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Le statut de l’enfant a vraiment évolué au cours de l’histoire. De nos jours, les parents s’intéressent
de plus en plus au développement de leur enfant mais aussi aux pratiques éducatives : que doit-on
mettre en place pour favoriser un bon développement ? Mais cette préoccupation n’a pas toujours
existé !
L’Antiquité
Le mot « enfant » vient du latin « infari » qui signifie « celui qui ne parle pas ». L’enfant avait donc un
statut de non citoyen. On était uniquement dans une logique de dressage de l’enfant. On pensait, à
l’époque, que les enfants étaient des esprits libres, qu’il n’y avait rien dans leur tête. L’idée qui
prédominait était que ces enfants étaient des êtres dénués de réflexion, de logique et d’intelligence
(= des esprits vides). Il y avait vraiment cet aspect de non-existence (à comprendre dans le sens : peu
d’utilité dans la vie en société).
Les adultes avaient un rôle d’éducateurs, de dresseurs. Ils devaient guider et surtout remplir ces
esprits. Par exemple, ils bâillonnaient les nourrissons dans un linge pour limiter leurs mouvements.
Remarque : aujourd’hui, on propose aux parents d’emmailloter leurs enfants, mais c’est pour une
toute autre raison : on fait ça pour donner au bébé le sentiment d’un prolongement du vécu intra-
utérin.
Il n’y avait donc à l’époque aucune théorie sur le développement (étant donné que l’enfant n’avait
pas de statut).
Le Moyen-âge
L’enfant est considéré comme un petit Homme. On ne fait pas de distinction entre l’enfant et
l’adulte. Au niveau développemental, on ne va pas réfléchir aux stades par lesquels l’enfant passe. Il
n’y a pas de séquence, pas d’âge développemental, pas de normes, pas de bornes. Étant donné
qu’on ne fait pas la différence entre l’enfant et l’adulte, il n’y a pas de droits spécifiques aux enfants.
Ces enfants vont faire face à toutes les mœurs, toutes les stimulations des adultes. Ils vont voir et
faire des choses qui ne sont pas adaptées à leur âge. Ils vont très vite être impliqués dans le monde
du travail. Il n’y a pas de protection par rapport à ça.
On ne voit donc plus les enfants comme des non citoyens, mais comme des formes de travail, tout
comme les adultes. Bien entendu, on n’a toujours pas de théories sur le développement. L’enfant est
toujours vu comme un être non réfléchi, un peu comme un objet. L’adulte se ‘sacrifie’ pour le bien de
l’enfant. Il a besoin de respect et de soumission de la part de l’enfant.
Remarque : le christianisme, à cette époque, voit l’enfant comme le résultat du péché originel des
parents. C’est un être non réfléchi, sans intelligence et d’instinct mauvais.
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La période moderne
Locke est un empiriste. Il part de l’idée que l’esprit de l’enfant, à la naissance, est vide. Il va se
développer uniquement grâce aux stimulations environnementales. Il ne prend pas du tout en
considération les facteurs innés, biologiques, ni le tempérament de l’enfant. Selon lui, on est dans un
déterminisme purement social. On évolue uniquement grâce aux stimulations que les autres nous
procurent. Il se rapproche fort de l’approche environnementaliste (voir plus loin).
On commence aussi à avoir des lois qui apparaissent. En 1841 sort la première législation sur la
protection de l’enfant au travail. L’âge minimum de travail est de 8 ans et la durée est de maximum
12 heures par jour. En 1874, on passe à un âge minimum de 12 ans et une interdiction du travail sous
terre pour les enfants. On commence à se rendre compte des particularités développementales de
l’enfant ainsi que ses capacités. On remarque, suite à ces lois, une baisse de la mortalité enfantine
(du à l’ère pastorienne). On fait de plus en plus de prévention par rapport à l’hygiène, les maladies,
etc. On met en place toute une série de chose pour augmenter l’hygiène de vie (se brosser les dents,
stimuler les enfants, prendre des bains, etc). Comme cette prévention engendre une baisse de la
mortalité, on va s’y intéresser de plus en plus et on va arrêter de négliger tous ces aspects
hygiéniques. Le statut de l’enfant continue d’évoluer.
En 1889, une nouvelle loi apparaît quant à la protection des enfants maltraités et moralement
abandonnés. Une loi un peu plus tard va aggraver la peine des auteurs de ces maltraitances si celui-ci
est l’ascendant ou le gardien de l’enfant.
20e siècle.
En 1959 sort la déclaration universelle des droits de l’enfant. Un peu plus tard, en 1989 est publiée
une convention relative aux droits de l’enfant. Cette convention a été signée par la quasi-totalité des
états membres (123 au total). Seul la Somalie et les USA ne l’ont pas ratifiée. Cette convention vise
au bon développement de l’enfant. Elle statue aussi le rôle des caregivers (ceux qui s’occupent des
enfants, les donneurs de soins). Ça engendre donc une certaine pression au niveau des parents (cfr
débat sur l’interdiction de la fessée).
