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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Introduction à la Psychologie – 23/09/2021 – 1er cours - Libre arbitre,


responsabilité morale et neurosciences

Prof : Arnaud Destrebecqz (domaine : plutôt les neurosciences)


Cours de 9 séances de 3h, les profs changent à chaque fois)
Voir UV pour les slides
Examen : QRM ou questions fermées, pas à points négatifs

1. Les (neuro)sciences cognitives


Les sciences ou les neurosciences cognitives, qu’est-ce que c’est ? On s’intéresse à la manière dont
notre cerveau analyse les données extérieures. Stimulus Cerveau  Réponse

2. Approches ascendantes et descendante.


Démarche descendante (=top down)
Démarche ascendante (=Bottom-up), s’est développée plus tardivement. Approche adoptée notamment
par les neurobiologistes, étudier les neurones et comment un réseau de neurones peut effectuer des
taches.
danger du réductionnisme : un niveau de description psychologique est nécessaire pour comprendre le
comportement humain MAIS cela ne permet jamais d’avoir une compréhension parfaite.
Il ne faut pas réduire la psychologie à la biologie.
3. Les méthodes
Culture de cellules, pour voir comment les neurones fonctionnent. Le fait de mesurer et
d’expérimenter a permis de créer une science psychologique.
Permet de comparer entre elles et de confronter les hypothèses à la réalité.
En fonction du temps qu’une personne prend pour réagir à un stimuli, on peut émettre des hypothèses sur
le mode de fonctionnement de ses neurones.
Exemple du détecteur de mensonge, qui détecte le rythme cardiaque, notamment.

Depuis une 30aine d’années, des techniques se sont développées. Notamment l’IRMf, qui permet d’avoir
une image du cerveau pendant qu’il effectue une tache particulière. On peut donc associer certaines zones
cérébrales à l’effectuation d’une certaine tache particulière.
4. Nouvelle phrénologie ?
La phrénologie est une science développée au 19S, on pensait que l’activité du cerveau se marquait sur
la boite crânienne. Donc, au plus une zone du cerveau est active, au plus cet endroit du crane est
développé physiquement. (Avoir la bosse des maths)
La phrénologie est une pseudo-science. Cependant cette idée de localisation cérébrale est pertinente.

5. Premiers travaux : taches et processus élémentaires


Les premiers travaux réalisés avec cette idée d’imagerie cérébrale (voir slide)
(Lire un mot , à l’arrière du crâne.
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Entendre un mot, au milieu du crane environ.)


Tout votre cerveau est toujours actif tout le temps (théorie des 10% est fausse), même quand on dort, le
cerveau ne se repose pas. Il y a effectivement des fluctuations en fonction du moment de la journée ou de
notre état de fatigue, par exemple.
Certaines zones de notre cerveau sont plus ou moins actives en fonction de la tâche qu’on effectue
(entendre ou écrire un mot par ex.)

6. Mesurer l’activité mentale (voir slide)


On présente au sujet des stimuli visuels de catégories différentes, un visage ou une maison par exemple.
Aire des visages ou aire des lieux
 Dès qu’on voit quelque chose qui ressemble à un visage, une certaine zone s’active.
On demande aux gens de regarder une image de visage ou de l’imaginer, et on peut de cette manière
générer la même activité cérébrale, elle sera cependant moindre dans le cas de si on l’imagine.
Il y a-t-il des aires cérébrales spécialement en charge des décisions conscientes ? Expérience réponse
libre ou imposée.
On lui demande d’appuyer sur un bouton quand il veut (sit libre) OU on lui demande d’appuyer sur un
bouton en lui donnant l’ordre de le faire. (Sit imposée)
Le cortex dorso latéral pré frontal, se développe les 20 premières années de la vie.

7. Neuroimagerie de fonctions cérébrales complexes


Notamment développement de la neuro éthique
Conséquence sur la manière dont on doit envisager certains domaines, tels que le domaine judiciaire. (Voir
Martha Farrah) remise en question de la vision dualiste de l’esprit ET déterminisme physique (plutôt que
mental) du comportement
Débats notamment sur l’utilisation de la codéine, ou d’antidépresseurs ? Est-ce que ça a du sens de
guérir des gens qui sont dans un système qui les a rendu malades, alors que eux vont bien de
base ?
Savoir dans quelles mesures les patients dans un état de coma sont capables de répondre à des
instructions. On leur demande de s’imaginer en train de jouer à une partie de tennis et la réponse produite
est comparable à celle de quelqu’un dans un état « normal ». On ne peut donc pas, éthiquement parlant,
les plonger dans un coma profond.
On a l’impression d’avoir une « petite voix intérieure », qui forme notre propre volonté. Or, l’imagerie
cérébrale ne permet pas de détecter une sorte de « moi caché ».
LA vision dualiste c’est cette idée qu’il y a cette idée de matière et d’esprit et que l’esprit a une incidence
sur la matière. Remplacée maintenant par une vision moniste, les 2 ne seraient donc pas séparés. On est
plutôt dans une idée de déterminisme physique.  C’est parce que j’étais dans tel état à tel moment que
j’ai pris une décision X ou Y.
Si on avait un modèle parfait on pourrait prédire parfaitement nos prochaines décisions.
Cela donne une nouvelle image de ce qui va produire le comportement d’individus.

On a des modèles de théories de plus en plus en précises de comment notre cerveau fonctionne. On n’a
pas de difficultés à se dire que quelqu’un qui a subi des dommages cérébraux n’est pas complètement
responsable de ses actes. Cela nous semble logique. Mais si les neurosciences nous permettent de mieux
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en mieux comprendre le comportement de notre cerveau, on peut se dire que les actes qu’il pose ne sont
que les conséquences de ce qu’il a vécu antérieurement. Le libre arbitre n’existerait donc pas.
Dans quelles mesures un système légal peut-il se baser sur la notion de libre arbitre dans un système dans
lequel on est certain qu’il n’existe pas ?

8. Neuroéthique

9. Responsabilité et fonction cérébrale

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10. L’expérience de Benjamin Libet (1983)


Moment du Will,  moment de la volonté d’effectuer le mouvement.
Également moment du mouvement lui-même.
Readiness potential activité cérébrale qui est le signe d’une future action.
Potentiel d’action PUIS Décision consciente PUIS Mouvement
 Notre cerveau décide pour nous avant que nous même ne prenions une décision.
L’idée est que le potentiel d’action serait la conséquence de tous les évènements vécus qui ont précédé
et qui ont eu lieu dans le cerveau.
Lors de cette expérience, ce décalage Potentiel d’action // Décision consciente est observé quasi
systématiquement
Quelle est alors la liberté des individus ? Si Dieu est omniscient, Dieu peut prédire nos actes, dans quelle
mesure sommes-nous alors libres ?

11. Défis au libre arbitre


ANALOGIE Si on a un modèle parfait du sol sur lequel roule une gourde, on peut parfaitement prédire son
mouvement.
Mais alors, comment reconnaitre quelqu’un comme coupable de ses actes ?

12. Dans quel monde vivons-nous ? Expérience de Nichols et Knobe (2006)


Univers A : déterminisme complet
Univers B : maintien dans une certaine mesure du libre arbitre

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13. Positions philosophiques


Thomas Hobbes : vision compatibiliste (un peu déterminisme mais aussi du libre arbitre)
Baron d’Holbach : « Hard Determinist »
René Descartes : « Libertarians » (David Chalmers aussi)

14. Jugement de responsabilité et émotion (Nichols et Knobe, 2006)


Au plus l’action est considérée comme moralement inacceptable, au plus les gens ont tendance à être
comptabilistes . Il est plus difficilement acceptable que quelqu’un qui a commis un viol l’a fait uniquement
à cause du monde déterministe dans lequel il vit.
 Pourtant, la gravité du crime qu’il a commis ne le rend factuellement pas plus responsable de ses actes .

15. Jugement moral et émotions, Greene et al, 2001


Il est plus facilement acceptable d’activer l’aiguille d’un train que de pousser quelqu’un.
Première option : dilemme moral impersonnel, alors que pour la deuxième option, c’est personnel.

16. Jugement moral et émotions, Greene et al, 2003


Famille juive cachée et il y a un bébé qui pleure qui va attirer les nazis. Faut-il couvrir la bouche du bébé et
ainsi le tuer ?
Kant : tu ne tueras point
Mill : utilitarisme

17. Conclusions
On juge quelqu’un différemment en fonction de la charge morale de la situation (viol plus grave que ne
pas payer ses taxes)
! Les neurosciences ne nous disent pas si on vit dans un monde déterministe, ni si le libre arbitre
existe. !  Cependant elles peuvent nous donner des infos sur l’évolution de notre faculté à juger
quelqu’un comme responsable de ses actes ou non.

