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Chapitre 8. Les perspectives des soins palliatifs dans les pratiques médicales
AVERTISSEMENT IMPORTANTS
Le support ne dispense pas l’étudiant de prise de notes.
Si certaines parties du cours faisaient l’object de modification en cours d’année (suite
à l’évolution de la science), ou si une avancée devait être enseignée en plus du
support, l’enseignant le signalera au cours oral et les notes prises par les étudiants
formeront la matière de l’examen pour ces parties.
Le présent support de cours est protégé par le droit d’auteur, dont l’enseignat est le
titulaire.
Le présent support de cours est fourni à l’étudiant dans le strict cadre de sa
formation, afin qu’il puisse l’étudier pour préparer ses examens, vu les lacunes en
écriture et dans la compréhension des slides.
Ile est donc interdit de faire toute reproduction ou toute utilisation des supports de
cours autre que le stricte utilisation pédagigique prévue pour le support en question,
par exemple une transmission du support à des tiers et aux amis ou frères.
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OBJECTIFS DU COURS :
a. Objectif général
Au terme, l’apprenant de première année de licence en soins généraux doit
être capable d’assurer les soins infirmiers de qualité en milieu de vie.
b. Objectifs spécifiques :
Au terme du cours, l’étudiant (e) sera capable de :
- Analyser un problème de santé
- Décrier les notions liées au vieillissement,
- Décrier le processus du vieillissement,
- Expliquer les types de vieillissement,
- Démontrer l’importance de la démographie de personnes du troisième âge;
- Démontrer l’impact du vieillissement sur la famille, l’état et les services de
santé,
- Démontrer la nécessité croissante des soins de santé,
- Etablir la relation entre la profession infirmière et les soins palliatifs.
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sociale ou de loisir, nous contribuons directement à offrir un milieu de vie plus adapté
au résident et de meilleure qualité.
I.4. VIVRE A L’HOPITAL
C’est bénéficier des soins constants et d’une surveillance médicale rendue
nécessaire par l’état de santé de chaque patient, comment vivre sa vie de tous les
jours au travers les mailles serrées d’un filet constitué par les soins médicaux, la vie
en collectivité, la lourde structure administrative et des limites financières imposées
par des budgets toujours à la baisse.
1. Intimité
Quoi de plus intime que son habitat, son lieu de vie, son chez-soi ? Le respect de
l’intimité est difficile lorsque l’on est dépendant, malade, et que la vie se passe dans
un hôpital.
La nudité tout d’abord. Comment respecter la dignité de la personne lors des soins et
des toilettes, lorsqu’ils sont prodigués par un soignant à proximité d’autres patients ?
Certes, la nudité est sûrement plus importante pour les valides, qui ont appris à
distinguer socialement ce qu’il ne faut pas voir et ce que l’on peut montrer, que pour
des personnes dont le handicap, par les situations de dépendance qu’il génère,
banalise le défaut d’intimité et réduit à peu de chose l’apprentissage de la pudeur.
Cependant le rôle de l’hôpital n’est-il pas d’assurer la même qualité de soin et de
dignité de vie à chacun de ses patients ? C’est la marque de respect la plus
élémentaire à laquelle a droit chaque individu.
2. Convivialité
Lorsqu’on ne parle pas, les moyens de communication sont limités. Comment dès
lors entrer en contact avec les compagnons de vie ? Ne risque-t-on pas de devenir
un individu seul parmi d’autres ?
Pour pallier ce risque, les activités éducatives sont précieuses et les moments
intenses de rééducation sont aussi des occasions d’activités ludiques, de partage.
3. Rêver
La rêverie, faculté de l’être humain de s’évader d’un quotidien banal, pourrait être
l’occasion de s’apaiser un moment. Mais dans un service de personnes
polyhandicapées, il faut savoir rêver parmi les cris, les va-et-vient. D’ailleurs rêver,
mais rêver de quoi, de qui ? De la dernière visite d’un membre de la famille, ou peut-
être de la dernière activité ayant donné du plaisir. À moins que ce ne soit de l’herbe
douce du parc, ou simplement d’un filet d’air qui caresse la joue.
4. Amour
Lorsque le corps malade, si souvent malmené par des soins pourtant indispensables,
aspire à des caresses, à un peu de douceur, ou même au plaisir sexuel, il faut à
nouveau un difficile concours de circonstances pour s’isoler et pouvoir, dans la plus
légitime intimité, satisfaire aux attentes de son corps. Le soignant présent va-t-il en
accepter l’idée ? Va-t-il comprendre ? Va-t-il pouvoir aider?
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5. Colère
Colère, révolte, ressentiments, frustrations, sentiments d’injustice, comment exprimer
ces sentiments lorsque l’on est privé de moyens d’expressions compréhensibles par
des personnes ordinaires, lorsque l’on ne décode pas soi-même ses propres
malaises, et à plus forte raison lorsque l’on vit en milieu hospitalier ?
Dans un hôpital qui est, par la force des choses, un lieu de vie, un soutien à
l’expression des émotions est indispensable. Les soignants doivent être formés pour
savoir écouter, observer, « décoder » et prendre en charge ces sentiments
douloureux et légitimes. Convenons toutefois que sans locaux adaptés, il est difficile
de laisser exprimer une colère par des cris ou des gestes maladroits sans gêner les
autres patients et mettre à mal la capacité de contenance des soignants.
Note : Il est possible de passer une vraie vie malgré la maladie, les contraintes
imposées par ses soins et par ceux des autres, les locaux plus ou moins adaptés, la
collectivité, et les rythmes de travail éprouvants des équipes soignantes.
Tout malade, comme ses pairs, n’est pas habitué à la facilité et passe
courageusement les épreuves d’une vie en hôpital. Cela devrait nous conduire à
faire davantage confiance à leurs facultés d’adaptation, sans oublier toutefois que si
les patients s’adaptent aux contraintes de l’hôpital, « l’hôpital lieu de vie » doit avoir
un statut particulier afin de mieux répondre à leurs besoins.
pour les hôpitaux publics. Ces hôpitaux ne sont plus subventionnés pour couvrir les
frais de leur fonctionnement. Malgré le fait que les établissements de santé du
secteur public soient cités par 90 % des personnes comme endroit principal des
soins de santé, ils sont perçus et décrits actuellement comme ne remplissant pas
leurs missions diverses. Bien que, depuis une trentaine d’années, les réformes des
systèmes de santé et les formations destinées aux soignants se soient succédées,
l’insatisfaction des populations reste grande dans les centres de santé publiques
d’Afrique où les malades sont trop souvent mal reçus, mal traités et mal soignés par
le personnel de santé.
