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DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT
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Objectif général:
Ce cours vise à amener l’étudiant à connaître l’évolution psychologique de l’enfant
Objectifs d’apprentissage:
A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de:
- Définir la psychologie de l’enfant, la psychologie génétique, psychologie du
développement
- nommer les grandes étapes du développement humain
- décrire le modèle général du développement de l’enfant (cognitif
,psychomoteur, socioaffectif, etc)
- Connaître les grandes acquisitions du développement à l’enfance
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SOMMAIRE
ère
1 partie : Rappel: quelques généralités
1.1. Précision conceptuelle Psychologie de l’enfant, psycho génétique ou Psycho du
développement
1.2. Changements importants dans la vie des individus et Tâches de développement
1.3. Les principaux caractères de la psychologie du développement de l’enfant
1.4. Qu’est-ce qu’un enfant?
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2.13. Dix huit mois
2.14. Deux ans
Conclusion
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Première partie : Rappel: quelques généralités
1.2. Les changements importants dans la vie des individus et les tâches de
développement
Se focaliser sur les périodes de l’enfance
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Adolescence • Etablir de nouvelles relations avec les pairs des deux sexes
• Endosser une identité masculine ou féminine
• Accepter son corps
• Devenir émotionnellement indépendant des parents et autres adultes
• Devenir économiquement indépendant
• Se préparer pour la vie en couple, en famille
• Préparer la vie professionnelle
• Elaborer un système de valeurs et d’éthique(en harmonie avec une image scientifiqu
• Chercher à avoir un comportement socialement responsable
• Parfaire son éducation civique
Jeune adulte • Chercher à former un couple
• Apprendre à vivre en couple
• Créer une famille
• Eduquer des enfants
• Gérer un ménage
• S’installer dans une profession
• Prendre des responsabilités citoyennes
• Avoir un groupe d’ami(e)s
Adulte • Aider les enfants, adolescents à devenir des adultes responsables et heureux
• Accéder à des responsabilités civiques et sociales
• Etre performant dans la carrière professionnelle
• Avoir des loisirs
• Préserver une relation privilégiée avec le conjoint
• Accepter les changements physiologiques et s’y adapter
• S’adapter aux parents vieillissants
Personne âgée • S’adapter au déclin de la force et de la santé physique
• S’adapter à la retraite
• S’adapter à la mort du partenaire
• Etablir et maintenir les contacts avec son groupe d’âge
• Préserver un mode de vie satisfaisant
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Types de Tâche de développement
En reprenant les 3 aspects du développement de la personne, Havighurst a déterminé
3 types de TDD:
1. Les tâches biologiques: liées à la maturation physique de l’individu (exemple :
marcher)
2. Les tâches culturelles: liées aux pressions sociales (apprendre à lire)
3. Les tâches psychologiques: liées aux valeurs et aspirations personnelles
(exemple : les convictions religieuses et/ou philosophiques…)
Selon la nature de la tâche, l’influence des 3 sources potentielles pour chaque
tâche est plus ou moins importante. Mais elles agissent toujours en interaction
Voir Tableau: Etapes du développement prénatal, page 60, livre J P Thibaut et Rondal
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Le développement de cette modalité sensorielle suit la loi céphalo-caudale.
Goût et odorat
Les bourgeons gustatifs (les structures sensorielles réceptrices du goût)
apparaissent pendant le troisième mois de grossesse.
Le développement de l’olfaction (odorat) est achevé dans le 3ème trimestre de
grossesse.
Vision
La vision est le sens le moins bien développé chez le nourrisson, bien que déjà , in
utero, il perçoit la lumière qui traverse le ventre de la mère.
Audition
Les recherches sur la sensibilité auditive du fœtus ont montré que les réponses
motrices et cardiaques (accélération des battements du cœur) du fœtus aux bruits
sont claires à partir de la 18ème semaine, ou plus tôt si les bruits impliquent des
vibrations.
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des troubles divers réunis sous l’appellation de Syndrome d’Alcoolisme Fœtal.
Syndrome d’Alcoolisme Fœtal: il se caractérise par la présence de problèmes
de croissance pré- et post-natale, de difformités (forme du visage asymétrique,
anomalies cardiaques congénitales) et d’atteintes du système nerveux central qui se
traduisent par des troubles de comportements divers. Le nombre de décès à la
naissance ou juste après la naissance est important (Jones, Smith, Ulleland &
Streissguth, 1973).
Pour les cas de tabac fumé: peut entrainer une réduction notable du poids de
l’enfant à la naissance, augmentation du nombre d’interruptions de grossesse,
enfants mort-nés, troubles du rythme cardiaque, difficultés respiratoires,
déficits physiques et intellectuels à plus long terme. Les effets sur le
développement du fœtus dépendent de l’importance de la consommation.