Introduction à la Psychologie – 30/09/2021 – 2ème cours – Culpabilité –


attribution de peine

Prof : Leys Christophe , psychologue de formation, intervention de 2h


Doyen de la faculté de psycho
Voir slides sur l’UV
introduction
Thèse : Comment mesurer comment les émotions que ressentent les gens changent la manière dont on se
comporte envers eux ?
Dans le cadre de ce qui est de l’ordre de la punition. Par exemple les parents envers les enfants, à
l’école,…

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On ne peut mesurer de manière exacte en quoi la peine est plus ou moins longue. Existe-t-il un effet de
la perception des émotions sur la manière de juger ?
1. Jugement pénal
Faits (transgression), risques de récidive,…  Peine
La peine dépend de circonstances, du risque de récidive, …

2. Les émotions influencent-elles les jugements ?


Les émotions sont assez peu prises en compte (ni les émotions du détenu, ni celles de l’avocat par
exemple).
Ce n’est pas un sujet inexploré, il y a déjà eu des études notamment aux Etats-Unis. Mais les systèmes ne
sont pas comparables. Par exemple aux US on a un tribunal populaire même pour un vol simple. Aux US
une étude a prouvé que si on avait un physique avenant, on encourait des peines moins lourdes.
3. Emotions et normes émotionnelles
Importance dans les relations interpersonnelles et la communication (Parkinson, 2007, Mesquita, 2009)
La conséquence du fait qu’une émotion se voit est que cela influence notre milieu social. Il existe donc
aussi des normes pour les émotions.
Ex : on nous donne qqch, on dit merci Ex : on ne peut aller à un enterrement tout guilleret, on ne peut
aller à un mariage en tirant la tête.
Existe-t-il des normes émotionnelles dans le cadre d’un jugement, et si oui, ont-elles une influence
sur la sévérité du jugement ?

4. La réponse aux attentes  slide


5. Discussion
L’environnement peut justifier le comportement. Par exemple un pauvre a plus de chances de voler.
Locus du contrôle : estimation du degré auquel les gens étaient maitre d’eux-mêmes au moment de
commettre une faute.
6. Méthode
Norme émotionnelle : qqun qui a commis une transgression est censé se sentir coupable
Importance de la norme pour ressentir la culpabilité. La culpabilité est attendue si la transgression est
avérée  si on se sent coupable d’un fait, cela suggère qu’on l’a commis.
2ème émotion à prendre en compte : la colère, car elle est contre normative si on sait que cette personne a
commis le fait. Il existe même des lois qui empêchent le prévenu d’exprimer cette colère ; on ne peut
insulter les autres parties par ex.
Colère : émotion supposée absente
Culpabilité : supposée présente

Lorsqu’on perçoit qqun : Les émotions qu’on perçoit de qqun nous donnent envie ou non de l’inclure
dans notre groupe social.  Ex : On a plus tendance à intégrer qqun qui a l’air digne de confiance
Autre aspect ; il est mieux qu’il contribue au bien-être du groupe, Ex : qqun de sympathique mais
incompétent fait moins envie.

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Facteurs externes ; la situation explique-t-elle la transgression ?


7. Résultats
En y : attribution de la peine
En x : la colère et la culpabilité
On est moins sévère dans le jugement envers qqun qui ne ressent pas uniquement des émotions
normatives. Bizarrement, quand on perçoit une incohérence dans le comportement du détenu, on essaye
de comprendre et on établit que la situation justifie le comportement.
 La colère mêlée à la culpabilité tend à faire chercher plus circonstances atténuantes au juge.
8. Médiatisation
Par la chaleur
Mais surtout par les facteurs externes
9. Influence sur l’origine ethnique
Pourquoi envisager des différences ?
Dans la pop. carcérale (11 000 prisonniers en tout environ), il y a énormément (proportionnellement) de
personnes d’origine Nord-Africaine.
L’origine ethnique influe-t-elle sur nos attentes de leur émotions ? Oui, si on a des clichés sur lesdites
origines.
10. Stéréotypes
Il demande aux gens ; Savez-vous que la société belge entretient des stéréotypes vis-à-vis des gens
d’origine maghrébine ?
Croyances partagées (= stéréotypes) simplifient toujours la réalité. Ces croyances nous permettent, lors
d’une nouvelle situation, d’en anticiper le résultat.  Pas toujours négatif.
Ex : Catégoriser : si on s’assied sur une chaise en plastique, on comprend qu’on peut aussi s’assoir toutes
les autres chaises
Il faut ensuite appliquer le stéréotype, généralement assez automatique.
11. Existe-t-il des attentes différentes ?
En Belgique, on s’attend à ce qu’un belge se sente coupable et ne soit pas en colère
On s’attend moins à ce qu’il se sente à la fois en colère et coupable
12. Résultats
On s’attend tout à fait à ce qu’un magrébin soit en colère et qu’il ne se sente pas coupable. (stéréotype
culturel)
(suite)
 Si le comportement du prévenu est paradoxal, on va diminuer la peine parce qu’on va attribuer
plus de facteurs externes à son acte.
Si un prévenue d’origine N-A se sent coupable, on est très clément, car son sentiment de culpabilité est
presque inattendu, comparé à un belge pour lequel cela est attendu.

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La présence de colère n’est pas vue comme paradoxale chez un N-A.


13. Médiations
Quand qqun est d’origine NA, on se demande si il est bien intégré dans nos normes sociales.
 Si ses comportements sont normés en fonction de la société belge et pas en fonction de la société
NA, on le voit comme moins « dangereux » et la peine est plus légère. On se dit qu’elle a moins
envie de récidiver.
On est donc plus clément envers un NA « bien intégré », qu’envers un NA qui est plus proche de sa
culture d’origine.
Le contenu du stéréotype dépend évidemment de l’origine de la personne et donc influe différemment sur
le jugement. (Ex : on voit qqun d’asiatique comme calme)
Echelle : tendance à se sentir coupable
Vu de l’extérieur, un Belge imagine un Turc et un maghrébin de la même manière.
Il a évalué la tendance à se sentir coupable chez des gens de différentes origines.
Les marocains sont les personnes qui se sentent le plus vite coupable (contraire aux clichés).
14. Conclusions
Est-il utile de prendre en considération les émotions que qqun ressent ?
La culpabilité s’exprime mais ne se voit pas (on peut feindre ou cacher sa culpabilité), difficile donc à
prendre en compte.
La faculté à s’excuser dépend de l’aisance avec la langue, de la compréhension normée de ce qu’il se
passe, …
Les transgresseurs ne se sentent presque jamais coupables de ce qu’ils ont fait. Parce que dans certains
cas, c’est par nécessité, il y a une raison derrière cette transgression.
Sentiment de culpabilité aussi pour les conséquences de la transgression. Ex. : Sur le fait d’aller en prison
et sur les conséquences sociales et économiques que cela a sur leurs sentiments.
Si on admet qu’on est influencé par les émotions du fautif, peut-on faire abstraction des émotions des
gens ? Non, c’est automatique.
Pour l’origine, on peut le faire comparativement, en attribuant la même peine à un NA et à un belge.
Dialogue émotionnel très rapide et très peu contrôlé.  Donc difficile à analyser
15. Que faire ?
Sensibilisation : conscientiser les gens sur le fait que ça existe
Loi : Japon : il est interdit de s’excuser pour protéger le prévenu. Certains prévenus s’excusaient
uniquement pour le fait d’être là et on supposait donc qu’il avait commis le crime.
Certains pays tiennent donc compte de ce rapport aux émotions.

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Introduction à la Psychologie – 21/10/2021 – 3ème cours – Libre arbitre -


transgression

Prof : Arnaud Destrebecqz


Slides en gras
La croyance dans le libre arbitre influence :
- La tendance à transgresser
- Les jugements portés sur les personnes qui commettent des actes antisociaux
Hypothèse 1 : les gens croient au libre arbitre
Hypothèse 2 : la croyance au libre arbitre sous-tend ( =sert de base à) nos perceptions de la
responsabilité morale
1. Le cas de Jérémy
Jérémy = personnage fictif
Scénario : la manière dont on se comporte respecte un certain nombre de règles

On peut calculer les futures actions de Jérémy : il cambriole une banque ACTE NEGATIF
Ici, future action ; il sauve un enfant de la noyade POSITIF
Aller faire un jogging NEUTRE
 La majorité des participants considère tout de même que Jeremy  libre arbitre

2. La croyance dans le libre arbitre est très majoritaire

3. Les jugements de libre arbitre et de responsabilité peuvent diverger des jugements sur la
capacité de faire autrement
La croyance dans le libre arbitre est très majoritaire

Oui, il aurait pu agir différemment  différence

Scénario positif et neutre  les gens pensent moins souvent qu’il aurait pu agir de manière différente

Donc 

Quand quelqu’un commet un délit  on pense plus souvent qu’il aurait pu agir différemment

Quand qqun commet qqch de bien / neutre  on pense moins qu’il aurait pu faire autrement

Pose questions sur les liens entre liberté d’agir et responsabilité morale

4. Manipulation de la CLA
A priori les gens ont une croyance dans le libre arbitre (CLA)

Peut-on modifier cette CLA ?


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 Effet sur la tendance à commettre un délit / acte anti-social ?


 Effet sur la peine attribuée à qqun qui commet un délit ?

5. La diminution de la CLA augmente-t-elle la tendance à commettre un acte un acte


anti-social ?

