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PHYSIOLOGIE ANIMALE I/ BIO S4

AMPHI B

2023-2024
INTRODUCTION PHYSIOLOGIE ANIMALE

Les cellules se sont différenciées et ont acquis une différenciation


fonctionnelle ce qui leur permet de faire des choses qui leur sont
propres. Donc elles doivent réussir à discuter avec les autres
cellules qui ne font pas forcément la même chose. Le but de la
physiologie animale est de comprendre les mécanismes permettant
le fonctionnement des organismes animaux pluricellulaires et leur
adaptation à des variations du milieu environnant.
Les différents niveaux d’organisation des êtres pluricellulaires

Les cellules s’associent de façon spécifique pour former


des tissus : c’est le 1er niveau d’organisation. Ensuite, les
organes sont des regroupements de tissus qui vont avoir
une fonction physiologique. Enfin, des organes peuvent
s’associer pour former des systèmes/appareils. Pour que
l’organisme fonctionne correctement, tous ces niveaux
d’organisation doivent fonctionner normalement.
(a) Niveau chimique: une molécule située dans
la membrane qui entoure la cellule

(b) Niveau cellulaire: une


cellule de la paroi de l’estomac

(c) Niveau tissulaire: des


couches de tissu dans la
paroi de l’estomac

(d) Niveau des organes: l’estomac

(e) Niveau des systèmes de


(f) Niveau de l'organisme:
le corps entier
l'organisme: le système
digestif

●FIGURE 1-1 Les niveaux d’organisation dans l’organisme.


a) Les tissus

Les tissus sont composés de cellules types et sont entourés d’une MEC et
d’un liquide interstitiel. Les cellules s’associent pour former un ensemble
coopératif de cellules qui forment une association territoriale et
fonctionnelle. Ces cellules communiquent donc entre elles, elles sont
reliées soit par des adhérences soit par des tissus conjonctifs… Le
parenchyme sont des cellules les unes à côté des autres et le stroma c’est le
tissu conjonctif qui les entourent
On recense 4 tissus au moins :
 le tissu nerveux : constitué de cellules spécialisées dans la
production et la transmission d’impulsions électriques,
parfois même sur de longues distances. Celles-ci jouent le
rôle de signaux transmettant de l’information d’une partie à
l’autre de l’organisme. De tels signaux sont importants
pour la communication, la coordination et le contrôle de
l’organisme. On retrouve le tissu nerveux dans le cerveau,
la moelle épinière, les nerfs et les organes sensoriels.
 le tissu épithélial : fait l’interface avec le milieu extérieur et
c’est un tissu de revêtement qui recouvre la peau et les
muqueuses
 le tissu musculaire: constitué de cellules spécialisées dans
la contraction, générant de la tension et produisant du
mouvement.
 le tissus conjonctif: très hétérogène, dense ou liquide
(os/cartilage/sang) et leur fonction c’est le soutien et la
cohésion
L'organe:
structure de l’organisme qui intègre différents tissus
et accomplit une fonction spécifique

●FIGURE 1-2
L’estomac, un
organe
constitué des
quatre types
principaux de
tissus.

Le tissu épithélial Le tissu conjonctif Le tissu musculaire Le tissu nerveux


protection, sécrétion, support structurel responsable du mouvement communication, coordination,
absorption contrôle
b) Les organes
Ce sont des associations de plusieurs tissus qui concourent à la
réalisation d’une fonction physiologique
c) Les systemes
C’est une association de plusieurs organes :
•système tégumentaire → cheveux, peau et glandes associées,
ongles des mains et des pieds
•système musculo-squelettique → os, cartilage, articulation, muscle
squelettique, tendon
•système nerveux → encéphale, moelle épinière, nerf
•système endocrinien → hypophyse, glande pinéale, glande
thyroïdienne, thymus, pancréas, glande surrénale, ovaire, testicule,
cellules endocrines dispersées
•système circulatoire → cœur, vaisseaux sanguins (veines, artères…),
cellules sanguines
•système lymphatique et immunitaire → tonsille, thymus, rate, conduit
thoracique, nœud lymphatique, vaisseau lymphatique
•système respiratoire → larynx, pharynx, trachée, bronches, poumons
•système digestif → glande salivaire, bouche, pharynx, œsophage, estomac,
foie, vésicule biliaire, pancréas, gros intestin, intestin grêle, anus
•système excréteur → rein, uretère, vessie, urètre
•système reproducteur → trompe, glande mammaire, utérus, vagin, ovaire,
pénis, testicule, conduit déférent, vésicule séminale
d) La cellule : unité de base du vivant

