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UNIVERSITE GOMA
« UNIGOM »
ECOLE DE SANTE PUBLIQUE
« ESAPU »

DETERMINANTS DE LA MORTALITE
MATERNELLE DANS LA ZONE DE SANTE DE
GOMA,CAS DE L’HPNK DU 15 AVRIL AU 15
OCTOBRE 2023

Par : ANNE KISONIA

Travail de mémoire présenté en vue de l’obtention


du diplôme de licence en Epidémiologie

Encadreur: WILLY MUSUMBA


MD, MPH
Directeur: PE. WEMBONYAMA OKITOTSHO Stanislas

Année Académique 2022-202


0.INTRODUCTION

Selon la définition des neuvièmes et dixièmes révisions de la classification statistique


internationale des maladies et problèmes de santé connexes (CIM) Le décès maternel se définit «
comme le décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa
terminaison, quelles qu’en soient la durée et la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou
aggravée par la grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle ni fortuite

1.ETAT DE LA QUESTION
-THIAM dans son étude intitulé « Mortalité maternelle au centre hospitalier régional de THIES:
étiologies et facteurs déterminants, à propos de 239 décès, réalisé en 2017 » avaient trouvé que le
profil de femme à risque de décès maternel était le suivant : patiente âgée de 30 à 34 ans (24,7%),
multi geste (52,7%), multipare (44,3%), avec un faible niveau de revenu (56%), n’ayant pas totalisé un
minimum de 4 consultations prénatales (77%) et évacuée depuis une structure périphérique (78%). Les
causes des décès étaient dominées par les causes obstétricales directes : hémorragies (42,7%), troubles
hypertensifs (28,9%) et infection du post partum (5%). Toutefois, l’infection était la pathologie la plus
létale avec 16,4% de taux de décès. Des facteurs associés aux décès maternels ont été observés chez 4
femmes sur 10. Il s’agissait de l’arrivée tardive dans la structure dans 14% des cas, de l’absence ou de
la lenteur du prestataire de soin ainsi que du transfert tardif vers le niveau de soins approprié (7,5%) et
du diagnostic correct tardif dans 13,4% des cas. Mais dans de nombreux cas, deux voire trois facteurs
étaient associés dans la survenue d’un même décès maternel. (1)
-RANDRIANAMBININA TP et AL dans leur étude sur « Les facteurs associés aux morbi-
mortalités maternelles de l’éclampsie à la maternité de Befelatanana, réaliser en 2022 », avaient trouvé
que les facteurs associés aux décès étaient : l’existence ! de trouble de la conscience postcritique
(p=0,026 ; OR=3,2 [1,09-9,37]), l’existence de coma prolongé ≥24h (p=10-8 ; OR=34 [11,47-
100,71]), l’existence d’une insuffisance rénale aigue (p=10-4 ; OR=4,42 [2,08-9,4]) et l’association à
un HELLP syndrome (p=10-8 ; OR=29,16 [12,08-70,41]). (2)
-M. KANTARA N’DAOU dans son étude sur « les Audit (2)des décès maternels à l’hôpital
Fousseyni Daou de Kayes, réalisé en 2018 », montré que le ratio de décès le plus élevé a été celui de
2016 avec 1884 décès pour 100000 NV. Les femmes décédées étaient majoritairement âgées de 19-35
ans, soit 49 cas (61,2%). La plus grande majorité des femmes décédées (77) était des ménagères sans
instruction. 76% des femmes décédées résidait hors ville de Kayes. 91,2% des femmes décédées n’ont
aucun d’antécédents médicaux connu. La multiparité prédomine avec 28,8%. La moitié des femmes
décédées a effectué la CPN. Plus de la majorité des femmes décédées n’avait pas d’antécédents de
facteurs de risque connu. Cependant, l’hémorragie était le principal facteur retrouvé soit 25% (n=20).
Le décès était plus enregistré chez les femmes évacuées à hauteur de 70%. Dans notre étude 22 cas des
accouchements étaient effectués par le médecin. Le retard de prise en charge a été le principal facteur
contribué aux décès avec 58,7%. 73,8% de décès était de cause obstétricale directe. HTA et ses
complications ont été la principale cause du décès avec 32,5%. (3)
-Monica S et al dans leur étude sur la « mortalité maternelle en France, évolutions récente et défis
actuels : Résultats marquants de l’enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles, 2013-
2016 » avaient montré que le risque de mortalité maternelle augmente avec l’âge maternel, en
particulier à partir de 30 ans. Par rapport à la classe d’âge la moins à risque, 25-29 ans, le risque est
multiplié par 2,9 pour les femmes âgées de 35-39 ans, et par 4 au-delà de 40 ans. (4)
-Catherine Deneux-Tharaux et al dans leur étude sur « l’analyse comparative des profils
de mortalité maternelle entre pays européens avec système renforcé de surveillance apparu en 2023 »
avaient montré que les ratios de mortalité maternelle par âge étaient plus élevés pour les mères les
plus jeunes et les plus âgées (Risques relatifs (RR) poolés : 2,17, avec un intervalle de confiance
à 95%, IC95%: [1,38-3,43] pour les femmes âgées de plus de 20 ans, 2,10 [1,54-2,86] pour celles
âgées de 35 à 39 ans, et 3,95 [3,01-5,19] pour celles âgées de 40 ans et plus, par rapport aux femmes
âgées de 20 à 29 ans). Excepté en Norvège, les ratios de mortalité étaient généralement plus élevés
chez les femmes nées à l’étranger ou d’origine ethnique minoritaire, définies différemment selon les
pays. Les maladies cardiovasculaires étaient une des principales causes de mortalité dans tous les pays.
Seulement deux pays, la France et le Royaume-Uni, disposent d’un système fiable de mesure de la
mortalité maternelle jusqu’à un an après la fin de la grossesse ; dans ces deux pays, le suicide maternel
était la deuxième cause de mortalité maternelle jusqu’à un an après la fin de la grossesse, après les
maladies cardiovasculaires. (5)
-ATADE SEDJRO RAOUL dans son travail intitulé « Facteurs associes aux décès maternels à
l’hôpital de Zone Saint Jean De Dieu de Langueta de 2015 à 2019, publié en 2021 », il a trouvé que
durant sa période d’étude les facteurs associés aux décès maternels étaient : le milieu de résidence (p =
0,004), le délai (de 5jours et plus) entre l’apparition des symptômes et l’admission à l’hôpital (p =
0,019), le transport non médicalisé (p=0,013) et le troisième retard (p < 0,001) .(6)

-Jean-Bosco Kahindo Mbeva et al dans leur travail intitulé « Facteurs explicatifs des
décès maternels en milieu hospitalier : une étude au niveau de six zones de sante dans l’est de la
République démocratique du Congo réalisé en 2018 » ils ont trouvé que la mortalité maternelle intra-
hospitalière est élevée (106,9 décès pour 100.000 Naissances vivantes) ; 87,5% des cas de décès
maternels sont arrivés à temps au niveau hospitalier et 69,2% bien pris en charge au niveau des centres
de santé. En revanche, la prise en charge intra hospitalière a été jugée inadéquate dans 83,1% des cas,
notamment pour des raisons des prestations médicales, de nursing non appropriées et de disponibilité
limitée soit des médicaments et de sang pour la transfusion. Les hémorragies ont constitué la première
cause de décès (63,4% des cas), suivies des éclampsies (8,5%) et des infections (7%). Les causes

indirectes sont incriminées dans moins de 6% des cas. (7)

