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PSP11BA - 2013
Chapitre 1 : Introduction
4.1 La maturation
5. L’épistémologie
1. Les sens
1.1 La vue
1.2 L’ouïe
1.3 Le goût
1.4 L’odorat
2. Les réflexes
3. Les axes du développement moteur
4. Les étapes du développement moteur
1. Le développement de l’intelligence
1.1 La théorie constructiviste (PIAGET)
2. Le développement moral
3. Le développement langagier
1. La théorie de l’attachement
2. Le développement émotionnel
Stabilité :
Continuité
Transmission : intergénérationnelle.
Ex : reproduire ce qu’on a vécu sur ses enfants.
Changement :
Croissance
Ex : parfois les proportions du corps ne sont pas respectées à l’adolescence
Progrès
Ex : dans le langage
Déclin
Les 2 questions principales auxquelles nous répondrons tout au long du cours sont :
MATURATION
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
Changement :
Stabilité :
Période sensible :
Plasticité développementale :
Prédisposition innée = tendance innée qui porte l’individu à réagir de telle ou telle
manière aux stimuli environnementaux.
Ex : certains bébés sont naturellement très irritables et difficiles à calmer, alors que
d’autres se calment très vite.
Facteurs ENVIRONNEMENTAUX
4.1 La maturation
Développement synaptique :
Les bébés disposent d’une fontanelle, qui est une membrane souple qui lie 2 parties du
crâne qui se souderont ensemble vers 2 ans. Cette fontanelle a 2 fonctions :
1) Elle permet l’accouchement par voie basse : le crâne peut ainsi se comprimer pour passer
au niveau du bassin de la mère.
2) Elle permet l’accroissement de la masse cérébrale.
Il y’a création de beaucoup de connexions neuronales, il s’en crée plus que nécessaire et on
ne les utilise pas toutes.
Ces connexions non utilisées vont disparaître et seules les connexions qui sont utilisées
régulièrement seront maintenues.
Ex : chez les rats maternés, les circuits de l’ocytocine vont rester et pas chez les rats
délaissés.
Ce phénomène de disparition des connexions synaptiques non-utilisées et de maintien des
connexions synaptiques utilisées est appelé «EMONDAGE ».
L’émondage se poursuit tout au long de la vie mais se fait très fortement entre 0 et 2 ans.
Ex : l’adulte se remet moins vite d’une lésion qu’un bébé, car les poussées sont moins
impressionnantes et l’émondage continue à se faire (plus de disparition que de création).
Alors que chez le bébé, il y’a plus de création que de disparition, la plasticité est très grande.
Conséquences :
1) Si le milieu dans lequel se trouve le bébé est très riche en stimulations, la disparition des
connexions synaptiques sera moins importante et une grande partie sera conservée.
Les circuits neuronaux seront renforcés.
>< Alors que dans un milieu pas très stimulant, la disparition des synapses sera très
importante. Ces enfants ne sont pas tout à fait condamnés mais il faudra fournir des efforts
supplémentaires plus tard.
Ex : enfants abandonnés, dans les orphelinats. Ce sont des enfants généralement
apathiques, qui ont parfois des symptômes de l’autisme.
2) Le cerveau du bébé est plus plastique que celui d’un adulte, mais donc plus vulnérable aux
influences environnementales.
L’impact de la maltraitance, de la malnutrition etc sur le cerveau des bébés est énorme, d’où
l’importance de mettre en place des milieux d’accueil (ex : crèches) de qualité, riches en
stimulations, où les enfants sont convenablement nourris, etc…
Des gaines de myéline apparaissent autour des axones entre 0 et 2 ans. Elles ne sont pas
présentent à la naissance.
Maturation « enfance »
C’est justement les compétences que demandent l’écriture, et c’est donc le moment idéal
pour apprendre aux enfants à écrire.
L’écriture se développe ensuite : elle s’automatise, devient plus fluide, plus lisible.
Les enfants deviennent capables d’écrire non plus pour le fait d’écrire, mais pour répondre à
un problème. La libération des ressources attentionnelles par l’automatisation de l’écriture
rend l’enfant capable de réfléchir et répondre au problème par écrit.
Entre 10 et 12 ans :
Les mécanismes attentionnels moins conscients sont gérés par la formation réticulée.
Les mécanismes attentionnels plus conscients sont gérés par le lobe frontal.
Chez les filles, les ovaires vont sécréter des œstrogènes, qui seront responsables :
- des caractères sexuels primaires : la mise en route du cycle menstruel, le
développement du vagin, etc.
- des caractères sexuels secondaires : la pousse des seins, poils, etc.
Répercussions :
Au niveau du cerveau :
Au niveau de la taille :
Au niveau de la morphologie :
Ainsi, chez la femme, les cellules se modifient et stockent plus de tissu adipeux que pendant
l’enfance en préparation à une grossesse.
Toutes les parties du corps ne grandissent pas en même temps, ce qui fait que certains ados
paraissent mal proportionnés. Cela peut causer des problèmes au niveau psychologique et il
est donc important de les rassurer sur le fait que l’harmonie de leur corps se rétablira
rapidement en grandissant.
Maturation « adulte »
Les organes sont formés mais le développement moteur (force et rapidité) culmine vers 30
ans.
Le poids et le volume du cerveau sont stables à partir de 20 ans.
Mais à partir de 30 ans, l’adulte entre dans une phase de déclin progressif généralisé :
On met plus longtemps à retrouver son souffle et un rythme cardiaque normal après
un effort
Calcification des os
/ ! \ Capacité ≠ performance
Ex : on a tous la capacité de marcher, mais tout le monde ne sait pas faire la performance de
faire un trekking en montagne.
Ex : on a tous la capacité d’apprendre à nager quand le développement moteur nous le
permet (vers 6 ans), mais si on ne va jamais à la piscine, on ne saura pas nager.
Si on apprend à nager à 20 ans, on pourra encore avoir un bon niveau car les capacités
motrices sont au point culminant du développement.
Par contre, si on apprend à nager à 60 ans, on n’aura jamais une nage fluide à cause du
déclin musculaire dû à l’âge.
Ex : une maitresse trouve qu’une petite fille a toujours l’air triste et en informe ses parents,
qui décident de l’emmener en consultation chez un psychologue du développement.
Ex : Demander aux parents d’amener les dessins que la petite fille faisait quand elle était
plus petite pour voir si elle a une représentation du schéma corporel correct pour son âge.
Ex : Demander quel genre de livres ses parents lui lisaient il y’a 1 an pour tester son niveau
de compréhension.
2) PREDIRE : prévention chez les individus à risque.
5. Epistémologie
Par questionnaires :
Par entretiens :
Méthodes :
Transversale :
Données sur des personnes différentes, qu’on ne revoit pas par la suite.
Méthode la plus fréquemment utilisée en psychologie (sauf psychologie du
développement).
Attention aux effets de cohorte : on aura des réponses différentes entre des gens interrogés
dans les années 80-90 et entre des gens interrogés dans les années 2000.
(ex : dvlpt électronique).
Chapitre 2 : Les grandes théories et les modèles du développement
Antiquité :
L’enfant n’est pas un citoyen. Ils sont dénués de logique, de réflexion et sont sous la
responsabilité de leurs parents.
Moyen-Âge :
L’enfant est considéré comme une version miniature des adultes. Ils sont donc intégrés très
tôt dans le monde du travail.
Ils sont assez mal considérés car ils sont vus par l’Eglise comme le pêché de leurs parents
(relation sexuelle).
Les enfants font partie du domaine privé. On ne se soucie pas de ce qui se passe dans leur
sphère familiale, comment ils sont éduqués, etc.
Pour LOCKE, l’esprit est une table rase. L’enfant devient le fruit de ce qu’on en fait. Il ne tient
donc en compte que les facteurs environnementaux.
