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FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Génie Civil
Par
MAMBOTE MAYIVANGANGA Alfred
Gradué en sciences appliquées
Par
ii
Dédicaces
A mon défunt père Théodore BASWAMA DIAWONDO pour m’avoir appris l’art de me faire
respecter et de me battre,
A ma très chère tendre mère Marie MALONDO MWENYA pour votre indéniable amour,
omniprésence et implication dans mes affaires,
A mes frères Wenceslas DIATEZA NZAMBI, Florent, Maxence pour vos encouragements,
A ma très chère cousine le professeur Esperance BAYEDILA BAKANDA pour vos sacrifices
et soutien,
A mes cousins et cousines, à mes neveux et nièces pour avoir eu l’idée d’être parmi nous,
A toi très chère amie Carrel MAZIANDA MAKOSA pour ton amour incessant, affection
indubitable et espoir indélébile,
A mes très chers futurs enfants qui me feront énormément plaisir tant attendu, je vous aime,
Alfred MAMBOTE
iii
Remerciements
Certes l’élaboration du présent mémoire a demandé une réunion d’efforts des diverses
origines pour mener à bien cette fameuse recherche. Il nous serait ingrat de passer sous
silence les efforts qu’ils ont fournis. Pour la raison de la cause, nous tenons à remercier les
personnes tant physiques que morales qui ont contribué à l’érection de ce travail.
En premier lieu, nous remercions notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, pour nous avoir
prêté la vie, la capacité de réaliser ce présent mémoire et pour nous avoir guidé et gardé sur
la sainte voie durant notre parcours universitaire. Que la gloire et la louange Lui reviennent.
Nos remerciements les plus profonds s’adressent au Professeur Rufin MUTONDO WA
MUTONDO qui, en dépit des ses lourdes et multiples préoccupations, il a accepté d’aiguiller
le présent mémoire, qu’il soit le sujet de sa fierté.
Dans la même optique, nous sommes reconnaissants envers tout le corps Professoral et
Administratif de l’Université de Kinshasa en général, et celui de la Faculté Polytechnique en
particulier pour nous avoir dévoilé le secret de métier d’ingénieur civil. Qu’ils trouvent dans
ce travail l’expression de notre parfaite reconnaissance.
Nos sincères remerciements se dirigent à la famille BASWAMA en général, en particulier à
ma très chère tendre mère Marie MALONDA MWENYA, pour votre amour indéniable,
affection particulière et votre soutien tant matériel que spirituel à notre égard. Notre chemin
épiné sera couvert d’or Maman. Que Dieu puisse vous accorder encore une longue vie pour
récolter les fruits de votre dynamisme et patience. Je vous aime énormément.
Nous ne pouvons oublier votre omniprésent soutien et vos sages conseils très chère cousine le
Professeur Esperance BAYEDILA BAKANDA, que vous puissiez trouver l’expression de notre
sincères gratitudes et considérations par le biais de ces écrits. Que Dieu vous bénisse
abondamment, Merci.
Dans la vie on peut tout choisir sauf la famille. De manière exceptionnelle, nos vifs
remerciements s’orientent à mes frères DIATEZA NZAMBI Wenceslas, Florent, Maxence ;
mes sœurs TONDELE DIASILUA Aimerance, KWABENO NDIZIDI Rosine, TIMANSIEMI
Timo ; mes cousins et cousines, mes neveux Jordan TSHIMUNGU et les autres ; mes nièces
Myriam TSHIMUNGU, Thesy TSHIMUNGU, Julia TSHIMUNGU, Sophia TSHIMUNGU et
iv
les autres pour vos encouragements et affection perpétuelle à notre égard. Qu’ils trouvent à
travers ces lignes notre profonde gratitude.
Il n’ya pas que des coques et des mécaniques dans la vie, de façon purement spéciale, nous
tenons à remercier l’être le plus étincelant et brillant du monde, pour ne pas dire le plus joli
de l’univers, la personne de Carrel MAZIANDA MAKOSA pour tant d’amour indubitable,
affection gigantesque et patience culminante à notre égard.
Jamais nous n’oublierons les amis avec qui nous avons lutté ensemble, nous pensons à nos
condisciples ingénieurs civils Junior LWENDO, Juvin CIVUADI, Gédéon NTOTO, Alain
KALOMBO, Christian MBUYAMBA, PITSHAWOTO NGWAPITSHI, Joël KABEMBA et toute
la promotion de deuxième épreuve de génie civil 2014. Qu’ils trouvent dans ce présent
travail qui est le fruit de nos discussions fraternelles, le symbole de notre reconnaissance.
La présentation de ce présent travail à été laborieuse, pour arriver à sa bonne fin, nous avons
eu à décentraliser les responsabilités aux gens que nous remercions chaleureusement, nous
pensons à notre ami Serge KUTELAMA pour la réalisation et le traitement informatisé de
dessins, à mes amis que nous appelons frères Guy NGWANGWA , Paul NKOY et Amos
MPANZU MANDELA pour leurs assistance et aides lors de la rédaction de ce présent
mémoire, à mes amis Péguy MUTOMBO, Yannick KIMBUNDU, Francis KANGA, Gédéon
NGAVUKA, Jérémie NKIAMA et Jack KAKONKE pour m’avoir aidé à saisir les parties
applications, notations du présent mémoire, et à modéliser les coques sur ANSYS.