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La psychologie est née au 19e siècle. Les approches de Locke et Rousseau sont assez extrême,
philosophiques mais PAS scientifiques. Elles sont importantes pour comprendre d’où viennent ces
idées évolutionnistes et environnementalistes.
Pourquoi étudier ces trois approches ? D’un point de vue historique, leur ordre d’apparition a de
l’importance : on est d’abord partis d’une idée très évolutionniste, qui a ensuite été contrée par les
environnementalistes, puis on s’est rendu compte que l’approche qui avait le plus de sens était
quelque chose d‘interactionniste. Ce n’est pas juste du 50/50 ! On a très longtemps considéré qu’il y
avait d’une part des facteurs environnementaux et d’autre part des facteurs biologiques, mais ce
n’est pas du 50/50, c’est bien plus que ça : il y a vraiment des interactions entre tous ces facteurs.
Pendant toute une époque, il y a eu un débat sur l’inné et l’acquis. Finalement, c’est toujours une
question de déterminisme (si on suppose qu’on est uniquement dans une des branches, soit inné,
soit acquis).
- Si on est vraiment dans un déterminisme biologique, dans une idée très innéiste et qu’on se
dit que tout est lié à la maturation, on pensera qu’il n’y aura aucune intervention possible
(puisque tout vient de facteurs innés). Ça voudrait dire que nous passons tous par la même
trajectoire développementale. Et si, malgré tout, on remarque des variations entre les
personnes, ce serait uniquement lié à des facteurs de tempérament. Il y a donc une remise
en question des interventions des psychologues !
- Si, par contre, on était tous dans une approche environnementaliste, ça voudrait dire qu’on
ne prendrait pas du tout en considération des facteurs biologiques mais uniquement des
facteurs environnementaux qui seraient seuls responsables de notre développement. Dès
lors, on ne prend plus en considération le tempérament. Mais alors, comment expliquer que
certaines interventions psychologiques vont fonctionner avec certains, mais pas avec
d’autres ? C’est lié au tempérament ! L’idée ici est qu’on est entièrement déterminé par
notre environnement et donc qu’il peut y avoir une multitude de trajectoires
développementales différentes. Il y a donc une suprématie des interventions : on est
persuadé qu’on peut changer une personne en modifiant son environnement.
- Enfin, dans une vision interactionniste, on va prendre en compte les facteurs
environnementaux mais toujours ne considérant les facteurs innés. On part de l’idée qu’il y a
une trajectoire commune (on va tous passer par toute une série de stades) mais il y a des
variations dans cette trajectoire (variation interpersonnelles dues à notre environnement).
Par exemple, le développement langagier. On va voir des débuts vers 9 mois avec du
babillage (ça, c’est de l’ordre de la maturation). Mais si on stimule correctement l’enfant, il
va potentiellement développer son langage plus rapidement.
Pourquoi développer des approches/théories différentes ? C’est important d’avoir une base
cohérente quand on travaille sur la compréhension du développement de l’enfant. Ça permet de
comprendre les processus sous-jacents, de savoir par quoi les individus passent pour pouvoir prédire,
par la suite, les comportements. Tout ça se base sur des observations. En fonction de ça, on peut
créer de nouvelles théories, ou en modifier d’anciennes, former de nouvelles questions/hypothèses,
etc.
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Il a développé une méthode de travail un peu plus scientifique : il s’est intéressé à son fils. Il a
observé toute une série d’aspects développementaux (perception, habiletés sensori-motrices). Il a
donc développé toute une série de courbes développementales en partant des observations
systématiques faites sur son fils. Il se base toujours sur des aspects purement physiques / moteurs
(Focus sur des facteurs innés). De plus, on ne peut pas dire qu’il avait une grande population d’étude
vu qu’il ne s’intéressait qu’à son fils.
Au lieu de ne s’intéresser qu’à un enfant, il a observé toute une population d’enfants (rentrant à
l’école primaire). Il s’est plus focalisé sur les aspects d’intelligence, reposant donc sur le
développement cognitif. Il a donc questionné les enfants de primaire pour savoir quels étaient leurs
connaissances pour pouvoir avoir une idée des connaissances de l’enfant en fonction de son âge. On
arrive dans quelque chose d’un peu plus statistique, descriptif car il se base sur plusieurs enfants
pour pouvoir établir une certaine norme. Ça a eu beaucoup d’effets sur la pédagogie scolaire : ça
voulait dire que quand les enfants rentraient en primaire, ils étaient censés avoir toute une série de
pré-requis et donc les enseignants devaient être assez vigilants pour être sur que tous les enfants
aient acquis ces capacités au moment de rentrer en primaire. À l’heure actuelle, c’est toujours la
même chose. Quand on est instit, on veille à ce que nos élèves aient une série de pré-requis liés au
développement cognitif.
