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COURS DE SOINS INFIRMIERS DE BASE EN CLASSE PREPA

RATOIRE MASTER ANALYSE MEDICALE ANNEE ACADEMIQUE


2023/2024

Cours dispensé par Sr Marie-Thérèse NGA


Infirmière (PhD c)
COURS DE SOINS INFIRMIERS DE BASE
• Titre de la séquence : Soins Infirmiers de base
VHT : 8h
• Public cible : Classe Préparatoire Master Analyse Médicale
• Effectif : 25
• Titre de la leçon : Soins Infirmiers de base
• Période : 1 3h –17 h
• Durée : 12h
• OPO/CS : à la fin de cette leçon l’Etudiant en classe préparatoire Master
analyse Médicale doit être capable.
Compétences Spécifiques
➢Connaitre les règles générales pour effectuer un soin.
➢Adapter les soins selon les besoins de la personne soignée.
➢Exécuter les soins infirmiers de base
➢Administrer les traitements médicamenteux
INTRODUCTION
• Les soins infirmiers sont une partie intégrante du système de soins de santé. Ils se
divisent en deux catégories principales, les soins prodigués de façon autonomes et les
soins prodigués en collaboration, ou par délégation sur prescription médicale quelque
soit le domaine d’activité, aux individus de tous âges, aux familles, aux groupes et aux
communautés, malades ou en bonne santé, indépendamment du contexte. Les soins
infirmiers comprennent la promotion de la santé, la prévention des maladies, les soins
aux personnes malades, handicapées ou en fin de vie. La défense des intérêts des
malades, la promotion d’un environnement favorable, la recherche, la participation à
la mise au point des politiques de la santé, à la gestion des patients et des systèmes
ainsi que la formation font également partie des rôles déterminants des soins infirmiers
(CII 2002).
• Le paradigme des soins infirmiers s’est développé au fil des années en
s’éloignant de plus en plus du paradigme médical auquel il fut longtemps
associé. Si il est resté centré sur la clinique, il s’est davantage orienté vers la
personne, sujet de soins, son environnement, sa qualité de vie et vers la santé
publique.

• Le métaparadigme ou objet de la discipline se définit au moyen de quatre


concepts centraux (personne, environnement, santé et soins) (Kuhn,1977)
Dans le contenu des soins infirmiers de base est développé à partir des
composantes ci-après : L’accueil, l’hygiène, les soins de confort, l’observation, la
surveillance de l’état du malade et la contribution à l’établissement du diagnostic
infirmier , l’entretien et la stérilisation du matériel, l’administration des
médicaments, la prise des paramètres vitaux, l’Education thérapeutique.
Le descriptif de ce cours sera porté sur la définition des concepts, et
ensuite nos passerons en revue des notions telles que :

- L’accueil, l’hygiène et le confort

- L’entretien et la stérilisation du matériel

- La prise des paramètres vitaux

- L’Education thérapeutique

- L’administration des médicaments


I- ) Définitions des concepts

• Soin : c’ est une action ou un ensemble d'actions qu'une personne décide ou


accomplit pour elle-même et pour autrui, afin d'entretenir la vie, de maintenir,
restaurer et promouvoir la santé. C’est aussi une application, une attention, un
devoir de veiller sur une personne ou sur quelque chose.
• Soigner : c’est l’art de donner les soins à une personne nécessiteuse.
• Soins infirmiers : c’est un ensemble d’activités spécifiques, autonomes et/ou
délégués destinées à répondre aux besoins de santé des personnes saines ou
malades, des familles ou des collectivités.
• Ils sont adaptés aux différents services de l’hôpital c’est ainsi qu’on distingue :
➢ Les soins infirmiers en médecine
➢ Les soins infirmiers en chirurgie
➢ Les soins infirmiers en pédiatrie
➢ Les soins infirmiers en Maternité
➢ Les Soins infirmiers en psychiatrie, etc…
➢ Soins Infirmiers de base

• C’ est un ensemble d’interventions qui visent à compenser partiellement ou


totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un
groupe de malades. Ils sont souvent désignés par le terme anglais « nursing » qui
signifie soins infirmiers. Ils ont pour but d’assurer à l’être humain les fonctions
en liaison avec les activités de la vie quotidienne. Ils prennent en considération
les habitudes de vie, les coutumes, les croyances et les valeurs de la personne ou
du groupe auquel ils s’adressent.
➢ Maladie : C’est une altération organique et fonctionnelle qui peut entrainer
une perte complète ou partielle de l’autonomie ou de l’indépendance.
➢ Personne malade : Personne dont la santé est altérée, qui souffre des troubles
organiques ou fonctionnels.
➢ Santé : selon l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique,
mental, et social, ne consistant pas seulement en l’absence de maladie ou
d’infirmité. La santé est la capacité d’adaptation dynamique aux conditions de
la vie et à l’environnement.
➢ Besoin : C’est une exigence née de la nature ou de la vie sociale
➢ Besoin fondamental : C’est une exigence qui ne peut rester
insatisfait sans conséquence grave pour le développement de
l’organisme.
I-2) L’Accueil du patient

• L’accueil du patient et de son entourage est le premier soin. Sa qualité influence


la relation future. Il est le lien qui permet au patient de s’exprimer tout au long
de son séjour à l’hôpital, l’accueil favorise un climat de confiance entre la
personne malade et le soignant.

• Le malade est une personne qui a perdu son indépendance ou son autonomie, le
milieu hospitalier avec lequel il prend contact pour la première fois aggrave son
déséquilibre psychologique, d’où la nécessité pour le personnel soignant de tenir
compte de ces aspects pour rendre agréable et supportable son séjour à l’hôpital
par un accueil chaleureux.
• I-2-1) L’importance de l’accueil

• Accueillir un patient est un soin à part entière qui s'inscrit dans une démarche du
prendre soin. Première rencontre du patient avec un environnement souvent angoissant,
l'accueil est aussi la première image que le malade gardera de son séjour et du
personnel soignant qui le reçoit.

• Pour mettre à l’aise le patient dès son arrivée, le contact doit être chaleureux, sécurisant
et respectueux. L’écoute, la disponibilité, la patience et le sourire doivent être de
rigueur. Cette relation initiale participe à la création d’un climat de confiance.
➢ La réception proprement dite :

- Accueillir le patient par une formule de politesse et un sourire.


- Se présenter en donnant son nom et sa fonction.
- S'enquérir et vérifier l'identité du patient en lui faisant épeler son nom
et prénom et décliner sa date de naissance.
I-2-2) Les étapes de l’Accueil

➢Formalités :

• Devant un nouveau client, le personnel de santé doit être parfait dans son accueil et doit
toujours garder à l’esprit cette précieuse parole de Pasteur : « Je ne veux pas savoir de quelle
patrie tu es, je ne veux pas savoir de quelle religion tu es, tu souffres cela me suffit ».