Les richesses ne sont pas que de l’or moins encore de l’argent, vous en êtes pour moi les amis
et connaissances. De façon nominative, je ne saurai vous citer tous, sinon il me faudrait toute
une éternité pour saisir vos noms, de façon singulière, nous tenons à gratifier mes amis et
connaissances en pensant à Prospère KITENDE, Gauthier BUKONDE, Mbo LUKAMBA,
Merveil MALANGA, Arnold LUTETE, Lasconi TAWU, la famille MAZIANDA, Glody
BOTELE, Hervé MAVULA, Jonathan MUTUTI, Dimitri KINDUNDU, Martins MISINGA,
Dieu UKONDA, Dieu béni MUTUMBA, Guy GUHWIMA, Peter LOMBOLI, Arnold
LUWAWU, fiston MPOMBO, Jeancy BUNGU, Josué BUNGU, Edith MBOLOKO, Daniel
MBILA, tous les étudiants de la faculté polytechnique et tant d’autres, pour m’avoir rencontré
extraordinairement.
A tous ceux qui m’ont répété chaque matin, au choix selon l’humeur du jour, ça avance avec
le mémoire, tu as déjà finis avec le mémoire, la défense c’est pour quand, et à tous ceux qui
m’ont combattu, nous vous disons un grand merci.
v
Table des matières
Dédicaces ................................................................................................................................................iii
Remerciements ........................................................................................................................................ iv
Table des matières ................................................................................................................................... vi
Liste des figures........................................................................................................................................x
Liste des tableaux ................................................................................................................................... xii
Notations ............................................................................................................................................... xiii
Introduction générale ............................................................................................................................... 2
0.1. Problématique.......................................................................................................................... 2
0.2. Objet ........................................................................................................................................ 3
0.3. Choix et intérêt du sujet........................................................................................................... 3
0.4. Méthodologie et plan du travail ............................................................................................... 4
CHAPITRE I ........................................................................................................................................... 6
Théorie élastique des coques minces ..................................................................................................... 6
1.1. Eléments de la géométrie de La surface moyenne [9] ............................................................. 6
1.1.1. Définition......................................................................................................................... 7
1.1.2. Courbure normale ............................................................................................................ 7
1.1.3. Propriété géométrique ..................................................................................................... 7
1.2. Théorie de love [9] .................................................................................................................. 8
1.3. Hypothèses fondamentales [9] ................................................................................................ 8
1.3.1. Hypothèse de linéarité géométrique ................................................................................ 8
1.3.2. Hypothèse des structures minces ..................................................................................... 8
1.3.3. Hypothèse de faible épaisseur ........................................................................................ 8
1.4. Cinématique [9] ....................................................................................................................... 8
vi
1.4.1. Déplacements .................................................................................................................. 8
1.4.2. Déformations et équations cinématiques ......................................................................... 9
1.5. Statique [9] ............................................................................................................................ 10
1.5.1. Contraintes et efforts intérieurs ..................................................................................... 10
Equations d’équilibre..................................................................................................... 11
1.6. Loi constitutive [7] ................................................................................................................ 12
1.7. Conditions aux limites [9] ..................................................................................................... 13
1.7.1. Conditions sur les bords ................................................................................................ 13
1.8. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 13
CHAPITRE II ........................................................................................................................................ 14
Théorie membranaire ............................................................................................................................ 14
2.1. Théorie membranaire [9] ....................................................................................................... 14
2.1.1. Hypothèses et équations ................................................................................................ 14
2.1.2. Discussion des équations ............................................................................................... 15
2.1.3. Conditions aux limites ................................................................................................... 15
2.2. Théorie membranaire des coques de révolution [9] .............................................................. 15
2.2.1. Equations d’équilibres ................................................................................................... 16
2.2.2. Chargement de révolution ............................................................................................. 16
2.2.3. Cinématique................................................................................................................... 16
2.2.4. Conditions aux limites ................................................................................................... 17
2.3. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 17
CHAPITRE III ...................................................................................................................................... 18
Théorie flexionnelle .............................................................................................................................. 18
3.1. Equations d’équilibre [9] ....................................................................................................... 18
3.2. Cinématique [9] ..................................................................................................................... 19
3.2.1. Dilatations et rotation .................................................................................................... 19
3.2.2. Variations de courbure cinématique .............................................................................. 19
3.3. Loi constitutive [9] ................................................................................................................ 20
3.4. Bilan et conditions aux limites [9]......................................................................................... 20
3.5. Application de la théorie flexionnelle aux coques cylindriques [9] ...................................... 20
3.5.1. Equation générale .......................................................................................................... 20
3.5.2. Formulation en déplacement de l’équation différentielle [9] ........................................ 21
3.5.3. Coque cylindrique : Effet flexionnel de bord [9] .......................................................... 23
3.5.4. Coque sphérique : Effet flexionnel de bord [9] ............................................................. 25
vii
3.6. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 28
CHAPITRE IV ...................................................................................................................................... 29
