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Projet TAKEDA : 2 HEURES POUR SAUVER LA VIE

Manuel de formation des


volontaires communautaires

Département de l’Atlantique

Année 2023

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Module I : Situation de la santé de la mère et du nouveau-né

Objectif du module

✓ Faire approprier certains concepts clés aux volontaires communautaires à certains


concepts clés
✓ Situer les volontaires communautaires dans le contexte de la formation.
✓ Identifier les déterminants des décès maternels dans le département.
✓ Décrire les trois types de retards qui sont responsable des décès maternels, néonatals et
infantiles.

Objectifs d’apprentissage

À la fin de cette session, les Volontaires Communautaires seront capables de connaître la


situation sanitaire de la mère, du nouveau-né de l’enfants dans leur milieu de vie.

Contenu du module

Session 1 : Définition des concepts clés


Session 2 : situation sanitaire de la mère, du nouveau-né au Bénin et dans le département de
l’Atlantique et dans la zone sanitaire.
Session 3 : Trois retards dans l’accès aux soins et décès maternels et néonataux
Déroulement de la session

➢ Expliquer aux participants l’objectif de la session et s’assurer qu’il est bien compris ;
➢ Faire un brainstorming pour évaluer les connaissances des participants sur :
o les concepts clés et la situation de la santé de la mère, du nouveau-né et de
l’enfant dans leur milieu,
o l’ampleur des décès maternels et infantiles dans le département ;
o les décès maternels les plus touchants dans les villages de provenance des
Volontaires communautaires (quelques exemples) ;
o les déterminants des décès maternels et infantiles dans le département ;
➢ Noter les réponses au fur et à mesure sur le papier conférence ;
➢ Faire la synthèse des différentes réponses en s’assurant que les mots essentiels
apparaissent ;
➢ Afficher et présenter la fiche sur la situation de la mère, du nouveau-né et de l’enfant ;
➢ Accorder le temps nécessaire pour les discussions de compréhension et
d’éclaircissement ;
➢ Répondre aux questions éventuelles ;
➢ Récapituler le module de façon participative ;
➢ Remercier les participants ;
➢ Clôturer le module et annoncer le suivant.

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Session 1 : Définitions et données épidémiologiques

a- Définition de quelques concepts


₋ Mortalité maternelle : la mort maternelle se définit comme le décès d’une femme
survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison,
quelle qu’en soit la durée de la localisation, pour une cause quelconque déterminée
ou aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle ni
fortuite.

Les morts maternelles se répartissent en deux groupes :

1. Décès par cause obstétrical : ce sont ceux qui résultent (grossesse, travail et suite de
couche), d’intervention, d’omission, d’un traitement incorrect ou d’un enchaînement
d’évènement résultant de l’un quelconque des facteurs ci-dessus.
2. Décès par cause obstétrical indirect : ce sont ceux qui résultent d’une maladie
préexistante ou d’une affection apparu au cours de grossesse sans qu’elle due à des
causes obstétricales directes mais qui a été aggravée par les effets physiologiques de la
grossesse.
₋ Mortalité néonatale : est l’ensemble des enfants né vivant mais décédé entre la
naissance et 28ème jour de vie. On distingue la « mortalité néonatale » précoces
pour les décès durant la première semaine, de la « mortalité néonatale tardive »,
pour ceux des trois semaines suivantes.
₋ Mortalité infantile des enfants prend en compte les décès d’enfants de moins de
cinq (05) ans.
Lorsqu’on s’intéresse aux décès d’enfants de moins d’un an, on parle de la mortalité
infantile qui se décompose comme suit :
La mortalité infantile est le nombre de décès d’enfants de moins d’un an pendant une
période donnée rapporté à la population étudiée pendant la période donnée.

Lorsqu’on s’intéresse aux décès d’enfants âgés entre un et quatre ans révolus, on parle de
mortalité juvénile.

Par contre dans le cas où l’étude prend en compte l’ensemble des décès d’enfants de moins de
cinq ans, elle est désignée par la notion de mortalité infanto-juvénile.

b- Situation sanitaire de la mère : données épidémiologiques


✓ Situation sanitaire de la mère

Malgré les multiples interventions en faveur de la réduction de la mortalité maternelle


au Bénin au cours des dix dernières années, le taux de mortalité maternelle est resté élevé. Il est
estimé à 397 pour 100 000 naissances vivantes selon l’EDS 2006, donc encore loin des objectifs
fixés pour les OMD à savoir 125 pour 100 000 naissances vivantes d’ici à 2015. Selon la même
source, environ 1400 femmes meurent chaque année au Bénin des complications liées à la
grossesse, à l’accouchement et aux suites de couches. Ainsi, le rapport de mortalité lié à la
grossesse est passé de 397 pour 100 000 naissances vivantes au cours des 7 années ayant
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précédé l’EDSB-III 2006 à 433 décès pour 100 000 naissances vivantes au cours des 7 années
ayant précédé l’EDSB-V 2017-2018.

Selon les données du PNDS, les décès maternels sont dus à plusieurs causes :

- l’hémorragie 25%, les accouchements difficiles 10%, les complications de


l’hypertension artérielle sur grossesse 13%, les complications d’avortement 13%, les
anémies et les infections sévères 14% ;
- 25% (Diabète, Drépanocytose et Maladies du cœur…).

NB : Les formateurs utiliseront les résultats du monitoring du milieu pour étayer leurs
explications.

✓ Situation sanitaire du nouveau-né

En 2011 selon l’EDS, près de la moitié des enfants qui décèdent avant de fêter leur premier
anniversaire, meurent au cours des 28 premiers jours qui suivent leur naissance. Ceci rend
compte de la forte vulnérabilité des enfants durant le premier mois de vie. La mortalité des
nouveau-nés a connu une baisse entre 2006 et 2011 : elle est passée de 32 à 23 pour mille
naissances vivantes selon la même source. La plupart des décès surviennent à domicile.

Les principales causes de décès des nouveau- nés sont liées à l’accouchement prématuré, aux
infections, aux malformations congénitales et l’asphyxie.

La période néonatale (les 28 premiers jours après la naissance) demeure donc la plus critique
pour la survie des enfants.

✓ Situation sanitaire de l’enfant de 0 à 5 ans

Au Bénin, de 2006 à 2011, la mortalité des enfants de moins de 5 ans est passée de 125 ‰ à
70 ‰. Dans le monde comme au Bénin, les principales affections qui causent les décès des
enfants de moins de cinq ans sont le paludisme, la diarrhée et les IRA. A cela s’ajoutent
l’anémie et la malnutrition.

Les données rapportées par l’EDS 2011-2012 permettent d’apprécier la situation des enfants.
Les statistiques sanitaires révèlent que le paludisme se trouve toujours au premier rang des
affections tant pour les consultations, l’hospitalisation et le décès. Les Infections respiratoires
aiguës (IRA) constituent la deuxième cause de consultation et la troisième cause de décès chez
les enfants âgés de 0 à 5 ans d’après les statistiques sanitaires annuelles du Bénin, de 2010 à
2012.

En ce qui concerne la diarrhée, les données de l’EDS 2011-2012 indique que la forte prévalence
de la diarrhée est observée entre 6 et 11 mois, âge où l’enfant commence par recevoir des
aliments autres que le lait maternel et par explorer son environnement, donc exposé aux
microbes.

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La malnutrition est relevée comme l’une des principales causes de mortalité infanto-juvénile
selon l’analyse de la situation des enfants au Bénin. Elle constitue selon les données des
annuaires statistiques 2010, 2011 et 2012, la quatrième cause de décès des enfants de 0 à 59
mois enregistrées dans les formations sanitaires. D’après l’EDS 2006, plus de 4 enfants sur 10
souffraient de malnutrition chronique (43,1%).

Ces enfants souffrant de malnutrition ont un risque plus élevé de mourir que les enfants bien
nourris.

L’anémie : Elle peut résulter d’une malnutrition, d’un paludisme ou d’une infection…

Plus de la moitié des enfants de 6 à 59 mois sont atteints d’anémie (58% en 2011 contre 78%
en 2006). La situation est plus critique entre 6 et 23 mois (64 à 72%).

NB : Les formateurs utiliseront les résultats du monitoring du milieu pour étayer leurs
explications.

Conclusion :

La plupart des causes de décès ont pour déterminants entre autres, les comportements de la
mère, de la femme enceinte, de son mari, de la communauté influencés par les raisons
socioculturelles, le statut de la femme dans nos sociétés, le manque de connaissances.

L’adoption des pratiques favorables à la santé au cours de la grossesse, pendant


l’accouchement, après l’accouchement et au cours du développement de l’enfant permettront
de réduire les principales causes de décès des mères, du nouveau-né et de l’enfant de 0 à 5 ans.

Session 2 : Causes et déterminants des décès maternels et néonataux

Selon les données du PNDS, les décès maternels sont dus à plusieurs causes dont :

- l’hémorragie 25%, les accouchements difficiles 10%, les complications de


l’hypertension artérielle sur grossesse 13%, les complications d’avortement 13%, les anémies
et les infections sévères 14% ;

- 25% (Diabète, Drépanocytose et Maladies du cœur…)

Les principales causes de décès des nouveau- nés sont liées à l’accouchement
prématuré, aux infections, aux malformations congénitales et l’asphyxie.

La période néonatale (les 28 premiers jours après la naissance) demeure donc la plus
critique pour la survie des enfants.

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La plupart des causes de décès ont pour déterminants entre autres, les comportements
de la mère, de la femme enceinte, de son mari, de la communauté influencés par les raisons
socio-culturelles, le statut de la femme dans nos sociétés, le manque de connaissances.

L’adoption des pratiques favorables à la santé au cours de la grossesse, pendant


l’accouchement, après l’accouchement et au cours du développement de l’enfant permettront
de réduire les principales causes de décès des mères, du nouveau-né.

Sur le plan organisationnel, les décès enregistrés sont dus à trois types de retards qui sont : le
retard de prise de décision (64,4 %), le retard d’accès aux services de santé (77 %) et le retard
à recevoir les soins appropriés (66,9 %). Ces trois retards multipliaient le risque de décès
respectivement par quatre, trois et cinq. La session suivante aborde en détails ces trois types
de retards dans l’accès aux soins.

NB : Donnez des exemples des autres causes de décès les plus fréquentes dans la zone
sanitaire et dans les villages de prévenance des volontaires. Partez des cas connus par ces
derniers.

