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INSTITUT NATIONAL DE FORMATION SUPÉRIEURE

PARAMÉDICALE DE MASCARA

Mémoire
professionnel d in
e fd’étude
Filière : Infirmier de santé publique

Thème :

Le diagnostic infirmier dans la pratique courante


Recherche réalisée au niveau du service des urgences médico-chirurgicales
EPH MOHAMED BOUDIAF à RELIZANE

Encadré par : Élaborer et soutenu par:


-M. Laouer - Messaour Ayoub
- Ziane Ben Yettou Mourad

Promotion : 2020/2023
Remerciement
Dédicace :
Dédicace :
TABLE DES MATIERES
Choix de thème
Problématique :
Hypothèses :
Introduction
Partie
Théorique
Cadre Conceptuel :

Diagnostic :

Identification d’une maladie d’après les renseignements donnés par le malade,


l’étude de ses signes et symptômes, le résultat des examens de laboratoire, etc.

Infirmier :

Personne qui, ayant suivi des études professionnelles de base, est apte et habilitée à
assumer dans son pays la responsabilité de l’ensemble des soins que requièrent la
promotion de la santé, la prévention de la maladie et les soins aux malades.

Diagnostic infirmier :

C’est un processus dynamique qui évolue constamment en fonction des besoins


des soignants pour répondre de façon plus fine aux besoins des patients.

Observer :

Regarder avec attention, examiner pour connaître quelque chose.

Observation infirmière :

L’observation du patient et de son état est à la base de toute intervention en soins


infirmiers.

Démarche :

Manière dont l’esprit progresse dans son activité.

Soins :

Un soin, c’est tout ce qui est fait pour soulager ou guérir des patients.

Démarche de soins :

Processus fondé sur une conception des soins infirmiers visant à dispenser des
soins individualisés continus.
Virginia Henderson :

Virginia Henderson (1892-1996) est une infirmière américaine qui a travaillé en


pédiatrie, en psychiatrie et dans le domaine de la recherche. Elle a contribué au
développement des soins infirmiers et à l’identification de la place de l’infirmier
dans le monde de la santé.

Besoin :

Une exigence pour l’être humain ou l’animal provenant de la nature ou de la vie


sociale.

NANDA :

North American nursing diagnoses Association en français .Association Nord-


Américaine des diagnostics infirmières, qui a donné le sigle ANADI. Cette
association se reinte en conférence tous les deux ans.
PERMIER CHAPITRE
L’OBSERVATION INFIRMIERE
PERMIER CHAPITRE L’observation Infirmiere

Qu’est-ce que l’observation ?


L’observation du client et de son état est à la base de toute intervention en soins
infirmiers, qu’il s’agisse de son accueil dans le service, de la collecte des données
concernant ses habitudes de vie et son problème de santé, de la satisfaction de ses
besoins humains ou de ceux de son traitement.
En soins infirmiers, observer est beaucoup plus qu’un simple regard sur une
personne malade, c’est dégager de son expression faciale, de ses gestes et de ses
paroles une image qui vous renseigne sur son état.
Quand observer? :
- A tout moment: observations spontanées (dès que l’on entre dans une chambre,
en passant dans le couloir, en faisant un soin, en distribuant les repas, etc….).
- Observations programmées ou organisée:
 Recueil de données au cours d’un entretien.
 Prise de paramètres.
 Etude de signes cliniques.
 Dans ce cas des outils d’observations sont nécessaires (grilles d’observation,
appareils de mesure, de surveillance).
Les buts de l’observation infirmière :
 Recueillir des informations permettant d’entrer en relation avec la personne
soignée.
 Dépister les signes cliniques.
 Identifier les signes psychosociologiques, et comportementaux.
Les étapes d’une observation :
- Observer la personne et son environnement.
- Identifier les caractéristiques en faveur d’un changement d’état.
- Mesurer l’importance ou le degré de gravité de ce changement (interpréter,
formuler une hypothèse expliquant le changement).
- Informer/agir, en temps opportun, en ayant le comportement approprié à la
situation.
- Consigner les résultats de l’observation par écrit.
LES DIFFERENTS ELEMENTS A OBSERVE CHEZ UN PATIENT :
 Attitude générale
PERMIER CHAPITRE L’observation Infirmiere

