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SOINS EN PEDIATRIE SF et SI

Objectif du cours

A la fin du cours l, étudiant sera capable de ;

- Preparer l’enfant à hospitalisation


- Appliquer la démarche des soins infirmiers personnalisés dans la prise en charge d’enfant
hospitalisé
- Appliquer la DSI en cas de maladies chroniques chez l’enfant
- Appliquer les techniques pratiques en pédiatrie

CHAP I Préparation de l’enfant à l’hospitalisation

I.1. Tri en urgence

a. Définition

Le tri est un processus par lequel on évalue rapidement les enfants malades dès leur arrivée à l’hôpital,
de façon à identifier :

- Ceux qui présentent les signes d’urgence et qui ont besoin d’un traitement immédiat
- Ceux qui présentent des signes de priorité et à qui il faut une évacuation sans retard vers le
service habileté.
- Ceux qui ne présentent ni signes d’urgence ni signes de priorité.

b. Les signes d’urgence

- Obstruction des voies aériennes


- La détresse respiratoire grave
- Les signes de choc : mains froides, pouls filant, temps de recoloration cutanée supérieures à 3
secondes.
- Les convulsions
- Le coma
- Les signes de déshydratation sévère chez l’enfant atteint de diarrhée (léthargie, yeux enfoncés,
pli cutané s’effaçant lentement.

c. Les signes de priorités

-Très petit nourrisson : tout enfant malade âge de moins de 2 mois

-Température très élevée

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-Traumatisme ou autre urgence chirurgicale

-Pâleur prononcée

-Intoxication

-Détresse respiratoire

-Agitation, irritabilité permanente

-Brulure étendue,

Les signes de priorités sont des signes qui présentent un risque accru de décès. Les enfants qui les
présentent doivent être évacués sans retard inutile.

d. Anamnèse et examen physique

Après avoir administré un traitement d’urgence pour les enfants présentant les signes d’urgence, on
examine l’enfant et on résume les principaux éléments :

Dresser une liste des diagnostics différentiels et choisir les plus probables

Planifier et demander le traitement en urgence y compris les soins de soutien

Surveiller les signes d’amélioration, complication, un échec thérapeutique

Si pas d’amélioration

Réévaluer

Rechercher les causes d’échec thérapeutique

Réexaminer l’enfant et reposer le diagnostic

Transfert de l’enfant dans le service habileté

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CHAP II LA DEMARCHE DES SOINS INFIRMIERS PERSONALISES DANS LA PRISE EN
CHARGE DE L’ENFANT

HOSPITALISE

II.1. La DSI

Il s’agit d’identifier les problèmes et de trouver une solution dans l’exercice de la profession. On
utilise une approche en 5 étapes :

 Collecte des données : consiste à recueillir des renseignements sur les patients et sa famille
ainsi qu’à procéder aux examens physiques : en communautaire, lors de l’admission dans un
centre, ainsi qu’à domicile.
 Analyser et interpréter les données : pour fournir une analyse précise et complète, l’infirmière
prend en compte le contexte physique, psychologique, socio culturel et religieux du patient.
C’est à ce stade que l’infirmière classifie, regroupe les données et pose le diagnostic : un
diagnostic consiste à préciser les indices obtenus lors de la phase d’analyse. Il est défini comme
un jugement clinique qu’une infirmière pose sur le problème actuel ou potentiel ou à une
atteinte au processus vital. Ce diagnostic infirmier sert à sélectionner le type d’action à prendre
pour obtenir un résultat dont l’infirmier est responsable. Le diagnostic infirmier comprend trois
composantes :
a. Le problème actuel : consiste à décrire la réaction de l’enfant à ses propres déficiences ou à
celles de la famille et de la communauté.
b. Etiologie : présente de facteurs physiologiques qui causent le problème et l’aggravement. Il
est essentiel de bien faire la distinction entre différents types d’étiologie parce que les
interventions pour corriger les problèmes s’y référent directement.
c. Les signes et les symptômes : revoient à l ‘ensemble des indices et des caractéristiques
(extraits de l’enfant de l’état du client qui indiquent des problèmes de santé. C’est un
processus dynamique qui évolue constamment en fonction des besoins des soignants pour
répondre de façon plus fine aux besoins des patients : alors que le diagnostic médical décrit
le processus de la maladie, s’oriente vers la pathologie et demeure le plus souvent constant
tout au long de la maladie, le diagnostic infirmier décrit les réactions de la personne face au
processus de la maladie, s’oriente vers l’individu et se modifie selon les réactions de la
personne.

Le diagnostic infirmier guide et permet d’orienter les interventions de soins, auxquelles ils sont
associés et dont les résultats sont attendus.

Une intervention ou un résultat peut être associe a plusieurs diagnostics infirmiers et inversement pour
un diagnostic infirmier il peut y avoir plusieurs interventions et résultats.

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En prenant en compte les réactions de la personne face au processus de la maladie, le diagnostic
infirmier permet de replacer le patient dans sa globalité par rapport à une médecine centrée sur
l’organe.

Un diagnostic infirmier adapté facilite :

 Le choix et l’évaluation des interventions en fonction des résultats correspondant,


 Un langage professionnel qui permet de décrire le malade de façon précise au delà
de « ce malade est lourd» ou «ce malade ne va pas bien»,
 Une meilleure communication au sein de l’équipe par l’utilisation d’un langage
commun.

IMPORTANCE

Son utilisation favorise la recherche en soins infirmiers en incitant a :

- Rechercher des diagnostics ou interventions ou résultats les plus fréquents pour mettre en
évidence des problèmes cliniques récurrents au sein du service, d’un établissement, d’une
région, au niveau national ou international,
- Favoriser la créativité dans les réponses apportées par une équipe a un problème de santé.
- Proposer un nouveau diagnostic infirmier ou de nouvelles interventions ou de nouveaux
résultats,
- Publier et communiquer.
- Analyse des diagnostics infirmiers utilises dans une unité de soins permet de dégager des
profils de prise en charge, des problématiques de terrain, et de mettre en place des démarches
d’évaluation de pratique.

L’identification de besoins spécifiques permet de préciser le plan de formation, de mettre en évidence


d’éventuels besoins de ressources nouvelles en matériels, en personnel ou en organisations afin
d’orienter le projet de service.