6. Diminuer la CLA augmente l’agressivité


LA  libre arbitre
D  déterminisme

Mesure de l’agressivité  au + l’aliment donné est épicé au + on est agressif, on mesure la quantité de
sauce piquante mise par le sujet D ou LA donnée à son camarade

Le groupe D a tendance à donner 2X la dose de sauce piquante  agressivité ++

 Inciter les gens à être D leur donne des comportements antisociaux plus marqués

7. La diminution de la CLA a-t-elle un effet sur l’attribution de la peine ?


8. Justice Rétributive et conséquentialisme
Théorie 1 : justice rétributive : les personnes qui font du mal aux autres devraient subir une peine
proportionnelle

Théorie 2 : conséquentialisme : la peine doit dépendre de l’avantage que la peine représente pour la
société dans son ensemble, et donc indépendamment de la souffrance que la victime a subi

9. Libre arbitre, justice rétributive et conséquentialisme


- Les personnes qui CLA sont plus rétributives (logique, elles pensent que c’est sa faute)
- Lien entre CLA et justice rétributive
- Les gens fondent leur prise de décision morale sur leur vision philosophique du monde

La peine est plus élevée que lorsque le délit est chargé émotionnellement (violeur plus grave que tricher
impôts)

 Les D évaluent la gravité de manière moindre que les CLA lorsque le délit est moins chargé
émotionnellement

 Le comportement des individus reflète leur vision du monde

 Lien entre CLA et justice rétributive

La CLA n’a pas été manipulée dans cette expérience

10. Manipulation de la croyance dans le libre arbitre et conséquences sur l’attribution de la


peine

Rappel :
Justice rétributive = peine proportionnelle à la faute commise

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Conséquentialisme = la peine doit dépendre de l’avantage que la peine représente pour la société dans
son ensemble

• Prédiction 1: corrélation positive entre croyance dans le libre arbitre et justice rétributive, d’une part,
et indépendance entre cette croyance et conséquentialisme

• Prédiction 2: La croyance dans le libre arbitre est la cause du soutien à la théorie de la justice
rétributive

• Prédiction 3: La diminution de la croyance dans le libre arbitre devrait diminuer la peine et


l'approbation de la justice rétributive

Attention : corrélation =/= relation de cause à effet ( C/E )

Pour trouver une relation C/E  il faut manipuler une des deux variable
Pour trouver une corrélation  une observation suffit

11. Corrélation entre croyance dans le libre arbitre et justice rétributive

 Résultats : CLA prédit positivement une vision rétributive de la justice


 Pas de lien CLA et vision conséquentialiste
 Age, sexe, éducation, religiosité et politique économique et sociale (= autres variables) ne
changent pas grand-chose aux statistiques

+ on est religieux, - on considère que la justice rétributive est un bon système (corrélation négative)
+ on est conservateur politiquement, + on est rétributif (corrélation positive)

12. Détection d’un lien causal entre CLA et vision rétributive


Donc manipulation de la CLA

 Lire des passages de « The astonishing hypothesis »  livre déterministe (groupe expérimental)
 Lire un texte neutre (groupe contrôle)

 Lire une vignette de meurtre

 Juger la peine du meurtrier

 Les participants dont la CLA a été diminuée (donc devenus + déterministes) attribuent une peine 2x
moins lourde que le groupe contrôle

 Des articles de neurosciences produisent le même effet (moins fort) que le livre déterministe

 On peut manipuler la CLA des gens et cette manipulation a un effet mesurable sur la manière dont
on juge un individu

13. Mesure écologique d’un lien causal entre CLA et vision rétributive de la justice
 Les étudiants des deux groupes deviennent moins rétributifs après 10 semaines de cours
 Les étudiants en neurosciences présentent une baisse d’adhésion à la vision rétributive plus
importante

14. Conclusions
 Diminuer la CLA entraine une diminution à l’adhésion à une vision rétributive de la justice
 L’éducation aux neurosciences pourrait contribuer au passage d’une vision rétributive à une vision
plus conséquentialiste de la justice (justice restaurative ou réparatrice), sans remettre en question
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le prononcé de peines, "En maintenant les avantages sociaux de la peine tout en évitant les
souffrances humaines inutiles et les coûts économiques souvent associés au rétributivisme (Greene
et Cohen, 2004; Tonry, 2004)".

Introduction à la Psychologie – 18/11/2021 – 4ème cours – Passages à


l’acte, rupture du lien social et accompagnements psychologiques

Prof : Philippe Fouchet

1. LECTURES CONSEILLEES

• Caroline Doucet « Le psychologue en service de médecine. Les mots du corps. »,


Elsevier Masson, 2011
• Caroline Doucet « Le psychologue en service de psychiatrie. Pratique clinique. »,
Elsevier Masson, 2011

2. DIFFERENTES MODALITES DE CONSTRUCTION POSSIBLE DE LA CLINIQUE

1. Une façon de construire de la clinique : Traits déficitaires qui caractérisent comme un


individu qui le font entrer dans une classe de patient

2. Une autre : Une approche en structures dynamiques dans lequel l’individu est plongé

3. Psychopathologie – normalité – condition humaine

Lecture de la clinique moins orientée entre rapports psychopathologie >< la normalité

Plus orientée psychopathologie >< condition humaine

La psychopathologie est l'étude scientifique et clinique des troubles psychiques (ou troubles mentaux) par
la psychologie ou la psychiatrie.

Fonction sociale de l’institution

Chacun a l’impression d’être la seule personne au monde à avoir des problèmes dans sa vie
quotidienne  sentiment de solitude et qu’il ne faut pas en parler

4. Institutions – sujet – corps – autre

Institutions remédient à cela


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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Relations entre différents éléments qui caractérisent une structure

Sujet (produit par la dynamique)

Parfois : Difficulté à consentir à un accompagnement psychologique

 Si on considère que les traits que le sujet présente peut poser des difficultés à accepter
l’accompagnement psychiques,  alors on ne peut s’occuper des patients que lorsqu’ils
sont guéris  paradoxe

 Alors que si on considère que c’est la (mauvaise) dynamique qui empêche le sujet d’être
traité, on peut trouver des solutions

Autre

Les discours tenus par l’autre nous caractérisent tout au long de notre existence

Notre nom et prénom nous caractérisent alors que nous ne les avons pas choisi

Phénomène d’hospitalisme Situations de conflit  des groupes de personnes vivent dans des
camps

Dans ces sit.  même si on met en place tout ce qu’il faut pour les besoins d’un nouveau-né
(bouffe, propreté, etc)

Si on ne s’intéresse pas à cet enfant, si on ne le nomme pas comme qqun qui compte 
catastrophe

 L'hospitalisme est un état dépressif qui se manifeste chez certains enfants séparés
précocement de tout lien d’affection

Forme d’engagement le plus courant : dire NON

Désigné d’une certaine façon  ne font pas de nous une simple marionnette
Capacité de dire non à une place qu’on nous attribue

Nécessité dans le corps de quitter la place à laquelle je suis assis

 Essayer de permettre à un enfant de dire un NON qui s’accompagnera d’un OUI (non, mais
à certaines conditions)
 NON doit être considéré avec importance
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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Être curieux envers les intérêts de l’enfant  cornichon  essayer de trouver des choses qui vont
bien avec

Au lieu d’essayer d’imposer un aliment n’ayant aucun lien avec le cornichon

Faire des offres qui permettront au sujet (= enfant) de les accepter

REGISTRE des images qu’on a de l’autre


Registre de ce que l’on pense que l’autre s’imagine de nous

On se pense avec plusieurs registres de constructions possibles (fille/garçon, ..)

Crainte  offrir à l’autre une image de nous qui le déstabiliserait

Notion de réel de l’autre

Dimension symbolique / imaginaire / réelle connectées

Ex : si un prof² est passionné par ce qu’on fait  booste l’attention des étudiants

Le fait d’être là à tenter de susciter de l’intérêt chez les étudiants est cadré

Se met au service des séparations, de la mise à distance

 Certaines manières d’aborder le prof seraient inappropriées dans le contexte du cours

 Signe angoissant d’être l’objet de la volonté de l’autre  On se montre comme on suppose


que l’autre aimerait nous voir / on se montre différemment selon le contexte social

Être l’objet de la volonté de l’autre  entrer dans l’ascenseur et qqun entre sans dire bonjour et
vous regarde simplement dans les yeux  provoque une angoisse  comment s’extraire de cette
dynamique relationnelle ?

