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UNIVERSITE HASSAN II

FACULTE DES SCIENCES AIN CHOCK


CASABLANCA
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

Pouvoir pathogènes

SV6. Module: Thérapie antimicrobienne.


2020/2021

Pr : SOBH Mohammed
Pouvoir pathogènes

I - Facteurs affectant l’efficacité de l’activité


des agents antimicrobiens

II - Caractéristiques générales de la chimiothérapie


antimicrobienne

III - Pouvoir pathogènes

2
GLOSSAIRE

 Amensalisme : Relation dans laquelle le produit d'un organisme a un

effet négatif sur un autre organisme

 Commensalisme : Type de symbiose dans laquelle un individu vit


sur ou à l'intérieur d'un autre organisme sans que ce dernier soit lésé,
ni avantagé. généralement le plus petit des deux organismes est
appelé
commensal.

 Compétition : Interaction entre deux organismes qui essaient


d'utiliser les mêmes ressources (nutriments, espace, etc.).

3
 Consortium : Association physique de deux organismes différents,
généralement bénéfique aux deux partenaires.

 Coopération : Interaction positive, non obligatoire, entre deux


organismes différents.

 Ectosymbiote : Organisme qui vit sur ou à l'extérieur d'un autre


organisme dans une association symbiotique.

4
 Endosymbiote : Organisme qui vit en association symbiotique dans

le corps d'un autre organisme

 Gnotobiotique : Se dit des animaux dépourvus de germes


(dépourvus
de microorganismes) ou qui vivent en association avec un ou
plusieurs microorganismes connus.

 Microbiome : Tous les gènes d'un hôte y compris ceux de sa


microflore. Le microbiome est le contexte génétique combiné d'un
hôte et de sa microflore.

5
 Microflore (ou Flore microbienne) : Les microorganismes
typiques ou normaux d'un hôte eucaryote et trouvés à l'intérieur de
celui-ci et à sa surface.

 Mutualisme : Symbiose dans laquelle les deux partenaires profitent


de l'association et sans laquelle ils ne peuvent survivre.
Le mutualiste et l'hôte dépendent métaboliquement l'un de l'autre.

 Opportuniste : Se dit d'un microorganisme libre ou membre de la


flore normale de l'hôte, mais qui peut devenir pathogène dans
certaines circonstances, telles qu'un système immunitaire affaibli.

6
 Pathogène : Tout virus, bactérie ou autre agent infectieux qui cause
une maladie.

 Symbiose : Vie en commun ou étroite association de deux


organismes différents, chacun d'eux appelés symbiote.

 Principe de l'exclusion compétitive : La compétition de deux


organismes pour l'utilisation des ressources conduit à l'élimination
de l'un d'eux

7
Les interactions microbiennes

8
L’écologie microbienne englobe :
la physiologie et le comportement des microorganismes lorsqu’ils
interagissent entre eux et avec des organismes supérieurs

Les microorganismes peuvent être associés à d’autres organismes de


multiples façons :
à la surface ou à l’intérieure
Le plus petit = symbiote
Le plus grand = l’hôte

Ces associations physiques peuvent êtres :


- Intermittentes et cycliques Exemple : malaria , vaginose
- Permanentes : vit k par Escherchia coli
Et peuvent engendrer plusieurs types d’interactions
9
Les interactions symbiotiques comprennent

- le mutualisme (mutuellement bénéfique et obligatoire),


Exp : Pucerons sève et Buchnera aphidicola
vitamines, acides amines

- la coopération (mutuellement bénéfique, mais non obligatoire)


Exp: N2 azotobacter NH4
+
cellulomonas
glucose

- le commensalisme (les produits d'un organisme sont utilisés avec


profit par un autre organisme).
+ - -
Nitrification : NH4 (Nitrosomonas) NO2 (Nitrobacter) NO3
ammonium nitrite nitrate

