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I.
Champ d’application
.
Principes généraux
.
Respect de la dignité humaine
.1.
Respect de l’autonomie
.2.
Equité et participation
.3.
Considération de la qualité de vie
.4.
Assistance et responsabilité
.5.
Traitement médical et prise en charge médicale
.6. adéquats
Prise en charge personnelle et continuelle,
.7. collaboration interdisciplinaire
Collaboration avec le milieu social
.8.
Communication
.
Information concernant le traitement médical et la prise
.1. en charge
Information concernant le diagnostic et le pronostic
.2.
Processus décisionnels
.
Patients capables de discernement
.1.
Patients incapables de discernement
.2.
Prise de décision au sein de l’équipe soignante
.3.
Traitement médical et prise en charge médicale
.
Diagnostic étiologique
.1.
Promotion de la santé et prévention
.2.
Soins aigus
.3.
Traitement des troubles psychiques
.4.
Réadaptation
.5.
Soins palliatifs
.6.
Fin de vie et décès
.7.
Documentation et protection des données
.
Dossier médical et dossier de soins
.1.
Confidentialité et obligation de fournir des
.2. renseignements à des tiers
➞
Sexualité
Contraception et stérilisation
Parentalité
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RECOMMANDATIONS
ANNEXES
Glossaire
Les handicaps sont extrê mement variables, tant par leur nature, leur gravité et leur
duré e que par leur contexte social. Par consé quent, le traitement mé dical4 et la prise en
charge mé dicale de ces handicaps peuvent également s’avé rer trè s dif- fé rents.
Un handicap peut avoir un lien direct avec le traitement: des mesures pré ventives,
curatives, ré adaptatives et palliatives sont alors né cessaires pour éliminer ou ré- duire les
ré percussions de l’infirmité congé nitale ou acquise.
Elles comblent ainsi un vide intentionnel laissé par les directives portant sur le
«traitement et la prise en charge des personnes â gées en situation de dé pendance»6
– qui concerne ici le traitement mé dical et la prise en charge de personnes plus
jeunes et en situation de dé pendance. Ces directives pré sentent également de l’in- té rê t pour
les mé decins traitants et le personnel soignant au contact de patients en situation de
handicap qui ne sont pas en situation de dé pendance.
6
1. Champ d’application
Les présentes directives s’adressent aux mé decins 7, thé rapeutes et soignants, char- gé s du
traitement mé dical et de la prise en charge des personnes en situation de handicap ou
intervenant en tant qu’experts8, que celles-ci se trouvent à leur do- micile ou dans des
institutions mé dicales, mé dico-sociales ou sociales.9
Le «handicap» dé signe ci-aprè s les ré percussions aggravantes d’un problème de santé 10,
congé nital ou acquis, sur les activité s quotidiennes de la personne concer- né e et sur sa
participation à la vie en société. Le handicap est la ré sultante des in- terdé pendances – entre
lé sion corporelle, infirmité fonctionnelle 11 et barriè re so- ciale pour la personne concerné e – et
des circonstances entravantes ou facilitantes et des attentes de la part de son milieu social. Le
degré du handicap et la maniè re subjective dont il est vécu se trouvent modifié s par la
personnalité du patient en situation de handicap.12
C’est dé libé rément que les directives ne se limitent pas à certaines formes de han- dicaps,
mais qu’elles trouvent leur emploi partout où un handicap influence d’une façon dé terminante
le processus de traitement médical et de prise en charge. Cer- tains élé ments de ces directives
peuvent donc avoir une pertinence variable pour les soins à des personnes atteintes de
handicaps de forme et de sévé rité diverses.
2. Principes généraux
Les valeurs fondamentales, attitudes et comportements situé s à la base de ces directives
sont é noncés ci-aprè s.
8
2.3. Equité et participation
Une socié té basée sur le principe d’é quité attache une grande importance à la participation
de tous ses membres à la vie en socié té , avec les mêmes droits pour chacun d’entre eux. Une
lé sion ou une infirmité fonctionnelle entraînant sou- vent une restriction de ces possibilité s
de participation, une telle socié té se doit de mettre des ressources particuliè res à la
disposition des personnes en situation de handicap. Le traitement mé dical et la prise en charge
sont des composantes es- sentielles de cette prestation sociale. Ces derniers doivent toujours
se conformer aux possibilité s de participation du patient. A cette fin, ils peuvent s’appuyer
sur la classification CIF de l’OMS.16
L’appré ciation de mesures médicales, sous l’angle de la qualité de vie, est rendue plus
complexe lorsque le patient n’est pas en mesure d’é valuer lui-mê me les ré - percussions d’une
intervention ou ne peut s’exprimer clairement. Le recours à des mesures mé dicales qui
peuvent amé liorer ou maintenir, à plus long terme, la qua- lité de vie – mais qui la perturbent
momentané ment – est particulièrement dé li- cat. Dans le cas de patients incapables de dé cider
eux-mêmes et dont la volonté pré sumée n’est pas connue, l’é valuation doit avoir lieu en
s’appuyant sur les prin- cipes mé dico-é thiques: «faire du bien» et «ne pas nuire».