Contrairement à ce que l’on peut penser, le travail psy n’est pas un travail sur le sujet mais plutôt
sur l’autre, sur sa capacité à accueillir l’autre

Dans ce processus, nous sommes l’autre du sujet

L’INSTITUTION DU DROIT

Règle les dynamiques humaines

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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Instaurer d’autres principes que la loi du plus fort

Offre des outils précieux que les psy ne peuvent pas eux-mêmes manipuler

 Il ne faut surtout pas que le psy apparaissent comme l’autre qui essaye de faire du sujet ce
qu’il en a envie, aux yeux du sujet

 Ne pas paraitre trop imbu de ses capacités de par sa profession

 Le droit permet de limiter les humains à des objets de la volonté de l’autre

Possibilité de mobiliser les outils des humains pour régler les rapports à l’autre  ex : outils
juridiques qui régissent les rapport humain><humain et humain><institution

 Institution de « santé mentale » n’attire pas certains sujets qui se considèrent eux-mêmes
comme sains et normaux, et que ce sont les autres qui ont un problème

Difficultés à mobiliser les institutions là où elles font point d’appui

Particularité du droit est qu’il s’applique à des dynamiques sociales en mouvement

Le droit est beaucoup plus évolutif aujourd’hui

Il offre une grande richesse et diversité

 Les sujets peuvent y trouver des points d’appui

Avant, impossibilité de se retrouver ailleurs que dans la division homme / femme

Homosexualité :
Certains pays  mort (symbolique ou littérale)
Occuper une place qui met en jeu notre corps  pays dans lesquels ce n’est pas possible en
temps qu’homo

Réinventer l’espace dans lequel on vit permet d’influencer l’existence de l’autre

Les pratiques psy ont pour condition de s’inscrire dans une démocratie

Démocratie  espace qui consent à faire des institutions des lieux d’accueil, qui permet au sujet
de se singulariser

5. Aliénation – Séparation

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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Dynamiques caractéristiques de l’existence humaine

Séparation  moment de dégagement de qqch qui nous aliène

Aliénation  notre venue au monde fait des objets, désignés, voulus, qui ne décident pas de leur
propre destin, l’hypothèse de base = l’être humain n’existe JAMAIS sans l’autre

6. QQES DIMENSIONS DE L’EXISTENCE HUMAINE

- Schizophrénie
- Paranoïaque
- Mélancolique
- Névrotiques (hystérie et névrose obsessionnelle)

Travail : accueillir des sujets qui parfois ont leur propre diagnostic

Diagnostic permet de faciliter les process administratifs  reconnaitre une pathologie permet un
remboursement, de savoir comment traiter spécifiquement

CECI DIT  pas une population normale VS une population malade


(personne n’est parfaitement « normal »)

Métaphore ; psychotropes valeur équivalente à certains médicaments

7. La dimension schizophrénique de l’existence humaine – Gaetan Gatian de


Clérambault

Découvrir ce qu’une personne peut dire de ce qui ne va pas pour elle


Cas illustratif du phénomène d’automatisme mental

se caractérise par :
- « Marionnettisation » de l’existence humaine (mes actes / pensées ne viennent pas de moi)
Exemple : auditoire  on sait où s’asseoir intuitivement, on ne vas pas se mettre à la place du
professeur

Marguerite
Je n’ai pas manqué à beaucoup de monde
On me donne des idées qui ne sont pas les miennes
Je suis dans l’impossibilité de partir
16
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

 Elle est saisie comme marionnette  elle ne peut rien faire sans avoir l’idée que ce n’est
pas de sa volonté
 Prise dans des mouvements qui ne sont pas les siens

On n’a pas conscience de ses propres éléments de « marionnettisation »

Droit  possibilité d’imposer des choses

Fonction du passage à l’acte  Sortir l’autre de la scène


Dans le cas de planter un couteau chez l’autre

Sujet lui-même en arrive à repérer que dans certaines situations il ne peut plus penser
Et donc il peut faire sa propre pathologie

Psychologue doit se prêter à être investi comme un objet (pouvant résoudre son problème) par le
sujet, sans en attendre aucune reconnaissance (car le sujet paye pour le service rendu)

- Marguerite parle de tout ça comme qqch qui lui arrive tout le temps
- Elle en parle comme psy sans se demander s’il la « marionnettise »  rapport de confiance
- Le sujet consent à ce lieu d’adresse
- Effet : crée une sorte de petite bulle  le sujet se sent déjà moins seul

A l’impression qu’on ne le respecte pas à cause de son prénom  possibilité de changer de


prénom

8. La dimension paranoïaque de l’existence humaine


Dimension paranoïaque  être l’objet de la dimension malveillante de l’autre

Marguerite : « J’ai peut-être le cerveau un peu dérangé »

9. La dimension mélancolique de l’existence humaine


10. Les dimensions névrotiques de l’existence humaine
Hystérie et névrose obsessionnelle

11. Dernière slide


 Logique du passage à l’acte
 Ruptures du lien social
 Les points d’appuis et leurs fonctions pour le sujet
 Accueil et accompagnement du sujet

17
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Introduction à la Psychologie – 25/11/2021 – 5ème cours – Psychologie


des organisations et institution judiciaire

Prof : Arnaud Destrebecqz


Intervenant : Michel Sylin
Michel Sylin
Michel.sylin@ulb.be
Secrétariat 02 650 32 94

Psychologie des organisations et institution judiciaire

Table des matières :

 Psychologie des organisations


 L’organisation
 Le pouvoir
 L’institution

1. Psychologie des organisations

La psychologie du travail et des organisations est une branche de la psychologie qui


s’intéresse aux attitudes et comportements humains en rapport avec le travail et au sein des
organisations. (Wikipédia)

 Prof : La psychologie c’est le discours sur l’âme humaine

2. Psychologie du travail
 Psychologie du personnel
Cette approche vise à l’adaptation de la personne au travail
 Psychologie ergonomique
Cette approche vise à l’adaptation de la personne au travail
 Psychologie des organisations
Adaptation relative ?

Quand on engage qqun, on cherche la personne la plus adaptée au contrat du travail proposé

Ex : la formation est une forme de psychologie du personnel

Ergonomie : rendre le travail plus efficace et agréable possible


L’ergonomie n’est pas absolue

Avoir plusieurs maitres ( = psychologies)  avoir plusieurs outils

La psychologie des organisation s’intéresse aux organisations humaines (de domaines variés)  ex :
club de pétanque, travail, …  englobe la psychologie du personnel et la psychologie du travail
18
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Organisations ; tout ce qui se joue entre les personnes qui construisent des organisations entre
elles, de toutes natures et avec un nombre de participants variable

Psychologie / Sociologie ?  Frontière extrêmement peu évidente  différences dans la méthode et


pas dans l’objet des recherches

3. L’organisation
Organisation de travail  organisation dans laquelle on produit des choses
Université  on produit de la qualification, de la connaissance (articles scientifiques, …), des liens sociaux
entre les étudiants, la stratification sociale (TD, …), des structures sociales qui nous distinguent des autres

Organisation  intrants, procédés, extrants


Exemple de l’université (marche avec club de pétanque, institution judiciaire, …)

Intrants  infrastructure, argent, ressources humaines (personnel qualifié, étudiants, …), connaissance,

Procédés 
Procédés avec des ressources tangibles ou intangibles

Extrants 

19
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Organisation

Finalité 
Objectifs d’un cours, buts d’un cours, finalités d’un cours distinguables

Objectif (le plus immédiat) : donner une introduction à la psychologie des organisations
But : nourrir le cours, rendre les étudiants moins naïfs
Finalité : projet de vie au sens le plus large du terme, les intellectuels dans la société ont une
responsabilité

UCL et ULB

UCL  la scission de 62 fait son histoire  on peut en comprendre sa finalité


 Exemple du travail de l’embryon  dépend de si on est catholique ou pas
 Leurs histoires les structure différemment

ULB  Construite dans un climat de tension pour Bruxelles qui en tant que capitale avait besoin d’une
université  Créée par des francs-maçons  liberté très importante  finalités en sont influencées et donc
différentes

 Finalités influencées et différentes


TPE = très petite entreprise
Pas besoin d’organisation claire
PME = petite ou moyenne entreprise
Organigramme solaire  Coordination organisée en cercle
20
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Si plus grand  organisation solaire ne marche plus

Il faut déléguer le pouvoir à des chefs, responsables  peuvent agir seuls avec plus d’ampleur

La structure d’une organisation dépend de ses finalités et donc de son histoire

Comment structurer ce que l’on va faire ? Comment structurer les process ? Pour arriver à ses objectifs

Les objectifs de l’ULB et l’UCL sont les mêmes  diplômes

Les extrants sont assumés par les objectifs

Intrant = input, ce qui faut insérer au système, extrant = output = ce que le système produit

Système = ensemble d’éléments en interaction tq (tels que) la modification d’un élément du système
entraîne la modification de l’ensemble de système

Ex : un mobile dont toutes les pièces sont en interaction

Un système qui n’est pas à l’équilibre n’est plus un système puisqu’il n’est plus à l’équilibre

Intrant  mouvement donné au mobile

Procédé  système, structure du mobile

Extrant  mouvement produit par le mobile

Finalité VS Objectif

Objectif = objet = ce que j’ai à faire


Mobile  être beau, hypnotiser l’enfant
Unif  produire des diplômes, de la connaissance, de la stratification sociale, …

Finalité =

Ex : boulanger VS Carrefour

Objectif  vendre du pain

Finalité  faire vivre sa famille VS engranger des revenus pour les actionnaires

21
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Ressources ORGANISATION Fonctions

GESTION : Planifier, Organiser, Diriger, Contrôler

Logique de régulation

Évaluer ce n’est pas contrôler  examen ULB  on contrôle les connaissances

Évaluer  créer les critères  co-construction des critères d’évaluation

Gestion  moteur interne de l’organisation


L’organisation consomme ses ressources grâce à la gestion, la gestion est le moteur interne de
l’organisation

Finalités  moteur externe  faire du profit (financier ou social), perdurer, maintenir ou développer une
action sociale