- l’UNFPA dans sa publication de décembre 2018 intitulé « Les facteurs sociaux déterminant la
mortalité et l’invalidité maternelle », il estime que le risque que court une femme de mourir est en
rapport étroit avec son statut social et économique, les normes et valeurs de la culture à laquelle elle
appartient et le fait de résider dans un lieu géographique reculé.(8)
-Téguété I et al dans leur travail intitulé « Hémorragies du post-partum au Mali : fréquences,
causes, facteurs de risque et pronostic, étude réalisé en 2014 », ils ont trouvé que les principaux
facteurs de risque étaient l’absence de consultation prénatale (CPN),
la césarienne, l’hématome rétro placentaire (HRP), une hauteur utérine excessive et la fièvre au cours
du travail. (9)
- Lamyae Naima dans son travail intitulé « les décès maternels à la maternité de l’hôpital
Hassan II Settat à propos de 16 cas de 2006 et 2007 », il a trouvé que les principales causes de
cette mortalité sont d’ordre obstétrical direct, soit 87,5% du taux global des décès maternels ;
avec une fréquence décroissante : les maladies hypertensives (75%) et les hémorragies
obstétricales (12,5%). 12,5% des femmes sont décédées par
Causes obstétricales indirectes. L’âge moyen des décédées est de 32,37 ans. La plus grande
fréquence de décès maternels se situe dans la tranche d’âge entre 20-25 ans. Les primipares
constituent le plus grand pourcentage des décès maternels avec 37,5%, les primipares ont un
pourcentage de 25% et le pourcentage des multipares est de 31,25%. Le taux des patients
n’ayant bénéficié d’aucune consultation prénatale est de 93,75%. 56,25% des grossesses
seulement étaient à terme, en effet 43,75% des femmes n’ont pas mené leurs grossesses à
terme et qui sont toutes décédées par complications hypertensive. 81,25% des femmes
provenaient d’un milieu rural et 43,24% des décédées ont parcouru une distance d’au moins
40km pour arriver à l’hôpital.(10)
-Tshabu-Aguèmon et al dans leur travail intitulé « Mortalités maternelle et périnatale
liées aux références obstétricales à la C.U.G.O. du CNHU-HKM de Cotonou, réalisé en
2012 », ils ont trouvé que la mortalité maternelle était de 29/636 (4,55%) dont 58,69% dans les
24 premières heures d’hospitalisation. Les causes étaient dominées par les hémorragies
(34,48%) et l’éclampsie (27,59%).(11)
-Mahbouli S et al dans leur travail, intitulé « La mortalité maternelle : épidémiologie,
facteurs de risque et viabilité. A propos de dix cas » ont trouvé que l’âge moyen était de 31,2
ans. La primiparité, la multiparité, les conditions socioéconomiques défavorables, la grossesse
à risque et le mauvais suivi de la grossesse constituent les principaux facteurs de risque de la
mortalité maternelle. Tous les décès étaient survenus après l’accouchement dont 60% dans le
post-partum immédiat (<24h). (12)
-Dialo AT et al dans leur travail intitulé « Etude des facteurs liés aux décès maternels par la
méthode d’audit à l’hôpital NIANANKORO FOMBA de Segou » ont trouvé que les
principaux facteurs de risques identifiés ont été : le retard de prise en charge, le retard de
référence/évacuation, les erreurs de diagnostic (niveau hôpital), la non disponibilité du sang.
(13)
-Ibrahim A et al dans leur travail intitulé « Facteurs de risque de mortalité maternelle intra-
hospitalière dans la région de Maradi, Niger (2008-2010). A propos d’une étude rétrospective
réalisée dans les 7 maternités régionales » ont trouvé que la tranche d’âge de 14 à 19ans est la
plus touchée représentant 27,1% de décès. De plus 27,4% des décès sont survenus au cours de
leur grossesse. L’analyse bi variée a montré que l’âge de 14-19 ans, la grande multiparité, la
primiparité, le 3e trimestre de grossesse étaient significativement associés au décès maternel.
(14)
-Imani Bin Eradi dans sa conférence sur le thème « Connaissances et pouvoirs d’Agir des
femmes pour diminuer la mortalité maternelle en RDC. Cas du Sud de la province du
MANIEMA » avait montré que le retard (Retard de prise de décision par la femme ou la
famille pour se rendre au lieu d’accouchement ; Retard lié aux difficultés de transport et des
infrastructures routières et enfin ; Retard dans la prise en charge adéquate par le personnel
soignant) était les facteurs de risque le plus déterminant de décès maternels.(15)
-Yambare A et Ibemba G dans « Analyse des déterminants de la Mortalité maternelle pré
partum en République du Congo 2013-2015 » ont trouvé que les facteurs associés aux décès
maternel était l’âge de la victime, la multiparité, l’absence de consultation prénatale et le mode
d’admission. Les facteurs liés au décès maternel sont en rapport avec les compétences limitées
des prestataires, dans le management clinique des urgences obstétricales. (16)
I.2. Problématique
Le décès maternel est un problème de santé publique souvent évitable qui touche à la fois les pays
développés et ceux en voie de développement, le décès maternel reste un problème très réel qu’on
observe parfois dans la communauté et au niveau des structures sanitaireDans de nombreux pays,
L’organisation mondiale de santé a estimé que chaque année dans le monde près d’un demi-
million de femmes meurent des suites de la grossesse, l’accouchement, les suites de couche et
l’avortement (17). Toutes les minutes une femme meurt quelque part dans le monde , ce qui représente
500.000 morts par an dont 99% dans les pays en voie de développement, la vaste majorité se trouve en
Afrique et en Asie du Sud >> décès maternel est un problème de santé publique souvent évitable qui
touche à la fois les pays développés et ceux en voie de développement. Le décès maternel reste un
problème très réel qu’on observe parfois dans la communauté et au niveau des structures sanitaires.
Environ 830 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait des complications liées à la
grossesse ou à l’accouchement.
Les statistiques de 2009 montraient que pour 100 000 naissances vivantes il se produit dans le monde
430 décès maternel ; le chiffre été de 480 dans les pays en voie de développement. (18)
Pour la période 2009-2011, la mortalité maternelle a connu une augmentation passent de 430 décès à
782 décès pour 100 000 naissances vivantes.
En 2017, le Groupe Inter-Organisation pour la Mortalité Maternelle (MMEIG), estimait à 295 000 le
nombre de décès maternels, soit 211 pour 100 000 naissances vivantes.
En France, près de 100 femmes meurent d’une cause liée à la grossesse, à l’accouchement ou à
leurs suites, soit une tous les quatre jours. Le 6e rapport de l’Enquête nationale confidentielle sur les
morts maternelles (ENCMM) rapporte 262 décès maternels survenus en France entre 2013 et 2015,
correspondant à un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 10,8 décès pour 100 000 naissances
vivantes.
Aux Etats-Unis, la mortalité maternelle était en 2017 de 19 pour 100 000 NV comme estimé par
l’OMS, avec une incidence 3 à 4 fois supérieure chez la femme d’ethnie autre que blanche.
Notons que suite au lancement des ODD, une baisse du taux de mortalité maternelle a été observée
dans différents pays.
Cependant, malgré les efforts fournis, certains pays sont loin de réduire considérablement le taux de
mortalité maternelle. En 2015 après les OMD, on estimait que la mortalité maternelle avait diminué
globalement de 44% depuis 1990. Or dans les pays d’Afrique subsaharienne, les progrès étaient plus
lents voir insuffisants par rapport aux autres pays d’Asie du Sud ou le taux de mortalité maternelle
était aussi élevé. (18) La cible 3.1 de l’objectif ODD3 est en effet de « faire passer le taux de la
mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes d’ici 2030 ».

