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Introduction au module
Les soins infirmiers de base est l’ensemble d’interventions qui visent à compenser partiellement
ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un groupe de malades.
Ils sont souvent désignés par le terme anglais « nursing »qui signifie soins infirmiers.
Ils ont pour but d’assurer à l’être humain les fonctions en liaison avec les activités de la vie
quotidienne. En effet, ils prennent en considération les habitudes de vie, les coutumes, les croyances
et les valeurs de la personne ou du groupe auquel ils s’adressent.
Les soins infirmiers de base font partie du rôle propre de l’infirmier. Ils tiennent compte des
intérêts et des besoins de l’individu. Dans le présent module, le contenu des soins infirmiers de base
est développé à partir des composantes suivantes :
l’hygiène et le confort du malade.
Soins de nursing
Il est destiné aux étudiants S2/infirmiers polyvalents et en santé communautaire en cours de
formation à l’ISPITS. C’est un outil de travail pour chaque étudiant. Il est constitué d’un ensemble
de fiches techniques que l’étudiant doit lire attentivement avant d’en appliquer le contenu en salle de
démonstration. Il offre l’opportunité d’apprendre les soins prodigués, les exécuter de manière
autonome ou en collaboration, aux individus de tous âges, aux familles, aux groupes et aux
communautés – malades ou bien-portants – quel que soit le cadre.
En cas de difficultés ou d’incompréhension, noter les éléments à éclaircir et les discuter avec
l’enseignante.
Objectifs :
Etablir un climat de confiance entre le patient, la famille et l'équipe soignante.
Favoriser le bon déroulement des soins.
Donner les informations appropriées pour limiter l’anxiété due à l'hospitalisation
Connaître ce que le patient a entendu, compris et retenu concernant son état de santé et/ou le
but de son séjour afin d’adapter notre réponse.
Permettre au client d’exposer sans contrainte ses problèmes.
Obtenir les renseignements fiables.
Mener un bon interrogatoire, faire un diagnostic correct et faire un traitement adéquat.
Augmenter le taux de fréquentation.
Améliorer la relation soignant – soigné.
IV. Conclusion :
Le temps de l'accueil est un moment privilégié d'écoute et d'informations pour le patient et son
entourage, favorisant une relation de confiance fondamentale pour le vécu de l’hospitalisation.
De plus, la qualité de cet accueil est une garantie de satisfaction et d’adhésion au traitement.
I. Définition :
C’est l’ensemble de tous les renseignements écrits concernant l’état du malade fournis par le
patient ou par d’autres personnes responsables.
II. Composition :
La fiche d’admission
La fiche de liaison
Ordonnances précédentes
La feuille de température
La feuille d’observation
Les résultats de laboratoire
L’ECG
La radiographie
Les comptes rendus des examens spécialisés
La décharge des parents (si enfant mineur ou malade inconscient)
Autres documents utiles
III. Intérêts :
Recueillir des informations administratives et sur l’état de santé du patient.
Aider le médecin à poser le diagnostic et à suivre plus facilement l’évolution de la maladie.
Rassembler les documents nécessaires aux statistiques.
Stimuler les recherches scientifiques.
Faciliter certaines réclamations judicaires.
Le dossier de soins
I. Définition :
C’est un document individualisé et actualisé regroupant toutes les informations concernant une
personne soignée. Elément fondamental pour la cohérence et la continuité des soins, il est le support
du processus de soins infirmiers (démarche de soins).
Il prend en compte l’aspect préventif, curatif, éducatif et relationnel du soin. Il est intégré au
dossier médical et en est une des parties essentielles puisqu’il est non seulement la trace de l’action
infirmière dans son rôle propre mais aussi celle de l’application de la prescription médicale effectuée
par le médecin avec lequel l’infirmier collabore au quotidien.
II. Intérêts :
Donner des soins adaptés aux besoins du patient et d'assurer la continuité des soins ;
Prodiguer des soins adaptés aux patients ;
Assurer la traçabilité des soins ;
Coordonner les actions entre les différents professionnels ;
Prévenir les risques et suivre les patients.
Evaluer les pratiques professionnelles infirmières.
Garantir la sécurité des soins.
Evaluer de la qualité des soins ;
Favorise la prise en charge globale de la personne soignée. Ce dossier suit le malade d’une
unité à l’autre dans le même établissement.
Démontrer la responsabilité de l’infirmier (rôle juridique).
La visite médicale
I. Définition
La visite médicale est la mise en contact du personnel soignant avec le malade. C’est une tournée
d’une équipe composée de médecins, infirmiers et étudiants dans un service de l’hôpital pour
examiner, soigner les malades et suivre l’évolution de leur maladie.
II. Intérêts
Au cours de la VM, le malade ou la patiente désire connaitre :
Le diagnostic de son état ;
L’évolution probable de son état.
Les décisions thérapeutiques.
La durée de son hospitalisation.
Le rétablissement, retentissement de son état sur sa vie professionnelle.
III. Objectifs
Etablir le diagnostic de la maladie.
Dépister la cause de la maladie.
Donner au malade le traitement adéquat.
Faciliter le travail d’observation du médecin et de l’infirmier.
Donner plus de satisfaction au malade.
1. Définition :
C’est un lavage non désinfectant réalisé avec un savon doux (à usage fréquent). Il permet :
d’élimer les souillures, les squames cutanées,
de réduire le nombre de micro-organismes de la flore transitoire présents sur la peau.
4. Procédure :
Recommandations préalables :
Enlever tous les bijoux : bagues, bracelets ou montres ;
Avoir les ongles courts et propres, sans vernis ;
Porter des manches courtes ou relever celles-ci au-dessus des coudes.
Technique :
Se mouiller les mains et les avant-bras sous un filet d’eau ;
Appliquer le savon (un seul coup de pompe) ;
Se savonner et se frotter les mains et les poignets (face interne, face externe, les poignets, les
pouces) et insister sur les ongles et espaces interdigitaux ;
Se rincer soigneusement l’eau courante pour éliminer toute trace de savon ;
Technique :
Procéder sur des mains sèches, propres, sans salissures visibles, non poudrées et non lésées.
Utiliser des solutions ou gels hydro-alcooliques (SHA) à séchage rapide, conçus
spécifiquement pour la désinfection des mains après la vérification de la date de péremption.
Mettre le produit pur dans le creux de la main, répartir le produit sur les deux paumes ; couvrir
le dos et les bords des mains à gauche puis désinfecter les espaces interdigitaux ; les doigts et
les ongles.
Pour le patient :
Le port de gants diminue la transmission des micro-organismes de patient à patient.
Il faut protéger le patient essentiellement contre la flore microbienne des autres personnes.