Différence entre diagnostic médical et diagnostic infirmier

DIAGNOSTIC MEDICAL DIAGNOSTIC INFIRMIER


Décrit le processus de la maladie Décrit les réactions de la personne face au
processus de la maladie
Orienté vers la pathologie Orienté vers l’individu
Demeure constant en règle générale tout au Se modifie selon la réaction de la personne
long de la maladie.
Guide l’acte médical qui est parfois délégué Guide des actes infirmiers autonomes
à l’infirmière
Est complémentaire du diagnostic infirmier Est complémentaire du diagnostic médical

 Planification des soins : une fois les diagnostics infirmiers posés, l’infirmière peut élaborer un
plan de soins et le résultat escompte et les objectifs. Le résultat escompte représente la

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modification prévue dans la sante de l’enfant, son état clinique ou son comportement à la suite
des interventions projetées.

Le plan de soins doit être établi avant d’entamer toute intervention et son élaboration s’effectue
justement à la phase finale de la planification. L’élaboration d’un plan consiste à fixer les objectifs à
atteindre, les résultats escomptes doivent être réalistes. Ils font également l’objet d’un consensus entre
la famille et l’infirmière (ainsi que l’enfant s’il est en âge de comprendre).

 Exécution : l’infirmière amorce cette phase en mettant en pratiques les interventions projetées
et en notant les réactions qui en découlent dans la mise en œuvre, la sécurité et le confort
psychologique du client importe avant tout.
 Evaluation : il s’agit de la dernière étape du processus de prise de décision. L’infirmière
recueille, trie et analyse les données pour vérifier si :
a. Les objectifs ont été atteint ;
b. Le plan doit être modifie ;
c. Une autre option doit être envisagée.

Cette phase d’évaluation vient conclure le processus infirmier ou sert de base pour redéfinir d’autres
options afin de solutionner un problème particulier.

La documentation ne fait pas parti de 5 étapes mais elle s’avère essentielle pour l’évaluation.
L’infirmière peut analyser et définir le problème, planifier l’intervention et la mettre en œuvre, sans
documenter le tout. Mais pour réaliser une évaluation sérieuse, l’infirmière doit solidement étaler un
rapport décrivant les progrès dans l’atteinte des résultats.

II 2. Influences sociale, culturelle, économique, politique et religieuse sur la promotion de la


santé de l’enfant

Objectifs

- Décrire les influences socioculturelles sur le développement de l’enfant ;


- Décrire l’influence économique et politique sur le développent de l’enfant ;
- Décrire l’influence religieuse sur la promotion ;
- Identifier des conflits potentiels que l’infirmière peut vivre au cours de contact avec une famille
d’un groupe culturel différent.

a. Influences culturelles

L’avenir de toute société repose sur le bien être de ses enfants. La culture joue un rôle important dans
la socialisation des enfants ; en raison d’approches particulières qui dictent les comportements
parentaux et la conception du développement infantile :

- Vulnérabilité de certains problèmes de sante : certains groupes de personnes sont vulnérables


que les autres (ex : enfant et femme enceinte).
- Les conditions de vie;
- Les facteurs environnementaux,
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- Le statut physique consiste des éléments associes a des problèmes de santé ;
- Les facteurs héréditaires ;
- Les coutumes (interdits alimentaires…)
- La communication interculturelle.

b. Influence économique

Le statut socio-économique a une influence plus importante en matière de la sante. Les personnes de
classes < sont nombreuses à souffrir de certains problèmes de santé au cours d’une vie (logements,
déficience, des installations sanitaires contribuent à répandre les maladies). Et les enfants des classes<
ont moins tendance à être immunises contre des maladies évitables que les enfants de classes
moyennes ou supérieures.

Il existe une forte corrélation entre la pauvreté et l’incidence des maladies.

c. Influence politique

Les guerres, les déplacements et les épidémies ont beaucoup d’influence sur la promotion de l’enfant.
Plus le pays est stable, l’économie devient aussi stable et les enfants peuvent avoir accès à l’éducation
et aux soins. Le taux des orphelins va diminuer, les immigrants ainsi que les réfugiés vont regagner les
pays et avoir accès aux logements et emploi.

d. Influence religieuse

Les croyances religieuses ont beaucoup d’influence sur la promotion de la santé de l’enfant. Et ces
croyances vont de paire avec d’autres influences ci-hautes citées.

II.3. Préparation de l’enfant à l’examen physique

Bien que l’examen physique soit constitué des procédures indolores, celles-ci peuvent être stressantes
aux yeux de l’enfant comme l’utilisation d’un stéthoscope, brassard serré, thermomètre etc. Tout
examen doit être agréable que possible, tout en étant éducatif. Dans la plupart des cas, les adolescents,
préfèrent être examinés seuls (examen gynécologique).

Interventions infirmières en vue de procéder à l’examen physique en pédiatrie :

-Procéder à l’examen dans un endroit approprié et non menaçant : bon éclairage t 0 confortable, mettre les
jouets, les poupées et de jeux à la disposition des enfants, intimité pour les enfants en âge préscolaire et
adolescent.

-Observer les comportements qui signalent que l’enfant est prêt à collaborer tel que : l’enfant parle à
l’infirmier, l’enfant échange des regards l’enfant accepte l’équipement offert, l’enfant se laisse toucher
et l’enfant choisi de s’asseoir sur une table d’examen que sur les genoux du parent

-Si l’enfant refuse de collaborer ‘employer les techniques suivantes telles que : évaluer la raison qui
expliquer le comportement non coopératif, essayer de faire participer l’enfant et le parent au processus,
procéder à l’examen le plus rapidement possible, demande l’aide pour immobiliser doucement l’enfant
; limiter le nombre de personnes dans la pièce.

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-commercer l’examen de façon non menaçante pour les jeunes enfants et les enfants craintifs :
commencer par les activités sous formes de jeux.

-Si plusieurs enfants de la famille doivent être examinés, commencer par le plus coopératif pour
donner un exemple du comportement souhaité.

-Examiner l’enfant dans une position confortable ;

-procéder à l’examen du corps dans ordre structuré (tête - pieds) en tenant compte des exceptions : en
cas d’urgence ; examiner les fonctions vitales (voies respiratoires, circulatoire) et la partie du corps
lésée en premier lieu

-Rassurer l’enfant tout au long de l’examen, prendre soin de conserver son intimité lorsqu’il en période
de puberté.

-Discuter les résultats avec la famille à la fin de l’examen ;

- féliciter l’enfant de la collaboration dont il a fait preuve pendant l’examen, donner une récompense
comme un jouet.