Qui n’a jamais entendu quiconque mentionner qu’il se sentait plus jeune que son âge
réel ? Cette perception courante correspond à un concept qui fait l’objet de diverses
recherches depuis quelques années : l’âge subjectif.
Le concept d’âge subjectif se définit comme la tendance à se sentir plus jeune ou
plus âgé que son âge. L’âge subjectif est donc une évaluation subjective de soi en
regard de son propre vieillissement, qui renvoie à la perception de l’âge
psychologique, physique et social.
La majorité des personnes âgées se sentent plus jeunes qu’elles ne le sont, c’est ce
que l’on appelle le biais de rajeunissement. L’adage « le vieux c’est toujours l’autre »
illustre le fait qu’avec l’âge avançant et la confrontation aux stéréotypes liés au
vieillissement, se sentir plus jeune pourrait s’apparenter à un mécanisme de
distanciation d’avec son groupe de pairs ; et ce au travers d’un processus de
comparaison sociale de ses propres comportements avec ceux de ce même groupe.
Une perception positive de la santé auto-rapportée est associée à un âge subjectif
plus jeune (bais de rajeunissement) lorsque les participants sont d’âge modéré (50
14
ans en moyenne) ou avancé (72 ans environ), alors que cet effet modérateur lié à
l’âge chronologique n’apparaît pas chez les sujets plus jeunes (28 ans en moyenne).
L’évaluation de sa propre santé est donc l’un des facteurs prédictifs importants de
l’âge subjectif, alors que l’âge chronologique est un modérateur plus tardif de cette
relation.
On note une diminution de la force des muscles respiratoires et une faiblesse des
muscles abdominaux.
La ventilation de la base des poumons se fait moins bien.
• Œil et vision
Diminution de l’acuité visuelle, de la sensibilité aux contrastes et du champ visuel.
La perception des couleurs est altérée.
Toutes les structures de l’œil sont modifiées (cornée, cristallin). La peau des
paupières perd de son élasticité (ectropion, entropion).
La production du film lacrymal est diminuée d’où une sécheresse oculaire.
But:
- Evaluer l’importance de la différence entre l’état de santé actuel et l’état de
santé optimal (ou du moins acceptable), afin de répondre aux besoins de
santé des individus et de la population
- Caractériser la population dans son contexte sociétal, social et culturel
- Analyser les besoins de santé, et la demande de la population
Moyens:
- Recueil de données et étude documentaire dans une approche
pluridisciplinaire
- Étude des déterminants de santé
Quelles sont les caractéristiques du territoire et de la population ?
Y a-t-il une demande d’intervention ?
Quels sont les problèmes, leur fréquence ?
Les problèmes spécifiques de la population ont-ils été recueillis ? Si oui, par quels
moyens ?
Quelles sont les ressources locales, les programmes et financements possibles ?
La fréquence:
- Quelle proportion d’élèves ce problème concerne-t-il ?
- L’incidence : quel est le % de nouveaux cas sur un an par rapport à la
population ?
- L’évolutivité : y a-t-il aggravation du problème au cours du temps ?
- Les conséquences de ce problème sur la vie quotidienne et la vie sociale des
populations ?
- A-t-on les compétences requises et la légitimité pour mener cette action ?
- Cette action sera-t-elle facilement acceptée par la population ?
- A-t-on déjà mené une action similaire antérieurement ?
- Les moyens mis à disposition sont-ils adaptés à notre action ?
- L’équipe est-elle vraiment motivée pour mener cette action ?
Choix des priorités:
- Quel est le problème prioritaire sur lequel nous pouvons agir ?
- A quel but de santé publique cette action va-t-elle contribuer ?
- Ambitieux
- Réaliste
- Temporel
Il faut faire le principe de l’escalier afin d’atteindre le sommet.
2. Programmation de la ou les stratégies d’action
- Veiller à la faisabilité : ce que nous voulons mettre en place, est-ce réaliste et
réalisable ?
- Veiller à l’acceptabilité : ce que nous voulons mettre en place va-t-il être bien
reçu par la population, par le patient.
- Recenser les ressources:
o Financières (budget alloué…)
o Matérielles (locaux, matériel pédagogique…)
o Humaines
- Choix de méthodes pédagogiques adaptés
- Elaboration du calendrier d’action (diagramme de Gantt)
- Elaboration des outils d’évaluation
Stratégie d’action
- Quelle méthode allons-nous mettre en œuvre ? (Éducation par les pairs,
formation, information…)
- Quelle stratégie de prévention allons-nous privilégier ?
o Stratégies de facilitation et de réduction des risques
o Acquisition de connaissances
o Réflexion sur ses attitudes et ses représentations
o Renforcement des compétences psycho –sociales
o Stratégies participatives
o Accompagnement relationnel
Programmation
Exemple de diagramme de Gantt
Elaboration du projet
Elaborer un plan d’action, c’est la planification Méthode QQOQCP
- Quoi: qui fait quoi?
- Qui: pour qui?
- Où: où se déroule l’action?
- Quand: à quel moment se déroule l’action?
- Comment: avec quels moyens?
- Partenaires: avec quels partenaires?
Cette méthode doit permettre de clarifier les différentes étapes de la mise en œuvre
de l’action.
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Pour traiter un problème, il faut être méthodique, faire appel à une démarche fondée
sur quelques principes simples et clairement définis. Ce document de réflexion se
donne pour objectif de vous faire découvrir l’utilité d’une démarche rationnelle de
résolution de problème, de vous aider à choisir le bon outil et à l’appliquer de
manière optimale.
Dans ce cadre, nous vous proposons une méthodologie fondée sur un découpage en
quatre phases. Sans vouloir prétendre à l’universalité de la méthode proposée, elle
devrait quand même vous être d’un grand secours en cas de problèmes complexes.