Pour le personnel :
Il s’agit avant tout d’une protection contre :
Le risque infectieux si contact avec : du sang, autres liquides biologiques, les muqueuses, la
peau lésée du patient, contact direct avec le patient infecté …
Risque chimique : chimiothérapie, produits désinfectants, détergents…
Risque physique : coupure lors de manipulation d’objets piquants, coupants, tranchants
Le lit d ’hôpital
1. Généralités :
L’admission d’un malade à l’hôpital pour traitement suppose qu’il va y séjourner, soit en salle
individuelle, soit en salle commune. Il est accueilli par une équipe soignante qui va l’aider à s’installer
confortablement dans son lit en le rassurant qu’il est » chez lui » et qu’il est bien entouré par un
personnel qualifié et compétent.
C’est pourquoi, le lit d’hôpital doit :
Etre adapté à l’état du malade, c’est-à-dire au type de maladie.
Procurer au malade le confort nécessaire pour qu’il puisse bien se reposer et être mieux soigné.
Etre commode (pratique) au personnel soignant.
2. Description d’un lit d’hôpital :
a) Le mobilier : le plus souvent métallique, recouvert de peinture lavable.
Le lit
Ses dimensions facilitent les divers soins :
Hauteur : 0.56 m du sol
Largeur : 0.90 m
Longueur : 1.9 m à 2m
Sa mobilité : le lit, léger et solide doit faciliter le transport du malade.
Le sommier : simple ou articulé permettant de placer le malade en diverses positions.
Facilité d’entretien : sa structure est métallique et généralement peint avec de laque émail.
b) La literie :
Le matelas :
-En laine et crin, ou en mousse de caoutchouc ou de latex, ou a ressort.
-Recouvert d’une housse de coutil ou de tissu plastifié facilement lavable.
Le traversin, les oreillers :
1) Définition :
C’est la préparation d’un lit pour entrant .Un malade a besoin de repos et de confort. Le meilleur
moyen pour qu’il se repose bien c’est de lui réparer un lit confortable. Tout le linge doit être propre
et ne doit avoir servi à un autre malade.
2) Matériel :
1 sommier métallique.
1 toile isolatrice
1 matelas enveloppé d’une housse
1 chariot
Oreiller + taie+ traversin
2 draps
1 alèze en toile et 1 alèze en caoutchouc
1ou 2 couvertures
1 couvre lit
1 pancarte (suivant l’habitude de l’hôpital)
3) Technique :
Préparer le linge sur le chariot dans la salle de pansement, dans l’ordre suivant :
Oreillers avec taies, couvre lit, couvertures, drap de dessus, alèze en toile, alèze en caoutchouc,
traversin, drap de dessous. Le linge doit être plié en trois.
Ouvrir les fenêtres de la chambre pour aérer.
Se laver les mains avant et après chaque réfection.
Vérifier le matelas et le tourner si nécessaire.
Etendre le drap de dessous, rouler le traversin.
Rentrer le drap sous le matelas à droite et à gauche en allant
vers les pieds, tirer pour éviter les plis.
border aux pied du lit et faire les coins(pour faire les coins prendre la lisière du drap dans la main
gauche en l’élevant de manière à ce que le reste de la lisière tombe verticalement, glisser la pointe
du drap sous le drap tenu par la main.
Border des deux mains paumes
placer l’alèze en caoutchouc.
Placer l’alèze en toile (drap plié en deux, lisière en haut sous le traversin, bien tirer et border.
Border le traversin.
N.B : * Lorsque le matelas n’a pas de housse caoutchoutée ; il est nécessaire de mettre une grande
alèze en caoutchouc pour le protéger.
* Plis d’aisance ou pli de souplesse : c’est un pli creux profond fait au pied du lit, pour éviter
aux draps et aux couvertures de peser sur les pieds du malade et d’entrainer de mauvaises positions à
ces derniers.
Ne pas le faire avec le couvre-lit qui n’est pas fixé sur les côtés et garde de ce fait une certaine
ampleur.
Placer le drap de dessus et les couvertures assez haut, pour que le malade puisse avoir les
épaules couvertes.
IV. Réfection du lit (seul : malade peut bouger dans son lit) :
Le malade est couché ; il peut bouger dans son lit. On n’a généralement pas la possibilité de
faire les lits quotidiennement à deux. Cette technique simplifie le travail.
Technique :
Fermer portes et fenêtres.
Mettre les chaises à droite du pied du lit, hôte à linge sale à gauche.
Mettre l’oreiller sur les chaises.
Défaire complètement le lit en allant de la tête au pied.
Enlever le couvre lit et les couvertures supplémentaires.
Replier en même temps le drap de dessus et la couverture au pied et de chaque côté.
Demander au malade de fléchir les jambes.
Tirer le drap de dessus pour ôter les plis qui ont pu se former, faire le coin.
Arranger le traversin d’un coté.
Demander au malade de se tourner sur le côté pour faire les soins préventifs d’escarres.
Changer l’alèze en toile si nécessaire.
Ouvrer le drap de dessus sans border le pied.
Passer à droite, poser la couverture.
Border aux pieds du lit et faire les coins d’un côté, l’un après l’autre, drap, couvertures, couvre
lit.
Faire de même de l’autre côté.
Ranger le lit et mettre tout en ordre.
Changer le drap de dessus quand le malade est couché, doit se faire sans le découvrir. Il ne doit
pas prendre froid. Penser à sa pudeur.
Matériel :
Un drap propre
Un sac à linge sale
Matériel pour soins préventifs d’escarres si nécessaire.
Chemise si nécessaire
Technique :
A deux –roulée :
Demander un aide
Aller voir le malade, proposer le bassin, le prévenir du soin, fermer portes et fenêtres, se laver
les mains.
Mettre les chaises aux pieds du lit, enlever la feuille de température et l’oreiller, les poser sur
la chaise.
Rouler le drap propre dans le sens de la largeur, en commençant par les pieds et en allant
jusqu’aux revers (ourlet plus large) garder ce dernier non roulé.
Poser le drap sur la chaise.
Déborder couvre lit, drap de dessus et couvertures.
Plier et enlever le couvre lit, et les couvertures sauf une.
Rouler le revers du drap sale
Poser et faire le revers du drap propre
Soulever légèrement la couverture pour rouler dessous le drap sale et dérouler le propre
jusqu’au pied du lit (sans que la couverture touche le malade)
Tirer drap de dessous et alèze, enlever les miettes
Faire la prévention d’escarres si nécessaire
Remettre les couvertures supplémentaires, refaire le lit
Replacer le couvre lit, la feuille de température et l’oreiller après l’avoir secoué.
Aérer la chambre, ranger le matériel, mettre la sonnette à la portée du malade.
