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MÉMOIRE DE FORMATION HUMAINE

THÈME :
COMMENT MA PENSÉE INFLUENCE MA VIE

Rédigé par MOUKOURI MALELEL Yvon John Jerry


Élève ingénieur généraliste en 5ème année de formation
Promotion FA2021
Institut Ucac-Icam

Sous la supervision du Père Aubin FOSSOUO Sj


Directeur des études à l’Institut Ucac-Icam

Année Scolaire 2020/2021


TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES FIGURES _____________________________________________________ II

REMERCIEMENTS _____________________________________________________ III

INTRODUCTION__________________________________________________________ 1

I. QU’EST-CE QUE LA PENSÉE ? _________________________________________ 2

II. LES ÉLÉMENTS QUI INFLUENCENT ET FORMENT NOTRE PENSÉE _____ 3

1. NOTRE EVOLUTION EN TANT QU’ETRE HUMAIN INFLUENCE ET FONDE NOTRE


SYSTEME DE PENSEE _______________________________________________________ 3

2. L’ENVIRONNEMENT DANS LEQUEL ON EVOLUE ETABLIT NOTRE SYSTEME DE PENSEE 6


i. L’environnement religieux _____________________________________________ 6
ii. L’environnement culturel ______________________________________________ 8
iii. L’environnement social ______________________________________________ 10
3. EN DEFINITIVE, CE QUE JE CONNAIS ET ACCEPTE DANS MA CONSCIENCE
DETERMINERA MON SYSTEME DE PENSEE _____________________________________ 12

III. RELATION ENTRE MA PENSÉE ET MA VIE __________________________ 13

1. LES CHOIX QUE JE FAIS SONT DETERMINES PAR MA PERCEPTION DES CHOSES ____ 14
2. NOTRE ATTITUDE EST UN CHOIX _________________________________________ 16
3. CHANGER ALORS NOTRE SYSTEME DE PENSEE REVIENT A CHANGER LA DIRECTION
DE NOTRE VIE ___________________________________________________________ 20

CONCLUSION ___________________________________________________________ 24

BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE ______________________________________ 25

i
LISTE DES FIGURES

Figure 1: Relation de cause à effet entre pensée et action ___________________________ 19

Figure 2: Origine des résultats de nos actions ____________________________________ 20

ii
REMERCIEMENTS

De nombreuses personnes ont eu à participer à l’élaboration de ce mémoire. J’aimerais


alors remercier :

❖ Dieu, qui par notre Seigneur Jésus-Christ m’a soutenu, fortifié et inspiré pour la
rédaction de ce rapport

❖ Mon accompagnateur le Père Aubin FOSSOUO qui a été d’un grand apport concernant
la structure et les grandes idées de ce mémoire

❖ Mes camarades avec qui j’ai vécu cette période de Mission Industrielle qui ont été d’une
grande contribution quant aux idées qui sont émises dans ce rapport

❖ Mes parents qui se sont donnés pour que je puisse suivre cette formation

❖ Toute autre personne non citée et qui de près ou de loin aurait participé à la réalisation
de ce mémoire

iii
INTRODUCTION

Durant ma période d’adolescence jusqu’à ma jeune phase adulte, de nombreuses


réflexions liées le plus souvent à la crise identitaire, à la découverte de ma personne, à la
recherche d’une direction et d’un but à ma vie, m’ont mené à me demander très souvent :
« Pourquoi est-ce que je suis comme je suis ? » « Pourquoi est-ce que ma vie va dans ce
sens ? ». En réfléchissant à cela, je me suis rendu compte que je faisais mes choix dans la vie
en fonction mes connaissances, du monde, et de comment j’interprétais, comprenais et voyais
les différentes informations et connaissances – éducation, culture, religion, relation – que
j’avais pu acquérir tout au long de ma croissance. J’ai ressenti pendant un grand moment une
tristesse profonde, et je suis passé par des moments d’intenses dépressions, car je n’avais pas
de réponse à mes questions, voyant littéralement ma vie en train de sombrer, de par les mauvais
choix que je faisais en étant parfois pleinement conscient, et j’avais l’impression de ne pouvoir
me défaire des pensées qui étaient ancrées dans ma conscience, ne voyant aucune autre issue à
ce que j’avais admis en moi-même. Le conflit intérieur qui était quasi permanent en moi m’a
poussé à me demander : « Comment faire les bons choix ? Comment diriger ma vie selon le
bon chemin ? Comment changer ce que je suis et être enfin en paix avec moi-même ? »

Fort heureusement, j’ai pu au bout de quelques années trouver la solution, et ait pu


comprendre que ma vie était fortement influencée par les pensées sur lesquelles je méditais
quotidiennement.

Ce mémoire est donc une aventure à la découverte de l’influence que notre pensée a sur
la direction de notre vie.

1
I. QU’EST-CE QUE LA PENSÉE ?

La pensée peut être définie comme étant le centre de toutes les idées, images,
connaissances sur lesquelles nous méditons quotidiennement, consciemment ou
inconsciemment. Elle est la représentation psychique, d'un ensemble d'idées,
propres à un individu ou à un groupe, dont peut naître un jugement, qu'exprime une
opinion (façon de penser) lorsque celui-ci est verbalisé. L'acuité qu'un individu a, à la
percevoir, à l'appréhender et à lui prêter attention, peut entrainer chez le sujet un trait de
caractère (ex : avoir une pensée rigoureuse) et/ou évoquer le signe d'un traumatisme si elle
s'avère omniprésente (ex : « cette pensée me poursuit »).

La pensée est l'organe voué à la formation de représentations intellectuelles pseudo-


conscientes, engendrées grâce à la synthèse combinatoire des stimulus sensoriels perçus par
l'esprit de l'être humain via son corps et du reflet subjectif de ceux-ci dans l'imaginaire du dit
sujet. Les symboles matériels d'expression de la pensée sont les mots1.

Platon définit la pensée comme « discours intérieur que l'âme tient en silence avec elle-
même »2. Il l'avait déjà définie comme « discours que l'âme se tient à elle-même sur les objets
qu'elle examine »3. La caractéristique essentielle de la pensée est donc la réflexivité, car elle
discute d’elle à elle-même.

Selon Pierre Larousse, la "pensée" est la comparaison de deux "idées", elles-mêmes


étant chacune l'image (la représentation) d'une chose dans l'esprit. Le résultat d'une pensée se
nomme "jugement" et ainsi, l'énonciation d'un jugement s'appelle "proposition". Tout moyen
employé pour manifester nos pensées prend le nom de langage.4

Par ailleurs, la pensée est définie comme étant une partie de l’Homme, un composant
indéniable de l’être humain qui est constitué de l’esprit, du corps et de l’âme où se trouve notre
pensée. Le passage de Matthieu 22 ; 37 dans la Bible dit : « Jésus lui répondit : Tu aimeras le
Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée ». La pensée fait
ainsi partie de l’homme et elle définit l’homme selon Proverbes 23 ; 7 dans la Bible version
Louis Segond : « Car il est comme les pensées de son âme. » La pensée est ainsi une
caractéristique intrinsèque de l’Homme, et fait de l’Homme ce qu’il est.

1
Selon l’article Wikipédia URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e
2
Tiré du livre Le Sophiste, Traduction Chambry, P 237
3
Tiré du livre Le Théétète. Traduction Chambry P 189
4
Pierre Larousse. (1880). Lexicologie de la Grammaire supérieur.

