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Malgré que le 1er schéma nous montre que la psychologie cognitive détient des interactions
avec d'autres filières, il contient 2 gros défauts :
- Premièrement, il place la psychologie cognitive au centre du processus, or il n'y a
aucune raison.
- Deuxièmement, il ne montre aucune interaction entre les différentes filières, ce qui
est totalement faux. Par exemple, on ne peut peu observer une interférence entre la
neuroscience et la philosophie or il existe des relations extrêmement importantes et
profondes entre les disciplines.
C'est pour ces raisons que le 2e schéma sera le plus utilisé.
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L'organisation perceptive
§ La perception figure – fond
- On ne peut percevoir une forme que s'il y a du fond.
- Le statut de forme ou de fond n'est pas acquis de manière définitive.
- Dans la réalité qui est devant nous, il y a bien souvent une ambiguïté.
Ce que nous allons percevoir va dépendre des processus attentionnels
que nous allons plutôt accorder à une partie de la scène ou plutôt à une
autre partie.
Il n'y a rien dans cette réalité-ci qui nous oblige à donner à une partie ou
à l'autre un statut de figure ou de fond, tout va dépendre de quels sont
nos buts.
- Est-ce qu'il faut absolument qu'il y ai des couleurs différentes pour avoir une distinction
fond – forme ?
Non, il est juste nécessaire qu'il y ait des contours.
§ Le principe de proximité
> C'est la proximité qui va amener à créer des sous-scènes à l'intérieur d'une scène plus
importante.
§ Le principe de similitude
> C'est le principe de similitude qui va nous faire percevoir les choses de cette manière ;
nous aurons tendance à regrouper les choses qui se ressemblent.
Conflits :
- Principe de proximité ? Principe de similitude ?
Cela va dépendre d'une personne à l'autre.
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§ Le principe de continuité
> Lorsque nous devons décomposer une scène complexe en
sous-scènes nous allons privilégier une décomposition qui
maintien la continuité des éléments.
§ Le principe de fermeture
- Il est très probable que si l'on demande à des personnes ce qu'ils voient sur cette image,
qu'ils répondent "un carré" et non "4 angles".
> Le principe de fermeture est de compléter les éléments manquants (inexistants) de la
figure afin de lui donner un sens.
Ex : Si la bougie avait été beaucoup plus proche de moi, j'aurai eu une image rétinienne
beaucoup plus grande.
Cependant, notre système perceptif va considérer que cela n'est nécessairement pertinent ;
il va considérer que les taillent peuvent être respectées.
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Comment fait-il?
Il va utiliser le "principe d'invariance grandeur-distance".
Notre système perceptif, quand il voit une réalité, va juger de sa taille pas seulement en
fonction de celle donnée par l'image rétinienne qui est venue par les yeux mais aussi de la
distance qui le sépare de l'objet.
à Taille rétinienne = G' = Grandeur perçue = q (thêta)
D' Distance perçue
à G' = D' . q
§ La constance de clarté
Légende :
Lumière qui arrive sur la page blanche et qui est
ensuite réfléchie.
Lumière qui arrive sur les caractères et qui est
ensuite réfléchie.
Pourquoi est-ce que lorsque je lis un bouquin à l'extérieur (ex : 10 000 lux), je ne perçois pas
les caractères de celui-ci plus clairs que lorsque je suis à l'intérieur (ex : 100 lux)?
Car notre perception de la clarté ne se fait pas uniquement sur la base de la lumière
incidente, elle va tenir compte de l'environnement.
Ex : Caractère = 40 = 4000
Feuille 90 9000
Il y a des rapports qui ne sont plus égaux mais totalement différents, c'est pour cela que
nous avons une perception subjective différente (=que nous voyons 2 couleurs différentes
pour les carrés une fois dans un fond plus clair et plus foncé).
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§ La constance de la forme
Malgré que la forme d'une porte semble différente en fonction de la fente d'ouverture de
celle-ci, notre système perceptif ne va pas interpréter qu'en s'ouvrant les portes changent
de forme.
Notre système perceptif va continuer a considérer que les portes sont rectangulaires,
son jugement va être corriger par des connaissances que nous savons.
> Les processus liés à nos connaissances générales vont venir "corriger" nos données
sensorielles pour permettre au système perceptif de continuer à avoir une appréhension
du réel qui soit correcte.