Seul : sandwich
Déborder couvre lit, drap de dessus et couvertures de tous cotés
Enlever le couvre lit et couvertures supplémentaires
Replier la couverture au pied sur le malade
Replier le revers du drap sale sous la couverture
Poser le drap propre sur la couverture après avoir formé le revers
La couverture se trouve alors en sandwich
Demander au malade de tenir ensemble les revers des draps propres et sales sans tenir la
couverture
Tirer la couverture par le pied, puis la poser sur le drap propre, le drap propre se trouve en
sandwich
Demander au malade de tenir drap propre et couverture
Tirer le drap sale par le pied du lit
Refaire le lit
Terminer le lit comme pour la technique précédente.
1) En long :
se fait en médecine, chirurgie, en maternité quand le malade peut se tourner sur le côté. Il se
fait de préférence à deux.
Matériel :
1 drap propre +chemise et pantalon propre si nécessaire
Prévoir une alèze propre, parfois une alèze en caoutchouc si nécessaire.
Hôte à linge sale
Matériel nécessaire pour la prévention d’escarres
Torchon +cuvette contenant de l’eau javellisée si nécessaire
Matériel de toilette si le malade est sale
Deux chaises
Technique :
A deux le malade peut bouger dans son lit :
Aller voir le malade, le prévenir du soin
Fermer porte et fenêtres
Se laver les mains
Rouler le drap propre dans le sens de la longueur jusqu’à moitié environ, les coutures devant
être, une fois le lit fini, contre le matelas, faire de même avec les alèzes si besoin.
Défaire le lit du haut en bas
Enlever la feuille de température et le couvre lit
Retirer les oreillers si possibles.
Rabattre couvertures et drap de dessus sur le malade
Aider le malade à se mettre sur le coté sur le bord du lit du côté opposé à l’infirmier
Faire tomber les miettes de l’alèze .si on ne la change pas la rabattre sur le malade ainsi que
l’alèze en caoutchouc(ne pas les mettre contre le visage du malade)
Rouler le drap sale sur toute la longueur jusqu’au milieu du lit
Poser la partie déroulée du drap propre sur le lit, rouleau contre le malade (s’assurer que le
traversin est bien protégé) bien tiré, border.
Glisser le rouleau propre sous le rouleau sale.
Rabattre l’alèze en caoutchouc (la désinfecter si nécessaire) border.
Rabattre l’alèze en toile (si elle est sale la changer en même temps que le drap) border, faire
les soins préventifs d’escarres.
2) En large :
Se fait pour un malade ayant une jambe immobilisée ou certains opérés ne pouvant se tourner mais
pouvant s’asseoir et faire le pont.
Le matériel :
Drap propre, parfois une alèze en caoutchouc et une chemise si nécessaire
Hôte à linge sale
Matériel nécessaire pour prévention d’escarres
Torchon +cuvette contenant de l’eau javellisée si nécessaire
Technique :
Rouler le drap dans le sens de la largeur en commençant par la partie inférieure du drap,
l’endroit en dedans, en gardant ce qu’il faut pour entourer le traversin.
Défaire le lit, enlever le dessus du lit, faire un revers au pied et sur les deux côtés du lit avec
drap et couverture.
Relever les alèzes contre le malade sans emprisonner les bras.
Faire asseoir le malade, l’aide le maintient assis, l’infirmier déborde le traversin, roule le
drap sale de la tête du lit vers le malade, faire les soins préventifs d’escarres (épaules + dos)
Placer le drap propre en entourant le traversin et le déroulant vers le malade.
Recoucher le malade, lui demander de plier les genoux et de faire le pont.(s’il ne peut pas
l’aider en soulevant la jambe immobilisée).
Faire les soins préventifs d’escarres au niveau du siège.
Dérouler le drap propre et enrouler le drap sale jusqu’au siège.
Change d’alèze
Le change d’alèze est souvent inclus dans la réfection du lit. On utilise alors le drap de dessus
comme alèze. Prévoir la toilette et les soins du siège, penser à la pudeur du malade.
Se fait par une seule personne ou à deux selon l’état du malade.
Matériel :
Deux chaises
Alèze en toile propre
Alèze en caoutchouc
Hôte à linge sale
Matériel pour toilette si nécessaire
Matériel pour soins des escarres si nécessaire
Paravent (si salle commune)
Technique :
Change d’alèze en long:
Aller voir le malade, vérifier ses draps, proposer le bassin
Fermer portes et fenêtres, se laver les mains
Plier le drap qui va servir d’alèze en 2 ou 3,le rouler jusqu’à la moitié
Le poser sur les chaises.
Enlever la feuille de température, la poser sur la chaise.
Déborder le lit du haut en bas.
Plier le couvre lit en 3 et le poser sur les chaises.
Faire les revers avec drap et couverture sur le malade
Oter l’oreiller ou le pousser du côté opposé à soi
Tourner le malade sur le côté opposé à soi, lui demander de se tenir au matelas
Faire la toilette du siège et les soins préventifs d’escarres
Rouler l’alèze souillé jusqu’au dos du malade
Tirer le drap de dessous, et l’alèze en caoutchouc
Border, enlever les miettes.
Placer le rouleau d’alèze propre contre le rouleau d’alèze sale, étaler l’alèze propre, border
Ramener l’oreiller prés de soi avec le malade
Passer de l’autre côté du lit, faire la prévention d’escarres
Oter l’alèze sale, la mettre dans la hôte(ne jamais la mettre contre la blouse)
Tirer le drap de dessous et l’alèze en caoutchouc, enlever les miettes, border
I. Respecter l'hygiène
Ne jamais poser du linge souillé sur le sol.
Ne pas mettre en contact du linge souillé avec du linge propre.
Tenir éloigné de soi la literie pour éviter de contaminer sa tenue.
Se laver les mains avant et après chaque réfection
Organisation :
Avant tout, lire les transmissions pour connaître le malade, les risques, les prescriptions. On
doit observer ses capacités, sa respiration.
Il ne faut surtout pas considérer la personne comme un mannequin !
On peut demander la participation du patient en lui expliquant le soin.
On peut expliquer en préopératoire la position postopératoire.
Ne jamais tirer sur les bras.
Faire attention aux appareillages.
On doit être ferme mais pas brutal ce qui implique de connaître le patient et les zones sensibles.
Ne pas coincer les bras dans la position.
Il faut réaménager le cadre de vie du patient après le soin (table, sonnette, affaires
personnelles, boire)
Risques :
Chute si l’installation est mauvaise
Escarres (faute professionnelle)
Rétraction musculaire
Encombrement bronchique (cas d’un patient à plat)
Luxation
Risques thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire…)
I. Position assise :
1. Définition, indications :
La position assise, dite aussi position du cardiaque est employée non seulement pour les
cardiaques, mais aussi pour les malades ayant une grande gêne respiratoire d’origine cardiaque ou
pulmonaire. Assis, il respire mieux.
