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Conduction thermique
BLAISE PASCAL
PT 2020-2021
Refaire le cours
. Équation de la chaleur ;
. Résistance thermique ;
. Bilan d’entropie.
1 Cf. cours,
∂2T ∂T κ
D = avec D= .
∂x2 ∂t ρc
d2 T dT
=0 donc =a et T = ax + b
dx2 dx
en intégrant deux fois. En tenant compte des conditions aux limites (cf. cours toujours),
T2 − T1
T (x) = x + T1 .
L
qui ne dépend pas de x. Par définition de la résistance thermique, T1 − T2 = Rth φ donc par identification
L
Rth =
κS
dS = δSe + δSc
δQ1 δQ2 +φ dt −φ dt
δSe = + = +
T1 T2 T1 T2
1 (T1 − T2 )2
δSc T1 − T2 1 1 δSc
= − soit =
dt Rth T2 T1 dt Rth T1 T2
Le taux de production d’entropie est toujours strictement positif si T1 6= T2 , ce qui confirme que la diffusion thermique
est un phénomène irréversible. Comme l’entropie créée est forcément positive, ce résultat permet également de
conclure que la résistance thermique Rth est nécessairement positive.
Résistances thermiques
. Équation de la chaleur ;
. Résistance thermique.
d2 T
=0
dx2
et par deux intégrations successives on obtient
T (x) = ax + b .
En x = 0, à l’intérieur de la maison,
T (x) = Tint = b .
↑ ↑
CL sol
En x = e, à l’extérieur de la maison,
Text − Tint
T (x) = Text = ae + b = ae + Tint d’où a= .
↑ ↑ e
CL sol
On en déduit finalement
Text − Tint
T (x) = x + Tint .
e
L’allure est représentée figure 1.
T
mur
Tint
Text
x
0 e
Rb Rp
Φ Tint Ti Text
Tint − Ti
Tint − Text
3 Raisonnons sur les résistances thermiques. Le schéma électrique équivalent du mur isolé est représenté figure 2.
Le polystyrène recouvre le béton, ils sont donc traversés par le même flux, et les deux résistances thermiques du
béton Rb et du polystyrène Rp sont montées en série. La résistance thermique totale vaut donc
e e0
Rtot = Rb + Rp = + 0 .
λS λS
Par définition, le flux thermique Φ, la résistance thermique Rtot et la différence de température ∆T de part et d’autre
du mur sont reliés par
∆T = Rtot Φ .
Pour diviser par 10 les besoins de chauffage, il faut diviser par 10 le flux thermique à ∆T fixé, ce qui est possible si
e0 e λ0
=9 soit e0 = 9e = 5,3 cm .
λ0 λ λ
Cette valeur paraît bien faible par rapport aux recommandations actuelles : pour un bâtiment basse
consommation (qui devient la norme des constructions neuves à partir de 2020), on recommande une
épaisseur de 18 cm de polystyrène expansé.
4 Les deux résistances étant montées en série, on utilise l’analogue du pont diviseur de tension pour déterminer la
température Ti à l’interface entre le béton et le polystyrène. Avec les notations de la figure 2,
Tint − Ti Rb
=
Tint − Text Rb + Rp
d’où on déduit
Rb
Ti = Tint − (Tint − Text ) = 17,5 ◦C .
Rb + Rp
On en déduit le profil de température de la figure 3.
Ce résultat n’est pas surprenant : la plus grande tension (ici la plus grande différence de température)
se trouve aux bornes de la résistance la plus élevée.
T
béton polystyrène
Tint
Text
x
0 e e + e0
5 La fenêtre et le mur isolé sont soumis à la même différence de température : leurs résistances thermiques sont
donc montées en parallèle, voir figure 4. La résistance thermique de l’ensemble vaut donc
1 1 1 1
= + = + gfen Sfen .
Rtot Rb + Rp Rfen Rb + Rp
Rb Rp
Φ Tint Ti Text
Rfen
. Résistances thermiques.
Le fichier Python des applications numériques est en ligne sur le site de la classe.
