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Psychologie du développement CM

Psychologie du développement :

Approches théoriques de la discipline :

Introduction :

La psychologie c’est l’ensemble des processus mentaux et des comportements associés.

Définitions :

Est-ce de la croissance ? oui mais pas que

La psychologie du développement c’est :

- L’adaptation à ce qu’il est


- Périodes de transitions (le langage est un rôle déterminant)
- Maturité (responsabilité)
- Vieillissement (perte des capacités au fur et à mesure)

Mais c’est aussi :

- L’étude de l’évolution individuelle au cours du temps (de la période fœtale a la mort de


l’individu = ontogénèse)
- L’étude des transformations psychologiques dans les domaines tel que la cognition, le
langage, les compétences motrices et de leurs interactions
- Intègre le développement des enfants porteurs de handicaps, maladies graves, …
- Points communs avec d’autres disciplines (psychologie différentielle, expérimentale, clinique,
…)

Pourquoi, comment et à quel âge y a-t-il des transformations psychologiques ? :

La psychologie du développement de l’enfant c’est l’étude de l’évolution humaine au cours des 1eres
années de vie de l’individu. C’est l’étude des changements ininterrompus et rapides durant cette
période, sur les plans cognitifs, sociaux, affectifs, moteurs, environnementaux. Le développement se
crée et se recrée tout au long de la vie. Le concept des 1 000 premiers jours = grossesse (270 jours) +
365 jours (1 an) + 365 jours (2 ans) = 1 000 jours. Ce qu’on fait/mange au cours des 1 000 premiers
jours font une différence pour le reste de notre vie.

Psychologie de l’enfant, génétique ou du développement ? :

La psychologie de l’enfant étudie le fonctionnement et l’évolution de la naissance à l’adolescence. La


psychologie génétique étudie l’enfant pour comprendre l’adulte (terme piagétien). La psychologie du
développement étudie les changements sans les restreindre à ceux qui se produisent pendant
l’enfance.

Les objectifs :

Décrire et expliquer les changements quantitatifs et qualitatifs survenant dans le temps.

Décrire le développement de l’individu au cours de sa vie.

- Enregistrer des comportements observables


- Elaborer des normes chronologiques de la croissance et du développement
Comprendre :

- Quels sont les facteurs du développement ?


- Comment s’organisent les comportements entre eux dans une même étape ?
- Comment on passe d’un état au suivant ?

C’est une discipline scientifique.

Qu’est ce qui se développe chez l’enfant ? :

- La motricité
- Les systèmes sensoriels
- Le langage
- Les nombres (ajouter et soustraire avec les doigts)
- La régulation des émotions
- Les cognitions sociales

Explications :

Comment s’effectue le développement ? :

- Ordre naturel d’apparition des comportements (des plus simples vers les plus complexes)
- Processus continu ? (Quantitatif ou accumulation = changements simples/facile à mesurer)
- Stades ? (Qualitatif = changements plus complexes, marqués par des changements de nature)
ex : développement du papillon

La notion de stade :

Points de repères pour comprendre l’évolution.

Comportements organisés autour d’un thème dominant.

Comportements qualitativement différents des stades antérieurs et subséquents.

Même stades dans le même ordre pour tous.

- Processus dynamique ? (Qualitatif = changements plus complexes, marqués par des périodes
stables, mais aussi des changements brutaux, moments d’instabilités, …) Utilisation de
différentes stratégies.

Cherche à décrire quelles compétences entrent en compétition et comment cette compétition


conduit à des solutions « adaptées ».

Inhibition = bloque ou supprime des formes comportementales devenues inadaptées et permet des
formes comportementales plus adaptées.

- Courant fonctionnaliste (Baillargeon, Spelke, …) : théorie de l’esprit, langage, calculations,


catégorisation

Courant qui conçoit l’individu comme un être actif.

- Courant socio-constructiviste (Bruner, Doise, …) : éducation, interactions sociales,


environnement culturel

Courant qui intègre pleinement l’environnement humain.


Le développement s’effectue par des périodes critiques/sensibles, en fin de 1ere année de vie
(comportements d’attachement), avant l’âge de 6/7 ans (langage).