Pour les cas de stupéfiants, comme la cocaïne ou l’héroïne: peut entrainer des
conséquences fatales (avortement spontané notamment), les enfants de
mère cocaïnomane peuvent souffrir de troubles de comportement comme
l’irritabilité ou une réactivité excessive aux stimulations ainsi que des
problèmes de coordination motrice.
Les bébés dont les mères sont héroïnomanes sont également toxicomanes: après la
naissance, ils doivent recevoir de la drogue pour éviter un syndrome d’abstinence qui
mettrait leur vie en danger.
Pendant la période de sevrage, les bébés sont très irrités, leur sommeil est très
perturbé et leur contrôle moteur est affecté. Un an plus tard, leurs capacités
attentionnelles restent inférieures à la moyenne (Jones & Lopez, 1990).
La liste des agents tératogènes est malheureusement encore longue, et inclut les
radiations ou diverse pollution. Si on connait certains effets de ces agents lorsqu’ils
sont présents à dose importante, on ne sait rien des effets de l’exposition répétée à
de faibles doses.
2.1. A la naissance
Longues périodes de sommeil /rares instants de veilles
Le nouveau-né dort pendant 16 à 17 heures (70 %).
Il s’éveille de nuit comme de jour.
Fin de la 1ère année, il dort déjà pendant toute la nuit.
Le sommeil du bébé communique un état de sérénité unique en son genre, il n’est
troublé en général que par la sensation de faim à l’approche des tétées.
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À la naissance, le comportement moteur du nouveau-né en état d’éveil se caractérise
par un ensemble de réflexes qui lui permettent d’agir sur – ou réagir à – son milieu. Il
s’agit de réflexes involontaires contrôlés par la partie inférieure du cerveau. On a
décrit une vingtaine de réflexes dont la présence constitue la marque d’un
développement normal du système nerveux. Ils sont considérés comme des
réponses adaptatives aux stimuli.
Vers 3 ou 4 mois, ces réflexes se transforment progressivement en mouvements
volontaires.
Le réflexe de succion
Lorsqu’on lui caresse une joue, un nouveau-né tourne aussitôt la tête vers la main qui
l’effleure et ses lèvres cherchent alors quelque chose à sucer.
La succion non nutritive est aussi facile à analyser en plaçant le petit doigt, recourbé
vers le bas, sur la partie moyenne de la langue; ce seul contact stimule le réflexe de
succion.
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La motricité du nouveau-né est spontanée, involontaire, diffuse, anarchique, bilatérale.
C’est l’état d’hypertonie des membres et d’hypotonie de la tête et du tronc qui
prédomine à la naissance.
Position Assise: cyphose dorsale globale en raison de l’absence de contrôle des
muscles vertébraux et lombaires
Position Ventrale: retrouve la position fœtale. Les genoux sont ramenés sous le
ventre, le bassin est surélevé, la tête tournée sur le côté.
2.1.3. Préhension
Le grasping ou le réflexe archaïque d’agrippement est très présent.
2.2.2. Préhension
Le grasping est plus discret, les mains sont assez souvent ouvertes.
2.2.3. Langage
…Pourquoi aborder le langage dans ce chapitre sur les stades du développement
psychomoteur?
Emet quelques vocalises: il s’agit de roucoulement de voyelles formés uniquement
par la bouche et pas encore nasalisés.
Ce sont les e, eu, a… qui traduisent habituellement un état de bien-être et ils sont les
mêmes pour les bébés du monde entier.
Apparition du sourire social.
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2.3. Trois mois
2.3.1. Motricité – Postures
Disparition de certains réflexes archaïques traduit une maturation cérébrale d’un
niveau supérieur.
Tenu assis: Tête droite, dos et nuque fermés mais la région lombaire reste faible.
Position dorsale: mouvements de flexion et d’extension des jambes, le réflexe
asymétrique du cou a disparu. Le bébé s’intéresse à son corps, c’est l’âge du « regard
de la main ».
Position ventrale: le bassin repose à plat, hanches en extension, redresse la tête de
45° à 90°. Il prend appui sur ses avant-bras.
2.3.2. Préhension
Le réflexe de grasping a disparu. L’enfant observe les objets avec intérêt et envie
mais ne peut encore les saisir de lui-même.
Lorsque l’adulte place un hochet au contact de sa main, il l’ouvre et la referme. Il
retient le jouet quelques secondes: c’est la préhension involontaire appelée aussi
préhension au contact.
2.3.3. Langage
Cris de plaisir. Il parle beaucoup lorsqu’on lui parle.
Il fait des répétitions de syllabes déformées: c’est l’âge des gazouillis (ou
vocalisations prolongées). Exemple: A...ree, K…re, etc.
2.4.2. Préhension
Il réunit ses mains lorsqu’il joue.
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Il se sert indifféremment d’une main ou de l’autre.
Il enlève la serviette que l’on pose sur sa figure pour jouer.
Il essaie d’atteindre les objets avec la main. Il joue longtemps avec le hochet placé
dans sa main et le secoue, mais le perd souvent.