• La démarche est ritualisée, que le patient soit seul ou accompagné: le soignant se lève, se met
face au patient et le regarde dans les yeux. Il lui serre la main, se présente en lui donnant son
prénom, son nom et sa fonction. Il détermine le degré d’urgence puis invite le patient à prendre
place en salle d’attente. «Ce rituel valable pour tout le personnel médical ou infirmier.»
• Récupérer les documents administratifs complets, nécessaires aux formalités
d’hospitalisation, ou déléguer un membre de sa famille pour qu’il s’en charge
(vérifier
le nom de la personne de confiance et de la personne à prévenir).
- Récupérer, le cas échéant, les documents médicaux (lettre du/des médecin(s),
ordonnances, résultats d'examens biologiques et radiologiques), vérifier que le
nom du
médecin traitant apparaît.
- Vérifier que le patient a le livret d'accueil et lui présenter le contenu.
➢ Accompagnement :

• - L'accompagner vers sa chambre en lui donnant le numéro de celle-ci et

éventuellement le présenter à son voisin de chambre.

- Aider le patient à s’installer.

- Etre à l'écoute du patient et/ou de ses proches et leur apporter des réponses

selon ses compétences


- Tenir compte du niveau d'information que le patient a intégré.
- Favoriser l’expression de ses éventuelles préoccupations ou inquiétudes
- Rassurer et réconforter le patient et/ou sa famille en fonction de leur état
d'anxiété afin de créer une relation de confiance.
- Informer le patient et sa famille de la disponibilité de l’équipe soignante et du
fonctionnement de celle -ci (changement de poste, IDE, référent etc.).
- Leur remettre si besoin la carte de visite du service.
➢ Recueil de données et Informations :

- Personnaliser l'accueil en élaborant le recueil des données, après avoir laissé


au patient le temps de s'installer.
Lors de ce premier contact, le soignant doit être attentif au comportement verbal
et non verbal (regards, mimiques, gestuelles etc.) du patient.
- Vérifier la bonne compréhension de toutes les informations en utilisant la
reformulation ou d’autres moyens (dessins etc.) pour mettre en place des soins
adaptés et personnalisés.
Certains patients verbalisent leurs appréhensions et leurs interrogations.
D’autres auront besoin de plus de temps.
- Informer du déroulement chronologique des différentes étapes de prise en charge
et donner une explication sur les différents examens et/ou soins.

L’accueil du patient est un processus, il se fait durant tout le séjour du patient à


l’hôpital.
II- ) Les soins d’hygiène et de confort

• Le soin s'inscrit dans une prise en charge globale du patient. Une hygiène corporelle
rigoureuse et adaptée contribue à la prévention et à la lutte contre les infections
associées aux soins.

Garantir une hygiène corporelle c’est assurer le bien-être physique et moral de la


personne.

• Les soins d'hygiène corporelle et de propreté : sont un « Ensemble d'actes que chaque
personne effectue en vue d'assurer son bien-être physique et mental et de préserver
l'intégrité de ses téguments.
Ainsi, avant de réaliser un soin, le soignant se rassure des conditions d’hygiène du
patient. Il se prépare lui-même en effectuant une hygiène des mains rigoureuses avec un
lavage au savon ou au gel hydroalcoolique.
II-1-1) Lavage des mains

• On distingue trois types de lavage des mains : le lavage simple, le lavage hygiénique
ou antiseptique et le lavage des mains chirurgicales.

• Pour chaque type de lavage, il est impératif de respecter la bonne gestuelle, la durée
recommandée et de choisir des produits adaptés. Le lavage des mains est obligatoire
pour diminuer les risques de contamination virales et bactériennes peut s’accompagner
d’autres gestes barrières, comme le port de masque, de gants ou d’autres vêtements de
protection. Cela dépendra de la situation et des protocoles en vigueur pour limiter le risque
infectieux.

• Quand se laver les mains ?


II-1-2) Le lavage simple des mains

• A titre individuel, il concerne les gestes de la vie courante, dans le domaine privé ou public,
pour une hygiène des mains simple et efficace. Il concerne aussi les collectivités, entreprises,
les activités hôtelières et tous les lieux de vie communs où la prévention des contaminations de
personne à personne s’impose. Le lavage des mains est obligatoire avant et après
l’administration des soins.( Suite voir fiche technique)
II-1-3) Le lavage chirurgical

• Il s’impose :

• avant tout acte de chirurgie, d’obstétrique, de radiologie interventionnelle ;

• avant tout geste pour lequel une asepsie de type chirurgical est nécessaire : pose
de cathéter central ou rachidien, chambre implantable, ponction amniotique,
drain pleural et autre actes analogues. (Suite voir fiche technique)
II-1-4)Toilette du patient
• Les soins corporels quotidiens sont assurés avec l’aide partielle ou totale de
l’infirmière en fonction du dégré de la dépendance de la personne soignée. Ils
sont nécessaires à l’entretien du besoin de protection cutanée et à l’élimination
d’excrétions telle que, la sueur, les poussières, ou des formations épidermiques
durillons.

• Le soin d’hygiène quotidienne est un facteur de bien-être physique et moral de la


personne soignée, la toilette se révèle comme un moment de relation et
d’observation. Ses objectifs:
• Maintenir une propreté corporelle optimale de la personne soignée, favorisant
le rôle protecteur et sécréteur de la peau.

• Recueillir des informations utiles pour juger l’état général de la personne

• Tenter de donner de bonnes habitudes d’hygiène corporelle pour la personne et


sa famille

• Etablir une relation privilégiée permettant une meilleure connaissance de la


personne et son environnement.
II-2) Prévention des escarres
II-2-1) Définition de l’escarre

• L’escarre ou ulcères de pression est une plaie se formant chez un patient


immobilisé : elle se produit lorsque des tissus mous (la peau et les muscles) sont
compressés entre un plan dur et un os, ce qui est le cas lorsque le patient ne
bouge pas ou peu. La plaie se forme en raison du manque d’oxygène apporté
aux tissus compressés qui se détruisent.
II-2-2) Les Sites des Escarres

• Les escarres apparaissent sur les zones d'appui, les zones les plus touchées par
les escarres sont celles où l'os se trouve près de la peau, comme au niveau des
hanches, du coccyx, des coudes, du sacrum, des tubérosités ischiatiques, des
trochanters, des malléoles et des talons, la nuque, les occiputs, les omoplates,
mais ils peuvent également se développer ailleurs.
III) Règles générales pour effectuer un soin

III-1) Notions globales: Elles sont à connaître parfaitement pour


effectuer un soin de qualité
Un soin est adapté aux besoins de la personne.