Phase 1: La définition du problème POSER
Phase 2: L’analyse des causes ANALYSER
Phase 3: Recherche, Proposition et choix des solutions RESOUDRE
Phase 4: Mise en application et bilans AGIR
Devant un problème de santé, il faut des objectifs clairs. Pour les soins de l’avenir, il
faut de priorité réservée au patient. Souvent trois grands objectifs sont :
Objectifs 1. Obtenir de meilleurs résultats pour les patients grâce à un accès plus
équitable à des soins de qualité.
Par équité en santé, on entend une juste distribution des ressources en fonction du
besoin plutôt que de la quantité. En matière de santé, il n’est pas nécessaire que
tous les patients reçoivent le même nombre de services ou encore les mêmes
services. Il faut plutôt que tous les patients reçoivent les services dont ils ont besoin.
Pour assurer un accès équitable aux soins, nous devons cerner et éliminer les
différents obstacles à ce problème sur le plan financier, géographique ou culturel.
Objectif 2. Améliorer l’expérience des soins de santé en favorisant un continuum de
soins intégré et centré sur le patient.
Les réseaux locaux d’intégration des services de santé ont le mandat, comme leur
nom l’indique, d’intégrer les soins de santé. Ils ont accompli des progrès énormes à
cet égard au cours des dix dernières années. Nous avons encouragé bien des
intégrations qui ont amélioré la continuité des soins, mais nous savons qu’il reste
encore fort à faire. Notre troisième idée permettait de s’attaquer directement à la
tâche et d’aborder ce que nous appelons « l’impératif de l’intégration ». En termes
simples, nous avons reconnu que pour atteindre nos objectifs, nous devons amener
le vaste éventail de fournisseurs et d’organismes à mieux collaborer, à échanger des
renseignements et à centrer le système sur les besoins des patients. L’intégration
demeure un impératif à l’heure actuelle.
Objectif 3. Travailler avec les partenaires pour mettre sur pied un système de soins
de santé responsable et à rendement élevé
La notion clé en la matière est l’innovation. Pour créer un système de santé durable
et à rendement élevé, nous devons apprendre à faire les choses autrement. Nous
devons explorer de nouvelles idées. Nous devons cerner les besoins et adopter une
approche novatrice pour y répondre. Nous savons que pour réussir, nous devons
travailler en équipe.
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Les effets du stress sur l'individu sont donc le fruit de facteurs multiples
auxquels nous nous attardons ici davantage.
Facteurs et environnement associés au stress
D'après Greenberg (1983), le stress est issu à la fois du stresseur et des facteurs de
conditionnement.
Les stresseurs
Toujours d'après le même auteur, un stresseur est un stimulus qui a le
potentiel d'initier la réaction fuite/combat chez un individu.
Il y a des stresseurs mineurs et d’autres plus forts.
Un autre, McGrath (1970), classe les stresseurs en quatre catégories
distinctes :
1. la crainte réelle ou anticipée d'une blessure physique, de la douleur ou dela
mort ;
2. la crainte réelle ou anticipée d'un traumatisme psychologique ;
3. la crainte réelle ou anticipée d'une rupture dans ses relations sociales ;
4. le fait de vivre dans un environnement appauvri, peu accueillant et
contraignant.
Les facteurs de conditionnement
Selye désigne comme facteurs de conditionnement tout élément qui modifie
qualitativement et quantitativement l'impact des stresseurs (Dutil et coll., 1983).
Les principaux sont, selon Savoie et Forget (1983) :
1. les différences individuelles comme l'âge, le sexe, la personnalité ;
2. la perception qu'a l'individu du stresseur, l'interprétation de la menace ;
3. l'expérience antérieure qui, de façon générale, joue sur la capacité
individuelle par sa connotation positive ou négative ;
4. les relations interpersonnelles ;
5. l'importance que prend pour l'individu la capacité de répondre à la
demande.
Les sources de stress au travail
Diverses études ont été menées depuis et une liste imposante de variables
est ressortie de ces nombreuses recherches. Ainsi,
Le stress au travail se rapporte donc aux stresseurs physiques et chimiques
(bruit, chaleur, etc.) et aux agents d'origine psychosociale (tâche, confrères de
travail, etc.).
Il peut avoir comme origine de deux sources : les sources personnelles et
les sources organisationnelles
Les sources organisationnelles
a) Les facteurs organisationnels généraux et diffus : l'effet combiné de la
taille de l'organisation et du degré de formation de ses opérations ; la structure
hiérarchique des organisations ; la compétition interindividuelle pour un nombre
limité de récompenses.
b) Les facteurs liés au rôle : le rôle en général c'est le comportement propre
à la fonction plutôt qu'à l'individu qui la remplit ; les conflits de rôle, soit, le fait qu'il y
ait simultanément deux ou plusieurs ensembles d'exigences qui font qu'on ne peut se
soumettre à la fois aux unes et aux autres.
L'ambiguïté dans les rôles, liée à l'incertitude quant à la définition de la tâche.
Cette ambivalence peut être vécue relativement aux attentes des autres vis à-vis du
rôle que l'on doit tenir, aux choses à faire comme telles, au niveau de responsabilité
dévolu et à la latitude consentie dans l'exécution.
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Les rôles trop surchargés ou trop allégés : on parle de rôle surchargé lorsque
les différentes exigences des tâches liées à ce rôle ne sont pas intrinsèquement
incompatibles entre elles, mais excèdent qualitativement ou quantitativement la force
ou la capacité de l'individu à les remplir, ou encore le poussent à agir de façon
précipitée, sacrifiant le soin ou l'attention à apporter.
Quant au rôle allégé, c'est celui où les capacités de l'individu dépassent les
exigences de la tâche.
c) Les facteurs liés à la tâche et aux conditions de travail : il faut
considérer tant la complexité de la tâche à accomplir que la rétroaction qui est
fournie à l'employé. De plus, le fait d'être responsable d'autres personnes est un
facteur positivement significatif dans la prédisposition aux maladies cardio-
vasculaires.
d) Les relations interpersonnelles : la détérioration des relations
interpersonnelles au travail amène des tensions psychologiques et de l'insatisfaction
au travail. Il est établit que le stress ressenti par un individu dans une situation de
tension est amoindri par la présence de support social.
Les sources liées à l'individu
Les sources reliées à l'individu sont la personnalité, les caractéristiques socio-
démographiques, l'implication personnelle et la forme physique.
a) La personnalité :
Elle joue un rôle prépondérant dans l'interprétation des sources de stress.
