Vous êtes sur la page 1sur 17

TD 16 – Thermodynamique Correction

Conduction thermique
BLAISE PASCAL
PT 2020-2021

Refaire le cours

Exercice 1 : Barre connectée à deux thermostats 1| 1|

. Équation de la chaleur ;
. Résistance thermique ;
. Bilan d’entropie.

1 Cf. cours,
∂2T ∂T κ
D = avec D= .
∂x2 ∂t ρc

2 La durée τ du régime transitoire dépend de la diffusivité D et de la longueur L de la barre. Par analyse


dimensionnelle (cf. cours là encore),
L2
τ∼
D
Les températures T1 et T2 n’interviennent pas, seuls les paramètres caractéristiques de la barre (et pas de son
environnement) interviennent.

3 En régime permanent, l’équation devient

d2 T dT
=0 donc =a et T = ax + b
dx2 dx
en intégrant deux fois. En tenant compte des conditions aux limites (cf. cours toujours),

T2 − T1
T (x) = x + T1 .
L

4 Le flux thermique orienté selon #”


ux vaut
¨
#” dT κS
φ(x) = j (x) · dS #”
ux = jth (x) S = −κ S d’où φ(x) = (T1 − T2 ) ,
dx L

qui ne dépend pas de x. Par définition de la résistance thermique, T1 − T2 = Rth φ donc par identification

L
Rth =
κS

5 Appliquons le second principe à la barre toute entière entre t et t + dt,

dS = δSe + δSc

L’entropie échangée est fournie par les thermostats,

δQ1 δQ2 +φ dt −φ dt
δSe = + = +
T1 T2 T1 T2

1/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

En régime permanent, l’entropie de la barre est constante d’où


 
1 1
dS = 0 = δSc + φ −
T1 T2

et d’après la question précédente

1 (T1 − T2 )2
 
δSc T1 − T2 1 1 δSc
= − soit =
dt Rth T2 T1 dt Rth T1 T2

Le taux de production d’entropie est toujours strictement positif si T1 6= T2 , ce qui confirme que la diffusion thermique
est un phénomène irréversible. Comme l’entropie créée est forcément positive, ce résultat permet également de
conclure que la résistance thermique Rth est nécessairement positive.

Résistances thermiques

Exercice 2 : Isolation d’un mur oral banque PT | 2| 1|

. Équation de la chaleur ;
. Résistance thermique.

1 Cf. cours. Le coefficient de diffusion D = λ/ρcp s’exprime en m2 · s−1 .

2 En régime permanent l’équation de diffusion devient

d2 T
=0
dx2
et par deux intégrations successives on obtient

T (x) = ax + b .

En x = 0, à l’intérieur de la maison,
T (x) = Tint = b .
↑ ↑
CL sol

En x = e, à l’extérieur de la maison,

Text − Tint
T (x) = Text = ae + b = ae + Tint d’où a= .
↑ ↑ e
CL sol

On en déduit finalement
Text − Tint
T (x) = x + Tint .
e
L’allure est représentée figure 1.

T
mur

Tint

Text
x
0 e

Figure 1 – Profil de température dans le mur non isolé.

2/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Rb Rp
Φ Tint Ti Text

Tint − Ti
Tint − Text

Figure 2 – Schéma électrique équivalent au mur isolé.

3 Raisonnons sur les résistances thermiques. Le schéma électrique équivalent du mur isolé est représenté figure 2.
Le polystyrène recouvre le béton, ils sont donc traversés par le même flux, et les deux résistances thermiques du
béton Rb et du polystyrène Rp sont montées en série. La résistance thermique totale vaut donc
e e0
Rtot = Rb + Rp = + 0 .
λS λS
Par définition, le flux thermique Φ, la résistance thermique Rtot et la différence de température ∆T de part et d’autre
du mur sont reliés par
∆T = Rtot Φ .
Pour diviser par 10 les besoins de chauffage, il faut diviser par 10 le flux thermique à ∆T fixé, ce qui est possible si
e0 e λ0
=9 soit e0 = 9e = 5,3 cm .
λ0 λ λ

Cette valeur paraît bien faible par rapport aux recommandations actuelles : pour un bâtiment basse
consommation (qui devient la norme des constructions neuves à partir de 2020), on recommande une
épaisseur de 18 cm de polystyrène expansé.

4 Les deux résistances étant montées en série, on utilise l’analogue du pont diviseur de tension pour déterminer la
température Ti à l’interface entre le béton et le polystyrène. Avec les notations de la figure 2,
Tint − Ti Rb
=
Tint − Text Rb + Rp
d’où on déduit
Rb
Ti = Tint − (Tint − Text ) = 17,5 ◦C .
Rb + Rp
On en déduit le profil de température de la figure 3.
Ce résultat n’est pas surprenant : la plus grande tension (ici la plus grande différence de température)
se trouve aux bornes de la résistance la plus élevée.