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L’assimilation est le fait de ne pas modifier ses schèmes de connaissance tandis que dans
l’accommodation, on modifie nos connaissances, on s’adapte aux nouvelles situations.
Il a été un peu plus loin dans la méthodologie scientifique en introduisant la vidéo pour observer les
comportements d’enfants.
Gesell s’est intéressé au degré de maturation du système nerveux : il a montré qu’en fonction du
développement du système nerveux, on peut observer l’apparition de nouveaux comportements
chez l’enfant. Il est donc toujours dans cette optique évolutionniste avec des bornes
développementales, en s’intéressant toujours au développement physique et moteur. Mais il a été
plus loin : il s’est non seulement intéressé aux premières années de la vie, mais il a aussi créé des
bornes développementales avant 5 ans, entre 5 et 10 ans et entre 10 et 16 ans dans toute une série
de domaines (motricité, langage, réactions sociales, …)
On utilise toujours ses tests à l’heure actuelle pour évaluer le développement de l’enfant. Il a
instauré des séquences de développement en fonction des périodes d’âge, en mettant en relation les
comportements et le degré de maturation du système nerveux.
Exemple : il va mettre un bébé sur le ventre et observer son comportement. Le nourrisson ne va pas
bouger. Par contre un enfant de 9 mois va ramper, essayer de se retourner voir même pousser sur
ses bras pour se redresser et s’asseoir. Il a donc développé un test (Baby test) pour voir ce que les
enfants sont capables de faire en fonction de leur âge dans différents domaines. Grâce à ce test, on
va pouvoir évaluer le quotient de développement des enfants. C’est à ce moment qu’apparaît la
notion d’âge développemental. / !\ ça ne correspond pas toujours à l’âge chronologique.
Ces échelles sont toujours utilisées actuellement. Elles ont même été traduites en français ( = tests
Brunet – Lézine). On s’intéresse aux bornes développementales pour savoir si l’enfant est dans la
normalité, en avance ou bien en retard.
Exemple : selon l’échelle de Gesell, l’enfant de 7 mois doit être capable de :
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L’imitation sociale
L’imitation commence très tôt. Elle peut être immédiate (un enfant va imiter directement son
parent). On peut aussi observer des imitations différées, où on verra des petits garçons faire
semblant de se raser, etc. L’idée est donc qu’on va reproduire des comportements socialement
appréciés / valorisés.
Tout ça va dépendre de notre milieu ! Certains enfants, en changement de milieu, vont être un peu
perdus car ce qui est valorisé dans un milieu de l’est pas dans un autre.
Ces imitations peuvent être plus ou moins symbolisées, avec le soutien d’objet ou non. (Les enfants
disent souvent « on disait que », « on va faire comme si » etc.) On observe parfois des imitations
sociales chez les grands frères/sœurs : ils imitent leurs parents par rapport à leurs cadets.
L’exemple du chien peut également s’appliquer sur nous, avec nos Smartphones : dès qu’il sonne, on
réagit directement.
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Il a poursuivi les idées de Pavlov. Il a mené l’expérience du petit Albert. Ça a démontré que la phobie
est purement liée à un conditionnement. Les peurs ancestrales (peur du noir, du feu, …) sont donc
des peurs apprises. Watson a fondé le behaviorisme.
Remarque : le petit Albert n’a pas été déconditionné car sa mère l’a retiré avant la fin de
l’expérience.
Cependant, tout va dépendre du contexte. Par exemple, un comportement agressif peut être valorisé
à l’école (les autres trouvent ça cool et, grâce à ça, on ne nous ennuie pas), mais pas dans la famille. Il
va donc falloir sélectionner les modèles : qu’est ce qui est le plus important ?
Ces comportements vont également être liés au genre : en tant que caregiver, on va vouloir
transmettre certains rôles en fonction du genre. Le petit garçon doit être autonome, il ne doit pas
pleurer pour rien, il doit être un vrai homme, leader dans les rapports sociaux, tandis que la petite
fille a le droit d’être plus fragile, sensible. On essaye de donner certaines caractéristiques à son
enfant qu’on estime être adaptées à son genre. L’enfant va lui-même plus facilement imiter le parent
du même sexe que lui. Mais ces caractéristiques sont aussi transmissent par les médias : en général,
Martine (livre pour enfant) fait la cuisine tandis que les garçons jouent à la voiture, la guerre,…
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Donc les enfants imitent aussi ce qu’ils observent dans les livres.
Dans cette approche de Bandura, l’homme est quand même un être social et actif. L’apprentissage
est possible, en dehors des essais/erreurs : ici, on peut apprendre un comportement sans l’avoir
effectué soi-même.
