Vous êtes sur la page 1sur 9

ACF

MM:MMW ·M:W·WMM•M:W ·WM

PCIME
Pris e e n c ha rg e inté g ré e d e s ma la d ie s d e l'e nf a nt

1 . DEFI NITION ET CONTEXTE :


On estime que depuis les années 1970, le nombre annuel de décès d'enfants de moins de 5 ans
a diminué de près d'un tiers. Mais cette réduction n'est pas du tout uniforme et, dans certains
pays, le taux de mortalité infantile augmente actuellement. En 1998, le taux de mortalité
infantile dépassait encore 100 par 1000 naissances d'enfants vivants dans plus de 50 pays.1
Au total, plus de 10 millions d'enfants meurent chaque année dans les pays en développement
avant leur cinquième anniversaire. Sept sur dix de ces décès sont provoqués par des infections
respiratoires aiguës (surtout la pneumonie) , la diarrhée, la rougeole, le paludisme ou la
malnutrition ou souvent, par une combinaison de ces affections. En 2013, 6,3 millions
d'enfants de moins de cinq ans sont décédés, soit environ 200 000 de moins qu'en 2012 ;
néanmoins, ce chiffre représente toujours près de 17 000 décès d'enfants par jour.

Dans la plupart des pays en développement , les établissements de santé de premier niveau
possèdent peu de moyens de poser des diagnostics-tels que des appareils de radiologie et des
laboratoires-ou n'en ont pas du tout; en outre, ils manquent aussi souvent de médicaments et
d'équipement. Ce fait, ainsi que l'afflux irrégulier de patients ne permettent guère au
personnel de santé qui travaille à ce niveau de pratiquer des actes cliniques compliqués. En
général, il doit s'en remettre aux antécédents, aux signes et aux symptômes pour déterminer la
prise en charge qui convient le mieux selon les ressources disponibles.

Dans ces conditions, il est très difficile de bien soigner un enfant malade. Pour surmonter ces
obstacles, l'OMS et l'UNICEF ont mis au point une stratégie connue sous le nom de "prise en
charge intégrée des maladies de l'enfant" (PCIME). Même si cette stratégie a pour but
principal d'aider à fournir les soins curatifs nécessaires , elle porte aussi sur la nutrition, la
vaccination et d'autres activités importantes destinées à prévenir les maladies et promouvoir
la santé. Elle vise à réduire la mortalité, ainsi que la fréquence et la gravité des maladies et des
invalidités et à contribuer à améliorer la croissance et le développement.

La PCIME a trois objectifs :

• L'amélioration des compétences du personnel de santé grâce à des directives de prise


en charge intégrée des maladies de l'enfant adaptées aux circonstances locales et grâce
à des activités qui en encouragent l'application
• L'amélioration du système de santé pour assurer la prise en charge efficace des
maladies de l'enfant
• L'amélioration des pratiques familiales et communautaires.

La PCIME cherche essentiellement à assurer la prise en charge globale des maladies les plus
fréquentes de l'enfant et se concentre sur les principales causes de décès. Cependant , les
directives génériques ne sont pas destinées à s'appliquer telles quelles. Chaque pays doit
adapter les directives en s'inspirant des recommandations de l'OMS et en fonction de sa
situation épidémiologique, de ses besoins, de ses ressources et de la capacité de ses services
de santé.
Les directives cliniques, qui se fondent sur les avis d’experts et les résultats de recherches,
sont conçues pour la prise en charge d’enfants malades âgés de 1 semaine à 5 ans. Elles
encouragent les agents de santé à examiner les syndromes et choisir un traitement qui com-
porte le recours rationnel à des médicaments efficaces et de prix modique. Les directives
comprennent des méthodes servant à évaluer les signes qui révèlent une maladie grave, à
contrôler l’état nutritionnel, l’alimentation et l’état vaccinal de l’enfant, et à expliquer aux
parents quand il faut revenir au centre de santé. Les directives contiennent aussi des indica-
tions sur la manière de vérifier si les parents ont compris des conseils donnés et sur la façon
de leur montrer comment administrer la première dose de médicament.

