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Bilan d’un local cubique avec vitrage

en régime dynamique des températures

Sommaire

A. Bilan sensible du volume d’air........................................................................................................2


B. Bilan thermique des surfaces intérieures et extérieures des parois .................................................3
B1. Flux conduit sur les faces intérieures et extérieures de chaque mur .........................................3
B2. Echanges radiatifs intérieur en glo (du à la température des parois).........................................7
B3. Bilan radiatif interieur en CLO (du à la température du soleil) ................................................9
B4. Bilan des surfaces internes ......................................................................................................11
B5. Bilan des surfaces extérieures de chaque mur.........................................................................11
C. Vérification de l’adéquation entre les nombres d’équations et d’inconnues.................................14

Année 2004-2005
A. Bilan sensible du volume d’air
Dans un premier temps, on va déterminer le bilan enthalpique du volume d’air. Ce bilan peut se décomposer
en deux bilans : sensible et latent. Or on ne s’intéresse qu’à l’évolution de la température, on ne s’occupera
donc que du bilan sensible.

La variation d’enthalpie sensible est égale à la somme des flux entrants.

NTP ( i )
dTal (i ) N
 ρ as C asV (i ) = ∑ Qmas (i, n)(C as (Tal (n) − Tal (i )) + ∑ S j hcij [Tsij (i ) − Tal (i )] + Pc + CI s
e

dt n =0 j =1

Dans e cas, le local n’est en contact qu’avec une seule zone (l’extérieur) ce qui implique que N=1.
Le nombre de parois intérieures est de 6 et celles-ci ont le même coefficient d’échange convectif.

= q mas C aI (TaE − TaI (t ) ) + ∑ ShcI (TsIj − TI (t ) ) + Pc


6
dTaI (t )
 ρ aI C aI V
dt j =1

En appliquant les valeurs numériques données à cette formule, c’est à dire :


• Pc=1000 W
• hcI = 4W / m 2 K
• ρa I = 1.2 Kg / m 3
• C a I = 1000 J / Kg .K
• TaE = 11°C
• QV = 30 m3/h et comme ρa I = 1.2 Kg / m 3 alors qmas = 36 kg/h = 0.01 kg/s
• S = 3 × 3 = 9 m2
• V = 33 = 27 m3

On arrive à la formule suivante :

= 10(11 − TaI (t ) ) + ∑ 36(TsIj − TI (t ) ) + 1000


6
dTaI (t )
32400
dt j =1

Cette équation peut être discrétisée en fonction du temps de façon implicite. On a alors :

( ) ( )
n +1
− TaI
n 6
TaI
+ ∑ 36 TSIjn +1 − TI
n +1 n +1
32400 = 10 11 − TaI + 1000
∆t j =1

Les inconnues de cette équation sont ici :


• TaIn : température intérieure au temps t = n;
• TaIn+1 : température intérieure au temps t = n + 1;
• TSIjn+1 : température de surface intérieure de la paroi j au temps t = n +1 .

Pour obtenir les TaIn+1 en fonction des TaIn , il est donc nécessaire de déterminer les TSIjn+1 en faisant les bilans
thermiques des surfaces intérieures des parois.

2
B. Bilan thermique des surfaces intérieures et extérieures des parois

Au niveau d’une surface intérieure, on arrive au bilan suivant :

φ cond = φc _( convection) + φGLO − φCLO


φ c _ convection
TSIi
φ cond
En déterminant chacun des termes de cette
φ CLO équation pour chacune des 6 faces, il sera possible
d’obtenir 6 équations. Les termes de ces équations
φ GL O sont déterminés dans les paragraphes suivants.

B1. FLUX CONDUIT SUR LES FACES INTERIEURES ET EXTERIEURES DE CHAQUE MUR
  TSE 
On cherche un système matricielle : [C ]T&  = [A']{T } + [B']{U } avec {U } =   donnant une
  TSI 
approximation du champ de température dans le béton et l’isolant.

