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1. Introduction
Hétérogénéité:
- Des symptômes
- Des classifications
- Des méthodes d’évaluation
Ces symptômes sont présents dès le stade précoce de la maladie. La MA commence par le
replis sur soi (déliasser activité sociale), dépression, paranoïa, anxiété, avant même le diagnostic.
Ils sont fréquents (jusqu’à 95% des patients).
MMSE pour MA
MMSE : 21-30 à stade léger (apathique, anxiété, agitation et dépression)
MMSE : 11 – 20 à stade modérer (apathique, anxiété, agitation)
MMSE : < 20 à stade avancer
Ils sont souvent fluctuants en intensité ou épisodiques : certains sont plus persistants (agitation,
déambulation)
Ils sont interdépendants, souvent associés
Ils signalent le plus souvent une rupture par rapport au fonctionnement antérieur du patient
(importance de comprendre ce qui est nouveau pour comprendre ce qui est lié à la maladie elle-
même).
Ces symptômes ont des causes multifactorielles, ils peuvent être imbriqué et interagir les
uns avec les autres.
Elle nécessite :
− leur description précise à identification
− la recherche de leurs causes à détermination de l’éthologie pour savoir sur quoi agir
Chapitre II : Description des principaux symptômes comportementaux et psychologiques
des démences (SCPD)
1. Anxiété́
Présente à tous les stades de la maladie.
n Manifestations possibles : cris, appels à l’aide, agitation, opposition, propos répétitifs,
déambulation, moments de panique, etc.
2. Manifestations dépressives
= Tristesse de l’humeur (fréquente dans MA) ≠ de la dépression (+ rare dans la maladie
d’Alzheimer)
La tristesse est de courte durée, ce sont des épisodes alors que dépression est sur une longue
durée
Peut s’exprimer à différents stades de la maladie :
Au début : souvent liée à la prise de conscience du déclin cognitif
Au stade plus avancé́ : souvent l’expression d’un dysfonctionnement cérébral
3. Apathie / indifférence
5. Agressivité́
Généralement l’agressivité est induite par la peur en réaction d’une situation particulière ou parfois
une douleur que le patient n’arrive plus à intérioriser
6. Idées délirantes
7. Hallucinations et illusions
9. Désinhibition
= Comportement inapproprié par rapport aux normes sociales ou familiales. Elle est soit
verbale ou comportementale.
- Sans réflexion préalable
- Thème sexuel fréquent
- Ex. Remarques grossières, attitudes sexuelles incongrues, comportement impudique etc.
Dans la DFT => symptôme spécifique de désinhibitions quand c’est qqc de plus frontale.
10. Sommeil
11. Appétit
Conclusion :
a) Patients concernés
- Ont une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée
- Présentent des troubles du comportement jugés par l’entourage comme dérangeants,
perturbateurs, dangereux, que ce soit pour le patient ou pour son entourage
- Se trouvent à leur domicile, dans un établissement ou une structure sanitaire ou médico-
sociale
b) Professionnels concernés
• Tous les professionnels de santé́ ou médico-sociaux (→dont les psychologues)
• Les aidants intervenant auprès des patients dans le lieu de vie
2. Sources d’information :
a) Le patient
Entretien → identification des Symptômes psychologiques
Observation clinique → identification des Symptômes comportementaux
Lorsque le patient est seul et en interaction avec les autres À différents moments de la prise en
charge
a) Objectif :
- Identifier l’ensemble des symptômes psycho-comportementaux
- Déterminer celui ou ceux qui prédomine(nt) (en termes de fréquence, de gravité et/ou de
retentissement) pour agir prioritairement par la suite sur celui/ceux- ci.
Explore 12 symptômes :
❑ Euphorie
❑ Idées délirantes
❑ Apathie
❑ Hallucinations
❑ Désinhibition / Impulsivité
❑ Agitation/Agressivité
❑ Irritabilité
❑ Dysphorie / Dépression
❑ Comportement moteur aberrant
❑ Anxiété
❑ Appétit
❑ Sommeil
“ Y a-t-il des périodes pendant lesquelles le patient / la patiente refuse de coopérer ou ne laisse pas
les gens l’aider ? Est-il difficile de l’amener à faire ce qu’on lui demande » ?
