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TD4 : Etude des régimes transitoires

Exercice 1 : Etude d’un thermocouple

Nous allons au cours de cet exercice étudier un thermocouple. Un thermocouple est appareil
permettant une mesure de température en fournissant une tension e(t ) à un instant t
proportionnelle à la température T (t ) : e(t ) = kT (t ) (avec k constant positive).
Un thermocouple possède également une inertie thermique qui sera modélisable par un
caractère capacitif. En fait, on récupère sur l’afficheur du thermocouple la tension u(t).
L’ensemble du thermocouple est donc modélisable par :

C
e(t) u(t)

Cas 1 : Mesure à température constante

La température est constante et égale à To.

1) Donnez l’expression de la tension e(t ) en fonction de k et To.

D’après les hypothèses du texte, on obtient une tension e(t ) constante :


e(t ) = kT0

2) Soit u(t) la tension aux bornes du condensateur. Donnez l’équation différentielle


vérifiée par u(t) en faisant intervenir les paramètres k, To, R et C.

Il suffit d’appliquer la loi des mailles :


e(t ) = Ri(t ) + u (t )
du(t )
kT0 = RC + u (t )
dt
du(t ) u (t ) kT0
+ =
dt RC RC
3) Résoudre cette équation sachant qu’initialement u(0) = 0.

On applique les quatre étapes vues en cours :


1e étape :
Pour la solution de l’équation sans second membre u1 (t ) , on injecte u1 (t ) = A exp(rt ) dans
l’équation sans second membre

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du(t ) u (t )
+ =0
dt RC
1
(r + ) A exp(rt ) = 0
RC
1
r=−
RC
t
u1 (t ) = A exp(− )
RC
2e étape :
On cherche une solution particulière cohérente avec l’excitation. Ici la température est
constante donc on va chercher une solution u 2 (t ) constante :
u 2 (t ) = Cte = kT0
3e étape :
On donne l’expression d’une solution générale :
t
u (t ) = kT0 + A exp(− )
RC
4e étape : on utilise la condition initiale :
u (0) = 0 ⇔ kT0 + A = 0 ⇔ A = −kT0
  t 
u (t ) = kT0 1 − exp −  
  RC  
4) Donnez l’expression de la tension finale de u(t) en fonction de To et R. Donnez
également l’expression d’un temps caractéristique, notée τ , de variation du système à
un changement de température pour lequel u (τ ) = 0,63kT0 .

La valeur finale de la tension s’identifie à la solution particulière : kT0 . On peut vérifier ce


résultat en calculant : lim u (t ) = kT0
t →∞
On retrouve une constante homogène à un temps dans la solution du régime libre ou dans
[V ] [C ] [ s]
l’équation différentielle : τ = RC ≡ = [C ] = [ s ]
[ A] [V ] [C ]
5) Tracez l’allure de u(t) en pointant trois points caractéristiques dont on donnera les
coordonnées. Tracez également la tangente à l’origine.

u(t)
kT0

u (0) = 0
kT0 u (τ ) = 0,63kT
 0
2 
 u ( 3τ ) = 0,95kT 0
u (5τ ) = 0,99kT0

0 t
τ
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

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Cas 2 : Mesure à température croissante

On soumet le thermocouple à un chauffage constant. La température T(t) augmente alors de


façon linéaire telle que T (t ) = at (avec a constante positive). La tension e(t) vérifie
toujours e(t) = kT (t ) .

1) Donnez l’expression de e(t ) en fonction du temps t.

D’après les hypothèses du texte :


e(t ) = kat

2) Donnez l’expression de la nouvelle équation différentielle à résoudre pour ce cas.

du(t ) u (t ) kat
+ =
dt RC RC
3) En déduire alors l’expression de la tension u(t) sachant que u(0) = 0

La 1e étape est la même que précédemment et donne :


 t
u1 (t ) = A exp − 
 τ
2e étape : l’excitation incite à prendre une solution de la forme u 2 (t) = Bt + C
En injectant cette solution dans l’équation différentielle, on a :
u 2 (t ) kat
B+ =
τ τ
Bτ + u 2 (t ) = kat
u 2 (t ) = kat − Bτ
Par identification :
B = ka

C = − Bτ = −kaτ
D’où : u 2 (t ) = ka(t − τ )
3e étape : on écrit la solution générale :
t
u (t ) = A exp(− ) + ka(t − τ )
τ
4e étape : On utilise les conditions initiales :
u (0) = A − kaτ = 0
 t
u (t ) = ka(t + τ exp −  − τ )
 τ
4) Qu’y a-t-il de remarquable en régime permanent ?

On peut remarquer que lim u (t ) = kat − kaτ = e(t ) − kaτ = e(t − τ ) c’est-à-dire que la tension u(t)
t →∞
prend la valeur de la tension e(t) τ secondes plus tard.

Voici une simulation sur Orcad :

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V1 = 0 R1

100k
V1 V V
V2 = 5
TD = 0
TR = 5000ms C1
TF = 1n
PW = 1s 10u
PER = 7s 0
6.0V

4.0V

2.0V Même valeur 1


seconde plus tard

0V
0s 0.5s 1.0s 1.5s 2.0s 2.5s 3.0s 3.5s 4.0s 4.5s 5.0s
V(R1:1) V(R1:2)
Time

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Exercice 2 : Modèle simple de la conductivité

On rappelle que la mécanique est régie par le principe fondamental de la dynamique :


Soit un corps de masse m soumis à un ensemble de forces ∑ Fi . Alors s’il y a modification
i

temporelle de sa vitesse v (c’est-à-dire que la masse possède une accélération a ), c’est que le
bilan de ces forces est non nul :

∑F
d v (t )
i = m a (t ) = m
i
dt
On se propose ici d’étudier un modèle très simple expliquant la conductivité dans un métal.

y
-e

v = ve x
x
ex

On va supposer que l’application d’une tension sur un fil conducteur engendre un champ
électrique E 0 constant et donc une force électrique perçue par les électrons de charge -e qui est
donnée par : − eE0 e x
On va également voir les électrons comme « des coureurs du 110 mètres haies ». Les haies
représentent les noyaux des atomes constituant le matériau conducteur. Leur présence se
traduit par une opposition au mouvement des électrons et est donc associée à une force
donnée par : − fv(t )e x , où f est une constante

Les électrons sont animés d’une vitesse v(t ) = v(t )e x , où e x est un vecteur unitaire immobile. On
ferra donc abstraction de l’agitation thermique et donc v(0) = 0 .

