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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Génie Civil

Analyse limite élastique et plastique des coques


métalliques axisymétriques
(Méthode de compensation élastique)

Par
MAMBOTE MAYIVANGANGA Alfred
Gradué en sciences appliquées

Mémoire présenté en vue de l’obtention du grade


d’Ingénieur Civil des Constructions

Orientation : Structures et Ouvrages d’Art

Directeur: Prof. Dr. Ir. Rufin MUTONDO WA M.

Année académique 2013-2014


Analyse limite élastique et plastique des coques
métalliques axisymétriques
(Méthode de compensation élastique)

Par

MAMBOTE MAYIVANGANGA Alfred

ii
Dédicaces

Au Seigneur Jésus Christ l’auteur de toute vie,

A mon défunt père Théodore BASWAMA DIAWONDO pour m’avoir appris l’art de me faire
respecter et de me battre,

A ma très chère tendre mère Marie MALONDO MWENYA pour votre indéniable amour,
omniprésence et implication dans mes affaires,

A mes frères Wenceslas DIATEZA NZAMBI, Florent, Maxence pour vos encouragements,

A mes sœurs Aimerance TONDELE DIASILUA, Rosine KWABENO NDIZIDI, Timo


TIMANSEMI pour votre affection fraternelle,

A ma très chère cousine le professeur Esperance BAYEDILA BAKANDA pour vos sacrifices
et soutien,

A mes cousins et cousines, à mes neveux et nièces pour avoir eu l’idée d’être parmi nous,

A toi très chère amie Carrel MAZIANDA MAKOSA pour ton amour incessant, affection
indubitable et espoir indélébile,

A mes très chers futurs enfants qui me feront énormément plaisir tant attendu, je vous aime,

Je dédie chaleureusement ce présent travail

Alfred MAMBOTE

iii
Remerciements

Certes l’élaboration du présent mémoire a demandé une réunion d’efforts des diverses
origines pour mener à bien cette fameuse recherche. Il nous serait ingrat de passer sous
silence les efforts qu’ils ont fournis. Pour la raison de la cause, nous tenons à remercier les
personnes tant physiques que morales qui ont contribué à l’érection de ce travail.
En premier lieu, nous remercions notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, pour nous avoir
prêté la vie, la capacité de réaliser ce présent mémoire et pour nous avoir guidé et gardé sur
la sainte voie durant notre parcours universitaire. Que la gloire et la louange Lui reviennent.
Nos remerciements les plus profonds s’adressent au Professeur Rufin MUTONDO WA
MUTONDO qui, en dépit des ses lourdes et multiples préoccupations, il a accepté d’aiguiller
le présent mémoire, qu’il soit le sujet de sa fierté.
Dans la même optique, nous sommes reconnaissants envers tout le corps Professoral et
Administratif de l’Université de Kinshasa en général, et celui de la Faculté Polytechnique en
particulier pour nous avoir dévoilé le secret de métier d’ingénieur civil. Qu’ils trouvent dans
ce travail l’expression de notre parfaite reconnaissance.
Nos sincères remerciements se dirigent à la famille BASWAMA en général, en particulier à
ma très chère tendre mère Marie MALONDA MWENYA, pour votre amour indéniable,
affection particulière et votre soutien tant matériel que spirituel à notre égard. Notre chemin
épiné sera couvert d’or Maman. Que Dieu puisse vous accorder encore une longue vie pour
récolter les fruits de votre dynamisme et patience. Je vous aime énormément.
Nous ne pouvons oublier votre omniprésent soutien et vos sages conseils très chère cousine le
Professeur Esperance BAYEDILA BAKANDA, que vous puissiez trouver l’expression de notre
sincères gratitudes et considérations par le biais de ces écrits. Que Dieu vous bénisse
abondamment, Merci.
Dans la vie on peut tout choisir sauf la famille. De manière exceptionnelle, nos vifs
remerciements s’orientent à mes frères DIATEZA NZAMBI Wenceslas, Florent, Maxence ;
mes sœurs TONDELE DIASILUA Aimerance, KWABENO NDIZIDI Rosine, TIMANSIEMI
Timo ; mes cousins et cousines, mes neveux Jordan TSHIMUNGU et les autres ; mes nièces
Myriam TSHIMUNGU, Thesy TSHIMUNGU, Julia TSHIMUNGU, Sophia TSHIMUNGU et

iv
les autres pour vos encouragements et affection perpétuelle à notre égard. Qu’ils trouvent à
travers ces lignes notre profonde gratitude.
Il n’ya pas que des coques et des mécaniques dans la vie, de façon purement spéciale, nous
tenons à remercier l’être le plus étincelant et brillant du monde, pour ne pas dire le plus joli
de l’univers, la personne de Carrel MAZIANDA MAKOSA pour tant d’amour indubitable,
affection gigantesque et patience culminante à notre égard.
Jamais nous n’oublierons les amis avec qui nous avons lutté ensemble, nous pensons à nos
condisciples ingénieurs civils Junior LWENDO, Juvin CIVUADI, Gédéon NTOTO, Alain
KALOMBO, Christian MBUYAMBA, PITSHAWOTO NGWAPITSHI, Joël KABEMBA et toute
la promotion de deuxième épreuve de génie civil 2014. Qu’ils trouvent dans ce présent
travail qui est le fruit de nos discussions fraternelles, le symbole de notre reconnaissance.
La présentation de ce présent travail à été laborieuse, pour arriver à sa bonne fin, nous avons
eu à décentraliser les responsabilités aux gens que nous remercions chaleureusement, nous
pensons à notre ami Serge KUTELAMA pour la réalisation et le traitement informatisé de
dessins, à mes amis que nous appelons frères Guy NGWANGWA , Paul NKOY et Amos
MPANZU MANDELA pour leurs assistance et aides lors de la rédaction de ce présent
mémoire, à mes amis Péguy MUTOMBO, Yannick KIMBUNDU, Francis KANGA, Gédéon
NGAVUKA, Jérémie NKIAMA et Jack KAKONKE pour m’avoir aidé à saisir les parties
applications, notations du présent mémoire, et à modéliser les coques sur ANSYS.
Les richesses ne sont pas que de l’or moins encore de l’argent, vous en êtes pour moi les amis
et connaissances. De façon nominative, je ne saurai vous citer tous, sinon il me faudrait toute
une éternité pour saisir vos noms, de façon singulière, nous tenons à gratifier mes amis et
connaissances en pensant à Prospère KITENDE, Gauthier BUKONDE, Mbo LUKAMBA,
Merveil MALANGA, Arnold LUTETE, Lasconi TAWU, la famille MAZIANDA, Glody
BOTELE, Hervé MAVULA, Jonathan MUTUTI, Dimitri KINDUNDU, Martins MISINGA,
Dieu UKONDA, Dieu béni MUTUMBA, Guy GUHWIMA, Peter LOMBOLI, Arnold
LUWAWU, fiston MPOMBO, Jeancy BUNGU, Josué BUNGU, Edith MBOLOKO, Daniel
MBILA, tous les étudiants de la faculté polytechnique et tant d’autres, pour m’avoir rencontré
extraordinairement.
A tous ceux qui m’ont répété chaque matin, au choix selon l’humeur du jour, ça avance avec
le mémoire, tu as déjà finis avec le mémoire, la défense c’est pour quand, et à tous ceux qui
m’ont combattu, nous vous disons un grand merci.

v
Table des matières

Dédicaces ................................................................................................................................................iii
Remerciements ........................................................................................................................................ iv
Table des matières ................................................................................................................................... vi
Liste des figures........................................................................................................................................x
Liste des tableaux ................................................................................................................................... xii
Notations ............................................................................................................................................... xiii
Introduction générale ............................................................................................................................... 2
0.1. Problématique.......................................................................................................................... 2
0.2. Objet ........................................................................................................................................ 3
0.3. Choix et intérêt du sujet........................................................................................................... 3
0.4. Méthodologie et plan du travail ............................................................................................... 4
CHAPITRE I ........................................................................................................................................... 6
Théorie élastique des coques minces ..................................................................................................... 6
1.1. Eléments de la géométrie de La surface moyenne [9] ............................................................. 6
1.1.1. Définition......................................................................................................................... 7
1.1.2. Courbure normale ............................................................................................................ 7
1.1.3. Propriété géométrique ..................................................................................................... 7
1.2. Théorie de love [9] .................................................................................................................. 8
1.3. Hypothèses fondamentales [9] ................................................................................................ 8
1.3.1. Hypothèse de linéarité géométrique ................................................................................ 8
1.3.2. Hypothèse des structures minces ..................................................................................... 8
1.3.3. Hypothèse de faible épaisseur ........................................................................................ 8
1.4. Cinématique [9] ....................................................................................................................... 8

vi
1.4.1. Déplacements .................................................................................................................. 8
1.4.2. Déformations et équations cinématiques ......................................................................... 9
1.5. Statique [9] ............................................................................................................................ 10
1.5.1. Contraintes et efforts intérieurs ..................................................................................... 10
Equations d’équilibre..................................................................................................... 11
1.6. Loi constitutive [7] ................................................................................................................ 12
1.7. Conditions aux limites [9] ..................................................................................................... 13
1.7.1. Conditions sur les bords ................................................................................................ 13
1.8. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 13
CHAPITRE II ........................................................................................................................................ 14
Théorie membranaire ............................................................................................................................ 14
2.1. Théorie membranaire [9] ....................................................................................................... 14
2.1.1. Hypothèses et équations ................................................................................................ 14
2.1.2. Discussion des équations ............................................................................................... 15
2.1.3. Conditions aux limites ................................................................................................... 15
2.2. Théorie membranaire des coques de révolution [9] .............................................................. 15
2.2.1. Equations d’équilibres ................................................................................................... 16
2.2.2. Chargement de révolution ............................................................................................. 16
2.2.3. Cinématique................................................................................................................... 16
2.2.4. Conditions aux limites ................................................................................................... 17
2.3. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 17
CHAPITRE III ...................................................................................................................................... 18
Théorie flexionnelle .............................................................................................................................. 18
3.1. Equations d’équilibre [9] ....................................................................................................... 18
3.2. Cinématique [9] ..................................................................................................................... 19
3.2.1. Dilatations et rotation .................................................................................................... 19
3.2.2. Variations de courbure cinématique .............................................................................. 19
3.3. Loi constitutive [9] ................................................................................................................ 20
3.4. Bilan et conditions aux limites [9]......................................................................................... 20
3.5. Application de la théorie flexionnelle aux coques cylindriques [9] ...................................... 20
3.5.1. Equation générale .......................................................................................................... 20
3.5.2. Formulation en déplacement de l’équation différentielle [9] ........................................ 21
3.5.3. Coque cylindrique : Effet flexionnel de bord [9] .......................................................... 23
3.5.4. Coque sphérique : Effet flexionnel de bord [9] ............................................................. 25

vii
3.6. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 28
CHAPITRE IV ...................................................................................................................................... 29
Applications sur les coques axisymétriques sous chargement de révolution ........................................ 29
4.1. Applications de la théorie membranaire aux coques de révolution ....................................... 29
4.1.1. Coque cylindrique sous chargement de révolution........................................................ 30
4.1.2. Coques coniques sous chargement de révolution .......................................................... 34
4.1.3. Coques sphériques sous chargement de révolution ....................................................... 43
4.2. Applications de la théorie flexionnelle des coques : Méthodes des forces............................ 57
4.2.1. Application 8 : Calcul d’une coque cylindrique circulaire avec condition d’appui
flexionnelle .................................................................................................................................... 57
4.2.2. Application 9 : calcul d’une coque conique à base circulaire avec condition d’appui
flexionnelle .................................................................................................................................... 59
4.3. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 61
CHAPITRE V........................................................................................................................................ 62
Flambement des coques métalliques axisymétriques ............................................................................ 62
5.1. Concepts de base (valable pour n’importe quelle structure) ................................................. 63
5.2. Calcul des charges critiques des coques axisymétriques ....................................................... 63
5.2.1. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous compression
axiale [8] 64
5.2.2. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous une pression
extérieure uniforme [8] .................................................................................................................. 65
5.2.3. Résumés des charges critiques de flambement des coques cylindriques, coniques et
sphériques ...................................................................................................................................... 67
5.3. Règles de dimensionnement .................................................................................................. 67
5.3.1. Règle de dimensionnement des coques cylindriques selon CECM [32] ....................... 68
5.3.2. Règles de dimensionnement des coques coniques selon Eurocode 3 [33] .................... 70
5.3.3. Règles de dimensionnement des coques sphériques selon CECM [32] ........................ 71
5.4. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 72
CHAPITRE VI ...................................................................................................................................... 74
Analyse limite plastique pour les structures de type coques minces de révolution sans écrouissage ... 74
6.1. Hypothèses de l’analyse limite [26] ...................................................................................... 74
6.2. Théorie de l’analyse limite .................................................................................................... 75
6.2.1. Théorie du modèle élastique plastique parfait [7] ......................................................... 75
6.3. Théorèmes de la borne inferieure et de la borne supérieure .................................................. 78
6.3.1. Chargement limite [7].................................................................................................... 78
6.3.2. Théorème de la borne inferieure (ou théorème statique) [7],[27].................................. 78

viii
6.3.3. Théorème de la borne supérieure (ou théorème cinématique) [7],[27] ......................... 78
6.4. Analyse limite en formulation coque [4], [7] ........................................................................ 79
6.5. Les méthodes de résolution [7].............................................................................................. 80
6.5.1. Exposé de la méthode .................................................................................................... 80
6.5.2. Formulation du problème .............................................................................................. 81
6.5.3. Evaluation de la charge limite des coques ..................................................................... 81
6.5.4. Analyse limite des coques axisymétriques par la méthode de compensation élastique
(ECM) 83
6.6. Bilan du chapitre ................................................................................................................. 100
CHAPITRE VII ............................................................................................................................... 101
Applications numériques ................................................................................................................. 101
7.1. Application 1 : calcul d’un dôme sphérique encastré à sa base ....................................... 101
7.2. Application 2 : calcul d’une coque cylindrique avec une toiture sphérique : problème de
jonction des coques ..................................................................................................................... 109
7.3. Application 3 : calcul de la hauteur critique d’un réservoir conique ................................... 121
7.4. Application 4 : étude de la résistance et de la stabilité d’une coque cylindrique fermée par
des fonds sphériques ........................................................................................................................ 124
7.4.1. Dimensionnement des coques vis-à-vis du risque de flambement .............................. 124
7.4.2. Dimensionnement des coques par un calcul plastique ................................................ 127
7.4.3. Etude de la jonction ..................................................................................................... 128
Conclusion générale ............................................................................................................................ 132
Bibliographie ....................................................................................................................................... 135
ANNEXE A..................................................................................................................................... 139
ANNEXE B ..................................................................................................................................... 140
Calcul automatique des coques de révolution avec ANSYS ........................................................... 140
 Calcul d’un dôme sphérique d’angle d’ouverture .......................................................... 140
 Calcul citerne cylindrique avec couvercle sphérique .......................................................... 141
ANNEXE C ..................................................................................................................................... 142
Pression limite plastique des coques développée par Hodge [12] .................................................. 142
 Coque cylindrique chargée uniformément .......................................................................... 142
 Coque sphérique .................................................................................................................. 142
ANNEXE D..................................................................................................................................... 143
Analyse plastique des coques de révolution effectuée par NGUYEN DANG HUNG [18] ............ 143
 Coque conique uniformément chargée ................................................................................ 143
 Coque sphérique uniformément chargée ............................................................................. 143

ix
Liste des figures

Figure 1: Illustration d'une coupole sur cinq appuis couvrant 28m 42m [9] ....................................... 2
Figure 2: Efforts intérieurs : (a) membranaires ; (b) flexionnels. [7] .................................................... 10
Figure 3 : Forces et moments sur l’élément de coque [9] ..................................................................... 11
Figure 4: Coque cylindrique circulaire en théorie flexionnelle ............................................................. 20
Figure 5: Fonctions , , [9] ........................................................................................... 23
Figure 6:Cylindre semi-infini [6] .......................................................................................................... 24
Figure 7:Forces de bord sur une calotte sphérique ................................................................................ 26
Figure 8: Coque cylindrique circulaire .................................................................................................. 30
Figure 9: Réservoir cylindrique ............................................................................................................. 30
Figure 10:Solution membranaire du réservoir cylindrique.................................................................... 32
Figure 11: Solution membranaire d'une coque cylindrique sous p uniforme ........................................ 33
Figure 12: Géométrie de la coque conique ............................................................................................ 34
Figure 13:Réservoir conique ................................................................................................................. 34
Figure 14: Solution membranaire du réservoir conique ........................................................................ 39
Figure 15: Coque conique sous p .......................................................................................................... 40
Figure 16: Solution membranaire de la coque conique sous p .............................................................. 42
Figure 17:Géométrie de la calotte sphérique ......................................................................................... 43
Figure 18: Réservoir sphérique ............................................................................................................. 43
Figure 19: Coque sphérique sous poids propre ..................................................................................... 48
Figure 20: Coque sphérique sous pression interne p ............................................................................. 50
Figure 21: Réservoir conique encastré .................................................................................................. 59
Figure 22: Adaptation de la coque conique au sens de Geckeler .......................................................... 59
Figure 23: Illustration du flambement par bifurcation ............................................................. 63
Figure 24: Coefficient de voilement des coques sphériques ................................................................. 71
Figure 25: Loi de comportement élasto-plastique parfaite .................................................................... 75
Figure 26: Coque cylindrique encastrée (ANA_LIM) .......................................................................... 83
Figure 27:Coque conique sous p (ANA_LIM) ...................................................................................... 90
Figure 28: Coupole sphérique (ANA_LIM) .......................................................................................... 94
Figure 29: Dôme sphérique encastré ................................................................................................... 102
Figure 31:Comparaison d'effort normal circonférentiel ..................................................................... 105

x
Figure 30:Comparaison d'effort normal méridien ............................................................................... 105
Figure 32: Moment de flexion méridien (notion de longueur limite) .................................................. 106
Figure 33: Contrainte équivalente de Von mises ................................................................................ 107
Figure 34: Citerne cylindrique avec couvercle sphérique ................................................................... 109
Figure 35: Effort normal circonférentiel dans le cylindre ................................................................... 113
Figure 36: Effort normal circonférentiel dans la coque sphérique ..................................................... 113
Figure 37: Effort normal méridien dans la coque sphérique ............................................................... 114
Figure 38: Moment de flexion méridien dans le cylindre ................................................................... 115
Figure 39: Moment de flexion méridien dans la sphère ...................................................................... 115
Figure 40: Effort tranchant méridien dans le cylindre ......................................................................... 116
Figure 41: Effort tranchant méridien dans La sphère .......................................................................... 116
Figure 42: Contrainte équivalente de Von mises pour la sphère ......................................................... 117
Figure 43: Contrainte équivalente de Von mises pour la coque cylindrique ....................................... 118
Figure 44: Réservoir conique .............................................................................................................. 121
Figure 45: Dôme sphérique avec ANSYS ........................................................................................... 140
Figure 46:Citerne cylindrique avec un couvercle sphérique ............................................................... 141
Figure 47: ANA_LIM d’une coque conique par Nguyen.................................................................... 143
Figure 48: ANA_LIM d’une coque sphérique par Nguyen ................................................................. 143

xi
Liste des tableaux

Tableau 1: Charges critiques des coques de révolution ......................................................................... 67


Tableau 2: Comparaison entre les résultats de la méthode de compensation élastique et ceux de Hodge
............................................................................................................................................................... 89
Tableau 3 : Comparaison entre la méthode de compensation élastique et les méthodes de littératures 93
Tableau 4: Pression limite non dimensionnelle des différents auteurs .................................................. 99
Tableau 5: Caractéristiques géométriques et mécaniques du dôme .................................................... 101
Tableau 6:Solution membranaire de la coque sphérique .................................................................... 103
Tableau 7:Contribution des Effets de bord .......................................................................................... 104
Tableau 8: Solution flexionnelle du dôme sphérique .......................................................................... 104
Tableau 9: Contraintes le long d'un méridien ...................................................................................... 107
Tableau 10: Résumé des résultats de la coque cylindrique ................................................................. 111
Tableau 11: Résumé des résultats de la coque sphérique .................................................................... 112
Tableau 12: Calcul des contraintes au sein de la coque sphérique ...................................................... 117
Tableau 13: Calcul des contraintes au sein de la coque cylindrique ................................................... 118
Tableau 14: Itération sur la hauteur ..................................................................................................... 123
Tableau 15: Calcul des efforts intérieurs et des contraintes ................................................................ 123
Tableau 16: Calcul de l’épaisseur de la coque cylindrique ................................................................. 125
Tableau 17: Calcul de l'épaisseur de coque sphérique ........................................................................ 127
Tableau 18: Vérification de la plastification de la coque cylindrique ................................................. 127
Tableau 19: Vérification de la coque sphérique vis-à-vis de la plastification ..................................... 128
Tableau 20: Efforts résultants au niveau de la jonction....................................................................... 130
Tableau 21: Tabulation des fonctions ........................................................................... 139
Tableau 22: Coques coniques soumises à une pression uniforme. Convergence de la pression limite.
............................................................................................................................................................. 143
Tableau 23: Coques sphériques soumises à une pression uniforme .................................................... 144

xii
Notations

La liste ci-après reprend les symboles les plus utilisés dans ce travail, d’autres seront définis à
leur première apparition dans le texte.

Symboles Signification
Vecteurs unitaires attachés à la surface initiale
A, B Paramètres de Lamé de la surface
, Rayon du cylindre ou de la sphère
, , Vecteurs unitaires attachés à la surface déformée
Rigidité extensionnelle ou tenseur de rigidité
Coefficients pour l’analyse limite plastique d’une coque sphérique
Variation de courbure selon , (flexionnelle), la variation de
courbure de torsion
Rigidité flexionnelle
, , Abscisse curviligne respectivement selon , ,
, Abscisse curviligne respectivement selon de la surface
déformée
Module d’élasticité
Vecteur déplacement
Force de volume
Charge critique de bifurcation
Module de glissement
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Gradient
, Hauteur respectivement du liquide ou élévation, du cône ou du
cylindre
K, H Courbure respectivement de gauss, moyenne
Longueur limite
̅,̅ Actions de bord
, Moment de flexion respectivement méridien, circonférentiel
= Moment de torsion
Normale à la surface ou à la facette

xiii
, Efforts normaux
= Effort tangentiel
Pression limite des coques axisymétriques
Charge limite plastique respectivement inferieure, supérieure
Pression ultime de calcul
, , Composante de la charge respectivement selon , , et
, Rayon de courbure respectivement minimal, maximal
, Rayon de courbure respectivement selon l’axe ,
, , Rayon de courbure respectivement méridien, circonférentiel, du
parallèle
Tenseur de la souplesse
S, I Tenseur respectivement déviateur, sphérique
Epaisseur de la coque
Traction de surface
Trace d’un tenseur
Composante déplacement respectivement selon l’axe ̅ , ̅ , ̅
Effort tranchant respectivement méridien, circonférentiel
̅ Imperfection admissible
Position de la configuration respectivement de référence, déformée
Composante de la surface respectivement selon
Ligne de coordonnée
Poids volumique
, , Glissement respectivement du plan , ,
̿, ̿̿̿̿ Tenseur déformation, Champ de déformation virtuelle
et Déformation respectivement selon la ligne de coordonnée , et
Déformation de glissement
Coefficient de poisson
, Rotation de la normale respectivement autour de la ligne de
coordonnée
, Coefficients de Lamé
Variable d’étude d’effet flexionnel de bord de coque cylindrique
̿, ̿̿̿̿ Tenseur contrainte, Champ de contrainte virtuelle
Contrainte axiale appliquée
Contrainte critique d’Euler
Contrainte selon agissant sur la facette
Contrainte de Von mises
Valeur de calcul de contrainte de voilement
, ,X Variations de courbures statiques
, Dérivée partielle respectivement par rapport a la variable , ,
Angle au sommet d’un cône
Volume occupé par le milieu continu
Frontière respectivement de la surface, de déplacement imposé, de
force imposée ou connue
Surface initiale (déformée)

xiv
Introduction générale

1
Introduction générale

0.1. Problématique

Les coques sont des structures tridimensionnelles à surface moyenne courbe


employées dans plusieurs domaines, en construction civile, aéronautique, navale, automobile,
mécanique etc. Elles ont néanmoins la particularité commune d’être parmi les structures les
plus délicates à étudier. La connaissance de leur comportement est, malgré tout, essentielle si
l’on veut les dimensionner et surveiller avec un niveau de sécurité suffisant.

Actuellement, les coques axisymétriques couvrent la quasi totalité de besoin d’ingénieurs civil
des constructions (réservoir, château d’eau, etc.) dans cette catégorie des structures ; elles
sont également employées lorsqu’il faut couvrir des larges surfaces sans colonnes
intermédiaires (c’est le cas de coupole illustrée ci-dessous).

Figure 1: Illustration d'une coupole sur cinq appuis couvrant 28m 42m [9]

Il serait intéressant de pouvoir quantifier au mieux le comportement des coques


axisymétriques en termes de flexibilités et d’intensifications de contraintes par des règles de
calculs simples.

2
En outre, dans plusieurs problèmes d’ingénieurs, le calcul de dimensionnement se fait dans le
domaine élastique, à cause de la simplicité de sa formulation mathématique et de la sécurité
satisfaisante qu’il procure. La théorie élastique stipule que : « la combinaison des toutes les
contraintes induites par les actions extérieures ne doit pas dépasser la limite élastique du
métal ». Mais dans certain cas, on tolère le dépassement de la limite élastique, alors il serait
mieux d’évaluer la charge limite que supportera la structure sans endommagement plastique
dans la phase de vérification, même si le calcul de dimensionnement a été entrepris dans le
domaine élastique.

Les méthodes de l’analyse limite des coques sont nombreuses de façon que nous ne saurons
les présenter toutes. Dans ce mémoire, nous allons exposer la méthode de compensation
élastique qui permet d’évaluer la charge limite des coques par une séquence de calcul
élastique incompressible.

Dans ce but, il s’avère nécessaire de connaitre analytiquement le comportement élastique des


coques axisymétriques en termes de déplacements et de répartition de contraintes. Il est
également important de connaitre la limite de stabilité de ces dernières et notamment le
chargement qui ruinerait la structure.

Ce présent travail est dédié à l’étude du comportement élasto-plastique des coques


métalliques axisymétriques, par le biais de la méthode de compensation élastique.

0.2. Objet

Ce présent travail a pour principal objet, d’analyser le comportement élastique en


fournissant des formulaires pour le calcul rapide des sollicitations et d’évaluer la charge
limite des structures coques minces de révolution par la méthode de compensation élastique
en précisant les hypothèses et les simplifications y relatives.

0.3. Choix et intérêt du sujet

Bien qu’elle soit populaire et facile à entreprendre, la théorie élastique n’est pas aisée
pour ce genre des structures et ne couvre tous les besoins d’ingénieurs. D’où il ressort, une
importance capitale de mettre en lumière le comportement élastique des structures coques et
d’étudier leur comportement post élastique. En outre, le comportement élasto-plastique offre
une économie considérable des matériaux avec une sécurité appropriée par rapport à la théorie
élastique linéaire, donc il est pertinent d’étudier ce fameux comportement de manière
approfondie.

En plus, les structures coques telles que la tour de réfrigération de central nucléaire, sont
susceptibles d’être sollicitées au delà de la limite élastique du métal. Il est pratique pour ce
genre de structure, même si les calculs sont entrepris dans le domaine élastique, de vérifier le
comportement au delà de limite élastique, si possible d’évaluer la charge limite qu’elle peut
reprendre sans endommagement plastique. L’intérêt scientifique de ce travail est de pousser
le plus loin possible la compréhension des comportements élastique et post élastique des
structures coques, en particulier celle de coques minces de révolution, en présentant la
méthode de compensation élastique, et de constituer un manuel scientifique renfermant au

3
mieux les informations relatives au comportement élasto-plastique des structures coques
axisymétriques. Etant donné que des formulaires sont fournis en guise de conclusion du
comportement élastique et la mise en exergue de la méthode de compensation élastique, le
praticien trouvera un intérêt particulier, permettant d’économiser l’énergie des calculs et
d’être beaucoup plus compétitif en termes de temps et de l’économie de matériaux.