/
L'orientation dans lesquels se trouvent les tables, viennent biaisés nos jugements au niveau
de la forme de celles-ci.
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à illusion de Ponzo
Les deux segments sont identiques.
à illusion de Poggendorff
Les deux lignes verticales sont parfaitement en continuité.
à illusion de Wundt
Les deux lignes sont droites.
Perception de la profondeur*
*Distance par rapport à nous.
o Indices monoculaires,
Indices qui exigent le bon fonctionnement d'un seul œil.
o Indices binoculaires.
Indices qui exigent le bon fonctionnement des 2 yeux.
Indices monoculaires :
• Taille relative
Notre système perceptif va utiliser la taille relative des stimuli de manière à calculer de la
profondeur.
Nous savons tous, de par notre expérience dans le monde, que les
humains ont à peu près tous la même taille (140cm -> 180cm).
En conséquence, notre système perceptif, lorsqu'il voit ce stimulus
va considérer que les êtres humains du 1er plan ne sont pas plus
grand que ceux du 3e plan.
Mais tout simplement que les individus du 1er plan sont plus près de
nous que ceux du 3e.
Comment notre système perceptif fait pour calculer de la distance à partir de la taille ?
Grâce au principe d'invariance Grandeur/Distance ;
à Calcul inconscient, automatique et extrêmement rapide fait par notre système perceptif.
• La perspective linéaire
Notre système perceptif va tenir compte de la distance qu'il existe entre les 2 obliques qui
créent la perceptive afin de parvenir à décider à quelle distance un objet se trouve par
rapport à lui.
Si l'écart entre les 2 rails est grand, nous allons considérer que l'objet est
proche et plus l'écart sera petit, plus nous allons considérer que l'objet est
éloigné de nous.
Cette expérience de perspective peut paraitre plus complexe dans les bâtiments crées par
l’Homme car il y a beaucoup plus de possibilités de créer des perspectives.
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• La perspective aérienne
En général, les objets qui se trouvent plus proche de nous, nous permettre de discerner et
discriminer toute une série d'élément. (Ex : Les couleurs, les détails, les ombres, la clarté des
éléments …).
>< Le manque de détail va être interprété comme un indice de distance -> Grande distance.
• L'interposition
On établit une profondeur dans la scène en disant que le cercle gris est plus proche de nous
que le cercle bleu.
On dit ça car le cercle gris occulte une partie de la perception du cercle bleu donc c'est
comme s’il était devant.
• Ombres et reflet
Les ombres et les reflets vont être utilisés comme indices de profondeur.
à Si la lumière vient du bas (ombre vers le haut), l'objet est perçu comme un creux.
Tandis que si la lumière est vue comme venant du haut (ombre vers le bas), on perçoit le
stimulus comme bosse.
Explication :
Nous vivons dans un monde où les sources de lumière viennent du haut. En conséquence,
lorsque nous rencontrons des objets de type courbé, c'est habituellement la partie
supérieure qui va être éclairée (->clair) et la partie inférieure qui va être occultée (-> foncé).
C'est ce qui fait que nous avons tendance à assimiler les objets qui sont clair sur le dessus et
foncé sur le dessous comme étant des bosses (= objet incurvé vers nous).
à Indice de profondeur.
è J'utilise donc les reflets et les ombres pour calculer la distante de partie d'objet par
rapport à moi-même.
><
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• La parallaxe du mouvement
à Notre système perceptif va considérer que plus un objet semble aller vite dans le sens
contraire, plus celui-ci sera proche de lui.
B2 – B1 > A2 – A1
(B2 – B1) > (A2 – A1) T1 T2
T T
V(B) > V(A)
• L'accommodation
Vue de près :
Lorsqu'un objet est proche de nous, notre cristallin va se bomber car les muscles ciliaires
vont se contracter.
Vue de loin :
Lorsqu'un objet est loin de nous, notre cristallin va s'étendre car les muscles ciliaires vont se
détendre.
Indices binoculaires :
• Disparité rétienne
Il y a une certaine distance qui sépare nos 2 yeux, c'est pour ça
que l'image des objets qui se trouvent devant nous n'est pas
exactement la même sur l'œil droit ou sur l'œil gauche.