On a fait toute une série d’expériences avec des enfants agressifs. On leur a proposé d’observer des
comportements agressifs chez des adultes : soit l’adulte était puni, soit il était récompensé, soit il n’y
avait aucune conséquence à son agressivité. Par la suite, on a observé que les enfants vont répéter
les comportements agressifs si ceux-ci ont été récompensés. Ça va encore mieux fonctionner si les
enfants observent plusieurs modèles ( = meilleure identification) et non une seule personne.
Conclusion : nous constituons des modèles pour les enfants, nous devons donc être particulièrement
vigilants à nos comportements face à eux.
On n’est pas dans une pure imitation parce qu’il y a tous des processus cognitifs derrière qui
soutiennent la compréhension et l’intégration des règles du processus qui amènent le comportement
ainsi que ses conséquences. Par ailleurs, on remarque que, parfois, une seule observation suffit pour
que l’enfant reproduise le comportement. Il peut y avoir un maintien à long terme de ce
comportement.
Dans tous ces processus cognitifs intervenant, il y a entre autre l’attention sélective. On va amener
notre attention sur un comportement particulier au détriment d’autres. Il y a aussi un aspect de
rétention mnésique, donc de mémoire. L’enfant doit être capable de retenir le comportement et les
conséquences observées. Ensuite, il doit être capable de reproduire l’acte (composante motrice).
En plus du renforcement externe (féliciter par exemple) et du renforcement vicariant (via
observation), l’enfant peut aussi anticiper des récompenses ; il s’agit d’auto-renforcement. L’enfant
va bien se comporter en vue d’une potentielle récompense. Ça peut amener à des biais
attentionnels. Exemple : j’apprécie quelqu’un et j’imagine que je vais me mettre avec cette
personne. Alors, je vais particulièrement être attentif aux signaux amoureux de ce futur partenaire.
La moindre petite chose va me faire croire que ça va fonctionner entre nous. Cette anticipation va
nous amener à changer notre comportement. Ça contribue au sentiment d’auto-efficacité : croyance
qu’un individu a en ses propres capacités d’action, quelque soient ses aptitudes objectives.
À partir des années 30, on s’est rendu compte qu’il y avait une interdépendance entre les facteurs
innés et environnementaux. On a longtemps été dans une logique « 50/50 » mais, à l’heure actuelle,
on s’intéresse surtout aux interactions entre les deux ! Notre environnement peut amener à des
modifications génétiques. On s’est rendu compte que le développement cognitif (qui va être abordé
par Piaget et Vygotski) vient de la maturation biologique du système nerveux, il y a également des
aspects de transmission familiale (aspect génétique) mais ça va aussi dépendre des expériences de
l’enfant. C’est difficile de départager ce qui vient de l’inné et ce qui vient de l’acquis car
l’environnement est également lié à nos parents (qui nous ont donné un certains bagage génétique).
Autrement dit, nous sommes doublement renforcés dans le développement cognitif par nos parents
( de par l’environnement commun + le QI transmit génétiquement).
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Au-delà du fait qu’on va entreprendre des actions dans notre environnement pour apprendre des
choses, il y a aussi ici le fait que les autres vont provoquer chez nous des conflits cognitifs. Exemple :
je discute du cours avec quelqu’un. Je maitrise bien le sujet, mais quelqu’un me dit quelque chose de
contraire à ce que je pense. Ça va amener à un conflit cognitif. On va en discuter, argumenter, etc.
Soit on reste tous les deux dans un processus d’assimilation, on reste chacun bloqué sur nos
positions, soit on va s’accommoder en se remettant en question en recherchant dans le cours, en
posant des questions, etc. Cette deuxième possibilité prend plus de temps et plus d’énergie, mais ça
amène à un meilleur résultat, ça développe bien les processus de compréhension. D’où l’intérêt des
travaux de groupe.
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Au fond, le problème est qu’on s’est trop souvent intéressé aux influences à la fois ontogénétiques
(influence de l’évolution génétique/ biologique) et à l’impact des parents ou de personnes très
proches et c’est tout. Or, en réalité, il y a des influences qui nous dépassent. Le but ici est d’aller
étudier ces facteurs plus lointains qui ont une influence sur notre développement.
Bonfenbrenner a donc montré une sorte d’ensemble de systèmes qui s’emboitent les uns dans les
autres, avec l’individu au milieu, suivi autour de lui du microsystème, puis le mésosystème,
l’exosystème, le macrosystème et enfin le chronosystème. L’idée est que tous ces facteurs vont être
plus ou moins proches de l’individu et vont influencer son développement. Ces systèmes
s‘influencent également entre eux. Il y a beaucoup d’influences dont nous n’avons pas conscience.
La première chose à considérer dans cette approche est l’ensemble des caractéristiques
personnelles de l’individu (l’ontosystème) : genre, bagage génétique, habiletés
intellectuelles, QI, valeurs, etc.