Exemple : Genie Wiley – victime séquestrée et maltraitée pendant 13 ans (découverte et sauvée le 4
novembre 1970) : Elle n’était pas propre alors ils l’ont attachée sur le pot toute la journée quand ils
l’ont sauvée elle ne savait pas marcher (vie volée et fini dans un hôpital psychologique).

Débat inné-acquis dans l’Histoire :

Avant le 17e siècle

- Nourrisson = « adulte en miniature »


- Prééminence des facteurs internes = croissance physique suffit à faire jaillir les
caractéristiques innées

17e siècle

John Locke (1632-1704) – philosophe anglais

- Fondateur du courant empiriste : les connaissances viennent de l’environnement par


l’intermédiaire des sensations et perceptions
- Nouveau-né = table rase
- Le développement se fait par l’environnement dans lequel il vit

18e siècle

J-J Rousseau (1712-1778) – écrivain et philosophe français

- 1er à avoir une réelle réflexion sur l’enfant : précurseur d’une pédagogie scientifique (l’enfant
est un petit d’homme et pas un petit homme)
- 2 points clés : - primauté des facteurs endogènes - introduction à la notion d’étapes
ordonnées chronologiquement d’une façon universelle
- Changement de perspective = l’enfant prend une réalité propre

Il ne s’agit plus de retrouver l’homme dans l’enfant mais l’enfant dans l’homme.

- Pensée rousseauiste (nativiste) : considère qu’a la naissance, la totalité de l’individu existe et


doit être révélée par l’éducation

19e siècle

Charles Darwin (1809-1882) – naturaliste anglais

- Fondateur du courant évolutionniste : l’enfant est la mémoire biologique et mentale de


l’espèce humaine
- 2 contributions majeures : - les comportements ayant une valeur de survie pour l’espèce ont
tendance à se maintenir naturellement (attachement parents/enfants) - évolution = espèce
(phylogenèse) et individuelle (ontogenèse)

La théorie de l’évolution sont les concepts d’évolution et de développement.

Avènement de la psychologie expérimentale : rigueur, méthode et objectivité (Ribot 1839-1916).

1er Laboratoire de psychologie expérimentale (Leipzig) en 1879 – W. Wundt

Les 1ers psychologues de l’enfance :


Stanley Hall (1844-1924) – Etats Unis

- Fondateur du 1er laboratoire de psychologie expérimentale aux Etats Unis


- Précurseur de l’étude de la période adolescente : décrite comme une période « de tempêtes
et de stress », confuse, troublée et très frustrée (liberté d’actions)
- Précurseur dans l’utilisation de questionnaires systématisés pour explorer la pensée des
enfants et des adolescents

James Mark Baldwin (1861-1934) – Etats Unis

- 1er théoricien de l’ontogenèse


- Influence 1 : Darwin : Visée adaptative de tout développement par sélection organique
(réactions circulaires) : forme la plus primitive d’adaptation au monde extérieur par
accommodation et assimilation
- Influence 2 : Galton : Exploration des différences interindividuelles pour comprendre
comment les capacités personnelles évoluent au service d’un ajustement réussi de l’individu
à son milieu : recours à l’observation directe d’enfants d’âges différents

John Broadus Watson (1878-1958) – Etats Unis

- Psychologue américain fondateur du courant behavioriste

La psychologie ne peut être fondée que sur l’étude du comportement observable : seul
l’environnement est pourvoyeur d’expériences variées (bases de l’apprentissage).

- Il est opposé à toute forme d’introspection


- Accorde une grande importance aux travaux d’Ivan Pavlov : faits observables par tous

- Il mènera avec sa femme des travaux sur les conditionnements émotionnels (expérience sur
le « petit Albert » - 9mois)

« L’être est capable d’apprendre par l’observation sans nécessairement avoir à passer un processus
d’essai ou d’erreurs » 1953

Exemple : l’expérience de la poupée Bobo

- L’apprentissage par observation (ou vicariant)


- Les comportements positifs et négatifs peuvent être reproduit

Critique du behaviorisme :
- Analyse et prise en considération des phénomènes uniquement observables
- L’activité interne est ignorée car non observable : théorie de la boite noire

- Théorie de la notoriété mondiale : jusque vers les années 50 (grosse remise en question :
réponse sociale, politique, …)
- Le behaviorisme a laissé place au cognitivisme : la prise en compte des processus internes
est aujourd’hui incontournable

Arnold Gesell (1880-1961) – Etats Unis

- Psychologue américain fondateur du courant maturationniste

Développement : temps de maturation et d’actualisation du potentiel génétique de l’individu.

