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La physiologie digestive

I. Généralités
A. Processus digestifs
• Fonction vitale (apporte les éléments nutritifs)
• Fonction énergivore (métabolisme post-prandial : muscle lisse digestif ; absorption digestive ; activités
enzymatiques = 10% du total journalier)
• Fonction chronophage (plusieurs heures de processus)
• Fonction complexe (nerveuse et hormonale)

Définition : digestion : transformations des aliments ingérés en nutriments assimilables par l’organisme ->
fragmentation, ingestion, absorption, défécation

Digestion : fragmentation
Fonction digestive : motilité (ingestion, propulsion, défécation), sécrétion, fragmentation, absorption

Le tube digestif :
• Extrait les matières premières de la nourriture essentielles à
l’organisme
• « Chaîne de démontage »
Scinde la nourriture ingérée en nutriments :
• Molécules simples absorbables (oses, acides gras, acides
aminés, …)
• Matériaux structuraux et sources d’énergie pour les cellules

Le processus digestif comprend 6 étapes de simplification :


• Ingestion
• Propulsion (péristaltisme)
• Défécation
• Digestion mécanique (pétrissage de l’estomac)
• Digestion chimique (hydrolyse)
• Absorption (au niveau de l’intestin grêle)

Nourriture ingérée apporte des éléments :


- directement assimilables : eau, sels minéraux ou
vitamines (vont être absorbés cad passer du milieu ext
au milieu int) → nécessaire au macro-entretien / à la
survie
- devant être scindés en nutriments : molécules simples absorbables, matériaux structuraux, énergie
(doivent être scindés en nutriments)

Amylases = enzymes

lumière du tube digestif = espace à l’intérieur qui contient le contenu, c’est le milieu

B. Généralités anatomiques, histologiques


-> Rappels anatomiques
Le tube digestif :
• mesure environ 9 m de long (de la bouche à l’anus);
• la lumière du tube est en continuité avec
l’environnement ;
• absorption pour passer dans le milieu intérieur
(tant qu’on est dans le tube digestif on est toujours
dans le contenu ext)

Les muqueuses sont la porte d’entrée des éléments venant


du milieu ext (potentiellement pathogènes)

Les principales divisions du tube digestif (= canal


alimentaire) sont :
• La cavité orale (bouche)
• Le pharynx
• L’œsophage
• L’estomac
• L’intestin grêle
• Le gros intestin
• L’anus

Il y a également des organes annexes (indispensables à la digestion, permettent d’assurer la fonction


digestive) qui vont déverser leurs sécrétions par des canaux excréteurs dans la lumière du tube digestif :
• Dents
• Langue
• Les glandes salivaires
• Le foie
• La vésicule biliaire
• Le pancréas

Les organes sont principalement localisés dans la cavité abdominale.


Ils sont recouverts d’une membrane épithéliale séreuse :
• Péritoine viscéral : couvre surface externe des organes
• Péritoine pariétal : couvre la paroi de l’abdomen et du bassin
→ Entre les 2 : cavité péritonéale

L’accolement de péritoine forme des mésos (mésogastre,


mésentère, mésocôlon…) qui maintiennent les organes en
place et permettent le passage de :
• Vaisseaux sanguins
• Vaisseaux lymphatiques
• Fibres nerveuses
→ Tout le long du tube digestif on va avoir des sphincters qui sont contractés au repos.

Sphincters : contractés au repos


• Sphincter supérieur de l’œsophage
• Sphincter inférieur de l’œsophage
• Sphincter pylorique (sortie de l’estomac)
• Valvule iléo caecale (intestin grêle vers le gros intestin)
• Sphincter anal (interne et externe)

La paroi du tube digestif est constituée de manière générale de 4


tuniques (de l’intérieur vers l’extérieur) :
• La muqueuse directement en contact avec les aliments
o L’épithélium
o La lamina propria (chorion)
o Muscularis mucosae  couche musculaire
muqueuse qui sépare la muqueuse de la sous-
muqueuse
• La sous-muqueuse constituée de nombreux vaisseaux
sanguins
• La musculeuse qui est composée la plupart du temps de
deux couches :
o Une couche musculaire circulaire (couche
interne)
o Une couche musculaire longitudinale (couche
externe)
• La séreuse (ou adventive selon les cas) qui recouvre le
tout composée de :
o Tissus conjonctifs
o D’un épithélium (mésothélium)

→ Modifications des tuniques en fonction des niveaux du tube digestif.