2.4.3. Langage
Il rit aux éclats. Il gazouille beaucoup.
2.5.2. Préhension
La préhension volontaire apparaît. C’est une préhension cubito-palmaire, globale qui
reste encore imprécise: l’enfant saisit un objet de grosse taille entre la paume et les
trois derniers doigts de la main.
L’enfant porte immédiatement l’objet à la bouche.
2.5.3. Langage
Ton moqueur: il fait « agueu ».
Bruit mouillé des lèvres.
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2.6. Six mois
2.6.1. Motricité - Postures
Assis: position en « tripode » ou « trépied »
Position dorsale: décolle la tête et les épaules du plan du lit essayant de passer de lui
-même de la position couchée à la position assise sans toujours y parvenir. Il ne
regarde plus ses mains mais il saisit ses pieds. Il se retourne dos-ventre.
Position ventrale: se redresse sur ses mains et non sur les avant-bras. Il peut
facilement faire usage de ses mains pour jouer.
Maintenu en position debout: supporte pratiquement tout le poids de son corps sur
ses jambes et adore sautiller: c’est le stade du « sauteur ».
2.6.2. Préhension
La préhension volontaire globale est bien acquise.
Il peut tenir 2 cubes et regarder un 3ème poser sur la table.
Il lâche un cube lorsqu’un autre lui est donné. Si les cubes disparaissent, il ne les
cherche pas.
2.6.3. Langage
C’est l’âge des « lallations »: l’enfant fait des roulades avec des chaînes de syllabes,
il varie le volume, le débit de ses expressions. Il babille.
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Position ventrale: supporte son poids sur une main pour saisir un objet. Se retourne
dans les 2 sens.
Maintenu en position debout: saute et s’accroupit…déployant une grande vitalité.
2.7.2. Préhension
L’enfant peut lâcher un objet lorsqu’il le désire: c’est le relâchement volontaire global,
le mouvement n’est pas encore ajusté; il manque de précision.
Il passe les objets d’une main à l’autre et les frappe violemment entre eux ou sur une
table.
Il peut garder un jouet dans une main sans le lâcher lorsqu’on lui offre un deuxième.
Tentatives de préhension en pince inférieure: il saisit les objets par la base du pouce
et le petit doigt.
2.7.3. Langage
Il émet des syllabes: da, ba, ka, pa.
2.8.2. Préhension
Il perfectionne sa préhension par pince inférieure.
Entre 8 et 10 mois, l’index commence à jouer un rôle plus précis. Il se délie.
Si l’enfant tient 2 cubes dans ses mains, on lui présente un 3ème, il peut lâcher un
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cube pour saisir ce dernier.
2.8.3. Langage
Il combine des syllabes : da-da, ba-ba, pa-pa.
Il imite les sons.
2.8.4. Compréhension générale
Il comprend la signification du « non ».
Il cherche les jouets jetés.
2.9. Neuf mois
2.9.1. Motricité – Postures
Assis : pivote sur les fesses
Position ventrale : il apprend à ramper, les mouvements commencent à reculons. Il
se met debout en se tenant aux meubles. Il tient quelques instants et tombe. Passe
de la position en décubitus à assis :
- Avec l’appui de ses mains en passant par la position du « lapin »
- Ou en se servant de l’appui latéral d’un coude, puis de la main.
2.9.2. Préhension
Préhension en pince supérieure : l’enfant peut saisir un objet de petite taille entre la
base du pouce et l’index. C’est le début d’une meilleure indépendance manuelle.
2.9.3. Langage
Apparition des 1ers mots. La plupart du temps, il s’agit de syllabes redoublées :
mama puis viendront ensuite papa ou mimi ou kiki…
2.9.4. Compréhension générale
Il compare 2 cubes en les réunissant.
Il apprend à tendre un jouet à ses parents : dans un 1er temps il refuse d’abandonner
le jouet, dans un 2ème temps il le donne : il y a un échange.
Notion d’outil chez l’enfant (exemple du cri).
2.10. Dix mois
2.10.1. Motricité
Il marche à 4 pattes.
Il se met debout seul en position de « chevalier servant » en se tenant aux meubles,
fait quelques pas et tombe souvent.
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2.10.2. Préhension
Préhension en pince supérieure plus fine : l’objet est saisi entre la partie distale du
pouce et l’index.
2.10.3. Langage
Il utilise soit des monosyllabes, soit des syllabes redoublées.
Il comprend le sens général de la phrase et fait souvent le geste pour accompagner
le mot.
Un mot veut dire des tas de choses. C’est le « mot symbole ». exemple : il peut dire
« lo » pour désigner non seulement le fait mais tout autre liquide.
Utilise papa, maman de façon appropriée.
2.11.2. Préhension
Il aime pointer son index inquisiteur vers les objets.