- Se documenter au sujet de la personne :


- classer les informations par ordre de priorité,
- déterminer les ressources de la personne, son degré de participation,
- établir les corrélations entre les informations recueillies, les connaissances
théoriques et le soin à réaliser.
- Prévoir le matériel nécessaire spécifique au soin.
- Prévenir la personne soignée : la prévenir du soin, du temps de soin :
- signaler votre présence dans la chambre (voyant lumineux), fermer les portes et
fenêtres,
- Installer la personne soignée / organiser l’environnement de travail.
- Le soin terminé : réinstaller la personne dans la chambre et réaménager son
environnement,
- s’assurer du bien-être de la personne et tenir compte d’un éventuel besoin,
pratiquer une asepsie rapide des mains,
III-2) critère de sécurité, d’efficacité, de confort et d’économie
- La sécurité : (ne pas mettre en danger la personne)
Quelques indicateurs :
• respecter les règles d’hygiène et d’asepsie,
• respecter les prescriptions,
• utiliser du matériel et des produits adéquats,
• accomplir des gestes sûrs et rapides,
• prévenir les chutes et les blessures.
III-3) Le confort : (prévoir tout élément contribuant au bien-être)

➢Quelques indicateurs :

• installer confortablement la personne,


• respecter la pudeur,
• s’assurer du bien-être ressenti par la personne,
• veiller à la position du soignant : règles d’ergonomie.
L’économie : (tenir compte des paramètres temps – gestes - matériel)
• réaliser le soin dans un délai raisonnable,
• utiliser un matériel adapté et sans gaspillage,
• éviter les gestes inutiles ou répétitifs.
III-4) Information et Education du patient.
- L’information et l’éducation sont nécessaires pour obtenir la participation du patient
au soin et dans certains cas pour l’apprentissage de nouveaux comportements.
Le soin est évalué.
- Définir les critères spécifiques à chaque situation avant l’exécution du soin,
- tenir compte des éléments de surveillance au cours de la réalisation du soin et des
réactions de la personne,
- évaluer le résultat du soin et le degré de satisfaction du patient si possible en fin de
soin,
- réajuster si nécessaire en fonction de l’évaluation, c’est à dire mesurer le résultat
obtenu par rapport au résultat attendu.
• Le soin terminé, il faut...
- Nettoyer et ranger le matériel,
- se laver les mains.
Le soin fait l’objet d’une transmission...
- Etape qui permet la continuité du soin :
• transmissions orales (notion de travail d’équipe),
• transmissions écrites (notion de traçabilité) :utilisation du dossier de
soins ou autres
documents du service.
IV- Les Paramètres vitaux

➢ Définition

Ils constituent des indicateurs cruciaux qui peuvent nous renseigner sur le bienêtre
physique ou psychologique d'une personne.

Un paramètre vital est un phénomène ou un signe de l’organisme reconnu par un


clinicien et apprécié par lui. Ce signe aide le médecin : à poser le diagnostic ou le
pronostic d’une maladie. Ce sont donc des observations objectives puisqu’elles
sont mesurables et révélatrices d’un état de santé
➢ Les signes vitaux, constitués de la fréquence cardiaque, fréquence respiratoire,
température, pression artérielle et de la saturation sont un ensemble de cinq données
cliniques permettant à un clinicien de se faire rapidement une idée de l'état vital d'un
patient.

➢ Le but de la prise des paramètres

Pour servir de référence à l’admission d’un patient et tout au long de son hospitalisation
Pour dépister une modification de l’état de santé: une complication, une amélioration,
un dysfonctionnement. Permet une surveillance clinique du patient Pour déceler un
signe d’alerte
➢ La fréquence de la prise des paramètres

Chez un patient hospitalisé en général 2 fois/jour Selon les prescriptions


médicales plusieurs fois/j Sur l’initiative de l’IDE selon ses observations. Avant
après toute intervention chirurgicale ou soin spécifique (1er lever, transfusion..)
Pour vérifier l’effet d’un traitement.
Lors d’un signe ou d’un symptôme physique : fatigue, sueur, bouffée de chaleur
Lors d’un symptôme fonctionnel : malaise, douleur, vertige..
La documentation
• Les paramètres se notent :
➢ Sur une feuille de surveillance individuelle
➢ Sur le dossier de soin
➢ Sur une fiche de surveillance spécifique
La température :
• C’est le degré de chaleur de l’organisme. La température du corps est
maintenue constante (37°C) grâce au système thermorégulateur qui
est situé au niveau du bulbe rachidien.
• La thermorégulation (régulation thermique) est un équilibre qui va se
produire entre deux phénomènes : la thermogenèse : chaleur produite
par l’organisme qui provient de la combustion (Lipides -Glucides-
protéines)la thermolyse : chaleur perdue par l’organisme.
Physiologie de la température :
• L’équilibre thermique est le résultat entre la production et la déperdition de chaleur.
• La thermorégulation est assurée par les centres régulateurs de l’hypothalamus. Si la
température corporelle diminue, l’organisme va augmenter sa production de chaleur
par :
• vasoconstriction (Diminution du diamètre des vaisseaux) des vaisseaux cutanés (évite
perte de chaleur par la peau). inhibition des glandes sudoripares (diminution de la
transpiration).horripilation (chair de poule). frisson (contraction musculaire augmente
la chaleur).
• Si la température corporelle augmente, l’organisme va réagir par :
• une vasodilatation (augmentation du diamètre des vaisseaux) des vaisseaux cutanés
(perte de chaleur). stimulation de la sudation. augmentation de la respiration.
Les variations de la température:
➢ Variations physiologiques :

- le climat : Dans les pays tropicaux, la t° organique est plus élevée que
dans un climat modérée.
- l’heure, le moment de la journée : elle est à son minimum vers 4h du
matin, elle est à son maximum entre 14h et 18h.
- travail physique : l’effort, l’émotion élèvent la t° de quelques
dixièmes de dégré.
- l’alimentation : un jeûne va faire diminuer la température.
-l’âge : le nouveau-né a une température autour de 36°,sa t° est
irrégulière car son centre thermorégulateur est encore immature, le
vieillard a une t° basse ( ralentissement du travail cellulaire)
- le sexe : l’ovulation chez la femme augmente sa température.( ceci est
due à l’action des hormones).
- Le repos, le sommeil abaissent la t° de quelques dixièmes
Variations pathologiques :
Variations pathologiques :
La fièvre ou hyperthermie :
• Toute élévation de la température au-dessus de la normale. C’est le résultat d’une
agression due à des agents infectieux, des virus. Le terme d’hyperthermie est
utilisé lorsque l’origine de l’élévation de la température est liée à un apport
excessif de la chaleur de l’extérieur. On distingue plusieurs variations dans la
fièvre :
➢ Les fièvres légères = pyrexie, fébricule vers 37°5 à38°
➢ Les fièvres moyennes = 38°2 à 39°
➢ Les fièvres élevées = 39°1 à 39°
➢ Les fièvres très élevées = au-dessus de 40° et plus
Les signes cliniques d’une hyperthermie :

➢Accélération du pouls et de la respiration.