Selon le même rapport de MMEIG publié en 2017, la région de l’Afrique Subsaharienne avait
un ratio de mortalité maternelle de 542 pour 100 000 naissances vivante, soit 66% des décès maternels
dans le monde. En comparaison, ce ratio était de 151 décès maternels pour 100 000 naissances
vivantes en Asie centrale et Sus, contre 12 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes dans les
pays à ressources élevées.
D’après un rapport de l’OMS publié en avril 2022, le taux de mortalité maternelle aux Tchad est de
860 décès pour 100 000 NV. (17)
La majorité des décès observés en Afrique peut être attribué à des zones ou l’assistance médicale à
l’accouchement par des personnels qualifiés est faible. D’une part, parce qu’il y a un peu de
professionnels qualifiés formés du fait d’un nombre insuffisant d’institutions de formations dans
certaines de régions. Et d’autre part, parce qu’il y a un nombre considérable d’accoucheuses
traditionnelles pratiquant des accouchements à domicile avec des faibles ressources pour
diagnostiquer, prendre en charge ou référer dans des structures sanitaires les parturientes présentant
des complications graves.
Nous remarquons que le problème des décès maternels persiste. Le challenge pour beaucoup
des pays et particulièrement pour ceux de l’Afrique est de pouvoir mettre en œuvre toutes les
stratégies dont l’efficacité a été démontrée afin de tenir leurs engagements et atteindre l’objectif fixé
par le groupe des Nation Unis.
En RDC la mortalité maternelle reste élevée bien qu’avec tendance à la baisse, le pays n’a pas
pu atteindre les cibles de l’OMD 5 en l’Horizon 2015. Pour la période 1999 à 2005 le pays a enregistré
un taux de mortalité maternelle de 782 décès maternels pour 100 000 NV et 426 décès pour la période
2005 à 2012. (19)
En 2016, le pays a enregistré 693 décès pour 100 000 NV ; en 2018 le chiffre est passé à 680 décès
pour 100 000 et en 2020 à 655 décès pour 100 000 NV. Les projections faites sur base des données
inter Agences des Nations Unies montrent que si le pays continue à travailler jusqu’à 2030, le ratio de
mortalité maternelle sera de 551 décès pour 100 000 naissances vivantes, cependant, avec la mise en
œuvre des interventions du PNDS, on projette qu’il atteindra 414 décès pour 100 000 NV encore loin
de la cible de l’ODD3.
Au Nord-Kivu il s’observe la même situation que dans tout le pays. Au cours du 1 er semestre
2018, la province s’est classée parmi les provinces ayant enregistré plus de 100 décès maternels avec
186 décès.
En 2021 la province du Nord-Kivu a enregistré 58 décès sur 332 201 naissances vivantes. (20)
I.2.1. CADRE CONCEPTUEL
Figure1 : Cadre conceptuel

Statut matrimonial

Age de la mère Facteurs


sociodémog
Education de la mère raphiques
femme

Parité

Niveau de vie Facteurs Mortalité


économiques maternelle
Milieu de résidence

Distance avec
infrastructure sanitaire
Facteurs
géographiques et
Utilisation des services sanitaire
de santé maternelle

