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La psychologie est née au 19ème siècle avec les premières approches scientifiques. Il y a eu notamment
celle de Locke et de Rousseau qui étaient 2 positions philosophiques extrêmes. ( donc elles ne sont
pas scientifiques.
Pourquoi ces 3 approches ? C’est leur ordre d’apparition historique. L’approche évolutionniste a été
contrée par les environnementalistes et ensuite on s’en rendu compte que l’approche interactionniste
était meilleure et pas simplement dire que c’est 50/50.
Les approches sont relatives au débat inné/acquis et sur les rôles entre facteurs innés et
environnementaux. En fonction de l’approche dans laquelle on va être, il va y avoir des implications
différentes.
APPROCHE ÉVOLUTIONNISTE : développement = fruit de facteurs innés. Une seule et même trajectoire
pour tous ; trajectoire universelle avec les mêmes étapes pour tous.
Ex 1 : On pourrait dire par exemple que la maturation est la seule responsable du développement et
qu’il y a aucune intervention possible. Alors dans ce cas nous suivons une trajectoire unique de
développement car tout vient de facteurs innés. Et s’il y a des variations ça serait du a des facteurs de
tempérament (qui seraient innés). Le tempérament expliquerait pourquoi on et différent. (Travail des
psychologues quasiment inutile)
APPROCHE ENVIRONNEMENTALISTE : chaque individu suit sa propre trajectoire (individu vierge à la
naissance), qui prend la direction/la forme de ce que l’environnement y injecte. Pavlov, watson,
skinner font partie de cette approche.
Ex 2 : On pourrait également dire que les facteurs environnementaux sont les seuls responsables du
développement. Dans ce cas, il y a une absence de prise en compte de facteurs tempéramentaux (et
pourtant important pour savoir comment travailler avec tel ou tel personne…). Ici, une multitude de
trajectoires développementales sont possibles car elle est liée à nos expériences. Dans une approche
environnementaliste il y a suprématies des interventions. Cependant les personnes avec une
susceptibilité différentielle plus basse (pissenlit) vont être moins affectée par les facteurs
environnementaux. Elles changeront moins facilement. Et cela, cette approche ne permet pas de
prendre ce fait en question.
APPROCHE INTERACTIONNISTE : c’est la base de la théorie de la susceptibilité différentielle. On prend en
compte les 2 sortes de facteurs. Il y a une trajectoire commune (ex :au niveau moteur) mais certaines
variations interindividuelles autour de cette trajectoire en fonction de notre environnement (ex : le
niveau langagier).
Pourquoi devons-nous créer des modèles développementaux ? Parce que c’est important d’avoir des
bases de compréhension du comportement. Le psychologue doit comprendre les processus sous-
jacents pour prédire les comportements que la personne va avoir. On essaye tout le temp de prédire
ce qu’il va nous arriver. Tout cela est basé sur des observations réelles ou indirectes du comportement
humain recherche scientifique. Cela permettra aussi d’orienter la recherche sur base qu’est qu’on
sait déjà et qu’est qu’on ne sait pas.
L’imitation commence très tôt. Elle peut être immédiate (un enfant va imiter directement son parent
sur le moment même). On peut aussi observer des imitations différées (par après dans le temps,
même expression ou comportement Xp de la poupée), où on verra des petits garçons faire
semblant de se raser, etc. L’idée est donc qu’on va reproduire des comportements socialement
appréciés / valorisés.
Tout ça va dépendre de notre milieu ! Certains enfants, en changement de milieu, vont être un peu
perdus car ce qui est valorisé dans un milieu de l’est pas dans un autre.
Ces imitations peuvent être plus ou moins symbolisées, avec le soutien d’objet ou non. (Les enfants
disent souvent « on disait que », « on va faire comme si » etc.) On observe parfois des imitations
sociales où ils adoptent des rôles/positions sociales différentes (papa et maman, école, pompier, super
héros…). Ils ont une compréhension du rôle qu’il est préférable d’adosser cad la position perçue
comme valorisée/dominante.
1.3.2 Socioconstructivisme.
SOCIOCONSTRUCTIVISME : le moteur du développement est l’interaction entre l’individu et son
environnement social. Sujet actif également. Focus sur l’environnement social et culturel. Importance
des interactions sociales avec l’environnement dans le développement individuel
On retrouve parmi les socioconstructivistes Vygotsky (1896-1934) et Bronfenbrenner (1917-2005).
Au-delà du fait qu’on va entreprendre des actions dans notre environnement pour apprendre des
choses, il y a aussi ici le fait que les autres vont provoquer chez nous des conflits cognitifs. Exemple :
je discute du cours avec quelqu’un. Je maitrise bien le sujet, mais quelqu’un me dit quelque chose de
contraire à ce que je pense. Ça va amener à un conflit cognitif. On va en discuter, argumenter, etc.
Soit on reste tous les deux dans un processus d’assimilation, on reste chacun bloqué sur nos positions,
soit on va s’accommoder en se remettant en question en recherchant dans le cours, en posant des
questions, etc. Cette deuxième possibilité prend plus de temps et plus d’énergie, mais ça amène à un
meilleur résultat, ça développe bien les processus de compréhension. D’où l’intérêt des travaux de
groupe.