D’après l’équation de la chaleur : (


div λ gradT + p = ρc
∂T
∂t
)
∂T ∂ ²T
Sachant que l’on prend p = 0 et λ = constante, on aboutit à ρc =λ .
∂t ∂x ²

Pour trouver une approximation du champ de température dans le béton et l’isolant et ainsi résoudre cette
équation, on utilise la discrétisation spatiale suivante :
∆x1 ∆x2

1 2 3 4 5 6 TSIi
TSEi

béton isolant

0.2 m 0.08 m

Les données numériques que nous utiliserons pour résoudre cette question sont les suivantes :
• Pour le béton, on prendra : λ1 = 2W / mK , ∆X 1 = 0.05m , ρ1c1 = 2.5.10 6 J / Km 3

3
• Pour l’isolant, on prendra : λ 2 = 0.04W / mK , ∆X 2 = 0.04m , ρ 2 c 2 = 2.0.10 4 J / Km 3

∂ ²T ∂  ∂T  ∂  Ti +1 − Ti  1  ∂Ti +1 ∂Ti 
Sachant que : =  =  = −
∂x ² ∂x  ∂x  ∂x  ∆x  ∆x  ∂x ∂x 
∂ ²T
On arrive à la relation : =
1
[(Ti +1 − Ti ) − (Ti − Ti −1 )]
∂x ² ∆x ²
Soit l’équation bilan : C i T&i = K i , j −1 (Ti −1 − Ti ) + K i , j +1 (Ti +1 − Ti )
λ
Avec K = (inverse de la résistance thermique) et C = ρc∆x (capacité thermique)
∆x

En écrivant les équations bilan de chaque nœuds, on pourra trouver l’équation matricielle cherchée.
Les différents K et C sont calculés grâce aux valeurs données.
Cependant, on remarque qu’on a un problème à l’interface entre isolant et béton. Pour régler ce
problème, on se servira de l’équation : flux arrivant = flux sortant

 Equation bilan au nœud 1 :

C1T&1 = K SE ,1 (TSE − T1 ) + K 1, 2 (T2 − T1 )


avec :
C1 = ρ 1c1 ∆x1 = 0.125 × 10 6 J / K (on remarque que C1= C2= C3= C4)
2λ ∆x
K SE ,1 = 1 = 80W / K ( il y a une épaisseur de 1 entre le point 1 et la surface)
∆x1 2
λ1
K 1, 2 = = 40W / K (on remarque que K1,2 = K2,3 = K3,4)
∆x1

 Equation bilan au nœud 4 :

C 4T&4 = K 3, 4 (T3 − T4 ) + K 4,5 (T5 − T4 )

A l’interface entre béton et isolant (nœud 4 et 5), on a flux entrant = flux sortant. Soit :
∆T ∆T T − T4 T − Tint
− λ1 = −λ 2 ⇔ λ1 int = λ2 5 avec Tint=Température à l’interface
∆x ∆x ∆x1 / 2 ∆x 2 / 2
Or :
N1 N 2
= = ... =
∑N soit
Tint − T4 T − Tint
= 5 =
T5 − T4
D1 D 2 ∑D ∆x1 / 2λ1 ∆x2 / 2λ2 ∆x1 ∆x2
+
2λ1 2λ2
1
On a donc K 4,5 = = 1.95W / K
∆x1 ∆x 2
+
2λ1 2λ 2

 Equation bilan au nœud 6 :

C 6T&6 = K 5, 6 (T5 − T6 ) + K 6, SI (TSI − T6 )


avec :

4
C 6 = ρ 2 c 2 ∆x 2 = 0.08 × 10 4 J / K
λ2
K 5,6 = = 1W / K
∆x 2

K 6, SI = 2 = 2W / K
∆x 2
On souhaite écrire l’approximation du champ de température sous la forme matricielle
 
[C ]T&  = [A']{T } + [B']{U } avec {U } = 
TSE 
 . On trouve ainsi :
  TSI 

  C1 0 0 0 0 0  12.5 0 0 0 0 0 
   
 0 C2 0 0 0 0   0 12.5 0 0 0 0 
 0 0 C3 0 0 0   0 0 12.5 0 0 0  4
[C ] =   = 10
 0 0 0 C4 0 0   0 0 0 12.5 0 0 
 
 0 0 0 0 C5 0   0 0 0 0 0.08 0 
 0
 0 0 0 0 C 6   0 0 0 0 0 0.08 

 − (K 12 + K SE ,1 ) K 12 0 0 0 0 
 
 K 12 − (K 23 + K 21 ) K 23 0 0 0 
 0 K 23 − (K 34 + K 32 ) K 34 0 0 
[A'] =  
 0 0 K 34 − (K 45 + K 43 ) K 45 0 
 0 0 0 K 45 − (K 56 + K 54 ) K 56 
 