Mesure de croissance

La mesure de la croissance physique chez les enfants constitue un élément clé de l’évaluation de leur
état de santé. Les paramètres de la croissance physique sont :

-Poids

-Taille

-Epaisseur du pli cutané, ( à l’aide d’un adipomètre spécial)

-circonférence de bras,

-périmètre crânien.

Mesures physiologiques (paramètres vitaux)

Les mesures physiologiques, qui représentent les indicateurs de l’état de santé des fonctions vitales
comprennent la t 0, la Fr, FC et la TA

L’infirmière doit comparer chaque donnée physiologique aux valeurs normales.

Pour obtenir les meilleurs résultats au moment de la prise des signes vitaux du nourrisson et de
l’enfant, l’infirmier doit procéder avec un ordre :

-La respiration ;

-La pulsation ;

-La température ;

-Si nécessite la TA.

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En cas d’incapacité de prendre les signes vitaux ; l’infirmier doit noter son comportement (l’enft
pleure).

La température

La température peut être prise de diverses façons : par voie buccale, rectale, axillaire, vaginale,
inguinale.

Bien que la précision des instruments utilises varie, les données seront moins précises si on n’utilise
pas une bonne technique.

L’infirmière est recommandée de lire les procédures et les instructions rattachées aux thermomètres
qu’elle utilisera fréquemment pour son travail.

La pulsation

Le pouls radial peut être pris chez les enfants de plus de 2ans. Par contre, chez le nourrisson et le jeune
enfant, l’auscultation à l’aide d’un stéthoscope tenu sur le thorax a l’apex du cœur, est plus fiable.

La respiration

Le rythme respiratoire doit être compte de la même façon que pour le client adulte. Chez le nourrisson,
l’infirmière devra observer les mouvements abdominaux, parce que la respiration est principalement
diaphragmatique. Et comme les mouvements sont irréguliers, l’infirmière doit compter la respiration
pendant une minute complète pour s’assurer d’un résultat précis.

La TA

Elle doit être mesurée à chaque année chez les enfants de plus de 3ans jusqu'à l’adolescent et chez les
enfants ou nouveau-né montrant des signes d’hypertension, ceux qui sont admis aux soins d’urgences,
aux soins intensifs et ceux qui présentent un risque élevé.

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PARTIE I : LE NOUVEAU-NE

I : LE NOUVEAU-NE NORMAL (Voir le cours de soins infirmiers en périnatalité)

Rappel sur la croissance et développement du NN

- De la naissance à 1 mois :

- Gagne 140-200g/semaine,

- Le périmètre crânien augmente de 1,5cm au cours du 1er mois

- Serre le poing et tire les jambes et les bras envers le tronc quand il pleure

- Les réflexes primitifs constituent l’activité prédominante

- Peut soulever doucement la tête en position ventrale

- Sensible aux voix aigues, rassurée et console par le toucher

- Suit les objets qui passent dans son axe de vision

II : PROBLEME DE SANTE DU NOUVEAU-NE

Objectifs

A la fin de cette séance, l’étudiant sera à mesure de :

- Réaliser une évaluation systématique chez un nouveau-né malade


- Énoncer un plan général des soins pour un nouveau-né à risque élevé,
- De distinguer les caractéristiques respectives du prématuré et du nouveau-né à terme.

II. 1. BLESSURES A LA NAISSANCE

a) Blessure des tissus mous

La cause principale de cette blessure est la dystocie due à l’utilisation des instruments comme les
forceps ou la ventouse ; mauvaises présentations, mauvaises techniques (rupture de la poche des eaux,
ou d’épisiotomie). Ces lésions traumatiques disparaissent habituellement d’elles-mêmes en quelques
jours sans traitement.

Les soins infirmiers portent principalement sur l’évaluation de la blessure et le soutien aux parents en
les rassurant au moyen d’explications.

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b) Traumatismes crâniens : sont souvent bénins mais parfois graves.

 la bosse séro-sanguine : constituée de sérum ou sang ou le mélange de deux


accumulés dans les tissus par-dessus l’os et dépassant souvent les limites de l’os.
Aucun traitement spécial n’est nécessaire car elle disparaît en quelques jours.
 Céphalo-hématome : assez rare. Il se forme lorsque des vaisseaux sanguins se
rompent pendant le travail ou la naissance (utilisation de forceps ou ventouse)
causent un saignement dans la région entre l’os et son périoste. Le contour du
cephalohématome est clairement défini et ne dépasse pas la limite de l’os.

Un cephalohématome sans complication n’exige pas un traitement. La plupart des lésions prennent
deux semaines -3 mois pour se résorber. Une augmentation soudaine de l’enflure peut signaler une
infection locale.

 Fractures

La fracture de la clavicule représente la blessure la plus courante à la naissance. Elle est souvent liée à
un accouchement difficile en présentation du sommet. La crépitation ou un examen radiographique
peuvent révéler une fracture complète avec chevauchement des fragments.

On peut aussi avoir, la fracture d’un os long, fracture du crâne (en cas d’accouchement difficile avec
l’utilisation de forceps, prématurité, hydrocéphalie).

Souvent aucune intervention n’est nécessaire, si ce n’est que de maintenir un bon alignement corporel,
de procéder doucement pour habiller et déshabiller les nouveau-nés, de manipuler et de transporter en
soutenant l’os touché.

Pour la fracture de la clavicule, il est important de soutenir le haut et le bas du dos que de lever le
nouveau-né en le prenant sous le bras. Parfois pour l’immobilisation et le soulagement de la douleur, le
bras du cote de la clavicule fracturée peut être fixée au corps en appliquant une écharpe triangulaire ou
un bandage en huit.

Pour la fracture du crâne, aucun traitement n’est exigé. Une observation attentive pour déceler des
signes de complications neurologiques est recommandée.

c) Paralysie

Paralysie faciale : résultats des pressions exercées sur les nerfs faciaux a la naissance causant ainsi la
blessure du nerfs crânien VII.

On observe une perte de mouvements du côté touché (incapacité de fermer l’œil complètement,
commissure de la bouche tombante). La paralysie se manifeste de la façon la plus évidente lorsque le
nouveau-né pleure : la bouche s’étire vers le côté normal et l’œil du côté touché reste ouvert. Aucun
traitement médical n’est nécessaire. La paralysie disparaît habituellement d’elle-même en quelques
jours ou parfois après plusieurs mois.

Les soins infirmiers consistent à aider le nouveau-né à téter et la mère à acquérir les techniques pour
l’alimentation (soit par SNG, par utilisation de la tétine en plastique). Utilisation des larmes
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artificielles par instillation 1xjr pour éviter le dessèchement de la conjonctive, de la sclère et de la
cornée.

