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Groupe 18

Thème: PROGRAMME NATIONAL ACCES SUR LA


PCIME
MEMBRES DU GROUPE
1) LOUARI Rose Anais Gminoaba
2) MAHAMAN BAZANFARI Samira
3) MAHAMAT SALEH Brahim Djamous
4) MAIGA Abdoullaye
5) MAIGA Idrissa
6) MAIGA Mahamad Nourou
7) MAIGA Saydou Baba
8) MAIGA Soumana
9) MANO D. Léticia Carine
10) MASSOU Juda MAYONA
11) MBOUNGOU-MBOUMBA Lonelle Mercia
12) MEDA Tiergné Lucienne
13) METUOR DABIRE Naamwin-Maalmè
14) MILLOGO Nadine pélagie
15) MINOUNGOU Ben Dora
16) MINOUNGOU Kissibsida Simone
Prérequis:
1) Sémiologie de la malnutrition
2) Sémiologie du paludisme
3) Sémiologie de la rougeole
4) Sémiologie des maladies diarrhéiques
5) Sémiologie des infections respiratoires
OBJECTIFS:
1) Savoir définir la PCIME
2) Décrire les objectifs de la PCIME
3) Connaitre les composantes de la PCIME
4) Pouvoir prendre en charge les pathologies fréquentes de
la PCIME
PLAN DE L’EXPOSE
INTRODUCTION
I. GENERALITES
1) Définition
2) Epidémiologie
3) Pathologies les plus fréquemment prises en charge
4) Composantes de la PCIME
5) Avantages de la PCIME
II. MODALITES DE LA PCIME
1) Processus intégré de prise en charge des cas
2) Prise en charge des pathologies les plus fréquentes
CONCLUSION
INTRODUCTION
Chaque année dans les pays en développement, près de douze millions
d’enfants meurent avant d’avoir atteint leur cinquième anniversaire, dont
beaucoup avant l’âge d’un an. Sept décès sur dix sont dues aux infections
respiratoires aigues ( principalement la pneumonie), à la diarrhée, à la
rougeole, au paludisme, ou à la malnutrition et souvent à une association
de plusieurs de ces facteurs.
Les programmes de lutte pour une prise en charge intégrée de ces
maladies ont été mis au point par une collaboration entre l’OMS et
l’UNICEF.
En 2011, le Burkina Faso a adopté cette stratégie pour réduire le taux de
mortalité infanto-juvénile.
I. GENERALITES
1. DEFINITION

La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME ) est un


processus englobant des connaissances théoriques et cliniques bien
définies nécessaires pour évaluer, classer et traiter correctement
l’enfant de moins de cinq ans.
I. GENERALITES
2. EPIDEMIOLOGIE

L’Afrique constitue la région du monde où la mortalité infantile est la plus


élevée avec des disparités entre les différentes sous régions.
• L’Afrique occidentale 89% (Sénégal 68‰, Guinée 98‰, Burkina Faso
105‰, Côte d’ivoire 112‰, Mali 123‰, Niger 123 ‰)
• L’Afrique orientale 102‰
• L’Afrique centrale 106‰
• Tandis que ce taux est plus bas dans les pays développés
• Le Burkina Faso fait parti des 21 pays avec les taux les plus élevés de
mortalité des enfants au monde selon le rapport de l’UNICEF 2021 avec
88 décès sur 1000 enfants nés vivants avant l’âge de 5 ans.
3. LES PATHOLOGIES LES PLUS FREQUEMMENTS PRISES EN CHARGE

Malgré les efforts fournis par l’OMS et l’UNICEF des millions d’enfants
de moins de 5 ans meurent toujours a cause de certaines maladies :
a) LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES
Principale cause de mortalité chez les enfants de moins de 5ans, elles
tuent plus de 2 millions d’enfants chaque année. Selon l’OMS 30-60%
des consultations pédiatriques dans les services de santé et 30-40 %
des hospitalisations peuvent être imputées aux seules IRA
b. LA DIARRHEE

Plusieurs millions d’enfants meurent chaque année de maladies


diarrhéiques et plus précisément la déshydratation qui peut s’en suivre
dans les pays en développement. Sa prévalence élevée est due
principalement aux conditions d’hygiène, aux pratiques alimentaires et
à la méconnaissances des traitements adéquats.
c. LE PALUDISME
Près de six cent mille enfants meurent chaque année du paludisme, dont
90% des cas en Afrique subsaharienne. C’est la première cause
d’hospitalisation et de décès d’enfants de moins de 5 ans en Afrique avec
un taux de 30,54% d’hospitalisations pour le CHUP CDG en 2005-2015.