Ses manipulations plus fines lui font acquérir le sens de la profondeur, du solide, du
contenant et du contenu, du haut et du bas, de l’à côté, du dehors et du dedans, du
séparé et du réuni.
2.11.3. Langage
Entre 11 et 15 mois, l’enfant va utiliser un langage global significatif. Il s’agit de
« mots-phrases » du type « tombé bobo », « maman gâteau » …. C’est un jargon peu
explicite mais qui correspond à des situations précises. Il dit 2 mots ayant une
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signification.
2.11.4. Compréhension générale
Il aime emboîter les objets les uns dans les autres.
Jeu d’encastrement : il remet un rond dans le trou.
Il peut envoyer une balle à l’adulte qui joue avec lui.
Il peut comprendre la signification de phrases simples comme : « où est ta
chaussure ? », « va chercher ton doudou », …
2.12.2. Préhension
Le relâchement manuel est plus fin et plus précis.
Il peut introduire des pastilles dans le goulot d’une bouteille.
Il sait tenir sa cuillère mais la met à l’envers dans sa bouche.
Il sait tourner les pages d’un livre mais saute plusieurs pages en feuilletant.
Il gribouille.
2.12.3. Langage
Entre 15 et 24 mois, il perfectionne le langage global significatif. Exemple : « cathy
poupée cassée » = la poupée de Cathy est cassée. Il faut remarquer que l’enfant
range ses mots selon leur importance affective. Il se place souvent en premier,
ensuite il place la poupée qui lui tient à cœur et le mot explicite de la situation arrive
le dernier.
Vocabulaire de 4 à 6 mots.
2.12.4. Compréhension générale
Il demande des objets en les montrant du doigt.
Il aime jeter, renvoyer, pousser.
Il sait faire une tour de 2 cubes.
2.13. Dix-huit mois
2.13.1. Motricité
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Il monte et descend les escaliers en tenant la rampe.
Il commence à courir.
Il s’accroupit pour ramasser quelque chose.
Il commence à sauter sur ses 2 pieds.
Il court (jambes et bras écartés), les chutes sont fréquentes.
Il peut tirer un jouet derrière lui en marchant.
Il peut marcher à reculons.
2.13.2. Préhension
Il peut lancer la balle sans tomber et pousser du pied un ballon.
Il peut retirer ses chaussures sans lacets et tous les vêtements qui n’ont pas de
fermetures éclairs ou de boutons.
Il peut manger seul et assez proprement.
Il aime faire des gribouillis.
2.13.3. Langage
Jargon mature.
Vocabulaire de 7 à 10 mots.
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Il tape dans un ballon avec précision et équilibre.
2.14.2. Préhension
Il a acquis une grande souplesse du poignet et une bonne rotation de l’avant-bras :
dessine avec un crayon bien tenu (prise digitale).
Il sait tourner la poignée d’une porte, dévisser un couvercle, manger avec une cuillère.
Vers 2 ans et demi, il copie un rond.
2.14.3. Langage
C’est l’âge de l’explosion du vocabulaire. Il parle constamment.
Il fait des phrases explicites et abandonne le jargon du langage global. Faire des
phrases ne veut pas dire « parler adulte », il aura toujours un langage enfantin qui ne
doit pas inquiéter.
Il utilise le « je », le « moi », le « tu », il utilise le « verbe ».
Il réunit 2 ou 3 mots en une phrase.
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Il saute la dernière marche de l’escalier (par jeu).
Il saute sur un pied et peut maintenir l’équilibre sur un pied quelques secondes (à la
demande).
Il conduit un tricycle.
3.1.2. Préhension
Il peut s’habiller seul et très souvent sait utiliser boutons et fermetures éclairs.
Il peut mettre des chaussures seul : vers 4 ans il lacera.
Il aide à desservir la table sans casser la vaisselle.
Il sait dessiner un cercle : début du bonhomme têtard.
Il fait une tour de 10 cubes (démonstration).
Il copie une croix. Il utilise une paire de ciseaux à bout rond.
3.1.3. Langage
C’est l’éclosion du vocabulaire, l’avalanche de questions aux parents : pourquoi ?
Sa soif de mots est intarissable.
Il utilise correctement le temps des verbes.
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3.2.2. Préhension
Il peut boutonner ses vêtements complètement.
Il construit des ponts de cubes.
Il copie un carré.
3.4.2. Préhension
Il enroule le fil autour d’une bobine.
Il coud avec une grosse aiguille.
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3.4.3. Langage
Le langage est correct avec une extension du vocabulaire et une amélioration de la
syntaxe.
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gymniques, pratiques de la danse…)
La force s’accroit pendant cette phase de façon considérable (le goût pour les
jeux violents en est la preuve)
La rapidité, la précision, l’endurance se développent d’une manière très
marquée et se manifestent dans les jeux de compétition.