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- La prédation implique un organisme (prédateur) qui ingère / tue
une proie (plus grande ou plus petite),
Exp : bactéries prédatrices trouvées dans la nature :
- bdellovibrio : attaque (Gram-) s'installe entre paroi cellulaire et membrane cytoplasmique
- vampirococcus
- le parasitisme est le maintien interne à long terme d'un autre
organisme ou d'un agent infectieux acellulaire;
Ectoparasite
le parasite est présent à l'extérieur de son hôte (la peau , les cavités buccales ou
branchiales).
Son cycle de développement peut engendrer une maladie de l'hôte,
Expl : (acarien) Sarcoptes scabiei  var. hominis est l'agent de la gale chez l'homme,

Endoparasite
le parasite est présent dans les tissus intramusculaire, dans le système sanguin,
dans le tube digestif (ténia sagenata) ou à l'intérieur d'une cellule.
Certains parasites cellulaires sont spécialisés : ils ne colonisent qu'un type de cellules,
éventuellement chez une seule ou quelques espèces
Expl : (protozoaire) Plasmodium, Le parasite est transmis à l’homme par une piqûre
d’anophèle (genre) de moustique qui cause le paludisme.
11
- l'amensalisme est l'inhibition d'un autre organisme par un produit
microbien.
Expl: (champignon ) Penicillium    antibiotiques (pénicilline )
(inhiber la croissance des bactéries alentours )

- La compétition implique des organismes en concurrence pour un


espace ou un aliment limitant.
Cela peut conduire à la prédominance d'un organisme
  Gause 1934:  Paramecium aurelia    prédomine Paramecium caudatum
ou à la coexistence de populations plus réduites des deux
organismes (figure 1).

12
13
Un consortium est une association physique d'organismes qui ont
une relation mutuellement bénéfique, basée sur des interactions
positives.

L'avantage mutuel est décisif dans beaucoup d'interactions entre


organismes.
Celles-ci peuvent être basées sur :
- transfert de matériel liés à l'énergie,
- modifications de l'environnement physique aboutissant à une
meilleure protection.

Dans plusieurs interactions mutualistes importantes, des


microorganismes chimiolithotrophes jouent un rôle critique en
rendant la matière organique disponible pour un organisme associé
Exp, les endosymbiotes chez Riftia (Figure 2)
14
15
Figure 2:
Oxygène, dioxyde de Carbonne et sulfure d’hydrogène sont absorbés

par le panache branchial et transportés jusqu’aux cellules sanguines


du trophosome, le sulfure d’hydrogène se fixe à l’hémoglobine du ver

(HSHbO2) et est acheminé vers les bactéries endosymbiotiques.


Celles-ci oxydent ce sulfure d’hydrogène et utilisent une partie de
l’énergie libérée pour fixer le CO2 via le cycle de Calvin.
Une fraction des composés carbonés réduits synthétisés par
l’endosymbiote, est transférée aux tissus de l’animal.

16
Le rumen est un excellent exemple d'interaction mutualiste entre
un ruminant et une communauté microbienne complexe.
Dans cette communauté microbienne, des matériaux végétaux
complexes sont dégradés en composés organiques simples que le
ruminant peut absorber.
Il se forme aussi des déchets gazeux, comme le méthane,
qui sont libérés dans l'environnement

17
archées ( 5% de la population)
bactérie méthanogène
bactérie
rumen champignons 1010 organismes / ml (liquide digestif)
protistes anaérobioses
Archées bactéries cellulotiques (bacillus) acétate CH4
butyrate
cellulose glucose ac organique propionate

+
Ac gras

énergie

18
La prédation et le parasitisme sont en relation étroite.
La prédation a beaucoup d'effets positifs pour les populations de
prédateurs et de proies.
Ceci inclut notamment :
- le retour des minéraux immobilisés dans la matière organique vers
des formes minérales réutilisables par les producteurs primaires
chimiotrophes et photosynthétiques et
- la protection des écosystèmes contre certains dommages chimiques.