2.5. Assistance et responsabilité
Pour certaines personnes lourdement handicapées, l’autodétermination et la sup- pression
des barriè res à la participation sont insuffisantes. En effet, celles-ci re- quiè rent é galement une
assistance particulière, prodigué e par le personnel soi- gnant. Ce besoin d’assistance cré e des
dé pendances susceptibles de perturber l’estime de soi de ces personnes et de les rendre
vulné rables à la maltraitance. Il importe né anmoins que le personnel soignant et les
personnes en situation de handicap n’oublient pas que les dépendances appartiennent aux
conditions élé- mentaires de la vie humaine.
Le besoin d’assistance des personnes en situation de handicap exige des soignants qu’ils
prennent des responsabilité s, que ce soit au sein de la famille, à travers une assistance
personnelle17, ou dans des institutions sociales ou mé dico-sociales. La prise en charge de
personnes en situation de handicap peut ê tre tantô t gratifiante, tantô t relever du dé fi et ê tre
difficile à assumer. Un sentiment exagé ré de respon- sabilité accentue à la fois la dé pendance
de la personne prise en charge et la vul- né rabilité de celui qui l’accompagne. En outre, l’idé e
d’avoir à assumer seul la responsabilité du bien-ê tre d’une personne peut inciter à surestimer
ses propres forces et mener à l’é puisement. D’autre part, elle peut rendre vulné rable aux vexa-
tions provenant d’un entourage trop peu compré hensif, en apparence ou de ma- niè re tangible.
La situation peut encore se compliquer davantage lorsque la per- sonne handicapé e se met, à
son tour, à exploiter la dé pendance ré ciproque de celui qui l’accompagne et à poser des
exigences inadé quates.
Dans la prise en charge mé dicale, il est né cessaire de prendre en considé ration les
dé pendances des personnes en situation de handicap et la vulnérabilité par- ticuliè re du
personnel soignant pour leur accorder l’importance qui convient.
1
2.7. Prise en charge personnelle et continuelle, collaboration
interdisciplinaire
Les personnes en situation de handicap souffrent souvent de problè mes mé di- caux
varié s, ce qui explique pourquoi elles sont fréquemment prises en charge par différents
spécialistes. Des changements réguliers du lieu de sé jour, entre l’ins- titution et la famille,
peuvent entraîner un traitement simultané ou consé cu- tif par diffé rents mé decins. C’est
pourquoi un mé decin de réfé rence, auprè s du- quel convergent toutes les informations
importantes, doit ê tre dé signé . Lors d’un changement de mé decin – par exemple au moment du
passage à l’â ge adulte –, le transfert des informations doit faire l’objet d’une attention
particuliè re, de pré fé - rence dans le cadre d’un entretien direct entre les deux mé decins et en
pré sence du patient.
La prise en charge personnelle et prolongé e telle qu’elle est dé crite, doit inclure les
soins et thé rapies non mé dicales que propose le milieu mé dical. Pour autant que le patient soit
d’accord, il faut veiller à l’information et à la coordination mu- tuelles de tous les mé decins, du
personnel soignant et des thé rapeutes impliqué s. A cette fin, il est souvent nécessaire d’inclure
des professionnels des branches so- ciales et pé dagogiques. Dans des situations de crise, la
coordination interdiscipli- naire peut avoir lieu au cas par cas, par exemple au sein de ce qu’on
appelle des confé rences d’intervenants. Les consultations spé cialisé es, interdisciplinaires et
ambulatoires repré sentent la solution optimale à une prise en charge prolongé e de formes
spécifiques de handicaps.
Pour les patients souffrant d’un trouble cognitif ou psychique, le contact avec un grand
nombre de mé decins diffé rents risque de provoquer la confusion et de se ré - vé ler angoissant,
perturbant ainsi davantage leur capacité, dé jà limitée, d’autono- mie. Il est donc nécessaire
qu’une personne de confiance, familiarisé e avec l’his- toire mé dicale du patient, soit autorisé e à
accompagner celui-ci lors de chaque visite mé dicale.
2.8. Collaboration avec le milieu social
Lors du traitement et de la prise en charge – en institution sociale et mé dico-so- ciale ou en
hô pital de soins aigus – des patients en situation de handicap, le mé de- cin traitant et
l’interlocuteur du personnel soignant doivent entretenir de bonnes relations avec les
personnes les plus proches du patient. La plupart du temps, les proches de patients handicapé s
en situation de dé pendance ont participé de ma- niè re trè s intense à la prise en charge et
assumé de grandes responsabilité s. Leur expé rience pour interpré ter les symptô mes du
patient et leur connaissance intime de ses habitudes, pré fé rences et aversions sont, de ce fait,
d’importantes aides à la prise de dé cision qui doivent toujours ê tre considé rées.
3. Communication
Une communication ouverte, adéquate et sensible avec le patient repré sente à la fois la
condition pré alable et la composante de chaque traitement optimal et de toute prise en
charge de qualité . Les patients en situation de handicap ne re- quiè rent pas tous un soutien
ou des formes de communication spécifiques. Le fait de sous-estimer les capacité s de ces
patients peut ê tre vexant.