1) Déterminez l’équation différentielle qui fixe l’évolution de la vitesse v(t ) .

En appliquant le principe fondamental de la dynamique :

∑F
d v (t )
i = ma = m
i
dt
d v (t ) dv (t )
m =m e x = −eE 0 e x − fv(t )e x
dt dt
dv (t )
m = −eE0 − fv(t )
dt
dv(t ) f e
+ v (t ) = − E 0
dt m m

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2) Résoudre cette équation et indiquer la vitesse en régime permanent.

On obtient donc :
1e étape : En utilisant l’équation sans second membre :
t
v1 (t ) = A exp(− )
τ
m
Avec : τ =
f
2e étape : En proposant une solution particulière constante
e
v 2 (t ) = − E0
f
3e étape :
eE 0 t
v (t ) = − + A exp(− )
f τ
4e étape : En utilisant la condition initiale
eE 0 t
v (t ) = − (1 − exp(− ))
f τ
On obtient alors une vitesse en régime permanent de :
eE 0
v∞ = − ex
f

3) En déduire alors une valeur approchée de la vitesse de dérive des électrons dans un
conducteur sachant que e ≈ 10 −19 C , f ≈ 10 −12 Ns / m, E0 ≈ 1000V / m
eE 0 10 −1910 3
v∞ = ≈ = 0,1mm / s
f 10 −12

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Exercice 3 : Etude d’un radiateur pour un régulateur

On considère un régulateur LM7812 alimenté avec une tension Ve = 20V et fournissant une
tension de sortie Vs = 12 V. Ce régulateur consomme une puissance P donnée
par : P = (Ve − Vs ) I où I est le courant de sortie
REG1
LM7812C
1 3

GND
IN OUT

Ve Vs

2
L’effet Joule est responsable d’une élévation de température au sein du composant, on parle
de température de jonction.

La température de jonction est initialement à la température ambiante Ta . A l’instant t, la


température dans le régulateur est supposée uniforme et vaut T (t ) = Ta + ∆T (t ) .
On définit la capacité calorifique massique Cm comme étant la quantité de chaleur à fournir
pour faire varier la température d’un matériau de 1°C pour un kilogramme de ce matériau.

1) On considère que la jonction a une masse M et une chaleur massique Cm supposée


constante. Donnez l’expression de la quantité de chaleur (ou énergie) δQ1 reçue pour
une augmentation de température dT (t ) observée entre les instants t et t + dt.

Il suffit de faire un produit en croix :

Variation de Chaleur
température reçue par
la
résistance
1°C MCm
dT (t ) = d (∆T (t )) δQ1

Donc δQ1 = MC m d∆T (t )

On va admettre que le conducteur cède à l’extérieur, entre les instants t et t + dt, une quantité
de chaleur (ou d’énergie) δQ 2 (t ) = KS∆T (t )dt , S étant la surface d’échange avec l’extérieur et K
un coefficient constant.

2) Donnez l’expression de l’équation différentielle qui fixe l’évolution de ∆T (t ) en faisant


un bilan d’énergie en fonction de la puissance P.

Il faut voir que l’énergie donnée ( Pdt )entre l’instant t et t + dt par l’alimentation entraîne une
élévation de température du matériau de dT (t ) consommant une énergie δQ1 = MC m d∆T (t ) qui
s’accompagne d’une fuite de chaleur vers l’extérieur δQ 2 (t ) = KS∆T (t )dt :

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Pdt = MC m d∆T (t ) + KS∆T (t )dt
d∆T (t )
P = MC m + KS∆T (t )
dt
d∆T (t ) KS∆T (t ) P
+ =
dt MCm MC m

3) Donnez alors l’expression de la température de la jonction en fonction du temps.

On se retrouve donc à résoudre cette équation différentielle :

1e étape : On a :
t
∆T1 (t ) = A exp(− )
τ
MC m
Avec : τ =
KS

2é étape : Une solution particulière cohérente avec l’excitation est


P
∆T2 (t ) =
KS
3e étape :
P  t
∆T (t ) = + A exp( − 
KS  τ
4e étape : en utilisant la condition initiale ∆T (0) = 0
On a alors :
P   t 
∆T (t ) = 1 − exp( −  
KS   τ 
On obtient donc une évolution de la température du régulateur :
P   t 
T (t ) = Ta + 1 − exp( −  
KS   τ 
4) Donnez alors la température T∞ dans le régulateur en régime permanent.

P
T∞ = Ta +
KS

En régime permanent, la jonction et l’extérieur sont à des températures fixes. La puissance


injectée est assimilable à un courant de chaleur I (J/s) qui se dirige du corps le plus chaud
vers le corps le pus froid Si (T2 > T1) :

I
T2 T1

On donne alors l’expression de (T2 − T1 ) = Rthermique I où Rthermique est la résistance thermique entre
les deux matériaux.

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5) Donnez l’expression de la résistance thermique et expliquez l’influence de la surface S
sur cette résistance.
1
On trouve par identification que : Rthermique = . Plus la surface est grande et plus la résistance
KS
thermique est petite. Une surface grande facilite le transfert de chaleur en offrant une plus
grande surface de contact avec l’extérieur. C’est sur ce principe que les radiateurs à faibles
résistances thermiques fonctionnent

Dans le cas de notre régulateur, la résistance thermique est liée à l’association série de la
résistance thermique R j →b = 5°C / W entre la jonction et le boîtier TO220 et la résistance
thermique Rb →a = 45°C / W entre le boîtier et l’air. La documentation constructeur donne une
résistance thermique totale de Rth = R j →b + Rb→ a = 5 + 45 = 50°C / W

6) Sachant que la température de jonction ne doit pas dépasser 100°C, calculez la valeur
maximale du courant que le régulateur peut délivrer.