La combinaison des différents signes constatés lors de l’examen de l’enfant malade conduit à
une classification dans une ou plusieurs catégories, plutôt qu’à un diagnostic. La classifica-
tion de la PCIME permet à l’agent de santé de déterminer s’il faut transférer l’enfant d’ur-
gence dans un autre établissement de santé, s’il peut être traité au centre de premier niveau
(par exemple, avec un antibiotique par voie orale, un antipaludéen, des sels de réhydratation
orale, etc.) ou si l’enfant peut être soigné sans danger à domicile.

Mise en œuvre correctement, la stratégie décrite dans le présent manuel garantit l’évaluation
complète des affections graves courantes, de l’état nutritionnel et de l’état vaccinal, facilite
des interventions rapides et peu coûteuses, améliore la façon de conseiller la per- sonne qui
s’occupe de l’enfant, renforce les services de prévention et aide les agents de la santé à
appliquer les directives nationales.

Le protocole nationale est mis à jour par le ministère de la santé qui se doit également de la
diffuser. Certains pays limitent la diffusion du protocole de la PCIME dans le cadre d’une
formation payante, ce qui complique la diffusion de la PCIME.

Manuel sur la PCIME. La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant :

http://whqlibdoc.who.int/hq/2000/WHO_FCH_CAH_00.12_fre.pdf

Mise à jour technique des directives de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant
(PCIME) 2007 :

http://whqlibdoc.who.int/publications/2007/9789242593488_fre.pdf?ua=1
2. MODALITES DE PRISE EN CHARGE :
Curatif :

Quelles sont les pathologies/symptomatologies qui rentrent dans le cadre de la PCIME :

- Prise en charge des Infections respiratoires aiguë


- Traitement de réhydratation orale pour la diarrhée
- Traitement et prévention du paludisme
- Vaccination
- Evaluation et prise en charge de l’état nutritionnel
- Anémie
- Affection de l’oreille

La prise en charge intégrée s’effectue par la détection des affections fondée sur l’observation
de signes cliniques simples et par un traitement empirique. Elle comporte l’utilisation d’un
nombre de signes cliniques aussi limité que possible. Définis sur la base des avis d’experts et
des résultats de recherches, les signes correspondent à un équilibre attentif entre sensibilité et
spécificité. Les traitements sont déterminés selon une classification des cas plutôt que selon
un diagnostic précis. Ils sont prévus pour les maladies les plus probables inclues dans chaque
catégorie.

La PCIME peut être réalisée par des médecins, des infirmiers et d’autres agents de santé qui
soignent des nourrissons et des enfants malades âgés de 1 semaine à 5 ans. Elle est conçue
pour les établissements de premier niveau, tels que les dispensaires, les centres de soins et les
divisions ambulatoires des hôpitaux.

Les directives pour la PCIME décrivent la manière d’examiner et de soigner un enfant amené
à une consultation parce qu’il est malade ou pour une consultation de suivi destinée à vérifier
l’évolution de son état. Elles indiquent comment rechercher systématiquement chez l’enfant
les signes généraux de danger (ou la possibilité d’infection bactérienne chez le nourrisson),
les maladies courantes, la malnutrition et l’anémie, et d’autres problèmes. L’identification
plus précise des maladies chez les enfants en consultation externe permet un traitement plus
approprié et une accélération de la référence.
Les directives portent sur la plupart des principales raisons pour lesquelles un enfant malade
est amené au dispensaire, mais non pas sur toutes les raisons. Un enfant revenant pour des
problèmes chroniques ou une maladie peu fréquente peut nécessiter des soins spéciaux que le
présent manuel n’énumère pas. Les directives ne décrivent pas la prise en charge des traumas,
ni des urgences aiguës dues à un accident ou des blessures.

D’autre part et considérant que la prise en charge d’un enfant malade ne peut être efficace que
si sa famille l’amène à un agent de santé qualifié en temps opportun. Si elle attend qu’il soit
extrêmement malade pour l’amener au dispensaire ou si elle recourt à une personne non
qualifiée, l’enfant risque de mourir de sa maladie. Par conséquent, apprendre aux familles
quand il faut se rendre dans un centre de santé pour y faire soigner un enfant malade constitue
un élément important de la PCIME.
Preventif :

En plus du traitement, les directives énumèrent les mesures cruciales à prendre pour prévenir
les affections.