2
II. LES ÉLÉMENTS QUI INFLUENCENT ET FORMENT NOTRE PENSÉE

Tout au long de notre vie, nous acquérons des connaissances, des savoirs. Or cette
pensée, tout au long de notre vie se forme, change, s’adapte. Nous traversons différentes phases
d’évolution, en tant qu’être humain – enfance, adolescence, âge adulte – au cours desquelles
notre système de pensée va être modelé. Il en ressort alors la notion d’influence sur la pensée
de l’homme. On se demande ici alors, qu’est ce qui agit sur ma pensée et la façonne ? En outre,
comment est-ce que ma pensée évolue au cours des phases de mon évolution ?

1. Notre évolution en tant qu’être humain influence et fonde notre système de

pensée

En tant qu’individu de la société, nous naissons, et sommes appelés à évoluer dans un


milieu, composé de plusieurs éléments qui nous influencent tout le long de notre croissance.
Tout ce qui nous entoure alors depuis notre bas âge constitue un ensemble d’informations qui
s’inscrivent dans notre conscience et aussi beaucoup dans notre subconscient, du fait qu’à cette
période de notre vie, nous n’avons pas encore le sens critique des choses et embrassons toute
information, toute influence qui vient du monde extérieur. Un enfant qui dès son plus âge par
exemple est constamment dans un milieu violent, rythmé par des querelles, trouvera cela
« normal », car ce type de climat est ce qu’il a connu et intégré comme habituel, vrai, avant
même de pouvoir développer un sens critique des choses.

Dès la période de la petite enfance, certains comportements, certaines attitudes, certains


discours, et valeurs nous sont communiqués par notre entourage, et sont enregistrés dans notre
esprit.

Selon la psychologie de l’enfant5, l’enfance est une période de changements constants


et d’adaptation au monde environnant. On essaie de découvrir, d’analyser, de comprendre et
d’intégrer notre environnement, tout ce qui se passe autour de nous pour pouvoir par la suite
évoluer dans le cadre où l’on se trouve. Ces changements et adaptations affectent alors
considérablement le développement physique (et les habiletés motrices), le cerveau, le langage
et la capacité à communiquer, les apprentissages (mathématiques, etc.), les émotions et leur
gestion et la cognition, c’est-à-dire la mémoire, le raisonnement, la compréhension du monde.

5
Discipline de psychologie qui a pour objet d’étude les processus de pensée et de comportements de l’enfant,
son développement psychologique et ses problèmes éventuels. Elle prend en compte son environnement.

3
Toute information captée pendant cette période est alors enregistrée de façon volontaire ou
involontaire par l’enfant, et cela devient pour lui une réalité, un modèle de pensée – l’enfant ne
peut connaître et reproduire que ce qu’il a vu faire et entendu dire – car cela va affecter sa façon
de raisonner, de voir les choses. L’enfance est alors la phase où l’individu forge sa première
réalité et sa perception fondamentale des choses, grâce à tout ce qu’il recueille et intègre.

Par exemple voyant toujours l’ordre être mis très régulièrement autour de moi
(rangement systématique de la maison matin et soir, nettoyage dès qu’il y a des traces de sable,
etc.) en tant qu’enfant, j’ai rapidement intégré cela et aujourd’hui je ne supporte ni le désordre
ni la saleté autour de moi, étant capable même souvent de faire le ménage tard dans la nuit pour
me sentir à mon aise.

Notre environnement de croissance et l’éducation que nous recevons s’avèrent alors


très importantes dans la formation de notre système de pensée. L’éducation que nous recevons
de nos parents, marque effectivement de façon indélébile notre conscience. Comme enfant nous
ne savons rien de la vie, de comment les choses fonctionnent. Ceux qui nous façonnent, nous
montrent le chemin, ce sont nos parents. Les parents, eux, ne peuvent nous transmettre que ce
qu’ils connaissent pour vrai, et nous éduquent dans leur système de pensée et de jugement des
situations. Nous adaptons alors, par la force des choses en tant que jeune être, la même vision
des choses, parce que nous embrassons leurs croyances, nous embrassons leur connaissance,
nous embrassons leur sagesse, nous embrassons tout ce qu’ils nous transmettent.

Ma perception des choses en tant qu’enfant a été fortement influencée, par exemple
concernant la sexualité et ce que ce que chacun est sensé faire ou ne pas faire. De mon
entourage, j’ai appris que le garçon est celui qui doit jouer au football, s’amuser avec des
voitures, être dur de caractère et en aucun cas aller par exemple, jouer à la poupée avec ses
sœurs. Cela était donc normal pour moi et je ne pouvais en aucun cas me défaire, dans ma façon
de voir les choses, de cette réalité.

Ainsi, durant l’enfance, tout est perçu comme une réalité absolue. Il n’y a pas réellement
de tri qui est fait par notre conscience, et de nombreuses choses que nous voyons, entendons,
apprenons, sont stockées dans notre subconscient, et s’établissent alors comme vérité générale
pour nous. Ce n’est alors que ce que nous connaissons pour vrai à ce moment-là que nous
appliquons et qui devient par la suite pour nous une réalité.

4
Toutefois, nous ne restons pas tout le long de notre vie au stade d’enfant. La fin de
l’enfance marque l’entrée dans l’adolescence, qui est un nouveau monde à découvrir. Durant
notre adolescence, il s’opère un développement cognitif6 très rapide. Selon Jean Piaget,
l’adolescence est la période de la vie où les pensées de l’individu commencent à prendre une
forme plus abstraite et où les pensées égocentriques diminuent. Cela permet alors à l’individu
de penser et de raisonner selon une perspective plus large. Le raisonnement est alors chamboulé
durant la phase de l’adolescence, qui est une phase marquée par beaucoup d’incertitudes, de
remises en question, d’analyse profonde de ce que l’on connaît, et de recherche de réponses à
des questions existentielles.

Durant ma phase d’adolescence, je me suis posé plusieurs questions sur la vie, ma vie,
les autres, et qui venaient farouchement remettre en question ce que mon éducation m’avait
donné comme vérité. Tellement de choses que j’avais pu voir par les médias – télévision,
réseaux sociaux –, par conversations avec d’autres personnes, et qui me faisaient revoir ce que
j’avais appris jusque-là. Un autre raisonnement s’était alors installé en moi, et mon jugement
n’était plus simplement guidé par ma raison d’enfant, mais j’analysais avec plus de latitude, et
ce qui pour moi pouvait sembler complètement anormal, me paraissait sous un nouveau jour.
Par exemple les stéréotypes que j’avais sur la sexualité étaient jugés d’une autre façon, car
j’avais capté par d’autres cultures que les garçons pouvaient être efféminés et les filles faire
des choses de garçons ; et en cherchant à comprendre ces comportements, plutôt que de
complètement les rejeter, je jugeais la situation différemment, et pouvait intégrer plus
facilement cette nouvelle image qui m’était présentée.

Jean Piaget a observé que la pensée des adolescents est moins liée aux événements
concrets que celle des enfants : ils peuvent raisonner sur, ou imaginer, des possibilités en dehors
du monde réel et concret. Ainsi, vers 11 ou 12 ans, les compétences s'améliorent dans le
domaine du raisonnement déductif, qui mène à l'élaboration du raisonnement hypothético-
déductif, base de la pensée scientifique. L'adolescence marque l'entrée dans le stade du
raisonnement formel, ou stade formel, dernier des stades dans le développement du
raisonnement d'après le modèle des paliers d'acquisition de Piaget.