La façon de communiquer avec les patients qui ont des besoins spécifiques doit ê tre
adaptée à chaque situation. Il faut notamment veiller à ce que
– l’entretien ait lieu, dans la mesure du possible, dans un endroit connu du pa- tient,
avec des interlocuteurs qui lui sont familiers;
– les conditions ambiantes (telles que l’é clairage ou le bruit) soient propices à un
entretien et que les moyens né cessaires, pour pallier à un handicap visuel ou auditif, soient
employés de maniè re optimale;
– le médecin ou le personnel mé dical qui assure l’entretien se soit familiarisé avec le
niveau mental du patient – déterminant pour la communication – et qu’il soit en mesure de se
servir, le cas é ché ant, des moyens auxiliaires né ces- saires (tels que pictogrammes, tableaux,
ordinateur, etc.);
– soient pré sents, le cas é ché ant, des tiers tels que des interprè tes (p.ex. pour la
langue des signes), des parents ou des soignants proches qui disposent d’une bonne
compréhension des signes non verbaux du patient ou d’un système de communication
particulier avec lui;
1
– les besoins en temps, é ventuellement accrus, de la personne handicapé e – en ce
qui concerne l’assimilation, l’inté gration et la transmission d’informations
– soient planifié s dè s le dé part;
– l’on s’adresse toujours au patient de maniè re directe – mê me en cas de com-
munication difficile – et qu’en aucun cas, la discussion et la dé cision n’aient lieu sans tenir
compte de lui.
La compré hension de l’information ainsi que la prise de dé cision peuvent ê tre fa- cilité es et
procurer ainsi sé curité et orientation au patient, dè s lors que l’interlo- cuteur mé dical
– veille à employer un langage simple (avec des phrases courtes, en é vitant les mots
é trangers et les abré viations ainsi que les appellations diffé rentes pour des notions
identiques);
– parle lentement et d’une maniè re distincte, en conservant un contact visuel et en
restant sur un pied d’é galité avec le patient;
– divise l’information en petites parts;
– ré pète ses propos de maniè re varié e et les appuie à l’aide de gestes, d’images, de
pictogrammes ou autres;
– familiarise le patient avec les mesures mé dicales pré vues, en pré sentant les dé -
roulements, en montrant l’instrumentation et en procé dant à la visite des lieux.
L’implication de tiers (proches, curateurs) ré pond aux rè gles énoncé es au cha- pitre 4. Il
faut tenir compte du fait que ceux-ci peuvent intervenir de diffé rentes maniè res:
– Les tiers peuvent constituer une assistance indispensable dans la communica- tion
concernant la dé termination de la volonté du patient.
– En vertu des règles é noncé es au chapitre 4, les tiers peuvent, en qualité de re-
pré sentants, prendre part à la dé cision, lorsque les patients sont incapables de discernement.
– Les tiers peuvent é galement repré senter leurs propres inté rê ts, qui ne coïn- cident
pas né cessairement avec ceux du patient.
Selon les cas, il peut ê tre difficile de distinguer ces fonctions. Un entretien en tê te-à -tê te
avec le patient peut, de ce fait, s’avé rer important dans de nombreuses situations.
4. Processus décisionnels
Les procé dures dé cisionnelles et les structures doivent tenir compte de la situa- tion
spécifique du patient. Il convient à cet é gard de s’assurer notamment que le patient concerné
et ses é ventuels repré sentants sont informé s d’une maniè re à la fois suffisante et
compré hensible (voir chapitre 3.) et qu’ils puissent prendre leurs dé cisions sans contrainte.
1
Les mineurs et les adultes sous curatelle peuvent é galement ê tre capables de dis-
cernement – relativement à leur problé matique – et peuvent prendre des dé cisions concernant
un traitement mé dical et une prise en charge. Avant une prise de dé - cision, la capacité de
discernement doit ê tre soigneusement clarifié e.
Il est du devoir des professionnels d’inclure, autant que possible, les mineurs et les adultes
sous curatelle, dans la prise de dé cision et d’obtenir leur consentement. Il importe de veiller à
ne pas les surestimer lors de la dé cision; toutefois, aucune dé ci- sion concernant leur
traitement et leur prise en charge ne doit ê tre prise pour eux, s’ils en ont la capacité et la
volonté et s’ils sont disposé s à l’assumer. Les dé tenteurs de l’autorité parentale respectivement
le curateur doivent participer aux décisions dont la porté e est significative, dans la mesure où
le patient ne s’y oppose pas.
La né cessité d’une collaboration interdisciplinaire ne libè re pas les mé decins trai- tants,
soignants et thé rapeutes de leur responsabilité face aux dé cisions et me- sures prises dans leur
domaine de compé tence.
