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Les étapes du développement

psychique de l'enfant
Introduction
L'enfant se développe dès le stade fœtal : physiquement,
mentalement et psychiquement.
À sa naissance, l'enfant est déjà le produit d'interactions
réciproques parmi lesquelles on distingue les facteurs
congénitaux des facteurs environnementaux. L'enfant
naît avec un potentiel d'individualité qui lui est propre et qui
comprend trois composants : le bagage héréditaire, les
influences intra-utérines et les accidents périnataux.
Durant les six premiers mois, il vit essentiellement grâce à ses
parents, puis prend conscience d'une certaine autonomie et
s'ouvre au monde.
Dans l’évaluation du développement, on distingue les acquisitions
et les apprentissages :
* les acquisitions correspondent aux performances que l’enfant va
progressivement développer dans différents domaines (langage
oral, motricité, attention, mémoire, raisonnement abstrait,
fonctions exécutives, émotion, socialisation, etc.) et qui ne
nécessiteront pas de contexte scolaire ou d’enseignements
formalisés ;
• les apprentissages correspondent aux performances que l’enfant
va progressivement développer et qui nécessiteront un contexte
scolaire (langage écrit, graphisme, calcul, etc.).
Sigmund Freud et Spitz se sont intéressé aux grandes étapes du
développement psychique de l'enfant. Quelles sont-elles ???
LE DEVELOPPEMENT AFFECTIF
A 4 semaines, le bébé réagit au confort et à l’inconfort.
Il fixe le visage humain et petit à petit il va adapter ses
pleurs selon ses besoins ou les types d’inconforts
auxquels il est confronté.
A 16 semaines, en plus de fixer les visages, il sourit. Il
reconnaît sa mère et commence à être plus actif et
participatif. Son besoin de sociabilité augmente et
aime qu’on s’occupe particulièrement de lui.
A 40 semaines (10 mois), il fait la différence entre les
personnes et commence à imiter.
A 1 an, il aime avoir un public mais est timide envers les
étrangers.
A 15 mois, il affirme son indépendance vis-à-vis de la
nourriture.
A 18 mois, il aime participer à son habillement ou
déshabillement. Il aime participer aux tâches
domestiques.
A 2 ans, « ça y est » , « c’est à moi » font parti de son
vocabulaire.
A 2 ½ ans, il commence à s’opposer et se montrer
autoritaire.
A 6 ans, l’enfant se montre hésitant, indécis, passe d’une
extrême à l’autre. Il est impulsif et est le centre de
l’univers.
A 7 ans, C’est l’âge de l’assimilation. Il équilibre mieux
ses dispositions internes. Il est plus introverti, plus
rêveur et développe l’autocritique.
A 8 ans, âge de la socialisation, l’enfant est plus
extraverti. Il a le sens de lui-même et de ses droits. Il
est vivant, voire euphorique. Il a soif de connaissances
A 9 ans, il est réaliste et a du bon sens. Il veut améliorer ses
capacités. Moins superficiel et préfère parler avec ses copains
(préfère élaborer des projets plutôt que de jouer). A 9-10 ans,
s’identifie aux autres de son âge et commence à se détacher de
sa famille.
A 10 ans, l’enfant se trouve un idéal, manifeste un culte pour
une personne (stars…) et a le sens de la solidarité. Il partage
ses secrets avec ses amis. Il est conscient de sa personne, ses
vêtements, son look…
A 11 ans, il est plus concentré, plein d’ardeur et d’enthousiasme.
Il est rempli d’émotions. Il y a de l’exagération dans tout
(récriminations, discussions, cris, pleurs, injures…)
Spitz
Le sourire : apparition vers trois mois du sourire
intentionnel. Il désigne une réaction à un stimulus. Le
sourire du bébé apparaît en réaction au sourire d'un visage
humain; cet échange constitue la première relation que le
bébé a avec l'extérieur.
L'angoisse du 8ème mois (qui ne se manifeste pas toujours à
8 mois) : le bébé fait la différence entre lui et l'extérieur mais
également entre les objets extérieurs. Le bébé va manifester
de l'angoisse (de perte de l'objet) quand sa mère n'est pas
présente alors que quelqu'un d'étranger l'approche. C'est
notamment à cette période que les mécanismes de défense
vont se mettre en place.
Le non (deuxième année de vie) : l'enfant va être
capable de dire non. Il y a ici une différenciation totale
entre le bébé et sa mère, le bébé pouvant s'opposer aux
désirs de sa mère. C'est également à cette période que
le bébé va faire son entrée dans le champ social, qu'il
va avoir accès au monde symbolique (acquisition des
activités mentales, des capacités d'abstraction).