 Etat de conscience
 Le visage
 Expression du visage
 Le nez
 Les yeux - Bouffis - Cernés ou creux La pupille
 La bouche
 Les lèvres
 Les dents
 La voix
 Les oreilles
 Le teint et la coloration de la peau
 Aspect de la peau
 Les membres supérieurs
 Les membres inférieurs
Pourquoi on observe ?
 Aspect général de la personne :
- posture: est-elle détendue, rigide, tonique, atone, complètement de travers?
- Apparence physique: maigre, corpulent, cicatrices, malformations physiques,
couleur de la peau,
- Son expression faciale: calme, stressée, tendue, endormie
- Contact visuel : yeux ouverts, fermés, regard fuyant, fixe, effrayé, pleurs
- présence de lunettes, appareil auditif, autres prothèses
- vêtements
- Port de bijoux
 Repérage des signes vitaux :
- Couleur de la peau et son contact: pâle, froide, rouge, cyanosée, chaude, sueurs
- Respiration: calme, rapide, bruyant, sifflante, essoufflée
- Comportement: agitation, anxiété, calme, confusion
- Présence ou absence de douleur
 Les paramètres vitaux qui doivent être observé :
- La respiration
- Le pouls et la fréquence cardiaque
- La tension artérielle
- La température
PERMIER CHAPITRE L’observation Infirmiere

- Les urines
- Les selles
- La peau et les muqueuses
- Symptômes généraux
- Comportement général
Ce qu’une bonne observation permet d’éviter :
Une bonne observation est une garantie de soins sécuritaires et de qualité pour le
client. Elle permet d’éviter :
 Les manques d’attention. Votre attention pour le client et son état vous
permet
de saisir les détails qui pourraient passer inaperçus et d’éviter les erreurs.
 Les préjugés. Vos opinions préconçues et adoptées sans examen peuvent
devenir des préjugés qui, en vous induisant en erreur et en modifiant votre
comportement, risquent de nuire à la qualité de votre relation avec le client
et même à la qualité des soins.
 Les erreurs de jugement. Un regard hâtif et superficiel sur la personne et son
état peut vous conduire à des jugements incomplets ou erronés qui, à leur
tour, mèneront peut-être à de l’inaction ou à des interventions inutiles, voire
nuisibles.
 Le retard d’intervention. Une observation insuffisante peut vous faire oublier
l’urgence de la situation et retarder la mise en place d’interventions
nécessaires ou urgentes pour le client.
DEUXEME CHAPITRE
LE DIAGNOSTIC INFIRMIER
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

Historique :
Le terme de « diagnostic infirmier » est apparu dans la littérature infirmier Nord-
Américaine vers 1950. L’histoire de « diagnostic infirmier » se confond, en effet,
avec l’histoire des soins infirmiers en Amérique du Nord.
En 1970, l’ « Ana American Nurses Association » publie des soins infirmiers, aux
Etats-Unis, ceci conduira à modifier les textes régissant la pratique infirmier.
En 1973, lors de la première conférence nationale sur les « diagnostics infirmiers
», les participants ont retenu une liste initiale de trente-quatre « diagnostics
infirmiers».
La création de la NANDA(ANADI) en 1982, permet d’intégrer et de reconnaître le
travail des infirmiers canadiens ; cette association se donne pour objectif de
promouvoir les « diagnostics infirmiers » au moyen d’une taxinomie exportable et
utilisable sur le terrain.
La 9e conférence internationale de l’ANADI, en1990 marque une étape décisive
pour les soins infirmiers puisqu’une définition commune du concept de «diagnostic
infirmier » est adoptée.
Définition du diagnostic infirmier :
« L’énoncé d'un jugement clinique sur les réactions aux problèmes de santé
présents et potentiels, aux processus de vie d'une personne, d'une famille ou d'une
collectivité. Il sert de base pour choisir les interventions de soins visant l'atteinte de
résultats dont l'infirmier est responsable».
Il est complémentaire du diagnostic médical. D'une façon générale, il est centré sur
les besoins de la personne.
« Le diagnostic infirmier est le processus qui identifie les besoins, les ressources,
les déficits du malade afin de découvrir l’aide dont il a besoin de la part du service
infirmier. »
IMPORTANCE DU « DIAGNOSTIC INFIRMIER » :
Le « diagnostic infirmier » peut apporter une solution aux besoins des soins
infirmiers parce qu'il sert à
- Circoncire le champ d'application de l'infirmier.
- Etablir le plan de soins infirmiers.
- Définir les soins infirmiers dans leur état actuel.
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