 0 0 0 0 K 56 − ( K 6 SI + K )
56 

 − 120 40 0 0 0 0 
 
 40 − 80 40 0 0 0 
 0 40 − 80 40 0 0 
 [ A'] =  
 0 0 40 − 41.95 1,95 0 
 
 0 0 0 1.95 − 2,95 1 
 0 − 3 
 0 0 0 1

 K 1SE 0  80 0
 0 0   0 0 

 0 0  0 0
[B'] =  = 
 0 0  0 0
 0 0  0 0
   
 0 K 6 SI   0 2

T n +1 − Ti n
En discrétisant par rapport au temps en prenant T&i = i , on obtient l’équation :
∆t
5
12.5 0 0 0 0 0  T&1  − 120 40 0 0 0 0   T1  80 0
&  
 0 12.5 0
 0 0 
0  T2   40 − 80 40 0 0 0  T2   0 0
 0 0 12.5 0 0 0  4 T&3   0 40 − 80 40 0 0   T3   0 0 TSE 
 10  &  =    +  
 0 0 0 12.5 0 0  T4   0 0 40 − 41.95 1.95 0   T4   0 0 TSI 
 0 0 0 0 12.5 0  T&5   0 0 0 1.95 − 2.95 1   T5   0 0
        
 0 0 0 0 0 12.5 T&6   0 0 0 0 1 − 3  T6   0 2

Cette équation est valable pour les 5 murs et nous donne 30 équations au total, ce qui correspond au
nombre de nœuds des parois étant donné que ces équations correspondent au bilan de flux au niveau de
chaque nœud.

Il est ensuite possible de déduire de ces résultats les flux sur les faces intérieures et extérieures de
chaque mur.

λ ⋅ (T1 − TSE )
Φ conductif _ int érieur = beton
= 2 × K beton × (T1 − TSE )
∆x1
2
λ ⋅ (TSI − T6 )
Φ conductif _ extérieur = isolant = 2 × K isolant × (TSI − T6 )
∆x 2
2
Φ convectif _ int érieur = hCI × (TSI − TaI )
Φ convectif _ extérieur = hCE × (TaE − TSE )

Toutes ces formules et résultats sont valables pour les 5 parois de béton.
Dans le cas de la paroi vitrée, on utilisera la même méthode mais en prenant en compte dans la discrétisation
spatiale, seulement les températures de surface et un nœud intermédiaire.

TSEi 1 TSIi

vitre

e = 0.01 m

Les données numériques que nous utiliserons pour la vitre sont : λ = 1.2W / mK , et
ρ c = 2.10 6 J / Km 3 .

 Equation bilan au nœud 1 :

C T&1 = K SE ,1 (TSE − T1 ) + K 1, SI (TSI − T1 )

6
avec :
C = ρ c e = 2 × 10 4 J / K
2λ e
K SE ,1 = K 1, SI = = 240W / K (il y a une épaisseur de entre le point 1 et la surface)
e 2

En discrétisant par rapport au temps on obtient l’équation (valable pour la vitre uniquement) :
 T n +1 − T1n 
2.10 4×  1  = 240 × TSEn+1 + 240 × TSIn +1 − 480 × T1n +1
 ∆t 

B2. ECHANGES RADIATIFS INTERIEUR EN GLO (DU A LA TEMPERATURE DES PAROIS)


On étudie les 6 surfaces intérieures du local. On prend pour chaque surface Si de température Ti :
α i = ε i = 0.9 en GLO. On considère un rayonnement hémisphérique diffus.

La densité de flux émis par la surface i est donnée par : ϕ émis ,i = ε i M i = ε iσ 0Ti 4 . La densité de flux absorbé
0

est donnée par : ϕ absorné ,i = α i Ei .