On a donc :
T∞ − Ta = Rth P = Rth (V e − V s ) I
T∞ − Ta 100 − 20
I= = = 200mA
Rth (V e − V s ) 50(20 − 12)
7) Afin d’augmenter cette valeur de courant, on rajoute un radiateur qui diminue alors la
résistance thermique totale Rth = R j →b + Rb →r + Rr →a où Rb→r est la résistance thermique
entre le boîtier et le radiateur (souvent de l’ordre du 1/10 de °C/W) et Rr →a est la
résistance thermique entre la radiateur et l’air. Déterminez la valeur de la résistance
thermique Rr →a permettant de débiter 1 A sans endommager le régulateur.

T∞ − Ta = Rth P = Rth (V e − V s ) I = (V e − V s )( R j →b + R b→ r + R r → a ) I ≈ (Ve − V s )(R j →b + R r → a ) I


T∞ − Ta
Rr →a = − R j →b = 5°C / W
I (Ve − V s )
Un radiateur de type ML40 conviendra alors très bien :

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Exercice 4 : Réponse temporelle et fréquentiel d’un système d’ordre 1

L’objectif de cet exercice est d’identifier, sans calcul, un circuit d’ordre 1 à partir de sa
réponse temporelle. L’entrée est un signal carré de 1 kHz et d’amplitude 0/5V.
Associez donc convenablement les circuits à leur réponse
Précisez également les valeurs de la constante de temps τ = R1C1 et de la pulsation de coupure
1
ω0 = et justifiez avec ces données votre classement
R1C1

5.0V

R1
Ue Us 2.5V
10k
V V
V1 = 0 V1
V2 = 5
TD = 1n C1 0V
TR = 1n 16.0ms 16.5ms 17.0ms
TF = 1n 1u
V(UE) V(US)
PW = 0.5m
PER = 1m
Time
0

Dans ce cas, on a : τ = R1C1 = 10 −2 s donc un temps de réponse lent par rapport à la période du
générateur. Les variations imposées par le générateur n’ont donc pas « le temps » d’être vues.
On peut interpréter également le graphe comme le résultat d’un filtre passe bas sur un signal
carré dont la fréquence de coupure vaut 16 Hz et qui ne conserve alors que la valeur moyenne.

5.0V

R1
Ue Us 2.5V
10k
V V
V1 = 0 V1
V2 = 5
TD = 1n C1 0V
TR = 1n 16.0ms 16.5ms 17.0ms
TF = 1n 10n
V(UE) V(US)
PW = 0.5m
PER = 1m
Time
0

Dans ce cas, on a : τ = R1C1 = 10 −4 s donc un temps de réponse rapide par rapport à la période.
Les variations imposées par le générateur sont donc ressenties. On peut interpréter également
le graphe comme le résultat d’un filtre passe bas sur un signal carré dont la fréquence de
coupure vaut 1600 Hz et qui conserve les première harmoniques.

5.0V

C1
Ue Us 0V

V
V1 = 0 V1 10n V
V2 = 5 R1
TD = 1n -5.0V
TR = 1n 10k
16.0ms 16.5ms 17.0ms
TF = 1n V(UE) V(US)
PW = 0.5m
PER = 1m
Time
0

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Dans ce cas, on a : τ = R1C1 = 10 −4 s donc un temps de réponse rapide par rapport à la période.
Les décharges sont donc rapides. On peut interpréter également le graphe comme le résultat
d’un filtre passe haut sur un signal carré dont la fréquence de coupure vaut 1600 Hz et qui ne
conserve que les parties variables.

5.0V

C1
Ue Us 0V

V
V1 = 0 V1 1u V
V2 = 5 R1
TD = 1n -5.0V
TR = 1n 10k 16.0ms 16.5ms 17.0ms
TF = 1n V(UE) V(US)
PW = 0.5m
Time
PER = 1m
0

Dans ce cas, on a : τ = R1C1 = 10 −2 s donc un temps de réponse lent. Les décharges du


condensateur sont donc lentes. On peut interpréter également le graphe comme le résultat
d’un filtre passe haut sur un signal carré dont la fréquence de coupure vaut 16 Hz et qui
conserve ainsi les variations lentes du signal d’entrée.

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Exercice 5 : Identification de l’ordre d’un système

Quatre réponses indicielles à un échelon de tension unité sont données ci-dessous. Indiquez
pour chaque réponse et en le justifiant, l’ordre, la présence éventuelle de surtension. Mesurez
éventuellement le dépassement relatif, la valeur éventuelle de la pseudo période et le temps de
réponse à 5%.

1e graphe :
1.2V

0.8V

0.4V

0V
0s 0.1s 0.2s 0.3s 0.4s 0.5s 0.6s 0.7s 0.8s 0.9s 1.0s
V(LAPLACE1:OUT)
Time

Il s’agit d’un système d’ordre 1 car la tangente à l’origine est non nulle (en plus pas
d’oscillation et de dépassement). On peut même affirmer que la constante de temps τ est de
0,1s à l’aide de la tangente. Le temps de réponse à 5% est de 0,3s

2e graphe :
1.0V

0.5V

0V
0s 50ms 100ms 150ms 200ms 250ms 300ms 350ms 400ms
V(LAPLACE1:OUT)
Time

Il s’agit là d’un système d’ordre 2 pour lequel la tangente à l’origine est nulle. Il n’y pas de
dépassement n’y d’oscillation. Il s’agit donc d’un régime apériodique pour lequel m >1. Le
temps de réponse à 5% est de l’ordre de 55 ms.

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3e graphe :
1.2V

0.8V

0.4V

0V
0s 50ms 100ms 150ms 200ms 250ms 300ms
V(LAPLACE1:OUT)
Time

Il s’agit là d’un système d’ordre 2 avec une tangente à l’origine nulle et la présence d’une
1,16 − 1
surtension et d’un dépassement. On mesure un dépassement relatif D% = .100 = 16% et
1
une pseudo période de 78 ms. Le temps de réponse à 5% est de l’ordre de 55 ms.

4e graphe :
1.2V

0.8V

0.4V

0V
0s 0.5s 1.0s 1.5s 2.0s 2.5s 3.0s 3.5s 4.0s 4.5s 5.0s
V(LAPLACE2:OUT)
Time

On ne peut affirmer que c’est un ordre 1 (à cause des oscillations) ni un ordre 2 à cause des
oscillations présentes pendant le temps de montée. Il s’agit en fait d’un système d’ordre 3, on
montre alors que la réponse est une combinaison linaire d’un ordre 2 et d’un ordre 1.