➢Transpiration abondante,
➢soif et sécheresse de la bouche.
➢Diminution du volume urinaire.
➢Perte d’appétit.
➢Céphalées, yeux brillants.
➢Coloration rouge des joues ou au contraire pâleur.
➢Convulsions parfois, délire.
➢Frisson : signe que la température est en train de s’élever.
L’hypothermie :
• C’est la baisse de la température au-dessous de la normale. Elle
• varie entre 32° et 36°.
Les signes d’une hypothermie :
➢Accidentelle : due à un traumatisme crânien (T.C)
➢Provoquée :
•par des bains froids ou frais.
•Par des maladies : choléra, typhus, hémorragie.
•Par des médicaments, antipyrétiques.
Thermomètre
• Types de thermomètres utilisés
• Pour prendre sa température, les deux types de thermomètres les plus
utilisés sont : le thermomètre électronique, le thermomètre à
infrarouge, thermomètre à mercure
• Les parties d’un thermomètre
- Un tube en verre creux composé:
- D’un réservoir contenant du mercure
- D’une tige fine, fixée devant une échelle graduée en dixième de
degrés de 35 à 42°
TYPES DE THERMOMETRE

Un tube en verre creux

D’un réservoir contenant du mercure

D’une tige fine

Thermomètre à infrarouge Thermomètre électronique


Thermomètre à mercure
• Localisations anatomiques de prise de température
• Au niveau des cavités naturelles
➢buccale : thermomètre à sonde avec protection placée dans la bouche
➢rectale (par le rectum) ;
➢Vaginale
Au niveau de la surface cutanée, au passage des gros vaisseaux

• axillaire : sous le bras ( passage de l’artère axillaire


• inguinale : dans le pli de l’aine ( Passage de l’artère femorale)
• frontale (sur le front). mesure infrarouge de la température du
front
• Heures de prise de la T° , elle doit être prise aux heures régulières deux
fois par jour de préférence:
- le matin au plutard à 8heures
- le soir après 16 h
- Elle peut être prise toutes les deux heures pour surveillance
Importance de la prise de la Température :
• Elle permet :
1.Au soignant de suivre l’évolution de la maladie
2.De voir en une seule vue tous les paramètres de la semaine.
3.De prévenir les complications.
4.De déterminer le pronostic.
5.De contrôler l’efficacité du traitement.
Technique de la prise de la température
• Prise de la température axilliaire
• En pratique : l'aisselle doit être sèche au moment de prendre la
température. Placer le thermomètre électronique au creux de l'aisselle,
perpendiculaire au corps, veiller à ce que le creux soit bien fermé pour
qu'il n'y ait pas de contact avec l'air extérieur. Le bras est plaqué contre
le thorax. Ajouter 0.5°C à la mesure retrouvée.
• Température frontale
Température frontale

• En pratique : La prise de température par un thermomètre frontale


n'est pas recommandée chez l'enfant. Chez l'adulte, il faut pointer la
sonde du thermomètre vers le milieu du front, à environ 1- 5 cm de la
surface de la peau (vérifier sur la notice du thermomètre, la distance
peut varier selon les produits). Appuyer et relâcher le bouton pendant
1 seconde. La valeur mesurée s'affiche à l'écran instantanément. Ne
pas hésiter à reprendre la température à 3-4 reprises.
La température Rectale

• Chez tous, prendre sa température avec un thermomètre électronique dit "digital", flexible, par
voie rectale est la méthode de référence pour mesurer la température corporelle.

• En pratique : Le thermomètre doit être inséré doucement dans le rectum à 2 cm au maximum.


Son insertion peut être facilitée en mettant un peu de vaseline ou en le mouillant à l'eau
froide.

• . La prise de la température chez le nourrisson en intra-rectale est limitée à 3 fois par jour.

• "Toutes les mesures de température, exceptée celle réalisée au niveau rectal, ne sont que des
mesures approximatives" estime le Haut Conseil de la Santé Publique.
La température buccale

La prise de la température dans la bouche se fait avec un thermomètre


électronique (chez l'enfant à partir de 5 ans).
• En pratique : Placer le thermomètre électronique sous la langue en
assurant un bon contact avec la langue, bien fermer la bouche et
respirer doucement par le nez. Attention à ne pas mordre le
thermomètre. Il faut attendre quelques secondes pour que le "bip" du
thermomètre se fasse entendre. Il faut rajouter 0,5° C au chiffre
affiché.
Entretien d’un thermomètre
• Un thermomètre électronique doit être désinfecté avant et après chaque
utilisation. Quand il s'agit de modèles à mettre dans l'oreille, l'embout
en plastique fourni avec est à jeter après chaque utilisation.
• En pratique : Laver l'extrémité du thermomètre qui mesure la
température avec de l'eau légèrement savonneuse (savon liquide ou
détergent vaisselle), essuyer le thermomètre, le désinfecter avec un
coton imbibé d'alcool modifié à 70 % ou 90°
LA FREQUENCE RESPIRATOIRE

La fréquence respiratoire est le nombre de cycles respiratoires (inspiration et


expiration) par minute chez l’individu.

La mesure de la fréquence respiratoire indique le nombre de mouvements de


soulèvement du thorax pendant 1 minute soit le nombre d’inspiration/minute

• Indications:
• Surveillance systématique de tout patient au cours d’une
hospitalisation dans le but de détecter une anomalie respiratoire
(dyspnée)
• Surveillance hémodynamique d’un patient, dans le cadre d’une
hospitalisation, si celui-ci présente un risque de décompensation
cardiaque ou respiratoire

• Syndrome de détresse respiratoire (astme,pneumothorax,


pneumopathie…)

• Chez les comateux, chez le nouveau-né et la personne âgée

• Surveillance pré, per et postopératoire

• Surveillance de l’efficacité d’un traitement


Physiologie
L’air inspiré chemine par les voies respiratoires vers les poumons:
Deux mécanismes interviennent: La ventilation et l’hématose.
• La ventilation est un processus qui permet les échanges gazeux entre
l’air et les alvéoles pulmonaires. La fonction de ventilation est
automatique. Elle est sous la dépendance des cellules nerveuses
appelées centre respiratoires. Ce centre est situé dans le bulbe
rachidien.
• L’hématose
C’est l’ensemble des échanges gazeux se produisant dans les poumons
et transformant le sang riche en gaz carbonique( rouge sombre) en sang
riche en oxygène (rouge vif).Cet échange gazeux se produit au niveau
des capillaires, des alvéoles pulmonaires lors de la ventilation
Les valeurs normales

ADULTES /ADOLESCENTS 12 à20 CYCLES / mn

ENFANTS ( < AGE PUBERTE) 20 à30 CYCLES / mn

NOURRISSONS (< 1an ) 30 à 40 CYCLES / mn

NOUVEAU-NE ( <1 SEMAINE) 40 à 60 CYCLES / mn


Les variations de la fréquence respiratoire
• Les variations physiologiques
La fréquence respiratoire varie sous l’influence de divers facteurs.
• Les éléments qui peuvent faire augmenter la fréquence respiratoire:
- Les émotions( peur, stress, cris, colère),
- L’effort physique ( augmente la consommation en oxygène, entrainant une
accélération de la ventilation pulmonaire, permettant un meilleur
ravitaillement des muscles en nutriments),
- La douleur
- La digestion
Les éléments qui peuvent faire diminuer la fréquence respiratoire:
- Les éléments de sommeil,
- Le repos
Les variations pathologique

- La dyspnée: difficulté à respirer accompagnée d’un sentiment d’oppression et de


gène. Elle modifie la fréquence et le rythme des mouvements respiratoires. Cette
difficulté peut être inspiratoire ( bronchites chroniques) ou expiratoires ( asthme).

