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I- L’embriogénèse
L’embryogénèse est la première étape de la vie qui conduit de la
fécondation au bébé humain.
Le stade oral
C'est une phase d'organisation libidinale qui s'étend de la naissance au
sevrage et qui se trouve sous la primauté de la zone buccale. La bouche
est le lieu de sensations motrice, tactile et gustative. Le plaisir oral prend
appuie sur le besoin alimentaire puis s'en détache. C'est ainsi que la
bouche devient une zone érogène (plaisir)
A ce stade, la mère représente le premier objet d'amour. C'est sur le
modèle de cette relation que l'attitude vis à vis du monde se conformera.
Peu à peu l'enfant s'identifiera à sa mère selon ce premier mode de
relation.
Le stade anal
Durant cette période, l'attention de l'enfant et de ses parents se
concentre sur le contrôle des sphincters. L'enfant doit parvenir à
contrôler ses intestins et sa vessie, il doit donc s'opposer au désir
d'éliminer au moment où il en éprouve le besoin. L'enfant découvre ainsi
la notion de son pouvoir, de sa propriété privée. Il commence à devenir
un être à part entière : en décidant de donner ou non ses selles. C'est un
pouvoir sur son transit intestinal et un pouvoir affectif sur sa mère qu'il
peut récompenser ou non.
Le boudin fécal :
• C’est un excitant de la zone érogène
• C’est une partie du corps, vivante et valorisée.
• C’est enfin une monnaie d’échange.
Désormais l’enfant maîtrise son corps : L’aspect volontaire est très
important. L’enfant se rend compte qu’il y a quelque chose qui veut
sortir. Il se rend compte qu’il est possible d’empêcher cette sortie ®
Plaisir de rétention.
Puis il se rend compte qu’il devient agréable de laisser sortir ® plaisir
d’expulsion.
Autonomie du Moi :
Moi : Partie de la personnalité en contact avec la réalité extérieure (issue
du Ca, confronté à la réalité) construite grâce aux gratifications
successives.
Désormais l’enfant décide, dispense son bon-vouloir, dirige son corps.
L’estime de soi dépend de l’estime des autres pour soi : Si la mère
insiste trop sur la socialisation, l’enfant aura l’impression de subir, de ne
pas décider pour (et par) lui-même, d’avoir un Moi dévalorisé. Si la mère
insiste surtout sur le plaisir, l’enfant aura l’impression qu’avant de faire
quelque chose pour quelqu’un d’autre, il le fait pour lui. Il décide de sa
vie, de son plaisir, affirme son Moi. Son autonomie n’est pas diminuée si
de son propre chef il décide de faire plaisir à la personne qu’il aime.
Le jeu : Il est mis au service de son affectivité. L’enfant jouera toutes les
situations où il est dominé. Avec l’eau, le sable, la pâte à modeler, il
retrouvera son vécu du stade anal : remplissage et vidage de
flacons…etc. C’est aussi l’époque des animaux martyrs : Jeux de
sadisme à l’encontre des plus petits, des insectes…La fonction du jeu
est très importante au niveau de l’apprentissage. Le plaisir qui lui est lié
est un plaisir de maîtrise.
Vers 9 mois, apparaît la jalousie : l’enfant crie, pleure quand une grande
personne s’occupe d’un autre enfant. Les premiers conflits au sujet
d’objets naissent aussi bientôt.
L’enfant à cet âge oriente spontanément toutes ses activités vers le jeu.
Il jette par exemple les blocs dans toute les directions plutôt que les
utiliser pour construire une tour. Quand il joue dans le sable il ne
construit pas un château, mais il touche, il lance le sable, il exerce ses
fonctions sensori-motrice et en retire une certaine satisfaction. Ces jeux
sont fonctionnels (3-4 mois à 3-4 ans).
Si l’enfant écoute une histoire qu’on lui raconte, s’il regarde des images
dans un livre ou à la télévision, il s’agit alors de jeux de réception (2-5
ans).
Le garçon
Il se sait détenteur du pénis. Cela lui permet de se valoriser, en
l'exhibant pour se réassurer. Il s'identifie à son pénis et a très peur de la
castration paternelle. Pour lutter contre cette castration, il pourra d'abord
refuser psychiquement la réalité: "C'est pas vrai que les filles n'en ont
pas; On ne le voit pas mais c'est à l'intérieur". Il pourra aussi penser que
le pénis poussera chez les personnes qui n'en ont pas : "Il n'y a pas de
différences entre les petites filles et les petits garçons". Il pourra enfin
voir le manque de pénis comme une punition : "c'est ceux qui le méritent
bien qui n'en ont pas".