T
béton polystyrène

Tint

Text
x
0 e e + e0

Figure 3 – Profil de température dans le mur isolé.

5 La fenêtre et le mur isolé sont soumis à la même différence de température : leurs résistances thermiques sont
donc montées en parallèle, voir figure 4. La résistance thermique de l’ensemble vaut donc
1 1 1 1
= + = + gfen Sfen .
Rtot Rb + Rp Rfen Rb + Rp

On en déduit le flux total,


Tint − Text
Φ= = 86 W .
Rtot

3/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Rb Rp
Φ Tint Ti Text

Rfen

Figure 4 – Schéma électrique équivalent au mur isolé avec fenêtre.

Exercice 3 : Chauffage d’un studio 2| 2

. Résistances thermiques.

Le fichier Python des applications numériques est en ligne sur le site de la classe.

1 Le béton et la laine de verre son montés en série, donc pour une surface S,

eb ei 1 1
R = Rb + Ri = + d’où U= = eb = 0,55 W · m−2 · K−1 .
λbéton S λlaine S RS + ei
λbéton λlaine

2 La porte et le mur-couloir sont en parallèle, les conductances s’ajoutent et on a :


 −1
λbois hl
Rmp = + U × (HL − hl) = 1,4 · 10−1 K · W−1
e

3 Les deux fenêtres sont équivalentes à une seule de longueur lf = 2 m. Les diverses épaisseurs de double vitrage
sont en série, et le PVC est en parallèle. La résistance équivalente du double-vitrage est
ev ea
Rdv = 2 + = 2,0 · 10−1 K · W−1
λverre hf lf λair hf lf
La surface apparente de l’encadrement de PVC est
SPVC = (lf + 4ePVC )(hf + 2ePVC ) − hf lf = 3,2 · 10−1 m2 .
L’association parallèle des matériaux donne
 −1
1 λPVC SPVC
Rfen = + = 1,6 · 10−1 K · W−1 .
Rdv ePVC

Là-aussi, les fenêtres et leur mur porteur sont en parallèle d’où


 −1
1
Rmf = + U (HL − hf lf − SPVC ) = 7,4 · 10−2 K · W−1 .
Rfen

4 La température étant la même de part et d’autre des murs, le studio ne reçoit aucun flux thermique de la part
des autres appartements.

5 En régime permanent, la puissance P nécessaire pour maintenir le studio à température constante doit compenser
les fuites thermiques vers le couloir et la rue,
P = Φcouloir + Φrue ,
et ainsi
Ts − Tc Ts − Tr
P= + = 307 W .
Rmp Rmf

6 La différence vient bien sûr du fait que la puissance calculée ici est celle nécessaire en régime stationnaire, mais
il faut une puissance nettement supérieure pour pouvoir augmenter la température de l’appartement sur une durée
raisonnable.

4/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Exercice 4 : Igloo oral banque PT | 2| 2

. Résistance thermique ;
. Coordonnées sphériques.

1 Entre t et t + dt, la demi-sphère considérée reçoit un transfert thermique

δQint = 4P dt

produit par les quatre explorateurs (P = 50 W) et cède à l’extérieur un transfert thermique

δQext = Φ dt

avec Φ le flux thermique sortant de la surface considérée. En régime permanent, le bilan enthalpique s’écrit donc

dH = 0 = 4P dt − Φ dt d’où Φ = 4P .

Le flux thermique Φ est donc indépendant du rayon r de la surface considérée.


Une autre méthode consiste à considérer une coquille en forme de demi-sphère comprise entre r et r+dr.
Le bilan d’enthalpie s’écrit

dH = Φ(r) dt − Φ(r + dr) dt = 0 d’où = 0.
↑ ↑ dr
1er P stat

La méthode utilisée ici a l’avantage de donner la valeur du flux en plus de montrer qu’il est uniforme.