- L’Eupnée: c’est la fréquence respiratoire normale


- Tachypnée : accélération de la fréquence respiratoire
- Bradypnée : ralentissement de la fréquence respiratoire
- Polypnée : augmentation de la fréquence respiratoire avec
diminution du volume respiratoire
- Apnée : absence de respiration
La Mesure de la Fréquence Respiratoire

➢ Identifier le patient

➢ Mettre le patient au calme environ 10mn

➢ Se laver les mains avent et après chaque soin

➢ Respecter une période de repos de 10 minutes

➢ Il n’est pas nécessaire d’informer le patient pour le soin, car si le patient est
prévenu, il sera tenté de modifier sa fréquence respiratoire en prévenant plus ou
moins consciement une grande insufflation

➢ Préparer le matériel: feuille de surveillance, stylo, montre.


➢Utiliser une montre à trotteuse ou un chronomètre Si possible mettre
la main sur le thorax ou sur le dos du patient

➢ Déclencher le chronomètre et compter les inspirations


pendant une minute

➢A la vue, compter sur une minute le nombre de cycles respiratoires


effectués par patient; il est nécessaire de détourner l’attention du
patient en simulant la prise du pouls.

➢ Noter la fréquence respiratoire dans le dossier de soins du patient


LESPARAMETRES DE L'APPAREIL CARDIO-VASCULAIRE

➢ La fréquence cardiaque
La fréquence cardiaque est le nombre de
pulsations pendant une minute = le pouls
Le pouls est :
la perception tactile de l’artère battante une onde de distension perçue dans la paroi
artérielle due à la contraction du ventricule gauche

• Il s’agit de compter le nombre de battements par minute qui


correspondent aux battements du cœur. (quantité)
Les valeurs normales

Adulte : 60 à 80 pulsations par minute au repos


Nouveau né : 120 à 140 pulsations par minute
Le pouls peut être augmenté en cas d’efforts, en cas de fièvre,
de douleur , de stress, de consommation d’alcool, de café
• La mesure de la fréquence et du rytme cardiaque
Le pouls est perçu à partir :
- des grosses artères : pouls centraux
(artère fémorale et carotidienne)
- des artères superficielles : pouls périphériques
( pouls radial et pédieux )

Différentes sites de la prise du pouls
Les variations physiologique de la fréquence cardiaque
Elle peut augmenter ou diminuer

➢selon l’état d’activité, ➢ les facteurs métaboliques et

hémodynamiques
➢la température extérieure, l’âge.
➢ la digestion,
➢ la prise des médicaments, le café
➢ le stress

➢Le sexe, l’âge. ➢ le repos.


Variations pathologiques

• Ces variations peuvent être quantitatives ( trop rapide ou trop lent ) ou


qualitatives ( battement irréguliers, pauses) L’électrocardiogramme est
indispensable pour l’analyse précise de ces troubles.
Tachycardie : augmentation de la fréquence cardiaque, pouls rapide, supérieur à
100battements par minutes chez un adulte au repos.
Bradycardie : diminution de la fréquence cardiaque, pouls trop lent, inférieur à
50 battements par minutes
Arythmie : rythme cardiaque irrégulier
Tachyarythmie : rythme cardiaque rapide et irrégulier
Site de la prise du pouls
La mesure de la fréquence et du rythme
cardiaque

1. Informer le patient
2. Laisser le patient au repos 10 minutes
3. Utiliser une montre à trotteuse ou un chronomètre
4. Repérer l’artère avec deux doigts: l’index et le majeur
5. Déclencher le chronomètre et compter pendant une
minute le nombre de pulsations tout en appréciant la régularité et la force
6. Noter la fréquence et le rythme cardiaque dans le dossier de soins du patient
La saturation en oxygène

• La saturation en oxygène représente la quantité d’oxygène qui circule


dans le sang.
• La mesure de la saturation permet de connaitre l’état d’oxygène du
corps, et donc d’évaluer les fonctions respiratoires d’un patient. Le
taux d’oxygène d’une saturation normale est compris entre 95% et
1OO%; Elle est considérée comme insuffisante entre 90 et 94 %
• Les valeurs relatives à la Spo2 durant la nuit est généralement plus
faibles que durant le jour.
MESURE DE LA SATURATION EN OXYGENE

L’ index ou le majeur sont des meilleurs doigts pour placer l’oxymètre.


• Si le taux de saturation baisse très rapidement , ou lorsqu’il se trouve
en dessous de 85%-90%.cela peut indiquer un problème de santé
grave comme une pneumonie, l’asthme, l’emphysème, l’embolie
pulmonaire, l’insuffisance cardiaque et les maladies congénitales. ou
l’anemie.
PRESSION ARTERIELLE

• Définition
La pression (ou tension) artérielle est la pression ou la force exercée par le sang contre

les parois des vaisseaux sanguins où il circule. La pression est généralement mesurée

dans l'artère brachiale (du bras) et elle est exprimée par deux chiffres. La pression

artérielle systolique (le chiffre du haut ou chiffre le plus élevé) est la valeur de la

pression dans l'artère au moment où le cœur se contracte, tandis que la pression

diastolique (le chiffre du bas ou le chiffre le plus faible) est la valeur de la pression dans

l'artère lorsque le cœur est au repos entre deux contractions.


Indications
• Surveillance ou dépistage d’une hypotension ou d’une hypertension

• Surveillance hémodynamique d’un patient dans le cadre d’une hospitalisation

• Surveillance hémodynamique à la suite d’une anesthésie générale et en post


opératoire

• Surveillance de ll’apparition ou de l’évolution d’un état de choc

• Surveillance ou dépistage d’une insuffisance ventriculaire gauche, d’une


maladie mitrale, d’une maladie coronarienne

• Surveillance de l’efficacité d’un traitement.


Physiologie
• La pression artérielle est le résultat d’interactions complexes entre plusieurs
systèmes. Elles corespond à la pression exrcée par le sang sur la paroi des artères.

• Plusieurs facteurs maintiennent la pression artérielle:

- La force de contraction du cœur

- La résistance périphérique

- La quantité de sang

- La viscosité du sang

- L’élasticité de la paroi des vaisseaux


Les valeurs normales
Chez l’adulte:
Les chiffres normaux de la PA se situent entre 100 et 140 mmhg pour la
systolique et 60 et 90 mmhg pour la diastolique

SYSTOLIQUE DIASTOLIQUE

PRESSION ARTERIELLE NORMALE Entre 100 et 140 Entre 60 et 90


Chez l’enfant:
SYSTOLIQUE DIASTOLIQUE

Avant 1an 80 50

De 1 à 2ans 90 60

De 2 à 4ans 100 60,5

De 4 à 5ans 90 60

De 5 à 10 ans 100 60

De 10 à 14 ans 110 60
Les variations de la pression artérielle
La pression artérielle fluctue sous l’influence de divers facteurs

• Les éléments qui peuvent augmenter la PA:

- l’âge: chez les sujets de plus de 60 ans, le chiffre de la pression artérielle 150/90 mmhg
est toléré ( pression est élevée car les artères sont plus rigides)

- Les émotions( peur,le stress)

- L’effort physique ( le sport)

- La digestion

- Brassard à tension trop petit

- L’alcool et le tabac
Les éléments qui peuvent faire diminuer la PA

• La grossesse et l’alitement ( chute de la PA de 10à 20 mmhg),


• L’alimentation pauvre en protéines
• Lsexe ( la pression artérielle est plus basse chez la femme que chez l’homme),
• Le moment de la journée ( La pression artérielle est plus basse le matin)
• Le sommeil.