Pour ROUSSEAU, l’enfant est bon par nature. Il faut le préserver jusqu’à 12 ans de la
perversion du monde des adultes.
Elaboration de la première loi protégeant les enfants : pas de travail avant 12 ans.
Ensuite une autre loi : travail dans les mines interdit aux enfants.
1889 : Loi empêchant la maltraitance. On ne s’immisce pas dans le domaine privé sauf si les
parents dépassent les bornes avec leurs enfants. Mais le type d’éducation reste libre.
20ième siècle :
NB : Les USA n’ont pas signé cette déclaration car certains états veulent appliquer la peine de
mort sur les mineurs.
La psychologie de l’enfant est donc une science très jeune, car il fallait que l’enfant acquiert
un statut particulier dans la société (qu’il soit privilégié) pour que des recherches soient
lancées.
Cependant, cette évolution du statut de l’enfant amène parfois des confusions de nos jours.
Ex : le rôle de parent qui n’est plus très clair. Certains parents négocient à propos de tout
avec leurs enfants et n’osent pas leur dire non.
3 approches différentes :
L’approche évolutionniste :
Le développement est déterminé uniquement par la maturation.
Les facteurs environnementaux n’entrent pas en compte et il n’y a donc aucune
marge de manœuvre possible.
Tout le monde a la même trajectoire.
L’approche interactionniste :
Approche nuancée entre maturation et facteurs environnementaux.
C’est l’approche qui est utilisée aujourd’hui.
Les individus ont une trajectoire commune normative qui forme les points de repère,
mais chaque trajectoire varie un peu autour de cette trajectoire moyenne.
Si la trajectoire en est trop éloignée, alors il y’a psychopathologie.
DARWIN révolutionne la manière de penser qui était régie par l’Eglise : l’homme
n’est pas un être supérieur mais juste un produit de l’évolution.
Il met au point 2 notions, qui seront reprises plus tard par Piaget :
1) La réaction circulaire :
2) L’accommodation :
Pour les évolutionnistes, ces différences n’étaient expliquées que par un bagage de départ
dont certains étaient mieux dotés que d’autres. Facteurs maturationnels.
Immédiate : en direct.
Ex : on fait une grimace à un enfant et celui-ci nous répond par la même
grimace.
Différée : quand l’enfant est un peu plus âgé, jeu de faire-semblant à un autre
moment.
Ex : l’enfant qui imite le fait de se raser après avoir vu son père le faire, la
petite fille qui joue à la dinette en imitant ce qu’elle a vu aux diners de
famille.
Les enfants apprennent les rôles sociaux, les rapports hiérarchiques et qu’il
vaut mieux être dans la position du fort.
Ex : faire le docteur plutôt que le malade.
La théorie du conditionnement
Les enfants ont une vision du monde qualitativement différente de celle des adultes. Ils sont
égocentriques jusqu’à un certain âge, ils rapportent tout ce qu’ils voient à eux.
Ex : quand on demande à un enfant pourquoi il y’a une rivière à cet endroit, il pourrait
répondre que quelqu’un l’a creusée pour que les enfants puissent s’y baigner.
Nous sommes au milieu, et les cercles autour de nous représentent les influences
extérieures qui nous façonnent.
Postulats :
Multidirectionalité :
Pas de déterminisme car l’individu est actif, il pose des choix. A partir d’un même
bagage de maturation, notre développement peut prendre plusieurs directions
différentes en fonction de nos expériences.
Nous avons donc une trajectoire individuelle et il est très difficile de la prédire.
Gains et pertes :
Quand on est jeune : plus de gains que de pertes
Quand on est vieux : plus de pertes que de gains
Cependant, on maximise les gains et on minimise les pertes.
Ex : en vieillissant, on gagne en maturité sociale et on perd en capacités physiques,
ces personnes s’exposeront moins aux expériences qui mèneraient à un échec.
Plasticité :
Tout au long de la vie, mais à condition de l’entrainer.
Contextualisation :
Comprendre le contexte dans lequel l’individu se développe.
Multidisciplinarité :
Touche à tous les domaines.
De nos jours, c’est l’approche interactionniste qui prime, mais elle a été améliorée :
La susceptibilité différentielle
Chacun varie quant à la manière dont l’environnement est capable d’induire des
changements comportementaux. Nous ne sommes pas égaux face aux influences de
l’environnement.
Ex : 2 enfants, mêmes méthodes éducatives, mais marche très bien avec le 1er et n’a
aucun effet sur le 2ième.
Ex : Thérapie contre la dépression avec un groupe de parole, marche très bien avec
certaines personnes et pas du tout sur d’autres.
Le tempérament :
Bases biologiques de la personnalité.
Ex : si tempérament difficile, les méthodes éducatives marchent mal.
La sensibilité biologique :
Circuits riches ou non dans le cerveau.
Ex : circuits de l’ocytocyne, stress.
La génétique :
Ex : le gène DR4D est responsable de troubles de l’attachement.
NB : Ces enfants sont perméables aux expériences d’attachement mais pas à d’autres
expériences.
Si une personne est perméable aux influences environnementales mais vit dans un climat
non menaçant, son développement se fera correctement.
3. Les modèles de développement
Selon l’approche évolutionniste, il n’y aurait qu’une seule courbe : la courbe (a).
La pente de la courbe est très inclinée au début, puis devient plus plate avec l’âge.
Ex : Acquisition du langage.
Selon l’approche environnementaliste, toutes les courbes sont à considérer puisque chaque
individu à sa propre trajectoire personnelle.
- Potentialité
Ex : en phonologie, on a la capacité d’apprendre toutes les langues seulement au début de la
vie et cette capacité s’estompe.
- La pente ascendante peut représenter l’émondage par exemple alors que la pente
descendante peut représenter la plasticité.
Le tunnel dans l’autre sens est typique de l’approche humaniste. (ROGERS et MASLOW)
On devient de plus en plus actif vers « soi ».
Voir Pyramide des besoins de MASLOW : on part des besoins primaires pour arriver à la
réalisation de soi.
4. Les étapes du développement
L’enfance
L’adolescence
L’âge adulte
Jeune adulte (20-40 ans) : engagements sociaux qui marquent l’entrée dans l’âge
adulte :
Se mettre en couple
Faire des enfants ou en avoir le projet
Développer son identité professionnelle
Tâche qui se présente à une période donnée dans la vie d’un individu.
L’aborder avec succès rend l’individu heureux/adapté à son milieu; y échouer le rend
malheureux/inadapté. La société le désapprouvera et l’abord des tâches ultérieures sera
plus difficile…
A chaque période, il y’a des tâches qui doivent être réussies à cette période précise.
Ex : se détacher positivement de sa mère est une tâche qui doit être réussie entre 0 et 3 ans.
La maturation physique
Les pressions sociales / les attentes de la société
Les désirs / aspirations / valeurs individuelles (des parents)
Exemples :
Entre 3 et 6 ans :
Politesse (en fonction de la personne à laquelle l’enfant s’adresse)
Prendre sa place dans un groupe/classe
Être capable de partager (vers 6 ans)
Structuration du temps
Autonomisation (s’habiller, se mettre en rang quand la cloche sonne, …)
Entre 6 et 12 ans :
Calcul, écriture, lecture, équilibre, savoir se contenir, …
Entre 12 et 15 ans :
Planification, indépendance par rapport aux parents, …
Chapitre 3 : Le développement physique (moteur et sensoriel)
1. Les sens
1.1 La vue
Il a été démontré que les bébés sont plus intéressés par les visages humains que par d’autres
stimuli : quand on leur présente des objets de forme ovale et des visages humains, ils
regardent plus longuement les visages humains.
C’est un mécanisme d’accroche sociale important pour la survie : un bébé est très
dépendant des adultes, il ne peut pas survivre seul. Le fait de regarder sa maman par
exemple fait qu’il va créer un lien avec elle, et elle sera plus à même de s’occuper de lui.