2 On néglige tout transfert thermique par le sol. Dans la demi-sphère, le vecteur densité de courant thermique
s’écrit
#”
j = jr (r) #”
ur .
Le flux sortant au travers d’une demi-sphère de rayon r s’exprime donc

4πr2
Φ = jr (r) × .
2
Or d’après la loi de Fourier, avec ces symétries,
#” dT #”
j = −λ ur ,
dr
d’où on déduit
dT dT Φ
Φ = −λ 2πr2 soit =− .
dr dr 2πr2 λ
On peut alors séparer les variables,
Φ dr
dT = − ,
2πλ r2
puis intégrer
ˆ Text ˆ R+e
Φ dr
dT = −
Tint 2πλ R r2
ce qui donne  
Φ 1 1
Text − Tint = − − + .
2πλ R+e R
Par définition de la résistance thermique, on identifie
 
1 1 1 1 e
Rigloo = − − soit Rigloo = > 0.
2πλ R + e R 2πλ R(R + e)

La méthode de calcul d’une résistance thermique en géométrie quelconque ne fait pas partie du pro-
gramme au sens strict et il est peu probable qu’elle tombe à l’écrit, mais (à mon avis ...) se doit d’être
#”
retenue pour aller à l’oral. L’idée est de passer par l’intermédiaire de j pour relier le flux Φ à la
différence de température, surtout en contournant l’équation de la diffusion thermique.
#”
. analyse des symétries pour identifier les variables dont dépend j ;

5/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

. calcul du flux (qui est conservatif en régime stationnaire en l’absence de source) en fonction de la
#”
composante utile de j ;
#”
. utilisation de la loi de Fourier pour remplacer j et relier Φ à la dérivée première de la température ;
. séparation des variables et intégration pour identifier R.

3 D’après la question précédente, la résistance thermique de l’igloo est d’autant plus grande que le rayon R est
petit : les explorateurs ont donc intérêt à construire un petit igloo.
La dépendance en e à R fixée est moins évidente à constater (il faut ou bien tracer, ou bien déri-
ver), mais comme on pouvait s’y attendre la résistance thermique augmente avec e mais il n’y a pas
proportionnalité comme dans le cas cartésien.

4 D’après la question 1, Φ = 4P. En utilisant la résistance thermique,

Tint = Text + 4PRigloo = 11 ◦C .

Bilans mésoscopiques

Exercice 5 : Conductivité thermique dépendant de la température oral PT | 1| 2

. Bilan mésoscopique ;
. Coordonnées cartésiennes.
#”
1 On suppose que T = T (x) et donc j = jx (x) #” e x . Raisonnons sur une tranche mésoscopique de section S égale à
celle de la barre, comprise entre x et x + dx, entre t et t + dt. Par la face située en x, elle reçoit le flux

φentrant = jx (x)S

Par la face située en x + dx, elle cède le flux

φsortant = jx (x + dx)S

Comme le régime est stationnaire, l’enthalpie est constante, si bien que


djx
dH = 0 = jx (x)S − jx (x + dx)S = − dx S .
dx
D’après la loi de Fourier,
dT K dT
jx = −λ =− ,
dx T dx
et en remplaçant dans le premier principe, il vient
 
d K dT
= 0.
dx T dx

On retrouve ni plus ni moins que la conservation du flux thermique φ = jx S, logique car on est en
régime stationnaire et sans terme source. Si l’énoncé n’avait pas demandé un bilan enthalpique, il aurait
été plus judicieux de partir directement de ce résultat, sous la forme
K dT
φ=− S = cte .
T dx

Une première intégration donne


K dT
= A = cte .
T dx
Pour la deuxième intégration, on peut réécrire le résultat sous la forme
dT A
= T d’où T (x) = B eAx/K avec A, B deux constantes.
dx K
Pour cette deuxième intégration, on aurait aussi pu séparer les variables.

6/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Pour résoudre une telle équation, il ne faut SUUUURTOUT PAS développer les dérivées, mais au
contraire procéder en deux intégrations successives.

2 En x = 0,
T (0) |{z}
= T0 |{z}
= B
CL sol

et en x = L,
AL T1 K T1
T (L) |{z} = T0 eAL/K
= T1 |{z} soit = ln donc A= ln .
K T0 L T0
CL sol

Représentation graphique sur la figure 5.

T1

T0

x
L

Figure 5 – Profil de température dans la barre. Attention, aucune des deux tangentes n’est horizontale : la dérivée
spatiale de la température est proportionnelle au flux, qui n’est pas nul.

3 En x = 0, la puissance cédée par la barre à l’extérieur s’écrit

K dT
Px=0 = −jx (0)S = + S (0) .
T (0) dx

Or on a montré que
dT A T T1 dT T0 T1
= T = ln donc (0) = ln
dx K L T0 dx L T0
En combinant les deux résultats,
KS T1
Px=0 = ln .
L T0
De même, en x = L, la puissance cédée vaut
K dT
Px=L = − S (L) .
T (L) dx

Puisque
dT T (L) T1
(L) = ln
dx L T0
on en déduit de même
KS T1
Px=L = − ln .
L T0
Ces deux puissances sont opposées, autrement dit à chaque instant la barre cède d’un côté la puissance qu’elle reçoit
de l’autre et n’accumule aucune énergie : c’était complètement prévisible puisque le régime est stationnaire.