1
5. Traitement médical et prise en charge médicale
Le problème de santé qui se trouve à l’origine du handicap et les conditions de vie qui en
ré sultent peuvent modifier les risques comparativement à la population gé né rale. Il faut, par
exemple, s’attendre à une augmentation des risques dus au manque d’exercice, à la
malnutrition et à la suralimentation, aux problè mes lié s à l’estime de soi, aux phobies, à la
menace par des actes de violence et à la né gli- gence. Les personnes concernées et leurs
soignants doivent ê tre informé s de façon adéquate des risques encourus et des possibilité s
pré ventives ou thé rapeutiques.
Certaines socié té s mé dicales spé cialisé es ont é tabli et publié des programmes de dé pistage
spécifiques concernant de nombreuses affections gé né tiques, malforma- tives ou des maladies
chroniques rencontré es chez des patients en situation de handicap. Les examens ré guliers
recommandé s permettent un dé pistage optimal et une approche thé rapeutique des
complications et maladies associé es. L’accè s à ces prestations fait partie du suivi mé dical et de
la prise en charge de ces patients.
5.3. Soins aigus
En cas d’affection aiguë , le droit à une intervention mé dicale immé diate, sous forme de
diagnostic pertinent et de traitement adé quat, est le mê me pour tous, indépendamment de la
nature et de l’ampleur d’un handicap. Des particularité s spécifiques au handicap peuvent
compliquer l’anamnèse, l’examen mé dical, l’in- terpré tation des ré sultats ainsi que les choix et
les applications thé rapeutiques. Le problè me de santé à l’origine du handicap ou les conditions
de vie particuliè res peuvent modifier l’effet des thé rapies standards (notamment lors de
l’adminis- tration de mé dicaments) et provoquer des effets secondaires inattendus. Il y a
lieu d’anticiper ces complications, d’une part, en faisant appel à des proches, des soignants ou
des professionnels de la santé ayant traité le patient par le passé , et, d’autre part, par
l’acquisition des connaissances spé cifiques au handicap (littéra- ture, consultation d’experts,
etc.).
La complexité de la pathologie aiguë , les compé tences disponibles sur place, le degré
d’urgence et les conditions gé ographiques dé terminent si des investiga- tions et un traitement
sont ré alisables, là où les premiers soins sont donné s ou s’il est né cessaire d’envisager un
transfert vers un centre spé cialisé . Il convient é galement de tenir compte des soins spé cialisé s,
né cessaires au maintien du de- gré d’indé pendance pré existant. A l’hô pital, les membres de
l’entourage habituel de la personne handicapé e – qu’ils soient issus du milieu familial ou
institution- nel – jouent un rô le de soutien et de conseil, sans toutefois remplacer le person- nel
soignant compé tent.
Des troubles psychiques peuvent apparaître en réaction à une infirmité phy- sique ou
mentale, respectivement aux conditions de vie qui en dé coulent, mais ils peuvent aussi
survenir indépendamment du handicap pré existant.
1
Des connaissances spé cialisé es en psychiatrie sont souvent né cessaires pour dif- fé rencier
les affections psychiques des troubles du comportement ré sultant d’une capacité de
communication dé faillante ou de conditions de vie inadapté es. De mê me, un savoir spé cifique
est requis pour poser un diagnostic et prescrire le trai- tement. Il importe tout
particuliè rement de reconnaître les problè mes de commu- nication et de cognition lié s au
handicap et d’é tablir un cadre thé rapeutique adé - quat, conjointement avec le patient, ses
proches et le personnel soignant. Les mé dicaments psychotropes doivent ê tre administré s
selon des critè res mé dicaux et non pas dans le but de ré duire l’ampleur des soins. Leur
efficacité et leurs effets secondaires doivent faire l’objet d’une ré évaluation pé riodique.
Il y a lieu de tenir compte de la situation é prouvante que vivent les proches et les
intervenants, souvent pendant des anné es, et, le cas é ché ant, de leur fournir un soutien adapté.
5.5. Réadaptation
Les mesures de ré adaptation suite à une maladie, à un accident, à une lé sion congé nitale ou
acquise pré cocement, comprennent toutes les mesures médicales qui visent à ré duire les
ré percussions des séquelles. Elles revê tent, de ce fait, une importance toute particuliè re pour
les personnes en situation de handicap; elles visent à retrouver, dé velopper et maintenir les
capacité s physiques, psychiques et sociales maximales. L’é quipe de ré adaptation – avec sa
formation spé cifique – et le patient – avec ses repré sentations et dé sirs personnels face à
l’existence – doivent estimer ensemble le potentiel de ré adaptation et é laborer ainsi des
objectifs de ré a- daptation individuels. De par sa nature, la réadaptation, processus à long
terme, exige du temps. Pour certaines affections, une ré adaptation ciblé e et intensive est
né cessaire et peut ré duire le handicap. De mê me, il faut tenir compte de l’é volu- tion qui peut
ê tre caracté risé e par la progression ou l’amé lioration de la patholo- gie de base, par des
maladies subsé quentes, par le vieillissement ainsi que par des bouleversements ou
transformations psychologiques et sociaux. Des bilans ré gu- liers permettent de prendre en
compte les modifications bio-psycho-sociales é ven- tuelles et d’adapter la prise en charge et
les thé rapies aux besoins actuels.