-paralysie branchiale : blessure du plexus branchial résultant de forces modifiant la position et la


rotation normales entre le bras, l’épaule et le cou.

Les signes de cette paralysie sont la paralysie des extrémités et des muscles touches (en cas de plexus
branchial supérieur touché), ou relâchement du poignet et de doigts (en cas de plexus branchial
inférieur touché) ou la paralysie ou tout le membre est paralyse et ne bouge pas, c’est la forme la plus
grave. Dans tous les cas de paralysies branchiales, le réflexe de Moro est absent du cote touché.

Le traitement du bras touche vise à prévenir les contractures des muscles paralysés et maintenir la
position correcte du sommet de l’humérus à l’intérieur de la cavité glénoïde de l’omoplate. La
récupération complète du nerf prend 3-6 mois.

L’intervention chirurgicale est nécessaire pour soulager la pression sur le nerf ou réparer le nerf par le
greffe.

Pour habiller le nouveau-né, on commence par le bras touche tandis que pour le déshabiller, il faut
commencer par le bras non touche pour éviter les stress et les manipulations inutiles aux muscles
paralysés.

II.2.LA CONJOCTIVITE DU NOUVEAU-NE

Chez le nouveau-né, la conjonctivite peut être provoquée par une infection présente à la naissance,
le plus souvent due au virus chlamydia trachomatis ou virus de Neisseria gonorhoeae.une
conjonctivite à répétition chez le n-né peut être le signe de l’obstruction du canal lacrymo-nasal.
La plupart des conjonctivites aigue chez les enfants sont provoqués par une infection bactérienne.

Le traitement dépend de la cause

L’infirmier doit veiller à garder les yeux propres et administrer des médicaments
ophtalmologiques.

Le gant et la serviette de toilette de l’enfant ne doivent pas être en contact avec les effets de toilette
utilisés par les autres membres de la famille

Se laver les mains avant et après le contact avec les yeux de l’enfant

II. 3. NOUVEAU-NE A RISQUE ET DEMARCHE EN SOINS

INFIRMIERS

a) Reconnaître le nouveau-né a risque :


-âge gestationnel
-faible poids à la naissance
-retard de croissance intra-utérin,

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-grand pour l’âge gestationnel (macrosomie),
-malformations congénitales,
etc
b) Collecte de données, analyse et interprétation des données

A la naissance le nouveau-né fait l’objet d’une évaluation rapide mais complète afin de déceler tout
problème apparent et établir ceux qui exigent une attention immédiate.

et examen porte sur l’évaluation des fonctions neurologiques, cardiologiques et pulmonaires en se


basant sur l’indice d’APGAR et une évaluation visant toute anomalie congénitale évidente ou
indice de détresse néonatale.

Une évaluation attentive du nouveau-né à risque peut produire de nombreux diagnostics infirmiers.

Exemples:

-peur/angoisse relie à la séparation avec les parents

-inconfort relie à la douleur ou la douleur reliée à la blessure ou interventions (tube endotrachéal)

-Altération de la mobilité physique relie au traumatisme, à la douleur, ou a l’environnement de


l’unité des soins intensifs.

Lorsque l’infirmière effectue la collecte des données, elle doit non seulement mesurer les
paramètres physiologiques mais également évaluer les besoins émotifs et psychosociaux de son
patient. La collecte des données devrait permettre de déterminer la réaction de l’enfant hospitalisé à
sa maladie et a son nouvel environnement, ses stratégies d’adaptation ainsi que le soutien dont il a
besoin.

c) Planification des soins

Le plan des soins infirmiers pour le nouveau-né à risque élevé dépend en grande partie du diagnostic
infirmier du problème. Les éléments à viser sont :

- Assurer une oxygenation adequate


- Maintenir une température corporelle stable,
- Prévention d’une infection nosocomiale du nouveau-né
- Assurer une hydratation et nutrition adéquates
- Maintenir l’intégrité du corps
- Minimiser les douleurs ou traumatismes
- Soutenir la famille moralement : favoriser le sentiment de sécurité.

La présence des parents est le facteur le plus sécurisant pour le nouveau-né. Leur participation aux
soins contribue aussi à réconforter et à rassurer la famille.

c) Execution

-respiration assistée : un supplément en oxygène et ventilation assistée.

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-thermorégulation : la prévention de la perte thermique chez un nouveau-né en état de détresse est
absolument nécessaire à sa survie. Il sera nécessaire de maintenir la température du nouveau-né dans
ses valeurs normales (36,5o-37,50) et celle de la couveuse.

-prévention contre l’infection : maintenir l’asepsie et antisepsie avant, pendant et après la technique.

-hydratation ou nutrition : soit par voie orale ou parentérale.

-soins de la peau : tout produit utilisé pour la peau doit être utilise avec prudence à cause de la fragilité
de la peau du nouveau-né.

Minimiser la douleur : ponction aux talons, ponctions veineuses, tube endotrachéal.

-soutenir la famille moralement : par le physique, intégrer au plan des soins infirmiers des activités qui
facilitent l’interaction familiale.

e) Evaluation

A la fin de chaque intervention, il convient de faire une évaluation en comparant les résultats actuels et
ceux d’avant.

PARTIE 2 : NOURISSON

CHAP I : PREMIERE ANNEE

Objectifs

A la fin de cette leçon, l’étudiant sera a mesure de :

-Offrir aux parents des conseils préventifs au sujet de leurs préoccupations courantes au cours de la
petite enfance.

-fournir aux parents des recommandations concernant l’alimentation des nourrissons,

-donner un aperçu des exigences en matière de vaccination au cours de la petite enfance,

- Offrir aux parents des conseils au sujet de la prévention des blessures en fonction des réalisations du
nourrisson sur le plan du développement.