Ensuite, on prend en compte le microsystème : il s’agit du milieu quotidien dans lequel
l’individu vit. Ça regroupe la famille, les amis proches, la crèche, l’école, etc. Toutes ces
personnes ont une influence sur l’individu.
Ensuite, on rencontre le mésosytème. Le principe est de se dire qu’il va y avoir des
interactions entre les différents microsystèmes. Exemple : les parents ont des interactions
avec l’école. Ces interactions vont avoir un effet sur l’enfant. Si par exemple, les professeurs
rapportent aux parents que l’enfant est assez difficile à l’école, ceux-ci vont prendre des
mesures (à la maison) pour modifier ce comportement. L’information nouvelle (venant de
l’école) va modifier les pratiques éducatives (à la maison).
On retrouve ensuite l’exosystème : ce sont des lieux habituellement non fréquentés mais
dont les décisions exercent une influence. Typiquement, en tant que psychologues, on va
être influencés par les décisions prises par rapport au statut de psychologue clinicien. Va-t-on
devoir faire une 6e année ou pas ? L’exosystème a donc un effet indirect sur l’individu (on n’a
pas de contact direct avec la commission des psychologues mais ça nous influence quand
même).
Nous avons ensuite le macrosystème : ça regroupe les modèles / cultures dans lesquels
nous vivons et que nous ne remettons pas en question parce que nous avons le sentiment
que c’est la réalité / la vérité, c’est ce qui forme nos croyances, nos idéologies, les valeurs de
notre société, de notre culture. Parfois, nous sommes très étonnés face à un problème social
/ culturel différent du nôtre car on ne remet jamais en questions nos propres modèles
économiques / politiques. Tout ça a également un effet sur nous. Exemple : la
mondialisation des marchés (macrosystème). On peut imaginer que l’entreprise de notre
père soit restructurée (exosystème) et qu’il se retrouve au chômage. Ça va engendrer une
diminution du revenu familial (mésosystème). Ça va probablement lui provoquer du stress,
engendrant des conflits dans le couple (microsystème). Et ces conflits peuvent provoquer un
stress chez l’enfant (ontosystème). Mais tout ça est de base influencé par le macrosystème.
On ne le prend pas assez souvent en considération dans les thérapies mais c’est un système
très important.
Finalement, nous avons le chronosystème. Dans notre vie, nous allons passer par toute une
série de transitions avec des événements liés à l’époque actuelle et vis-à-vis desquels on va
être plus ou moins affectés. Tous ces événements externes (exemple : l’immigration) ont un
effet indirect sur l’individu.
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L’idée générale de ce modèle est donc qu’on part de soi, du centre, et on part de plus en plus loin
vers tout ce qui nous entoure. Le sujet n’est pas juste influencé par son bagage génétique ou par
l’environnement, il est actif ! De plus, l’environnement qui l’influence n’est pas uniquement direct, il
est également indirect.
Exemple d’influence indirect (provenant du macrosystème), c’est le fait d’être compétitif. Cette
valeur va avoir une influence sur les parents qui vont rechercher une école qui pourra développer cet
esprit de compétitivité de l’enfant. Les parents veulent inconsciemment que leurs enfants se
débrouillent, et deviennent les meilleurs. Il faut qu’ils aient suffisamment de connaissances pour se
débrouiller dans le monde et pour obtenir un futur emploi. On veut que nos enfants atteignent un
niveau élevé dans la société. On va donc rechercher une super école pour nos enfants, à défaut de
mixité sociale et culturelle. Mais cette école va avoir une influence sur le comportement des enfants,
sur leur manière d’être, de voir les choses, etc.
C’est difficile de trouver et définir ses propres systèmes. Spontanément, on pense aux personnes/
lieux qu’on fréquence quotidiennement, mais on ne pense pas à toutes les influences indirectes ! Il
faut bien garder ça en tête lors d’une consultation par exemple car les patients ne parleront toujours
que des influences directes du microsystème.
Jusque la fin des années 60, on ne s’est intéressé qu’au développement de l’enfant. Au niveau
scientifique / développement des connaissances, on a eu un focus cognitif sur le fonctionnement de
l’enfant. À partir des années 70, il y a eu cette question du vieillissement démographique. La
population devenait de plus en plus âgée et on a donc commencé à se poser des questions sur le
développement des personnes âgées. Quels sont les différents problèmes liés à l’avancée en âge ? Le
focus attentionnel a changé. On ne se préoccupe plus uniquement des enfants / adolescents. C’est la
qu’est née l’approche « life span » : étude de l’individu tout au long de sa vie. À chaque période de
vie, il y a des challenges développementaux.
Caractéristiques de cette étude life-span :
On part du principe qu’il n’y a pas une période d’âge réellement déterminante sur laquelle on doit
plus se focaliser.