5.6. Soins palliatifs 24
La gravité des infirmité s et des atteintes congé nitales ou acquises peut ê tre telle qu’il
n’existe, dè s le dé part ou en raison d’une aggravation progressive, qu’une espé rance de vie
ré duite, sans espoir de gué rison. Par consé quent, il est né ces- saire de prendre des mesures
destiné es à atténuer les symptô mes physiques et de reconnaître les besoins de nature sociale,
spirituelle et religieuse, parallè lement aux efforts de ré adaptation.
Les symptô mes physiques (douleur, contraction musculaire, nausé e, dyspné e) et les
é motions né gatives (peur, solitude, colè re et affliction) peuvent se révé ler dif- ficiles à
interpré ter chez des patients qui ne disposent que d’une capacité limi- té e à communiquer.
Cela complique la mise en place de soins palliatifs adé quats. Le recours à des instruments
d’é valuation adapté s est indispensable à la prise en charge de ces patients.
Lors de l’interpré tation de symptô mes nouveaux ou qui vont en s’aggravant, il est
indispensable de clarifier soigneusement s’il s’agit d’une aggravation de la maladie de base
non traitable ou, au contraire, d’une affection intercurrente traitable. Une concentration
exclusive sur le traitement des symptô mes peut conduire à laisser de cô té des options
curatives utiles. Il faut peser, au sein d’une prise de dé cision é thique fondée, le bé né fice que le
patient pourrait tirer des me- sures diagnostiques et thé rapeutiques possibles, par rapport aux
risques et incon- vé nients qui en dé coulent. Toutefois, des mesures palliatives doivent ê tre
intro- duites lorsqu’elles sont indiqué es.
Lorsqu’une aggravation de l’é tat de santé rend iné luctable la fin de vie, la mort prochaine
doit ê tre abordé e d’une maniè re adéquate avec le patient et ses proches. La maniè re dont le
handicap a marqué la vie du patient ainsi que le type de communication avec les médecins,
soignants et thé rapeutes, peut procurer des pistes pour é tablir le dialogue durant cette
derniè re phase de l’existence. Il peut parfois ê tre judicieux d’aborder, à un stade pré coce, les
options de fin de vie et la ré daction de directives anticipé es du patient.
La situation émotionnelle difficile des intervenants de longue date – dans la fa- mille ou
dans une institution –, doit ê tre reconnue. Il importe de les inclure dans les amé nagements
rendus né cessaires par la fin de vie imminente et, au besoin, de les soutenir.
2
6. Documentation et protection des données
7.1. Définitions
Les actes de violence physique, psychologique et sexuelle, la maltraitance ainsi que
l’insuffisance de soins sont l’expression de l’abus d’une relation de dé pen- dance. Le droit
protè ge l’inté grité de la personne et considè re, de ce fait, les actes de violence et la
maltraitance comme des dé lits.29
Les personnes qui, suite à des atteintes physiques, cognitives ou psychiques, ne sont pas
suffisamment en mesure de se dé fendre, sont plus souvent exposé es aux actes de violence et de
maltraitance. La situation particuliè re de dé pendance, telle qu’elle existe au sein d’institutions
sociales ou dans la relation avec les mé decins, soignants ou thé rapeutes, agit également à la
maniè re d’un facteur d’augmenta- tion des risques. La vulné rabilité particulière de la victime et
le degré de dé pen- dance ne favorisent pas seulement l’apparition d’actes de violence, mais
rendent aussi leur dé couverte plus difficile.
L’insuffisance de soins peut être causé e par un manque de ressources matérielles, des
conditions ambiantes dé favorables, un manque de temps, des connaissances et une
expé rience insuffisantes de la part des soignants ainsi que par une relation faussé e avec la
personne prise en charge.
2
7.2. Identification des situations à risque et prévention
Les mé decins, le personnel soignant et les thérapeutes sont tenus d’ê tre attentifs au risque
de violence, de maltraitance et de né gligence, de reconnaître et d’é viter les situations à risque.
Cela vaut aussi bien pour la prise en charge au sein d’insti- tutions mé dicales, mé dico-sociales
et sociales que pour l’entourage familial. L’at- tention doit porter tout particuliè rement sur
– les situations où l’investissement dans les soins est é levé et les ressources dis-
ponibles proportionnellement faibles;
– les situations de surcharge pour des soignants en formation ou ne béné ficiant
que d’une expé rience ré duite;
– les soignants qui pré sentent des symptô mes de surcharge ou dont le compor-
tement relationnel attire l’attention;
– l’introduction de mesures limitatives de liberté ;
– l’application des rè gles de cohabitation;
– le risque, pour des personnes en situation de handicap, de se retrouver dans
une situation de crise et de devenir particuliè rement vulnérables suite à des changements dans
l’é tat de santé ou la prise en charge.