7/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Exercice 6 : Ailette de refroidissement 2| 2|

. Bilan mésoscopique ;
. Transfert thermique conducto-convectif ;
. Coordonnées cartésiennes.
#”
Compte tenu des hypothèses, la température ne dépend que de la variable x, T = T (x), et donc j = jx (x) #”
ex.

1 Raisonnons sur la tranche mésoscopique d’ailette située entre x et x + dx. Procédons à un bilan thermique entre t
et t + dt :
. par la face située en x, elle reçoit δQe = jx (x) × ab dt ;
. par la face située en x + dx, elle cède δQe = jx (x + dx) × ab dt ;
. par les parois latérales, elle cède δQlat = h(T (x) − T0 ) × (2a + 2b)dx dt.
D’après le premier principe en régime stationnaire,

dH = δQe − δQs − δQlat = 0 d’où jx (x) ab − jx (x + dx) ab − 2h(T (x) − T0 )(a + b)dx = 0
↑ ↑
1er P stat

et par un développement limité et en simplifiant par dx,

djx
0=− ab − h(T (x) − T0 )(2a + 2b) .
dx
D’après la loi de Fourier :
d2 T
λab − 2h(a + b)T (x) = −2h(a + b)T0
dx2
ce qui conduit au résultat
s
d2 T 1 1 λab
2
− 2 T = − 2 T0 avec δ= .
dx δ δ 2h(a + b)

La grandeur δ s’interprète comme la longueur caractéristique de variation de la température dans l’ailette. Supposer
l’ailette « infinie » signifie concrètement L  δ.

2 Les racines du polynôme caractéristique sont r± = ±1/δ. On en déduit

T (x) = T0 + A e−x/δ + B ex/δ avec A, B = cte .

Connaître la solution homogène d’une telle équation peut être utile en vue de l’oral (moins pour l’écrit),
mais elle peut bien sûr se retrouver par résolution du polynôme caractéristique. Attention à ne pas
confondre avec un oscillateur harmonique, qui a presque la même équation différentielle ... au signe
près.
La solution particulière se trouve directement sur l’équation différentielle, et elle a la même forme que
le second membre, soit ici une constante :
1 1
0− 2
Tp = − 2 T0
δ δ
d’où le résultat annoncé Tp = T0 .

La température ne pouvant diverger lorsque x → ∞, on a nécessairement B = 0. L’ailette et le composant étant en


contact thermique parfait en x = 0,

T (x = 0) = Tc = T0 + A d’où A = Tc − T0 .
↑ ↑
CL sol

Finalement,
T (x) = T0 + (Tc − T0 ) e−x/δ .

3 Par définition, la puissance totale dissipée par l’ailette vaut


ˆ +∞ ˆ +∞
P= dϕ(x) = h(Tc − T0 ) e−x/δ 2(a + b)dx .
0 0

8/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Ainsi,
ˆ ∞ i∞
s
−x/δ
h
−x/δ λab
P = 2h(a + b) e dx = 2h(a + b) −δ e = 2h(a + b)
0 0 2h(a + b)
et finalement
p
P= 2h(a + b)abλ .

4 Les deux dispositions proposées par l’énoncé occupent environ la même surface de composant (en négligeant la
surface vide entre les ailettes). Pour N 2 ailettes,

Ptot = N 2 P = N 2 2h(a + b)abλ .


p

Pour une seule grande ailette, p √


0
Ptot = 2h(N a + N b)N a N bλ = N N P .
Ainsi,
Ptot √
0 = N.
Ptot
La puissance dissipée par l’association de plusieurs ailettes est supérieure à celle dissipée par une unique ailette de
grande section, car la surface de contact entre l’air et les ailettes est globalement plus importante.

Exercice 7 : Effet Joule écrit PT 2014 | 3| 2

. Bilan mésoscopique ;
. Source thermique ;
. Coordonnées cylindriques.

1 La loi de Fourier indique


#” # ”
j th = −λ grad T .
Le vecteur densité de courant thermique est défini par l’intermédiaire de son flux : la quantité d’énergie δQ qui
#”
traverse une surface dS pendant dt est donné par
#” #”
δQ = j th · dS dt .

En termes d’unités,
[jth ] = W · m−2 et [λ] = W · m−1 · K−1 .

#”
2 Comme T ne dépend que de r, les transferts thermiques ne sont que radiaux et j th est donc porté par #” e r . Les
lignes de courant sont représentées figure 6, elles sont dirigées vers l’extérieur car la température y est inférieure à
celle à l’intérieur du cylindre.

Figure 6 – Lignes de champ du vecteur densité de courant thermique dans le conducteur.