Session 3 : Trois retards dans l’accès aux soins et décès maternels et néonataux

Les trois principaux types de retards responsables des décès maternels et néonataux sont :

1- Premier retard : prise de décision pour le recours à un centre de santé

Au Bénin, il ressort de l’analyse des documents que plusieurs facteurs ont été identifiés comme
favorisant la survenue du premier retard. Sont de ceux-là, les facteurs socioculturels dont le
processus de prise de décision au niveau de la cellule familiale pour la recherche des soins, la
faible connaissance des signes de danger par la femme, le faible niveau d’éducation des femmes
et la pauvreté des populations. Selon les études, 73,9 % des femmes n’avaient reçu aucune
éducation scolaire, 13,6 % avaient atteint le niveau primaire et seulement 12,4 % le niveau
secondaire. Pour réduire ces facteurs, il a été développé une stratégie nationale de
communication et de mobilisation des populations et des projets de mise en œuvre de certaines
composantes de cette stratégie au niveau de certaines localités.

Les facteurs qui favorisent ce type de retard sont :

- Processus prise décision ;


- Faible connaissance signes de danger ;
- Absence des biens/ressources financières au niveau famille ;
- Faible niveau d’éducation des femmes.

Vous ; les volontaires communautaires êtes identifiés pour réduire ce premier type de
retard.

2- Deuxième retard : retard pour arriver dans un centre de santé

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Les facteurs à la base du deuxième retard étaient la faible accessibilité géographique des
formations sanitaires rapportée par plusieurs études. Cette faible accessibilité géographique est
liée à une répartition inégale des formations sanitaires sur le territoire, à l’absence ou la vétusté
des moyens d’évacuation des problèmes de barrières géographiques (montagnes, rivières) et la
qualité médiocre du réseau routier. Pour réduire cette barrière, plusieurs interventions ou
stratégies ont été mises en œuvre comme la construction des infrastructures de soins, la
promotion de la stratégie transfert/évacuation à moindre coût, la promotion des motos
ambulances, la construction des routes et la promotion de la téléphonie mobile. Les
interventions semblaient adaptées pour aider à réduire ce deuxième retard lié à l’accessibilité
géographique mais l’analyse de leur mise en œuvre a montré de nombreuses faiblesses. Si la
construction des infrastructures sanitaires a permis de réduire le rayon moyen d’action théorique
des centres de santé de base et d’avoir un nombre suffisant d’hôpitaux adéquat pour offrir les
soins obstétricaux et néonataux d’urgence selon les normes des institutions des Nations Unies.

Pour faciliter les évacuations des villages vers les centres de santé, une politique de promotion
de motos ambulances sera été mise en œuvre dans chacune des communes du département par
le Projet TAKEDA : « 2 heures pour sauver la vie » mise en œuvre par GABF-ONG en
partenariat avec l’UNPA. Ces motos permettront d’assurer des évacuations entre le village et
le centre de santé mais quelques fois aussi entre le centre de santé et les hôpitaux dans la mesure
du possible. Une moto ambulance sera rendue disponible par commune à titre expérimental.

Les volontaires communautaires auront pour responsabilités de faciliter l’utilisation de ces


motos.

3- Troisième retard : retard pour recevoir des soins

Ce type de retard est principalement lié au système sanitaire. Les facteurs favorisants ce type
de retard sont :

- Faible disponibilité soins obstétricaux d’urgence


- Problème de qualité des soins
- Coût soins non abordables.

Conclusion

Pour réduire les décès des nouveau-nés, il est nécessaire de vaincre les trois retards qui y
concourent en attendant l’amélioration des conditions socio-économiques des populations. Ce
combat peut se faire par l’optimisation de la mise en œuvre de la subvention des soins
obstétricaux et néonatals d’urgence en impliquant fortement tous les acteurs à savoir
Volontaires Communautaires que vous êtes, les décideurs, la communauté et les
professionnels de la santé.

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Module II : Suivi de la femme enceinte, de la nouvelle accouchée et du nouveau-né au
niveau communautaire

FICHE DESCRIPTIVE

Objectif d’apprentissage : Les volontaires communautaires sont capables de


faire le suivi de la femme enceinte, de la nouvelle accouchée et du nouveau-né
au niveau communautaire

Objectifs éducationnels :

- Suivre une femme enceinte tout au long de la grossesse


- Suivre la nouvelle accouchée et le nouveau-né pendant les six premières
semaines de vie
OBJECTIFS
- Rechercher les signes de danger chez la femme enceinte, chez la nouvelle
accouchée et le nouveau-né
- Expliquer les avantages liés à la prévention et la détection précoce des
signes de danger chez la femme enceinte, chez la nouvelle accouchée et le
nouveau-né
- Référer la femme enceinte, la nouvelle accouchée et le nouveau-né qui
présentent un signe de danger vers les formations sanitaires
- Remplir les différents supports

➢ Expliquer aux participants l’objectif de la session et s’assurer qu’il est


bien compris ;
➢ Faire un brainstorming pour évaluer les connaissances des participants
sur :
o Les pratiques familiales essentielles pour le suivi de la nouvelle
accouchée
o Les pratiques familiales essentielles pour le suivi du nouveau-né
o Les signes de danger pour chaque catégorie de cible et les
techniques de recherche et conduite à tenir devant ces signes ;
Déroulement de la
o L’importance de la prévention des signes de danger.
session
o Suivi de la femme enceinte, de la nouvelle accouchée et du
nouveau-né au niveau communautaire
➢ Noter les réponses au fur et à mesure sur le papier conférence ;
➢ Faire la synthèse des différentes réponses en s’assurant que les mots
essentiels apparaissent ;
➢ Afficher et présenter la fiche sur la situation de la mère, du nouveau-
né et de l’enfant ;
➢ Accorder le temps nécessaire pour les discussions de compréhension
et d’éclaircissement ;
➢ Répondre aux questions éventuelles ;
➢ Récapituler le module de façon participative ;

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➢ Remercier les participants ;
➢ Clôturer le module et annoncer le suivant

Le contenu de ce module sera essentiellement basé sur les Thèmes suivants.

Session 1 : Suivi de la femme enceinte ;

Session 2 : Suivi de l’accouchée et du nouveau-né ;

Session 3 : Suivi avec l’accouchée de l’observance des soins prescrits par le


personnel qualifié ;
CONTENU DE LA
Session 4 : Recherche et dépistage des signes de danger chez la femme
FORMATION
enceinte, l’accouchée et le nouveau- né et référence

Session 5 : Organiser la référence

Session 6 : Les avantages liés à la prévention et à la détection précoce d’un


signe de danger chez la femme enceinte, chez la nouvelle accouchée et le
nouveau-né

Session 7 : Les taches des Volontaires communautaires dans le suivi

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CONTENU DE LA FORMATION

Sessions 1 : Suivi de la femme enceinte

Définition des PFE

PFE chez la mère :

Ensemble de pratiques à adopter par les mères pour éviter les décès pendant la période de
grossesse, d’accouchement et après l’accouchement.

Le volontaire communautaire dans sa communauté doit :

1. Recenser les femmes enceintes de sa localité


2. Faire au moins huit visites à domicile à chaque femme enceinte avant l’accouchement
3. Faire le suivi de la mise en œuvre du plan d’accouchement des femmes enceintes

Au cours de chaque visite le volontaire doit :

✓ Conseiller les femmes enceintes à aller à la maternité au premier trimestre de la


grossesse ;
✓ Sensibiliser les époux à accompagner leurs épouses à la CPN ;
✓ Conseiller la famille à autoriser les femmes enceintes à se rendre à la maternité ;
✓ Vérifier si la femme possède et dort sous moustiquaire imprégnée ;
✓ Encourager la femme enceinte à suivre les conseils de l’agent de santé (vaccination anti
tétanique, utilisation de la Sulfadoxine Pyriméthamine, respect des rendez-vous) ;
✓ Rechercher les signes de danger chez la femme enceinte ;
✓ Remplir le support.

FICHE TECHNIQUE SUR LES PFE MÈRE

COMPORTEMENTS A RISQUE

• grossesses multiples et rapprochées ;


• non-respect du rythme des CPN par les femmes enceintes ;
• non-respect du délai des 48 h au centre après accouchement ;
• non-respect de la CPoN ;
- recours tardif aux soins : ce recours s’explique par les retards ci-après :
- retard dans la prise de décision de recourir aux soins au niveau de la
communauté ;
- retard dans l’acheminement de la femme en situation d’urgence de la
communauté vers le centre de santé.

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LISTE DES PFE POUR LA MÈRE

Sept pratiques clés chez la femme enceinte et la mère

1. Respect par la femme enceinte des CPN au rythme prescrit.


2. Recours précoce au centre de santé pour soins et accouchement.
3. Accouchement dans une formation sanitaire.
4. Observance de la CPoN à J7 et J42 après l’accouchement.
5. Utilisation des services/ méthodes de SR/PF par les couples.
6. Respect du délai du post partum immédiat par les femmes (48 H) à la maternité
(Mère et nouveau-né).
7. Dépistage du VIH pendant la grossesse.

NB : Ces pratiques chez la mère contribuent à la survie du nouveau-né.

Recommandations de l’OMS sur le rythme des CPN selon l'OMS

Suivant le nouveau modèle de l’OMS pour les soins prénatals, le nombre de consultations
prénatales passe de quatre à huit. Des données récentes indiquent que l’augmentation de la
fréquence des consultations prénatales dans le système de santé pour les femmes et les
adolescentes est associée à une probabilité plus faible de survenue de mortinaissances, car
ces consultations offrent plus d’occasions de détecter et de prendre en charge d’éventuels
problèmes. Le fait de prévoir 8 consultations au lieu de 4 permet de ramener le taux de
mortalité périnatale à 8 pour 1000 naissances.

Ce nouveau modèle fait augmenter le nombre d’examens de la mère et du fœtus afin de


détecter des problèmes, améliore la communication entre les prestataires de soins et les
femmes enceintes et accroît la probabilité que la grossesse connaisse une issue positive. Il
préconise qu’une première consultation ait lieu au cours des 12 premières semaines de
grossesse et que les consultations suivantes soient prévues aux 20e, 26e, 30e, 34e, 36e, 38e, et
40e semaines.

Une femme enceinte doit pouvoir bénéficier d’une consultation prénatale à tout moment de
sa grossesse. Il est entendu qu’en cas de grossesse à risque, les consultations seront plus
fréquentes pour une meilleure prise en charge et en temps opportun.

Le Volontaire communautaire doit assurer dans sa communauté la promotion des


sept pratiques clés pour la survie de la mère, au cours de la grossesse, et après
l’accouchement.

1- Respect par la femme enceinte des CPN au rythme prescrit.


2- Recours précoce au centre de santé pour soins et accouchement.
3- Accouchement dans une formation sanitaire.

