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Une brève histoire des théories d’apprentissage de la motricité

James (1870) :
• Apprentissage de stimulus
• Apprendre une nouvelle motricité, c’est renforcer la liaison Stimulus-Réponse afin qu’elles
soient les plus rapides possible
• Vision périphérique de l’apprentissage
• Rôle du Feedbacks

Thorndike 1874 – 1949 :


• Situation-problème : où il faut atteindre un but en sélectionnant la réponse appropriée parmi
un ensemble de réponses disponibles.
• Loi de l’effet : lorsqu’on découvre une solution et que celle-ci est récompensé,
permettraient d’accélérer l’apprentissage

Théorie d’Adams (1971) 


il est le premier auteur à proposer une théorie spécifique à l’apprentissage moteur
Article : A closed-loop theory of motor learning. Journal of motor behavior 1971, vol.3, n°2,
p.111-149

Contrôle du mouvement pour Adams :


• Mouvement lent en boucle fermée → c’est lorsque le mouvement est suffisamment lent
pour que les afférences en cours de mouvement peuvent réguler les efferences du
mouvement. ex : chercher l’interrupteur dans le noir en tâtonnant, les efferences (nos gestes)
sont régulés en fonction des afférences (lors du touché) lorsque l’on cherche l’interrupteur.
→ En boucle ouverte : le coup droit du boxeur, quand le geste est partie on ne peut plus le réguler
• il considère que les mouvements seraient réalisés en comparant les feedbacks à une
référence stockée en mémoire. ex : en train de tirer au basket, la balle une fois sortie des
mains, on sait directement qu’on marquera ou non, car on se focus sur nos sensations.
• Selon lui nous aurions dans notre SNC, 2 mémoires :
◦ une mémoire qui lance le mouvement : le lancer en basketball : qu’il appellera trace
mnésique
◦ une mémoire dans laquelle nous stockerions l’ensemble des sensations. : les sensations
qui en découlent : Qu’il appellera trace perceptive

Boucle fermée :
• Utilise les feedbacks (informations en retour)
• Nécessite une référence pour détecter les erreurs
• Corrige les erreurs détectées pour réguler les actions en cours.
Schématisation des idées, des concepts, et comment ils sont inter-reliés entre eux :
memory trace : trace mnésique
perceptual trace : trace perceptive

tout débute au niveau de la trace mnésique


qui a pour objectif de lancer le mouvement
dans la bonne direction (interrupteur)

l’initiation du mouvement va activer


l’ensemble des muscles striés.

Le muscle enverra des feedbacks


(afferences, information en retours sur le
mouvement)

on a d’autre feedbacks provenant de la vue,


des bruits, …

l’ensemble de ces feedbacks vont être analysé, comparé au niveau de la trace perceptive.
→ On a donc 2 scénarios :
• l’ensemble des feedbacks correspondent à la trace perceptive, il ny a donc pas de
corrections
• l’ensemble des feedbacks ne correspondent pas à la trace perceptive, il va donc falloir
corriger le mouvement.

→ En fonction du type de mouvement qui est lancé, il va y avoir la bonne trace perceptive qui va
être mobilisé. Ex : si je tir au basket, c’est bien la trace perceptive du tir au basket qui sera activé.

On constate que l’on est dans une théorie cognitiviste car l’explication du contrôle du mouvement
est expliqué par des structures corticales qui font parti de la boîte noire que l’on ne voit pas.
Ce qui caractérise le mouvement cognitiviste sont l’étude de ces processus mentaux même si nous
ne pouvons pas les voir directement.

Trace mnésique :
• Adams, porte peu d’intérêt à la trace mnésique, selon lui ce n’est qu’un programme
« modeste » de nature non perceptives
• selon lui il est important de construire cette trace perceptive, car c’est elle qui permet de
détecter les erreurs et de les corriger. → sans trace perceptive juste, il ne peut y avoir de
mouvement juste.

Formation de la trace perceptive :


• acquisition de la capacité de détecter et de corriger les erreurs
• les conséquences de chaque essai impriment une représentation d’eux mêmes dans la
mémoire perceptive
• La connaissance du résultat doit être présent dès les premiers essais pour se rapprocher de la
bonne réponse
• Éviter les erreurs (fausses pistes, mauvaise traces)
• pour aider celui qui apprend, il faut préconiser un travail en standard il ne faut pas varier les
situations →car si on les transformes ça peut générer de l’erreur.
Connaissance du résultat :
• elle doit apporter une information sur l’erreur que le sujet produit entre le but de la tâche et
ce qu’il fait, il doit avoir conscience de la taille de cette erreur.
• Elle est indispensable au début de l’apprentissage : permet de se rapprocher de la bonne
réponse. Chez Adams le fait de connaître le type et la taille de l’erreur permet de se
rapprocher du bon résultat. → l’élève rentre en réflexion
• lorsque la trace perceptive est suffisamment élaboré, il va falloir la renforcer → le sujet doit
savoir s’il a réussi ou non sans avoir besoin de la connaissance du résultat. Ex : tir au basket,
l’élève doit dire s’il marque ou pas, une fois que le ballon est sortie des mains (sensations)
→ on appelle ça le renforcement subjectif