I :Rappel sur la croissance et le développement du nourrisson

a) 2 à 4 mois :

- Prend 140-200g/sem
- Grandit 1,5 cm/mois et le périmètre crânien augmente de 1,5/mois
- La fontanelle postérieure se ferme
- Tient l’objet qu’on lui met dans sa main

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- Regarde ses doigts et joue avec
- Porte facilement les objets de sa main à sa bouche
- Le réflexe de Moro diminue en intensité
- Peut se tourner du côté vers le dos et vice versa
- La tête tombe moins vers l’arrière quand il est tire vers l’avant par le bras
- Se tient assis la tête droite
- Couché sur le ventre, maintient la tête droite
- Tourne la tête en direction des voix et bruits

b) De 4 a 6 mois

- Prend 140-200g/semaine, le poids double entre la naissance et 5-6eme mois


- Grandit 1,5 cm/mois et le périmètre crânien augmente de 1,5/mois
- Il peut commencer à pousser vers 6 mois
- Attrape les objets à sa guise et les porte à sa bouche
- Attrape ses pieds et les tire vers sa bouche
- Tient le biberon, attrape les objets avec toute la main, manipule les objets
- Tient sa tête droite quand il est assis
- La tête ne part pas vers l’arrière quand il est tire vers l’avant par les bras
- Se tourne du ventre vers le dos et vice versa
- Supporte l’essentiel de son poids en position debout

c) De 6 à 8 mois

- Prend de 85 à 140 g/semaine


- Grandit de 1 cm/mois
- Fait passer les objets d’une main à l’autre
- Frappe un objet sur l’autre qu’il tient entre ses mains
- La plupart de réflexes propres du NN ont disparu
- Assied seul et reste sans soutien vers le 8eme mois
- Reconnaît son nom et répond par le sourire et regard
- Aime jouer avec des objets petits et complexes

d) De 8 à 10 mois

- Prend de 85 à 140 g/semaine


- Grandit de 1 cm/mois

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- Ramasse les petits objets
- Aime manger les aliments mous avec les doigts
- Avance tout son corps sur le sol (en 4 pattes)
- Avance en s’aidant des mains et des genoux pour soulever son tronc du sol
- Arrive à se mettre debout et à s’asseoir vers le 10eme mois
- Retrouve son équilibre quand il est assied
- Comprend les mots tels que : non, oui, boire, biscuit, lait
- Peut dire un mot en plus de maman et papa
- Reconnaît les bruits sans difficultés

e) De 10 à12 mois

- Pend de 85 à 140 g/semaine


- Grandit de 1 cm/mois
- Le périmètre crânien est égal au périmètre thoracique
- Le poids a triplé au poids de la naissance
- Peut tenir un crayon et faire de traits sur le papier
- Place les objets dans de boites par de fentes ou trous
- Mange tout seul à la cuillère
- Se tient debout seul,
- Marche en tenant aux meubles
- Arrive à s’asseoir à partir de la position debout
- Joue avec d’autres à taper des mains au rythme

Les parents doivent reconnaître les limites cognitives et comportementales de l’enfant ; il faut mettre
en œuvre des mesures de protection adéquates contre les risques.

Succion du pouce et utilisation de suces

Sucer est la principale source de plaisir de l’enfant, et il peut arriver que ce dernier ne soit pas satisfait
par l’allaitement ou le biberon. Des problèmes surviennent lorsque les parents s’inquiètent de la
succion des doigts, du pouce par l’enfant et tentent de réprimer cette tendance naturelle. Avant d’offrir
des conseils, l’infirmière devrait s’informer des sentiments des parents et fonde ses conseils sur ces
renseignements. Si un enfant continue à téter son pouce a plus de 4-6 ans, il y a risque de déplacer les
dents.

Il faut informer les parents du rapport entre l’utilisation de tétines et l’abandon précoce de l’allaitement
pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées. L’utilisation de tétines ne devrait pas remplacer
l’allaitement lui-même ou la tétée. Il faut également signaler aux parents que la dépendance continue à
l’égard des tétines peut influencer sur le développement social et le développement de la parole (il est
possible que la tétine diminue le désir de l’enfant d’imiter les sons). Afin de réduire la dépendance de
la tétine ou succion, on peut prolonger la durée de l’allaitement pour accroître le plaisir associe à la
succion.

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La succion du pouce atteint son apogée à l’âge de 18-20 mois et on l’observe le plus souvent chez
l’enfant qui a faim ou qui est fatigué. Il faut toujours chercher à savoir plus si l’enfant continue à sucer
son pouce, ce qui peut être le signe d’un problème émotionnel entre le parent et l’enfant, ou un signe
d’ennui, d’isolement et de manque de stimulation.

Dentition

L’éruption des dents de lait (primaire) est l’une des périodes les plus difficiles de la vie de l’enfant et
des parents. L’âge de l’éruption des dents varie considérablement chez les enfants, mais l’ordre de leur
apparition est assez régulier et prévisible.

Age d’éruption moyen :

Maxillaire (mâchoire supérieure)

- Incisives centrales : 10 mois (8-12 mois)


- Incisives latérales : 11mois (9-13 mois)
- Canines………… : 19 mois (16-22 mois)
- Première molaire : 16 mois (garçons : 13-19 mois et filles : 14-18 mois)
- Deuxième molaire : 29 mois (25-33 mois)

Mandibule (Arche inferieure)

- Incisives centrales : 8 mois (6-10 mois)


- Incisives latérales : 13 mois (10-16 mois)
- Canines………… : 20 mois (17-23 mois)
- Première molaire : 16 mois (14-18 mois)
- Deuxième molaire : 27 mois (garçons : 23-31 mois et filles : 24-30 mois)

Certains enfants montrent peu de symptômes de dentition, soit baver, succion du pouce accrue,
mordillement d’objets durs. D’autres sont irritables, ont de la difficulté à dormir, pleurent et refusent
de manger. De façon générale, les symptômes de la maladie tels que la fièvre, les vomissements,
l’écoulement nasal et la diarrhée peuvent exiger une enquête approfondie car ils peuvent être associes a
une autre maladie que la dentition seule.

Parce que les douleurs liées à la dentition sont occasionnées par une inflammation, on peut administrer
les analgésiques comme paracétamol, si vomissements, il faut donner le Motilium suppositoire
(3x/jr) ou Ibuprofène et informer aux parents qu’il s’agit d’une mesure temporelle.

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Chaussures pour jeunes enfants

Les chaussures rigides, à semelles dures, peuvent être nuisibles car elles peuvent retarder la marche,
aggraver les anomalies des genoux et nuire au développement des muscles qui soutiennent le pied. Il
convient donc de commencer à conseiller les parents au sujet des chaussures lorsque l’enfant est en âge
de 6 mois ou avant qu’il commence à marcher. Si on observe que les orteils sont repliés et que la peau
du bout des orteils est rouge et irritée, ce sont des signes qu’il faut changer les chaussures pour une
pointure plus grave.