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4- Observance de la CPoN dans la première semaine suivant l’accouchement.
5- Utilisation des services/ méthodes de SR/PF par les couples
6- Respect du délai du post partum immédiat par les femmes (48 H) à la maternité
(Mère et nouveau-né).
7- Dépistage du VIH pendant la grossesse

Cette session de formation sera clôturée par des discussions sur le rôle des volontaires
communautaires dans la promotion des pratiques pour la survie de la mère. Le facilitateur
pourra faire aussi une séance de démonstration sur les méthodes de PF (Utilisation du
préservatif, du collier, présentation des affiches sur les méthodes contraceptives).

NB : jouer la vidéo du dossier : SESSION 1 MOD 2 Ce que doivent manger les femmes
enceintes

TERMES DE RÉFÉRENCES DES TRAVAUX PRATIQUES

Cette session sera clôturée par l’identification d’un exemple de comportement à risque par VC
dans son village et les conséquences générées.

Session 2 : Suivi de la nouvelle accouchée

o Faire au moins trois visites à la maison pour les mères et les nouveau- nés normaux aux 1er,
3ème et 7ème jours. Si la mère ou l’enfant sont exposés à un risque élevé, référer vers un CS.
o Donner des soins au nouveau-né à chaque visite (sauf si indiqué autrement) :
✓ Conseiller la maman à garder le bébé au chaud ;
✓ assister la mère à réchauffer le nouveau- né si nécessaire ;
✓ suivi de l’enfant de moins de 5 ans ;
✓ rechercher des signes de danger (fiche de dépistage) ;
✓ si le nouveau-né présente un signe de danger, le référer immédiatement au centre de
santé le plus proche ;
o A chaque visite (sauf si indiqué autrement)
✓ Se renseigner sur le saignement et les autres signes de danger ;
✓ Demander s’il y a des problèmes aux seins et assister si besoin est ;
✓ Discuter à propos de la nutrition (se nourrir plus), du repos, de la prise du fer/acide
folique ;
✓ Si un signe de danger est identifié, référer vers une formation sanitaire (si problème de
saignement il faut référer immédiatement) ;
o Les soins pour les nouveau-nés de faible poids à la naissance :
✓ Faire au moins deux visites supplémentaires (une pendant la première semaine au 2ème
ou 5ème jour et une autre la deuxième semaine au 10ème jour et si possible continuer au
15ème, 20ème et 28ème jour );

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✓ S’assurer du réchauffement du bébé (peau à peau ou la méthode kangourou) et assister
également la mère et la famille.

NB : jouer les vidéos du dossier : SESSION 2 MODULE 2 suivi nouvelle accouchée

Session 3 : Suivi du nouveau-né

Définition PFE nouveau-né :

Il s’agit de l’ensemble des pratiques à adopter par la mère pour éviter les décès des nouveau-
nés pendant le premier mois de vie (28 jours).

Objectif de la session :

Renforcer les connaissances des RC sur les Pratiques Familiales Essentielles qui permettent
de réduire la mortalité chez les nouveau-nés.

Objectifs d’apprentissage :

À la fin de cette session, les Volontaire communautaires seront capables de :

- énumérer les sept pratiques familiale essentielles relatives à la survie du nouveau-né ;


- connaître le contenu de chaque pratique familiale relative à la survie du nouveau-né ;
- promouvoir ces pratiques au sein des ménages.

FICHE TECHNIQUE SUR LES PFE NOUVEAU-NÉ

Les causes de la mortalité néonatale :


▪ l’hypothermie (Refroidissement du corps de l’enfant) ;
▪ l’asphyxie (étouffement) ;
▪ les maladies de la femme enceinte telles que le paludisme ;
▪ les malformations graves ;
▪ la souffrance à la naissance (travail prolongé) ;
▪ enfant né entre 6 et 7 mois et demi de grossesse (prématuré) ;
▪ anémie due au saignement du cordon.

Les comportements à risque pour la survie du nouveau-né :


- utilisation de l’eau et de la tisane dès la naissance ;
- rejet du colostrum ;
- accouchement à domicile ;
- non-respect des délais de séjour des 48 heures dans les maternités après
accouchements ;
- recours tardif aux soins pour le nouveau-né ;

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- faible observance des règles de suivi des nouveau-nés à domicile ;
- non-respect de la CPoN pour la mère et le nouveau-né.

Liste des pratiques clés pour la survie du nouveau-né

a. accouchement dans une formation sanitaire ;


b. respect du délai du post partum immédiat par les femmes (48 H) ;
c. respect de la consultation post natale par le couple mère-enfant à J7 et J 42 après
l’accouchement ;
d. respect à domicile des règles de suivi des nouveau- nés de faible poids ;
e. recours précoce aux soins pour le nouveau-né présentant des signes de danger ;
f. allaitement maternel exclusif de 0 à 6 mois chez les enfants exposés au VIH ;
g. recours au dépistage précoce du VIH chez les nouveau-nés exposés.

Règles de suivi du nouveau-né à domicile


- hygiène autour du nouveau-né (corporel, vestimentaires) ;
- lavage des mains à l’eau et au savon (ou avec la cendre) ;
- allaitement maternel exclusif et hygiène autour du mamelon ;
- surveillance des signes de danger et recours précoce aux soins ;
- respect du temps idéal de sommeil (14-17h/j pour les nouveau-nés jusqu’à 3 mois) ;
- application de la méthode Kangourou pour les nouveau-nés de faible poids ;
- maintien au chaud du nouveau-né de faible poids ;
- alimentation exclusive pour le nouveau-né exposé au VIH (allaitement maternel
exclusif ou allaitement artificiel exclusif en respectant rigoureusement les mesures
d’hygiène).

MÉTHODE KANGOUROU
Définition
C’est une méthode qui consiste à mettre le nouveau-né de faible poids de naissance au
chaud en le plaçant poitrine nue serrée contre la poitrine nue de la mère puis en le
maintenant avec une écharpe.

LES SIGNES DE DANGER CHEZ LE NOUVEAU-NÉ


- léthargie (bouge très peu) ;
- respiration difficile ou rapide ;
- convulsion ;
- refus ou incapacité de téter/tète peu ;
- vomit tout ;
- ballonnement du ventre ;
- saignement du cordon ombilical ;
- pustule ou bouton sur le corps ;
- corps très chaud ;
- corps très froid (l’hypothermie).

Le Volontaire Communautaire doit assurer dans sa communauté la promotion des pratiques


clés spécifiques pour la survie du nouveau-né dès son retour à domicile jusqu’à 1 mois de
vie (28 jours).

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Faire connaître aux femmes enceintes et aux nouvelles accouchées les signes de danger
chez le nouveau-né.

Communiquer sur le recours à la maternité dès les premiers signes du travail


d’accouchement.

Rôle des volontaires

✓ Encourager le mari ou le responsable à payer les médicaments prescrits ;


✓ Vérifier avec tact si l’accouchée prend les médicaments comme indiqués par l’Agent de
Santé ;
✓ Vérifier si la mère et le nouveau-né dorment sous MIILD (disponibilité de moustiquaire
installée, conseils sur l’utilisation de MIILD) ;
✓ Prodiguer des conseils d’hygiène corporelle, alimentaire et du milieu à l’accouchée
(utilisation de pagnes et de tissus propres ; garder l’environnement immédiat propre)

NB : jouer les vidéos du dossier : SESSION 3 MODULE 2 suivi des nouveaux nés

TERMES DE RÉFÉRENCES DES TRAVAUX PRATIQUES

Cette session sera clôturée par des démonstrations d’au moins deux participants des bonnes
positions d’allaitement maternel /positions de prise de sein

Session 4 : suivi de l’enfant de moins de cinq (05) ans

Définition :

Il s’agit de l’ensemble des pratiques à adopter par la mère pour éviter les décès d’enfant de la
naissance jusqu’à 5 ans.

Objectif de la session :

Renforcer les connaissances des RC sur les Pratiques Familiales Essentielles qui permettent
de réduire les décès d’enfants de 0 à 5 ans.

Objectifs d’apprentissage :

À la fin de cette session, les Volontaires communautaires seront capables de :

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• énumérer les sept pratiques familiales essentielles relatives à la survie de l’enfant de
0 à 5 ans ;
• connaître le contenu de chaque pratique familiale essentielle relative à la survie de
l’enfant de 0 à 5 ans ;
• promouvoir les pratiques familiales essentielles au sein des ménages.

Contenu de la session

• allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois ;


• introduction d’aliments de complément appropriés à partir de 6 mois en continuant
• l’allaitement au sein jusqu’à 2 ans et plus ;
• utilisation des MIILD chez les enfants de moins de cinq ans ;
• élimination correcte des matières fécales, lavage des mains aux moments critiques à
• l’eau et au savon ;
• reconnaissance des signes de danger et recours précoce aux soins pour l’enfant ;
• utilisation de solution de SRO/Zinc en cas de diarrhée ;
• respect du calendrier vaccinal de l’enfant.

TERMES DE RÉFÉRENCES DES SÉANCES DE DÉMONSTRATION

Cette session sera clôturée par des séances de démonstration et de pratiques sur les PFE. Le
facilitateur doit prendre les dispositions pour rassembler le matériel pour les travaux
pratiques.

Identifier les participants pour les jeux de rôle et conduire les séances de démonstration
pratiques sur les thématiques :

* démonstration de pose correcte de moustiquaire ;

• utilisation du SRO ZINC ;


• utilisation du carnet de santé pour vérifier le calendrier vaccinal ;
• les bonnes pratiques pour l’allaitement maternel (exercice pour les bonnes positions,
les bonnes prises…) ;
• pratiques du lavage des mains à l’eau au savon ou à la cendre ;
• les aliments locaux de la région, la composition, les mesures et les techniques de
préparation (démonstrations culinaires par tranches d'âges).

FICHE TECHNIQUE SUR LES PFE ENFANT

Comportements à risques

- sevrage précoce avant 6 mois ;


- utilisation saisonnière des moustiquaires ;
- non-respect des règles d’hygiène ;

16
- alimentation inappropriée pour les enfants de 6 mois à 2 ans (malnutrition) ;
- non-respect du calendrier vaccinal chez l’enfant de 0 à 11 mois ;
- recours tardif aux soins ;

Les deux retards liés à la communauté pour le recours tardif aux soins

• Le 1er retard : c’est le temps de prendre la décision et de chercher les moyens d’amener
l’enfant au centre de santé.

• Le 2ème retard : c’est le temps que passe la famille en route pour arriver à l’hôpital
(éloignement, mauvais état des routes, etc.).

Pratiques Familiales Essentielles pour l’enfant de 0 à 5 ans

1. Allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois.

2. Utilisation des MIILD chez les enfants de moins de cinq ans.

3. Élimination correcte des matières fécales, lavage des mains aux moments critiques à
l’eau et au savon/substitut (cendre).