Équipement

Qualification du
personnel
1.2.2. VARIABLE DÉPENDANTE
❖ Niveau de vie : cette variable est saisie à travers la pauvreté non monétaire des ménages, exprimée
en termes de stratification socio-économique du niveau de vie. Elle a été construite à partir des actifs
du ménage, c’est-à-dire aussi bien les caractéristiques de l’habitation que les biens d’équipements dont
dispose le ménage (voitures, moto, bicyclette, électricité, réfrigérateur, télévision, radio, téléphone,
etc.). Dans le cadre de cette étude, nous avons retenus trois modalités : niveau de vie faible, niveau de
vie moyen et niveau de vie élevé
❖ Milieu de résidence : il s’agit de la distinction classique en milieu urbain et rural. Étant le lieu où
sont concentrés le plus grand nombre d’infrastructures socio-sanitaires, le milieu urbain exposerait
moins les femmes au risque de mortalité maternelle.
❖ Éducation de la femme : c’est une variable de première importance, elle détermine en grande
partie ses connaissances, son autonomie de décision, son ouverture vers l’extérieur. Dans le cas de
notre investigation, cette variable présente trois modalités : sans instruction, niveau primaire et
secondaire et plus.
❖ Etat matrimonial : dans le cadre de cette étude, nous avons retenus trois modalités (célibataires,
union, veuve/divorcé/séparé).
❖ Parité : il s’agit principalement des femmes qui ont aucun enfant, moins trois enfants, de tris à cinq
enfants, six enfants et plus.
- Caractéristiques socioculturels
Instruction de la femme, milieu de socialisation, religion, ethnie,
- Caractéristiques sociodémographiques
Parité, âge au dernier accouchement, statut matrimonial
- Caractéristiques socio-économiques et sanitaires
Profession, Cout de consultation, cout des soins, Insuffisance des services de santé, insuffisance du
personnel médical qualifié, manque de plateaux techniques, temps d’attente, mauvais accueil des
patientes, distance avec la formation sanitaire.
I.3. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
I.3.1. Intérêt personnel
Etant professionnel de santé nous nous sommes posé des questions sur les facteurs favorisant la
mortalité maternelle, cette recherche permet d’acquérir des nouvelles expériences personnelles et de
nouvelles connaissances
I.3.2. Intérêt scientifique
La mortalité maternelle est un problème de santé publique dans le monde et constitue un événement
sous surveillance en RDC.
Différentes actions sont déjà mises en place à travers le pays pour faire face à cette situation, mais
certaine zone continue d’enregistré des décès considérable. Au-delà des facteurs déjà connu, il est
important de savoir si les mêmes facteurs déjà enregistré dans le passé persistent ou s’il y a d’autres
nouveaux facteurs qui intervienne.
I.4. QUESTIONS DE RECHERCHE
I.4.1. Question générale
Quels sont les déterminants de la mortalité maternelle a L’HOPITAL PROVINCIAL DU NORD
KIVU?
I.4.2. Questions spécifiques
I.4.2. Questions spécifique
- Quels sont les facteurs sociodémographiques associés à la mortalité maternelle ?
- Quels sont les facteurs économiques associés à la mortalité maternelle ?
- Quels sont les facteurs géographique et sanitaire associés à la mortalité maternelle ?
I.5. HYPOTHÈSES
I.5. Hypothèses
- La mortalité maternelle est liée à l’âge de la mère et la parité. 
- La mortalité maternelle est associée au niveau de vie des ménages.
- La mortalité maternelle est associée à la distance avec les infrastructures sanitaires.
- La mortalité maternelle est liée au bas niveau d’étude de la mère.
I.6. OBJECTIFS
I.6.1. Objectif général
Identifier les déterminant de mortalité maternelle dans L’HOPITAL PROVINCIAL DU NORD
KIVU.
I.6.2. Objectifs SPECIFIQUES
- Déterminer les caractéristiques sociodémographiques des femmes enceintes à L’HOPITAL
PROVINCIAL DU NORD KIVU.
- Déterminer les facteurs économiques associés à la mortalité maternelle à L’HOPITAL
PROVINCIAL DU NORD KIVU
- Déterminer les facteurs géographique et sanitaire associés à la mortalité maternelle à L’HOPITAL
PROVINCIAL DU NORD KIVU.
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LES DECES MATERNEL
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS
I.REVUE DE LA LITTERATURE1
II.1. Définition de quelques concepts
Mortalité maternelle :
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la Mortalité Maternelle correspond au « décès d’une
femme survenue au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après sa terminaison, quelle
qu’en soit la durée ou la localisation, pour une cause quelconque déterminée ou aggravée par la
grossesse ou les soins qu’elle a motivés, mais ni accidentelle, ni fortuite ».
Décès par causes obstétricale direct :
Décès qui résultent de complications obstétricales (grossesse, travail et suites de couches),
d’interventions, d’omissions, d’un traitement incorrect ou d’un enchaînement d’évènements résultant
de l’un des facteurs ci-dessus.
Décès par causes obstétricale indirect :
Décès qui résultent d’une maladie préexistante ou d’une affection apparue au cours de la grossesse
sans qu’elle soit due à des causes obstétricales directes, mais qui a été aggravée par les effets
physiologiques de la grossesse.
Morts liées à la grossesse :
Décès survenus au cours de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après da terminaison, quelle que
soit la cause de la mort.
Mort maternelles fortuites ou accidentelles :
Décès survenus lors de la grossesse ou dans les suites de couches, mais dont les causes n’ont aucun
rapport avec celle-ci.
Mort maternelle tardive :
Décès qui résultent de causes obstétricales directes ou indirectes, survenus plus de 42 jours, mais
moins d’un an, après la terminaison de la grossesse.
Taux de mortalité maternelle (TMM) :
C’est le nombre de décès maternels par an pour 100.000 femmes en âge de procréer (de 15 à 49 ans).
Le ratio de mortalité maternelle (RMM) :
Exprime le nombre de décès maternels pour 100.000 naissances vivantes.
Taux de létalité maternelle par complication :
C’est le nombre de décès maternel par complication sur le nombre total de cette complication.
II.2. HISTORIQUE
L'histoire montre que l'on peut sensiblement améliorer la situation lorsque des interventions clés sont
en place. La mortalité maternelle a diminué en Suède dans le courant du XIXe siècle lorsqu’a été
adoptée une politique nationale favorisant la présence de sage-femmes qualifiées à tous les