II. 2. PROMOTION DE LA SANTE OPTIMALE DE LA PETITE


ENFANCE
a) Nutrition
La présente partie porte principalement sur la nutrition du nourrisson au cours de 12 mois suivant,
période au cours de laquelle les besoins sur le plan de croissance et sur le plan du développement
préparent l’enfant a l’introduction d’aliments solides.

-les 6 premiers mois : Le lait humain est le régime alimentaire le plus souhaitable pour le nourrisson
au cours de 6 premiers mois. Si l’enfant est allaité après l’âge de 4-6 mois (les stocks de fer fœtaux
sont épuisés), des suppléments de fer sont recommandes pour favoriser l’érythropoïèse.

Les mères qui travaillent peuvent continuer d’allaiter leur enfant, soutenues par des conseils et
encouragements.

Durant cette période, le lait de vache entier ordinaire (occasionne une anémie ferriprive), et les autres
laits ne sont pas acceptables comme principale source de nutrition pour les nourrissons à cause de
digestibilité modifiée, risque des contaminations accrues, et lacunes aux composantes nécessaires à
une croissance.

Il n’est pas recommandé de fournir de jus et boissons gazeuses aux nourrissons, ni de l’eau en quantité
excessive (plus de 960 ml/jour) à des enfants en santé en raison de risque d’intoxication aqueuse.

De même, il n’est pas recommandé d’offrir les aliments solides à des enfants de moins de 4-6 mois car
risque d’incompatibilité avec la capacité du tractus gastro-intestinal de l’enfant et les besoins
nutritionnels de l’enfant.

-De 6-12 mois

Au cours de cette période, le lait humain ou la préparation pour nourrissons continue d’être la
principale source de nutrition. On peut commencer par les ajouts alimentaires (céréales, jus de fruits,
légumes, puis viandes, biscuits).

Sommeil et activités

Les habitudes de sommeil varient chez les enfants, les enfants actifs dormant habituellement moins
que les enfants très calmes. Vers l’âge de 3-4 mois, la plupart des enfants ont adopté un cycle de
sommeil nocturne de 9-11h, et le nombre total d’heures par jour d’environ 15h. Les enfants allaites

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dorment habituellement moins longtemps et se réveillent plus souvent que les enfants nourris au
biberon en particulier durant la nuit.

La meilleure façon de prévenir les troubles du sommeil consiste à encourager les parents à établir des
programmes de l’heure du coucher et éviter d’habituer l’enfant de s’endormir dans les bras pour être
transporté ensuite dans son lit ou berceau.

La plupart des enfants sont naturellement actifs et n’ont pas besoin d’encouragement pour bouger.
Mais les problèmes peuvent survenir lorsqu’on utilise excessivement du matériel tel que des parcs pour
enfants, des balançoires mécaniques, des poussettes, des trottes bébés car ces articles renseignent les
mouvements et empêchent les enfants d’explorer et d’acquérir des capacités globales et ils sont les
causes de nombre élevé des blessures chez les enfants.

c) Santé dentaire

Une bonne hygiène dentaire commence dès l’apparition des dents de lait. On nettoie habituellement les
dents et les gencives en les essuyant avec un linge humide car le brossage de dents est trop dur pour les
gencives tendues

Le soignant peut stabiliser l’enfant en le tenant dans le creux de son bras et en utilisant sa main libre
pour nettoyer les dents. On peut rendre l’hygiène orale plaisante en chantant ou en parlant à l’enfant. Il
n’existe pas des lignes directrices claires sur le moment de commencer à brosser les dents, le mieux est
de commencer après deux ans pour permettre la maturité des gencives. Les caries causées par le
biberon surviennent quand le nourrisson tète trop longtemps, surtout pendant son sommeil. Le lait, le
jus de fruit et tout autre liquide s’accumulent autour des dents antérieures du haut, et le flux salivaire
ainsi que le tamponnage acide diminue, ce qui provoque les caries.

L’infirmier expliquera aux parents qu’il faut éviter de coucher l’enfant avec un biberon de lait ou de
jus du fruit et leur recommandera plutôt de lui donner un biberon d’eau. Les mères qui nourrissent au
sein doivent également restreindre la tétée aux périodes prévues afin que le lait ne reste pas dans la
bouche de l’enfant quand il dort.

d) Immunisation

Le calendrier des principales vaccinations recommandées commence par l’enfance et à l’exception des
vaccins de rappel complétés au cours de la petite enfance.

Voir le calendrier vaccinal du pays

A la naissance : polio 0 et BCG

1 mois et demi : polio et PentavalentI + PCVXIII1+VOROTA I

2 mois et demi : polio II, PENTAVALENT II PCVXIII2 VOROTA II

3 mois et demi : polio 3 + Pentavalent III et PCVXIII 3 +VPI

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9 mois : VARR I+VIT A +Moustiquaire

1 an et demi : VAR II +DTC4

L’infirmière doit connaitre les précautions, les réactions et contre-indications de vaccins.

e) Prévention des blessures

Les blessures sont l’une des causes principales de décès au cours de la petite enfance, en particulier
chez les enfants de 6-12 mois. Une vigilance constante, une sensibilisation aux problèmes possibles et
une supervision sont essentielles. L’infirmière peut fournir des conseils qui aideront les parents à éviter
les blessures involontaires.

1. Aspiration de corps étrangers : l’asphyxie par logement d’un corps étranger dans les voies
respiratoires combinées à l’asphyxie mécanique, est la cause principale de blessures mortelles
chez les enfants de moins de 1 an.

Précautions : vérifier le genre de fermeture de vêtements,

Eviter de donner les noix, de bombons durs, d’arachides, ou des fruits contenant de
pépins ou noyau, les haricots secs, etc.

Eviter de laisser l’enfant jouer avec les flacons de poudre pour bébé car risque d’aspirer et
créer une pneumonie grave ou fatale

2. Asphyxie : est une asphyxie liée au blocage de voies respiratoires par la pression sur la gorge et la
poitrine et par l’exclusion de l’air.

Exemple : L’enfant est coincé à l’intérieur d’un réfrigérateur, les ballons de latex, le lit ou le berceau,
les sacs à plastiques, les condoms.

Précautions : L’infirmière doit informer les parents sur ces dangers et les mettre hors de la portée des
enfants.

-Eviter de donner à l’enfant des éléments ou aliments qui peuvent coincer dans la gorge et de le faire
suffoquer.

-Tenir les petits jouets hors de la portée de l’enfant.

-Coucher l’enfant sur le dos pour dormir surtout après le repas.

-Ne pas placer d’oreillers, des objets en peluche ni d’autres objets près de la tête de l’enfant.