3 On raisonne sur une couche cylindrique de longueur ` = 1 m (« longueur unité »), comprise entre r et r + dr.
Les puissances échangées sont :
. le flux thermique entrant en r :
¨
φe = (jr (r) #”
e r ) · (dS #”
e r ) = jr (r) × 2πr `
S(r)

9/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

. le flux thermique sortant en r + dr : de même, φs = jr (r + dr) × 2π(r + dr) ` ;


. la puissance libérée par effet Joule,
2I 2
PJ = PV × 2πr` dr = r`dr .
γπa4
En régime permanent, le système n’accumule pas d’énergie donc

2I 2
φ e − φ s + PJ = 0 soit 2π` rjr (r) − 2π`(r + dr)jr (r + dr) + r`dr = 0 .
γπa4

Par un développement limité,


d(rjr )
rjr (r) − (r + dr)jr (r + dr) = − dr ,
dr
et en simplifiant par 2` dr
d(rjr ) I2
−π + r = 0.
dr γπa4
Enfin, d’après la loi de Fourier,
dT
jr = −λ
dr
d’où on obtient (en divisant par πr pour faire plus joli)

I2
 
λ d dT
r + = 0.
r dr dr γπ 2 a4

La notion de « longueur unité » se rencontre de manière très occasionnelle et n’est pas limpide du tout
pour qui ne l’a pas déjà rencontrée ... il est bien dommage qu’elle apparaisse dans un sujet.

4 L’équation différentielle s’écrit


I2
 
d dT
r =− r
dr dr γλπ 2 a4
donc par intégration,
dT I 2 r2 dT I2 A
r =− +A soit =− r+
dr γλπ 2 a4 2 dr 2
2γλπ a4 r
avec A une constante, mais comme dT /dr reste borné en r = 0, on a forcément A = 0.
La deuxième écriture est plus visuelle, mais se placer en r = 0 sur la première suffit pour conclure car
cela donne directement A = 0.
On vérifie qu’on a comme prévu dT /dr < 0 : la température diminue à mesure qu’on s’éloigne de l’axe.

Une deuxième intégration et la condition aux limites donnent enfin

I2
T (r) = − r2 + T0 .
4γλπ 2 a4

Méthode à retenir ! Pour intégrer ce genre d’équation différentielle, qu’on retrouve dans plusieurs
contextes, développer la dérivée est une très mauvaise idée.

5 On déduit
#” dT #” #” I2
j th (r) = −λ er soit j th (r) = r #”
er .
dr 2γπ 2 a4
Avec la question 3, le flux thermique vaut

I2 2
Φth (r) = jr (r) × 2πr` soit Φth (r) = r `.
γπa4

En r = a,
I2
Φth (a) = ` = PV × πa2 ` = PL ` .
γπa2

10/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Il y a égalité entre le flux sortant du cylindre et la puissance libérée au sein du cylindre : cela est cohérent puisqu’en
régime permanent le cylindre n’accumule pas d’énergie.

6 Tout le flux arrivant en a est cédé à l’atmosphère, donc

I2
Φth (a) = ΦNewton soit ` = h × 2πa` × (T (a) − Tatm ) .
γπa2
On en déduit
I2
T (a) = Tatm +
2π 2 a3 γh
et en identifiant à la solution
I2
T (a) = T0 −
4π 2 a2 γλ
d’où on déduit
I2
 
1 1
T0 = Tatm + + .
2π 2 a2 γ ah 2λ

7 Numériquement,
T0 = 130 ◦C et T0 − T (a) = 0,01 K .
Le conducteur est donc à une température quasiment uniforme. Ce résultat peut sembler étonnant, néanmoins le
cuivre est un bon conducteur thermique, ce qui est favorable à l’uniformisation de la température (faible résistance
thermique).

8 D’après la première expression de T (a),

2π 2 a3 γh (T (a) − Tatm ) = 1,4 kA .


p
I0 =

Bilans thermiques divers et variés

Exercice 8 : Four industriel oral banque PT | 2| 2

. Transitoire thermique ;
. Temps caractéristique de diffusion.

1 Procédons à un bilan enthalpique pour la pièce entre t et t + dt. La surface de la pièce vaut 6a2 , donc elle reçoit
le flux thermique
P = Ps × 6a2 = 6a2 h(Ta − T ) .
Ainsi,
dH dT
= ρa3 cp = 6a2 h(Ta − T )
dt ↑ dt ↑
Joule 1er P

d’où on déduit
dT dT 6h 6h
ρacp + 6h T = 6hTa soit + T = Ta .
dt dt ρacp ρacp

En posant τ = ρacp /6h et T0 la température initiale de la pièce, cette équation différentielle se résout en

T (t) = Ta + (T0 − Ta ) e−t/τ .