1 Le béton et la laine de verre son montés en série, donc pour une surface S,
eb ei 1 1
R = Rb + Ri = + d’où U= = eb = 0,55 W · m−2 · K−1 .
λbéton S λlaine S RS + ei
λbéton λlaine
3 Les deux fenêtres sont équivalentes à une seule de longueur lf = 2 m. Les diverses épaisseurs de double vitrage
sont en série, et le PVC est en parallèle. La résistance équivalente du double-vitrage est
ev ea
Rdv = 2 + = 2,0 · 10−1 K · W−1
λverre hf lf λair hf lf
La surface apparente de l’encadrement de PVC est
SPVC = (lf + 4ePVC )(hf + 2ePVC ) − hf lf = 3,2 · 10−1 m2 .
L’association parallèle des matériaux donne
−1
1 λPVC SPVC
Rfen = + = 1,6 · 10−1 K · W−1 .
Rdv ePVC
4 La température étant la même de part et d’autre des murs, le studio ne reçoit aucun flux thermique de la part
des autres appartements.
5 En régime permanent, la puissance P nécessaire pour maintenir le studio à température constante doit compenser
les fuites thermiques vers le couloir et la rue,
P = Φcouloir + Φrue ,
et ainsi
Ts − Tc Ts − Tr
P= + = 307 W .
Rmp Rmf
6 La différence vient bien sûr du fait que la puissance calculée ici est celle nécessaire en régime stationnaire, mais
il faut une puissance nettement supérieure pour pouvoir augmenter la température de l’appartement sur une durée
raisonnable.
. Résistance thermique ;
. Coordonnées sphériques.
δQint = 4P dt
δQext = Φ dt
avec Φ le flux thermique sortant de la surface considérée. En régime permanent, le bilan enthalpique s’écrit donc
dH = 0 = 4P dt − Φ dt d’où Φ = 4P .
La méthode utilisée ici a l’avantage de donner la valeur du flux en plus de montrer qu’il est uniforme.
2 On néglige tout transfert thermique par le sol. Dans la demi-sphère, le vecteur densité de courant thermique
s’écrit
#”
j = jr (r) #”
ur .
Le flux sortant au travers d’une demi-sphère de rayon r s’exprime donc
4πr2
Φ = jr (r) × .
2
Or d’après la loi de Fourier, avec ces symétries,
#” dT #”
j = −λ ur ,
dr
d’où on déduit
dT dT Φ
Φ = −λ 2πr2 soit =− .
dr dr 2πr2 λ
On peut alors séparer les variables,
Φ dr
dT = − ,
2πλ r2
puis intégrer
ˆ Text ˆ R+e
Φ dr
dT = −
Tint 2πλ R r2
ce qui donne
Φ 1 1
Text − Tint = − − + .
2πλ R+e R
Par définition de la résistance thermique, on identifie
1 1 1 1 e
Rigloo = − − soit Rigloo = > 0.
2πλ R + e R 2πλ R(R + e)
La méthode de calcul d’une résistance thermique en géométrie quelconque ne fait pas partie du pro-
gramme au sens strict et il est peu probable qu’elle tombe à l’écrit, mais (à mon avis ...) se doit d’être
#”
retenue pour aller à l’oral. L’idée est de passer par l’intermédiaire de j pour relier le flux Φ à la
différence de température, surtout en contournant l’équation de la diffusion thermique.
#”
. analyse des symétries pour identifier les variables dont dépend j ;
. calcul du flux (qui est conservatif en régime stationnaire en l’absence de source) en fonction de la
#”
composante utile de j ;
#”
. utilisation de la loi de Fourier pour remplacer j et relier Φ à la dérivée première de la température ;
. séparation des variables et intégration pour identifier R.
3 D’après la question précédente, la résistance thermique de l’igloo est d’autant plus grande que le rayon R est
petit : les explorateurs ont donc intérêt à construire un petit igloo.
La dépendance en e à R fixée est moins évidente à constater (il faut ou bien tracer, ou bien déri-
ver), mais comme on pouvait s’y attendre la résistance thermique augmente avec e mais il n’y a pas
proportionnalité comme dans le cas cartésien.
Bilans mésoscopiques
. Bilan mésoscopique ;
. Coordonnées cartésiennes.