Pour qu’une cellule survive, elle a besoin de capter de l’énergie pour qu’elle
puisse en produire. Une fois que la cellule fonctionne, elle recrache à
l’extérieur les produits de son métabolisme (CO2, énergie…). Donc la cellule
effectue des échanges avec l’extérieur. Le problème c’est que la cellule est
entouré par la membrane plasmique qui est hydrophobe alors que les
compartiments intracellulaire et extracellulaire sont composés d’éléments
hydrophiles. Donc la membrane plasmique constitue une barrière semi
perméable
e) Des échanges contrôlés avec le milieu extérieur

Les petites molécules hydrophobes (O2,N2,CO2,NO...) diffusent


à travers la membrane plasmique. Les petites molécules
polaires non chargées (H2O, glycérol, éthanol, urée…) diffusent
également. Cependant, les grosses molécules polaires non
chargées (AA, glucose, nucléotides) et les ions ne peuvent pas
diffuser. C’est pour ça qu’on dit de la membrane plasmique
qu’elle est semi-perméable
La cellule est autonome grâce au milieu intérieur/extracellulaire. Le concept
de milieu intérieur a été dicté par Claude BERNARD en 1850 : c’est tout ce qui
entoure les cellules et avec lequel elles vont faire des échanges. Pour
que la cellule fonctionne bien, il faut que le milieu intérieur est des
caractéristiques physico-chimique constantes.
Les caractéristiques physico-chimiques doivent être constante sinon la cellule
ne pourra pas échanger correctement avec ce milieu. La valeur normale du
milieu intérieur permet le fonctionnement optimal de la cellule et donc la
survie de l’organisme.
L’homéostasie c’est tous les processus qui permettent de maintenir le milieu
intérieur constant
Notion d’homéostasie, mécanisme de maintien

Homéostasie (Homoios : semblable, stasis : position) : capacité de


l’organisme de maintenir relativement stable son milieu interne
malgré les fluctuations constantes de l’organisme. C’est un état
dynamique. Il existe de nombreux systèmes de contrôle qui
permettent de maintenir cet équilibre dynamique avec des limites
étroites. Ils sont mis en jeu par le système nerveux, le système
endocrinien, …
Mécanismes de régulation
Trois éléments sont essentiels pour assurer l’homéostasie, et ce quelque soit la variable
(facteur contrôlé) :
•Le Récepteur qui capte les changements (Stimuli) auxquels il faut apporter une réponse,
et qui envoie l’information au niveau du centre de régulation, via la voie afférente (influx
nerveux, hormones,….) Le
•Centre de régulation : C’est lui qui analyse les données et les mets en rapport avec la/les
valeur(s) de référence(s) et qui détermine la réponse à apporter. Ce signal (influx nerveux,
hormones…) va utiliser la voie efférente afin de rejoindre l’effecteur.
•L’Effecteur correspond au moyen utilisé par le centre de régulation pour mettre en
oeuvre la réponse à apporter au stimulus. Cette réponse produit alors une rétroaction qui
va agir sur le stimulus ; elle peut soit le réduire (rétro inhibition) ce qui aura pour
conséquence de faire cesser le mécanisme de régulation, soit l’amplifier (rétroactivation)
ce qui va permettre d’augmenter la réaction. Une perturbation de l’homéostasie va
entraîner un déséquilibre, et induire une réaction de la part des différents centres de
régulation. Prenons des exemples les plus courants et les plus parlant pour illustrer tout ça.
Mécanisme de Rétro-Inhibition
Systèmes qui, de par leur réponse, réduisent ou mettent fin au stimulus de
départ
Mécanisme de Rétroactivation
Systèmes qui de par leur réponse amplifient le stimulus initial, ce qui renforce l’activité
Les réactions homéostatiques dans la régulation de la température
Les boucles de rétroaction positive
3
2
Une boucle de rétroaction positive
entre en jeu pendant l'accouchement.
Lors de l'accouchement, la tête du
bébé appuie sur le col de l'utérus, le
fond de l'utérus, par lequel le bébé
doit sortir et active des neurones dans
le cerveau. Les neurones envoient un
signal qui entraine la libération de
1 4 l'hormone ocytocine de la glande
pituitaire