La pensée formelle permet à l'adolescent de traiter l'information plus complexe avec


plus de souplesse. Ce type de pensée lui permet de mieux planifier, d'envisager l'avenir, les
conséquences éventuelles d'une action. Cette pensée permet également d'envisager plusieurs

6
Qui concerne l’acquisition des connaissances

5
explications possibles aux événements. Les adolescents développent aussi une compréhension
plus complexe de la probabilité. Cette capacité à raisonner permet à l'adolescent d'éprouver des
émotions nouvelles et plus complexes sur des principes, comme s'enthousiasmer pour des
idéaux (la liberté, par exemple) et se mettre à détester d'autres catégories abstraites
(l'exploitation, par exemple).

L’évolution de l’être humain joue alors sur la formation de son raisonnement. Nous
voyons ainsi que l’enfance est une période cruciale et importante dans le développement de la
pensée, car elle est marquée par un fort désir de comprendre le monde extérieur et une forte
influence par l’entourage de croissance, les comportements et valeurs captées de cet entourage,
et le cadre de croissance qui a un impact fort sur le développement de la pensée en tant
qu’enfant. Mais cela ne reste pas pour autant ainsi tout le restant de notre vie. Nous sommes
emmenés à grandir, à voir d’autres phases de l’évolution de notre vie, comme l’adolescence et
la phase adulte, à continuer de s’adapter au monde extérieur. Durant cette évolution,
l’environnement dans lequel nous évoluons et grâce auquel nous allons développer notre sens
critique des choses, joue un rôle non négligeable sur notre façon de juger. Ainsi la pensée
s’établit tout au long de notre croissance, de par ce que nous vivons et embrassons comme
réalité, et est aussi soumise à l’environnement dans lequel nous allons évoluer et nous forger.

2. L’environnement dans lequel on évolue établit notre système de pensée

En tant qu’individu de la société, nous naissons, et sommes appelés à évoluer dans un


milieu, composé de plusieurs éléments qui nous influencent tout le long de notre croissance.
Ce cadre dans lequel nous évoluons joue aussi un rôle indéniable dans la formation de notre
pensée. L’environnement ici est classé en 3 grands groupes :

i. L’environnement religieux
La croyance est un élément fort dans toute société. Tout individu, autant qu’il est, croit
en quelque chose, et ancre alors sa pensée dans cette croyance. Les croyances religieuses, qui
sont très nombreuses aujourd’hui dans notre société, viennent avec des valeurs, des
enseignements, des préceptes bien définis et spécifiques, qui orientent la vision et le jugement
de toute personne qui s’adonne à une ou à une autre religion. Ainsi selon que nous sommes
chrétiens, musulmans, bouddhistes ou animistes, la façon dont nous abordons le monde, son
analyse et sa compréhension, la façon dont nous méditons sur les réalités de l’être, de
l’existence humaine, dont nous analysons, percevons et jugeons les situations, va être
influencée, et va présenter des différences selon l’appartenance religieuse.

6
Les enseignements prodigués ne sont pas totalement les mêmes selon les religions.
Même si sur certains points il peut y exister quelques similitudes, il existe toujours des points
de divergence entre l’une et l’autre. Ainsi la compréhension des choses va se vouloir unique et
propre à chaque courant religieux, et attachée à la croyance qui fait la religion.

L’animiste par exemple attribuera la vie, la divinité à ce qui l’entoure, aux objets et aux
éléments de la nature, tandis que le chrétien et le musulman – même si leur compréhension de
la divinité ne sont pas exactement les mêmes, si on s’en tient par exemple à la notion de « Sainte
Trinité » – attribueront ces caractéristiques à Dieu. Sur ce plan par exemple, l’analyse de la
question religieuse et son interprétation ne seront pas les mêmes, car chacun aura sa façon de
voir les choses. Par ailleurs, les valeurs communiquées aussi diffèrent. Pour le musulman, la
religion lui interdit de pouvoir faire plusieurs choses, telles que boire de l’alcool, fumer, qui
sont pour eux des choses condamnables, parce que le prophète Mahomet l’a établi comme loi
venant de Allah, et guidés par leur foi en Allah, ils seront amenés à porter condamnation envers
la personne qui commet un tel acte ; alors que pour le religieux chrétien, cela ne pose pas
réellement de problèmes, car il n’y a aucune interdiction spécifique quant à ce sujet, selon les
enseignements chrétiens. Le musulman supportera alors mal de voir quelqu’un se livrer à la
consommation d’alcool – de quelque quantité que ce soit – et sera plus enclin à porter un
jugement assez sévère sur l’individu que le religieux chrétien. Les témoins de Jéhovah aussi
par exemple, qui eux ne font pas de transfusion sanguine, car cela leur est interdit, auront une
façon complètement différente d’analyser une situation de besoin de transfusion sanguine
contrairement à un musulman ou un religieux chrétien.

Cela illustre alors concrètement quelles sont les divergences, les distances et même
barrières que chaque religion va imposer, quant à la façon de penser, la façon d’analyser et de
juger les différentes situations que l’on rencontre dans la vie.

Pour mon cas j’ai grandi dans un milieu chrétien – familles catholique et protestante
pratiquante, assez attachées à la religion et à ses valeurs – où le respect de l’autre, aimer son
prochain comme soi-même, étaient des valeurs très présentes. J’ai alors cru en ce Jésus-Christ
que l’on m’avait présenté depuis tout petit, et ai épousé les principes et valeurs que cette
religion m’avait enseignés ; ma pensée était alors de toujours faire le bien autour de moi,
d’essayer d’éviter de commettre des péchés, si je voulais être agréable aux yeux de Dieu,
créateur de toutes choses. J’avais donc intégré la notion de s’aimer les uns les autres, et faire
aux autres ce qu’on aimerait qu’on fasse pour nous en retour. Ce qui était alors normal pour

7
moi, c’était de recevoir des autres la même attitude que j’avais envers eux, parce que c’est ce
que j’avais appris de par mon appartenance religieuse, et de ce qu’on avait pu m’apprendre.
Au contact d’autres personnes, je me suis rendu compte que d’autres pouvaient penser plus, ou
moins durement, selon les croyances dans lesquels ils avaient ancré leur foi.

La question du cadre religieux s’impose alors ici comme étant un facteur d’influence
indéniable de la formation de notre système de pensée, car selon les exigences qu’une ou une
autre religion vont demander, cela va alors imposer à chacun selon son appartenance des limites
dans la réflexion et la façon de percevoir les réalités. « Les gens religieux ne croient plus
naïvement, mais savent que leur croyance est une façon de voir qui se réfléchit sur d’autres
façons de voir. » Charles Taylor.

Source : SlidePlayer.fr, Unité 1 L'élan religieux

Toutefois au-delà de la religion, il y a la culture qui est un élément qui définit les
différentes sociétés, et permet de les identifier.

ii. L’environnement culturel


La culture est un élément, très présent dans les différentes sociétés, et qui permet
d’identifier les peuples et leur fonctionnement. L’environnement culturel peut être défini
comme étant l’ensembles des traditions, des souvenirs collectifs, des connaissances communes,
des croyances, des attitudes et des valeurs que la majorité des membres de la société partagent
à un instant donné, constituant le cadre de vie d’un individu et sont susceptibles d’agir sur lui.

La culture a été et est toujours aujourd’hui un moyen par lequel on distingue les peuples.
Elle a notamment une grande influence sur la façon dont nous percevons les choses. D’une

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région à une autre, on trouve des personnes différentes, ayant grandi dans des environnements
différents. Leur mode de pensée se trouve alors considérablement forgé par leurs cultures et
tous les différents préceptes, les différentes valeurs transmises de génération en génération.