#”
1 On suppose que T = T (x) et donc j = jx (x) #” e x . Raisonnons sur une tranche mésoscopique de section S égale à
celle de la barre, comprise entre x et x + dx, entre t et t + dt. Par la face située en x, elle reçoit le flux
φentrant = jx (x)S
φsortant = jx (x + dx)S
On retrouve ni plus ni moins que la conservation du flux thermique φ = jx S, logique car on est en
régime stationnaire et sans terme source. Si l’énoncé n’avait pas demandé un bilan enthalpique, il aurait
été plus judicieux de partir directement de ce résultat, sous la forme
K dT
φ=− S = cte .
T dx
Pour résoudre une telle équation, il ne faut SUUUURTOUT PAS développer les dérivées, mais au
contraire procéder en deux intégrations successives.
2 En x = 0,
T (0) |{z}
= T0 |{z}
= B
CL sol
et en x = L,
AL T1 K T1
T (L) |{z} = T0 eAL/K
= T1 |{z} soit = ln donc A= ln .
K T0 L T0
CL sol
T1
T0
x
L
Figure 5 – Profil de température dans la barre. Attention, aucune des deux tangentes n’est horizontale : la dérivée
spatiale de la température est proportionnelle au flux, qui n’est pas nul.
K dT
Px=0 = −jx (0)S = + S (0) .
T (0) dx
Or on a montré que
dT A T T1 dT T0 T1
= T = ln donc (0) = ln
dx K L T0 dx L T0
En combinant les deux résultats,
KS T1
Px=0 = ln .
L T0
De même, en x = L, la puissance cédée vaut
K dT
Px=L = − S (L) .
T (L) dx
Puisque
dT T (L) T1
(L) = ln
dx L T0
on en déduit de même
KS T1
Px=L = − ln .
L T0
Ces deux puissances sont opposées, autrement dit à chaque instant la barre cède d’un côté la puissance qu’elle reçoit
de l’autre et n’accumule aucune énergie : c’était complètement prévisible puisque le régime est stationnaire.
. Bilan mésoscopique ;
. Transfert thermique conducto-convectif ;
. Coordonnées cartésiennes.
#”
Compte tenu des hypothèses, la température ne dépend que de la variable x, T = T (x), et donc j = jx (x) #”
ex.
1 Raisonnons sur la tranche mésoscopique d’ailette située entre x et x + dx. Procédons à un bilan thermique entre t
et t + dt :
. par la face située en x, elle reçoit δQe = jx (x) × ab dt ;
. par la face située en x + dx, elle cède δQe = jx (x + dx) × ab dt ;
. par les parois latérales, elle cède δQlat = h(T (x) − T0 ) × (2a + 2b)dx dt.
D’après le premier principe en régime stationnaire,
dH = δQe − δQs − δQlat = 0 d’où jx (x) ab − jx (x + dx) ab − 2h(T (x) − T0 )(a + b)dx = 0
↑ ↑
1er P stat
djx
0=− ab − h(T (x) − T0 )(2a + 2b) .
dx
D’après la loi de Fourier :
d2 T
λab − 2h(a + b)T (x) = −2h(a + b)T0
dx2
ce qui conduit au résultat
s
d2 T 1 1 λab
2
− 2 T = − 2 T0 avec δ= .
dx δ δ 2h(a + b)
La grandeur δ s’interprète comme la longueur caractéristique de variation de la température dans l’ailette. Supposer
l’ailette « infinie » signifie concrètement L δ.
Connaître la solution homogène d’une telle équation peut être utile en vue de l’oral (moins pour l’écrit),
mais elle peut bien sûr se retrouver par résolution du polynôme caractéristique. Attention à ne pas
confondre avec un oscillateur harmonique, qui a presque la même équation différentielle ... au signe
près.
La solution particulière se trouve directement sur l’équation différentielle, et elle a la même forme que
le second membre, soit ici une constante :
1 1
0− 2
Tp = − 2 T0
δ δ
d’où le résultat annoncé Tp = T0 .
T (x = 0) = Tc = T0 + A d’où A = Tc − T0 .