Applications sur les coques axisymétriques sous chargement de révolution ........................................ 29
4.1. Applications de la théorie membranaire aux coques de révolution ....................................... 29
4.1.1. Coque cylindrique sous chargement de révolution........................................................ 30
4.1.2. Coques coniques sous chargement de révolution .......................................................... 34
4.1.3. Coques sphériques sous chargement de révolution ....................................................... 43
4.2. Applications de la théorie flexionnelle des coques : Méthodes des forces............................ 57
4.2.1. Application 8 : Calcul d’une coque cylindrique circulaire avec condition d’appui
flexionnelle .................................................................................................................................... 57
4.2.2. Application 9 : calcul d’une coque conique à base circulaire avec condition d’appui
flexionnelle .................................................................................................................................... 59
4.3. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 61
CHAPITRE V........................................................................................................................................ 62
Flambement des coques métalliques axisymétriques ............................................................................ 62
5.1. Concepts de base (valable pour n’importe quelle structure) ................................................. 63
5.2. Calcul des charges critiques des coques axisymétriques ....................................................... 63
5.2.1. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous compression
axiale [8] 64
5.2.2. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous une pression
extérieure uniforme [8] .................................................................................................................. 65
5.2.3. Résumés des charges critiques de flambement des coques cylindriques, coniques et
sphériques ...................................................................................................................................... 67
5.3. Règles de dimensionnement .................................................................................................. 67
5.3.1. Règle de dimensionnement des coques cylindriques selon CECM [32] ....................... 68
5.3.2. Règles de dimensionnement des coques coniques selon Eurocode 3 [33] .................... 70
5.3.3. Règles de dimensionnement des coques sphériques selon CECM [32] ........................ 71
5.4. Bilan du chapitre ................................................................................................................... 72
CHAPITRE VI ...................................................................................................................................... 74
Analyse limite plastique pour les structures de type coques minces de révolution sans écrouissage ... 74
6.1. Hypothèses de l’analyse limite [26] ...................................................................................... 74
6.2. Théorie de l’analyse limite .................................................................................................... 75
6.2.1. Théorie du modèle élastique plastique parfait [7] ......................................................... 75
6.3. Théorèmes de la borne inferieure et de la borne supérieure .................................................. 78
6.3.1. Chargement limite [7].................................................................................................... 78
6.3.2. Théorème de la borne inferieure (ou théorème statique) [7],[27].................................. 78
viii
6.3.3. Théorème de la borne supérieure (ou théorème cinématique) [7],[27] ......................... 78
6.4. Analyse limite en formulation coque [4], [7] ........................................................................ 79
6.5. Les méthodes de résolution [7].............................................................................................. 80
6.5.1. Exposé de la méthode .................................................................................................... 80
6.5.2. Formulation du problème .............................................................................................. 81
6.5.3. Evaluation de la charge limite des coques ..................................................................... 81
6.5.4. Analyse limite des coques axisymétriques par la méthode de compensation élastique
(ECM) 83
6.6. Bilan du chapitre ................................................................................................................. 100
CHAPITRE VII ............................................................................................................................... 101
Applications numériques ................................................................................................................. 101
7.1. Application 1 : calcul d’un dôme sphérique encastré à sa base ....................................... 101
7.2. Application 2 : calcul d’une coque cylindrique avec une toiture sphérique : problème de
jonction des coques ..................................................................................................................... 109
7.3. Application 3 : calcul de la hauteur critique d’un réservoir conique ................................... 121
7.4. Application 4 : étude de la résistance et de la stabilité d’une coque cylindrique fermée par
des fonds sphériques ........................................................................................................................ 124
7.4.1. Dimensionnement des coques vis-à-vis du risque de flambement .............................. 124
7.4.2. Dimensionnement des coques par un calcul plastique ................................................ 127
7.4.3. Etude de la jonction ..................................................................................................... 128
Conclusion générale ............................................................................................................................ 132
Bibliographie ....................................................................................................................................... 135
ANNEXE A..................................................................................................................................... 139
ANNEXE B ..................................................................................................................................... 140
Calcul automatique des coques de révolution avec ANSYS ........................................................... 140
Calcul d’un dôme sphérique d’angle d’ouverture .......................................................... 140
Calcul citerne cylindrique avec couvercle sphérique .......................................................... 141
ANNEXE C ..................................................................................................................................... 142
Pression limite plastique des coques développée par Hodge [12] .................................................. 142
Coque cylindrique chargée uniformément .......................................................................... 142
Coque sphérique .................................................................................................................. 142
ANNEXE D..................................................................................................................................... 143
Analyse plastique des coques de révolution effectuée par NGUYEN DANG HUNG [18] ............ 143
Coque conique uniformément chargée ................................................................................ 143
Coque sphérique uniformément chargée ............................................................................. 143
ix
Liste des figures
Figure 1: Illustration d'une coupole sur cinq appuis couvrant 28m 42m [9] ....................................... 2
Figure 2: Efforts intérieurs : (a) membranaires ; (b) flexionnels. [7] .................................................... 10
Figure 3 : Forces et moments sur l’élément de coque [9] ..................................................................... 11
Figure 4: Coque cylindrique circulaire en théorie flexionnelle ............................................................. 20
Figure 5: Fonctions , , [9] ........................................................................................... 23