4. Reconnaissance des signes de danger et recours précoce aux soins.

5. Utilisation de SRO/Zinc en cas de diarrhée.

6. Respect du calendrier vaccinal de l’enfant.

7. Introduction d’aliments de complément appropriés à partir de 6 mois en continuant


l’allaitement au sein jusqu’à 2 ans ou plus.

NB : En plus de ces pratiques s’ajoute l’utilisation de l’eau potable à domicile à travers le


traitement de l’eau à domicile.

Le Volontaire Communautaire doit assurer dans sa communauté la promotion des sept


pratiques clés spécifiques pour la survie de l’enfant dès la naissance jusqu’à 5 ans

1. Allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois.


2. Utilisation des MIILD chez les enfants de moins de cinq ans.
3. Élimination correcte des matières fécales, Lavage des mains aux moments critiques à
l’eau et au savon/substitut (cendre).
4. Reconnaissance des signes de danger et recours précoce aux soins.

17
5. Utilisation de SRO/Zinc en cas de diarrhée.
6. Respect du calendrier vaccinal de l’enfant.
7. Introduction d’aliments de complément appropriés à partir de 6 mois en continuant
l’allaitement au sein jusqu’à 2 ans ou plus.

De même il doit contribuer à l’adoption par les mères et la communauté de l’usage de l’eau
potable pour l’alimentation et la boisson à travers la technique de traitement de l’eau à
domicile.

NB : jouer les vidéos du dossier : SESSION 4 MODULE 2 ENFANTS MOINS DE 5


ANS

Session 5 : Rechercher et dépister les signes de danger chez la femme enceinte,


l’accouchée et le nouveau- né et référer si nécessaire

Référer devant les signes suivants (signe de danger) chez la femme enceinte :

1. Saignement ;

2. Convulsions ;

3. Mains ou visage enflé

18
4. Fièvre ;
5. Pertes d’eau ou de liquide verdâtre ;
6. Violents maux de tête ;

7. Violents maux de ventre ;

19
8. Bébé bouge moins ;
9. Vomissements ;
10. Fatigue ;
11. Trouble de la vue / vision floue ;

12. Respiration difficile et ou rapide.

Référer devant les signes suivants (signe de danger) chez la nouvelle accouchée :
20
1. Corps chaud
2. Saignement ;
3. Convulsion (crise/perte de connaissance)
4. Pertes de sang qui sentent mauvais, qui ont du pus ;
5. Violents maux de tête ;
6. Respiration difficile ou rapide ;
7. Violents maux de ventre ;
8. Trouble de la vue/vision floue ;
9. Mère qui perd des urines ;
10. Seins durs et qui font mal ;
11. Arrières jambes qui font mal ;
12. Fatigue ou manque d’énergie ;
13. Sensation de tristesse.

Référer devant les signes suivants (signe de danger) chez le nouveau-né :

1. Refus ou incapacité de téter ;


2. Léthargie (très endormi, ne bouge pas, ne se réveille pas, ne peut pas sortir du sommeil
et s’alimenter) ;
3. Fièvre, corps chaud ou corps froid ;

4. Convulsions ;

21
5. Troubles respiratoires, respiration rapide ou bruyante ;
6. Nouveau-né vomit tout ;

7. Pustules ou boutons sur le corps ;

8. Infections du cordon ombilical (présence du pus, sang, débris, mauvaise odeur) ;

22
9. Cordon rouge

10. Cordon enflé

23
11. Cordon suinte du pus

24
12. Malformations visibles.

Devant tout signe de danger observé chez la femme enceinte, chez


la nouvelle accouchée ou chez le nouveau-né il faut
systématiquement référer vers le centre de santé le plus proche.

NB : jouer les vidéos du dossier : SESSION 5 MODULE 2 SIGNES DE DANGERS.


Jouer une deuxième fois après commentaires

TERMES DE RÉFÉRENCES DES SÉANCES DE DÉMONSTRATION

Cette session sera clôturée par des séances de démonstration et de pratiques de soins
spécifiques. Le facilitateur doit prendre les dispositions pour rassembler le matériel pour les
travaux pratiques. Identifier les participants pour les jeux de rôle et conduire les séances de
démonstration pratiques sur les les soins spécifiques comme la technique peau-peau….

Session 6 : Organisation de la référence

Devant tout signe de danger observé chez la femme enceinte, chez la nouvelle accouchée ou
chez le nouveau-né il faut systématiquement référer vers le centre de santé le plus proche. La
conduite à tenir pour une meilleure référence est de :

1. Prévenir le centre de santé d’accueil et suivre les instructions de l’agent de santé ;


2. Remplir la fiche de référence ;
3. Si c’est un nouveau-né, bien le protéger contre le froid (bonnet et chaussettes) ;
4. S’assurer du départ de la famille.

FICHE DE REFERENCE N° …………………… : COUPON A

(A garder par le Volontaire communautaire qui réfère)

Madame/Monsieur (nom de la cliente ou du client)…………………………………………….


Adresse…………………………………………………………………….……………………
………

est référé(e) au Centre de Santé de


….……...…….…………..………………………………….

le ….....………….…….……… pour : Signe de danger Oui □ Non□

Autre (à préciser) □ ;...........................................................

25
par Madame/Monsieur …………..…………………...…..…., le Volontaire communautaire
de……….………………………………………………………………………………………
………..

Contact du Volontaire communautaire :…………………………………………..

Signature du Volontaire communautaire

FICHE DE REFERENCE N° …………………… : COUPON B

(A garder au Centre de Santé qui accueille le client référé)

Madame/Monsieur (nom de la cliente ou du client)……………..………………………….

adresse……………………………………………………………….…………………………
………

est référé(e) au Centre de Santé de ….……...…….…………..…………………………………

le …................…………….. pour : Signe de danger Oui □ Non□ ; Autre □ (à


préciser) ...........................................................

par Madame/Monsieur …………..…………………...…..….,. Volontaire communautaire de


…………………………………………………………………………………………………
…………

Contact du Volontaire communautaire :…………………………………………

Signature du Volontaire communautaire

26
FICHE DE CONTRE-REFERENCE N° …………………… : COUPON C

(A retourner au Volontaire communautaire par l’intermédiaire du client)

Madame/Monsieur (nom de la cliente ou du client) ………….…………….…………………..

référé (e) au Centre de Santé …………………………………………..par Madame/Monsieur


…………..……………………................. Volontaire communautaire
de……...………………….

le (date de la référence)…………………………a été reçu(e) et traité(e),


le…………………… (Date de la visite au centre de santé) ………………. Pour : Signe de
danger Oui □ Non□ ; Autre (à préciser) □ ...................................

Recommandations du prestataire :
…………………………………………………………………………………………………
…………

……………………………………………….. Date de rendez-vous :


………………..…………….

Nom, signature et cachet du prestataire du Centre de Santé de référence

TERMES DE RÉFÉRENCES DES TRAVAUX PRATIQUES POUR


L’ORGANISATION DES REFERENCES, …..)

Cette session sera clôturée par des séances de simulation de remplissage des fiches et de
références des cas. Identifier au moins 4 participants pour les jeux de rôle et conduire les
séances de références pratiques.

27
Session 7 : Les avantages liés à la prévention et à la détection précoce d’un signe de danger
chez la femme enceinte, chez la nouvelle accouchée et le nouveau-né

Au nombre de ces avantages nous pouvons citer :

1. La prévention des complications


2. La prise en charge précoce
3. La réduction des dépenses liées à la prise en charge des complications

TERMES DE RÉFÉRENCES DES TRAVAUX PRAQTIQUE

Chez chaque cibles (femme enceinte, nouvelle accouchée, nouveau-né, …, prenez l’exemple
de chaque signe de danger et expliquer peut-on le prévenir et les avantages de la prévention.
Faites l’exercice pour chaque signes et demandez les participants de faire la même chose avec
correction des pairs.

28
Session 8 : Rôles du volontaire communautaire dans le Suivi de la femme enceinte, de la
nouvelle accouchée et du nouveau-né au niveau communautaire

TACHES DU VOLONTAIRE COMMUNAUTAIRE


1. Suivre la femme enceinte ;
2. Suivre l’accouchée et le nouveau-né obligatoirement pendant les
six premières semaines ;
3. Suivre avec l’accouchée l’observance des soins prescrits par le
personnel qualifié ;
4. Rechercher et dépister les signes de danger chez la femme
enceinte, l’accouchée et le nouveau- né et référer ;
5. Organiser la référence
6. Expliquer les avantages liés à la prévention et à la détection
rapide d’un signe de danger chez la femme enceinte, la nouvelle
accouchée et le nouveau-né ;

TERMES DE RÉFÉRENCES DES TRAVAUX PRATIQUES EN GROUPES

Identifier avec les volontaires, autres rôles qu’ils peuvent jouer dans la mise en œuvre du
projet portant sur les thématiques abordées jusqu’à présent dans leurs villages respectifs.
Intégrer ces rôles dans le rapport de la formation de façon claire et précise.

29
Module III : Préparation du plan pour l’accouchement et gestion des urgences

FICHE DESCRIPTIVE

Objectif général : Les volontaires communautaires (VC) sont capables de


comprendre le plan pour l’accouchement et orienter la femme enceinte et son
époux pour le bon déroulement de son accouchement.
Objectifs éducationnels :
A l’issue de la formation, les VC doivent :
OBJECTIFS
₋ S’approprier le plan d’accouchement de chaque femme
₋ Rappeler les informations clées du plan pour l’accouchement à la
femme enceinte et à son époux

Le contenu de ce module sera essentiellement basé sur les Thèmes suivants :

₋ Plan pour l’accouchement: définition, contenu et avantages


₋ Les risques et les inconvénients de l’absence et/ou le non-respect du
CONTENU DE LA
plan pour l’accouchement
FORMATION
₋ Les rôles et responsabilités des acteurs clés impliqués dans la gestion
du plan pour l’accouchement
₋ Le mécanisme de gestion des cas d’urgence chez une femme enceinte

TACHES DU VOLONTAIRE COMMUNAUTAIRE


1 ₋ Comprendre le plan pour l’accouchement: définition,
contenu et avantages
2 ₋ Amener les femmes enceintes et leur époux à connaître
les risques et les inconvénients de l’absence et/ou le non-
respect du plan pour l’accouchement
3 ₋ Comprendre les rôles et responsabilités des acteurs
clés impliqués dans la gestion du plan pour l’accouchement
4 ₋ Comprendre le mécanisme de gestion des cas d’urgence
chez une femme enceinte

30
CONTENUS DU MODULE

Session 1 : Comprendre le plan pour l’accouchement : définition, contenu et avantages

❖ Définition du plan pour l’accouchement

Un plan pour l’accouchement est un document de référence sûr et responsable élaboré avec la
complicité d’une sage-femme ou d’un agent de développement communautaire pour faciliter
un suivi efficace de la grossesse en vue d’un accouchement heureux.