2. Contre-indications :
Chez les malades dans le coma u au cours d’une anesthésie.
La tête peut se fléchir vers l’avant.
La coudure des voies aériennes rends difficile le passage de l’air. La tête peut se fléchir vers
l’arrière.
La langue glisse et obture l’hypopharynx.
En cas de vomissements, ceux-ci reviennent dans la trachée.
3. Les inconvénients :
Le malade présentera facilement des escarres au niveau du siège.
4. Matériel :
3 oreillers ou 1dossier et deux oreillers
1 alèze ou drap
1 dossier
2 cales pour soulever les pieds du lit (pour faciliter la circulation de retour)
Châle pour les épaules ou robe de chambre
Table de lit+ un coussin
Nécessaire pour soins préventifs d’escarres.
5. Technique :
Prévoir un aide.
Enlever le traversin et border le drap sous le matelas.
Faire descendre les alèzes.
Placer le dossier sous le matelas et l’ouvrir.
Elle peut être obtenue avec :
o 3 oreillers qui chevauchent et se superposent au niveau de la région lombaire, des
épaules et de la tête.
o Ou un dossier du lit à inclinaison agréable sur lequel on dispose 2 oreillers.
Défaire le pied du lit
Mettre une caissette enroulée dans un drap pour reposer les pieds et éviter les mauvaises
positions et empêcher le malade de glisser.
NB :
Pour une femme enceinte de plus de 6 mois on préfèrera la position décubitus latéral gauche pour
éviter la compression de la veine cave.
Dans le cas d’une opération de la hanche ou une hémiplégie, on tourne le malade du côté opposé.
Faire attention à ne pas couder les tuyaux.
Demander le côté le plus confortable au patient.
3. Indications :
Chez le malade en cas de choc ou de collapsus.
En cas d’hémorragie.
En cas d’hypotension.
Au cours de certaines interventions chirurgicales.
Après un prélèvement de liquide céphalo-rachidien important.
Pour lutter contre les œdèmes des membres inferieures : dans ce cas, seuls les membres
inférieurs sont en déclive,
4. Les inconvénients :
Position très mal supportée par les insuffisants cardiaques et respiratoires.
Inondations des voies respiratoires par les vomissements chez les malades ayant perdu le
réflexe de déglutition.
IX. Conclusion :
Ne pas hésiter à prendre son temps.
Tout point d’appui doit être protégé.
Une bonne installation entraîne une bonne récupération.
Un changement de position peut servir lors des changements de draps.
Il faut effleurer des zones d’appuis (prévention des escarres).
Possibilité de faire une feuille de position horaire.
Il ne doit pas y avoir de plis sur les draps ou les coussins.
Transport du malade
I. Définition :
C’est une technique qui consiste à transportes les patients (tes) alités, opérés, accouchées et fracturés,
du chariot au lit, ou inversement sur la chaise roulante et sur le brancard.
II. Buts :
Acheminer le patient de l’admission vers le service
Conduire le patient de son service vers le service de radiologie ou le bloc opératoire, ou un
autre service et assurer de la même manière son retour.
Transférer le patient vers un autre service.
V. Technique de transport :
1. Fauteuil ou chaise roulante :
C’est un moyen de transport indiqué pour les malades ou parturientes pouvant s’asseoir mais
ne pouvant pas marcher.
Technique :
Préparer la chaise roulante et s’assurer de son état
Mettre la robe de chambre pour le patient ou drap plus couverture
Surveiller l’état du patient au cours du trajet
Au retour procéder comme précédemment, réinstaller le malade dans son lit qui doit être refait
pendant son absence.
2. Chariot :
C’est un moyen de transport à l’hôpital composé d’un cadre métallique sur roulette en
caoutchouc. Ses extrémités se prolongent par des poignets, il est capitonné avec un matelas en
caoutchouc
Préparation du chariot : recouvrir le chariot d’un drap et mettre un oreiller ou un coussin sous la
nuque.
Technique :
Du chariot au lit :
o Position (1) chariot parallèle au lit
Le lit Tête
Tête Le chariot
Tête
Le chariot
o Position (3) chariot : chariot dans le prolongement du lit
On marche latéralement dans cette position, un aide peut se mettre du côté opposé.
Tête Tête
Les escarres
I. Définition :
Une escarre est une lésion ischémique des tissus mous (revêtement cutané et tissu sous-jacents)
par compression entre un plan osseux et un support sur lequel repose le sujet. Elle apparaît aux
endroits de pression quand une personne reste sans bouger dans son lit ou dans son fauteuil ou alitée
sur un plan trop dur.
C’est une nécrose ischémique induisant un manque d’irrigation sanguine et donc d’apport en
oxygène.
Soutien carentiel : bonne alimentation du patient permet d'avoir une bonne trophicité
musculaire et cutanée => meilleure résistance aux pressions et aux agressions.
Transmettre l’information dans l’équipe.
b) Méthode utilisée : massage à type d’effleurage
L’effleurage :
C’est un massage sur les zones à risque sans appuyer sur la peau pendant 1 à 2 minutes. Son
objectif est de :
Favoriser la microvascularisation cutanée (circulation du sang dans les très fins
vaisseaux sanguins de la peau),
Permettre l'observation des points d'appuis.
Effleurer avec les doigts à plats ou avec la paume de la main, sans pression des éléments sous-
cutanés.
L’Utilisation de certains huiles ou crèmes facilite le glissement des mains sur la peau et
préserve son hydratation et sa souplesse.
L'effleurage est contre-indiqué dans les cas suivants :
zones présentant des lésions cutanées (exemple : dermatoses infectieuses),
zones cutanées inflammatoires,
érythème persistant à la pression (c'est une escarre de stade 1 : il convient d'arrêter les
effleurages qui risqueraient d'aggraver la lésion existante).
Attention :
Les massages trophiques avec pétrissage et décollement des plans cutanés sont à proscrire car
ces manœuvres risquent de léser les tissus ou provoquer des micro-traumatismes.
Ils sont reconnus néfastes ainsi que le séchoir / glaçon.
3. Les mesures générales de prévention :
Alimentation adaptée ;
Hydratation : 1,5 l /j ;
Matelas dynamique - Patient ayant des escarres ou passant plus de 20h/j au lit et
incapable de bouger seul
Matériel à préparer :
Nécessaire pour un pansement simple ;
Médicaments pour nettoyer les escarres ;
Médicaments pour cicatriser les escarres.
Technique :
a) Erythème cutané persistant (stade I)
Arrêter les effleurages.