 On en déduit ainsi la densité de flux net : ϕ net ,i = ϕ émis ,i − ϕ absorné ,i = ε i M i − α i Ei .
0

Le flux réfléchi par Si est : φ réfléchi ,i = ρ i Ei S i , ce qui implique que le flux reçu par une surface i et provenant
(
de j est donné par : S i⋅ Ei = ε jσ 0T j4 S j + ρ j E j S j F ji )
S i Fij = S j F ji
Et comme , alors l’éclairement reçu par i provenant de toutes les surfaces du local peut donc
s’écrire :

[( ) ]
6
Ei = ∑ ε jσ 0T j4 + ρ j E j Fij
j =1

Pour cela, on fait l’hypothèse qu’il n’y a pas d’autre sources GLO que les parois.

∑ [(ε σ T ) ]
6
On a donc un flux net : ϕ net ,i = ϕ émis ,i − ϕ absorné ,i = ε i M i − αi + ρ j E j Fij
0 4
j 0 j
j =1

On cherche ensuite une écriture matricielle du problème permettant de prendre en compte toutes les
{
températures de surfaces de la forme : [ AG ] ⋅ Ei ,GLO = [BG ] ⋅ M 0 } { }
On a :
 E1 
E 
 2
E 
{Ei ,GLO } =  3 
E4 
 E5 
 
 E6 

7
 1 − ρ 2 F21 − ρ 3 F31 − ρ 4 F41 − ρ 5 F51 − ρ 6 F61 
− ρ F 1 − ρ 3 F32 − ρ 4 F42 − ρ 5 F52 − ρ 6 F62 
 1 12
− ρ F − ρ 2 F23 1 − ρ 4 F43 − ρ 5 F53 − ρ 6 F63 
[AG ] =  1 13 
− ρ1 F14 − ρ 2 F24 − ρ 3 F34 1 − ρ 5 F54 − ρ 6 F64 
− ρ1 F15 − ρ 2 F25 − ρ 3 F35 − ρ 4 F45 1 − ρ 6 F65 
 
− ρ1 F16 − ρ 2 F26 − ρ 3 F36 − ρ 4 F46 − ρ 5 F56 1 

 0 ε 2 F21 ε 3 F31 ε 4 F41 ε 5 F51 ε 6 F61 


ε F 0 ε 3 F32 ε 4 F42 ε 5 F52 ε 6 F62 
 1 12
ε F ε 2 F23 0 ε 4 F43 ε 5 F53 ε 6 F63 
[BG ] =  1 13 
ε 1 F14 ε 2 F24 ε 3 F34 0 ε 5 F54 ε 6 F64 
ε 1 F15 ε 2 F25 ε 3 F35 ε 4 F45 0 ε 6 F65 
 
ε 1 F16 ε 2 F26 ε 3 F36 ε 4 F46 ε 5 F56 0 

Les surfaces sont planes donc Fii = 0.


De plus, pour i ≠ j , S i Fij = S j F ji on a Si = Sj et donc Fij = F ji .
6
Et comme dans un local fermé, on a ∑
j =1
Fij = 1

1
Alors pour i ≠ j , on a Fij =
5

En faisant l’application numérique avec αGLO=εGLO=0.9 d’où ρGLO=1-0.9=0.1 (on suppose ζ=0 pour toutes les
parois), le système matriciel se simplifie de la manière suivante :

 σ 0T1 
−1 4
 E1  1   0
E  
− 0.02    σ T 4 
 2  1  0 0.18  0 2 
 E3   1   0  σ 0T34 
 =    4
E4   1   0  σ 0T4 
 E5   − 0.02 1   0.18 0  σ T 4 
      0 5 
 E6   1  0  σ T 4 
 0 6
De ceci, il est possible d’en déduire la densité de flux net perdue par chaque face.
(
Comme ϕ net ,iGLO = ε iσ 0Ti 4 − α i Ei = ε i M i0 − Ei )
car ε i = α i

[ ]
Et E i ,GLO = [AG ]
−1
[BG ]{M i0 }
alors {φ net ,iGLO } = ε i ⋅ S i ⋅ ([I ] − [ AG ] ⋅ [BG ])⋅ {M i0 }
−1
, avec [ I ] la matrice unité.
14444244443
MAT

8
0.98 
 0.98 − 0.19 
 
( 
d’où [I ] − [AG ] ⋅ [BG ] = 
−1
)
0.98
0.98


 
 − 0.19 0.98 
 
 0.98

On souhaite linéariser le système matriciel permettant de déterminer les échanges radiatifs.