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Consommateurs III (poisson mange poisson)

Consommateurs II

Consommateurs I ( herbivores / zooplanctons)

producteurs primaires
phytoplancton
Cyanobactéries
ciliées protiste

Matière organique bactéries


Dissout (MOD)
virus
Les virus lysent leurs hôtes , les bactéries et archées sont mangées par les protistes, qui consomment aussi d’autres
protistes, ces microorganismes sont alors consommés par les herbivores qui sélectionnent souvent les choses qu’ils
mangent est selon la taille, avalant ainsi des microorganismes aussi bien hétérotrophes qu’autotrophes, le recyclage des
nutriments est donc un système complexes, assuré en grande partie par les microorganismes

20
Les interactions entre l’homme
et les microorganismes

21
De nombreux microorganismes passent une grande part de leur vie
dans une relation écologique particulière
Une partie importante de leur environnement est un membre d’une
autre espèce
L’homme constitue un écosystème important pour une grande
diversité de microorganismes.
un homme adulte contient dix fois de microbes que de cellules
humaines
Le corps humain est un milieu diversifié dans et sur lequel se forment

des niches spécifiques


Chaque type de microorganisme colonise un endroit spécifique de
l’hôte ou il rencontre ses besoins spécifiques
chez un homme sain, les tissus internes ( cerveaux, sang,
muscles, liquide céphalorachidien ) sont normalement dépourvus de
microorganismes 22
Les animaux et les environnements axéniques ou ne possédant
qu'un ou quelques micro-organismes connus, sont dits
gnotobiotiques.
Il existe des méthodes d'élevage d'organismes gnotobiotiques:
faire naitre un animal par césarienne et de l’élever en absence totale
de microorganisme dans un milieu microbiologiquement contrôlé
et se nourri d’aliment stérile.
Les animaux et les techniques gnotobiotiques constituent de bons
systèmes expérimentaux, pour étudier les interactions entre des
animaux et des espèces spécifiques de micro-organismes
(Figure 3).

23
Figure 3 : schéma d’une chambre gnotobiotique contrôlant la stérilité de 24
l’environnement pour l'élevage des colonies de petits animaux
La microflore normale du corps humain
Des microorganismes variés se sont adaptés à des niches spécifiques
du corps humain.
Des variations dans les niches microbiennes sont reliées à :
l’âge, au sexe, au régime alimentaire et au stade du développement.
Ces niches sont particulièrement aptes à soutenir la croissance
microbienne en maintenant un environnement relativement constant
(figure 4).

25
26
La peau:
2
un homme adulte est couvert d’environ de 2m de peau
peau : anatomie et physiologie varié microflore varié
les microorganismes vivant sur ou dans la peau se trouvent soit :
- sur des cellules superficielles mortes
- associées aux glandes sébacées et sudoripares,
et peuvent être caractérisés soit :
- comme transitoires, ( incapable de se multiplier)
- comme résidants. ( normale)
Les microbiotes normaux ont évolué de façon à s'adapter aux
conditions typiques de la peau, comme la tendance à :
l'acidité, la salinité ou la sécheresse

27
Glandes sébacées lipides complexes (forte activité antimicrobienne)

propionibacterium acnes (Gram+ )


+
acné vulgaire

acides gras insaturés (certains sont volatils


et peuvent être associés à une forte odeur)

désodorisant : substances antibactériennes (Gram+ )


pour réduire la production d’acides gras volatils insaturés
et l’odeur corporelle

28
La cavité buccale
Fournit un milieu riche en :
eau, nutriment, pH neutre, température modéré,
mais soumet les microbes à des processus physiques qui peuvent
les déloger.
La microflore normale de la cavité buccale se compose de
microorganismes capables de résister à l'élimination mécanique
Expl: streptocoques glycocalyx (substances d’adhérence)

29
Le système respiratoire
Il ne présente pas de microflore normale, parce que les
microorganismes en sont éliminés d’au moins trois façons :
- les cellules gobelets émettent un mucus qui piège les
microorganismes et qui seront migrer hors du système respiratoire
par les cellules épithéliales
- les macrophages alvéolaires phagocytent et détruisent les
microorganismes
- le lysozyme (mucus nasal) a un effet bactéricide

30
L'estomac
contient très peu de microorganismes (moins de 10 bactéries viables
par ml de fluide gastrique) en raison de son pH acide : (2-3) Hcl,
des microorganismes peuvent survivre s’ils passent rapidement à
travers l’estomac

31
La partie distale de l'intestin grêle (l’iléon) et la totalité du côlon
contiennent les populations microbiennes les plus importantes du
corps.
On a identifié plus de 400 espèces, pour la grande majorité
anaérobies.