accouchements et fixant des normes pour la qualité des soins. Au début du XXe siècle, le taux de
mortalité maternelle en Suède était le plus faible d'Europe, environ 230 décès pour 100 000 naissances
vivantes contre plus de 500 pour 100 000 au milieu des années 1880 . Au Danemark, au Japon, aux
Pays-Bas et en Norvège, des stratégies semblables ont donné des résultats comparables. –
-En Angleterre et au Pays de Galles, aucune diminution de la mortalité maternelle n'a été visible avant
les années 30; au niveau national, l'engagement politique ne s'est fait que lentement et la
professionnalisation des soins obstétricaux a été retardée d'autant. Toutefois, dans chaque cas, la clé de
ces diminutions a été la professionnalisation des soins liés à la maternité.
-Aux Etats-Unis d'Amérique, où la stratégie avait été axée sur l'accouchement pratiqué par des
médecins en milieu hospitalier, la mortalité maternelle est restée élevée, car il s'est avéré difficile de
mettre en place des cadres et des mécanismes réglementaires appropriés pour garantir la qualité des
soins. En 1930, le rapport de mortalité maternelle aux Etats-Unis d'Amérique était encore de 700 pour
100 000 naissances vivantes, contre 430 en Angleterre et au Pays de Galles.
Le Sri Lanka a obtenu une diminution importante de la mortalité maternelle en un laps de temps
relativement bref. De plus de 1500 pour100 000 naissances vivantes en 1940-1945, la mortalité
maternelle est tombée à 555 pour 100 000 en 1950-1955, à 239 pour 100 000 dix ans plus tard, puis à
95 pour 100 000 en 1980. Aujourd'hui, elle est de 30 pour100 000 (21). Ces améliorations ont été le
fruit de la création d'un système de centres de santé dans tout le pays, du développement des
compétences obstétricales et de la généralisation de la planification familiale. Dans le courant des
années 50, la plupart des femmes accouchaient à domicile avec l'aide d'accoucheuses non qualifiées.
A la fin des années 80, plus de 85% des naissances avaient lieu en présence d'un personnel qualifié.
Des données semblables, attestant l'efficacité des interventions sanitaires, sont disponibles pour la
Chine, Cuba et la Malaisie. Ces pays ont mis en place des services communautaires de santé
maternelle, assurant les soins lors de la période prénatale, de l'accouchement et dans le post-partum, et
des systèmes de transfert vers des services plus spécialisés en cas de complications obstétricales. Ce
que montrent clairement ces exemples, c'est que la richesse d'un pays n'est pas en soi le déterminant le
plus important de la mortalité maternelle. Il y a de nombreux autres exemples de pays à niveau
modeste qui ont réussi à obtenir une mortalité maternelle faible.
II.3. LES FACTEURS DE RISQUE :
II.3.1. Les risques liés à l’âge et à la parité :
Les femmes qui ont beaucoup d’enfants, ou qui ont accouché aux âges extrêmes de leur période
d’activité génitale sont davantage exposées à la mortalité maternelle au cours de la gravido-
puerpéralité. La parité augmente le risque chez la primigeste et la grande multipare, de même la
combinaison âge-parité accroît le risque pour la primipare âgée.
Le très jeune âge représente un risque accru partout dans le monde. Ce risque relatif de décès maternel
en fonction de la parité a déjà fait l’objet des études appropriées.
-Au Sénégal cette réalité a été démontrée par une étude faite au CHU de Dakar sur la gravido-
puerpéralité des adolescentes: la tranche d’âge la plus exposée est celle inférieure à 17 ans. La
tranche d’âge de 18-19 ans ne présentait aucune différence significative avec les autres tranches
d’âge. Ainsi la limite supérieure du risque pourrait être fixée à 17 ans . Ceci s’explique par la
précocité des mariages, une faiblesse et ou une mauvaise utilisation de la contraception.
-Au Mali l’étude de Djilla A (22) avait montré que le risque de la parité chez les grandes
multipares âgées (30 ans et plus, parité supérieur à 5) était de 26,98%. Les primipares jeunes
(moins de 20 ans et Parité égale à représentaient 20,53 % de décès. Cette population cible était la
plus touchée.
-Aux Etats unis: les femmes âgées de plus de 35 ans sont volontiers exposées au risque de
mortalité maternelle.
II.3.2. Les risques liés aux statuts socio-économiques :
Dès son lancement en 1987, l’Initiative pour une maternité sans risque a admis la complexité des
causes de la mortalité maternelle. Les femmes souffrent et meurent parce qu’elles sont négligées dans
leur enfance, mariées dans leur adolescence, pauvres, analphabètes, sous-alimentées et surmenées.
Elles sont victimes de pratiques traditionnelles nocives et cantonnées dans un rôle dans lequel leur
valeur est uniquement définie par le nombre des enfants qu’elles mettent au monde. Outre les causes
médicales connues de décès maternels, certaines causes socio-économiques induisent des retards qui
favorisent des décès maternels. Ces causes socio-économiques ne permettent pas d’exécuter des gestes
salvateurs qui peuvent sauver les patientes présentant des complications de la grossesse ou de
l’accouchement.
II.3.3. Les risques liés au statut matrimonial :
Le célibat constitue un risque de décès maternel très élevé. En effet les femmes à statut matrimonial
instable sont exposées aux avortements provoqués clandestins dont les conséquences vont d’un choc
hémorragique à une stérilité secondaire ou définitive. Par les exigences du couple, certaines femmes
mariées sont exposées aux grossesses trop rapprochées et tardives entraînant un affaiblissement de
l’organisme maternel et exposant au décès.
II.3.4. Facteurs liés à la reproduction :
‘’Trop d’enfants, trop tôt, trop tard et trop rapprochés’’. Voici les quatre "trop" qui contribuent à
augmenter le taux de mortalité maternelle. Pour expliquer cette situation on peut évoquer diverses
raisons. Dans les mariages polygames les coépouses ont tendance à faire la concurrence pour avoir le
plus grand nombre d’enfants et cela à cause de l’héritage du mari. Dans d’autres cas la préférence de
l’enfant de sexe masculin dans notre société oblige certaines femmes à faire des grossesses
rapprochées. Cette attitude est encouragée et renforcée par les structures sociales qui restreignent le
droit des filles à hériter.
Parfois le grand nombre d’enfant constitue la preuve de fécondité d’une femme dans la société
traditionnelle et constitue une source de main d’œuvre pour le couple à la vieillesse.

