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Psychologie du développement :
Introduction :
Définitions :
La psychologie du développement de l’enfant c’est l’étude de l’évolution humaine au cours des 1eres
années de vie de l’individu. C’est l’étude des changements ininterrompus et rapides durant cette
période, sur les plans cognitifs, sociaux, affectifs, moteurs, environnementaux. Le développement se
crée et se recrée tout au long de la vie. Le concept des 1 000 premiers jours = grossesse (270 jours) +
365 jours (1 an) + 365 jours (2 ans) = 1 000 jours. Ce qu’on fait/mange au cours des 1 000 premiers
jours font une différence pour le reste de notre vie.
Les objectifs :
- La motricité
- Les systèmes sensoriels
- Le langage
- Les nombres (ajouter et soustraire avec les doigts)
- La régulation des émotions
- Les cognitions sociales
Explications :
- Ordre naturel d’apparition des comportements (des plus simples vers les plus complexes)
- Processus continu ? (Quantitatif ou accumulation = changements simples/facile à mesurer)
- Stades ? (Qualitatif = changements plus complexes, marqués par des changements de nature)
ex : développement du papillon
La notion de stade :
- Processus dynamique ? (Qualitatif = changements plus complexes, marqués par des périodes
stables, mais aussi des changements brutaux, moments d’instabilités, …) Utilisation de
différentes stratégies.
Inhibition = bloque ou supprime des formes comportementales devenues inadaptées et permet des
formes comportementales plus adaptées.
Exemple : Genie Wiley – victime séquestrée et maltraitée pendant 13 ans (découverte et sauvée le 4
novembre 1970) : Elle n’était pas propre alors ils l’ont attachée sur le pot toute la journée quand ils
l’ont sauvée elle ne savait pas marcher (vie volée et fini dans un hôpital psychologique).
17e siècle
18e siècle
- 1er à avoir une réelle réflexion sur l’enfant : précurseur d’une pédagogie scientifique (l’enfant
est un petit d’homme et pas un petit homme)
- 2 points clés : - primauté des facteurs endogènes - introduction à la notion d’étapes
ordonnées chronologiquement d’une façon universelle
- Changement de perspective = l’enfant prend une réalité propre
Il ne s’agit plus de retrouver l’homme dans l’enfant mais l’enfant dans l’homme.
19e siècle
La psychologie ne peut être fondée que sur l’étude du comportement observable : seul
l’environnement est pourvoyeur d’expériences variées (bases de l’apprentissage).
- Il mènera avec sa femme des travaux sur les conditionnements émotionnels (expérience sur
le « petit Albert » - 9mois)
« L’être est capable d’apprendre par l’observation sans nécessairement avoir à passer un processus
d’essai ou d’erreurs » 1953
Critique du behaviorisme :
- Analyse et prise en considération des phénomènes uniquement observables
- L’activité interne est ignorée car non observable : théorie de la boite noire
- Théorie de la notoriété mondiale : jusque vers les années 50 (grosse remise en question :
réponse sociale, politique, …)
- Le behaviorisme a laissé place au cognitivisme : la prise en compte des processus internes
est aujourd’hui incontournable
Le maturationnisme :
Le but de la recherche :
- Outils permettant de planifier une expérience de telle sorte à diminuer la vraisemblance des
hypothèses/explications alternatives
- Etude de cas : consiste à rapporter en détail les antécédents, les attitudes, le comportement,
les pensées et les émotions d’une seule personne.
- Enquête : consiste à étudier les comportements, opinions, attitudes d’un grand nombre de
sujets représentatif d’une population donnée au moyen de questionnaires écrits et
d’entrevues individuelles.
- Observation : action d’examiner discrètement le comportement de sujets dans leur milieu
habituel ou dans un laboratoire. Pour aller sur le terrain, il faut déterminer ce que l’on
cherche.
Exemple : le Marshmallow test : On met un enfant dans une salle avec qu’une assiette et un
marshmallow et on lui dit de ne pas le manger, nous pouvons observer les comportements des
enfants (voir s’il est capable de s’autoréguler, de patienter).
- Permet de déterminer si les bébés préfèrent regarder un stimulus plutôt qu’un autre. Savoir
s’ils perçoivent une différence entre les 2 stimulis (traitement de l’information).
- S’appuie sur un principe simple et universel : le désintérêt progressif que nous manifestons
pour un stimulus familier et le regain d’attention que nous avons pour un stimulus nouveau.
Le conditionnement :
La perception tactile :
Lors du 1er semestre de vie, la bouche est une zone de toucher particulièrement sensible (exploration
objets).