Les variations pathologiues

Hypertension artérielle: c’est l’élévation anormale de la systolique supérieure à 140mmhg

Hypotension artérielle: c’est la diminution anormale de la systolique: inférieure à 100mmhg

Collapsus cardiovasculaire,voir état de choc, la pression artérielle est effondrée


• Pincement de la pression artérielle, lorsque l’écart entre maxima et
minima est inférieur à 3mmhg

• Hypotension orthostatique, lorsque le patient se met debout et la PA


diminue

• Différents types de tensiomètre:

• Tensiomètre mécanique et tensiomètre électronique


Les parties d’un tensiomètre
• Un tensiomètre se compose d’un brassard gonflable,placé autour du
bras du patient, d’une poire en caoutchouc, utilisée pour insuffler de
l’air dans le brassard, et d’un système de mesure qui peut être, selon le
cas, une jauge à ressort ou plus récemment ,un écran à affichage
digital
• LA MESURE DE LA PRESSION ARTERIELLE

• Comment prendre la tension artérielle infirmier ?

• Le patient assis ou allongé, au repos, bras étendu et dénudé, paume de la main vers le haut.
Placer le brassard du tensiomètre autour du bras (choisir de préférence le bras gauche, du côté
du cœur), 1 à 2 cm au- dessus du pli du coude

• Quelle est la différence entre la pression et la tension artérielle ?

• Tout au long de son cheminement à travers le cœur, le sang exerce une pression sur les parois
artérielles. C'est pourquoi on parle de "tension" ou de "pression" artérielle. La tension
artérielle permet d'évaluer la force et la quantité de sang pompée par le cœur, ainsi que la
souplesse et l'état général des artères
• Quel doit être l'écart entre systole et diastole ?

• A noter que l'écart entre la valeur de la tension systolique et diastolique


est aussi évalué par le médecin. Normalement, la tension diastolique
doit être égale à la moitié de la tension systolique plus 1. Une tension
systolique de 12 doit donc aller de pair avec une tension diastolique de
(12/2) +1 = 7
LA DIURESE
La diurèse est la mesure de la quantité d’urines sur un temps donné, en général sur
24 H.
Une appréciation qualitative est effectuée sur les urines prélevées (couleur, aspect,
odeur)
Valeurs normales :
1 à 2 litres par 24 heures chez l’adulte
Variations liées aux entrées et sorties, aux
traitements médicamenteux, à la température
extérieure...
• Vocabulaire spécifique :

• - Anurie : suppression ou forte diminution de la

sécrétion d’urine

• - Polyurie : augmentation du volume de la

diurèse

- Pollakiurie : augmentation de la fréquence

des mictions

LA MESURE DE LA DIURESE

Informer le patient du but de la diurèse et de la nécessité de conserver TOUTES les urines, et

lui
• -Au départ, faire uriner et jeter les urines
- Garder les urines pendant 24 heures ou 12 heures
-Relever le volume de la diurèse, observer la couleur,
l’aspect et le transmettre dans le dossier de soins du
patient

• LA BANDELETTE URINAIRE
Il s’agit de réaliser une analyse d’urines sur un prélèvement d’urines fraîches.
L’analyse se pratique au moyen de bandelettes urinaires (réactif)
Elle permet le dépistage et la prévention de pathologies.
Les paramètres
- le glucose = glycosurie (diabète, pathologies rénales)
- l’acétone ou corps cétonique = acétonurie (diabète, à
jeun)
- les nitrites = les nitrates sont transformés en nitrites
par un germe (infections urinaires)
- les leucocytes = présence de leucocytes (infection
urinaire)
- les protéines = protéinurie (lésions glomérulaires;diabète HTA)
- le sang = hématurie (traitement anticoagulant, lithiase,
lésions urologiques ou prostatiques)
- le pH : N = 5 à 6 (alcalose acidose : lithiase urique ou
• LA BANDELETTE URINAIRE
Le matériel
- Des bandelettes urinaires valides
- Un verre à pied
- Un chronomètre
- Des gants de soins

LA MESURE DE LA BANDELETTE URINAIRE

1. Réaliser une toilette uro-génitale au savon ou
antiseptique
2. Uriner et recueillir les urines dans un
contenant
3. Le récipient doit être propre, stérile si possible
4. l’examen se réalise sur des urines fraîchement
émises
5 Tremper alors la bandelette verticalement dans les urines
6 La ressortir immédiatement en l’égouttant sur le bord du récipient afin
d’éliminer l’excès d’urine.
7 Tenir la bandelette horizontalement (afin d’éviter d’éventuels
mélanges avec les réactifs des plages adjacentes et l’écoulement
d’urines sur les doigts).
8 Respecter le temps de lecture indiqué sur le flacon
9 Noter aussitôt le résultat dans le dossier de soin
10 Transmettre oralement en cas d’anomalie
• LA MESURE DU POIDS ET DE LA TAILLE
La mesure du poids et de la taille
La prise de poids se réalise avec un
pèse personne
La taille se réalise debout avec une toise
Les résultats des mesures sont à transmettre dans le
dossier de soins de la personne soignée
• CONCLUSION

• La mesure des paramètres permet d’ Objectiver l’état clinique de la personne


Renseigner sur les fonctions de l’organisme de la personne
C’est un indicateur de santé et de la surveillance d’une personne sous traitement
L’Administration des médicaments
- Les médicaments sont introduits dans l’organisme par différentes voies. Ils
peuvent être
- Avalés (voie orale)
- injectés dans une veine (voie intraveineuse, IV), dans le muscle (voie
intramusculaire, IM), dans l’espace situé autour de la moelle épinière (voie
intrathécale) ou sous la peau (voie sous-cutanée, SC),
- placés sous la langue (voie sublinguale),
- introduits dans le rectum (voie rectale) ou le vagin (voie vaginale),
- instillés dans l’œil (voie oculaire) ou l’oreille (voie auriculaire),
- vaporisés dans le nez et absorbés par les membranes nasales (voie nasale
- inspirés dans les poumons, le plus souvent par la bouche (inhalation), ou par la
bouche et le nez (nébulisation),
- appliqués sur la peau (voie cutanée) pour une action locale (topique) ou étendue
à tout l’organisme (systémique),
- administrés à travers la peau par un patch (transdermique) pour un effet
systémique.
- Toute voie a des objectifs spécifiques et présente des avantages et des
inconvénients.
• Toute voie a des objectifs spécifiques et présente des avantages et des
inconvénients.