32
Le système urogénital supérieur ( reins, uretères, vessie urinaires)
ne contient, habituellement, pas de microorganismes.
on note quelques bactéries dans la partie distale de l’urètre
Par contre, le système génital de la femme adulte a une microflore
complexe. En raison de sa grande surface et de ses secrétions
muqueuses et qui change constamment avec le cycle menstruel
Expl : l’épithélium vaginal glycogène
lactobacillus acidophilus
acide lactique
pH (vagin, du col de l’utérus) diminue (4,4 et 4,6)
effet inhibiteur
33
Dans certains cas, après le contact ou l'entrée du microorganisme
dans un hôte, il s'établit
une relation positive, mutuellement bénéfique qui devient partie
intégrante de la bonne santé de l'hôte.
Expl : vit (k) produit par Escherichia coli à son hôte humain
Dans d'autres cas,
le microorganisme peut causer une maladie ou même le décès de
l'hôte.

34
De nombreux composants de la microflore normale de l'hôte sont en
compétition avec les microorganismes pathogènes.

Une infection opportuniste n'est généralement pas dangereuse dans


un environnement normal, mais peut devenir pathogène si :
- elle migre en un autre endroit du corps, ou
- chez un hôte affaibli.

Expl : streptocoques résidant dans la bouche, si son nombre


augmente dans le sang suite à une extraction de dent, elles peuvent
causer une endocardite

35
Infection et la pathogénicité

36
1 Les relations hôte-parasite
Toute organisme responsable d’une maladie est un parasite, même les
membres de la microflore normale, comme ceux qui sont associés au
tube digestif, peuvent devenir des parasites lorsqu’ils sont présents
dans un autre site que celui qu’ils colonisent normalement dans l’hôte.
toute organisme ou agent produisant une maladie est dit pathogène
Sa capacité à provoquer une maladie est sa pathogénicité ou son
pouvoir pathogène,
Un agent pathogène primaire est un organisme causant une maladie
chez un hôte sain par interaction directe,
Par contre un agent pathogène opportuniste fait référence à un
organisme qui infecte un hôte dont le système immunitaire est affaibli,
il peut même être un membre de la microflore normale de l’hôte.

. 37
Des infections surviennent lorsque :
des microorganismes pénètrent dans un organisme (hôte), et
entrent en compétition pour des ressources.
à certains moments, un agent infectieux peut entrer dans un état latent,
l’agent persiste, mais reste inactif pendant de longues périodes,
habituellement pendant des années,

Expl : les mycobactéries, responsables de la tuberculose


on peut mesurer les infections en évaluant l'impact des
microorganismes sur les cellules ou sur l'hôte entier.

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l’aboutissement de la plupart des relations hôte-parasite dépend de trois

facteurs principaux:
- le nombre d’orgiasmes infectant l’hôte
- la virulence de l’organisme
- les défenses de l’hôte ou son degré de résistance
habituellement plus un organisme est pathogène dans un hôte donné,
plus grande est la probabilité qu’il submerge ou échappe aux défenses
immunitaires de l’hôte et cause une maladie,

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2 - Le processus de la maladie infectieuse
une maladie infectieuse est due à des agents microbiens tels que :
virus, bactéries, champignons, protozoaires et helminthes.
Les signes d'une maladie infectieuse sont :
les changements objectifs du corps, comme la fièvre ou une éruption
cutanée, qui peuvent être observés directement,
Les symptômes sont subjectifs, comme la douleur ou la perte
d’appétit, qui sont ressenties par le patient lui même

40
Le déroulement d'une infection suit un schéma caractéristique
commençant par :
la période d'incubation:
est le temps qui sépare l’entrée de l’agent pathogène de l’apparition
de signes et des symptômes,
L’agent se répand, mais n’as pas encore atteint une charge suffisante
pour donner des manifestations cliniques,
La durée de cette période varie avec la maladie
le stade prodromique:
est la période pendant laquelle les signes et les symptômes
commencent à apparaitre, mais ne sont pas encore suffisamment
spécifiques pour permettre un diagnostic, néanmoins, le patient est
contagieux,

41
la période d'état:
la phase la plus sévère de l’affection, celle qui présente des signes et
des symptômes caractéristiques.
la réponse immunitaire de l’hôte est habituellement commencée à ce
stade, enfin, les signes et les symptômes s’estompent au cours de la
période de déclin.
la convalescence
l’étape de rétablissement
(Figure .4).

