juin 2008

Année 2007/2008 Session de juin 2008

épreuve de MÉCANIQUE DES SOLIDES DÉF.

MMK4E2, MATMECA 2ÈME ANNÉE

27 mai 2008 durée : 3h

Documents non autorisés
calculatrice non autorisée

épreuve de C. Bacon

Important : Il est demandé d’exposer clairement votre démarche et de faire ressor-

tir les résultats principaux sans détailler les calculs intermédiaires. La présenta-
tion sera notée.
Un formulaire est donné à la fin du sujet.

I. TRANSFORMATIONS FINIES
Partie A
Un solide très déformable subit la transformation linéaire x i ′ = λ i ( t )x i , i = 1,2,3 et
λ i ≠ 0 avec λ 2 = λ 3 . Une surface (S) est ainsi transformée en une autre surface (S’) de
module et d’orientation différents. On considère dans la suite la surface (S) à t=0, orien-
tée par le vecteur unitaire n ( n 1, n 2, 0 ) .
–t
1. Montrer la relation n′dS′ = JF ⋅ ndS où dS′ est l’élément de surface transformée à
t > 0 de normale unitaire n′ .
2. En déduire le rapport S’/S en fonction des données précédentes.
Partie B
Cette transformation est appliquée à la traction d’un barreau cylindrique de section droite
S0 et formé de demi-barreaux assemblés par un joint de colle de surface S, d’orientation
n ( n 1, n 2, 0 ) , dans les axes de symétrie ( O, x i ) du barreau. La force de traction exercée
dans l’axe ( O, x 1 ) aura pour valeur F.
n
x1
F F
S0 S

3. En supposant la répartition des contraintes homogène, exprimer les composantes Ti du

vecteur contrainte sur le joint de colle en utilisant le résultat établi en A.
4. En déduire la contrainte normale σn et la contrainte de cisaillement τ sur ce joint en fai-
sant en particulier apparaître la contrainte de Boussinesq et l’orientation du joint de colle
θ par rapport à la direction de la force.

II. CRITÈRE INTERACTIF DE TSAI

De façon générale, on souhaite écrire un critère d’endommagement pour un matériau
composite orthotrope sous la forme suivante :
a ( σ 1 – σ 2 ) 2 + b ( σ 2 – σ 3 ) 2 + c ( σ 3 – σ 1 ) 2 + eσ 42 + dσ 52 + fσ 62 < 1 (1)

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On suppose que cette condition est vérifiée si le matériau n’est pas endommagé.
1. Ecrire le critère précédent en fonction des contraintes limites mesurées lors d’essais en
contraintes normales uniaxiales X, Y, Z respectivement dans les directions d’orthotropie
1, 2, 3 et lors d’essais en cisaillements uniaxiaux S, R, Q respectivement dans les plans
(1,2), (1,3) et (2,3).
2. Que devient ce critère si la structure est dans un état plan de contraintes dans le plan (1,2)
pour un matériau unidirectionnel dans la direction 1 ?
3. Comment distinguer le signe de la contrainte normale dans ce dernier critère ?

III. MATÉRIAU THERMO-ÉLASTIQUE

Un matériau orthotrope élastique linéaire est soumis à une élévation de température ΔT.
La loi de comportement de ce matériau s’écrit de la façon suivante :
( ε ) = [ S ] ( σ ) + ( α )ΔT (2)

où ( ε ) et ( σ ) sont respectivement les tenseurs de déformation et de contraintes écrits

sous forme vectorielle, [ S ] la matrice de souplesses et ( α ) le vecteur dilatation expri-
més dans les axes d’orthotropie.
1. Donner l’expression de la contrainte ( σ ) en fonction de la déformation ( ε ) en faisant
apparaître la matrice de rigidités [ C ] .
2. Dans un repère ayant subi une rotation autour d’un des axes d’orthotropie, quelle est
l’expression de la contrainte ( σ′ ) en fonction de la déformation ( ε′ ) , de [ C ] et de ( α )
(matrice de rigidités et vecteur dilatation exprimés dans les axes d’orthotropie). On
notera [ T σ ] et [ T ε ] les matrices de rotations en contraintes et déformations.
3. Dans le cas d’un matériau orthotrope quelconque, donner les formes de [ C ] et de ( α )
dans les axes d’orthotropie.
4. A partir de considérations physiques et de calculs de rotations de repères, montrer ce que
deviennent ces quantités [ C ] et ( α ) dans le cas d’un matériau isotrope.