Figure 6:Cylindre semi-infini [6] .......................................................................................................... 24
Figure 7:Forces de bord sur une calotte sphérique ................................................................................ 26
Figure 8: Coque cylindrique circulaire .................................................................................................. 30
Figure 9: Réservoir cylindrique ............................................................................................................. 30
Figure 10:Solution membranaire du réservoir cylindrique.................................................................... 32
Figure 11: Solution membranaire d'une coque cylindrique sous p uniforme ........................................ 33
Figure 12: Géométrie de la coque conique ............................................................................................ 34
Figure 13:Réservoir conique ................................................................................................................. 34
Figure 14: Solution membranaire du réservoir conique ........................................................................ 39
Figure 15: Coque conique sous p .......................................................................................................... 40
Figure 16: Solution membranaire de la coque conique sous p .............................................................. 42
Figure 17:Géométrie de la calotte sphérique ......................................................................................... 43
Figure 18: Réservoir sphérique ............................................................................................................. 43
Figure 19: Coque sphérique sous poids propre ..................................................................................... 48
Figure 20: Coque sphérique sous pression interne p ............................................................................. 50
Figure 21: Réservoir conique encastré .................................................................................................. 59
Figure 22: Adaptation de la coque conique au sens de Geckeler .......................................................... 59
Figure 23: Illustration du flambement par bifurcation ............................................................. 63
Figure 24: Coefficient de voilement des coques sphériques ................................................................. 71
Figure 25: Loi de comportement élasto-plastique parfaite .................................................................... 75
Figure 26: Coque cylindrique encastrée (ANA_LIM) .......................................................................... 83
Figure 27:Coque conique sous p (ANA_LIM) ...................................................................................... 90
Figure 28: Coupole sphérique (ANA_LIM) .......................................................................................... 94
Figure 29: Dôme sphérique encastré ................................................................................................... 102
Figure 31:Comparaison d'effort normal circonférentiel ..................................................................... 105
x
Figure 30:Comparaison d'effort normal méridien ............................................................................... 105
Figure 32: Moment de flexion méridien (notion de longueur limite) .................................................. 106
Figure 33: Contrainte équivalente de Von mises ................................................................................ 107
Figure 34: Citerne cylindrique avec couvercle sphérique ................................................................... 109
Figure 35: Effort normal circonférentiel dans le cylindre ................................................................... 113
Figure 36: Effort normal circonférentiel dans la coque sphérique ..................................................... 113
Figure 37: Effort normal méridien dans la coque sphérique ............................................................... 114
Figure 38: Moment de flexion méridien dans le cylindre ................................................................... 115
Figure 39: Moment de flexion méridien dans la sphère ...................................................................... 115
Figure 40: Effort tranchant méridien dans le cylindre ......................................................................... 116
Figure 41: Effort tranchant méridien dans La sphère .......................................................................... 116
Figure 42: Contrainte équivalente de Von mises pour la sphère ......................................................... 117
Figure 43: Contrainte équivalente de Von mises pour la coque cylindrique ....................................... 118
Figure 44: Réservoir conique .............................................................................................................. 121
Figure 45: Dôme sphérique avec ANSYS ........................................................................................... 140
Figure 46:Citerne cylindrique avec un couvercle sphérique ............................................................... 141
Figure 47: ANA_LIM d’une coque conique par Nguyen.................................................................... 143
Figure 48: ANA_LIM d’une coque sphérique par Nguyen ................................................................. 143
xi
Liste des tableaux
xii
Notations
La liste ci-après reprend les symboles les plus utilisés dans ce travail, d’autres seront définis à
leur première apparition dans le texte.
Symboles Signification
Vecteurs unitaires attachés à la surface initiale
A, B Paramètres de Lamé de la surface
, Rayon du cylindre ou de la sphère
, , Vecteurs unitaires attachés à la surface déformée
Rigidité extensionnelle ou tenseur de rigidité
Coefficients pour l’analyse limite plastique d’une coque sphérique
Variation de courbure selon , (flexionnelle), la variation de
courbure de torsion
Rigidité flexionnelle
, , Abscisse curviligne respectivement selon , ,
, Abscisse curviligne respectivement selon de la surface
déformée
Module d’élasticité
Vecteur déplacement
Force de volume
Charge critique de bifurcation
Module de glissement
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Gradient
, Hauteur respectivement du liquide ou élévation, du cône ou du
cylindre
K, H Courbure respectivement de gauss, moyenne
Longueur limite
̅,̅ Actions de bord
, Moment de flexion respectivement méridien, circonférentiel
= Moment de torsion
Normale à la surface ou à la facette
xiii
, Efforts normaux
= Effort tangentiel
Pression limite des coques axisymétriques
Charge limite plastique respectivement inferieure, supérieure
Pression ultime de calcul
, , Composante de la charge respectivement selon , , et
, Rayon de courbure respectivement minimal, maximal
, Rayon de courbure respectivement selon l’axe ,
, , Rayon de courbure respectivement méridien, circonférentiel, du
parallèle
Tenseur de la souplesse
S, I Tenseur respectivement déviateur, sphérique
Epaisseur de la coque
Traction de surface
Trace d’un tenseur
Composante déplacement respectivement selon l’axe ̅ , ̅ , ̅
Effort tranchant respectivement méridien, circonférentiel
̅ Imperfection admissible
Position de la configuration respectivement de référence, déformée
Composante de la surface respectivement selon
Ligne de coordonnée
Poids volumique
, , Glissement respectivement du plan , ,
̿, ̿̿̿̿ Tenseur déformation, Champ de déformation virtuelle
et Déformation respectivement selon la ligne de coordonnée , et
Déformation de glissement
Coefficient de poisson
, Rotation de la normale respectivement autour de la ligne de
coordonnée
, Coefficients de Lamé
Variable d’étude d’effet flexionnel de bord de coque cylindrique
̿, ̿̿̿̿ Tenseur contrainte, Champ de contrainte virtuelle
Contrainte axiale appliquée
Contrainte critique d’Euler
Contrainte selon agissant sur la facette
Contrainte de Von mises
Valeur de calcul de contrainte de voilement
, ,X Variations de courbures statiques
, Dérivée partielle respectivement par rapport a la variable , ,
Angle au sommet d’un cône
Volume occupé par le milieu continu
Frontière respectivement de la surface, de déplacement imposé, de
force imposée ou connue
Surface initiale (déformée)
xiv
Introduction générale
1
Introduction générale
0.1. Problématique
Actuellement, les coques axisymétriques couvrent la quasi totalité de besoin d’ingénieurs civil
des constructions (réservoir, château d’eau, etc.) dans cette catégorie des structures ; elles
sont également employées lorsqu’il faut couvrir des larges surfaces sans colonnes
intermédiaires (c’est le cas de coupole illustrée ci-dessous).