• Lorsqu’un professionnel de santé (infirmière, sage-femme, médecin, etc.)


réalise une injection, il/elle prend soin de réaliser ce soin dans de bonnes
conditions pour le patient comme pour lui-meme.

• En effet, administrer un traitement en passant la barrière cutanée nécessite


des précautions en matière d’hygiène et de sécurité.
• Le port de gants à usage unique permet de limiter le risque accident d’exposition au
sang (AES). Lors du soin, le patient est installé confortablement sur un fauteuil de
soin ou sur un lit.

• Le professionnel de santé respecte scrupuleusement les indications de la prescription


médicale. Une fois le soin terminé, tous les déchets sont éliminés selon un tri bien
précis. Les objets comme les aiguilles sont éliminés dans un conteneur OPCT (objets
piquants, coupants, tranchants) et le matériel souillé avec du sang comme les
compresses par exemple doit être trié dans un sac de déchets à risque infectieux
Qu’est-ce qu’une injection ?

• Une injection consiste à introduire un liquide dans le corps par voie


transcutanée.

• La peau est constituée de trois couches appelées l’épiderme, le derme


et l’hypoderme. Selon les indications du traitement à injecter, le
médecin précise quelle voie d’injection choisir. L’infirmière choisira
ensuite l’aiguille adaptée à l’injection demandée.
• A- Intradermique (ID)

• L’injection intradermique consiste à injecter un produit dans le tissu


cutané. En intradermique, l’infirmière insère une aiguille 26G ou 27G
à l’intérieur du derme (couche intermédiaire de la peau).

• Ce mode d’injection est peu utilisé. En effet, il permet d’injecter


seulement une très faible quantité de produit. Il sert notamment pour
certains tests allergiques ou pour l’intradermoréaction (IDR ou test à la
tuberculine).
B – Sous-cutanée (SC)

• L’injection sous-cutanée permet d’introduire le produit dans les tissus


sous-cutanés (hypoderme). Le liquide est injecté grâce à une aiguille 25G.
L’absorption sera plus lente qu’avec une injection intramusculaire ou
intraveineuse. L’injection provoque peu de douleurs et est généralement
effectuée sur la cuisse.

• L’injection sous-cutanée est notamment indiquée pour l’administration de


certains médicaments en diffusion lente comme l’insuline ou pour la
vaccination. Elle est contre-indiquée en cas de cicatrice ou d’œdème. La
zone périombilicale est également à éviter pour ce type d’injection.
C- Intramusculaire (IM)

• Ce type d’injection consiste à introduire le produit médicamenteux


directement dans les tissus musculaires profonds. Ce mode
d’administration permet une absorption rapide du médicament grâce à une
vascularisation importante. L’injection intramusculaire nécessite une
aiguille de 21G ou 22G (23G pour l’intramusculaire chez l’enfant).

• Plusieurs sites d’injection sont possibles et le choix dépend alors du type de


produit à injecter et des caractéristiques du patient notamment l’âge et
la condition physique. Les cinq zones possibles pour
l’injection intramusculaire. Il s’agit des muscles :

• Fessier antérieur situé au niveau de la hanche

• Deltoïde à l’épaule
• Vaste externe de la cuisse (face latérale)
• Muscle droit de la cuisse (face antérieur)
➢ Indication :
• elle permet l'administration facile d'un médicament qui diffusera rapidement
dans l'organisme.
➢ Contre-indication : troubles de la coagulation, traitement à l'héparine ou aux
antivitamines K.
Comment faire une injection intramusculaire ?

• Quelques rappels sur les injections intramusculaires, sous-cutanées et


intradermiques

• Travailler avec un matériel parfaitement stérile si possible à usage


unique est la règle d'or tellement le risque de transmission du VIH, des
hépatites b et c ainsi est grand.

• Technique : l'injection se fait dans une masse musculaire épaisse, en


dehors d'un trajet de vaisseaux ou de nerfs :
• cadran supéro-exteme de la fesse (pour éviter le nerf sciatique),

• à la face antéro-exteme de la cuisse (couture externe du pantalon),

• à la face externe du bras (deltoïde), seulement si le volume à injecter est


inférieur à 3 centimètres cube.

• Selon Nathalie Le Guyader, pour commencer, "il faut respecter les règles
d'asepsie classiques : l'infirmière doit se laver les mains et installer le
patient". Ensuite c'est une piqûre d'un geste un peu sec, d'un coup, à 90°C
par rapport à la peau. Puis on injecte doucement le médicament. Il y a
moins de risque iatrogène,
• comme une perfusion où l'on est plus invasif, c'est ici plus ponctuel. On peut
recommander dans certaines localisations de ré-aspirer un tout petit peu en
tirant sur le piston juste avant d'injecter le médicament pour vérifier que l'on
n'est pas dans un vaisseau, puis injecter. On retire ensuite l'aiguille, on maintient
légèrement la compresse sur le point de ponction au cas où il y ait un
saignement. Il faut ensuite que le patient surveille le point de ponction. Il faut
qu'il n'y ait pas de saignement, pas d'induration, pas de rougeur liée à une
réaction.
• Le choix se fera en fonction de l'état des tissus (éviter les zones infectées ou indurées).

• Après désinfection de la peau à l'alcool, l'aiguille seule de préférence, est enfoncée perpendiculairement à
la peau d'un coup sec.

• Avant d'injecter le produit, s'assurer que l'aiguille n'a pas pénétré un vaisseau en aspirant légèrement avec la
seringue.

• L'injection doit être faite lentement.

• L'aiguille doit être retirée d'un seul coup.

• Appliquer au point d'injection un tampon alcoolisé et masser légèrement.


• Il. Injection sous-cutanée
• Indication: vaccination, insuline, héparine. Le médicament diffuse ici
lentement.
• Contre-indication: aucune.
• Matériel: aiguille courte de deux à cinq centimètres de long, et de 0,5
à 0,7 millimètre de diamètre, à biseau long.
• Technique: elle peut être faite dans toutes les régions où le tissu
cellulaire sous-
• Cutané est abondant, sans risque de lésion vasculaire ou nerveuse:
• face supéro-externe de la cuisse,
• face externe du bras,

• région sus ou sous-épineuse de l'omoplate.

• Faire, entre le pouce et l'index, un pli cutané et enfoncer rapidement l'aiguille à la


base du pli, en la maintenant parallèle à la peau, le biseau vers le haut.

• Aspirer légèrement pour vérifier l'absence de sang dans la seringue.

• Relâcher la peau et injecter lentement.

• Retirer l'aiguille d'un coup sec, puis masser légèrement.



