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Question 1 On considère d’abord qu’il n’y a pas de transfert de chaleur dans les angles (voir figure
au verso). Quelle est l’expression de la conductance UAp d’une paroi, et quelle est la conductance
totale UA1 du schelter ? En déduire la température Tint de l’air intérieur.
Question 2 On assimile le bâtiment à une sphère en béton de 7,5 cm d’épaisseur, avec une surface
moyenne de transfert égale à celle du shelter (voir figure au verso). On suppose que la puissance
dissipée à l’intérieur traverse la paroi en se répartissant de façon totalement homogène. En intégrant la
loi de Fourier, calculer la nouvelle conductance totale UA2, dans cette hypothèse et en déduire la
température interne Tint. Y-aurait-il une d’autres façon de procéder pour calculer la conductance,
toujours dans cette hypothèse de la géométrie sphérique ?
Question 3 On considère maintenant chaque face du shelter comme un tronc de pyramide carrée
avec une base de 2,5 m de côté, et une hauteur qui correspond à l’épaisseur des parois (7,5 cm).
En considérant que le flux de chaleur traverse chaque paroi en se répartissant de façon homogène sur
des plans successifs au cours du transfert, intégrer l’équation de Fourier et trouver l’expression de la
conductance d’une face (voir figure au verso).
Quelle est alors la nouvelle expression de la conductance totale UA3 ? En déduire sa valeur et calculer
la température intérieure Tint.
On cherche à calculer de différentes façons la conductance totale UA du shelter entre l’air intérieur et l’air extérieur. On
en déduira ensuite la valeur de la température intérieure, pour une température extérieure de 25 °C.
Réponse Q1
Surface externe d’un mur aext = 2,5 * 2,5 = 6,25 m²
Surface externe du shelter Aext = 6 * aext = 37,5 m²
Surface interne d’un mur aint = (2,5 - 2*0,075)* (2,5 - 2*0,075) = 5,5225 m²
Surface interne du shelter Aint = 6 * aint = 33,135 m²
1 5,5225 5,5225
ua1 = 1 e *aint = =
bét 1 1 0,075 1 0,3 = 5,5225*3,3333 = 18,408 W/m².K
+k +h + 0,5 + 20
hint bét ext 10
Remarque : On voit que la résistance de la paroi seule est équivalente à celle des résistances
thermiques superficielle dues aux couches limites et au rayonnement (0,15 et 0,15 m².K/W).
Les variations de la résistance thermique de la paroi seule, obtenue selon les différentes méthodes,
n’interviendront pas prioritairement sur la valeur globale de la conductance, puisque les
résistances superficielles sont à peu près constantes dans le problème (elles sont à peu près
constantes, car elles s’appliquent aux surfaces réelles –interne et externe- prises en compte).
Réponse Q2
Dans ce cas, on admet que la puissance dissipée à l’intérieur traverse la paroi shérique de
façon équirépartie, et que la densité de flux dans la sphère ne dépend que du rayon r. La
surface interne de la shère et sa surface externe sont chacune à une température homogène.
33,135 + 37,5
On a Aint = 33,135 m² et Aext = 37,5 m² soit Amoy = = 35,3175 m²
2
1
La forme de la conductance est : UA2 = 1 1
(noter les surfaces !)
hint.Aint + Rth_Sphère + hext.Aext
dT
Au rayon r, la loi de Fourier s’exprime comme q∙ (r) = -k. dr r
En régime permanent, la puissance qui traverse la paroi est constante, mais comme la surface
traversée par le flux augmente de l’intérieur vers l’extérieur, la densité D(r) diminue avec r.
