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AVANT-PROPOS

Dans un but de concilier de la théorie apprise à la pratique, nous


avons effectué un stage en soins infirmiers au sein du CENTRE
HOSPITALIER MERE ET ENFANT MONKOLE.
Remerciements en première intention à notre Dieu, lui qui nous a
donné le souffle de vie et la force, nous permettant de bien effectuer notre
stage.
Remerciements à toute l’administration de CH MONKOLE qui a
bien voulu nous accueillir au sein de leur établissement pour effectuer ce
stage.
Nous tenons aussi à remercier les autorités académiques de
l’Université Protestante au Congo(U.P.C), particulièrement celles de notre
chère faculté de Médecine, pour leur bonne volonté prouvée et leur
implication remarquable dans le souci de notre bonne formation.
Nous remercions l’ensemble de nos condisciples et ainés pour
les discutions enrichissantes, le soutien divers et mutuel qui ont permis le bon
déroulement de notre stage.
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INTRODUCTION

Il est de coutume dans le programme d’études qui prépare au


grade de Docteur en Médecine, que tout étudiant ayant suivi le cours de
deuxième graduat en sciences biomédicales, effectue un stage de vacances
obligatoire d’une durée d’un mois en soins infirmiers, l’apprentissage de la
pratique médicale n’étant pas simplement l’acquisition d’un certain nombre de
connaissance sur le plan théorique, mais aussi la pratique sur ces
connaissances acquises.
C’est dans ce cadre que la faculté de Médecine de l’Université
Protestante au Congo programme que chaque étudiant de ce niveau effectue
ce stage dans une institution sanitaire le lui permettant.
En ce qui nous concerne, nous avons choisi d’effectuer au
CENTRE HOSPITALIER MERE ET ENFANT MONKOLE au sein du service
de Médecine Interne.
Dans ce rapport, nous tenterons de reproduire de façon aussi
explicite que brève les différentes étapes de notre stage.
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I .PRESENTATION DU LIEU DU STAGE


1.1 Présentation du Centre Hospitalier Monkole

Le Centre Hospitalier Mère et Enfant Monkole ou Centre Hospitalier Monkole


(CHM) est un centre de soin de santé situé dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa en
République démocratique du Congo. Centre Hospitalier Monkole a été nommé en 2011 par le
gouvernement congolais, hôpital général de référence de la ville Kinshasa. Par année il reçoit près
de 100 000 patients dont 233 Urgences. Il s’adonne à des soins de santé de qualité pour toute la
population de la zone de santé de Mont Ngafula.

1.2. Historique

Le Centre Hospitalier Monkole est une initiative promue sous l'impulsion du bienheureux
Álvaro del Portillo, prélat de l'Opus Dei (1975-1994). Lors de sa visite pastorale au Congo en
1989, il avait encouragé quelques fidèles de l'Opus Dei et leurs amis à Kinshasa
d'entreprendre la construction d'une structure de sanitaire pour fournir à toute la population
des soins de santé de qualité et ce à la demande de la Conférence épiscopale nationale du
Congo.
Ainsi en 1989 sous l'initiative d'un groupe de congolais et de quelques européens résidents à Kinshasa,
qui considérèrent que, la situation médicale de la Zone de Mont Ngafula avait besoin d'être appuyée
principalement dans le domaine de la maternité et de la pédiatrie. , Le projet de construction de l'hôpital
Monkole est né.

Le Centre Hospitalier Monkole (CHM) est l'une des initiatives, promues par l'Association Sans But
Lucratif de droit congolais dénommée Centre Congolais de Culture, de Formation et de Développement
(CECFOR ASBL.) Situé sur l'avenue Monkole nº10 dans la commune de Mont-Ngafula. Le Monkole, a
ouvert ses portes le 26 mars 1991, avec l'autorisation d'ouverture du Ministère de la Santé Publique du
15/09/1990 sous le nºCAB/MIN/SP/1837/90.

Le Centre Hospitalier Monkole a commencé par un service ambulatoire avant d'étendre son
activité avec l'hospitalisation en juillet 1997. En 1996, le CHM a ouvert un centre de santé
dans le quartier Kindele (Centre de Santé Eliba), dans la commune de Mont-Ngafula, derrière
le Monastère Notre Dame de l'Assomption.