↑ ↑
CL sol
Finalement,
T (x) = T0 + (Tc − T0 ) e−x/δ .
Ainsi,
ˆ ∞ i∞
s
−x/δ
h
−x/δ λab
P = 2h(a + b) e dx = 2h(a + b) −δ e = 2h(a + b)
0 0 2h(a + b)
et finalement
p
P= 2h(a + b)abλ .
4 Les deux dispositions proposées par l’énoncé occupent environ la même surface de composant (en négligeant la
surface vide entre les ailettes). Pour N 2 ailettes,
. Bilan mésoscopique ;
. Source thermique ;
. Coordonnées cylindriques.
En termes d’unités,
[jth ] = W · m−2 et [λ] = W · m−1 · K−1 .
#”
2 Comme T ne dépend que de r, les transferts thermiques ne sont que radiaux et j th est donc porté par #” e r . Les
lignes de courant sont représentées figure 6, elles sont dirigées vers l’extérieur car la température y est inférieure à
celle à l’intérieur du cylindre.
3 On raisonne sur une couche cylindrique de longueur ` = 1 m (« longueur unité »), comprise entre r et r + dr.
Les puissances échangées sont :
. le flux thermique entrant en r :
¨
φe = (jr (r) #”
e r ) · (dS #”
e r ) = jr (r) × 2πr `
S(r)
2I 2
φ e − φ s + PJ = 0 soit 2π` rjr (r) − 2π`(r + dr)jr (r + dr) + r`dr = 0 .
γπa4
I2
λ d dT
r + = 0.
r dr dr γπ 2 a4
La notion de « longueur unité » se rencontre de manière très occasionnelle et n’est pas limpide du tout
pour qui ne l’a pas déjà rencontrée ... il est bien dommage qu’elle apparaisse dans un sujet.
I2
T (r) = − r2 + T0 .
4γλπ 2 a4
Méthode à retenir ! Pour intégrer ce genre d’équation différentielle, qu’on retrouve dans plusieurs
contextes, développer la dérivée est une très mauvaise idée.
5 On déduit
#” dT #” #” I2
j th (r) = −λ er soit j th (r) = r #”
er .
dr 2γπ 2 a4
Avec la question 3, le flux thermique vaut
I2 2
Φth (r) = jr (r) × 2πr` soit Φth (r) = r `.
γπa4
En r = a,
I2
Φth (a) = ` = PV × πa2 ` = PL ` .
γπa2
Il y a égalité entre le flux sortant du cylindre et la puissance libérée au sein du cylindre : cela est cohérent puisqu’en
régime permanent le cylindre n’accumule pas d’énergie.
I2
Φth (a) = ΦNewton soit ` = h × 2πa` × (T (a) − Tatm ) .
γπa2
On en déduit
I2
T (a) = Tatm +
2π 2 a3 γh
et en identifiant à la solution
I2
T (a) = T0 −
4π 2 a2 γλ
d’où on déduit
I2
1 1
T0 = Tatm + + .
2π 2 a2 γ ah 2λ
7 Numériquement,
T0 = 130 ◦C et T0 − T (a) = 0,01 K .
Le conducteur est donc à une température quasiment uniforme. Ce résultat peut sembler étonnant, néanmoins le
cuivre est un bon conducteur thermique, ce qui est favorable à l’uniformisation de la température (faible résistance
thermique).
. Transitoire thermique ;
. Temps caractéristique de diffusion.
1 Procédons à un bilan enthalpique pour la pièce entre t et t + dt. La surface de la pièce vaut 6a2 , donc elle reçoit
le flux thermique
P = Ps × 6a2 = 6a2 h(Ta − T ) .
Ainsi,
dH dT
= ρa3 cp = 6a2 h(Ta − T )
dt ↑ dt ↑
Joule 1er P
d’où on déduit
dT dT 6h 6h
ρacp + 6h T = 6hTa soit + T = Ta .
dt dt ρacp ρacp
En posant τ = ρacp /6h et T0 la température initiale de la pièce, cette équation différentielle se résout en
Tc − Ta
Tc = Ta + (T0 − Ta ) e−τc /τ soit e−τc /τ =
T0 − Ta
d’où on déduit
Tc − Ta
τc = −τ ln
T0 − Ta
ρacp T0 − Ta
τc = ln .
