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PATHOGENESE DE L’INFECTION
I. Introduction :
Pour qu'il y ait infection, il faut d'une part un agent infectieux et d'autre part que cet agent
infectieux ait une interaction avec un hôte. Toute interaction entre un agent infectieux et un
hôte n'aboutit pas à une infection car dans la grande majorité des cas il se crée un équilibre
entre les forces en présence et cet équilibre aboutit à une colonisation de l'hôte par différents
germes, ceci sans infection. Pour qu'il y ait infection, il faut qu'il y ait une rupture de cet
équilibre.
III. Réservoir :
On va retrouver ces agents infectieux dans différents types de réservoirs (endroit ou le germe
se multiplie et se maintient). Les différents réservoirs sont l'homme, l'animal et
l'environnement (eau, air, surfaces). Les réservoirs des micro-organismes peuvent donc être
endogènes (germes se trouvant chez le patient) ou exogènes (germes se situant dans
l’environnement du patient).
Les notions de réservoir endogène et exogène sont importantes à connaître car elles
permettent d'agir de façon différente dans les mesures de prévention.
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La voie de transmission dépend du germe. Les voies les plus fréquentes sont :
la voie cutanéo-muqueuse (transmission de germes cutanés dans la bouche)
la voie fécale-orale (conditions d’hygiène non respectées)
la voie respiratoire (émission de micro-gouttelettes lors d’éternuement, de toux et réception
de ces micro-gouttelettes lors de l’inspiration)
la voie sexuelle
la voie parentérale (transmission de germes dans le sang lors de blessure, transfusion)
par l’intermédiaire de vecteurs vivants tel les animaux (malaria transmise lors de piqûre de
moustiques infectés)
la voie verticale (voie mère-enfant durant la grossesse)
VI. Colonisation :
L'homme est colonisé par une flore très large et diversifiée appelée flore normale. Il existe
entre la flore et l’hôte un équilibre qui peut être rompu dans des circonstances particulières.
Cette rupture d'équilibre permet la colonisation (l'acquisition) par de nouveaux germes. Ce
risque de colonisation va dépendre :
♦ de l'état du patient
♦ de la pression du réservoir exogène.
L'état du patient peut être altéré par différents mécanismes dont les principaux sont :
une antibiothérapie antérieure qui va modifier ou détruire la flore normale,
la présence de corps étrangers tels des cathéters, des sondes vésicales,
la présence d'infections graves pouvant modifier les défenses immunitaires.
En présence d'un réservoir exogène fortement colonisé par certains germes, le risque
d'acquisition de ces germes augmente. Le patient va donc se coloniser par des germes qui
habituellement n’appartiennent pas à sa flore. Dans une grande majorité des cas, il va se
recréer un nouvel équilibre.
VII. L'hôte :
L'hôte (l’homme) possède une série de mécanismes de défense dont les principaux sont les
barrières anatomiques (peau et muqueuse), l'immunité naturelle (cellules sanguines, anticorps)
et la flore normale.
La peau et les muqueuses sont les barrières anatomiques qui empêchent de nouveaux germes
d'entrer dans le milieu interne. Ces barrières peuvent être altérées soit par des infections sous-
jacentes (altération des propriétés biochimiques, cellules épithéliales, disparition des cils
vibratoires (muqueuse bronchique), altération du péristaltisme digestif ou par des actes
médico-chirurgicaux (plaies opératoires). Les défenses immunitaires peuvent être altérées par
certaines maladies (néoplasie, maladies congénitales, maladies immunologiques) ou par
certains médicaments [stéroïdes (cortisone), immunosuppresseurs].
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Dans la flore normale il existe une compétition entre les différents germes (nutriments,
production de substances bactéricides par certains germes, régulation du pH). Cette flore peut
être altérée par l'administration de médicaments comme les antibiotiques ou certains
antiacides.
Mécanismes de
Barrières Altéré par:
défense
♦ intégrité • affections sous-
♦ flore jacentes
Barrière ♦ propriétés •actes médico-
peau et muqueuse chirurgicaux
anatomique biochimiques
♦ cils vibratoires
♦ péristaltisme
♦ polynucléaires • néoplasies (cancers)
♦ macrophages • certaines maladies
♦ anticorps préformé • médicaments
non spécifique ♦ protéines (stéroïdes,
plasmatiques immunosuppresseurs)
♦ fièvre
Immunité
♦ complément
naturelle
♦ lymphocyte B • certaines maladies
(immunité • médicaments
humorale par formation (stéroïdes,
spécifique anticorps) immunosuppresseurs,)
♦ lymphocyte T
(immunité
cellulaire)
♦ compétition entre différents germes pour • médicaments
nutriment (antibiotiques,
♦ récepteur antiacides)
Flore
♦ production de bactéricide
normale
♦ altération du milieu (pH)
♦ stimulation de la production d’anticorps
protecteurs
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Période d’incubation
La période se situant entre le moment de l’infection (moment où le germe pénètre dans
l’organisme) et le moment de l’apparition de signes cliniques d’infection se nomme la période
d’incubation. Elle est très variable d’un germe à l’autre. Pour un même germe, cette période
d’incubation va également dépendre de facteurs liés à l’hôte (immunité).