Les bébés ont des capacités sensorielles précoces, mais également des capacités
perceptives.
Ex : quand on tire la langue à un bébé, il va imiter ce geste et tirer la langue à son tour.
Pour effectuer ce geste, il faut non seulement qu’il détecte le stimulus (=sensation), mais
également qu’il l’interprète pour pouvoir l’effectuer à son tour (=perception).
Vers 4 mois, leur cerveau fait déjà des associations entre des stimuli.
Ex : prénom et sensation tactile. Le bébé ne reconnait pas son prénom en tant que tel, mais
il associe ce son à une sensation tactile.
La poursuite visuelle
Avant 2 mois :
Le bébé fait des mouvements oculaires saccadés et non fluides car il n’a pas encore les
structures nécessaires dans son cerveau pour avoir une vision fluide.
A 2 mois :
Ses mouvements oculaires deviennent plus fluides mais il lui manque des capacités
attentionnelles, ce qui va causer un décrochage et une perte de la cible par manque
d’attention.
Entre 3 et 6 mois :
Apparition de la coordination entre préhension et vision (= oculo-manuelle). Le bébé essaye
d’attraper la cible.
Suite à la maturation progressive du développement cognitif et une ouverture au monde, le
développement émotionnel vient se greffer et amène le sentiment de frustration s’il n’arrive
pas à atteindre la cible.
Les aspects maturationnels et attentionnels se complexifient et engendrent le
développement émotionnel entrainant le développement moteur.
Les émotions ont une fonction de développement essentielle.
Perception de la profondeur
A partir de 3 mois : en position ventrale, les enfants ont des réactions de peur et de retrait :
ils acquièrent la notion de conscience de perception de profondeur.
1.2 L’ouïe
Sens le plus mature à la naissance. Le bébé entend déjà des voix in utero.
?? Nécessite ou pas de l’expérience environnementale pour arriver à maturation ??
Perception transmodale
1.3 Le goût
Les aliments ingérés par la mère passent dans le lait maternel et le goût de celui-ci peut être
modifié.
1.4 L’odorat
Sens déjà bien développé à la naissance : le bébé est capable de reconnaitre l’odeur du lait
maternel par rapport au lait de vache.
L’odorat dépend peu de l’expérience.
2. Les réflexes
2 types de réflexes :
Adaptatifs : qu’on ne perd pas. Ils répondent à des stimuli et leur fonction est de
nous protéger toute la vie contre les stimuli dangereux.
Réflexe pupillaire : fermer les yeux en cas de lumière forte
Réflexe palpébral : cligner des yeux quand un souffle d’air atteint l’œil
Réflexe de rétraction : retirer un de ses membres lorsqu’on ressent une douleur
Réflexe de déglutition : action d’avaler. Si ce réflexe n’est pas à maturation à la
naissance, l’aliment fait « fausse route » et le bébé s’étouffe. Il faut alors
l’intuber.
Primitifs : qu’on ne garde pas à vie, ils sont caractéristiques des nouveau-nés. Ils
répondent à des stimuli et sont nécessaires au développement. Leur intensité varie
selon l’enfant et la situation. Leurs rôles sont l’adaptation au monde à la naissance et
la motricité incontrôlée de base. Ils sont des vestiges de notre évolution et
disparaissent car sont devenus non fonctionnels.
Ces réflexes sont systématiquement recherchés à la naissance car ils témoignent du
bon fonctionnement du cerveau et un tonus musculaire satisfaisant.
Succion : réflexe de sucer lorsqu’on touche la commissure des lèvres des bébés.
Fonctions : alimentation et apaisement (ex : tétine)
Apparition : in utero (involontaire)
Disparition : vers 6 mois (devient volontaire)
Babinski : une stimulation de la plante du pied du bébé entraine une flexion des
orteils. C’est un vestige de notre évolution : singes accrochés aux arbres.
Disparition : vers 6 mois
- Nombre : moins d’os chez l’enfant que chez l’adulte (Ex : dans le poignet : 3 chez l’enfant et
9 chez l’adulte).
- Composition : composition cartilagineuse des os chez l’enfant, et osseuse chez les adultes.
Les os des enfants sont donc plus résistants car moins durs, se cassent moins facilement
Formation et ossification achevée à l’adolescence.
La motricité globale, qui implique les muscles les plus gros pour les habilités
posturales et les habilités locomotrices.
La motricité fine, qui implique les muscles plus fins pour des capacités
manipulatoires.
Les parents et l’enfant jouent tous deux un rôle dans l’aspect maturationnel
moteur.
Entre 0 et 2 ans.
Le développement de la motricité globale répond à une horloge biologique, à un ordre
immuable même chez les enfants présentant un handicap.
Hypothèse de délai mais pas d’ordre : certains enfants peuvent présenter un retard de
développement mais pas une atypie.
Plus on avance en âge, plus il y des variations individuelles dans le développement des
habilités motrices globales suite aux choix des expériences environnementales.
Entre 0 et 2 ans.
Force
Contrôle moteur = capacité à faire des choses de manière adroite
Dextérité = capacité à faire des gestes précis
Observations :
Tout cela, c’est grâce au corps calleux, partie centrale du cerveau qui relie et fait
communiquer les 2 hémisphères cérébraux. Il joue un rôle dans l’asymétrie du cerveau (les
hémisphères sont spécialisés) et permet la latéralisation.
La latéralisation se fait au niveau de la motricité (gauchers/droitiers) mais aussi au niveau du
langage.
La latéralisation des pieds se fait vers 4-5 ans.
4.4 Le développement graphomoteur entre 3 et 6 ans
C’est donc le moment idéal pour apprendre à jouer d’un instrument de musique, apprendre
à nager, écrire, dessiner des détails, découper de façon adroite, …
Le développement des filles est un peu plus rapide que celui des garçons.
Les syncinésies
Ce sont des contractions involontaires d’un muscle ou d’un groupe de muscles quand
l’enfant fait un autre mouvement qui est volontaire.
Ex : mouvement de la bouche quand on écrit
Il y’a les syncinésies d’imitation : mouvement volontaire à droite par ex, et faire la même
chose à gauche de façon involontaire.
Et les syncinésies de diffusion tonique : un autre endroit du corps (ex : bouche quand on
écrit).
L’inhibition motrice
Ex : faire semblant de donner des coups d’épée : nécessite de ne pas frapper trop fort pour
ne pas blesser ses camarades.
Ex : jouer à « Jenga » : pouvoir tirer les cubes doucement et de façon précise pour ne pas
faire tomber les autres.
Ex : 1,2,3 piano
Les jeunes enfants manquent d’inhibition motrice. C’est pour cette raison qu’ils renversent
un verre qui est dans leur chemin quand ils veulent attraper un autre objet.
Pour les enfants qui ont des troubles dans l’inhibition motrice : la Rilatine aide l’inhibition
motrice. Si on lui fait la remarque, l’enfant met toutes ses ressources attentionnelles dans le
fait de se tenir en place et il risque de ne pas être attentif à la leçon.
Playmobiles 1,2,3 : ne demandent qu’une prise globale. Recommandés pour les mois de 5
ans.
Playmobiles : nécessitent une pince, car petits objets. Recommandés pour les plus de 5 ans.
Chapitre 4 : le développement cognitif
1. Le développement de l’intelligence
Pour PIAGET, les enfants ont une vision quantitativement et qualitativement différente de
celle des adultes.
Son principe de base est l’interactionnisme : il rejette l’idée des behavioristes qui affirment
que seul l’environnement façonne le comportement par des renforcements.
Selon Piaget, la pensée se façonne grâce à un processus d’interactions constantes entre
l’individu et son environnement. En effet, le milieu de développement donne à l’individu des
occasions d’expériences physiques et sociales. Ces expériences nouvelles forcent l’individu à
complexifier sa compréhension du monde.