- Explication de l’évolution individuelle par la simple maturation biologique, selon un


programme prédéterminé (le début du cinéma) exemple : l’ajustement de la mobilité

Le maturationnisme :

- Le développement est lié au système nerveux, à son évolution et son niveau de


structuration : développement de la structure du système nerveux. Cela détermine la
structure du comportement.
- Les comportements sont la synthèse de l’organique et de psychique.
- L’inventaire du développement moteur de 4 semaines à 5 ans (pionnier dans le recours à
l’observation filmée). Exemple : « baby test » de Brunet et Lézine

Alfred Binet (1857-1911) – France

- Echelle métrique de l’intelligence (1905) de notoriété mondiale élaborée avec Th.Simon :


méthode d’examen (proche de la vie courante) et mode d’évaluation des résultats (âge
mental)

Les contributions majeures :

- Intelligence générale, variabilité interindividuelle et développementale (avance et/ou retard)


- Educabilité de l’intelligence : précurseur des pratiques de remédiation

Henri Wallon (1878-1958) – France

- Construction de la personne : facteurs affectifs, sociaux, biologiques et mentaux et leurs


interactions avec l’environnement
- Diverses approches telles que la psychologie et la psychanalyse

Lev Semenovitch Vygotski (1896-1934) – Russie

- Théorie historico-culturelle : genèse de l’intelligence provient de l’expérience sociale (relation


avec autrui, signes, symboles, …)
- Développement = éducation : notion de zone proximale de développement

Jean Piaget (1896-1980) – Suisse


- Epistémologue génétique : objet d’étude : la construction des connaissances
- Logique de l’enfant : se construit progressivement en suivant ses propres lois et évolue tout le
long de sa vie, en passant par différentes étapes caractéristiques avant d’atteindre le niveau
de l’adulte

Les méthodes de recherche :

Le but de la recherche :

- Comprendre, expliquer, contrôler, prédire un phénomène d’intérêt ou une probabilité


clinique

Les méthodes de la recherche :

- Outils permettant de planifier une expérience de telle sorte à diminuer la vraisemblance des
hypothèses/explications alternatives

Comment rendre compte de l’évolution des individus au fil du temps ?

Il existe plusieurs méthodes :

- Etude de cas : consiste à rapporter en détail les antécédents, les attitudes, le comportement,
les pensées et les émotions d’une seule personne.
- Enquête : consiste à étudier les comportements, opinions, attitudes d’un grand nombre de
sujets représentatif d’une population donnée au moyen de questionnaires écrits et
d’entrevues individuelles.
- Observation : action d’examiner discrètement le comportement de sujets dans leur milieu
habituel ou dans un laboratoire. Pour aller sur le terrain, il faut déterminer ce que l’on
cherche.
Exemple : le Marshmallow test : On met un enfant dans une salle avec qu’une assiette et un
marshmallow et on lui dit de ne pas le manger, nous pouvons observer les comportements des
enfants (voir s’il est capable de s’autoréguler, de patienter).

- Test : Efficience (cognition, capacités, …) Exemple : WISC – Weschler ; Personnalité Exemple :


Patte noire ; diagnostique (psychopathologie générale ou de pathologie spécifique).
- Expérimentation : procédure scientifique contrôlée qui consiste à modifier volontairement
une variable et à observer les effets de cette manipulation sur une autre variable.
- Entretien clinique (de l’analyse) piagétien : stabilité du raisonnement ; échange libre avec
l’enfant à partir d’un matériel concret. Il s’agit de suivre le raisonnement de l’enfant en le
confrontant à des suggestions et contre-suggestions.

Les méthodes expérimentales d’étude du nourrisson :

Etude des compétences des bébés (0 à 6 mois) :

- Difficile en raison de la gamme limitée de comportements.


- Les chercheurs vont utiliser les capacités sensori-motrices du bébé, qui sont de précieux
indicateurs. Exemple : temps de tenue d’un objet, rythme cardiaque, temps de regard, ….