Période de latence
C’est le laps de temps qui s’écoule entre le moment de l’infection et le moment où l’agent
infectieux devient transmissible à un autre individu.
Période de contagion
La période durant laquelle l’agent infectieux est transmissible d’une personne à l’autre se
nomme période de contagion.
La présence d’une infection implique l’apparition de signes locaux (signes inflammatoires tels
que rougeur chaleur et douleur, ganglions) et /ou des signes généraux (fièvre, frissons chute
de la pression sanguine).
Il survient au niveau du sang des signes biochimiques d’infection avec :
une modification de la formule sanguine( augmentation des leucocytes(=leucocytose) ou
parfois diminution (=leucopénie), modification de leur aspect (polynucléaires neutrophiles
avec noyaux en forme de bâtonnets (= déviation gauche) ;
une augmentation de la vitesse de sédimentation (VS). C’est un indicateur non spécifique
de l’inflammation (élévation en cas d’infection mais aussi de tumeur, de maladies
rhumatismales) et il correspond à la vitesse avec laquelle les globules rouges sédimentent
dans un tube(tombent au fond du tube) ;
une augmentation de la C-reactive protein (CRP). C’est une protéine produite par le foie
en cas d’inflammation et elle se modifie plus rapidement que la VS en fonction de
l’évolution clinique.
une bactériémie. C’est la présence de bactéries dans le sang (confirmée par une culture).
Elle ne n’est pas présente lors de toute infection et peut être très transitoire. Tous les
organes ou sites peuvent à un moment donné être infectés et les infections les plus graves
sont les infections qui touchent plusieurs organes à la fois et qui sont associées à des
signes généraux d’infections tels que fièvre, augmentation de la fréquence cardiaque,
augmentation de la fréquence respiratoire, hypotension et modification de la formule
sanguine. Lorsque plusieurs de ces signes sont présents le patient présente un sepsis ou
encore plus grave un choc septique.
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dans l’air et elles se déposent dans un périmètre de 1-2 mètres de leur source. Elles peuvent
être transmises à une autre personne qui se trouve dans ce périmètre. Ces gouttelettes en se
déposant contaminent l’entourage du patient et une autre personne peut se contaminer par
contact avec cet environnement [contamination des mains puis par les mains contamination
des muqueuses (nez, bouche, oeil) ].
Le rhume (rhinovirus, adénovirus, picornavirus, etc.), la grippe, les oreillons, la bronchiolite
du petit enfant (respiratory syncitial virus=RSV), la méningite (méningocoque) se
transmettent par gouttelettes.
En résumé :
La présence d’un agent infectieux signifie qu’il y a une colonisation (=présence de
germes) mais cela ne signifie pas qu’il y a forcément une infection.
La présence de germe sans infection signifie qu’il y a colonisation. L’homme est colonisé
par une multitude de germes faisant partie de la flore normale.
La présence d’une infection signifie qu’il y a une rupture de l’équilibre entre l’hôte
(l’individu) et l’agent infectieux (micro-organisme)
L’habitat naturel d’un agent infectieux s’appelle un réservoir.
Il existe plusieurs modes de transmission des agents infectieux dont les principaux sont
par contact, par gouttelettes (grosses particules), par aérosol ( petites particules restant en
suspension) et par l’intermédiaire de support ou vecteur contaminé.
Maladies transmises par aérosol : rougeole, varicelle et tuberculose
Maladies transmises par gouttelettes : grippe, méningite, rhume
Maladies transmises par contact : VIH, hépatite B, Staphylocoque doré, et
majorité des germes nosocomiaux.
Une infection se caractérise par la présence de signes cliniques qui peuvent être locaux
(par exemple : présence de pus au niveau d’une plaie) ou généraux (par exemple fièvre,
hypotension, éruption cutanée, etc.). La période de contagion d’une infection est le temps
durant lequel un agent infectieux est transmissible d’une personne à l’autre.
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Les infections nosocomiales sont préoccupantes pour plusieurs raisons: morbidité et mortalité
importante, surcoût hospitalier non négligeable et émergence de bactéries multirésistantes.
Toute prise en charge médicale comporte des risques de complications. Les infections
nosocomiales ont toujours occupé une place importante. Jusqu'au début de ce siècle, ces
infections étaient surtout liées à la présence de patients contagieux et à la méconnaissance des
règles élémentaires d'hygiène ou d'asepsie. Ainsi, tuberculose, fièvre puerpérale et infection
de plaie étaient des problèmes majeurs.
