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Juin 2005

Année 2004/2005 Session de juin 2005

épreuve de MÉCANIQUE DES SOLIDES DÉF.

MATMECA 2

6 juin 2005 durée : 3h


Documents non autorisés
calculatrice non autorisée

MATMECA
Ecole d’Ingénieurs en Modélisation Mathématique et Mécanique
épreuve de C. Bacon

Important : Il est demandé d’exposer clairement votre démarche et de faire ressor-


tir les résultats principaux sans détailler les calculs intermédiaires. La présenta-
tion et la clarté des réponses seront notées.
Un formulaire est donné à la fin du sujet.

I. MATÉRIAU ANISOTROPE POSSÉDANT UN PLAN DE SYMÉTRIE MATÉRIELLE


Un matériau élastique linéaire anisotrope possède un plan de symétrie matérielle de nor-
male e 1 . Donner, en la démontrant, la forme de la matrice de rigidités de ce matériau
dans un repère ( e 1, e 2, e 3 ) .

II. CRITÈRE TENSORIEL DE TSAI


Soit un matériau orthotrope dans les contraintes limites d’endommagement sont appelées
Xt, Xc, Yt, Yc et S (S = S+ = S-) pour des états de contraintes uniaxiaux dans les directions
d’orthotropie 1 (X), 2 (Y) et en cisaillement pur dans le plan (1, 2) (S). Les indices t et c
correspondent à des sollicitations de traction et de compression respectivement. Toutes
ces valeurs sont positives.
De façon générale, on utilise un critère tensoriel d’endommagement pour ce matériau
sous la forme suivante :
F i σ i + F ij σ i σ j < 1 avec i, j = 1,..., 6 (1)

On suppose que cette condition est vérifiée si le matériau n’est pas endommagé.
1. Comment se simplifie ce critère dans le cas d’une plaque mince de normale 3 si on sup-
pose que S = S+ = S- ?
2. Dans cette relation simplifiée, donner les expressions des composantes Fi et Fij non nul-
les en fonction de Xt, Xc, Yt, Yc et S.
3. Quelle est la composante qu’il manque et quel essai peut-on envisager pour l’obtenir ?
dans la suite, on supposera, de façon empirique, que cette composante est égale à :
1
– --------------------------------
2 X t X cY tY c

III. CISAILLEMENT HORS AXES D’UNE PLAQUE ORTHOTROPE


Une plaque mince est soumise à un cisaillement τ dans le plan (x,y) (cf. Fig. 1). On sup-
pose l’état de contraintes homogène. La direction e 1 d’orthotropie fait un angle θ par
rapport à la direction x de la plaque. Le matériau constitutif a un comportement élastique

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linéaire orthotrope. On désigne par E1, E2, G12 et ν12 les constantes habituelles ((le terme
ν12 correspond au coefficient de Poisson dans la direction e 2 lors d’une sollicitation dans
la direction e 1 )

y 1
2 τ

θ τ

x
τ

Fig. 1. Cisaillement hors axe d’une plaque orthotrope.


1. En utilisant la représentation de Mohr, donner l’expression des contraintes σ11, σ22 et σ12
dans le repère d’orthotropie ( O e 1, e 2 ) en fonction de τ et 2θ.
2. Déterminer les composantes du tenseur de déformations dans le plan ( e 1, e 2 ) en fonc-
tion de τ et 2θ.
3. Déterminer l’extension e dans la direction x en fonction de τ et 2θ. Dans quels cas cette
extension est-elle nulle ?
4. Ce matériau obéit au critère d’endommagement tensoriel de Tsai. Quel condition doit-on
respecter sur τ afin qu’il n’y ait pas d’endommagement ?

IV. TORSION D’UN ARBRE CYLINDRIQUE


Nous considérons un arbre cylindrique plein de section-droite quelconque, constitué
d’un matériau isotrope et soumis à un couple de torsion (cf. Fig. 2).

Sl S
e1

1 2
e2 O e3 G Ce 3

Fig. 2. Torsion d’un arbre cylindrique.


La torsion engendre, sur une section-droite de coupure S, un couple Ce 3 . Nous néglige-
rons l’effet de la pesanteur. L’arbre est encastré en x 3 = 0 . Les déplacements restent fai-
bles.
Nous faisons l’hypothèse que les sections-droites ne sont pas déformées dans leur plan et
qu’elles tournent autour de l’axe ( O, e 3 ) d’un angle αx 3 . On suppose alors que le
champ de déplacements prend la forme suivante :

U 1 = – αx 3 x 2
U 2 = αx 3 x 1
U 3 = αϕ ( x 1, x 2 )

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La fonction ϕ ( x 1, x 2 ) correspond à un gauchissement des sections-droites.


1. On donnera les composantes des tenseurs de déformations et de contraintes.
2. En tout point du solide, quelle équation doit vérifier la fonction ϕ ( x 1, x 2 ) ?
3. La surface latérale Sl de normale n l = ( n 1, n 2, 0 ) est libre de toute contrainte. Sur cette

surface, à quoi est égale la quantité n l ⋅ gradϕ ?


4. D’après le principe de Saint-Venant, il est évident que le torseur de cohésion appliqué à
une section-droite de normale e 3 est tel que :

R 21 = 0

M 21 ⁄ G = Ce 3
Quelles équations intégrales doivent vérifier les composantes du tenseur des
contraintes ?
5. Montrer que l’équation des résultantes est bien vérifiée. Pour cela, on fera uniquement le
calcul pour la projection sur e 1 (le calcul serait similaire pour la projection sur e 2 ) en
remarquant que :
∂ϕ ∂ ∂ϕ ∂ ∂ϕ
-------- – x 2 = -------- x 1 ⎛ -------- – x 2⎞ + -------- x 1 ⎛ -------- + x 1⎞ – x 1 Δϕ et ∫ n ⋅ A dS = ∫ div A dv
∂x 1 ∂x 1 ⎝ ∂x 1 ⎠ ∂x 2 ⎝ ∂x 2 ⎠
∂D D

6. Montrer que l’on peut écrire que C = μJα . On explicitera la quantité J.


7. On suppose dans la suite que la section-droite est circulaire de rayon R. Montrer que l’on
peut choisir une fonction ϕ nulle dans ce cas.
8. Calculer alors J en fonction de R.
9. Que devient le tenseur des contraintes en fonction du couple C en coordonnées
cylindriques ?

FORMULAIRE
Rotation autour de l’axe e 3 d’un angle θ par rapport à e 1 :

c2 s2 0 0 0 cs c2 s2 0 0 0 2cs
s2 c2 00 0 – cs s2 c20 0 0 – 2cs
[T ε] = 0 0 10 0 0 , [T σ] = 0 0 10 0 0 avec c = cos θ et s = sin θ
0 0 0 c –s 0 0 0 0 c –s 0
0 0 0 s c 0 0 0 0 s c 0
– 2cs 2cs 0 0 0 c 2 – s 2 – cs cs 0 0 0 c 2 – s 2

FIN

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