Question – réponse : expliquez comment l’hérédité et l’environnement agissent en
interaction dans le développement de la motricité chez le jeune enfant ? donnez un
exemple
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Chapitre 7 : Les théories de l’esprit
Théorie de l’esprit = prise de conscience et compréhension, pour le sujet, de ses
propres processus mentaux et de ceux des autres. Piaget a été le premier à étudier
les théories de l’esprit chez les enfants.
Démarche de Piaget pour étudier cette théorie chez les enfants : il leur a demandé
« d’où viennent les rêves ? ou « avec quoi penses-tu ? ». Les réponses obtenues l’ont
amené (Piaget, 1929) à conclure que les enfants de moins de 6 ans sont incapables
de faire la différence entre la pensée ou les rêves ou la réalité physique, et qu’ils n’ont
donc pas de théorie de l’esprit. Cependant, des recherches plus récentes indiquent
quant à elles qu’entre l’âge de 2 et 5 ans, la connaissance que démontrent les
enfants en matière de processus mentaux, les leurs et ceux des autres, augmente de
façon spectaculaire (Cross et Watson, 2001).
La prise de conscience de la pensée
- Entre 3 et 5 ans : l’enfant commence à comprendre que les pensées se
passent dans la tête. Il sait qu’on peut penser à des choses réelles ou
imaginaires. Il sait qu’on peut penser à quelque chose en faisant ou en
regardant autre chose ou avoir les yeux fermés ou les oreilles bouchées.
L’enfant comprend que penser constitue une action différente de celle de voir,
parler ou toucher (Flavell et al., 1995).
- Mais l’enfant croit (à cet âge) que l’activité mentale a un début et une fin. C’est
vers 6/7 ans qu’il prend conscience que la pensée est continuellement active
- Il confond les rêves et l’imagination, et il croit qu’il peut décider de ce dont il
veut rêver. Vers 11 ans, il réalise qu’il ne peut pas contrôler ses rêves
- Toujours vers 3 ans, la cognition sociale est acquise. Cognition sociale =
capacité de reconnaitre que les autres ont également des états mentaux
(l’enfant réalise par exemple qu’une personne va continuer de chercher ce
qu’elle veut si elle ne le trouve pas immédiatement et qu’elle sera heureuse ou
triste si elle ne l’obtient pas.
Le 1er stade est caractérisé par l’obéissance stricte à l’autorité. Selon l’enfant, le
comportement est soit bon, soit mauvais. Comme l’enfant est égocentrique, il ne
peut concevoir qu’il y ait plus d’une façon de considérer une question morale. Il croit
que les règles dictées par une autorité adulte ne peuvent être modifiées et que toute
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offense, quelle que soit l’intention de départ, mérite une punition.
Le 2ème stade se caractérise par une souplesse croissante dans le raisonnement
moral. A travers ses différentes interactions avec les autres (ses pairs et les adultes),
il découvre un éventail de plus en plus large de points de vue et commence à penser
de façon moins égocentrique ; il en vient à déduire qu’il n’existe pas un code moral
unique et absolu, et il commence à développer son propre sens de la justice (sens
fondé sur l’impartialité c’est-à-dire un traitement égal pour tous). Comme l’enfant de
cet âge est capable de considérer plus d’un aspect dans une même situation, il est
alors capable de poser des jugements moraux plus subtils et prendre en
considération l’intentionnalité de l’acte.
Au 3ème stade, l’égalité prend une autre signification pour l’enfant : la croyance que
tous doivent être traités de façon égale est graduellement remplacée par la notion
d’équité, et donc par la prise en compte de situations particulières. Ainsi, un enfant
de 2 ans qui enfreint une règle ne devrait pas être traitée de la même façon qu’un
enfant de 10 ans qui agit de la même façon.
Le développement langagier (confère les aspects langage du développement
psychomoteur et cours de psycholinguistique en licence SEM 3 ou 4)
Définitions
Selon Piéron, l’affectivité est la « capacité intellectuelle à éprouver des sentiments ou
des émotions » et « la réaction émotive généralisée ayant des effets définis sur le
corps et l’esprit », 1973. Donc double signification pour Piéron.
Pour Harlow, 1974, l’affectivité désigne un ensemble de comportements permettant
les rapports sociaux individuels intimes qui lient entre eux les membres d’une espèce.
Cette définition se rapproche de la socialisation.
La socialisation est le processus par lequel les enfants développent des habitudes,
des habiletés, des valeurs et des motivations qui leur permettent de devenir des
membres responsables d’une société.
Les relations sociales renvoient à comment l’enfant agit et interagit avec les autres
et réciproquement.
Notion de personnalité
Selon Féline et al. (2002), la personnalité est le « résultat, chez un sujet donné, de
l’intégration dynamique de composantes cognitives, pulsionnelles et émotionnelles »
L’agencement de ces différents facteurs constitue les traits de personnalité, à savoir
les modalités relationnelles de la personne. C’est la façon de l’individu de percevoir
le monde et de se penser dans son environnement.