B. Multi-dimensionalité
On ne s’intéresse pas qu’à l’aspect moteur, mais également à des aspects biologiques, cognitifs,
émotionnels, etc. Et dans ces différentes dimensions, on retrouve plusieurs composantes : par
exemple, pour la dimension cognitive, on retrouve l’attention, la mémoire, l’intelligence sociale, etc.
C. Perspective multidirectionnelle
Chacun peut avoir sa trajectoire, qui va être liée à la maturation ET à des environnements spéciaux.
Mais tout ça va être en interaction. Ce n’est donc pas possible de dire qu’on est entièrement
déterminé par nos gènes, ni par notre environnement, car on ne sait pas toujours comment va se
passer cette interaction. Les trajectoires sont donc spécifiques à chacun car chacun à son histoire.
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On considère que le sujet est actif car il n’est pas entièrement déterminé par ses gènes et son
environnement. Il va lui-même sélectionner des environnements. On peut par exemple faire le choix
d’aller voir un psychologue. Cette activité repose sur deux principes :
D. Gains et pertes
L’objectif est toujours de maximiser les gains et diminuer les pertes. En vieillissant, on perd toute une
série d’habiletés physiques. Il faut donc, vers 30 – 35 ans déjà, se désengager de toute une série
d’activités, ce qui va libérer un certain laps de temps. Mais pour compenser ces pertes, il va falloir
maximiser les gains d’un autre coté. On va donc employer ce temps dans des actions sociales par
exemple, pour rester actif. Exemple : faire du bénévolat. On sent que, physiquement, on ne sait plus
se tenir comme avant, donc on va maximiser un autre domaine.
Mais des problèmes de santé / un accident de la vie peuvent aussi mener à un dépassement de soi
(toujours dans cette optique de minimiser les pertes). Exemple : un homme handicapé (suite à un
accident) à participé aux jeux paralympiques de Londres en 2012.
E. Plasticité
On a tous une certaine capacité de changement, surtout quand on est jeune. La plasticité diminue
avec l’âge.
F. Multidisciplinarité
Quand on fait de la thérapie, on ne reste pas dans une approche purement psychologique ! On
s’intéresse aussi à tous les aspects sociologiques, anthropologiques, médicaux, etc. Si, par exemple,
on a des patients qui se plaignent de fatigue chronique, c’est possible que ce soit du à des
ruminations psychologiques par exemple. Mais il faut tout de même investir tout le coté biologique
pour être sûr de ne pas passer à coté de quelque chose d’important. On doit travailler en
collaboration avec d’autres domaines.
G. Contextualité
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On passe par des événements de vie normatifs, liés à l’âge comme la puberté, la ménopause, la
parentalité etc. Beaucoup de gens passent par ces événements à un âge bien spécifique. Mais il y a
aussi des événements normatifs liés à l’histoire (comme par exemple la vague de réfugiés). On se
positionne par rapport à tout ça, et ça a une influence, entre autre, sur notre développement moral.
Enfin, il y a des événements non normatifs. Ils ont un impact très important sur les individus touchés.
Ce sont des événements auxquels on ne peut pas s’attendre et qui nous font perdre nos repères
(exemple : un déni de grossesse, la perte d’un être cher, l’infidélité, etc.) Remarque : l’infidélité est,
en théorie, un événement non normatif, mais, en pratique, elle touche 20 à 25% des couples. On
peut donc se demander si ça ne deviendrait pas quelque chose de normatif.
Encore une fois, on va tout faire pour minimiser les pertes, les réguler. L’objectif est de garder une
certaine indépendance.
Cfr à la multidisciplinarité. Par exemple, il y a eu plusieurs études qui ont traité la question du lien
entre la personnalité et le statut socio-économique. La personnalité nous amène-t-elle à avoir un
milieu socioéconomique particulier ? Ou bien est-ce que c’est notre statut socioéconomique qui va
forger notre personnalité ? Les deux sont correctes. C’est donc, encore une fois, une approche
interactionniste. Si je suis par exemple quelqu’un de consciencieux et ouvert aux expériences, ça va
augmenter mes chances d’avoir un niveau socio-économique plus élevé.
Conclusion : on ne fait pas une simple addition de tous ces facteurs de développement. Il s’agit d’une
véritable interaction, une dynamique spéciale car ça va dépendre aussi de quand ces événements de
vie vont nous arriver, de comment on va les considérer. Notre personnalité va nous amener à
interpréter les événements, et on doit faire très attention à ça car tout le monde ne fait pas les
mêmes interprétations. Exemple : l’infidélité : certains seront déçus, étonnés, énervé du fait même
de la tromperie, mais d’autres auront plus peur de perdre leur partenaire. C’est l’explication par
exemple des différences fraternelles malgré l’environnement partagé.