En 1997, un autre centre de santé a été ouvert dans le quartier Télécom (Kimbondo), toujours
dans la commune de Mont-Ngafula et en 2003 un troisième centre de santé (Moluka) a été
ouvert dans le quartier Herady (Commune de Selembao). En 2005, le CHM a ouvert un centre
de traitement ambulatoire (CTA) pour le suivi des maladies infectieuses et pathologies
chroniques (Hypertension, diabète, Drépanocytose, VIH/SIDA et tuberculose). En 2009 a été
ouvert un centre chirurgical ainsi que des consultations spécialisées.
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En 1996, CECFOR asbl a créé à côte de l'hôpital l’Institut Supérieur en Sciences Infirmières
puis en 2000, le Centre de Formation et d'Appui Sanitaire (CEFA) qui s’est lancé dans les
activités de formation continue en faveur du personnel médical et paramédical du CHM ainsi
que les autres professionnels de santé de la RD Congo.
En 2007, CECFOR asbl a commencé les travaux d'agrandissement du CHM avec le but
d'améliorer l'offre de soins et la prise en charge du malade. Ainsi, le 2 juin 2014 un nouveau
bâtiment abritant un hôpital de 110 lits avec une capacité à terme de 160 lits a été inauguré.
L'infrastructure du nouveau bâtiment couvre une surface d’environ 8.000 m2 et présente un
plateau technique élevé, similaire à celui des hôpitaux européens (Maternité, Bloc opératoire,
Service de néonatologie, Endoscopie, Imagerie Médicale, Service de Réanimation, Service
des urgences, etc. tous modernes avec une centrale de production de gaz médicaux, une
climatisation centrale, une centrale de traitement d'eau, des groupes électrogènes, etc.)
En janvier 2017, le Centre Hospitalier Monkole a ouvert le Centre Médical Monkole Gombe, un
centre médical ambulatoire dans la Commune de la Gombe, au centre-ville de Kinshasa.
Enfin, le CHM gère depuis l'année 2012 le centre médical de l'entreprise pétrolière franco-
britannique Perenco dans son site de Muanda (Bas Congo), qui prend en charge environ
1.000 employés et ayants-droit de ladite société.

1.3 Localisation

Le Centre Hospitalier Monkole est situé dans la ville-province de Kinshasa,


commune de Mont Ngafula, sur l’avenue Monkole numéro 10.

1.4. Services

Le Centre Hospitalier Monkole, organise en son sein des services qui offre des
soins médicaux appropriées à ses patients. Il possède en outre, une gamme variée de services
complémentaires repartis de manière suivante :

 Services Médicaux
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- Service de gynécologie-obstétrique

- Service de pédiatrie

- Service de médicine Interne

- Service ambulatoire

- Service des urgences 24h/24 et 7 jours/7

- Service de réanimation

- Service de chirurgie

 Services de diagnostic/traitements

- Pharmacie

- Laboratoire moderne de biologie

médicale

- Imagerie médicale

- Centrale de production d'oxygène

médicale

- Banque de sang
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- Morgue

 Services de Base

- Diète et Alimentation

- Lingerie et Buanderie

- Entretien et Hygiène du bâtiment

 Services Généraux

-Service technique et Maintenance

-Charroi automobile et Garage

- Service de Surveillance, Hygiène et Sécurité

- Service Achat et Logistique

 Services Administratifs

- Direction des Ressources Humaines

- Direction Financière

- Comptabilité

- Trésorerie

- Service Informatique
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- Service Communication

1.5. Organisation architecturale

Le CMH comprend 3 bâtiments repartis dans un même secteur bien que non reliés entre eux :
MONKOLE 1, MONKOLE 2, MONKOLE 3.

Monkole 1 est le plus grand bâtiment. Il comprend la majorité des services.

C’est un bâtiment comprenant un sous-sol, un rez-de-chaussée et 3 étages.

Monkole 2 comprend la Chirurgie Orthopédique, la Kinésithérapie ainsi que les services de Nutrition.