Figure 1: Illustration d'une coupole sur cinq appuis couvrant 28m 42m [9]
2
En outre, dans plusieurs problèmes d’ingénieurs, le calcul de dimensionnement se fait dans le
domaine élastique, à cause de la simplicité de sa formulation mathématique et de la sécurité
satisfaisante qu’il procure. La théorie élastique stipule que : « la combinaison des toutes les
contraintes induites par les actions extérieures ne doit pas dépasser la limite élastique du
métal ». Mais dans certain cas, on tolère le dépassement de la limite élastique, alors il serait
mieux d’évaluer la charge limite que supportera la structure sans endommagement plastique
dans la phase de vérification, même si le calcul de dimensionnement a été entrepris dans le
domaine élastique.
Les méthodes de l’analyse limite des coques sont nombreuses de façon que nous ne saurons
les présenter toutes. Dans ce mémoire, nous allons exposer la méthode de compensation
élastique qui permet d’évaluer la charge limite des coques par une séquence de calcul
élastique incompressible.
0.2. Objet
Bien qu’elle soit populaire et facile à entreprendre, la théorie élastique n’est pas aisée
pour ce genre des structures et ne couvre tous les besoins d’ingénieurs. D’où il ressort, une
importance capitale de mettre en lumière le comportement élastique des structures coques et
d’étudier leur comportement post élastique. En outre, le comportement élasto-plastique offre
une économie considérable des matériaux avec une sécurité appropriée par rapport à la théorie
élastique linéaire, donc il est pertinent d’étudier ce fameux comportement de manière
approfondie.
En plus, les structures coques telles que la tour de réfrigération de central nucléaire, sont
susceptibles d’être sollicitées au delà de la limite élastique du métal. Il est pratique pour ce
genre de structure, même si les calculs sont entrepris dans le domaine élastique, de vérifier le
comportement au delà de limite élastique, si possible d’évaluer la charge limite qu’elle peut
reprendre sans endommagement plastique. L’intérêt scientifique de ce travail est de pousser
le plus loin possible la compréhension des comportements élastique et post élastique des
structures coques, en particulier celle de coques minces de révolution, en présentant la
méthode de compensation élastique, et de constituer un manuel scientifique renfermant au
3
mieux les informations relatives au comportement élasto-plastique des structures coques
axisymétriques. Etant donné que des formulaires sont fournis en guise de conclusion du
comportement élastique et la mise en exergue de la méthode de compensation élastique, le
praticien trouvera un intérêt particulier, permettant d’économiser l’énergie des calculs et
d’être beaucoup plus compétitif en termes de temps et de l’économie de matériaux.
Dans tout travail scientifique, la méthodologie poursuivie est bien mentionnée dans la
partie introductive, de manière à ce que le lecteur puisse évaluer l’envergure et la pertinence
du travail effectué pour atteindre le but. Dans ce présent mémoire comme l’indique le sujet,
le travail qui lui est consacré consiste de mettre en lumière le comportement élasto-plastique
des structures coques minces de révolution en parcourant des publications ou ouvrages
récents, afin d’évaluer la charge limite que celles-ci peuvent supporter indéfiniment sans
endommagement plastique.
La première partie est intitulée analyse élastique des coques métalliques axisymétriques.
Dans cette partie nous allons rappeler la théorie élastique des coques minces, en passant par
les théories particulières des coques minces de révolution. La partie sera clôturée par quelques
exemples d’applications des coques minces de révolution où nous présenterons les
formulaires pour le calcul rapide de sollicitations. Et la question sur le flambement des coques
sera aussi étudiée. En annexe B, nous effectuerons la comparaison entre les solutions
analytiques et celles automatiques obtenues en utilisant un logiciel de calcul.