Milan Kundera définit même la culture comme étant « le mode penser des peuples »,
dans cette affirmation : « La culture, c'est la mémoire du peuple, la conscience collective de la
continuité historique, le mode de penser et de vivre. » Il met ici en avant le lien étroit qui existe
entre culture et modèle de pensée.

Selon les régions et les cultures que l’on y retrouve, le raisonnement change. Par mon
expérience durant mon parcours à l’Institut Ucac-Icam où j’ai pu découvrir différentes cultures
– ceci du fait des nombreuses nationalités que l’on retrouve sur le campus et les nombreuses
ethnies qui proviennent de chacune de ces nationalités – tout le long de mes années d’études,
j’ai pu constater que sur certains points, il y avait divergence d’opinions sur certains sujets avec
des camarades. Le cas par exemple d’une expression banale que l’on se dit très souvent entre
camardes : « Tu es bête. » Pour moi camerounais, cette expression paraissait tellement anodine
et même rigolote car en la disant je signifiais tout simplement que ce que la personne me disait
m’amusait et que je la trouvais drôle. Pour un tchadien, il percevait cela comme une insulte,
car leur culture était ancrée sur un respect radical de l’autre, ce qui faisait que certaines
expressions, certains mots ne devaient pas être dits à l’autre car cela pourrait entraîner un
quiproquo, menant parfois à des querelles graves. Pour nous camerounais, cela paraissait
normal ; mais cela était très mal perçu par nos camarades tchadiens ou congolais.

La culture définit ainsi le mode de vie d’un peuple. Ralph Linton l’affirme en disant :
« Une culture c’est le mode de vie d’une société ». L’environnement culturel dans lequel on
évolue va alors façonner notre pensée et l’orienter. Il est alors difficile de se défaire de sa
culture et des préceptes qu’elle nous a transmises lorsque nous voulons analyser et évaluer les
situations, percevoir ce et ceux qui nous entourent. Par exemple pour un occidental ou
européen, la question de l’homosexualité sera mieux accueillie car cela fait partie de leur
culture et est déjà perçu comme quelque chose de « normal » selon eux, alors que de notre côté
nous les africains, c’est quelque chose très mal vu, de condamné, parce que nous ne l’avons
pas accepté et intégré à notre culture, qui stipule très clairement et catégoriquement que l’union
et les relations amoureuses se font exclusivement entre un homme et une femme. On voit donc
là la divergence sur la perception de la question, et c’est ainsi que les divergences se notent
selon l’environnement culturel.

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« La culture est un phénomène symbolique, produit par l’homme ; c’est un moyen
de légitimer la « réalité » de certains produits de l’esprit et de dénier ce statut à d’autres.
La culture agit de bien des manières. Elle nous propose des catégories communément
partagées qui nous permettent de regrouper des événements, des objets, des situations,
des crises. Elle nous procure les moyens de rendre compte de la succession et de
l’interaction des événements, et de faire en sorte que ces moyens nous apparaissent
comme « naturels », et presque inévitables. Elle donne forme aux émotions, aux espoirs
et aux attentes. »
Bruner, J. (2008). Culture et modes de pensée. Paris, France : Éditions Retz

L’environnement culturel s’établit alors en tant que facteur de façonnage de notre


raisonnement.

Mais au-delà de ces 2 environnements, chaque individu se construit par la suite un


entourage par des relations qui sont créées en société avec des personnes venant d’horizons
différents, avec un background culturel et religieux qui n’est pas forcément ce que nous avons
connu. Cela joue aussi sur la formation de notre pensée.

iii. L’environnement social


Quand je parle du cadre social, je parle de tout ce qui nous entoure. Autant
l’environnement religieux, culturel, familial et les relations que nous pouvons tisser tout au
long de notre vie. Les environnements familial – que nous côtoyons le plus pendant notre
croissance –, religieux et culturel, nous donnent une certaine base dans notre façon de penser.
Seulement nous sommes appelés à évaluer dans un monde fait de tant de personnes venant
d’horizons différents et qui ne voient pas toujours les choses comme nous les voyons.

Nous recevons chacun une éducation dans le cadre familial, nous appartenons – pour la
plupart – à une religion, et nous évoluons dans un cadre culturel. Toutefois, il est important de
notifier que dans notre parcours de vie, nous rencontrons d’autres personnes, échangeons avec
d’autres individus qui n’ont pas forcément les mêmes valeurs, n’ont pas reçu la même
éducation, n’ont pas évolué dans le même cadre culturel et ne partagent même pas la même
religion. Différents types de raisonnements se rencontrent alors, se croisent, cohabitent et se
font face.

L’adaptation étant l’une des facultés primaires de l’homme, nous avons souvent
tendance à vouloir intégrer aussi l’autre à nous-mêmes, pour pouvoir nous projeter en lui-
même, et partager les mêmes centres d’intérêt dans le but de tisser avec lui des relations et

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trouver un certain équilibre. Nous adaptons alors notre modèle de pensée à l’autre dans le seul
but de pouvoir nous reconnaître en lui. J’ai vu par exemple des amis musulmans qui ne se
sentaient pas gênés par des personnes qui buvaient de l’alcool, simplement parce que pendant
longtemps ils ont eu à côtoyer des personnes qui en consommaient et cela a donc joué sur leur
façon de voir la consommation d’alcool, et dès lors, même si la religion le condamne, leur
modèle de pensée étant déjà changé sur la question, ils ont alors adopté ce point de vue.

Les compagnies que nous avons influencent considérablement notre raisonnement, et


touchent même à nos valeurs. Ce passage de la Bible l’illustre clairement : « Ne vous y trompez
pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. » Bible version Louis Segond,
1 Corinthiens 15 :33, appuyé par ce passage de l’ancien testament : « Ne t'accompagne point
de l'homme colère, et ne va point avec l'homme furieux ; De peur que tu n'apprennes son train,
et que tu ne reçoives un piège dans ton âme. » Bible version Martin, Proverbes 22 :24. Ils
montrent l’influence qu’ont les compagnies, les relations que nous nouons avec les autres sur
notre âme, qui est le siège des pensées, de la volonté et des sentiments de l’Homme. Plus nous
restons avec des personnes qui ont un raisonnement différent du nôtre, plus nous sommes
influencés par le modèle de pensée de ces personnes, de façon même très inconsciente ; et cela
en dépit de ce que nous avons acquis comme connaissances et réalités tout au long du parcours
de notre vie, car ces pensées viennent surplanter notre raisonnement, l’envahir et prendre place
en nous.

La société, et surtout notre société moderne nous assaillit de grand nombre


d’informations, qui influencent nos opinions, nous donnent de nouvelles convictions en jouant
sur nos consciences. Il existe dans notre société d’aujourd’hui, un très gros facteur d’influence

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appelé « médias ». Il est indéniable qu’il est un gras élément de contrôle et d’assujettissement
des pensées. La télévision, les réseaux sociaux, les journaux, tout ce qui constitue les médias,
forment un recueil d’informations qui vont assaillir nos mentalités et venir influencer de façon
subtile nos pensées. Ils nous font raisonner souvent de façon très différente de ce que nous
connaissons. Je me rappelle étant un peu plus jeune, je voyais dans des émissions télé des
jeunes qui faisaient face à leurs parents, leur tenant tête, revendiquant souvent la crise
d’adolescence ; moi n’ayant pas grandi dans un cadre comme celui-là, j’ai aussi voulu
m’adapter à ce type de pensée, et ai eu des réactions envers mes parents que je n’avais jamais
manifestées auparavant. Un autre exemple montrant l’influence des médias est le contrôle
parental qui est de plus en plus demandé sur les réseaux sociaux ; il est justement demandé
pour limiter l’accès à des informations qui pourraient altérer le raisonnement et le jugement
des jeunes personnes.