3. SUIVI ET EPIDEMIOLOGIE :
Indicateur de suivi de l’implémentation de la PCIME au niveau du district :
Compétences de l’agent de santé :

• Proportion d’agents qui évaluent l’enfant malade selon les directives PCIME
• Proportion des prescriptions en ligne avec la PCIME (échantillon de cas)
• Proportion d’enfants qui ont été observés comme cas de maladie grave
• Proportion d’enfants malades dont l’état nutritionnel a été évalué
• Proportion de personnes en charge d’enfants malades qui connaissent au moins deux
signes indiquant un besoin de soins immédiats.

Renforcement du système de santé pour la PCIME :

• % de prestataires formés à la PCIME durant ces trois dernières années


• proportion d’agents, visités par des enfants malades, qui ont été supervisés au moins
une fois pendant les derniers six mois.
• Proportion d’établissement n’ayant pas subi de rupture de stock de médicaments
essentiels durant le mois précédent.
• Proportion d’établissements dotés de tout l’équipement nécessaire
• Proportion d’établissements en mesure de dispenser des services de vaccination

Indicateur PCIME au niveau du ménage :


Nutrition :

• Proportion de nourrissons de moins de 4 mois nourris exclusivement au lait maternel;


• Proportion de nourrissons entre 6 et 9 mois nourris au lait maternel et qui reçoivent
aussi une alimentation complémentaire;

Prévention :

• Proportion de nourrissons entre 12-23 mois ayant été vaccinés contre la rougeole
avant 12 mois;
• Proportion d’enfants de moins de 5 ans dormant sous moustiquaire traitée aux
insecticides (dans les zones où existe un risque de paludisme);
Prise en charge à domicile :
• Proportion de nourrissons malades ayant bénéficié d’un apport liquidien plus
important sans que l’alimentation soit interrompue;

• Proportion de nourrissons malades ayant de la fièvre et qui reçoivent le traitement anti


paludéen approprié

Recherche de soins :

• Proportion de personnes ayant en charge un nourrisson, qui reconnaît au moins 2


signes nécessitant un recours immédiat à un prestataire qualifié.

Le suivi de la PCIME :
Le suivi porte sur :

• Les intrants (équipements, infrastructures, approvisionnements, ressources… )


• Le processus (amélioration des compétences des agents, renforcement du système de
santé, connaissances et pratiques des communautés)
• Les extrants
• Les résultats

Le suivi se fait grâce au tableau de bord du suivi.

L’évaluation intégrée des établissements de santé permet de :

• Recueillir des informations sur les connaissances et pratiques des agents de santé en
matière d’évaluation et de prise en charge des enfants malades

Méthodes :

• Chaque équipe d’enquête se rend chaque jour dans un établissement de santé pendant
5 ou 6 jours
• Tous les enfants de moins de 5 ans sont concernés, ayant les signes suivants : fièvre,
tous, difficulté respiratoire, diarrhée, vomissements.

Outils utilisés :

• Observation de la pratique des agents


• Entretien avec les agents de santé après la consultation
• Entretien avec la personne en charge de l’enfant malade à la sortie de la consultation
• Liste de contrôle de l’équipement et des approvisionnements.

Exemples de questions posées pour évaluer les pratiques à domicile :

• Comment les personnes en charges d’enfants évitent et reconnaissent-elle une


maladie ?
• Comment prennent-elles soin des malades ?
Sources de données :

Au niveau du ménage et de la communauté :


EDS (Enquête démographique et de santé) de USAID
Enquêtes à indicateurs multiples (MICS /UNICEF )
Systèmes d’information basés sur le recensement des ménages.

Pour les statistiques et responsabilité de chaque maladie dans le décès des enfants de moins de
5 ans et les décès maternels :

http://www.countdown2015mnch.org/country-profiles

4. ELEMENTS TECHNIQUES :
La prise en charge est présentée dans deux séries différentes de tableaux, l’une pour l’enfant
âgé́ de 2 mois à 5 ans, l’autre pour le nourrisson âgé́ de 1 semaine à 2 mois.

PROTOCOLES adaptée dans chaque pays.