La différence entre les 2 images rétinienne va être beaucoup plus grande lorsque l'objet est
proche et beaucoup moins grande lorsque l'objet est loin.
à Notre système perceptif va utiliser cette information pour juger la profondeur.
• La convergence
a. Lorsque mes 2 yeux regardent à l'horizon, il n'y a quasiment pas de mouvement oculaire.
Les 2 yeux regardent en parallèle vers "l'infini".
b. Lorsque mes 2 yeux regardent un objet distant, mes globes oculaires vont s'orienter de
manière à pouvoir converger vers cet objet. -> Angle relativement petit.
c. Lorsque mes 2 yeux regardent un objet proche, mes globes oculaires sont s'orienter de
manière beaucoup plus convergente. -> Angle plus important.
Lorsqu'un objet est distant, j'ai une commande des muscles oculomoteurs qui est
relativement faible.
En revanche, lorsqu'un objet est proche, mes muscles oculaires vont devoir travailler
d'avantage.
Appariement à un gabarit
Dans un premier temps, les psychologues ont envisagé que reconnaitre une forme pouvait
simplement se faire en réalisant une comparaison entre "ce que je suis en train de voir "
(= image rétinienne) et ma représentation mentale de l'objet (= forme stockée en mémoire).
1
analyse le stimulus et son image rétinienne en considérant les traits élémentaires
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Cette philosophie a aussi été utilisée pour la perception des objets en général :
Pour Biederman (1987), les objets complexes que nous connaissons pourraient être
reconstitués à partir de 36 éléments de base (geometrical ions). (// alphabet)
- Idée que la construction de la perception de la réalité partirait d'éléments élémentaires
que l'on combine pour percevoir des réalités de plus en plus complexes.
Ex : La reconnaissance d'un téléphone va impliquer les géons 1, 3 et 5.
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Ce modèle du pandémonium a une vision extrêmement bottom-up : les géons que l’on
recompose en forme ou les traits que l’on recompose en lettres appartiennent à l’idée que
l’on part de quelque chose de simple pour aller vers quelque chose de beaucoup plus
complexe.
Cependant, on pourrait imaginer qu’il y ait une influencer en sens inverse : connaitre le mot
« CAT » nous permettrait de mieux reconnaitre le « A ».
Ce serait donc une influence top-down.
On a testé cette hypothèse via l’effet de supériorité́ du mot : on demande aux participants
de l’expérience de fixer un écran sur lequel on présente une lettre (D) pendant une
microseconde, on brouille les pistes avec un masque et après on leur demande de choisir le
plus rapidement possible laquelle des deux lettres (D ou K) était présente sur l’écran
premier. La même expérience a ensuite été́ effectuée avec les mots "word" et "work".
- Résultats : il a semblé́ plus simple de détecter le bon mot présenté dans le cas "word-
work" que dans le cas "d-k". On perçoit donc plus rapidement une lettre lorsqu’elle est
inclue dans un mot connu que lorsqu’on nous la présente seule.
Si on réitère l’expérience avec un mot connu ou un mot inconnu : on présente le mot "dent"
et les personnes doivent ensuite répondre le plus rapidement possible s’ils ont vu un N ou
un V. On fait la même expérience avec le mot "dtne".
- Résultats : c’est avec le mot "dent" qu’il y a le plus de succès puisqu’il faut que le mot soit
connu pour que l’on reconnaisse la lettre. Par conséquent, connaitre les mots peut nous
permettent à un certains moments de compléter nos informations manquantes.
De même, lorsqu’une forme est enlevée de son contexte, il est difficile de l’interpréter alors
que si elle y est, elle est tout à fait facile à reconnaitre. C’est donc un processus top-down :
c’est ma connaissance qui me permet de comprendre les formes.
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Processus top-down :
Stimulus du monde réel -> analyse de ces stimuli -> perception des différentes lettres qui
composent le mot -> ma connaissance qui viendrait contraindre ma perception
Ex : THE CAT => connaissance des mots THE et CAT.
à Quand je vois les choses de manière esseulée, elles peuvent être très ambiguë voir même
très peu significative. En revanche, lorsqu'elles s'inscrivent dans une réalité plus grande, il
n'y a plus aucune ambiguïté sur leur identité respective.