- Classifier le domaine des soins infirmiers.


- Différencier les soins infirmiers de la médecine.
- Identifier les connaissances en soins infirmiers.
La formulation du diagnostic infirmier :
Le diagnostic infirmier est constitué de trois composantes, que l’on retrouve dans
son énoncé :
- l’intitulé diagnostique symbolisé par « P », formulé avec rigueur en se référant à
la taxonomie.
- son étiologie symbolisée par « E » qui sera énoncé par la formule « relié à »;
l’étiologie est parfois un ou des facteurs favorisant ou facteurs de risque.
- les manifestations du problème = les signes et symptômes symbolisés par « S »
qui seront énoncés par la formule « se manifestant par ».
C’est ce qui est appelé le « PES ».
Comment éviter les erreurs dans la formulation d’un diagnostic infirmier?
La formulation des diagnostics infirmiers est un art, et comme tout art, elle exige
de bonnes bases théoriques et pratiques. Pour formuler des diagnostics plus précis
et plus utiles (et pour réduire la frustration de l'infirmier), certaines erreurs sont à
éviter.
 Le diagnostic infirmier n'est pas :
- Un diagnostic médical.
- Une pathologie médicale (diminution de l'oxygène dans les tissus cérébraux, par
exemple).
- Un traitement, du matériel.
- Un examen diagnostique (cathétérisme cardiaque).
- Une situation (une grossesse par exemple).
 Le diagnostic infirmier ne doit pas être formulé en termes :
- Des signes (pâleur ou taux d'hémoglobine basse, par exemple).
- De conclusion (dyspnée, par exemple).
La typologie des diagnostics infirmiers :
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

 Diagnostic actuel:
État confirmé cliniquement par la présence des caractéristiques essentielles.
 Diagnostic de risque élevé:
Jugement clinique selon lequel une personne ou un groupe est plus susceptible de
présenter un problème donné que d’autres personnes ou groupes dans la même
situation.
 Recherche de mieux-être:
État d’une personne ou d’un groupe qui se situe en transition entre un niveau de
bien-être, et un niveau de bien-être supérieur.
 Diagnostic de syndrome:
Ensemble de diagnostics actuels et de diagnostics de risque élevé qu’on peut
extrapoler lorsqu’une situation ou un évènement se produit. Il n’y a pas d’étiologie
et pas de signes.
 Diagnostic infirmier possible:
Énoncé décrivant un problème que l’on soupçonne mais que l’on ne peut pas
valider faut de données suffisantes. « Hypothèse diagnostique » nécessitant un
recueil de données supplémentaires.
Classification des diagnostics:
La classification est une organisation systématique, en groupe ou en catégorie à
partir de critères établis, c'est l'organisation de groupes des phénomènes selon leur
lien.
Commencée en 1973, la classification des diagnostics infirmiers a permis d'obtenir
une liste alphabétique des diagnostics.
En 1976, Sœur Callista Roy proposait de réunir un groupe d'infirmiers
théoriciennes afin d'élaborer un cadre pour un système de classification qui
fournirait :
- Des règles d'admissibilité dans le système ;
- La place tenue par la catégorie diagnostique dans le système ;
- Des règles régissant l'organisation des ensembles et des sous-ensembles de
catégories La taxinomie de l’ANADI (NANDA) est alors adoptée :
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

 Selon les 14 besoins fondamentaux de Virginia HENDERSON (DSI).