La seconde partie sera attelée sur l’analyse limite plastique des coques métalliques
axisymétriques
Dans cette partie nous présenterons la formulation élasto-plastique des coques sans
écrouissage en exposant la méthode de compensation élastique.les applications seront
données en guise d’illustration et la comparaison avec les résultats connus dans la littérature
s’avère importante. Quelques applications numériques seront données pour illustrer
l’utilisation des abaques ou expressions paramétriques fournis. Et une comparaison entre le
flambement et la ruine plastique sera effectuée en vue de ressortir le phénomène le plus
contraignant selon les cas traités.
4
Analyse élastique des coques métalliques
axisymétriques
5
CHAPITRE I
De manière générale, nous distinguons deux types des surfaces moyennes à savoir :
6
Dans cette famille, on trouve les surfaces de révolution (axisymétriques) obtenues par
la rotation d’une courbe plane, le méridien, autour d’un axe situé dans le plan de la
courbe. Ils feront objet de la suite du présent mémoire.
Surfaces expérimentales : pour répondre à des exigences insatisfaites par les surfaces
géométriques, d’autres surfaces intéressantes et souvent très fonctionnelles peuvent
s’obtenir par des techniques expérimentales. De plus, la surface moyenne obtenue
échappe à toute représentation analytique et, par suite, à toute méthode classique de
résolution analytique qui pourrait en dépendre. Seules les méthodes numériques
(éléments finis) ou expérimentales (essais sur modèle) permettent d’étudier les coques
de ces genres.
1.1.1. Définition
On dit qu’un plan P contenant la normale n réalise une section normale de la surface ;
cette section se traduit par une courbe plane ν tracée sur Σ. Au point A de cette courbe, on
désigne par le rayon de courbure ; son inverse 1/ est la courbure normale.
Lorsque le plan P tourne autour de n, et 1/ varient entre deux valeurs extrêmes appelées
rayons de courbure principaux et et courbures principales 1/ et 1/ ; les
plans P correspondants sont perpendiculaires.
En un point d’une surface, la courbure de Gauss K, ou courbure totale, est le produit des
courbures principales
[1.1.3.a.]
( ) [1.1.3.b.]
7
1.2. Théorie de love [9]
Dans le domaine des coques, la première théorie recevable a été formulée par Love en
1888. Elle est construite sur le même modèle que la théorie des plaques de Kirchhoff, à savoir
exprimer les équations en se référant à la surface moyenne tout en tirant parti, à l’aide
d’hypothèses raisonnables, de la minceur de la structure. La courbure de la coque pose
toutefois des problèmes nouveaux et délicats, par rapport au cas de la plaque. Suite à de
nombreuses recherches et controverses, la validité de la théorie simple de Love n’a finalement
été confirmée que beaucoup plus tard par Koiter (1960).
Love a généralisé aux coques les hypothèses classiques propres aux poutres de
Bernoulli et aux plaques de Kirchhoff. Elles peuvent s’exprimer de la manière suivante :
Les normales à la surface moyenne de la coque non déformée restent des normales à la
surface moyenne de la coque déformée et elles ne changent pas de longueur ;
la contrainte normale transversale est négligeable.
1.3.3. Hypothèse de faible épaisseur
8
[1.4.1.c.]
[1.4.1.d.]
[1.4.1.e.]
Sur la première ligne de coordonnée de la surface moyenne, les longueurs d’arc (abscisses
curvilignes) en configuration initiale, puis déformée, valent,
ds Ad ds A d A 1 d
Avec ces relations, la dilatation a pour valeur
ds ds
ds [1.4.2.a.]
Pour le glissement, on évalue la variation de l’angle droit qui se manifeste entre les vecteurs
a’ et b’ et il est donné par la somme des deux relations de [1.4.1.d.], qui peut s’écrire
A u B v
(A)+A (B ) [1.4.2.b.]
B
Variations de courbure
B zc
B – zc [1.4.2.c.]
B
zc
Dans ces relations, c , c et c sont les variations de courbure cinématique ; elles valent
1 A B 1
c c [1.4.2.d.]
A AB AB B
A
c c c (A) ( ) [1.4.2.e.]
B
Avec
A 1 A 1
c c [1.4.2.f.]
AB A AB A
9
Equations cinématiques
Afin d’aboutir à une théorie bidimensionnelle, il faut intégrer les distributions des
contraintes à travers l’épaisseur pour les remplacer par leurs résultantes équivalentes que sont
les efforts intérieurs.
La figure 8, montre la convention de signe pour les contraintes : sur la face positive d’une
section droite, du côté des z positifs, les contraintes sont positives lorsqu’elles agissent dans le
sens des axes.
Le sens positif des efforts intérieurs est déduit de celui des contraintes (un effort intérieur
positif produit des contraintes positives sur les faces positives dans la zone z positive).
On définit:
Les efforts normaux ([N/m] par exemple)
t⁄ t⁄
2 2
N ∫ dz N ∫ dz
t⁄ t⁄ [1.5.1.a.]