5. RESSOURCES MATERIELLES : EQUIPEMENTS MEDICAMENTS ET


CONSOMMABLES :

Médicaments clefs :

Nom indication Voie Présentation


d’adminis
tration
Acide folique Prévention anémie PO 5mg, cp, boîte de 1000
Albendazole Antihelminthiase PO 200 mg ; 400 mg
Amoxicilline Antibiotique otite/ATB PO 250 mg cp, boîte de 1000
systématique pour
traitement de la SAM
Artemether 20mg + Traitement PO 120mg dispersible 6*1
lumefantrine systématique (20 mg/120 mg) > 5 kg
Paludisme
Artemether/lumefantrine Curatif. P.Falciparum PO 20mg + 120mg, infants
6*2 (20 mg/120 mg) >15
kg
Artesunate + Traitement PO (50mg+153mg) cpK
Amodiaquine systématique Pediatrie boite de 6
Paludisme
Quinine Traitement Curatif PO 300mg Cp
Paludisme P.Falciparum
Femme enceinte 1er
trimestre
F100 Lait thérapeutique PO sachet

F75 Lait thérapeutique PO Sachet


Mebendazole Antihelminthiase PO 500mg, cp
Nystatine PO 500000 UI cp, boite de
Paracétamol* Fièvre PO 100 ou 500 mg cp, boite
de 1000
RUTF PO

Sels de réhydratation Diarrhée PO sachets


Sérum physiologique Lavement Usage monodose
ophtalmique externe
Sulfate de fer * Prévention et PO 200 mg
traitement
Vaccin Antirougeoleux Vaccination Injectable
systématique IM
Vaccin BCG Vaccination Injectable
systématique
recommandé
Vaccin DTC Vaccination
systématique
recommandé
Vaccin Haemophilus Vaccination
systématique
recommandé

Vaccin Hepatite B Vaccination


systématique
recommandé
Vaccin Pneumocoque Vaccination
systématique
recommandé
Vaccin Polio PO/Inject
able

Vaccin Rotavirus Vaccination


systématique
recommandé
Vaccin Rubéole Vaccination
systématique
recommandé
Vitamine A Prévention/traitemen PO Caps 200 000 UI, boite de
t affection 1000
occulaire/avitaminose
(de 12 à 59 mois)
Vitamine A Prévention/traitemen PO Caps 50 000 UI
t affection
occulaire/avitaminose
(de 6 mois à 11 mois)
/Diarrhée
Zinc dispersible Diarrhée PO 20 mg

* Ne pas utiliser chez l’enfant malnutri

Chez l’enfant infecté par le VIH, on administre quotidiennement le Cotrimoxazole pour


réduire le risque de contracter une pneumonie.

Matériels essentiels :

Nom spécificité
Abaisse langue
Analyseur d’hémoglobine Digital Haemoglobinometer /Hemocue
portable
Bain de bouche Eau potable + Sel
Balance Sur potence et un kit de 2 bassines pour la pesée
quotidienne des enfants
Balance electronique pour Précise à 5g près
nourrisson
Balance pédiatrique Précision à 5g
Canule de Guedel
Compresses non stériles 5x5cm, boite de 100 pieces
Conteneur dechet médicaux
Couverture
couverture
Enveloppement humide Propre et en coton
Fiche de surveillance horaire
Gants Usage unique
Gants à usage unique
Glucomètre
Hemocue Microcuvettes Digital Haemoglobinometer test strips /
Horloge / chronomètre Avec trotteuse
Horloge/chronomètre avec
piles
trotteuse
Jeux Pour developer la psychomotricité des enfants. Cubes,
poupées, rubans…
Kit de ressucitaion ventilateur manuel pour enfant.
Kit sanitaire Savon…
Lancettes stérile (200 pcs)
Marqueur indélébile
Matériel conseil, éducation et A la promotion de la santé, hygiène. Poster et flyer avec
sensibilisation pictogramme, infographie adaptée à la culture et à la
langue locale.
Matériel Goutte Epaisse Microscope
Matériel pour le repas. Tasse avec anse et couvercle mais sans bec (hygiène)
Mèche auriculaire
Moustiquaire Imprégné insecticide
Otoscope piles
Oxygène (masque et lunette)
Oxymètre de pouls Sonde enfant.
Périmètre brachial Adulte et enfants
Piles Pour la balance
Saturomètre 02
Sonde nasoKgastrique Ch6/40cmK Ch10/40cm
Sparadrap
Stéthoscope Double pavillon, format pédiatrique.
Tensiomètre Brassard enfants et adultes
Test Diagnostic Rapide Palu SD Bioline
Thermomètre médical Oral C/F
Thermomètre mural Pour connaitre la température de la pièce.
Toise
ventilateur

Vous aimerez peut-être aussi