 Selon les 11 modes fonctionnels de santé de Marjory GORDON.
 Selon Lynda JUALL CARPENNITO.
a- Selon les 14 besoins fondamentaux de Virginia HENDERSON (DSI)
1-RESPIRER:
 Dégagement inefficace des voies respiratoires.
 Incapacité de maintenir une respiration spontanée.
 Intolérance au sevrage de la ventilation assistée.
 Mode de respiration inefficace.
 Perturbation des échanges gazeux.
 Risque élevé de suffocation.
2-BOIRE ET MANGER:
 Allaitement maternel efficace.
 Allaitement maternel inefficace.
 Allaitement maternel interrompu.
 Déficit de volume liquidien (déshydratation).
 Déficit nutritionnel.
 Excès de volume liquidien (œdème).
 Excès nutritionnel.
 Incapacité (partielle ou totale) d'avaler.
 Incapacité (partielle ou totale) de s'alimenter.
 Mode d'alimentation inefficace chez le nourrisson.
 Risque élevé d'aspiration (fausse route).
 Risque élevé de déficit de volume liquidien (déshydratation).
 Risque élevé d'excès nutritionnel.
3-ÉLIMINER:
 Altération de l'élimination urinaire.
 Constipation.
 Constipation colique.
 Diarrhée.
 Incapacité (partielle ou totale) d'utiliser les toilettes.
 Incontinence fécale.
 Incontinence urinaire à l'effort.
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

 Incontinence urinaire fonctionnelle.


 Incontinence urinaire par réduction du temps d'alerte.
 Incontinence urinaire réflexe.
 Incontinence urinaire vraie (totale).
 Pseudo-constipation.
 Rétention urinaire.
4-SE MOUVOIR ET MAINTENIR UNE BONNE POSTURE :
 Altération de la mobilité physique.
 Diminution de l'irrigation tissulaire (préciser: cardio-pulmonaire, cérébrale,
Gastro-intestinale, périphérique, rénale).
 Diminution du débit cardiaque.
 Intolérance à l'activité.
 Risque élevé de dysfonctionnement neurovasculaire périphérique.
 Risque élevé de syndrome d'immobilité.
 Risque élevé d'intolérance à l'activité.
5-DORMIR ET SE REPOSER:
 Fatigue.
 Perturbation des habitudes de sommeil.
6-SE VÊTIR ET SE DÉVÊTIR :
 Incapacité (partielle ou totale) de se vêtir et de soigner son apparence.
7-MAINTENIR LA TEMPÉRATURE DU CORPS DANS LES LIMITES DE
LA NORMALE :
 Hyperthermie.
 Hypothermie.
 Risque élevé d'altération de la température corporelle.
 Thermorégulation inefficace.
8-ÊTRE PROPRE ET SOIGNÉ, ET PROTÉGER SES TÉGUMENTS :
 Atteinte à l'intégrité de la muqueuse buccale.
 Atteinte à l'intégrité de la peau.
 Atteinte à l'intégrité des tissus.
 Incapacité (partielle ou totale) de se laver et d'effectuer ses soins d'hygiène.
 Risque élevé d'atteinte à l'intégrité de la peau.
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

9-ÉVITER LES DANGERS :