0.4. Méthodologie et plan du travail

Dans tout travail scientifique, la méthodologie poursuivie est bien mentionnée dans la
partie introductive, de manière à ce que le lecteur puisse évaluer l’envergure et la pertinence
du travail effectué pour atteindre le but. Dans ce présent mémoire comme l’indique le sujet,
le travail qui lui est consacré consiste de mettre en lumière le comportement élasto-plastique
des structures coques minces de révolution en parcourant des publications ou ouvrages
récents, afin d’évaluer la charge limite que celles-ci peuvent supporter indéfiniment sans
endommagement plastique.

Pour ce qui est de l’organisation du travail, hormis l’introduction et la conclusion, ce


travail est subdivisé en deux grandes parties selon les matières traitées et hiérarchisées de la
manière suivante :

La première partie est intitulée analyse élastique des coques métalliques axisymétriques.

Dans cette partie nous allons rappeler la théorie élastique des coques minces, en passant par
les théories particulières des coques minces de révolution. La partie sera clôturée par quelques
exemples d’applications des coques minces de révolution où nous présenterons les
formulaires pour le calcul rapide de sollicitations. Et la question sur le flambement des coques
sera aussi étudiée. En annexe B, nous effectuerons la comparaison entre les solutions
analytiques et celles automatiques obtenues en utilisant un logiciel de calcul.

La seconde partie sera attelée sur l’analyse limite plastique des coques métalliques
axisymétriques

Dans cette partie nous présenterons la formulation élasto-plastique des coques sans
écrouissage en exposant la méthode de compensation élastique.les applications seront
données en guise d’illustration et la comparaison avec les résultats connus dans la littérature
s’avère importante. Quelques applications numériques seront données pour illustrer
l’utilisation des abaques ou expressions paramétriques fournis. Et une comparaison entre le
flambement et la ruine plastique sera effectuée en vue de ressortir le phénomène le plus
contraignant selon les cas traités.

4
Analyse élastique des coques métalliques
axisymétriques

5
CHAPITRE I

Théorie élastique des coques minces

Dans ce chapitre, nous rappelons de manière brève les théories régissant le


comportement élastique des structures en coques minces, en se basant sur la théorie de LOVE.
Il convient de signaler que les structures de type coques ne sont pas l’exclusivité de
l’ingénieur civil; elles sont employées également en construction aéronautique, navale,
automobile et mécanique, ainsi qu’en génie chimique et nucléaire. Elles ont néanmoins la
particularité commune d’être parmi les structures les plus délicates à étudier.
En outre, pour la réalisation de structures de type coques telles que couverture en voile mince
ou d’un réservoir sous pression, d’une coque de navire ou d’un château d’eau, l’ingénieur
reste confronté aux deux impératifs usuels suivants : savoir analyser la structure pour la
dimensionner avec précision et sécurité satisfaisante, et savoir concevoir, planifier et
construire la structure de manière rationnelle et économique. Dans la suite de ce chapitre,
nous allons nous focaliser sur l’aspect de l’analyse structurale, en se basant sur les équations
d’équilibre, cinématiques et du comportement. Le comportement élasto-plastique des coques
minces sera étudié dans la deuxième partie de ce présent mémoire, et l’autre aspect n’y sera
pas traite’ pour des raisons de commodité.

1.1. Eléments de la géométrie de La surface moyenne [9]

De manière générale, nous distinguons deux types des surfaces moyennes à savoir :

 Surfaces géométriques : elles ont l’avantage de pouvoir être décrites analytiquement,


Elles ne sont toutefois pas l’unique ni nécessairement le meilleur choix pour la surface
moyenne d’une coque. Ces formes simples risquent de ne pas s’adapter à des
exigences particulières, par exemple à certaines charges, aux conditions géométriques
ou statiques au contour (conditions aux limites), à la résistance au voilement, etc.

6
Dans cette famille, on trouve les surfaces de révolution (axisymétriques) obtenues par
la rotation d’une courbe plane, le méridien, autour d’un axe situé dans le plan de la
courbe. Ils feront objet de la suite du présent mémoire.

 Surfaces expérimentales : pour répondre à des exigences insatisfaites par les surfaces
géométriques, d’autres surfaces intéressantes et souvent très fonctionnelles peuvent
s’obtenir par des techniques expérimentales. De plus, la surface moyenne obtenue
échappe à toute représentation analytique et, par suite, à toute méthode classique de
résolution analytique qui pourrait en dépendre. Seules les méthodes numériques
(éléments finis) ou expérimentales (essais sur modèle) permettent d’étudier les coques
de ces genres.
1.1.1. Définition

Dans un système d’axes cartésiens droit les équations paramétriques


[1.1.1.a.]
définissent une surface Σ. A toute valeur constante du paramètre correspond une ligne
sur la surface, dite ligne de coordonnée ; de même, définit une ligne de coordonnée
. L’ensemble forme les lignes de coordonnées et sont les coordonnées curvilignes de la
surface.
Si les paramètres et peuvent être éliminés des équations [2.1.1.a.], on obtient la forme
explicite
[1.1.1.b.]

1.1.2. Courbure normale

On dit qu’un plan P contenant la normale n réalise une section normale de la surface ;
cette section se traduit par une courbe plane ν tracée sur Σ. Au point A de cette courbe, on
désigne par le rayon de courbure ; son inverse 1/ est la courbure normale.

Lorsque le plan P tourne autour de n, et 1/ varient entre deux valeurs extrêmes appelées
rayons de courbure principaux et et courbures principales 1/ et 1/ ; les
plans P correspondants sont perpendiculaires.

1.1.3. Propriété géométrique

En un point d’une surface, la courbure de Gauss K, ou courbure totale, est le produit des
courbures principales

[1.1.3.a.]

et la courbure moyenne H est simplement

( ) [1.1.3.b.]

7
1.2. Théorie de love [9]

Dans le domaine des coques, la première théorie recevable a été formulée par Love en
1888. Elle est construite sur le même modèle que la théorie des plaques de Kirchhoff, à savoir
exprimer les équations en se référant à la surface moyenne tout en tirant parti, à l’aide
d’hypothèses raisonnables, de la minceur de la structure. La courbure de la coque pose
toutefois des problèmes nouveaux et délicats, par rapport au cas de la plaque. Suite à de
nombreuses recherches et controverses, la validité de la théorie simple de Love n’a finalement
été confirmée que beaucoup plus tard par Koiter (1960).

1.3. Hypothèses fondamentales [9]


1.3.1. Hypothèse de linéarité géométrique

On se place dans le cadre usuel de l’analyse linéaire des structures, acceptant

 L’hypothèse de linéarisation géométrique, et


 L’hypothèse de linéarisation matérielle.
1.3.2. Hypothèse des structures minces

Love a généralisé aux coques les hypothèses classiques propres aux poutres de
Bernoulli et aux plaques de Kirchhoff. Elles peuvent s’exprimer de la manière suivante :
 Les normales à la surface moyenne de la coque non déformée restent des normales à la
surface moyenne de la coque déformée et elles ne changent pas de longueur ;
 la contrainte normale transversale est négligeable.
1.3.3. Hypothèse de faible épaisseur

On fait encore l’hypothèse suivante :


L’épaisseur t de la coque est petite vis-à-vis du rayon de courbure minimal de la surface
moyenne, soit
[1.3.3.a.]
En pratique, pour que la théorie qui suit soit valable, il est nécessaire de respecter, en tout
point d’une coque, l’ordre de grandeur
[1.3.3.b.]

1.4. Cinématique [9]


1.4.1. Déplacements

On appelle u, v, w les composantes du vecteur déplacement u du point A de la surface


moyenne Σ ; la composante w est souvent qualifiée de déplacement transversal ou normal.
L’équation paramétrique de la surface moyenne déformée Σ est :
[1.4.1.a.]
On calcule d’abord, les dérivées de par rapport à et , ce qui fournit
[1.4.1.b.]
Avec, A et B étant les paramètres de Lamé de Σ (longueur de et ),

8
[1.4.1.c.]

[1.4.1.d.]

[1.4.1.e.]

et sont le rayons de courbures principaux respectivement selon les lignes des


coordonnées et ,

Le déplacement du point B de la coque est donné par :


[1.4.1.i.]
1.4.2. Déformations et équations cinématiques
Déformation membranaire

Sur la première ligne de coordonnée de la surface moyenne, les longueurs d’arc (abscisses
curvilignes) en configuration initiale, puis déformée, valent,
ds Ad ds A d A 1 d
Avec ces relations, la dilatation a pour valeur
ds ds
ds [1.4.2.a.]
Pour le glissement, on évalue la variation de l’angle droit qui se manifeste entre les vecteurs
a’ et b’ et il est donné par la somme des deux relations de [1.4.1.d.], qui peut s’écrire
A u B v
(A)+A (B ) [1.4.2.b.]
B

Variations de courbure

Les déformations du point B d’une surface parallèle distante de z de la surface moyenne


varient linéairement à travers l’épaisseur de la coque,

B zc
B – zc [1.4.2.c.]
B
zc
Dans ces relations, c , c et c sont les variations de courbure cinématique ; elles valent
1 A B 1
c c [1.4.2.d.]
A AB AB B
A
c c c (A) ( ) [1.4.2.e.]
B

Avec
A 1 A 1
c c [1.4.2.f.]
AB A AB A

9
Equations cinématiques

En conclusion, au niveau de la surface moyenne, la cinématique fait apparaître neuf


inconnues, trois composantes u, v, w du déplacement et six composantes , , γ, c , c , c de
la déformation (déformations de structure), qui sont liées aux trois composantes du
déplacement par les six équations cinématiques ou relations déformations-déplacements
1 u v A w u B 1 v w
A AB r AB B r
A u B v
(A)+A (B )
B
1 A B 1
[1.4.2.g.]
c c
A AB AB B
A
c (A) ( )
B
Dans ces équations interviennent les composantes et [1.4.1.d.] de la rotation de la
normale
u 1 w v 1 w
r A r B

1.5. Statique [9]


1.5.1. Contraintes et efforts intérieurs

Afin d’aboutir à une théorie bidimensionnelle, il faut intégrer les distributions des
contraintes à travers l’épaisseur pour les remplacer par leurs résultantes équivalentes que sont
les efforts intérieurs.

Figure 2: Efforts intérieurs : (a) membranaires ; (b) flexionnels. [7]

La figure 8, montre la convention de signe pour les contraintes : sur la face positive d’une
section droite, du côté des z positifs, les contraintes sont positives lorsqu’elles agissent dans le
sens des axes.
Le sens positif des efforts intérieurs est déduit de celui des contraintes (un effort intérieur
positif produit des contraintes positives sur les faces positives dans la zone z positive).
On définit:
 Les efforts normaux ([N/m] par exemple)
t⁄ t⁄
2 2
N ∫ dz N ∫ dz
t⁄ t⁄ [1.5.1.a.]
2 2

 Les efforts tangentiels ([N/m] par exemple) [1.5.1.b.]

10
t⁄ t⁄
2 2
T ∫ dz T ∫ dz
t⁄ t⁄
2 2
 Les moments de flexion ([Nm/m] = [N] par exemple) [1.5.1.c.]
t⁄ t⁄
2 2
M ∫ z dz M ∫ z dz
t⁄ t⁄
2 2
 Les moments de torsion ([Nm/m] = [N] par exemple) [1.5.1.d.]
t⁄ t⁄
2 2
M ∫ z dz M ∫ z dz
t⁄ t⁄
2 2
 Les efforts tranchants ([N/m] par exemple)
[1.5.1.e.]
t⁄ t⁄
2 2
V ∫ dz V ∫ dz
t⁄ t⁄
2 2

En vertu du principe de réciprocité des contraintes tangentielles, on a


N N
[1.5.1.f.]
M M [1.5.1.g.]
de sorte qu’il y a huit efforts intérieurs inconnus.

1.5.2. Equations d’équilibre

Pour exprimer l’équilibre, le plus efficace est de procéder vectoriellement. Dans ce


but, on représente les divers vecteurs forces et moments qui s’exercent sur un élément isolé de
la surface moyenne, de côtés ds et ds (figure). On désigne par p , p et pz les composantes
de la force de surface p provenant des diverses charges ou actions sollicitant la coque. On se
limite à l’équilibre statique. On a

[1.5.2.a.]

Figure 3 : Forces et moments sur l’élément de coque [9]

11
Equilibre de translation

L’équilibre en translation ; peut s’écrire en une équation de la forme a + b+


n=0 qui fournit trois équations d’équilibre en composantes H = 0, H = 0 et Hz=0, à
savoir :
B A AB
BN (AN ) N N V ABp 0 [1.5.2.b.]
r
B A AB
(BN ) (AN ) N N V ABp 0
r [1.5.2.c.]
AB AB
BV (AV ) N N ABp 0 [1.5.2.d.]
r r

Equilibre de rotation
On exprime avantageusement l’équilibre en rotation , en se plaçant au centre de
l’élément de coque. En procédant comme précédemment, on aboutit à une équation de la
forme G a+G b+Gz n = 0 qui conduit aux trois équations
B A
(BM ) (AM ) M M ABV 0 [1.5.2.e.]
B A
BM (AM ) M M ABV 0 [1.5.2.f.]
1 1
N N M M 0 [1.5.2.g.]
r r
1.6. Loi constitutive [7]
Pour un matériau élastique linéaire isotrope en état plan de contrainte, la loi de Hooke s’écrit :
E
1 2
E
1 2 [1.6.a.]
E
G
2 1
Où E est le module d’élasticité, ν le coécrivent de Poisson et G le module de glissement.

La loi constitutive liant les efforts intérieurs aux déformations de coque


N C M D
N C M D [1.6.b.]
1 1 t3
N C M D =G 12
2 2
Avec :
 la raideur extensionnelle C et la raideur flexionnelle D
Et Et3
C 2 D 2
[1.6.c.]
1 12 1
 les variations de courbure statique , et
c c c
[1.6.d.]
Les variations de courbure statique , et sont de signe opposé aux variations de
courbure cinématique c , c et c, pour qu’un moment positif s’associe à des contraintes
positives dans la loi constitutive.

12
1.7. Conditions aux limites [9]
1.7.1. Conditions sur les bords

En chaque point d’un bord, par exemple cste, on peut exprimer quatre conditions aux
limites. Elles portent sur

 les efforts intérieurs :


N ,N ,V ,M [1.7.1.a.]
 les déplacements :
u, v, w, [1.7.1.b.]
Les conditions aux limites usuelles portent sur les grandeurs suivantes :
 Bord libre
N ,N ,V ,M
 Rouleau (sur le plan normal à a)
u, v, V , M ou u, N , V , M
Selon la condition imposée dans la direction ;
 Articulation
u, v, w , M
 Encastrement
u, v, w,
1.8. Bilan du chapitre

En termes de bilan de ce chapitre, nous disons que la théorie des coques minces dite de
love, basée sur certaines hypothèses simplificatrices pratiquement acceptables est
satisfaisante. Sans une certaine ironie, il serait difficile de présenter une théorie beaucoup
plus complète, prenant en compte de manière exhaustive toutes les diverses particularités
géométriques que mécaniques des structures type coques. Par cette affirmation, nous
concluons que la théorie de love s’avère la mieux indiquée répondant aux exigences aussi
bien techniques qu’économiques. De manière brève, dans ce chapitre, nous avons rappelé
dans sa partie introductive, les hypothèses fondamentales ainsi que la cinématique des
coques. En suite, la statique des coques à été exposée en établissant les équations d’équilibres
ainsi que la loi constitutive, régissant le comportement élastique des coques. Et en fin, les
problèmes aux limites ont étés évoqués en donnant et précisant leurs places et importances
lors de la résolution des structures de type coques en utilisant la théorie approximative dite de
love.

13
CHAPITRE II

Théorie membranaire

Les équations générales de la théorie flexionnelle des coques de forme quelconque ont
été établies dans le chapitre précédent dans les coordonnées curvilignes orthogonales des
lignes de courbure. Il peut être intéressant d’exprimer ces équations différemment, pour les
théories particulières présentées ci-dessous. Dans ce chapitre, nous allons exposer comme
l’indique l’intitulé du chapitre, la théorie membranaire des coques de révolution. Etant donné
que nous ne pourrions considérer toutes les formes géométriques de révolution, ce mémoire
concerne exclusivement les réservoirs métalliques faits sur base de l’acier doux de formes
cylindrique, sphérique et conique, que nous allions aussi étudier sous une pression interne ou
externe uniforme dans le prochain chapitre. De manière générale, on distingue deux théories
principales régissant le comportement élastique des coques que sont La théorie membranaire
et la théorie flexionnelle.
Dans le cadre d’un projet de calcul des structures de type coques, le choix de la théorie
dépend de la géométrie ainsi du mode de chargement. Toute fois, on verra plus loin que la
théorie flexionnelle n’est qu’une correction de la théorie membranaire pour restaurer la
compatibilité cinématique de la structure.

2.1. Théorie membranaire [9]


2.1.1. Hypothèses et équations

Dans certains cas de coques, les efforts intérieurs flexionnels sont nuls, ou si petits,
qu’ils peuvent être négligés. On est donc amené à poser, éventuellement sous forme
d’hypothèse,
M M M M V V 0 [2.1.1.a.]

14
ce qui conduit à ce qu’on appelle la théorie membranaire, car la coque ne résiste plus aux
charges extérieures que par le seul jeu des trois efforts intérieurs membranaires
N N et N N Lorsque [2.1.1.a.] ne peut être accepté, on parle, par opposition, de
théorie flexionnelle.

En introduisant [2.1.1.a.] dans les équations d’équilibre en translation [1.5.2.b.] à [1.5.2.d.],


on obtient (avec N N )

B A
BN (AN ) N N ABp 0 [2.1.1.b.]
B A
(BN ) (AN ) N N ABp 0 [2.1.1.c.]
N N
p 0 [2.1.1.d.]
r r
La cinématique, purement membranaire, est donnée par les équations [1.4.1.c.] et [1.4.2.c.].
1 u v A u B 1 v
A AB r AB B r
[2.1.1.e.]

A u B v
(A)+A (B ) [2.1.1.f.]
B

Et
Quant à la loi constitutive, elle se limite, dans [1.6.b.] et avec C = 1 2 , à

N C N C

1
N C Gt
2

2.1.2. Discussion des équations


Dans les équations d’équilibre [2.1.1.b.] à [2.1.1.d.], le nombre des inconnues est égal
au nombre des équations : les équations d’équilibre permettent de trouver à elles seules la
solution. On aboutit donc à une simplification remarquable : la théorie membranaire peut
avoir un caractère isostatique.

2.1.3. Conditions aux limites

Les conditions aux limites membranaires, le long d’un bord, peuvent porter sur
 les efforts intérieurs :
N ,N , [2.1.3.a.]
 les déplacements :
u, v [2.1.3.b.]
2.2. Théorie membranaire des coques de révolution [9]

Dans le paragraphe précédent, nous avons présenté la simplification de la théorie


membranaire pour n’importe quelle géométrie de la structure en coque. Ici, nous essayons de
la simplifier davantage pour des coques de révolution dont la surface moyenne est engendrée
par la rotation d’une courbe plane (méridien) dans le plan méridien autour de l’axe de
révolution.

15
2.2.1. Equations d’équilibres

Pour les coques de révolution, les coordonnées et de la théorie générale sont désignées par
et comme c’est souvent le cas dans la littérature.

On emploie les qualificatifs méridien, circonférentiel et normal (ou transversal) pour désigner
les grandeurs dirigées selon , et z :
- N et p : effort normal méridien et charge méridienne ;
- N et p : normal circonférentiel et charge circonférentielle ;
- pz : charge normale (ou transversale)
Les équations d’équilibre pour les coques de révolution sont déduites de l’expression
[2.1.1.b.] à [2.1.1.d.] en remplaçant les coefficients de lamé A et B respectivement par r et r,
nous obtenons donc :

(rN ) r (N ) r N cos p rr 0

(rN ) r N r N cos p rr 0 [2.2.1.a.]


N N
p 0
r r
dr
Où r r sin et d = r cos

2.2.2. Chargement de révolution

Lorsque la charge a également la symétrie de révolution, les efforts intérieurs sont constants le
long d’un parallèle, et toutes les dérivées circonférentielles ∂/∂ s’annulent. Dans ce cas, les
équations d’équilibre deviennent ( seule variable)

(rN ) r N cos p rr 0

(rN ) r N cos p rr 0 [2.2.2.a.]


N N
p 0
r r
2.2.3. Cinématique
La cinématique membranaire a été définie au paragraphe précédemment. Ici, on se
place à nouveau dans le cas plus simple où le chargement possède la symétrie de révolution,
avec en plus p = 0.

 Déformation

On appelle u la composante méridienne (u selon ) et la composante normale ( selon z)


du déplacement d’un point quelconque A de la surface moyenne de la coque. Avec p = 0,
l’effort tangentiel N est nul et, par suite, le glissement γ et le déplacement circonférentiel
v sont nuls aussi.

16
La dilatation méridienne et la dilatation circonférentielle valent :
( ) [2.2.3.a.]

 Déplacements

Les déplacements u et s’obtiennent en résolvant les équations [2.2.3.a.], en combinant avec


la loi constitutive
1 1
(N νN ) (N νN )
Et Et [2.2.3.b.]

 Déplacements en axes cartésiens, rotation et pente

Dans les calculs pratiques, on n’utilise guère les composantes curvilignes u et du


déplacement, mais plutôt les composantes cartésiennes u et :

- Selon l’axe qui est perpendiculaire à celui de révolution dans le plan méridien, ux
on parle du déplacement radial
- Selon l’axe de révolution, z est le déplacement axial

Par une rotation d’angle , on a les déplacements en axes cartésiens suivant :


ux u cos sin
z u sin cos [2.2.3.c.]

Outre les translations, la rotation , au point A, de la normale, ou de la tangente, au méridien


est aussi un déplacement important à connaître. Suite aux deux déplacements u et , cette
rotation vaut
1 d u d
(u ) [2.2.3.d.]
r d r ds
2.2.4. Conditions aux limites

En se limitant au cas p = 0, les conditions aux limites ne peuvent porter que

N ou u

2.3. Bilan du chapitre

En termes de bilan de ce chapitre, nous disons que la théorie membranaire est simple
d’utilisation mais conduit généralement à des incompatibilités cinématiques. elle ne couvre
pas tous les problèmes pratiques, il y ressort l’importance d’une théorie beaucoup plus
complète, capable de prendre en compte les divers types d’appuis rendant la compatibilité
cinématique à la coque au voisinage des appuis (voir le chapitre suivant).

17
CHAPITRE III

Théorie flexionnelle

Dans le chapitre précédent, nous n’avons pas tenu compte de l’état flexionnel ; les
équations présentées sont certes simples, mais peuvent conduire à des incompatibilités
cinématiques. De plus les discontinuités liées à certaines charges ne peuvent être traduites
correctement par une théorie purement membranaire (charge répartie le long d’un parallèle
par exemple). Il est donc nécessaire de compléter la précédente analyse par l’étude de la
théorie flexionnelle. Contrairement à la théorie membranaire qui n’avait que trois efforts
intérieurs, N N N N , la présente theorie en a huit N N N N M M M
M V V , elle est considérée comme la théorie générale des coques. De huit efforts
intérieurs de coque, il ne subsiste que cinq N N M M et V sous l’hypothèse de la
symétrie de révolution. Dans ce présent chapitre, nous présentons la théorie flexionnelle des
coques de révolution sous chargement symétrique afin de restaurer la compatibilité
cinématique non prise en compte par la théorie membranaire.

3.1. Equations d’équilibre [9]

On examine ici les coques de révolution dont le chargement obéit aussi à la symétrie de
révolution, supposant à nouveau que p = 0. Avant d’écrire les équations d’équilibre, nous
signalons d’abord les simplifications introduites par la symétrie de révolution.
- En tout point de la coque
V 0 M M 0 [3.1.a.]
et, puis que p = 0, on a encore
N N 0 [3.1.b.]

- le long d’un parallèle de plus,


N cste M cste [3.1.c.]

18
La théorie membranaire fournit la contribution membranaire des équations d’équilibre de
translation, représentée ici par ……, il faut toutefois tenir compte de la condition de symétrie
de révolution, en particulier [3.1.b.].
Aux termes restants de cette première équation s’ajoute la contribution produite par l’effort
tranchant V
∑F 0 V rd d 0
De même, cet effort tranchant contribue aussi à la troisième équation F 0 par
d
∑F 0 V rd V rd (V rd )d 0
d
L’équation d’équilibre M 0 (rotation autour de b) s’écrit
d
∑M M rd (M rd )d M rd V rd r d M r d d cos 0
d
où le dernier terme est la contribution du moment M due au non-parallélisme des côtés
méridiens de l’élément de coque.
Après simplification des trois équations précédentes et en divisant par d d on obtient les
équations d’équilibre

(rN ) r N cos rV p rr 0
d
rN r N sin (rV ) pz rr 0
d [3.1.d.]
d
(rM ) r M cos rr V 0
d
avec, r r sin .

3.2. Cinématique [9]


3.2.1. Dilatations et rotation

Les dilatations et d’une part, et la rotation de la normale (ou de la tangente) d’autre


part, se calculent comme en théorie membranaire.
1 du 1 [3.2.1.a.]
(d ) u cot
r r
1 d
(u ) [3.2.1.b.]
r d

3.2.2. Variations de courbure cinématique

On peut également établir l’expression des variations c et c de la courbure cinématique par


un raisonnement géométrique. Elles sont données par les expressions suivantes :
1 1 1 d 1 1
c et c cot [3.2.2.a.]
r r r d r r r

qui sont en fait, déduites de la relation [1.4.2.g.].

19
3.3. Loi constitutive [9]

En l’absence des efforts tangentiels et des moments de torsion, la loi constitutive se réduit à
N C M D
N C M D [3.3.a.]

Où et sont les variations de la courbure statique.

3.4. Bilan et conditions aux limites [9]

On dispose de douze équations [3.1.d.] à [3.3.a.] pour les douze inconnues N , N , M ,


M , V , , , c ou , c ou , u, w et .

Ces équations forment un système différentiel d’ordre 6. En conséquence, on doit exprimer


trois conditions aux limites sur un parallèle formant le bord. Ces conditions peuvent porter
sur :

 Les efforts intérieurs


N , V ,M
 Les déplacements
u, w,
3.5. Application de la théorie flexionnelle aux coques cylindriques [9]
3.5.1. Equation générale

La figure suivante définit la géométrie et les diverses propriétés de la coque cylindrique


circulaire. Ce qui s’appelait méridien devient axial (ou longitudinal, selon x), et normal se
confond avec radial (selon z).

Figure 4: Coque cylindrique circulaire en théorie flexionnelle

Equilibre [9]

A partir de [3.1.d.], on obtient

dNx
px 0
dx

20
dVx
N a apz 0 [3.4.1.a.]
dx

dMx
Vx 0
dx
On constate que M n’apparaît pas et que la première équation est découplée des deux autres ;
elle donne, en intégrant,
Nx ∫x px dx +C [3.4.1.b.]
Cinématique [9]
On trouve aisément, via [3.2.1.a.], [3.2.1.b.] et [3.2.1.c.]
du d
x dx a x dx

c [3.4.1.c.]
Loi constitutive [9]
Puisque est nul, il reste, dans [3.3.a.],

Nx C x Mx D x
N C M D M [3.4.1.d.]
x
On voit que M se déduit directement de Mx parce que = 0.