Les progrès réalisés depuis lors, notamment avec l'avènement des antibiotiques, des vaccins et
une meilleure connaissance des modes de transmission des germes auraient pu laisser penser
que les infections nosocomiales allaient être aisément maîtrisées et devenir un problème
mineur. Malheureusement il n'en est rien et les raisons en sont multiples.
Les problèmes nosocomiaux actuels sont étroitement liés aux progrès diagnostiques et
thérapeutiques de la médecine:
♦ prise en charge de patients toujours plus fragiles,
♦ multiplications des actes médicaux invasifs,
♦ utilisation de technologies de complexité croissantes,
♦ implantation de matériel prothétique,
♦ développement dans le domaine de la chimiothérapie, des greffes d'organes avec
traitements immunosuppresseurs,
♦ résistance aux antibiotiques.
Ainsi, ces 20 dernières années, les infections nosocomiales se sont considérablement
diversifiées et sont devenues de plus en plus difficile à prévenir, à diagnostiquer et à traiter.
De plus, bien que ces infections soient avant tout en rapport avec les activités hospitalières, la
médecine extra-hospitalière est également concernée, notamment en raison de l'évolution de
la prise en charge ambulatoire de situations toujours plus complexes. D'autre part, des
infections que l'on croyait maîtrisées, telles la tuberculose, les infections à staphylocoques,
pneumocoques ou entérocoques deviennent à nouveau des soucis majeurs en raison de
l'apparition de souches résistantes liées à l'utilisation des antibiotiques qui avaient dans un
premier temps permis leur contrôle.
Les infections nosocomiales sont un souci qui touche tous les protagonistes du système de
santé en raison de la morbidité, de la mortalité, des coûts et de la responsabilité qui y sont
associés. Médecins et infirmières sont évidemment les plus directement impliqués en raison
du contact direct qu'ils ont avec le patient et en raison de leurs activités pouvant à la fois
causer et prévenir des infections hospitalières. A l'intérieur de l'hôpital de nombreux autres
professionnels et services jouent un rôle direct et essentiel dans la prévention: laboratoire de
microbiologie, stérilisation, service technique (ventilation, eau), cuisines, service de maison,
buanderie, médecine du personnel.
Définition générale :
Une infection nosocomiale est une infection liée à un processus de soin. Une infection
nosocomiale est une infection acquise à l'hôpital (ou tout autre établissement de soins), et
qui n'était ni en incubation ni présente à l'admission du patient. En cas de doute, pour
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La distribution des principales infections hospitalières varie selon les services et les
institutions. Diverses études d’incidence globales ont révélé entre 4 à 10 infections pour 100
admissions. Les principaux facteurs influençant ces chiffres sont la taille de l’institution, le
type d’institutions, le type de services et le type de patients. Les infections les plus fréquentes
sont les infections urinaires (20-40%), les infections respiratoires (10-30%), les infections de
plaies post-chirurgicales (0-40%) et les bactériémies (0-40%). Le reste représente environ
20% et regroupe des infections très variées.
Le taux global d'infections varie fortement en fonction du service. Les services à haut risque
d’infection nosocomiale sont d’une part les services de soins intensifs (patients «multi
équipés»: intubés, sonde vésicale, cathéters, sondes nasogastrique), les services chirurgicaux
et les services traitants des patients immunodéprimés (défenses immunitaires amoindries).
Le taux d’infection nosocomiale aux soins intensifs se situe entre 30 et 50% alors que
globalement dans les autres services il se situe entre 10 et 16%.
Il existe une grande variété d’agents infectieux. Globalement, les principaux germes retrouvés
dans les infections nosocomiales sont les bactéries. Les principaux virus responsables
d'infections nosocomiales sont les virus de l'hépatite B et C, le virus HIV, de la varicelle, le
virus syncitial respiratoire en pédiatrie et virus de la grippe.
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le site de l’infection,
le type de patient (âge, pathologie sous-jacentes),
l’administration de médicaments (antibiotiques, immunosuppresseurs,
cytostatiques),
la présence de corps étrangers et de matériel prothétique,
l’épidémiologie locale.
Les bacilles Gram négatif sont responsables d’environ 90% des infections nosocomiales.
Dans l'infection nosocomiale, le mode de transmission le plus important est par contact
direct ou indirect (et en particulier par l'intermédiaire des mains du personnel). Les deux
autres modes sont nettement plus rares mais peuvent se rencontrer chez des patients
particulièrement fragiles (patient en salle d'opération, patient avec défense immunitaire
diminuée, patient intubé) ou lors de maladies contagieuses transmises par voie aérienne
(tuberculose, varicelle).
Les conséquences d’une infection nosocomiale sont très variables et dépendent avant tout du
site d’infection et de l’état du patient. Les infections urinaires ont le plus souvent une
évolution bénigne alors que la pneumonie et la bactériémie sont grevées d’une morbidité et
d’une mortalité importante. Aux Etats-Unis les infections nosocomiales sont la cause directe
du décès de 0.9% des patients hospitalisés. Les pneumopathies nosocomiales sont la première
cause de décès par pathologie nosocomiale avec 30% de surmortalité liée à la survenue d'une
pneumopathie nosocomiale dont 10% directement en relation avec l'infection et 20% en
relation avec le terrain sous-jacent.