Que l'on pense au trait d'anxiété, à la rigidité interne, à la typologie A, B ou C qui
caractérise la volonté de réussir ou, au site de contrôle interne ou externe d'un
événement (c'est-à-dire que l'individu interprète l'arrivée d'un événement comme
étant relative à son comportement [interne] ou aux forces extérieures [externes]),
tous ces facteurs influencent, de façon positive ou négative, l'impact des stresseurs
sur l'individu.
b) Les caractéristiques socio-démographiques :
Si certains résultats indiquent des corrélations entre l'âge, le sexe et le niveau
de stress, il appert cependant que l'interprétation de ces variables est complexe et
délicate.
c) L'implication personnelle et l'importance relative accordée au travail :
La première est liée à la motivation intrinsèque, alors que la seconde
comprend toutes les raisons qui rattachent un individu à son travail, motivation
extrinsèque comprise.
d) La forme physique :
De plus en plus d'études relient la forme physique et le niveau de stress, par
la tangente de l'activité physique comme exutoire du stress et de la forme physique
comme résultante de l'activité.
Les conséquences du stress au travail
Quand une personne travaille à un niveau de stress optimal, on observe chez
elle un jugement plus fiable, une plus grande clarté dans la perception, une plus
grande flexibilité et une aptitude à ne pas perdre la tête dans une crise (possibilité de
formuler des solutions de rechange). Toutefois, lorsque le niveau s'éloigne
sensiblement de l'optimum, des conséquences négatives peuvent apparaître, tant
chez l'individu lui-même qu'au sein de l'organisation de travail.
1. Conséquences organisationnelles à long terme
Comme la surveillance organisationnelle nécessite un certain recul, nous nous
orientons donc uniquement sur les conséquences à long terme du stress au travail.
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Enfin, depuis le milieu des années '70, un terme nouveau, le "burn-out" a fait
son apparition. Ce terme désigne un état de diminution physique et émotionnelle
résultant de conditions de travail.
Le "burn-out" est un processus qui, s'il n'est pas identique pour chaque
personne, comprend un état d'épuisement physique et émotionnel, une attitude
négative envers soi-même et son travail et un désintérêt vis-à-vis des compagnons
de travail et des bénéficiaires.
Le "burn-out" est une des conséquences d'une exposition prolongée à un
stress élevé. Les personnes qui optent pour des professions de type "aidante" ont
plus de risques de s'engager sur la voie du "burn-out" en regard des attentes
irréalistes qu'elles nourrissent face à celles-ci.
Voyons donc quelles sont, à travers la pratique infirmière, les principales
causes de stress au travail.
Les causes de stress au travail chez les infirmières
Si certaines causes peuvent être tout simplement reliées au fait d'accomplir un
travail comme tel, d'autres sont particulières à la tâche de l'infirmière.
Divers auteurs regroupent, chacun à leur façon, l'ensemble des sources de
stress spécifiques à l'exercice des soins infirmiers. L'approche privilégiée cite les
facteurs suivants:
1. Les facteurs reliés à la mort
Sous ce vocable, nous retrouvons autant des facteurs reliés à la douleur qu'à
la mort. Le bénéficiaire qui va mourir est habituellement hospitalisé pendant une
période de temps plus long, et des liens plus que professionnels sont souvent tissés
avec plusieurs membres de l'équipe en place, dont l'infirmière. Le contact avec des
bénéficiaires dont la mort est imminente ou dont le traitement n'apporte pas les
résultats escomptés, les discussions avec le mourant lui-même et sa famille mènent
souvent l'infirmière à des prises de conscience face à sa propre mort et aux valeurs
fondamentales de sa vie, en plus de lui faire vivre, de façon régulière, les
phénomènes de deuil. Quant aux conditions dans lesquelles survient le décès, elles
affectent aussi le personnel en place (ex.: décès d'un jeune enfant).
2. Les conflits avec les médecins
Même si, dans l'ensemble, la vision médicale traditionnelle s'élargit lente
ment, il demeure néanmoins que certaines situations quotidiennes sont perçues
négativement par les infirmières. La critique ou les conflits avec les médecins
génèrent alors des tensions inutiles.
3. La préparation inadéquate
L'infirmière est confrontée quotidiennement aux questions des bénéficiaires et
de leurs familles, tant aux plans de la technologie et de l'appareillage qu'à ceux de la
maladie et du traitement eux-mêmes. De plus, les phases d'acceptation du
diagnostic par lesquelles passent le malade et ses proches demandent, de la part de
l'intervenant, des connaissances et des habiletés au chapitre de la relation d'aide et
la capacité d'apporter, au moment opportun, l'aide et le support nécessaires à la
guérison ou l'accompagnement dans une fin paisible.
4. Manque de support
Faute de temps et d'occasions, il est souvent difficile pour l'infirmière
d'échanger avec ses collègues, tant sur les problèmes vécus dans l'unité de soins,
que sur ses expériences ou ses sentiments. Elle a ainsi très peu d'opportunités de
partager sa fatigue, son désintérêt ou ses craintes.
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Les infirmières ont tellement à faire pour s'adapter aux stress multiples de
l'environnement et qu'elles ont si peu de temps pour elles-mêmes qu'elles ne
peuvent que difficilement en consacrer aux autres.
5. Les conflits avec les autres infirmières
II faut établir ici la différence entre les relations avec l'autorité, soit le chef de
service ou la coordonnatrice, et celles avec les collègues de travail.
Les tensions entre le supérieur et l'infirmière par des demandes impossibles
du premier, le manque de rétroaction et d'information sur le travail fourni, la difficulté,
pour l'employé, de définir ses responsabilités et la certitude de n'avoir aucune
influence sur les décisions à prendre. L’incompétence du chef de service à évaluer
ce qui se passe dans son unité de soins. Il convient toutefois de ne pas exclure la
possibilité que le conflit avec l'autorité origine de l'incompétence ou de la faible
performance d'une infirmière.