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A. Le tempérament
Les personnes qui sont plus facilement irritables / qui s’énervent plus vite (donc qui vont plus
facilement être affectées négativement), qui sont peu sociales et qui ont un niveau élevé
d’activité vont être beaucoup plus sensibles aux expériences environnementales.
Remarque : c’est une bonne chose d’être affecté par ce qu’il se passe autour de nous, pour autant
que ces événements soient positifs. Mais c’est une mauvaise chose si la situation autour de nous est
plus négative. Donc en soi, ce n’est pas une mauvaise chose d’être sensible, tout dépend de
l’environnement.
B. La sensibilité biologique
Il y a des personnes qui ont un niveau très élevé de réactivité au stress. Typiquement, il y a
des personnes qui, quand elles arrivent dans le couloir pour aller à leur examen, ont déjà un
niveau de cortisol super élevé. Ces personnes régissent très vite au stress, et ont donc une
susceptibilité plus élevée aux événements de vie.
C. La susceptibilité génétique
On a identifié certains gènes, dont le DRD4, qui augmentent la sensibilité. Notamment, on a
remarqué que chez les enfants, les troubles de l’attachement ne sont pas uniquement liés à
l’environnement. C’est également lié à ce gène DRD4, qui va les rendre plus ou moins
sensibles aux événements, ce qui va les rendre plus ou moins susceptibles de développer des
troubles de l’attachement. Ça vient du fait que leur système dopaminergique est moins
efficace. Ce système régule les effets de l’attention et de la récompense. Ça veut dire que,
quand notre système dopaminergique est efficace, on va plus facilement bénéficier
d’attention et de récompenses, même minimes. Si le système est moins efficace, on a alors
besoin de beaucoup plus d’influence. Ce sont donc des enfants qui risquent de développer
plus facilement des troubles de l’attachement.
Il faut donc garder tout ça en tête lors de thérapies, car tous les patients ne seront pas
réceptifs de la même manière, certains auront besoin de plus de temps, de stimulation, etc.
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Approche évolutionniste.
C’est l’idée qu’on va tous passer par le même type de
trajectoire. Le développement est juste vu comme une question
de croissance, avec des changements quantitatifs et continus car
c’est uniquement du à des effets génétiques et biologiques. Les
différences entre ces trois courbes viennent des différences
interindividuelles qui sont liés au tempérament (étant lui-même
lié à la génétique). Donc les différences entre personnes sont
uniquement expliquées par des aspects génétiques.
Exemple : l’apprentissage des mots. Entre 10 mois et l’âge adulte, le nombre de mots va augmenter
de manière quantitative. Ça va être très rapide en début de vie, et ça ralenti à la sortie des études.
Approche environnementale
On ne sait pas trop la représenter car tout dépend de l’environnement, du milieu de vie, des
événements, etc. On va tous avoir des courbes totalement différentes.
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Rogers s’est intéressé au concept de soi et aux croyances par rapport à soi. Le but est de donner
suffisamment confiance aux gens dans ce qu’ils valent. Par exemple : on doit apprendre aux parents
à faire confiance à leurs enfants, et surtout à faire en sorte que leurs enfants soient confiants et sûr
d’eux.
Maslow s’est intéressé à la hiérarchie des besoins. Il part de l’idée que dans notre vie, pour nous
sentir bien, on passe par une sorte de pyramide des besoins. La base de la pyramide, c’est les besoins
physiologiques (avoir suffisamment à manger, à boire, bien dormir, etc.). Ensuite, il faut avoir
suffisamment de contact physique, sociaux. C’est donc ici la question de l’attachement aux autres.
Au fur et à mesure que l’on grandit, nos besoins vont se développer et on va arriver par exemple au
besoin d’accomplissement de soi. On veut pouvoir faire des choses qui nous définissent. Ça peut
amener à des questions existentielles : ça veut dire quoi s’accomplir ? On passe notre temps à
toujours aller un peu plus haut, c’est ce qui fait qu’on évolue. Mais dès lors, quand peut-on dire
qu’on s’est accompli (si on ne s’arrête jamais) ? On a constamment des besoins qui se multiplient / se
complexifient avec le temps.
Nous avons des compétences de base, qui vont nous amener à choisir certains types
d’environnements. Et ces environnements vont renforcer nos compétences.
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À 3 mois, le sexe peut être identifié (c’est parfois un peu plus compliqué pour les filles).
À 4 mois, le bébé va commencer à bouger. Ce seront les premières sensations pour la mère.
À 22 semaines, il va commencer à percevoir les sons.
À 6 mois, il sera viable. Il pourrait survivre à la naissance. Ce sera malgré tout une très grande
prématurité, avec de grosses difficultés cognitives.
À 7 mois, le bébé va se retourner pour bien se placer pour l’accouchement.
À 9 mois, le bébé est prêt à naitre.