Selon lui, la connaissance n’est pas innée mais elle s’appuie sur des structures
cognitives liées à la maturation (elles ne sont pas au même stade à 3 ou à 6 ans).
Tout au long du développement, les stimulations de l’environnement sont perçues à
travers ces structures cognitives. Notre cerveau « filtre », interprète ces stimulations
en fonction de la manière dont on voit le monde. La même expérience vécue par
quelqu’un d’autre peut être filtrée d’une autre façon.
Il envisage le développement intellectuel comme succession, une mise en place
progressive de structures cognitives qui vont se transformer et s’enrichir
progressivement.
La construction de l’intelligence ne se fait pas dans un ordre aléatoire. Elle se produit chez
tous les humains dans le même ordre (universel).
Les stades sont des étapes successives, des paliers d’équilibre par lesquels tous les humains
passent dans le même ordre.
Pour parler d’un stade, il faut une certaine logique d’ensemble.
Concept de « borne développementale » : Pour passer d’un stade à un autre, il faut que
l’enfant ait acquis une fonction particulière qui le fait disposer d’un nouvel outil pour voir le
monde autrement. Quand cette fonction est acquise, il passe au stade suivant.
/ ! \ On n’abandonne pas complètement la vision du monde du stade précédent : on n’efface pas, on
complexifie, on fait gagner en nuances. Et pas de régression possible quand le stade est atteint.
La complexification se base sur 2 processus :
Mais parfois, il n’y a pas moyen d’assimiler. Ex : ballon d’hélium qui s’envole quand je le lâche.
On parle d’EQUILIBRATION quand l’enfant est à un palier d’équilibre. Il ne se remet pas en question,
ne modifie pas ses schèmes, parce qu’il a trouvé une manière de voir le monde qui fonctionne pour
le moment. Il n’y a pas d’accommodation, que de l’assimilation.
Ordre invariable
Pas de régression possible
On ne remplace pas un stade par un autre, les nouvelles structures cognitives s’intègrent
aux structures préexistantes. On complexifie.
Universel
1) Le stade sensori-moteur
Intelligence sensori-motrice
Imitation
6 sous-stades :
*Maëlle repousse la main de son père lorsqu’il cache complètement un jouet avec sa main. (4)
*Sam agite le bras avec plaisir quand on lui met un hochet dans la main. (3)
*Tom tète la tétine du biberon comme tout ce qui est placé à proximité de sa bouche. (1)
*Emma prend sa cuillère donne des coups sur son assiette puis sur la chaise haute et jette la cuillère
par terre. (5)
*Martin essaye de mettre son pouce en bouche pour le sucer. (2)
*Jeanne danse et salue imitant sa grande soeur qui a participé à un spectacle la semaine dernière. (6)
2) Le stade opératoire concret
- Intelligence pré-opératoire
Progrès :
Langage :
Très symbolique. Il ne peut pas se développer sans représentation symbolique.
Imitation différée :
Amélioration.
Ex : marcher en faisant semblant de téléphoner parce que papa marche toujours
quand il téléphone.
Détournement des objets de leur utilisation 1ière.
Ex : « Viens dans mon bus », qui est fait avec des coussins.
C’est l’âge des jouets de « faire-semblant ». Développement du jeu symbolique.
Dessin :
Donne une bonne idée de la logique de pensée de l’enfant.
Limites :
Pour vérifier si les enfants ont acquis la « theory of mind » (ou « théorie de l’esprit ») qui
montre que les enfants sont capables de décentration (se représenter les états mentaux
d’autrui), on peut utiliser une expérience très connue : L’expérience de Sally & Anne.
Sally met une balle dans un panier puis elle part. Anne déplace la balle du panier vers
une boîte. Sally revient. Où va-t-elle chercher sa balle ?
Si l’enfant répond : « Dans le panier », il est capable de décentration car Sally n’a pas vu
qu’Anne déplaçait sa balle. Il est donc capable de se mettre à la place de Sally.
En revanche, s’il répond : « Dans la boîte », il n’est pas capable de décentration. Il agit
par rapport à ce que lui a vu, il ne se met pas à la place de Sally.
Raisonnement transductif
Si 2 événements se suivent de façon régulière, si le 1er ne se produit pas, le 2ième
ne se produira pas.
Ex : S’il a l’habitude de prendre son goûter avant la sieste, si on supprime le
goûter, il pense qu’il n’aura pas de sieste.
Irréversibilité
Ex : on joue à la dinette avec une petite fille et on déplace les objets. Elle râle
donc on les remet à leur place. Mais pour elle ce n’est pas pareil.
Non conservation
Ex : on convient avec un enfant que 2 gobelets sont remplis de la même quantité
d’eau. On transvase un gobelet dans un récipient plus haut et plus étroit. On lui
demande si la quantité d’eau est la même dans les 2 récipients. Il dira que non.
Réversibilité
Conservation
Combinaison de plusieurs facteurs :
-Longueurs (vers 7 ans)
-Hauteurs (vers 7.5-8 ans)
-Masses (vers 8-9 ans)
Temps et espace
Meilleure conception du temps et de l’espace.
Ils peuvent apprendre à lire l’heure, les points cardinaux, la géométrie, les angles,
se rendre compte que ta main droite est ma main gauche..
Limites :
Selon Piaget, il y’a 4 types de jeux. Les jeux n’ont pas de répercussion dans la vie réelle et
donc permettent d’expérimenter les rôles sociaux sans danger. Et ils dépendent d’une
motivation intrinsèque.
Raisonnement hypothético-déductif
Formuler et tester des hypothèses.
Induction/déduction
Induction : Observations vers des lois générales
Déduction : Lois générales vers des prédictions
Ex : chercher un intrus dans une liste (induction)
Capacité d’abstraction
Ne faire varier qu’un seul facteur à la fois pour tester ses hypothèses.
Structure combinatoire
Combiner différents facteurs entre eux. On ne fait plus d’essai/erreur.
Structure proportionnelle
4 opérations logiques maîtrisée : INCR
I = identique
N = Négation
R = Réciproque
C = Corrélation
Ex : on prend une balance avec des poids identiques.
L’enfant d’âge primaire a déjà acquis I et N : ils comprennent que la balance est en
équilibre parce que les poids sont identiques (I) et qu’on peut déséquilibrer la
balance si on en enlève un (N).
Les ados acquièrent en plus C et R : pour maintenir la balance en équilibre, si on
déplace un poids de 2 crochets vers la droite d’un côté, il faut déplacer l’autre poids
de 2 crochets vers la gauche de l’autre côté (R) . De plus, on peut combiner les
phénomènes : on peut faire varier distance et poids en même temps, ils seront
corrélés (C).
Variabilité inter-individuelle :
Liées à nos expériences environnementales. On est plus performants dans les tâches
qui nous sont familières que dans les tâches nouvelles.
Introspection : remise en questions et centration sur soi. Donne une vision de soi-
même démesurée. L’égo est surdimensionné, et l’ado se trouve unique, avec de très
bonnes idées. L’introspection amène les conséquences suivantes :
La pensée est plus contextualisée. Les adultes utilisent leur mode de pensée pour résoudre
des situations concrètes et réalistes.
A l’âge adulte, la société pousse l’individu à faire des choix. Alors que les ados avaient
« toutes les portes ouvertes ».
Les 3 grands choix de l’âge adulte sont le choix professionnel, les choix en termes de
couple/famille et les choix en termes de parentalité.
Les structures de pensée formelle s’accommodent aux rôles sociaux de l’âge adulte.
Relativisme du « MOI » : l’individu sort donc de son égocentrisme intellectuel.
Cette théorie est moins compliquée que celle de Piaget car il a eu une courte vie.
Cependant, sa théorie complète bien celle de Piaget.
Pour Vygotsky, il faut contextualiser. Ce que ne faisait pas Piaget car il proposait des tâches
que les enfants n’avaient jamais faites, qui n’étaient pas des tâches de la vie quotidienne.