6. La charge de travail
Le manque de personnel, le manque de temps et l'alourdissement de la tâche
sont, pour l'infirmière, une préoccupation quotidienne. L’augmentation de la clientèle
de soins prolongés qui, répartie dans les unités de soins de courte durée, contribue à
intensifier sensible ment le rythme des soins infirmiers. De plus, on note un nombre
grandissant de transferts internes avec l'apparition de goulots d'étranglement qui
occasionnent une surcharge de travail pour le personnel de l'unité. Quant au profil de
la clientèle, il s'alourdit, alors qu'en parallèle, la technologie se raffine, imposant de
nouvelles
7. Contraintes.
Les problèmes vécus dans le domaine de la main-d’œuvre infirmière, l'exode
de ces dernières hors des centres hospitaliers, l'absence de personnel de
remplacement, le taux effarent d'employés à temps partiel (près de 60% dans
certains centres hospitaliers), créent, chez les infirmières en place, des pressions
qu'elles ne peuvent éviter. Enfin, le temps disponible est souvent amputé par bon
nombre de tâches cléricales qui, si elles doivent être accomplies, le sont aux dépens
du temps disponible pour vaquer aux soins et procéder à des actes infirmiers
proprement dits.
8. L'incertitude concernant le traitement
Le niveau de responsabilité de l'infirmière auprès du bénéficiaire l'amène
souvent à prendre conscience de son manque d'information en regard de la condition
bénéficiaire. Ces lacunes se manifestent tant au plan de données scientifiques
relatives à l'état du client qu'à celui des renseignements transmis au bénéficiaire par
son médecin traitant.
En effet, liée par le secret professionnel, l'infirmière doit à la fois éclairer et
renseigner le bénéficiaire dans la limite de ses fonctions, tout en se guidant sur l'in
formation préalable transmise par le clinicien.
9. Autres facteurs
De nombreux auteurs tiennent compte du type d'unité où l'infirmière travaille
comme indice de prédiction du niveau de stress. D'autres mettent aussi en évidence
le manque d'expérience.
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Il faut reconnaître les stresseurs et agir sur eux de façon précoce, au lieu de
nier leur présence et de laisser la situation s'amplifier, s'avère une démarche
essentielle à la préservation de la santé physique et mentale.
Plusieurs approches peuvent se révéler hautement utiles. Parmi celles-ci,
soulignons la gestion du temps, la délégation, l'approche par résolution de problème
et la créativité.
Le temps est sans doute l'un des éléments le plus souvent invoqué comme
source de stress. En effet, manquer de temps, se sentir bousculé, pressé, encadré
dans des échéanciers serrés, nous rappellent chaque jour que le temps, c'est la vie.
Cependant, le temps est distribué également à tous. Le problème est donc individuel
et n'est pas tant au niveau de la quantité de temps dont chacun di pose, mais de la
façon de l'utiliser. C'est pourquoi la compréhension et l'apprentissage de la gestion
du temps permettent à l'intervenant de se prendre en charge de façon plus efficace,
en regard du temps qui lui est imparti pour accomplir certaines tâches.
La communication est le processus par lequel une personne communique à
une autre ses pensées, ses sentiments et ses idées. C'est un outil qui procure à un
individu les moyens d'en comprendre un autre, d'accepter et d'être accepté, de
communiquer et de recevoir de l'information, de donner et de recevoir des
instructions, d'enseigner et d'apprendre.
une surveillance active de l’état de santé de ses patients, il est responsable du suivi
des patients, lorsqu’une anomalie ou déficience a été dépistés dans les circuits de
prévention collective, et de plus il est chargé de l’éducation à la santé de ses
patients.
La prévention collective est une médecine préventive organisée par exemple
indépendamment de la médecine curative, confié à des équipes médicales
spécialisées, le plus souvent dans des centres de santé, distincts des centres de
soins.
5.3.2. La pandémie : elle est un phénomène de masse limité dans le temps mais
pas dans l’espace. Les apparitions soudaines et récentes de la grippe sur plusieurs
continents et sa disparition quelques mois plus tard en sont des illustrations. Les
pandémies des maladies transmissibles par voie respiratoire comme celle de la
grippe sont explosives et d’une durée relativement courte.
Une pandémie d’une maladie transmissible par voie digestive comme le choléra sera
d’une durée plus longue.
5.3.3. L’endémie : elle est un phénomène de masse illimité dans le temps et limité
dans l’espace. Temps illimité signifie présence de nombreux cas de maladie pendant
décennies, atteignant en général plusieurs générations successives. La malnutrition,
le paludisme ou le trachome sont endémiques dans les régions sous-développées.
Les maladies cardiovasculaires, l’obésité ou la carie dentaire deviennent
endémiques dans les pays industrialisés.
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Les conséquences
La rupture avec le milieu familier, géographique, familial ou social est également
une rupture avec l’histoire propre du sujet. Elle peut aussi être accompagnée de
la perte de l’autonomie financière (perte ultime du rôle social). Les répercussions
sont multiples et des troubles comportementaux peuvent apparaître rapidement.
ROLE DE L’INFIRMIERE
L’infirmière peut être animatrice, c’est d’abord aller à la rencontre des personnes
âgées pour établir une relation humaine fondée sur la confiance et le respect. Pour
pouvoir comprendre une personne, il faut connaître son histoire, les moments
difficiles qu’elle a traversés, afin de pouvoir agir avec elle avec tact. L’écoute et
l’empathie (capacité de se mettre à la place de l’autre) sont donc des qualités
essentielles dans l’animation.
Pour être animateur auprès des personnes âgées, il est fondamental de se poser la
question de sa propre vieillesse. Que signifie une « vieillesse réussie » ? La réponse
appartient à chacun, selon sa personnalité, son histoire et son environnement
social et culturel.
L’infirmière sera un guide. Si elle nourrit une idée positive de la vieillesse, il aura plus
de facilités à amener les personnes vers un idéal de vie et de vieillissement qui
relève de l’épanouissement et non pas du passe-temps.
6.1.2. LE VIEILLISSEMENT BIOLOGIQUE
DÉFINITION
Le vieillissement biologique est le déclin des capacités physiques et mentales d’une
personne.
Les effets importants du vieillissement se font sentir lors du troisième âge et
s’accélèrent brusquement après 75 ans. Toutefois, cela dépend du vécu de la
personne et de son état de santé.
IMPORTANCE
La connaissance du vieillissement biologique permet à l’infirmière de mieux prendre
en compte les fragilités de chacun et d’anticiper les besoins de la personne.