III. Injection intradermique
• Indication: test à la tuberculine, BCG, anesthésie intradermique.
• Contre-indication : aucune.
• Matériel : aiguille courte à biseau long.
• Technique : difficile chez le nourrisson. L'injection se fait habituellement à la face
antérieure de l'avant-bras. L'aiguille est enfoncée tangentiellement à la peau et doit rester
superficielle, le biseau vers le haut.
• Lors de l'injection, la peau se soulève formant une papule (type peau d'orange)
témoignant de la réussite de l'injection intradermique.
• Pour l'intradermoréaction à la tuberculine, si une papule n'est pas obtenue, il faut la
refaire à un autre endroit.
Injection intradermique
D – Intraveineuse (IV)
• L’injection intraveineuse est pratiquée soit en diffusion lente (IVL) grâce à
un système de perfusion, soit en intraveineuse directe (IVD). Le traitement
est injecté directement dans la circulation sanguine. L’injection IV peut
être utilisée pour administrer un soluté, une antibiothérapie, une
chimiothérapie ou encore une transfusion sanguine.

• L’infirmière ou le médecin insère une aiguille (19G à 23G) directement


dans une veine périphérique (généralement à l’avant-bras). L’injection
intraveineuse peut également être effectuée par le biais d’un cathéter
veineux central mis en place par un médecin au bloc opératoire.
Définition : c'est quoi une perfusion ?

• Une perfusion est une injection longue et progressive d'un liquide dans
l'organisme. "Un cathéter, sorte de tuyau souple, est introduit dans une
veine périphérique (voie veineuse périphérique : main, coude…), ou
parfois une grosse veine pour permettre la diffusion de plus gros débit
(voie veineuse centrale : cou, aine), posée en cas de traitement long ou
spécifique.

Une perfusion permet une injection rapide dans l'organisme, différents
produits peuvent être administrés en intraveineuse pour traiter un
symptôme ou diagnostiquer une maladie.
Quelques indications des perfusions :
• Dans quelles indications ?
• Le corps médical procède à une perfusion lorsque le patient n'est pas
en état de prendre son traitement par voie orale ou lorsque l'on
recherche une efficacité plus rapide dans le cadre de certaines
infections potentiellement graves.
• - "La perfusion sanguine ou transfusion sanguine (si le liquide
d'injection est du sang) est administrée en cas d'anémie (diminution de
la quantité d'hémoglobine dans le sang),
• -En cas d'hémorragie ou d'une chute de la pression artérielle, d'autres
médicaments peuvent être injectés comme des solutions composées de
molécules ou de médicaments appelés " drogues vasoactives "
(administrées sous forme de perfusion lente et contrôlées grâce à des -
-perfusion médicamenteuse ou d'hydratation". ( déshydratation)
• Dans le cadre d'un accouchement, la pose d'un cathéter est réalisée
afin de sécuriser la maman au cas où un problème surgirait. "Il peut
aussi servir à injecter des médicaments déclenchant ou favorisant le
travail de l'utérus (ocytocine).
• En fin de vie
• Lors d'une fin de vie, un patient pourra se voir proposer une perfusion
de confort afin de lui apporter des médicaments pour soulager la
douleur physique (antalgique) et morale (sédatif, anxiolytique), une
solution de glucose ou salée permet de garantir le bon fonctionnement
du cathéter (rinçage régulier)..
Comment poser une perfusion ?

• Pour la pose dans une veine périphérique, le patient est installé sur une
table d'examen, un fauteuil ou un lit d'hôpital. Un patch ou une crème
anesthésiante peut être posé en amont. "L'infirmier ou le médecin place un
garrot afin d'identifier la veine dans laquelle le cathéter sera posé. Il pique
avec le dispositif composé du cathéter et de l'aiguille puis retire l'aiguille,
ne laissant que le " tuyau " dans la veine. Un pansement est réalisé et refait
en fonction des protocoles d'hygiène en vigueur", explique l'infirmière.
Pour des traitements ou une hospitalisation longue, la voie veineuse
centrale sera privilégiée.
• La pose sera réalisée stérilement et une anesthésie locale pourra être
proposée au patient. Le pochon ou la seringue sera branché au cathéter
via une tubulure pour permettre de conduire le produit jusqu'à
l'organisme du patient.
• Matériel : à quoi sert le cathéter ?
• Il s'agit d'un petit tuyau fin, en plastique souple, doté d'une très fine
aiguille à placer dans la veine. Une perfusion se compose également
d'une poche contenant le liquide à faire passer et d'une tubulure qui
conduit le liquide jusqu'au cathéter.
Quels sont les risques de complications ?
• "Les complications possibles d'une perfusion sont principalement des
inflammations (rougeurs provoquées par le matériel lui-même), des infections
locales ou systémiques (dans l'ensemble de l'organisme). Les infections sont
limitées par des mesures strictes d'hygiène des professionnels de la santé et du
patient lui-même", remarque l'infirmière.
Les embolies gazeuses (bulles d'air) sont des accidents peu fréquents dû à une
mauvaise installation des matérielles ou retiré dans de mauvaises conditions
(surtout sur les voies veineuses centrales).
Le débit d’une perfusion
• Un débit se calcule en mettant en rapport une quantité (volume, masse ou autre)
avec une durée.
• La quantité est un volume exprimé en litre , en ml ou en centimètres-cubes. La
durée est exprimée en heures.
• Pour répondre à la demande, je devrai donc, dans un premier temps convertir les
quantités données en unités attendues en fonction de règles simples :
• 1 litre = 1000ml = 1000cc
• 1ml ou 1cc = 20 gouttes
• 1 heure = 60 minutes
• La plupart des débits de perfusion se calculent en nombre de millilitres par minute.
• Il faudra donc d’abord effectuer une conversion avant d’effectuer l’opération qui va
permettre d’exprimer le débit
• Le débit ne doit pas être trop lent, le sang coagulerait dans la
tubulure
• Il ne doit non plus être rapide, le malade présenterait des signes
d’intolérances
• Calculer le débit suivant la durée de celle-ci pour une solution de
soluté isotonique
• 1cc ----------20 gttes
• Débit= Quantité voulueX 20 gouttes =Quantité
Durée (en mn) 3Xt (t en heure)
Exemple

Ex: 1 Serum glucose 5% 500cc à passer en 4H

Débit: Quantité X 20 gttes = 500 X 20 = 42 gttes/mn


Durée 4X 60
Ou bien: Débit =Quantité = 500 = 42gttes/mn
3Xt 3X 4
NB: Régler en moyenne 20 à 50 gttes/mn chez l’adulte et 8à 10 gttes chez
l’enfant.
Références bibliographiques
- 1 Fawcett (J) Analysis and Evaluation of Conceptual Models of Nursing. Ed. Davis Company,
3ème Ed, Philadelphia,1995, (p 15).

- 2. Kuhn (T.S) La structure des révolutions scientifiques. Traduction Meyer (L), Ed.
Flammarion, Paris,1983, (p 117)

- 3. De Toffol (B), Lemoine (M) (Coordonné par). Manuel des sciences humaines en
médecines. Ed. Ellipses, Paris,2008.

- 4. Kerouac (S), Pepin (J), Ducharme (F), Duquette (A), Major (F) La pensée infirmière. Ed.
Études Vivantes, Laval Quebec, 1994.

- 5. Debout (C) (Dossier coordonné par) Les théories de soins infirmiers. In « Soins », n° 724,
avril 2008, (pp 27 à 55)

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