Les médias nous confortent dans nos idées personnelles, des idées que nous cultivons
en nous. « De ce fait, l’influence des médias consiste surtout en un renforcement des opinions
et des comportements déjà existants. Ils fournissent à l’individu des arguments qui réduisent
ses doutes éventuels, et qui le persuadent plus encore que sa conviction est la bonne. » Grégory
Derville. (1998). Les cahiers de médiologie, (N° 6). (pp. 130 à 135)

Il n’est pas étonnant de voir par exemple que les sites que nous allons fréquenter
régulièrement vont très souvent nous proposer des sujets que nous allons trouver comme étant
à notre « goût ». Exemple très palpable avec YouTube, plateforme de vidéos en ligne qui se
base sur des algorithmes pour nous proposer du contenu à regarder selon les recherches que
nous avons eues à effectuer ultérieurement ; et ce système est utilisé par tous les médias
sociaux. Cela va alors nous conforter dans ce que nous connaissons et aimons. Ils vont ainsi
nous conforter dans ce que nous aimons et avons accepté, e ainsi notre pensée se trouvera
embrigadée et gardée dans un modèle de raisonnement.

3. En définitive, ce que je connais et accepte dans ma conscience déterminera mon


système de pensée
Ainsi nous sommes cernés dans tous les milieux dans lesquels nous évoluons de
connaissances, d’informations, d’idées et d’opinions qui tendent à influencer et diriger notre
jugement et notre raisonnement. Notre conscience devient un terrain où se joue un jeu
d’influence dans lequel tous ces agents s’affrontent afin de trouver chacun sa place et d’imposer
son autorité et son contrôle sur notre pensée. C’est donc à nous que revient la responsabilité de

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faire le tri, de choisir et d’intégrer ce que nous désirons accepter dans nos consciences et
reconnaître comme vrai, car l’être humain est doté du libre arbitre qui s’applique à tous les
domaines de sa vie, et plus particulièrement à sa volonté, guidée par ses pensées.

Grégory Derville appuie ceci, dans Les cahiers de médiologie 1998/2 (N° 6), en
disant : « Des expériences menées en laboratoire mettent en lumière les manipulations
mentales que chacun effectue de façon plus ou moins consciente sur les messages qu’il
reçoit, et qui lui permettent de s’en préserver. Ainsi, l’exposition, l’attention et la
perception sont sélectives : nous tendons à ne recevoir que les messages qui nous
confortent dans nos opinions. » et Betty SACHELLI de dire : « Deux pensées ne peuvent
occuper l’esprit en même temps, il nous incombe donc de choisir si ces pensées seront
constructives ou destructives. »

Nous avons alors cette capacité de choisir ce que nous désirons voir influencer notre
pensée, et ainsi jouons le rôle de premier acteur dans le processus de formation de notre modèle
de pensée. Nous forgeons alors ainsi notre personnalité, en fonction de ce que nous avons
décidé d’enregistrer dans notre conscience, ce qui va déterminer nos goûts, nos désirs, nos
aspirations et nos prédispositions à accueillir l’une ou l’autre chose.

Étant dotés de cette faculté, nous pouvons dès lors influencer notre volonté, notre
comportement, nos réactions, nos jugements et ainsi influencer le cours de notre vie, qui est la
résultante de ces éléments-là.

III. RELATION ENTRE MA PENSÉE ET MA VIE

Je me suis demandé pendant longtemps : « Quel est le sens que prend ma vie ? Où est-
ce que je veux me retrouver plus tard ? Comment puis-je donner un sens à ma vie et la
diriger ? »

Ces questions m’ont conduit à une réflexion qui m’a fait comprendre que ce sont mes
pensées qui influençaient ma vie, et que si je voulais donner un sens et une direction à ma vie,
il me fallait agir sur mes pensées. Les pensées sont alors présentées ici comme étant le moteur
de notre vie, l’élément qui influence nos choix et nous définit. Le verset Proverbes 23 ; 7 de la
Bible version Louis Segond nous dit : « Car il est comme les pensées de son âme. » L’homme,
ce qu’il est, sa vie, est alors caractérisée, dirigée par ses pensées, par ce qu’il conçoit en lui et
comment il voit les choses – car les pensées se trouvent dans notre âme, et notre âme est notre
personnalité et le siège de notre raisonnement. De plus, Marc Aurèle, empereur romain

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affirme : « Notre vie est ce qu’en font nos pensées » et le passage de 3 Jean 1 ; 2 Bible version
Darby dit : « Bien-aimé, je souhaite qu'à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé,
comme ton âme prospère ». Ils mettent alors ici en exergue le facteur principal qui conduit nos
vies, la dirige et en est le facteur de prospérité : la pensée.

Comment donc est-ce que ma pensée dirige ma vie ? Voilà la grande question qui se
pose ici.

1. Les choix que je fais sont déterminés par ma perception des choses
Les différentes connaissances que j’acquiers au cours de mon existence, vont former
mon système de pensée, et orienter la manière dont je perçois les choses ; elles vont diriger et
conduire mon raisonnement, forger ma pensée et mes goûts, qui vont eux à leur tour forger ma
personnalité, former mon « moi » et ainsi que ses désirs et aspirations.

Dans le processus de faire un choix, mon raisonnement intervient directement, car il me


permet de juger la situation, d’évaluer et de jauger, et ainsi d’orienter ma volonté. Les choix
que je vais ainsi faire par la suite, seront une conséquence directe de l’orientation de ma
volonté, qui elle est influencée par mes désirs et aspirations, qui eux sont formés par ma pensée,
par mon raisonnement. Tout choix que je fais alors dans ma vie, provient directement de ma
pensée, car c’est elle qui les détermine. Je ne choisis pas juste pour faire un choix, mais je
choisis en fonction du standard qui est établi dans ma conscience, en fonction de ce vers quoi
ma perception des choses m’oriente, me guide. Ce processus intervient dans plusieurs
domaines de notre vie : le choix de nos études, de nos carrières, de nos conjoints, de nos
compagnies, même le choix d’une voiture. Tous les choix que nous faisons sont influencés par
notre jugement.

L’éducation est un élément d’influence sur notre comportement et les choix individuels
que nous faisons. L’éducation par les parents, par l’école et l’apprentissage sous toutes ses
formes conditionnent, peu ou prou, les choix que fera l’individu tout au long de sa vie. Aussi
l’environnement dans lequel nous évoluons va jouer de façon considérable sur nos choix.
Plusieurs éléments de notre environnement ne sont pas un choix de notre part. on ne choisit pas
ses parents, on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas le quartier ou la ville dans laquelle
nous allons grandir. Cela nous est en quelque sorte imposé et nous n’avons pas d’autre choix
que de nous laisser forger par cet environnement, et cet environnement va alors à son tour jouer
un rôle d’influence sur nos choix parce qu’il influence notre jugement. Il ne faudrait pas aussi
oublier la prédisposition personnelle de tout un chacun à aimer et accepter l’une ou l’autre

14
chose. Nous avons vu que même si de nombreux éléments extérieurs influençaient notre
pensée, chacun de nous à un moment donné de sa vie développait des envies bien personnelles,
et une analyse du monde extérieur qui lui est propre. Alors en dehors de l’éducation reçue ou
encore de l’environnement dans lequel on évolue, en tant qu’êtres de libre choix, nous forgeons
notre système de pensée. Face à ceci, la réponse que l’on donne lorsqu’un choix nous est
demandé d’être fait, est loin d’être simple et automatique ; elle est fortement élaborée et suit
un canevas de sélectivité selon ce qui est ancré en nous et que nous connaissons pour vrai,
même si des fois ce processus se fait en une fraction de temps.