3.5.2. Formulation en déplacement de l’équation différentielle [9]

Le découplage de la première équation d’équilibre [3.4.1.a.] des deux autres permet de


traiter séparément les charges axiales px des charges radiales pz . on suppose que Nx est connu,
c’est-à-dire que la coque a un caractère isostatique vis-à-vis de Nx .

Le problème de la coque cylindrique comporte alors neuf inconnues : N ,Mx ,Vx , x , , x , cx


ou x , u et . Il est aisé d’éliminer les huit premières au profit de .
On se défait des déformations x , , cx et de la rotation x [3.4.1.c.] en les introduisant dans
la loi constitutive [3.4.1.d.]

du du d2
Nx C (dx ) N C( ) M D dx2 [3.4.2.a.]
a dx a
et il reste cinq inconnues : N , Mx , Vx , u et w.
On élimine du dx des relations [3.4.2.a.] en multipliant la première par ν et en la soustrayant
de la seconde ; avec C Et 1 ν 2 il vient
Et
N νNx [3.4.2.b.]
a
Dans [3.4.1.a.], on tire Vx de la troisième équation et on le remplace dans la deuxième
d2 Mx 1
N pz 0
dx2 a
Enfin, on introduit Mx (troisième relation [3.4.2.a.]) et N [3.4.2.a.] dans cette dernière
équation ; on obtient
d2 d2 Et
(D dx2 ) p [3.4.2.c.]
dx2 a2

21
Avec
ν
p pz Nx [3.4.2.d.]
a
Dans [3.4.2.b.], (x) est la seule inconnue. La résolution de cette équation donne la solution
du problème : (x) connu, tout peut s’en déduire.

Cas t=cste, E=Cste et ν=cste

Pour un cylindre d’épaisseur de paroi constante et fait d’un seul matériau (D=cste), l’équation
[3.4.2.c.] s’écrit :

d4 Et [3.4.2.e.]
D 4 p
dx a2
En introduisant le paramètre non dimensionnel
4 a 2 Eta2 [3.4.2.f.]
3 1 ν2 ( t ) = 4D
L’équation peut s’écrire
d4 4
p
4 a4 [3.4.2.g.]
dx4 D
La solution de [3.4.2.g.] est

(x) = (x) + (x) [3.4.2.h.]



- 0 est la solution générale de l’équation sans second membre, appelée par concision
solution homogène, contenant quatre constantes C1 à C4 ;
p
- 1 est une solution particulière attachée au second membre D ;
- les constantes d’intégration C1 à C4 se déterminent par les conditions aux limites
portant sur (x) = (x) + (x).
Pour simplifier l’écriture ultérieure, posons encore (coordonnée non dimensionnelle)
x [3.4.2.i.]
a
L’équation homogène s’écrit
d4 0
4 0 0
d 4
et sa solution est

0 e C1 cos C2 sin e C3 cos C4 sin [3.4.2.j]

 Particularité de la solution homogène

On considère un cylindre de hauteur h, et on pose


x h x [3.4.2.k.]
Puis
x [3.4.2.l.]
a
Alors

22
x h
a a
et on vérifie aisément que la solution de l’équation homogène w0 peut aussi s’écrire
0 e (C1 cos C2 sin ) e C3 cos C4 sin
On introduit les fonctions [3.4.2.m.]
γ1 e cos sin
γ2 e cos sin
1 [3.4.2.n.]
γ3 e cos (γ1 γ2 )
2
1
γ4 e sin (γ1 γ2 )
2
Ces fonctions sont représentées graphiquement à la figure 5 et tabulées en annexe A ; elles
permettent d’écrire
0 C1 γ3 C2 γ4 C3 γ3 C4 γ4
d 0
(C1 γ1 ( ) C2 γ2 ( ) C3 γ1 C 4 γ2
dx a
d2 0 2
[3.4.2.o.]
2 a2 (C1 γ4 ( ) C2 γ3 ( ) C3 γ4 C4 γ3
dx2
d3 0 3
2 a3 ( C1 γ2 ( ) C2 γ1 ( ) C3 γ2 C4 γ1
dx3
Ces relations facilitent le calcul de la partie de N [3.4.2.b.], x [3.4.1.c.] Mx [3.4.2.a.], d’où
3
d x
M [3.4.1.d.] et Vx D [3.4.2.p.] due à la solution homogène 0 de [3.4.2.o.],
dx3
0 1.

3.5.3. Coque cylindrique : Effet flexionnel de bord [9]

Effet de bord, longueur limite et cylindre long

Dans [3.4.2.h.] w(x) = w0 (x) + w1 (x), la solution homogène w0 (x) traduit l’effet des bords
(action statique ou condition cinématique), tandis que la solution particulière w1 (x) donne
l’effet des charges de surface (px et pz ). La solution complète est la superposition de ces deux
effets.

Figure 5: Fonctions , , [9]

23
La figure 5 montre que les fonctions γ1 à γ4 [3.4.2.n.], décroissent rapidement lorsque x
(ou ) augmente.

Ce caractère localisé est connu sous le nom effet flexionnel de bord ou, simplement, effet de
bord, et est commun à la plupart des coques de révolution.
En pratique, la solution homogène peut être considérée comme négligeable au-delà d’une
certaine longueur limite Llim . On vérifie sans peine que les fonctions γ1 à γ4 sont
amorties à moins de 3 % de leur valeur maximale pour 4. Alors,
a
Llim 4 3√at [3.4.3.a.]

Application -cylindre semi infini chargé au bord

On considère un cylindre semi-infini soumis, le long du parallèle x = 0, aux seules forces de


bord M et H (figure suivante). Il est évident que Nx 0, pz = 0, 1 x 0 (où w1 est la
déformée membranaire) et que seule subsiste la solution homogène o x traduisant l’effort
flexionnel de bord.

Figure 6:Cylindre semi-infini [6]

Les conditions aux limites sur le bord supérieur sont


Mx 0 Et Vx 0 en 0 (ou = ∞)
On en déduit
C1 C2 0
Et il reste
0 C3 γ3 + C4 γ4
Les conditions aux limites (statiques) sur le bord chargé sont
Mx M̅ et V H̅ en 0 ou ∞
Avec Mx ,V et w = w0 , on trouve, tout calcul fait,
a3 a2
C3 ̅
3 (H
̅)
M C4 M ̅
2D a 2D 2
On connaît donc l’expression de 0 et, par conséquent, de ses dérivées, ce qui résout le
problème. Avec les fonctions γ1 à γ4 , on a

24
a3
0 ( M̅γ ̅γ )
H
3 a 2 3
2D
d 0 a2
(2 a Mγ3 ̅ ̅γ )
H
dx 2D 2 1
2
d 0 a [3.4.3.b.]
( M ̅γ H̅γ )
dx 2 D a 1 4

d 0 1
(2 M ̅γ ̅γ )
H
dx D a 4 2

On en déduit Mx M νMx par M [3.4.1.d.], Vx par [3.4.2.p.], et, avec Nx 0,


N par [3.4.2.b.] ; la distribution des efforts intérieurs est donc connue dans toute la coque.
On termine par le calcul des déplacements maximaux, qui se produisent à la base de la coque
(x = 0 ; figure. 12.b),
a3
max 0⌋ 0 ( M ̅ ̅)
H
2D 3 a [3.4.3.c.]
2
a
x max 0⌋(2 M ̅ H0
̅)
2D 2 a
3.5.4. Coque sphérique : Effet flexionnel de bord [9]
On peut établir, pour une calotte sphérique (coque sphérique limitée à un parallèle) soumise à
des forces de bord, des expressions semblables à celles obtenues pour le cylindre.

Solution homogène de la coque sphérique

Soit a le rayon de la sphère, t = cste l’épaisseur et, pour une coque sans charges de surface, p
= pz = 0. On introduit ces quelques simplifications dans les douze équations [3.1.d.] à [3.3.a.],
dont on va tirer deux équations ne contenant plus que V et comme inconnues.

On résout facilement équations [3.1.d.] par rapport à N et N ; on trouve


dV
N V cot N d [3.4.4.a.]
On vérifie ensuite que
d
( ) cot
d
à l’aide de [3.2.a.], et [3.2.b.], ce qui élimine u et w ; introduisant [3.4.4.a.] dans N et N de
[3.3.a.] résolus par rapport à et , on en déduit

d2 V dV
2
cot cot2 ν V Et [3.4.4.b.]
d d
En fin, substituant [3.2.c.] dans M et M de [3.3.a.], puis ces dernières valeurs dans la
troisième équation [3.2.a.], on trouve
d2 d a2
2
cot cot2 ν V [3.4.4.c.]
d d D
Ces deux équations sont le point de départ des études tant rigoureuses qu’approchées des
effets de bord sur les calottes sphériques.
4 a
√3 1 ν2 √
t

25
a une valeur élevée puisque a/t est grand (§ 1.4.3, a/t > 10). Par suite, approximativement, une
fonction est négligeable devant sa dérivée, une dérivée devant sa dérivée seconde, etc. Cette
constatation est la même pour les coques sphériques ; l’appliquant à [3.4.4.b.], et [3.4.4.c.], on
obtient

d2 V
Et [3.4.4.d.]
d 2
d2 a2
2
V [3.4.4.e.]
d D
ce qui nécessite de supposer, en plus, que est grand, et donc cot petit, pour que les
dV
produits ( d cot , cot2 , etc., soient négligeables. (L’effet de bord a lieu pour des valeurs
de voisines de .).
a
L’approximation de Geckeler est donc valable sous la double condition que et soient
t
suffisamment grands; l’ordre de grandeur, et la précision correspondante, de ces deux
quantités sont donnés plus loin.

Figure 7:Forces de bord sur une calotte sphérique

Insérant [3.4.4.d.], dérivé deux fois, dans [3.4.4.e.], on obtient l’équation

d4 V
4 4V 0 [3.4.4.f.]
d 4
La solution est donc :
V e C1 cos C2 sin e C3 cos C4 sin [3.4.4.g.]

Forces et effets de bord (approximation de Geckeler)

Une calotte sphérique d’ouverture 2 est soumise aux forces de bord M̅ et H


̅ uniformément
̅ positif comme et H
réparties sur le parallèle de bord (figure 14) ; M ̅ positif comme ux ).
Puisque tout s’amortit lorsque diminue (à partir de = ), comme dans les cylindres, il faut
poser, dans [3.4.4.g.], C3 = C4 = 0 et il reste

V e C1 cos C2 sin
Les conditions statiques aux limites
M M̅ et V ̅ sin en
H
permettent de trouver les constantes C1 et C2, puis, tout calcul fait,

26
V 2 M ̅e sin ̅ sin
H e cos sin
a
introduisons la nouvelle variable
s
w [3.4.4.g.]
a
où s et sont l’abscisse curviligne le long du méridien et l’angle interceptant s, comptés à
partir du bord chargé dans le sens opposé à ϕ (figure 14). On peut ainsi utiliser les fonctions
γ1 à γ4 et écrire

V2 M̅γ H̅ γ sin
a 4 2

Connaissant V , on trouve N et N par [3.4.4.a.], puis par [3.4.4.d.]; négligeant devant


sa dérivée (approximation de Geckeler) dans l’expression [3.2.c.] des courbures (d’où c 0),
les moments [3.3.a.] s’écrivent
M D M νM
où se calcule par [3.2.c.] −c − 1 a d d à partir de .
Enfin, il faut connaître le déplacement radial ux ;

a sin a sin dV
ux a sin (N νN ) .νV cot /
Et Et d
et finalement, avec l’approximation de Geckeler,
a sin dV a sin
ux N
Et d Et
Tenant compte de tous ces développements et introduisant la variable [3.4.4.g.], on résume
les résultats utiles comme suit (la deuxième colonne donnant N , ux et M s’obtenant
directement de la première colonne, une fois V , N et M connus)

V 2 M̅γ ̅ γ sin
H N V cot
a 4 2
a sin
N 2 ( aM ̅γ ̅ γ sin ) ux
H N
2 3 Et
a [3.4.4.h.]
M ̅γ
M ̅ γ sin
H M νM
1 4
2 2
(2 M ̅γ ̅ γ sin )
H
Et a 3 1

avec s a et γ1 γ2 γ3 γ4 selon l’annexe A.


Les déplacements le long du parallèle où s’exercent les forces de bord, en = (ou = 0 ou
s = 0), sont
2a
ux sin ( M ̅ H ̅ sin )
Et a
2 2 [3.4.4.i.]
̅
(2 a M ̅ sin )
H
Et
L’une des relations précédentes, à savoir M νM , présente toutefois un défaut essentiel.
Sous H, en , on a certes M = 0, mais M n’est pas nul, contrairement à ce qui ressort de
la relation simplifiée M νM . Pour pallier ce défaut, il suffit de calculer M par la relation
constitutive complète

27
M D( ν ) D νD

sans négliger la courbure . On tire D de la relation constitutive [3.3.c.] M =D ν


d’une part, et la courbure de [3.2.c.] d’autre part, soit

1
D M νD cot
a

Avec [3.4.4.h.], on obtient


( )

( ̅ ̅ ) [3.4.4.j.]

 Utilisation et interprétation (approximation de Geckeler)

Il en résulte que :
- on peut obtenir la solution complète approchée d’une coque sphérique en superposant
les solutions membranaire et effet flexionnel de bord;
- on peut déterminer l’effet de bord de toute coque en y inscrivant une sphère tangente
et, par suite, aussi procéder par superposition pour une coque de révolution arbitraire
(figure 14.).
Cette dernière propriété donne toute sa valeur à l’approximation de Geckeler, car on est
maintenant en mesure de calculer approximativement une coque de révolution de méridien
quelconque.

3.6. Bilan du chapitre

Tout au long de ce chapitre, nous avons parlé de la théorie flexionnelle de coques, en


montrant l’intérêt pratique de celle-ci par rapport à la fameuse théorie membranaire. Bien que
la théorie flexionnelle soit un remède à la théorie membranaire, elle conduit à des équations
différentielles aux dérivées partielles compliquées voire même impossibles à entreprendre par
les méthodes analytiques rigoureuses. Plusieurs chercheurs (Geckeler, etc.) ont tenté des
approximations pratiquement acceptables servant au calcul de pré dimensionnement, en vue
de contrôler les résultats obtenus par la méthode des éléments finis.

En plus, nous remarquons que, tout au long du chapitre, les charges considérées sont
uniformément reparties le long d’un parallèle. Les autres cas de chargement, qui sont
l’exclusivité de la méthode des éléments finis n’y ont pas été étudiées. Les effets flexionnels
de bord peuvent dès lors être considérés comme une correction à la solution membranaire
destinés à restaurer la compatibilité cinématique, il est à signaler que ces effets de bord sont
très localisés, et qui peuvent être négligés au delà d’une certaine distance qu’on appelle
longueur limite pour le cylindre.

28
CHAPITRE IV

Applications sur les coques axisymétriques sous


chargement de révolution

Dans cette section, nous donnons quelques applications en vue de fournir un


abaque regorgeant plusieurs solutions membranaires et d’illustrer la méthode des forces et
celle des déplacements en formulation coque en adoptant un comportement linéaire élastique.
Il convient de rappeler que les applications numériques seront articulées particulièrement
autour de coques de révolution à génératrice circulaire et linéaire soumises aux actions du
liquide, du poids propre, éventuellement du gradient de la température et des charges
concentrées localisées, avec les diverses conditions d’appuis. Pour une bonne présentation, la
comparaison des résultats manuels et ceux automatiques sera effectuée graphiquement, dans
le but de limiter les zones d’effets sous estimés et ceux surestimés. Pour ce, nous recourons
au logiciel MATLAB. Les applications sont données suivant un ordre de difficultés
croissantes, nous présentons d’abord les solutions membranaires pour des réservoirs
cylindriques, en suite coniques et sphériques, pour clore par les solutions flexionnelles,
tenant compte d’effets de bord et par une brève comparaison avec les résultats automatiques.

4.1. Applications de la théorie membranaire aux coques de révolution

Vu le domaine que couvrent les coques de révolution, nous ne saurons être exhaustif. Dans ce
travail, nous traiterons exclusivement les coques répertoriées ci-dessous :

29
4.1.1. Coque cylindrique sous chargement de révolution

Particularités géométriques de la surface cylindrique circulaire

Les méridiens sont rectilignes et parallèles à l’axe


de révolution, ce qui permet de simplifier les
équations. La courbure méridienne étant nulle
( , on abandonne la variable au profit
de l’abscisse x le long du méridien. Soit

Tout parallèle est un cercle de la courbure


principale de sorte que où a est le
rayon du cylindre. Le méridien étant rectiligne et
parallèle à l’axe de révolution, nous avons donc :

Figure 8: Coque cylindrique circulaire

4.1.1.1. Application 1 : Réservoir cylindrique

Considérer un réservoir cylindrique (d’axe vertical,


hauteur H, rayon a, épaisseur t constante) est rempli d’un
liquide de poids volumique . la paroi est libre au sommet,
(Réservoir ouvert ; condition statique ) et sur appui
mobile continu en base (condition cinématique
membranaire u=0).

Hypothèse : on suppose que le fond n’interagit pas avec la


coque cylindrique.
Figure 9: Réservoir cylindrique
Analyser la solution élastique membranaire du réservoir
sous l’action liquide contenu.

Calcul des efforts membranaires

La pression à une hauteur x par rapport au bord libre est la suivante : . En


tenant compte des particularités géométriques et de l’action en présence, les équations
d’équilibre s’écrivent :

Les deux premières équations conduisent à et , en tenant compte des


conditions aux bords, nous avons : et . Le seul effort membranaire restant

30
est l’effort normal circonférentiel tiré à partir de la dernière équation , dans ce
cas,
= . [4.1.1.1 a.]
Si Si au bord appuyé (voir le dessin à la fin de la
solution)
Calcul des déplacements membranaires

En tenant compte de toutes les simplifications que présentent les coques cylindriques
circulaires, les déplacements membranaires sont tirés des expressions suivantes :

La déformation méridienne est donnée par :

En égalisant les deux empressions, nous obtenons donc :


.
En intégrant, on a :

Condition au bord : pour


Par conséquent,

[4.1.1.1 b.]

(la répartition du déplacement axial est parabolique),


Le déplacement axial est maximal au point x=0 ,

Et la déformation circonférentielle est donnée par :

En égalisant les deux expressions, nous avons donc :

Par conséquent,
[4.1.1.1. c.]
(le déplacement radial est linéaire)
Points particuliers : Si

Hormis les déplacements, nous avons un paramètre cinématique important appelé rotation
autour du méridien. Elle se calcule à partir de la relation suivante :

Dans ce cas, elle vaut :

31
= [4.1.1.1. d.]
(Elle est constante le long de la hauteur du cylindre)
La figure suivante montre la solution membranaire du réservoir cylindrique sous l’action d
liquide

Figure 10:Solution membranaire du réservoir cylindrique

4.1.1.2. Application 2 : Coque cylindrique uniformément chargé

Considérons une coque cylindrique sous la pression externe uniformément repartie. Les
caractéristiques géométriques ainsi que mécaniques sont données ci-dessous

- Géométriques : axe vertical, hauteur H, rayon a, épaisseur t constante.


- Mécaniques : sont constants.

Hypothèse : la coque cylindrique n’interagit pas avec le fond

Nous maintenons les mêmes conditions d’appui que le cas traité précédemment. Analyser la
solution élastique membranaire de la coque.

Calcul des efforts membranaires

En s’appuyant sur les mêmes remarques que le cas précédent, les équations d’équilibre
deviennent :

En utilisant les mêmes conditions aux bords que le cas précédent, Les deux premières
équations conduisent à et . Le seul effort membranaire present est l’effort
normal circonférentiel. Dans ce cas, il vaut: (la répartition de l’effort normal
circonférentiel est constant tout au long de la hauteur de la coque).

32
Calcul des déplacements de la coque

Les déplacements de la coque sont tirés de la cinématique et de la loi de comportement déjà


établis à l’application précédente

En intégrant l’expression ainsi obtenue, on a donc :

(où C est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)

Condition au bord inferieur : pour

Par conséquent, le déplacement axial vaut :

[4.1.1.2. a.]

(le déplacement axial est linéaire, avec la valeur maximale au niveau du parallèle libre).
Nous savons que la déformation circonférentielle est donnée par les expressions suivantes :

De l’égalité ci-dessus, nous tirons donc :


[4.1.1.2. b.]
( le déplacement radial est constant le long de la hauteur de la coque)
La rotation autour du méridien étant la variation du déplacement radial, nous avons donc :

La figure suivante montre la solution membranaire d’une coque cylindrique sous pression
uniforme.

Figure 11: Solution membranaire d'une coque cylindrique sous p uniforme

33
4.1.2. Coques coniques sous chargement de révolution

Les coques considérées dans ce paragraphe sont engendrées par la rotation d’une droite
faisant un angle avec l’axe de révolution dans le plan méridien. Les résultats que nous
présentons sont valables pour tous les matériaux homogènes et isotropes.

Particularités géométriques de la surface conique

Vu la géométrie de la coque conique, nous


abandonnons la variable , au profit de la variable s,
mesurée le long du méridien ( voir figure). Les
coques coniques ont les particularités géométriques
suivantes :

Les caractéristiques géométriques ainsi que


mécaniques de la coque étudiée sont les suivantes :

- axe vertical, hauteur H, angle au sommet ,.


- Module d’élasticité E, coefficient de poisson
ν, rigidité extensionnelle C,
Figure 12: Géométrie de la coque conique
Chargement de la coque :

Les actions considérées pour les coques coniques sont les mêmes que celles utilisées pour le
cylindre circulaire. A titre de rappel, nous ferons les calculs sous l’action d’un liquide de
poids volumique , sous la pression interne ou externe uniformément répartie.

4.1.2.1. Application 3 : Réservoir conique partiellement rempli d’un liquide

Considérer un réservoir conique partiellement


rempli d’un liquide de poids volumique , lié de
façon isostatique sur le pourtour de son parallèle
supérieur par un appui mobile continu. (condition
cinématique ux = 0 ) . Etudier la solution élastique
membranaire du réservoir.

Pour des besoins d’étude, nous aurons 2 variables :


s selon le méridien et selon la circonférence.
Etant donné que le chargement est symétrique,
donc la variable tombe pour ne rester qu’avec s.
Départ la figure, nous aurons à considérer deux
Figure 13:Réservoir conique zones d’études.

34
 1ère zone :
Calcul des efforts membranaires

Dans cette zone, la pression du liquide en un point d’abscisse s est donnée par :

ù
« le signe – signifie que la direction de la pression , s’oppose avec celle considérée lors de
l’établissement des équations d’équilibre ».
En tenant compte des particularités géométriques ainsi que la réalité du chargement, les
équations d’équilibre [2.2.2.a.] deviennent :

( )
( )

Dans cette section, il est question de déterminer les efforts membranaires pour la présente
coque, à partir des équations ci-dessus.
Puisse que, , la deuxième équation conduit à 0

La dernière équation permet de déterminer l’effort normal circonférentiel. il vient donc :

De la géométrie, nous pouvons écrire : ; par conséquent,


[4.1.1.3. a.]

(la distribution de l’effort le long d’un méridien est parabolique)

est max lorsque , Soit ou


L’effet max est le suivant : (s = )= (

De la première équation, on tire l’effort normal méridien comme suit :

0∫ 1

(où Q est une constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)

Il vient donc :

= ∫
Après intégration, on obtient :
( )

35
Condition au bord : Pour s = 0, = 0, donc Q = 0

Par conséquent,

= [4.1.1.3. b.]
(La distribution est parabolique le long d’un méridien). Il est maximal, lorsque
, Soit, , donc ( )= ( )
Commentaire : Etant donné que les effets max des efforts membranaires ne se trouvent pas au
même endroit, pour le besoin de dimensionnement, le calcul de la contrainte de comparaison
(généralement celle de Von mises) se fera pour les deux positions, on retiendra la position
donnant l’effet maximal en valeur absolue.

Calcul des déplacements curvilignes de la coque conique

Nous savons que la déformation méridienne est donnée par :

( )

En combinant les deux expressions, en tenant compte du fait que ∞ d nous


obtenons donc :

( ) [4.1.1.3.c.]
En introduisant, [3.1.1.3. a.] et [3.1.1.3. b.] dans [3.1.1.3. c.]; on a donc:

[ ]
Après intégration, on obtient :
* + [4.1.1.3.d.]
(Où est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions de continuité en
)

Par ailleurs, la déformation circonférentielle est donnée par les expressions suivantes :

et
De la première expression, nous tirons :

En remplaçant chaque terme par son expression, nous obtenons donc:


( )
[4.1.1.3.e.]

est maximal, lorsque , par consequent,

A part les déplacements , nous avons une grandeur cinématique importante à


déterminer, c’est la rotation autour du méridien, elle est donnée par:

36
Dans ce cas, nous avons donc :
( ) [4.1.1.3.f.]
Calcul des déplacements en axes cartésiens (axial et radial)

Les déplacements en axes cartésiens sont donnés à partir des relations [2.2.3.f.] et

[2.2.3.g.], soient

En remplaçant chacun des termes par leurs expressions, nous avons donc:
( ) [4.1.1.3.g.]
Pour (le déplacement radial au sommet de la coque est nul)
Après substitutions de u et dans l’expression du déplacement axial, nous avons donc:

[ ( ) ]

(le déplacement axial maximal se produit au sommet)


 2eme zone :

Calcul des efforts membranaires

Dans cette zone, il n’y a pas de charge donc , en tenant compte de toutes
ces remarques et des particularités géométriques des coques coniques, les équations
d’équilibre deviennent:

La deuxième et la dernière équation conduisent à et . Le seul effort


membranaire restant est l’effort normal méridien, qui est en fait donné par:

Condition au bord: Pour équilibre le poids du liquide. Après équilibre, nous


obtenons donc: ( )
Par conséquent, la constante d’intégration vaut:

L’effort normal méridien est le suivant :

( ) [4.1.1.3.h.]

37
(La distribution de l’effort normal est hyperbolique le long d’un méridien).

Calcul des déplacements curvilignes de la coque conique

Dans cette zone, l’expression [3.1.1.3.c.] devient:

( )
En intégrant, on obtient:
( ) [4.1.1.3.i.]
Où est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites.
Condition de continuité: Pour nous avons l’égalité des déplacements suivant le
méridien, . (Cette égalité permet de calculer la constante ), elle s’écrit donc:

[ ( ) ( ) ] ( )
Le déplacement circonférentiel 2 est donné par l’expression suivante:

Dans ce présent cas, il est donné par:

Par conséquent,
( ) ν [4.1.1.3.j.]
La rotation est la suivante:
( ) [4.1.1.3. k.]

Calcul des déplacements en axes cartésiens (axial et radial)

Les déplacements en axes cartésiens sont donnés par les expressions suivantes :

Dans ce cas, le déplacement radial devient:


( ) [4.1.1.3. l.]
Et le déplacement axial pour cette deuxième zone est le suivant:

[4.1.1.3. m.]
( ) ν

Condition au bord appuyé: Pour , elle permet de determiner la constante .

( ) ( ) ν
La constante vaut:
( ) (ν )
[4.1.1.3. n.]

38
En introduisant [4.1.1.3. n.] dans [4.1.1.3. m.] et après arrangement, nous obtenons donc:
( ) [4.1.1.3. o.]
Une fois, la constante determinée, nous avons les déplacements curvilignes suivants:
* ( )+ * ( )+
De l’équation de continuité, on tire la constante

[ ( ) ]

( )* ( )+ [4.1.1.3.p.]
, étant déterminée, nous déduisons les expressions des déplacements de la première zone,

- Les déplacements en axes cartésiens

( ) [4.1.1.3.q.]
* + ( )* ( )+

- Les déplacements curvilignes

0 1 ( )[ ( )]

* + ( ) * ( )+ [4.1.1.3.q.]
La figure suivante montre la solution élastique membranaire du réservoir conique
partiellement rempli

Figure 14: Solution membranaire du réservoir conique

4.1.2.2. Application 4: Coque conique sous l’action d’une pression uniforme

Soit la coque conique sous une pression uniforme comme représentée sur la figure ci-dessous.
Les caractéristiques géométriques ainsi que mécaniques sont données dans la partie
introductive de cette section. Elle est sur appui mobile continu tout au long de son parallèle
supérieur. Analyser la présente coque par la théorie membranaire.