Grâce aux interactions sociales, on acquiert des connaissances sur le monde, valorisées ou
attendues par notre culture.
Apprendre par participation
Pas seulement des interactions avec le milieu physique (Piaget), mais il est nécessaire
d’être guidé par des personnes avec un niveau de maîtrise supérieur.
Pour arriver à faire cela, il faut une bonne « theory of mind » car il faut savoir ce que
l’autre pense, se rendre compte qu’il ne sait pas forcément les mêmes choses que
nous.
L’étayage
Techniques employées par l’éducateur pour permettre à l’apprenant de quand
même arriver à un but quand il n’y arrive pas avec la méthode précédente.
Ex : je lis un livre à ma toute petite sœur et je vois qu’elle ne suit pas. Je vais pointer
les images du doigt pour lui faire comprendre.
Ex : je reformule une phrase avec des mots plus simples à une personne qui n’a pas
compris mon explication.
Le langage
Le langage n’est pas une fin en soi, mais un outil qui permet les interactions sociales
et donc le développement. Le langage développe la pensée.
Langage soliloque : se parler à soi-même. Permet de s’aider à réfléchir et d’être
moins impulsif.
2. Le développement moral
Piaget VS Kohlberg
Piaget travaillait uniquement avec des enfants. En grandissant, ils acquièrent la capacité de
décentration.
Kohlberg travaillait avec des enfants mais aussi avec des ados et des adultes.
Selon lui, les principes moraux sont hiérarchisables (certains sont plus importants que
d’autres) et on observe de la typicalité (adultes ne pensent pas comme les enfants).
2) Hétéronomie : la norme vient de l’extérieur. Elle est incarnée par les personnes qui
entourent l’enfant. Mais s’ils sont laissés seuls, ils leur est difficile de se tenir.
3) Autonomie : l’enfant sait ce qui est juste ou pas aux yeux de la société, même quand il est
seul.
Piaget demandaient aux enfants comment ils voyaient le monde en leur posant des
questions ouvertes.
Hiérarchie objective
Il y’a des stades plus importants que d’autres et plus désirables que d’autres. S’il n’y avait
pas de hiérarchie, ça ne serait pas possible de vivre en communauté.
Concept de stades
Séquentiel
Irréversible
Intégratif
Transculturel
Stagnation possible
Corrélation entre jugement moral et comportement moral
Les échanges d’arguments moraux poussent les gens vers les stades supérieurs
Changement qualitatif, mais pas quantitatif
Après Kohlberg…
Les stades 5 et 6 sont rares dans la population, même chez les gens qui ont fait des
études. Irréaliste.
L’âge amène de la complexité, mais l’âge n’est pas suffisant.
On répond différemment au dilemme si celui-ci nous concerne ou non.
Si on est concerné : principe de réalité : on répond à des niveaux de moralité plus bas
car on se sauve d’abord et ceux qui nous sont chers.
Problèmes déontologiques : le développement moral pose un problème
déontologique. Il est très lié au développement de l’identité car c’est un instrument
cognitif qui nous donne de quoi juger et juger les autres.
Universalité des principes ? Pas sûr !
Chaque groupe social détermine les valeurs sociales importantes. De plus, les
croyances jouent un rôle.
Variabilité intra-individuelle : pour 10 dilemmes, on ne répond pas forcément
toujours au même stade.
Variabilité interindividuelle : les gens ne répondent pas aux dilemmes de la même
façon. Ex : délinquants-non délinquants.
La façon dont on a été éduqué joue aussi un rôle.
Ex : si les parents nous punissent en proposant d’en parler, qu’ils nous font
argumenter sur ce qu’on a fait et qu’ils contre-argumentent , on aura un meilleur
niveau de moralité.
Le fait d’avoir des relations intimes avec les autres permet plus de débats moraux et
donc un meilleur niveau de moralité.
Le codage des réponses aux dilemmes est très complexe : on tombe parfois sur des
réponses inattendues, qui ne rentrent pas bien dans les cases. Il n’y a pas toujours de
correspondance entre le niveau cognitif et ce qu’on aurait fait en vrai.
Les conventions
Pas de loi, mais implicite. Sa transgression peut être mal vécue.
Ex : se faire des cadeaux à Noël
Le règlement
Explicite. Les lois sont écrites, moins flexibles. On sait à quelle sanction on s’expose
en cas de transgression.
Enfin, Eisenberg s’intéresse au raisonnement avec des dilemmes où l’individu peut choisir
soit de satisfaire ses propres besoins, soit satisfaire ceux des autres. Mais il n’y a pas de loi
qui régit les actions et ces dilemmes sont des situations de la vie quotidienne.
Ex : choisir entre aller jouer au foot avec ses copains ou aller aider son voisin à faire ses
maths.
Dans cette conception, il n’y a pas de hiérarchie entre les modes de pensée.
3. Le développement langagier
La théorie socio-culturelle
La communication est un besoin social.
Le langage se développe car c’est un moyen pour rester en vie.
La théorie hybride
Allie l’aspect cognitif (maturation cérébrale) et les interactions sociales.
A 18 mois, il est bon de leur présenter des imagiers pour leur explosion lexicale.
Nous plaçons chaque nouveau mot de vocabulaire appris dans un réseau sémantique. Mais
parfois nous faisons des erreurs et il est nécessaire d’accommoder.
Ex : classer le mot « nandou » dans la catégorie « animaux » (ok) mais dans la catégorie
« marsupiaux ». Il faudra accommoder parce que le nandou est une espèce d’autruche.
Surgénéralisation du pluriel
Ex : un cheval, des chevals
Forme comparative avec « plus »
Ex : « mon gâteau est plus bon que le tien »
Surgénéralisation des formes verbales
Ex : les formes verbales à l’imparfait terminent souvent par « -aient » (pour la 3e pp),
et il sait qu’on dit « les enfants sont partis ». Au passé, il dira donc : « les enfants
sontaient partis ».
3.3 Observer et évaluer le langage chez un enfant
Par retranscription d’un échantillon de discours spontané (obtenu dans une situation de jeu).
Et évaluation sur une 20aine de minutes.
On évalue la productivité : types + occurrences : nombre de mots ou énoncés en 20min et
répétitions.
LME = longueur moyenne des énoncés : on compte le nombre de mots par énoncés et on
fait la moyenne.
RTO = rapport types/occurrences : mesure de variabilité (révélateur de retards).
Morphosyntaxe : forme de la syntaxe (prépositions, verbes, déterminants, …)
Chapitre 5 : Le développement socio-affectif
1. La théorie de l’attachement
Définition : « Lien affectif puissant qui unit une personne à une autre, dans lequel la
présence du partenaire produit un sentiment de sécurité chez l’individu. C’est ce type de
lien que l’enfant établit avec sa mère. »
« Lien affectif durable qui unit deux personnes et les pousse à se rapprocher et à demeurer
en contact. »
Le bébé met au point un système d’alarme pour dire que quelque chose ne va pas (faim,
peur, …) et le récepteur (mère, père, …) doit pouvoir interpréter ces signaux correctement et
agir de façon appropriée pour l’apaiser.
Quand l’activation émotionnelle augmente, on se sert des personnes avec qui on a créé un
lien d’attachement pour se calmer, s’apaiser, revenir à un niveau normal.
Ex : l’enfant a peur du chien : il tente d’établir une proximité avec ses donneurs de soins
pour s’apaiser (Ex : il revient sur les genoux de sa mère).
L’éthologie est l’étude des êtres vivants dans leur milieu naturel. S’oppose très fortement au
behaviorisme qui travaillait en laboratoire.
Au 20ième siècle, Konrad LORENZ a trouvé un lien entre un déclencheur extérieur
(environnement) et un comportement instinctif (inné). C’est ce qui s’appelle « l’empreinte ».
Il a remarqué que les petits oiseaux qui sortent de l’œuf établissent systématiquement un
lien entre la première chose en mouvement qu’ils voient et ce qu’ils doivent suivre.