Prenons le choix de notre carrière. Très souvent nous nous orientons par ce que nous
aimons et voudrions faire par la suite, mais il est important de noter que l’influence de
l’éducation reçue va aussi se faire ressentir, ainsi que les réalités de l’environnement dans
lequel on a évolué. Au Cameroun par exemple, on ne trouve pas beaucoup de personnes qui
vont désirer entreprendre parce que le contexte environnemental et de cette société a présenté
la réussite dans la carrière comme étant octroyé à des personnes qui ont de très bons postes
dans les grandes entreprises, roulant avec voitures de service, et salaires à plusieurs chiffres à
la fin du mois. Nos parents, le système scolaire même existant renforce encore davantage cette
image dans notre esprit. Nous sommes alors souvent très portés à nous diriger vers une carrière
salariale au lieu de nous lancer dans l’entrepreneuriat, contrairement à quelqu’un qui aurait par
exemple grandi au Nigéria, où une grande partie de la population est axée vers le lancement
d’entreprises, de « business » après les études ou même avant la fin de celles-ci.

Faire un choix n’est donc pas un processus automatique ; il suit un canevas très précis,
selon notre raisonnement pour pouvoir donner une réponse. Le choix peut même être intuitif ;
mais l’intuition fait recours à notre subconscient, aux connaissances qui y sont enregistrées.
L’intuition7 dans la prise de décision fait alors appel à notre subconscient : on va parler alors
de pensée intuitive qui ne va pas forcément demander un raisonnement poussé, mais toutefois
faire appel aux informations qui sont déjà présentes en nous et qui forment cette pensée-là.

Les choix que nous faisons peuvent alors se faire soit consciemment par un
raisonnement poussé ou inconsciemment donc de façon intuitive ; toujours est-il que nous

7
L'intuition est un mode de connaissance, de pensée ou jugement, perçu comme immédiat (au sens de direct).
Le domaine de l'intuition est donc large : il concerne aussi bien la connaissance proprement dite (métaphysique
ou représentation du monde) que les sentiments (sur les choses) ou les motivations (à agir). Elle est parfois
dénommée flair, de façon plus familière.

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donnons une réponse face à un choix en fonction de ce que nous connaissons, selon ce qui est
enregistré comme réalité dans notre esprit, dans notre subconscient.

Le fait est que notre vision est le point déterminant dans les choix que nous faisons.
Selon la façon dont je vais concevoir une situation, et entrevoir quelles sont les options que la
situation va me présenter, je vais orienter mon jugement. Où et à quoi est-ce que ça va aboutir ?
Qu’est-ce que cela va m’apporter ? Voilà des questions qui surgissent lorsqu’il s’agit de
prendre des décisions dans notre vie. Ces questionnements mettent alors en jeu notre
raisonnement, notre capacité à juger, pour pouvoir décider, et dessine le lien qui existe entre
notre connaissance et les choix que nous allons faire. Si nous revenons sur le choix de notre
carrière et études, il est induit par la projection que l’on fait de nous-mêmes dans le futur. Moi
par exemple, selon ma conception de mon avenir professionnel, je me suis toujours vu – jusqu’à
un certain moment – travaillant dans un bureau d’études, avec un grand salaire et une belle
voiture, travaillant sûrement dans le milieu de l’ingénierie. J’ai alors orienté mes études vers
une filière technique et scientifique, et ai choisi de faire mes études supérieures à l’Institut
Ucac-Icam, car mon parcours dans cette université me permettrait sûrement d’arriver à mes
fins et de voir se manifester ce que par mes pensées j’avais pu concevoir et former concernant
mon avenir professionnel.

Alors, selon ce que je sais en moi, selon les réalités qui sont enregistrées et formées
dans mon for intérieur, selon ce que je conçois et vois devant chaque situation, je vais
m’orienter vers une option ou une autre. Et Pierre Baillargeon de dire : « Une décision prise
sans réflexion ou pour suspendre sa réflexion ne décide de rien. »

2. Notre attitude est un choix


Pour beaucoup d’entre nous, la vie manque parfois de sens. Le quotidien prend toute sa
signification en fonction de la manière dont nous voyons les choses, dont nous les valorisons
et dont nous leur permettons de nous impacter. Nous avons entièrement le libre choix dans tout
ce que nous faisons.

Deutéronome 30, 15-16 dans la Bible version Louis Segond dit : « Vois, je mets
aujourd'hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Car je te prescris aujourd'hui
d'aimer l'Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d'observer ses commandements,
ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l'Éternel, ton
Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. »

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Dieu qui nous a créés et nous a ainsi dotés du libre choix concernant tous les domaines de
notre vie, y compris notre attitude, qui elle est influencée par nos pensées. Nos pensées ont un
véritable pouvoir sur notre attitude ; selon ce qu’on va penser, notre attitude face aux situations
va s’avérer être différente.

Chaque matin, en nous levant, nous avons le choix d'avoir une attitude positive ou
négative. Les pensées que l’on plante dans notre esprit sont très importantes parce qu’elles vont
affecter le déroulement des différents évènements qui suivront au cours de notre journée. David
dit au Psaume 118 v.24 dans la Bible version Louis Segond: « C'est ici la journée que l'Eternel
a faite : Qu'elle soit pour nous un sujet d'allégresse et de joie ! » Cette attitude de joie va être
un moteur pour le déroulement de la journée. C’est cette pensée positive que nous avons
développé depuis le matin qui va influencer notre façon d’agir, de parler, de réagir aux
évènements extérieurs tout le long de notre journée. David ici a planté en lui dès le matin une
pensée de joie et de réjouissance qui sûrement aura impacté le reste de sa journée.

J’ai parlé plus haut des moments de dépression par lesquels je suis passé. Et je me
rappelle les matins où je me levais avec des pensées morbides, mes journées me paraissaient
tellement lourdes, tellement pénibles et tristes, je parlais et agissais avec lenteur et aigreur,
parce que j’avais déjà entrevu les choses avec un point de vue super négatif. Les fois où je
réussissais à me ressaisir et me lever en joie, en me disant aujourd’hui tout va bien, je
réussissais à vivre des journées pleines d’énergie, pleines de bons moments et où je me sentais
en pleine forme. Ainsi j’ai pu comprendre que les pensées que j’implantais en moi dès mon
lever du lit impactaient fortement mon attitude par la suite.

Source : https://fr.dreamstime.com/impression-typographique-
pens%C3%A9e-positive-joie-changement-d-optimisme-image135722331

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Le réflexe humain quand quelque chose ne va pas est de dire : « C'est la faute des autres
! ». Mais quand nous lisons ce que David a écrit dans ce Psaume, nous comprenons que notre
humeur est un choix personnel. Nous pouvons tous, en nous levant le matin, décider d'être de
bonne humeur en remerciant Dieu pour la journée de bénédictions qu'il a préparée pour nous,
en le louant et en l'adorant. La vie est une grâce de Dieu, et chaque jour qu'il fait est un cadeau.
Nous pouvons laisser les autres ou les évènements agir sur nous ou pas. Ils peuvent avoir une
réelle emprise sur nous dans le sens où ils peuvent nous pousser à réagir d’une certaine façon.
Le fait par exemple de se mettre en colère à cause de ce que quelqu’un nous a fait montre que
cette personne peut atteindre nos émotions et les influencer. Toutefois nous avons le choix face
à l’action d’une personne autre que nous de nous mettre en colère ou pas, choisir d’être
influencé par les propos ou les actes de ceux et ce qui nous entourent.