39
Figure 15: Coque conique sous p

Calcul des efforts membranaires

La pression externe étant normale au méridien, elle n’a qu’une seule direction, soit .
Dans ce cas, les équations d’équilibre s’écrivent:

La deuxième équation conduit à écrire . Nous pouvons facilement tirer l’effort normal
circonférentiel à partir de la dernière équation,
Soit

[4.1.1.4.a.]

Points particuliers: Pour ( )

De la première équation, nous tirons l’effort normal méridien

0∫ 1

Dans ce cas, nous aurons donc:

0∫ 1

Après intégration, on obtient:

(où Q est une constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites).

Condition au bord: Pour

40
Donc, la distribution de l’effort normal méridien est linéaire le long d’un méridien.

[4.1.1.4.b.]

Point particulier: Pour ( )


Calcul des déplacements curvilignes de la coque conique

Nous savons que la déformation méridienne est donnée par :

( )
De la loi constitutive, nous avons:

En égalisant les deux expressions et en utilisant cette relation =2 , nous avons donc:

Après intégration, on obtient le déplacement méridien suivant:


[4.1.1.4.c.]

(où est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)

Point particulier: Si nous avons

Le déplacement circonférentiel est le suivant:

* +

En introduisant les expressions précédemment trouvées, nous avons donc:

[4.1.1.4.d.]

Point particulier: Pour

Dans ce présent cas, la rotation est donnée par la relation:

[4.1.1.4.e.]
Points particuliers: si ( )
Calcul des déplacements en axes cartésiens (axial et radial)

Ils sont donnés par les relations suivantes:

41
En introduisant les expressions précédemment établies, nous obtenons donc:

[4.1.1.4.f.]

Points particuliers: pour ; Pour ( )


Dans ce cas, le déplacement axial est le suivant:

Après développement et arrangement, on obtient donc:

Condition de bord appuyé: pour , elle permet de determiner

( )

Par conséquent, le déplacement axial est le suivant:


( ) [4.1.1.4.g.]

Point particulier: si ( )
étant connue, nous déduisons les déplacements curvilignes

[4.1.1.4.h.]

[4.1.1.4.i.]
La figure suivante montre la solution membranaire de la coque conique sous pression
uniforme

Figure 16: Solution membranaire de la coque conique sous p

42
4.1.3. Coques sphériques sous chargement de révolution

Les coques considérées dans cette section sont engendrées par la rotation d’un arc de cercle
autour d’un axe dans le plan méridien. Ci-dessous nous présentons les résultats valables pour
tous les matériaux homogènes et isotropes.

Particularités géométriques de la surface sphérique

Pour la coque sphérique, nous avons les particularités


géométriques suivantes :

Les caractéristiques géométriques ainsi que mécaniques


de la coque sphérique sont les suivantes
- Rayon a, d’angle au sommet 2 , élévation h ;
- Module d’élasticité E, coefficient de poisson ν,
rigidité extensionnelle C.
Figure 17:Géométrie de la calotte
sphérique

Chargement de la coque

Les actions que nous allons prendre en compte sont les suivantes :

- Liquide de poids volumique contenu dans le réservoir ;


- Le poids propre ou de la neige ;
- La pression interne uniforme.
4.1.3.1. Application 5 : Réservoir sphérique partiellement rempli d’un liquide
Considérer un réservoir sphérique partiellement
rempli d’un liquide de poids volumique , lié sur son
parallèle supérieur par un appui mobile continu
(condition cinématique =0). Etudier la solution
membranaire du réservoir.
Etant donné que l’action est symétrique par rapport à
l’axe de révolution du réservoir, la variable
Figure 18: Réservoir sphérique tombe pour ne rester qu’avec
Vu, la configuration représentée sur la figure N0 29, nous aurons à considérer deux zones
d’études.
 1ère zone : 0 ou 0
Dans cette zone, la pression du liquide en point de cote z est donnée par
pz =- –a +h) [4.1.3.1.a]
Calcul des efforts membranaires

En tenant compte des particularités géométriques et de la symétrie de chargement, les


équations d’équilibre [2.2.1.a.] deviennent :

43
( )

( )


La deuxième équation d’équilibre peut être traitée séparément des autres, ce qui conduit à
écrire : =0 (vu, les conditions aux limites).
En éliminant , entre la première et la dernière équation, nous obtenons l’effort normal
méridien :

=- *∫ +
Après intégration, on obtient donc :

= * +

(où Q est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)

Condition au bord : Pour = , équilibre le poids du liquide, soit :

2 ∫ - )dz
Par conséquent,
La constante d’intégration est obtenue à partir de la condition : pour = , =

Q=γ
Q étant définit, on déduit l’effort normal méridien par la relation suivante,

* +
[4.1.3.1.b]

étant définit, L’effort normal circonférentiel est tiré de la dernière équation :


En remplaçant par son expression, nous obtenons donc :

γ * ( ) ( ) +

Calcul des déplacements curvilignes

Les déplacements curvilignes sont tirés en combinant les expressions suivantes

et [4.1.3.1.c]

Avec la loi constitutive, et ( )


En remplaçant par la loi de comportement devient :

44
[ ] et [ ]

En éliminant le déplacement entre les expressions [1.4.3.1.c], nous obtenons donc :

[ ]

Après développement, on obtient l’équation différentielle linéaire suivante :

( )

- Solution homogène [4.1.3.1.d]


Il s’agit de résoudre l’équation différentielle ci-dessus sans second membre

En intégrant, on obtient
| | | | (C est la constante d’intégration)

- Solution générale

Pour trouver la solution générale de l’équation différentielle [4.1.3.1.d], Utilisons la variation


de constante de Langrage.

Soit

Introduisons

Il vient donc :
C ∫ ( )
En remplaçant et par leurs expressions, on obtient :

Avec
,* ( ) +* ( ( ))+ ( | |)-
Le déplacement u selon le méridien est le suivant :

[4.1.3.1.e]

(Où est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions de continuité).


Le déplacement selon la normale est donné par :

[ ] [4.1.3.1.f]
Où é é
La rotation autour du méridien est donnée par :
45
[4.1.3.1.g]
Calcul des déplacements en axes cartésiens
Le déplacement radial est donné par l’expression suivante :

[ ] [4.1.3.1.h]
é é
Dans ce cas, le déplacement axial est le suivant

[ ] [4.1.3.1.i]
Tous les paramètres étant déjà définis.
 2ème zone

Dans cette zone, il y a aucune charge donc

Calcul des Efforts membranaires

En tenant compte des particularités géométriques et de la symétrie de chargement, les


équations d’équilibre s’écrivent :

( )

( )

La deuxième équation et les conditions aux limites démontrent que l’effort tangentiel est nul
=0. La dernière équation conduit à cette égalité
La première équation permet de déterminer l’effort normal méridien, après développement,
nous trouvons donc :

(Q est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)

Condition au bord : pour


La constante d’intégration Q est tirée de la relation,

L’effort normal méridien est donné par l’expression:


[4.1.3.1.j]
( )

On déduit l’effort normal circonférentiel, par la relation suivante


[4.1.3.1.k]
( )

46
Calcul des déplacements curvilignes
Comme nous avons procédé précédemment, les déplacements curvilignes sont tirés à partir
des relations suivantes :

( )
En utilisant la loi constitutive et après développement, on obtient l’équation différentielle
suivante :

En procédant de la même manière que le cas précédent, La solution de l’équation


différentielle s’écrit:

.∫ /

En intégrant, on obtient :
( )( ( ) ) [4.1.3.1.l]
Le déplacement est le suivant :

En substituant chaque terme par son expression, le déplacement selon la normale est donné
par :
* ( ( ) ) + [4.1.3.1.m]
Calcul des déplacements en axes cartésiens
Le déplacement radial est donné par :

En remplaçant par son expression, nous obtenons donc :


[4.1.3.1.n]
( )( )

Le déplacement axial, comme nous l’avons calculé ci-haut, il est donné par l’expression
suivante :

En substituant u et par leurs expressions, nous obtenons donc :

( )* ( ) +

Condition au bord appuyé : si ( )

47
Par conséquent,

( ) | | [4.1.3.1.o]
Puisse que la constante est connue, nous pouvons déduire Les déplacements curvilignes
sans peine,

( )[ | |] [4.1.3.1.p]

( )[ | |] [4.1.3.1.q]

En utilisant les relations obtenues ci-dessus, nous constatons que la rotation dans la deuxième
zone est nulle :

Condition de continuité : si Où ( )
(Cette condition permet de déterminer la constante d’intégration

( )
k( 0 | |1
( )

Cette égalité permet de déterminer .


Après la détermination de , on déduit les déplacements de la coque dans la première zone
sans peine.

4.1.3.2. Application 6 : Coque sphérique sous poids propre ou neige

La trace de la calotte sphérique de rayon a et d’angle


au sommet 2 au plan méridien est un arc de cercle
représenté ci-contre. La calotte sphérique est soumise à
l’action de la charge p verticale supposée uniforme.
Elle est posée sur un socle modélisé par un appui
mobile continu sur son parallèle inferieur. Etudier la
solution élastique membranaire de la coque.

Figure 19: Coque sphérique sous poids


La charge p a deux composantes (normale :
propre et Méridienne : )

Calcul des Efforts membranaires

En tenant compte de simplification que présente la surface sphérique et la symétrie de


chargement, les équations d’équilibre de la coque sont données par le système d’équations
différentielles suivantes :
( )

( )

48
La deuxième expression est découplée des autres, elle nous permet, en fait de calculer l’effort
tangentiel, à la lumière de conditions d’appui et chargement, nous constatons que
=0,
En éliminant l’effort normal circonférentiel entre la première et la dernière équation, nous
avons donc :

0∫ 1

Après intégration, on obtient :

(Où Q est la constante d’intégration à déterminer à l’aide de condition aux limites).


Condition au bord : Pour ,
Donc, la constante d’intégration est la suivante : Q=p
Par conséquent, l’effort normal méridien vaut :

[4.1.3.2.a]
L’effort normal circonférentiel est tiré de la dernière équation et vaut:
( ) [4.1.3.2.b]

Point particulier : , =
Calcul des déplacements curviligne

Les déplacements curvilignes u et sont tirés des expressions

( )
En introduisant la loi constitutive dans les expressions ci- dessus, après élimination de , nous
obtenons donc :

( )
La solution de l’équation différentielle ainsi obtenue, est :

u=*∫ ( ) +

En remplaçant par leurs expressions, le déplacement selon le méridien vaut :

=* ( | | | |) + [4.1.3.2.c]

La composante du vecteur déplacement selon la normale est le suivant :

[ ]

* ( | | | |) + * +

49
Calcul des déplacements en axes cartésiens

Les déplacements en axes cartésiens sont les suivants

[ ]
Après substitution, nous obtenons le déplacement radial, soit
[ ]
[4.1.3.2.d]
Le déplacement axial est suivant :
( | | | |) * +
Condition au bord appuyé : Pour ,

( | | | |) * +
Alors le déplacement axial le suivant :
( )
0 | | | |1 *
( )

+ * + [4.1.3.2.e]
La rotation est donnée par l’expression ci-dessous :

Dans ce cas, la rotation vaut :


[4.1.3.2.f]
Pour les autres déplacements sont déduit en remplaçant C par son expression.
4.1.3.3. Application 7 : Coque sphérique sous pression interne p

Soit la coque sphérique de rayon a et d’angle au


sommet 2 représentée sur la figure ci-contre. Elle est
soumise d’une pression interne uniformément repartie
et liée tout au long de son parallèle inferieur par un
appui mobile. Etudier la solution élastique
membranaire de la coque. La charge sur la coque est
purement normale, soit
Figure 20: Coque sphérique sous
pression interne p

Calcul des Efforts membranaires

Dans ce cas, les équations d’équilibre s’écrivent :

( )

( )

50
Puisse que la charge circonférentielle est nulle l’effort tangentiel est également nul.
=0.
En combinant la première et la dernière équation, nous obtenons l’effort normal méridien

[∫ ]
En intégrant, on obtient,

[4.1.3.3.a]
(où Q est la constante d’intégration).
Condition au bord : Si L’effort normal méridien équilibre l’action totale de la
pression, qui est en fait dirigée selon la verticale.

Dans ce cas, la constante d’intégration vaut :

Après développement, on obtient : ( )


En substituant Q dans [4.1.3.3.a] , nous aurons

[ ( ) ] [4.1.3.3.b]
L’effort normal circonférentiel est tiré de la dernière équation :

En remplaçant par son expression, nous aurons

[ ( ) ] [4.1.3.3.c]
Calcul des déplacements curvilignes
Le déplacement selon le méridien est régi par l’équation différentielle suivante :

[ ]
La solution de l’équation est la suivante :

0∫ ( ) 1

il vient :

[∫ ( ) ]

Le déplacement selon le méridien vaut :

[4.1.3.3.d]
, * | |+ -

51
Le déplacement normal est donné par l’expression

[ ]

En remplaçant et par leurs expressions, nous avons donc :

, * | |+ - { [ ( ) ] }

La rotation est donnée par


[4.1.3.3.e]
Dans ce cas, elle est nulle.
Calcul des Déplacements en axes cartésiens

Les déplacements en axes cartésiens sont les suivants

[ ]
Il vient donc,
[ ]
Dans ce cas, le déplacement radial vaut :

2 0 ( ) 1 3

[4.1.3.3.f]
{ [ ( ) ] }

Le déplacement axial est donné par :

* | |+ { [ ( ) ] }

Condition au bord appuyé : pour , (elle permet d’évaluer la constante


d’intégration C)

( )
0 | |1 { [
( )
[4.1.3.3.g]
( ) ] } , * + -

Commentaire : vu l’envergure des résultats membranaires obtenus et pour des raisons de


présentation, nous les résumons dans les feuilles qui suivent (sous forme d’abaque), en vue de
les utiliser ultérieurement lors de l’étude des solutions flexionnelles des coques et de l’analyse
limite.

52
Résultats des coques cylindriques

 Réservoir cylindrique
Les efforts membranaires valent :

Les déplacements du parallèle Les déplacements du bord libre


appuyé valent : valent :

{ {

 Coque cylindrique sous p

Les efforts membranaires sont les


suivants :

Les déplacements du parallèle Les déplacements du bord libre


appuyé valent : valent :

Résultats des coques coniques

{
{

53
Résultats des coques coniques

 Réservoir conique

Les efforts membranaires sont les suivants :

1ère zone :

2ème zone :

( )
{

Les déplacements du parallèle Les déplacements du sommet de la coque


appuyé valent : valent :

( ( ))
. /

{
{

 Coque conique sous p

Les efforts membranaires sont les suivants :

54
Les déplacements du parallèle Les déplacements du sommet de la coque valent :
appuyé valent :
( )

. /
{
. /
{

Résultats des coques sphériques

 Réservoir sphérique

Les déplacements du bord appuyé


valent :

( )
{

Les efforts membranaires valent :

1ère zone :

[ ]

2ème zone :

( )( )
{
 Coque sphérique (dôme) sous p verticale

55
 Coque spherique sous le poids propre

Les efforts membranaires valent : Les déplacements au niveau d’appui valent :

( )

( )

{ {

S’il s’agit du poids propre, on remplacerait p par γt (où γ est le poids volumique de la coque.)

 Coque sphérique sous pression interne p

Les efforts membranaires valent : Les déplacements du bord appuyé valent :

0 ( ) 1 ( )

0 ( ) 1 {

56
4.2. Applications de la théorie flexionnelle des coques : Méthodes des forces
Dans les précédents paragraphes, nous avons présenté les solutions membranaires des coques
de révolution sans tenir compte d’effets flexionnels de bord. Il s’est avéré important
d’apporter les corrections flexionnelles, pour les diverses conditions d’appuis, en utilisant le
principe de superposition. Le principe de superposition relatif aux coques s’écrit :

Solution flexionnelle = solution membranaire + effets flexionnels de bord.

4.2.1. Application 8 : Calcul d’une coque cylindrique circulaire avec condition


d’appui flexionnelle
Reprenons l’exemple d’application 1, en supposant que la coque est encastrée
à sa base c’est-à-dire il ya interaction entre la surface cylindrique et le fond, cette interaction
est modélisée par un encastrement continu.

La solution membranaire reste la même :

γ
{

Mais elle conduit à une incompatibilité au niveau de la base encastrée justifiée par la présence
des déplacements non compensés suivants :
γ γ

Pour restaurer la compatibilité cinématique, introduisons l’effet de bord traduit par les actions
̅ ̅ , et utilisons le principe de la superposition comme dit dans la partie introductive de ce
paragraphe.

Pour rappel, Notons par ̅ ̅

Les équations de compatibilité s’écrivent :

[ ] { } 2 3

Où et sont respectivement le déplacement horizontal et la rotation autour du méridien


au niveau du parallèle encastré.
Dans ce cas, Les équations de compatibilité deviennent :

57
γ
{ }
γ
[ ] { }
γ γ
En résolvant le système, on obtient : ( ) et ( )
En remplaçant ̅ et ̅ respectivement par les expressions de et dans les résultats du
paragraphe 3.5.4. et en combinant avec ceux de la théorie membranaire rappelés ci-haut, nous
obtenons la solution approchée par superposition du réservoir cylindrique circulaire que
voici :

- Les efforts intérieurs type membrane

=0
=0
( ) [4.2.1.a]
( ) où

* ( ) ( ) +
où les exposants m, eb et f , signifient respectivement membranaire, effet de bord, flexionnel.
- Les efforts intérieurs à caractère flexionnel

*( ) ( ) +

*( ) ( ) +
[4.2.1.b]
*( ) ( ) +
- Les déplacements en axes cartésiens d’un réservoir cylindrique rempli d’un liquide
*( ) ( ) +

* ( ) ( ) +
[4.2.1.c]
* ( )( ) ( )( ) +

* ( ) ( ) +
- Les déplacements au bord libre de la coque cylindrique
Dans ce cas, , pour évaluer les déplacements, nous allons
distinguer deux cas selon la valeur de longueur limite
1er cas : si √ , il ya contribution flexionnelle aux déplacements du
parallèle supérieur, Ils valent :

*( ) ( ) +
[4.2.1.d]
* ( ) ( ) +
Avec :
58
2eme cas: si √ , les déplacements du bord supérieur sont purement
membranaires. Soient
et [4.2.1.e]

4.2.2. Application 9 : Calcul d’une coque conique à base circulaire avec condition
d’appui flexionnelle
Dans ce paragraphe, nous calculons la coque conique remplie d’un liquide de poids
volumique γ encastrée tout au long de son parallèle supérieur. L’encastrement étant une
condition d’appui de type flexionnelle, nous exploitons le fameux principe de superposition
par la méthode des forces.

Il s’agit d’analyser par la théorie flexionnelle la coque conique reprise sur la figure ci-
dessous :

Figure 21: Réservoir conique encastré

Le principe de la superposition appliqué à la présente coque est illustré sur la figure ci-
dessous :

Pour la contribution de l’effet flexionnelle de bord, nous utilisons l’approximation de


Geckeler, en supposant qu’il s’agit d’une calotte sphérique de rayon du parallèle égal à Htg .

La figure ci-dessous montre l’adaptation de l’approximation de Geckeler appliquée à une


coque conique.

Figure 22: Adaptation de la coque conique au sens de Geckeler

59
Par la géométrie et la trigonométrie, on peut écrire :

( )
La contribution d’effet de bord à l’étude de notre coque conique est traitée comme s’il
s’agissait d’une calotte sphérique de rayon ( ) et d’angle au sommet égal à

Dans ce cas, les résultats obtenus par Geckeler deviennent :

les déplacements le long du parallèle où s’exercent les actions de bord, en = = .

( ̅ ̅ ) et ( ̅ ̅ )
En notant par et inconnues hyperstatiques respectivement l’effort horizontal ̅ et le
moment d’encastrement ̅
Dans ce cas, les équations de compatibilité s’écrivent :

. /
[ ] [ ]
. /
[ ]
En résolvant le système, on obtient :
( )( ) et ( )( )
Les efforts intérieurs ainsi que les déplacements dus aux actions de bord valent :

( )

( ) [4.2.2.a]

( )
En superposant les résultats obtenus avec ceux de la théorie membranaire, nous avons donc :
- Les efforts intérieurs de type membrane
( )

. / [4.2.2.b]

=0
- Les efforts intérieurs type flexion restent inchangés [voir les relations [4.2.2.a]]
- Les déplacements en axes cartésiens ainsi que la rotation autour du méridien
( ) [4.2.2.c]

60
. /

Pour ce qui concerne, les solutions membranaires voir le résumé donné à la fin des
solutions membranaires.

4.3. Bilan du chapitre

Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté les solutions membranaires pour
certaines coques de révolution, pouvant servir d’un calcul d’avant projet de ce type des
structures ainsi que certaines corrections locales flexionnelles ont étés données, afin de
restaurer la compatibilité cinématique.

A la lumière de tout ce qui précède, nous disons que les coques de révolution reprennent les
actions extérieures par le jeu des trois efforts de la membrane ( avec une
légère correction aux niveaux des appuis. Pour la suite, nous présenterons le chargement
limite, en prenant comme sollicitations principales les efforts de la membrane. Les effets
flexionnels sont considérés comme étant secondaires.

61
CHAPITRE V

Flambement des coques métalliques


axisymétriques

Les structures de type coque peuvent atteindre la ruine de différentes manières comme
toute autre structure. Dans ce mémoire, la ruine plastique sera étudiée au chapitre suivant par
la méthode de compensation élastique en fournissant la charge limite que peut supporter une
coque axisymétrique sans endommagement plastique. Dans la logique de dimensionnement
des structures métalliques, les contraintes de compression sont beaucoup plus contraignantes
que celles de traction. Car elles peuvent conduire au phénomène d’instabilité des structures.
Nous dédions ce chapitre à l’étude de ruine des coques axisymétriques vis-à-vis au
phénomène de flambement. Pour une bonne présentation, nous commençons par définir les
charges critiques théoriques des coques axisymétriques développées par Timoshenko, ensuite
nous verrons les différentes corrections normatives pour tenir compte de divers paramètres
influençant défavorablement la dite charge.

Vu que l’application de la théorie classique de la stabilité à des structures de type


coque sous un cas de chargement simple, résulte par utilisation des formules simples et des
diagrammes pour la détermination de la charge critique [32]. Toutefois, la charge critique de
flambement mesurée expérimentalement est souvent seulement 1/3 ou 1/5 de la charge
critique théorique [32].

Pour les coques cylindriques, coniques et sphériques dont les imperfections ne


dépassent pas certaines limites et pour quelques types de chargement, les spécifications
concernant les charges admissibles sont proposées et commentées dans la suite de ce chapitre.
Elles sont principalement basées sur les charges critiques de flambements trouvées dans un
grand nombre de recherches expérimentales et dans certaines références normatives [32].

62
La géométrie ou le chargement des nombreuses structures type coque diffère de celui
mentionné dans le code de dimensionnement. Le calcul de projet de telles structures, nécessite
une étude expérimentale approfondie ou l’utilisation d’un programme automatique basé sur
l’analyse non linéaire des structures, prenant en compte les imperfections tant géométriques
que mécaniques.

5.1. Concepts de base (valable pour n’importe quelle structure)

La charge de ruine d'une structure comme observée dans des tests est la charge qui est à
l'origine de la perte de stabilité de la structure. Elle correspond à la charge au delà de laquelle
une structure se déforme considérablement sous une charge constante voir même inferieure.
L'instabilité peut être un phénomène local ou global. Dans la plupart des cas le flambement
est pratiquement synonyme d’effondrement catastrophique sans avertissement [32].

Lorsque plusieurs équilibres sont possibles


et que le système change de chemin pour
emprunter une configuration différente, on
parle de bifurcation d’équilibre [1]. La
charge critique théorique la plus souvent
désignée est la plus faible charge de
bifurcation déterminée pour un modèle
parfait, dont la déformation se poursuit en
premier le long du chemin primaire (voir
figure ci-contre). Le chemin primaire
continue au-delà du point de bifurcation,
mais l'état de l'équilibre sur celui-ci est
instable. La structure ne peut plus suivre ce
Figure 23: Illustration du flambement par bifurcation
chemin d’équilibre et emprunte une branche
postcritique (bifurquée) qui sera le plus
souvent instable (caractéristique d’une coque sous compression axiale) mais qui peut être
stable dans certains cas (une plaque rectangulaire sous compression longitudinale par
exemple) [32].
Théorie post critique : étudie le comportement d'un modèle parfait ou une structure
imparfaite après qu’on ait atteint le point de bifurcation plus bas ou le point limite. Les
constatations expérimentales ont montrées que les coques ne sont pas capables de présenter
une réserve de résistance post critique [32].
Sensibilité aux imperfections: une structure est dite sensible si les imperfections diminuent
significativement la charge de flambement. Les imperfections peuvent être matérielles (par
exemple: contraintes résiduelles, hétérogénéité) ou des défauts de forme (géométriques) [32].

5.2. Calcul des charges critiques des coques axisymétriques

Vu les domaines d’utilisation qu’épousent les coques axisymétriques nous ne saurons étudier
toutes les formes géométriques sous n’importe quel chargement. Dans ce mémoire, nous
allons présenter les charges critiques des coques répertoriées ci-dessous :

63
- Coque cylindrique sous compression méridienne ;
- Coque cylindrique sous pression extérieure uniforme ;
- Coque conique sous pression extérieure uniforme ;
- Coque sphérique non raidie sous pression extérieure uniforme.
Pour une bonne présentation, nous exposons en détail le calcul de la charge critique théorique
tirée de la bibliographie [8], et pour les autres cas, nous allons juste donner les charges limites
finales. Pour évaluer la charge critique de flambement, on emploi inéluctablement une des
méthodes suivantes :
- Méthode d’équilibre ;
- Méthode d’énergie (méthode de Galerkin, méthode de Rits, etc) ;
- Méthode numérique (méthode de différences finies, méthode des éléments finis, etc.)
Etant donné que les équations d’équilibre ont étés établies à la première partie de ce mémoire,
nous les utiliserons en combinant avec les équations de compatibilités et les équations de
comportement. Il s’agit donc de la méthode d’équilibre qui sera étudiée à la suite de ce
chapitre.
5.2.1. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous
compression axiale [8]

Considérons le problème de la stabilité d’une coque cylindrique circulaire de rayon a et


d’hauteur H, simplement appuyée aux deux extrémités. Elle est sujet d’une compression
méridienne q.

