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Le développement de la personne
• l’ouïe (5-6 mois) : gargouillis, rythme cardiaque, voix maternelle…. puis sons extérieurs)
Nouveau né
• Début?
Avec la puberté (phénomène physiologique qui va entrainer des modifications à la fois
corporelles et psychologiques
• Fin ?
Plus floue, déterminée surtout par phénomène psychologique, individuel et social
• Crise ?
« Laisse, il fait sa crise », mais attention à l’excès de banalisation
• Période de changement comparé à un travail de deuil
1. Au niveau du corps
• Image du corps en mutation (sentiment de bizarrerie, d’étrangeté lié à une perte des repères)
• La puberté reste une surprise !
• Période de doute tant sur le plan physique que psychique
• Construction de l’identité sexuée
• Risque lié à la confrontation à la perte (risque de dépression, problématique de dépendance
…)
2. Au niveau de la famille
• Double paradoxe « Comment s’identifier, en particulier aux parents, sans être menacé par la
confusion d’identité » (si je ressemble à mal mère, ne suis je pas menacée de ne plus exister moi-même ? )
• Travail de séparation progressif…. aussi du coté des parents ( parfois difficulté pour les parents de renoncer
aux liens précoces de l’enfance, et pour l’adolescent : nécessite de s’en défaire)
3. Au niveau du cercle social
• Remarque : une trop grande fragilité affective, des antécédents de carence ou d’excès dans les liens
peuvent entraver ce travail psychique.
l’âge adulte
L’adulte est celui qui a trouvé sa place dans les divers groupes sociaux auxquels il appartient et qui est capable de
vivre de façon autonome.
La maturité (30 - 60 ans)
• à partir de 50 ans : (pré-sénescence) vieillissement naturel avec baisse des performances, ralentissement
des capacités mentales, sensorielles et motrices, l’attention est plus sensible à la fatigue, la mémoire
diminue, baisse du dynamisme et de la curiosité intellectuelle
• deuil de l’image idéale avec la perte de la jeunesse
> 65 ans
1.Définition
5. Vieillir en institution
1. La vieillesse : définition
= Evolution normale de la vie, marquée par la diminution et la perte progressive des
capacités et des aptitudes à tous les niveaux de l'organisme
• Le début du vieillissement ?
Le passage marquant est le départ en retraite→ stress majeur, moment insécurisant avec une
modification du rythme quotidien et la disparition d'une activité imposée.
→ Peut être vécue comme un soulagement ou angoissant, et triste : perte d'un statut social, d'une identité
sociale et diminution des ressources. Diminution ou perte de l’estime de soi.
Importance de bien préparer ce passage pour que l'ennui ne domine pas (investissements associatifs,
loisirs...), trouver de nouveaux centres d’intérêts.
•Ce qui est perdu en premier est la capacité à faire des progrès
Aider la personne âgée à adapter son activité à ses capacités préservées pour continuer à être active plutôt que de croire qu’il vaut
mieux pour elle renoncer à ce qu’elle ne peut plus assumer.
« ne pas faire à la place de » Maintenir les capacités préservées au maximum pour préserver l'autonomie et donc l'estime de soi .
ex : adapter son itinéraire de promenade en fonction des capacités physiques et de la fatigabilité de la personne (fractionner, réduire le périmètre
autour de la maison, …)
3.2. Le vieillissement sensoriel
Les deux organes qui se détériorent le plus sont les plus utilisés :
- la vision
- l’audition (baisse de l’aptitude à percevoir les sons peu intenses et diminution de l’aptitude à distinguer les différents sons).
Appareillage possible, parfois difficile à instaurer (coût, manipulation, inconfort,…)
Les distorsions induites par le vieillissement sensoriel modifient la perception du monde extérieur, entravent la communication.
Peut entrainer des conflits : chacun accuse l’autre de ne pas faire d’effort ; le sujet âgé supporte mal les conversations à plusieurs, les évite,
peut devenir irritable, on le soupçonne de le faire exprès car, il est encore capable d’entendre des sons peu intenses.
L’espace sensoriel de la personne âgée se rétrécit avec risque de repli sur soi.
Volonté de « ne pas gêner », les PA risquent de s’isoler encore plus.
3.3. Le vieillissement cognitif
La performance intellectuelle diminue même si les capacités intellectuelles sont peu altérées avec l’âge
! Distinguer vieillissement normal # troubles neurodégénératifs
Modification du traitement de l'information
• Les perceptions qui permettent d’acquérir les informations du monde extérieur déclinent, l'attention est limitée, baisse dans la vitesse de
traitement de l'information.
• Baisse de l'attention, difficultés pour se concentrer (peut s’éduquer et s’entretenir) et notamment l’attention partagée = explique la fréquence
des AVP et des chutes
• La mémoire immédiate n’est plus aussi performante, la mémoire de travail est bien préservée, mais très dépendante des capacités d’attention.
Capacités en mémoire sémantique plutôt préservées (tout de même manques du mot).
La mémoire à long terme (épisodique) est la plus fragile avec l’avancée en âge et sensibles aux différentes pathologies.
La plainte mnésique est un phénomène normal !
• Capacités exécutives : Difficultés d’apprentissage, difficultés à s'adapter à des situations nouvelles, difficultés à s’organiser, évolution des
mœurs...
Difficulté à gérer beaucoup d'informations simultanément (ne pas les assommer de trop d'informations simultanément. Une idée par phrase.)