d. LA ROUGEOLE
Continue de toucher plus de 40 millions d’enfants et de tuer plus de huit
cent mille enfants de moins de 5 ans chaque année. Cela revient à dire
que deux mille jeunes enfants meurent chaque jour de la rougeole
souvent associée avec une diarrhée ou à une pneumonie. Elle revêt
toujours un caractère endémo-épidermique dans nos sous régions parce
que notre couverture vaccinale parmi les enfants de 12-23 mois contre la
rougeole est souvent faible ( Niger 24%, Guinée 39%, Mali 40%, Burkina
Faso et Côte d’ivoire 42%).
e. LA MALNUTRITION

Si la malnutrition est rarement mentionnée comme cause directe, elle


n’en contribue pas moins à la plus de la moitié des décès des enfants.
Des pratiques alimentaires médiocres ou une infections, et parfois les
deux à la fois, constituent des facteurs majeurs.
4) Les composantes de la PCIME
La mise en œuvre de la stratégie de la prise en charge intégrée des
maladies de l’enfant repose sur les trois composantes suivantes:
- l’amélioration des compétences du personnel de santé par la diffusion
des directives pour la prise en charge intégrée des cas, adaptés à la
situation locale et la mise en œuvre d’activités visant à en promouvoir
l’application;
- L’amélioration du système de santé nécessaire à la prise en charge
efficace des maladies de l’enfant,
- L’amélioration des pratiques familiales et communautaires
5) LES AVANTAGES DE LA PCIME

DANS LES ETABLISSEMENTS DE SANTE


- favorise un diagnostic précis des maladies de l’enfant en ambulatoire
- Garantit un traitement combiné des principales maladies
- Renforce le rôle du conseil du personnel soignant et la prestation des
services préventifs
- Accélère la référence et le transfert à l’hôpital des enfants gravement
malades
- Améliore le qualité des soins prodigués aux enfants gravement
malades avant leur transfert
A domicile
Elle favorise un comportement plus vigilant des parents, une meilleure
nutrition dont l’allaitement et meilleure prévention du paludisme ainsi
que le respect des soins prescrits. Elle améliore également les pratiques
familiales et communautaires en encourageant les parents à rechercher
rapidement les soins.
En Bolivie, le nombre des mères s’occupant des enfants qui
connaissaient au moins deux signes d’alarmes demandant que l’enfant
soit amené immédiatement au centre de santé est passé de 7% à 70%
après la formation en matière de PCIME.
II. MODALITES DE LA PCIME
1. PROCESSUS INTEGRE DE PRISE EN CHARGE DES CAS
• La stratégie PCIME repose sur la prise en charge intégrée des
problèmes de santé infantiles les plus courants.
• La prise en charge intégrée des cas dépend de la détection des cas par
la reconnaissance de signes cliniques simples et d'un traitement
empirique.
• Un nombre aussi limité que possible de signes cliniques et d'épreuves
de laboratoires sont utilisés.
POUR TOUS LES ENFANTS MALADES AMENÉS AU CENTRE DE SANTÉ

• ÉVALUER l'enfant : Quel âge a-t-il? Chercher des signes généraux de


danger
1. Poser des questions sur les principaux symptômes
2. Vérifier chez chaque enfant la présence de malnutrition et d'anémie,
la vaccination ainsi que la présence d'une infection à VIH dans les zones
où le VIH est endémique.
• CLASSER les maladies de l'enfant : Utiliser un système de triage pour
classer les principaux symptômes de l'enfant et son statut
nutritionnel, anémique ou alimentaire.