Le traitement :
Supprimer l’appui
Appliquer un Hydrocolloïde transparent (Gel chaud et humide en absorbant les exsudats
et PH favorable à la plaie, sous forme de plaques adhésives (différentes épaisseurs).
b) Simple érosion :
Nécessité de l'asepsie,
Nettoyer la plaie au sérum physiologique et appliquer suivant la prescription médicale et
les habitudes du service : Mitosyl, pommade vitaminée,…
Frictionner le tour de l'érosion et masser suivant les méthodes de prévention
Recouvrir de compresses et de leucoblaste perforé.
c) Escarre de moyenne importance :
Nettoyer avec du sérum physiologique,
Faire tomber les parties noirâtres,
Frictionner aseptiquement le pourtour,
Mettre des médicaments cicatrisants : éosine, pommade vitaminée, biogaze,
Pansement avec compresses, leucoplast perforé ou bandage,
Parfois pansement occlusif avec précautions d'asepsie pour éviter un apport de germes
supplémentaires.
d) Escarre d'étendue profonde :
Se conformer à la prescription médicale.
Quelquefois, traitement chirurgical par greffe de peau.
NB : Donner au malade une nourriture riche en protides et vitamines.
Conclusion :
L’escarre n’est pas une fatalité.
Sa prévention bien menée va en réduire le nombre et les douleurs qu’elle génère.
Sa prise en charge nous implique tous.
Hygiène
Définition d'hygiène :
C’est l'ensemble des règles, des pratiques qui préviennent l'apparition des maladies en
améliorant les conditions de vie.
I. Hygiène corporelle :
1. Importance de l’hygiène corporelle :
L’hygiène corporelle doit tenir une grande place dans la vie quotidienne de l’individu. Par la pratique
de l’hygiène, il est possible de prévenir de nombreuses maladies.
L’hygiène ne peut être imposée par les lois, mais les individus doivent en sentir la nécessité et
l’importance : c’est un devoir social.
Les notions de la propreté doivent être inculqués dès l’enfance, elles doivent être un souci constant
de tout individu.et fait partie de l’éducation familiale. Par ailleurs, ces principes sont clairement
énoncés par toutes les religions. Au fait l’Islam par les versets coraniques et la sounna prophétique a
accordé une grande considération à la propreté et à l’hygiène. Ainsi pour les raisons suivantes, il est
important de de maintenir la peau propre :
Permettre un bon fonctionnement de la peau.
Assurer une respiration normale à la peau.
Combattre le développement des parasites et des microbes sur la peau et prévenir la survenu
de dermatose.
Prévenir des maladies transmises par les mains sales.
Eviter que le corps ne sente mauvais.
"Un corps sein est d'abord un corps propre".
"Un esprit sain dans un corps sain".
2. Moyens nécessaires pour l'hygiène des différentes parties du corps :
Avoir un matériel de toilette strictement individuel (serviette, brosse à dents, peigne, matériel
de rasage...) ;
Eviter l'inter change de vêtements ;
Laver et désinfecter après usage :
baignoire, lavabo, douche, salle de toilette ;
Adapter les moyens d'hygiène selon les
disponibilités matérielles de chacun.
Toilette matinale
I. Définition :
C’est un soin destiné aux malades immobilisés ou fatigués ne pouvant quitter leur lit.
II. Objectif :
Assurer la propreté et le confort du malade.
III. Indications :
Tous malades alités, opérés,
Comateux,
Paralysés.
IV. Matériels :
Sur un Chariot :
2 cuvettes,
2 bocks avec eau tiède,
2 serviettes,
2 gants de toilettes,
Du savon,
Un peigne ou une brosse à cheveux,
Brosse à dents, dentifrice,
1 ou 2 verres si le malade a un dentier,
Coupe-ongles ou paires de ciseaux,
Coton tige, alcool à 70°,
Eau bicarbonaté + pince de Kocher + compresses,
Linge pour le change de la personne si nécessaire,
2 haricots.
V. Technique :
Se laver les mains ;
Se présenter au malade ;
Vérifier son identité et lui expliquer le soin,
Fermer portes et fenêtres, placer un paravent si nécessaire ;
Vérifier la température de la salle ;
Installer le malade confortablement ;
Placer un oreiller si besoin ;
Soins de bouche
I. Définition :
Un soin qui nécessite à nettoyer la bouche des malades dépendants.
II. Objectifs :
Assurer l’hygiène de la cavité buccale ;
Maintenir les caractères physiologiques de la cavité buccale,
Traiter les altérations de la muqueuse buccale ;
Aider au confort du patient et son bien être ;
Prévenir la carie dentaire.
III. Indications :
Le soin de bouche est un soin thérapeutique et de confort pour les patients :
En hyperthermie ou en déshydratation ;
Ne s’alimentent pas par voie buccale, ou ayant un jeûne prolongé ;
Dans le coma et en fin de vie,
Patients à risques d’infections (comateux, personnes âgées, intubes, trachéotomies, porteurs
de sonde gastrique) ;
En postopératoire.
IV. Contre-indication :
Chirurgie maxillo-faciale.
V. Conditions pour l’exécution de la tâche :
Le soin doit être fait loin des repas et loin de tout examen,
Travailler avec beaucoup de délicatesse.
VI. Matériels :
Dans un plateau : compresses, abaisse-langue en bois, pince de Kocher, ou sets pour soins de
bouche.
Une serviette de toilette,
Gants à usage unique,
Sérum physiologique ou eau bouillie ou antiseptique buccal,
1 verre d’eau bicarbonatée,
1 verre pour le rinçage,
Un verre en cas d’appareil dentaire,
Le médicament prescrit le médecin,
2 ou 3 cupules,
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2 haricots.
Si soin stérile, prévoir des compresses stériles.
VII. Technique :
Aller voir le malade, lui expliquer le soin,
L’installer en position demi assise si possible, ou à défaut allongé avec un oreiller. Le patient
inconscient est en décubitus dorsale, tête tournée sur le côté ;
Mettre la serviette autour du cou ;
Si le malade porte une prothèse dentaire, l’enlever avant le soin, la nettoyer et la remettre
après le soin ;
Donner l’haricot au malade s’il peut s’aider,
Préparer les tampons : déplier la compresse et l’enrouler autour de l’abaisse langue ou de la
pince de Kocher ;
L’imbiber avec la solution de lavage, essorer le tampon sur le bout de la cupule ;
Nettoyer les gencives, la face interne des joues à droite puis à gauche ensuite le voile du palais,
puis la langue. En cas d’enduit épais répéter plusieurs fois ;
S’aider avec l’abaisse langue si le malade ouvre mal la bouche ;
Changer le tampon autant de fois que cela est possible,
Si le malade peut lui donner de l’eau, rincer la bouche en lui plaçant un haricot sous la bouche ;
Si non le lui faire rincer avec un tampon imbibé de solution de rinçage à la fin à l’aide d’un
autre tampon on doit tendre le médicament prescrit par le médecin sur toute la surface buccale.