L'ocytocine augmente les contractions


de l'utérus, et donc la pression sur le
col de l'utérus. Cela provoque la
libération d'encore plus d'ocytocine et
produit des contractions encore plus
fortes. Cette boucle de rétroaction
positive se poursuit jusqu'à ce que le
5 bébé naisse
Le milieu intérieur
Le milieu intérieur

Définition du milieu intérieur


Le milieu intérieur est le milieu nourricier des cellules dans
lequel elles puisent les nutriments et y rejettent leurs déchets
métaboliques. Au sens large, le milieu intérieur comprend tous
les liquides du compartiment extracellulaire. Au sens strict, le
milieu intérieur représente uniquement la lymphe interstitielle.
Le milieu intérieur au sens large est un lieu où se déroule des
échanges perpétuels afin d’assurer son équilibre dynamique.
Le corps humain est composé à plus de 60 % d’eau. Cette eau est répartie
dans deux grands types de compartiments liquidiens :
 le compartiment intracellulaire : l’eau du cytosol (V = 28 L) , representant
environ 40% (soit 2/3) du poids du corps et constitué de l'ensemble de
l'eau libre contenue dans toutes les cellules de l'organisme.

 le compartiment extracellulaire comprenant l’eau du plasma (V = 3 L), de


la lymphe interstitielle (V = 10 L) et de la lymphe canalisée (V = 3 L).
Ce compartiment représente environ 20% (soit1/3) du poids du corps.
Plasma et lymphe canalisée sont des liquides circulants dans des vaisseaux.
Des échanges constants ont lieu entre ces différents compartiments.
Les compartiments
liquidiens du corps
humain

Le milieu intérieur : répartition


de l’eau dans l’organisme
Le milieu intérieur : des échanges constants s’y déroulent
Le plasma
Le plasma contient essentiellement de l’eau (90 %) où se trouvent
dissous des molécules et autres ions appelées solutés. Ces solutés
sont des nutriments (acides aminés, glucose…), des gaz (O2, CO2),
des hormones (insuline, glucagon…), des anticorps, des ions
minéraux (Na+, K+, Ca2+…) et autres protéines dont l’albumine et
le fibrinogène.
La lymphe interstitielle
La lymphe interstitielle est le liquide qui occupe les espaces
intercellulaires. Elle se forme à partir du plasma sanguin par
filtration à travers la paroi des capillaires sanguins sous l’influence
de la pression sanguine. La lymphe interstitielle a donc une
composition voisine de celle du plasma. La filtration empêche les
macromolécules, comme les protéines, de passer à travers la paroi
des capillaires sanguins. La lymphe interstitielle est donc moins
riche en protéines que le plasma (3 g.L–1 contre 75 g.L–1).
La lymphe canalisée
Encore appelée lymphe vasculaire, la lymphe canalisée
circule dans les vaisseaux lymphatiques. Ces derniers
ramènent la lymphe dans la circulation sanguine au niveau
de la veine sous-clavière gauche. La lymphe canalisée
s’enrichit en lymphocytes car elle draine tous les ganglions
lymphatiques
Propriété remarquable du milieu intérieur
Le milieu intérieur se caractérise par une composition physico-chimique
relativement constante malgré les variations perpétuelles qu’il subit liées au
fonctionnement des cellules. Cette propriété d’équilibre dynamique
traduisant un état de stabilité apparente s’appelle l’homéostasie.
Toute modification d’un paramètre (glycémie, pression artérielle…) du
milieu intérieur induit la mise en place d’un système de régulation permettant
la correction de ce paramètre vers une valeur optimale. Ce système
comporte notamment un capteur sensible aux variations du paramètre
physiologique, des messagers chimiques (hormones) ou un influx nerveux
de nature électrique contrôlant des organes effecteurs dont les cellules
cibles permettront la correction de ce même paramètre.
Principe général de l’homéostasie
PHYSIOLOGIE RENALE
Les reins effectuent une multitude de fonctions corporelles essentielles au bon
fonctionnement de l’organisme et à la survie de l’animal.
La Survie et le bon fonctionnement des cellules nécessitent la stabilité de la
concentration de sel, d'acides et d'autres électrolytes dans les liquides
extracellulaires, ainsi que l’élimination continuelle des déchets toxiques du
métabolisme produits par les cellules au cours de leur activité.
Les reins ont un rôIe essentiel dans l ’homéostasie en contribuant à la régulation
de la concentration de nombreux constituants du plasma, notamment l'eau et les
électrolytes, et en éliminant les déchets du métabolisme sauf le CO2 qui est
éliminé par tes poumons
Fonctions Rénales Contribuant à l’homéostasie
Les fonctions propres des reins énumérés ci-après, ont pour la plupart un rôle dans le maintien de
la stabilité du milieu intérieur:

1. Maintien de l’équilibre hydrique de l’organisme


2. Maintien de l’osmolarité appropriée des liquides de l’organisme
3. Régulation de la quantité et de la concentration de la plupart des ions dans le LEC y compris
Na+, Cl-, K+ , Ca2+ , Mg2+ et H+
4. Maintien du volume plasmatique normal
5. Contribution au maintien de l'équilibre acido-basique grâce aux aux ajustements de
l’élimination de H+ et du HCO3- dans l’urine
6. Excretion des produits de déchet du métabolisme tels que l’urée, l'acide urique et la créatinine.
Si ces déchets s‘accumulaient, ils seraient toxiques , notamment pour le système nerveux
central
7. Excrétion de nombreuses substances étrangères telles que medicaments. des additifs
alimentaires, des pesticides. etc, ayant penetré dans l’organisme
8. Sécrétion d’erytropoietine, une hormone qui stimule la production des globules rouges
9. Sécrétion de rénine, une enzyme qui est à l'origine d’une chaine de reactions importantes pour
la conservation du sel par les reins
10. Conversion de la vitamine D en sa forme active
Anatomie de l’appareil urinaire
L’appareil urinaire comprend deux reins reliés à la vessie par les uretères.
L’urètre est le conduit excréteur de la vessie
.

Anatomie du rein
Les reins comportent une zone périphérique, le cortex, une zone centrale, la
médulla, comprenant les pyramides de Malpighi.

Anatomie du rein gauche


Anatomie du néphron
Chaque rein est constitué d’un million de petites unités fonctionnelles
appelées néphrons ou tubes urinifères.
Un néphron comprend une capsule de Bowman, un tube contourné
proximal, une anse de Henlé, un tube contourné distal suivi du tube
collecteur de Bellini.
L’ensemble du néphron est richement vascularisé par 2 réseaux de
capillaires sanguins disposés en série :
■le premier réseau formant le glomérule enveloppé par la capsule de
Bowman. Le sang arrive au glomérule via l’artériole afférente et en
repart via une artériole efférente ;
■un deuxième réseau formant les capillaires péritubulaires entourant le
tube urinifère.
Anatomie d’un néphron
Unité fonctionnelle rénale : le NEPHRON

CORPUSCULE TUBULE
=Glomérule+Capsule
Tubule Contourné Proximal

Tubule Contourné Distal

Par rein : 1 à 1,2


millions de néphrons

6 à 7 néphrons par
Canal collecteur Anse
de Canal collecteur
Henlé
La physiologie du néphron
La comparaison entre la composition physico-chimique de l’urine et celle du plasma fournit
de nombreuses informations quant aux mécanismes de formation de l’urine appelée
uropoïèse. Cette analyse permet d’attribuer au néphron des fonctions de filtration, de
réabsorption et de sécrétion.