Néanmoins, dans le cadre professionnel, la personne âgée ne doit pas être abordée
sous l’angle du déclin de ses capacités, mais plutôt selon ses capacités restantes.
DÉVELOPPEMENT
A. Les aptitudes physiques
Les aptitudes physiques se dégradent avec l’âge et l’on constate une diminution :
- du tonus musculaire (par exemple : diminution des qualités physiques d’endurance,
instabilité de la marche) ;
38
ROLE DE L’INFIRMIERE
Si le maintien des fonctions biologiques est de l’ordre du médical, les fonctions
motrices peuvent être entretenues, voire améliorées, par le biais d’infirmière ou
kinésiste ; fondées sur un exercice physique adapté (sport, promenade) ou intégrant
l’exercice physique (jardinage, sorties, visite familiale ou dans la communauté). Le
déclin des aptitudes mentales peut être ralenti, voire stoppé, par le biais d’animations
qui sollicitent et stimulent la mémoire, l’imagination, la réflexion et le goût de la
découverte.
IMPORTANCE
Il est important pour l’infirmière de connaître les troubles comportementaux dont
souffrent certaines personnes âgées afin d’être capable de les aider et de réagir au
mieux. C’est aussi important de comprendre que l’infirmière permet d’établir un
contexte stimulant qui peut devenir un rempart à ces troubles.
DÉVELOPPEMENT
A. Quelques troubles comportementaux
Quand la personne âgée n’arrive pas ou plus à accepter sa situation, elle a de
moins en moins d’envies et on peut observer les troubles suivants :
- la dépréciation : la personne souffre d’angoisses liées au sentiment de nullité et
d’inutilité (on peut entendre les personnes dire alors : « Tout cela ne sert à rien »,
« À quoi bon vivre »…) ;
- la peur : peur de tomber, peur des autres (par exemple : la peur d’être volé) ;
- les problèmes de communication (par exemple : comportement agressif,
somnolence, prostration, etc.) ;
- la perte du sommeil (ou à l’inverse : sommeil-refuge) et de l’appétit (ou à l’inverse :
boulimie) ;
- les pertes de mémoire ;
- la tristesse ;
- le déni : la personne refuse d’admettre la situation pour se protéger de la douleur
occasionnée par la réalité (la réalité est ici vécue comme menaçante) ;
- le refuge dans le passé : la personne ne trouve plus de satisfaction dans la réalité
présente ; elle ne fait attention ni aux autres ni à ce qui l’entoure ; elle cherche dans
le passé un reste d’identité et de sens de la vie ; elle se stimule elle-même à travers
sa mémoire ;
- la désorientation temporo-spatiale : la personne n’arrive plus à se situer dans le
temps et dans l’espace.
B. Les stimulations
Si aucune mesure n’est prise, cette distanciation avec l’environnement s’aggrave car
la personne âgée est prise dans un cercle vicieux : moins elle a d’envies (de désirs),
moins elle trouve de stimulations avec l’extérieur (contacts humains, découvertes,
etc.).
Petit à petit, la personne âgée s’enferme en elle-même et s’éteint.
40
Ainsi de suite
ROLE DE L’INFIRMIERE
L’infirmière peut aider la personne démente à conserver une certaine qualité de vie.
Pour se faire, l’infirmière doit avoir conscience des éléments suivants :
• la démence n’est pas une catastrophe, c’est une maladie ;
• ce que la personne fait et dit a une signification ;
• elle se sent (souvent) incomprise (au fur et à mesure qu’elle perd la mémoire,
« on » a tendance à la traiter de moins en moins en être humain) ;
• elle a la sensation de ne plus maîtriser sa vie ;
• l’environnement a tendance à lui paraître étrange et menaçant.
Le comportement conseillé avec la personne démente, afin de l’aider au mieux à
s’exprimer et à communiquer, selon le stade de la maladie, est de :
• rassurer la personne, la mettre à l’aise ;
• la respecter (par exemple : ne pas parler d’elle devant elle comme si elle n’existait
pas ou qu’elle ne comprenait pas) ;
• ne pas faire à la place de la personne mais la laisser faire, même lentement ou
maladroitement, ou faire avec elle quand ce n’est pas possible autrement ;
• éviter les situations stressantes (par exemple : beaucoup de monde autour d’elle),
• ne pas corriger les propos incohérents qu’elle peut tenir (essayer de les
comprendre si possible) ;
• faire des phrases simples, claires et faciles à comprendre (sans tomber dans
44
l’infantilisation !).
Pour les animations, il faut prévoir d’accueillir un proche ou un aidant familier afin
d’aider à la restitution de l’histoire du malade.
« Le maintien des relations familiales, des réseaux amicaux et sociaux est
indispensable à la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance.
Le rôle des proches qui entourent la personne à domicile doit être reconnu. Il doit
être étayé par des soutiens psychologiques, matériels ou financiers.
Au sein des institutions, l’association des proches à l’accompagnement de la
personne et le maintien d’une vie relationnelle doivent être encouragés et facilités. »
L’infirmière peut aider la personne démente en lui accordant suffisamment de
confiance pour qu’elle se sente capable de faire émerger des souvenirs.
Plus elle a confiance en elle et plus elle a d’estime de soi, plus elle retrouvera la
capacité de progresser.
6.1.5. L’AUTONOMIE
DÉFINITION
L’autonomie de la personne âgée ne s’évalue pas à sa capacité à tout faire de façon
indépendante mais à sa façon de gérer ses dépendances. Une personne âgée avec
un handicap physique peut avoir besoin d’une aide pour les activités de la vie
quotidienne, mais être autonome dans ses prises de décisions concernant sa santé,
son domicile, etc.
IMPORTANCE
L’infirmière doit pouvoir qualifier l’autonomie de la personne âgée afin de pouvoir
adapter et prendre en compte précisément aptitudes et handicaps dans ses
animations.
DÉVELOPPEMENT
A. Les différentes formes d’autonomie
L’autonomie physique
La personne possède des capacités lui permettant de maîtriser des actes de la vie
quotidienne, d’être capable d’en décider par elle-même, par exemple :
- marcher, se déplacer ;
- faire sa toilette, s’habiller, s’alimenter ;
- éliminer, se reposer ;
- faire le ménage.