 Ces finalités sont des classiques

Valeur institutionnelle  ex : justice structure la société

4. LE POUVOIR
22
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Il n’y a pas d’organisation humaine sans pouvoir

Cette partie du cours  plus de la psychologie que de la sociologie

Une référence  Gérard Ouimet, « Psychologie du pouvoir organisationnel »

Pouvoir pas de connotation négative

Ex : magicien  la magie n’existe pas, le magicien est un manipulateur de notre attention , il nous fait voir
des choses qu’on ne comprend pas  donne envie de comprendre le « truc »

La manipulation peut participer à un processus pervers dans lequel l’autre est un objet dans la dynamique
relationnelle

Domination  le récepteur a la conscience de la relation de pouvoir mais ne peut s’extirper de la


situation

L’emprise  le récepteur n’a pas la conscience de la relation de pouvoir

Le pouvoir c’est la capacité de faire faire à qqun qqch qu’il n’aurait pas fait sans
l’intervention de l’émetteur
Émetteur qui fait agir le récepteur

C’est dans l’action du récepteur que se voit l’action du pouvoir

Distinguer le pouvoir de l’expression des sources personnelles du pouvoir

3 éléments qui structurent l’autorité  rationnel, d’usage et charismatique

Individu, relation et système composent le pouvoir

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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Le pouvoir de connaissance = le pouvoir de l’expert, il a la maîtrise de l’incertitude

Incertitude = différence entre la certitude dont je crois avoir besoin et celle que je possède

L’expert possède l’information judicieuse et est légitime pour la prononcer

L’autorité c’est la capacité à exercer le pouvoir

5. Cinq axiomes de la communication

1. La communication est soit symétrique, soit


complémentaire  compliqué d’imaginer une relation comprenant 2 individus parfaitement
« égaux » ou complémentaires

2. On ne peut pas ne pas communiquer faux, il est extrêmement difficile de communiquer en


réalité (vrai : on ne peut ignorer qqun qui communique avec nous)

3. Toute communication présente deux aspects : le


contenu et la relation, tels que le second englobe le
premier et est par suite une métacommunication

24
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

4. La nature d'une relation dépend de la ponctuation des


séquences de communication entre les partenaires

5. La communication humaine utilise simultanément


deux modes de communication : digital et analogique

Ce qui structure nos relations sont les normes psycho-sociales induites par le système

Ex : contexte de l’amphithéâtre donne l’autorité au prof

6. L’institution
6.1. Hôpital psychiatrique de Sainte-Elisabeth (E. Goffman)
Goffman étonné du comportement différent de sa femme entre l’hôpital psychiatrique et le contexte de la
vie « normale »

L’individu ne s’appartient plus en contexte hospitalier  on lui dit quand il peut manger, quand aller
manger, aux toilettes, …

Au plus la valeur institutionnelle d’une structure est importante, au plus elle à tendance à être totalisante

6.2. Prison panoptique (J. Bentham)

Foucault s’interroge sur le développement de l’institution pénitentiaire, de la prison au fil du temps

Projet de Bentham : prison qui rééduque les âmes

Bentham propose un système carcéral avec des cellules sans portes

Prisonnier  ne sait pas quand et si il est surveillé, mais il sait qu’il risque de se faire voir s’il sort

Attentats de Bruxelles  militaires


Ces militaires n’étaient pas là pour protéger, mais pour nous rassurer en nous rappelant la force de l’Etat

Où se situe l’institution militaire dans la société ?

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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Introduction à la Psychologie – 02/12/2021 – 6ème cours – Obéissance et


atrocités

Prof : Arnaud Destrebecqz


Intervenant : Emilie A. Caspar

Sujet du cours : la soumission à l’autorité


Pourquoi est-on capable de commettre des atrocités lorsqu’on est soumis à l’ordre ?

Approche scientifique de l’obéissance grâce aux neurosciences

Neurosciences sociales = intermédiaire psychologie sociale et neurosciences

 Comprendre le comportement des individus en utilisant les neurosciences ?

1. Affaire Rita Bigattini


Cas =
Institutrice qui a engagé 2 tueurs à gage pour tuer son compagnon pour toucher l’assurance vie
2 personnes ont-elles mêmes engagé 2 autres personnes
Rita = 23 ans de prison
2 commanditaires = 18 ans de prison
2 tueurs = 13 ans de prison

Quel est le ressenti de chaque protagoniste ?

Situation hiérarchisée  comment cela modifie notre perception de la gravité de ce qu’il se passe ?

2. Génocide au Rwanda + Nuremberg


Les choses les plus terribles qui ont eu lieu ont toujours résulté d’actes d’obéissance et non de
désobéissance

3. Practice Relating to rule 154


Obedience to superior orders
La majorité des pays au monde ont une règle qui dit que les militaires doivent obéir à tous les ordres
sauf s’ils sont illégaux

SCANDALE D’ABOU-GHRAIB  les militaires protégés par cette loi ont quand même commis ces actes
atroces

4. Organisation du cours
 Etudes en psycho expérimentale
 Processus neurocognitifs sont-ils altérés si il y a obéissance ?
 Influences d’un milieu coercitif ?

5. Expériences sur l’obéissance


Etude sur la résistances aux instructions (Frank 1944)
26
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Essayer de faire tenir une boule de marbre en équilibre / déplacer des briques pendant 1h30
On s’attend à ce que les participants en aient marre au bout d’un moment

Gens n’ont pas tendance à arrêter

6. Expérience de Milgram
Élève doit retrouver le mot associé mais chaise électrique
Quand il se trompe dans la paire de mots  prof  choc électrique dont l’intensité augmente à chaque
erreur

L’élève se plaint de problèmes cardiaques pour ajouter en difficulté

 Voir si le prof va envoyer des chocs et quand il s’arrête

Résultats inattendus  on ne pensait pas que les gens allaient aller jusqu’au choc mortel

Résultats 65% des gens ont été jusqu’à administrer le choc létal alors qu’ils entendaient l’autre hurler

 Éthique de l’expérience ?

Pas de pression financière ? donc pourquoi aller au bout ?

Tout un chacun est capable de mener des actes atroces sous les ordres

Livre de Milgram en 74

Le degré d’obéissance change en fonction de certains facteurs

 Présence de qqun pour les inciter


 Si on peut entendre la victime ou non
 Etc.

7. YouTube  Le jeu de la mort


Revisite de l’expérience de Milgram  présentateur télé

8. Sentiment d’agentivité et de responsabilité


Agentivité  mouvements dans la vie quotidienne dont on n’est pas conscient  automatique

Mais si on boit notre café et qu’on casse la tasse on se rend compte qu’on est l’auteur de l’action

Mens Rea = intention d’agir

Actus Reus = fait de faire l’action

Sentiment d’agentivité +/- = à Mens Rea

Mens Rea pas chez certains patients ex : schizophrénie

Mens Rea présent chez tous les adultes « sains »

9. Manière de mesurer le Mens Rea = sentiment d’agentivité


27
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Mesures explicites  on demande aux participants de juger eux-mêmes leur sentiment d’agentivité par
rapport à l’action qu’ils ont faite (ex : Est-ce toi qui a appuyé sur le bouton ?)

Mesures explicites biaisées par la désirabilité sociale  expérience négative  je diminue ma


responsabilité

Si je réussis l’exam  « je mérite »

Si je rate  « le prof a mal expliqué »

Mesures explicites donc impopulaires en neurosciences

Méthode implicite  le participant ne sait pas ce qu’on mesure quand il fait la tâche  moins de
chances d’être biaisé

 Sentiment d’agentivité lié à la perception du temps

Lorsqu’on est actif et volontaire  le temps passe plus vite (ex ; salle d’attente mais j’ai mes sudokus
youpi)

Lorsqu’on est passif et / ou involontaire  le temps passe plus lentement (ex : salle d’attente)

On demande au participant d’appuyer sur un touche et ensuite ils entendent un bip


L’intervalle de temps entre l’appui sur le bouton et le bip varie aléatoirement

 Participants doivent estimer le temps passé entre l’appui et le bip

En psycho il faut toujours comparer 2 conditions

Condition 1 : on appuie sur un bouton

Condition 2 : un expérimentateur qui prend votre doigt pour vous faire appuyer OU techniques de
neurostimulation  stimuler l’activité électrique cérébrale pour déclencher le mouvement de doigt du
participant et faire appuyer son doigt involontairement

Dans ces 2 conditions les participants doivent mesurer le temps passé entre l’appui et le bip

Le temps qui s’écoule entre les 2 conditions est le même

MAIS les participants estiment que condition 1  temps plus long

Les temps estimés plus court  sentiment d’agentivité plus élevé

10. Considérations éthiques


Le fait d’obéir à un ordre influence notre sentiment d’agentivité

Expériences de Milgram plus réplicables de nos jours car éthique

On ne peut jamais savoir si les participants ont cru à l’histoire  les gens croyaient-t-ils qu’ils infligeaient
vraiment des chocs ?

28
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Simplement leur demander est biaisé car les gens seraient vexés de s’être fait avoir

Déception = fait de ne pas dire aux gens tout de suite que l’expérience était fausse

Expériences de Milgram ont induit un sentiment de méfiance chez les gens qui s’attendent à ce qu’on leur
cache qqch en leur faisant faire une expérience psycho (car Milgram  expérience connue).

