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Approche socio-constructiviste

L’approche de Piaget s’est enrichit non pas en considèrent l’environnement physique ainsi en
prenant en compte l’environnement social (coopérer avec qql cela change la donne). C’est une
approche qui prend en compte les relations avec les autres en train d’apprendre.

3 approches néo-constructivistes se divisent en 3 parties :

• Approches socio-constructiviste
• Approche socio-culturelle
• Approche de la cognition distribuée

Dans cette approche, c’est toujours l’enfant qui construit son savoir et qui est acteur de son savoir
mais le postulat est que la connaissance ne se construit pas seulement dans une interaction avec
l’environnement mais également dans notre interaction avec les autres. Autrement dit, le fait d’être
ensemble lorsqu’on apprend est une variable importante à prendre en compte voire même à utiliser
pour mieux faire apprendre. La connaissance se construit donc à partir des interactions que nous
entretenons avec notre environnement physique (Piaget), social, culturel c’est à dire qu’on prendre
en compte aussi l’environnement culturel pour pouvoir développer des stratégies pour mieux faire
apprendre.

1. Le socio-constructivisme
• Auteurs clés : Doise, Mugny, Perret-Clermont
• Les interactions entre pairs permettent d’agir sur le développement cognitif

Le fait de créer des duos par exemple peut optimiser le développement cognitif de l’enfant,
tellement de façon importante que certains auteurs remettent en cause les stades de développement
Piagétiens qui pour eux pourrait être valable lorsque l’enfant est seul et qu’il apprend seul mais qui
pourrait être transformé si l’enfant apprend avec les autres.

Lequel de ces deux verres a le plus de sirop?


• A reste sur sa position
• B adopte la position de l’autre sans changer ses représentations
• C après négociation, adopte le point de vue de l’autre avec une réorganisation de ses
structures d’accueil dans le cadre d’une rééquilibration majorante

→ L’objectif est de provoquer des débats au sein des enfants


pour confronter leur point de vue et qu’à la fin ces points de
vues amènent pour l’un voir pour les deux à une
reconfiguration de ceux-ci.

Il y a l’influence d’un pair qui va permettre de repenser et


réinterpréter le monde d’une autre façon.

Mises en évidence d’expériences menées :


Perret-Clermont (1979) :
• Nécessités de disposition de prérequis cognitifs
• Écart cognitif entre partenaire réduit pour permettre un partage de compréhension du
phénomène étudié
Résultats :
• Possibilité développement cognitif rapide → Plus l’écart cognitif entre les 2 enfants est
réduit, plus les débats cognitifs peuvent avoir lieu, plus les apprentissages de nouvelles
connaissances peuvent être fait.
• Approbation plus profonde des notions suite à un conflit socio-cognitif → Pour qu’il y ait
réflexion, il faut avoir connaissances de certaines notions
• Importance du point de vue différents quelles que soient la composition du groupe

L’efficacité du conflit socio-cognitif :


• Le fait d’avoir un conflit avec autrui plus difficile à nier qu’un conflit individuel
• Facilitation pour ressentir la présence d’un conflit
• Processus de négociation au cours duquel chacun est amené à présenter ses arguments, à se
justifier

→ Le conflit développerait des compétences à savoir vivre ensemble.

2 types d’interactions :
• Faire de la coopération : division de la tâche en vue d’une mise en commun ultérieure
• Faire de la collaboration : la tâche n’est pas divisée de manière rigide, mais chacun
participera à une tâche commune

→ Les interactions de nature collaborative semble plus efficace

Conception de l’apprentissage :
Dans cette optique, l’apprentissage est défini de cette façon :
«Processus dans lequel les facteurs cognitifs et sociaux interagissent pour conduire à une
organisation mentale plus évoluée qui, à son tour, permettra des interactions sociales plus riches
permettant de nouvelles réorganisations.»

C’est un prolongement du modèle Piagétien mais dans lequel le passage d’un stade à un autre se fait
de façon beaucoup moins rigide. Il peut y avoir des conflits, des expériences sociales qui accélèrent
ou qui font régresser.

→ Cependant un conflit ou autre événement vécu vont permettre de voir des baisses ou des
accélérations d’un apprentissage

2. L’approche socio-culturelle
• Insiste sur le poids de la dimension culturelle dans le développement de la connaissances
• Auteurs clés : Vygotsky et Bruner
→ la culture a un grand impact. Par exemple au football, des jeunes qui célèbrent des buts comme
leurs stars.