Réponse:
n NON Passez à la section suivante
n OUI Posez les questions complémentaires
Il y a des questions complémentaires pour analyser qualitatives plus poussées, analyse plus fine
si on hésite pour se positionner
Feuille de cotation
Interprétation :
Si F x G > 2 alors
pathologique
Score total permet un suivi du
comportement adaptés
Les Intérêts
- Mesure objective des changements de comportements intervenus durant une période de
temps définie (expl: avant/après une PEC)
- Permet d’évaluer les SCPD de patients atteints de nombreuses pathologies
neuropsychiatriques (MA, DV, démence parkinsonienne...)
- Evaluation du retentissement sur l’aidant
Limites
manque de sensibilité, avec entrées en oui/non → être vigilent aux variations fines de
comportement
Echelles unidimensionnelles :
3 versions en français :
• CMAI : 29 items
• CMAI-Version réduite : 14 items
• BARS (Brief agitation rating scale)
: 10 items
Durée : de 10 à 15mn
Cotation :
Fréquence du symptôme, de 1 =
jamais à 7 = plusieurs fois par heure
Habitus :
• 82 ans, ancienne buraliste. Niveau primaire (CEP)
• Vit à domicile avec son mari et un des fils. Un fils vit dans le sud de la France
HDLM :
• suivie au CMRR pour des TNC majeurs, d'allure diffuse, dans un contexte de MA probable
(biomarqueurs positifs) diagnostiquée en 2019
• BNP de 2019 : troubles cognitifs modérément sévères (MMS à 15/30). Profil marqué par une
atteinte du stockage des informations en mémoire épisodique verbale. Au niveau phasique :
trouble d’accès au stock lexical (manque du mot) et des difficultés de compréhension du
langage oral. Difficultés visuo-constructives
Autonomie : baisse compensée par le mari et le fils, concernant la gestion administrative, les
courses et le ménage
Informations cours :
MMSE
MMSE : 21-30 à stade léger (apathique, anxiété, agitation et dépression)
MMSE : 11 – 20 à stade modérer (apathique, anxiété, agitation)
MMSE : < 20 à stade avancer
La recherche de la ou des causes après avec examiner les symptômes qui prédominent.
On va suivre un déroule et on va rechercher en priorité des causes somatiques.
Exemple de la douleur :
• Fréquentes chez les personnes âgées
• Peuvent succéder à des fractures
• En cas de tbl cognitifs, l’expression de la douleur peut se cantonner à la composante
comportementale non verbale seule (Pradines V. et al, 2004 et 2005)
• Inductrice de troubles du comportement
Causes psychiatriques
Rechercher : un épisode dépressif ou anxieux actuel ou une décompensation d’une maladie
psychiatrique préexistante qui peuvent se manifester par des troubles du comportement (agitation,
opposition, troubles du sommeil, déambulations, cris, etc.)
Chez la personne atteinte de troubles neurocognitifs sévères, « l'angoisse est plus souvent agie
qu'exprimée » (Poch et al., 2003)
Facteurs déclenchants
Les événements récents, même anodins, sont des facteurs de stress qui peuvent faire
décompenser un état de vulnérabilité !
Exemples :
• Changements d’organisation de la prise en charge ou du lieu de vie du patient
• Modifications de l’environnement ou des intervenants
• Situations de conflit avec des membres de la famille ou des aidants professionnels, d’autres
patients...
Facteurs prédisposants
Facteurs cognitifs :
• Quels sont les troubles cognitifs prédominants ? (mémoire, orientation, jugement,
langage/communication, fonctions exécutives, etc.)
• Quels sont ceux ayant le plus de conséquences sur l’adaptation du patient à la vie
quotidienne ?
ð Plus elle aura de trouble cognitif plus elle aura du mal à s’adapter et manifester des SCPD. Agir
pour donner un maximum de repère, s’adapter en termes de communication… etc.
Comorbidités somatiques
Prise en charge médicale pour vérifier la stabilité des pathologies chroniques associées
Facteurs d’autonomie fonctionnelle : Ne pas oublier d’évaluer les fonctions sensorielles (troubles
auditifs et visuels) !
Facteur fréquent de difficultés d’adaptation à l’environnement
Engendrent des troubles du comportement
Facteurs de personnalité́
− Eléments d’histoire de vie, du caractère et de la personnalité avant la survenue de la maladie
− Quelles étaient les modalités antérieures de réaction du patient à des situations stressantes ou
des problèmes de santé ?
Facteurs relationnels
Prendre en compte :
- L’attitude des soignants et des aidants et leur capacité à tolérer ou faire face à certains
comportements
Pour qui le comportement est-il perturbant /gênant?