L’é change ré gulier – en ce qui concerne la possibilité d’actes de violence, de mal- traitance
et de né gligence – et la recherche dé libé ré e d’une conduite respectueuse et empreinte d’estime
à l’é gard des personnes prises en charge, peuvent dé ployer un effet pré ventif. Il convient d’ê tre
attentif au risque d’abus et de garantir la sé - curité des personnes en situation de handicap,
en instaurant des rè gles adaptées et en offrant des possibilité s de soutien dans les situations
dé licates de la vie quo- tidienne en institutions médicales, socio-mé dicales et sociales, telles
que les soins corporels, l’alimentation, l’excré tion et le coucher ainsi que dans le cadre d’exa-
mens mé dicaux ou de l’application de mesures thé rapeutiques.
Il est é galement important d’ê tre attentif aux situations à risques qui se pré sentent dans le
cadre d’une prise en charge au sein de la famille; il convient d’aborder les situations
potentiellement critiques, d’élucider et de satisfaire un é ventuel be- soin de soutien.
7.3. Manière de procéder en cas de soupçon tangible
En présence d’un soupçon tangible d’abus, de maltraitance ou de né gligence, la priorité est
accordé e à la protection de la personne concerné e afin de lui éviter d’autres dommages, qui
peuvent aussi bien ré sulter de la persistance de la situa- tion constaté e que de mesures
d’information et d’interventions inapproprié es.
Dans le cadre des institutions mé dicales, médico-sociales et sociales, les cas de soupçons
doivent ê tre signalé s à un professionnel indé pendant particuliè rement expé rimenté , à des fins
d’investigations et de mise en place de mesures appro- prié es. Il est é galement recommandé de
ne pas intervenir en qualité de personne, mais de demander conseil à des professionnels
indépendants, en cas de soupçon de maltraitance, dans le cadre d’une prise en charge assumé e
par la famille. Il convient alors de respecter le secret professionnel et, le cas é ché ant, les
disposi- tions cantonales relatives aux droits et aux obligations de dé claration. 31 Un ac-
compagnement psychologique de la victime est, dans tous les cas, né cessaire.
8. Sexualité
La sexualité fait partie inté grante de la personnalité. L’autodé termination sexuelle doit être
protégée. Un handicap peut constituer un pré judice au développement de la sexualité sur
les plans physique, mental ou psychique, dans la mesure où il complique la recherche d’un
partenaire, les relations sexuelles et la prise de conscience des conséquences et des risques
potentiels lié s à une activité sexuelle. Outre le handicap lui-même, les conditions de vie qui
en dé coulent jouent un rô le pré pondérant.
Les mé decins, soignants et thé rapeutes peuvent avoir pour mission de conseiller et de
soutenir les personnes en situation de handicap dans leur conduite, face aux aspects mé dicaux
de leur sexualité et à ses conséquences. Il est important, notam- ment dans le cas des atteintes
physiques, d’aborder activement le besoin de sou- tien dans ce domaine, car souvent le patient,
gé né , ne le verbalise pas. L’infor- mation sexuelle constitue une importante mesure
d’encouragement de la santé sexuelle, en particulier, dans les cas d’atteintes cognitives.
2
Une vigilance particuliè re s’impose chez les personnes qui ne disposent que d’une capacité
de discernement limité e. Celles-ci peuvent avoir besoin de soutien pour é panouir leur sexualité
et surmonter les é ventuels obstacles. Toutefois, il faut veil- ler à é viter un dé sé quilibre entre le
rythme de dé veloppement de la sexualité et celui de l’é panouissement personnel.
La constatation de la capacité de discernement revê t, par consé quent, une fonc- tion
centrale. Selon la loi, le médecin qui pratique l’intervention doit consigner dans le dossier
mé dical les é lé ments qui ont fondé son appré ciation de la capa- cité de discernement de la
personne concerné e. Un deuxiè me avis est indispen- sable pour les personnes dont la capacité
de discernement, suite à une atteinte cognitive ou psychique, n’est pas é tablie de maniè re
certaine.
Cette disposition lé gale est, d’un point de vue mé dical, difficilement applicable. Le
problè me de la constatation, sans pré jugé, de l’inté rê t de la personne concer- né e qui ne peut
pas comprendre le but de l’intervention et percevoir les impli- cations d’une grossesse ou
d’une parentalité , est pratiquement insoluble. La dé - marcation entre les intérê ts de cette
personne et ceux des soignants soulè ve des problèmes supplémentaires et la remarque
suivante s’impose alors: les femmes in- capables de discernement doivent être protégé es non
seulement d’une grossesse non dé sirée, mais é galement des abus sexuels. En effet, le fait de
savoir qu’une femme avec un déficit cognitif ou psychique a été sté rilisée, augmente le risque
d’abus, une grossesse n’é tant, dans ce cas, plus à redouter.
En pratique, cette disposition exceptionnelle ne devrait pas être appliquée dans les faits,
car les efforts né cessaires dé ployés pour assurer la protection d’une per- sonne incapable de
discernement contre les abus sexuels et le risque d’infections contagieuses devraient en mê me
temps permettre une contraception efficace, sans porter atteinte à l’inté grité corporelle.