• Les signes généraux de danger comprennent :


les convulsions,
l'incapacité à boire ou à téter,
les vomissements de tout ce qui a été absorbé
ou la léthargie ou l'inconscience.
EN CAS DE TRANSFERT URGENT
• IDENTIFIER LE OU LES TRAITEMENTS PRÉ-TRANSFERT URGENTS;
• TRAITER L'ENFANT : Administrer le ou les traitements pré-transfert
urgents;
• TRANSFÉRER L'ENFANT : En situation d'urgence, il pourrait ne pas être
possible de transférer l'enfant; les cas doivent être traités sur place.
• Soins de SUIVI : Administrer des soins de suivi lorsque l'enfant revient
à la clinique et, au besoin, évaluer tout nouveau problème chez
l'enfant.
EN CAS DE TRANSFERT NON URGENT

• IDENTIFIER LE TRAITEMENT
• TRAITER L'ENFANT : Administrer les médicaments oraux au centre de
santé ou conseiller le soignant de l'enfant. Vacciner l’enfant.
• CONSEILLER LA MÈRE : Évaluer l'alimentation de l'enfant,
notamment les pratiques d'allaitement, et résoudre les problèmes
d'alimentation.
2. PRISE EN CHARGE DES PATHOLOGIES LES PLUS FREQUENTES

a. LES INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES : La pneumonie


L'enfant atteint de PNEUMONIE SÉVÈRE a besoin de soins d'urgence:
• Si possible, transférer l'enfant atteint à l'hôpital.
• Administrer des antibiotiques pendant un total de 10 jours :
Gentamicine et ampicilline IM ou Chloramphénicol IM ou
Benzylpénicilline ou ampicilline IM ou
• Passer au chloramphénicol oral lorsque l'état de l'enfant s'améliore.
• Administrer de l'oxygène si possible.
• Donner un bronchodilatateur (salbutamol) si l'enfant a une respiration
sifflante.
• Donner du paracétamol toutes les 6 heures si l'enfant a de la fièvre
(température axillaire de 38,5°C ou plus).
• Débloquer les voies aériennes en dégageant un nez bouché avec une
seringue de plastique (sans aiguille)pour aspirer doucement les
sécrétions du nez.
• Si l'enfant peut boire, lui donner des liquides par la bouche, mais avec
précaution pour éviter un débordement de liquide.
• Encourager la mère à continuer l'allaitement au sein si l'enfant n'a pas
de détresse respiratoire.
• Si l'enfant est trop malade pour être allaité, mais qu'il peut avaler,
demander à la mère d'exprimer son lait dans une tasse et donner
lentement à l'enfant le lait maternel exprimé avec une cuillère.
• Si l'enfant n'est pas capable de boire, donner le liquide très lentement à
l'enfant avec un compte-gouttes ou encore une tasse ou une seringue
sans aiguille.
• Éviter d'utiliser une sonde nasogastrique si l'enfant est en détresse
respiratoire.
• Garder le nourrisson au chaud, au sec et bien couvert. Si possible,
indiquer à la mère de garder le nourrisson en contact avec sa peau,
idéalement sur sa poitrine. Un chapeau ou un bonnet évitera toute
perte de chaleur.
L'enfant atteint de PNEUMONIE non sévère a besoin d'antibiotiques,
mais peut être soigné chez lui:
• Administrer un antibiotique oral: L'amoxicilline orale (25 mg/kg/dose)
2 fois par jour pendant 3 jours, Le chloramphénicol oral (50 mg/kg) en
trois 3 doses fractionnées par jour est une autre possibilité.
• La durée du traitement doit être prolongée de 5 jours dans les zones
où la prévalence de VIH est élevée.
• Montrer à la mère comment donner l'antibiotique.
• Encourager l'enfant à manger et à boire.
• Encourager la mère à continuer d'allaiter l'enfant.
• Aviser la mère de ramener l'enfant immédiatement si sa respiration
s'aggrave ou que l'enfant présente tout signe de danger.
• Revoir dans 2 jours.
L'enfant présentant une TOUX ou un RHUME (pas de pneumonie) n'a
pas besoin d'antibiotiques.
• Montrer à la mère comment soulager la gorge et la toux avec un
remède sans danger comme un thé chaud avec du sucre.
• Indiquer à la mère de surveiller si la respiration devient difficile ou
rapide et de revenir si c'est le cas.
• Revoir dans 5 jours en l'absence d'amélioration
b. LA DIARRHEE

Un enfant atteint de DIARRHÉE PERSISTANTE ou SÉVÈRE requiert des


liquides et une nutrition:
• Traiter la déshydratation selon le plan A, B ou C en fonction du niveau
de déshydratation.
• Montrer à la mère comment nourrir son enfant.
• Donner des suppléments de multivitamines tous les jours pendant 2
semaines si possible.
• Identifier et traiter les infections.
• Ne pas donner d'antibiotiques aux enfants atteints de diarrhée, sauf
s'ils présentent une dysenterie ou un choléra sévère.
• Surveiller l'alimentation ainsi que les traitements et la réponse de
l'enfant à ceux-ci (p. ex., gain de poids).