Autonomie psychique
La personne dispose des capacités cérébrales lui permettant de maîtriser les actes
de la vie quotidienne, d’être capable de décider seule ou de prendre de la distance
par rapport aux événements.
Autonomie sociale
La personne a des capacités lui permettant de maîtriser les actes de la vie sociale,
par exemple :
- entretenir des relations (amicales, conjugales, etc.) ;
- avoir des loisirs ;
- être capable de vivre en société.
Autonomie juridique
La personne a les facultés mentales lui permettant d’être responsable de ses actes,
par exemple :
- faire valoir ses droits ;
- assumer ses devoirs citoyens (voter, etc.).
B. Évaluation du degré d’autonomie
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GIR 3 Le GIR 3 correspond aux personnes qui ont conservé partiellement leurs
capacités motrices, mais ont besoin d’être assistées pour se nourrir, se
coucher, se laver, aller aux toilettes.
GIR 5 Le GIR 5 désigne les personnes qui sont relativement autonomes dans
leurs activités : elles se déplacent seules, mais ont besoin d’aides
ponctuelles pour la toilette, la préparation des repas, l’entretien du
logement.
GIR 6 Le GIR 6 concerne les personnes autonomes dans tous les actes de la vie
courante.
ROLE DE L’INFIRMIERE
Les objectifs de l’aide peuvent être très différents selon les personnes. Il s’agira,
avec l’équipe de soin, soit de contribuer à maintenir l’autonomie de la personne
afin de faciliter sa vie au quotidien, soit, quand c’est possible, de restaurer
l’autonomie perdue.
Pour restaurer ou maintenir l’autonomie, l’équipe d’animation et de soins veilleront
46
à:
• favoriser le maintien des liens familiaux et amicaux de la personne ;
• susciter la participation active de la personne afin de la maintenir dans une
dynamique sociale ;
• inciter la personne à réaliser des actions ;
• valoriser ses efforts et ses progrès ;
• favoriser des actions et des animations qui permettent à la personne de s’exprimer.
B. La pyramide de Maslow
Abraham Maslow a défini cinq besoins fondamentaux structurés en pyramide pour
exposer sa théorie de la motivation. L’intérêt de cette démarche est qu’elle est
dynamique : elle priorise et hiérarchise les besoins. Elle met en évidence qu’on ne
peut accéder à un besoin donné que si les besoins antérieurs sont satisfaits. Par
exemple, on ne peut s’épanouir que si l’on se sent d’abord en sécurité.
48
Le besoin
de réalisation
de soi
Besoin
de dépassement,
Le besoin de reconnaissance
d’accomplisseme
nt
Besoin de se respecter et
d’avoir deet
l’estime
d’épanouisseme
nt.
ROLE DE L’INFIRMIERE
Les besoins physiologiques et de sécurité : ils exigent une implication constante
de l’infirmière et de l’équipe de soins.
Le besoin de participation : une des missions majeures de l’animateur est la
création de liens. Elle relève aussi de l’implication au quotidien de l’équipe de soin
(par exemple : le lien « intime » qui peut se créer entre l’aide-soignant[e] et la
personne âgée).
Le besoin de reconnaissance : ce besoin est central dans l’animation. Une
animation réussie est une animation qui ne met surtout pas la personne en échec,
mais qui va l’amener à se construire ou se reconstruire, à réussir devant les autres.
49
DÉFINITION
Les attentes sont des désirs, des envies ou des espoirs que l’on souhaiterait réaliser.
Les attentes sont liées à la notion de plaisir. On parle souvent d’attentes chez la
personne âgée car elle manque parfois de l’autonomie nécessaire pour réaliser elle-
même son envie, et même parfois de la capacité à l’exprimer.
IMPORTANCE
Les attentes (désirs) sont au cœur de l’animation. Une animation qui ne répond pas à
une envie laisse la personne passive et non impliquée. Une animation qui répond à
une envie permet à la personne âgée de se construire, de se reconstruire et de se
sentir vivante.
DÉVELOPPEMENT
A. Les attentes par rapport aux besoins
Les attentes ou désirs, contrairement aux besoins, n’ont pas de nécessité naturelle.
Les désirs sont liés au plaisir ou au bonheur alors que les besoins sont liés à la
satisfaction.
Le désir porte sur un objet précis, non substituable, singulier, alors que le besoin
peut être satisfait grâce à une réponse générale.
Par exemple, lorsque l’on a faim (besoin), il suffit d’avoir un repas pour être assouvi.
En revanche, l’envie de chocolat (désir) ne pourra être satisfaite que par du chocolat.
« L’institution est au service du résident. Elle s’efforce de répondre à ses besoins et
de satisfaire ses désirs. »
B. La sensation d’exister
Avoir des désirs permet de se sentir vivant, unique. Les désirs aident à se projeter
dans le futur, à se donner un objectif ainsi qu’un avenir.
l’estime de soi est importante. L’estime de soi se construit principalement par nos
actions. Elle se compose de valeurs, de confiance en soi et du sentiment
d’appartenance.
IMPORTANCE
Avec les pertes liées à la vieillesse (rôle social, santé, autonomie, etc.), la personne
âgée a des difficultés à se donner de l’importance, de la valeur. On entend souvent
dire : « Je ne suis plus rien », « Je ne suis plus bon à rien »… L’animation possède
un rôle prépondérant à jouer pour renforcer l’estime que la personne âgée a d’elle-
même afin qu’elle puisse s’investir dans des activités.
DÉVELOPPEMENT
A. L’estime de soi et le projet
L’estime de soi permet à la personne de s’investir dans un projet (une animation) car
elle se sent capable de le faire.
B. Les valeurs
Chacun de nous possède des valeurs, c’est-à-dire des qualités jugées
fondamentales à l’existence. Lorsque l’on réalise une action cohérente avec ses
propres valeurs, on effectue un acte digne d’estime, un acte valorisant.
C. La confiance en soi
Lorsque l’on réalise une action, celle-ci témoigne de nos qualités ou compétences.
La confiance en soi se construit grâce à ces réalisations. On devient « capable »
(ou incapable s’il y a mise en échec) à ses propres yeux, et donc aux yeux des
autres.
Faire confiance, c’est penser que l’autre est capable.