Essuyer la bouche et réinstaller le patient ;
Désinfecter le matériel et nettoyer le chariot ;
Se laver les mains et noter le soin.
VIII. Eléments de surveillance :
Eviter de traumatiser le malade avec la pince.
Ne pas introduire les bâtonnets profondément (nausées).
Eviter que le malade avale la solution désinfectante.
Ne pas repasser une compresse sale au même endroit.
Pour le malade inconscient, éviter qu’il ne fasse fausse route (bien essorer la compresse).
Dépister les anomalies de la bouche :
Aspect de la langue (sèche, rouge vif, ulcération douloureuse, enduit blanchâtre) ;
Odeur de l’haleine :
Acidulée : coma diabétique
Ammoniacale : coma hépatique
I. Définition :
C’est une technique qui consiste à donner un shampoing au lit du malade. Il se fait chez un
malade alité, ne pouvant pas se lever. Se fait au cours de la toilette matinale.
II. Objectifs :
Assurer l’hygiène des cheveux à la personne alitée, dépendante ;
Assurer un soin de confort et du bien-être du patient ;
Appliquer les soins capillaires prescrits (traitement dermatologique).
III. Indications :
Malades alités,
Comateux
Préopératoire (chirurgie de la tête)
En cas de médicament antiparasitaire
IV. Contre -indications :
Lésions du cuir chevelu
Dermatose du cuir chevelu
Fracture du crâne et du cuir chevelu
Raideur de la nuque
Traumatisme
Patient porteur d’une minerve
V. Matériel :
Alèze en toile et alèze en caoutchouc (alèze de protection)
Une grande cuvette ou un bain de pied ;
1 ou 2 bocks contenant de l’eau tiède ;
1 petit pot à eau ;
1 serviette de toilette ;
1 plateau avec : un shampoing, coton cardé, coton hydrophile, une brosse propre
Alcool à 70°
1 séchoir si possible,
Epingle de sureté ou une pince de Kocher ;
1 haricot
I. Définition :
C’est un soin qui consiste à appliquer sur le cuir chevelu et les cheveux un produit
antiparasitaire dans le but de débarrasser le malade des poux de tête.
I. Définition :
C’est une technique qui consiste à laver le pied d’un malade alité, quand celui-ci ne peut le faire
lui-même soit dans un but hygiénique parfois thérapeutique.
Objectifs :
Assurer la propreté des pieds de la personne alitée dépendante,
Assurer un soin de confort et de bien-être au malade,
Appliquer les soins médicaux prescrits.
II. Indications :
Hygiénique :
Tous les malades alités qui ont les pieds sales ;
Après ablation du plâtre.
Thérapeutique :
Brulures ;
Phlegmon ;
Abcès ;
Gangrène.
III. Contre-indications :
En cas de fracture des pieds et de la jambe,
Patients ayant des arthralgies.
IV. Matériels à préparer :
Un bain de pied ou cuvette,
Eau tiède,
Alèze de protection,
Un gant de toilette,
Une brosse à ongles,
2 haricots,
Paire de ciseaux pour soin des phanères,
Savon,
Alcool à 70°,
Linge propre,
Un seau pour recevoir l’eau sale.
Pose de l’urinal
I. Définition :
C’est une technique qui consiste à placer l’urinal chez un malade ne puvant se déplacer (par
suite de maladie ou blessure) pour uriner, dans un but de satisfaire le besoin d’éliminer ou collecter
les urines en vue d’un examen.
II. Conditions requises :
Utiliser des urinaux si possible individuels, propre et non ébréchés ;
Ne jamais utiliser un urinal d’homme chez la femme ;
Ne jamais laisser trop longtemps en place l’urinal ;
Agir avec habilité et tact (technique gênante et embarrassante pour le malade).
III. Matériel :
Urinal (pour femme et homme) ;
Plumasseau ou coton cardé ;
Papier hygiénique ;
Bocal à urine (si on doit garder les urines) ;
Une à deux compresses ;
Alèze de protection ;
Haricot ;
Nécessaire pour toilette intime ;
Matériel pour l’entretien et la désinfection de l’urinal : savon liquide, brosse, eau de javel,
torchon.
IV. Technique :
1. Pose de l’urinal :
Aller voir le malade, lui expliquer le soin pour gagner sa confiance et sa copération ;
Se laver les mains ; rassembler le matériel nécessaire ;
Ouvrir le lit d’un côté ;
Mettre le malade en position dorsal, les jambes légèrement écartées ;
Couvrir la partir supérieur de l’urinal avec un plumasseau ou du coton cardé ;
Placer l’urinal.
Chez l’homme :
Saisir la verge avec une compresse et glisser le col de l’urinal le plus haut possible pour
éviter de traumatiser les bourses.
Recouvrir le malade ;
Chez la femme :
Ecarter les cuisses et appliquer l’urinal directement sur la région génitale pour éviter les
fuites des urines ;
Recouvrir la malade ;
Tenir l’urinal en place, si la malade ne peut pas le faire elle-même avec ses cuisses ;
Quand la malade a terminé, retirer l’urinal et lui donner du papier hygiénique pour
essuyer ;
Faire la toilette intime si nécessaire ;
Enregistrer toutes les observations relatives à la miction ;
Vider l’urinal dans le vidoir ou le bocal ;
Entretenir l’urinal ;
Se laver les mains et faire laver les mains à la malade si nécessaire ;
Aérer la salle.
2. Entretien de l’urinal :
Laver à grande eau ;
Puis à l’eau savonneuse ;
Brosser et rincer à l’eau courante ;
essuyer avec un torchon.
3. Désinfection de l’urinal :
Il faut désinfecter l’urinal par immersion dans l’eau de javel :
Après chaque usage s’il est collectif ;
A la sortie du malade s’il est individuel ;
Après chaque entretien.
Pose du bassin
I. Définition et objectifs :
La pose du bassin, est une technique qui consiste à mettre le malade sur un récipient en vue de
satisfaire son besoin d’éliminer ou d’un prélèvement d’échantillon de selles pour examen de
laboratoire.
II. Indications et circonstances de réalisation :
A la demande du malade.
Prélèvement d’un spécimen de selle pour examen de laboratoire (recherche de germes, de
parasites…).
III. Matériel :
Un bassin propre ou désinfecté s’il n’est pas individuel.
Papier hygiénique.
Coton hydrophile pour couvrir le bassin.
Haricot.
Plateau.
Un paravent si le malade est en salle commune.
Alèzes de protection.
Gant si nécessaire.
Nécessaire pour la prévention des escarres.
Matériel pour toilette si nécessaire.