D'un point de vue physique, les 2 éléments ont les mêmes propriétés visuelles.
Si l'on demande aux participants de donner la position de la bouche incendie qui est la
même sur les 2 images, les participants aillant la 1er image seront beaucoup plus rapide que
ceux aillant la 2e image.
à Alors que le stimulus à détecter se trouve exactement au même endroit, il va y avoir une
différence :
- Dans l'image de dessus, nous avons une scène qui peut activer nos connaissances
générales sur comment les objets se disposent dans la rue.
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Effet Stroop
Dénommer la couleur de l'encre d'un mot :
Interférence sémantique : BLEU -> Complexe
- La signification du mot va venir interférer avec ma capacité de pouvoir dire dans
quelle couleur est écrit ce mot.
Facilitation sémantique : BLEU -> Facile
Visages inversés
Lorsque les 2 visages sont inversés, on peut percevoir qu'ils ne sont pas identiques, mais on
n'y voit pas quelque chose de choquant.
Alors que lorsqu'on remet les visages à l'endroit, on aperçoit immédiatement que quelque
chose ne va pas.
à Modèle de Bruce et Young (1986)
Modèle cognitif de la reconnaissance des visages. (Processus rapides et automatiques)
1. L'encodage structural
- Percevoir & encoder et peut-être même mémoriser les éléments du visage qui est en train
d'être observé.
§ Caractéristiques des traits isolés (taille du nez, couleur des yeux …)
§ Analyse de la configuration -> Relations existantes entre ces différents traits.
(distance entre les 2 yeux, entre les yeux et le nez …)
§ Analyse d'informations holistiques -> non décomposable. (couleur de la peau,
grain de la peau, ombre …)
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1a. Suite à l'encodage structural, nous allons être capable de faire toute une série de chose :
(même sur des visages inconnus)
§ Capacité d'analyser une expression émotionnelle faciale.
§ Capacité de faire de la lecture labiale.
§ Capacité d'extraire des informations sur le sexe, l'âge, l'origine ethnique … de
la personne.
1b. L'encodage structural va également nous permettre de reconnaitre des visages que
nous connaissons.
- Activation d'unités de reconnaissance de visage.
§ Les traits du visage ainsi que leurs relations et les aspects holistiques vont me
permettre d'avoir une sensation de familiarité.
§ Ce sentiment de reconnaissance peut me permettre d'accéder à des
informations sémantiques sur la personne.
§ Ensuite, grâce à ces 2 "étapes", il va éventuellement m'être possible de retrouver
le nom de cette personne (opération la plus complexe).
NB: Les décisions de familiarités sont plus rapide que les décisions sémantiques.
Par exemple, Le temps de réponse est plus rapide lorsqu’on doit dire si un visage nous est
familier que lorsqu’on doit dire si c’est un acteur ou un politicien.
Pour aider les personnes atteintes de prosopagnosie développementale, on fait d'eux des
experts en la reconnaissance des voix, silhouette …
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Introduction
Étude sur les effets attentionnels du téléphone au volant (Strayer & Johnston – 2001) :
Strayer et Johnston demandent à des participants placés dans un simulateur de conduite,
d'être attentif à un panneau de signalisation de danger.
Suite à cette expérience, ils mesurent le nombre de fois où les participants ratent le panneau
ainsi que la durée qu'il leur faut pour freiner suite à celui-ci.
Résultats :
L'attention
• Attention sélective,
Capacité à se concentrer sur une tâche/un type d'information en ignorant les autres.
• Attention divisée,
Capacité de gérer plusieurs tâches en même temps.
• Attention soutenue.
Capacité à traiter une activité pendant une durée importante.
(Chute importante après 30 minutes)
Pour étudier l'attention sélective, les psychologues vont présenter plusieurs stimuli aux
participants, et leur donner comme instruction de répondre à certains en ignorant les autres.
Écoute dichotique :
2 enregistreurs vont envoyer des stimuli différents à la personne par l'oreille droite (discours
continu) et par l'oreille gauche (ensemble de mots). Le participants doit essayer d'ignorer les
informations qui lui parviennent de l'oreille gauche afin de se concentrer uniquement sur les
messages de l'oreille droite. à = Procédure de Shadowing.