3.4 Le vieillissement sexuel
• du contrôle des émotions = moindre capacité à gérer ses émotions, labilité émotionnelle avec sautes d’humeur (agressivité,
impatience, sensiblerie)
• Difficultés face au changement, refuge dans le passé (rôle protecteur face à un avenir incertain)
• Egocentrisme, repli sur soi : carapace qui lui permet de ne pas trop souffrir
• Sentiment de vulnérabilité : peut y avoir des idées de persécution, de préjudice. Les questions d’argent prennent beaucoup de place, peur
d’être abusé.
= Importance de connaître l’histoire de vie. Va nous permettre de comprendre davantage les comportements et réactions de la personne.
Améliorer la prise en soins, l’écoute empathique.
3.6. Au niveau psychologique
Si le geste et la pensée sont ralentis, la personne âgée ne vit pas le temps comme ralenti : plus on vieillit, plus le temps
file !
Le temps est long derrière (histoire de leur vie, un refuge), le présent est souvent ralenti.
Le futur parait court, peut vite être interrompu, réticence face aux projets à moyen terme.
Les projets à brève échéance permettent de moins penser à l'hypothèse de la mort.
L’absence de projet peut être angoissant. (! Pas toujours le cas)
✓ La perception du temps évolue : longtemps, illusion d’un temps cyclique : nous pouvons « refaire notre vie » « repartir
à zéro ». Malades, nous guérissons sans séquelles. Avec l’âge, on ne peut plus annuler le passé.
= Attrait pour les activités qui redonnent au temps un peu de circularité (Radotage)
✓ La souffrance de vieillir
Vieillir, affronter son vieillissement et celui de son entourage, est douloureux.
✓ Modifications relationnelles : les rapports parents/enfants s'inversent. Les personnes âgées deviennent dépendantes des enfants,
matériellement et surtout affectivement.
Plus la personne âgée est rejetée et solitaire, plus elle se replie et se néglige.
✓ La douleur
= Importance de la posture du soignant. ! À ce que l’on peut renvoyer à la PA (non-verbal, gestuelle, intonation de la voix)
Signes cliniques spécifiques :
✓ L’angoisse
▪ Prise de conscience du vieillissement « plus proche de la fin ». Angoisse de mort.
▪ Perte progressive des capacités intellectuelles (aucune garantie quant aux limites de cette perte, angoisse du vieillissement
pathologique)
▪ Les réactions de l’entourage : le risque est que la famille décide une mise en institution, une mesure de tutelle... (d’où une
minimisation des difficultés exprimées par la PA, au risque de se replier sur soi)
▪ L’attitude de l’entourage familial et institutionnel peut aggraver ou diminuer cette angoisse selon le regard plus ou moins
bienveillant que cet entourage va poser sur la personne âgée.
= Difficulté à canaliser les angoisses apprivoiser les angoisses en en parlant, les partageant, activation comportementale
✓ L’agressivité :
Mode de communication, frustration, non acceptation de la situation
Ou encore perte du sens des convenances
✓ Tristesse de l’humeur
▪ Méconnue, souvent attribuée à tort au vieillissement seul
▪ 15 à 30 % des PA souffrent de dépression
▪ Perte d’intérêt, ralentissement
✓ Apathie
▪ Perte d’intérêt, manque de motivation et d’initiative
▪ Ne pas banaliser
L’isolement : ≠ solitude (sentiment et non un fait) maintenir au max le lien social, importance téléphone (multiplication
des appels visio avec le confinement).
Facteur aggravant : confrontation à des deuils successifs
Entraînent une réaction dépressive, normale, qui peut être renforcée si l’entourage met l’accent sur les déficits et la dépendance.
Modifications mode de vie, conséquences matérielles, financières, sociales ne pas le médicaliser mais il doit être socialisé,
accompagné, soutenu
● Le relogement et l’entrée en institution : l’institutionnalisation est vécue comme un bouleversement des générations et un
déracinement. Deuil de la vie d’avant.
Le risque suicidaire chez la PA
Dans les sociétés occidentales, la PA perd : son activité professionnelle (retraite), ses enfants autonomes, et ses relations
(décès). Diminué dans ses capacités, dévalorisé aux niveaux physique, social et psychologique, elle peut être atteinte dans
l'estime de soi importante cause de conduites suicidaires
▫ Infantilisation parfois
▪ Ne pas précéder, être à ses côtés : s’adapter à son rythme, se mettre à son niveau, par le regard, par le
ton de voix… sans infantiliser la personne !
▪ Tenir compte de la fatigabilité : parler 10 minutes peut être un gros effort. Savoir accepter le caractère
décousu de la conversation
▪ Avec les personnes âgées désorientées, continuer à communiquer. Si elle est dans son monde, ne pas
chercher à la ramener de force à la réalité. Imposer peut susciter de l’agressivité, altérer la relation de
confiance, générer de l’anxiété.
▪ La vie du sujet âgé a une valeur. Permettre à la personne âgée à la fin de sa vie, de découvrir le sens de sa
vie.
Importance de s’intéresser à son histoire de vie, aux évènements de vie positifs ou négatifs, à leurs
compétences et leurs savoirs.
▪ Mémoire ancienne préservée plus longtemps
▪ Accompagner, c’est faire preuve d’empathie, comprendre l’autre, comprendre son point de vue. Aider
c’est d’abord écouter. Il faut savoir accepter d’entendre la souffrance de l’autre. Entendre son ressenti.
Soigner mais aussi prendre soin, soulager, accompagner.
▪ Faire prendre conscience aux personnes âgées de leurs capacités restantes (maintien leur niveau
d’autonomie, rassure).