Les conditions aux limites sont les suivantes :


| et | [5.2.1.a.]
Sous l’action du chargement, le cylindre rétrécit et, excepté à ses extrémités, son;]
diamètre augmente. Deux géométries post-bifurcationelles sont possibles : axisymétrique et
asymétrique [1].
Utilisons la méthode d’équilibre pour trouver la charge critique de flambement de la coque
cylindrique circulaire en supposant que le mode de voilement est asymétrique. En écrivant les
équations d’équilibre de la coque cylindrique et en substituant les efforts intérieurs par les
déformations (loi constitutive) en suite par les déplacements (équations cinématiques), en
tenant compte de la charge de compression méridionale q, nous avons l’équation
suivante [pour plus de détail voir [8]]:
( ) [5.2.1.b.]
La solution générale qui satisfait les conditions aux limites [6.2.1.a] est donnée par la forme;]
suivante :

[5.2.1.c.]
;]
où m, n est le nombre de demi-onde selon les directions respectivement longitudinale et
circonférentielle. Introduisons le paramètre non dimensionnel suivant :
[5.2.1.d.]
La solution générale devient : ;]

64
[5.2.1.e.]
En substituant l’expression [6.2.1.e.] dans [6.2.1.b.], nous obtenons donc : ;]

( ) ( ) ( )

En divisant l’expression précédente par ( ) , nous obtenons l’équation suivante :

[5.2.1.f.]
Avec ;]
√ et
Le paramètre non dimensionnel Z est le facteur de forme. Il mesure le ratio hauteur-rayon
d’une coque cylindrique. Il est utilisé pour distinguer une coque cylindrique courte et celle
longue. Le paramètre est le coefficient de voilement similaire à celui qui apparait au
voilement des plaques.
En résolvant l’équation [5.2.1.f ], nous avons donc :
( )
[5.2.1.g.]
;]
est minimal quand sa dérivée par rapport à m est nulle. En dérivant l’expression ci-dessus,
nous obtenons donc :
( ) [5.2.1.h.]
( )
;]
En substituant l’expression [5.2.1.h.] dans [5.2.1.g.] , nous trouvons donc :
√ [5.2.1.i.]
;]
De l’expression ci-dessus, on trouve :

√ [5.2.1.j.]
La contrainte critique correspondante est donnée par : ;]

√ [5.2.1.k.]
;]
Remarque : la charge critique du mode de voilement asymétrique et axisymétrique coïncide
exactement. [Pour plus de détail voir [8]].
5.2.2. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous une
pression extérieure uniforme [8]

Considérons le problème de la stabilité d’une coque cylindrique circulaire de rayon a et


d’hauteur H, simplement appuyée aux deux extrémités. Elle est soumise à une pression
extérieure uniforme. En tenant compte de l’effet du fond, la pression extérieure donne
naissance aux deux efforts de membranes (l’effort méridien et l’effort circonférentiel ).
En analyse du voilement des coques, la contrainte circonférentielle est plus importante et est
donnée par (voir le chapitre 4). Sous la pression extérieure uniforme l’équation
régissant la stabilité des coques cylindriques est la suivante :
( ) [5.2.2.a.]
;]
65
La solution générale de cette équation est celle donnée par l’expression [5.2.1.c.] satisfaisant
les conditions aux limites. En la substituant à l’équation [5.2.2.a.], nous aurons donc :
( ) ( ) [5.2.2.b.]
De cette équation, on tire p ;]

( ) [5.2.2.c.]
( ) ;]
Il est évident que la détermination de la pression critique consiste à prendre m=1. Ceci
signifie que la coque cylindrique qui est sujet d’une pression extérieure peut voiler en formant
une demi-onde le long du méridien. Nous obtenons donc :
( )
[ ( ) ] [6.2.2.d.]
[ ( ) ]
;]
Déterminons à partir de l’expression [6.2.2.d.] le nombre de demi-onde selon la direction
circonférentielle correspondant à la valeur minimale de c’est-à-dire la valeur critique.
Généralement ce problème est résolu numériquement, néanmoins, certaines simplifications
sont admises sur le plan pratique.

1er cas : √ √,

pour les coques cylindriques dont la hauteur est comprise entre √ √ ,.

l’expression [5.2.2.d.] se simplifie significativement en supposant ( ) , alors au lieu


de l’expression [5.2.2.d.] , on utilise
( )
[5.2.2.e.]
;]
A partir de nous minimisons l’expression ci-dessus en fonction de n. nous trouvons
donc :

√ √

et la charge critique est la suivante :


( )( ) [5.2.2.f.]
;]
2eme cas : √

Dans ce cas, l’expression [5.2.2.d.] , se simplifie aussi comme pour le cas précédent. Les
expériences ont montré que le voilement de telles coques est accompagné par plusieurs demi-
ondes selon la direction circonférentielle. Par conséquent, le second terme de l’expression
[6.2.2.d.] peut être négligé et on obtient :

66
[ ( ) ] [6.2.2.g.]
;]
La valeur de est minimale pour . La valeur critique de la pression extérieure pour
une coque courte est :
[6.2.2.h.]
Cette valeur de la pression correspond à l’effort normal circonférentiel suivant ;]

[6.2.2.i.]
;]
Pour les autres cas de figures nous résumons les charges critiques au paragraphe suivant.

5.2.3. Résumés des charges critiques de flambement des coques cylindriques, coniques
et sphériques
La même démarche est entreprise pour les autres cas de figures, les charges critiques de
différentes coques de révolution étudiées dans ce mémoire sont résumées au tableau suivant :

Tableau 1: Charges critiques des coques de révolution

Type de coque\
Q P
charge appliquée


( )( ) √ √
cylindrique


{

conique -

sphérique -

5.3. Règles de dimensionnement

Dans ce paragraphe, nous présentons les corrections des charges critiques de flambement en
tenant compte des imperfections tant géométriques que mécaniques en se référant aux normes
européennes et aux recommandations de CECM.

Il convient de signaler que pour des structures qui sont sollicitées en traction, le critère de
résistance s’écrit :

Où contrainte équivalente de Von mises et limite élastique du métal.

Mais en compression la limite sera abattue à où est le coefficient d’abattement


. Dans les paragraphes suivants nous donnons quelques règles de
dimensionnement pour limiter les contraintes de compression.

67
5.3.1. Règle de dimensionnement des coques cylindriques selon CECM [32]
 Calcul d’une coque cylindrique sous compression méridienne

La méthode proposée est valable pour les cylindres qui satisfont w = v = 0 aux supports,
ainsi que pour des géométries qui n'excèdent pas les limites suivantes

√ [5.3.1.a.]
;]
Cette limite est imposée pour écarter la possibilité qu'un flambement généralisé de poteau
interagisse avec le voilement de coque.
Le cylindre doit également satisfaire aux tolérances d'imperfections. La longueur de la
règle ou du gabarit est liée à la taille des ondes de voilement potentielles. L'imperfection
admissible w est donnée par :
̅
[5.3.1.b.]
Le critère de résistance des cylindres sous compression axiale uniforme est donnée par :
;]
[5.3.1.c.]
Où : est la contrainte axiale appliquée (valeur caractéristique d’effet de charge) ;]
: est la valeur de calcul de contrainte de voilement (résistance caractéristique)
est calculée suivant l’élancement défini par :

√ [5.3.1.d.]
Où est la contrainte critique élastique de voilement d'un cylindre parfait donnée par ;]
l’expression [5.2.1.k.] et est le coefficient d'abattement qui introduit l'effet défavorable des
imperfections, des contraintes résiduelles et la perturbation des extrémités.
, définit la région de voilement élastique, alors que la région pour laquelle on a
définit la région de voilement plastique.
- Pour il est admis que le voilement élastique gouverne et la courbe de calcul est
alors donnée par :
[5.3.1.e.]
Où est un coefficient de sécurité supplémentaire introduit pour ce type de géométrie;]

et de chargement pour tenir compte de l'extrême sensibilité aux imperfections et du


comportement post critique défavorable ; une valeur de 3/4 est recommandée pour ⁄ .
- Pour les non-linéarités de comportement du matériau jouent également un rôle
(voilement plastique) et la courbe de calcul est alors donnée par :
[5.3.1.f.]
;]
Le coefficient d'abattement qui apparaît dans l'équation [5.3.1.d.] a été déduit à partir des
constations expérimentales. Il est utile de noter la dépendance de en fonction de
l'élancement a/t du cylindre.


[5.3.1.g.]
√ ;]
{
68
Si l'amplitude maximale des imperfections du cylindre réel est le double de la valeur donnée
par l'équation [5.3.1.b.], alors la valeur du coefficient d'abattement donnée par les équations
[5.3.1.g.] est divisée par deux. Lorsque ̅ une interpolation linéaire entre
⁄ donne le coefficient d'abattement requis.
Les cylindres très courts se ruinent par voilement de type plaque dépendant de la longueur du
cylindre, plutôt que par voilement de coque. Dans ce cas, des bandes longitudinales de paroi
du cylindre flambent comme des bandes d'une plaque large comprimée et ne présentent pas la
sensibilité aux imperfections associée au comportement des coques.
Dans ce cas, est donnée par :
Pour (voilement élastique) ;
[5.3.1.h.]
Pour (voilement plastique) ; ;]
* ( )+ [5.3.1.i.]
Où est la contrainte critique élastique de voilement d’un large plat de longueur H ;]et
d’épaisseur t donnée par :

[5.3.1.j.]
;]
 Calcul d’une coque cylindrique sous pression extérieure uniforme

Les coques cylindriques doivent être circulaires dans une tolérance de 0,5 % du rayon
mesuré à partir du centre réel. Enfin, la procédure est valable pour des cylindres ayant des
conditions d'appuis classiques pendant le voilement (c'est-à-dire ) et
ne s'applique pas aux cylindres qui ont un ou deux bords libres.

Le critère de résistance est donné par :


[5.3.1.k.]
Où : est la pression extérieure uniformément appliquée (charge caractéristique) ;]
: est la pression ultime de calcul (résistance caractéristique)
La première étape consiste à calculer la pression à laquelle la contrainte circonférentielle à
mi-longueur du cylindre atteint la limite d'élasticité,
[5.3.1.l.]
;]
La pression critique de voilement élastique est calculée en utilisant une formule qui est
une légère variante de l'équation de Von Mises,
[5.3.1.m.]
Où est la valeur minimale de eu égard à n. l’expression de est ;]

{ [ ( ) ] } [5.3.1.n.]
( ) [ ( ) ]
;]
, peut être approximativement estimé par :
( ) pour [5.3.1.o.]
;]
Une fois et évaluées, nous calculons en suite l’élancement de la coque par la relation

69
suivante:

√ [5.3.1.p.]
Si un voilement élastique survient et la pression ultime de calcul est déterminée par : ;]
[5.3.1.q.]
Où est le coefficient d’abattement introduisant la sensibilité aux imperfections ( ;]
Dans le domaine plastique, c’est-à-dire pour la valeur de est obtenue à partir de
l’expression suivante qui est une très bonne approximation de la courbe expérimentale :
[5.3.1.r.]
;]
 Calcul d’une coque cylindrique sous compression axiale et pression extérieure

Le voilement de cylindres soumis à des chargements combinés est d'une importance


considérable pour les calculateurs. Par exemple, la combinaison d'une compression axiale et
d'une pression latérale est souvent rencontrée dans la pratique des calculs touchant à
l'offshore. Le cylindre doit être maintenu de façon qu'aux deux extrémités v = w = 0. De plus,
le cylindre doit satisfaire aux tolérances d'imperfections précisées dans les paragraphes
précédents.

Ainsi, les charges appliquées doivent satisfaire les deux conditions suivantes :
[5.3.1.t.]
;]
[5.3.1.u.]
;]
Ou
[5.3.1.w.]
;]
5.3.2. Règles de dimensionnement des coques coniques selon Eurocode 3 [33]

Cylindre équivalent

Le calcul de dimensionnement de la coque conique se fait de la même manière que celui


présenté pour la coque cylindrique, en remplaçant celle-ci par le cylindre équivalent.

 Compression méridienne
(a) Pour les cônes sous compression méridienne, il convient de considérer une hauteur de
cylindre équivalent qui soit prise égale à :
[5.3.2.a.]
Où H est la hauteur de la coque conique. ;]
(b) Il convient que le rayon du cylindre équivalent dans un quelconque emplacement
approprié de voilement soit pris égal à :
[5.3.2.b.]
Où r est le rayon à mi-hauteur et est le demi-angle au sommet de la coque conique. ;]

70
 Pression extérieure uniforme
(a) Il convient que la hauteur de cylindre équivalent soit la plus petite entre :

. ( ) / [5.3.2.c.]
;]
Où est le demi-angle du cône mesuré en radians, est le rayon de la plus grande
base de la coque conique.
(b) Pour les cônes plus courts, où la hauteur équivalente est donnée par l'expression
, il convient de prendre le rayon de cylindre équivalent comme étant égal à :

* + [5.3.2.d.]
;]
(c) Pour les cônes plus longs, où la hauteur équivalente est donnée par l'expression
( ) , il convient de prendre le rayon de cylindre équivalent
comme étant égal à :
* + [5.3.2.e.]
5.3.3. Règles de dimensionnement des coques sphériques selon CECM [32] ;]

la pression qui correspond à l’atteinte de la limite élastique est la suivante .


La pression critique théorique d’une coque sphérique est donnée au tableau ci-dessus, en
guise de rappel, nous avons

() [5.3.2.f.]

Les constatations expérimentales ont permis de tracer la courbe ;]


en fonction de
, représente la pression admissible de voilement des coques (généralement on la
divise par pour couvrir les incertitudes et les ignorances lors de la mise en œuvre de la
dite structure).
Coefficient de voilement des coques spherique
0.4

0.35

0.3

0.25

0.2

0.15

0.1

0.05

0
0 1 2 3 4 5 6 7

Figure 24: Coefficient de voilement des coques sphériques

Remarque : Pour des faibles valeurs de , peut être pris égal à 0.106

71
5.4. Bilan du chapitre

Dans ce chapitre, nous avons présenté une revue bibliographique des charges limites
théoriques de ruine par flambement des coques axisymétriques, qui ont étés réputées
surestimées sur le plan expérimental. Les règles de dimensionnement de ce genre des
structures ont étés présentées en vue d’abattre ces charges limites théoriques excessives en
établissant des abaques qui permettent de fournir le coefficient d’abattement pour un cas
restreint des coques et des chargements. Il convient de noter que les recherches
expérimentales sur ce sujet ne cessent de continuer pour fournir les charges limites par
flambement pour des structures des coques sous divers chargements.

72
Analyse limite plastique des coques métalliques
axisymétriques

73
CHAPITRE VI

Analyse limite plastique pour les structures de


type coques minces de révolution sans
écrouissage

Ce chapitre est dédié à l’étude de l’analyse limite des structures de type coques de
révolution. Celles-ci sont fréquemment employées dans diverses applications industrielles où
elles subissent des sollicitations nécessitant la prise en compte de comportements élasto-
plastiques complexes (centrales nucléaires, tours de réfrigération...) et rendant nécessaire
l’analyse limite de ce genre des structures. Le phénomène d’écrouissage se traduisant par la
modification du domaine d’élasticité, n’est pas pris en compte dans ce mémoire pour des
raisons de sécurité. Cette recherche est menée dans le but de définir des charges limites de
coques de révolution dans l’hypothèse de matériau élasto-plastique parfait. Après une brève
présentation de la théorie qui fonde l’analyse limite, nous rappelons les théorèmes de la borne
supérieure et de la borne inferieure. Nous présentons en suite une méthode très intéressante de
calcul systématique de la charge limite que l’on appelle Méthode de Compensation Elastique
(ECM). Pour des raisons d’illustration, nous traiterons trois exemples des coques de
révolution à l’aide de la présente méthode, et une comparaison avec des résultats obtenus par
les méthodes de la littérature qui sera effectuée pour juger la fiabilité et la pertinence de
l’ECM.

6.1. Hypothèses de l’analyse limite [26]

Avant d’exposer les théorèmes fondant l’analyse limite des structures ainsi que la méthode
choisie pour l’étude du comportement élasto-plastique des coques de révolution, rappelons
d’abord les hypothèses que voici :

74
 Le métal reste ductile jusqu’à la charge de ruine, il ne se rompt pas avant d’avoir subi
des importantes déformations plastiques locales accompagnant la ruine.
 Malgré des importantes déformations plastiques locales envisagées au point précédent,
la structure ne manifeste aucun phénomène d’instabilité avant que le mécanisme de
ruine ne soit sur le point de se former.
 L’analyse limite des coques de révolution se fera sous une seule charge variant dans le
temps de façon quasi-statique pour éviter qu’il ait la contribution d’effet dynamique
pouvant affecter de manière considérable la charge limite.
 Les déformations restent encore acceptables au point de l’usage qu’il doit être fait de la
structure au moment de la transformation de la structure à un mécanisme. Elles sont
assez faibles pour ne pas modifier sensiblement la charge limite de la coque.
6.2. Théorie de l’analyse limite

La théorie qui fonde l’analyse limite de n’importe quelle structure est la suivante :

6.2.1. Théorie du modèle élastique plastique parfait [7]

Pour rappel, on se place dans le cadre de la mécanique des milieux continus en faisant
l’hypothèse de petites déformations et des changements de géométrie négligeables.

La structure étudiée est constituée par un matériau au comportement élastique plastique


parfait dont la loi contrainte/déformation unidirectionnelle est la suivante :

Figure 25: Loi de comportement élasto-plastique parfaite

Cette modélisation du comportement d’un matériau est la plus simple que l’on puisse trouver.
Il est à signaler que La seule différence entre les théories élastique et plastique des structures
réside au niveau de la formulation de la loi constitutive des matériaux. Les deux autres
équations (équilibre et cinématique) restent les mêmes. Ce chapitre se focalise sur le
développement des lois constitutives des structures.

Nous allons présenter un certain nombre de définitions et propositions qui vont permettre à
formaliser le problème. [11] et [12]

En mécanique des milieux continus, on distingue deux types de forces (extérieures) :

 Les forces de volume : Elles agissent sur les éléments de volume (ou de masse) du
corps, elles sont notées par ̅ dans ce présent travail.

75
 Les forces surfaciques : Elles ne s’exercent que sur une partie de la frontière ( ),
elles sont notées par ̅ dans ce présent mémoire.

Définition 1 : Frontière d’un solide

La frontière d’un solide notée , en mécanique des milieux continus peut être
décomposée en deux parties complémentaires et , qui représentent respectivement la
partie des déplacements imposés dont les actions de liaison communément appelées réactions
sont inconnues et la partie susceptible à être chargée par les actions de surfaces dont les
déplacements sont inconnus. On peut écrire : ,

Hypothèse 1 : Théorie de petites transformations

La relation entre les déplacements et les déformations s’écrit :

; [6.2.1.a]

Hypothèse 2 : Principe des travaux (ou puissances) virtuel(le)s (PTV) .]

Un champ de contraintes ̿ est statiquement admissible si et seulement si, pour tout


déplacement virtuel , le travail de ̿ dans les déformations ̿ ( ) associés à est
égal au travail des efforts extérieurs donnés dans

∫ ̿ ̿ =∫ ̅ +∫ ̅ [6.2.1.b]

Définition 2 : Déformation cinématiquement admissible .]


Un champ de déplacements sera dit cinématiquement admissible s’il satisfait les conditions
aux limites cinématiques et s’il existe un champ de déformations ̿ associe à par les
conditions de compatibilité :
̿
[6.2.1.c.]
Définition 4 : champ des contraintes statiquement admissible

Un champ de contraintes ̿ sera dit statiquement admissible s’il satisfait :


̿ ̅ ̿ ̅ ̅ [6.2.1.d.]

Hypothèse 3 : Loi de comportement élastique

En élasticité linéaire, la relation contrainte-déformation prend la forme


̿ ̿: ̿
̿ étant le tenseur de rigidité. [6.2.1.e.]

Hypothèse 4: Déformation totale

La déformation totale ̿ est la somme d’une déformation élastique et d’une déformation


plastique
76
̿ ̿ ̿ [6.2.1.f.]
L’expérience montre que la déformation plastique est incompressible et donc deviatorique.

Définition 4 : Domaine d’élasticité-critères de plasticité

Le critère de plasticité est la fonction scalaire f ( , h) telle que :


- si f ( , h) < 0 l’état actuel ( , h) est intérieur au domaine d’élasticité.
- si f ( , h) = 0 l’état actuel se situe sur la frontière du domaine.
nous ne présentons que les deux critères les plus utilisés.

Critère de Von mises

Pour exprimer le critère, nous utilisons donc le tenseur déviateur des contraintes :
[6.2.1.g.]
̿ ̿ ̿ ̿
;]
̿ ̿ , représente la partie sphérique du tenseur contraintes.
En pratique, la définition du domaine d’élasticité utilisant le critère de Von Mises est la
suivante :

2̿ √ ̿ ̿ 3 [6.2.1.h.]
;]
Critère de Tresca

Pour ce critère, le domaine d’élasticité est définie dans , espace des contraintes principales,
par :
{̿ | | } [6.2.1.i.]
Il est simple de voir que pour l’essai de traction, le seuil est la limite élastique . La ;]
contrainte équivalente de Tresca est définie par :
| |
[6.2.1.j.]
;]
Hypothèse 5 : Principe de Hill-loi de la normalité

Principe de Hill : il s’énonce comme suit :

̿ domaine d’élasticité, ̿ : ̿

Ce principe exprime que pour toute variation de contrainte, le travail plastique dissipé dans la
déformation plastique est à tout instant supérieur au travail plastique de tout état de contrainte
admissible. Ce que nous pouvons écrire :

̇ ̇ [6.2.1.k.]
;]
Loi de la normalité : est une conséquence du principe de Hill
Cette loi précise la direction de l’écoulement plastique :
- pour une frontière f (̿, h) régulière :

77
̿ ̿̿̿̿̿̿̿̿ Avec { [6.2.1.l.]
;]

La formulation du problème d’élasto-plasticité [7]

Il s’agit de trouver les champs de déplacement u, et de déformation ̿ cinématique admissibles


et un champ de contrainte ̿ statiquement admissible, et vérifiant la loi de comportement de
l’élasto-plastique parfaite

é
é ̇ ̇
[6.2.1.m.]
̇
;]
6.3.Théorèmes de la borne inferieure et de la borne supérieure
6.3.1. Chargement limite [7]

Un système de sollicitation appliqué à une structure à partir d’un instant t= 0 est une charge
limite s’il existe un champ de contraintes et un champ de vitesses de déformations plastique
constant par rapport au temps et non nuls qui soient solutions du problème d’élasto-plasticité
parfaite.

On montre ainsi que la charge limite est indépendante du comportement élastique du


matériau (SAV72). Ce dernier peut être supposé par conséquent avoir un comportement rigide
plastique parfait. Il est rarement possible de résoudre le problème rigide plastique parfait.
C’est pourquoi deux théorèmes ont été énoncés.

6.3.2. Théorème de la borne inferieure (ou théorème statique) [7],[27]

Il s’énonce comme suit :


« Tout champ de contrainte statiquement admissible, c’est-à-dire satisfaisant les conditions
d’équilibre et la condition d’écoulement, fournit une borne inferieure de la charge limite
»
En d’autres termes, toute charge P qui engendre un champ de contrainte statiquement et
plastiquement admissible est potentiellement supportable par la structure. Ainsi, dans une
logique de dimensionnement conservatif, il s’agira de trouver la charge P maximale
engendrant un champ de contrainte PSA.

6.3.3. Théorème de la borne supérieure (ou théorème cinématique) [7],[27]

Il s’énonce comme suit :

« Tout mécanisme de ruine cinématiquement admissible dans lequel la puissance des forces
appliquées est positive fournit, en égalant cette puissance à la puissance de dissipation du
mécanisme, une borne supérieure de la charge limite »

En d’autres termes, toute charge P qui correspond à un mécanisme d’écoulement


78
cinématiquement admissible n’est pas potentiellement supportable par la structure. Ainsi,
dans une logique de dimensionnement, il s’agira de trouver la charge P minimale
correspondant à un mécanisme d’écoulement CA.

Les théorèmes de la borne inferieure et de la borne supérieure permettent d’obtenir un


encadrement de la charge limite. Par conséquent, on a
[6.3.3.a.]
Lorsque = , on a bien entendu ;]
= = , la charge limite exacte est ainsi obtenue.
Cette situation se présente chaque fois qu’un champ de contrainte statiquement admissible et
un mécanisme de ruine cinématiquement admissible se correspondent par la loi de normalité.
On dit alors qu’on a une solution complète.

6.4. Analyse limite en formulation coque [4], [7]

Les équations d’équilibre et relations cinématiques étant rappelées dans la première partie de
ce mémoire, intéressons nous maintenant à la formulation de la loi de comportement
élastique. Les tenseurs de déformations et de courbures de la surface moyenne peuvent
être décomposés de manière additive en leurs parties élastiques , et leurs parties
plastiques , :

[6.4.a.]
;]
Iliouchine montre que la généralisation de la condition de Von mises à la modélisation coque
s’écrit :
f(
Avec :

[6.4.b.]
;]

Et

[6.4.c.]
;]
Il démontre ensuite la propriété :
+
Et propose une première approximation de la surface limite qui peut être définie par :
+ [6.4.d.]
Ce critère de la plasticité dit de Iliouchine a l’avantage de découpler la membrane de ;]la
flexion. Cette surface limite n’est valable que si l’on considère que les efforts tranchants sont
négligeables face aux autres grandeurs. C’est une des hypothèses de départ de la théorie des

79
coques. Il peut ce pendant arriver dans certains cas que l’on soit obligé d’introduire un effort
tranchant non négligeable. Dans ce cas, shroeder. Montre qu’il suffit d’ajouter à
, soit :
[6.4.e.]
;]

6.5.Les méthodes de résolution [7]

Dans la littérature il existe plusieurs méthodes de calcul du problème de l’analyse limite


des coques. Vu le volume de publication à ce sujet, nous ne saurons être exhaustifs. Nous
présentons la méthode que nous exploiterons indispensablement dans la suite de ce mémoire.
Elle est basée sur la succession de calcul élastique. Il s’agit de la Méthode de Compensation
Elastique.

6.5.1. Exposé de la méthode

La technique la plus intéressante consiste à résoudre entièrement de manière


analytique, soit le problème rigide plastique parfait dans son ensemble, soit un des deux
théorèmes (borne supérieure ou borne inferieure). Cette manière de faire, permet d’obtenir
ainsi une solution explicite directement utilisable dans les codes de dimensionnement. Il faut
malgré tout être conscient que l’utilisation des théorèmes ne fournit qu’un encadrement des
solutions qui selon les problèmes peut être très peu précis. Ce pour cette raison que dans ce
travail, nous adoptons la méthode de compensation élastique qui utilise les propriétés des
calculs élastiques pour mener à bien un calcul plastique parfait afin d’améliorer la précision
des résultats. Ce qui justifie l’étude élastique des coques constituant la première partie de ce
mémoire.

L’idée principale de la méthode est d’utiliser une suite de calculs élastiques incompressibles
qui créent des champs de contraintes statiquement admissibles et des champs de déformations
deviatoriques cinématiquement admissibles. Cette suite va tendre vers la solution du calcul
rigide plastique parfait.
Un solide Ω de frontière , est soumis à un chargement P.p(x) où P est un scalaire
quantifiant le chargement total et p(x) la « forme du chargement unitaire » appliqué sur
représente la frontière sur laquelle des conditions (u de
placement) sont définies ( pour plus de détail voir le chapitre 1). En se basant sur la
constatation du professeur SAVE rappelée au paragraphe 6.2.1., on suppose que le matériau a
un comportement rigide plastique parfait de contrainte d’écoulement uni axiale . On
suppose également que le matériau satisfait la condition de Von mises.


Lorsque le critère de Von mises est utilisé, la loi de la normalité s’écrit :
̇ [6.5.1.a.]
;]

80
6.5.2. Formulation du problème

le problème que va résoudre la méthode de compensation élastique est directement déduit du


problème rigide plastique parfait et s’énonce de la manière suivante :

étant donné un effort extérieur F appliqué à un solide Ω, il est question de trouver les champs
de déplacement u, de déformation et de contrainte , solution de :
̇

où C est le domaine d’élasticité selon le sens de Von mises

6.5.3. Evaluation de la charge limite des coques


 Borne inferieure
si le champ est équilibré,

( )
[6.5.3.a.]
;]
Fournit une borne inferieure du problème. Elle traduit l’atteinte de la limite élastique .
 Borne supérieure
Le principe des puissances virtuelles rappelé dans la partie introductive de ce mémoire, s’écrit
dans le cadre de notre problème :

̇ ̇ ̇ ∫ ̇ ∫ ̇ [6.5.3.b.]
;]
Prenant en compte le comportement rigide plastique. il vient :

∫ ∫ ( [6.5.3.c.]
;]
Où est la contrainte associée à ̇ . Etant donné que le matériau satisfait la condition
de Von mises, on peut écrire :

√ [6.5.3.d.]