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Exercice 6 : Rapidité d’un système d’ordre 1 et 2

On veut récupérer la valeur moyenne d’un signal PWM de période 1ms :


PWM
5V

0 αT T t
On se propose d’étudier plusieurs méthodes pour récupérer la valeur moyenne et d’examiner
leurs avantages et inconvénients :

• 1e méthode : Utilisation d’un filtre passe bas d’ordre 1

1) Proposez une structure filtre passe bas d’ordre 1 passive de type RC et choisir les
valeurs de composants pour atténuer de 20dB le fondamental du signal PWM.
R1

1k

C1
1.59u

Une atténuation de -20dB pour ce filtre d’ordre 1 entraîne la relation suivante : 1kHz = 10 f C
On en déduit alors que R = 1kΩ et C = 1,59µF.

2) Le graphe ci-dessous donne la réponse du filtre de la question 1 pour un rapport


cyclique égal à 0,5. Expliquez l’allure de la réponse observée.

5.0V

2.5V

0V
0s 2ms 4ms 6ms 8ms 10ms
V(R1:2) V(V1:+)
Time

On observe un régime transitoire qui correspond au temps de charge « saccadé » du


condensateur. Le filtrage n’étant pas parfait, il reste des oscillations.

3) Pour améliorer le filtrage, on impose maintenant une atténuation de 40 dB sur le


fondamental avec le même circuit précédent. Proposez des valeurs de composants.

On a donc :

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R1

V1 = 0
10k
V1 V
V2 = 5 V
TD = 1n
TR = 1n C1
TF = 1n
PW = 0.5m 1.59u
PER = 1m
0
4) Analysez la réponse obtenue avec le nouveau montage proposé.
6.0V

Filtre d’ordre 1
4.0V
atténuant de 20dB

2.0V

Filtre d’ordre 2
atténuant de 40dB
0V
0s 5ms 10ms 15ms 20ms 25ms 30ms 35ms 40ms 45ms 50ms
V(U1) V(U2) V(U4)
Time

Cette fois la charge est tellement lente qu’il faut presque 50 ms avant d’arriver à une valeur
moyenne. On obtient donc une valeur moyenne plus propre mais on a un système plus lent (on
retrouve le lien entre bande passante et temps de réponse)

• 2e méthode : Utilisation d’un filtre passe bas d’ordre 2

Afin d’avoir un système donnant une valeur moyenne propre et rapidement, on propose de
prendre un filtre d’ordre 2.

1) Comment choisir le facteur d’amortissement pour avoir un filtre rapide et ne


présentant pas de dépassement ?

Il faut prendre m = 1

2) Proposez alors une structure atténuant de 40 dB le fondamental et ayant un coefficient


d’amortissement égale à 1. Quel est alors son temps de réaction d’après le cours ?
Conclusion

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0

V3

15Vdc TL081/301/TI

7
R1 U1
3 1

V+
V1 = 0 + N1 R2
1k
V1 V
6
V2 = 5 OUT
1k
TD = 1n 2 5 C2

V-
- N2 V
TR = 1n C1
TF = 1n 1.59u
PW = 0.5m 1.59u 0

4
PER = 1m
0
V2
-15Vdc

0
1 1
T= = Par identification avec la fonction de transfert d’un système
ω 2 ω ω 2
(1 + j ) 1+ 2 j +(j )
ω0 ω0 ω0
1
d’ordre 2, on a : m =1 et un temps de réponse qui, d’après le cours est donné par = RC
ω0
On retiendra qu’un système d’ordre 2 atténue 10 fois plus qu’un ordre 1 pour un même temps
de réaction si m =1.
6.0V

4.0V

2.0V

0V
0s 5ms 10ms 15ms 20ms 25ms 30ms 35ms 40ms 45ms 50ms
V(U1) V(U2) V(U3)
Time

On notera que le temps de traitement pour une succession de cellules s’ajoutent (on retrouve
bien le fait que la réponse totale d’un filtre d’ordre n est une combinaison linéaire de la
réponse des n filtres)

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6.0V

4.0V
Ordre 2

2.0V

Ordre 4 Ordre 6

0V

-2.0V
0s 5ms 10ms 15ms 20ms 25ms 30ms 35ms 40ms 45ms 50ms
V(U1) V(U3) V(U5) V(U6)
Time

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Exercice 7 : Etincelle de rupture

Cet exercice est inspiré d’une situation réelle arrivée à un élève en cours de projet. Son
inadvertance a entraîné la destruction de tous les transistors présents sur sa carte. Le montage
était le suivant :
2

R4 R2
L1
10k 750 V2
1 Q1 100mH 15Vdc
Q4 2N2222A/ZTX
C2
2N2222A/ZTX C1
100u
V 100uF
V3 2 Q3
VOFF = 0
VAMPL = 2V V R3
FREQ = 1k R5 R6
1k BUX48A
5.6k 480 1

R1
75

On va juste s’intéresser ici au dernier étage :

L1
V2
100mH 15Vdc

Q3

BUX48A

R1
75

0
L’élève a, malheureusement, ouvert sont circuit en cours d’utilisation. La situation conduit
alors au blocage du transistor. On prendra la modélisation suivante :
L2
100mH

C3
Vcc
10pF 15Vdc

R1
75

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A cause des capacités de sortie du générateur, l’ensemble est alors modélisable par :

L
100mH

u(t)
C
Vcc
1µF 15Vdc

R
75

1) Donnez l’équation différentielle qui fixe l’évolution de la tension u(t) ?

Par application de la loi des mailles, on a :


di (t )
u (t ) + L + Ri (t ) = Vcc
dt
d 2 u (t ) du (t )
u (t ) + LC 2
+ RC = Vcc
dt dt
d 2 u (t ) R du(t ) u (t ) Vcc
2
+ + =
dt L dt LC LC

2) Quel est l’ordre du système ?

Il s’agit d’un ordre 2 car l’équation différentielle fait intervenir une dérivée seconde.

3) Donnez les expressions du coefficient d’amortissement et de la pulsation propre.