-Tenir les ballons gonflables loin de l’enfant et ne pas mettre de plastiques dans son berceau.

-En cas de strangulation, vérifier que les barreaux ne sont pas espacés de plus de 6 cm, le matelas doit
s’insérer parfaitement entre les montants du lit.

3. Blessures causées par une automobile : ces causes sont les principales causes de décès accidentels
chez les enfants de plus de 1 an.

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L’infirmières doit informer les parents sur ces dangers et assurer la sécurité des enfants pendant le
déplacement.

4. Chute : ne jamais laisser l’enfant assis dans un siège sans fermer la ceinture de sécurité, ne jamais
déposer l’enfant sur des surfaces hautes telles qu’une table ou un lit.

Empêcher l’enfant d’avoir l’accès aux escaliers en fermant les portes.

5. Empoisonnement :

- Expliquer aux parents la posologie des médicaments


- Ranger les médicaments en lieu sûr
- Placer les produits dangereux dans les endroits inaccessibles à l’enfant.

6. Noyade : Ne jamais laisser l’enfant dans la baignoire, même à côté de l’eau.

7. Brulures :

- Vérifier systématiquement la température du bain et des aliments (solides et liquides)


- Couvrir les prises de courant, veiller a ce que l’enfant ne joue pas avec les fils électriques.
- Ecarter toutes les sources de chaleur.

8. Blessures corporelles

L’infirmière doit informer les parents sur ces dangers afin qu’ils assurent la sécurité des enfants à
domicile en écartant tous les objets tranchants, endroits dangereux.

Rôles de l’infirmière dans la prévention des blessures

L’infirmière doit connaitre les causes des blessures éventuelles de chaque groupe d’âge pour être à
mesure de fournir de l’information de nature préventive. La prévention des blessures exige la
protection de l’enfant et l’information de la personne qui en prend soin.

Lorsque l’enfant se blesse, l’infirmière ne doit pas s’empresser de réprimander les parents. Les
blessures ne sont pas toujours un signe de négligence. Le conseil important est de permettre à l’enfant
d’explorer tout en maintenant des limites cohérentes et adaptées à son âge. Il faut éduquer aux enfants
dès le bas âge aux dangers et encourager les parents à confier leur enfant aux soins d’une personne
compétente.

CHAPITRE III. LA PRISE EN CHARGE D’UN ENFANT NE D’UNE MERE


SEROPOSITIVE/ATTEINT DU SYNDROMME DU VIH/SIDA.

1. DIAGNOSTIC DE LA MALADIE

La plupart des enfants sont diagnostiqués sur la base de symptômes et d’un test positif de mère ou de
l’enfant.

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 Des anticorps anti-VIH, transférés de façon passive par la mère peuvent persister jusqu’ à
18mois.
 Pour établir un diagnostic sérologique définitif, répéter le test à 18mois.
 Vous pouvez utiliser des tests de diagnostic viral-PCR-afin de détecter le VIH chez les enfants
de moins de 18mois, mais du fait de leur complexité et de leur coût, ces tests ne sont pas
aisément disponibles partout.

2. Les caractéristiques de la maladie et la prise en charge

Ils varient selon l’âge :

 Certaines affections liées au VIH sont moins fréquentes chez les enfants, et c’est l’exemple de
la TBC, de la méningite à cryptocoque et du sarcome de Kaposi.
 D’autres affections, telles que la pneumonie interstitielle lymphoïde sont habituellement
présentes uniquement chez l’enfant ou bien se manifestent différemment, comme par exemple
l’encéphalopathie à VIH1.
 Vous devez adapter la dose des médicaments au poids de l’enfant.
 La prise en charge de certaines maladies, à manifestation orale ou cutanée, est similaire chez
l’enfant et l’adulte.

3. Le système de diagnostic et de classification de L’OMS.


 Système de classification de l’OMS par les stades concernant l’infection et la maladie
au VIH chez l’enfant

Stade clinique i

1. Asymptomatique

2. Lymphadénopathie généralisée

Stade clinique ii

3. diarrhée chronique non expliquée

4. lymphadénopathie grave et persistante ou bien récurrente

5. perte de poids ou arrêt de la croissance normale

6. fièvre persistante

7. infections bactériennes graves et récurrentes

Stade clinique iii

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8. infections opportunistes définissant le sida

9. arrêt très net de la croissance normale

10. encéphalopathie progressive

11. malignité

12. septicémie ou méningite récurrente.

 Vous devez soupçonner les enfants présentant trois signes ou affections suivants d’être
infectés par le VIH :
 Deux infections pulmonaires ou davantage, nécessitant des antibiotiques (pneumonie)
au cours des deux derniers mois
 Un ou plusieurs épisodes de diarrhée persistante ou deux ou plusieurs épisodes de
diarrhée aigüe durant les deux derniers mois
 Une mère ou un père atteint de TB
 Candidose buccale
 Problème de croissance

Définition par le CDC de l’infection au VIH chez l’enfant :

Tout enfant âgé de plus de 18mois qui nait de mère infectée au VIH ou bien qui a été
exposé au sang ou à des produits sanguins infectés ou à d’autres modes de transmission
connus, et qui est testé positif par ELISA et par un test de confirmation.

La prise en charge de l’infection au VIH doit poursuivre plusieurs objectifs :

-freiner la croissance du virus

-prévenir et traiter les infections opportunistes,

-fournir un soutien nutritionnel et traiter les symptômes.

La prévention de la transmission verticale de l’infection VIH doit commencer pendant les


séances de consultation prénatale, le travail et le post-partum (voir le cours de périnatalité).

Les ARV agissent à divers stades du cycle de vie du VIH pour prévenir la reproduction de
nouvelles particules virales fonctionnelles.

Ces médicaments ne guérissent pas la maladie mais peuvent néanmoins supprimer la


réplication virale, prévenir la détérioration progressive du système immunitaire et par
conséquent, retarder la progression de la maladie.

Le traitement prophylactique est souvent employé pour d’autres infections opportunistes.


L’OMS et ONUSIDA recommandent le cotrimoxazole en prophylaxie primaire des
infections opportunistes.

Le nourrisson : 20mg /kg par jour de cotrimoxazole sirop

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Le grand enfant, la prescription est comme chez l’adulte 1ces de cotrimoxazole fort (800mg
de sulfamethoxazole/160mg de triméthoprime) par jour.

L’immunisation contre les maladies courantes de l’enfance est recommandée pour tous les
enfants exposés au VIH ou infectés par celui-ci.