La parole : le « non » permet d’ouvrir les sujets à la
relation, à la communication humaine
Bowlby
Selon Bowlby, l'enfant a besoin de maintenir le contact avec sa mère. Pour
cela, le bébé dispose de systèmes comportementaux qui lui sont propres :
Les pleurs : comportement de signal, d'appel
Le sourire : selon Bowlby, le sourire intervient plus tôt que l'a décrit
Spitz
La succion : pour le plaisir et quand le bébé a faim
S'agripper : comportement d'approche
Ces différents systèmes comportementaux apparaissent à des âges
différents.
Vers 6 mois, l'enfant va commencer à protester quand la mère s'absente; il
s'agit de la première manifestation visible de l'attachement. L'enfant va
créer des liens d'attachement avec différentes personnes : on parle de
figures d'attachement.
Il existe différents styles d'attachement qui pourraient représenter la source
du développement de pathologies à l'âge adulte.
Les stades de l’évolution psycho
sexuelles: FREUD
Stade oral : Naissance à 18 mois.
Stade anal : 18 mois à 3 ans
Stade phallique : 3 ans à 5/6ans
Période de latence 5/6ans à la puberté.
Stade génital : puberté à l’âge adulte
Si chaque zone érogène est stimulée correctement nous
progressons pour atteindre la maturité sexuelle et
psychique. Sinon nous sommes concentrés sur cette
zone précise et restons bloqués à ce stade du
développement de notre personnalité.
Le stade oral
Le stade oral correspond au premier stade du
développement de la personnalité. De la naissance à 18
mois, l’enfant se focalise sur sa bouche. L’objectif
principal est de satisfaire le désir oral en stimulant la
zone érogène de la bouche.
Si un enfant n’est pas correctement sevré il restera fixé
sur le stade oral. Il sera dominé par des sentiments de
dépendance et d’impuissance. Ceux qui restent
bloqués à ce stade risque de se tourner vers tout ce qui
se passe par la bouche (parler, manger, boire, fumer).
Ils auront toujours besoin d’une stimulation orale. Ce
sont de grands bébés qui ont souffert de ne plus
pouvoir téter leur mère.
La zone de prédilection ou zone érogène à ce stade est la
zone buccolabiale, celle ci est investie car c'est la partie de
corps par lequel bébé rentre en contact avec l'extérieur,
permettant trois choses: l'apaisement d'un besoin
alimentaire, une expérience de plaisir (succion,
ingurgitation, sentiment de plénitude après la tétée) ou de
déplaisir (vomissement, par exemple), et elle permet la
relation à l'autre maternel d'abord, puis d'autres objets. Par
elle, il découvre aussi la notion de limite entre l'interne et
l'externe, qui se stabilise en frontières en même temps que
la possibilité d'une ouverture, un passage entre l'intérieur et
l'extérieur, ce qui conduit à la notion de mouvement.
Le stade anal
2éme stade du développement de la personnalité. La principale source
de plaisir entre 18 mois et 3 ans. Le stade anal, dit aussi stade
sadique-anal correspond très exactement à la période où l'enfant
rentre en opposition avec ses parents et commence à forger sa
personnalité. Le "fruit social" de ce stade anal est l'autonomie dans
l'espace.
L'enfant va éprouver un plaisir manifeste à contempler ses excréments
(selles et urines) et à les considérer comme étant sales bien que
faisant partie de lui. Il apprend donc à les retenir de façon à rester
propre et à s'affranchir des couches, et en même temps à les éliminer
au moment où il le souhaite. Ce passage est une victoire lorsque
l'enfant y parvient, car cela représente pour lui une difficulté et
quelque chose d'effrayant.
Les enfants qui le franchissent mal ou pas, deviendront des adultes
qui sont « bloqués au stade anal ».
Le stade anal décrit par Freud est une source de plaisir
et de sensations très agréables : plaisir de donner (à sa
maman), et de se retenir (et donc de se contrôler).
Chez les personnes mis trop tôt sur le pot, ou avec des
exigences démesurées des parents, la zone anale peut
être "surinvestie à l'excès". La conséquence peut être
pour certaines personnes bloquées au stade anal, une
obsession maniaque de l'ordre et de la propreté, un
sens aigu de la restriction, l'obsession du détail, parfois
une maniaquerie du langage, voire une préciosité
extrême
Le stade phallique ou complexe d'Œdipe.
A la suite du stade anal où l'enfant grâce à ses excréments manifestait envers sa mère des
pulsions agressives (il se retient d'aller à la selle) ou au contraire, gratifiantes (il va à la
selle pour lui montrer son attachement), l'enfant va se trouver confronté au
complexe d'Oedipe. (Complexe d’Electra pour les filles).