2
8.3. Parentalité
Lorsque la capacité à s’occuper de maniè re autonome du bien-ê tre des enfants semble
incertaine ou inexistante en raison d’une infirmité , il faut essayer, grâ ce à un accompagnement,
d’introduire une contraception optimale et d’obtenir un re- noncement volontaire au dé sir
d’avoir des enfants. Parallè lement, les possibilité s de soutien d’une parentalité par l’entourage
doivent ê tre clarifié es et encouragé es.
Les problè mes de santé qui sont à l’origine d’un handicap peuvent perturber la capacité de
reproduction et constituer une augmentation du risque pour la des- cendance. Dans cette
situation, la prise en charge mé dicale doit inclure la possi- bilité d’un conseil géné tique, au
cours duquel le patient sera informé du risque existant, des alternatives et des possibilité s de
diagnostic pré natal.
Une information simple et une é ducation sexuelle adéquate constituent des moyens
importants de pré vention des abus sexuels. Les personnes dont les ca- pacité s cognitives et
communicatives sont dé ficientes doivent avoir la possibi- lité d’apprendre à parler de leurs
expé riences intimes (dé siré es ou non) et à ap- pré hender l’autodé termination face à leur corps.
Dans les institutions mé dicales, mé dico-sociales ou sociales, les risques d’abus sexuels doivent
ê tre discuté s et des mesures de pré vention pré vues.
Lors de soupçons d’abus sexuels, uniques ou ré pétés, il y a lieu de procé der selon les
instructions du chapitre 7.3. Dans ce cas de figure, le médecin est responsable de la pré vention
d’une é ventuelle infection ou grossesse.
9. Différentes périodes de la vie et transitions
Dans le traitement et la prise en charge de patients en situation de handicap – comme pour
tout autre patient –, il est né cessaire de tenir compte de l’é volution du patient au cours du
temps. Les processus de maturité et de vieillissement in- teragissent avec le handicap. Si de
nouvelles compé tences peuvent ê tre acquises à tout â ge, contribuant ainsi à la possibilité
d’une existence autodé terminé e, la maladie ou la vieillesse peuvent é galement limiter certaines
faculté s et entraîner une dé pendance accrue.
Le passage d’une relation pé dagogique à une relation entre adultes qui ont les mê mes
droits doit s’effectuer d’une manière adaptée et individuelle. Par exemple, les jeunes doivent
ê tre progressivement inclus dans les dé cisions, tandis que la mo- dification du rô le de leurs
parents sera clarifié e de maniè re nuancé e. Des limites d’â ge trop rigides repré sentent des
obstacles dans la prise en charge mé dicale.35
Pour l’adolescent souffrant de troubles cognitifs, au mê me titre que pour les autres
adolescents, le dé veloppement de l’identité sexuelle et de leur rô le de femme ou d’homme est
essentiel et doit ê tre reconnu au niveau de la prise en charge. Les modifications
comportementales lié es à une crise pubertaire doivent ê tre distin- gué es des comportements
lié s à l’infirmité ou dé coulant d’un trouble psychique.
2
9.2. Passage à l’âge avancé 36
Diffé rents changements marquent le passage à l’â ge avancé et peuvent dé clencher des
sentiments d’anxié té et de peine. Il s’agit plus particuliè rement:
– des changements dans l’entourage et, plus spé cialement, la confrontation avec
la situation de dépendance et la disparition des parents;
– des changements dans les conditions de logement, tels que, par exemple, le
transfert vers un centre de soins;
– de la perte de l’emploi;
– des changements physiques et psychologiques lié s à l’â ge;
– du changement de prestataires financiers.37
Il importe de considé rer, plus spé cialement, les aspects suivants qui se rapportent au
traitement mé dical et à la prise en charge:
– Les personnes â gées en situation de handicap peuvent pré tendre aux mesures de
pré vention, de diagnostic mé dical et de thé rapie usuelles pour leur classe d’â ge. Les
symptô mes doivent ê tre repéré s et traité s de maniè re ciblé e.
– Certaines infirmité s favorisent l’apparition pré coce ou atypique de maladies lié es
à l’â ge, comme par exemple la dé mence.
– La fin de vie et le dé cè s doivent ê tre abordé s de la maniè re qui convient. Il im-
porte ici d’attirer l’attention du patient sur la possibilité d’é tablir une directive anticipé e.
9.3. Entrée dans une institution sociale ou médico-sociale
Le passage du milieu familial ou d’un habitat indépendant vers une institution sociale
ou médico-sociale correspond, pour chaque patient en situation de han- dicap, à un
changement radical. Des modifications dans les rapports sociaux et des possibilité s
d’autodétermination y sont souvent associé es. Dans ce cas, la per- sonne concerné e se place
toujours sous la protection d’un milieu organisé de ma- niè re professionnelle et qui impose
une autorité.
Les points suivants mé ritent une attention particulière par rapport au traitement mé dical
et à la prise en charge:
– Il est né cessaire de clarifier les possibilité s existantes en matiè re de soins am-
bulatoires (p.ex. Spitex) avant chaque entré e/transfert en institution de soin ou en
institution spécialisée.
– Avant le transfert, le médecin traitant est responsable de vé rifier si le person- nel
de l’institution concerné e dispose du savoir et des capacité s né cessaires à la prise en charge
du patient. En mê me temps, il doit prendre contact avec les personnes chargé es du patient
jusqu’au moment du transfert.