;]

∫ √
Alors [6.5.3.e.]
∫ ;]

A l’itération suivante, on charge le système avec

81
Si toutes les conditions sont réunies, à la convergence, on a : , étant la
charge limite réelle. La méthode de compensation élastique est une méthode numérique,
résumée dans l’ordinogramme suivant :

Calcul élastique avec


∫ { }
Module de Young arbitraire

ν=0.5
{ }
[p] chargement imposé arbitraire { }

 Champ de déplacement { }
 Champ de contraintes équivalentes { }
 Champ de déformations équivalentes { }
K=1

Calcul élastique avec

.[p] et { } et ν=0.5

 Champ de déplacement { }
 Champ de contraintes équivalentes { }
K=k+1  Champ de déformations équivalentes { }

∫ { }
V volume de la structure
S surface chargée ∫
{ } Champ volumique ou surfacique
champ surfacique ou linéique { }
{ }

précision

Figure : Algorithme de la procédure ANA_LIM Charge limite

82
6.5.4. Analyse limite des coques axisymétriques par la méthode de compensation
élastique (ECM)

Dans ce paragraphe, nous appliquons la méthode de compensation élastique à nos


coques axisymétriques. Pour des raisons de présentation, ci-dessous, nous donnons avec détail
le calcul de la pression limite de ruine plastique d’une coque cylindrique et pour les autres cas
des figures, nous formulons les expressions permettant d’évaluer la charge limite de ruine et
les résultats numériques seront présentés dans des tableaux.

6.5.4.1. Application 1 : Calcul de la pression limite de ruine plastique d’une coque


cylindrique encastrée à une extrémité libre à l’autre

Il s’agit d’évaluer la pression limite de ruine plastique


d’une coque cylindrique en utilisant la méthode de
compensation élastique. A titre d’illustration, prenons
une coque encastrée tout au long de son parallèle
inferieur comme représentée sur la figure ci-contre :

Première étape : Calcul élastique de la coque

Pour cette première étape, nous avons les


caractéristiques mécaniques , et une charge
Figure 26: Coque cylindrique encastrée arbitraire p uniforme comme représenté sur
(ANA_LIM) la figure ci-dessus.

La solution membranaire de la coque cylindrique a été fournie (voir la première partie de ce


présent mémoire),

- Les efforts normaux membranaires sont les suivants :

- Les déplacements axial et radial de la coque sont les suivants :

( x mesuré par rapport au bord libre)


{
Pour restaurer la compatibilité cinématique au niveau du bord encastré, nous introduisons les
actions de bord ̅ et ̅ en utilisant la méthode des forces, nous obtenons les efforts intérieurs
résultants.

- Les efforts intérieurs types membranaires :

83
- Les efforts intérieurs à caractère flexionnel

- Les composantes du champ de déplacement

{
- La rotation de la normale autour du méridien vaut :

Deuxième étape : calcul de la contrainte de Von mises et de la déformation plastique


cumulée
Les efforts intérieurs étant évalués, nous déterminons en suite, la contrainte équivalente et la
déformation plastique cumulée en utilisant le critère de plastification de Von mises.

Toute sollicitation complexe ̿̿̿, ̿ se ramène à une sollicitation de traction équivalente


caractérisée par contrainte équivalente au sens de Von mises et de l’intensité de la
déformation plastique cumulée.

 Contrainte équivalente de Von mises

Le tenseur des contraintes en un point de la coque s’écrit :

̿̿̿ [ ]

Le tenseur déviateur en un point de la coque cylindrique, s’écrit :

̿̿̿

[ ]
Le tenseur peut s’écrire comme un vecteur à six dimensions pour permettre le calcul de la
contrainte de Von mises

̿̿̿ [ ]
La contrainte de Von mises est donnée par l’expression suivante :

Où , et sont des contraintes principales du tenseur contrainte.

84
Dans ce cas, = , et ; car
Elle s’écrit donc :

√ [6.5.4.1.a.]
;]
Relations entre les contraintes et les efforts intérieurs pour une largeur unité

Les contraintes étant maximales aux extrémités, nous avons donc :

{ [6.5.4.1.b.]
;]
En introduisant les expressions [6.5.4.b.] dans [6.5.4.a.], nous avons donc :

√( ) ( ) ( )( )

Pour le cas des coques axisymétriques, nous utilisons les notations et à la place
respectivement de et .

√( ) ( ) ( )( )

Dans le cas de la coque cylindrique, nous avons donc :

√( ) ( ) ( )

Conformément au bilan du chapitre précédent, nous négligeons les efforts intérieurs à


caractère flexionnel, pour ne rester qu’avec le terme suivant :
ù
La contrainte de Von mises dans ce cas s’écrit :
[6.5.4.1.c.]
 Déformation équivalente ;]
Soit le tenseur des déformations que voici :

[ ]

La loi de comportement : ( ) ( )
Le tenseur des déformations devient :

[ ]

85
En développant de la même manière que le cas précédent, nous obtenons La déformation
équivalente suivante:

é √ *( ) +

Après développement, nous obtenons la déformation de Von mises suivante :

é √ [6.5.4.1.d.]
;]
En utilisant par leurs expressions respectives, nous obtenons :

√ [6.5.4.1.e.]
é
;]
Pour une coque cylindrique, nous avons

La déformation équivalente devient :

é √
En remplaçant par son expression, nous obtenons donc :

é [6.5.4.1.f.]
;]
Troisième étape : Etablissement de l’expression de la charge limite

Il est à signaler que, dans ce paragraphe, nous allons établir l’expression de la charge limite de
ruine plastique de notre coque cylindrique en se basant sur le principe de travaux virtuels
rappelé ci-dessus.

Ce principe dans ce cas de figure s’écrit :

∫ { é }

Tous les paramètres étant déjà définis. Pour évaluer l’expression de la pression de ruine
plastique de la coque cylindrique, nous devons intégrer le numérateur et le dénominateur
respectivement sur tout le volume occupé par la coque et toute la surface latérale de celle-ci.
Pour une bonne présentation, nous calculons d’abord le numérateur que nous notons . Vu la
géométrie et le chargement, l’exploitation des coordonnées cylindriques semble être
judicieuse.


Où V est le volume occupé par la coque cylindrique. Etant creuse nous avons le domaine
d’intégration suivant : ; et
Etant donné que sont fonctions de , nous avons donc intérêt à changer la variable z à
. Soit

86
En dérivant, on trouve :

Changement des bornes : si


S’écrit donc :


Avec : et
Après intégration et arrangement nous obtenons donc :


[ ]
En suite, nous présentons le calcul d’intégrale du dénominateur que nous notons , en vue de
simplifier le calcul nous utilisons les coordonnées cylindriques comme pour le cas précédent.

Il s’agit d’une intégrale de surface. Où S est la surface latérale de la coque cylindrique. Dans
ce cas, l’élément de surface est donné par : . Le domaine d’intégration est le
suivant :
L’intégrale s’écrit :

est fonction de , pour des raisons de simplification, changeons la variable z en . En


développant de manière analogue que le cas précédent, nous avons donc :
et

L’intégrale devient :

En intégrant, nous obtenons donc :

[ ]
L’expression de la pression limite de ruine plastique d’une coque cylindrique est la suivante :
√ * + [6.5.4.1.g.]
La pression limite de ruine plastique peut se mettre sous la forme : ;]
̅
[6.5.4.1.h.]
Avec ;]

87
̅ √ * + [6.5.4.1.i.]
;]

Il convient de signaler que l’utilisation du principe des travaux virtuel fournit une borne
supérieure de la pression limite plastique. Il semble logique de présenter une borne inferieure
correspondant à l’atteinte de la limite élastique. Iliouchine a défini la surface limite en
formulation coque selon le sens de Von mises. Elle permet en fait d’évaluer la limite
inferieure de la charge de ruine plastique des coques.

La surface limite d’Iliouchine s’écrit :

+
En négligeant les efforts intérieurs à caractère flexionnel, nous aurons donc:

Dans ce cas, la surface limite d’Iliouchine s’écrira :

Après développement, nous obtenons la pression limite élastique suivante :


[6.5.4.1.j.]
;]
Quatrième étape : Application numérique et validation de la charge limite
Considérer une coque encastrée sur le pourtour de son
parallèle inférieur comme représentée sur la figure ci-
contre.

Les caractéristiques géométriques ainsi que


mécaniques de la coque sont les suivantes :

- Axe vertical, hauteur H, rayon a, épaisseur


a=10m, t=0,03m
- Module de Young E, coefficient de Poisson
E=210.000MPa ; ν=0,5
- Nuance de l’acier Fe360 :

Déterminer la pression de ruine plastique p et comparer le résultat trouvé avec la littérature.

Cette application numérique vise deux objectifs, le premier est celui de voir le sens
d’évolution de la charge limite avec la hauteur et le second est de vérifier la validité de la
charge limite plastique obtenue en comparant les résultats avec ceux trouvés dans la
littérature.

Comparaison de la méthode de compensation élastique et celle de la littérature

Les pressions limites de ruine ont étés calculées avec les diverses relations rappelées à l’aide
du tableur Excel en faisant varier la hauteur du cylindre entre 10m et 20m, les résultats des
calculs sont consignés dans le tableau suivant :

88
Tableau 2: Comparaison entre les résultats de la méthode de compensation élastique et ceux de Hodge

ECM Méthode classique


H [m] Ecart [%]
ξ0 k ( 0) ω N K
[MPa] [MPa]
10,0000 23,4682 1,0890 0,6915 47,1405 0,2750 1,0000 0,7200 -3,9582
11,0000 25,8150 1,0806 0,6862 49,4413 0,2800 1,0000 0,7200 -4,7005
12,0000 28,1619 1,0736 0,6817 51,6398 0,2860 1,0000 0,7200 -5,3145
13,0000 30,5087 1,0678 0,6780 53,7484 0,2949 1,0000 0,7200 -5,8310
14,0000 32,8555 1,0628 0,6748 55,7773 0,3023 1,0000 0,7200 -6,2713
15,0000 35,2023 1,0585 0,6721 57,7350 0,3110 1,0000 0,7200 -6,6512
16,0000 37,5491 1,0547 0,6697 59,6285 0,3209 1,0000 0,7200 -6,9824
17,0000 39,8960 1,0514 0,6676 61,4636 0,4409 1,0000 0,7200 -7,2735
18,0000 42,2428 1,0485 0,6658 63,2456 0,4569 1,0000 0,7200 -7,5316
19,0000 44,5896 1,0459 0,6641 64,9786 0,4619 1,0000 0,7200 -7,7618
20,0000 46,9364 1,0435 0,6626 66,6667 0,4669 1,0000 0,7200 -7,9686

Pour une bonne présentation, les résultats tabulés de la méthode de compensation élastique
sont représentés à l’aide de MATLAB

Evolution de la pression limite plastique en fonction de H


0.7

0.695

0.69

0.685
plim[MPa]

0.68

0.675

0.67

0.665

0.66
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
H[m]

Commentaire : A la lumière des résultats tabulés et du graphique ci-haut, nous disons que la
méthode de compensation élastique estime de manière très précise la charge limite plastique
des structures coques en étant très proches des résultats fournis par le professeur Hodge (écart
max observé=7.97) et économique par rapport à la même référence. Nous constatons
également que la pression limite d’une coque cylindrique diminue avec la hauteur.
89
6.5.4.2.Application 2 : Calcul de la pression limite de ruine plastique d’une coque
conique simplement appuyée

Dans ce paragraphe, il est question de quantifier la


pression limite de ruine plastique d’une coque conique en
utilisant la méthode de compensations élastique. A titre
d’illustration, prenons une coque articulée tout au long de
son parallèle inferieur comme représentée sur la figure ci-
contre:

Figure 27:Coque conique sous p Première étape : Calcul élastique de la coque


(ANA_LIM)
Pour cette première étape, nous avons les caractéristiques
mécaniques , et une charge arbitraire p uniforme comme représenté
sur la figure ci-dessus.

La solution élastique membranaire d’une coque conique a été déjà fournie (voir la première
partie de ce mémoire), soient :

- Les efforts normaux membranaires sont les suivants :

- Les déplacements curvilignes de la coque sont les suivants :

{
Deuxième étape : calcul de la contrainte équivalente et de la déformation plastique
cumulée
Les efforts intérieurs étant connus, nous déterminons la contrainte équivalente et la
déformation équivalente en utilisant le critère de plastification de Von mises.

 Contrainte équivalente de Von mises

La contrainte équivalente selon le sens de Von mises en formulation a été établie dans les
lignes précédentes. Soit

√ ù
Dans ce cas, elle vaut :
√ [6.5.4.2.a.]
;]

90
 Déformation équivalente
Dans ce cas, la déformation équivalente précédemment établie, devient donc :


é

En remplaçant par son expression, nous obtenons donc :



é [6.5.4.2.b.]
Deuxième étape : Etablissement de l’expression de la pression limite de ruine plastique;]
L’expression de la pression de ruine plastique est obtenue à partir du principe des travaux
virtuels. Elle s’écrit :

∫ { é }

Il s’agit de calculer deux intégrales importantes pour évaluer la charge limite plastique de
notre coque conique. Pour une bonne présentation, nous les calculons de manière séparée.
Comme pour le cas précédent, nous utilisons les coordonnées cylindriques. Dans ce cas les
éléments de volume et surfaces s’écrivent :

( )
Notons par et l’intégrale respectivement du numérateur et du dénominateur

∫ √

En substituant s par l’intégrale devient :



∫ : représente le moment statique de la coque conique par rapport au plan xy.


Après intégration, nous obtenons donc :

L’intégrale devient :

L’expression du dénominateur est développée ci-dessous :

∫ ù

En remplaçant s par son équivalent en z et en intégrant, on obtient :

( ) [ ]

91
La charge limite de ruine est la suivante : [6.5.4.2.c.]
;]

Notons par ̅ le terme non dimensionnel suivant :


[6.5.4.2.d.]

̅ ;]

La pression limite plastique de la coque conique uniformément chargée peut se mettre sous la
forme :
̅
[5.5.4.2.e.]
Il est évident que le principe de travaux virtuel fournit une borne supérieure de la pression;]
limite de ruine, pour obtenir un encadrement de la charge limite de ruine plastique, nous
allons faire usage de la surface limite définie par Iliouchine selon le sens de Von mises pour
pouvoir évaluer la charge limite inferieure.
La surface limite définie par Iliouchine est la suivante :

( ) ( ) ( )
Dans ce cas, la charge limite élastique s’écrit :

[6.5.4.2.f.]
Troisième étape : Application numérique et validation de la charge limite ;]
Soit la coque conique reprise sur la figure ci-contre.

Il s’agit d’évaluer la pression limite de ruine plastique


et de comparer avec la littérature.

Les données du problème dans ce cas sont les


suivantes.

-
-

Cette application numérique vise deux objectifs, le premier est celui de voir le sens
d’évolution de la charge limite avec l’angle au sommet et le second est de vérifier la validité
de la charge limite plastique obtenue en comparant les résultats avec ceux trouvés dans la
littérature.

Comparaison de la méthode de compensation élastique avec la littérature

La pression limite obtenue par diverses méthodes est consignée au tableau N°8, qu’illustre la
convergence entre les résultats de la méthode de compensation élastique et ceux obtenus par
la méthode d’éléments finis développée par NGUYEN DANG HUNG

92
Tableau 3 : Comparaison entre la méthode de compensation élastique et les méthodes de littératures

ECM Nguyen Dang Hung Chwala ET Biron


25 0.674 - -
26,73 0.611 0.6758 0.6655
30 0.544 - -

Il est à signaler que la précision des résultats de NGUYEN DANG HUNG dépend largement
du nombre d’éléments finis considérés. Les pressions limites reprises dans le tableau ci-dessus
sont sans dimensions ( ). Pour les détails voir annexe.
Pour une bonne comparaison, les résultats tabulés sont représentés à l’aide de MATLAB

Evolution de la pression limite plastique en fonction de 


300

200

100
plim[MPa]

-100

-200

-300
0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2
[rad]

Commentaire : A la lumière du tableau et du graphique ci-dessus, nous disons que la méthode


de compensation élastique estime de manière très précise la charge limite plastique des
structures coques très proches de la méthode d’éléments finis de NGUYEN DANG HUNG et
celle des professeurs CHWALA et BIRON. La pression limite plastique de cette coque
conique augmente progressivement entre 30° et 45° avec l’angle au sommet et puis elle
change de signe rapidement juste après le dépassement de 45°. En guise de conclusion, nous
disons qu’il est économiquement et techniquement avantageux de réaliser les coques coniques
d’angle au sommet de , suite à sa sécurité vis-à-vis à la ruine plastique.

93
6.5.4.3.Application 3 : Calcul de la pression limite de ruine plastique d’une coupole
sphérique d’angle au sommet 2 articulée au niveau de son parallèle inferieur

Il s’agit d’évaluer la pression limite de ruine plastique


d’une coupole sphérique en utilisant la méthode de
compensations élastique. A titre d’illustration, prenons
une coque articulée tout au long de son parallèle inferieur,
des caractéristiques géométriques reprises sur la figure ci-
contre :

Figure 28: Coupole sphérique Première étape : Calcul élastique de la coque


(ANA_LIM)
Pour cette première étape, nous avons les caractéristiques
mécaniques

La solution élastique membranaire d’une coupole sphérique a été déjà fournie (voir la
première partie de ce présent mémoire),

- Les efforts normaux membranaires sont les suivants :

0 ( ) 1

0 ( ) 1

{
- Les déplacements curvilignes de la coque sont les suivants :

( )
{ [ | |] [ ( ) ]}
( )

( )
{ [ | |] [ ( ) ]}
( )

2 0 ( ) 1 3
{

Deuxième étape : calculs de la contrainte équivalente de Von mises et de la déformation


plastique cumulée

Les efforts intérieurs étant connus, nous déterminons en suite, la contrainte équivalente et la
déformation équivalente en utilisant le critère de plastification de Von mises

 Contrainte équivalente de Von mises

La contrainte équivalente de Von mises est donnée par l’expression suivante :

94
Dans ce cas, nous avons , par conséquent, la contrainte équivalente de Von
mises est la suivante :

√ ( )

En remplaçant par son expression précédemment rappelée, nous obtenons donc :

√ ( ) ( ) [6.5.4.3.a.]
 Déformation équivalente ;]
La déformation équivalente est donnée par l’expression préétablie. Soit

√ [6.5.4.3.b.]
;]
Dans ce cas, et la déformation équivalente est la suivante :

√ [ ( ) ]{ [ ( ) ] }

Troisième étape : Etablissement de l’expression de la charge limite plastique

L’expression de la pression de ruine plastique est obtenue à partir du principe des travaux
virtuels. Elle s’écrit :

∫ { é }

Il s’agit de calculer deux intégrales importantes pour évaluer la charge limite plastique de
notre coupole sphérique. Pour une bonne présentation, nous les calculons de manière séparée.
Comme pour le cas précédent, nous utilisons les coordonnées sphériques pour des raisons de
simplification. Dans ce cas, les éléments de volume et surfaces s’écrivent :

Notons par et l’intégrale respectivement du numérateur et du dénominateur

∫ { }

Où V est le volume occupé par notre coupole sphérique. Le domaine d’intégration s’écrit :

L’intégrale s’écrit :

∫ { }

Notons par ∫ { }

∫ √[ ( ) ]{ [ ( ) ] }

95
L’intégrale a été calculée numériquement en utilisant la méthode de Simpson et mise
sous forme graphique en fonction de l’angle d’ouverture (voir plus loin).

Par conséquent l’intégrale s’écrit :

[6.5.4.3.c.]
;]
Intégrons maintenant le dénominateur sur toute la surface de la coupole sphérique métallique.
Soit l’intégrale suivante :

En introduisant dans l’expression ci-dessus, nous obtenons donc :

En remplaçant par son expression et après intégration, nous obtenons donc :

, * + -
Avec :
∫ ;
( )
∫ . | |/ ;
( )

* ( ) +;

∫ ;
.
La pression limite de ruine plastique de la coupole sphérique est donnée par la relation
suivante :

[6.5.4.3.d.]
* + ;]

Notons par ̅ le terme non dimensionnel suivant :

[6.5.4.3.e.]
̅
* + ;]

La pression limite de ruine plastique peut se mettre sous la forme suivante :


̅
[6.5.4.3.f.]
;]
Pour faciliter l’utilisation de l’expression de la pression limite plastique d’une coque
sphérique, les coefficients , , et sont représentés graphiquement en
fonction de l’angle d’ouverture en degré. Pour les coefficients , et sont tracés
pour ν=0.3 et ν=0.5 selon que nous adoptons un comportement élasto-plastique parfait ou
rigide plastique.

96
Coefficient c( )
0

-10

-20
c( )

-30

-40

-50

-60
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
 [°]

Coefficient d( )
0.35
=0.3
0.3 =0.5

0.25

0.2

0.15
d( )

0.1

0.05

-0.05

-0.1

-0.15
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
 [°]

97
Coefficient f( )
0
=0.3
-0.05 =0.5

-0.1

-0.15

-0.2
f( )

-0.25

-0.3

-0.35

-0.4

-0.45
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
 [°]

Coefficient k( )
4
=0.3
3.5 =0.5

2.5
k( )

1.5

0.5

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
 [°]

98
Il est évident que le principe des travaux virtuels fournit une borne supérieure de la pression
limite de ruine, pour obtenir un encadrement de la charge limite de ruine plastique, nous
allons faire usage de la surface limite définie par Iliouchine selon le sens de Von mises pour
évaluer la limite inferieure de la charge limite plastique.

La surface limite définie par Iliouchine est la suivante :

( ) ( ) ( )

En remplaçant les efforts normaux par leurs expressions, nous obtenons la limite inferieure de
la pression limite suivante :

[6.5.4.3.g.]
;]

Avec k= [ ( ) ( ) ]

Quatrième étape : Application numérique et validation de la pression limite plastique

’ ’ ’
sphérique des caractéristiques géométriques et
mécaniques reprises sur la figure ci-dessous.

Comparer le résultat obtenu par la méthode de


compensation élastique et celui de la littérature.

On donne :

Cette application numérique a pour objet de pouvoir vérifier la validité de la charge limite
plastique obtenue en comparant les résultats avec ceux trouvés dans la littérature.

Comparaison de la méthode de compensation élastique et celles de la littérature

La pression limite obtenue par diverses méthodes est consignée au tableau N°9, qu’illustre la
convergence entre des résultats de la méthode de compensation élastique et ceux obtenus par
la méthode d’éléments finis développée par NGUYEN DANG HUNG

Tableau 4: Pression limite non dimensionnelle des différents auteurs

[°] [rad] ECM Nguyen D. Hodge Chwala et Biron

16,13 0,28 0,57 0,4786 0,56 0,4324


38,83 0,68 0,32 0,3455 0,33 0,6438
45 0,79 0,75 0,7223 0,75 -

99
Commentaire : A la lumière du tableau et du graphique ci-dessus, nous disons que la méthode
de compensation élastique estime de manière très précise la charge limite plastique des
structures coques très proche de la méthode d’éléments finis de NGUYEN DANG HUNG et
ceux d’autres. Pour les détails voir annexe.

6.6. Bilan du chapitre

Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté une méthode de calcul systématique de
charge limite plastique basée sur une séquence de calcul élastique. Le professeur Hodge a
présenté les charges limites plastiques des coques de révolution qui sont difficiles à utiliser.
Par exemple, pour évaluer la pression limite de ruine plastique d’une coque cylindrique, il
faut résoudre une équation dans laquelle l’inconnue qui déclenche la poursuite du calcul est
entre cotangente hyperbolique et tangente qui n’est pas aisée à entreprendre analytiquement. il
s’agit d’une méthode semi-analytique. La méthode d’éléments finis développée par le
professeur NGUYEN DANG HUNG est entreprise de manière automatique qui a pour
conséquence la perte de la parfaite collaboration entre la structure et l’ingénieur concepteur.
En plus, son utilisation demande un investissement important en termes d’énergie de calcul et
de temps. A la lumière de la comparaison avec la littérature, nous disons que les charges
limites plastiques fournies par la méthode de compensation élastique sont très précises et
faciles à utiliser par rapport aux autres méthodes entreprises dans la littérature.

100
CHAPITRE VII

Applications numériques

Dans les chapitres précédents, nous avons présenté les abaques ou les expressions
paramétriques des efforts intérieurs au sein des coques axisymétriques. Les charges limites
que peuvent supporter des structures coques axisymétriques sans endommagement plastique
sont également établies par le biais de la méthode de compensation élastique, basée sur une
séquence de calcul élastique incompressible. Il est question dans ce chapitre de pouvoir
utiliser les diverses relations établies en vue de tirer des conclusions pertinentes. Les deux
premières applications ont pour objet la mise au clair de la notion de longueur limite et la
comparaison entre la théorie flexionnelle et la théorie membranaire des coques
axisymétriques. La troisième application s’articule autour de la recherche de la hauteur
critique de l’eau au delà de laquelle il y aurait dépassement de la limite élastique. La dernière
application sert à mettre en exergue la distinction entre les deux modes de ruine étudiés dans
ce mémoire.

7.1. Application 1 : Calcul d’un dôme sphérique encastré à sa base


Une coque sphérique encastrée au niveau de son parallèle inferieur est soumise à l’action du
poids propre et des surcharges d’exploitation supposées uniformes sur toute la surface du
dôme comme représenté sur la figure ci-dessous. Les dimensions de la coque, les
caractéristiques mécaniques ainsi que le chargement sont donnés au tableau ci-après :

Tableau 5: Caractéristiques géométriques et mécaniques du dôme

Rayon de courbure [m] 35


Epaisseur [m] 0.015
Angle d’ouverture [°] 30°
Rayon du parallèle de base [m] 17.5
Coefficient de Poisson 0.3
Module d’élasticité [MPa] 210000
Charge uniformément répartie [KN/m2] 5

101
Figure 29: Dôme sphérique encastré

il s’agit d’analyser le dôme par la théorie flexionnelle, et de comparer les résultats avec ceux
obtenus automatiquement à l’aide du logiciel de calcul ANSYS utilisant la méthode des
éléments finis, afin de juger la fiabilité et la précision de la méthode des forces en formulation
coques. La vérification de la ruine par flambement et la vérification de la ruine plastique
seront effectuées pour garantir la sécurité et la stabilité de la présente coque. Pour une bonne
présentation, nous exposons la solution manuelle (ou analytique). La solution automatique et
la comparaison seront présentées en annexe B.

Solution analytique

En utilisant le principe de superposition, nous avons donc :

La solution flexionnelle étant la superposition de la solution membranaire et des effets


flexionnels de bord, nous présentons de manière séparée les deux contributions et
commenterons les résultats.

 Solution membranaire
La figure (a) correspond à la solution membranaire déjà calculée au précédent paragraphe.