En chirurgie, les infections nosocomiales sont la première cause de morbidité et mortalité.
Germes multirésistants :
Le taux d'infections nosocomiales de ces dernières années reste élevé mais ce qui est encore
plus préoccupant est l'apparition d'infections nosocomiales par des bactéries multirésistantes :
( Staphylococcus aureus résistant à la méticilline) , Il est donc indispensable de prévenir
autant que possible ces infections et ceci débute par des mesures d'hygiène rigoureuses
(Hygiène des mains avec le lavage/désinfection des mains, protocole de nettoyage,
désinfection du matériel), ainsi que par des conduites rigoureuses à tenir lors de colonisation
ou d'infection à germes multirésistants (isolement, signalisation des patients, etc.). Il faut
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également insister sur la nécessité d'évaluer les mesures entreprises et donc sur la nécessité
d'une surveillance des infections nosocomiales dans les unités à haut risque (réanimation,
chirurgie, hémato-oncologie, néonatologie). La prévalence des germes multirésistants est très
variable d’un établissement à l’autre et d’un pays à l’autre. Il est donc important de bien
connaître l’épidémiologie locale des germes multirésistants afin d’adapter précocement les
mesures de prévention.
En Résumé
Les infections nosocomiales représentent un problème de santé publique préoccupant.
Cependant, les programmes de surveillance et de prévention sont efficaces et doivent être
appliqués le plus largement possible. Une collaboration étroite entre les différents acteurs de
la lutte contre l'infection nosocomiale est nécessaire: (cliniciens, microbiologistes,
hygiénistes, pharmaciens, service technique et personnel administratif). Cette collaboration
est indispensable pour l'implantation des mesures de prévention.
La surveillance des infections nosocomiales a pour but principal de détecter et de limiter le
nombre d’infections acquises en milieu hospitalier.
Différentes études américaines datant des années 70 ont démontré l'efficacité d'un programme
de prévention avec une réduction de 32% des infections dans les hôpitaux ayant mis un tel
programme sur pied alors que dans le même temps, les hôpitaux n'ayant pas mis en place de
politique de prévention, on observe une augmentation de 18% des infections nosocomiales.
I. Contrôle de la transmission :
La transmission s'opérant avant tout par contact et le plus souvent par l'intermédiaire des
mains du personnel, le lavage et la désinfection des mains devraient permettre une éradication
efficace. Cependant, il est difficile d’obtenir une bonne observance de cette mesure.
II. Immunoprophylaxie :
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(hépatite B). Cette mesure permet un très bon contrôle de l'infection, et actuellement en
Suisse, une majorité du personnel de santé est vacciné. Le taux d'incidence de l'hépatite B,
d'acquisition professionnelle de l’hépatite B est très faible. Pour d'autre vaccination, telle la
grippe, qui permet une très bonne prévention de la transmission d'infections nosocomiales par
l'intermédiaire du personnel, le taux d'adhésion au programme de vaccination reste faible, ceci
est dû aux échecs des campagnes de vaccination.
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1. Le virus :
2. L’épidémiologie :
Le VRS est ubiquitaire et se diffuse lors d’épidémie survenant tous les ans durant la saison
froide et humide généralement de décembre à mars dans les pays tempérés. Des souches des
deux groupes antigéniques circulent de façon concomitante. L’épidémie de VRS précède ou
succède à l’épidémie annuelle de grippe, les épidémies à ces deux virus sont en effet rarement
concomitantes.
L’infection par le VRS survient très tôt dans l’enfance. Environ 50% des enfants s’infectent
avant l’âge de un an et 100% des enfants de 3 ans ont déjà rencontré le virus. Les ré-
infections sont fréquentes à tout âge mais particulièrement lors des trois premières
années de la vie. Ces ré-infections s’expliquent probablement par une réponse immunitaire
qui n’est que partiellement efficace et cumulative.
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être manuportée par contact avec une surface contaminée. En effet, le VRS bien qu’assez
fragile peut survivre 30 minutes sur la peau, 7 heures sur les surfaces et 40 minutes sur une
blouse. En l’absence du respect des règles d’hygiène le virus peut être responsable
d’infections nosocomiales en diffusant de patients à patients ou de soignants à patients.
Dans l'organisme infecté, le VRS entré par inhalation, se multiplie dans l'épithélium
respiratoire. L’incubation de l’infection est de 4 à 5 jours. Le VRS se multiplie dans le naso-
pharynx et atteint l’arbre respiratoire inférieur probablement par diffusion de cellules à
cellules. L'infection par le VRS reste localisée à l'arbre respiratoire, sans virémie, d'où une
maladie locale à incubation courte, respiratoire haute ou basse.