 Altération des mécanismes de protection.
 Altération des opérations de la pensée.
 Anxiété marquée ou extrême.
 Anxiété modérée.
 Chagrin (deuil) dysfonctionnel.
 Chagrin (deuil) par anticipation.
 Confusion aiguë.
 Confusion chronique.
 Déni non constructif.
 Désorganisation comportementale chez le nourrisson.
 Difficulté à se maintenir en santé.
 Diminution de la capacité adaptative intracrânienne.
 Douleur aiguë.
 Douleur chronique.
 Dysréfléxie.
 Gestion inefficace du programme thérapeutique (prise en charge inefficace
du programme thérapeutique).
 Gestion inefficace du programme thérapeutique par la collectivité (prise en
charge inefficace du programme thérapeutique par la collectivité).
 Gestion inefficace du programme thérapeutique par la famille (prise en
charge inefficace du programme thérapeutique par la famille).
 Gestion inefficace du programme thérapeutique par l'individu (prise en
charge inefficace du programme thérapeutique par l'individu).
 Incapacité de s'adapter à un changement dans l'état de santé.
 Négligence de l'hémicorps (droit ou gauche).
 Non-observance (préciser).
 Organisation comportementale chez le nourrisson.
 Perturbation chronique de l'estime de soi.
 Perturbation de la croissance et du développement.
 Perturbation de l'estime de soi.
 Perturbation de l'identité personnelle.
 Perturbation de l'image corporelle.
 Perturbation du champ énergétique.
 Perturbation situationnelle de l'estime de soi (Peur).
 Réaction post-traumatique.
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

 Recherche d'un meilleur niveau de santé (préciser les comportements).


 Risque élevé d'accident.
 Risque élevé d'automutilation.
 Risque élevé de blessure en période péri-opératoire.
 Risque élevé de désorganisation comportementale chez le nourrisson.
 Risque élevé de traumatisme.
 Risque élevé de violence envers soi ou envers les autres.
 Risque élevé d'infection.
 Risque élevé d'intoxication.
 Syndrome d'interprétation erronée de l'environnement.
10-COMMUNIQUER AVEC SES SEMBLABLES:
 Altération de la communication verbale.
 Altération de la perception sensorielle (préciser : auditive, gustative,
kinesthésique, olfactive, tactile, visuelle).
 Dysfonctionnement sexuel.
 Isolement social.
 Perturbation de la sexualité.
 Perturbation des interactions sociales.
 Risque de sentiment de solitude.
 Syndrome du traumatisme de viol.
 Syndrome du traumatisme de viol: réaction mixte.
 Syndrome du traumatisme de viol: réaction silencieuse.
11-AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS :
 Bien-être spirituel: actualisation potentielle.
 Détresse spirituelle.
 Perte d'espoir.
 Sentiment d'impuissance.
12-S'OCCUPER EN VUE DE SE RÉALISER :
 Conflit décisionnel.
 Conflit face au rôle parental.
 Difficulté dans l'exercice du rôle d'«aidant» naturel (défaillance de
l'entourage dans l'exercice du rôle de soignant).
 Incapacité d'organiser et d'entretenir le domicile.
 Perturbation dans l'exercice du rôle.
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

 Perturbation dans l'exercice du rôle parental.


 Perturbation de la dynamique familiale.
 Perturbation de la dynamique familiale: alcoolisme.
 Risque élevé de difficulté dans l'exercice du rôle d'«aidant» naturel (risque
élevé de défaillance de l'entourage dans l'exercice du rôle de soignant).
 Risque élevé de perturbation dans l'exercice du rôle parental.
 Risque élevé de perturbation de l'attachement parent-enfant.
 Stratégies d'adaptation défensives.
 Stratégies d'adaptation familiale efficaces (potentiel de croissance).
 Stratégies d'adaptation familiale inefficaces (absence de soutien).
 Stratégies d'adaptation familiale inefficaces (soutien compromis).
 Stratégies d'adaptation individuelle inefficaces.
 Stratégies d'adaptation inefficaces d'une collectivité.
 Syndrome de déracinement (syndrome d'inadaptation à un changement de
milieu).
13-TROUBLES DE LA MEMOIRE.
14-SE RÉCRÉER ET APPRENDRE :
 Manque de loisirs.
 Manque de connaissance.
b-Selon les 11 modes fonctionnels de santé de Marjory GORDON :
Les modes fonctionnels sur lesquels est basé le système de classification de
Gordon sont :
1) Perception et gestion de la santé
2) Nutrition et métabolisme
3) Elimination
4) Activité
5) Sommeil et repos
6) Cognition et perception
7) Perception de soi et concept de soi
8) Relation et rôle
9) Sexualité et reproduction
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