L’enfance
Ce découpage est lié aux fonctions sociales qui vont être développées à ces différents moments de la
vie. On a créé ces stades, ces sections d’âge en fonction de ces fonctions sociales.
La première semaine de vie, l’enfant est dans une pure immédiateté. Il pleure parce qu’il a faim,
parce qu’il est fatigué, parce qu’il est en détresse, etc. Et on doit réagir immédiatement. Le bébé
n’est pas encore capable de se dire qu’on est occupé à faire autre chose. Il n’a même pas encore
conscience de son existence. Il va juste être lié à toutes ces fonctions intéroceptives. Le bébé va
progressivement développer une certaine autonomie (notamment une autonomie motrice avec la
marche) et va donc pouvoir quitter cet état de dépendance totale.
C’est l’âge de l’entrée à l’école maternelle. On continue à développer cette autonomie. D’ailleurs, un
des pré-requis pour rentrer en maternelle, c’est d’être propre. C’est aussi la période de
développement de la personnalité et des processus cognitifs de base.
Tout l’enjeu dans la rentrée en école primaire, ça va être les amitiés. C’est le moment des « meilleurs
amis ». On va aussi se focaliser sur des apprentissages importants. C’est la période d’ouverture au
monde : la curiosité, le questionnement, l’apprentissage, etc.
L’adolescence
Ici, la découpe en termes d’âge pose question à l’heure actuelle car on est en train de reculer un peu
plus l’âge de la fin de l’adolescence. Pourquoi ? D’abord via le phénomène Tanguy, mais aussi avec
l’allongement des études. Il y a en ce moment une démocratisation quantitative des études
supérieures, on se demande de plus en plus ce qu’on va faire après les secondaires. Cet allongement
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des études nous amène à être dépendants un peu plus longtemps. Cette dépendance peut aussi être
liée au marché car parfois, même en ayant fini nos études, on ne trouve pas toujours directement du
travail. On n’est donc toujours pas dans cette indépendance financière totale, et on n’est pas non
plus chez soi. On ne peut donc pas faire tout ce qu’on veut. Donc si on considère que l’entrée à l’âge
adulte correspond à l’indépendance financière totale, c’est assez compliqué de définir un âge
spécifique à cela. Ou est-ce que la fin de l’adolescence est marquée par le déménagement de chez
ses parents ?
Ça dépend également du groupe social / culturel. L’adolescence ne se termine pas dans la même
période en Belgique et en Espagne par exemple.
Il y a aussi toute une composante psychologique : certains vivent encore chez leurs parents par
besoin financier mais ont un sentiment d’autonomie et d’indépendance puissant.
On est ici de plus en plus dans une restriction de choix (choix des études par exemple).
L’âge adulte
C’est une période d’engagement, que ce soit d’un point de vue affectif (dans un couple) ou
professionnel. On commence à avoir des projets à plus long terme (exemple : emménager). C’est la
période où on va commencer à travailler, à développer nos compétences, mais aussi nos
responsabilités. C’est à ce moment qu’on va choisir nos trajectoires de vie, et les jeunes adultes sont
souvent très anxieux par rapport à ces choix de vie (peur de mal faire). Ça peut amener à la
rumination. On va réfléchir aux issues développementales. C’est une période où on réfléchi
beaucoup à notre avenir. Si je décide de faire ça, que va-t-il se passer à long terme ? On essaye de
calculer des probabilités. On peut observer chez certaines personnes une réelle peur de
l’engagement.
C’est un âge compliqué, un âge de responsabilité (vis-à-vis des enfants, de la profession, etc). C’est
aussi à ce moment qu’on commence à avoir des responsabilités vis-à-vis de nos parents. Certaines
personnes peuvent se sentir noyés par tant de responsabilités. On a le sentiment de devoir toujours
rester dans le rythme, sans jamais avoir le temps de se poser, sans jamais pouvoir prendre de temps
pour soi, etc. C’est pour ça qu’on peut voir des « crises » de la quarantaine. Ce sont des moments où
on va remettre en cause nos engagements. C’est à ce moment qu’on va voir des reconversions
professionnelles, voir même le retour aux études, des divorces, la reprise su sport, etc. Dans ces
moments, on veut tous balancer car on se sent étouffés par tous ces engagements.
- Sénescence (+ 60 ans)
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Tâche développementale : Tâche qui se présente à une période donnée dans la vie d’un individu.
L’aborder avec succès rend l’individu heureux/adapté à son milieu, mais y échouer le rend
malheureux/inadapté. La société le désapprouvera et l’abord des tâches ultérieures sera plus
difficile. À chaque période de notre vie, on a une tâche, un challenge à relever. On va devoir mettre
en place quelque chose pour se sortir de ça. Si on aborde ce challenge avec succès, on va se sentir
mieux, plus adapté à notre environnement.
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