L’infection au VIH freine souvent le développement de l’enfant et entraine de multiples


carences alimentaires. des interventions nutritionnelles intensives doivent être instituées
dès que la croissance de l’enfant ralentit ou dès qu’il commence à perdre le poids.

Le conseiller doit aborder les sujets suivants lors de l’éducation nutritionnelle :

 Le maintien du poids corporel,


 L’hygiène nutritionnelle (aliments propres et bien cuits),
 Les apports en suppléments et leur prise en charge

Une éducation sur les précautions élémentaires doit être expliquée en des termes clairs mais simples.
Limiter l’enfant aux sources d’infections, la prise en charge psychologique et sociale des parents et
enfants sont des éléments très importants de la gestion globale de l’infection à VIH.

Conseiller la mère sur le mode :

 D’alimentation, et si possible l’aide à faire le choix de ce dernier(les carences en


micronutriments les plus souvent signalées tant chez les adultes que chez les enfants sont celles
en fer, en vitamineA, en iode)
 De contamination ou surinfection de la maladie (hygiènne,contact avec les objets contaminés
,prévention des infections opportunistes)
-infirmier est appelé à surveiller le poids et la croissance de l’enfant.
-encourager les visites durant l’hospitalisation pour éviter l’isolement, et la participation de
l’enfant à des activités avec d’autres enfants et avec sa famille.

L’un des plus grands défis de l’infection par le VIH chez les enfants consiste à détecter
l’infection des le début, à prodiguer aux enfants les soins appropriés et à leur apporter, ainsi
qu’à leur famille, le soutien nécessaire.

 75%des enfants vivant avec le VIH/SIDA présentent des symptômes dans la première
ou deuxième année de leur vie (le plus souvent au premier stade clinique)
 40-80 des enfants infectés par le VIH meurent avant l’âge de deux ans
 La plupart des enfants vivant avec le VIH/SIDA meurent d’une maladie infantile
ordinaire plutôt que du SIDA
 80%des enfants meurent à la maison

HAPIV : SOULAGEMENT DE LA DOULEUR EN PEDIATRIE

La douleur est un phénomène subjectif qui demeure difficile à communiquer à une infirmière.

SI EN PEDIATRIE Page 23
En pratique clinique, la douleur est définie par celui qui la ressent et elle existe tant que cette personne
l’affirme.

Principes d’évaluation de la douleur chez l’enfant

La douleur étant un phénomène complexe, à la fois sensoriel et affectif, on utilise plusieurs stratégies
pour évaluer son intensité.

1. La méthode d’Echelle visuelle analogue (EVA) représente l’une des


Approches les mieux connues d’évaluation de la douleur.
Elle est simple pour laquelle le chiffre donne par le patient est note. Cette réglette de dix centimètres,
non graduée d’un cote. Elle est utilisée par le patient qui déplace le curseur au niveau correspondant à
l’intensité de sa douleur. L’extrémité gauche correspond a « pas de douleur » et extrémité droite
correspond « la douleur maximale imaginale » l’infirmier quantifie ensuite la distance entre le trait et
l’extrémité « pas de douleur »

2.) Echelle numérique (EN)


Le patient donne une « note » entre 0 et 10, qui décrit l’importance de la douleur ressentie. La note 0
correspond à « pas de douleur. La note 10 correspond a « douleur maximale imaginable »
3. Echelle verbale simple(EVS)

Le patient qualifie la douleur à partir de plusieurs niveaux : absente, faible, modérée, intense,
extrement intense. A chaque niveau correspond un score. L’intensité de douleur correspond au score
indique sur l’instrument pour chaque niveau :

Niveau de la Absente Faible Modérée Intense Extrement


douleur intense

Score 0 1 2 3 4

Il convient d’utiliser toujours la même échelle pour le même patient. Il est donc indispensable à
recourir également à des échelles plus complexes permettant d’intégrer les autres, ce qui leur confèrent
un caractère plus précis.

SI EN PEDIATRIE Page 24
 Echelle d’hétéro évaluation : les échelles d’hétéroévaluation sont utilisées essentiellement chez
le patient non communicant. On utilisera des éléments d’appréciation de la douleur fondés sur
l’observation du comportement.
L’évaluation de résultats est très importante pour vérifier les effets secondaires des médicaments.

Indicateurs de la douleur:

- Indicateurs physiologiques : tachycardie, tachypnée, HTA, dilatation des pupilles, pâleur et


transpirations excessives ;
- Indicateurs comportementaux : douleur aigue peut être à la base de la peur ou l’angoisse. Et
cette dernière pourra occasionner :

-Nervosité, agitation ou vigilance extrême

-Irritabilité, pleurs, gémissements

-Grimaces, anorexie, apathie et perturbation du sommeil.

L’infirmier a l’obligation de soulager les douleurs de ses patients pour plusieurs raisons :

-Toute douleur non soulagée peut avoir des conséquences néfastes ;

-Un soulagement efficace se traduit souvent par un retour plus rapide à la mobilité, une durée
d’hospitalisation plus courte et une réduction du cout des soins. Les mesures envisagées sur le plan
des soins infirmiers sont :

- Reconnaissance de la douleur et l’élaboration d’un diagnostic infirmier


- Méthodes pharmacologiques
- Méthodes non pharmacologiques
- Evaluation de l’efficacité du traitement
- Eduquer le patient et la famille

Consequences de la douleur:

- Tension nerveuse
- Nombreux effets physiologiques indésirables
- Anorexie qui peut prolonger le rétablissement à la santé
- Retard du retour à la normale des fonctions gastriques et intestinales en cas d’une douleur non
soulagée.

Soulagement de la douleur :

Le traitement de la douleur est à la fois un besoin et un droit fondamental de tout enfant. Pour traiter
efficacement la douleur, il faut que les professionnels de la sante soient disposes à essayer plusieurs
méthodes pour obtenir un résultat optimal. Deux façons de traiter la douleur: naturelle et
pharmacologique.

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Modes Description/techniques
Naturelles (douleurs souvent liées au stress, Distraction, relaxation, imagerie et. Ces
peur, anxiété et d’une intensité moyenne) méthodes font appel à la collaboration et
compréhension. L’enfant choisit la méthode
de jeu connu et préféré et il faut la
participation des parents.
Pharmaceutique (bon médicament, bon sujet, Analgésique, placebo, dépend traitement du
bonne posologie, bonne voie, bon moment). type de douleur.

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