2 Par définition, T (t = τc ) = Tc , c’est-à-dire

Tc − Ta
Tc = Ta + (T0 − Ta ) e−τc /τ soit e−τc /τ =
T0 − Ta
d’où on déduit
Tc − Ta
τc = −τ ln
T0 − Ta

11/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

et en inversant le ln et en remplaçant τ par son expression, il vient enfin

ρacp T0 − Ta
τc = ln .
6h Tc − Ta

Ce temps τc correspond à la durée que la pièce doit passer dans le four. Sachant que le tapis roulant a une longueur L,
on doit avoir τc = L/V0 d’où
6hL
V0 = .
T0 − Ta
ρacp ln
Tc − Ta

3 Cf. cours pour la démonstration, on aboutit à

∂T ∂2T λ
=D 2 avec D= .
∂t ∂x ρc

Par analyse dimensionnelle de l’équation de diffusion, on trouve [D] = L2 T −1 . Cherchons par analyse dimensionnelle
le temps τd caractéristique de la diffusion sur une longueur a, en le prenant sous la forme

τd = Dα aβ

avec les exposants α et β constants. L’équation aux dimensions s’écrit

T = L2α T −α × Lβ

d’où on déduit par identification


(
 α = −1
1 = −α0 = 2α + β soit
β=2

si bien que
a2
τd = .
D

4 Pour que la température de la pièce soit uniforme en sortie du four, il faut avoir

a2 ρcp ρacp T0 − Ta λ T0 − Ta
τd  τc donc  ln soit a ln .
λ 6h Tc − Ta 6h Tc − Ta

Exercice 9 : Bilan thermique d’un astéroïde oral banque PT | 2| 2

. Régime permanent ;
. Source thermique ;
. Coordonnées sphériques.

Les compte-rendus des candidats mentionnent qu’il y avait beaucoup de texte parlant de, je cite, « ce
qu’est un astéroïde et les métaux précieux qu’ils contiennent ». Des valeurs numériques étaient fournies
au candidat ... mais ce n’est pas évident à reconstituer, on fera donc sans.

1 L’hypothèse d’équilibre thermodynamique indique que la température ne dépend pas du temps, et celle
d’astéroïde sphérique qu’elle ne dépend que de r.

2 Raisonnons sur une transformation infinitésimale de durée dt.


Comme on est en régime stationnaire, c’est de toute façon sans importance : la durée de la transfor-
mation se simplifiera en fin des calculs. Il aurait été plus judicieux que l’énoncé demande de calculer
les puissances thermiques.

12/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021
#”
Compte tenu de la question précédente, j = jr (r) #” e r . Le flux conductif sortant de la sphère de rayon r vaut donc
‹ ‹
φcond = jr (r) #”
e r · dS #”
e r = jr (r) dS soit φcond = 4πr2 jr (r) .
sphère

Or d’après la loi de Fourier et compte tenu des symétries,


dT
jr = −λ .
dr
Ainsi, puisque δQcond = φcond dt,
dT
δQcond = −4πr2 λ dt .
dr

3 On somme cette fois sur le volume de la sphère étudiée,


˚
4 3
δQrad = P dτ dt d’où δQrad = πr P dt .
3

4 Énoncé rigoureux : cf. cours ... le candidat mentionne de toute façon dans son compte-rendu que « ça n’intéressait
pas l’examinateur qui ne voulait que l’équation ».
Étant en régime stationnaire, et comme δQcond est une énergie cédée,

dH = 0 = δQrad − δQcond d’où δQrad = δQcond .

5 Ainsi,
4 3 dT Pr dT
πr P dt = −4πr2 λ dt soit = −λ .
3 dr 3 dr
On peut intégrer p.ex. en séparant les variables,
ˆ T (r) ˆ r
r2 02
 
P P
dT = − r dr soit T (r) − T0 = − −
T0 3λ 0 3λ 2 2

ce qui donne
P 2
T (r) = T0 − r .

Remarquer qu’on obtient ici une expression de la température dans l’astéroïde de façon bien plus simple
qu’en démontrant et résolvant l’équation de diffusion.

6 Appliquons le premier principe à l’astéroïde tout entier.

dH 4
= P × πR3 − Pray × 4πR2 = 0
dt ↑ 3 ↑
1er P stat

d’où on déduit  1/4


PR PR PR
Pray = soit σTs 4 = d’où Ts = .
3 3 3σ
On peut alors en déduire la température au centre,
 1/4
PR P 2
T0 = + R .
3σ 6λ

Ce résultat peut également s’obtenir en écrivant la continuité du flux à la surface de l’astéroïde :


dT
φcond (r = R) = Pray −λ = σTs 4 .
dr
Cette relation traduit simplement que l’énergie ne s’accumule pas en surface de l’astéroïde : toute
l’énergie atteignant sa surface par conduction est immédiatement cédée par rayonnement. Attention à

13/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

ne pas confondre avec la conservation du flux : ici, le flux n’est pas conservatif à cause de la production
d’énergie par radioactivité.