11. « Milgram » revisité : paradigme expérimental


Stimulation musculaire
On détermine un seuil de douleur douloureux mais tolérable

Agent a le choix d’appuyer sur le bouton choc ou pas


Agent voit la victime en face de lui subir les chocs

Mais chaque choc lui donne 5cts en plus


Pas de choc  pas de 5cts

Les participants placés dans une situation écologique et moralement questionnable


Infliger du mal à autrui pour gagner de l’argent

2 conditions ;

Condition libre choix = agent a 60 essais où il peut appuyer sur la touche « choc » ou « no choc »

Condition coercitive = Expérimentateur ordonne à l’agent d’envoyer un choc ou non à la victime à l’agent

Bip après un certain temps

Agents devaient estimer le temps entre appui de bouton et bip

12. Résultats comportement


33/60 chocs administrés lorsque choix  pour 1,70 euros

Tendance à agir de manière vindicative

Rôle des participants inversés à la moitié de l’expérience

 Éviter que les gens infligent sans ne jamais recevoir


AU plus on subit de chocs en tant que victime  au plus on en envoie en retour

Presque tout le monde connaissait Milgram mais personne n’a désobéit quand situation coercitive même
ceux qui n’ont rien administré lorsque libre choix

Mesure explicite = Les gens se sentent plus responsables quand libre choix que quand situation
coercitive

Mesure implicite (temps passé appui et bip) = même si obéissants à un ordre les gens sont tous de même
ceux qui appuient physiquement  bien que le temps soit le même peu importe la condition, les gens
trouvaient que le temps était plus court dans la condition libre choix que dans la condition coercitive

29
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Situation coercitive  le temps est plus long  sentiment d’agentivité moins important  Je me
sens moins l’auteur de l’action

13. Amplitude de la N1 auditive (« outcome processing »)


Par électroencéphalographie

Stimulation auditive induit une réponse du cerveau spécifique

Graphe

Lignes  activité électrique du cerveau

Jaune  moment où les participants entendaient le son qui suivait leur actions

N100  ce qui se passe après avoir entendu un son (environ 100ms après l’avoir entendu)

Participants condition libre choix  amplitude plus forte


Participants condition coercitive  amplitude plus faible

 Notre cerveau sera plus passif et utilise moins de ressources pour traiter les conséquences
de ses actions lorsqu’il obéit à un ordre

14. Influence de contexte et de la fonction (institution militaire)


Quand on travaille dans cet environnement  agentivité influencée négativement

15. Travailler dans une institution militaire


Au plus bas  temps jugé court

Intervalles de temps plus court  agentivité +

Cadets VS officiers VS soldats ?

 Le rang qu’on a influence notre degré de responsabilité légale

Senior cadets  officiers  plus entrainés au fait d’être responsables des actions des troupes sous leur
commandement

Privates  rang le plus bas

OR, agentivité ne change pas chez les privates et les juniors

Mais les officiers = seniors  on retrouve une agentivité + quand ils ont le choix que quand ils obéissent à
un ordre.

 Le fait d’être entraîné à être responsable contre cette déresponsabilisation induite par l’obéissance
aux ordres

16. Conclusion intermédiaire


17. Effet de la prison
30
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Armée  choix

Prison à environnement coercitif et déshumanisant  réinsertion saine en société ?

(Voir slides très complètes et claires)

 Problèmes de récidive
 Veut-on punir des gens ou les réinsérer en société

18. Empathie pour la douleur que l’autre ressent

Explication  neurones miroirs  traitent l’info qu’ils reçoivent dans le monde extérieur et la « mirror »
dans notre cerveau pour traiter cette info

Animaux  appareillage qui fait du bruit  quand neurones s’activent  bip en fonction du neurone qui
s’active

Un jour un des chercheurs mange sa glace devant le singe et entend un bip (découverte)

Ces neurones s’activent quand le singe fait une action mais aussi quand il observe une action

 Découverte neurones miroirs


 Ex : quand qqun baille  neurone miroir  on va bailler aussi
Empathie influencée par des processus sociaux évidemment mais tout le monde peut ressentir cette
empathie

Les psychopathes
Psychopathes et Groupe test de gens normaux

IRM et ont leur montre des vidéos douloureuses ou non

Les psychopathes ont moins d’empathie de base si vidéo douloureuse

L’empathie peut être modulée volontairement par soi-même

On peut choisir de moduler notre propre empathie

Obéir à un ordre impacte notre réponse empathique ?


Même si les chocs envoyés sont d’une intensité égale en condition libre choix et condition coercitive
 Moins de réponse empathique quand soumis à un ordre (= condition coercitive)

19. Signature neurale du sentiment de culpabilité en situation d’obéissance


20. Pourquoi est-on capable de commettre des atrocités lorsqu’on obéit à un ordre ?
VOIR SLIDE

La biologie des individus doit-elle être prise en compte ?


Doit-on se servir des découvertes en neurosciences pour influencer l’attribution des peines ?

21. Rwanda : Soumission à l’autorité dans un contexte post-génocide


Minorités Tutsis et Hutus  massacrés  1M de morts en 3 mois

31
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Civils ont participé à ce génocide instauré par l’armée


Des gens ont tué leurs voisins, des maris leur propre famille, …

Rwanda essaye de rétablir la paix

Des citoyens d’un même pays se sont entretués

La réconciliation est un gros problème sociétal

Question de l’obéissance est critique

Génocide = crime d’obéissance

Préoccupation sur ce que ça fait d’obéir à des ordres et sur à quel point l’obéissance peut mener à ça

 Rwanda = très forte culture de l’obéissance à l’autorité

Pourquoi les gens sont-ils capables de commettre ces atrocités ?

Pourquoi dans une même situation  certains se rebellent (les justes = the rightest) au risque de leur vie
alors que la majorité obéissent

Qu’est-ce qui les différencient ?

Il y a des Justes au Rwanda

Quels sont les mécanismes qui sous-tendent cette capacité à désobéir aux ordres ?

Désobéissance pro sociale  désobéissance bénéfique pour autrui

 Quand on visualise des stimuli douloureux  réponse du type N100 empathique

 Quand on visualise le choc  le cerveau répond

Les individus qui ont une réponse empathique plus forte à la visualisation de stimuli douloureux sont
plus désobéissants et n’envoient pas de choc

 Évaluer à quel point nos parents ont souffert durant le génocide  Ceux qui ont dit que leur famille
a le plus souffert ont le plus désobéit aux ordres

! Corrélations  pas une approche causale !

Taux de désobéissance entre Rwandais au Rwanda et Rwandais en Belgique sont différents

Les Rwandais en Belgique désobéissent beaucoup plus et donc envoient moins de chocs

Au sein de gens de la même culture il y a des Justes et d’autres non donc ça diffère aussi d’individu à
individu

 Aller voir slides

32
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Introduction à la Psychologie – 09/12/2021 – 7ème cours – Psychologie


sociale, droit et justice

Prof : Arnaud Destrebecqz


Intervenant : Olivier Klein
Sujet : Psychologie sociale, droit et justice

Slide 1 : Cas de Jennifer Thompson


Identification formelle du violeur  seule preuve
A pu être innocenté durant son incarcération, a été libéré ensuite
Sont devenus amis ensuite

Difficulté d’identifier des gens d’une « race » différente

Psychologie sociale
 S’intéresse au sentiment de justice
 Comment les attentes qu’on a vis-à-vis des autres influencent notre comportement ?
 Processus psycho-sociaux
Témoignages, prise de décision judiciaire, perception de différents types de procédures judiciaires

1. Le sentiment de justice
1.1 Qu’est-ce que traiter qqun de manière juste ?

= la traiter de la façon dont ils ont le droit d’être traités


(sur base de règles, coutumes, lois, …)

Entitlement vs Deservingess

E : traitement du au droit
D : traitement du à son comportement (+ subjectif)
(droit vs mérite)

1.2 Fonctions psychologiques du sentiment de justice


Influence sur le fonctionnement psychologique individuel
Si on sent que les choses autour de soi les situations sont traitées justement  sentiment de sécurité

Donc, environnement prévisible


Sentiment de justice augmente aussi la motivation

(ex : Si on se dit, quoi que je fasse, ce prof va me péter à l’exam  volonté de réussir diminuée)

Influence sur la collectivité


Si les règles sont justes, on s’attend à ce que les autres les respectent aussi  cohésion sociale ++

Légitimité des institutions augmente avec le sentiment de justice

33
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

1.3 Croyance en un monde juste


Melvin Lerner  ça fait tant de bien de vivre dans un monde juste que c’est une situation qu’on
tente constamment de rétablir

 Foi en la justice  contrôle du sens et de l’ordre


 Motivation à maintenir cette croyance
 Dévalorisation des victimes d’injustice

Ex : négationnisme, certaines personnes ne peuvent pas accepter qu’une situation si injuste ait eu lieu
Ex : si un ami tombe malade, on cherche à trouver une raison, de se dire que c’est juste
Ex : qqun qui avait un cancer du poumon fumait  « c’est juste »

Également sur les victimes de viol  gens essayent de lui trouver une certaine responsabilité (ex :
tenue, etc)

Exemple : Hafer (2000)


Étude : soit disant vie étudiante

2 conditions expérimentales :

1. Cond 1  Ecrivez un texte sur vos objectifs à long terme


2. Cond 2  Evaluer vos cours (court terme)

Ensuite, raconte une histoire

Sarah a contracté une MST

1. Cond 1  explication : capote a cassé  injuste


2. Cond 2  explication : le rapport était non protégé  juste

Résultats ?