Le petit garçon résorbera le conflit par l'identification au père.
La fille
Elle sait qu'elle n'en a pas. Mais elle pourra aussi se persuader qu'il suffit
d'attendre et qu'il poussera. Revendications phalliques : "Je veux faire
comme les garçons, je veux grimper aux arbres..."Elle commence
ensuite à accepter son manque, mais contre un avantage : Possibilité
d'avoir des enfants. Elle demandera cet enfant au père (ce dernier est
considéré comme séducteur). L'enfant est l'équivalent du pénis, celui-là
même qui ressortira dans la tête de la future mère, comme enfant
imaginaire qu'elle demande à son propre père : Il faut que le deuil ait eu
lieu à la naissance pour qu'elle reconnaisse le vrai père (son mari)
comme père de l'enfant.
La zone érogène du stade phallique est la zone génitale dont les
premières excitations et satisfactions sont en rapport avec la miction (le
fait d’uriner).
Histoire d'Oedipe
Laïos est roi de Thèbes. Marié à Jocaste, il a un enfant : Oedipe. Les
oracles annoncent que cet enfant, quand il aura grandi, tuera son père et
épousera sa mère. Evidemment, Laïos n'est pas d'accord et décide de
tuer l'enfant. Il confie cela à un guerrier qui, au lieu de le tuer, va le
perdre dans la forêt. Un couple de bergers le recueille et l'élève. A la
puberté, il va à la ville de Thèbes, sans savoir qui il est. Il rencontre un
vieillard qui, pour ne lui avoir pas laissé le passage, le combat. Oedipe le
tue. A l'entrée de la ville, il rencontre le sphinx femelle défenseur de la
cité, la terrorisant même complètement : Elle a l'habitude de poser des
énigmes aux habitants qui ne doivent la vie sauve qu'à une bonne
réponse. Jusque là personne n'a pu répondre à ses énigmes. Le sphinx
pose la devinette suivante à Oedipe : "Quel est l'animal qui marche à 4
pattes le matin, à 2 pattes à midi et à 3 pattes le soir ?" Oedipe trouve la
réponse (l'homme) et rentre en héros à Thèbes. La ville lui propose de
monter sur le trône, puisque la place est libre. Il épouse Jocaste, en a
des enfants et durant 15 ans vit le bonheur. Puis la peste ravage la ville
qui demande pourquoi à l'oracle : "La peste est la punition des Dieux vis
à vis d'un parricide et d'un inceste". Oedipe découvre qu'il s'agit de lui. Il
se crève les yeux de désespoir, Jocaste se pend. Antigone sa fille
l'accompagne hors de la ville qui l'a chassé.
Oedipe de la fille.
Au contraire chez elle c'est l'angoisse de castration qui la fait entrer dans
l'Oedipe. Il y a changement d'objet d'amour. L'ambivalence de la fille vis
à vis de la mère est plus accentuée que celle du garçon vis à vis du
père. (Plus tard, les rapports entre femmes seront toujours plus
compliqués, tandis que ceux entre hommes seront plus simples).
L'agressivité de la fille vis à vis de la mère s'est élaborée au cours des
expériences de sevrage, permettant plus facilement l'Oedipe inversé.
Phénomènes plus compliqués, plus forts. Sentiments très mitigés vis à
vis de la mère, présence de culpabilité. L'Oedipe traîne plus longtemps
car il n'y a aucune menace extérieure pour l'obliger à arrêter la séduction
vers le père. Elle renoncera par identification à la mère, lui permettant
enfin d'habiter sa personnalité féminine. L'enfant Oedipien (enfant
imaginaire) est un fantasme qui restera très longtemps chez la femme.
V- L’adolescence
Il n'y a pas si longtemps, l'adolescence n'était pas reconnue par la
collectivité. C'était un état individuel, de même que le troisième âge.
Dans les cultures occidentales, l'adolescence est devenue phénomène
de société. La provocation est apparue chez les artistes avant et
pendant la seconde guerre mondiale (Romantisme, dadaïsme...),
revendication contre toutes les institutions de la société (famille, état,
église, armée, école...). L'adolescent a repris ces revendications à son
compte. L'adolescence est à la fois un état enfantin et sérieux. En 1950,
les adolescents reprennent à leur compte ces états d'âme. En 1960,
émergence de la musique pour les exprimer. En 1970, politisation.