Résultats :
À certains moments, la personne inclut un mot de l'oreille gauche dans le discours qui lui
parvient de l'oreille droite.
Ou, à certains moments, la personne se met à hésiter et porte un discours de plus en plus
saccadé.
Il y a des interférences entre les mots donnés à l'oreille gauche et les phrases de l'oreille droite.
à Attention sélective mise en défaut.
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Figure 1
Observation :
- 6 éléments disposés en hexagone + "N" (= Flanker1 à Stimulus interférent),
- Le stimulus interférent est différent du "X" qui se trouve parmi les stimuli cibles.
Les participants ont pour consigne de se préoccuper uniquement de ce qui se trouve au centre
de l'écran en ignorant le/les élément(s) sur le côté. Évidemment, sur ce type de stimulus, il est
impossible pour les participants d'ignorer ce qui va apparaître sur la droite car c'est un
stimulus qui est très facile à analyser.
La tâche du participant consiste à dire, si l'élément qui n'est pas un "O" dans le centre de
l'écran, est un "X" ou un "N" ?
L'élément sur le côté que je dois ignorer mais que je ne sais pas ignorer m'amènerait à donner
la réponse "N" ... Tandis que l'élément auquel je dois faire particulièrement attention
m'amènerait à répondre "X". à Le stimulus distracteur qui est sur le côté m'amène à une
décision différente du stimulus cible à Création d'une interférence entre la f1 et la f2.
Figure 2
On va observer le temps de réaction ; Le cas 2 est un cas de congruence tandis que celui sur
la figure 1 est un cas d'incongruence car le stimulus qui se trouve dans l’hexagone amène à
une décision différente au stimulus qui est à côté de l’hexagone.
à Interférence = RTs(incong) – RTs(cong)
La différence entre ces deux situations est la mesure de l’interférence ; On va regarder
combien de temps on perd à cause du "N" qui n’est pas le même que le "X". Et on constatera
qu'il faut plus de temps pour la situation d’incongruence que celle de congruence.
Visage et noms :
On montre aux sujets une photo de quelqu'un de connu ainsi qu'un nom d’une autre personne
connue. On leur demande d'ignorer les photos mais la personne en est en réalité incapable.
Ils doivent décider si le nom de la personne qu'on leur présente désigne un acteur ou un
politicien. Si la situation est incongruente (fA), la réponse ne sera pas nécessairement fausse,
mais prendra plus de temps. Par contre, dans une situation congruente (fB), cela va plus vite.
Figure A: Brad Pitt & Barack Obama
Le kit main-libre pose autant de problème que s'il n'était pas là ; Bien qu’il libère d’une certaine
motricité (mains libres), il ne change rien au niveau des ressources attentionnelles, il demande
de se concentrer à la fois sur la route et sur la discussion.
Dans ce cas, est-ce plus difficile & dangereux de gérer une conversation téléphonique qu'une
conversation avec un passager ?
Le passager à le même accès visuel que le conducteur à ce qui se passe devant la voiture ; Des
chercheurs vont constater que le passager va adapter sa conversation au danger qu'il perçoit,
son débit de parole va diminuer, voire cesser. à Régulation naturelle de la conversation qui
tient compte de l'environnement dans lequel la voiture est en train d'évoluer.
En revanche, la personne au téléphone, ne perçoit pas l'environnement et par conséquent,
n'est pas capable de réguler la conversation en fonction d'un potentiel danger.
2. L'attention divisée :
Lorsque l’on se trouve en tâche double il y a également une plus grande probabilité d’avoir
des échecs attentionnels car nos performances sont diminuées dans les deux tâches.
§ Si les 2 tâches font appel à la même modalité sensorielle, l'interférence risque d'être
importante.
§ Si les tâches font appel à 2 modalités sensorielles différentes, l'interférence sera
moins importante.
Il est aussi cognitivement couteux car il implique des processus complexes qui consomment
nos ressources attentionnelles. C’est un processus qui a une influence top-down : la sélection
de l’information vient de moi, de ma connaissance et est dirigée vers l’environnement. Ce qui
sort de notre système cognitif pour sélectionner la réalité "j’ai un but et je vais chercher les
éléments dans l’environnement en fonction de celui-ci".