Il a fait l’expérience sur des canetons.
1.1.2 L’expérience de l’amour (Harry HARLOW)
Un bébé singe a été isolé à sa naissance. En cage, on lui propose 2 mères de substitution : 1
mère « fer » (treillis, donne de la nourriture) et 1 mère « laine » (treillis recouvert d’une
couverture en laine douce, ne donne pas de nourriture).
Si les chercheurs avaient raison, le petit singe irait et resterait près de la mère « fer » qui
donne de la nourriture. Or, on peut voir que dès qu’il y’a un bruit dans la cage (qui génère du
stress), le petit singe se réfugie chez la mère « laine ».
On peut aussi voir le rôle des doudous : en l’absence de la mère de substitution, le singe va
se rouler sur le morceau de tissu doux en cas de stress.
1.1.3 Le bonding
D’origine biologique : On s’est rendu compte que l’ocytocine (hormone) avait un rôle dans
les odeurs, elle induit l’allaitement, la construction du nid, l’olfaction (sentir son petit) chez
les animaux, et c’est l’hormone qui est libérée lors d’un orgasme.
L’ocytocine a donc un rôle dans l’attachement.
René Spitz a vécu pendant la guerre et a donc été en contact avec des orphelins de guerre
placés dans des institutions où ils n’avaient presque pas de contact avec les infirmières.
Il s’est rendu compte que quand l’enfant était privé d’expériences affectives ou d’échanges
sociaux, il faisait une « dépression anaclictique » (forme très grave de dépression).
Après 1 mois : l’enfant pleure sans raison, recherche du contact de façon urgente.
Après 2 mois : on observe un arrêt du développement de l’enfant, une perte de poids, et il
ne recherche plus autant le contact qu’avant.
Après 3 mois : l’enfant refuse le contact, a des troubles du sommeil, refuse de se nourrir,
tombe malade, est très anxieux, a un retard psychomoteur. Il présente des symptômes
d’autisme. Il se désintéresse de tout ce qui l’entoure et semble se laisser mourir.
Implications négatives de cette découverte : certains chercheurs pensent avoir mis le doigt
sur la cause de l’autisme et retirent l’enfant de ses parents (USA).
Implications positives de cette découverte : on a repensé le placement des enfants, la
politique d’adoption (il faut adopter le plus tôt possible, plus l’enfant est adopté tard, plus il
risque de présenter des troubles du développement et des troubles émotionnels ou
affectifs), lit pour la maman a côté de chaque lit de bébé hospitalisé.
BOWLBY : est le premier à avoir mis sur place une théorie de l’attachement proprement
dite. Le bébé a un besoin inné de contact physique.
Mary AINSWORTH : met en place une expérience, la « Strange Situation », pour prouver la
théorie de l’attachement de Bowlby de façon empirique.
Mary MAIN : s’intéresse à l’attachement des adultes. Comme il est difficile de faire des
expériences en laboratoire avec des adultes pour ce genre de sujet, elle a créé les « Adult
Attachment Interviews », qui permettent d’étudier les représentations d’attachement des
adules à travers des interviews.
Base de sécurité : savoir qu’on peut compter sur une figure d’attachement en cas de
problème.
Stratégie I : si à chaque fois qu’on émet un signal d’alarme, quelqu’un est là pour nous
aider de façon appropriée, on développe une représentation selon laquelle on est une
personne d’une certaine valeur pour les autres, et on prend confiance en autrui.
On développe un attachement de type « SECURE ».
Stratégie II : si, lorsqu’on émet un signal d’alarme, personne ne s’occupe de nous, ou une
fois sur deux :
- Soit on développe une représentation selon laquelle on est une personne sans valeur
pour les autres, et on désactive ses comportements d’attachement.
-Soit, à l’inverse, on suractive les comportements d’attachement, on se fait tout le temps
remarquer, pour être sûr que quelqu’un prenne conscience qu’on soit là.
On développe un attachement de type « INSECURE ».
Les MIO déterminent la façon de se comporter avec les autres (notamment en couple).
1. La mère et l’enfant entrent dans la pièce. L’enfant peut jouer pendant que la mère est
passive.
4. L’étranger sort de la pièce et la mère revient. Elle encourage l’enfant à retourner jouer.
Profil sécurisé (B): l’enfant désactive son système d’exploration et active son système
d’attachement. En présence de l’étranger, l’enfant active un comportement
d’attachement pour faire revenir la mère (Ex : tape la porte).
Quand la mère revient, il tente de s’apaiser (Ex : aller sur ses genoux, faire un câlin).
Ce profil concerne environ 60-70% de la population.
Exploration
Attachement
L'attachement reste toujours désactivé.
Conséquences sur l'exploration, qui ne peut pas se faire
correctement.
Le profil insécurisé ambivalent (ou anxieux résistant) (C): l’enfant suractive ses
comportements d’attachement.
Les comportements sont disproportionnés par rapport à la situation (Ex : hurler,
frapper dans des objets, se rouler par terre, …).
Au retour de sa mère, l’enfant la sollicite mais il met beaucoup de temps à s’apaiser.
Son système d’exploration met donc beaucoup de temps à se remettre en route.
Au fur et à mesure des années, notre développement social s’accroit (analogie avec un
entonnoir).
Les ados savent faire de l’introspection, ils comprennent mieux les relations, …
Les types de comportements d’attachement changent (Ex : on ne crie pas quand son ami
part), on élargit nos comportement d’attachement.
Les ados instaurent aussi une proximité symbolique (Ex : GSM, MSN, FB, …).
C’est à l’adolescence que beaucoup vivent leur premières expériences de couple.
L’adulte fait une différenciation entre plusieurs groupes. Les comportements de réconfort
ne sont pas les mêmes entre les différents groupes. Il choisit, en fonction de la situation, vers
qui il va se tourner pour avoir du réconfort, car il sait ce qui marchera pour lui dans tel ou tel
cas.
Dure environ 1H. On demande à l’adulte de raconter des souvenirs d’enfance, et comment il
pense que ceux-ci ont influencé sa vie. On l’interroge à propos de ses relations précoces
(avec la famille) et de manière plus générale sur des événements de son enfance, de son
adolescence et sa vie actuelle.
Ex : « Donnez 5 adjectifs qui décrivent la relation que vous avez avec votre mère ».
Elle dégage également 4 patterns d’attachement pour l’adulte qui ont leur correspondance
avec les patterns d’attachement de l’enfant de Mary Ainsworth :
Etat d’esprit détaché (~ profil évitant A) : l’adulte parle de ses souvenirs de façon
désengagée, comme si ça concernait une autre personne : son système
d’attachement est désactivé. Pas d’accès facile au contenu. Ces personnes expliquent
ce recul par le fait qu’ils sont tournés vers l’avenir et qu’ils ne se préoccupent pas ou
ne se réfèrent pas au passé.
Etat d’esprit autonome (~ profil secure B) : accès facile aux souvenirs et à leur
contexte émotionnel/affectif. Ces personnes ont un récit cohérent, ils font des liens
entre leur passé, ce qu’ils sont maintenant, et leurs projets futurs.
Ils ont confiance en eux et dans les autres (ils savent sur qui compter en cas de
problème).
Par la suite, Bartholomew & Horowitz ont mis au point un système de questionnaires,
système moins lourd que les interviews (temps, codage), pouvant toucher plus de personnes
à la fois, et ne nécessitant pas la formation très couteuse de l’AAI.
Cette méthode se compose de 2 axes :
- Pensée à propos de soi (positive ou négative)
- Pensée à propos des autres (positive ou négative)
Ne mesure jamais la désorganisation car impossible via des questionnaires.
On évalue la stratégie (I sécure ou II insécure évitant ou ambivalent) et on voit apparaitre un
nouveau profil : le profil « fearful », qui est le pire puisque négatif au niveau de la pensée de
soi et des autres.