Les différences entre le plasma, l’urine primitive et définitive


Fonctions du rein contribuants à la formation de l’urine

Les trois principales fonctions du néphron qui participent à la


formation de l’urine par les reins sont:
 La filtration glomérulaire du plasma des capillaires glomérulaires
vers la lumière tubulaire;
 La réabsorption tubulaire du liquide tubulaire vers la lumière des
capillaires péritubulaires ;
 La sécrétion tubulaire du plasma des capillaires péri-tubulaires
vers la lumière tubulaire.
Schéma anatomique des fonctions du néphron
Filtration: eau et petits solutés
poussés à travers paroi des
aa capillaires fenestrés et fentes de
filtration jusque dans tubule →
filtrat

Réabsorption tubulaire: eau,


glucose, aa, ions sont retirés du
b filtrat,,traversent cellules
tubulaires puis rentrent dans le
sang capillaire

Sécrétion tubulaire: ions H+ et


K+, créatinine et médicaments
sont retirés du sang péritubulaire
c et sécrétés par cellules tubulaires
dans filtrat.
Filtration glomérulaire

La filtration glomérulaire s’effectue au niveau du corpuscule de


Malpighi, il s’agit d’un processus unidirectionnel, passif et non
sélectif au cours duquel le plasma est poussé par la pression qui
règne dans les capillaires glomérulaires vers l’espace de Bowman à
travers la membrane de filtration. C’est un processus
d’ultrafiltration ayant lieu à travers une membrane semi-
perméable empêchant le passage des éléments figurés du sang et
des protéines. Cet ultrafiltrat est également appelé urine primitive.
Remarque
Seul un cinquième (20%) du plasma qui passe dans les reins filtre à
l’intérieur des néphrons, les quatre autres cinquièmes (80%) reste
avec les protéines et les cellules sanguines et s’écoulent vers les
capillaires péri tubulaires.
Filtration glomérulaire
Membrane de filtration du capillaire glomérulaire

Pédicelles
Cellules endothéliales
Podocytes

SANG FILTRAT
Lumière du capillaire Chambre glomérulaire

Eléments figurés du sang


Protéines

eau, sels eau, sels


HCO3-, H+ glucose, HCO3-, H+ glucose,
déchets azotés déchets azotés

Membrane basale
Notion de clairance rénale
• Débit de Filtration Glomérulaire estimé par la clairance rénale
• Elle correspond au volume de plasma totalement épuré d’une
substance par unité de temps (mL/min)
• Pour une substance éliminée par seule filtration glomérulaire (ni
sécrétée ni réabsorbée par le tubule après filtration) et dont la filtration
glomérulaire est libre (Ex: Créatinine)
• Clairance élevée : l’excrétion d’une substance est efficace
• Evaluation :
– 1. Diagnostic insuffisance rénale
– 2. Suivi progression de la maladie
Réabsorption et Sécrétion

Après son entrée dans le tubule rénal, l’urine primitive formée lors
de la filtration glomérulaire va parcourir le tubule rénal où sa
composition est modifiée sous l’effet de déplacements de
substances avant d’être excrétée sous sa forme définitive. Les
mouvements des substances se font dans deux directions :

 Des tubules vers les capillaires péritubulaires : c’est la réabsorption


 Des capillaires péritubulaires vers les tubules : c’est la sécrétion

A l’opposé de la filtration la sécrétion et la réabsorption sont des processus


très sélectifs
Chaque jour, 180 litres sont filtrés à travers le rein, mais seulement 1,5 litre
(urine), est excrété, ce qui signifie que plus de 99% de liquides doivent être
réabsorbés. La majeure partie de la réabsorption se fait dans les tubes
proximaux et une petite partie s’effectue dans les segments distaux.
Les grandes fonctions tubulaires

1. Réabsorption de l’eau, nutriments, sels

2. Ajustements en fonction de messages hormonaux


(ADH, Aldostérone)