Par identification avec un système d’ordre 2, on obtient :


1 R C
ω0 = et m =
LC 2 L

4) A l’aide des données du texte, calculez les valeurs du coefficient d’amortissement et


de la pulsation propre.

On calcule : ω 0 = 3162rad / s et m = 0,12

5) Quel sera alors le type de régime observé après ouverture du circuit.

T0
Il s’agira d’une réponse pseudo périodique. La pseudo période est donnée par : T = ≈ T0
1− m2

6) On montre que la solution peut s’approximer


 Vcc 
par : u (t ) ≈ Vcc + exp(− mω 0 t ) − Vcc cos(ω 0 t ) + sin(ω 0 t ) . Interprétez cette solution.
 ω 0 RC 

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On retrouve dans cette solution la contribution du régime
 V cc 
libre u (t ) ≈ exp(−mω 0 t ) − Vcc cos (ω 0 t ) + sin (ω 0 t ) qui sera oscillante et amortie. Et la solution
 ω 0 RC 
particulière Vcc correspond à la valeur de u(t) en régime établi

7) Expliquez qualitativement l’allure des graphes suivants donnant l’évolution des


tensions aux bornes de la bobine et du condensateur.
100V

50V

Tension aux
0V
bornes de la
-50V bobine
SEL>>
-100V
V(R2:1)
100V

50V
Tension aux
0V bornes du
-50V
condensateur
-100V
495.0ms 496.0ms 497.0ms 498.0ms 499.0ms 500.0ms 501.0ms 502.0ms 503.0ms 504.0ms
V(U3)- V(U2) 0 1 2 3 4 t(ms)
Time

di (t )
A l’ouverture du circuit, on a une diminution brusque du courant ⇒ << 0 ce qui entraîne
dt
une forte tension négative aux bornes de la bobine (ce que l’on retrouve sur le graphe). La
bobine est alors équivalente à un générateur de tension qui va venir ensuite charger le
condensateur. On observera en faite un échange d’énergie entre les deux composants avec à
chaque fois des pertes liées à la résistance.

T0
8) On peut avoir une bonne idée de la tension maximum en calculant la valeur u ( ),
4
précisez pourquoi ? Donnez alors la tension maximum aux bornes de u(t) et expliquez
pourquoi les transistors ont « dégagé ».

A cet instant, on se trouve effectivement à la valeur maximum


T0 π  1 
u( ) ≈ V cc + Vcc exp(− m )  ≈ 70V
4 2  ω 0 RC 
On se retrouve donc avec une tension de l’ordre de 70V entre le collecteur et l’émetteur des
transistors ce qui une tension très forte.

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Exercice 8 : Etude du démarrage d’un moteur à courant continu

Voici quelques rappels (très simples) sur les moteurs à courant continu :

Un moteur à courant continu est constitué :


- d’un stator qui, comme son nom l’indique, est une partie fixe. Son rôle est de générer
un champ magnétique constant et uniforme au sein du moteur (ligne de champ en vert
sur le graphe ci-dessous). On utilise alors pour sa réalisation soit des aimants soit un
système de bobine alimenté.

- d’un rotor qui, comme son nom l’indique, va effectuer un mouvement de rotation.
Cette partie est constituée d’un bobinage qui enroule un support ferromagnétique
feuilleté.

- D’un système collecteur-balai qui permet d’inverser la polarité à chaque tour afin de
maintenir un mouvement de rotation

Le principe de fonctionnement d’un moteur à courant continu est le suivant :


En alimentant le moteur, on injecte un courant dans le bobinage fixé sur le rotor. On se
retrouve alors en présence d’un conducteur parcouru par un courant et plongé dans le champ
magnétique généré par le stator. Des forces de Laplace agiront sur la bobine et entraîneront
celle-ci (d’un point de vu purement mécanique on s’intéresse au couple exercé par les forces
de Laplace pour expliquer la rotation). Dès lors, on comprend l’intérêt d’un système
d’inversion de l’alimentation afin de maintenir, au cours d’un cycle, un couple permettant une
rotation permanente :

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A- Modélisation du 1e ordre du moteur à courant continu :

Nous allons négliger ici le caractère inductif du moteur dans un premier temps. Ainsi le
moteur à courant continu alimenté sous une tension u(t) aura le modèle suivant :
i(t)
R

u(t) e(t)

La résistance R modélise le caractère résistif de l’enroulement et la tension e(t) modélise la


fem induite par le mouvement du rotor dans le champ magnétique du stator.
Plus le courant est intense, plus les forces de Laplace sont importantes et plus l’accélération
est grande. Cela se traduit par la relation :
- C m = ki(t ) où C m est le couple moteur et k une constante du moteur
De même plus la vitesse de rotation est grande et plus la fem induite e(t) est importante. Cela
se traduit par la relation :
- e(t ) = kω (t) où ω (t ) est la vitesse de rotation.
On donne également le théorème du moment cinétique d’un solide en rotation autour d’un axe
fixe et possédant un moment d’inertie J par rapport à cet axe (le moment d’inertie traduisant
juste la manière dont est répartie la masse par rapport à l’axe de rotation) :
dω (t )
J = Cm − Cr
dt
C r caractérise le couple résistant lié à la charge entraînée par exemple.

i) Cas où le couple résistant est nul : C r = 0

1) Donnez l’équation électrique du moteur reliant u(t), k, ω (t ) , R et i(t).

Il suffit d’appliquer la loi des mailles :


u (t ) = Ri(t ) + e(t ) = Ri(t ) + kω (t )

2) Donnez l’équation mécanique reliant ω (t ), J , k , i(t )

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Il suffit d’appliquer le théorème du moment cinétique :
dω ( t )
J = ki(t )
dt
3) En déduire alors l’équation différentielle régissant l’évolution de la vitesse de rotation
ω (t ) du moteur faisant intervenir la tension d’alimentation u(t).

En utilisant les deux équations précédentes :


dω (t )  u(t ) − kω (t ) 
J = k 
dt  R 
dω (t ) k 2 ku(t )
J + ω (t ) =
dt R R

4) Résoudre cette équation sachant que la tension d’alimentation u(t) est constante et vaut
U. On posera ω (0) =0. Introduire également un temps caractéristique, notée τ , de mise
en rotation du moteur.