La perception auditive :
- Nouveau-né : sensible à la lumière (mais acuité visuelle 60 fois plus faible que celle de
l’adulte)
- 1e semaine de vie : convergence des 2 yeux sur un même point (distance focale d’environ
20cm) et préférence visuelle des visages (Jonhson et Morton, 1991) et visage de la mère
(Walton, 1992)
- 1-2 mois : poursuite visuelle d’un mouvement lent ; balayage forme géométrique ; balayage
visuel du visage
- 2-3 mois : préférences visuelles
- 4 mois de vie : perception des couleurs
- Préférence gustative (Crook, 1997 ; Lipsitt, 1979 ; Rosenstein et Oster, 1988) : solution sucrée
= succion +++, solution neutre = succion +, solution amère = succion ---
La perception olfactive :
- Préférence olfactive : odeur vanille = expression positive, odeur poisson = expression de rejet,
odeur de sulfure = expression de dégoût ; préférence pour l’odeur maternelle et lait maternel
(Sullivan et Toubas, 1998)
- Vision/action
- Vision/audition : réponse oculaire à un son latéral chez le nouveau-né (Muir et Field, 1979) ;
les réponses baissent vers 6-8 mois et augmentent vers 4-5 mois (Humphrey, Dodwell, Muir,
1988) ; période silencieuse
- Vision/toucher : coordination main-bouche chez le nouveau-né (20 minutes) ; compétences
intermodales ? Oui : Haptique -> visuel (Les nouveau-nés sont-ils capables de reconnaitre
visuellement la forme d’un objet qu’ils ont préalablement explorer manuellement sans le
voir ? – Streri et Gentaz, 2003 – vers 3-4 mois) Groupe expérimental -> phase d’habituation
haptique, objet (prisme ou cylindre) dans la main droite (sans control visuel) -> mesure du
temps de tenue d’un objet, puis phase de test visuel -> présentation simultanée d’un prisme
et d’un cylindre pendant 60 secondes (même objet 3D mais 10 fois plus grand), Groupe
control -> phase de test visuel uniquement , les nouveau-nés regardent plus longtemps et
plus souvent l’objet qu’ils n’ont pas préalablement explorer de la main droite. Visuel ->
haptique (Les nouveau-nés sont-ils capables de reconnaitre manuellement la forme d’un
objet qu’ils ont préalablement vu ? – Streri et Gentaz, 2004 – vers 4 mois) Groupe
expérimental -> phase d’habituation haptique, objet dans la main droite puis dans la main
gauche (sans control visuel), puis phase de test visuel -> présentation successive, Groupe
control -> phase de test visuel uniquement. Conclusion : GE main droite préfère l’objet
nouveau, GE main gauche n’a pas de préférence, GC n’a pas de préférence.
- Couplage perception/action : dès la naissance l’action peut être perceptivement guidée (ex :
la falaise visuelle : la perception de la profondeur)
- Le réflexe de Babinski
- Le réflexe de la marche automatique
- Le réflexe de natation
- Le réflexe de préhension
- Le réflexe de Moro (si persistance au-delà d’un âge donné -> signe d’un trouble du
développement neurologique)
Les théories du développement intègrent tout cet équipement premier de nouveau-né comme
composante génétique initiale.
Le bébé à une tête imposante qui va le gêner au début. Il va passer d’une posture fœtale, puis se
développer et s’étendre.
Développement myélinisation : développement d’une gaine de tissu gras et blanc qui entoure la fibre
nerveuse et permet une meilleure conduction de l’influx nerveux.
- Le tonus passif : extensibilité des segments de membres, du tronc et ballant des membres
- Le tonus actif : réaction posturale
- Le développement postural
- L’acquisition de la marche
- Le développement de la préhension
Le développement postural :
C’est l’ajustement du corps avec la gravité (maintient de la tête, station assise, station debout), la
convergence des yeux.
L’acquisition de la marche :
C’est une quête de renforcement de l’équilibre personnel (le portage des bébés en faisant parti) et
c’est l’émergence de la représentation de son propre corps, la conquête de l’espace (découverte), la
gestion des dépassement et l’atteinte facilitée des objets (ce qui l’intéresse), la satisfaction de
l’autonomie (possibilité d’agir).
Le développement de la préhension :
La latéralisation : c’est la dominance latérale qui s’établit progressivement, au niveau de la main mais
aussi du pied et de l’œil (peuvent s’observer chez certains enfants entre le 6e et le 12e mois) ->
s’installe réellement à partir de 3 ans.
Le schéma corporel : l’enfant reconnait progressivement les différentes parties de son corps et du
corps de l’autre -> vers 3 ans, l’enfant peut se représenter de manière grossière (dessin du
bonhomme bâton).
La période préscolaire et scolaire : les changements sont plus lents et moins massifs mais tout aussi
importants pour la construction de la personne -> il peut se mouvoir de façon plus rapide et plus
précise.
Jean Piaget
L’épistémologie génétique : c’est le mode de construction des connaissances chez l’individu au cours
de l’histoire.
- Le sujet épistémique : c’est le noyau cognitif commun à tous les sujets de même niveau.
- Le constructivisme : les connaissances se construisent stade par stade.
- L’interactionnisme : l’interaction entre l’individu et son environnement. Principe
d’assimilation -> processus par lequel un objet du milieu est directement appréhendé par la
structure de l’organisme. Principe d’accommodation -> processus par lequel la structure de
l’organisme se modifie pour s’adapter au milieu.