Postulats de l’approche historico-socio-culturelle (Vygotsky) :

• Lorsqu’un individu interagit avec son environnement social, il entre aussi en contact avec la
culture qui est véhiculée par ses interlocuteurs
• La dimension culturelle est centrale pour comprendre comment aujourd’hui l’individu
apprend et s’insère progressivement dans son milieu
• Evolution générationnelle de la culture d’apprendre
→ en fonction de l’endroit où l’on enseigne, il va falloir s’imprégner de la culture de l’endroit si on
veut être performant.
Une origine sociale de l’apprentissage :
• Les fonctions psychiques sont d’abord interpsychiques avant d’être intrapsychiques
• exemple du langage qui est d’abord un outil de communication avant d’être un outil d’auto
régulation (langage intériorisé)

→ les fonctions qui nous permettent d’interagir et comprendre le monde, avant de se parler à soi
même lorsque l’on réfléchit, on a d’abord parlé avec autrui

Modèle de Vygotsky :

Il existerait pour chaque individu un niveau à


l’instant T de développement cognitif.

Ce développement cognitif peut à l’instant T se


développer jusqu’à un certain niveau appelé
«niveau potentiel de développement cognitif»

Entre ce niveau actuel et le niveau potentiel, ce


situe une zone proximale de développement c’est
à dire une zone qui est un peu au dessus du niveau
actuel de l’enfant et une zone dans laquelle il faut
essayer de placer l’enfant dans ses conflits pour
pouvoir justement l’amener et le développer.

Conditions pour des interactions efficaces :


Il s’agit donc pour l’enseignant, de proposer des travaux qui vont permettre à 2
individus de se retrouver pour progresser.

La culture va être extrêmement importante parce qu’elle façonne la façon de penser. Notre manière
de penser le monde est basée sur une culture exemple : culture du langage. Si au sein d’une classe il
y a des cultures différentes il faut prendre en considération.

Communauté d’apprenant = créer une culture commune d’apprentissage aux enfants pour essayer
de mieux apprendre.
L’approche culturaliste de Bruner :
Postulats :
• la culture façonne l’esprit des individus
• les significations sont toujours culturellement situées
• apprendre et penser sont des activités toujours situées dans un cadre culturel
• le sens donné aux choses est lié à une communauté culturelle de référence
→ Notion d’apprentissage situé

La pensée des individus, leurs façons de raisonner est largement influencée dans la culturelle dans
laquelle ils vivent. En fonction du contexte, dans lequel nous sommes, on adopte des
comportements différents.

Former des communautés d’apprenants qui s’entraident mutuellement :


• Étayage : action par laquelle le tuteur (enseignant ou élève) prend en charge les parties de la
tâche qui dépasse initialement les capacités du partenaire moins avancé en lui permettant de
se concentrer sur les parties de la tâche qui lui sont directement accessibles
• Étayer = élaborer des représentations communes influencées par la culture de référence

→ L’enseignant va permettre d’aider les élèves en donnant une partie de la solution.

Influence sur des modèles d’enseignement :


• « Compagnonnage cognitif» (cognitive apprenticeship), Collins, Brown et Newman (1989)
• Apprendre les connaissances dans les conditions où il sera utilisé
• «Coaching», «Fading», «Modeling»

3. Approche intelligence distribuée


• Pea (1993) : «le système cognitif que le sujet peut mobiliser face à une tâche inclut ce dont
il dispose dans sa mémoire, mais aussi l’ensemble des outils qu’il peut mobiliser»

Il faut considérer que le système cognitif n’est plus limité au SNC,

→ l’étudiant performant ne se limitera plus à apprendre par cœur. En effet, des études montrent que
des examens permettent d’utiliser internet pour répondre à un problème.

« L’individu plus » (Perkins, 1995) :


• l’ensemble des ressources mobilisées pour traiter une situation (individu et
environnement) »
• concept « d’artefact cognitif » outils qui réorganisent les fonctions cognitives
• nouvelles conceptions de l’environnement (béhaviorisme, cognitivisme)
Théories de l’activité de l’apprentissage :

• Mogèle de Vygotski : • Modèle de Engström :

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