Le temps de fixation relatif :

- Permet de déterminer si les bébés préfèrent regarder un stimulus plutôt qu’un autre. Savoir
s’ils perçoivent une différence entre les 2 stimulis (traitement de l’information).

Habituation vs réaction à la nouveauté :

- S’appuie sur un principe simple et universel : le désintérêt progressif que nous manifestons
pour un stimulus familier et le regain d’attention que nous avons pour un stimulus nouveau.

Le conditionnement :

- Capacité à associer 2 événements indépendants qui se répètent souvent de façon


concomitante.

Le développement sensori-moteur et cognitif :

La sensorialité fœtale et néonatale :

La perception tactile :

- 1ere modalité sensorielle mature (4e mois in utero)


- Fœtus : découvre le milieu intra-utérin et interagis avec le monde extérieur (haptonomie)
- Nouveau-né : sensible au toucher et aux stimulations tactiles (exemple : toucher piquant vs
caresses)

Lors du 1er semestre de vie, la bouche est une zone de toucher particulièrement sensible (exploration
objets).

La perception auditive :

- Fonctionnelle dès le 6e mois in utero


- Malgré les bruits de fond, le fœtus perçoit les sons extérieurs
- Nouveau-né : entend /mémoire de la période fœtale : préférence de la voix maternelle
/langue maternelle (de Casper et Fifter, 1980) et préférence du rythme cardiaque de la mère
La perception visuelle (sans doute présente in utero) :

- Nouveau-né : sensible à la lumière (mais acuité visuelle 60 fois plus faible que celle de
l’adulte)
- 1e semaine de vie : convergence des 2 yeux sur un même point (distance focale d’environ
20cm) et préférence visuelle des visages (Jonhson et Morton, 1991) et visage de la mère
(Walton, 1992)
- 1-2 mois : poursuite visuelle d’un mouvement lent ; balayage forme géométrique ; balayage
visuel du visage
- 2-3 mois : préférences visuelles
- 4 mois de vie : perception des couleurs

La perception gustative (sans doute présente in utero) :

- Préférence gustative (Crook, 1997 ; Lipsitt, 1979 ; Rosenstein et Oster, 1988) : solution sucrée
= succion +++, solution neutre = succion +, solution amère = succion ---

La perception olfactive :

- Préférence olfactive : odeur vanille = expression positive, odeur poisson = expression de rejet,
odeur de sulfure = expression de dégoût ; préférence pour l’odeur maternelle et lait maternel
(Sullivan et Toubas, 1998)

La communication entre les sens chez les nouveau-nés :

- Vision/action
- Vision/audition : réponse oculaire à un son latéral chez le nouveau-né (Muir et Field, 1979) ;
les réponses baissent vers 6-8 mois et augmentent vers 4-5 mois (Humphrey, Dodwell, Muir,
1988) ; période silencieuse
- Vision/toucher : coordination main-bouche chez le nouveau-né (20 minutes) ; compétences
intermodales ? Oui : Haptique -> visuel (Les nouveau-nés sont-ils capables de reconnaitre
visuellement la forme d’un objet qu’ils ont préalablement explorer manuellement sans le
voir ? – Streri et Gentaz, 2003 – vers 3-4 mois) Groupe expérimental -> phase d’habituation
haptique, objet (prisme ou cylindre) dans la main droite (sans control visuel) -> mesure du
temps de tenue d’un objet, puis phase de test visuel -> présentation simultanée d’un prisme
et d’un cylindre pendant 60 secondes (même objet 3D mais 10 fois plus grand), Groupe
control -> phase de test visuel uniquement , les nouveau-nés regardent plus longtemps et
plus souvent l’objet qu’ils n’ont pas préalablement explorer de la main droite. Visuel ->
haptique (Les nouveau-nés sont-ils capables de reconnaitre manuellement la forme d’un
objet qu’ils ont préalablement vu ? – Streri et Gentaz, 2004 – vers 4 mois) Groupe
expérimental -> phase d’habituation haptique, objet dans la main droite puis dans la main
gauche (sans control visuel), puis phase de test visuel -> présentation successive, Groupe
control -> phase de test visuel uniquement. Conclusion : GE main droite préfère l’objet
nouveau, GE main gauche n’a pas de préférence, GC n’a pas de préférence.
- Couplage perception/action : dès la naissance l’action peut être perceptivement guidée (ex :
la falaise visuelle : la perception de la profondeur)