La paroi du tube digestif comprend de nombreux réseaux neuronaux que l’on appelle plexus.
On a deux types de plexus nerveux (= système nerveux entérique) intrinsèques :
• Le plexus myentérique situé au niveau de la musculeuse
• Le plexus sous-muqueux situé au niveau de la sous-muqueuse
La musculeuse :

• Muscle lisse (reliés par des jonctions gap qui


permettent à nos cellules de communiquer
vite) avec cellules musculaires lisses (CML) :
o Contraction involontaire
o Muscles des viscères
o Syncytium
o Autonome
o Relâchement
→ Étirement en réponse à une accommodation

• Sauf aux extrémités du TD : muscle strié squelettique


o Bouche, pharynx ; sphincter œsophagien supérieur et 1/3 supérieur de l’œsophage
o Sphincter anal externe
 Contraction volontaire
 Accroché au squelette
 Cellules multinucléés
 Somatique
 Contraction
→ Étirement en réponse à une contraction

On a des changements qui suivent une sorte de gradient : tissu musculaire strié squelettique (peut être
commandé volontairement) + tissu musculaire lisse (ne peut pas être contrôlé volontairement → SNV)

C. Motilité digestive
Permet de réaliser différents mouvements :
• Progression du bol alimentaire ou du chyme
• Brassage des aliments dans l’estomac
• La vidange gastrique
• La segmentation dans l’intestin grêle
• La défécation

Ce sont des contractions musculaires générées par les cellules interstitielles de Cajal (CIC), au niveau
gastrique et intestinal, coordonnées et modulées par le système nerveux entérique (SNE) et par le système
nerveux autonome (SNA).

Cellules interstitielles de Cajal (CIC) :

• Cellule fusiforme situées entre les couches musculaires


• Connectées aux cellules musculaires (CML) et aux neurones par
des gap jonctions : syncytium électrique (un tout indivisible,
comme s’il n’y avait pas de barrière membranaire)
• Cellules pacemaker : génèrent spontanément une activité
électrique : ondes lentes des cellules musculaires lisses
• Ondes lentes :
o Dépolarisations cycliques : potentiel de membrane (PM) instable
o REB : rythme électrique de base dépend de la localisation
 (3/min estomac ; 12/min duodénum)
o Transmises aux CML augmentant leur excitabilité
o Peuvent faire varier leur potentiel membranaire de repos
Cellules musculaires lisses (CML) :

• Grâce aux CIC, les CML ont un PM instable (ondes lentes avec le REB imposé par les CIC)
• S’il y a des aliments dans le TD, sous l’effet de facteurs nerveux hormonaux (Ach, gastrine…), les
cellules vont se dépolarisées
o Atteinte de la valeur seuil (environ -40 mV)  salves de PA  contractions musculaires
• Plus les PA seront nombreux, plus la contraction sera importante

 Les CIC ne génèrent pas elles même une contraction, elles génèrent une activité électrique qui est
communiquée aux CML, si on dépasse le seuil d’excitabilité on pourra avoir une contraction

D. Régulations nerveuses / régulation hormonales


La fonction digestive est régulée au niveau nerveux par le SNV mais aussi par des hormones.

SN = récepteur (capte la variation) → transmet au centre intégrateur → envoie la commande à un effecteur


→ réponse pour palier à la variation (avoir un comportement adaptée)

Dans le SNC, tout le tissu nerveux est protégé par une structure osseuse.

SN somatique (volontaire) : récepteurs (extérocepteurs, propriocepteurs) + effecteurs (muscles striés


squelettiques)

SNA : récepteurs (intérocépteurs) + effecteurs (muscles lisses, muscles cardiaque, glande)


→ 2 sous systèmes : sympathique + parasympathique (extrinsèque)
→ cardiaque intrinsèque (activité cardiaque) + entérique (activité digestive)

→ Plexus entérique = centre intégrateur

Le SNC vient renforcer l’activité des effecteurs.


1. Système nerveux entérique

• Le tube digestif a son propre système nerveux, c’est un système nerveux intrinsèque
(réflexes courts)
• Autant de neurones que la moelle épinière (100 millions)
• « Second cerveau »
• Neurones entériques sensitifs (stimuli chimiques, mécaniques …)
• Neurones entériques effecteurs (muscle lisse ou glandes)
• Il peut fonctionner de manière indépendante / autonome
• Il reçoit une innervation du système nerveux intrinsèque (parasympathique et
sympathique)
• Influence le comportement en envoyant des message à travers le nerf vague jusqu’au
cerveau
• Interagit avec le microbiote intestinal

 Réflexes courts en réponse à des stimuli internes (étirement de la paroi, variation de pH ou


d’osmolarité)

➢ Régulation intrinsèque :
• Plexus myentérique qui régit les mouvements du tube digestif : segmentation + péristaltisme
• Plexus sous muqueux qui régit l’action des glandes sécrétrices et maintient le tonus de la paroi
intestinal pour qu’elle reste repliée (= tonus muqueuse)

→ Bien que ce SNE puisse assurer la motilité du TD à lui seul, le système digestif est également sous
l’influence du système nerveux extrinsèque, il repose sur des arcs réflexes longs (SNC et SNA) déclenché
par des stimuli internes ou externes

2. Système nerveux extrinsèque

Il va pouvoir réguler le fonctionnement du TD. C’est le SNA composé du système nerveux sympathique
(inhibiteur) et du système nerveux parasympathique (activateur).

