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Le monde microbien est un peu vaste, il contient 4 catégories des microorganismes : Les
bactéries, les virus, les parasites et les champignons microscopiques (levures et moisissures).
Ce monde étude la diversité de ces microorganismes, leur mode de vie et les interactions entre
eux ainsi que les interactions entre les microorganismes et l’environnement.
I. LE MICROENVIRONNEMENT
Définition
Interaction bactéries-environnement
Les bactéries prélèvent dans leur environnement les molécules dont elles ont besoin pour
croître ou pour survivre (et la partie sur les conditions de vie des bactéries montre comment
cela peut les modifier).
Que produisent-elles dans l'environnement ? Toutes sortes de substances de tailles diverses :
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Elles produisent aussi des structures plus ou moins rattachées aux cellules qui
interviennent dans ces transformations (pili, flagelles, vésicules).
Bien que la majorité des études concernant les relations entre bactéries et leurs hôtes aient
porté, pour des raisons évidentes, sur leur pouvoir pathogène, les cas connus de symbioses
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impliquant des bactéries sont déjà relativement nombreux à l'heure actuelle, mais il y a fort à
parier qu'en privilégiant une approche du monde bactérien appuyée sur les interactions avec
l'environnement, on en découvrira encore bien davantage.
Le formidable succès évolutif des bactéries tient sans doute bien plus à leur capacité à tisser
avec leur environnement des interactions mutuellement bénéfiques qu'à leur pouvoir
de nuisance.
Bactéries : les relations symbiotiques
Les relations entre les bactéries et les autres organismes peuvent être conflictuelles : par
exemple les nématodes ou les protozoaires mangent les bactéries, ou des bactéries nous
rendent malades, voire nous tuent. Comme ce pouvoir pathogène des bactéries est très
important pour nous, il a été très étudié.
On a pu découvrir que les bactéries pathogènes utilisent des mécanismes « bricolés » à partir
des structures assurant de façon générale les interactions avec l'environnement. Par exemple,
on a découvert que les toxines sont souvent injectées par les bactéries dans les cellules cibles
par des sortes de seringues formées à partir de flagelles ou de pili détournés de leur rôle
initial.
Mais une relation très fréquente entre bactéries ou autres organismes, n'est pas la compétition,
mais la coopération. Coopération qui, à l'échelle de l'évolution, se traduit par et résulte de la
coévolution.
Bactéries et plantes : une relation symbiotique très étudiée
Le cas le plus étudié est celui des relations symbiotiques entre des bactéries et des
plantes (surtout les légumineuses), réalisant la fixation de l'azote de l'air (réduction du diazote
gazeux N2 en azote organique). Cette symbiose se fait dans des nodules qui se forment dans
les racines au contact de certaines espèces de bactéries, qu'ils renferment. Dans ces
conditions, et dans ces conditions seulement, les bactéries captives, et d'ailleurs transformées
morphologiquement, sont capables de réaliser cette réduction. Bien avant que le mécanisme
n'en soit compris, les agriculteurs connaissaient le pouvoir des légumineuses d'amender
les terres appauvries en azote, et l'utilisaient en pratiquant l'assolement triennal.
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Lorsqu’un virus infecte une cellule, il doit d’abord se fixer sur un récepteur
membranaire spécifique. Cette fixation détermine le tropisme du virus pour une cellule
déterminée. Ainsi, le virus de la grippe possède à sa surface des protéines appelées
hémagglutinines qui se fixent sur les acides sialiques terminaux présents sur certaines
glycoprotéines des cellules de l’épithélium respiratoire. Les anticorps dirigés contre
l’hémagglutinine préviennent l’infection grippale. Les IgG et les IgA de forte affinité sont
particulièrement impliquées dans la neutralisation des virus.
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De nombreuses bactéries possèdent des protéines d’adhérence appelées " adhésines "
qui leur permettent de se fixer à la surface des cellules. Cette réaction d’adhérence est
nécessaire à l’expression du pouvoir pathogène des bactéries intracellulaires ou non. Ainsi la
" piline " de Neisseria gonorrhoeae permet l’adhérence de cette bactérie aux cellules
épithéliales urinaires et génitales. Cette protéine est essentielle à la virulence du germe. Des
anticorps dirigés contre cette protéine inhibent l’adhérence et préviennent l’infection.
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Membrane plasmique : Épaisse de 7 à 8 nm, elle est constituée d'une double couche de
phospholipides dans lesquelles se trouvent des protéines partiellement ou entièrement
englobées.
La paroi cellulaire : C’est la couche la plus externe des bactéries. On distingue ces deux
couches par leur épaisseur, leur composition, leur structure ainsi que leur réactivité vis-à-vis
des colorants.
Le cytoplasme : Il est rempli d'eau ainsi que de différentes structures :
Le nucléoïde
Des ribosomes, assemblages de protéines et d'ARNr
Les enzymes du métabolisme synthétisées
Les substances nutritives
Les produits de déchets du métabolisme
Des structures particulières
Chez les cyanobactéries : appareil photosynthétique ( thylacoïde )
Chez les bactéries aquatiques : vacuoles de gaz