On remarque que si les températures des surfaces intérieures sont toutes égales à une même
valeur TSI , alors on aura {ϕ netGLO } = [MAT ] σ 0 TSI { 4
}= 0
 {ϕ netGLO } = [MAT ]σ 0 TSIi − TSI { 4 4
}= [MAT ]σ {(T + T
0 SIi
2
SI
2
}
)(TSIi + TSI )(TSIi − TSI )

4 2
Comme TSIi − TSI = (TSIi + TSI )(TSIi + TSI )(TSIi − TSI )
4 2

 HR1 0 0 0 0 0 
 0 HR2 0 0 0 0 

 0 0 HR3 0 0 0 
Alors {ϕ netGLO } = [MAT ]*   * {θ i }
 0 0 0 HR4 0 0 
 0 0 0 0 HR5 0 
 
 0 0 0 0 0 HR6 

2
avec HRi = σ 0 (TSIi + TSI )(TSIi + TSI ) , cœfficients d’échange globaux convectifs (en W/m²K)
2
et
θ i = TSIi − TSI

On obtient :

40.9  TSI 1 
 40.9 − 8.18  T 
   SI 2 
 40.9  TSI 3 
{Φ netGLO } =   
 40.9  TSI 4 
 − 8.18 40.9  TSI 5 
  
 40.9 TSI 6 

B3. BILAN RADIATIF INTERIEUR EN CLO (DU A LA TEMPERATURE DU SOLEIL)


On cherche ici à déterminer l’éclairement E pris en compte dans l’équation de flux intérieur présentée au
début de la partie B.

Pour la surface i :
n
Ei ,CLO = S i E 0
i ,CLO + ∑S
j =1, j ≠ i
j * F ji * ρ j * E j ,CLO

9
Avec la réciprocité des facteurs de forme, on obtient :
n
Ei ,CLO = Ei0,CLO + ∑F
j =1, j ≠ i
ij ⋅ ρ j E j ,CLO avec Ei,CLO l’éclairement reçu par la surface i en courte longueur

d’onde.

Soit par exemple pour la surface 1 :


E1 = E10 + F12 * ρ 2 * E 2 + F13 * ρ 3 * E 3 + ... + F16 * ρ 6 * E 6

On obtient, alors, pour les 6 parois, l’équation matricielle suivante :

1 -2*F12 -3*F13 -4*F14 -5*F15 -6*F16 E1,CLO E01,CLO


-1*F21 1 -3*F23 -4*F24 -5*F25 -6*F26 * E2,CLO = E02,CLO
-1*F31 -2*F32 1 -4*F34 -5*F35 -6*F36 E3,CLO E03,CLO
-1*F41 -2*F42 -3*F43 1 -5*F45 -6*F46 E4,CLO E04,CLO
-1*F51 -2*F52 -3*F53 -4*F54 1 -6*F56 E5,CLO E05,CLO
-1*F61 -2*F62 -3*F63 -4*F64 -5*F65 1 E6,CLO E06,CLO

 Le problème est ici de déterminer les flux solaires primaires E0i,CLO qui s’exercent sur chaque paroi
i:

On peut ici faire l’hypothèse que le flux solaire pénétrant dans le local par la vitre vient toucher uniquement
le plancher.

Par conséquent, seul le plancher reçoit un éclairement dit primaire, direct, provenant du soleil E0i,CLO =
300W/m². De plus le plancher et les autres parois (sauf celle vitrée) reçoivent un rayonnement diffus de
100W/m².

 D’autre part, pour les parois non vitrée, on a αCLO =0,8 et donc : ρ CLO = 1 − α CLO = 1 − 0,8 = 0,2

Remarque : pour la surface vitrée, on a α VCLO = ρVCLO = 0.06 . Une fois avoir laissé passer le soleil, cette
paroi se comporte comme les autres.