❖ Contenu du plan pour l’accouchement

Le plan pour l’accouchement comprend quatre grandes parties :

✓ le choix du lieu d’accouchement ;


✓ la constitution d’une épargne pour l’accouchement et les cas d’urgence ;
✓ les personnes ressources et l’accompagnant.
✓ La constitution du kit propre pour le nouveau-né (chausson, bonnet, vêtements,
couverture,…) et de la maman (pot, pagnes propre et en coton…),

Chaque partie répond à une série de question qui justifie l’importance du plan pour
l’accouchement.

Du choix du lieu et de l’accoucheur

o Dans quel centre de santé souhaitez-vous accoucher ?


o Pour quelles raisons avez-vous choisi le centre ?

De la constitution d’une épargne pour la naissance

o Avez-vous mis de l’argent de côté pour les dépenses de l’accouchement ?


o Si non, avez-vous une amie qui peut vous avancer de l’argent en cas de besoins ?
o Votre mari a-t-il également pris des dispositions pour faire face aux dépenses de suivi
de la grossesse et de l’accouchement ?

Des personnes ressources et l’Accompagnant

o Qui prendra la décision de votre transport au centre de santé en cas d’urgence et en


l’absence de votre mari ?
o Qui est le conducteur qui se chargera de votre transport au centre de santé en cas
d’urgence ou le moment venu en absence de votre mari ?
o Qui est la personne en accord avec vous et/ou votre mari pour vous avancer de l’argent
en cas d’urgence ou d’insuffisance de ressource ?
o Qui sera votre accompagnant au centre de santé le moment venu ?
o Qui s’occupera de vos enfants pendant votre séjour au centre de santé ?

31
Les réponses à ces différentes questions constituent l’ossature du plan pour
l’accouchement

❖ Les avantages du plan pour l’accouchement

Les avantages de disposer et de suivre son plan pour l’accouchement sont :

➢ connaître le rythme de consultations prénatales ;


➢ garantir à la femme enceinte un suivi régulier de la grossesse (au moins 8 CPN) ;
➢ assurer au fœtus une croissance et développement harmonieux ;
➢ prévenir ou gérer au mieux les urgences ;
➢ éviter les trois retards ;
➢ éviter que l’accouchement qui doit être un moment de joie devienne un moment de
tristesse et de désolation.

Session 2 : Amener les femmes enceintes et leur époux à connaître les risques et les
inconvénients de l’absence et/ou le non-respect du plan pour l’accouchement

L’enjeu majeur du plan pour l’accouchement est la sécurisation de la grossesse et de


l’accouchement par la prévention de tous les risques. Ainsi donc, les risques liés à l’absence
ou au non-respect d’un plan pour l’accouchement se résument dans le tableau ci-dessous :

Composantes du plan Risques Inconvénients


pour accouchement
- Grossesse mal/non suivie - Retard dans la prise de
décision
- Méconnaissance de l’état
de santé de la femme et du - Retard dans le transfert de la
Choix du lieu : bébé par l’accoucheur femme au centre de santé
absence/non-respect du bon
choix - Accouchement difficile

- Perte probable de la mère


et/ou du bébé
Epargne /crédit pour - Non-respect des CPN - Retard dans le transfert de la
accouchement femme vers le centre de santé
- Grossesse mal suivie
- Souffrance fœtale
- Non-respect des
prescriptions médicales - Accouchement dystocique

- Perte de temps en cas


d’urgence

32
-Apparition de cas de fistules
obstétricales

- Naissance d’un enfant


malformé

- Perte probable de la mère


et/ou de l’enfant
Personnes ressources et - Improvisation -Retard dans le transfert de la
accompagnant femme au centre de santé
- Perte de temps dans la
prise de décision -Perte probable de la femme
et/ou du bébé

TERMES DE RÉFÉRENCES DES TRAVAUX PRATIQUES EN GROUPES

Faire des exercices de simulation en groupe et en plénière pour convaincre les époux et les
femmes enceintes à connaitre les risques et jouer leurs rôles dans la mise en œuvre des plans
de d’accouchement.

Session 3 : Comprendre les rôles et responsabilités des acteurs clés impliqués dans la
gestion du plan pour l’accouchement

Les acteurs ci-après impliqués dans l’élaboration et la gestion du plan pour l’accouchement
jouent spécifiquement les rôles et responsabilités résumés dans le tableau ci-dessous :

Acteurs Rôles Responsabilités


Femme enceinte - Choisir un centre de - Prendre soin de sa grossesse et
santé d’elle même
- Respecter - Eviter les travaux pénibles et le port
scrupuleusement au de lourdes charges
moins 8 CPN avant - Entretenir une bonne ambiance au
l’accouchement sein du couple
- Respecter
scrupuleusement les
conseils prodigués lors
des CPN
- Prévoir des ressources
pour le suivi de la
grossesse et
l’accouchement

33
Mari - Garantir l’accès - Etre conjointement responsable
financier aux CPN devant la grossesse
- Honorer les - Assurer une alimentation saine, une
ordonnances nutrition adéquate et les soins
- Veiller au respect du appropriés à la femme
rythme des CPN
- Soutenir la femme
dans le choix du type
d’accouchement
- Soutenir
psychologiquement et
moralement la femme
pendant et après
l’accouchement
Agents de santé - Assurer les consultations - Suivre, informer et conseiller la
qualifiés prénatales et femme enceinte sur son état tout au
l’accouchement et les long de la grossesse
CPON
- Assister psychologiquement et
-Aider à établir le plan pour physiquement la femme pendant la
accouchement grossesse et le jour de l’accouchement

- Conseiller la nouvelle - Administrer les soins appropriés à la


accouchée nouvelle accouchée et au nouveau-né
après l’accouchement
Le décideur ciblé Prendre la décision de Etre en contact de façon permanente
en l’absence du transférer la femme vers le avec la femme
mari centre de santé retenu en
cas de besoin Prendre rapidement la décision du
transfert de la femme au centre de santé

Mobiliser toutes les autres personnes


ressources identifiées à cet effet

Le Avancer de l’argent en cas Etre en contact de façon permanente


créancier/créditeur de besoin avec la famille

Mettre immédiatement à disposition des


fonds complémentaires
Le transporteur Assurer le transport de la Tenir en bon état son moyen de
femme en cas d’urgence transport
ou dès le démarrage du
travail d’accouchement

34
Venir promptement au secours de la
femme dès réception du signal
La gardienne des Prendre soins des enfants à Récupérer les enfants de la femme juste
enfants la maison pendant le après son départ vers le centre de santé
séjour de la femme au
centre de santé Laver et nourrir convenablement les
enfants jusqu’au retour de leur mère

Prendre toutes les dispositions avec la


famille pour garantir la qualité de ces
soins
L’accompagnant Accompagner et assister la Se rendre disponible dès le début du
femme pendant travail d’accouchement
l’accouchement
Faire les courses d’achat de
médicaments et d’entretien de la femme
pendant son séjour au centre de santé

TERMES DE RÉFÉRENCES DES TRAVAUX PRATIQUES EN GROUPES

Faire des exercices de simulation en groupe et en plénière pour convaincre les époux et la
belle-famille à jouer leurs rôles dans la mise en œuvre des plans de d’accouchement.

Session 4 : Comprendre le mécanisme de gestion des cas d’urgence chez une femme
enceinte

Le mécanisme de gestion du plan pour l’accouchement y compris les cas d’urgence chez une
femme enceinte en milieu communautaire repose sur un dispositif communautaire qui met en
jeu trois acteurs principaux à savoir :

✓ le volontaire/Volontaire communautaire, agents communautaires ;


✓ les membres COGECS ;
✓ la femme enceinte et son environnement familial (Ménage).

Les volontaires communautaires partenaires du projet Takeda « Deux heures pour sauver la
vie» sont formés sur les signes de danger, le suivi du plan pour l’accouchement et le suivi post
partum. Dans leurs activités quotidiennes de suivi de la femme enceinte, de la nouvelle
accouchée et du nouveau-né, ils ont l’obligation devant toute femme enceinte nouvellement
recensée de s’assurer que :

✓ la première consultation prénatale est faite ;


✓ le plan pour l’accouchement est disponible ;

35
✓ aucun signe de danger n’est signalé ou détectable.

Devant tout signe de danger, le VC consulte le plan pour accouchement, informe qui de droit
et enclenche la procédure d’évacuation du cas vers le centre de santé. En cas d’absence du
décideur identifié, il fait appel à un membre COGECS afin qu’il facilite la référence du cas.

C’est l’occasion pour tous les acteurs impliqués dans le plan pour l’accouchement de jouer leur
partition pour sauver la mère et l’enfant.

Exposé le mécanise de gestion des urgences chez les femmes enceintes dans la zone sanitaires.

Expliquer le rôle des Volontaires Communautaires dans ce mécanisme.

36
Modules 4 : Techniques de communication

SESSION1 : COMMUNICATION POUR UN CHANGEMENT DE


COMPORTEMENT ET PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE

Objectif de la session :
Renforcer les aptitudes des VC en vue de leur permettre de communiquer efficacement avec
les ménages dans le but de réduire la mortalité de la mère, du nouveau-né et de l’enfant.

Objectifs d’apprentissage :
À la fin de cette session, les Volontaire communautaires seront capables de :
o citer les éléments de base de la communication ;
o citer les principes d’une communication pour le changement de comportement et le
changement social efficace.

Contenu de la session
1er Volet : Bases élémentaires de la communication

o chaîne de déformation des messages ;


o les facteurs qui influencent le changement de comportement.

2ème Volet : La communication pour le changement de


comportementet le changement social
o qui amène les gens à changer de comportements ;
o les étapes du changement.

37
Méthodes/Techniques
Elle comportera :
- exposés ;
- brainstormings ;
- discussions ;
- jeux de rôles.

Matériels
- manuels et guides ;
- tableau flip chart ;
- papier conférence ;
- marker Marker/craie ;
- ordinateurs ;
- vidéo projecteur ;
- films vidéo.

