Juin 2007

Année 2006/2007 Session de juin 2007

épreuve de MÉCANIQUE DES SOLIDES DÉF.

MATMECA 2 - MMI4E2

MATMECA
Ecole d’Ingénieurs en Modélisation Mathématique et Mécanique
30 mai 2007 durée : 3h
tout document,
sous forme papier ou électronique, non autorisé
calculatrice non autorisée

épreuve de C. Bacon

Important : Il est demandé d’exposer clairement votre démarche et de faire ressor-

tir les résultats principaux sans détailler les calculs intermédiaires. La présenta-
tion et la clarté des réponses seront notées.
Un formulaire est donné à la fin du sujet.

I. EQUATIONS D’ÉQUILIBRE LOCAL EN COORDONNÉES CYLINDRIQUES

En supposant un état de contraintes tel que σr3 et σθ3 sont nulles, retrouver les équations
d’équilibre local dans le plan ( e r, e θ ) en coordonnées cylindriques à partir de l’équilibre
d’un élément infinitésimal.

II. CYLINDRE SOUMIS À UNE VARIATION DE TEMPÉRATURE

1. A partir des équations de Lamé, déduire l’écriture de la matrice de rigidités [C] d’un
matériau élastique isotrope en fonction des coefficients de Lamé λ et μ.
2. Ce matériau, de coefficient de dilatation α, est soumis à une variation de température ΔT
(nous rappelons que la dilatation thermique d’une plaque libre de toute contrainte sou-
mise à une variation de température ΔT, entraîne des déformations dans les trois direc-
tions égales à αΔT). Montrer que sa loi de comportement peut s’écrire sous la forme
suivante :
σ ij = λθδ ij + 2με ij – ( 3λ + 2μ )αΔT δ ij
Cette loi de comportement sera utilisée dans la suite du problème.
On s’intéresse maintenant à une classe de problèmes élastostatiques pour lesquels il
existe une symétrie de révolution autour de l’axe z et pour lesquels on peut supposer le
champ de déplacements en coordonnées cylindriques de la forme :

U ( r, z ) = U r ( r )e r + U z ( z )e z
Le matériau est supposé thermo-élastique et homogène.
3. Quelles sont les équations que doivent vérifier les composantes du champ de
déplacements ? quelle hypothèse supplémentaire sur la sollicitation doit-elle être impo-
sée en plus des conditions précédentes ?
4. Quelle est la solution générale en déplacements si la température est homogène et qu’il
n’y a pas d’efforts à distance ?
On supposera ces conditions vérifiées dans la suite. La suite concerne un cylindre élasti-
que isotrope à section circulaire de rayon extérieur b et de hauteur L.
5. Montrer que la variation relative de volume est uniforme dans tout le solide.

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6. Exprimer le tenseur des contraintes en fonction des caractéristiques du matériau, des

constantes d’intégration et de la variation de température ΔT.
7. On suppose que le cylindre est percé par un trou circulaire de rayon r = a centré sur son
axe. La surface intérieure r = a est libre. Toute la surface extérieure (surface latérale
r = b, bases inférieure et supérieure z = 0 et z = L) est confinée dans un milieu
indéformable : ces surfaces sont en contact, sans frottement ni adhésion, avec un solide
indéformables à la température ambiante T0 (le solide n’est soumis à aucune contrainte à
cette température). Si on augmente la température de ΔT, que deviennent les constantes
d’intégration ?
8. Quelles conditions aux limites aurait-il fallu écrire si la variation de température ΔT avait
été négative ? que deviennent alors les champs de contraintes et de déformations ?
9. On revient au cas d’une variation de température positive de la question 7) mais on rem-
place le cylindre creux par un cylindre plein. Que deviennent alors les champs de con-
traintes et de déformations ?