Au stade phallique va se manifester la curiosité sexuelle infantile. L'enfant va prendre
conscience de la différence anatomique des deux sexes qu'il va interpréter en terme
d'absence de pénis ou de présence. Le garçon va nier la castration par la négation du
sexe féminin et/ou par la mise en place d'une croyance selon laquelle la mère serait
pourvue d'un pénis, on parle alors de mère phallique.
La petite fille, quant à elle, va manifester son envie de pénis soit en imaginant une
poussée ultérieure du clitoris, soit par la présentation d'attitudes dites "d'ambition
phallique", elle va investir les jeux brutaux, rechercher le danger, montrer des
attitudes communément appelées de "garçon manqué".
Le stade phallique est un stade prégénital dans la mesure où le pénis est d'avantage
conçu comme un organe porteur de puissance ou de complétude plutôt qu'un organe
strictement génital.
La question "d'en avoir un ou pas" fait de ce stade un stade plus narcissique qu'objectal.
Elle ne renvoie pas à l'usage que l'enfant peut faire de son pénis mais au simple fait
d'en posséder un
Les angoisses spécifiques liées à se stade sont des angoisses dites de
castration, voire de mutilation.
Le complexe de castration va jouer un rôle essentiel dans
l'évolution du complexe d'Oedipe, rôle qui sera différent chez le
garçon et chez la fille. Chez le garçon, à la phase phallique se
développent la masturbation et des fantasmes incestueux. Pour
Freud, ces comportements sont liés à deux évènements
observables dans la réalité, la menace de castration et
l'observation du manque de pénis chez la fille.
Le complexe d'Oedipe est un conflit intrapsychique qui a lieu entre
3 et 5 ans. Il correspond à un moment de crise dans la vie
psychique et fait partie de l'évolution normale de la vie
psychique de l'enfant. Il repose sur la différenciation sexuelle du
père et de la mère. Le complexe d'Oedipe est classiquement
décrit comme un attachement sexuel au parent du sexe opposé
entrainant un souhait d'élimination du parent rival, celui du
même sexe.
La sortie de l'Oedipe se fait par la compréhension du coté de
l'enfant que le statut de l'individu n'est ni d'avoir tout
l'amour ni de ne rien avoir mais d'être dans une situation
intermédiaire où il comprend et accepte que l'amour que ses
parents ont entre eux ne va pas supprimer l'amour qu'ils ont
pour lui.
En cas d’échec.
La fille serait alors dans la séduction et dans la recherche de
flirt uniquement.
Le garçon serait incapable de réussir dans la vie en raison d’une
culpabilité infirmante engendrée par la lutte avec le père
pour attirer l’attention de la mère
La période de latence.
 Dans la théorie Freudienne, la période de latence est la quatrième des cinq
phases du développement psychosexuel, après la phase phallique et avant
la phase génitale (fin de l'adolescence et âge adulte). L'enfant rentre en
période de latence dès qu'il commence à résoudre son complexe d'Oedipe,
prenant conscience qu'il ne peut satisfaire son désir du parent de sexe
opposé. Cette période ne présente pas de nouvelle organisation du
développement psychosexuel, mais plutôt une certaine stabilité.
 Cette période se caractérise par une désexualisation des relations d'objet et
des sentiments d'amour (l'enfant éprouve de plus en plus de sentiments
intermédiaires comme de la tendresse, de la pudeur, de la culpabilité)
ainsi qu'une orientation sublimée vers les valeurs morales, la création
artistique, etc... Les pulsions agressives et sexuelles s'expriment sous des
formes socialement acceptables, l'enfant s'identifie au parent de même
sexe et déplace sa libido en dehors de la triade Parents-enfant, vers ses
amis ou des êtres symboliques (par exemple, les héros de bande dessinées,
les sportifs...).
Stade génital.
La phase génitale correspond à un intérêt marqué par
tout ce qui touche à la zone génitale. Elle est une zone
érogène à part entière et une zone d'exploration et de
plaisir. La zone génitale devient une zone érogène à
part entière, mais elle l'est tout autant que d'autres
zones comme la bouche et l'anus, elles aussi sources de
plaisirs donc d'érotisme.
Par la suite, il faudra attendre la deuxième poussée à
l'adolescence pour que la sexualité se mette en place
définitivement.
La phase génitale correspond à un intérêt marqué par
tout ce qui touche à la zone génitale. Elle est une zone
érogène à part entière et une zone d'exploration et de
plaisir. La zone génitale devient une zone érogène à
part entière, mais elle l'est tout autant que d'autres
zones comme la bouche et l'anus, elles aussi sources de
plaisirs donc d'érotisme.
Par la suite, il faudra attendre la deuxième poussée à
l'adolescence pour que la sexualité se mette en place
définitivement.

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