Durée de la session : 2 heures 30 mn

Déroulement
1. Présenter et expliquer l’objectif de la séance et s’assurer qu’il est bien compris de tous ;
2. Demander aux participants de réfléchir sur la question suivante : « qu’est-ce que
lacommunication ? » ;
3. Recueillir oralement les réponses et faire ensuite une synthèse rapide sans discussion ;
4. Faire ensuite la synthèse des idées exprimées et demander aux participants de retenir que
« la communication est un processus par lequel des interlocuteurs envoient et reçoiventdes
informations par divers moyens pour se comprendre »
5. Demander ensuite aux participants de réfléchir sur la question suivante : « selon
vous,qu’est-ce qui est recherché dans la communication pour la promotion des PFE ?
»;
6. Recueillir rapidement les réponses de 2 - 3 participants et faire la synthèse en disant que
« la communication pour la promotion des PFE vise le changement de comportementspour
l’adoption des pratiques familiales » ;
7. En brainstorming, demander alors aux participants de dire selon eux « qu’est-ce que
lechangement de comportement ? »
8. Noter au fur et à mesure les réponses sur papier conférence sans les discuter ;
9. Animer ensuite une discussion sur les idées exprimées de sorte à retenir celles qui
fontl’objet de consensus
8. Faire ensuite la synthèse des réponses en retenant les idées retenues et compléter
lesréponses des participants si nécessaire ;
9. En brainstorming demander aux participants de dire selon eux « qu’est-ce que la

38
participation communautaire »
10. Noter au fur et à mesure les réponses sur papier conférence sans les discuter ;
11. Animer ensuite une discussion sur les idées exprimées de sorte à retenir celles qui
fontl’objet de consensus
12. Présenter ensuite l’exposé illustré sur les contenus de la séance ;
13. Laisser un temps pour les questions d’éclaircissement et veiller à répondre à toutes
lespréoccupations des participants ;
14. Rappeler l’objectif de la séance et s’assurer qu’il est atteint avant d’annoncer la
séancesuivante.

39
FICHE TECHNIQUE SUR LA COMMUNICATION
ET LE PROCESSUS DE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT

Notions de communication

1. La communication est un processus qui permet d’entrer en relation avec un individu,


un groupe de personnes ou une communauté en vue de dialoguer, d’échanger
des idées, de transmettre de messages ou d’entretenir une conversation.
2. C’est un processus par lequel des interlocuteurs envoient et reçoivent des
informations par divers moyens pour se comprendre, se faire comprendre ou
s’influencer l’un et l’autre.
3. C’est un échange d’informations entre émetteur et récepteur à travers un canal
pourfaire passer un message afin de convaincre, persuader, motiver, rassurer, en
vue d’un changement de comportement. Ce changement de comportement se
traduira par l’effet du message sur le récepteur.

Dans la communication, l’accent a été mis trop longtemps sur l’information et la sensibilisation des
populations. Mais le concept de communication comme transfert d’informations est de plus en plus critiqué
dans la mesure où il préconise une approche de haut en bas, et souvent à sens unique. Il s’agit à présent de
négocier avec les populations l’adoptionde nouveaux comportements.

Les nouvelles approches de communication consistent de nos jours, à motiver et convaincre un individu
à agir à partir de ses besoins, de ses préoccupations, de sa culture et de son expérience. On parle de
communication pour le changement de comportement (CCC) :

• La CCC est un processus qui stimule et motive les individus, les familles, la commu-
nauté, la société en général, afin d’apporter le savoir, le savoir-faire et le savoir-être
nécessaires pour un changement positif de comportement (connaissances-
attitudes-pratiques) ;
• La communication ne se limite pas à l’échange d’informations, d’idées, de
sentiments. Elle utilise un mélange de canaux de communication
interpersonnelle, de groupe et des médias, y compris des méthodes
participatives, en vue de stimuler l’adoption de connaissances, attitudes et
pratiques positives qui contribueront à améliorer une situation (condition de vie,
santé, etc.).

40
Les étapes du processus de changement de comportement

Six (6) étapes distinctes sont identifiées dans le modèle des étapes du changement de
comportement :
1. Ignorance/Insouciance.
2. Connaissance/Savoir.
3. Attitude.
4. Décision de passer à l’action.P
5. Action.
6. Confirmation.

La participation communautaire
« La participation communautaire consiste à amener une communauté, grâce à la communication, à
prendre conscience du fait qu’elle dispose de ressources nécessaires pour réaliser une action de développement
et à s’impliquer dans sa planification, son exécution,son évaluation. L’appui extérieur peut être nécessaire
mais il doit contribuer à l’autonomiede la communauté et l’amener à terme à l’auto-développement. »
« La participation communautaire est basée sur le dialogue, la consultation du peuple en vue d’identifier
leurs problèmes, de décider de la manière la plus efficace de résoudre ces problèmes, concevoir des plans
d’action et rechercher des solutions adéquates et l’assistance.
Au niveau communautaire on distingue les trois catégories de participants. Participants Primaires/micro
: Il s’agit des mères, des parents, des gardiennes d’enfants,

des femmes enceintes, des jeunes et adolescents.


Participants Secondaires/micro : les membres de la famille, le mari, la belle-mère, les pairs. Participants
tertiaires/micro : Il s’agit des représentants des institutions locales, les chefs religieux et traditionnels, les
leaders locaux d’opinion, les chefs des associations, chefs
de village/quartier, leaders religieux, leaders traditionnels, leaders d’opinion, amis, pairs. Au niveau
communautaire ils s’organisent pour mener des initiatives pour la communauté.

Communication et promotion des pratiques familiales essentielles 41


SESSION 2

TECHNIQUES DE COMMUNICATIONET UTILISATION DES


SUPPORTS

Objectif de la session :
Renforcer les connaissances des Volontaire communautaires pour la conduite efficace des inter-ventions de
communication dans la communauté.

Objectifs d’apprentissage :
À la fin de cette session, les VC seront capables de :
- préparer les séances sur les PFE dans la communauté ;
- échanger efficacement avec les cibles sur les PFE ;
- connaître les techniques de communication ;
- utiliser efficacement les divers supports de communication.

Contenu de la session
- entretien individuel (Appréciation, Analyse, Action) ;
- causerie éducative ;
- séance de démonstrations ;
- utilisation des supports de communication.

Méthodes/Techniques
- exposés ;
- brainstormings ;
- questions-réponses ;
- travaux de groupes ;
- jeux de rôles ;
- pratique en communauté.

42
Matériels
- apprêter la logistique ;
- Registres PFE ;
- cartes conseils ou boîte à images ;
- cahier du VOLONTAIRE COMMUNUATIRE ;
- manuels et guides.

Durée de la session : 3 Heures 30 mn.

Déroulement de la session
- expliquer aux participants l’objectif de la session et s’assurer qu’il est bien compris ;
- faire un brainstorming pour évaluer les connaissances des participants sur les
techniquesde communication … ;
- noter les réponses au fur et à mesure sur le papier conférence ;
- faire la synthèse des différentes réponses en s’assurant que les mots essentiels
appa-raissent, causerie éducatives, entretien individuel ; séance de démonstration ;
- afficher et présenter le contenu des techniques de communication ;
- accorder le temps nécessaire pour les discussions de compréhension et d’éclaircissement
- répondre aux questions éventuelles ;
- dans un deuxième temps, faire un brainstorming sur l’utilisation des supports ;
- faire la synthèse des différentes réponses en s’assurant que les mots essentiels
appa-raissent, causeries éducatives, entretien individuel ;
- afficher et présenter le processus d’utilisation des supports, boîte à images, affiches et
cartes conseils ;
- accorder le temps nécessaire pour les discussions de compréhension et d’éclaircissement ;
- répondre aux questions éventuelles ;
- récapituler la session ;
- remercier les participants ;
- clôturer la session et annoncer la suivante.

JEUX DE RÔLES SUR LA CAUSERIE ÉDUCATIVE


- répartir les participants en groupe pour préparer un jeu de rôle sur la causerie
éducativesur une PFE avec utilisation de support de communication (BAI et Cartes
conseils) ;
- faire présenter les jeux de rôle dans les différentes étapes (préparation et déroulement) ;
- demander aux autres participants d’apprécier le déroulement :
o préparation ;
o mise en œuvre ;
o contenu ;
o attitude du communicateur.

Durée : 60 mn.

Débat : 30 mn.

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FICHE TECHNIQUE SUR LES TECHNIQUES DE
COMMUNICATION ET UTILISATION DES SUPPORTS

Techniques de communication

1- Entretien individuel sur les PFE

L’entretien individuel est une discussion entre 2 personnes.Il se déroule


comme suit :

Avant
- connaître le problème ;
- choisir les PFE sur lesquelles portera la discussion ;
- identifier la personne ;
- informer la personne ;
- retenir une date et un lieu en tenant compte de la disponibilité de la personne ;
- réunir le matériel ;
- préparer le lieu de l’entretien.

Pendant
- saluer la personne ;
- s’asseoir ou l’inviter à s’asseoir ;
- se présenter et chercher à connaître son interlocuteur ;
- expliquer clairement avec respect l’objet de l’entretien ;
- parler de façon audible (à haute voix), utiliser des mots simples ;
- encourager la personne à parler de ses expériences ;
- écouter activement, parler avec courtoisie ;
- vérifier la compréhension, féliciter ;
- remercier la personne à la fin de l’entretien ;
- prendre rendez-vous pour la prochaine séance.
Après
- ranger le matériel et remplir le registre correspondant.

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Causerie éducative sur les PFE

La causerie éducative est une séance de discussion avec plusieurs personnes.Elle se déroule
en trois phases :

Avant la séance
- connaître le problème ;
- choisir les PFE sur lesquelles portera la discussion ;
- informer le chef de village ;
- identifier les participants ;
- retenir une date et un lieu en tenant compte de la disponibilité des participants ;
- réunir le matériel ;
- préparer le lieu de la séance.

Pendant la séance :
- installer les participants en demi-cercle ou en U ;
- saluer les participants ;
- se présenter et demander aux participants de se présenter ;
- indiquer le sujet de la causerie ;
- poser des questions, et laisser les participants répondre ;
- diriger les discussions, en exploitant les idées des participants ;
- conter des histoires ou choisir des exemples du milieu pour expliquer les idées ;
- utiliser des supports visuels si possible (ex : Boîtes à images, cartes conseils) ;
- faire la synthèse ;
- amener les participants à proposer des actions à mener après la séance ;
- encourager les participants à mettre en pratique les PFE, objets de dialogue ;
- remercier les participants ;
- décider ensemble de la date et du thèmes de la prochaine rencontre.

Après la séance :
- remplir le registre correspondant et ranger le matériel.
NB : Une causerie éducative qui dépasse 30 minutes fatigue les participants.