On suppose dans la suite une structure mince dans la direction e 3 (état plan de contrain-
tes), composée d’un matériau isotrope thermo-élastique et soumis à une élévation de
température ΔT.
5. Montrer que l’on peut écrire les contraintes dans le plan ( e 1, e 2 ) en fonction des défor-
mations dans ce même plan sous la forme :

⎛ σ1 ⎞ ⎛ ε1 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ σ 2 ⎟ = [ Q ] ⎜ ε 2 ⎟ – ( B )αΔT (3)
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ σ6 ⎠ ⎝ ε6 ⎠

On donnera les expressions des composantes de [ Q ] et ( B ) en fonction des rigidités

C11, C12 et C66.

6. On utilisera dans la suite la loi de comportement donnée par l’équation (3). Les résultats
seront exprimés en fonction de ΔT, de α et des composantes de [ Q ] et de ( B ) .
La structure précédente est en fait une rondelle plate (disque percé en son centre) de
rayon intérieur ri, de rayon extérieur re et d’épaisseur e à la température T0 (e << re).
Cette rondelle est placée dans un cylindre creux indéformable à section circulaire de
rayon identique re. Ces deux éléments restent coaxiaux. A la température T0, la rondelle
n’est soumise à aucune contrainte. On suppose, dans un premier temps, que les frotte-
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ments entre la rondelle et le cylindre et les efforts de pesanteur sont négligeables. La ron-
delle passe lentement à la température T = T0 + ΔT (ΔT > 0).
Déterminer le champ de déplacements qui régne dans le plan de la rondelle.

Dans la suite, on remplace la rondelle par un disque non percé de même rayon extérieur
et de même épaisseur.
7. Que devient le champ de déplacements dans ce cas à la température T ?
8. Quel est la variation relative de volume du disque ?

9. On suppose maintenant qu’il existe des frottements entre le disque et la paroi du cylindre
caractérisés par un coefficient de frottement f (loi de Coulomb telle que τ = f σ dans
la phase de glissement, τ cisaillement, σ contrainte normale). On suppose que les champs
de contraintes et de déformations restent inchangés par rapport à précédemment. L’axe
du cylindre est vertical et le disque de masse m peut donc glisser sous l’effet de la pesan-
teur.
Quelle est la température au dessous de laquelle le disque va commencer à glisser dans le
cylindre ?

FORMULAIRE
Rotation autour de l’axe e 3 d’un angle θ par rapport à e 1 :

c2 s2 0 0 0 cs c2 s2 0 0 0 2cs
s2 c2 00 0 – cs s2 c20 0 0 – 2cs
[ Tε ] = 0 0 10 0 0 , [ Tσ ] = 0 0 1 0 0 0 avec c = cos θ et s = sin θ
0 0 0 c –s 0 0 0 0 c –s 0
0 0 0 s c 0 0 0 0 s c 0
– 2cs 2cs 0 0 0 c 2 – s 2 – cs cs 0 0 0 c 2 – s 2
Relations cinématiques en coordonnées cylindriques :
∂u 1 ∂u θ u ∂u ∂u 1 ∂u r u 1 ∂u 3 ∂u ∂u ∂u
ε rr = --------r , ε θθ = --- -------- + -----r , ε 33 = --------3 , 2ε rθ = --------θ + --- -------- – ----θ- , 2ε θ3 = --- -------- + --------θ , 2ε r3 = --------r + --------3
∂r r ∂θ r ∂x 3 ∂r r ∂θ r r ∂θ ∂x 3 ∂x 3 ∂r

Equations d’équilibre local en coordonnées cylindriques :

∂σ rr 1 ∂σ rθ ∂σ r3 σ rr – σ θθ 1 ∂σ θθ ∂σ θ3 ∂σ θr σ rθ
- + --- ----------- + ----------- + ---------------------- + f r = ργ r , --- ------------ + -----------
---------- - + ----------- + 2 -------- + f θ = ργ θ ,
∂r r ∂θ ∂x 3 r r ∂θ ∂x 3 ∂r r

∂σ 33 ∂σ r3 1 ∂σ θ3 σ r3
----------- + ----------- + --- ------------ + -------- + f 3 = ργ 3
∂x 3 ∂r r ∂θ r

FIN

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