Un enfant atteint de DYSENTERIE requiert des antibiotiques et une


réhydratation:
• Administrer des antibiotiques pour une infection à Shigella possible:
Ciprofloxacine per os (15 mg/kg) deux fois par jour pendant 3 jours
• Traiter la déshydratation tel que décrit plus bas.
• Administrer du zinc : enfants de moins de 6 mois : 10 mg/jour
pendant 14 jours et enfants de 6 mois ou plus : 20 mg/jour pendant
14 jours
Un enfant atteint de CHOLÉRA a besoin de liquides. La réhydratation
est à la base de la prise en charge du choléra:
• Des antibiotiques peuvent être administrés en plus des liquides en
cas de choléra sévère.
• Traiter la déshydratation tel que décrit plus bas.
• Un enfant atteint de choléra peut se déshydrater très rapidement et
pourrait avoir besoin d'une perfusion intraveineuse pour la
réhydratation.
• Administrer des antibiotiques aux enfants atteints de choléra sévère.
Il est important d'effectuer un test de sensibilité aux antibiotiques
avant le traitement. Les antibiotiques suivants pourraient être
efficaces : doxycycline, tétracycline orale, cotrimoxazole oral,
érythromycine orale, furazolidone orale.
c. PALUDISME
Prise en charge de l'enfant atteint de paludisme sévère
• Dégager les voies aériennes et vérifier que l’enfant respire
• Établir un accès intraveineux (IV).
• Traiter les convulsions qui durent 5 minutes ou plus.
• Prélever du sang pour l’évaluation des parasites palustres, de la
glycémie et de l’hémoglobine, si possible.
• Traiter l’hypoglycémie (glycémie < 2,2 mmol/l).
• Évaluer rapidement la circulation, l’hydratation et le statut
nutritionnel, et réanimer au besoin avec de la solution saline normale
(0,9 %).
• Si l’hémoglobine est < 5 g/dl et que l’enfant est en détresse
respiratoire, effectuer une transfusion sanguine si possible.
• Chez les patients inconscients, insérer une sonde nasogastrique
et aspirer le contenu de l’estomac pour prévenir la pneumonie
d’aspiration. Effectuer une ponction lombaire, si possible, pour
exclure une méningite.
• Instaurer le traitement antipaludique d’urgence.
Instaurer l’antibiothérapie
Antipaludiques utilisés dans le traitement du paludisme sévère
Option 1 : Dérivés de l’artémisinine
• Artéméther IM
Dose de charge (3,2 mg/kg) en dose unique au jour 1
Dose d’entretien (1,6 mg/kg) jusqu’à ce que l’enfant puisse prendre le
traitement antipaludique oral
• Artésunate IV ou IM
Dose de charge (2,4 mg/kg) par IV sur 3 minutes en dose unique au jour
1 à 0, à 12 et à 24 heures
Dose d’entretien (1,2 mg/kg) sur 3 minutes à partir du jour 2, jusqu’à ce
que l’enfant soit capable de
prendre le traitement antipaludique par voie orale
• Artésunate par voie rectale uniquement si le traitement IV ou
IM est impossible
 Donner 10 mg/kg d’artésunate sous forme de suppositoire
 Répéter la dose si le suppositoire est expulsé dans l’heure qui suit
son administration
Répéter la dose après 24 heures si le traitement IV ou IM n’est pas
possible; puis transférer à l’hôpital si possible
Option 2 : Dichlorhydrate de quinine IV
• Si les médicaments indiqués plus haut ne sont pas disponibles,
administrer du dichlorhydrate de quinine par voie intraveineuse (IV) :
Dose de charge (20 mg/kg de sel de quinine) par iV sur 4 heures,
diluée dans une solution glucosée à 5-10 % ou une solution saline
normale (0,9 %) pour un volume total de 10 ml/kg
Dose d’entretien (10 mg/kg de sel de quinine) IV toutes les 8 heures,
diluée dans une solution glucosée à 5-10 % ou une solution saline
normale (0,9 %) pour un volume total de 10 ml/kg.
• Surveiller la glycémie toutes les 4 heures après chaque perfusion
d’une dose de charge ou d’entretien
• Si la quinine IV est nécessaire pendant plus de 48 heures, réduire la
dose d’entretien à 7 mg/kg de sel de quinine.
• Au minimum, 3 doses de quinine IV doivent être administrées avant
de passer au traitement oral.
Volume de perfusion :
La quinine peut être diluée dans une solution glucosée à 5 % ou à 10
%, dans une solution glucose à 4 % plus solution saline à 0,18 % ou
dans une solution saline normale (0,9 %).
Diluer la quinine pour un volume total de 10 ml/kg (le même volume
est utilisé pour les doses de charge et d’entretien) et la perfuser sur 4
heures.
Pour éviter la surcharge de l’enfant avec des liquides IV, le volume de
la perfusion de quinine doit tenir être pris en compte lors du calcul
du besoin total en liquides sur 24 heures.
d. LA ROUGEOLE