2 2
10
t⁄ t⁄
2 2
T ∫ dz T ∫ dz
t⁄ t⁄
2 2
Les moments de flexion ([Nm/m] = [N] par exemple) [1.5.1.c.]
t⁄ t⁄
2 2
M ∫ z dz M ∫ z dz
t⁄ t⁄
2 2
Les moments de torsion ([Nm/m] = [N] par exemple) [1.5.1.d.]
t⁄ t⁄
2 2
M ∫ z dz M ∫ z dz
t⁄ t⁄
2 2
Les efforts tranchants ([N/m] par exemple)
[1.5.1.e.]
t⁄ t⁄
2 2
V ∫ dz V ∫ dz
t⁄ t⁄
2 2
[1.5.2.a.]
11
Equilibre de translation
Equilibre de rotation
On exprime avantageusement l’équilibre en rotation , en se plaçant au centre de
l’élément de coque. En procédant comme précédemment, on aboutit à une équation de la
forme G a+G b+Gz n = 0 qui conduit aux trois équations
B A
(BM ) (AM ) M M ABV 0 [1.5.2.e.]
B A
BM (AM ) M M ABV 0 [1.5.2.f.]
1 1
N N M M 0 [1.5.2.g.]
r r
1.6. Loi constitutive [7]
Pour un matériau élastique linéaire isotrope en état plan de contrainte, la loi de Hooke s’écrit :
E
1 2
E
1 2 [1.6.a.]
E
G
2 1
Où E est le module d’élasticité, ν le coécrivent de Poisson et G le module de glissement.
12
1.7. Conditions aux limites [9]
1.7.1. Conditions sur les bords
En chaque point d’un bord, par exemple cste, on peut exprimer quatre conditions aux
limites. Elles portent sur
En termes de bilan de ce chapitre, nous disons que la théorie des coques minces dite de
love, basée sur certaines hypothèses simplificatrices pratiquement acceptables est
satisfaisante. Sans une certaine ironie, il serait difficile de présenter une théorie beaucoup
plus complète, prenant en compte de manière exhaustive toutes les diverses particularités
géométriques que mécaniques des structures type coques. Par cette affirmation, nous
concluons que la théorie de love s’avère la mieux indiquée répondant aux exigences aussi
bien techniques qu’économiques. De manière brève, dans ce chapitre, nous avons rappelé
dans sa partie introductive, les hypothèses fondamentales ainsi que la cinématique des
coques. En suite, la statique des coques à été exposée en établissant les équations d’équilibres
ainsi que la loi constitutive, régissant le comportement élastique des coques. Et en fin, les
problèmes aux limites ont étés évoqués en donnant et précisant leurs places et importances
lors de la résolution des structures de type coques en utilisant la théorie approximative dite de
love.
13
CHAPITRE II
Théorie membranaire
Les équations générales de la théorie flexionnelle des coques de forme quelconque ont
été établies dans le chapitre précédent dans les coordonnées curvilignes orthogonales des
lignes de courbure. Il peut être intéressant d’exprimer ces équations différemment, pour les
théories particulières présentées ci-dessous. Dans ce chapitre, nous allons exposer comme
l’indique l’intitulé du chapitre, la théorie membranaire des coques de révolution. Etant donné
que nous ne pourrions considérer toutes les formes géométriques de révolution, ce mémoire
concerne exclusivement les réservoirs métalliques faits sur base de l’acier doux de formes
cylindrique, sphérique et conique, que nous allions aussi étudier sous une pression interne ou
externe uniforme dans le prochain chapitre. De manière générale, on distingue deux théories
principales régissant le comportement élastique des coques que sont La théorie membranaire
et la théorie flexionnelle.
Dans le cadre d’un projet de calcul des structures de type coques, le choix de la théorie
dépend de la géométrie ainsi du mode de chargement. Toute fois, on verra plus loin que la
théorie flexionnelle n’est qu’une correction de la théorie membranaire pour restaurer la
compatibilité cinématique de la structure.
Dans certains cas de coques, les efforts intérieurs flexionnels sont nuls, ou si petits,
qu’ils peuvent être négligés. On est donc amené à poser, éventuellement sous forme
d’hypothèse,
M M M M V V 0 [2.1.1.a.]
14
ce qui conduit à ce qu’on appelle la théorie membranaire, car la coque ne résiste plus aux
charges extérieures que par le seul jeu des trois efforts intérieurs membranaires
N N et N N Lorsque [2.1.1.a.] ne peut être accepté, on parle, par opposition, de
théorie flexionnelle.
B A
BN (AN ) N N ABp 0 [2.1.1.b.]
B A
(BN ) (AN ) N N ABp 0 [2.1.1.c.]
N N
p 0 [2.1.1.d.]
r r
La cinématique, purement membranaire, est donnée par les équations [1.4.1.c.] et [1.4.2.c.].
1 u v A u B 1 v
A AB r AB B r
[2.1.1.e.]
A u B v
(A)+A (B ) [2.1.1.f.]
B
Et
Quant à la loi constitutive, elle se limite, dans [1.6.b.] et avec C = 1 2 , à
N C N C
1
N C Gt
2
Les conditions aux limites membranaires, le long d’un bord, peuvent porter sur
les efforts intérieurs :
N ,N , [2.1.3.a.]
les déplacements :
u, v [2.1.3.b.]
2.2. Théorie membranaire des coques de révolution [9]
15
2.2.1. Equations d’équilibres
Pour les coques de révolution, les coordonnées et de la théorie générale sont désignées par
et comme c’est souvent le cas dans la littérature.