On applique une nouvelle fois les quatre étapes et on trouve :


 U  t 
ω (t ) = 1 − exp −  
k  τ 
RJ
Avec : τ = 2
k
5) Donnez alors la vitesse de rotation ω ∞ en régime permanent :

U
On a rapidement : ω ∞ =
k

6) Donnez alors le nombre de tours par seconde N ∞ effectué en régime permanent si


U = 10V et k = 0,1 Vs/rad
ω∞
N∞ = ≈ 16tours / s

ii) Cas où le couple résistant est nul : C r = fω (t ) où f = Cte

1) Donnez l’équation différentielle donnant l’évolution de la vitesse de rotation du


moteur dans ce cas.

dω (t )  u (t ) − k ω (t ) 
J = k  − Cr 0
dt  R 
On a :
dω (t )  k 2  ku(t )
J + + f ω (t ) =
dt 
 R  R
2) Résoudre cette équation sachant que la tension d’alimentation u(t) est constante et vaut
U. On pose ω (0) =0. Introduire également un temps caractéristique, notée τ ' , de mise
en rotation du moteur.

On applique une nouvelle les quatre étapes et on trouve :

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kU  t 
ω (t ) = 1 − exp −  
k + fR 
2
 τ ' 
RJ
Avec : τ ' = 2
k + fR

3) En déduire alors l’expression de la vitesse de rotation limite du moteur notée ω ∞'

kU
ω ∞' =
k + fR
2

ω ∞' − ω ∞
4) En déduire la variation relative de la vitesse de rotation en régime établi
ω∞
pour une même tension d’alimentation U

La variation relative de la vitesse est donnée par :


kU U

ω ∞' − ω∞ k + fR k
2
k 2U − k 2U − fRU fR
= = = 2
ω∞ U /k U (k + fR )
2
(k + fR)

5) Calculez cette variation relative de vitesse si R = 10Ω, f = 0,002 N .s , k = 0,1 Vs/rad.

ω ∞' − ω ∞
= 67% On perd ainsi 67% de la vitesse de rotation à cause des frottements. Nous
ω∞
verrons l’année prochaine comment, grâce au asservissement remédier à ce problème.

B- Modélisation du 2e ordre du moteur à courant continu en absence de frottement:

On modélise un moteur à courant continu alimenté par une tension u(t) par le schéma
suivant en tenant compte maintenant du caractère inductif:

i(t)
R Ri(t)

u(t)
di (t )
L L
dt

e e(t)

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1. Donnez l’équation électrique du système en fonction du courant i(t) qui circule dans
la maille, de R, L, e(t) et u(t).
di (t )
La loi des mailles nous donne : u (t ) = Ri(t ) + L + e(t )
dt

2. Donnez, par application du théorème du moment cinétique, une relation entre J, ω (t ) ,


k et i(t).

On obtient en appliquant le théorème du moment cinétique :


dω (t )
J = C r = ki(t )
dt

3. A partir de l’équation précédente, donnez l’expression de i(t) en fonction de J, ω (t ) ,


k.

dω (t )
J
i (t ) = dt
k
4. Montrez que l’on peut obtenir l’équation différentielle suivante :
d 2 ω (t ) R dω (t ) k 2 u (t ) k
+ + ω (t ) =
dt 2 L dt LJ LJ
On rappelle que e(t) = k ω (t )

On a :
e = kω (t )

 J dω ( t )
 dt
i =
 k
 di (t )
u (t ) = Ri(t ) + L dt + e(t )

Au final :
 dω(t )   dω (t ) 
J  J 
d
u (t ) = R  dt  + L  dt  + kω (t )
 k  dt  k 
   
   
JR dω (t ) LJ d 2 ω (t )
u (t ) = + + kω (t )
k dt k dt 2
LJ d 2 ω (t )  JR  dω (t )
u (t ) = +  + kω (t )
k dt 2  k  dt
d 2 ω (t ) k  JR  dω (t ) k k
+   + (k )ω (t ) = u (t )
dt 2 LJ  k  dt LJ LJ
d ω (t )  R  dω (t )  k 2
2 
ω (t ) = k u(t )
+  +
dt 2  L  dt 
 LJ  LJ

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5. Trouvez les expressions de m, ω o , γ qui permettent d’écrire l’équation précédente de
d 2 ω (t ) dω ( t )
la manière suivante : 2
+ 2mωo + ωo 2ω (t ) = γu(t )
dt dt

 k2  k2 k
ω 02 =   → ω0 = =
 LJ  LJ
  LJ
1 LJ R R J
Par identification : m = =
2 k L 2k L
k
γ=
LJ
6. On donne R= 10Ω, k = 0,1 Vs/rad, J = 10-5 kg.m2 et L = 1mH. Calculez le coefficient
d’amortissement et précisez si on pourra observez des oscillations de la vitesse de
rotation du moteur dans l’étude de la réponse indicielle du moteur

On trouve m ≈ 5 donc aucune oscillation de la vitesse de rotation du moteur dans l’étude de la


réponse indicielle du moteur ne sera observable

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Exercice 9 : Etude d’un système d’ordre 2 : Le haut-parleur

L’objectif de cet exercice est de comprendre le fonctionnement d’un haut-parleur


électrodynamique utilisé dans de nombreux appareils de la vie courante : ordinateur, chaîne
hi-fi, auto-radio…
Un haut-parleur électrodynamique peut être décrit par les schémas suivants :

O
z

saladier

Vue du dessus
Une bobine de masse M comportant N spires identiques de rayon a est susceptible de se
translater le long de son axe Oz. La bobine, repérée par sa position z (t ) par rapport à O,
« beigne » dans un champ magnétique B uniforme et constant donné par : B = Bu r .

Caractérisation électrique : La bobine de résistance interne R, d’inductance L est reliée à un


système lecteur CD + amplificateur et est donc alimentée par une tension E(t) ; on note i(t)
l’intensité du courant dans le circuit. Le mouvement de la bobine dans le champ magnétique
dz (t )
de la bobine entraîne une tension induite e’(t) donnée par e' (t ) = 2πaN B
dt
i(t) R L

e'(t)
E(t)

Caractérisation mécanique : Le saladier qui permet la mise en mouvement de l’air


environnante est solidaire de la bobine. Dans ces conditions le bilan des forces est le suivant :
- une force de rappel − kz (t )e z traduisant l’action du saladier sur la bobine pour revenir à sa
position de repos (k étant une constante).