L’enfant atteint de ROUGEOLE GRAVE COMPLIQUÉE a besoin de soins


d’urgence, d’antibiotiques et de vitamine A:
• Si possible, transférer l’enfant atteint de ROUGEOLE GRAVE COMPLIQUÉE
à l’hôpital.
• Donner 3 doses de vitamine A. Donner la première dose au jour 1 et la
deuxième, au jour 2. Donner la troisième dose après deux semaines si
possible.
Pour les nourrissons de moins de 6 mois, administrer 50 000 UI de
vitamine A chaque jour.
Pour les enfants de 6 à 11 mois, administrer 100 000 UI de vitamine
A chaque jour
Pour les enfants de plus de 11 mois, administrer 200 000 UL de
vitamine A chaque jour.
• Si l’enfant a des ulcérations dans la bouche, appliquer du violet de
gentiane dilué de moitié (0,25 %) deux fois par jour pendant 5 jours.
• Aider la mère à nourrir son enfant. Si l’enfant ne peut pas avaler, le
nourrir par sonde nasogastrique.
• Si l’enfant a une opacité de la cornée, examiner délicatement l’oeil de
l’enfant. Traiter l’oeil au moyen d’un onguent de tétracycline trois fois
par jour pendant 7 jours. Soulever uniquement la paupière inférieure et
ne pas appliquer de pression sur l’oeil. Garder l’oeil bandé avec de la
gaze propre.
• Nourrir l’enfant pour éviter la malnutrition.
L’enfant atteint de ROUGEOLE NON COMPLIQUÉE a besoin de vitamine A.
• Administrer à l’enfant de la vitamine A.
• L’agent de santé doit donner la première dose à l’enfant.
• Remettre la deuxième dose à la mère pour qu’elle la donne à l’enfant le
lendemain.
d. LA MALNUTRITION
Prise en charge de l'enfant présentant une malnutrition sévère
compliquée
• Les enfants classés comme présentant une MALNUTRITION SÉVÈRE
COMPLIQUÉE risquent de mourir de pneumonie, de diarrhée, de
rougeole et d'une autre maladie grave. Ils doivent être hospitalisés afin
de recevoir des soins intensifs conformément aux lignes directrices
actuelles de l'OMS.
• S'il n'est pas possible de transférer l'enfant à l'hôpital, appliquer le
protocole recommandé pour la malnutrition sévère non compliquée.
• Une fois traitées les complications médicales, si l'enfant est en mesure
de manger un aliment thérapeutique prêt à l'emploi, appliquer le
protocole recommandé pour la malnutrition sévère non compliquée.
Prise en charge de l'enfant présentant une malnutrition sévère non
compliquée:
• Protocole d'alimentation
Donner chaque semaine un aliment thérapeutique prêt à l'emploi
à raison de 200 kcal/kg/jour pendant deux mois.
Revoir l'enfant chaque semaine et donner une provision d'aliment
thérapeutique prêt à l'emploi à prendre à domicile pour une
semaine.
Surveiller le gain de poids
• Malnutrition modérée / faible poids pour l'âge
Donner 1000 à 1200 kcal /jour, avec 10 à 15 % de l'apport
calorique provenant de protéines.
CONCLUSION
La PCIME cherche essentiellement à assurer la prise en charge globale
des maladies les plus fréquentes de l’enfant et se concentre sur les
principales causes de décès. Cependant les directives génériques ne
sont pas destinées à être appliquées telles quelles. Chaque pays doit
adapter les directives en s’inspirant des recommandations de l’OMS et
en fonction de sa situation épidémiologique, des ses besoins, de ses
ressources et de la capacité de ses services de santé.
Merci pour votre aimable attention!

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