Le système nerveux parasympathique va activer la sécrétion et la motilité via :


• L’acétylcholine
• Le nerf vague (X) qui innerve presque tout le TD
• Le nerf sacré qui va se projeter au niveau du colon et du rectum
Le système nerveux sympathique va inhiber la motilité et la sécrétion via les ganglions céliaques, les
ganglions mésentériques supérieurs et mes ganglions mésentériques inférieurs par le biais de :
• La noradrénaline (ralentir la digestion dans l’estomac)

Pour résumer :
Deux types d’innervation :
• SNA extrinsèque : arc réflexe long
• SN entérique, intrinsèque : arc réflexe court

3. Régulation hormonale
Il y a beaucoup d’acteurs hormonaux qui vont jouer sur la fonction digestive

/!\ Forte variabilité interindividuelle concernant la fonction digestives :


• La plupart des données physiologiques théoriques correspondent aux constantes d’un jeune homme
européen âgé de 18 à 22 ans
• hormones sexuelles font varier (ex : différent femme/ homme)

Les hormones sexuelles influencent la fonction digestive :


Exemple : lors de la prise alimentaire → activa° de régions sensibles aux hormones stéroïdes différents en
réponses à des aliments calorique :
• Homme : activation de l’amygdale → valeur appétitive des aliments
• Femme : activation de l’insula → évalua° des états de besoin immédiats

→ Chez la femme, pendant la période péri-ovulatoire → baisse de la prise alimentaire


→ chez l’homme, la testostérone → augmentation du nombre de repas (mange +)

Au niveau interstinal on
a surtout des processus
chimique !

E. Types de contractions
Segmentation : surtout au niveau de l’intestin grêle
• Apparaissent sur un segment de 2 à 3cm
• Disparaissent et réapparaissent sur le segment voisin
• Fonctions :
◦ Favorisent le brassage des aliments sans les propulser
◦ Mélangent (malaxent) la nourriture et les enzymes digestives
◦ Exposent les produits de la digestion à la surface absorbante

Péristaltisme : anime l’estomac quand il brasse, au niveau


intestinal ça permet de faire avancer le contenu
• Contractions propulsives → ondes de contraction
◦ Anneau de contraction qui propulse le contenu de la
lumière du tube digestif
◦ Dues aux muscles circulaires qui se contractent en
amont et se relâchent en aval
II. Processus digestifs buccaux
A. Digestion buccale
Bouche et organes annexes :
• introduction de la nourriture dans le tube digestif par la bouche
• modulée par le comportement alimentaire
• la bouche dépend d’organes annexes : dents, langue…
• régulation complexe en fonction de contraintes : physiologiques, sociales, culturelles
• objet de différentes pathologies du comportement alimentaire
• les fonctions digestives buccales résultent de l’activité d’organes annexes : dent (broyer), langue
(malaxe), glandes salivaires (lubrifie)

1. Processus mécaniques

La mastication :

L’ingestion des aliments déclenche la mastication : phénomène réflexe (avec


une composante volontaire : il est possible d’arrêter de mâcher → décision)
 centre masticateur au niveau du bulbe rachidien.
Broyage des aliments avec imprégnation des aliments par la salive (dents,
langue).

La langue est composée de fibres musculaires striées squelettiques.


Rôles :
• Digestion : malaxe la nourriture avec la salive et la renvoie vers les
dents
• Déglutition : pousse le bol alimentaire vers le pharynx (début
déglutition)
• Goût : couverte de papille gustative
• Langage : prononciation des consonnes occlusives K, D, T…

Les dents permettent le broyage et la mastication des aliments. Elles sont très solides, un adulte à 32 dents.
• Denture = ensemble des dents
• Dentition = processus de fabrication et de mise en place de la dent sur la mâchoire
• Formule dentaire = nombre d’incisives, de canines, de prémolaires et de molaires

2. Processus chimiques

a. La sécrétion salivaire

On a plusieurs types de glandes salivaires :


• Glande parotide (au niveau de la joue)
• Glande submandibulaire
• Glande sublinguale

Sécrétion salivaire (1 à 2L/jour) :


• Rôle dans la santé bucco-dentaire (nettoie la bouche)
• Humidifie les aliments pour former le bol alimentaire
• Amorce la digestion des sucres
• Dissout les constituants chimiques de la nourriture
→ Les glandes salivaires produisent 90 % de la salive (majeures / extrinsèques) extérieure à la cavité orale.
→ 10 % de la salive (glandes salivaires mineures / intrinsèques ou oral) sont disséminés dans la cavité orale.

b. La salive

• pH ~ 6,7
• Composition :
o Eau (97 à 99,5%)
o Minéraux (électrolytes) : Na+ ; K+ ; HCO3- ; HPO42-
o Substances organiques dont des enzymes, des protéines et des déchets :
 Amylase salivaire (commence la digestion des sucres) → enzyme
 Lipase linguale (commence la digestion des lipides) → enzyme
 Lysozyme (lyse des parois bactériennes) → protéine
 Mucines  mucus → protéine
 Urée → déchet

c. Régulation de la sécrétion salivaire

• Production moyenne (1 – 2 L/jour)


• Sécrétion permanente mais débit variable
• Régulation exclusivement nerveuse (SNA)
o Centre salivaire bulbaire
o Principalement contrôlé par le système nerveux parasympathique  sécrétion fluide,
abondante, riche en électrolytes et amylase (augmentation de la salivation)
o Réflexe déclenché (parasympathique) :
 Avant l’ingestion : pensée, vue, odeur des aliments (anticipation) +
 Durant la mastication +++
o La stimulation sympathique modifie la composition  sécrétion visqueuse riche en mucus
(diminution de la salivation → sensation de bouche sèche)