Je savais être considérablement affecté par les propos que quelqu’un pouvait avoir à
mon égard ; déjà je n’avais pas eu une très haute estime de moi, alors une simple parole me
déstabilisait assez facilement. Il a suffi un jour que quelqu’un me dise qu’il ne m’appréciait pas
pour que je fonde en larmes. Je me laissais alors atteindre dans ma pensée par ce que les autres
percevaient de ce que j’étais ; ma réaction était alors fonction du choix que j’allais faire à ce
moment-là :
Est-ce que ce que la personne dit m’atteint ? Oui.
Comment est-ce que je me vois ? Je ne m’apprécie pas beaucoup.
Est-ce que je veux me laisser atteindre ? Oui.
Est-ce que je me mets à pleurer ? Oui.

Les idées que je concevais de ma propre personne à ce moment-là allaient guider ma


réaction face à de tels propos. Je me mettais en position de victime et m’apitoyait sur mon
propre sort, parce que je me voyais justement comme une victime, et non comme quelqu’un
qui pouvait surmonter de tels propos. Les idées sur lesquels nous méditons, la vision que nous
avons vont considérablement jouer sur notre attitude. Nous traversons de nombreuses situations
tout au cours de notre vie. Nous portons alors devant chaque situation un jugement, pour savoir
comment agir selon ce qui nous est présenté.

Ce qu’on croit – de nous-mêmes, des autres, des évènements – agit sur notre pensée.
Plus on croit en quelque chose, plus on y pense. Plus on pense à quelque chose, plus on agit en
conséquence. Si je médite sur des pensées d’échec, alors je me comporterais en défaitiste. Si je
me vois en vainqueur, alors j’agirai en vainqueur. Les actions que je vais alors mener seront

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conditionnées par cette vision que j’ai des choses. Jésus aurait pu abandonner sa mission qui
était celle de nous sauver tous, vu l’extrême opposition que le peuple lui montrait, la honte qui
lui était infligée, ce qui ne rendait que sa mission plus difficile. Mais il a accompli sa mission
parce que dans sa pensée, il a réussi à traverser et à vaincre toutes ces oppositions, parce qu’il
avait conçu en lui, par ce qu’il percevait et voyait dans sa pensée, grâce aux idées sur lesquelles
il méditait. Il avait vu la gloire que Dieu lui avait réservé, a méprisé la honte et a porté la croix
pour notre salut. Son attitude a donc été modulée par sa pensée et ses actions ont été conduites
par ces pensées.

Oui ! Nos actions sont déterminées par nos pensées, elles se conçoivent même dans nos
pensées.

Figure 1: Relation de cause à effet entre pensée et action

Mofaddel Abderrahim a déclaré : « Vivons notre vie à notre pleine aptitude, puisque
nous sommes le produit de nos actes induits par nos pensées. » et Jésus d’ajouter dans Matthieu
5 :28 de la version Louis Segond de la Bible : « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde
une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » Ceci nous
permet de comprendre qu’effectivement les actions que nous allons poser sont un produit des
idées sur lesquelles nous méditons. Notre attitude se trouve ainsi provenir de nos méditations,
des images que nous concevons en nous-mêmes et qui deviennent une réalité que nous allons
retransmettre dans notre façon de faire, ce qui va ainsi forger notre attitude, façonner notre
caractère. Or nous sommes définis par notre caractère, notre attitude. Ainsi nous sommes, selon
Proverbes 23 :7 dans la Bible version Louis Segond, le produit de nos pensées, des réflexions
de notre cœur.

C’est donc à nous que revient le pouvoir, par nos pensées de créer ce que nous voulons
voir se manifester, dans tous les domaines de notre vie. Refaire notre modèle de pensée, c’est
refaire notre vie.

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3. Changer alors notre système de pensée revient à changer la direction de notre vie
« Si tu veux être un vainqueur, alors pense comme un vainqueur. » ou encore « Les
limites à ta vie, elles sont dans ton esprit. »

Pendant longtemps je me suis demandé pourquoi est-ce que les motivateurs et les
coachs en développement personnel sortaient ce genre de phrase ? En quoi est-ce que ça
pouvait réellement transformer nos vies ?

Au cours de mon exploration et de ma réflexion sur ce thème, j’ai pu voir et comprendre


que mes pensées étaient le moteur de mes choix, et que mon attitude face aux situations que
j’allais traverser dans la vie était un choix que je faisais de moi-même. Or la direction que
prend ma vie est fonction de la réponse et de la réaction que j’ai face aux événements qui se
passent dans ma vie. Devant chaque situation je vais jauger, évaluer, raisonner et répondre par
un acte ou une parole, des fois de façon complètement de façon intuitive, mais toujours est-il
que cela dépendra de ce que je porte en moi.

Figure 2: Origine des résultats de nos actions

Dans notre vie, nous posons des actions et ces actions ont des résultats qui vont avoir
des conséquences et des impacts sur notre vie. La pensée se situe à la racine des résultats des
actions que nous allons poser, elle en est l’origine. Toute action, toute réponse que nous
donnons à l’environnement extérieur est conçue dans notre pensée et ne constitue ainsi que la
manifestation physique – visible et audible – de ce que nous avons comme idées.

La pensée étant la racine des résultats que nous obtenons dans notre vie, si nous voulons
voir autre chose se manifester et voir notre vie changer de direction, nous devons alors agir sur
nos pensées, refaire notre système de pensée et le remodeler. Nous devons simplement prendre
conscience que notre vie est le reflet de nos pensées. Notre monde extérieur est le reflet de
notre monde intérieur. Influer sur notre monde extérieur et le transformer revient donc à refaire

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le monde intérieur premièrement, et ce qui a été construit à l’intérieur de nous va naturellement
se refléter ensuite dans le monde extérieur. Nous créons notre monde et notre vie selon ce que
nous concevons en nous-mêmes, selon ce que nous désirons voir venir à la réalité, et qui se
conçoit dans notre pensée. Pour Bouddha d’affirmer : « Nous sommes ce que nous pensons.
Tout ce que nous sommes, résulte de nos pensées. Avec nos pensées, nous bâtissons notre
monde. », il met en exergue le fait que notre vie est une résultante des choix, décisions et
actions induits par nos pensées, et que pour agir sur ma vie je devrais restructurer mon
raisonnement.

Lorsque nous nous regardons dans un miroir et que nous n’aimons pas ce que nous
voyons, pensons-nous que c’est le miroir qu’il faut changer ? Ce n’est pas le reflet dans le
miroir mais bien la personne qui se regarde qui doit changer. Elle doit changer sa perception
d’elle-même, cette conception qu’elle se fait de sa propre personne, afin de voir dans ce miroir,
l’image qu’elle aimerait avoir. Mofaddel Abderrahim va dans le même sens en disant :
« Perfectionnons nos pensées dans le bon sens, puisque nous sommes ce que sont nos
pensées. » Ce que nous acceptons comme réalité, comme étant vrai dans notre conscience, va
diriger nos choix qui vont induire des actions qui porteront des résultats et qui définiront ainsi
la direction de notre vie. Si par exemple nous remplissons notre esprit de pensées de joie, de
pensées positives et de bonheur et de lumière, alors notre vie va connaître des moments
exceptionnels. En quelques mois notre vie change complètement par la méditation profonde de
ces pensées qui sont nourries et entretenues dans notre esprit. Si par contre nous nous
nourrissons de pensées négatives, défaitistes, nous n’allons attirer à nous que des circonstances
défavorables, et notre vie n’en devient que plus désagréable, confuse et difficile à vivre.