Impression de Sarah positive ou négative

Quand c’est un accident, pas spécialement vue différemment

Quand c’est pas de préservatif  les « long terme » blâment plus Sarah, la voient plus négativement

 Pour s’imaginer dans l’avenir, il faut avoir foi en la justice  croyance de prévisibilité du
monde
Difficile de se projeter si on est dans une crise permanente

Lorsqu’on se projette dans l’avenir, l’idée que le monde est juste augmente

Etape 2

1.4 De quoi dépend la question de justice


Question : est-ce que ce qu’a reçu X (vs Y) est juste ?
Quelles règles vais-je utiliser pour distribuer les ressources entre les gens

Trois principes (Deutsch, 1973)


 Principe d’égalité
 Principe de besoin
 Principe d’équité
34
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Théorie de l’équité (Adams, 1965)

Ia/Ca = Ib/Cb

La distribution de ressources doit dépendre de la contribution de chacun

S’oppose à un modèle purement utilitariste, dans lequel chacun veut recevoir le plus possible

Récompenses proportionnelles au contributions

Prédictions du modèle :
Bénéfices insuffisants  Colère, ressentiment
Bénéfices excessifs  Culpabilité

(ex : travaux étudiants en groupe, les étudiants ont la même cote peu importe leur contribution au travail)
 Conflit : égalité VS équité

Principe de besoin parfois invoqué par les étudiants


Ex ; si vous ne me mettez pas une bonne note, je perds ma bourse, j’ai plus besoin de réussir qu’un autre
étudiant

Si on était cyniques, les bénéfices excessifs  content

- Effets asymétriques (Peters, Karremans et Van den Bos, 2008)


- Condition 1 : on reçoit le même nombre de tickets car même perf
- Condition 2 : on reçoit un nombre différent de tickets mais même perf

Cond 2 : demande plus de temps de répondre que c’est injuste quand on est la personne qui a eu le
plus de tickets

 On est plus « outré » quand on est celui qui subit l’injustice

La justice procédurale
Distinction entre deux types de systèmes judiciaires
 Système américain (repose sur adversarial, le juge a un rôle plus limité, parties ont plus de
pouvoir)

 Système d’Europe de l’Ouest (juge, inquisitorial , est le responsable de l’enquête)

 Thilbaut et Walker, 1975

Question : la procédure est-elle juste ? (PAS la distribution ici)

Expérience :

Entreprise : jouer le rôle du PDG d’une entreprise de pub, juger d’une fraude qu’aurait commis un des
membres de l’entreprise

Cond 1 : problème résolu par une procédure adversarial


Cond 2 : résolu par une procédure inquisitoriale

Dans quelle mesure les étudiants trouvent-ils la procédure satisfaisante ?

 De façon générale, la procédure américaine (adversarial) est jugée plus juste


35
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Effet relativement indépendant du résultat de la procédure

Logique  étudiants américains ?


NON, car en Europe, même effet

Donc pas lié à un facteur culturel

2 parties ont l’occasion de parler de manière plus marquée en adversarial

 Pose question sur la légitimité des cours de justice

Système inquisitoire VS accusatoire

Les 2 types de procédure n’ont pas le même jugement sur 2 situations similaires
 Dans quelle mesure les procédures permettent-elles d’accéder à la vérité ET/OU la justice ?

Adversarial : estimée Truth – mais Justice +


Inquisitorial : estimée Truth + mais Justice –

Tout en étant plus vraie, une décision peut être moins juste ?
 La poursuite de la vérité ne permet pas toujours d’arriver à la justice

Justice procédurale
 Distribution VS procédure
 Rôle du contrôle des parties dans la décision

Accusatoire = adversarial
Inquisitoire = inquisitorial

Justice procédurale et légitimité populaire des tribunaux (Tyler et Servier, 2014)

Justice substantive ( =finaliste)  procédures justes mènent à des décisions justes


La légitimité populaire de ce système est basée sur la justice de la décision

Justice relationnelle  en donnant la parole a une partie  je lui donne le sentiment qu’elle est
importante  sentiment de justice
La légitimité de ce système est basée sur le sentiment d’être reconnu et écouté

2. Comment la loi influence-t-elle le comportement humain ?


Ex : la peine de mort était encore populaire en France quand elle a été abolie, mais sa popularité a-t-elle
diminué avec son abolition ?

Etudes de Tankard et Paluck, 2017

Décision de la Cour Supreme pour le mariage gay, prise en juin 2015


 Ont examiné comment la décision a influencé les attitudes vis-à-vis du mariage gay, et des gays en
général (homophobie)

Cette décision n’a pas eu d’effets sur l’attitude, les gens ne changeaient pas d’attitude vis-à-vis des gays
et du mariage gay

36
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Mais la société américaine en est devenue plus ouverte sur la question, la perception des gays a
changé

Ex : Panneau qui demande de ne pas laver sa serviette pour économiser l’eau,  95% ne vont pas la laver
 manipulation des normes sociales

Ex : demander aux étudiants si les étudiants en général aiment boire  oui


Demander aux étudiants si il aime lui-même l’alcool  bof

Boire de l’alcool  norme sociale

 Transformer les normes sociales peut avoir un effet plus important sur le comportement
plutôt que de tenter de directement modifier le comportement

3. Les influences socio-cognitives sur le jugement et la décision en matière judicaire


3.1. Le biais de vérité
Personnage première slide = René Descartes

On me dit : tremblement de terre place Flagey


J’y crois pas car

- Descartes  Filtre qui empêche certaines infos d’atteindre notre stock de croyances  on est
capable de scepticisme
- Spinoza  toutes les infos arrivent dans notre stock de croyance, mais on en rejette certaines
ultérieurement

2 récits d’un délit


Etienne
Dimitri

2 histoires pouvaient être présentées  celle d’Etienne et celle de Dimitri


Récit était construit de manière à ce qu’on sache qu’une personne dise la vérité et que l’autre mente.

En racontant  on donnait des circonstances aggravantes et atténuantes

Normalement, si on est Descartes, on devrait filtrer les infos fausses automatiquement, et de ne pas en
tenir compte

Si on est Spinoza, on devrait d’abord intégrer les infos et ensuite les rejeter ou non

Lorsque les circonstances aggravantes sont fausses  peine plus importante que lorsque les
circonstances atténuantes sont fausses  influence d’un fait faux

 Bien qu’on sait qu’une info soit fausse, elle influence notre jugement
 Ce mensonge influence également notre mémoire

Plus dur de se remémorer les faits lorsqu’on est exposé à des faits faux

- Soit reconnaît une info fausse comme vraie  arrive plus souvent on
- Soit on reconnaît une info vraie comme fausse

 DONC conforme au modèle de Spinoza, même si on trie les infos ensuite, on en garde une petite
trace  biais de vérité
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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Pantazi, Klein et Kissine (2020)  récit d’un délit

Est-ce que si on reproduit cette expérience avec des juges pro, on va avoir le même résultat ?
 Pas juste une question d’expérience  juges aussi influencés

Les aléas du témoignage


Les décisions judiciaires sont souvent basées sur des témoignages, qui sont parfois inexacts

Témoignages oculaires (Loftus et Palmer, 1974)

Accident impliquant deux voitures, sujets témoins de cet accident, sous forme de film
Ensuite, on leur pose des questions sur l’accident

Lors des questions posées, on manipule le mot X


A quelle vitesse les voitures se sont X ?
X = smashed, collided, bumped, hit, contacted

 La façon dont on pose la question influence la vitesse attribuée à la voiture

Mot X grave  vitesse estimée comme plus importante

Souvenirs autobiographiques

25 personnes  on leur présente une série de souvenirs d’enfances trouvés en contactant des membres
de la famille de la personne

Ajoute un faux souvenir  s’était perdu dans un centre commercial

Donc 3 des 4 histoires vraies

Ultérieurement, on leur demande de se rappeler de ces évènements

25% des gens interrogés sont ensuite persuadés de s’être déjà perdu dans un centre commercial 
donnent même des détails qu’on ne leur avait pas donné

 Contexte de souvenirs qui disparaissent et dont on se souvient 20 ans après (ex : procès d’abus
sexuels intentés 20 ans après les « faits »)  doute de Loftus
 Remise en question de ces procès
 Victimes qui se sentent discréditées par ce que dit Loftus

Loftus : « Witness for the defense »  souvent demandée comme experte car ses études remettent les
souvenirs de la partie qui attaque en question

Floride, peine capitale


Prévenus souvent afro-américains

 Caractère « négroïde » du visage


 Traits caractéristiques et stéréotypés
Nez fin ou empâté ? Teint clair ou sombre ?