6h Tc − Ta
Ce temps τc correspond à la durée que la pièce doit passer dans le four. Sachant que le tapis roulant a une longueur L,
on doit avoir τc = L/V0 d’où
6hL
V0 = .
T0 − Ta
ρacp ln
Tc − Ta
∂T ∂2T λ
=D 2 avec D= .
∂t ∂x ρc
Par analyse dimensionnelle de l’équation de diffusion, on trouve [D] = L2 T −1 . Cherchons par analyse dimensionnelle
le temps τd caractéristique de la diffusion sur une longueur a, en le prenant sous la forme
τd = Dα aβ
T = L2α T −α × Lβ
si bien que
a2
τd = .
D
4 Pour que la température de la pièce soit uniforme en sortie du four, il faut avoir
a2 ρcp ρacp T0 − Ta λ T0 − Ta
τd τc donc ln soit a ln .
λ 6h Tc − Ta 6h Tc − Ta
. Régime permanent ;
. Source thermique ;
. Coordonnées sphériques.
Les compte-rendus des candidats mentionnent qu’il y avait beaucoup de texte parlant de, je cite, « ce
qu’est un astéroïde et les métaux précieux qu’ils contiennent ». Des valeurs numériques étaient fournies
au candidat ... mais ce n’est pas évident à reconstituer, on fera donc sans.
1 L’hypothèse d’équilibre thermodynamique indique que la température ne dépend pas du temps, et celle
d’astéroïde sphérique qu’elle ne dépend que de r.
4 Énoncé rigoureux : cf. cours ... le candidat mentionne de toute façon dans son compte-rendu que « ça n’intéressait
pas l’examinateur qui ne voulait que l’équation ».
Étant en régime stationnaire, et comme δQcond est une énergie cédée,
5 Ainsi,
4 3 dT Pr dT
πr P dt = −4πr2 λ dt soit = −λ .
3 dr 3 dr
On peut intégrer p.ex. en séparant les variables,
ˆ T (r) ˆ r
r2 02
P P
dT = − r dr soit T (r) − T0 = − −
T0 3λ 0 3λ 2 2
ce qui donne
P 2
T (r) = T0 − r .
6λ
Remarquer qu’on obtient ici une expression de la température dans l’astéroïde de façon bien plus simple
qu’en démontrant et résolvant l’équation de diffusion.
dH 4
= P × πR3 − Pray × 4πR2 = 0
dt ↑ 3 ↑
1er P stat
ne pas confondre avec la conservation du flux : ici, le flux n’est pas conservatif à cause de la production
d’énergie par radioactivité.
. Résistance thermique ;
. Changement d’état.
1 En régime stationnaire, le plus simple est d’utiliser la résistance thermique. En notant S la surface de glace, la
couche d’épaisseur e a une résistance thermique
e
R= .
λS
Le flux Φ au travers de la couche de glace vaut donc
Tf − Ts λS(Tf − Ts )
Φ= = .
R e
Or par définition Φ = jQ S d’où on déduit
λ(Tf − Ts )
jQ = .
e
Compte tenu du sens dans lequel j’ai choisi d’orienter la différence de température, cette densité de courant thermique
est orientée vers le haut, de l’eau du lac vers l’air.
Une autre méthode possible consiste à commencer par déterminer le profil de température T (z) dans
d2 T
la glace à partir de l’équation de diffusion en régime stationnaire ∆T = = 0 et des conditions aux
dz 2
limites, puis d’utiliser la loi de Fourier.
2 Supposons le régime quasi-stationnaire, et procédons à un bilan enthalpique pour la couche infinitésimale d’eau
de surface S qui gèle entre t et t + dt, de masse µ S de. Elle ne reçoit pas de transfert thermique de la part de l’eau
du lac, car elle est à la même température, et cède le transfert thermique jQ S dt à la glace. Ainsi,
= 0 − jQ S dt |{z}
dH |{z} = −µ S de `
1er ppe gel
λ(Tf − Ts )
e de = dt
µ`
soit en intégrant
ˆ e(t) ˆ t
λ(Tf − Ts )
e de = dt
e(0) µ` 0
d’où
1 λ(Tf − Ts )
e(t)2 − 0 = t
2 µ`
et ainsi
s
2λ(Tf − Ts )
e(t) = t.