Les réflexes du nouveau-né :

Les réflexes de survie :

- Oxygénation : réflexe de respiration


- Conservation de la température corporelle constante : les nouveau-nés qui ont froid
pleurent, grelottent et replient leurs jambes sur l’abdomen afin de se réchauffer)
- Alimentation : réflexe de succion, fouissement, déglutition et pleurs
- Palpébral : protection de l’œil par une fermeture spontanée de la paupière

Les réflexes archaïques :

Ils sont témoin du bon fonctionnement de cerveau et de l’organisme du nouveau-né.

- Le réflexe de Babinski
- Le réflexe de la marche automatique
- Le réflexe de natation
- Le réflexe de préhension
- Le réflexe de Moro (si persistance au-delà d’un âge donné -> signe d’un trouble du
développement neurologique)

Rupture ou intégration entre activités réflexe et comportementale délibérée ?

- Certains sont des vestiges de l’évolution


- D’autres sont les précurseurs des mouvements volontaires (particulièrement intéressant pour
les psychologues)

Les théories du développement intègrent tout cet équipement premier de nouveau-né comme
composante génétique initiale.

Le développement moteur avant l’âge de 2ans :

Le bébé à une tête imposante qui va le gêner au début. Il va passer d’une posture fœtale, puis se
développer et s’étendre.

Les lois du développement psychomoteur :

Développement myélinisation : développement d’une gaine de tissu gras et blanc qui entoure la fibre
nerveuse et permet une meilleure conduction de l’influx nerveux.

- La loi de progression céphalo-caudale


- La loi de progression proximo-distale
Le tonus musculaire :

L’état de tension des muscles permanent, involontaire et d’intensité variable.

- Le tonus passif : extensibilité des segments de membres, du tronc et ballant des membres
- Le tonus actif : réaction posturale

Le nouveau-né à une hypotonie axiale et une hypertonie distale.

Les composantes du développement moteur en période précoce :

C’est un gain et une façon de s’adapter.

3 composantes motrices majeures :

- Le développement postural
- L’acquisition de la marche
- Le développement de la préhension

Le développement postural :

C’est l’ajustement du corps avec la gravité (maintient de la tête, station assise, station debout), la
convergence des yeux.

La reptation : se déplacer que à la force des bras et le corps suit.

La quadrupédie : marcher à quatre pattes

La bipédie : marche autonome

L’acquisition de la marche :

C’est une quête de renforcement de l’équilibre personnel (le portage des bébés en faisant parti) et
c’est l’émergence de la représentation de son propre corps, la conquête de l’espace (découverte), la
gestion des dépassement et l’atteinte facilitée des objets (ce qui l’intéresse), la satisfaction de
l’autonomie (possibilité d’agir).

Le développement de la préhension :

Cela implique une intentionnalité : coordination visuo-manuelle.

L’approche par balayage – prise cubito-palmaire (3 derniers doigts et paume)

L’approche parabolique – prise digito-palmaire (doigts en râteau et paume)

L’approche directe – prise radio-digitale (pouce et index)

L’activité bimanuelle (objectif de coordination entre les 2 mains)

La latéralisation : c’est la dominance latérale qui s’établit progressivement, au niveau de la main mais
aussi du pied et de l’œil (peuvent s’observer chez certains enfants entre le 6e et le 12e mois) ->
s’installe réellement à partir de 3 ans.

Le schéma corporel : l’enfant reconnait progressivement les différentes parties de son corps et du
corps de l’autre -> vers 3 ans, l’enfant peut se représenter de manière grossière (dessin du
bonhomme bâton).
La période préscolaire et scolaire : les changements sont plus lents et moins massifs mais tout aussi
importants pour la construction de la personne -> il peut se mouvoir de façon plus rapide et plus
précise.

Le développement cognitif avant l’âge de 2 ans :

Jean Piaget

L’épistémologie génétique : c’est le mode de construction des connaissances chez l’individu au cours
de l’histoire.