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3- Séance de démonstration sur les PFE

La démonstration est une technique de communication qui permet de montrer

- ce qu’on fait ;
- avec quoi on le fait ;
- comment on le fait.
La séance de démonstration se déroule en trois phases :Avant
la séance :

- connaître le problème ;
- choisir le sujet sur lequel portera la démonstration ;
- informer le chef de village ;
- identifier les participants à la séance de démonstration ;
- retenir une date et un lieu en tenant compte de la disponibilité des participants ;
- réunir le matériel ;
- préparer le lieu de la séance ;
- bien connaître la technique à démontrer ;
- la réviser quelques moments avant ;
- préparer tout le matériel nécessaire ;
Pendant la séance

- travailler étape par étape, en expliquant ce que l’on fait ;


- veiller à ce que tout l’auditoire voie et entende les explications ;
- faire reprendre la démonstration par quelques participants et corriger ;
- féliciter les participants qui ont bien pratiqué la démonstration ;
Après la séance

UTILISATION CORRECTE DES SUPPORTS DE COMMUNICATION

Généralités
Le message arrive à l’audience grâce au support de communication sur lequel il est maté- rialisé ». Par exemple,
l’affiche, le dépliant, la boîte à image, la carte conseils, le T-shirt, la banderole, le calendrier, les autocollants
peuvent être utilisés comme des supports de com- munication. Pour la promotion des PFE, en général les supports
utilisés sont :

- les cartes conseils ;


- la boîte à images, les affiches, les dépliants, les films, ...
Les supports à la communication sont des supports visuels (souvent accompagnés de son audiovisuels) qui sont
utilisés pour mieux mettre en exergue les messages qui sont transmis. Lemode d’utilisation des aides visuelles et de
façon générale des supports à la communication estdéterminé par la nature même des supports en présence.

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LES CARTES CONSEILS

Qu’est-ce qu’une Carte Conseils ?


Il s’agit d’un matériel d’éducation qui permet à un animateur (Agents de santé, animateurs d'ONG, agents de
promotion sociale, etc.) de s’entretenir avec une personne, un couple ou un petit groupe de personnes comme une
famille et de donner des conseils sur un sujet donné. Il s’agit ici de la survie de la mère , du nouveau-né et de
l’enfant.

Une carte conseils comporte deux faces :

a) au recto figure une, deux ou trois images au maximum ;


b) au verso figure un texte comportant les points suivants :
- Questions : il s’agit des questions que l’animateur posera à la personne, au couple
ou à la famille avec laquelle il s’entretient. Ces questions se réfèrent à l’image ou
aux images au recto de la carte.
- Réponses : A chaque question, une réponse est proposée. Cette réponse est
celle qui est attendue par les interlocuteurs. Elle repose sur les informations
techniquesliées à la question de santé qui est traitée par la carte. Cette série des
questions/ réponses permet à l’animateur de communiquer directement avec
son public et de répondre aux questions et préoccupations de celui-ci.
- Messages clés : les messages clés reposent sur les actions qu’on attend du public
(personne, couple ou famille). En leur communiquant ces messages, l’animateur
invite son ou ses interlocuteurs à agir.
- Informations complémentaires : les questions, les réponses et les messages clés
sont simples et centrés sur des informations précises et des actions à
entreprendredans l’immédiat. Les informations complémentaires permettent à
l’animateur d’approfondir le sujet traité par la carte si besoin est.

Quand utilise-t-on une Carte Conseils ?


On utilise une carte conseils lors d'un entretien, d'une causerie, d’une séance de conseils ou lors d’une visite à
domicile. Il s’agit d’un outil de dialogue que l’animateur utilise pour s’entre-tenir avec une personne, un couple ou
une famille. L’animateur présente la face de la carte avecimage (s) à son public interlocuteur tandis que la face de
la carte avec texte est tournée vers l’animateur lui-même. La carte conseils est utilisée pour aider à conduire une
conversation, undialogue entre l’animateur et son ou ses interlocuteur (s).

Comment utiliser une Carte Conseils ?


Avant d'organiser un entretien, une causerie ou de faire une visite à domicile dans une famille, le Volontaire
communautaire ou l’animateur devra avoir identifié un problème de préférence ou deux problèmes dont il veut
discuter avec le groupe, la personne, le couple ou la famille à qui il rendravisite. Ceci veut dire qu’il a aussi identifié
la carte conseils ou les cartes conseils qu’il utiliseraau cours de l’entretien.

47
Introduire la carte conseils

- l’animateur salue et prend les nouvelles des membres de la famille ou des


participants(environ 1 minute) ;
- ensuite, il annonce l’objet de sa visite ;
- avant de commencer l’entretien proprement dit, l’animateur fait circuler la carte parmi
les interlocuteurs présents en les invitant à bien regarder l’image ou les images -
Commencealors la série des questions/réponses

Poser les questions

- Les questions qui sont posées sur la carte sont techniques, mais avant de poser celles-
ci, l’agent de santé communautaire ou l’animateur commencera par poser des
questions préalables comme : que représente cette image ? en quoi cette image
concerne-t-elle notre communauté ?
- Ces questions préalables permettent ainsi à l’animateur de commencer à poser des
ques-tions qui sont sur la carte. L’animateur pose successivement les questions en
observantentre chaque question une pause suffisante pour permettre aux interlocuteurs
de proposer des réponses.

Répondre aux questions

- L’animateur accueillera toutes les réponses fournies par les interlocuteurs sans faire
des appréciations, surtout négatives, pour éviter de frustrer les gens. Il donnera les
réponsesen se référant aux réponses proposées sur la carte pour chaque question.
- Si la réponse proposée par l’interlocuteur est techniquement correcte, l’animateur se
référera à celle se trouvant sur la carte pour renforcer la réponse de l’interlocuteur

Donner les messages

- Après avoir parcouru toutes les questions, l’animateur devra demander à son ou
sesinterlocuteurs si la carte propose des actions à entreprendre ou à éviter.
- Après avoir reçu 2 ou 3 propositions des interlocuteurs, l’animateur lit les messages
clésqui sont proposés sur la carte. Ceux-ci correspondent aux actions à entreprendre.
Des informations complémentaires sont proposées pour aider l’animateur à apporter leséclaircissements
nécessaires.

Comment conclure la causerie ?


- Avant de conclure, le Volontaire communautaire ou l'animateur demandera à l’un des
interlo- cuteurs de rappeler les messages clés de la carte. Il demandera ensuite aux

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interlocuteurs s’ils sont disposés à entreprendre les actions proposées. L’animateur
conclura la séanceen remerciant ses interlocuteurs et en les encourageant à accomplir
les actions proposéesà travers les messages.
- Enfin, le Volontaire communautaire ou l’animateur finit la séance en redisant sa
disponibilitéde répondre à d’autres questions sur d’autres thèmes concernant la survie
de l’enfant. L’animateur et les interlocuteurs peuvent décider la date du prochain
rendez-vous et duthème à traiter.

LA BOÎTE À IMAGES

Définition
La boîte à images (BAI) est un support visuel de communication, interactif, comprenant unesérie d’illustrations
sur un thème donné, imprimées sur des pages successives, dont chacune constitue un appui visuel d’animation.

Comment utiliser la boîte à images


Chaque thème traité dans le cadre de la promotion des PFE comprend un lot d’images. Le rôle de ces images
est de créer la réflexion autour du sujet, de permettre l’expression du groupe,de faciliter la compréhension et de
garantir la mémorisation du message.

La boîte à images est donc un aide-mémoire, c’est un résumé des messages à faire passer, c’est un moyen pour
éviter la monotonie au cours de l’animation ou pour étayer les propos.

L’utilisation de ces images est donc indispensable au bon déroulement des séances d’animation. Pour une action efficace,
la démarche suivante est suggérée :

Préparation des séances


1. Déterminer les objectifs à atteindre.
2. Choisir le sujet d’animation.
3. Examiner avec attention chacune des images en se posant les questions suivantes :
- quelle idée exprime l’image ?
- l’idée apparaît- elle clairement sur l’image ?
- si non, faut-il ajouter une explication ?
- faut-il remplacer l’image par une autre ?
- l’image correspond-elle à l’objectif à atteindre ?
4. Ranger les images selon l’ordre des idées en rapport avec le sujet, les objectifs et l’audi-
toire. (Bien que les images soient reliées, l’animateur peut changer l’ordre en fonction
de ses besoins pédagogiques).
5. Bien préparer les explications.

Animation (présentation des images)


1. Après les salutations d’usages et autres préalables ; introduire le sujet.
2. Placer/tenir les images de façon à être visible par tout le monde (veiller à ne pas se

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3. mettredevant l’image quand on parle).
4. Demander à tout le monde de regarder l’image attentivement et donner à chacun la
pos-sibilité de bien la voir.
5. Demander aux participants ce qu’ils voient. A leur avis que représentent les images ?
Les laissez- réfléchir. (Si des mots sont inscrits sur l’image, demander si quelqu’un dans
l’auditoire sait lire et lui faire lire).
6. Exposer vos idées selon l’ordre prévu.
7. Poser des questions qui stimulent l’intérêt de l’auditoire (cela permettra de juger de
laqualité des explications).
8. Susciter des questions.
9. Faire des relances.
10. Faire un bref résumé.
11. Revenir à l’image à la fin de la discussion. Demander aux participants de résumer ce
qu’ils ont appris pendant la présentation de la boîte à images. Après qu’ils ont décrit
cequ’ils ont appris, vous devez clarifier les points essentiels et souligner de nouveau
les aspects les plus importants de la boîte à images.
12. Pour clôturer, répétez le message que chaque image véhicule pour aider les
participantsà s’en souvenir.

NB : Souvenez-vous du dicton suivant : « Ce que j’entends, je l’oublie ; ce que je


vois, je le crois » un bon dessin vaut mieux que mille mots.

L’utilisation des aides visuelles, si elle n’est pas bien conduite risque de prolonger le temps, de
divertir les participants, voire d’induire des erreurs d’interprétation nui-sibles au message.

Conseils pratiques pour l’utilisation des supports visuels


- préparez vos supports visuels à l’avance ;
- assurez-vous d’avoir bien compris vous-même vos supports ;
- montrez vos supports visuels assez longtemps ;
- si possible laisser votre support fixer au mur ;
- pointez les différentes parties avec votre doigt ou une baguette ;
- expliquez les détails ;
- contrôlez l’attention que chaque support visuel reçoit ;
- gardez le contact des yeux avec l’auditoire (regardez la personne à qui vous parlez
etnon l’image) ;
- laisser les participants observer les images planche après planche.

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Module 5 : Rôle du volontaire
communautaire dans la mise en œuvre du
projet et outils de suivi

SESSION 1 : RÔLE DU VOLONTAIRE ET OUTILS DE SUIVI

Objectif de la session :
Donner aux Volontaire les aptitudes et le savoir-faire nécessaires pour planifier et mettre en œuvre les activités de
communication qui permettent d’obtenir le changement de comportement et le changement social.

Objectifs d’apprentissage :
À la fin de cette session, les Volontaires communautaires seront capables de :
- connaître leur rôle dans l’adoption des PFE au sein de la communauté ;
- promouvoir les pratiques familiales essentielles au sein de leurs communautés ;
- susciter et contribuer au renforcement de la participation communautaire ;
- faire le suivi de la mise en œuvre de ces pratiques au sein des ménages.