- Pratique
- Sans langage
- Aucune possibilité de se représenter mentalement les objets absents
La notion fondamentale c’est la représentation des objets -> construction en voie d’acquisition.
1- Exercices et réflexes (de 0 à 1 mois) : le nouveau-né exerce ses réflexes avec de plus en plus
d’habiletés.
2- Réactions circulaires primaires (de 1 à 4 mois) : l’enfant coordonne ses réflexes et sait
repérer des comportements qui lui procurent des sensations agréables (autorégulation).
Les schèmes = actions organisées, structurées et généralisables d’une situation à une autre.
Il utilise des stratégies connues dans des situations nouvelles. Permanence de l’objet (essentielle car il
y’a un intérêt pour l’objet et donc permet de capter l’attention du bébé).
Si l’objet est caché en A, le bébé va montrer l’écran A. Puis si on change et qu’on cache de façon
visible l’objet en B, le bébé va quand même montrer l’écran A la 1e fois du changement.
L’enfant recherche la nouveauté, il est curieux et explore son environnement de façon très active.
Devenu « petit scientifique », il commence à résoudre des problèmes par essais et erreurs.
Conclusion :
Au cours de cette période, c’est en observant le monde qui l’entoure, en l’explorant, en agissant sur
lui que l’enfant construit des structures cognitives essentielles qui vont lui permettre de développer
des structures logiques ultérieures.
L’approche nativiste :
Le concept d’objet :
L’enfant naitrait cognitivement équipé des principes physiques (solidité, contact, continuité, …)
définissant les objets, qui leur permettraient de concevoir, préalablement à toute expérience
sensorielle, les objets comme les entités solides existant continuellement en 1 seul et unique point de
l’espace (Spelke, 1992-1994). Elle est indépendante de l’expérience sensori-motrice.
« Violation of expectation »
Période de test :
- Possible : la petite carotte qui marche et qui passe derrière la feuille avec un trou (on ne la
voit pas et c’est normal)
- Impossible : la grande carotte qui marche et qui passe derrière la feuille avec un trou mais on
ne la voit pas (le bébé va trouver ça étrange car un bout de la carotte devrait apparaitre)
Le bébé va remarquer que quelque chose ne va pas (vers 4-5 mois) ce qui laisse penser qu’ils
conçoivent la propriété transgressée.
« Object segregation »
La contrainte de continuité : les objets ne peuvent se mouvoir que dans un espace continu
(observable chez de bébé dès 4-5 mois).
L’évènement impossible est identifié comme tel par les bébés de 4-5 mois ce qui laissent penser qu’ils
conçoivent les habiletés numériques.
Résumé :
Pour les tenant de ce courant, les données expérimentales sont des preuves incontestables de
compétences cognitives précoces. Les compétences précoces ne sont pas construites par les
données de la sensori-motricité -> elles sont innées. L’intelligence perceptive -> préexiste à
l’intelligence d’actions.
Critique du nativisme :
Les anti-nativises reprochent aux nativistes de ne démontrer l’existence d’un concept d’objet dès la
naissance, mais seulement à partir de 4 mois.
Contre argument : L’innéité des connaissances n’impliquent pas leur présence nécessaire dès leur
naissance.
Postulat nativiste : Le principe de solidité est accessible dès 3 mois, pourtant, les bébés de 9 mois à 2
ans agissent sans tenir compte du principe de solidité.
3- Paradigme d’habituation :
L’apprentissage incite d’une règle physique de fonctionnement des objets. Pas innée mais ils
apprennent très vite grâce à l’habituation.
La cognition devient un produit à base de préparation génétique mais aucune des connaissances
innées n’est contenue dans les gènes.
Le développement préopératoire :
La pensée symbolique
La pensée intuitive
Le stade préopératoire :
La pensée symbolique :
Entre 2 et 4 ans :
- Imitation différée (prendre appui sur un modèle qui l’intéresse et le reproduire) -> élément
clé
- Jeu symbolique (jouer un rôle pour le jeu exemple : imiter une famille avec ses amis) ->
lecture réelle et émotionnelle
- Dessin
- Image mentale (comment il gère mentalement la situation)
- Langage (régulateur de la pensée)
La pensée intuitive :
Entre 4 et 6 ans :
- Egocentrisme de la pensée (il prend appui sur ce qu’il aime et ce qu’il connait) -> progrès
développemental
- Excès de centration
- Pensée statique
- Non réversibilité de l’action
Egocentrisme ontologique :
- Animisme : les objets matériels sont dotés d’une âme, ont des intentions, des motivations.
Tout est vivant et doté de conscience.
- Artificialisme : les choses qui ont été construites par l’homme ou une divinité au service de
l’homme.
- Finalisme : la réalité est un ensemble organisé suivant des plans bien définis -> pas de hasard.
- Réalisme : la réalité objective vis-à-vis des aspects subjectifs de la réalité (exemple : le rêve).