Ces processus mécaniques et chimiques buccaux permettent de : former une bouchée déglutissable : le bol
alimentaire (doit être déglutit)

• La langue pousse le bol alimentaire contre le voile du palais déclenchant le réflexe de la déglutition
• Progression du bol alimentaire dans l’œsophage grâce aux ondes péristaltiques
Le réflexe de la déglutition :

1- La langue pousse le bol alimentaire contre le voile du palais et l’arrière de la bouche

2- Le palais et la luette s’élève fermant le nasopharynx


Remontée du larynx qui se joint à l’épiglotte (fermeture des voies respiratoires)
Le sphincter œsophagien supérieur se relâche permettant aux aliments de passer dans l’œsophage

3- Le bol alimentaire descend dans l’œsophage grâce aux ondes péristaltiques

1 2 3
 Lorsque le bol alimentaire va arriver au niveau de la partie inférieure de
l’œsophage, il va entraîner l’ouverture du sphincter œsophagien inférieur
Après le passage du bol alimentaire se sphincter va se refermer, c’est important
car c’est une barrière anti RGO

Le sphincter œsophagien inférieur est une barrière anti-reflux gastro-œsophagien

B. Pharynx et œsophage
Pharynx :
• Carrefour aéro-digestif
• Constitué :
◦ Épithélium résistant à la friction
◦ Muscles squelettiques constricteurs → propulsent le bol
Pharynx
alimentaire

Œsophage :
• Tube musculeux fermé par 2 sphincters :
◦ Sphincter supérieur de l’œsophage
◦ Sphincter inférieur de l’œsophage
• Constitué de 4 tuniques :
◦ Muqueuse
◦ Sous muqueuse
◦ Musculeuse
◦ Adventice
III. Processus digestifs stomacaux / gastriques
L’estomac :
• Réservoir temporaire / lieu de stockage
• Volume de ~ 50 mL (à vide) à 2/3 L (plein) → mobilité
• Digestion chimique et mécanique avec un brassage important
• Transformation du bol alimentaire en chyme (substance visqueuse
semblable à de la bouillie → ejecté vers l’intestin pour poursuivre la
digestion)

Anatomie macroscopique :
• Le fundus = grosse tubérosité + corps de l’estomac
• 2 sphincters :
o cardia
o pylorique
• La partie pylorique
o L’antre du pylore
o Le canal pylorique
o Le pylore

Le sphincter pylorique contrôle le passage du chyme de l’estomac vers le duodénum.

 L’estomac à une forme en J avec une musculeuse très conséquente (avec 3 couches)

• Estomac proximal (fundus et tiers proximal du corps) : réservoir


• Estomac distal (2/3 distaux du corps et la partie pylorique) : mélange, broyage, vidange

Anatomie microscopique :
• Muqueuse (doit résister aux conditions de pH et enzymatiques qui règnent dans la
lumière de l’estomac) :
o Revêtement épithélial (varie en fonction de la région gastrique) qui produit
un mucus qui permet la formation de :
 La barrière muqueuse gastrique → cellules souches qui vont la
renouveler
o Parsemée d’invaginations : cryptes gastriques où on trouve des glandes gastriques
o Se prolongent jusqu’aux glandes gastriques qui sécrètent le suc gastrique
o Puissante musculeuse à 3 couches : + couche oblique
o Varie en fonction de la région gastrique :
 Muqueuse cardiale : glandes mucosécrétantes (cellules à mucus mais ne sécrètent
pas le mucus gastrique)
 Muqueuse fundique : cellules principales, pariétales et ECL
 Muqueuse pylorique : cellules mucosécrétantes et cellules G qui vont produire la
gastrine
Les cellules épithéliales produisent un mucus alcalin qui va protéger la paroi gastrique.

A. Processus mécaniques

Accommodation gastrique (= capacité à se dilater) :


Dès la première bouchée déglutie notre estomac va se relâcher :
• Arrêt de l’activité électrique de base
• Relâchement réceptif du fundus et du corps
• Estomac est immobile pendant 30 à 60 minutes
• Aliments ingérés se disposent en successives
• Étirement de la paroi avec le remplissage → réponse de contraction
relâchement permettant l’accommodation gastrique
→ Adaptation des fibres musculaires

Si on étire un muscle sa réponse est de se contracter.

Dès la première bouchée déglutie, l’estomac commence à se préparer à un remplissage et créer une zone de
stockage temporaire.

Réflexe vago-vagal → passe par le système


parasympathique.