Contenu
➢ Recensement des ménages de la communauté
Ce recensement prendra en compte les éléments suivants dans la communauté :
✓ habitat ;

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43
✓ environnement ;
✓ ethnie ;
✓ mode de vie et ;
✓ religion.
Cela lui permet d’apprécier le niveau d’adoption des PFE dans les ménages à charge :
➢ un plan de suivi ;
✓ visites et réunions dans les ménages (organiser des réunions réussies) ;
✓ contrôler les progrès et agir ;
✓ contrôler les progrès dans le changement ;
✓ prendre en compte les résultats.

Méthodes/Techniques
Elle comportera :
- brainstormings ;
- questions-réponses ;

- jeux de rôle ;
- étude de cas ;
- travaux pratiques.

Matériels
- manuels et guides ;
- papier conférence ;
- tableau flip chart ;
- marker/craie.

Durée de la session : 4 heures 15 mn.

Déroulement de la session
- expliquer aux participants l’objectif de la session et s’assurer qu’il est bien compris ;
- demander à un participant de présenter les objectifs de la session en langue locale ;
- faire un brainstorming sur la compréhension du travail des Volontaire et les
stratégiesd’interventions dans la communauté ;
- noter les réponses au fur et à mesure sur le papier conférence ;
- annoncer aux Volontaire que cette session sera abordée par volet sur comment
organiser leurtravail, comment faire et comment apprécier l’évolution ;
- dérouler la session par volet : dans un premier temps le recensement des ménages et
endeuxième temps le plan de suivi, l’organisation des visites à domicile, les activités
de communications pour la promotion des PFE (entretien, causerie, démonstration).

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FICHE TECHNIQUE SUR LE RÔLE DU VOLONTAIRE LE
RECENSEMENT DES MÉNAGES
Avant d’organiser une intervention ou une visite quelconque dans le but de promouvoir une pratique
familiale essentielle, il vaut mieux que nous sachions parfaitement commentnotre communauté est organisée,
quels sont les ménages que nous avons à charge et quellessont les réalités du milieu d’intervention. Nous
devons savoir :

▪Qui doit adopter ce comportement ?


▪Qui peuvent être nos alliés pour favoriser ce changement ?
▪Qui influence les gens dont le comportement doit changer ?
▪Qui consulte ces gens pour recevoir des conseils ?
▪Qui sont les dirigeants de la communauté ?
▪Qui sont les leaders d’opinion ? (chef coutumier, chef religieux, imam,
pasteur,représentant des groupes organisés, les directeurs d’écoles)
➢ Où peut-on rencontrer tous ces différents acteurs ?
➢ Si nous ne savons pas répondre aux questions Qui, et Où, nous ferons des visites et
desréunions qui seront fatalement un échec.
Exercice pratique : Mettre les participants en groupe de travail pour réaliser la cartographiede la salle de
formation.

LE PLAN DE SUIVI

Rappeler aux VOLONTAIRES COMMUNUATIRES qu’ils doivent faire un suivi de leur


plan mensuel de travail.
Ensuite, leur expliquer que : contrôler les progrès réalisés implique bien sûr de compter le nombre de
visites et de réunions organisées, mais cela demande aussi de vérifier si cesvisites et ces réunions produisent
des effets. Demandez-vous : Est-ce que les membres de la communauté ont adopté avec succès les pratiques
familiales essentielles qui ont étéprônées ? Est-ce qu’ils persistent dans ces pratiques au fil du temps ?

• Rappelez-vous le plan que vous avez dressé au début de votre travail ; vous savez
par exemple que vous avez identifié 10 mères avec lesquelles vous pourriez travailler, 3 d’entre
elles dormant régulièrement sous une moustiquaire traitée à l’insecticide avec leurs enfants, et 7
d’entre elles ne le faisant pas.

• Demandez-vous : Est-ce que ces 3 mères et leurs enfants dorment toujours sous une
moustiquaire traitée à l’insecticide ? Combien parmi les 7 mères qui n’utilisaient pas de
moustiquaire traitée à l’insecticide en ont acheté une et l’utilisent maintenant pour dormir ?

• Si aucune mère n’a changé de comportement ou seulement peu d’entre elles,


demandez-vous pourquoi. Qu’est-ce qui les empêche d’adopter cette pratique ? Demandez-vous
ensuite comment ; comment pouvons-nous surmonter les obstacleset résoudre les problèmes qui se
présentent. Qu’est-ce que la mère peut faire pourcela ? Qu’est-ce que je peux faire de mon coté ?
Qu’est-ce que mes collègues et mon superviseur peuvent faire pour m’aider ? Quels sont les alliés
qui peuvent m’aider ? Que faire avec les comités villageois de santé ?

• S’il y a des mères qui ont changé de comportement, impliquez-les à titre d’alliées.

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Invitez-les à rendre visite à leurs amies, à d’autres ménages, ou à venir à une réunion de groupe.
Demandez si elles pourraient parler de leur adoption réussie de la nouvelle pratique sur les ondes
d’une radio communautaire.

• Demandez aux apprenants s’ils ont des questions ou des suggestions concernant
la manière de contrôler les progrès réalisés.

RÉALISATION D’UNE VISITE À DOMICILE

Définition
La visite à domicile (VAD) en tant que technique de communication, est un processusqui consiste à
rendre une visite à une personne ou à une famille en vue de :

- s’assurer de l’état de santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant ;


- prodiguer des conseils ;
- donner des informations sur un sujet précis ;
- négocier l’adoption de nouveaux comportements ;
- trouver une solution à un problème.

Étapes de réalisation d’une visite à domicile


Que faut-il faire avant (préparation) :
- identifier la famille ;
- identifier le problème ;
- fixer l’objectif de la visite (qu’est-ce que je veux faire exactement au sein de
lafamille ?
- élaborer la stratégie d’approche (comment dois-je faire pour atteindre l’objectif
fixé) ;
- réviser les connaissances par rapport aux objectifs de la visite ;
- préparer les supports que l’on voudrait utiliser (images, dépliants, etc.) ;
- rassembler tout le matériel nécessaire à la causerie pendant la visite ;
- prévenir la famille du jour de la visite (négocier un rendez-vous).

Que faut-il faire pendant la visite (exécution) :


- se rendre dans la famille et s’introduire selon les mœurs et les coutumes du milieu ;
- échanger les salutations d’usage ;
- se présenter si vous n’êtes pas encore connu dans la famille ;
- établir un climat de confiance avec les membres de la famille ;
- dire les motifs de la visite ;
- laisser la famille expliquer ses soucis/préoccupations ;
- rassurer la famille de la confidence de l’entretien ;
- expliquer les contenus en relation aux soucis/préoccupations de la famille et
compléter /donner des informations justes et claires sur le sujet concerné ;
- en discussion avec la famille, poser des questions claires et précises pour recueillir

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- les opinions de la famille et donner les informations nécessaires à l’atteinte des
buts fixés ;
- à travers des informations, des exemples concrets, aider la famille à adopter des
solutions adaptées aux problèmes qui se posent ;
- tout au long de la visite, le visiteur (l’animateur) doit se montrer disponible,
attentif, courtois, respectueux, patient, etc. (appliquer toutes les qualités d’un
bonanimateur) ;
- faire des synthèses partielles ;
À la fin des échanges (conclusion) :
- faire la synthèse générale de la rencontre en faisant ressortir les conclusions
importantes que la famille doit retenir de la discussion ;
- remercier la famille pour sa disponibilité et prendre un autre rendez-vous si
nécessaire.

Après la visite :
- ranger le matériel et demander la route ;
- remplir la fiche technique d’animation et revoir son plan de travail sur les
activitésde sensibilisation si nécessaire.

Pour réussir les VAD


- l’identification/la connaissance du problème spécifique ;
- l’identification précise des personnes concernées par le problème au sein de
lafamille ;
- la préparation de la visite telle que décrite dans “que faut-il faire avant” ;
- l’exécution de la visite telle que décrite également dans “que faut-il faire
pendantla visite” ;
- accorder le temps nécessaire pour les discussions de compréhension et
d’éclaircissement ;
- répondre aux questions éventuelles ;
- organiser les travaux pratiques en communautés ;
- présenter les termes de références des travaux pratiques ;
- mettre en œuvre les activités pratiques sur le terrain ;
- faire la synthèse des travaux pratiques ;
- récapituler la session ;
- remercier les participants ;
- clôturer la session et annoncer la suivante.

JEUX DE RÔLES SUR LA VISITE À DOMICILE


- répartir les participants en groupes pour préparer des jeux de rôle sur la visite à
domicilesur une PFE avec utilisation de support de communication (Cartes conseils) ;
- faire présenter les jeux de rôle dans les différentes étapes (préparation et déroulement) ;
- demander aux autres participants d’apprécier le déroulement :
préparation ; mise en œuvre ; contenu ET attitude du communicateur.

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SESSION 2 : OUTILS DE S

Cette session de formation vise à permettre aux VOLONTAIRES COMMUNUATIRES d’acquérir des
connaissances et des compétences pour bien remplir les outils relatifs aux PFE mis à leur disposition. Il a pour objet
de les aider à mieux dialoguer avec les communautés et à renseigner les fiches de collecte d’informations et de
gestion de leurs activités.

Objectifs d’apprentissage
À la fin de cette session, les VOLONTAIRES COMMUNUATIRES seront capables de remplir :
- fiche de rapport des PFE mère et nouveau-né.
- fiche de rapport des PFE Enfant.

Contenu de la session :
Comment remplir les :
- fiche de rapport des PFE mère et nouveau-né ;
- fiche de rapport des PFE Enfant.

Méthodes /Techniques
- lectures commentées des fiches ;
- exercices de remplissage des fiches et discussions ;
- travaux de groupes ;
- jeux de rôle ;
- travaux pratiques en communauté ;
- synthèse.

Matériels
- copies des fiches et registres ;
- papier craft ;
- tableau flip chart ;
- marker/Craie ;

Durée de la session : 2 heures 45 mn.

Déroulement
➢ En introduction :

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Le facilitateur présente les objectifs de la session, les thèmes qui seront
abordés ;

- demande aux participants de lire les objectifs préalablement


inscrits sur le flip chart ;
- demande à un participant de le traduire dans la langue locale ;
- demande à d’autres participants de commenter les objectifs ;
- annonce les thèmes qui seront traités ;
- explique la relation qui existe entre chaque thème et les tâches
attendues du Volontaire ;

➢ Démarrer la formation en commençant par l’étude des différents


registres et fiches l’un
après l’autre ;
➢ Fait une synthèse après l’étude de chaque outil ;
À la fin de la session, il fait la synthèse générale et remercie les RC.

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