Pensée à propos de SOI
SECURE
Pensée à propos des AUTRES
PREOCCUPE
A l’aise avec les relations intimes et
Préoccupé par les relations
l’autonomie
Négative (-)
DETACHE « FEARFUL »
Rejetant les relations d’intimité et Inquiet à propos des relations intimes
très indépendant. et socialement fuyant.
Ceux qui travaillent avec les catégories et ceux qui travaillent sur un continuum.
Ces derniers estiment que dans la vraie vie, les gens ont rarement des comportements
prototypiques d’une seule catégorie.
Le continuum ne reprend donc pas de catégorie, mais va de l’insécure vers le sécure.
INSECURE SECURE
C’est un gros débat, car travailler d’une façon ou de l’autre va amener à des résultats (et
donc des propositions de traitements) différents.
Comparaison des caractéristique de l’attachement sécure chez l’adulte et l’enfant
Expression des émotions : à quel âge sait-on exprimer tel type d’émotion ?
Compréhension des émotions : repérer les états émotionnels d’autrui permet de
réguler ses comportements.
Régulation des émotions : les montrer ou pas
On peut observer un « sourire réflexe » quand l’enfant a été nourri. Ce n’est pas un
processus sélectif car ce sourire ne s’adresse à personne, il n’est pas volontaire.
Cependant, les sourires réflexes sont importants dans les liens d’attachements.
Vers 5-6 mois : causalité : le bébé associe des expressions faciales avec des événements, des
états internes ou des objets. Il devient plus sélectif et diversifie ses expressions. Devient
plus intentionnel.
Le mirroring permet au bébé de prendre conscience de ses émotions réflexes pour ensuite
les intentionnaliser.
Le bain narratif apporte de la signification verbale sur les émotions (ton de voix différents
selon que l’émotion soit positive ou négative).
Les émotions de base (présentes vers 1 an) sont :
La joie
La tristesse
La peur (6 à 12 mois)
Le dégoût (dès la naissance)
La surprise
La colère (vers 6 mois)
Pendant la 1ière année : le bébé reçoit des infos visuelles et auditives, associées à des
émotions.
A 7 mois :
A 3 ans, l’expression verbale des émotions est très simpliste (ex : content/fâché)
Référenciation sociale (vers 9-12 mois) : l’enfant se réfère aux expressions des
gens autour de lui pour avoir des informations sur un nouvel objet et ainsi
pouvoir adapter son propre comportement. Il fait le lien entre les émotions des
personnes autour de lui et la cause de ces émotions. Si une personne amène un
nouvel objet dans une pièce, il comprend qu’il doit regarder cette personne et
pas sa figure d’attachement.
Attention conjointe (vers 9-12 mois) : quand l’enfant voit qu’une personne fixe
quelque chose et que ça lui provoque une émotion (qu’elle soit positive ou
négative), il dirige sa propre attention dans la même direction.
Vers 18 mois : il comprend qu’il y’a de la variabilité entre les individus. Un même
événement peut produire des émotions différentes entre les personnes.
Avant ça, égocentrisme : « si je suis content, tout le monde est content ».
Vers 2-3 ans : l’enfant comprend que la cause des émotions peut parfois être non
concrète, qu’il y’a des causes qui ne se voient pas. (Ex : désirs)
Ce n’est pas étonnant, puisque l’aptitude de la fonction symbolique apparait à cet
âge.
Tâche d’attribution émotionnelle (vers 3 ans) : l’enfant sait relier les émotions à
des situations. On lui raconte une histoire et on lui demande comment se sent le
personnage principal (triste, en colère, joyeux, …). On peut faire la même chose
avec des dessins où il doit choisir l’émotion qui correspond à la situation.
Vers 3-6 ans : l’enfant comprend qu’on peut ressentir des émotions par rapport à
des événements lointains (ex : repenser au décès d’un proche survenu plusieurs
mois/années auparavant).
Le nourrisson dépend majoritairement de son co-régulateur pour gérer ses émotions, alors
que l’adulte régule le plus souvent lui-même ses émotions.
La RE intrapersonnelle est acquise dès lors que l’enfant satisfait ses besoins en RE
par lui-même, là où auparavant le DS devait intervenir.
Mais à ce niveau, la RE intrapersonnelle dépend encore de la RE interpersonnelle
procurée par un DS compétent. Cfr « zone proximale de développement » de
Vygotsky
Après 6 ans : prise de conscience que les signes externes et internes ont des
fonctions différentes :
Signes externes : utiles dans les interactions sociales (déclenchent des stratégies
de RE interpersonnelle ou focalisent l’attention du partenaire d’interaction sur
soi).
Signes internes : inutiles dans les interactions sociales. Permettent d’être informé
de son propre état émotionnel et enclencher des stratégies de RE
intrapersonnelle.
Nécessaire car c’est à cet âge que les DS demandent à leurs enfants d’utiliser les
signes externes en fonction des demandes liées au contexte social (et non plus de
leurs sensations intéroceptives).
Les enfants apprennent qu’on peut exprimer une émotion différente que celle
que l’on ressent ; ou qu’on peut exprimer une émotion alors que l’on ne ressent
rien. En fonction des demandes du contexte social.
2.3.2. Différences interindividuelles dans le développement de la RE
Le tempérament :
La sensibilité des DS :
Sensibilité = capacité à repérer les signes émis par l’enfant, à bien les interpréter et à
y répondre de façon adéquate et rapide.
Les bébés ne sont pas préparés à attendre. Or dans certains cas, les besoins du bébé
vont à l’encontre de ceux du DS. Celui-ci doit pouvoir postposer la satisfaction de ses
propres besoins émotionnels pour prendre soin du bébé, et l’assister comme co-
régulateur.
Un DS sans capacité de régulation suffisante peut amener de la négligence voire de la
maltraitance.
Comment l’identité se construit-elle ? En effet, le bébé n’a pas conscience d’être une
personne à part entière.
Le MOI subjectif : le nourrisson doit comprendre qu’il persiste dans le temps et dans
l’espace, et qu’il est une personne à part entière, distincte des autres.
Quand les actes deviennent plus intentionnels, le bébé comprend que ses actions ont une
conséquence dans l’environnement et qu’il a un contrôle dessus. Il peut être l’auteur d’une
action intentionnelle.
Grâce au concept de persistance de l’objet, il est capable de comprendre qu’il persiste dans
le temps et dans l’espace.
Le MOI objectif (ou « catégoriel »): le nourrisson doit être capable de se définir par rapport
à une série de caractéristiques (Ex : taille, sexe, prénom, origine, …). Ce sont des
caractéristiques que des personnes extérieures pourraient lui attribuer.
Les enfants de cet âge développent des comportements particuliers, en rapport avec le fait
qu’ils ont acquis la conscience de soi :
Une attitude de propriétaire : ils prennent conscience qu’ils sont quelqu’un et que
des objets peuvent leur appartenir. « C’est à moi ». Il y’a une certaine difficulté à
partager.
Emergence du « non » : l’enfant revendique qu’il a son avis propre et qu’il a des
désirs propres.
On peut observer un pic d’agressivité vers 2 ans, à mettre en lien avec le
développement de l’identité.
L’enfant affirme qu’il a une identité et il la revendique.
Il développe leur « MOI subjectif » et tente de savoir dans quelles catégories il est en
posant toute une série de questions.
Ex : petit/grand, fille/garçon …
NB : la fonction symbolique et la permanence de l’objet font qu’il acquiert une
représentation cognitive de lui-même.
Il prend conscience qu’il existe différentes identités et rôles sociaux, et que certains
rôles sont plus désirables que d’autres.
Le jeu symbolique leur permet de tester les rôles sociaux sans conséquence.
Ex : il vaut mieux faire le docteur que le malade car docteur est un rôle social plus
désirable.