Exercice 10 : Gel d’un lac oral Centrale PSI | 3| 2

. Résistance thermique ;
. Changement d’état.

1 En régime stationnaire, le plus simple est d’utiliser la résistance thermique. En notant S la surface de glace, la
couche d’épaisseur e a une résistance thermique
e
R= .
λS
Le flux Φ au travers de la couche de glace vaut donc
Tf − Ts λS(Tf − Ts )
Φ= = .
R e
Or par définition Φ = jQ S d’où on déduit
λ(Tf − Ts )
jQ = .
e
Compte tenu du sens dans lequel j’ai choisi d’orienter la différence de température, cette densité de courant thermique
est orientée vers le haut, de l’eau du lac vers l’air.
Une autre méthode possible consiste à commencer par déterminer le profil de température T (z) dans
d2 T
la glace à partir de l’équation de diffusion en régime stationnaire ∆T = = 0 et des conditions aux
dz 2
limites, puis d’utiliser la loi de Fourier.

2 Supposons le régime quasi-stationnaire, et procédons à un bilan enthalpique pour la couche infinitésimale d’eau
de surface S qui gèle entre t et t + dt, de masse µ S de. Elle ne reçoit pas de transfert thermique de la part de l’eau
du lac, car elle est à la même température, et cède le transfert thermique jQ S dt à la glace. Ainsi,

= 0 − jQ S dt |{z}
dH |{z} = −µ S de `
1er ppe gel

car l’enthalpie de solidification est l’opposée de l’enthalpie de fusion. Ainsi,


λ(Tf − Ts )
S dt = µ S ` de
e
d’où on déduit finalement
de λ(Tf − Ts )
= .
dt µ`e

3 Procédons par séparation des variables,

λ(Tf − Ts )
e de = dt
µ`
soit en intégrant
ˆ e(t) ˆ t
λ(Tf − Ts )
e de = dt
e(0) µ` 0

d’où
1  λ(Tf − Ts )
e(t)2 − 0 = t
2 µ`
et ainsi
s
2λ(Tf − Ts )
e(t) = t.
µ`

Numériquement, l’épaisseur vaut 11 cm au bout d’une journée, 29 cm au bout d’une semaine et 60 cm au bout d’un
mois. C’est donc dans les premiers jours de gel que la couche de glace se forme le plus rapidement : comme on le
constate sur l’expression de R, la couche de glace joue le rôle d’un isolant d’autant plus performant qu’il est épais.

14/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Pour intégrer l’équation différentielle, on peut également reconnaître


de 1 d 2
e = e ,
dt 2 dt
et utiliser la condition initiale e(0) = 0.

Exercice 11 : Régime sinusoïdal, onde thermique écrit CCP MP 2014 | 3| 2

. Régime sinusoïdal forcé ;


. Effet de peau.

1 Le sol et la température de surface sont invariantes par translation selon les axes (Ox) et (Oy), donc T (M, t)
également : elle ne dépend que de z.
#”
2 La loi de Fourier relie le vecteur densité de flux thermique j th au gradient de température T par
#” # ”
j th = −λ grad T .

3 En remplaçant dans l’équation de la chaleur,

d2 f jωt d2 f ρc d2 f jω
ρc jωf (z) ejωt = λ e soit − jωf (z) = 0 d’où − f (z) = 0 .
dz 2 dz 2 λ dz 2 D

4 Le polynôme caractéristique associé à cette équation différentielle s’écrit


r r
2 jω ω ω ω 1+j ω
r − =0 d’où r = j = ejπ/2
2
soit r = ±e jπ/4
=± √ .
D D D D 2 D
La solution générale s’écrit donc sous la forme
 r   r 
ω ω
f (z) = A exp (1 + j) z + B exp −(1 + j) z .
2D 2D

Lorsque z → ∞, le premier terme de cette solution diverge alors que la température reste finie. On en déduit que la
constante A est forcément nulle.

5 La solution sur θ s’écrit


 r    r 
ω ω
θ(z, t) = B exp −z exp j ωt − z
2D 2D
Par identification avec la forme de l’énoncé, on pose
r
2D
δ= .
ω

En outre, à la surface du sol,


= B ejωt |{z}
θ(0, t) |{z} = α ejωt d’où B = α.
sol CL

Ainsi,
θ(z, t) = α e−z/δ ej(ωt−z/δ) .