Pourquoi ce comportement devient il un trouble ?
L’évaluation du fardeau de l’aidant est primordiale
- Le degré d’information et de formation = proposer de l’éducation thérapeutique
- La capacité de communication, d’empathie, d’anticipation des besoins du patient et
d’adaptation à ses symptômes
Facteurs environnementaux
Penser aux contraintes environnementales ! (vie en collectif)
Notamment en institution (lieux imposés, types de locaux, organisation de la journée, etc. )
n L’entretien clinique
Interroger le patient et l’entourage (aidants, professionnels) sur :
- L’histoire de vie du patient (événements marquants, profession, personnalité, etc.)
- Ses modes de réaction face aux situations de vie stressantes
- L’ancienneté et les caractéristiques du trouble
- Les signes d’alerte éventuelles et les circonstances de survenue
Les Unités Cognitivo-Comportementales ont pour vocation d'accueillir les patients souffrant de
troubles du comportement productifs liés à une maladie d'Alzheimer ou maladies apparentées
Objectif : stabiliser les troubles du comportement et d’assurer les soins à l’origine de la situation de
crise
2. Aménagement architectural
− Chambres individuelles (intimité...)
− Pemrettre des espaces de déambulation
− Un environnement sécurisé et rassurant (favoriser l’orientation, l’apaisement...)
− Un lieu commun de vie sociale et d'activités
3. Cadre de fonctionnement
a) Population accueillie
− des patients atteints de la MA ou maladies apparentées
− mobiles (valides) ≠ autonomes
− ayant des troubles du comportement productifs (hallucinations, troubles moteurs, agitation,
agressivité, troubles du sommeil graves, etc. )
− stabilisés sur le plan somatique →prioritairement du domicile ou de l’EHPAD
b) Personnel
−Le personnel habituel des services de SSR (médecin, IDE, AS)
−Les professionnels dédiés et spécifiques du soin et de l'accompagnement :
− Médecin psychiatre
− Professionnels de rééducation (psychomotricien, ergothérapeute, orthophoniste) − professionnels
paramédicaux : assistants de soins en gérontologie
− psychologue clinicien, neuropsychologue
4. Parcours clinique
5. Projet thérapeutique individualisé
Les hypothèses que l’on peut faire sur l’étiologie des symptômes psycho-comportementaux
observés chez Monsieur P sont des causes somatiques, des facteurs prédisposants tel que les
troubles cognitifs, la peur et l’incompréhension face à ses troubles.
De plus, Il est connu que Monsieur P a changé récemment d’établissement, ceci aurait pu
être un facteur déclenchant : changement de personne, de soins, d’architecture. Or, il est atteint de
la maladie de Corps de Lewy, cette désorientation multipliée au changement d’EPHAD est peut-être
de trop pour Monsieur P, qui manifesterai encore plus d’angoisse et d’agitation face à ces nouvelles
personnes et ce nouvel environnement qui peut avoir du mal à appréhender d’où la manifestation
des comportements aberrant quand il erre dans les couloirs et entre dans les chambres des
patients.
Des facteurs liés à la personnalité pourraient rentrer en jeu dans cette situation. En effet,
nous sommes face à quelqu’un qui a toujours été très actifs, indépendant et débrouillard. Il se
retrouve à 76 ans à être dépendant de soignants et avec des difficultés pour faire tout ce qu’il veut
entreprendre. Cet homme peut se sentir totalement dépourvu face à tout ça, sa fierté peut en
prendre un coup et l’empêcher de parler de ce qu’il ressent réellement. Ces ressentis, cette vision
de lui-même accompagné de la massivité de ses troubles pourraient le plonger dans un sentiment
de peur et d’incompréhension face à tout ce qui lui arrive. Ces sentiments de peur et
d’incompréhension sont peut-être extérioriser de la mauvaise manière ? Sa seule manière
d’extérioriser ses ressentit se manifesterait-elle pas par un comportement d’agressivité et
d’agitation ?
Enfin, les soignants de l’établissement sont-ils assez au fait sur la maladie du patient ?
Quelles sont leurs réactions face à ces comportements ? Peut-être que les soignants
n’appréhendent pas le patient de la bonne manière.
De plus, Monsieur P a des troubles de la compréhension du langage, il ne comprend peut-être pas
tout ce qui peut lui être dit (ce qui accentue le sentiment d’incompréhension mentionnée plus haut).
ð Degrés de formation et d’information