Matériel pour entretien du bassin (savon liquide, brosse, gants, eau de javel).
IV. La technique :
1. Malade pouvant aider :
Déborder légèrement le dessus du lit au niveau du côté où l’on opère, replier l’ensemble de la
partie supérieure sur le malade.
Installer la protection.
Faire plier les genoux du malade, relever la chemise, l’aider à se soulever en plaçant une main
sous la région lombaire, glisser le bassin de l’autre main et s’assurer qu’il y est bien en place, recouvrir
le malade.
Mettre le papier hygiénique à la portée du malade ainsi que la sonnette si elle existe.
Ne pas lui laisser le bassin trop longtemps.
Après l’émission des selles, essuyer soigneusement le malade, s’il n’a pas pu le faire, avec du
papier hygiénique.
Toilette intime
I. Définition :
C’est un soin de propreté et d’hygiène destiné aux malades souillés ne pouvant être déplacés.
II. Objectif :
Assurer la propreté de la région périnéale, région très sensible nécessitant des soins minutieux.
III. Indications :
Malade dans le coma.
Malade paraplégique ou hémiplégique.
Malade inconscient.
Malade grabataire.
Femme accouchée.
IV. Conditions requises :
Prévoir un paravent.
Respecter la pudeur du malade.
Chambre suffisamment chauffée.
Voir le malade et préparer le matériel en fonction de ses besoins.
V. Matériel :
Gants, de préférence à usage unique.
Alèzes de protection.
Bassin du lit.
Brock contenant de l’eau à bonne température.
Un pot pour verser l’eau.
Serviette de toilette.
Des tampons de coton ou compresses américaines (plumaseau) ou gants.
Haricot.
Deux cuvettes.
Nécessaire pour la prévention des escarres.
Savon morceau coupé en petites tranches.
Linge de rechange.
VI. Technique :
Fermer porte et fenêtres, placer le paravent.
Découvrir le malade en pliant la couverture et le drap de dessus en accordéon.
Enfiler les gants propre et mettre la protection.
I. Définition :
C’est une technique qui consiste à procéder à une toilette complète du malade au lit, quand ce lui-
ci ne peut pas le faire tout seul.
II. Objectifs :
Assurer le bien-être physique et psychologique du patient.
Prévenir l’apparition de problèmes cutanés et détecter d’éventuelles maladies ;
Maintenir l’hygiène, la propreté de la peau et des téguments.
III. Indications :
Patient dépendant (immobile, comateux, inconscient) ;
En préopératoire selon le protocole de l’intervention ;
Lever interdit par prescription médicale.
IV. Contre-indications :
Fracture de la colonne vertébrale.
Maladies de la peau (sauf si bain thérapeutique).
V. Matériel :
Une alèze de toile et une de caoutchouc pouvant recouvrir tout le lit.
Une deuxième alèze de toile qui servira à recouvrir le malade.
Deux gants de toilette.
Un paravent.
Du linge propre.
Une cuvette.
2 brocks avec eau chaude et froide.
Deux serviettes de toilettes.
Savon
Ciseaux.
Haricot.
Un seau vide.
Le nécessaire pour le brossage des dents (ou soins de bouche).
Le nécessaire pour la toilette intime.
Le nécessaire pour le shampoing de tête si celui-ci n’a pas été fait.
Nécessaire pour prévention des escarres.
Hôte à linge sale.
I. Définition :
C’est une technique qui consiste à dévêtir et vêtir un malade totalement ou partiellement, sans
lui causer s’inconfort ou de problèmes additionnels.
II. Indications :
Tout malade dépendant et alité :
Malade dans le coma ;
Malade immobilisé
Malade sous perfusion.
III. Matériel :
Préparer sur un petit chariot :
Vêtements propres (chemises, pantalons…) ;
Nécessaire pour la toilette si le malade est sale ;
Nécessaire pour soins préventifs des escarres ;
Paravent si la salle est commune ;
Hôte à linge sale.
IV. Technique :
Le change de vêtements est rarement un soin isolé, il est accompagné d’une toilette, d’un change
ou d’une prévention des escarres.
Préparer le linge et le mettre à chauffer sur le radiateur, ou bien autour de la bouillotte, ou
encore sous les couvertures.
Contrôler la température de la chambre et Fermer les fenêtres.
Déborder légèrement les couvertures.
Déboutonner la chemise.
Faire soulever le malade.
Dégager la chemise.
La rouler, sale contre sale, jusqu’aux épaules.
Passer la chemise propre (chaude).
Glisser les bras dans les manches.
Faire passer la tête dans l’ouverture de la chemise.
Descendre la chemise le long du dos, puis s’il peut faire le pont pour la descendre totalement
ou le tourner sur le côté.
Vérifier qu’il n’y ait pas de plis dans le dos.
I. Définition :
C’est une technique qui consiste à servir un repas au malade, d’une façon hygiénique et
adéquate (selon la maladie et le régime prescrit). Car l’alimentation joue un role important dans la
guérison.
II. Indications :
Personnes âgées ;
Paralysés ;
Personnes avec membres immobilisées ;
Altération de l’état général.
III. Matériel :
Matériel pour soins de bouche et lavage des mains ;
Table de lit ou table de nuit (étage supérieur libre) ;
Une chaise si le malade peut s’assoir ou matériel pour le mettre en position assisse.
Deux serviettes de table ;
Plateau contenant le repas ;
IV. Technique :
Avant le repas :
Identifier le malade et vérifier son régime alimentaire ;
Se laver les mains et préparer le malade.
Disposer les aliments sur un plateau individuel ou sur une table spéciale pour le malade,
facilitant l’alimentation au lit.
Les aliments doivent être servis chauds et bien présentés.
Si le malade doit manger au lit, l’installer à cet effet.
1. Lorsque le malade peut s’asseoir dans son lit :
Le ramener, bien lui caler les reins, la nuque avec des oreillers, protéger avec un linge les
draps et couvertures.
Lui donner de quoi à se laver les mains.
Mettre la serviette et lui apporter son repas.
2. Lorsque le malade ne peut pas s’asseoir :
Le mettre sur le côté ou il doit rester sur le dos, lui relever la tête et la nuque avec un
oreiller (si ce n’est pas contre indiqué).
Disposer le plateau ou la table de telle façon que le malade puisse prendre ses aliments.
L’hygiène hospitalière
L’hygiène à l’hôpital est une notion extrêmement importante. Elle englobe, en tant que
discipline médicale, un grand nombre de concepts :
la lutte contre les infections nosocomiales,
l’antisepsie,
la stérilisation.