Péristaltisme gastrique :
On a une reprise progressive des ondes lentes après le remplissage qui s’intensifie dans le temps et
géographiquement
• Estomac proximal (fundus et 1/3 du corps) : peu de contraction → rôle réservoir
• Estomac distal (2/3 du corps et partie pylorique) : siège d’une activité péristaltique intense
permettant le brassage et la vidange gastrique
• Fréquence des ondes péristaltiques imposée par l’air pacemaker (→ cellules interstitielles peuvent
faire varier le potentiel de repos) qui impose un rythme ~3/min
• Force des contractions augmente avec :
o L’étirement de la paroi gastrique
o Sécrétion de gastrine (= acteur important pour la régulation de l’activité gastrique au niveau
hormonal)

Le brassage :
Les ondes provoquent des contractions musculaires lentes allant du
cardia au pylore.
Le péristaltisme démarre près du cardia :
• Débute avec une légère ondulation de la paroi gastrique
• Augmentation de la puissance de contraction à l’approche du
pylore
• Pétrissage vigoureux et mélange des aliments avec le suc
gastrique
• Mouvements de va et vient entre le pylore et le cardia (dont les
sphincters sont fermés : le contenu ne doit pas remonter !) qui se répètent de façon à créer des
courants internes :
o Mouvements de propulsion → suivent le péristaltisme
o Mouvements de rétro-pulsion → font remonter le contenu vers le cardia
• Brassage jusqu’à ce que le broyat réponde aux critères de pH et granulométrie de chyme gastrique
et pourra ainsi être éjecté
→ On continue à brasser tout le contenu ça permet de dégrader encore + le contenu de la
lumière gastrique
➢ La zone d’étranglement va devenir beaucoup plus « coriace »

La vidange gastrique :
• Par éjections successives du contenu de la lumière intestinale (on laisse passer ce qui est prêt) : à
chaque onde péristaltique → petite quantité (par giclées) de chyme évacuée dans le duodénum
• Reflux vers le corps
• Vidange biphasique : rapide pour les liquides (20min), plus lente pour les solides (plusieurs heures
→ 5 à 24h)
• Partie pylorique contient 30mL de chyme :
o Filtre dynamique qui permet le passage des liquides et des petites particules (<2mm) par le
pylore partiellement relâché
o On parle ici de moulin antral → petite région qui va servir à filtrer le contenu, ce qui est
vidangeable ver le duodénum et conserver ce qui doit être encore transformé

RECAP :
B. Processus chimiques

Le suc gastrique :
• Acidité sécrétée dans 2/3 proximaux : poche acide :
o Surnageant de liquide très acide : pH environ 1,7
o Non soumis à l’effet tampon des aliments
• Composition :
o Eau
o Électrolytes (H+ ; Cl- ; Na+ ; K+ ; HCO3- ; …)
o Substances organiques :
 Mucus
 Pepsine → permet de cliver les protéines
 Lipase gastrique
 Facteur intrinsèque

Sécrétion du suc gastrique :


• Sécrété en permanence (environ 2-3L/24h) et augmente lors des
repas
• Assurée par les cellules des glandes gastriques situées au fond des
cryptes : plusieurs types de cellules constituant l’épithélium et les
glandes :
• Cellules muqueuses :
o Mucus
• Cellules pariétales (bleu) :
o HCl (acide chlorhydrique)
o Facteur intrinsèque
• Cellules principales :
o Pepsinogène
o Lipase gastrique
• Endocrinocytes :
o Cellules G : gastrine
o Cellules ECL : histamine

1. Cellules pariétales

Cellules pariétales ou bordantes ou oxyntiques :


• Localisées dans la partie centrale des glandes
• Disséminées parmi les cellules principales
• Sécrètent l’acide chlorhydrique et le facteur intrinsèque

a. Sécrétion d’HCl (= acide chlorhydrique)

• Riche en anhydrase carbonique


• Pompe à H+ apicale : H+/K+ ATPase
• H+ (issus de l’acide carbonique)  passage simultané des ions Cl- dans la lumière (antiport au niveau
de la membrane basale)  HCl

 Tant qu’on a une entrée d’ion Cl - on aura une sortie de bicarbonate de la cellule

pH gastrique ~ 2 :
• Destruction des microorganismes
• Activation du pepsinogène en pepsine (enzyme active à pH acide)
• Dénaturation des protéines
• Fragmentation des aliments (tissu musculaire et conjonctif)

Rappel : la membrane apicale est située côté lumière et la membrane basale est située du côté des vaisseaux
sanguins

La sécrétion d’HCl est stimulée par :


• L’acétylcholine
• La gastrine
• L’histamine

La sécrétion d’HCl est inhibée par :


• La somatostatine (sécrétée par les endocrinocytes)
• Les prostaglandines (continuellement synthétisées par l’estomac et favorisent la production de
mucus)

b. Sécrétion du facteur intrinsèque

• Stocké dans le foie


• Se lie à la vitamine B12 (cobalamine)
• Cofacteur pour l’absorption de la vitamine B12 (iléum)
• Vitamine B12 : stimule la maturation des hématies / globules rouges

Techniquement la seule fonction vitale de l’estomac c’est le produit de ce facteur intrinsèque (s’il ne le
produisait pas, en théorie on pourrait s’en passer pour digérer)

2. Cellules principales

• Localisées dans la partie basale des glandes

Ces cellules vont produisent :


• Pepsinogène :
o Dégradation des protéines (hydrolyse de la partie N-terminale par
HCl)
o Pepsine inactive : clivage des polypeptides
• Lipase gastrique :
o Hydrolyse des triglycérides
o ~ 10-20% digestion des lipides (importante chez le nouveau-né mais moins chez l’adulte)
3. Cellules muqueuses