III. MATÉRIAU ORTHOTROPE - MATÉRIAU UNIDIRECTIONNEL

Soit une base orthonormée ( e 1, e 2, e 3 ) . En effectuant une rotation de θ autour de e 3 ,
nous obtenons la base ( e 1', e 2', e 3 ) . Nous appelons ( σ ) et ( σ' ) les tenseurs de contrain-
tes exprimés sous forme vectorielle dans ces deux bases, et de même ( ε ) et ( ε' ) les ten-
seurs de déformations. Nous écrivons alors :
( σ' ) = [ T σ ] ( σ ) et ( ε' ) = [ T ε ] ( ε ) (cf. formulaire)
1. Quelle relation relie les matrices de rigidités [C] et [C’] exprimées dans ces deux bases ?
2. Nous supposons un matériau élastique linéaire orthotrope dans la base ( e 1, e 2, e 3 ) . Sans
la démontrer, donner la forme que prend la matrice de rigidités dans cette base.
3. Le matériau est unidirectionnel d’axe e 3 . Quelles relations évidentes existe-t-il entre les
composantes C11, C22, C33, C12, C13, C23, C44 et C55 ?
4. A partir du résultat de la première question, montrer que C66 peut s’écrire en fonction de
C11 et C12.

IV. CRITÈRE INTERACTIF DE TSAI

De façon générale, on souhaite écrire un critère d’endommagement pour un matériau
composite orthotrope sous la forme suivante :
a ( σ 1 – σ 2 ) 2 + b ( σ 2 – σ 3 ) 2 + c ( σ 3 – σ 1 ) 2 + eσ 42 + dσ 52 + f σ 62 < 1
On suppose que cette condition est vérifiée si le matériau n’est pas endommagé.
1. Ecrire le critère précédent en fonction des contraintes limites mesurées lors d’essais en
contraintes normales uniaxiales X, Y, Z respectivement dans les directions d’orthotropie
1, 2, 3 et lors d’essais en cisaillements uniaxiaux S, R, Q respectivement dans les plans
(1,2), (1,3) et (2,3).
2. Que devient ce critère si la structure est dans un état plan de contraintes dans le plan (1,2)
pour un matériau unidirectionnel dans la direction 1 ?
3. Comment distinguer le signe de la contrainte normale dans ce dernier critère ?

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FORMULAIRE
Relations cinématiques en coordonnées cylindriques :
∂u 1 ∂u θ u ∂u ∂u 1 ∂u r u 1 ∂u 3 ∂u ∂u ∂u
ε rr = --------r , ε θθ = --- -------- + -----r , ε 33 = --------3 , 2ε rθ = --------θ + --- -------- – ----θ- , 2ε θ3 = --- -------- + --------θ , 2ε r3 = -------r- + --------3
∂r r ∂θ r ∂x 3 ∂r r ∂θ r r ∂θ ∂x 3 ∂x 3 ∂r

Equations d’équilibre local en coordonnées cylindriques :

∂σ rr 1 ∂σ rθ ∂σ r3 σ rr – σ θθ 1 ∂σ θθ ∂σ θ3 ∂σ θr σ rθ
----------- + --- ----------- + ----------- + ----------------------- + f r = ργ r , --- ------------ + -----------
- + ----------- + 2 -------- + f θ = ργ θ ,
∂r r ∂θ ∂x 3 r r ∂θ ∂x 3 ∂r r

∂σ 33 ∂σ r3 1 ∂σ θ3 σ r3
----------- + ----------- + --- ------------ + -------- + f 3 = ργ 3
∂x 3 ∂r r ∂θ r

Rotation autour de l’axe e 3 d’un angle θ par rapport à e 1 :

c2 s2 0 0 0 cs c2 s2 0 0 0 2cs
s2 c2 0 0 0 – cs s2 c2 0 0 0 – 2cs
[T ε] = 0 0 1 0 0 0 , [T σ] = 0 0 1 0 0 0 avec c = cos θ et s = sin θ
0 0 0 c –s 0 0 0 0 c –s 0
0 0 0 s c 0 0 0 0 s c 0
– 2cs 2cs 0 0 0 c 2 – s 2 – cs cs 0 0 0 c 2 – s 2

FIN

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