L’unité fonctionnelle intégrative que constitue la personnalité présente deux autres
caractéristiques :
- Stable : la personnalité contribue à la permanence de l’individu
- Unique : elle rend le sujet reconnaissable, distinct des autres
Chapitre 8 : Les fondements du développement affectif et social
Le développement socio-affectif se fait sur des bases résultant, dès la naissance, de
l’interaction entre l’enfant et son environnement. Dès le début de la vie, chaque
enfant possède un ensemble de caractéristiques – son tempérament, sa façon de
vivre ses émotions ou d’interagir avec les autres – qui font de lui une personne
unique.
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importants et font apparaître dans son champ de vision des parties de son corps
qu’il va volontiers porter à sa bouche. C’est la première façon dont le bébé apprend
à se connaître. Toujours à cet âge, l’enfant fait bouger par hasard les objets
présents autour de lui, il tente de les faire bouger de nouveau et il réalise
graduellement que c’est lui qui occasionne leur mouvement. Par ces diverses
expérimentations, l’enfant se différencie alors des objets qui l’entourent. De la
même manière, s’il émet un cri et que les personnes de son entourage y portent
attention, il réalise alors qu’il exerce une certaine influence sur elles et constate
qu’il est une personne distincte.
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transforment en émotions de base telles que la joie, la surprise, la tristesse, le
dégoût et la colère.
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L’empathie, capacité de se mettre à la place de l’autre et de ressentir ce qu’il ressent
ème
(ou ce que l’on croit qu’il ressent) apparaît au cours de la 2 année et augmente
avec l’âge. Avec l’émergence de l’empathie, l’enfant devient capable de répondre à la
détresse émotionnelle d’une autre personne comme s’il la ressentait lui-même.
Exemple : l’enfant prend le jouet d’un autre enfant, le fait pleurer et décide alors de lui
rendre son jouet, on peut alors dire qu’il est capable de reconnaître ce que l’autre
ressent.
8.3. Le tempérament
Le tempérament influence le développement émotionnel de l’enfant.
Le tempérament est un ensemble de dispositions fondamentales et relativement
stables, qui modulent le style d’approche et de réaction à une situation donnée.
Royer (2004) affirme que le tempérament caractérise l’enfant dès les débuts de sa
vie. Le tempérament dépend d’une multitude de facteurs génétiques ainsi que de
nombreuses conditions prénatales, comme la nutrition et l’état de santé de la mère
durant sa grossesse. Après la naissance, le contexte social et les expériences de
l’enfant vont consolider son tempérament. Le tempérament serait à l’enfant ce que la
personnalité serait à l’enfant plus vieux ou à l’adulte ; il représente en quelque sorte
une base fondamentale sur laquelle se développera sa personnalité future.
Thomas et Chess, 1984, distinguent 3 types de tempérament :
- L’enfant facile : il démontre un tempérament généralement joyeux, une
ouverture aux nouvelles expériences et ayant des rythmes biologiques
réguliers
- L’enfant difficile : enfant au tempérament irritable, ayant un rythme biologique
irrégulier et des réactions émotionnelles intenses
- L’enfant plus lent à réagir : son tempérament est généralement calme, mais se
montre hésitant devant de nouvelles situations
Les auteurs ont considéré le développement socio-affectif ou le développement de la
personnalité comme un long processus psychique qui va traverser différentes étapes.
Deux principaux courants théoriques ont abordé le processus d’émergence d’une
personnalité structurée et une identité bien établie : la psychanalyse et la psychologie
du développement
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développement de la personne (c’est-à-dire comment l’enfant se développe par la
maturation biologique dans un contexte social). Wallon a une conception globale du
développement : pour lui, on ne peut comprendre un acte isolé qu’en le mettant en
relation avec d’autres actes de l’individu. L’enfant est cerné dans les rapports qu’il
entretient avec ses différents milieux de vie.
Selon Wallon, le développement psychologique de l’enfant se fait sous forme
d’alternance fonctionnelle :
- Des phases centrées sur la construction du moi, de la vie affective, de la
relation à autrui. Ces stades sont dits centripètes. Ces stades sont à
prépondérance affective et sont marqués par un processus d’assimilation
centripète (l’assimilation du milieu par l’organisme) …anabolisme
- Des phases d’orientation vers le monde extérieur, vers la connaissance des
choses sont dites centrifuges. Ces stades à prépondérance intellectuelle sont
marqués par un processus de dépense centrifuge (c’est l’organisme qui est
tourné vers le milieu en vue de dépenser de l’énergie…..catabolisme.
Malgré cette alternance, l’idée de développement demeure. Wallon distingue 7 stades
de développement psychologique :
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alors se trouver dans un état de malaise physiologique (la faim ou encore le froid) ;
ceci déclenche des cris et des décharges musculaires, diffuses à travers tout
l’organisme, non orientées, non coordonnées, d’où la caractérisation du stade par
l’impulsivité motrice. Ces mouvements se situent au niveau plus bas de l’activité
psychomotrice et ont pour principale fonction de résoudre une tension.