I. Définition et mécanisme des infections nosocomiales :
1. Définition :
Le terme nosocomial est issu du grec nosos (maladie), komein : soigner. Une infection est dite
nosocomiale ou hospitalière, si elle est absente lors de l'admission du patient à l'hôpital et qu'elle se
développe 48 heures au moins après l'admission ou un délai supérieur à la période d’incubation.
Cette définition inclut les infections contractées à l’hôpital mais qui se déclarent après la sortie,
et également les infections professionnelles parmi le personnel de l’établissement. Pour les infections
de la plaie opératoire, on qualifie d’infections nosocomiales celles survenues dans les 30 jours suivant
l'intervention. Si il y a mise en place d'un implant ou d'une prothèse, le délai est d’une l'année après
l'intervention.
2. Les germes en cause :
Les agents infectieux responsables des infections nosocomiales sont des micro-organismes :
parasites et champignons, bactéries, virus, agents transmissibles non conventionnels (ATNC) tel que
le prion.
Chaque individu est porteur d’une flore qui lui est propre. Les zones "d'habitat" préférentiel des
micro-organismes sont les :
Zones de plis : aisselles, plis sous-mammaires, ombilic, mains, sillons inter-digitaux, ongles,
périnée, plis inguinaux.
Zones pileuses : cheveux et barbe, aisselle, pubis
Muqueuses : nez et bouche, muqueuses génitale et anale.
3. Les transmissions :
Une infection peut être générée par des micro-organismes provenant d'un environnement
contaminé : l'infection est dite exogène ou des germes hébergés par le patient : l'infection est dite
endogène.
II. Antiseptiques :
1. Définitions :
Les antiseptiques : sont des substances anti-bactériennes non spécifiques agissant globalement et
rapidement sur les bactéries, virus, champignons et spores. Pour une souche donnée, l’antiseptique
peut être « statique » s’il inhibe temporairement l’action du microorganisme, ou « cide » s’il le détruit.
L'antiseptique est réservé à l'usage externe car toxique par voie générale.
L’antisepsie : Action au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants, dans la limite
de leur tolérance, d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus en fonction
des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes et/ou virus présents
au moment de l'opération (définition AFNOR). Les différents antiseptiques disponibles permettent
en fonction d'objectifs fixés d'atteindre ce résultat.
2. Critères de choix d’un antiseptique :
Le choix est fonction de :
L'efficacité sur l'ensemble des micro-organismes.
La rémanence qui est la persistance de l'activité bactériostatique après l'application.
On privilégie un antiseptique rémanent pour le lavage des mains et la préparation du champ
opératoire.
La tolérance : un antiseptique ne doit pas entraîner de toxicité, ou d'allergies trop importantes.
Cette tolérance peut être variable selon l'âge ou la zone d'application.
La vitesse d'action : pour réaliser une injection, on préférera un antiseptique à action rapide
(alcoolique généralement).
Le rapport coût/efficacité.
La couleur peut être un critère de choix secondaire dans certains cas : préparation pré-
opératoire, pose d'un cathéter.
Par ailleurs, il peut y avoir des interférences :
Avec les matières organiques : tel que pus, souillures, sécrétions qui inhibent de façon variable
l'activité des antiseptiques. Cette caractéristique implique la nécessité de laver un site avant
l'application d'un antiseptique.
Avec d'autres antiseptiques, savons ou autres produits susceptibles d'entrer en contact avec
l'antiseptique.
3. Les règles d’emploi :
Vérifier la date de péremption et le délai d’utilisation.
Apposer de la date d'ouverture sur le flacon.
Fermer les flacons après utilisation.
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I. Définition
Un AES se définit comme tout accident, survenant chez un personnel, lors d’un contact avec
du sang ou un produit biologique contaminé par du sang, comportant une effraction cutanée (piqûre,
coupure) ou une projection sur une muqueuse ou une peau lésée.
La survenue d’un AES permet de définir:
La victime: agent hospitalier
Le matériel et le mécanisme d’action
Le patient source (celui à qui le sang appartient)
II. Les gestes générateurs d’AES :
Le récapuchonnage des aiguilles, trocards… souillées utilisées après :
• prélèvements sanguins
• injections
• pose ou retrait de perfusion
• prélèvement d’hémoculture
L’utilisation de lame de bistouri
Le transvasement de sacs poubelles…
contact muqueux, contact cutané avec des lésions cutanées préexistantes.
III. Prévention des AES :
Ne pas récapuchonner les aiguilles.
Déposer immédiatement après usage les objets piquants et tranchants dans des containers
adaptés, stables, imperforés, de tailles adéquates et disposés à portée de main.
Se laver les mains avant et après chaque soin et chaque acte technique, les désinfecter ensuite
avec un antiseptique.
Panser et couvrir toute plaie (surtout au niveau des mains) ;
Porter des gants s’il y a risque de contact avec du sang ,salive ,liquides biologiques ou avec
une surface ou du matériel souillé.
Porter systématiquement des gants en cas de lésions des mains même minimes.
Porter des masques et lunettes pour éviter les projections de liquides biologiques(endoscopie,
accouchement, aspiration …).
Décontaminer les surfaces et les sols souillés par du sang , des produits biologiques renversés
ou projetés avec de l’eau de Javel à 12°.
V. Conclusion :
L’AES est un événement inattendu et brutal.
C’est un accident du travail qui doit être déclaré dans les 24 heures par le Médecin du travail.
Sa prévention est basée sur des règles simples, classiques et universelles.
Protocoles de soins
Il s’agit d’un descriptif des techniques à appliquer ou des consignes à observer dans certaines
situations de soins ou pour l’administration d’un soin. Rédigé, il doit être un outil de référence pour
rassembler les soignants dans un dispositif commun garantissant la continuité des soins au patient
même dans le cas de changement d’équipe ou de service.
Un protocole permet :
d’améliorer les pratiques professionnelles en les rendant identiques selon l’opérateur avec un
apprentissage fiable.
d’évaluer la qualité des soins.
de garantir un cadre juridique de la pratique de soin
Un protocole est structuré :
Titre et définition du soin.
Objectifs attendus.
Population cible.
Matériel requis.
Descriptif précis du soin et de ses différentes étapes.
Risques potentiels et prévention éventuelle.
Date d’élaboration, des évaluations de validation.
Noms des auteurs, relecteurs, experts
Le protocole est adaptable :
aux changements des données techniques, médicales, économiques et sociologiques. Sa construction
est non définitive et doit être ajustable. Le protocole de soin doit permettre de poursuivre des soins
personnalisés. Il existe différents types de protocoles :
Protocoles sur prescription médicale (traitements, examens par exemple).
Protocoles de soins infirmiers (hygiène, éducation, information).
Protocoles administratifs.
Protocoles d’urgence.
Le protocole de soin est donc un outil de référence et de communication dans les différentes
situations de soins, il offre une garantie juridique et une garantie qualité.