Ces anomalies sont responsables d’une obstruction des petites bronchioles et de la survenue
de la bronchiolite.
* une réponse locale avec synthèse d’IgA sécrétoires dont le rôle est très important
* une réponse systémique avec des anticorps neutralisants.
Qui jouerait un rôle important dans la défense contre l’infection. En effet, les patients
ayant un déficit de l’immunité cellulaire (sujets greffés ou VIH) font des infections à VRS
sévères.
La mise en évidence d’un effet immuno-pathogène lors de l’infection virale remonte aux
années 1960 lorsque des essais vaccinaux réalisés avec des préparations vaccinales
contenant du virus inactivé ont été un échec complet. En effet, ces vaccins étaient
administrés par voie générale et entraînaient une très forte réponse immunitaire humorale
et cellulaire systémique mais aucune réponse immunitaire locale. Si bien, que lorsque
l’enfant vacciné rencontrait le virus la séquence suivant d’événements se produisait :
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- Le VRS se multipliait dans les cellules de la muqueuse bronchique non protégée par des
IgA sécrétoires,
- Cette infection locale entraînait l’afflux de cellules immunitaires systémiques dont des
cellules T cytotoxiques ( CD4) spécifiques du VRS entraînant une destruction très
importante des cellules bronchiques infectées.
Le VRS donne des infections localisées à l'arbre respiratoire, particulièrement chez le tout
jeune enfant. Les trois-quarts des bronchiolites du nourrisson sont dues au VRS. Ce virus
donne aussi des pneumonies du nourrisson. Chez certains nourrissons, en particulier les
prématurés, elles sont très sévères, entraînant une insuffisance respiratoire aiguë qui oblige à
des mesures de réanimation.
La mortalité des bronchiolites hospitalisées en réanimation pédiatrique est de 2 %.
Par ailleurs, une infection à VRS est souvent retrouvée dans les poumons lors de l'autopsie de
nourrissons morts subitement. L'infection à VRS n’est probablement qu’un facteur
déclenchant parmi d'autres des morts subites du nourrisson.
Le VRS donne aussi des réinfections chez les adultes en contact avec de jeunes enfants. Mais
ces adultes, sauf état d'immunodépression, ne font habituellement qu'une infection respiratoire
bénigne. Une infection sévère peut s’observer chez les adultes imunodéprimés ou chez les
vieillards où la période d'épidémie à VRS est à l'origine d'un excès de mortalité.
L'infection à VRS pose donc, comme la grippe, un très sérieux problème de santé publique.
La mise en évidence du virus n’est pas fait systématiquement car le diagnostic est
essentiellement clinique. Cependant, dans les formes sévères en particulier celles pour
lesquelles l’enfant sera hospitalisé, il est intéressant de faire le diagnostic virologique.
Le prélèvement de choix pour la mise en évidence d’un virus respiratoire est l’aspiration
naso-pharyngée. Un écouvillonnage par grattage énergique de la paroi nasale peut aussi être
réalisé, l’écouvillon sera alors déchargé dans un tube contenant un milieu de transport
virologique. Une aspiration trachéale ou bronchique peut aussi être réalisée chez des enfants
intubés.
Des cellules des sécrétions respiratoires sont étalées sur une lame et mises en contact avec
un anticorps spécifique anti-VRS marqué par un fluorochrome. La lecture au microscope à
fluorescence révèle la présence d’une fluorescence cytoplasmique des cellules
bronchiques traduisant la présence du VRS.
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Le prélèvement respiratoire peut aussi être mis en culture pour la recherche du VRS. Le virus
se multiplie en culture de cellules courantes en donnant des syncytiums (comme son nom
l'indique) avec inclusions cytoplasmiques.
Le sérodiagnostic n’a pas d’intérêt car la séroconversion est inconstante et de toute façon
toujours tardive, à la convalescence.
Les infections respiratoires sévères à VRS ont fait l’objet de traitements par aérosol de
Ribavirine, nucléoside antiviral à spectre large. L’efficacité de ce traitement est discutée et en
pratique il est réservé aux formes très sévères d’infection à VRS.
Un vaccin contre le VRS serait très utile. Malheureusement il n’y a aucun vaccin efficace
actuellement disponible.
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La grippe est une infection virale souvent bénigne et très fréquente. La plupart des sujets
font plusieurs fois la grippe dans leur vie. Cependant la grippe peut tuer : l'épidémie de
1918 a fait 100 millions de morts, soit 1% de la population mondiale et 5 fois plus de
victimes que la première guerre mondiale.