10) Adaptation et tolérance au stress


11) Valeurs et croyances
c-Selon Lynda JUALL CARPENNITO :
Il y a quatre grands domaines de compétences propres à la discipline infirmier :
1. Le dépistage des personnes, des familles ou des communautés à haut risque
et l’enseignement de stratégies de prévention.
2. Le diagnostic et le traitement des troubles fonctionnels complexes chez les
personnes, les familles ou les communautés.
3. L’utilisation de méthodes d’intervention variées, tels le consulting,
l’enseignement, l’auto soins, les thérapies non traditionnelles, la négociation,
etc.
4. La gestion des problèmes de santé réfractaires.
Diagnostic infirmier vs diagnostic médical :
Le tableau suivant dénote la différence entre les deux diagnostics, le diagnostic
médical et le diagnostic infirmier :

DIAGNOSTIC MEDICAL DIAGNOSTIC INFIRMIER


Décrit le processus de la maladie Décrit les réactions de la personne face
au processus de la maladie
Orienté vers la pathologie Orienté vers l’individu
Demeure constant en règle générale Se modifie selon la réaction de la
tout au long de la maladie personne

Guide l’acte médical qui est parfois Guide les actes infirmiers autonomes
délégué à l’infirmier

Possède une classification universelle Ne possède pas de classification


universelle
Acceptée acceptée (en cours de validation par
OMS)

Les avantages des « DIAGNOSTICS INFIRMIERS »:


L’utilisation des « diagnostics infirmiers » apporte quatre avantages importants :
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

 Renforcement de l’utilisation d’un langage commun et professionnel :


L’évolution de la réglementation en matière d’accès au dossier médical du patient
amène le professionnel à utiliser des écrits de plus en plus pertinents, sans
jugement de valeur. Les standardiser permet d’éviter les écueils rencontrés dans les
dossiers papiers. Culturellement, les soignants écrivent peu, utiliser les «
diagnostics infirmiers » augmentera donc le nombre et l’exhaustivité des écrits
soignants. La traçabilité du rôle propre en sera majorée. De plus l’informatisation
permettra un gain de temps par l’ergonomie que peut apporter la présentation
d’écran permettant de sélectionner des actes préalablement prédéfinis.
 Création d’outils d’évaluation de l’efficience et de la qualité des soins :
L’utilisation des « diagnostics infirmiers » permet aussi d’obtenir des outils
d’évaluation dans différents domaines. Celui de mesurer l’efficacité des soins par
deux niveaux : la réalisation de l’acte selon la prescription infirmier (acte réalisé
ou non réalisé) et la résolution du diagnostic (résolu/partiellement, résolu et non
résolu).
La classification nord-américaine des diagnostics infirmiers (NOC) pourra aussi
être une aide dans la mesure de l’efficacité des soins.
La standardisation de la démarche clinique soignante permettra aussi de structurer
les futures EPP (évaluation des pratiques professionnelles) des soignants sous
l’impulsion de la Haute Autorité de Santé.
 Précision des indicateurs d’activité :
Outre les indicateurs habituels médicaux (PMSI, GHS) et soignants (SIIPS, PRN),
l’exploitation statistique des « diagnostics infirmiers » permettra d’affiner les
besoins des services. Savoir que dans un service 30% des actes soignants sont liés
à tel diagnostic, pourra orienter le management en terme de gestion des ressources
humaines (quantitatif et qualitatif) et matérielles. Comme le décrit Joëlle Charrier :
«les diagnostics infirmiers » permettent d’identifier les ressources nécessaires au
développement des soins, en termes de compétences, de matériels, de supports de
traçabilité, etc. »
 Développement de la recherche infirmier :
Un des avantages qui nous semble très intéressant en termes managérial et
scientifique est l’ouverture qu’apportera l’utilisation des « diagnostics infirmiers »
en termes de recherche infirmier dans notre spécialité cancérologique et qui
pourrait contribuer à développer cette discipline au-delà de l’institution.
DEUXEME CHAPITRE Le Diagnostic Infirmier