• Localisées dans la partie supérieure des glandes :


o Cellules de l’isthme → produisent un mucus
neutre tapissant la lumière de la glande :
protecteur contre l’acidité gastrique et les
enzymes digestives
o Cellules du collet → produisent un mucus acide et soluble : protecteur contre le passage
d’HCl + rôle tampon pour les protons sécrétés dans le mucus gastrique
• Barrière muqueuse :
o Épaisse couche de mucus riche en ions HCO3- avec un pH ~7 à la surface
• Protection contre :
o L’attaque acide
o L’autodigestion par la pepsine
o Les agressions mécaniques

Cette barrière muqueuse est renforcée par des caractéristiques de l’épithélium :


• Il est étanche (jonctions serrées)
• Il se renouvelle tous les 3 à 6 jours  permettant d’éliminer n’importe quelle
cellule endommagée

Ulcères gastriques :
• Érosion de la paroi de l’estomac
• Douleur aigüe épigastrique et dorsale 1 à 3h après un repas et s’apaise avec la prise alimentaire
• 10% des cas liés à la prise prolongée d’AINS (médicaments)
• 90% des cas liés à l’Helicobacter pylori : bactérie résistance à l’acidité qui perfore le mucus

/!\ Cellules à mucus ne sécrètent pas de mucus alcalin !

4. Cellules endocrines / endocrinocytes gastro-intestinaux

• Localisées dans la partie profonde des glandes

Produisent divers messagers chimiques :


• Gastrine (nécessaire à la régulation de l’activité gastrique) est produite par les cellules G dans la
muqueuse de la région pylorique :
o Augmentation de la sécrétion d’HCl
o Augmentation de la sécrétion de pepsinogène
o Augmentation de la sécrétion d’histamine
o Augmentation de la contraction du muscle lisse (partie pylorique
• Histamine (cellules ECL)
• Sérotonine
• Somatostatine :
o Freine l’activité digestive
o Diminution de la sécrétion d’HCl
C. Régulation de la sécrétion gastrique
• En période inter-digestive : débit basal très faible
• La prise alimentaire augmente grandement la sécrétion et la motilité
• Régie par des mécanisme nerveux et hormonaux
• La sécrétion gastrique survient en 3 phases pouvant se dérouler simultanément ou séparément :
o Phase céphalique (encéphale)
o Phase gastrique (estomac)
o Phase intestinale (intestin grêle)

 La phase gastrique est la phase prédominante dans la


sécrétion acide

1. La phase céphalique

• Elle est déclenchée par la perception sensorielle (olfactive, visuelle) ou l’évocation mentale des
aliments
• Précède l’ingestion des aliments : anticipation (différent de rétroaction)
• Prépare l’estomac à l’arrivée des aliments : augmentation de l’activité gastrique pendant quelques
minutes → si on ingère rien cette sensation va s’arrêter
• Durée brève
• Phase réflexe

 La vue, l’idée de nourriture, l’odorat et le goût envoient des messages afférents au cortex cérébrale
et entraine une augmentation de la sécrétion de l’estomac via une activation parasympathique
 Dans le cas d’une dépression (inverse), on va avoir une inhibition de production de liquide gastrique

2. La phase gastrique

• Stimulation par la nourriture : déclenchée quand le bol alimentaire étire la paroi de l’estomac →
changement de condition chimique et mécanique
o Sécrétion maximale (2/3 du suc gastrique)  durée : 2-3 h
• Rétroaction positive via le réflexe myentérique et vago-vagaux
• Augmente l’activité gastrique pendant 3 à 4h
• Régulation nerveuse  système nerveux parasympathique (nerf vague) (réflexe long) et système
nerveux entérique (réflexe court)
o Étirement de la paroi gastrique +++
• Régulation hormonale  gastrine, histamine
o Protéines +++, Caféine
N.B : l’étirement de la paroi gastrique va induire une réponse nerveuse alors que les protéines ainsi que la
caféine vont induire une réponse hormonale

 On va avoir une activation du système nerveux sympathique dans le cas de problèmes émotionnels
ce qui va avoir pour effet de neutraliser l’effet du système nerveux parasympathique
 On peut également avoir une diminution de la sécrétion de gastrine dans le cas ou notre pH
gastrique est trop bas (inférieur à 2)

3. La phase intestinale

La vidange dans le duodénum déclenche 2 composantes successives :


• Composante excitatrice : arrivée du chyme gastrique dans l’intestin → gastrine intestinale stimule
l’activité gastrique

• Composante inhibitrice : étirement de la paroi duodénale → réflexe entéro-gastrique (comporte 3


réflexes) qui inhibe l’activité gastrique (en terme de sécrétion mais aussi en terme de contraction)
 Lorsque le chyme arrive dans l’intestin il a un énorme travaille de digestion et d’absorption. Il va
donc contrôler l’arrivée du chyme par différents stimuli

 Tous ces stimuli vont donc déclencher un réflexe entérogastrique ou une sécrétion d’hormones avec
dans le but d’inhiber la sécrétion et la motilité gastrique pour que cela se fasse lentement de façon à
ce que l’intestin puisse digérer et absorbé