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Il existe trois types de virus grippaux distincts par leurs protéines de capside : les virus
influenza A, les virus influenza B et les virus influenza C (ces derniers pour mémoire, car ils
ne donnent pratiquement que des infections inapparentes). La nomenclature des souches est la
suivante : les souches sont donc appelées A ou B, l’hôte d’origine est indiqué pour les souches
d’origine non humaine, puis l’origine géographique, le numéro de la souche, l’année
d’isolement et le sous type d’HA et de NA. Exemples d’une souche humaine A/
Singapore/1/57 (H2N2), d’une souche aviaire : A/Hav/Hong-Kong/
Après une épidémie de grippe, l'hiver suivant, la plupart des sujets ont des anticorps anti-
HA ou anti-NA. Cela crée dans la population humaine une barrière immunitaire vis-à-vis
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du virus de l'épidémie précédente. C'est alors que les virus influenza démontrent leur
faculté d'adaptation, surtout les virus influenza A. Quelque part dans le monde, en Chine
Centrale le plus souvent, il apparaît un mutant, un virus influenza A nouveau qui va
pouvoir surmonter la barrière immunitaire, grâce à une modification antigénique de la
neuraminidase ou de l'hémagglutinine.
Ces modifications par mutation comportent deux degrés, des mutations radicales qui
changent complètement la constitution antigénique de la neuraminidase ou de
l'hémagglutinine et des modifications plus légères.
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les gènes de l'hémagglutinine et/ou de la neuraminidase se font avec des virus influenza
animaux, des porcs, des chevaux, des oiseaux aquatiques (canards). Les sauts aboutissent
à l'apparition de nouveaux sous-types à l'intérieur du type A. Le réservoir des virus
influenza A est constitué par les oiseaux aquatiques. Le porc, qui a des récepteurs à la
fois pour les virus influenza A aviaires et pour les virus influenza A humains, est un hôte
intermédiaire où se font les réassortiments génétiques. Les nouveaux sous-type A et donc
les nouvelles pandémies naissent généralement en Chine rurale où voisinent à l'étroit
hommes, cochons et canards. Cependant, des passages directs de souches aviaires à
l'homme sont possibles (grippe du poulet à Hong Kong en 1997 puis 1999) mais ne
donnent pas d’épidémie importante car ils restent mal adaptés à l’homme.
Il n'y a pas de virus influenza B animaux et donc pas de sauts pour les virus influenza B
humains qui ne font que glisser.
Le virus pénètre par le nez et la gorge par inhalation de gouttelettes en suspension dans
l’air et se multiplie aussitôt dans l'arbre respiratoire cilié qui va du nez jusqu'aux
bronchioles.
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L'infection ne va pas au-delà, dans les formes habituelles. Le virus ne se multiplie pas dans
l'alvéole. En profondeur il ne dépasse pas la membrane basale. Sauf exception, il n'y a pas de
virémie. Donc la multiplication virale reste localisée à la porte d'entrée du virus dans
l'organisme. D'où la brièveté de l'incubation, 1 à 3 jours. Cette multiplication locale donne
une nécrose de l'épithélium respiratoire cilié, donc des lésions intenses, mais réversibles.
Cette nécrose s'accompagne d'hypersécrétion de mucus bronchique et d'une hypertension
modérée dans la petite circulation.
Cette nécrose explique la toux, l'épistaxis inconstante, et les signes généraux intenses. Il est
habituel qu'une nécrose tissulaire donne de la fièvre et de plus ici, les protéines virales par
elles-mêmes sont pyrogènes. Mais dans tout cela, il n'y a pas de diffusion du virus, la grippe
est le type même des maladies virales locales. On pense que fièvre et myalgies sont dues à
la sécrétion de cytokines : d'interféron (l'administration médicale d'interféron donne de fait
une fièvre brutale et des myalgies pseudogrippales) et d’interleukine 6.
A noter que l’infection par les virus grippaux est fréquemment asymptomatique.
C'est une maladie qui sévit l'hiver. Chaque hiver survient une épidémie de grippe avec tous les
10 ans environ une épidémie d'une étendue très inhabituelle qui touche pratiquement toute la
population mondiale : on parle alors de pandémie. Il en était ainsi en 1947, en 1957 et en
1968. Le mot influenza, d'origine italienne, rappelle qu'autrefois on croyait que la grippe
survenait sous l'influence des astres.
Le mot grippe vient d'agrippé et suggère une maladie brutale. De fait, après une incubation
de 1 à 2 jours c'est une fièvre brutale à 40°C accompagnée de douleurs diffuses, de
céphalées, de rachialgies, de myalgies.
Il existe des signes respiratoires, mais ils sont discrets : un écoulement nasal, une toux
sèche, parfois des douleurs pharyngées, laryngées, trachéales, ou un saignement de nez (une
épistaxis).
Chez le jeune enfant une fièvre de cette intensité peut déclencher une crise convulsive
hyperpyrétique.
L'examen physique est habituellement négatif, contrastant avec l'intensité des signes
généraux. L'auscultation pulmonaire est le plus souvent normale. La radiographie pulmonaire
également. On ne trouve de foyer pulmonaire que dans 10 % des cas. Il ne faut donc pas
compter sur la radiographie pulmonaire pour confirmer un diagnostic de grippe.