« On devient ce que l’on pense ». Plus nous méditons sur un type de pensée et
nourrissons notre conscience, nous sommes transformés, petit à petit en ce que nous voyons.
Le verset 2 Corinthiens 3 : 18 de la Bible version Louis Segond nous dit : « Nous tous qui le
visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes
transformés en la même image de gloire en gloire. » ce que nous contemplons, nous le devenons
et cela impacte considérablement notre vie. Jack Ma, fondateur du groupe Alibaba a dit un jour
que la réussite était premièrement spirituelle. Si face à la vie, je conçois en moi une mentalité
de vainqueur, que je me bâtis cette image de gagnant, alors je traverse en moi-même les
barrières qui peuvent m’empêcher d’avancer, telles que la peur, le découragement. Et parce
que j’ai cultivé en moi la détermination et la victoire face à toute chose, les situations de la vie

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ne deviennent alors qu’une opportunité d’exprimer ce caractère qui a été forgé en moi, et de
briller par mon succès.

Oui j’étais devenu le reflet de ce que je pensais de moi. Une image dégradée de ma
personne, une victime de tout ce qui pouvait lui arriver, manquant de courage devant tout, parce
que je n’entrevoyais pas en moi la capacité de faire face aux situations de la vie. Je ne me
voyais que comme quelqu’un sur qui on devait s’apitoyer, car j’avais toujours en moi cette
image de « pauvre pêcheur » que l’on m’avait enseignée, que j’avais acceptée et que je savais
être moi. J’avais cultivé en moi la peur, et une certaine amertume – amertume développée par
le fait que j’avais l’impression que personne ne pouvait me comprendre, que les autres mêmes
me rejetaient à cause des actes que je pouvais poser – mélangée à de la tristesse, qui me rendait
très souvent distant des autres. J’avais peur qu’en observant mon caractère, quelqu’un
comprenne ce qui se passait dans ma tête, et ne mette à nu ce que j’étais réellement. Mais le
fait de prendre conscience d’une réalité bien plus grande que cette peur, que cette angoisse, que
cette image que j’avais de moi et qui m’avait été montrée , a sauvé mon âme et a complètement
bouleversé le cours de mon existence : Dieu m’avait créé à son image et à sa ressemblance
selon Genèse 1 ;26 dans la Bible version Louis Segond, Il m ’avait donné sa nature et avait
placé en moi ce que Lui-même est, dans toutes les dimensions de son être – puissance, sagesse,
amour, sainteté – dans le seul but de se révéler Lui-même au travers de moi, que cela se
manifeste dans ma vie physique par son intervention dans ma vie, comme Il désire le faire au
travers de tous les hommes. Le fait de comprendre que tel Dieu est, alors tel je suis aussi dans
ce monde, selon 1 Jean 4 :17 de la Bible version Louis Segond, m’a fait réaliser que pendant
longtemps j’avais marché dans une image conçue par ce qui m’avait été donné mais qui n’était
pas ce que Dieu avait prévu pour moi et pour chacun de nous. La découverte, la compréhension
et l’acceptation de cette vérité concernant ma personne a redonné vie à mon esprit, a libéré et
sauvé mon âme.

Ce que notre vie est le reflet de ce que nous concevons alors en nous-mêmes nous
concernant et concernant le monde extérieur, et dès lors dépend entièrement des connaissances,
des réalités que nous avons en nous-mêmes. Une pensée remplit de mauvaise connaissance va
conduire à la ruine de notre vie. J’aime beaucoup ce passage de Osée 4 :6 dans la Bible version
Louis Segond qui dit : « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. » La
connaissance est un élément qui compose notre pensée. Notre liberté se trouve alors dans la
découverte et l’acceptation en nous de la bonne et de la vraie connaissance, qui a été faite pour
chacun d’entre nous : faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, en Christ, afin de manifester

22
dans ce monde ce que Dieu est. Connaître la vérité et elle nous libèrera. Une vie épanouie,
libre, se trouve dans la vraie connaissance, dans l’acceptation des idées, des pensées qui sont
en accord avec cette dernière. Remplir son esprit, son âme de cette vérité, revient à transformer
son homme intérieur – qui est notre véritable nature – et ainsi recréer par ce qui est en nous,
notre monde extérieur afin de voir notre vie prendre une nouvelle direction. Williams James
dira : « La plus grande découverte de notre génération a été de s’apercevoir qu’un homme peut
changer sa vie en modifiant sa façon de penser. » Le renouvellement de notre intelligence, des
connaissances acquises par nous-mêmes, notre entourage, notre environnement est donc le
processus central qui permet de donner une autre direction à notre vie, vers une vie meilleure.
Le verset Romains 12 : 2 dans la Bible version Louis Segond soutient ce point de vue en
affirmant : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le
renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui
est bon, agréable et parfait. » Le chemin de notre vie est ainsi tracé par ce que nous faisons de
nos pensées. Tout dépend du type de pensée, de raisonnement que nous acceptons en nous-
mêmes, et auquel nous laissons le soin de dessiner et façonner notre homme intérieur.

Oui, accepter en moi la pensée de Christ pour moi et pour chacun de nous, me
transforme et me façonne. Je vis une vie de liberté, de confiance, remplie d’amour et de paix
intérieure, qui a pris une direction de succès et de victoire, grâce à cette réalité que j’ai acceptée
en moi et qui a brisé ce que je savais avant, et grâce à l’image que désormais je vois de moi-
même : cette image de gloire et d’honneur qui nous a été donnée par Dieu en Christ.

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CONCLUSION

Le but de ce mémoire était de montrer quelle est la relation intime qui existe entre
pensée et choix de vie, et montrer l’influence qu’exerce notre raisonnement sur le chemin que
suivra notre vie.

Nous avons ainsi vu que notre pensée, qui est un regroupement de connaissances
d’idées et d’images que nous concevons en nous-mêmes, était largement influencée par
plusieurs qui nous entourent, à savoir notre croissance qui va jouer sur notre perception des
choses, notre environnement qui va renforcer nos croyances ou pas, et ainsi façonner notre
raisonnement. Toutefois nous avons le choix d’intégrer en nous ce que nous voulons ou pas et
ainsi de manipuler nos pensées. Nos choix de vie et notre attitude, guidés par notre perception
des choses, et étant les points déterminant pour notre vie, nous voyons alors que notre vie et
notre pensée ont une relation très étroite.

Le changement de vie s’insurge alors ici comme un processus dont le commencement


est la transformation de nos pensées, selon les vérités, réalités que l’on va intégrer en nous et
sur lesquelles nous allons continuellement méditer. Notre vie extérieure se forme par notre vie
intérieure : elle en est juste le reflet. Nous sommes ce que nous pensons et nous ne pouvons
agir qu’en fonction de ce que nous sommes, et ainsi diriger notre vie qu’en fonction de ce que
nous sommes.

Donner une direction à sa vie, transformer sa pensée pour voir les choses, mais dans
quel but exactement ? Ceci nous pousse donc à réfléchir et nous interroger afin de connaître et
trouver le but fondamental de notre vie, ce pour quoi nous avons été créés.

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BIBLIOGRAPHIE & WEBOGRAPHIE

• La Bible Ancien et Nouveau Testament – Version Louis Segond (1910)

• La Sainte Bible Traduction David Martin (1744)

• Platon. (1969). Le Sophiste. Traduction notices et notes par Émile Chambry. P. 263

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• Grégory Derville. (1998). Les cahiers de médiologie 1998/2 (N° 6) (pp. 130 – 135)

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