µ`
Numériquement, l’épaisseur vaut 11 cm au bout d’une journée, 29 cm au bout d’une semaine et 60 cm au bout d’un
mois. C’est donc dans les premiers jours de gel que la couche de glace se forme le plus rapidement : comme on le
constate sur l’expression de R, la couche de glace joue le rôle d’un isolant d’autant plus performant qu’il est épais.
1 Le sol et la température de surface sont invariantes par translation selon les axes (Ox) et (Oy), donc T (M, t)
également : elle ne dépend que de z.
#”
2 La loi de Fourier relie le vecteur densité de flux thermique j th au gradient de température T par
#” # ”
j th = −λ grad T .
d2 f jωt d2 f ρc d2 f jω
ρc jωf (z) ejωt = λ e soit − jωf (z) = 0 d’où − f (z) = 0 .
dz 2 dz 2 λ dz 2 D
Lorsque z → ∞, le premier terme de cette solution diverge alors que la température reste finie. On en déduit que la
constante A est forcément nulle.
Ainsi,
θ(z, t) = α e−z/δ ej(ωt−z/δ) .
θ(z, t) = Re θ(z, t) = α e−z/δ cos (ωt − z/δ) d’où T (z, t) = T0 + α e−z/δ cos (ωt − z/δ) .
La température varie sinusoïdalement à la même pulsation que la température de surface, mais l’amplitude de ses
variations est d’autant plus faible que l’on s’enfonce dans le sol. Le paramètre δ est la distance caractéristique sur
laquelle l’amplitude diminue, c’est l’analogue d’une profondeur de peau en électromagnétisme.
Cette analogie n’est pas surprenante : l’équation de propagation des champs électromagnétiques dans
un conducteur ohmique est une équation de diffusion, cf. cours sur les ondes électromagnétiques.
Il faut donc enfouir la canalisation à quelques mètres sous terre pour s’affranchir des variations journalières de
température.
En pratique, la géothermie de surface utilise des canalisations enfouies à environ 1 m sous le sol, ce qui
est un compromis entre stabilité de la température et profondeur, donc coût, du forage.
ln 10
∆t = τ (L10 ) soit ∆t = .
ω
Numériquement,
∆tjour = 8 heures 48 minutes et ∆tan = 47 jours 17 heures.
10 Le modèle développé est pertinent pour estimer des ordres de grandeur. En revanche, il ne prend pas en compte
les variations saisonnières de la conductivité thermique du sol, qui dépend manifestement du taux d’humidité et donc
de la pluviométrie.
. Transitoire thermique ;
. Résistance thermique.
On est a priori dans un régime transitoire, mais vues les données on suppose pouvoir le traiter dans le cadre de
l’ARQS ... et donc utiliser les résistances thermiques.
1 La puissance Pconv est un flux, auquel on peut associer la résistance thermique Rconv = 1/αS = 0,05 K · W−1 en
prenant S ∼ 2 m2 la surface de la peau. La peau et cette résistance conducto-convective sont montées en série, donc
soit
mccorps
∆t = ∆T
Tmer − T0
+ Pcorps
Rtot
Numériquement, pour un baigneur de masse m = 70 kg,
2 À la résistance totale à il faut ajouter celle de la combinaison, qu’on modélise comme une paroi plane,
e
Rcombi =
λnéo S
Le premier principe mis sous forme d’une équation différentielle s’écrit
dT T Tmer
mccorps + = + Pcorps
dt Rtot Rtot
Au bout d’un temps infini, le transitoire est terminé, et seule reste la solution particulière qui est constante :
T∞ Tmer
0+ = + Pcorps soit T∞ = Tmer + Rtot Pcorps .
Rtot Rtot
On veut T∞ > Thypo = 35 ◦C, et il ne reste qu’à résoudre pour trouver e. À toi de bosser :)