3 à 4 jours plus tard tout est rentré dans l'ordre, la fièvre a disparu, du moins dans les
formes simples. Donc la grippe donne un syndrome fébrile de durée limitée qui ressemble
à la phase d'invasion de bon nombre de maladies infectieuses.
En effet, les signes cliniques sont non spécifiques. Le diagnostic clinique de la grippe repose
sur des arguments épidémiologiques très simples : c'est l'hiver, et l'on a appris par les
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médias qu'il y avait une épidémie de grippe, épidémie apparue en général en Orient (Chine),
et qui, à un endroit donné, dure en moyenne 6 semaines. On sait en effet cela grâce à un
réseau de surveillance de la grippe, placé sous l'égide de l'O.M.S., avec comme relais local le
Centre National de la Grippe de l'Institut Pasteur de Paris, pour le Nord de la France, celui de
Lyon pour le Sud. Il s'appuie sur un réseau-sentinelle mobilisant des volontaires Pédiatres et
Généralistes surveillant particulièrement les collectivités d'enfants qui ont un rôle
d'amplificateur pour la propagation des virus de la grippe.
- La surinfection bactérienne :
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surinfection la plus grave (mortalité de 30 à 50 %). Cette surinfection bactérienne, qui est
difficile à prévoir, n'explique qu'une proportion des morts par grippe.
Un autre groupe de sujets risque plus que les autres la grippe maligne : ce sont les femmes
enceintes qui ont à l'état physiologique en cours de grossesse, une surcharge de la petite
circulation. Il reste que bon nombre de pneumonies grippales mortelles surviennent sans cause
favorisante connue, chez des sujets en pleine force de l'âge, sans explication.
- Le diagnostic direct :
Il est réalisé à partir des sécrétions nasales prélevées au tout début de l'évolution, par
aspiration naso-pharyngée ou à défaut par écouvillonnage de la paroi nasale. Ces virus sont
fragiles, d'où l'importance du milieu de transport.
L'inoculation pour isolement se fait sur culture cellulaire, mais pas sur n'importe
quelle culture de cellules, par exemple sur cellules MDCK. Un autre système
cellulaire utilisable est représenté par l'oeuf de poule embryonné, inoculé dans la
cavité amniotique, c'est-à-dire dans la poche où débouchent les voies respiratoires de
l'embryon.
La multiplication virale est décelée par l'apparition d'une hémagglutinine dans le
liquide de culture, dans le liquide amniotique, et les virus influenza sont typés très
facilement en inhibition de l'hémagglutination (IHA) ou par immunofluorescence.
Une autre façon de détecter le virus consiste à détecter des antigènes viraux. Il existe
des méthodes d’immunocytodiagnostic rapide, consistant à rechercher dans les
cellules desquamées du tractus respiratoire l’existence d'une fluorescence à l'aide
d'immunsérums antivirus influenza A ou B conjugués à la fluorescéine. On peut
également recourir sur les sécrétions respiratoires à une technique
immunoenzymatique, soit classique sur support solide (ELISA), soit ultrarapide sur
une membrane filtrante (“savonnette”).
La détection d'acides nucléiques viraux, par RT-PCR par exemple, est une méthode
très sensible mais encore réservée actuellement à des laboratoires très spécialisés.
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Le sérodiagnostic doit porter sur une paire de sérums, S1 prélevé le plus tôt possible la
première fois où l'on voit le malade, et S2 prélevé trois semaines plus tard. Un délai de
2 semaines est insuffisant pour une maladie à incubation courte. On recherche une
élévation du taux des anticorps d'au moins 1 à 4 à l'examen simultané de deux sérums. Le
résultat du sérodiagnostic parvient donc toujours au moment de la convalescence, d'où son
absence d'intérêt pour le patient. Rappelons qu'un sérodiagnostic portant sur un seul
sérum n'a aucune valeur diagnostique d'infection actuelle; il n'a d'intérêt
qu'épidémiologique.
5. Le traitement de la grippe :
des souches de grippe A, H3N2, variants très éloignés de la souche d'origine de 1968
des souches de grippe A H1N1 qui, comme les souches H3N2, “glissent” tous les ans
ou tous les 2 ans.
des souches de grippe B, qui “glissent” plus lentement.
Il faut donc que les vaccins grippaux soient trivalents. On dispose donc d'un vaccin tué
qui contient les deux variants récents de virus grippal A (H1N1 et H3N2 en 1995) et une
souche récente de virus grippal B. Pour la fabrication des vaccins, c'est-à-dire pour se protéger
d'une épidémie, il faudrait que la souche de virus contenue dans le vaccin soit la souche de
l'épidémie, mais c'est difficile en pratique car on n'a souvent pas le temps au cours de l'hiver
d'isoler la souche épidémique, de l'identifier, de préparer le vaccin, de le contrôler et de le
diffuser à toute la population susceptible d'être atteinte. Ces opérations mènent généralement
au mois de Mars et l'épidémie est passée. Pendant l'année du saut on est en manque de vaccin
efficace.