6 En prenant la partie réelle,

θ(z, t) = Re θ(z, t) = α e−z/δ cos (ωt − z/δ) d’où T (z, t) = T0 + α e−z/δ cos (ωt − z/δ) .

La température varie sinusoïdalement à la même pulsation que la température de surface, mais l’amplitude de ses
variations est d’autant plus faible que l’on s’enfonce dans le sol. Le paramètre δ est la distance caractéristique sur
laquelle l’amplitude diminue, c’est l’analogue d’une profondeur de peau en électromagnétisme.

15/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

Cette analogie n’est pas surprenante : l’équation de propagation des champs électromagnétiques dans
un conducteur ohmique est une équation de diffusion, cf. cours sur les ondes électromagnétiques.

7 La distance L10 est telle que


1 L10
e−L10 /δ = soit − = − ln 10 d’où L10 = δ ln 10 .
10 δ

8 Les deux pulsations à considérer valent respectivement


2π 2π
ωjour = = 7,3 · 10−5 rad · s−1 et ωan = = 2,0 · 10−7 rad · s−1 .
24 heures 365 jours
Les profondeurs caractéristiques associées valent respectivement

L10,jour = 20 cm et L10,an = 3,7 m .

Il faut donc enfouir la canalisation à quelques mètres sous terre pour s’affranchir des variations journalières de
température.
En pratique, la géothermie de surface utilise des canalisations enfouies à environ 1 m sous le sol, ce qui
est un compromis entre stabilité de la température et profondeur, donc coût, du forage.

9 D’après la question 6, on peut écrire


z
T (z, t) = T0 + α e−z/δ cos [ω(t − τ )] avec τ (z) = .
δω
Le retard pour z = L10 = δ ln 10 s’écrit donc

ln 10
∆t = τ (L10 ) soit ∆t = .
ω
Numériquement,
∆tjour = 8 heures 48 minutes et ∆tan = 47 jours 17 heures.

10 Le modèle développé est pertinent pour estimer des ordres de grandeur. En revanche, il ne prend pas en compte
les variations saisonnières de la conductivité thermique du sol, qui dépend manifestement du taux d’humidité et donc
de la pluviométrie.

Exercice 12 : Combinaison de plongée oral CCP PSI | 3| 2

. Transitoire thermique ;
. Résistance thermique.

On est a priori dans un régime transitoire, mais vues les données on suppose pouvoir le traiter dans le cadre de
l’ARQS ... et donc utiliser les résistances thermiques.

1 La puissance Pconv est un flux, auquel on peut associer la résistance thermique Rconv = 1/αS = 0,05 K · W−1 en
prenant S ∼ 2 m2 la surface de la peau. La peau et cette résistance conducto-convective sont montées en série, donc

Rtot = Rconv + Rpeau = 8 · 10−2 K · W−1 .

Le premier principe appliqué au baigneur pendant une durée infinitésimale dt donne


Tmer − T
dH = mccorps dT = −Φtot dt + Pcorps dt = dt + Pcorps dt
Rtot
Comme la chute de température qui conduit à l’hypothermie est bien plus faible que l’écart de teméprature entre le
corps et la mer, on peut estimer grossièrement l’ordre de grandeur sans résoudre l’équation différentielle en suppo-
sant Tmer − T (t) ' Tmer − T0 = 20 ◦C. Alors,
 
Tmer − T0
mccorps ∆T = + Pcorps ∆t
Rtot

16/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr


Correction TD 16 : Conduction thermique Blaise Pascal, PT 2020-2021

soit
mccorps
∆t = ∆T
Tmer − T0
+ Pcorps
Rtot
Numériquement, pour un baigneur de masse m = 70 kg,

∆t ' 3,2 · 103 s = 53 minutes ,

ce qui semble raisonnable.

2 À la résistance totale à il faut ajouter celle de la combinaison, qu’on modélise comme une paroi plane,
e
Rcombi =
λnéo S
Le premier principe mis sous forme d’une équation différentielle s’écrit
dT T Tmer
mccorps + = + Pcorps
dt Rtot Rtot
Au bout d’un temps infini, le transitoire est terminé, et seule reste la solution particulière qui est constante :
T∞ Tmer
0+ = + Pcorps soit T∞ = Tmer + Rtot Pcorps .
Rtot Rtot

On veut T∞ > Thypo = 35 ◦C, et il ne reste qu’à résoudre pour trouver e. À toi de bosser :)

17/17 Étienne Thibierge, 25 janvier 2021, www.etienne-thibierge.fr

Vous aimerez peut-être aussi