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SIDA PEDIATRIQUE

 
OBJECTIFS

1. Définir les concepts : VIH, SIDA


2. Décrire les modes de contamination du VIH chez l’enfant
3. Décrire les éléments cliniques présomptifs de l’infection VIH
chez le nourrisson
4. Classer le VIH/SIDA selon la classification de l’OMS
5. Décrire la prévention de l’infection à VIH chez l’enfant
PLAN 

 
I. GENERALITES
II. DIAGNOSTIC POSITIF
III.EXAMENS COMPLEMENTAIRES
IV.CONDUITE A TENIR
V. PREVENTION
• CONCLUSION
I- GENERALITES

Le VIH/SIDA reste l’une des principales causes de mortalité et de morbidité chez le


nourrisson et l’enfant en Afrique. Il menace les progrès obtenus en matière de santé et
de survie du nourrisson et de l’enfant.
 
1. Définitions :
VIH : virus de l’immunodéficience Humaine
SIDA : Le Syndrome d’Immunodéficience Acquise est un état caractérisé par une
combinaison de signes et symptômes, causés par l’infection à VIH qui rend l’enfant plus
vulnérable aux autres infections potentiellement mortelles.
Le SIDA, stade avancé de l’infection VIH a été découvert pour la 1ère fois en 1981 en
Amérique et au Mali en 1985.
1.Epidémiologie :
A- Fréquence :Actuellement dans le monde, la mortalité due au VIH/SIDA est de 7,7 % chez
les enfants de moins de cinq ans.
Plus de 40 millions de cas dans le monde ; 2,5 millions d’enfants infectés dont 90 % en Afrique
au sud du Sahara ; 500 000 décès ; 700 000 nouveaux cas dans le monde.
 
b- Le germe : c’est un virus qui appartient à la famille des rétrovirus. Il est présent dans le
sang, le sperme, les ganglions et les cellules (lymphocytes CD4). Le VIH entraîne un déficit
des lymphocytes CD4.
 
C- Mode de transmission :La transmission verticale est la plus fréquente chez l’enfant encore
appelée transmission mère-enfant: 90 % des cas. Elle se fait pendant la grossesse,
l’accouchement et l’allaitement (14 %).
La transmission horizontale est plus rare chez l’enfant : sexuelle, sanguine : transfusion,
matériels souillés, scarification, excision etc.
d- La population clé : les populations à grand risque sont les travailleuses du Sexe, les drogués
Injectables, les homosexuels (les Hommes qui ont des rapports Sexuels avec d’autres Hommes).
• Les autres groupes à risque sont les routiers, les coxeurs, les revendeuses ambulantes et les aides
familiales 
e- Facteurs de risques de la transmission mère-enfant du VIH
 Charge virale maternelle élevée
 CD4 maternel très bas
 Primo infection maternelle pendant la grossesse
 Type de virus VIH1
 Etat nutritionnel de la mère (Malnutrition aigüe sévère)
 Infections maternelles (amniotite, cervicite…)
 Mode d’alimentation de l’enfant (allaitement maternel)
II- DIAGNOSTIC POSITIF (CLASSIFICATION OMS)
 

1- Signes cliniques :
Ils se résument dans la classification OMS du SIDA pédiatrique de Bangui (1985)
•Signes majeurs :
Retard staturo-pondéral ou amaigrissement très marqué (plus de 10% du poids)
Diarrhée > 1 mois
Fièvre > 1mois
•Signes mineurs :
adénopathie, adénomégalie généralisée
Dermite prurigineuse généralisée
Muguet buccal
Infection récurrente (Parasitaire, bactérienne, virale ou mycosique)
Une mère séropositive VIH
Toux> 1 mois avec parfois détresse respiratoire inexpliquée
 
Le Sida pédiatrique est suspecté lorsqu’il y a 2 signes majeurs et 2 signes
mineurs.
2- Autres manifestations cliniques possibles :
Troubles neurologiques (microcéphalie, retard psychomoteur, encéphalopathie…)
Détresse respiratoire
Parotidite bilatérale chronique
 
3- Signes présomptifs d’infection VIH chez le nourrisson :
Décès maternel récent
Mère séropositive
Muguet et candidose digestive persistante
Pneumonie sévère et toute autre infection bactérienne sévère
Malnutrition aiguë sévère
 
4- Modalités évolutives :
• Selon le moment de la contamination, on distingue :
 Une forme rapidement évolutive qui est précoce et sévère où la
transmission a lieu in utéro. La principale conséquence est un
risque élevé d’infections opportunistes dès l’âge de 4-5 mois.
 Une forme lentement évolutive: La contamination a lieu pendant ou
après la naissance.
 
III- EXAMENS COMPLEMENTAIRES 

• Avant 15-18 mois


Le diagnostic utilise les techniques de détection du virus lui-même
(culture virale, PCR, l’Antigénémie P24).
À cet âge, la sérologie ne permet pas de confirmer une infection VIH
 
• Après 15-18 mois
Le diagnostic repose sur la sérologie par ELISA et Western blot, l’enfant
ayant perdu les anticorps maternels.
IV- CONDUITE A TENIR DEVANT TOUT CAS D’INFECTION
VIH CHEZ L’ENFANT

Devant un cas cliniquement et sérologiquement confirmé:


 Assurer une surveillance clinique du malade (Poids, taille, T°,
existence de pâleur, recherche des infections opportunistes etc.)
 Vacciner correctement l’enfant selon le PEV
 Choix éclairé de la maman pour le mode d’alimentation
 Assurer une prise en charge nutritionnelle adaptée
 Prescrire le cotrimoxazole pour prévenir les infections opportunistes (20
mg/kg/jour), l’amphotericine B (50 mg/kg/jour) au besoin
 Toujours demander une prise en charge psychosociale
 Proposer le bilan minimum d’inclusion, en vue d’une mise sous
traitement anti rétroviral.
 Pratiquer un counseling pré thérapeutique et tout au long du traitement
 Savoir que le traitement ARV n’est pas une urgence mais un élément
de la prise en charge global
V- PREVENTION DE L’INFECTION VIH CHEZ L’ENFANT :
 

 Prévention de l’infection à VIH chez l’adulte (rapport sexuel


protégé)
 Bonne observance de la PTME
 Eviction des autres facteurs de transmission évitables
 

 
CONCLUSION 

Le SIDA pédiatrique est une réalité. Les enfants sont des


victimes innocentes le plus souvent contaminés par leur Maman.
La PTME reste l’arme la plus efficace contre l’infection VIH de
l’enfant.

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