En pratique le vaccin contient la souche de l'épidémie précédente qui protège partiellement
pour l'hiver suivant, à condition qu'il n'y ait pas eu entre-temps de saut antigénique. En cas de
saut antigénique, les vaccins dont on dispose sont complètement périmés.
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- L’efficacité de la vaccination
La vaccination n'est pas parfaite. Son taux de protection a été évalué entre 40 et 80 %, ce
qui n'est pas à négliger. Son efficacité est limitée (bien que réelle) pour deux raisons. Le
vaccin se trouve toujours "en retard d'une mutation" et si cette mutation donne une cassure,
le vaccin disponible ne vaut plus rien. D'autre part, c'est un vaccin qui, injecté, par voie sous-
cutanée ou IM, suscite surtout des anticorps dans le sang, et peu d'IgA dans les sécrétions
respiratoires. Donc il protège mal la seule zone où les virus grippaux se multiplient, c'est-à-
dire l'épithélium respiratoire cilié. Enfin, il faut recommencer la vaccination tous les ans, car
la protection apportée est brève, et de toutes façons le virus change tous les deux ans.
- Le protocole de vaccination
La vaccination anti-grippale n'est pas obligatoire. Elle est cependant conseillée chez des sujets
à risque que sont les insuffisants cardiaques et les insuffisants respiratoires chroniques de
tous âges (le jeune enfant atteint de mucoviscidose comme le sujet d'âge mûr atteint
d'emphysème, le jeune atteint de cardiopathie congénitale comme l'adulte atteint de
cardiopathie dégénérative), les sujets fragiles (transplantés, dialysés …), les vieillards, et les
femmes enceintes... et tous ceux qui la demandent pour tenter d’éviter la grippe. La
vaccination des personnels soignant des sujets fragiles est tout à fait recommandée dans
l'intérêt de ces derniers, il a été montré qu’une telle vaccination du personnel diminuait la
mortalité par grippe des sujets fragiles dans certaines communautés (maison de retraite,
hôpital).
L'avenir de la vaccination est peut-être dans des préparations antigéniques élaborées pour
administration par voie nasale. Un vaccin vivant par souche atténuée après passages en
culture de cellules à 25°C (souche adaptée au froid) est à l'essai en administration par voie
nasale.
-La Rimantadine : C'est une substance antivirale qui agit sur la pénétration et la décapsidation
des virus, par voie orale. Sa cible est la protéine de matrice M2 qui tapisse intérieurement
l'enveloppe virale. Elle est active sur les souches de grippe A mais non de grippe B et surtout
à titre préventif. Ce produit peut donner des syndromes dépressifs et des troubles du sommeil
et des troubles de la marche, en particulier chez les personnes âgées..
Les virus de la grippe A, en raison du manque de fidélité de la RNA polymérase virale
sélectionnent aisément des mutants résistants à la rimantadine. Cela joint aux effets
secondaires et à des ventes modestes a fait arrêter la commercialisation du produit.
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Ces molécules sont très bien tolérés en dehors d’un risque de bronchospasme pour le
Zanamivir chez les personnes asthmatiques). Il n’y a pas de résistances cliniques décrites
après plus de trois années d’utilisation.
6. Points importants :
La grippe A et la grippe B sont dûes à des virus à RNA segmenté, chaque segment
correspond à un gène. Ils sont enveloppés et portent deux sortes de spicules
glycoprotéiques, l'hémagglutinine et la neuraminidase qui toutes deux suscitent des
anticorps protecteurs.
La grippe est une infection virale localisée à l'épithélium respiratoire cilié, peu
accessible à la vaccination.
D'autant que les virus grippaux sont sujets à des variations antigéniques : sauts pour
les virus influenza A et glissements pour les virus influenza A et B.
Les sauts ont pour origine des réassortiments de gènes entre souches de virus influenza
A humains et animaux.
Les réseaux de surveillance épidémiologique de la grippe pour isolement et
caractérisation des nouvelles souches sont indispensables à la préparation de vaccins
actualisés.
Ceux-ci sont trivalents (AH3N2, AH1N1 et B), à administrer tous les ans aux sujets
fragiles.
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1. La situation épidémiologique
Salmonelloses
. 57,7 %
. 1726 malades déclarés/an (= 174 foyers)
. Enteritidis : 57.5 %
. Typhimurium : 17.8 %
. Autres : 7.6 %
. Indéterminés : 16.9 %
Staphylococcus aureus. 20.7 %
Shigella. 0,3 %
Lieu de survenue
61 % restauration collective
35 % milieu familial
Aliment en cause
Agent responsable isolé dans les aliments dans 31 % des foyers :
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