En rappel, la solution membranaire obtenue est la suivante :

( )
{

En faisant varier entre 0 et et en utilisant les données numériques, nous obtenons les
résultats consignés dans le tableau suivant :

102
Tableau 6:Solution membranaire de la coque sphérique

[°] [rad] [KN/m] [KN/m] [KNm/m]


0 0,000 -87,500 -87,500 0
1 0,017 -87,507 -87,467 0
2 0,035 -87,527 -87,367 0
5 0,087 -87,667 -86,667 0
10 0,175 -88,170 -84,172 0
20 0,349 -90,220 -74,226 0
30 0,524 -93,782 -57,772 0

 Effets de bord d’une coque sphérique

Il s’agit de calculer les actions de bord ̅ ̅ en utilisant la méthode de force. Dans ce cas,
Les équations de compatibilité s’écrivent :

2 ; où ̅ ̅

- Calcul des coefficients de flexibilité


En utilisant les résultats de l’analyse membranaire et ceux d’effet de bord du paragraphe
3.3.7, nous avons les coefficients de flexibilités suivants :

( ) ,

, ,

.
- Compatibilité cinématique
Les équations de compatibilité deviennent :

* + [ ] * +

En résolvant le système, on obtient : ̅ , ̅

Les résultats développés par Geckeler pour la coque sphérique sont :

̅ ̅

( ̅ ̅ )
̅ ̅

103
( ̅ ̅ )
En introduisant les valeurs numériques du problème, nous obtenons les résultats consignés
dans le tableau suivant :
Tableau 7:Contribution des Effets de bord

[°] [rad] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KNm/m] [KNm/m]


0 0 - -2,814E-13 1,39E-15 -4,9152E-16 -
1 0 -5,802E-13 -6,722E-13 1,013E-14 2,65699E-15 6,31575E-16
2 0 -4,535E-13 5,989E-13 1,581E-14 1,16451E-14 6,50762E-15
5 0 3,82364E-12 -2,261E-11 -3,345E-13 -2,912E-13 -1,2034E-13
10 0 9,57563E-10 7,7001E-09 -1,688E-10 -6,022E-11 -1,91166E-11
20 0 2,45821E-06 0,000604 -8,947E-07 2,23951E-06 7,72186E-07
30 1 -0,78154245 -29,638 0,4512 0,1198 0,0358

Commentaire : A la lumière des résultats tabulés ci-dessus, nous constatons que la


contribution d’effet de bord diminue au fur et à mesure qu’on s’éloigne du parallèle encastré,
au delà d’une certaine longueur (soit , mesurée par rapport au bord encastré),
la contribution d’effet de bord est quasiment nulle. Pour mettre en exergue la notion de la
longueur limite, nous présentons sur le graphique N°33 ci-dessous le moment de flexion
méridien.

 Solution approchée par superposition

Les efforts résultants s’obtiennent, en superposant la solution membranaire et la contribution


des effets flexionnels de bord. Dans ce cas, nous obtenons les vrais efforts intérieurs repris au
tableau suivant :

Tableau 8: Solution flexionnelle du dôme sphérique

[°] [rad] [KN/m] [KN/m] [KNm/m] [KNm/m]


0 0,000 -87,500 -87,5 -4,9152E-16 -1,47456E-16
1 0,01745329 -87,507 -87,46668 2,65699E-15 7,97097E-16
2 0,03490659 -87,52666 -87,36674 1,16451E-14 3,49352E-15
5 0,08726646 -87,6668 -86,66727 -2,9119E-13 -8,73555E-14
10 0,17453293 -88,16975 -84,17161 -6,0222E-11 -1,80665E-11
20 0,34906585 -90,22048 -74,22512 2,23951E-06 6,71854E-07
30 0,52359878 -94,56376 -87,40979 0,119818509 0,035945553

Commentaire : nous constatons que les résultats de la théorie flexionnelle et ceux de la théorie
membranaire sont quasi corolaires au voisinage du sommet du dôme, l’écart se fait sentir aux
environs du parallèle encastré. Ce qui revient de dire que les coques axisymétriques
reprennent les charges extérieures par le jeu de trois efforts membranaireS (effort normal
méridien, effort normal circonférentiel, effort tangentiel). Dans la phase d’avant projet
sommaire, nous pouvons pré-dimensionner une coque axisymétrique par une analyse
membranaire. Les figures qui vont suivre permettent de visualiser les deux théories.
104
 Comparaison entre la solution membranaire et la solution flexionnelle

La comparaison entre la théorie membranaire et la théorie flexionnelle s’effectue


graphiquement

Effort normal méridien

Effort normal meridien


-87
Solution membranaire
-88 Solution flexionnelle

-89

-90
N [KN/m]

-91

-92

-93

-94

-95
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 30:Comparaison d'effort normal méridien

Effort normal circonférentiel

Effort normal circonferentielle


-55
Solution membranaire
Solution flexionnelle
-60

-65

-70
N[KN/m]

-75

-80

-85

-90
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 31:Comparaison d'effort normal circonférentiel

105
Moment de flexion méridien
Moment de flexion meridien
0.12
Solution membranaire
0.1 Solution flexionnelle

0.08

0.06
M [KNm/m]

0.04

0.02

-0.02

-0.04
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 32: Moment de flexion méridien (notion de longueur limite)

Commentaire : les figures ci-dessus démontrent que l’écart entre les résultats de la théorie
flexionnelle et ceux de la théorie membranaire est très faible aux zones de allant de 0 à 20°
et devient signifiant aux voisinages d’appuis c’est-à-dire quant 20 , donc il ya un
saut des sollicitations aux zones d’appuis. Il est conseillé pour un calcul de projet des coques
de révolution d’utiliser la théorie membranaire avec une légère correction aux niveaux des
appuis, si la théorie flexionnelle nécessite une énergie importante de calcul. A la lumière du
graphique N°33, la longueur se définit comme étant la distance au delà de laquelle le
moment de flexion est nul.

 Calcul des contraintes normales et contrainte équivalente de Von mises

Dans ce paragraphe, nous présentons le calcul des contraintes normales selon la direction
méridienne et la direction circonférentielle. Elles sont calculées par les relations suivantes :

Et la contrainte équivalente de Von mises est donnée par l’expression suivante :


En faisant varier le paramètre de 0 à 30°, nous obtenons les résultats consignés au tableau
suivant :

106
Tableau 9: Contraintes le long d'un méridien

Contrainte normale Contrainte normale Contrainte équivalente de


φ[°] méridienne [Mpa] circonférentielle [Mpa] Von mises [Mpa]
FI FS FI FS Min Max
0 -5,833 -5,833 -5,833 -5,833 5,833 5,833
1 -5,834 -5,834 -5,831 -5,831 5,832 5,832
2 -5,835 -5,835 -5,824 -5,824 5,830 5,830
5 -5,844 -5,844 -5,778 -5,778 5,811 5,811
10 -5,878 -5,878 -5,611 -5,611 5,749 5,749
20 -6,015 -6,015 -4,948 -4,948 5,559 5,559
30 -3,109 -9,499 -4,869 -6,786 4,270 8,475

A l’aide de MATLAB, nous traçons la contrainte équivalente de Von mises le long d’un
méridien en fonction de l’angle mesuré par rapport à la verticale passant par le sommet de
la coque sphérique.

Contrainte equivalente de Von mises


8.5
Fibre superieure
8 Fibre inferieure

7.5

7
VM[MPa]

6.5

5.5

4.5

4
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 33: Contrainte équivalente de Von mises

Commentaire : A la lumière du graphique ci-dessus, la contrainte maximale de Von mises se


produit au niveau du parallèle encastré. Cette conclusion peut être utilisée à première vue,
dans le cas où la position donnant la contrainte maximale n’est pas au préalable connue avec
certitude.

 Vérification vis-à-vis du risque de flambement

Il s’agit d’une coque sphérique comprimée par une pression uniforme verticale, le critère que
de la stabilité dans ce cas s’écrit :

107
La pression de service est la suivante : ; il est maintenant question
d’évaluer la pression admissible ou ultime de voilement. Selon les recommandations de la
Convention Européenne des Constructions Métalliques, la verification du flambement
s’effectue de la manière suivante :

- la pression correspondant à l’atteinte de la limite élastique est la suivante :

Soit

- la pression critique théorique de flambement est donnée par l’expression suivante :

( )

En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
- les coefficients de voilement

étant petit, est pris égal à 0.106 . Soit


- pression ultime ou admissible du flambement
Nous savons que . De cette relation, nous tirons
=0.00496MPa

Nous constatons que ; donc il n’ya pas risque de


flambement.

 Vérification vis-à-vis de la ruine plastique

La méthode de compensation élastique employée dans ce mémoire, a conduit à l’expression


de la pression limite que voici :
̅
et ̅
* +

Pour , nous lisons les coefficients suivants ; ;


et .

Après introductions des valeurs numériques, nous obtenons donc :

̅ et
Nous constatons que ; il n’ya pas risque de la ruine
plastique de la présente coque.
En conclusion : le dôme sphérique est stable vis-à-vis du flambement et de la plastification.
Pour la mise en place de celui-ci, une étude expérimentale sur modèle réduit s’avère
importante.

108
7.2. Application 2 : Calcul d’une coque cylindrique avec une toiture sphérique :
problème de jonction des coques
Une structure métallique est composée d’une coque cylindrique et d’une toiture modélisée par
une coque sphérique. Elle est encastrée le long de son parallèle inférieur. On suppose que la
liaison entre les coques est rigide, comme le montre la figure.

Le système cylindre-sphère est chargé par la pression hydraulique de l’eau sur la paroi du
cylindre aussi bien qu’avec le poids propre et d’une éventuelle charge d’exploitation de la
toiture. Les caractéristiques géométriques ainsi que mécaniques sont données sur la figure.

Figure 34: Citerne cylindrique avec couvercle sphérique

Solution analytique

Etant donné que, les solutions membranaires des coques cylindrique et sphérique sont déjà
connues (voir chapitre 4), nous les utilisons pour résoudre le présent problème.

 Longueur limite
Les déplacements au bord supérieur B du cylindre sont donnés par les expressions [4.2.1.e]

car

√ √

Les deux bords de la coque cylindrique n’interagissent pas ; donc, les déplacements du
parallèle supérieur sont purement membranaires. Nous admettons qu’au niveau de la jonction
l’action de l’encastrement du cylindre ne se fait pas sentir.

109
 Coefficients de flexibilité

Cylindre et sphère

Sous l’action de la pression hydrostatique, les déplacements du bord B de la partie cylindrique


valent :

En utilisant les résultats du « dôme sous l’action d’une charge surfacique p » précédemment
obtenus, nous avons les déplacements du parallèle inferieur suivant :
( ) et
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
,
Notons ̅ ̅ , les inconnues hyperstatiques.

En utilisant les résultats [3.5.3.c.] et [3.5.4.h.],nous


avons les coefficients de flexibilité composés d’une
partie sphérique et l’autre cylindrique.

- Si ̅ , nous avons :
- et

- Si̅̅̅ , nous obtenons :


En utilisant les valeurs numériques, on obtient :

En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons, les coefficients de flexibilité suivants :

- ; ;
- ;
 Compatibilité cinématique

Les actions au niveau de la jonction (moment de flexion et effort tranchant) sont déterminées
en vue de restaurer la compatibilité cinématique de la structure. Pour ce, nous devons avoir au
niveau de la jonction l’égalité des déplacements (déplacement horizontal et la rotation autour
du méridien) pour les deux coques. (Sous l’hypothèse de liaison rigide)

Les équations de compatibilité s’écrivent :

* + { } , -
En résolvant le système, nous obtenons les actions de liaison suivantes :
̅ ̅

110
̅ et ̅ étant évalués, nous pouvons déterminer les vrais efforts intérieurs au sein de ces deux
coques. Pour la coque sphérique, nous allons superposer la solution membranaire à celle
provenant des effets de bord. Par contre pour la partie cylindrique, quand bien même il n’ya
pas interaction entre les deux bords, les efforts intérieurs comprendront la partie membranaire
et la contribution des deux bords. Pour ce, nous ferons usages des résultats précédemment
obtenus pour une coque cylindrique encastrée à sa base inferieure (paragraphe 4.2.1 du
chapitre 4).

 Résultats de la coque cylindrique

Les efforts intérieurs résultants sont obtenus en superposant les résultats de la coque
cylindrique encastrée à sa base inferieure sous pression hydrostatique et ceux provenant de la
jonction de ces deux coques.

- A la lumière de tous ces commentaires, Les efforts intérieurs de type membrane dans
le réservoir cylindrique valent:
; (L’effort normal méridien est nul)
[ ( ) ( ) ] ( )

- Les efforts intérieurs de type flexion dans la partie cylindrique sont les suivants :
*( ) ( ) + ,

*( ) ( ) + ( ),

Les résultats des efforts ( , , ) dans la coque cylindrique sont consignés dans le
tableau suivant :
Tableau 10: Résumé des résultats de la coque cylindrique

Solution sans tenir de la


Contribution de la jonction Superposition
jonction

[KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m]


0,00 -28.75 0,00 0,00 0,00 21,18 -0,05 -28.75 21,18 -0,05
3,32 -28.75 100,00 0,00 0,00 -0,68 0,00 -28.75 99,32 0,00
6,64 -28.75 200,00 0,00 0,00 0,02 0,00 -28.75 200,02 0,00
9,96 -28.75 299,93 0,00 0,00 0,00 0,00 -28.75 299,93 0,00
13,28 -28.75 400,00 0,00 0,00 0,00 0,00 -28.75 400,00 0,00
16,59 -28.75 500,00 0,00 0,00 0,00 0,00 -28.75 500,00 0,00
19,91 -28.75 600,00 0,00 0,00 0,00 0,00 -28.75 600,00 0,00
23,23 -28.75 699,93 0,00 0,00 0,00 0,00 -28.75 699,93 0,00
26,55 -28.75 801,70 -0,01 0,00 0,00 0,00 -28.75 801,70 -0,01
29,87 -28.75 857,80 0,26 0,00 0,00 0,00 -28.75 857,80 0,26
33,19 -28.75 2000,00 -4,68 0,00 0,00 0,00 -28.75 2000,00 -4,68

111
 Résultats de la toiture sphérique

Les efforts intérieurs résultants obtenus par superposition de la solution membranaire et la


contribution de la jonction, sont les suivant :

- Les efforts intérieurs de type membrane dans la partie sphérique valent :


( ) ;

( ) ( )

- Les efforts intérieurs de type membrane dans la toiture sphérique valent :


( ),
( )
, ( )
Pour la toiture sphérique,
Les résultats des efforts intérieurs dans la coque sphérique sont tabulés ci-dessous :

Tableau 11: Résumé des résultats de la coque sphérique

Théorie membranaire Contribution de la jonction Superposition


[°]
[KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KN/m] [KNm/m] [KNm/m]
30 -61,6 -38,0 0 -46,4 -2500,9 0,1 -108,0 -2538,9 0,1 -0,1745
20 -59,3 -48,8 0 0,0 0,2 0,0 -59,3 -48,6 0,0 -0,0009
10 -57,9 -55,3 0 0,0 0,0 0,0 -57,9 -55,3 0,0 0,0000
5 -57,6 -57,0 0 0,0 0,0 0,0 -57,6 -57,0 0,0 0,0000
2 -57,5 -57,4 0 0,0 0,0 0,0 -57,5 -57,4 0,0 0,0000
1 -57,5 -57,5 0 0,0 0,0 0,0 -57,5 -57,5 0,0 0,0000
0 -57,5 -57,5 0 - 0,0 0,0 - -57,5 0,0 0,0000

Etant donné que la charge est symétrique, les efforts intérieurs dans les deux coques sont
représentés selon un méridien. Pour les tracer nous avons utilisé le MATLAB (voir les figures
ci-dessous).

Les efforts normaux circonférentiels dans les deux coques, sont représentés ci-dessous en
faisant varier x et respectivement pour le cylindre et la sphère :

( )

112
Effort normal circonferentielle
1500

1000

500

0
N[KN/m]

-500

-1000

-1500

-2000

-2500
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]

Figure 35: Effort normal circonférentiel dans le cylindre

Effort normal circonferentielle


500

-500

-1000
N[KN/m]

-1500

-2000

-2500

-3000
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 36: Effort normal circonférentiel dans la coque sphérique

113
Commentaire et remarque : x varie de l’encastrement vers la jonction et varie du sommet de
la sphère vers la jonction. Apres examens de ces graphiques, nous constatons que l’effort
normal circonférentiel maximal se produit au niveau de l’encastrement pour le cylindre
( ). et pour la partie sphérique, il se produit au niveau de la jonction
( ).

L’effort normal méridien est constant ( , représente l’effet de la


compression de la partie sphérique) pour la coque cylindrique et celui de la partie sphérique
est représenté sur la figure ci-dessous :

Effort normal meridien


-50

-60

-70
N [KN/m]

-80

-90

-100

-110
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 37: Effort normal méridien dans la coque sphérique

Commentaire : l’effort normal méridien maximal se produit au niveau de la jonction, il vaut


. A la lumière du graphique ci-dessus, il garde le même signe quelque soit
la valeur de il s’agit donc d’un effort de compression.

Le moment de flexion méridien dans les deux coques sont représentés sur les figures ci-
dessous :

114
Moment de flexion meridien
1

-1

-2
M [KNm/m]

-3

-4

-5

-6

-7
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]

Figure 38: Moment de flexion méridien dans le cylindre

Moment de flexion meridien


0.5

-0.5

-1
M [KNm/m]

-1.5

-2

-2.5

-3

-3.5

-4
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 39: Moment de flexion méridien dans la sphère

Commentaire : pour le cylindre, le moment de flexion méridien maximal se produit entre le


bord encastré et le parallèle x=1m, et il vaut : . Pour la sphère, l’effet
maximal se produit entre la jonction et le parallèle c’est-à-dire aux voisinages de la
jonction, il vaut .

Ci-dessous, nous représentons les efforts tranchants dans le deux coques selon un de leurs
méridiens :

115
Effort tranchant meridien
15

10

-5
V [KN/m]

-10

-15

-20

-25

-30

-35
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]

Figure 40: Effort tranchant méridien dans le cylindre

Effort tranchant meridien


30

25

20

15
V[KN/m]

10

-5

-10
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 41: Effort tranchant méridien dans La sphère

Commentaire : les efforts tranchant maximum dans les deux coques, sont les suivants :

Pour cylindre : et pour la sphère :

Commentaire : nous constatons que la contribution d’effets flexionnels de bord pour les
coques axisymétriques étudiées est fort bien négligeable vis-à-vis de la solution membranaire.
Les applications qui vont suivre seront étudiées par l’analyse membranaire.

 Calcul des contraintes normales et contrainte équivalente de Von mises

Dans ce paragraphe, nous présentons le calcul des contraintes normales selon la direction
méridienne et la direction circonférentielle. Le calcul de la contrainte équivalente de Von
mises sera aussi présenté.

116
Pour la coque sphérique

En utilisant le tableur Excel et en faisant varier le paramètre de 0 à 30°, nous obtenons les
résultats consignés au tableau suivant :
Tableau 12: Calcul des contraintes au sein de la coque sphérique

Contrainte normale Contrainte


Contrainte normale
circonférentielle équivalente de Von
[°] méridienne [Mpa]
[Mpa] mises [Mpa]

FI FE FI FE Max Min
30 -5,8430 -8,5543 -173,913 -164,6065 171,1 160,5
20 -4,0300 -3,8716 -3,2618 -3,2115 3,7 3,6
10 -3,8627 -3,8627 -3,6875 -3,6875 3,8 3,8
5 -3,8406 -3,8406 -3,7969 -3,7969 3,8 3,8
2 -3,8345 -3,8345 -3,8275 -3,8275 3,8 3,8
1 -3,8336 -3,8336 -3,8319 -3,8319 3,8 3,8
0 -3,83 -3,83 -3,83 -3,83 4 3,8

A l’aide de MATLAB, nous traçons la contrainte équivalente de Von mises le long d’un
méridien en fonction de l’angle mesuré par rapport à la verticale passant par le sommet de
la coque sphérique.
Contrainte equivalente de Von mises
160
Fibre superieure
140 Fibre inferieure

120

100
VM[MPa]

80

60

40

20

0
0 5 10 15 20 25 30
 [°]

Figure 42: Contrainte équivalente de Von mises pour la sphère

Pour la coque cylindrique

En utilisant le tableur Excel et en faisant varier le paramètre de 0 à 10 m, nous obtenons les


résultats consignés au tableau suivant :

117
Tableau 13: Calcul des contraintes au sein de la coque cylindrique

Contrainte
Contrainte normale Contrainte équivalente
normale
circonférentielle [Mpa] de Von mises [Mpa]
méridienne [Mpa]
FI FE FI FE Max Min
0,0000 -3,4100 -0,6986 1,0053 1,8188 4,0083 2,2509
3,3189 -1,9896 -2,1189 6,6405 6,6017 7,8273 7,8779
6,6378 -2,0571 -2,0514 13,3339 13,3356 14,4725 14,4708
9,9567 -2,0542 -2,0544 19,9956 19,9955 21,0978 21,0979
13,2756 -2,0543 -2,0543 26,6667 26,6667 27,7509 27,7509
16,5945 -2,0543 -2,0543 33,3333 33,3333 34,4065 34,4065
19,9134 -2,0549 -2,0537 40,0000 40,0003 41,0660 41,0657
23,2323 -2,0403 -2,0683 46,6665 46,6581 47,7194 47,7259
26,5513 -2,3759 -1,7326 53,3500 53,5430 54,5767 54,4300
29,8702 4,7527 -8,8612 59,2287 55,1445 57,0011 60,0673
33,1891 -126,75 122,6384 95,9255 170,7411 193,4548 152,4903

A l’aide de MATLAB, nous traçons la contrainte équivalente de Von mises le long d’un
méridien en fonction de l’abscisse

Contrainte equivalente de Von mises


160
Fibre superieure
140 Fibre inferieure

120

100
VM[MPa]

80

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]

Figure 43: Contrainte équivalente de Von mises pour la coque cylindrique

Commentaire : A la lumière du graphique ci-dessus, la contrainte maximale de Von mises se


produit au niveau du parallèle encastré. Cette conclusion peut être utilisée à la première vue,
dans le cas où la position donnant la contrainte maximale n’est pas au préalable connue avec
certitude.

Pour juger de la précision et de la pertinence des résultats, nous calculons le présent problème
à l’aide du logiciel de calcul « ANSYS » qui utilise la méthode d’éléments finis et nous
comparons les résultats sur des graphiques obtenus à l’aide de MATLAB ( ANNEXE B).

118
 Vérification du flambement des coques

Pour la coque sphérique

Il s’agit de vérifier le risque du flambement de la partie sphérique uniquement sous l’action de


la pression sur la toiture. Pour une pression uniforme verticale, le critère de la stabilité
s’écrit :

La pression de service est la suivante : . Il est maintenant question


d’évaluer la pression admissible ou ultime de voilement. Selon les recommandations de la
Convention Européenne des Constructions Métalliques, la vérification du flambement
s’effectue de la manière suivante :

- la pression qui correspond à l’atteinte de la limite élastique est la suivante :

Soit

- la pression critique théorique de flambement est donnée par l’expression suivante :

( )

En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
- les coefficients de voilement

étant petit, est pris égal à 0.106 . Soit


- pression ultime ou admissible du flambement
nous savons que . de cette relation, nous tirons
=0.0152MPa

Nous constatons que ; donc il n’ya pas risque de


flambement.

Pour la coque cylindrique

L’étude du flambement de la partie cylindrique s’effectue uniquement sous la compression


méridionale due à la toiture sphérique. Dans ce cas, le critère de la stabilité s’écrit :

119
Selon les recommandations de la Convention Européenne des Constructions Métalliques, la
vérification du flambement s’effectue de la manière suivante :

- Contrainte critique théorique est donnée par :

√ √
- Coefficient d’abattement
Puis que le rapport , le coefficient d’abattement est donné
par l’expression ci-dessous :

√ ( )
- Elancement de la coque cylindrique

√ √

- Contrainte ultime de voilement


Puis que ; le voilement élastique gouverne. Il est traduit par la courbe

Soit , par conséquent,

Nous constatons que ; donc il n’ya pas risque de


flambement.

 Vérification de la plastification

La vérification vis-à-vis de la plastification ne se fera que pour la coque sphérique, car la


plastification sous l’action de la pression hydrostatique n’a pas été étudiée dans ce mémoire.
La méthode de compensation élastique entreprise dans ce travail a conduit à l’expression
suivante :
̅
et ̅
* +

Pour , nous lisons les coefficients suivants ; ;


et .

Après introductions des valeurs numériques, nous obtenons donc :

̅ et

120
Nous constatons que ; il n’ya pas risque de la ruine
plastique de la présente coque.
En conclusion : la citerne est stable vis-à-vis du flambement et de la plastification. Pour la
mise en place de celle-ci, une étude expérimentale sur modèle réduit s’avère importante.

7.3. Application 3 : Calcul de la hauteur critique d’un réservoir conique

Soit un réservoir conique fait en acier doux Fe360 d’épaisseur


constante égale à 8 mm (t=8mm), rempli d’eau de poids
volumique . Il est fixé sur une colonne en béton
armé de 50cm de largeur. Evaluer la hauteur critique de l’eau
par analyse membranaire au delà de laquelle il y aurait ruine
du réservoir.

Etat membranaire

Le système d’équations différentielles régissant le


comportement élastique d’une coque conique sous une charge
Figure 44: Réservoir conique
suivant la normale est le suivant :

Où est le demi-angle au sommet. Dans ce cas, nous avons les paramètres


suivants :

et

La troisième équation conduit à :

Par conséquent, l’effort normal méridien est le suivant :

( )

La première équation conduit à écrire :

∫ ( )

Soit

121
(( ) )
( )

Où C est la constante à déterminer à l’aide des conditions aux limites.

Pour

L’effort normal circonférentiel devient :

(( ) )
( )
Calcul des contraintes normales et de la contrainte équivalente de Von mises

Elles sont données par les relations suivantes :

(( ) )
( )

( )

La contrainte équivalente de Von mises est la suivante :

En introduisant et par leurs expressions respectives, nous obtenons donc :

√( ) ( (( ) )) (( ) )
( )

La contrainte maximale se produit au niveau du bord appuyé. Elle correspond à

√ ( ) ( )

La détermination de la hauteur critique s’obtient en résolvant l’inégalité ci-dessous. La


résolution de la dite équation s’effectue par itération à l’aide du tableur Excel.

Avec ( ) ( ) √

122
Tableau 14: Itération sur la hauteur

H(m) a b1 c d e f
3 7500,00 0,06 424,28 5,15 20,47 -86443,34
4 10000,00 0,06 1257,70 8,87 35,34 113397,65
5 12500,00 0,06 2951,76 13,58 54,21 437569,49
3,5 8750,00 0,06 757,96 6,88 27,41 -189,24
3,7 9250,00 0,06 935,40 7,65 30,46 41755,59
3,6 9000,00 0,06 843,19 7,26 28,91 20221,52
3,55 8875,00 0,06 799,72 7,07 28,16 9877,60
3,56 8900,00 0,06 808,28 7,11 28,31 11924,10
3,53 8825,00 0,06 782,82 6,99 27,85 5817,83
3,52 8800,00 0,06 774,46 6,96 27,71 3804,49
3,51 8775,00 0,06 766,18 6,92 27,56 1802,14
3,509 8772,50 0,06 765,35 6,92 27,54 1602,51
3,505 8762,50 0,06 762,06 6,90 27,48 805,08
3,503 8757,50 0,06 760,42 6,89 27,45 407,03
3,501 8752,50 0,06 758,78 6,89 27,42 9,41
3,50096 8752,40 0,06 758,75 6,89 27,42 1,46
3,50095 8752,38 0,06 758,74 6,89 27,42 -0,53
Solution théorique 3,500955 8752,39 0,06 758,74 6,89 27,42 0,47
Solution retenue 3,5 8750,00 0,06 757,96 6,88 27,41 -189,24

Avec la valeur de la hauteur critique calculée, nous présentons les efforts intérieurs et la
contrainte équivalente de Von mises.

Tableau 15: Calcul des efforts intérieurs et des contraintes

s [KN/m] [KN/m] [Mpa] [Mpa] [Mpa]


0 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,5 1,11 29,40 0,14 3,67 3,61
1 4,56 54,46 0,57 6,81 6,54
1,5 10,58 75,20 1,32 9,40 8,81
2 19,50 91,60 2,44 11,45 10,45
2,5 31,77 103,68 3,97 12,96 11,50
3 48,06 111,42 6,01 13,93 12,10
3,5 69,38 114,84 8,67 14,35 12,52
4 97,37 113,92 12,17 14,24 13,33
4,5 134,85 108,68 16,86 13,58 15,48
5 187,09 99,10 23,39 12,39 20,26
5,5 265,24 85,20 33,16 10,65 29,32
6 397,81 66,96 49,73 8,37 46,12
6,5 685,55 44,40 85,69 5,55 83,06
7 1927,18 17,50 240,90 2,19 239,81

123
A l’aide de MATLAB, nous visualisons la variation de la contrainte de Von mises avec
l’abscisse mesurée le long du méridien.