 Enfin, les facteurs de forme, on est dans le même cas que précédemment, soit Fij=1/5.

1
 Fij ⋅ ρ j = × 0,2 = 0,04
5

On obtient alors l’équation matricielle suivante:

Plancher
1 -0,012 -0,04 -0,04 -0,04 -0,04 E1,CLO 400
Vitrage
-0,04 1 -0,04 -0,04 -0,04 -0,04 * E2,CLO = 0
Paroi
-0,04 -0,012 1 -0,04 -0,04 -0,04 E3,CLO 100
Paroi
-0,04 -0,012 -0,04 1 -0,04 -0,04 E4,CLO 100
Paroi
-0,04 -0,012 -0,04 -0,04 1 -0,04 E5,CLO 100

10
Paroi
-0,04 -0,04 -0,04 -0,04 -0,04 1 E6,CLO 100

On obtient ainsi les éclairements CLO intérieurs suivants pour chaque face :

E1,CLO 422
E2,CLO 38
E3,CLO = 133
E4,CLO 133
E5,CLO 133
E6,CLO 133

On obtient donc l’éclairement à prendre en compte pour le bilan des faces intérieures.

B4. BILAN DES SURFACES INTERNES

Φ CONV.int (i ) + Φ GLO.int (i) + Φ CLO.int (i ) + Φ COND.int (i) =0

TSIi − T6i
Φ COND = −λ ⋅ gradT = −∑ λi S i = −18∑i ≠ 2 (TSIi − T6i ) − 600(TSI 2 − T62 ) Les valeurs numériques
6

i ∆x / 2
sont données par les caractéristiques de l’isolant et de la vitre.
Φ CLO = α .S .ECLO = 7.2 ⋅ ECLO avec ECLO définit ci-dessus
ΦGLO cf ci-dessus
∑ ∑
Φ CONV = hCi S i (TSIi − T AIi ) = 36 (TSIi − T AIi ) hci= 4 pour i
Les températures sont données par les équations ci-dessus.

B5. BILAN DES SURFACES EXTERIEURES DE CHAQUE MUR

0 = Φ GLO.EXT (i ) + Φ COND.EXT (i) − Φ CLO.EXT (i ) − Φ CONV.EXT (i)

Pour faire ce bilan, on suppose un échange avec d’une part la voûte céleste à la température Tciel et d’autre
part avec le sol à la température Tsol = Text

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Tc
ε c =1
φ c _ convection
T SEi
φ cond
φ CLO Tex t

φ GL O

Tc
ε c =1
On suppose que toutes les surfaces sont noires, d’où ε = 1

Le flux conduit est donné comme pour la paroi intérieur par :


TSEi − T1i
Φ COND = −λ ⋅ gradT = −∑ λi S i = −360∑i ≠ 2 (TSEi − T1i ) − 600(TSE 2 − T12 )
6

i ∆x / 2
Les coefficients changent car cette fois ci, l’extérieur est en relation avec le béton et non plus l’isolant.

1. Flux convectif :
ϕ convE = hcei * (Text − TSEi )

On prend au hasard : hce=2+4*v (formule de LARET) ; avec v=2m/s. On prend donc hcei=10 (que la façade
soit ou non au vent, on considère que l’action du vent est identique sur toutes les parois)

Pour le plancher (face numéro 1), de face inférieure considérée comme adiabatique, on prend hce1=0
Pour les autre parois, on prend hcei=10.
TAE= 11°C (température de l’air extérieur).

Les inconnues sont donc les TSEi (températures des surfaces extérieures).
2. Echanges radiatifs :
a.CLO :

ϕCLOEi = α CLOEi * ECLOEi


(On rappelle en effet qu’une paroi à température ambiante n’émet pas en CLO, elle ne fait donc
qu’absorber.)

 Avec α CLOEi =0,8


 E CLOEi est fonction des données météorologiques du site ; on va donc considérer que les parois
exposées directement au soleil (c’est-à-dire toutes sauf le plancher) vont recevoir l’éclairement direct
de 300 W/m²+ le rayonnement solaire diffus égale à 100W/m². La paroi du plancher ne recoit, elle,
aucun rayonnement CLO car elle n’est en contact qu’avec le sol.
 Pour la vitre, on considère qu’elle reçoit, de même que le toit, l’éclairement 400 W/m² (direct +
diffus).Cependant, elle laisse passer les courtes longueur d’onde (transparente au rayonnement
solaire) son coefficient d’absorption vaut donc 0 pour les CLO. On aura dons un flux radiatif nul
pour la vitre.