Renforcement subjectif :
• capacité à détecter les erreurs en l’absence de connaissance du résultat
• lorsque la trace perceptive est suffisamment élaboré, il va falloir la renforcer → le sujet doit
savoir s’il a réussi ou non sans avoir besoin de la connaissance du résultat. Ex : tir au basket,
l’élève doit dire s’il marque ou pas, une fois que le ballon est sortie des mains (sensations)
→ on appelle ça le renforcement subjectif

L’apprentissage chez Adams :


un élève apprend s’il est confronté à un problème, et qu’il tente des mouvements, pour se
rapprocher de la bonne réponse, en utilisant la connaissance du résultat et progressivement en se
basant sur les sensations en référence qu’il a (trace perceptive) pour pouvoir régulé ces
mouvements.

→ Amener l’élève vers un apprentissage ou les sensations sont au coeur des sensations.

2 étapes dans l’apprentissage :


• étape verbale motrice : le sujet se parle à lui même, fait des hypothèses, modifie sa
stratégie. → le mouvement est sous contrôle volontaire.
• étape motrice : on passe vers un contrôle automatique du mouvement (la trace perceptive
permet de réguler les petites erreurs s’il en a)

Étape verbale motrice :


• le sujet n’a pas la trace perceptive appropriée
• le sujet est incapable par lui même d’apprécier ses progrès
• le progrès dépend de la connaissance du résultats (information sur l’erreur produite)

Étape motrice :
• le sujet possède une bonne trace perceptives
• l’information supplémentaire (connaissance du résultat) n’est plus indispensable)
• progrès possible même en l’absence de connaissance de résultat. → renforcement subjectif.

Conclusions :
• la théorie d’Adams est à la fois perceptive et cognitive
• la perception se trouve dans le mécanisme de référence pour détecter les erreurs
• la cognition élabore des hypothèses pour améliorer la performance (avec ou sans
connaissance du résultat)
• comment aider l’apprenant à vivre la bonne sensation ?
En faveur de la théorie :
• une précision de la connaissance des résultats (nature et taille de l’erreur)
• L’efficacité des feedbacks
• simple de compréhension (cf schéma avec les 3 bulles)

Critiques :
• cette théorie ne fonctionne que si elle est utilisée en boucle fermée (pas de distinction entre
mouvements rapides et lents)
• Adams préconise des conditions pédagogiques standardisés → se point est facilement
vérifiable, grâce à la mise en place de situations variées, le constat est que ceux qui
apprennent avec de la variabilité apprennent plus vite, mieux que dans les situations
standardisé.
• Si la théorie d’Adams est vrai, si l’apprentissage de nouveau geste se réalise dans le SNC,
cela voudrait dire que pour chaque geste, il a un nombre incalculable de stockage. Or le
cerveau agis de façon à ce que cela soit moins coûteux.

Théorie de Schmidt (1975)


Ouvrage : A schema theory of discrete motor skill learning. Psychological Review (1975)

Cette théorie est proposé pour la première fois lors des années 70. le dernier article de Schmidt date
de 2008.
Cette théorie cognitive, va perdurer pendant une trentaine d’année. Elle va dépasser les deux limites
principales de la théorie d’Adams, car elle va être adaptée aux mouvements en boucle fermé et
ouverte, mais elle va aussi proposé une vision de l’apprentissage qui limite le coût de stockage et de
mémorisation pour le SNC.

2 types de mémoire :
• mémoire de rappel : une structure dans notre cortex qui a pour fonction la production du
mouvement, c’est à dire, c’est elle qui va générer les efférences, en paramétrant le
programme moteur général. Elle va définir la valeur des paramètres appliquées au PMG.
• mémoire de reconnaissance : qui est impliqué dans l’évaluation de la réponse motrice.
Elle est active en parallèle, en même temps. → reconnaître la qualité du mouvement
Elle produit les conséquences sensorielles attendues.

Que le mouvement soit lent ou rapide et que le contrôle soit en boucle ouverte et ou fermée, le
modèle théorique fonctionne.