Contrainte equivalente de Von mises


250

200

150
VM[MPa]

100

50

0
0 1 2 3 4 5 6 7
s[m]

7.4. Application 4 : Etude de la résistance et de la stabilité d’une coque cylindrique


fermée par des fonds sphériques

Soit un réservoir cylindrique en acier Fe360, de 5m de diamètre et de 10m de longueur, fermé


aux deux extrémités par des fonds emboutis sphériques de 2.5m de rayon.

A l’intérieur de ce réservoir il règne une dépression effective de 0.05 MPa.

(a) Déterminer l’épaisseur de la partie cylindrique et l’épaisseur du fond embouti pour se


prémunir contre tout risque de flambement.
(b) Par un calcul plastique, Déterminer l’épaisseur de la partie cylindrique et l’épaisseur
du fond embouti.
(c) Commenter les résultats

7.4.1. Dimensionnement des coques vis-à-vis du risque de flambement

Nous utilisons les recommandations de CECM rappelées ci-dessous, pour dimensionner les
présentes coques.

 Partie cylindrique

Il s’agit de vérifier le flambement d’une coque cylindrique soumise à la combinaison d’une


pression externe p et d’une compression méridionale provenant de l’effet du fond. Ce cas est
souvent rencontré dans la pratique des calculs touchant à l’offshore.
Hypothèse : supposons que la pression externe est prépondérante par rapport à la compression
méridionale. Cette supposition est traduite par l’inégalité suivante

124
Dans ce cas, le critère de la stabilité s’écrit :

à l’hypothèse ci-dessus s’ajoute celle du cylindre long, traduite par la double inégalité
suivante :

√ √

Où et ( ) car
En introduisant les valeurs numériques, on obtient :
( ) et ⁄
La pression correspondant à l’atteinte de la limite élastique est la suivante :

Elancement de la coque cylindrique est le suivant :

√ √

Si é Soit

Si

Etant donné que tous les paramètres de calcul dépendent de l’épaisseur de la coque qui est
inconnue à la première vue. Pour cette raison, nous procédons de manière itérative en utilisant
le tableur Excel en vue d’évaluer l’épaisseur satisfaisant la condition de la stabilité.
Après plusieurs itérations, nous avons les résultats consignés dans le tableau suivant :

Tableau 16: Calcul de l’épaisseur de la coque cylindrique

1,5
0,00016
[MPa] 0,276
[MPa] 1,920
2,638
[MPa] 0,138
[MPa] 0,099
[MPa] 0,138
0,075
vérification Ok

125
Une fois l’épaisseur connue, nous vérifions la validité de la démarche entreprise ci-dessus.

- Contrainte méridienne

- Le terme

L’hypothèse est vérifiée. Il s’agit bien d’une pression


externe prédominante vis-à-vis de la compression méridionale.

Vérifions l’hypothèse du cylindre long

; √ et √

√ √ , l’hypothèse est bien vérifiée. Il s’agit d’un


cylindre long.

 Partie sphérique

Pour une coque sphérique, Nous avons le même critère que le cas précédent :

Soient la pression critique théorique et la pression correspondant à l’atteinte de la limite


élastique du métal



Les coefficients de voilement

Connaissant , on lit à l’aide du graphique de la figure 41. Une fois connue, nous
déterminons la pression admissible à partir de l’expression

Nous remarquons que l’épaisseur de la coque est une grandeur d’entrée pour la vérification du
flambement des coques. Nous procédons par itération en utilisant le tableur Excel et nous
retenons l’épaisseur vérifiant la condition de la stabilité.
Après plusieurs itérations, nous avons les résultats consignés dans le tableau suivant :

126
Tableau 17: Calcul de l'épaisseur de coque sphérique

0,8
[MPa] 2,603
[MPa] 1,536
ϕ 1,69
δ 0,11
0,169
0,075
vérification Ok

Commentaires
- Nous constatons qu’une sphère résiste beaucoup mieux à une dépression qu’un
cylindre.
- Les coques à double courbure sont beaucoup plus stables que celles à simple courbure
vis-à-vis du phénomène du flambement.
7.4.2. Dimensionnement des coques par un calcul plastique

Etant donné que les épaisseurs sont déjà évaluées vis-à-vis du fameux phénomène de
flambement. Nous vérifions la tenue de la ruine plastique de coques sur les lignes qui suivent.

 Partie cylindrique

Par la méthode de compensation élastique, nous avons établi l’expression de la pression limite
plastique par la relation suivante :
̅

Avec ̅ ⁄ √ * +
La condition de la tenue de ruine plastique s’écrit :

Le tableau suivant résume la vérification vis-à-vis de plastification


Tableau 18: Vérification de la plastification de la coque cylindrique

1,5
16,59
ξ0 66,38
p 0,8100
1,17
vérification Ok

127
 Partie sphérique
La pression limite plastique s’écrit :

Où ̅ avec , , des valeurs tirées à


* +

l’aide des graphiques appropriés en entrant avec demi-angle d’ouverture. Le critère de la


stabilité s’écrit :

Nous résumons la vérification de la coque sphérique vis-à-vis de la plastification dans le


tableau suivant :

Tableau 19: Vérification de la coque sphérique vis-à-vis de la plastification

0,8 0,9
c( ) -20 c( ) -20
d( ) 0,2 d( ) 0,2
f( ) -0,2 f( ) -0,2
k(α) 3,5 k(α) 3,5
p 0,134615385 P 0,134615385
0,046 0,052
vérification reprendre itération Vérification ok

En conclusion, nous retenons les épaisseurs suivantes

7.4.3. Etude de la jonction

Avec les épaisseurs évaluées, nous allons calculer les efforts intérieurs au niveau de la
jonction et de vérifier sa tenue de ruine.

Etat membranaire

 Partie sphérique

Approximativement, Nous avons les déplacements curvilignes suivants:

Les déplacements en axes cartésiens sont les suivants :


,
Condition aux limites : Si , soit :
Au niveau de la jonction, Nous avons les déplacements :

128
et
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
,
 Partie cylindrique

Les déplacements curvilignes sont les suivants :

( ) ( )
Pour x=0 , u=0 , C=0
A la fonction, u=0, ( )
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
( ) , et

Compatibilité au niveau de la jonction


Calcul des paramètres :

√ ( )
√ √
Notons par respectivement les inconnues hyperstatiques ̅ ̅̅̅ les équations de la
compatibilité s’écrivent :

( ) ( )

. / ( )
{
En introduisant les valeurs numériques, on obtient :

( ) . √ /

. √ √ / ( )
{
Notons par :

√ √

√ √
( )

Les équations de compatibilité deviennent :


{
Etat flexionnel
 Partie cylindrique
Les efforts intérieurs types membranaires sont :

129
⁄ ,
Où √
Les efforts intérieurs à caractère flexionnel sont les suivants :

 Partie sphérique
Les efforts intérieurs types membranaires sont :
⁄ , ( )

Les efforts intérieurs à caractères flexionnel sont les suivants :

Les efforts intérieurs résultants sont consignés au tableau suivant :


Tableau 20: Efforts résultants au niveau de la jonction
Partie cylindrique
[KN/m] -62,5 [KNm/m] -0,03220929
W[m] 9,95546E-06 [KNm/m] -0,009662787
[KN/m] -141,72517 la contribution flexionnelle est négligeable
Partie Sphérique
[KN/m] -62,5 [KNm/m] -0,03220929
[KN/m] -69,5957976 [KNm/m] -0,009662787

Contrainte équivalente de Von mises :


 Partie Cylindrique :
La contrainte équivalente de Von mises est donnée par la relation :

√( ) ( ) ( )( )

En introduisant les valeurs numériques, on obtient :


et
 Partie sphérique :
La contrainte équivalente de Von mises est donnée par la relation :

√( ) ( ) ( )( )

En introduisant les valeurs numériques, on obtient :


et

Commentaire : les contraintes équivalentes de Von mises calculées sont acceptables vis-à-vis
de la ruine par flambement ainsi qu’à la plastification.

130
Conclusion générale

131
Conclusion générale

Après ce long tour d’horizon, nous disons que le dimensionnement des structures type
coque en général est laborieux, cela est dû à sa complexité géométrique ainsi que son
comportement mécanique aléatoire. Ce mémoire dédié aux structures coques axisymétriques
a répondu à trois questions très cruciales, la première est celle d’évaluer les efforts intérieurs
en vue de dimensionner ce genre des structures avec une sécurité satisfaisante, en fournissant
des abaques aidant les ingénieurs concepteurs à économiser l’énergie de calcul, et d’être
beaucoup plus compétitifs dans la phase d’avant projet. La deuxième est de prévenir la ruine
plastique en appliquant la méthode de compensation élastique aux coques axisymétriques, en
vue d’estimer de façon entièrement analytique les charges limites que celles-ci peuvent
supporter sans endommagement plastique. Et enfin la troisième est celle d’effectuer une revue
systématique de la littérature sur la question du flambement des coques de révolution en se
basant sur les constatations expérimentales.

La première partie de ce mémoire a concerné le comportement élastique des coques


axisymétriques, ayant pour finalité l’établissement des abaques ou expressions des efforts de
membranes au sein de ce type des structures, pouvant servir d’un calcul de pré-
dimensionnement ou du contrôle de calcul automatique des structures en coques
axisymétriques. Car le calcul automatique ne fournit pas toutes les étapes de calcul, ayant
pour cause la perte de la parfaite collaboration entre la structure et l’ingénieur concepteur. En
plus, cette partie a trouvé la raison d’être, puisque la deuxième partie s’est attelée sur le
comportement plastique, trouvant son soubassement sur le calcul paramétré élastique pour
mener à bien un calcul plastique par la méthode de compensation élastique.

La seconde partie de ce présent mémoire a répondu à la question de la mise hors service des
structures coques par plastification. La ruine étudiée dans celle-ci est subdivisée selon sa
nature, la ruine plastique et la ruine vis-à-vis de l’instabilité des coques axisymétriques. Nous
avons appliqué la méthode de compensation élastique pour établir de façon purement
analytique les expressions des charges limites plastiques, pouvant être utilisées dans la phase
de vérification de ce genre de structure car les méthodes proposées dans la littérature sont
généralement soit automatique comme la méthode des éléments fins et de programmation non

132
linéaire de NGUYEN DANG HUNG, soit la méthode semi-analytique développée par le
professeur HODGE , soit encore la méthode expérimentale du professeur SAVE. A l’issue de
la comparaison avec la littérature effectuée au chapitre 5, nous vous recommandons vivement
d’utiliser les expressions qui sont fournies en guise de conclusion de l’analyse limite plastique
dans ce mémoire. L’étude de la mise hors service par flambement est effectuée sur les
constatations expérimentales regroupées par la convention européenne de la construction
métallique et l’eurocode 3 dans sa partie 1-6 : résistance et stabilité des structures en coques.

Les deux premières applications numériques du chapitre 7 ont permis de mettre en lumière la
notion de la longueur limite, de conclusion que les structures en coques axisymétriques dans
la phase d’avant projet peuvent être entreprises par la théorie de la membrane car la
contribution flexionnelle pour ce genre des structures est très faible et limitée aux voisinages
des zones d’appuis et d’estimer le degré de précision que procure la méthode des forces en
formulation coques par rapport à la méthode des éléments finis que nous avions comparé en
annexe B de ce travail.

Les deux dernières applications numériques du chapitre 7 permettent de matérialiser


l’importance et la place de ces deux notions de ruine abordées dans ce mémoire. Dans ce cas,
nous constatons que pour la partie cylindrique, l’analyse plastique surestime la charge limite
par rapport à l’étude d’instabilité, ce qui revient de dire que l’instabilité prime sur la
plastification. Mais pour la partie sphérique, l’analyse plastique sous-évalue la charge limite
par rapport au flambement, ce qui revient de conclure que, dans ce cas de figure, la
plastification est plus sévère que le flambement.

De tout ce qui précède, nous disons que les coques à double courbure résistent mieux au
phénomène du flambement que celles à simple courbure. Vis-à-vis de la plastification, les
coques à simple courbure s’avèrent mieux résistantes que celles à double courbure.
Humblement nous croyons avoir répondu à nos objectifs fixés. Pour la continuité de ce
travail, les prochains mémoires pourraient étudier:

- L’automatisation des résultats de ce mémoire ;


- Le comportement élastique et plastique des coques axisymétriques raidies
longitudinalement et transversalement ;
- Possibilité d’extension approximative de la méthode de compensation élastique à l’analyse
limite des coques asymétriques ou expérimentales ;
- Calcul des coques métalliques axisymétriques ou expérimentales sous charges
dynamiques ;
- Flambement des réservoirs de structures offshores pour l’exploration et exploitation du
pétrole et d’autres gaz.

133
Bibliographie

134
Bibliographie

[1] ANDRE DA SILVA, 2013, flambage de coques cylindriques minces sous chargements
combinés : pression interne, compression, flexion et cisaillement, thèse de doctorat, institut
national des sciences appliquées de Lyon, 328 pages.

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ossatures fléchies juste avant la ruine (méthode de programmation linéaire), mémoire,
UNIKIN faculté polytechnique, 102 pages.

[4] CELINE BOUBY, 2006, Adaptation élasto-plastique de structures sous chargements


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université des sciences et technologies de Lille,196 pages.

[5] CHARLES MASSONNET, M SAVE professeurs, 1967, calcul plastique des


constructions vol 1. (Structures dépendant d’un seul paramètre), Bruxelles, 259 pages.

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[9] FRANÇOIS FREY PROFESSEUR, MARC-ANDRE Studer chargé de cours à l’Ecole


Polytechnique de Lausanne, Analyse des structures et milieux continus/Coques, presse
polytechnique et universitaires romandes, 275 pages.

[10] FREDDY NDJABU MATESO, 2006, calcul des déplacements élasto-plastiques dans les
structures métalliques, mémoire, UNIKIN faculté polytechnique, 91 pages.

135
[11] G.CAILLETAUD, M.TIJANI, M.BLETRY, E.HERIPRE ET A.ROUABHI, 2007,
mécaniques des matériaux solides, école nationale supérieure des mines de paris, 121 pages.

[12] HERVE OUDIN, 2009, introduction à la plasticité, école centrale de Nantes, 49 pages.

[13] HUBERT MAKENGO L. Professeur, 2013, calcul des structures /coques, UNIKIN
faculté polytechnique, 275 pages.

[14] JACOB LUBLINER, 2006, plasticity theory, university of california at Berkeley, 540
pages.

[15] JEAN-JACQUES MARIGOS, 2012, plasticité et rupture, école d’ingénieur, 249 pages.

[16] JEAN MOREL, calcul des structures métalliques selon l’Eurocode 3, Eyrolles, 168
pages.

[17] JEAN SALEÇON, 2003, De l’élasto-plasticité au calcul à la rupture ,33 pages

[18] MARC BONNET, 2005, analyse des structures mécaniques par la méthode des éléments
finis, 157 pages.

[19] MIMOUNE FATIMA Z ET MIMOUNE MOSTEFA professeurs, plasticité des


structures, master en génie civil, structures et matériaux, 34 pages.

[20] NGUYEN DANG HUNG, MARC TRAPLETTI et DANIEL RANSART, bornes quasi-
inferieures et bornes supérieures de la pression de ruine des coques de révolution par la
méthode des éléments finis et par la programmation non linéaire, article, Laboratoire de
Mécanique des Matériaux et Statique des Constructions, Université de Liège, 24 pages.

[21] OUMAR BOUN KHATAP NDIAYE, 1992, étude paramétrique des toitures en géobeton
en forme de coupole, mémoire, école polytechnique de Thiès, 77 pages.

[22] PATRICK DE BUHAN, plasticité et calcul à la rupture, école nationale des ponts et
chaussées, 104 pages.

[23] RABIE CHETTAH, 2010, étude de l’analyse limite et calcul à la rupture de matériaux
élastiques parfaitement plastiques, mémoire de maitrise, Université de Mentouri Constantine,
137 pages.

[24] RANIA SOUICI, 2010, contribution à l’analyse élasto-plastique des structures formées
de poutres, mémoire de maitrise, faculté des sciences de l’ingénieur, université de BADJI
MOKHTAR ANNABA, 144 pages.

[25] RUPHIN MUTONDO WA MUTONDO Professeur, 1998, constructions métalliques,


UNIKIN faculté polytechnique.

[26] RUPHIN MUTONDO WA MUTONDO Professeur, 2014, calcul des structures III,
UNIKIN faculté polytechnique.

136
[27] SAVE, MARCEL, 1971 , vérifications expérimentales de l’analyse limite plastique des
coques métalliques de révolution, bulletin technique de la suisse romande, 9 pages.

[28] S.P. TIMOSHENKO professeur honoraire de mécanique appliquée, 1930, résistances des
matériaux tome 2, édition américain dunod.

[29] TOMASZ WEIRZBICKI, plastic analysis of plates and shells, 20 pages.

[30] W.KERKHOFS, stabilité des constructions (tome II constructions métalliques),


Université de Lovanuim. 115 pages

[31] ZHI-QUANG FENG, mécanique non linéaire, université d’Evry val d’Essonne, 95
pages.

[32] European convention for constructional steelwork, 1977, Manual on stability of steel
structures, 383 pages.

[33] Eurocode 3, 2007, calcul des structures en acier, partie 1-6: résistance et stabilité des
structures en coques, 102 pages.

[34] Eurocode 3, 2007, calcul des structures en acier, partie 4-1: Silos, 102 pages.

137
Annexes

138
ANNEXE A
Tableau 21: Tabulation des fonctions

ϒ1 ϒ2 ϒ3 ϒ4 ϒ1 ϒ2 ϒ3 ϒ4
0 1,0000 1,0000 1,0000 0,0000 3,5 -0,0389 -0,0177 -0,0283 -0,0106
0,1 0,9907 0,8100 0,9003 0,0903 3,6 -0,0366 -0,0124 -0,0245 -0,0121
0,2 0,9651 0,6398 0,8024 0,1627 3,7 -0,0341 -0,0079 -0,0210 -0,0131
0,3 0,9267 0,4888 0,7077 0,2189 3,8 -0,0314 -0,0040 -0,0177 -0,0137
0,4 0,8784 0,3564 0,6174 0,2610 3,9 -0,0286 -0,0008 -0,0147 -0,0139
0,5 0,8231 0,2415 0,5323 0,2908 4 -0,0258 0,0019 -0,0120 -0,0139
0,6 0,7628 0,1431 0,4530 0,3099 4,1 -0,0231 0,0040 -0,0095 -0,0136
0,7 0,6997 0,0599 0,3798 0,3199 4,2 -0,0204 0,0057 -0,0074 -0,0131
0,8 0,6354 -0,0093 0,3131 0,3223 4,3 -0,0179 0,0070 -0,0054 -0,0124
0,9 0,5712 -0,0657 0,2527 0,3185 4,4 -0,0155 0,0079 -0,0038 -0,0117
1 0,5083 -0,1108 0,1988 0,3096 4,5 -0,0132 0,0085 -0,0023 -0,0109
1,1 0,4476 -0,1457 0,1510 0,2967 4,6 -0,0111 0,0089 -0,0011 -0,0100
1,2 0,3899 -0,1716 0,1091 0,2807 4,7 -0,0092 0,0090 -0,0001 -0,0091
1,3 0,3355 -0,1897 0,0729 0,2626 4,8 -0,0075 0,0089 0,0007 -0,0082
1,4 0,2849 -0,2011 0,0419 0,2430 4,9 -0,0059 0,0087 0,0014 -0,0073
1,5 0,2384 -0,2068 0,0158 0,2226 5 -0,0045 0,0084 0,0019 -0,0065
1,6 0,1959 -0,2077 -0,0059 0,2018 5,1 -0,0033 0,0079 0,0023 -0,0056
1,7 0,1576 -0,2047 -0,0235 0,1812 5,2 -0,0023 0,0075 0,0026 -0,0049
1,8 0,1234 -0,1985 -0,0376 0,1610 5,3 -0,0014 0,0069 0,0028 -0,0042
1,9 0,0932 -0,1899 -0,0484 0,1415 5,4 -0,0006 0,0064 0,0029 -0,0035
2 0,0667 -0,1794 -0,0563 0,1231 5,5 0,0000 0,0058 0,0029 -0,0029
2,1 0,0439 -0,1675 -0,0618 0,1057 5,6 0,0005 0,0052 0,0029 -0,0023
2,2 0,0244 -0,1548 -0,0652 0,0896 5,7 0,0010 0,0046 0,0028 -0,0018
2,3 0,0080 -0,1416 -0,0668 0,0748 5,8 0,0013 0,0041 0,0027 -0,0014
2,4 -0,0056 -0,1282 -0,0669 0,0613 5,9 0,0015 0,0036 0,0025 -0,0010
2,5 -0,0166 -0,1149 -0,0658 0,0491 6 0,0017 0,0031 0,0024 -0,0007
2,6 -0,0254 -0,1019 -0,0636 0,0383 6,1 0,0018 0,0026 0,0022 -0,0004
2,7 -0,0320 -0,0895 -0,0608 0,0287 6,2 0,0019 0,0022 0,0020 -0,0002
2,8 -0,0369 -0,0777 -0,0573 0,0204 6,3 0,0019 0,0018 0,0018 0,0000
2,9 -0,0403 -0,0666 -0,0534 0,0132 6,4 0,0018 0,0015 0,0017 0,0002
3 -0,0423 -0,0563 -0,0493 0,0070 6,5 0,0018 0,0011 0,0015 0,0003
3,1 -0,0431 -0,0469 -0,0450 0,0019 6,6 0,0017 0,0009 0,0013 0,0004
3,2 -0,0431 -0,0383 -0,0407 -0,0024 6,7 0,0016 0,0006 0,0011 0,0005
3,3 -0,0422 -0,0306 -0,0364 -0,0058 6,8 0,0015 0,0004 0,0010 0,0006
3,4 -0,0408 -0,0237 -0,0323 -0,0085 6,9 0,0014 0,0002 0,0008 0,0006
7 0,0013 0,0001 0,0007 0,0006

139
ANNEXE B

Calcul automatique des coques de révolution avec ANSYS


ANSYS est un logiciel commercial de calcul par éléments finis, il a des capacités très
étendues et peut effectuer beaucoup des types d’analyses entre autre : l’analyse statique,
dynamique … Et peut traiter divers problèmes à savoir : Les problèmes d’analyse des
déformations, d’analyse thermique, électrique, etc. on se dispense de remplacer le tutoriel
d’ANSYS.

Cette section a pour objet de pouvoir vérifier la précision et la fiabilité des résultats manuels
des applications 10 et 11 de la première partie de ce mémoire. Cette automatisation de calcul
permet également de fixer le degré de précision de la fameuse méthode des forces.

 Calcul d’un dôme sphérique d’angle d’ouverture

Reprenons le calcul du dôme sphérique de l’application 10 avec ANSYS. Après modélisation


et calcul sur ANSYS, nous obtenons les contraintes équivalentes de Von mises suivantes :

Figure 45: Dôme sphérique avec ANSYS

140
Les résultats de calculs sont coloriés selon leurs ordres de grandeur. Les contraintes
équivalentes maximale et minimale obtenues par ANSYS sont respectivement
et , celles obtenues par un calcul manuel sont les suivantes
et On constate que les calculs manuels sont en
parfait concordance avec ceux automatiques. L’écart des contraintes maximales est de
et celui des contraintes minimale est .

Commentaire : la comparaison des contraintes minimale et maximale de Von mises débouche


à la remarque suivante :

- la méthode des forces en formulation coques, surestimes de peu les contraintes au sein
de la structure par rapport à la méthode des éléments finis utilisant le logiciel Ansys.
L’écart maximal enregistré est de ,
 Calcul citerne cylindrique avec couvercle sphérique

Reprenons le calcul du dôme sphérique de l’application 11 avec ANSYS. Après modélisation


et calcul sur ANSYS, nous obtenons les contraintes équivalentes de Von mises suivantes :

Figure 46:Citerne cylindrique avec un couvercle sphérique

Les résultats de calculs sont coloriés selon leurs ordres de grandeur. Les contraintes
équivalentes maximale et minimale obtenues par ANSYS sont respectivement
et , celles obtenues par un calcul manuel sont les suivantes
et . On constate que les calculs manuels sont en
parfait concordance avec ceux automatiques. L’écart des contraintes maximales est de
et celui des contraintes minimale est .

Commentaire : A la lumière de la comparaison des contraintes minimale et maximale de Von


mises, nous remarquons que la méthode des forces en formulation coques, surestimes de peu
les contraintes au sein de la structure par rapport à la méthode des éléments finis utilisant le
logiciel Ansys. L’écart maximal enregistré est de .

141
ANNEXE C

Pression limite plastique des coques développée par Hodge [12]

 Coque cylindrique chargée uniformément

La pression limite d’une coque cylindrique chargée uniformément est donnée par l’expression
suivante :
̅

Avec :

sont respectivement l’effort normal = et le moment plastique de la


section par unité de largeur.
Pour

̅
Pour (voir les détails de Hodge repris dans le livre de plasticity theory).

 Coque sphérique

La pression limite plastique d’une coque sphérique radialement chargée est donnée par les
expressions suivantes :
- La borne inferieure développée par Hodge est donnée par :

[ √( ) ( )]

- La borne supérieure développée par Hodge est la suivante :

0 ( ) 1

{
Avec

142
ANNEXE D

Analyse plastique des coques de révolution effectuée par NGUYEN DANG HUNG [18]

 Coque conique uniformément chargée

Données du problème :
- , L, longueur caractéristique de la coque.
- ( est la pression non-dimensionnelle)

Figure 47: ANA_LIM


d’une coque conique par
Nguyen

Tableau 22: Coques coniques soumises à une pression uniforme. Convergence de la pression limite.
,
Nature de la solution auteur
0 ,6859 10 2 Borne supérieure Chwala et Biron
0,6655 14 3 Borne supérieure
0,6303 47 4 88 Borne inferieure
0,6462 13 4 16
0,6272 19 6 24 Bornes quasi-inferieures Nguyen D.
0,6270 25 8 32
0,6203 31 10 40
0,6847 15 4 31
0,6787 21 6 43 Bornes supérieures
0,6758 27 8 55
: nombre de variables effectives, : nombre d’éléments ou zones, : nombre total de
contraintes

 Coque sphérique uniformément chargée

Données du problème :
- variable, (voir la figure)
- , a le rayon de la coque sphérique.

- , L, longueur caractéristique de la coque.


- Dans ce cas,
- ( est la pression non-dimensionnelle)
Figure 48: ANA_LIM
d’une coque sphérique
par Nguyen

143
Tableau 23: Coques sphériques soumises à une pression uniforme

Nature de la solution auteur


0,2428 Borne supérieure 27 8 55 Nguyen D.
0,2316 Borne quasi-inferieure 81 10 40 Nguyen D.
0,2339 Borne inferieure 43 10 Chwala et Biron

0,2745 Borne supérieure 27 8 55 Nguyen D.


0,2674 Borne quasi-inferieure 31 10 40 Nguyen D.
0,4324 Borne supérieure 10 2 Chwala et Biron

0,4786 Borne supérieure 27 8 55 Nguyen D.


0 ,4259 Borne quasi-inferieure 31 10 40 Nguyen D.
0,4250 Borne inferieure 43 10 Chwala et Biron

0,6438 Borne supérieure 10 2 Chwala et Biron

0,6455 Borne supérieure 27 8 55 Nguyen D.


0,6294 Borne quasi-inferieure 31 10 40 Nguyen D.
0,6388 Borne inferieure 43 10 Chwala et Biron

0,7223 Borne supérieure 27 8 55 Nguyen D.


0,7092 Borne quasi-inferieure 36 11 44 Nguyen D.
1,0028 Borne supérieure 10 2 Chwala et Biron

0,9864 Borne supérieure 27 8 55 Nguyen D.


0,9976 Borne quasi-inferieure 36 11 44 Nguyen D.
0,9863 Borne inferieure 43 10 Chwala et Biron

144

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