– Une entré e bien organisé e dans une institution sociale ou mé dico-sociale sup- pose
la remise de toutes les informations importantes. En accord avec le pa- tient ou la personne
habilité e à le repré senter, les informations concernant les soins et les anté cé dents du patient
sont transmises à l’équipe soignante de l’institution, et les documents mé dicaux au mé decin
traitant.
– La direction de l’institution doit informer les personnes en situation de han- dicap
ou les personnes habilitées à les repré senter de leur droit au libre choix du mé decin.
L’institution doit se conformer, autant que possible, aux souhaits é mis à ce sujet. Les
é ventuelles restrictions concernant le choix du mé decin doivent ê tre discuté es avant
l’admission.
Pour dé terminer le moment du passage d’une institution pour personnes en si- tuation de
handicap à une institution mé dico-sociale, les mê mes principes que pour les personnes sans
infirmité pré existante s’appliquent.
3
10. Recherche
Les personnes en situation de handicap ne doivent pas ê tre exclues des projets de
recherche sur la seule base de leur handicap. Les personnes en situation de han- dicap
souffrent souvent de troubles ou de pathologies pour lesquelles les connais- sances et les
thé rapies sont encore limité es, voire inexistantes. Les donné es concer- nant l’interaction entre
maladies et handicap font en partie dé faut. Des besoins existent ainsi en matiè re de recherche
– relatifs à une pré vention, une thé rapie et une ré adaptation spécifiques au handicap – et les
projets correspondants devraient ê tre encouragé s. A cet é gard, il convient toutefois de
respecter des dispositions spéciales pour la protection des sujets de recherche. Notamment la
participation d’enfants ou d’adultes en situation de handicap et incapables de
discernement à des projets de recherche ne devrait ê tre autorisée que si le projet ne peut
pas ê tre ré alisé avec des personnes capables de discernement. Un refus de participer à l’é tude,
qui peut ê tre distingué du refus d’un traitement mé dical né cessaire, doit, dans tous les cas, ê tre
respecté.38
3
Glossaire
Dignité humaine
Le concept éthique du respect de la dignité part de l’intuition universelle selon laquelle
chaque personne, de par son appartenance à l’espèce humaine, mérite d’être traitée avec
respect. Dès lors, chaque personne a droit, d’une part, à une protection et une assistance et,
d’autre part, au respect de son autodé termination. A ce titre, il ne faut pas confondre cette
notion avec l’emploi du mot «dignité» qui sert à dé crire certaines formes du comportement
humain ou des expressions particulières du statut social ou des capacités particulières.
Handicap
Le handicap dé signe les ré percussions aggravantes d’un problè me de santé , congé - nital ou
acquis, sur les activités quotidiennes de la personne concerné e et sa par- ticipation, illimité e, à
la vie en socié té . Le handicap est la résultante des inter- dé pendances – entre lé sion corporelle,
infirmité fonctionnelle et barrière sociale pour la personne concerné e – et des circonstances
entravantes ou facilitantes et des attentes de la part de son entourage. Le degré du handicap et
la maniè re sub- jective dont il est vé cu se trouvent modifiés par la personnalité du patient en
si- tuation de handicap.
Dans les pré sentes directives, la notion de handicap est dé finie sur la base de la
classification CIF de l’OMS (Classification internationale du fonctionnement, du handicap
et de la santé , é tat octobre 2005). Celle-ci sert de langage univer- sel, international et
interdisciplinaire, et permet de dé crire l’é tat de santé fonc- tionnel, le handicap, l’infirmité sur
le plan social ainsi que les facteurs ambiants importants pour une personne donné e. La
classification peut ê tre consulté e en français sur le site internet
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/68350/1/ a80933.pdf – change the
version/language.
Institution médico-sociale
On désigne par «institutions mé dico-sociales» les institutions qui proposent aux personnes
en situation de handicap des soins professionnels en plus d’autres prestations.
Institution sociale
On désigne par «institutions sociales» les institutions qui proposent aux personnes en
situation de handicap des formations, une profession, des activités ou une prise en charge. Il ne
s’agit pas seulement de foyers, mais é galement d’autres structures d’offres (p.ex. des
groupements d’habitations bé néficiant d’une assistance).
Problème de santé
Le «problè me de santé » correspond dans la traduction, à la notion, employée par la
langue anglaise, de «health condition», en l’absence d’un champ lexical cor- respondant dans la
langue traduite. (Definition: «Health conditions include di- seases or illnesses, other health
problems that may be short or long lasting, inju- ries, mental or emotional problems, and
problems with alcohol or drugs.» WHO Disability Assessment Schedule WHODAS II,
http://whqlibdoc.who.int/publica- tions/2000/a80933.pdf, consulté le 31. 8. 2007; en français:
«Les problè mes de santé englobent les maladies ou troubles de la forme, les autres troubles de
santé de courte ou de longue duré e, les blessures, les problè mes mentaux ou é motion- nels
ainsi que les