- Le sujet épistémique : c’est le noyau cognitif commun à tous les sujets de même niveau.
- Le constructivisme : les connaissances se construisent stade par stade.
- L’interactionnisme : l’interaction entre l’individu et son environnement. Principe
d’assimilation -> processus par lequel un objet du milieu est directement appréhendé par la
structure de l’organisme. Principe d’accommodation -> processus par lequel la structure de
l’organisme se modifie pour s’adapter au milieu.

Il faut un équilibre entre le principe d’assimilation et le principe d’accommodation -> c’est un


processus explicatif en cours.

Les facteurs du développement :

- Maturation du système nerveux : participe au développement


- Exercices et expériences acquises : renvoi à l’environnement
- Transmission sociale : facteur secondaire qui renvoi à l’éducation
- Equilibration : processus actif et explicatif du développement

Les stades du développement :

- Stades sensori-moteurs chez le bébé


- Stades de préparation (pré-opératoire) et de mise en place des opérations concrètes chez
l’enfant (opératoire)
- Stades des opérations formelles chez l’adolescent

L’intelligence sensori-motrice (de 0 à 2 ans) :

- Pratique
- Sans langage
- Aucune possibilité de se représenter mentalement les objets absents

La notion fondamentale c’est la représentation des objets -> construction en voie d’acquisition.

Les 6 sous stades :

L’intelligence est centrée sur le corps (découverte de ressentis et formes d’anticipation) :

1- Exercices et réflexes (de 0 à 1 mois) : le nouveau-né exerce ses réflexes avec de plus en plus
d’habiletés.
2- Réactions circulaires primaires (de 1 à 4 mois) : l’enfant coordonne ses réflexes et sait
repérer des comportements qui lui procurent des sensations agréables (autorégulation).

Les schèmes = actions organisées, structurées et généralisables d’une situation à une autre.

L’intelligence est centrée sur les êtres et les objets :


3- Réactions circulaires secondaires (de 4 à 8 mois) : les stratégies visant à faire durer les
sensations intéressantes ; de plus en plus attentif aux événements, l’enfant agit
intentionnellement afin que se produisent certains résultats.
4- Coordination des schèmes secondaires (de 8 à 12 mois) : nouvelle adaptation et
anticipation ; les comportements du bébé deviennent de plus en plus intentionnels et
orientés vers un but.

Il utilise des stratégies connues dans des situations nouvelles. Permanence de l’objet (essentielle car il
y’a un intérêt pour l’objet et donc permet de capter l’attention du bébé).

Permanence de l’objet – Erreur A – Non B :

Si l’objet est caché en A, le bébé va montrer l’écran A. Puis si on change et qu’on cache de façon
visible l’objet en B, le bébé va quand même montrer l’écran A la 1e fois du changement.

L’intelligence se caractérise par la créativité, en matière d’actions, puis d’idées :

5- Réactions circulaires tertiaires (de 12 à 18 mois) : acquisition de nouveaux moyens par


l’expérimentation active.

L’enfant recherche la nouveauté, il est curieux et explore son environnement de façon très active.
Devenu « petit scientifique », il commence à résoudre des problèmes par essais et erreurs.

6- Représentations mentales (de 18 à 24 mois) : acquisition de nouveaux moyens par


combinaisons mentales ; l’enfant commence à se représenter mentalement les objets et les
événements (il découvre des moyens autres que l’essai et l’erreur pour atteindre un objectif).

Conclusion :

Au cours de cette période, c’est en observant le monde qui l’entoure, en l’explorant, en agissant sur
lui que l’enfant construit des structures cognitives essentielles qui vont lui permettre de développer
des structures logiques ultérieures.

L’approche nativiste :

Le concept d’objet :

L’enfant naitrait cognitivement équipé des principes physiques (solidité, contact, continuité, …)
définissant les objets, qui leur permettraient de concevoir, préalablement à toute expérience
sensorielle, les objets comme les entités solides existant continuellement en 1 seul et unique point de
l’espace (Spelke, 1992-1994). Elle est indépendante de l’expérience sensori-motrice.

Renée Baillargeon et al. (1985 à 1999) :

« Violation of expectation »

Période d’habituation : On va passer de la petite carotte à la grande carotte.