→ A l’issue de la phase gastrique, le bol alimentaire est transformé en chyme gastrique (va être vidangé
dans le duodénum)

Schéma bilan :
IV. L’intestin grêle
Il relie l’estomac au côlon, c’est la partie la plus longue du tube digestif : 2-4m avec un tonus musculaire
(chez une personne vivante) et 6-7m sans tonus
C’est le principal organe de la digestion et de l’absorption :
• Finalisation de la dégradation des aliments
• Absorption de l’eau, des nutriments et des vitamines

A. Anatomie macroscopique et microscopique


3 segments au niveau de l’intestin grêle :
• Le duodénum (partie la plus courte 25cm) : principal site de
digestion + un peu d’absorption (oses, eau, électrolytes)
• Le jéjunum : principal site d’absorption (oses, AG, MG, AA…)
• L’iléum : absorption des nutriments et absorption spécifique
(vitamine B12, sels biliaires)

Grande surface d’absorption (200/300 m²) avec plusieurs niveaux de


replis :
• 1. Anses intestinales : le tube intestinal est plié proprement pour pouvoir rentrer dans la cavité
abdominale
• 2. Plis circulaires : replis profonds (1cm) et permanent de la muqueuse et de la sous-muqueuse, leur
densité augmente au niveau du jéjunum et le rôle est de faire obstacle au contenu pour freiner son
avancer → ralentit le chyme gastrique
• 3. Villosités intestinales (1mm) : prolongements digiformes de la muqueuse, de + en + étroites et
courtes du duodénum à l’ileon → activité pulsatile pour accroître leur contact avec contenu
lumière intestinale (le chyme)
• 4. Microvillosités : saillies de la membrane plasmique du pôle apical des entérocytes (3000/cellule)
→ dernières étapes de la digestion + absorption

 Tous ces plis permettent d’augmenter considérablement la surface d’absorption au niveau de


l’intestin grêle

Histologie :
• 4 tuniques avec une muqueuse et une sous muqueuse modifiée
• Au niveau des villosités → épithélium simple :
◦ Cellules absorbantes pourvues de microvillosités
◦ Cellules caliciformes sécrétrices de mucus
• Entre les villosités (invaginations) → cryptes qui conduisent aux glandes intestinales :
◦ Endocrinocytes gastro intestinaux (système APUD = système endocrinien diffus) :
entérogastrones (sécrétine, cholécystokinine)
◦ Cellules de Paneth : agent anti-microbiens
• Sous muqueuse :
◦ Follicules lymphoïdes (fonction immunitaire)
◦ Glandes duodénales (Brunner) : mucus
alcalin
• Vaisseaux capillaires et chylifères
B. Motricité
• Mélange du chyme avec les sécrétions présentes dans la lumière :
o La bile
o Le suc pancréatique
o Le suc intestinal
• Favorise le contact du chyme avec la muqueuse
• Assure la propulsion du contenu intestinal dans le sens aboral (à l’opposé de la bouche)
• Évacue mes résidus vers le gros intestin via la valvule iléo-caecale

• La période post-prandiale :
o Activité segmentaire  mixage et contact au niveau de la muqueuse
o Activité péristaltique  propulsion aborale
• La période inter-digestive :
o Complexe moteur migrant (interrompu par la prise d’aliments)

1. Période post-prandiale

a. Segmentation

• Apparaissent sur un segment de 2 à 3 cm


• Disparaissent et réapparaissent sur le segment voisin
• Réflexe courts et longs :
o Système nerveux parasympathique (augmente
la segmentation)
o Système nerveux sympathique (diminue la
segmentation)

 Ce processus de segmentation permet de former des anneaux de contractions

Fonctions :
• Favorisent le brassage des aliments
• Mélangent le chyme et les enzymes digestives
• Favorisent le contact des produits de la digestion à la surface absorbante

b. Péristaltisme

• Contractions propulsives :
o Dues au muscle qui se contracte en amont et se
relâche en aval

 Formation d’une onde péristaltique qui va favoriser la


progression du contenu dans le sens aboral

2. Période inter-digestive (à jeun)

a. Complexe moteur migrant

• Péristaltisme particulier de l’intestin


• Contraction propulsive
• Vague péristaltique de l’estomac (naissance au niveau du pacemaker gastrique) jusqu’à la valvule
iléocaecale
• Ondes parcourent lentement l’intestin par segments de 50 à 70cm puis disparaissent
• Chaque onde prend naissance en un point de + en + distal : complexe de mobilité migrante qui
permet de récupérer :
◦ Restes de nourritures
◦ Bactéries
◦ Cellules de la muqueuse détachées
→ Entretien qui évite la prolifération des bactéries provenant du gros intestin

Répétition du processus pour éliminer :


• Les particules alimentaires non digérées
• Sécrétion restant dans la lumière intestinale
• Bactéries : entretien qui évite la prolifération des bactéries

b. Régulations

Complexes moteurs migrants sont sous contrôle :


• Nerveuse :
o Entérique et sympathique / parasympathique
 Segmentation
 Péristaltisme
• Hormonale :
o Motiline  complexe moteur migrant
o Ghreline