Quelques idées :
• Nous pourrons comparer l’efficacité d’un acte du rôle propre sur le vécu d’une
maladie ou d’une hospitalisation.
• Nous pourrons faire la comparaison de l’efficience des modes opératoires.
• Nous pourrons recenser les actes infirmiers prévalant pathologie par pathologie.
• Nous pourrons effectuer des recherches sur les actes du rôle propre et leurs
résultats selon les pathologies.
• Nous aurons la possibilité de savoir quel est le rapport bénéfice/risque d’un acte
soignant.
En effectuant des recherches multicentriques et comme l’écrit le Conseil
international des infirmiers (CII) : « les moyens informatiques permettent
d’intégrer les données infirmiers aux bases régionales, nationales et
internationales, ce qui permet aux infirmiers détentrices de l’information
d’influencer les décisions politiques » et conduisent à choisir les « diagnostics
infirmiers » comme langage.
De multiples avantages étayent notre choix : un renforcement des indicateurs de
l’activité soignante, des outils d’évaluation, de la qualité des soins et des pratiques
professionnelles supplémentaires ainsi qu’un accroissement des domaines
disponibles pour une recherche infirmier.
Cependant, la route est longue et sinueuse car nous avons l’impression que
prononcer le mot « diagnostic infirmier » ouvre « la boîte de Pandore » de la
méfiance et de la suspicion de nos collègues infirmiers, nos cadres de la santé et
nos médecins.
Nous pensons aussi que cette évolution doit permettre de réduire les écarts entre
les
apprentissages théoriques et la réalité du terrain. Et nous savons bien que les
étudiants d’aujourd’hui seront les professionnels de demain. Les étudiants et les
professionnels auront les mêmes repères linguistiques. Cela permettra ce que nous
attendons tous depuis toujours :
un langage professionnel uniforme et reconnu.
L’informatisation du dossier de soins sera-t-elle le vecteur de la renaissance des «
diagnostics infirmiers » ?
Nous pensons que peut-être que oui !
TROISIÈME CHAPITRE
Place du diagnostic infirmier
dans la démarche de soins
TROISIÈME CHAPITRE Place du diagnostic infirmier dans la démarche de soins

DEFINITION :
La démarche de soins est une méthode efficace d’organisation de la pensée dans la
prise de décision clinique, la résolution de problèmes et la prestation de soins de
qualité individualisés continus et adaptés aux besoins des personnes. Elle s’appuie
sur l’analyse rigoureuse d’une situation.
C'est une méthode organisée et systématique permettant de donner des soins
infirmiers individualisés. Elle est centrée sur les réactions particulières de chaque
individu (ou groupe d'individus) à une modification réelle ou potentielle de sa
santé.
La démarche de soins est définie comme étant le processus par lequel l'infirmier
détermine, met en œuvre et évalue les actions relevant du rôle propre dans le cadre
d'un contrat de soins avec la personne soignée.
La démarche de soins infirmiers est donc un processus logique et méthodique
utilisé par l’ISP pour dispenser efficacement tous les soins au patient.
La démarche de soins est une méthode organisée, dans le but de produire un
jugement clinique sur l’état de santé de la personne afin de prendre des décisions
relatives aux soins à donner.
La démarche de soins est un processus dynamique, composé d’étapes nécessaire à
la connaissance de la personne et son état de santé ou le l’infirmier (e) devra de ce
fait développer et utiliser ces compétences pour réaliser une démarche de soins
cohérente qui le conduira à dispenser des soins réfléchis.

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