Âge scolaire :
L’image de soi se construit à partir de soi, mais surtout à partir du regard des autres.
Dans ce sens, les relations entre pairs vont prendre une tournure particulière : on se
confronte aux pairs pour recevoir des feedbacks (positifs ou négatifs) à propos de
« qui je suis » et on se compare avec les autres (comparaison sociale).
Le « MOI subjectif » est plus important que le « MOI objectif » pour la santé
mentale : ce qui est important pour le bien-être, ce n’est pas vraiment ce qu’on est
réellement, mais la façon dont on se perçoit.
La comparaison sociale a d’autant plus d’impact que les personnes avec lesquelles
nous nous comparons semblent appartenir aux mêmes catégories que nous.
Ex : si un enfant se compare à un adulte, s’il fait moins bien il se dira que c’est normal
parce qu’il est plus jeune. Mais s’il se compare à des camarades de classe de son âge
et qu’il fait beaucoup moins bien, il se trouvera nul.
Les enfants de cet âge adorent se mettre en compétition avec les autres.
Quand il se décrit, l’enfant commence à être capable d’utiliser des traits abstraits
(Ex : qualités/défauts) en plus des traits visibles.
Peut-on restaurer l’estime de soi ? Oui, l’estime de soi est un peu malléable, mais les
schèmes sont généralement assez résistants aux changements.
L’estime de soi est un bon prédicteur de réussite scolaire et dans la vie en général.
Adolescence :
Quand il se décrit, l’ado est capable d’utiliser des traits visibles, abstraits, mais aussi
symboliques (Ex : faire un portrait chinois).
Enjeu de l’adolescence : parvenir à décrire une identité propre, différente des autres,
pour montrer qu’on est unique, qu’on ne se fond pas dans la masse.
Pour cela, il a besoin de se chercher.
L’ado se met à réexpérimenter des rôles sociaux (comme pendant la petite enfance).
Ex : essayer différents styles vestimentaires, fréquenter plusieurs groupes de pairs,
faire du bénévolat, …
La question qui se pose est « jusqu’où les laisser faire ? ». Car en effet, ces
expérimentations comportent des conséquences.
L’ado devient conscient que l’identité peut être plus ou moins saillante et ils ont
besoin d’affirmer certaines parts de leur identité.
Ex : 1 seule fille dans un groupe de garçons est plus saillant qu’1 fille dans un groupe
de filles.
Ex : porter un pull de faculté permet de mettre cette caractéristique de notre identité
en avant.
La construction de l’identité influence notre façon de nous comporter avec les autres. On
considère que nos catégories sociales sont préférables entre toutes, car cela fait du bien à
notre estime de soi). Ceux qui appartiennent à d’autres catégories sociales sont donc
« moins bons » que nous. La première réaction que nous avons face à eux est de l’étrangeté
et de l’hostilité. C’est un mécanisme cognitif qui permet de protéger notre estime de soi.
James MARCIA a mis en place 4 catégories identitaires de l’adolescent :
Selon 2 dimensions :
1) L’ado a-t-il expérimenté une crise ? A-t-il expérimenté des rôles sociaux ?
2) L’ado s’est-il engagé ? A-t-il choisi une voie ? Sait-il dire qu’il est tel rôle/telle identité ?
CRISE ?
OUI NON
Identité achevée :
L’ado a expérimenté une crise est a réussi à la résoudre.
Il a expérimenté plusieurs rôles sociaux possibles et s’est engagé dans une voie.
Ayant expérimenté plusieurs rôles, il sait ce qui lui correspond le mieux et ce qu’il
souhaite devenir.
C’est ce type d’identité vers lequel il faut tendre.
Identité diffuse :
L’ado n’est pas capable de s’engager dans une voie, il est bloqué.
Soit pas de crise parce que limites externes (Ex : ses parents sont très stricts et ne
le lui ont pas permis).
Soit pas de crise parce que limites internes. Dû au caractère propre de l’ado.
Ce type d’identité est une source de mal-être pour ces personnes. Il se pourrait qu’ils
fassent une crise de la 40aine où ils feront alors leur crise d’adolescence, qu’ils n’ont
pas pu faire à l’âge prévu.
La crise est donc souhaitable. C’est une tâche développementale par laquelle les ados
doivent passer pour avoir une identité achevée.
Une autre tâche développementale des ados est le fait de rester proche de sa famille, mais
de s’en détacher pour commencer à bâtir ses projets personnels.
C’est un enjeu relationnel compliqué pour l’ado, mais aussi pour les parents.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte et une époque.
Adultes :
Identité conjugale
Identité parentale
Identité professionnelle
Ce sont des rôles sociaux « normatifs ». Prendre ces 3 rôles sociaux et arriver à les
combiner habilement fait de la personne un adulte accompli.
Quand on est ado, on rêve à tous les possibles, toutes les portes sont ouvertes.
Quand on devient adulte, on s’engage. Ce qui contraint à renoncer à certaines voies :
Identité conjugale : renoncer à d’autres partenaires
Identité professionnelle : renoncer à d’autres métiers
Identité parentale : responsabilité de son enfant, on en peut pas revenir en arrière.
Mais malgré tout, il y’a une certaine notion de continuité. Nous restons dans une
histoire qui fait sens avec nous-même. Pas de trop grosse rupture.
Représentation de l’identité :
Quand on est petit, identité simple (description de caractéristiques physiques). Mais au fur
et à mesure que l’on grandit, l’identité se complexifie (aspects subjectifs et objectifs), on ne
se résume pas à 2-3 grandes lignes.
De plus, on fait une hiérarchisation dans ce qui nous définit : il y’a des catégories qui sont
plus importantes que d’autres et c’est cela qui nous guide lors de nos choix.
La théorie d’ERIKSON :
Similitude envers soi : impression que ses choix forment un soi cohérent, on fait des
choix cohérents par rapport à ce qu’on est. Les gens aiment avoir des retours tels
que : « Ça ne m’étonne pas de toi ».
Selon Erikson, la construction de l’identité se fait tout au long de la vie (pas comme à
l’adolescence pour Marcia), elle n’est jamais tout à fait achevée.
L’individu est actif pour la construire (par ses choix), mais il peut aussi y avoir des
dislocations, dues à des événements.
Quand ces dislocations surviennent, la personne s’appuie sur son passé pour donner du sens
à ces événements (en sachant que le cours des choses ne changera pas) et ainsi remettre de
la cohérence dans sa vie. C’est pour cette raison que les autobiographies semblent toujours
cohérentes. C’est également ce qui est fait pendant des thérapies psychologiques.
A chaque stade de la vie, il y’a une tâche développementale avec une crise.
Besoin d’attachement.
L’enfant fait des expériences, devient plus autonome (sait manger seul, va aux
toilettes, …).
Âge du jeu
L’enfant prend des initiatives, veut découvrir des choses, faire de nouvelles
expériences parce qu’il en a les moyens. Il teste aussi ses propres limites (Ex : casque
de vélo).
S’il est soutenu dans ses initiatives, tout en lui imposant des limites (pour sa
sécurité) INITIATIVE
S’il est bridé (pas à la hauteur de ce qu’on attend de lui) CULPABILITE
Si on ne lui impose pas de limite, il va faire des catastrophes et se faire
réprimander CULPABILITE
Âge scolaire
Si on lui fait savoir qu’on est fier de lui REALISATION = bonne estime de soi
Mais si feedbacks toujours négatifs INFERIORITE = mauvais estime de soi
Si impression que ses choix personnels fait jusque-là ont fait que l’on a pu
générer quelque chose d’utile à la société, qui va servir. Sentiment d’avoir sa
place dans la société. GENERATIVITE
Si impression d’être inutile STAGNATION
La « crise de la quarantaine » est souvent expliquée par le fait qu’on se pose ce genre
de questions parce qu’on est à la moitié de sa vie, et que si l’on a fait des mauvais
choix, c’est le moment de changer.