42
43
la source ou le réservoir
Les agents pathogènes résident dans divers environnements, appelés
réservoirs.
Ils infectent l'hôte depuis le réservoir et peuvent y retourner.
les zoonoses sont des maladies infectieuses, qui sont transmises aux
humais par des animaux.
les humains contractent l’agent par différents mécanismes:
- contacts directs avec la chair d’un animal malade : le charbon
- consommation de lait de vache contaminé: tuberculose
- inhalation de poussières contaminés par des excréments ou des
produits animaux : fièvre
- piqure d’un insecte vecteur tels que moustique, puce, acarien: malaria
- morsure d’un animal malade : la rage

44
La transmission de l’agent pathogène
Les agents pathogènes sont transmis aux hôtes et entre eux par
différentes voies dont :
les aérosols,
l’air n’étant pas un milieu favorable à la croissance des
microorganismes,
Tout agent pathogène transporté par l’air doit avoir pour origine une
source telle que les humains, les animaux, les plantes, le sol ou les
aliments.
Dans la transmission aérienne ou par aérosol, l’agent est mis en
suspension dans l’air dans des gouttelettes ou des poussières qui se
déplacent de la source vers l’hôte,

45
les microgouttelettes qui résultent de l’évaporation de gouttelettes plus
grandes peuvent rester en suspension pendant des heures ou des jours
et se déplacer sur de longues distances
il en résulte généralement une transmission d’hôte à hôte (toux,
éternuement)

Expl : maladies transmises par aérosol : la rougeole


maladies transmises par poussières : mycoses systémiques

46
Contact direct,
se produit lors d’une rencontre ou du contact de l’hôte avec la source
ou le réservoir de l’agent pathogène
c’est une interaction physique réelle avec la source infectieuse (fig 5)
il s’agit fréquemment d’un contact interhumain qui survient
principalement par :
- contact sexuel ou des baisers,
- contact avec des secrétions orales ou des lésions cutanées.
Expl : lésions herpétiques et furoncles
- le lait maternel
Expl : infections staphylococciques
- le placenta
Expl : SIDA, syphilis
certains agents infectieux peuvent aussi être transmis par contact direct
avec des animaux ou des produits des animaux
Expl : salmonella

47
48
49
Par un vecteur passif
C’est une matière inanimées assurant la transmission d’agents
pathogènes
un vecteur ou une source inanimée unique propage l’agent pathogène
à de nombreux hôtes
Expl : instruments chirurgicaux , la literie
une seule source contenant des organismes pathogènes comme le sang,
peut contaminer un vecteur passif ordinaire
la nourriture et l’eau sont fréquemment des vecteurs importants de
nombreuses maladies humaines.

50
Par un vecteur vivant
La plupart des vecteurs vivants sont des :
- arthropodes (insectes, acariens, poux) ou des
- vertèbres ( chiens, chats, chauves-souris)
Elle peut être soit externe, soit interne :
- Externe (mécanique) l’agent pathogène est porté à la surface du
corps d’un vecteur sans croissance
Expl : mouches porteuses de shigella sur leurs pattes, lorsqu’elles
passent d’une source fécale à une assiette de nourriture
consommée par un individu.

51
- Interne : l’agent pathogène est porté à l’intérieur du vecteur
(transmission par hébergement ou biologique)

. par hébergement : l’agent ne subit aucune modification


morphologique ou physiologique dans le vecteur.
Expl : la peste (pathologie pulmonaire contagieuse)
bacille (yersinia pestis) vecteur le rat

. par biologique : l’agent pathogène subisse des modifications


morphologiques ou physiologiques dans le vecteur
Expl : malaria vecteur (moustique)

52
La dose infectieuse
Certains microorganismes sont suffisamment aptes à pénétrer dans un
hôte qu'un très petit nombre suffit à établir une infection ,
à l’inverse d’autres doivent être en grand nombre pour y parvenir;
On peut mesurer expérimentalement l’inoculum de façon à déterminer
la dose infectieuse 50 (DI50 ) : c’est le nombre de microorganismes
requis pour causer une maladie clinique (infection) dans 50% des hôtes

inoculés.,
La DI50 des salmonelles ingérées avec des aliments contaminés est
proche de 105 bactéries