II.4. LES CAUSES DE LA MORTALITÉ MATERNELLE :


II.4.1. Les causes directes :
II.4.1.1. Les hémorragies obstétricales :
a) Les hémorragies du premier trimestre :
La grossesse extra-utérine : Elle constitue la première cause de décès par hémorragie du premier
trimestre de la grossesse. Elle se caractérise par la triade : aménorrhée, algies pelviennes et
saignements.
Les avortements : Sont définis comme l’expulsion spontanée (avortement spontané) ou provoquée
(avortement provoqué ou thérapeutique) du fœtus avant sa période de viabilité en principe avant le
180ème jour après la conception. On distingue trois sortes d’avortement :
L’avortement spontané : Est celui qui survient de lui-même, en dehors de toute entreprise locale ou
générale volontaire. Les causes les plus fréquentes sont : les infections, la béance cervico-isthmique,
les anomalies chromosomiques, les malformations utérines acquises ou congénitales.
L’avortement provoqué: Il survient à la suite de manœuvres quelconques entreprises, destinées à
interrompre la grossesse. Il est périlleux car se fait de façon clandestine et dans de très mauvaises
conditions. Les complications vont d’une simple infection, une stérilité secondaire ou définitive, au
choc hémorragique et ou septique.
L’avortement thérapeutique : C’est un acte qui a pour but de soustraire la mère du danger que la
grossesse est sensée lui faire courir. De cette catégorie se rapproche l’avortement eugénique, destiné à
faire sortir un fœtus reconnu porteur d’une tare génétique héréditaire ou congénitale, ou suspect de
l’être. Si l’avortement spontané n’est pas rare, l’avortement provoqué est d’une extrême fréquence,
qu’il soit légal ou clandestin.
La môle hydatiforme : Est un œuf pathologique caractérisé outre par son aspect macroscopique de
villosités kystiques, par un processus à la fois hyperplasique et dystrophique et par un
dysfonctionnement vasculaire frappant les villosités choriales. Elle se complique d’hémorragies qui
peuvent être profuses au moment de l’avortement et s’accompagner de choc.
b) Les hémorragies du deuxième et troisième trimestre:
Le placenta praevia (PP) : C’est l’insertion vicieuse du placenta en partie ou en totalité sur le
segment inférieur de l’utérine. Au point de vue clinique le placenta vicieusement inséré est celui qui
donne des accidents hémorragiques. Deux classifications sont interposées :
L’une anatomique : correspond à la situation du placenta pendant la grossesse et comprend trois
variétés.
 La variété latérale: le placenta se situe à distance de l’orifice cervicale.
 La variété marginale : le placenta affleure l’orifice cervical
 La variété centrale : le placenta recouvre l’orifice cervical
L’autre envisage la situation du placenta pendant le travail et comprend deux variétés :
 La variété recouvrante
 La variété non recouvrante
Les conditions étiologiques du placenta prævia sont assez incertaines. On peut retenir l’influence de la
grossesse gémellaire, tous les processus qui altèrent la muqueuse utérine (la grande multiparité, les
endométrites, le curetage, les avortements provoqués).
Le placenta prævia se manifeste essentiellement par des hémorragies qui apparaissent dans les trois
derniers mois de la grossesse ou au cours du travail.
L’hémorragie est externe, faite de sang rouge indolore, inopinée, sans horaire particulier, sans cause
apparente et répétitive. L’importance des signes généraux est fonction de l’importance de l’hémorragie
; on observe tous les degrés de la spoliation sanguine jusqu’au collapsus cardiovasculaire et au choc.
Rupture utérine (RU) : Elle est définie comme toute solution de continuité non chirurgicale de
l’utérus. Sont exclues, les déchirures du col et celles consécutives à une manœuvre abortive ou à un
curetage. Elle est fréquente dans les dystocies négligées et dans les cas d’utérus cicatriciels. Elle peut
être provoquée (par arme blanche, par arme à feu, par contusion abdominale ou à l’occasion de
manœuvre obstétricale) ou spontanée (utérus cicatriciel, déchirure ancienne du col au-delà de
l’insertion vaginale, obstacle praevia).
Les hémorragies de la délivrance : Ce sont des pertes de sang ayant leur source dans la zone
d’insertion placentaire, survenant au moment de la délivrance ou dans les 24 heures qui suivent
l’accouchement. Elles sont anormales par leur abondance (plus de 500cc lors d’un accouchement
naturel et plus de 1000cc lors de la césarienne) et ou leur effet sur l’état général.
Elles peuvent être dues à :
- La rétention placentaire qui se définit comme l’absence de décollement du placenta 45 à 60 min
après l’accouchement résultant des circonstances isolées ou associées.
- Troubles dynamiques par inertie utérine.
- Trouble de la coagulation.
II.4.1.2. Les dystocies :
Elles se définissent comme étant tout accouchement difficile quel que soit l’origine et la nature de
l’obstacle. Selon la cause elles peuvent être d’origine maternelle ou fœtale.
a) Les dystocies maternelles :
On distingue :
Les dystocies dynamiques : Regroupent toutes les anomalies de la contraction utérine, les anomalies
par défaut de contractions utérines ou hypocinésies. Elles sont caractérisées par un défaut d’amplitude,
par un espacement excessif des contractions ou les deux anomalies associées réalisant ainsi l’inertie
utérine. Les anomalies par excès de contractions ou hypercinésie réalisent un excès d’intensité et de
fréquence des contractions utérines, ou hypertonie qui est l’élévation du tonus de base. Elle se traduit
par le défaut de relâchement utérin entre les contractions, elle peut s’associer à l’hypercinésie,
réalisant le syndrome de lutte contre l’obstacle.
La dystocie osseuse : Elle est la difficulté constituée par le canal de la filière pelvienne au cours de
l’accouchement. Elle est due au fait qu’un ou plusieurs axes du bassin osseux sont insuffisants ou à la
limite des dimensions indispensables. Le rachitisme était la plus grande cause.
Les malformations congénitales ou acquises : Elles sont nombreuses et réalisent des aplatissements,
des rétrécissements et de déplacements du bassin de façon symétrique ou asymétrique.
On distingue :
A. Bassins rétrécis symétriques :
 Bassins rétrécis non déplacés
 Bassins généralement rétrécis
 Bassins aplatis généralement rétrécis
 Bassins transversalement rétrécis
 Bassins rétrécis non déplacés exceptionnels
 Bassins ostéomalaciques
 Bassins achondroplasies
 Bassins de Robert
 Bassins rétrécis déformés et déplacés
 Bassins cyphotiques (rétro versés)
 Bassins lordotiques (antéversé)
B. Bassins rétrécis asymétriques :
Les variétés étiologiques :
 Asymétriques d’origine locomotrice
 Boiterie simple
 Luxation unilatérale de la hanche
 Paralysie infantile
 Coxalgie
 A symétrie d’origine vertébrale :
 Les scolioses
 Asymétrie d’origine pelvienne
 Bassins de Naegelé
 Fracture de bassin
Certaines pathologiques méritent quelques rappels
- le bassin de Naegelé : ou atrophie pelvienne très rare (beaucoup de médecins n’en ont jamais
rencontré), par la constance de leur morphologie et par le degré extrême de la déformation oblique
ovalaire : l’asymétrie est toujours forte et l’accouchement est impossible par les voies naturelles.
- Le bassin de Robert : le bassin est oblique ovalaire. Le promontoire, peu saillant est dévié à gauche,
la symphyse pubienne à droite. L’asymétrie est presque toujours légère, la discrétion actuelle du
rachitisme, permettent l’accouchement d’un enfant à terme de poids normal. C’est une prédominance
des lésions rachitiques qui pourrait conduire à la césarienne.
- Le bassin de luxation congénitale unilatérale de la hanche : l’asymétrie est le plus souvent légère,
les déformations restant discrètes. L’accouchement par les voies basses est autorisable.
Toutefois le pronostic n’est pas aussi constamment bon que dans les luxations bilatérales, dans ce cas
l’asymétrie n’est plus alors une asymétrie légère et peut conduire à l’épreuve du travail qui peut
aboutir à un accouchement par les voies naturelles ou se terminer par une césarienne.
- Le bassin ostéomalacique : maladie rencontrée en France, rare en Europe mais persiste en Afrique
du Nord. Le promontoire est toujours atteint. Les déformations ont un degré extrême dans l’ensemble,
le bassin rétréci à l’extrême a une forme trilobée avec de sinus sacro-iliaques qui ne sont plus que
rainures postéro-latérales et un goulot rétro-pubien en bec de canard. Comme la grossesse va souvent à
terme, l’accouchement spontané est impossible dans presque tous les cas. Les femmes sont vouées à la
césarienne.
-Le bassin achondroplasique : (bassin de naine) maladie congénitale caractérisée par des troubles de
l’ossification portant sur les os longs d’origine cartilagineuse.
Deux dystocies sont possibles au cours de l’accouchement des achondroplases : l’une tient à
l’achondroplasie maternelle et l’autre à l’achondroplasie fœtale.
Si la mère et le fœtus sont tous achondroplasiques, le fœtus est porteur d’une tête volumineuse. La
poursuite du travail dans ces conditions peut conduire à une rupture utérine. L’achondroplasie fœtale :
L’accouchement d’un enfant achondroplase chez une femme normale peut conduire à une dystocie par
excès de volume de la tête fœtale. Il y a le plus souvent une rétention de la tête dernière si la
présentation est un siège.
- Le bassin poliomyélitique : il montre un raccourcissement et l’atrophie d’un membre. Le bassin est
redressé du coté sain. L’asymétrie étant le plus souvent légère, la capacité pelvienne reste bonne, et
l’accouchement se fait par les voies naturelles. Ce n’est qu’en cas de d’atrophie importante que la
réduction de la capacité impose la césarienne.
- Dystocie d’origine cervicale : L’obstacle est réalisé par le col de l’utérus. Il peut s’agir de la rigidité
du col due en générale à une anomalie de la contraction. Il peut s’agir d’agglutination du col, de
sténoses cicatricielles après cautérisatisation clinique, d’allongement hypertrophique du col ou de
fibromyome du col de l’utérus.
- Dystocie par obstacle praevia : Elle est réalisée lorsqu’il existe une tumeur dans le petit bassin situé
au-devant de la présentation et par conséquent, empêche sa descente. Le placenta prævia s’il est
recouvrant peut ainsi réaliser un obstacle absolu à l’accouchement par les voies naturelles. Les
tumeurs les plus fréquentes sont les kystes de l’ovaire et les fibromes, on peut trouver une tumeur
osseuse ou un rein ectopique.
b) Dystocies fœtales :
Dans ces dystocies la présentation du fœtus joue un rôle important au cours de l’accouchement. Il peut
s’agir de dystocie relative (présentation du siège, présentation de la face variété mento pubien,
présentation du front variété bregmatique) ou de dystocie absolue (présentation du front variété
frontale, Titre : Mortalité maternelle au CHU Gabriel Touré : de l’épidémiologie à l’audit 34 Thèse
Présentée et soutenue par Moussa Abdourhamane présentation de la face en variété mento-sacrée,
présentation de l’épaule, présentation en position transverse) ; les grossesses gémellaires dont le
premier en présentation vicieuse. L’excès du volume fœtal peut être cause de dystocie. Il peut s’agir
d’un excès de volume fœtal. Cet excès peut intéresser la tête ou le corps en entier rendant difficile
l’accouchement par un défaut d’engagement ou par une dystocie des épaules.
II.4.1.3. Les infections :
Elles peuvent survenir soit au cours de la grossesse, soit au cours de l’accouchement soit en post-
partum ou en post-abortum.
-L’infection ovulaire ou la chorioamniotite : c’est l’infection du liquide amniotique et de l’œuf tout
entier par des germes pathogènes. Elle intervient soit après la rupture prématurée des membranes
(RPM) soit au commencement du travail ou soit à l’accouchement.
-Les infections du post-abortum surtout liées aux complications des avortements clandestins.
-L’infection puerpérale : c’est un tableau infectieux qui survient dans les suites de couches et dont la
porte d’entrée est la surface d’insertion placentaire. Les différents types d’infections puerpérales sont :
les septicémies, les salpingites, les endométrites, les péritonites, les phlébites pelviennes avec
septicopyohémie et les paramétrites.
II.4.1.4. L’HTA et ses complications :
-La pré-éclampsie : elle survient après 20 semaines d’aménorrhée par une tension artérielle systolique
supérieure ou égale à 140 mmHg et ou une tension diastolique supérieure ou égale à 90mmHg
associée à une protéinurie significative supérieure ou égale 3g / 24 heures et ou des œdèmes des
membres inférieurs.
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES

Dans ce chapitre nous allons parler de la présentation de notre milieu d’étude et parlé de la
méthodologie de notre recherche.

II.1 PRESENTATION DE L’INSTITUTION


II.1.a APPERCU HISTORIQUE
Le projet de la construction de l’hôpital de référence du Nord Kivu de Goma a été financé par la
communauté économique Européenne (CEE) et réalisé par la coopération italienne, construit pendant
trois ans. L’hôpital de référence du Nord Kivu Goma a été inauguré le 06 Juin 1991, en présence de
commissaire d’Etat aux travaux publics, à la santé publique du président sous régional de MPR et du
Délégué de commission de la commuté Italienne en République du Zaïre (RDC)

Le 07 octobre 1998, il a eu une signature de la gestion de l’hôpital public de Goma qui est confié à la
coopération Italienne jusqu’en 1991 à l’issue de l’arrangement particulier entre le Gouvernement
Italien et le comité exécutif de la République du Zaïre.

Ce n’est qu’en 1991 que le gouvernement congolais ex Zaïre prend le contrôle effectif de ladite
institution sanitaire. Il faut signaler que ces différents services ouverts progressivement, n’ont atteint
leur pleine autonomie qu’en 1987. A sa création en 1987, cette institution sanitaire avait comme
dénomination, « Hôpital General de Goma ». Simplement par ce que sa mission étant d’améliorer
l’état de santé primaire intensif.

En 1990 avec la création par le gouvernement à l’époque des bureaux de zone de santé qui créera à
son tour des centres de santé. L’hôpital général de Goma changera dénomination et sera appelé «
Hôpital General de Référence e Goma ». Avec cette dénomination, l’hôpital général de référence de
Goma est appelé à recevoir des malades lui transfères par limitées de traitement.

Avec l’apparition des hôpitaux dans la ville de Goma portant l’appellation « Hôpital General de
référence de Goma » pour se distinguer des autres, à changer sa dénomination ; Hôpital Provincial du
Nord Kivu « HP/NK Goma » en sigle.

II.1.b SITUATION GÉOGRAPHIQUE


L’HP/NK Goma se localise dans la province du Nord Kivu, chef-lieu de la dite province, précisément
dans la commune de Goma, le long de la Route Goma vers Bukavu et Sake .
Cette institution sanitaire est limitée :

- Au Nord par le volcans Nyiragongo et Mikeno ;


- Au Sud par le lac Kivu ;
- A l’Est par la république du Rwanda -
- A l’Ouest par le Territoire de Masisi.

La superficie est de 0,027. 500Km² avec ses bâtiments a cycle pavillonnaire. Il est construit sur le
versa du Mont-Goma a quelques 500m du Rond-point.

II. STATUT JURIDIQUE ET OBJECTIFS


L’hôpital provincial de référence de Goma est une institution publique, fonctionnant sana but lucratif.

Sa mission principale est d’amélioration de l’état de santé de toute la population de Goma et ses
environs, en leur procurant les soins de santé primaires intensifs. La zone de santé dans laquelle
L’HP/NK de Goma travaillait s’appelé zone de santé Urbain rural de Goma.

II.d STRUCTURE DE L’HPGR/GOMA


Les opérations de toutes les entreprises sont les mêmes à de degrés divers. Ce sont les opérations
d’achat, de stockage de la production, de la vente, la différence qui en découle, est la manière de
l’agencement des services, les relations qui existent entre eux constituent ce qu’on appelle « Structure
de l’entreprise »

II.e RESSOURCES DE L’HOPITAL


Les moyens de financement de l’HP/NK de Goma sont de trois ordres :

✓ Ressources Humaines ;
✓ Ressources Matérielles ;
✓ Ressources Financières
II. f ORGANISATION STRUCTURELLE
Dans l’objectif de répondre aux besoins des patients l’HPGR/Goma organise différents services à
savoir :

1. Les services médicaux


- Dispensaire ;
- Clinique A ;
- Clinique B ;
- Gynéco maternité ;
- Médecine interne et isolement ;
- Chirurgie ; - Pédiatrie ;

2. Les services médicaux techniques


- Bloc opératoire ;
- Laboratoire ;
- Pharmacie ;
- Imagerie, Radiologie, Endoscope et Echographie ;
- Stomatologie ;
- Ophtalmologie ;

II.g. ORGANIGRAMME DE L’HOPITAL DU NORD KIVU

Sur le plan de la gestion, l’hôpital provincial du Nord Kivu est organisé sur base des principes de
décentralisation du pouvoir. Ainsi la hiérarchie des organes de l’hôpital provincial du Nord Kivu est
schématisée comme suit :
II.5. ORGANIGRAMME
II.2.1. TYPE D’ÉTUDE
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et analytique allant du 2019 au 2023 couvrant ainsi
une période de 4 ans. Etaient inclus tous les cas de mort maternelle (telle que définie par l’OMS)
survenus dans la maternité.

II.2.2. Période d’étude


Notre étude s’étale sur une période allant du 15 AVRIL au 15 OCTOBRE 2023

II.3. Population d’étude


Notre population d’étude est constituée des accouchées de L’HOPITAL PROVINCIAL DU
NORD KIVU, Durant notre période d’étude elles sont au nombre de….
II.3.1. Population cible
La population cible est constitué de nombre des femmes décédés dans HPNK allant du 2019 au
2023, Ils sont au nombre de 34 décès.
II.4. Détermination de la taille de l’échantillon et technique d’échantillonnage
La taille de l’échantillon est constituée du nombre des décès maternels enregistrés dans HPNK du
2019 au 2023, Ils sont au nombre de 37 décès. Il s’agit d’un échantillonnage exhaustif par
convenance.
II.5. Critères d’éligibilité
II.5.1. Critères d’inclusion
Sont inclus, tous les cas de décès répondant à la définition décès maternel et disposant d'un
dossier de patient.
II.5.2. Critères d’exclusion
Ont été exclus, tous les cas de décès maternels pour lesquels le dossier de patient n'était pas
retrouvé.
II.6. Outils de collecte de données et procédure de collecte
II.6.1. Outils de collecte de données
Les données ont été collectées moyennant une fiche de collecte des données.
II.6.2. Procédure de collecte
Une fois la fiche de collecte des données élaborée, deux sources des données ont été utilisées :
 Les sources documentaires : dossiers malades, certificat de décès, rapport de décès.
 Discussion avec les prestataires
II.7. Variables d’étude
II.7.1. Variable dépendante
Le décès maternel est la variable dépendante de cette étude.

II.7.2. Variables indépendante

7.2.1. Caractéristiques sociodémographiques


2.1 Age
2. profession
2. niveau d’étude
2.2 Statut matrimonial
2.3 Niveau de revenu
2 adresse

7.2.2. Antécédents obstétricaux et histoire de la Grossesse


3.1 GPAD
3.2 Consultations prénatales (CPN)
3.3 Issue de la grossesse - Type d’accouchement

7.2.3. Le décès est survenu suite


Une césarienne
Un accouchement dystocique par voie basse
Un accouchement eutocique
Un avortement
Une maladie contractée pendant la grossesse
Une rupture utérine
accouché normalement par voie basse contre par césarienne. La majorité des cas de décès
étaient survenus dans le post partum
des cas.

7.2.4. Mode d’admission. Transfert ou non


7.2.5. Durée de séjour
la période à laquelle a eu lieu le décès
Période
Pendant la grossesse (avant le travail) Au cours du travail
Pendant l’accouchement
Dans les 2 heures après l’accouchement
Après 2 à 24 heures en postpartum
Entre 1à7 jours de post partum
Entre la 1ère et la 2eme semaine du post partum
> à 2 semaines et plus
7.2.5. Causes des décès maternels
7.2.5.1.Les causes directes
Hémorragie
Infection
Sepsis
Hypertension sur grossesse (éclampsie)
Complication des avortements clandestins
Inconnue.

7.2.5.2. Les causes indirectes


Paludisme
Anémie
Maladie diarrhéique
Cardiopathie (IC)
Embolie pulmonaire
VIH
Inconnue

7.2.6 Létalité spécifique


7.2.7. Facteurs contributifs aux décès maternels
Les quatre facteurs (arrivée tardive, absence ou lenteur du prestataire, transfert tardif vers le
niveau de soins approprié, et diagnostic correctec tardif) étaient étudiés et ont tous contribué dans
42,2% des décès maternels. Chez 138 femmes, aucun de ces facteurs n’avait concouru à leur
décès.