On raisonne donc avec P la puissance totale qui reste une constante du problème dans
l’hypothèse du régime permanent :
dT
P = Cte = q∙ (r) * A(r) = q∙ (r) * (4 * π * r²) = - k * (4 * π * r²) * dr
dT dr 4 * π * k
Soit P = - k * (4 * π * r²) * dr ou - r² = P * dT
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Il suffit d’intégrer cette EDO entre rint et rext pour des températures Tpi et Tpe aux parois
intérieure et extérieure respectivement :
rext Tpe
- dr = 4*π*k 1 1 4*π*k
dT et r - r = (Tpi - Tpe)
r² P int ext P
rint Tpi
1 1
r - r
4*π*k int ext
P= 1 (T - T ) d’où Rth-sphère = K/W
1 pi pe 4*π*k
r - r
int ext
1
UA2 = = 116,7368 W/K (à comparer avec 110,45 W/K)
1 1
+ R th_Sphère +
hint.Aint hext.Aext
Possibilité P2 Pour cette géométrie, une 2e possibilité pour obtenir la conductance de la sphère,
consiste utiliser l’équation indéfinie de la chaleur (en coordonnées sphériques et en régime permanent)
et à l’intégrer pour obtenir d’abord l’expression de la température en fonction du rayon T(r) :
d2T 2 dT A
dr2 + r dr = 0 Cette équation est intégrée en T=- r + B
La répartition de température est hyperbolique dans la paroi solide de la sphère. A et B sont les
constantes d’intégration, que l’on détermine grâce aux conditions aux limites :
T2 T1
Pour r = r1 → T = T1 T1 - T2 r1 - r2
d’où A = 1 1 et B = 1 1
r = r2 → T = T 2
r2 - r1 r1 - r2
Les valeurs du flux transmis, de la résistance thermique et de la conductance d’une sphère sont
obtenues en dérivant l’expression de T(r) par rapport à r, avec la loi de FOURIER :
T1 - T2
1 1 T2 T1
A r2 - r1 r1 - r2
T(r) = - r + B et T(r) = - r + 1 1
r1 - r2
dT dT 1 T1 - T2
P = q∙ (r) * A(r) = - k * (4 * π * r²) * avec
dr dr = + r² 1 1
r2 - r1
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Donc :
dT 4*π*k
P = - k * (4 * π * r²) * et P= (T1 - T2)
dr 1 1
r - r
1 1
Soit la même expression que précédemment, et par suite le même résultat (ouf ….)
Possibilité P3 Une troisième possibilité consiste à écrire que la sphère est un mur plan
refermé sur lui-même (en forme de sphère …) et d’appliquer la formule du mur plan à la
surface moyenne avec les résistances superficielles basées sur les vraies surfaces d’échange
(elles ne varient pas dans le problème) :
1
UA2 = = 116,7658 W/K (à comparer avec 116,736 W/K)
1 ebét 1
+ +
hint.Aint kbét.Amoy hext.Aext
Nous verrons lors du TD suivant n° 6 que l’application de la formule du mur plan moyen
revient à effectuer un développement en série de Taylor de la formule réelle de la
conductance, et à ne conserver que le premier terme. Si l’épaisseur de la paroi est faible
devant le diamètre moyen, l’erreur de troncature est négligeable, ce qui est le cas ici …
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Question 3 On considère maintenant chaque face du shelter comme un tronc de pyramide carrée, avec une
base de 2,5 m de côté, et une hauteur qui correspond à l’épaisseur des parois (7,5 cm).
En considérant que le flux de chaleur traverse les parois en se répartissant de façon homogène sur des plans
successifs au cours du transfert, intégrer l’équation de Fourier et trouver l’expression de la conductance d’une
face du shelter. Quelle est alors la nouvelle expression de la conductance totale UA3 ? En déduire sa valeur et
calculer la température intérieure Tint.
Réponse Q3
Si Rth_pyramide = 1/ua3 est la résistance thermique d’une seule paroi assimilée un tronc de pyramide, la
forme de la conductance totale du shelter (6 faces identiques) est alors :
1
La conductance d’une paroi seule est : ua3 =
Rth_pyramide
Il faut intégrer la loi de Fourier pour obtenir la résistance Rth_pyramide de la forme pyramidale. Pour
cela, chaque face du mur est assimilée à un tronc de pyramide de demi-angle au sommet = 45° et de
hauteur égale à l’épaisseur d’un mur, c'est-à-dire 7,5 cm.
Cas n° 3 : On assimile les parois du shelter à des troncs de pyramide dans lesquelles le flux
traversant est réparti de façon homogène à toute distance des faces d’entrées.