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- une force de frottement qui traduit le frottement du saladier avec l’air donnée
dz (t )
par − f e z où f est une constante.
dt
- une force de Laplace donnée par − 2πaNBi(t )e z

La documentation technique du haut parleur que l’on va étudier est la suivante

Rq : B × l représente la quantité 2πaNB

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A) Mise en équation

1) Précisez pourquoi la membrane se met en mouvement lorsque le haut-parleur


est alimenté.

Lorsqu’on alimente le haut-parleur, la bobine, baignant dans le champ magnétique de


l’aimant, est traversée par un courant. La bobine est alors soumise à une force de Laplace qui
la met en mouvement

2) Obtenir, par application du principe fondamental de la dynamique, l’équation


différentielle mécanique (notée Eq1) caractérisant ce système sous la forme :
d 2 z (t ) ω 0 dz (t ) 2πaNBi(t )
+ + ω 02 z (t ) = − . On précisera les expressions du facteur
dt 2 Q m dt M
de qualité mécanique Qm et de la pulsation propre mécanique ω 0 en fonction de
k, M et f

On va étudier le mouvement :
- du système partie mobile de masse totale M
- dans le référentiel du laboratoire supposé Galiléen
- avec les forces :
r
1) de rappel : − kzu z
dz
2) la force de frottement fluide : − f e z
dt
r
3) la force de Laplace : − ia 2πBNu z
4) le poids
5) la réaction du support

Le principe fondamental de la dynamique conduit à :


d2z dz
M 2
= −kz − ia2πNB − f
dt dt
2
d z f dz k ia 2πNB
2
+ + z=−
dt M dt M M
d z ω 0 dz
2
ia2πNB
2
+ + ω 02 z = −
dt Qm dt M
k ω M kM
Avec : ω 02 = , Qm = 0 =
M f f

3) Obtenir maintenant l’équation différentielle électrique (notée Eq2)


caractérisant ce système.

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Par application de la loi des mailles, on obtient :
di (t )
E (t ) = Ri(t ) + L − e'
dt
di (t ) dz (t )
L + Ri (t ) = E (t ) + 2πaBN (2)
dt dt

4) Pourquoi parle-t-on de couplage électromécanique ?

Les équations différentielles (1) et (2) font intervenir toutes les deux des paramètres
électriques et mécaniques qui sont alors couplés. Caractéristiques électriques et mécaniques
sont alors reliées : c’est le couplage électrodynamique.

B) Utilisation

On va alimenter notre haut-parleur par un signal électrique délivré par un lecteur CD. Prenons
l’exemple d’une chanson de Lorie ; ce signal « complexe » peut être vu d’après l’analyse de
Fourier comme une somme de sinusoïde. Ainsi, connaître la réponse de notre système pour
toute pulsation c’est connaître le devenir de toutes les composantes spectrales du signal
envoyé par Lorie sur le haut-parleur. On va donc résonner avec une pulsation ω quelconque
pour E(t) : E(t) = E0 cos(ωt ) et sa notation complexe associée pour simplifier les calculs.
Nous travaillerons directement en régime permanent et supposerons que le régime transitoire
est terminé.
A noter également que les équations sont linéaires, alors tous les autres paramètres fonction
du temps varient aussi à la pulsationω .

E (t ) → E (t ) = E 0 exp( j (ωt ))
z (t ) → z (t ) = Z 0 exp( j (ωt + φ Z ))
i (t ) → i (t ) = I 0 exp( j (ωt + φ I ))

1) Réécrire l’équation différentielle (1) obtenues précédemment avec la notation


a2πaNBi

complexe associée et montrez que z = M
ω
(ω 02 − ω 2 ) + j ( 0 ω )
Qm

On a obtenu :
d2z ω0 d z − a 2πBN i
2
+ + ω0 z =
dt Q m dt M
ω ia 2πNB
z (ω 02 − ω 2 + j 0 ω ) = −
Qm M
ia 2πNB

z= M
ω
(ω 0 − ω ) + j ( 0 ω )
2 2
Qm

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2) D’un point de vue mécanique, on peut voir le HP comme un système avec pour
a 2πaNBi
consigne et pour réponse z (t ) . Donnez l’expression de la fonction de
Mω 02
transfert mécanique et précisez le comportement du H.P vis-à-vis des
vibrations mécaniques

On a un fonction de transfert caractéristique d’un filtre passe bas d’ordre 2 :


z −1
= Le filtre atténue donc les vibrations mécaniques hautes
 a2πaNBi  ω  jω 
2
  1+ j + 
 Mω 2 
 0  Qm ω 0  ω 0 
fréquences.
3) Quelle est la condition sur le facteur de qualité Q m pour avoir résonance ?
Prévoir à l’aide de la documentation constructeur si la résonance est possible.

On a effectivement une résonance en élongation possible car la documentation constructeur


prévoit un facteur de qualité mécanique égale à 4,26.

4) Dans nos conditions, on montre que l’amplitude maximale du haut parleur est
obtenue pour une pulsation ω rés.mécanique . Il s’agit d’un phénomène de résonance
1
obtenu pour une pulsation ωrés.mécanique = ω0 1 − . Montrez en utilisant la
2Qm2
documentation fournie que ω rés .mécanique ≈ ω 0

Dans ces conditions : ω rés .mécanique ≈ ω 0 compte tenu de la valeur du facteur de qualité

5) Réécrire l’équation différentielle (2) obtenues précédemment avec la notation


complexe associée.
dz (t ) d i (t )
E (t ) + 2πaBN = Ri (t ) + L
dt dt
E (t ) + 2πaBNjω z = Ri (t ) + Ljω i (t )

E
6) En déduire alors que l’expression de l’impédance Z = du haut-parleur est
i
(2πaBN ) 2
donnée par : Z = R + jLω + M
ω 02 ω
j (ω − )+( 0 )
ω Qm

E (t ) + 2πaBNj ω z = R i (t ) + Lj ω i (t )
Et on a montré que :
ia2πNB

z= M
ω
(ω0 − ω ) + j ( 0 ω )
2 2
Qm
Si on injecte cette expression dans l’équation précédente, on obtient :