3. Elimination de déchets métaboliques


- Acide urique, urée, créatinine

4. Sécrétion ions en excès, médicaments, drogues,


toxiques…
Réabsorption : Processus tubulaires
– Réabsorption : passage d’une substance du filtrat dans le capillaire
péritubulaire.
– Filtrat arrivant dans TCP = riche en substances utiles
(eau, glucose, AA, sels…)
• Hyperglycémie (diabète): glycosurie

– Ces substances doivent donc être réabsorbées et retourner dans le sang

– Cellules tubulaires assurent cette réabsorption selon processus complexes


(transports passifs, actifs...)
– Majeure partie de la réabsorption a lieu dans TCP

– Elle est également réalisée dans les parties tubulaires distales, lieu de régulation
de la réabsorption soumis à influence hormonale
Secretion : Processus tubulaires
– Sécrétion : passage d’une substance du capillaire péritubulaire dans la
lumière tubulaire
• Inverse de la réabsorption

– Des déchets métaboliques (créatinine, urée, acide urique) doivent être éliminés
activement du sang

– En plus, certains ions (H+, K+), selon les besoins, peuvent passer du sang dans
le filtrat pour être éliminés dans les urines
• Maintien équilibre acido-basique, électrolytique

– Certains médicaments et substances toxiques ne sont pas filtrés et doivent donc


être sécrétés dans le filtrat pour être éliminés de l’organisme
Le contrôle hormonal des processus tubulaires

• Réabsorption eau et sels par tubules rénaux


soumis à régulation hormonale
• Ces processus permettent de réguler le
volume sanguin et donc la pression artérielle
• Principales hormones impliquées :
– Aldostérone
– Hormone antidiurétique (ADH)
– Rénine
Zones fonctionnelles du tubule rénal
Zones fonctionnelles du tubule rénal
Aldostérone
Régulation de la libération d’Aldostérone
Osmorécepteurs
Cortex surrénalien

+ -
+

Augmentation Natrémie
Diminution Natrémie Diminution Kaliémie
Augmentation Kaliémie Augmentation volume sanguin
Diminution volume sanguin
Angiotensine II

Aldostérone Aldostérone
Zones fonctionnelles du tubule rénal

ADH
Hormone Antidiurétique (ADH)
• Lieu de synthèse : Hypothalamus/hypophyse
• Récepteurs sensibles à la composition sanguine
(concentration en sels) ou aux variations de volume sg
– Envoient signaux à l’hypothalamus
• Lieu d’action : cellules tubulaires rénales (canaux
collecteurs)
• Rôle : contrôle la rétention d’H2O ↔ concentration de
l’urine
– Alcool → ↓ ADH → ↑ volume urines (↑ diurèse)
• Effets: ↑ volume sanguin → ↑ pression artérielle
Voies de
régulation de
Volume sang Concentration en sel
l’ADH

Axe hypothalamo-hypophysaire

ADH

Tubules collecteurs

Réabsorption H2O Urine concentrée

Volume sang Concentration en sel


Rénine

↑ PA

• Hormone produite par les reins en


réponse à une baisse de la PA
• Entraine la production d’angiotensine II
• ↑ PA (vasoconstricteur et ↑aldostérone)
Autres Fonctions endocrines du rein

 Vitamine D

La forme active de la vitamine D [1,25 (OH)2 – vitamine D3 ou


calcitriol] est produite dans les cellules tubulaires proximales, à partir
de son précurseur hépatique, la 25 (OH) vitamine D3, sous l’effet de la
un alpha-hydroxylase.
L’activité de cette enzyme est augmentée par la PTH. La forme active
de la vitamine D augmente l’absorption digestive et rénale de calcium,
et l’absorption intestinale de phosphate.
Érythropoïétine (EPO)

C’est une glycoprotéine produite par des cellules


interstitielles péritubulaires fibroblastiques en réponse aux
variations de la pression partielle tissulaire en O2. L’EPO
produite en réponse à l’hypoxie cellulaire, physiologique
(altitude) ou pathologie (pathologies respiratoires par
exemple), et stimule la production des globules rouges par la
moelle osseuse.

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