D. Le sentiment d’appartenance
vieillissement de la population est plus rapide qu’auparavant. Par exemple, alors que
la France a eu presque 150 ans pour s’adapter à l’augmentation de la part des 60
ans et plus dans la population (laquelle est passée de 10% à 20% sur cette période),
le Brésil, la Chine et l’Inde n’auront qu’un peu plus de 20 ans pour le faire.
Fait 2 : On ne peut pas affirmer que les personnes âgées sont aujourd’hui en
meilleure santé que leurs parents.
La proportion de personnes âgées qui, dans les pays à revenu élevé, ont besoin de
l’aide d’un tiers pour accomplir les activités courantes comme manger et se laver a
sans doute légèrement décliné au cours des 30 dernières années. Mais la
prévalence des limitations fonctionnelles moins sévères est restée assez stable.
Fait 3 : à un âge avancé, les affections les plus courantes sont les maladies
non transmissibles.
La charge de morbidité supportée par les personnes âgées est plus élevée dans les
pays à revenu faible ou intermédiaire que dans le monde riche. Partout dans le
monde, ce sont les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux et les
maladies pulmonaires chroniques qui causent le plus de décès dans cette tranche
d’âge. Les principales causes de handicap sont les déficiences sensorielles (en
particulier dans les pays à revenu faible et dans les pays intermédiaire de la tranche
inférieure), les troubles dépressifs, les chutes, le diabète, la démence et l’arthrose.
Fait 4 : S’agissant de la santé, il n’y pas de personne âgée « type »
Le vieillissement biologique n’a que peu de rapport avec l’âge effectif en années.
Certains possèdent, à 80 ans, des capacités physiques et mentales comparables à
nombre de personnes de 20 ans. D’autres les voient décliner alors qu’ils sont plus
jeunes
Fait 5 : L’état de santé à un âge avancé n’est pas le fruit du hasard.
Certaines différences dans l’état de santé des personnes âgées s’expliquent par le
patrimoine génétique, mais la plupart sont dues aux environnements physiques et
sociaux et à l’influence que ceux-ci exercent sur les possibilités offertes aux ainés et
sur le comportement de ces derniers en matière de santé. Fait important, ces
facteurs commencent à influencer le vieillissement ultérieur dès l’enfance. C’est ainsi
qu’une personne âgée issue d’un milieu défavorisé à risque davantage d’avoir des
problèmes de santé et à moins de chance d’avoir accès aux services et aux soins
dont elle a besoin.
Fait 6 : L’âgisme est sans doute aujourd’hui plus répandu encore que le
sexisme ou le racisme.
L’âgisme, c’est –à-dire la discrimination en fonction de l’âge, a de graves
conséquences sur les personnes âgées et la société au sens large. L’âgisme peut
prendre de nombreuses formes : comportements fondés sur des préjugés, pratiques
discriminatoires ou politiques tendant à perpétuer les croyances de ce type. Il peut
entraver l’élaboration de politiques adaptées et saper la qualité des soins de santé et
des services sociaux destinés aux personnes âgées.
56
Fait 7 : Pour mener une action de santé publique globale, il faudra revoir
complétement notre manière de penser le vieillissement et la santé.
La santé à un âge avancé ne devrait pas être définie comme l’absence de maladie.
Chaque personne âgée pourrait prétendre au vieillissement en bonne santé, c’est-à-
dire au processus permettant aux ainés de continuer de faire ce qui est important
pour eux. Alors que l’on estime souvent que les dépenses de santé et les sociales en
faveur des personnes âgées sont un coût pour la société, il faut plutôt les voir comme
des investissements qui permettent de saisir des possibilités et donnent aux
personnes âgées la possibilité de continuer d’apporter les nombreuses contributions
positives qui sont les leurs.
Fait 8 : Il faut recentrer les systèmes de santé sur les besoins des personnes
âgées.
La plupart des systèmes de santé à travers le monde sont mal préparés à la prise en
charge des besoins des personnes âgées, qui souffrent souvent de plusieurs
affections ou syndromes gériatriques chroniques. Les systèmes doivent être en
mesure de prodiguer des soins intégrés et centrés sur la personne âgée, et
s’attacher à préserver les capacités des gens à mesure qu’ils prennent de l’âge.
Fait 9 : Au xxi siècle, tous les pays doivent être dotés d’un système intégré de
soins de longue durée.
Dans certains pays, cela suppose de bâtir un système à partir de presque rien. Dans
d’autres, il faut repenser les soins de longue durée et passer d’un filet de sécurité de
base pour les plus vulnérables à un système plus large qui maximise les capacités
fonctionnelles des ainés et préserve leur autonomie et leur dignité. D’ici 2050, le
nombre de personnes âgées qui ont besoin d’une assistance pour les activités
quotidiennes devrait quadrupler dans les pays en développement.
Fait 10 : Tous les niveaux et secteurs gouvernementaux contribuent au
vieillissement en bonne santé
Les mesures intersectorielles peuvent consister, par exemple, à mettre en place des
politiques et des programmes élargissant les possibilités en matière de logement, à
promouvoir la diversité des âges au travail et à protéger les personnes âgées contre
la pauvreté au moyen de régimes de protection sociale. Pour avancer dans le
domaine du vieillissement en bonne santé, il faudra également bien mieux
comprendre les problèmes et tendances liés à l’âge.
57
En conclusion
La pratique de la médecine n’a plus, aujourd’hui, pour seul but de guérir, elle a
également pour objet d’améliorer la qualité de vie d’hommes, de femmes ou
d’enfants malades qui présentent des symptômes invalidants, le plus connu ou cité
parmi ceux-ci étant la douleur. Par une approche pluridisciplinaire et en recourant à
toutes les ressources disponibles, il est possible, dans la plupart des circonstances,
de réduire cette douleur, douleur dont les causes sont multiples et parfois très
personnelles, voire de l’abolir. L’approche de la pathologie, aiguë ou chronique,
qu’elle soit curable ou que son traitement soit devenu palliatif, doit nécessairement
inclure le contrôle de ce symptôme dont la persistance est inutile, et le refus de le
prendre en considération ou le nier, condamnable.
Cette pratique, nouvelle en RDC, peut être implantée si les professionnels de
santé sont formés sur les notions de base des soins palliatifs.
Nous pensons que cela pourrait commencer dans les hôpitaux généraux de
référence dans les zones dans quelques unités pilotes des soins palliatifs.
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