3.2 L’enfance
Ce découpage est lié aux fonctions sociales qui vont être développées à ces différents moments de la
vie. On a créé ces stades, ces sections d’âge en fonction de ces fonctions sociales
- PREMIÈRE ENFANCE (0-3 ans) : avant l’école. La première semaine de vie, l’enfant est dans
une pure immédiateté. Il pleure parce qu’il a faim, parce qu’il est fatigué, parce qu’il est en
détresse, etc. Et on doit réagir immédiatement. Il n’a même pas encore conscience de son
existence. Il va juste être lié à toutes ces fonctions intéroceptives. Le bébé va
progressivement développer une certaine autonomie (notamment une autonomie
motrice avec la marche) et va donc pouvoir quitter cet état de dépendance totale. Etape
cruciale : premiers mécanismes d’autonomie (propreté, marche) et du langage
3.3 L’adolescence
Ici, la découpe en termes d’âge pose question à l’heure actuelle car on est en train de reculer un peu
plus l’âge de la fin de l’adolescence. Pourquoi ? D’abord via le phénomène Tanguy, mais aussi avec
l’allongement des études. Il y a en ce moment une démocratisation quantitative des études
supérieures, on se demande de plus en plus ce qu’on va faire après les secondaires. Cet allongement
des études nous amène à être dépendants un peu plus longtemps. Cette dépendance peut aussi être
liée au marché car parfois, même en ayant fini nos études, on ne trouve pas toujours directement du
travail. On n’est donc toujours pas dans cette indépendance financière totale, et on n’est pas non plus
chez soi. On ne peut donc pas faire tout ce qu’on veut. Donc si on considère que l’entrée à l’âge adulte
correspond à l’indépendance financière totale, c’est assez compliqué de définir un âge spécifique à
cela. Ou est-ce que la fin de l’adolescence est marquée par le déménagement de chez ses parents ?
Ça dépend également du groupe social / culturel. L’adolescence ne se termine pas dans la même
période en Belgique et en Espagne par exemple.
Il y a aussi toute une composante psychologique : certains vivent encore chez leurs parents par besoin
financier mais ont un sentiment d’autonomie et d’indépendance puissant.
- PÉRIODE JUVÉNILE (16-18/20 ans) : On est ici de plus en plus dans une restriction de choix
qui peut venir du choix des études par exemple.
Vers 40 ans, « crise de la middle-life » ( car espérance de vie = +-80ans) où l’on se demande si on a fait
les bons choix, on fait un bilan. C’est un moment de transition ou on se pose des questions, on
confirme ses choix ou on les remet en question. Par exemple, on se remet souvent au sport, on
divorce, changement professionnel.
3.6 Sénescence.
- Après 60-65 ans : environ âge de la retraite, on se désengage de certaines formes
d’identité. Jusqu’à 75 ans, on parle de PREMIÈRE VIEILLESSE et au-delà de cet âge, il s’agit de
VIEILLESSE AVANCÉE. Ça risque de changer car il y a un allongement du cycle de vie et du
temps de travail.
3.7 Concepts
3.7.1 Tâche développementale (Havighurst, 1950)
Tâche qui se présente à une période donnée dans la vie d’un individu. L’aborder avec succès rend
l’individu heureux/adapté à son milieu (positif pour sa santé mentale et son insertion sociale) ; mais y
échouer le rend malheureux/inadapté. La société le désapprouvera et l’abord des tâches ultérieures
sera plus difficile…Il sera en marge de la trajectoire. À chaque période de notre vie, on a une tâche, un
challenge à relever. On va devoir mettre en place quelque chose pour se sortir de ça. Si on aborde ce
challenge avec succès, on va se sentir mieux, plus adapté à notre environnement.
Les tâches développementales s’imposant aux individus résultent de trois sources :
1) La maturation physique (par exemple, on ne peut pas tomber enceinte après un certain âge).
2) Les pressions sociales et attentes de la société. (qui peuvent nous amener à ne pas faire
exactement ce que nous voulons faire. Exemple : faire les études en fonction de l’avis de nos
parents, au détriment de nos envies personnelles).
3) Les désirs/aspirations/valeurs individuelles.
Ces tâches développementales sont donc différentes en fonction du stade, de l’étape de
développement dans laquelle on se situe.
Exemple : Entre 0 et 3 ans, c’est vraiment la question de l’autonomie. La toute première autonomie
qu’on recherche chez l’enfant, c’est qu’il puisse dormir 12h (= passer ses nuits). Si cette tâche
développementale est mal abordée, ça crée des tensions par la suite. Idem pour la propreté, si l’enfant
veut rentrer à l’école, il doit être propre. Ça peut mettre un peu de pression sur les épaules des parents.
C’est lié à la maturation physique, mais aussi du contexte social. On va avoir toute une série de
pressions (différentes en fonction des familles, du milieu social etc.). On a beaucoup de parents qui
sont dans des logiques de performances et de comparaison sociale (par fierté). Mais ça peut venir aussi
des caractéristiques de l’enfant : il y a des enfants qui se développeront plus lentement que d’autres,
malgré les stimulations.
Exemple dans le stade juvénile : choisir ses études. Ça dépend de toute une maturation cognitive ! Si,
à 12 ans, on nous demande ce qu’on veut faire plus tard, il y a un côté un peu fou, un peu rêveur, pas
réfléchi. Mais grâce à la maturation cognitive, à 18 ans, on est déjà un peu plus capable de faire un
choix éclairé et de se projeter dans l’avenir. Ce choix d’étude peut aussi être influencé par le contexte
social (les attentes des parents). Mais il peut également dépendre des aspirations / des valeurs
personnelles. Si par exemple, ma valeur principale est de gagner beaucoup d’argent, l’orientation
psychologique n’est sans doute pas appropriée. Par contre, si on a besoin d’être socialement utile, ça
devient intéressant de se lancer en psycho.