1er cas de figure :


Mouvement en boucle fermée : Le schéma de reconnaissance peut venir réguler le schéma
de rappel quand le mouvement est lent (point commun avec Adams) avec la diff qu’il n’y pas de
trace

2ème cas de figure :


Mouvement en boucle ouverte : le schéma de reconnaissance ne permet pas de réguler
l’action en cours, cad ne peut pas influencer le schéma de rappel mais il le pourra le réguler a l’essai
suivant.
Les conséquences sensorielles anticipées peuvent soit réguler en cours d’action soit a l’essai
suivant.
 ils vont fonctionner en meme temps et elles sont médiées/influencées par les résultats actuels et
antérieurs. Pour que ces deux mémoires fonctionnent de la façon la plus pertinente, il faut la
connaissance du résultat.

Les échecs passés permettent les réussites futures.


(ex question exam, point commun entre th Schmidt et Adams)

→ Selon Schmidt, il existerait pour un type de mouvement (un lancer au basket, un coup droit)  , un
programme moteur général. C’est à dire un programme moteur d’un mouvement général que l’on
peut appliquer dans plusieurs conditions.

2 types de mouvement :
La théorie de Schmidt s’applique :
• mouvement rapide de type balistique
• mouvement lent (contrôle continu)
2 cas de figure :
• mouvement lent : ex gymnastique : réaliser
une planche devant le miroir, du bout des
doigts, jusqu’aux orteils.

Les conditions initiales : ça glisse ou pas , pied


nus ou à chaussettes…
But : être le plus aligné possible
Cette situation a déjà été vécu  : il y a 5
minutes, il y a 1 mois, sur une poutre, sur une
ligne au sol, etc …
→ selon Schmidt, on va faire référence à des
expériences passées pour réussir le mouvement
en cour
→ on possède le programme moteur générale moteur pour se mettre en planche.

Notre mémoire de rappel va spécifier certains paramètres du programme moteur général : sur une
poutre, échauffé, tendre les bras, rentrer la tête, rentrer le ventre, les orteils sur la poutre s’ouvrent
pour mieux se stabiliser, etc.
En même temps, notre mémoire de reconnaissance va anticiper les conséquences sensorielles à
venir. Même si l’exercice n’a jamais été effectué sur une poutre, elle va produire un projet de
sensation qu’il s’agira de retrouver en se basant sur les conséquences que l’on a vécu auparavant au
sol par exemple. Si les conséquences sensorielles attendues ne correspondent pas à celle que l’on
vit, le schéma de reconnaissance va en informer le schéma de rappel qui va réguler le paramétrage.

mouvement rapide : tir à 3 points au basket :


conditions initiales : je suis à un angle de X degré par rapport au panier, j’ai peu de temps pour
tirer car le défenseur arrive, je suis fatigué, j’ai les mains qui glissent, etc.
But : réussir un tir à 3 points :
Cette situation à déjà été vécu : l’individu a déjà une expérience vécu auparavant mais pas dans
ces conditions. Donc la mémoire de rappel va paramétrer l’amplitude, la force, la vitesse, pour
réussir la tâche.
→ l’individu se souvient qu’il a déjà fait un tir similaire, mais qu’il n’avait pas mis assez de force
dans son tir, donc à l’instant T il va tirer un peu plus fort.
Lorsque la balle quitte la main, on devrait ressentir une sensation qui permettrai de savoir si on a
bien effectué le mouvement ou non. Ex : basketteur pro, il reste en position après le lancer, pour
analyser leurs sensations pour optimiser les sensations.

→ Chez Schmidt, si à la fin du tir j’ai les bonnes sensations et que je réussis mon tir, alors j’ai un
bon schéma de sensations et qu’il fonctionne bien. Cependant si je me sens bien dans mon tir et que
la balle va à coter, j’ai de mauvais projets de sensations, il va donc falloir réguler ces projets

« L’apprentissage consiste en la paramétrisation d’un programme moteur général défini par les
invariants temporels (durée relative des phases du mouvement et ordre des séquences), spatiaux
(amplitude) et cinétiques du mouvement. A partir de ces différents paramètres utilisés lors de
l’ensemble des mouvements déjà effectués, la mémoire assurerait la paramétrisation des
mouvements à accomplir. La connaissance du résultat dans des conditions initiales variables
apparaîtrait indispensable pour l’affinement de la paramétrisation du programme »

→ Pour Schmidt c’est d’être capable de paramétrer le programme moteur général et d’anticiper les
bonnes sensations en fonction des conditions dans lesquelles se déroule le mouvement.
→ Les expériences passées, quelle soient des réussites ou des échecs, sont utiles pour
l’apprentissage. Donc contrairement à Adams, l’échec fait parti du processus d’apprentissage, car il
va permettre au schéma de rappel de changer sa paramétrisation, donc de progresser.