2. L'attention exogène
La capture de l’attention se fait par l’environnement de manière totalement indépendante de
notre volonté, c’est une capture très brève et automatique déclenchée par un stimulus
environnemental indépendant du sujet ; souvent des informations soudaines et assez simple
(flash, bruit..). L’influence peut être à la fois bénéfique ou nocive :
- Bénéfique : Le stimulus attire l’attention de la personne et prévient d’un danger
imminent.
- Nocive : Lorsqu’on conduit par exemple, et que quelqu’un fait un grand bruit sur le
siège arrière, on ne pourra pas s’empêcher de regarder ce qu’il se passe et ça devient
alors dangereux.
On parle alors d’influence bottom-up : C’est l’environnement qui vient s’imposer à notre
esprit, c’est une information qu’on ne peut ignorer et qui vient s’infiltrer dans notre
conscience.
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Dans la vie de tous jours, il est parfois compliqué de savoir si quelque chose est de l’ordre de
l’attention exogène ou endogène.
Exemple : La phobies du serpent : Elle est logiquement endogène car la peur est dans la tête
de la personne, cependant, lorsqu’on montre des vidéos de serpent à des personnes
phobiques et non-phobiques, les phobiques percevront la présence du serpent beaucoup plus
rapidement que les autres. Il sera donc difficile de déterminer si cela tient de l’endogène ou
de l’exogène...
On pense par ailleurs que dans les tâches que nous réalisons, il y a une sorte d’équilibre entre
les deux systèmes. Cela nous donne une certaine cohérence d’un comportement orienté vers
un but (= endogène) mais en même temps cela nous permet d’avoir une flexibilité de
comportement face aux modifications de l’environnement (= exogène).
à Il y a donc un équilibre entre les mécanismes !
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Cela signifie que nous sommes capable d'utiliser toute une série de choses pour caractériser
un concept, mais que nous ne sommes pas capable de les définir parfaitement pour autant...
- Cependant, malgré que nous ne sommes pas capable de définir correctement les
concepts que nous utilisons (-> définition imparfaite), nous ne donnons malgré tout
pas de définitions bizarres des choses.
Ex : Une chien est une créature qui se déplace sur roulette.
La définition parfaite ?
La définition parfaite n'est pas possible étant donné que certains traits ne sont pas partagés
par tous les membres de la catégorie, néanmoins, il y a une possibilité de traits fréquents dans
une catégorie. à Et quelqu'un & quelque chose, possédant ces traits sera probablement
perçu comme membre de cette catégorie.
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Étude :
• Tâche de vérification de phrases:
On demande aux participants d'affirmer ou d'infirmer, le plus rapidement possible, les phrases
suivantes ;
- Le rouge-gorge est un oiseau (n1),
- Le manchot est un oiseau (n2),
- Le requin est un oiseau,
- L'éléphant est un oiseau ..
Résultat :
Les psychologues remarquent une différence de temps considérable entre la phrase n1
(rapide) et la phrase n2 (moins rapide).
à Les participants vont être plus rapide pour prendre une décision lorsqu'il s'agit d'un
élément prototypique & typique, que sur un élément atypique.
Résultat :
Les participants sont plus rapides pour les cas d'items typiques de la catégorie par rapport à
des cas peu typiques.
à Preuve convergente ; qui vont dans le sens de la théorie de la prototypie.
NB : À l'heure actuelle, il n'y a pas de décision définitive par rapport aux théories ; elles existent
toujours et sont toujours en compétition au sein des sciences psychologiques.
Catégorisation et ressemblance
Expérience :
Je peins un citron en rouge et blanc, est-ce toujours un citron? On aurait tendance à répondre
oui, et pourtant, il n'a plus la couleur d'un citron ...
Je presse aussi plat qu'une galette un citron, est-ce toujours un citron? On aurait également
tendance à répondre oui, et pourtant, il n'a plus la forme d'un citron ...
Je mets du sucre en poudre sur un citron, est-ce toujours un citron? Encore une fois, on aurait
tendance à répondre oui, et ce, malgré qu'il n'ait plus le goût d'un citron...
D'ailleurs, si je prends les pépins pour les planter, c'est bien un citronnier qui apparaîtra.
En revanche, si je prends un billet de 50€ et que je photocopie celui-ci, est-ce toujours un billet
de 50€ ? On répondrait que non, malgré la ressemblance physique considérable.