Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L'ENFANT
Aussi les sociétés modernes tout comme les individus sont confrontés à des
changements intensifs et rapide de sorte que le rythme auquel s'opère ces
changements affecte ces sociétés dans les structures et organisation
Les individus auteurs de ces changements ne sont pas épargné et paraissent aussi
bien désemparée. Les relations traditionnelles d'échange et action qui sont les
fondements de la vie des groupements sociaux ne répondent plus ni aux attentes
sociales ni aux attentes des individus.
Les changements s'opèrent aussi au niveau des signifiants sociaux c'est à dire il y'a
disparition ou appauvrissement de certain symbole et création de nouveaux
symbole. On assiste à une perte ou à une absence sûre de l'espace dans
l'environnement ce qui a pour conséquence de désadapter les plus âgés et de mieux
adapter les plus jeunes.
La vie sociale se ressent de cette situation anomique (qui n'est pas organisé) c'est à
dire que la vie sociale va être bâtir sur l'incertitude en matière de la vie. Or toute
vie notamment la vie sociale est aussi créatrice de forme ce qui va donner lieu à
une prolifération d'organisation sociale allant des plus pathologique (la
délinquance, la toxicomanie...) au plus normative (les associations de défense
sociale).
L'homme dans la société actuelle s'alimente de changements de toute sorte càd qu'il
est constamment en transition de sorte que dans notre contexte social actuelle
l'immobilisme s'apparente à un décroissement. Un nouveau champ càd un nouveau
domaine d'étude s'ouvre alors aux psychologues cliniciens et au psychologue
sociaux ce champ couvre les différents aspects de la vie sociale collective ou
individuel évoqué plus haut.
L'observation qui relève que les désordres sont liés aux structures de la société ne
date pas d'aujourd'hui en ce sens que le poids de l'organisation sociale, le
dysfonctionnement de cette organisation sociale se ressent inévitablement au plan
individuel càd au niveau de ceux qui en font partie ou ceux qui peut y vivre.
L'existence de l'être humain tout comme sa destinée est étroitement lié à celle du
groupe familial et cela par la possibilité que celui-ci lui offre d’établir les liens
avec son entourage. Le groupe familial constitue donc pour l'homme une réalité
incontournable dans la mesure où celui-ci tient de ce groupe sa signification.
Dans une étude importante Porot (1979), est parvenu à la conclusion suivante :
<<tant que la cellule familiale fonctionne de façon harmonieuse, lorsque chacun
des membres tient convenablement le rôle qui lui est dévolu, les chances
d'apparition des troubles du comportement sont réduites>> Dans ces conditions
on peut se demander en quoi le dysfonctionnement du groupe familial
favorise-t-il les inadaptations sociale de l'enfant ?
Ils sont pour les uns, les enfants de parents séparés, des enfants qui ont à la maison
le spectacle de l’ivrogneries et de querelles ou encore des enfants d'immigrés
transportés brutalement dans un monde nouveau.
À ceux-ci peuvent s'ajouter également les enfants de réfugiés, les orphelins du fait
des guerres mais aussi les enfants de la rue. Ce sont des conditions sociales qui
déjà difficile risque une aggravation de l'inadaptation des enfants.
Ce que l'on désigne par le terme inadaptation sociale ne correspond en soi à aucune
structure psychologique spécifique. Bersztejn (1976) décrit l'inadaptation sociale
comme le résultat des contraintes, des conflits considérés ou non comme
pathologique dans lesquelles peuvent s'exprimer tous les types d'organisation de la
personnalité. Ce qui explique sans doute que les modes d'expression de
l'inadaptation sociale de l'enfant sont variées. Ils dépendent en définitive du milieu
ou les contraintes subies par l'enfant sont les plus fortes, du milieu où il risque le
plus facilement de transgresser la règle établis. L'école se présente comme le
prototype de la vie sociale organisée où l'on observe les premières manifestations
de l'inadaptation sociale.
En effet ils sont rares, les jeunes délinquants qui traînent derrière eux, un bon passé
d'inadaptation scolaire. Les échecs càd les fréquent redoublement constituent les
frustrations que l'enfant tolère mal et qui font de lui un être en marge. Dès lors, on
pourrait en conclure que les conduites délinquantes dans le milieu scolaire sont une
tentative de l'enfant à compenser l'image dévalorisée de lui-même que donne ces
échecs.
Toutefois il faut se garder de toute déduction active sur cet aspect du problème
parce que toute inadaptation scolaire ne présage pas seulement un avenir
délinquant. En clair l'inadaptation scolaire ne doit pas être considérée comme le
signe d'un enfant à personnalité antisocial ou en train d'évoluer vers la délinquance.
Il existe d'autres causes qui peuvent nuire à l'intégration scolaire et surtout sociale,
au-delà des causes propres à l'individu lui-même à savoir les déficiences
intellectuelles mineurs ou les inaptitudes spécifiques tel que la dyslexie. Il y'a des
causes qui relèvent de l'environnement immédiat càd le milieu familial. C'est ainsi
que très fréquemment surviennent au sein du milieu familial de graves troubles du
comportement qui semblent traduire une réelle volonté de détruire et de nuire à
autrui dès l'âge de 6 ou 7 ans. La question qui se pose est la suivante quel est
l'impact de la dégradation du milieu familial dans la mise en forme des
inadaptations du milieu sociale de l'enfant ?