Monkole 3 comprend La Banque de Sang, un laboratoire ainsi que la morgue.

1.6. Organisation administrative

Le Centre Hospitalier Monkole est dirigé par un Comité de Direction (CD) qui est composé de six
membres :

- Directeur général

- Médecin Directeur

- Directeur des Ressources Humaines

- Directeur de Nursing

- Directeur Qualité

- Directeur Financier
A leur coté sont associés, le Directeur du Service de Base et le Directeur des Services
Généraux.

1.7 Présentation du Service de Médecine Interne


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Le service de médecine interne du Centre Hospitalier Monkole vit le jour en Juillet 1997.
Il est situé au 2e niveau de Monkole 1.
Le service de Médecine interne est fonctionnel 24/24 7J/7. Il est dirigé par un Médecin chef de service
Il comprend 2 médecins qui s’occupent des malades en hospitalisation et 8 infirmiers en rotation dont 2 à
4 en journée et 2 à 3 infirmiers de garde,tous sous la supervision d’un infirmier chef de service.
Le service comprend 6 chambres et 11 lits, 3 bureaux de consultation, une salle de repos ainsi une
pharmacie.

II. DEROULEMENT DU STAGE


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Comme signalé ci-haut, notre stage s’est étendu sur une durée d’un mois.
Le service y commence à 8 heure pour finir à 17 heure. Les tâches que nous y avons
accomplies sont les suivantes :

- La literie ;
- Le prélèvement des signes vitaux ;
- La planification des soins
- L’administration du traitement thérapeutique.
- L’informatisation des dossiers médicaux

Cette disposition des tâches tient compte de l’ordre chronologique dans lequel nous les
accomplissions quotidiennement de notre arrivée à notre départ.
Les soins infirmières se définissent, au sens large comme une attention, une
application vers quelqu’un. Ils ne se bornent pas seulement à la thérapie médicamenteuse.

1. La literie

Comme sa racine l’indique, la literie est l’ensemble des pratiques et des soins relatifs
au lit du malade. La literie comprend généralement le bain du lit et le changement de drap.
Chez les malades alités, la literie comprend en plus le bain du malade.
A ce sujet, il faut que le drap recouvrant le lit n’ait aucuns replis pour ne pas
entrainer les escarres.

La literie constitue la première tâche des stagiaires à leur arrivés.

2. Le prélèvement des signes vitaux

Les signes vitaux sont des paramètres rendant compte de l’état interne du corps ou du
déroulement interne des activités biologiques.

On distingue le plus souvent les signes vitaux suivants :

 La température corporelle
 La pulsation [fréquence cardiaque]
 La tension artérielle
 La fréquence respiratoire

a. La température corporelle

La température est un paramètre crucial des processus biologiques. Elle est la


forme finale et irréversible d’élimination de l’énergie transformée dans l’organisme au moyen de
l’oxydation des substances nutritives.

La température est prélevée à l’aide d’un thermomètre. Il en existe deux types :

 Celui à mercure
 Celui électronique

Les points anatomiques de prélèvement de la température sont :


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 La bouche [36,1° - 37,2°]


 Le creux axillaire [35,6° - 37,7°]
 Le rectum [37,7° - 37,8°]

b. La pulsation

Elle est autrement appelée « pouls ». La pulsation est la capacité de distension des
artères sous la poussée sanguine produite par la contraction cardiaque.

c. La tension artérielle

La tension artérielle correspond à la pression de sang exercée contre la paroi des


vaisseaux dans lesquels il circule.

La tension artérielle a deux composantes :

- La tension systolique qui correspond au moment de contraction du muscle cardiaque


- La tension diastolique qui correspond au moment de relaxation du muscle cardiaque.

La tension artérielle est prélevée à l’aide du sphygmomanomètre. La tension artérielle


est prélevée sur l’artère brachiale.