Période de test :

- Possible : la petite carotte qui marche et qui passe derrière la feuille avec un trou (on ne la
voit pas et c’est normal)
- Impossible : la grande carotte qui marche et qui passe derrière la feuille avec un trou mais on
ne la voit pas (le bébé va trouver ça étrange car un bout de la carotte devrait apparaitre)
Le bébé va remarquer que quelque chose ne va pas (vers 4-5 mois) ce qui laisse penser qu’ils
conçoivent la propriété transgressée.

Elizabeth Spelke et al. (1992 à 1999) :

« Object segregation »

Déplacement d’un bâton derrière un pavé.

Que voit le bébé ?

Il est étonné car il se demande si le bâton à un trou (au milieu).

La contrainte de continuité : les objets ne peuvent se mouvoir que dans un espace continu
(observable chez de bébé dès 4-5 mois).

Karen Wynn (1992) :

Elle veut savoir si les bébés sont sensibles aux quantités.

Addition : sequence of event 1+1=1 or 2

Soustraction : sequence of event 2-1=1 or 2

L’évènement impossible est identifié comme tel par les bébés de 4-5 mois ce qui laissent penser qu’ils
conçoivent les habiletés numériques.

Résumé :

Pour les tenant de ce courant, les données expérimentales sont des preuves incontestables de
compétences cognitives précoces. Les compétences précoces ne sont pas construites par les
données de la sensori-motricité -> elles sont innées. L’intelligence perceptive -> préexiste à
l’intelligence d’actions.

Critique du nativisme :

1- Innéité des connaissances :

Les anti-nativises reprochent aux nativistes de ne démontrer l’existence d’un concept d’objet dès la
naissance, mais seulement à partir de 4 mois.

Contre argument : L’innéité des connaissances n’impliquent pas leur présence nécessaire dès leur
naissance.

2- Décalage entre réponses visuelles et motrices :

Postulat nativiste : Le principe de solidité est accessible dès 3 mois, pourtant, les bébés de 9 mois à 2
ans agissent sans tenir compte du principe de solidité.

3- Paradigme d’habituation :

L’apprentissage incite d’une règle physique de fonctionnement des objets. Pas innée mais ils
apprennent très vite grâce à l’habituation.

4- Innéité et plasticité neurodéveloppementale :


Postulat nativiste : Le déterminisme innée de nos connaissances et de notre architecture neuronale,
or, les données des neurosciences, le développement du cerveau est un processus qui consiste à
modeler un substrat neural initialement plastique et peu différencié.

5- Codage biologique des connaissances innées :

Le nativisme représentationnel, le savoir est inscrit dans le système cognitif du sujet.

La cognition devient un produit à base de préparation génétique mais aucune des connaissances
innées n’est contenue dans les gènes.

Le développement préopératoire :

La pensée symbolique

La pensée intuitive

Le stade préopératoire :

L’intelligence préopératoire (2 à 6 ans) :

- Se détache de l’action immédiate


- Elle est symbolique ou représentative

La pensée symbolique :

Entre 2 et 4 ans :

- Imitation différée (prendre appui sur un modèle qui l’intéresse et le reproduire) -> élément
clé
- Jeu symbolique (jouer un rôle pour le jeu exemple : imiter une famille avec ses amis) ->
lecture réelle et émotionnelle
- Dessin
- Image mentale (comment il gère mentalement la situation)
- Langage (régulateur de la pensée)

La pensée intuitive :

Entre 4 et 6 ans :

- Egocentrisme de la pensée (il prend appui sur ce qu’il aime et ce qu’il connait) -> progrès
développemental

Exemple : La conservation des liquides (image mentale) :

2 verres d’eau -> comment il perçoit l’équivalence

Il est prisonnier de ce qu’il voit (raisonnement de base)

- Excès de centration
- Pensée statique
- Non réversibilité de l’action

Ce sont des processus transversaux.

Autres caractéristiques de la pensée intuitive :

Egocentrisme ontologique :
- Animisme : les objets matériels sont dotés d’une âme, ont des intentions, des motivations.
Tout est vivant et doté de conscience.
- Artificialisme : les choses qui ont été construites par l’homme ou une divinité au service de
l’homme.
- Finalisme : la réalité est un ensemble organisé suivant des plans bien définis -> pas de hasard.
- Réalisme : la réalité objective vis-à-vis des aspects subjectifs de la réalité (exemple : le rêve).

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