En plaçant l’origine des z au sommet fictif de la pyramide, et en orientant le flux transmis à travers
chaque paroi (Φ = P/6) perpendiculairement à la surface et vers le bas (voir schéma ci-dessus) :
z2 Tp2 z1+e
Tp2
- dz = 4.k dT - 1.dz = 4.k dT
z² Φ
soit
z² Φ
Tp1
z1 Tp1 z1
4.k
Φ = UA.[T(z1) - T(z1+ebét)] = UA.∆T Et donc : Φ = .∆T
- 1
1
z1 z1 + ebét
1 1
z1 - z1 + ebét ebét
Rth_pyramide = =
4.k 4.k.z1.(z1+ebét) = 0,02553 K/W
Le calcul analytique "exact" n’est pas envisageable ici. Il faudrait intégrer l’équation indéfinie de la
chaleur dans les 3 dimensions pour trouver une expression de la température T(x,y,z) dans l’ensemble des
parois avec les angles de raccord entre les parois planes (avec les angles de coins), et avec des faces à
températures non homogènes (pas de conditions aux limites utilisables).
Toutes les méthodes utilisées sont donc des simplifications "a priori" de la réalité. Elles supposent toutes
que la puissance dissipée dans l’air intérieur traverse les parois simplifiées de façon homogène. Les
conditions aux limites sont alors également simplifiées puisque les températures des faces de ces parois
deviennent des valeurs constantes, et l’intégration devient possible.
Une fois obtenue la résistance thermique des parois seules, l’équation de conservation de la puissance est
alors appliquée aux différents cas envisagés : Le flux traverse successivement (en série),la couche limite
interne, la paroi et la couche limite externe.
UA1= 110,45 W/K UA2= 116,7368 W/K UA2’ = 116,7658 W/K UA3= 116,190 W/K
Si la première approximation est la moins réaliste à cause de la simplification abusive de la surface externe
(et de la résistance de la couche limite externe), on voit que les autres approximations sont très voisines et
ici largement suffisantes pour des calculs de dimensionnement : Evaluation de la température interne en
hiver ou en été, ventilation éventuelle en cas de surchauffe, etc…
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Question 4 On considère maintenant, et toujours en régime permanent, un élément de paroi du schelter sous
un éclairement solaire qui donne une densité de flux nette de 320 W/m² absorbée à la paroi. Si la température
interne est de 35 °C (à cause d’un autre dégagement de chaleur des équipements) et la température externe reste à
25 °C, calculer la valeur de la température superficielle externe du mur et la densité de flux qui traverse cet
élément (on raisonne sur l’hypothèse d’un écoulement de la chaleur en 1 dimension, perpendiculaire à la paroi).
Réponse Q4 Contrairement aux questions précédentes, dans lesquelles on étudie une géométrie
donnée équivalente à un réseau de 3 résistances qui sont traversées en série par un flux (imposé par
la "différence de potentiel" thermique entre les deux extrémités), l’apport solaire imposé sur la face
extérieure du mur introduit un nouveau flux dans le "circuit thermique". Dans les cas précédents, au
point Pext, la température Tpext ne résultait que de l’équilibre de 2 flux (entrant et sortant).
La loi déquilibre précédente est donc modifiée au point Pext pour prendre en compte le nouveau flux
qui résulte de l’absorption solaire. Le régime permanent impose des températures constantes, et la
température Tpext résulte maintenant de l’équilibre de 3 flux (loi de nœuds, ou loi de Kirchoff).
Pour une raison pratique, il est plus facile de travailler avec des densités de flux q∙ (W/m²).
Les 3 densités de flux arithmétiques (exprimées ici en q∙ rentrantes au point de paroi Pext) sont :
Pour le flux en provenance de l’intérieur, ui est la conductance entre l’air à la température intérieure
et la face extérieure du mur à Tpext, soit l’inverse de la somme des résistances entre ces deux points :
1 1
ui = 1 e = 1 0,075 = 4,0 W/m².K
bét
hint + kbét 10 + 0,5
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320 + 20.(25 - Tpext) + 4.(35 - Tpext) = 0 soit 320 + 500 + 140 = 24.Tpext
960
et Tpext = 24 = 40 °C
Le flux qui traverse la paroi est alors dirigé vers l’intérieur (35 °C à l’intérieur et 40 °C sur la face
extérieure du mur), et sa valeur est : q∙ i = 4.(35 - 40) = 20 W/m²
Le flux échangé entre la face de la paroi et l’extérieur est dirigé vers l’extérieur (avec 25 °C à
l’extérieur et 40 °C sur la face extérieure du mur) et q∙ c = 20.(25 - 40) = 300 W/m²