Score en fonction de ces traits


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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Lien entre ce score et la gravité du jugement ?  OUI

Les personnes avec un « négroïde score » plus élevé ont plus de chances d’être condamnées à mort

25% des prévenus noirs moins stéréotypiques ont reçu peine capitale
57% des prévenus noirs plus stéréotypiques ont reçu la peine capitale

Introduction à la Psychologie – 23/12/2021 – 8ème cours – Questions


d’examen et cours général

Prof : Arnaud Destrebecqz


Intervenant : Arnaud Destrebecqz
Sujet : Questions d’examen et cours général
Questions d’examen
Pas de points négatifs

Exemples de questions d’examen :


1ère  A
2ème  B et D
3ème  A  sentiment d’agentivité réduit donc temps estimé plus long

Tips pour l’examen :


max  4 alternatives, questions V/F, toujours des questions fermées
20 questions, pas de QCM à points négatifs mais bien des QRM
Possible d’utiliser le questionnaire comme brouillon
2eme ligne « de repentance » au cas où on s’est trompé
Examen d’une heure environ, 3min par question

Dernier cours  Vision générale de la psychologie, modèle ancré dans les données
Enfants  peu de rationalité  décisions heuristiques

Système 1  vision heuristique


Système 2  vision rationnelle

2 stimuli
1er stimuli  réponse immédiate, ton de sa voix, contenu de son discours  impression très rapide
2ème stimuli  stimulus de droite  effet différent, on « bug », on prend plus de temps

Systèmes de pensées  on examine les processus mentaux pour traiter des trucs du style du stimulus de gauche

Stimuli de gauche  système 1

Stimuli de droite  système 2

39
Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

2 systèmes de pensées
Daniel Kahneman

Première qualification des 2 systèmes

Système 1  rapide mais plus sujet aux erreurs, on dispose déjà de réponses prédéterminées  réponses
automatiques, inconscientes et intuitives, réponses émotionnelles, fonctionnement majoritaire dans lequel notre
cerveau est impliqué

Système 2  Flexible, analytique , peut s’adapter à des situations nouvelles, MAIS plus lent, réponses volontaire,
sous le contrôle cognitif de l’agent, fonctionnement minoritaire dans lequel notre cerveau est impliqué, plus
impliqué dans les études notamment

Qu’est-ce qu’un système ?


Systèmes 1 et 2 sont des « personnages de fiction »

Daniel Kahneman  pas de techniques d’imagerie cérébrale

Pas de division 1 ou 2 dans le cerveau, mais certaines aires correspondent plus à un système qu’un autre

 Certains comportements dépendent plus d’un système qu’un autre

 Les systèmes 1 et 2 ne sont pas réciproquement exclusifs, ils interagissent ensemble constamment

Système 1 : influence automatique et inconsciente sur le comportement


« Honesty Box »  insérer le montant de ce que tu as mangé

 Les images apposées au-dessus de la Honesty Box influencent-elles ce que les gens vont mettre dans la
boite ?

Y  durée en semaines
X  nombre de pounds payés par litre de lait consommé, en fonction de l’image affichée au-dessus de la boite

La Honesty Box a récolté 3x plus d’argent quand c’était des yeux

Aucun sujet de l’expérience n’a remarqué ces images et n’a fait le lien  Réaction typée système 1

Système 1 : Activation automatique de nos connaissances du monde


Des stimulus sonores, voix d’hommes, femmes, ou enfants qui prononcent des phrases

Parfois la voix correspond à la phrase prononcée, parfois plus bizarre

Enfant : « J’aime boire un verre de vin avant d’aller me coucher », Voix incongruente à la phrase

Voix congruente  Cerveau répond différemment ?

Négativité plus importante (N400  onde négative)  typique d’un signal de surprise du cerveau

N400  onde détectée 400ms après la réaction


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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Tout le cerveau est actif tout le temps  le système 2 ne dort pas pour autant

Nos stéréotypes ne sont pas que négatifs, ils permettent de traiter rapidement certaines informations présentes
dans notre environnement

N400  montre que le système 1 ne permet pas de traiter cette incohérence  mobilise donc le système 2

Interaction Système 1 et 2 dans la prise de décision


Le système 1 nous dirige spontanément vers la gratification immédiate, le gâteau au chocolat

Hypothèse  il faut inhiber le système 1 et mobiliser le système 2 pour éviter la gratification immédiate

 Si on occupe le système 2 par une tâche secondaire, les sujets iront plus fréquemment vers la réponse
indiquée par la système 1

Occuper le système 2  mémoriser des séquences de chiffres

Low Load disponible, peu de ressources cognitives disponibles, car 7 chiffres à mémoriser  plus gâteau au
chocolat

High Load disponible, beaucoup de ressources cognitives disponibles, car 1 chiffre à mémoriser  plus salade de
fruits

(The Marshmallow Test)  Bonne expérience

Deux systèmes impliqués dans les jugements moraux

A gauche  Quand on donne un caillou à l’expérimentateur  concombre

A droite  Quand on donne un caillou à l’expérimentateur  raisin

Le singe détecte l’inégalité et s’énerve  Effet du système 1

« Fairness experiment »

Réponse déontologique  réponse fortement influencée par notre conception du bien et du mal

Principe de tension centrale, au moment où on doit identifier ce qui est bien ou pas, réponses plutôt
influencées par le système 1, qui est plus automatique

Les raisonnements conséquentialistes, seront plus influencées par le système 2

(Ex : Tuer une personne pour en tuer plusieurs, aller contre sa première idée influencée par le système 1)

Jugement moral utilitariste dans la psychopathie


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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Possibilité de sauver 5 personnes en utilisant un aiguillage (image à gauche)

Autre situation, pousser un gros monsieur pour qu’il arrête le tramway et sauve 5 personnes

 Dilemme moral personnel (gros monsieur) ou impersonnel (aiguillage)

Manière dont les patients psychopathes vont répondre (jugements amoraux, déficit d’empathie)

Psychopathes primaires  le sont dès la naissance, pas particulièrement anxieux

Psychopathes secondaires  propices au passage à l’acte car niveau d’anxiété élevé

Dans les 2 cas, le nombre de OUI est plus élevé chez les psychopathes dans le scénario impersonnel

Dans le scénario personnel, psychopathes primaires plus de OUI

 Patients qui souffrent d’une lésion au cortex préfrontal (figure en rose)

 En turquoise, cortex orbitofrontal

Rose = cortex préfrontal  région impliquée dans la génération d’émotions (Ex : photo de la femme)

Dans le cas personnels, les patients lésés en rose disent beaucoup plus OUI

 Résultats cohérents avec un modèle qui implique une combinaisons de mécanismes intuitifs et
émotionnels et de mécanismes réfléchis

Autre expérience

Substance  Placebo OU Inhibiteur de la recapture de la sérotonine

Inhibiteur (ex : Citalopram)  portes dans les synapses activés par la sérotonine, consommée ensuite
par le cerveau, bloque la recapture de la sérotonine et permet que la sérotonine reste plus longtemps dans
la synapse

 Les inhibiteurs augmentent donc le taux de sérotonine dans le cerveau, qui équilibre les
émotions

3 situations  Neutral, Impersonal, Personal

3 substances  Citalopram, Placebo, Autre antidépresseur

Plus la barre est basse, plus les gens trouvent la situation inacceptable

La sérotonine influence sélectivement le jugement moral et le comportement en augmentant l’aversion


du mal
Une personne choisit  40%, 20%, ou 30% de répartition la somme entre lui-même et le répondant
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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

Refus par le répondant  personne ne gagne

Si le répondant accepte la répartition en % proposée par la personne, les 2 reçoivent la somme selon le %

Rejeter la proposition  refus de l’injustice mais conséquence  personne n’a rien

Les situations très injustes  tout le monde dit non

Situations moins injustes  ceux dont la sérotonine est boostée rejettent moins souvent la proposition de
répartition

Ces 2 résultats (refus de pousser le gros et le refus de la proposition injuste) montrent le refus des patients dont la
sérotonine est boostée des situations où on fait du mal à l’autre (je ne veux pas faire mal au gros et je ne veux pas
priver l’autre de la somme)

Approche expérimentale : identification des facteurs de décisions

Variations de la situation où on doit pousser le gros monsieur


Le niveau de description fait différer la distance entre la personne qui fait l’acte et la victime (le gros monsieur)

 Le taux d’acceptabilité augmente avec la distance

Quel est l’apport de la psychologie au droit ?


 Voir slides

Les jugements moraux sont-ils bons ?

Les décisions judicaires ont-elles bonnes ?

Problèmes moraux familiers et non-familiers


Système 1  fonctionne très bien pour les problèmes familiers  réponse émotionnelle (pas vraiment
déontologique, car pas d’analyse)

Système 2  mobiliser des processus de raisonnement, fonctionne mieux mais plus lentement pour les problèmes
non-familiers

 Slides très complètes, les voir pour plus d’infos

Nos décisions sont-elles bonnes ou mauvaises ?

 Les réponses aux questions diffèrent en fonction de l’ordre dans lequel on les pose

D’abord aiguillage et ENSUITE gros monsieur  plutôt OUI pour la première et ensuite NON à la deuxième

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Cyril Hellebaut – Introduction à la Psychologie BA1 Droit - Notes

D’abord gros monsieur et ENSUITE aiguillage  plutôt NON aux deux (parce que on se rend compte qu’on se
contredirait en disant oui à la deuxième question)

Conclusion
 Voir slide

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