L’impulsivité est la décharge d’énergie, de tension, mais non contrôlée ; ce sont les
aspects physiologiques tels que les spasmes, les cris, les crispations provoqués
par l’attente et la privation. Ces réactions du bébé suscitent une intervention de
l’adulte. Les réactions motrices de l’enfant augmentent et permettent à l’enfant de
communiquer son désir, ses demandes à sa mère ou à l’adulte principal qui
s’occupe de lui. L’entourage humain apparaît donc comme l’intermédiaire
nécessaire et indispensable pour répondre aux besoins du bébé ; l’enfant se trouve
donc imbriquer dans une dépendance psychophysiologique à autrui, surtout la mère.
Cette dépendance psychophysiologique renforce la confusion moi-autrui. Cette
confusion moi-autrui est totale.
Au début, l’enfant ne fait pas de différence entre sensations externes et internes. La
sensibilité externe s’éveille progressivement mais l’enfant réagit beaucoup à des
stimuli d’origine interne (sensibilité viscérale, posture…)
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Le stade sensori-moteur et projectif (12 mois – 3 ans) / phase centrifuge
Deux sous-stades s’enchaînent lors de cette période : le sous-stade sensori-moteur
jusqu’à 18 mois et le stade projectif de 18 mois à 3 ans.
- Le sous-stade sensori-moteur (12 à 18 mois) présentant un renversement
centrifuge de l’orientation psychique.
L’enfant est engagé dans une triple conquête pratique et cognitive de
l’environnement : manipulation (explorations de la main très intéressantes mais ne
dépassent pas l’espace propre), locomotion (la marche permet une maîtrise des
distances dans l’espace et une autonomie nouvelle de l’enfant) et la dénomination
(accès à la parole, l’enfant a recours au nom qui sert à communiquer mais surtout
permet de fixer et d’isoler les objets. Ainsi les réactions circulaires, de la marche et
de la parole sont généralisées.
L’enfant varie les mouvements qui l’ont conduit à un résultat intéressant, il les gradue
de manière à obtenir des effets nouveaux. De la diversification de ses activités
sensori-motrices, l’enfant acquiert l’intelligence pratique ou l’intelligence des
situations selon Wallon. La symbiose affective avec la mère évolue. De nouvelles
modalités d’échanges s’établissent (via les relations avec les pairs).
L’enfant répond aux impressions que les choses font sur lui par des gestes dirigés
vers elles. A cette étape, la sociabilité de l’enfant est immédiate.
- Le sous-stade projectif (18 mois à 3 ans) aussi centrifuge mais rend compte
du passage à une intelligence représentative chez l’enfant
Avec l’accès à la représentation, l’enfant se détache de l’action. C’est le stade du
syncrétisme différencié (c’est la perception globale et confuse des différents
éléments) ; l’enfant cherche à éprouver deux aspects complémentaires sans pour
autant être capable d’y fixer sa propre place. Cette phase annonce le moment de
l’individualisation.
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9.2. La théorie de l’attachement
L’attachement peut être défini comme une relation affective dynamique et réciproque
qui s’établit entre l’enfant et la personne qui s’occupe de lui. Cet attachement a un
impact sur les compétences émotionnelles, cognitives et sociales de l’enfant.
D’après la théorie de l’attachement développée par Bowlby, la capacité à établir des
liens forts avec les personnes particulières existe dès la naissance et se maintient
tout au long de la vie. Le besoin d’attachement est un besoin primaire inné chez
l’homme.
Les comportements innés (pleurs, succion, agrippement..) permettent de maintenir la
proximité physique et l’accessibilité à la figure d’attachement privilégiée (souvent la
mère). L’attachement se développe donc à travers ces comportements innés.
L’attachement a plusieurs fonctions : la protection, le réconfort, la consolidation
quand l’individu perçoit des menaces extérieures ou internes.
Si les réponses de l’entourage sont adéquates au besoin d’attachement de l’enfant,
celui-ci développera une base de sécurité et une image de lui-même positive. Cette
base de sécurité constitue le socle pour l’apparition de nouvelles compétences telles
que la capacité de se séparer pour explorer l’environnement, la capacité d’attendre
une réponse et plus tard de répondre à son tour au besoin d’attachement d’un plus
petit ou d’un plus faible. On parle d’attachement sécure dans ce cas.
Lorsque les réponses de l’entourage aux besoins d’attachement ne sont pas
adéquates, la base de sécurité de l’enfant, l’image de lui-même, sa confiance en lui et
en l’autre ne seront pas satisfaisantes : il va alors développer un attachement
angoissé ambivalent, évitant ou désorganisé.