5
10 bactéries (A) inoculées infectent 50%
103 bactéries (B) inoculées infectent 50% : B est la plus virulente
53
La vitesse de croissance
Pour qu’une bactérie pathogène soit efficace dans son développement

et sa multiplication, elle doit trouver un environnement approprié


(nutriments, pH, température ..) qui lui permet de se développer et de
se multiplier pour engendrer une infection, et on trouve:
- Agents pathogènes extracellulaires s’ils restent dans les tissus et
les sécrétions corporelles sans pénétrer dans les cellules au cours de
la maladie ( sang, espaces tissulaires)

Expl : aspergillus qui cause diverses mycoses

54
Agents pathogènes intracellulaire :
. Facultatifs : sont ceux qui vivent dans les cellules ou dans
l’environnement
expl : (protozoaire) histoplasma capsulatum
. Obligatoire : sont incapable de se développer à l’extérieur
d’une cellule hôte

Expl : virus de la grippe et le VIH

55
La sensibilité de l’hôte
la sensibilité de l’hôte dépend du pouvoir pathogène de l’agent, ainsi
que des mécanismes de défense (non spécifiques et spécifiques de
l’hôte).
La sortie de l’hôte
la sortie de l’hôte est aussi importante que l’entrée initiale,
elle peut être active ou passive, bien que parfois une combinaison des
deux se produise
- la sortie active à lieu lorsqu’un agent pathogène se déplace
activement vers une voie de sortie et quitte l’hôte,
Expl : des nombreux helminthes parasites
- la sortie passive lorsque l’organisme pathogène ou ses descendants
quittent l’hôte dans les selles, l’urine, les gouttelettes de la salive
les microorganismes utilisent généralement des mécanismes de sortie
passive.

56
La virulence
La virulence c’est l'amplitude du dégât occasionné par un agent
pathogène à son hôte.
Les agents pathogènes possèdent souvent de nombreux facteurs de
virulence qui les aident à accéder à un hôte.
Cela comprend :
- la capacité d'adhérer aux cellules hôtes,
- les substances chimiques qui permettent une dégradation des cellules
et des tissus ainsi que
- des méthodes et des médiateurs qui recouvrent les défenses de l'hôte

(tableau 1).

57
58
La virulence est déterminée par le degré du dommage occasionné par
l’agent pathogène dans le milieu externe
Si un agent dépend de la survie de l’hôte et tendra à être moins
virulent.
Lorsque l’agent pathogène peut survivre longtemps à l’extérieur de
l’hôte, cela semble favoriser une augmentation de la virulence.
La santé de l’hôte n’est pas essentielle, mais une multiplication
importante dans l’hôte augmentera l’efficacité de la transmission,

Expl : cobacterium tuberculosis et virus de la rougeole survivent


jusqu’à quelque semaines à l’extérieur des hôtes humains.

59
L’adhérence et la colonisation
la première étape du processus infectieux c’est l’entrée et
l’attachement
du microorganisme dans un hôte sensible qui peut se faire par une des
surfaces des corps :
- peau,
- voies respiratoires,
- système gastro-intestinal
- urogénital, ou bien
- conjonctive de l’œil.

60
Certains agents pathogènes pénètrent par :
- contact sexuel,
- piqure de seringue,
- transfusion sanguine,
- transplantation d’organe ou
- insecte vecteur.

les bactéries, les champignons et les protozoaires exigent une porte


d’entrée dans l’hôte pour avoir accès aux nutriments,

les virus sont des parasites obligatoires vis-à-vis des cellules de l’hôte.
Certains bactéries sont des pathogènes intracellulaires,
La plus part sont des pathogènes extracellulaires
(espaces tissulaires auteur des cellules)