Contrôle du mouvement rapide :


• Implication du schéma de rappel qui définit les paramètres appliqués au programme moteur
générale sélectionné.
• Le mouvement est structuré à l’avance
• Contrôle en boucle ouverte
• L’évaluation du mouvement par le schéma de reconnaissance se fait à la fin.
Mouvement lent :
• Contrôle en boucle fermée
• Comparaison des feedbacks produits lors de la réponse et de la référence de correction
• Contrôle en cours de mouvement : évaluation par le schéma de reconnaissance.

→ que j’écris avec ma main droite, gauche,


pied, nez, etc. :
• homothétie spatiale : hauteur et largeur
des lettres semblables
• homothétie temporel : passer le même
temps pour écrire la lettre

Programme moteur général : on fait une infinité d’action pour 1 seul PMG
• Structure générale du mouvement
• Les invariants du mouvements :
◦ L’ordre des éléments (par quoi on commence, par quoi on termine)
◦ Homothétie spatiale : proportion d’espace
◦ Homothétie temporelle : proportion de temps
◦ Force relative : force relative entre les muscles agonistes et antagonistes (quand l’un se
contracte, l’autre freine le mouvement)

Selon Schmidt, un tir au basket, l’écriture, une foulée, un mouvement de nage, etc.. nous
stockerions des programmes moteurs généraux, l’avantage est qu’avec un seul programme on fait
une infinité de mouvements qui correspondent aux infinités de conditions dans lesquelles ont
pourrait réaliser ce mouvement. → permet de réduire le coût de stockage de mémorisation.
Selon Schmidt, l’apprentissage c’est apprendre si je sais paramétrer mon PMG.

Spécification par les paramètres :


• la force musculaire
• la durée du mouvement
• l’amplitude du mouvemente
• vitesse du mouvement
• sélection des effecteurs, des muscles (main droite, pied gauche, le nez etc.)

Chez Schmidt, ont apprend à jouer avec ces paramètres dans un programme moteurs général.
→ En éducation et motricité, ces paramètres sont des contenus moteurs.

Selon lui, pour jouer avec ces paramètres il faut faire varier les situations (plonger pour aller le plus
loin possible, plonger pour aller le plus profond, à partir du bord, à partir du plongeoir, etc.)
→ C’est la capacité d’adaptation qui est mis en avant, on apprend à trouver des solutions en
fonction des conditions qui peuvent être différente.

Schéma learning (schéma d’apprentissage) :


Après un mouvement (PMG + paramètres) le sujet stocke 4 types d’informations :
• les conditions initiales : posture, poids des objets, distance de la cible, fatigue, je glisse, …
• les paramètres assignés au PMG : vitesse, amplitude, force
• les résultats du mouvement : cela a fonctionné ou non
• les conséquence sensorielles du mouvement : informations produits par la réponse.
 Apprendre c’est donc mettre en relation des informations de natures différentes.

Cette théorie donne la vision d’un apprenant physique qui plait c’est celui qui sait s’adapter en toute
situation.
Contrairement à Adams, l’apprentissage n’est pas qqch de figé, apprendre ne consiste pas a réduire
le contenue de l’apprentissage a qqch de figé mais apprendre consiste à s’adapter en fonction des
conditions et des buts que l’on poursuit et la motricité que l’on va produire c’est on traite les
condition d’information.

 Adams = standardisation des conditions


 Schmidt = Variabilité maximale des conditions

C’est une théorie cognitive !


Schéma de rappel :
L’exécutant extrait des relations entre 3 types d’informations :
• Paramètres assignés au PMG
• Les conditions initiales
• Les résultats du mouvement

Schéma de reconnaissance :
Mise en relations de 3 types d’information :
• Conséquences sensorielles du mouvement
• Les conditions initiales
• Les résultats du mouvement

A retenir :
• La théorie de Schmidt n’explique pas la construction d’un PMG (point faible de la théorie),
Absence d’explication de ce PMG comment il apparait.
• théorie qui a eu et qui a encore un succès notamment chez les pédagogues car elle met en
évidence l’apprentissage des règles de fonctionnement du corps pour pouvoir s’adapter à
différentes conditions.
• Apprentissage des mémoires du rappel et de reconnaissance (schémas)
• Importance de la variabilité dans ce type d’apprentissage
• Apprentissage des règles de fonctionnement du corps.

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Conclusion :

Ces deux th font partis du courant cognitiviste cad quelles expliquent le ph de l’apprentissage
moteur par des processus internes se déroulant dan le SNC. Le comportement visible est considéré
comme le résultat final d’un ensemble d’étapes de traitement d’informations multiples.
L’exhaustivité /la totalité de l’explication du comportement repose sur le SNC. Certaines th réfutent
cette position considérée que tout repose sur le SNC : les th écologiques et les th dynamiques non
linéaire.

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