4 types d’attachement :
- Sécure : enfant en confiance par rapport à la disponibilité de la FA en cas
d’alerte
- Evitant : enfant semblant autonome par rapport à la FA (peu de sollicitations)
- Ambivalent : enfant présentant un hyper attachement anxieux (réponse
variable de la FA en cas d’alerte)
- Confus : manifestation violente lors de l’absence de la FA mais peu d’échange
en sa présence
Attachement sécure = intériorisation des FA, développement de l’autonomie, capacité
d’aller vers de nouveaux objets d’attachement
Attachement insécure = risque de développer une pathologie du lien, angoisse de
séparation, difficulté à l’autonomisation.
La notion de base de sécurité= renvoie à la confiance pour une personne dans l’idée
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qu’une figure de soutien, protectrice, sera accessible et disponible en cas de besoin
et cela, quel que soit l’âge de l’individu.
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Stade Zone Activités gratifiantes Tâche à accomplir
érogène
Oral Bouche Téter, sucer, mordre Sevrage
(0 à 12-18
mois)
Anal Anus et Rétention et Apprentissage de la propreté
(12-18 mois rectum expulsion des fèces
à 3 ans)
Phallique Organes Attouchement des Résolution du complexe
(3 à 6 ans) génitaux parties génitales d’Oedipe.
Identification au parent du
même sexe
Période de Aucune en Calme relatif à la Développement des
latence particulier pulsion sexuelle compétences cognitives et
(6 ans à la sociales
puberté)
Génital Organes Relations sexuelles Choix d’un partenaire de sexe
(Puberté à génitaux opposé.
fin de vie) Reproduction
Stade oral
Stade durant lequel la satisfaction est obtenue principalement par la bouche (lèvres,
la langue, la cavité buccale), l’incorporation et la relation à la mère. L’enfant tire du
plaisir à téter et à sucer tout ce qui lui tombe sous la main. La façon dont la mère
répond à ce besoin a un impact fondamental sur la personnalité de l’enfant. Par
exemple, une mère qui cesserait brusquement son allaitement ou qui empêcherait
son bébé de porter des objets à sa bouche créerait une grande frustration trop
grande chez lui. A l’opposé, une mère qui irait toujours au devant des besoins de son
bébé ne lui permettrait de les exprimer par lui-même, alors que cet apprentissage
s’avère pourtant nécessaire à la construction de sa personnalité. Dans les deux cas,
on assiste à l’apparition d’un déséquilibre. Selon Freud, un déséquilibre au stade oral
crée une personnalité dépendante caractérisée par la difficulté de ressentir une
sécurité émotionnelle et de devenir autonome dans ses relations interpersonnelles.
Stade anal
Stade durant lequel la satisfaction est obtenue grâce à la rétention et à l’expulsion
des selles et, d’une manière plus large, au contrôle de soi et des autres. L’anus et le
rectum deviennent sources de plaisir pour l’enfant. Le fait de retenir ou au contraire
de relâcher ses sphincters lorsqu’il en a acquis le contrôle est à la base de la
gratification. Selon Freud, le rôle de la mère est de laisser l’enfant jouir de son plaisir
tout en l’encadrant dans le contrôle qu’il doit désormais exercer. Une attitude de la
mère trop contrôlante ou trop laxiste a un impact sur le développement de la
personnalité de l’enfant. Un déséquilibre à ce stade crée une personnalité marquée
par l’obsession du contrôle de soi et des autres ou, au contraire, l’absence totale de
structure. L’entrainement à la propreté est une étape importante vers l’autonomie ou
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la maîtrise de soi.
Stade phallique (phallus = pénis)
Au stade anal, en faisant l’apprentissage de la propreté, l’enfant explore de façon plus
approfondie ses organes génitaux. Ce sont ces organes qui vont devenir la zone
érogène investie à la phase phallique. Le stade phallique se caractérise donc par un
déplacement de la libido vers les organes et au cours de ce stade, l’enfant perçoit la
différence sexuelle selon la présence ou l’absence du pénis. Le complexe d’Oedipe
est l’enjeu au cœur de ce stade.
Complexe d’Œdipe = conflit central du stade phallique au cours duquel l’enfant
éprouve inconsciemment un désir sexuel pour le parent de sexe opposé et désire la
mort de celui du même sexe.
Manifestation Oedipe chez les filles et chez les garçons
Période de latence
Ce stade est caractérisé par le refoulement des pulsions sexuelles causé par la
présence du surmoi et par leur sublimation dans des activités scolaires, sociales et
culturelles. Il y a, à cette période, une absence d’investissement dans une zone
érogène particulière. C’est une période de repos pendant laquelle l’enfant se détourne
des préoccupations d’ordre sexuel.
Stade génital
Ce stade se produit après l’arrivée de la puberté. Durant le stade génital, l’adolescent
acquiert la maturité sexuelle (c'est-à-dire la capacité d’avoir des relations sexuelles
procréatrices. Les pulsions sexuelles connaissent un accroissement subit.
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