7.2.8.Autres facteurs
Absence des matériels et équipement
Non disponibilité des médicaments d’urgence
Personnel soignant absent de la FOSA
Difficulté de transfuser
Référence tardive par le centre de santé
Refus de la patiente à donner l’histoire de la maladie

II.8. Traitement et analyse de données


Les données recueillies ont été saisies et analysées à l’aide des logiciels Excel, SPSS et Word.
II.9. Considérations éthique
Avant la collecte des données, une audience a été sollicitée auprès des autorités sanitaires
de la structure concernée par l’étude pour expliquer les objectifs de notre étude. En même temps
les autorisations écrites ont été négociés.
L’anonymat et la confidentialité ont été assurés et observés tout au long du processus
collecte et d’analyse des données. L’accès aux données personnels des cas a été réservé
seulement au chercheur principale.
Chapitre III. RÉSULTATS DE L’ÉTUDE
III.1. Répartition des enquêtés selon les caractéristiques sociodémographiques
Tableau n° I de Répartition enquêtés selon les caractéristiques sociodémographiques

Variables Effectifs Pourcentage

2020 5 13,5
2021 3 8,1
Année d'étude
2022 17 45,9
2023 12 32,4
15 à 19 2 5,4
20 à 24 7 18,9
Tranche d’âge 25 à 29 13 35,1
30 à 34 8 21,6
Sup à 35 7 18,9
Statut Célibataire 6 16,2
Matrimonial Marié 31 83,8
ZS Goma 16 43,2
Adresse ZS KARISIMBI 15 40,5
Hors Zone 6 16,2
Primaire 10 27,0
Niveau
Secondaire 15 40,5
d'Études
Supérieur 12 32,4
Avec Emploi 17 45,9
Profession Sans Emploi 20 54,1
Total 37 100,0

Commentaire : Le tableau 1 révèle que l’âge moyen des enquêtées est de 25 à 29 ans soit 35,1%,
la fréquence de décès maternel la plus élevée a été en 2022 avec 45 ,9 % ; en deuxième position
elle a été notée en 2023 avec 32,43% et la fréquence la plus basse a été notée en 2020 avec
13,5%. La grande majorité de nos enquêtées étaient mariée (83,8%), habitant dans la Zone de
sante de GOMA (43,2%). En rapport avec le niveau d’instructions, elles avaient fait
essentiellement l’école SECONDAIRE (40,5%) et avec sans emploie (54,1%).
III.2. Répartition des enquêtés selon les antécédent Obstétricaux et histoire de la grossesse
Tableau n° II de Répartition enquêtés selon les antécédent Obstétricaux et histoire de la
grossesse

VARIABLES Effectifs Pourcentage

GESTITE 1à3 14 37,8


4à5 10 27,0
Sup à 6 13 35,1
PARITE 1à3 19 51,4
4à5 10 27,0
Sup à 6 8 21,6
AVORTEMENT Pas d'avortement 33 89,2
1 Avortement 3 8,1
2 Avortement 1 2,7
PARTICIPATIO OUI 19 51,4
N NON 18 48,6
A LA CPN
1 à 10 Semaines 1 2,7
11 à 20 Semaines 5 13,5
AGE DE LA
21 à 30 semaines 8 21,6
GROSSESSE
31 à 40 semaines 22 59,5
Sup à 40 1 2,7

Commentaire : Il ressort de ce tableau que l’âge des grossesses lors de décès maternel a été de 31
à 40 semaine avec la proportion 59,5%, le geste était de 1-3 avec la proportion 37 ,8% la parité
moyenne ont été respectivement de (1-3) avec la proportion de 51 ,1%. Et moins de cas
d’avortement avec un seuil de signification de 89,2%, la consultation prénatale de 51,4%.

III.3. Répartition des enquêtés selon les types d’accouchements


Figure n° I de Répartition enquêtés selon les types d’accouchements
Commentaire : La figure ci-dessous indique que les types d’accouchement le plus observé est
celui de césarienne avec une proportion de 65%.

14%
CESARIENNE
16% ACCEUTOCYQUE
5% 65% ACCDYST VB
AVORTEMENT
III.4. Répartition des enquêtés selon le mode d’admission
Figure n° II de Répartition enquêtés selon le mode d’admission
Commentaire : La figure ci-dessous indique que 36 cas ont été transférer des différentes
structures soit 97,3%

120
100
80
60
40
20
0
Mal Transferer Mal non Transferer

Effectifs Pourcentage

III.5. Répartition des enquêtés selon la période à laquelle a eu lieu le décès


Tableau n° III de Répartition enquêtés selon la période à laquelle a eu lieu le décès

Variables Effectifs Pourcentage


Avant le Travail 4 10,8
Au Cours du 6 16,2
Travail
2 Heures Après 5 13,5
2 à 24 Heures 7 18,9
1 à 7 jours PP 13 35,1
8 à 14 jours PP 2 5,4
Total 37 100,0
Commentaire : Il ressort de ce tableau que la période à laquelle a eu lieu le plus de décès a été
pendant la période PP de 1 à 7 jours soit 35,1% suivi de de la période PP de 2 à 24 heures soit
18,9%
III.6. Répartition des enquêtés selon les causes directes du décès
Tableau n° IV de Répartition enquêtés selon les causes directes du décès

Effectifs Pourcentage

HÉMORRAGIE OUI 17 45,9


NON 20 54,1
INFECTION OUI 6 16,2
NON 31 83,8
SEPSIS OUI 8 21,6
NON 29 78,4
ÉCLAMPSIE OUI 13 35,1
NON 24 64,9
COMPLICATIONS DES OUI 1 2,7
AVORTEMENT NON 36 97,3
CLANDESTIN
INCONNU OUI 2 5,4
NON 35 94,6
Total 37 100,0

Commentaire : Signalons qu’au regard de ce tableau, le cause directe le plus remarquer est
l’Hémorragie avec une proportion de 45,9%, Éclampsie vient au second avec 35,1%.
III.6. Répartition des enquêtés selon les causes indirectes du décès
Tableau n° IV de Répartition enquêtés selon les causes indirectes du décès

Effectifs Pourcentage

PALUDISME OUI 10 27,0


NON 27 73,0
ANÉMIE OUI 18 48,6
NON 19 51,4
CARDIOPATHIE OUI 4 10,8
NON 33 89,2
MALADIE OUI 1 2,7
DIARRHÉIQUES NON 36 97,3
EMBOLIE OUI 1 2,7
NON 36 97,3
VIH OUI 3 8,1
NON 34 91,9
DIABÈTE OUI 3 8,1
NON 34 91,9
INCONNU OUI 6 16,2
NON 31 83,8
Total 37 100,0

Commentaires : Il ressort de ce tableau, le cause indirecte le plus remarquer est l’Anémie avec
une proportion de 45,9%, suivi du paludisme avec 27%.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUE

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maternelles de l’éclampsie à la maternité de Befelatanana. Revue d’anesthésie-
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4. (Monica S et al. Mortalité maternelle en France, évolutions récente et défis actuels :
Résultats marquants de l’enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles, 2013-
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5. (Catherine Deneux-Tharaux et al. Analyse comparative des profils de mortalité maternelle
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8. l’UNFPA dans sa publication de décembre 2018 intitulé « Les facteurs sociaux
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10. Lamyae Naima « les décès maternels à la maternité de l’hôpital Hassan II Settat à propos
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11. Tshabu-Aguèmon et al « Mortalités maternelle et périnatale liées aux références
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12. Selon Mahbouli S et al « La mortalité maternelle : épidémiologie, facteurs de risque et
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21. SRILAKA mortalité maternelle de 1940-1945
22. Au Mali l’étude de Djilla A avait montré que le risque de la parité chez les grandes
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