Voici les fourchettes de valeurs normales et pathologiques de la tension artérielle :

Verdict Systole (mmHg) Diastole (mmHg)


Hypotension Sous 90 Sous 50
Normale 100-140 50-100
Hypertension légère 160 110
Hypertension modérée 180-190 115-120
Hypertension élevée 200-250 130-160

d. La fréquence respiratoire

Les valeurs normales de la respiration sont :

- L’homme adulte au repos : 16 respirations par minute


- La femme adulte au repos : 18 respirations par minute

Les signes vitaux sont prélevés juste avant le traitement thérapeutique afin d’avoir
l’aperçu du fonctionnement du corps que l’on veut soigner.

3. La Planification des soins


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Elle consiste en une programmation listée d’une suite d’acte médicaux à poser ou de soins à
administrer dans la journée pour chaque patient selon les besoins fondamentaux perturbés et les
instructions du médecin traitant.
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4. Le traitement thérapeutique

Le traitement est conçu par le médecin et administré par l’infirmier et les stagiaires.
Il y a trois voies principales d’administration des médicaments :

- La voie entérale : comprenant la voie orale et anale


- La voie parentérale ou veineuse
- La voie cutanéomuqueuse.

Puisque cela figurait parmi les objectifs nous étant assignés, nous nous étendons sur
les injections.

 INJECTIONS

Les injections peuvent être regroupées en deux types :

- Type intra veineux


- Type extra veineux

Le type extra veineux comprend les injections suivantes :

- Intradermique
- Intramusculaire
- La sous-cutanée

 L’injection intraveineuse

Elle requiert l’utilisation d’un ustensile pour l’accès à la veine. Il peut s’agir du cathéter
(Angiocath).
Suite à sa capacité de maintenir l’abord veineux, l’angiocath est de nos jours, préféré à
l’épicrânienne dans beaucoup d’hôpitaux. Les étapes de l’injection intraveineuse sont les suivantes :

- Recherche de la veine qui s’effectue en plaçant un garrot autour de la région choisie.


- La désinfection de la zone choisie.
- L’introduction de l’épicrânienne ou du cathéter pour l’administration du produit.

Le cas du collapsus de la veine est récurrent. Il oblige aux personnes préférant


l’utilisation de l’angiocath de trouver une autre veine.
Ce cas de collapsus traduit très souvent le cas d’hypoxie intra vasculaire dont l’origine
peut être pulmonaire ou érythrocytaire (globule rouge).
Le problème est pulmonaire lorsqu’il concerne l’entrée de l’oxygène. Le problème
érythrocytaire intéresse les conditions de l’hémoglobine : le fer, la porphyrine et la globine.
Ainsi, traiter le problème en amont guérirait le collapsus en aval.
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La transfusion n’est donc toujours pas nécessaire.

 L’injection intradermique

Pour ce type d’injection, la seringue fait un angle de 15° avec la peau.

 L’injection intramusculaire

Elle s’effectue dans le muscle et la seringue forme avec le corps un angle de 90°.
Les points d’injection intramusculaire sont :

- Le muscle deltoïde (à l’épaule)


- La région glutéale
- Le muscle vaste latéral (à la cuisse)

En ce qui concerne la région glutéale, on trouve le point de Barthelemy qui se situe au


centre du quadrant supero-externe de la dite région lorsque elle est divisée en quatre quadrants.

 L’injection sous cutanée

Elle s’effectue sous la peau et la seringue forme avec le tégument un angle de 45°. Le
vaccin antitétanique, par exemple, s’administre selon ce mode.

 PERFUSIONS

La perfusion est l’administration de plus ou moins grandes quantités de liquides et


substances nutritives ou médicamenteuses par voie parentérale.

Un cas spécifique de la perfusion est la transfusion où le sang est le liquide administré.


Dans tous les cas, la perfusion requiert les éléments suivants :

- La potence
- Le liquide à administrer
- Une aiguille pour l’abord veineux
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CONCLUSION

Pendant ce mois de stage, nous avons su mettre en pratique les


notions théoriques acquises au cours de soins infirmiers de notre programme
de deuxième graduat en sciences biomédicales.
Sous tutelle des médecins et infirmiers, nous avons appris à
appliquer les techniques de soins infirmiers et à ’informatiser les dossiers
médicaux.
Nous remercions le personnel du Centre Hospitalier Monkole
pour le dévouement et le souci de l’excellence dans la prise en charge des
malades.

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