L'histoire des bandes d'enfants nous enseigne qu'il s'agit d'un phénomène qui date
des années 1950 1969. Un phénomène dont le développement s'est senti
particulièrement dans les banlieues. Au point de vue de leur organisation, ce sont
des groupes de jeunes adolescents de 13 à 20 ans, des jeunes qui présentent une
certaine structure régie par des règles d'allure initiatique par ex. l'obligation de
tatouages imposés aux nouveaux membres.
Certes ces groupes d'enfants posent des actes qui ne diffèrent pas sensiblement de
ceux des bandes adultes mais ces actes délinquants et la violence qui les
accompagnent doivent toutefois être perçus comme l'expression du groupe et
comme un facteur de sa cohésion. Par ailleurs on peut retenir que ces groupes
rassemblent différents types de personnalité. Cependant dans ces groupes on
rencontre également des adolescents aux limites de la débilité mentale entraînée là
par leur subjectivité et leur immaturité intellectuelle et affective. À côté des sujets
actifs, intelligents fondamentalement antisociaux qui jouent souvent le rôle de
meneur, on trouve des individus plus passifs névrotiques qui cherchent à la fois les
liens affectifs qu’ils n’obtiennent pas dans leurs milieux d'origine, une intégration
et aussi des modèles d'identification auprès de ces meneurs prestigieux.
Il en ressort que les carences de la cellule familiale et les échecs à l'école dans la
socialisation de l'enfant contribuent de façon primordiale à la formation des bandes
qui constituent une voix toute ouverte vers l'anti sociabilité.
3. La délinquance de l'enfant
La notion de délinquance :
Au sens juridique du thème, la jeunesse délinquante comprend les individus qui
ont commis une infraction avant l'âge de 18 ans révolus et en faveur desquels
s'attachent certaines obligations tant au point de vue procédure à suivre devant les
tribunaux, au point de vue des sanctions ou du Quantum de la peine qui doit
intervenir.
Ainsi compris, la délinquance est ce qui est déterminé comme tel par la loi partie
écrite de la norme du groupe social qui varie selon l'époque et selon le lieu.
Cette définition juridique a été jugée insuffisante par un certain nombre d'auteur.
Ainsi Daniel Poitou (1978), insiste sur le caractère concept de délinquance. Selon
cet auteur, les règles érigées en lois par les sociétés pour se protéger ne sont
pas identiques dans tous les pays ni à tous les âges, ni à toutes les périodes de
l'histoire. La notion même de délit ou de crime à constamment varié selon les
époques, les mœurs, les religions ou les civilisations de sorte que l'appréciation du
dommage occasionné à la société par l'individu qui violé ses lois repose sur le
système de valeur de cette société. En clair le nœud du problème dans ses
conditions réside dans la référence au système de valeur qui forme l'établissement
des lois pénales.
Dès lors l'analyse d'un délit est inséparable de l'étude de la personnalité de son
auteur. En effet ni type ni degré ne suffisent elle seule à estimer le niveau réel de
de l'enfant.
Le pont de vue médie-Psychologique insiste sur le point de vue juridique qui juge
les actes en eux même en fonction du préjudice porté à autrui ou à la société.
Bresztejn qui s'inscrit dans cette perspective met l'accent sur « le fait qu'il ne suffit
pas pour apprécier la gravité d'un acte délinquant commis par un enfant ou un
adolescent d'en mesurer les conséquences réels ou éventuelle dont l'enfant a
clairement conscience qu'il est jeune »
Les points de vue de ces auteurs apparaissent comme une double réaction à la
conception juridique de la délinquance de l'enfants d'abord une réaction contre
l'estimation quelque peu fantaisiste de la population du jeune délinquant et en fin
une réaction contre le traitement de la délinquance.
Si le foyer peut résister à tous les efforts de l'enfant pour le briser l'enfant se met
alors à jouer. Toutes fois le premier travail est une mise à l'épreuves surtout si des
doutes existent quant à la stabilité du cadre parental et du foyer c'est à dire la
maison. Au début un enfant s'il doit se sentir libre et devenir capable de jouer à
besoin d'être conscient du cadre, il a besoin d'être un enfant insouciant »
Il en découle que l'enfant dont le foyer familial ne parvient pas à lui fournir la
stabilité nécessaire à son développement harmonieux cet enfant tend à rechercher
une stabilité extérieure ainsi il va chercher dehors ce qui lui fait défaut à la maison.
Comme le souligne Winnicott souvent un enfant trouve chez ses amis ou à l'école
ce qui lui fait défaut dans son foyer. L'enfant antisocial cherche simplement un peu
plus loin. On peut conclure avec cet auteur qu'à l’origine de la tendance antisociale,
il y a toujours une carence soit tout simplement qu'à un moment donné la mère a
été reniée, déprimée, soit que la famille se soit disloquée.