61
Apres avoir été transmis à un hôte approprié, l’agent pathogène doit
être capable de se fixer sur ses cellules, ses tissus et de les coloniser.
la colonisation : établissement d’un site de multiplication des
microorganismes à la surface ou à l’intérieure de l’hôte.
la colonisation dépend de :
- la capacité de l’agent pathogène à pouvoir survivre dans ce nouvel
environnement
- à concurrencer la microflore normal de l’hôte avec succès pour des
éléments nutritifs essentiels;

62
les agents pathogènes se fixes d’une manière très spécifique à :
des tissus particuliers.
des structures adhérentes comme les :
- pili
- substances membranaires et capsulaires
- molécules adhésives spécialisées de la surface de la cellule
envahissante
(figure 6)

63
64
L’invasion
Le pouvoir invasif : aptitude de l’organisme à ce répondre dans les
tissus adjacents ou les autres tissus.
pour certains agents, une infection localisée est suffisante pour
provoquer une maladie.
mais la plupart des agents pathogènes envahissent d’autres tissus.
L’entrée dans les tissus de l’hôte est une stratégie spécialisée assurant
la survie et la multiplication d’un grand nombre de bactéries et de
champignons pathogènes.
Les agents pathogènes peuvent s’introduire activement ou passivement
dans les muqueuses et l’épithélium de l’hôte après fixation sur la
surface épithéliale en produisant des substances lytiques, qui altèrent
le tissu de l’hôte;

65
le pouvoir invasif varie fortement entre les agents pathogènes,
Expl :
- clostridium tetani (tétanos) produits divers facteurs de
virulence (des toxines et des enzymes protéolytiques) mais
considéré comme non invasif, parce qu'il ne se répond pas d’un
tissu à un autre
- bacillus anthracis (charbon) produits également des facteurs de
virulence importants, mais sont aussi très invasifs

66
La résistance aux défenses de l’hôte
la plupart des microorganismes ne provoquent pas de maladie en partie
parce qu'ils sont éliminés soit par :
- la microflore normale de l’hôte,
- le système immunitaire avant le début de l’infection.
les agents pathogènes efficace ont acquis des mécanismes qui leur
permettent d’éviter à la fois :
- les réponses initiale de l’hôte
- le système immunitaire adaptatif.

67
Certains virus come VIH infectent les cellules du système
immunitaire et diminuent son efficacité, et se déplace d’une cellule
infectée à une cellule non infectée sans s’exposer aux anticorps de
l’hôte.

Certains bactéries comme streptococcus pneumoniae secrètent une


capsule mucoïde glissante qui empêche les cellules du système
immunitaire de l’hôte de capturer la bactérie.

68
La sécurité dans le nombre
Les bactéries devraient être étudiées en culture pure pour évaluer :
leur virulence et
leur sensibilité aux agents antimicrobiens,
cependant, les techniques modernes d’évaluation des bactéries dans
leurs cadres naturels suggèrent que de nombreux types de bactéries ne
sont planctoniques que lorsqu’elles quittent des communautés stables
et hétérogènes : les biofilms

69
Certains bactéries pathogènes ont une physiologie différente dans les
biofilms de celle de leurs cousines planctoniques,
Dans les biofilms, les bactéries échangent des :
- plasmides,
- nutriments et des
- molécules de perception
de sorte qu’elles se comportent différemment des formes planctoniques.
Les bactéries coordonnent l’expression génétiques pour accroitre les
mécanismes qui rendent la communauté microbienne moins sensible
aux antibiotiques et plus résistante aux mécanismes de défense de
l’hôte.