Une motilité gastrique et intestinale coordonnée en fonction de la période digestive :

La motilité gastro-intestinale se fait en 3 phases  :


• Phase I : Quiescence, pas de contraction (35-65min) → non propulsive
• Phase II : Phase d’activité irrégulière, augmentation progressive du nombre et de l’amplitude des PA
(25-60min) → onde propulsive
• Phase III : Phase brève, activité contractile régulière et propagée (5-10min) → contractions toniques

C. Processus chimiques
La digestion est assurée par le suc intestinal, le suc pancréatique et la bile :
Dans le duodénum, est déversé au niveau de l’ampoule de Vater
(hépatopancréatique)
• La bile (canal cholédoque)
• Le suc pancréatique (canal pancréatique)
1. Suc intestinal

Production journalière de 1 à 2 L, légèrement alcalin (pH = 7,6).


Constitué :
• D’eau
• De Mucus
Sécrétion déclenchée par :
• Étirement de la paroi duodénale
• Chyme hypertonique et acide qui va contribuer à augmenter
la production du suc intestinal

Il lubrifie et protège la muqueuse et favorise les réactions d’hydrolyse des enzymes digestives.

2. Sécrétions pancréatiques

Le pancréas est une glande mixte sécrétant dans le duodénum la majorité


des enzymes digestives dans le suc pancréatique :
• Constitué d’acinus : amas de cellules exo-sécrétrices entourant des
conduits
• Dispersés parmi les acini : îlots pancréatiques ou îlots de
Langerhans responsables de la production endocrine

Sécrétion enzymatique :
• Précurseurs protéolytiques (inactifs)
o Trypsinogène
o Chymotrypsinogène
o Procarboxypeptidase
Activité dans le duodénum
• Amylase pancréatique (digère les sucres)
• Enzymes lipolytiques :
o La lipase pancréatique (activité nécessitant colipase)
o Cholestérol estérase
o Phospholipase A2

Le pancréas produit 1200 à 1500mL de suc pancréatique par jour :


• Principalement constitué :
◦ Eau
◦ Enzymes
◦ Électrolytes : ions bicarbonates qui équilibre la quantité d’HCl produite dans l’estomac
→ pH optimal pour l’activité des enzymes pancréatiques

La trypsine permet de cliver le chymotrypsinogène en chymotrypsine (active) etc…


 On voit sur le schéma qu’on a une cascade de réactions qui va transformer les précurseurs inactifs
en précurseurs actifs au niveau de la lumière intestinale
Important que ça se fasse dans la lumière pour éviter l’autodigestion des cellules sécrétrices

 Sur ce schéma on voit l’activation au niveau intestinal avec la production de précurseurs inactifs
(trypsinogène).
Le trypsinogène est converti en trypsine (active) grâce à l’entérokinase (enzyme de la bordure en
brosse).

A retenir : En termes de sécrétion enzymatique les protéases sont sécrétées sous forme inactives et sont
activées au niveau de la lumière grâce à l’entérokinase et ensuite à la trypsine.

3. Fonction hépatique

Le foie est un des organes les plus importants de notre


organisme :
• Nombreuses fonctions métaboliques et régulatrices
• Seule fonction digestive : production de la bile
• Constitué de lobules hépatiques : unités fonctionnelles
hexagonales délimité par des espaces interlobulaires
• Lobules sont constitués d’hépatocytes

Le foie permet la production de la bile → essentielle dans la digestion / absorption des lipides :
• Sécrétée par les hépatocytes
• Circule dans les canalicules biliaires en direction des conduits biliaires dans les espaces
interlobulaires
• Solution alcaline :
◦ Pigments biliaires : bilirubine (résidu du noyau hème : pigment jaune issu de la dégradation de
l’hémoglobine)
◦ Cholestérol
◦ Triglycérides
◦ Phospholipides (lécithine)
◦ Électrolytes Processus digestifs
◦ Sels biliaires

4. Fonction biliaire

La vésicule biliaire :
• Poche musculeuse verte (10cm)
• Stocke et concentre la bile (absorption d’eau et d’ions) la bile n’est pas
immédiatement nécessaire à la digestion
• Remplissage en période inter-digestive
• Vidange vésiculaire :
o Déclenchée par l’arrivée des aliments dans le duodénum, repas riche en
lipides (+++)
o Régulation hormonale (CCK) et nerveuse (nerf vague)  contraction de la
vésicule et relâchement du sphincter d’Oddi
• Lithiase biliaire (calculs) fréquente
• Cholécystectomie fréquente
5. Rôle de la bile et cycle entérohépatique

• Sels biliaires : acides choliques et acides chénodésoxycholiques


(dérivés du cholestérol)
• Rôle d’émulsionner les graisses → dispersion dans l’eau des
intestins
• Meilleurs expositions aux enzymes
• Sels biliaires facilitent également l’absorption des lipides et du cholestérol
• Recyclage des sels bilaires : cycle entérohépatique

Cycle entérohépatique :
• Cycle : 5 fois par repas sauf en présence de fibres solubles
• Empêche la réabsorption → production à partir du cholestérol
• Réduction du taux de cholestérol

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