On prend donc les valeurs suivantes pour l’éclairement ECLOEi reçu par chaque face
extérieure :

12
ECLOE1 0 (sol)
ECLOE2 = 400 (vitre)
ECLOE3 400
ECLOE4 400
ECLOE5 400
ECLOE6 400

On obtient ϕCLOEi : (en considérant vitre=0)

0
0
320
320
320
320

b. GLO :

Les échanges GLO se font avec le sol d’une part, de température égale à la température d’air extérieure
Te=11°C, puis avec la voûte céleste d’autre part, de température Tciel= 0°C.

On a donc :
Φ GLOEi = α GLOEi * S i * σ 0TSEi
4
− α GLOEi * S ciel * Fcp * σ 0Tciel
4
− α GLOEi * S sol * Fsp * σ 0Tsol4

En tenant compte des simplifications possibles (réciprocité des facteurs de forme et égalité des coefficients
d’absorption et d’émission en GLO),
On parvient à la relation suivante :

ϕ GLOEi = α GLOEi * F pc * σ 0Tciel


4
+ α GLOEi * Fps * σ 0Tsol4 − ε GLOEi * σ 0TSEi
4

(Avec Fpc le facteur de forme entre la paroi et le ciel, Fps paroi sol : le cours nous indique comment les
évaluer : cf poly p.29 ; on déduit la relation suivante :

1 + cos p 1 − cos p
ϕ GLOEi = α GLOEi * σ 0 * ( 4
) * (Tciel − TSEi
4
) + α GLOEi * σ 0 * ( ) * (Tsol4 − TSEi
4
)
2 2
Avec p l’inclinaison de la paroi par rapport à l’horizontale = 90° pour les parois verticales, 0° pour les parois
horizontales.

Soit, en linéarisant :

4
(Tciel − TSEi
4
) = (Tciel
²
+ TSEi
²
) * (Tciel + TSEi ) * (Tciel − TSEi )

Et en posant : hrc = σ 0 * (Tciel + TSEi ) * (Tciel


²
+ TSEi
²
)
hrs = σ 0 * (Tsol + TSEi ) * (Tsol² + TSEi
²
)
On obtient :

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1 + cos p 1 − cos p
Φ GLOEi = S i ∗ α GLOEi ∗ hrc * ( ) * (Tciel − TSEi ) + S i ∗ α GLOEi ∗ hrs * ( ) * (Tsol − TSEi )
2 2

De même, on considère que la face inférieure du plancher, dite adiabatique, ne rayonne pas.

On a α GLOEi =0,9 pour toutes les parois. Pour la vitre, on a α GLOEi VITRE
=0,06.

On constate donc que les inconnues de cette équation sont les Tsei, en effet les hrc et hrs dépendent des Tsei.

C. Vérification de l’adéquation entre les nombres d’équations et d’inconnues

1. Inconnues :

- Température intérieure du local Ti(t) : 1 inconnue


- Températures internes aux parois : 5x6+1 (6 nœuds par paroi, sauf la paroi vitrée qui n’en présente qu’un)
31 inconnues
- Températures de surface intérieures des 6 parois : 6 inconnues
- Températures de surface extérieures des 6 parois : 6 inconnues

44 inconnues

2. Equations :

- Le bilan sensible d’air du local nous donne 1 équation.


- L’équation de la chaleur nous donne 6 équations pour une paroi normale (une par nœud), et une équation
pour la vitre qui ne présente qu’un nœud  31 équations pour l’ensemble du local
- Les équations de bilan de surface (intérieure et extérieure) donnent chacune 6 équations et donc 12 au
total (équations de flux au niveau d’une surface intérieure présentée en B1-B4 ; équations de flux au
niveau d’une face extérieure présentée en B5, avec lesquelles on parvient au calcul des Tsei

 44 équations.

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