70
71
72
Les toxines
une toxine : substance, souvent un métabolite de l’organisme, qui
altère le métabolisme normal des cellules hôtes avec des effets nuisibles
pour l’hôte.
Certaines toxines sont tellement puissantes que la maladie persiste,
même si les bactéries, qui les ont produites, ont été éliminées.
Expl : la toxine botulique de clostridium botulinum
Le pouvoir toxinogene est la capacité de l’agent pathogène à produire
des toxines.
Les intoxications : maladies qui résultent de l’entrée d’une toxine
spécifique.
Le dommage d’une intoxication est lié au mécanisme d’action
spécifique de la toxine.
Il y’a deux sortes de toxines produites par les bactéries: les exotoxines
et les endotoxines.
73
Les exotoxines
les exotoxines sont des :
- protéines solubles,
- thermolabiles (inactivées entre 60 et 80°C) habituellement libérées
dans l’environnement pendant la multiplication de la bactérie
pathogène.
- synthétisées par des bactéries Gram+,
- synthétisées par quelques bactéries Gram -
- Souvent peuvent voyager du site infecté vers d’autres tissus ou
cellules cibles dans lesquels elles agissent.
- Synthétisées par des bactéries spécifiques contenant souvent un
plasmide ou un prophage porteur des gènes de la toxine.
- liées à des maladies spécifiques et porte le nom de la maladie
qu’elles induisent
Expl : la toxine diphtérique produite par Corynebacterium
diphtheriae.
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On devise les exotoxines en quatre groupes selon leur structure et
leur activités physiologiques.
1- La toxine AB,
La portion B de la toxine, qui se fixe à un récepteur de la cellule hôte
est séparé de la portion A, qui entre dans la cellule et porte l’activité
enzymatique responsable de la toxicité. (Figure 8).

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2- un second type d’exotoxine comprend les toxines qui affectent des
endroits spécifiques de l’hôte :
- le système nerveux (neurotoxines),
- les intestins (entérotoxines),
- d’autres tissus ( cytotoxines)
3- un troisième type d’exotoxine n’a pas de parties A et B séparables
et agit en :
- désorganisant les membranes cellulaire.
- lyse la cellule hôte en perturbant l’intégrité de la membrane

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On distingue deux sous types d’exotoxines :
- Protéine qui se fixe au cholestérol de la membrane plasmique de la
cellule hôte, s’insère dans la membrane et forme un pore (Figure 9a)
de ce fait certains éléments contenus dans le cytoplasme s’échappent,
de plus, comme l’osmolalité du cytoplasme est supérieure à celle du
milieu extérieure, il y’a une entrée soudaine d’eau, qui gonfle, puis
brise la cellule.
- Toxines désorganisatrices de membrane sont des phospholipases.
Ces enzymes enlèvent le groupe terminal chargé (Figure 9b)
de la partie lipidique des phospholipides membranaires.
cela déstabilise la membrane si bien que la cellule hôte se lyse et
meurt.

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4- Superantigènes :
- stimulent les cellules T du système immunitaire et
- provoquent une surexpression et une libération d’énormes quantités

de molécules signaleuses, appelées cytokines, à partir d’autres


cellules immunitaires de l’hôte.
la concentration excessive de cytokines provoque une insuffisance de
nombreux organes ce qui donne le temps à l’agent pathogène de se
propager.

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Les endotoxines
les bactéries gram- ont un lipopolysaccharide dans la membrane
externe
de leur paroi, qui est dans certains cas toxique pour des hôtes
spécifiques.
C’est une endotoxine parce qu'il est fixé à la bactérie et libéré lorsque
celle-ci se lyse.
Une certaine quantité est également libéré pendant la multiplication
bactérienne.
Les endotoxines activent d’abord le facteur de Hageman ( facteur de
coagulation XII) qui à son tour, active jusqu’à quatre systèmes
humoraux:
- Systèmes de coagulation,
- Complément,
- Fibrinolyse,
- Kininogene.
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(Figure 10)
- Systèmes de coagulation,

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Complément

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- Fibrinolyse,

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Kininogene

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Les mycotoxines
Les mycotoxines sont des métabolites secondaires produits par des
champignons.
Expl : Aspergillus flavus et Aspergillus parasiticus produisent des
aflatoxines.
Ces champignons contaminent respectivement les récoltes alimentaires
et les immeubles endommagés par l’eau.
On estime que 4,5 milliards d’individus dans les pays en
développement sont exposés de façon chronique aux aflatoxines par
leur régime alimentaire.

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La mesure de la virulence
On mesure souvent la virulence au niveau de l’hôte en déterminant
la dose létale 50 (DL50).
Cette valeur fait référence à la dose ou au nombre d’agents pathogènes
qui tue 50% d’un groupe expérimental d’hôtes en un temps spécifié.
au niveau cellulaire, on mesure la virulence par cytopathologie (des
changements cellulaires), dont la mort des cellules.
La cytopathologie peut être unique à un microorganisme spécifique.

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