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 ia 2πNB 
 − 
 M 
E (t ) + 2πaBNjω  = Ri (t ) + Ljω i (t )
ω0
 (ω 0 − ω ) + j (
2 2
ω ) 
 Qm 
(2πaBN ) 2 jω
Z = R + jLω + M
ω
(ω 02 − ω 2 ) + j ( 0 ω )
Qm
(2πaBN ) 2
Z = R + jLω + 2 M
ω0 − ω 2 ω
( )+( 0 )
jω Qm
(2πaBN ) 2
Z = R + jLω + M
ω 02 ω
j (ω − )+( 0 )
ω Qm
7) Une résonance électrique est également possible à la pulsation ω res.electrique . A
cette pulsation l’impédance est maximale. On pourra, à cette pulsation,
considérer l’inductance L et R sont négligeables et
(2πaBN ) 2
supposer Z ≈ M . Par un raisonnement simple montrez que
ω 02 ω0
j (ω − )+( )
ω Qm
ω res.electrique = ω 0
k
On voit rapidement que le dénominateur à la plus faible valeur pour: ω res.electrique =
M
8) En utilisant la fiche technique du HP, retrouver la valeur de la pulsation de
résonance
On remarque alors que les pulsations de résonance mécanique et électrique sont les mêmes.
Cela justifie le fait que le constructeur ne précise pas davantage sa valeur de fréquence de
résonance. ω 0 = 2π × 45rad / s
9) On montre alors que le modèle électrique équivalent peut être également donné
B 2 l 2 Qm B 2l 2 M
par le schéma ci-dessous. On donne R' = ( ), L' = , C ' = 2 2 . En
ω0 M Mω 0 2
B l
utilisant, les données de la fiche technique, calculez les valeurs de ces
composants

R=6,3Ω

R' L' C' Vhp(t)


E(t)

On trouve : R' = 22Ω, L' = 18mH , C ' = 0,69mF

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10) Donnez l’expression de la fonction de transfert du haut-parleur décrit par le
ω
2mj T0
V HP ωe
schéma électrique précédant sous la forme = 2
puis
E ω  jω 
1 + 2mj + 
ω e  ω e 
exprimez m, T0 , ω e en fonction de R, R' , C ' , L' .

En appliquant le PDT :

jR' L' ω 1
V HP Z eq R '+ jL' ω jC ' ω jR ' L' ω
= ; Z eq = = 2
E R + Z eq jR' L' ω 1 j R ' L' C ' ω 2 + R'+ jL' ω
+
R '+ jL' ω jC ' ω
jR' L' ω
V HP j 2 R ' L' C ' ω 2 + R'+ jL' ω jR' L' ω jR ' L' ω
= ≈ =
E jR ' L ' ω R ( j R' L' C ' ω + R '+ jL' ω ) + jR' L' ω RR'+ jL' ω ( R + R' ) + RR' j 2 L' C ' ω 2
2 2
R+ 2
j R' L' C ' ω + R'+ jL' ω
2

jR ' L' ω
V HP RR'
=
E jL' ω ( R + R ' )
1+ + j 2 L' C ' ω 2
RR'
 2 1
ω e = L' C ' = ω 0
2


 ω 0 L' ( R + R ' )
m =
 2 RR'
 R'
T0 = R + R'

11) En déduire la valeur du facteur de qualité électrique Qe .

A.N : Q e = 2,0
Le constructeur annonce 1,27. L’écart provient de l’approximation sur l’inductance L que l’on
néglige et surtout que notre modèle suppose que f est une constante (ce qui n’est pas le cas à
cause des turbulences occasionnées par le mouvement du saladier)

C) Aspect énergétique :

Le mouvement du saladier, sous l’action d’un signal électrique, permet de comprimer


localement de l’air qui ensuite se détend pour comprimer la tranche d’air suivante. Les
surpressions susceptibles d’être détectées par une oreille varient de 100 Pa (son douloureux) à
10-5 Pa (on donne pour comparaison la valeur de la pression atmosphérique en Pascal :105 Pa).
A cette mise en mouvement de l’air on associe une énergie acoustique de mise en mouvement
(grandeur qui quantifie la modification de l’état des tranches d’air) et donc aussi une
puissance acoustique Pa . L’oreille est un détecteur logarithmique c’est-à-dire sensible au
logarithme de la puissance acoustique. On définit alors le niveau sonore L en décibel
Pa (W )
acoustique (dBa) par : L(dBa) = 10 Log ( ) ( Pref (W ) est une puissance de référence à partir
Pref (W )
de laquelle l’oreille est sensible)

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1) Les fabricants mesurent le niveau sonore en dBa à 1 mètre de la source lorsque
le haut-parleur consomme 1 W électrique (on obtient des dBa/W/m). Quelle
est, d’après la documentation technique, la valeur nominale du niveau sonore
en dBa/W/m du haut parleur ?

On lit 88dBa/W/m.

2) Est-ce que doubler la puissance électrique de l’alimentation revient à doubler


le niveau sonore ?

Il faut voir que doubler la puissance électrique revient à doubler la puissance acoustique mais
pas le niveau sonore. En prenant en compte la propriété des fonctions logarithmiques, on
obtient une augmentation de 3 dBa.
3) Pouvons-nous utiliser ce haut-parleur pour obtenir un niveau sonore à un mètre
du HP aussi intense que celui obtenu en boîte de nuit (c’est à dire 120 dBa)?

Le constructeur nous annonce qu’il ne faut pas dépasser les 120W électrique.
On a donc une puissance acoustique 120 fois plus grande qu’à 1W et donc :
L(dBa) = 10Log (120) + 88 ≈ 109dBa / W / m
Or avec cette puissance d’alimentation, le haut-parleur ne rayonne que 109dBa à un mètre, il
n’est donc pas possible d’avoir les 120dBa.

Rq :
On peut également remarquer que l’oreille possède une sensibilité qui dépend de la
fréquence :

L(dBa)

Le domaine d’audition est défini,


d’une part par les limites en
fréquences et, d’autre part par les
seuils de perception et de douleur.
Ce domaine est traversé par les
courbes isosones correspondant à
une même sensation auditive

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