On emploie les qualificatifs méridien, circonférentiel et normal (ou transversal) pour désigner
les grandeurs dirigées selon , et z :
- N et p : effort normal méridien et charge méridienne ;
- N et p : normal circonférentiel et charge circonférentielle ;
- pz : charge normale (ou transversale)
Les équations d’équilibre pour les coques de révolution sont déduites de l’expression
[2.1.1.b.] à [2.1.1.d.] en remplaçant les coefficients de lamé A et B respectivement par r et r,
nous obtenons donc :
(rN ) r (N ) r N cos p rr 0
Lorsque la charge a également la symétrie de révolution, les efforts intérieurs sont constants le
long d’un parallèle, et toutes les dérivées circonférentielles ∂/∂ s’annulent. Dans ce cas, les
équations d’équilibre deviennent ( seule variable)
(rN ) r N cos p rr 0
Déformation
16
La dilatation méridienne et la dilatation circonférentielle valent :
( ) [2.2.3.a.]
Déplacements
- Selon l’axe qui est perpendiculaire à celui de révolution dans le plan méridien, ux
on parle du déplacement radial
- Selon l’axe de révolution, z est le déplacement axial
N ou u
En termes de bilan de ce chapitre, nous disons que la théorie membranaire est simple
d’utilisation mais conduit généralement à des incompatibilités cinématiques. elle ne couvre
pas tous les problèmes pratiques, il y ressort l’importance d’une théorie beaucoup plus
complète, capable de prendre en compte les divers types d’appuis rendant la compatibilité
cinématique à la coque au voisinage des appuis (voir le chapitre suivant).
17
CHAPITRE III
Théorie flexionnelle
Dans le chapitre précédent, nous n’avons pas tenu compte de l’état flexionnel ; les
équations présentées sont certes simples, mais peuvent conduire à des incompatibilités
cinématiques. De plus les discontinuités liées à certaines charges ne peuvent être traduites
correctement par une théorie purement membranaire (charge répartie le long d’un parallèle
par exemple). Il est donc nécessaire de compléter la précédente analyse par l’étude de la
théorie flexionnelle. Contrairement à la théorie membranaire qui n’avait que trois efforts
intérieurs, N N N N , la présente theorie en a huit N N N N M M M
M V V , elle est considérée comme la théorie générale des coques. De huit efforts
intérieurs de coque, il ne subsiste que cinq N N M M et V sous l’hypothèse de la
symétrie de révolution. Dans ce présent chapitre, nous présentons la théorie flexionnelle des
coques de révolution sous chargement symétrique afin de restaurer la compatibilité
cinématique non prise en compte par la théorie membranaire.
On examine ici les coques de révolution dont le chargement obéit aussi à la symétrie de
révolution, supposant à nouveau que p = 0. Avant d’écrire les équations d’équilibre, nous
signalons d’abord les simplifications introduites par la symétrie de révolution.
- En tout point de la coque
V 0 M M 0 [3.1.a.]
et, puis que p = 0, on a encore
N N 0 [3.1.b.]
18
La théorie membranaire fournit la contribution membranaire des équations d’équilibre de
translation, représentée ici par ……, il faut toutefois tenir compte de la condition de symétrie
de révolution, en particulier [3.1.b.].
Aux termes restants de cette première équation s’ajoute la contribution produite par l’effort
tranchant V
∑F 0 V rd d 0
De même, cet effort tranchant contribue aussi à la troisième équation F 0 par
d
∑F 0 V rd V rd (V rd )d 0
d
L’équation d’équilibre M 0 (rotation autour de b) s’écrit
d
∑M M rd (M rd )d M rd V rd r d M r d d cos 0
d
où le dernier terme est la contribution du moment M due au non-parallélisme des côtés
méridiens de l’élément de coque.
Après simplification des trois équations précédentes et en divisant par d d on obtient les
équations d’équilibre
(rN ) r N cos rV p rr 0
d
rN r N sin (rV ) pz rr 0
d [3.1.d.]
d
(rM ) r M cos rr V 0
d
avec, r r sin .
19
3.3. Loi constitutive [9]
En l’absence des efforts tangentiels et des moments de torsion, la loi constitutive se réduit à
N C M D
N C M D [3.3.a.]
Equilibre [9]
dNx
px 0
dx
20
dVx
N a apz 0 [3.4.1.a.]
dx
dMx
Vx 0
dx
On constate que M n’apparaît pas et que la première équation est découplée des deux autres ;
elle donne, en intégrant,
Nx ∫x px dx +C [3.4.1.b.]
Cinématique [9]
On trouve aisément, via [3.2.1.a.], [3.2.1.b.] et [3.2.1.c.]
du d
x dx a x dx
c [3.4.1.c.]
Loi constitutive [9]
Puisque est nul, il reste, dans [3.3.a.],
Nx C x Mx D x
N C M D M [3.4.1.d.]
x
On voit que M se déduit directement de Mx parce que = 0.
du du d2
Nx C (dx ) N C( ) M D dx2 [3.4.2.a.]
a dx a
et il reste cinq inconnues : N , Mx , Vx , u et w.
On élimine du dx des relations [3.4.2.a.] en multipliant la première par ν et en la soustrayant
de la seconde ; avec C Et 1 ν 2 il vient
Et
N νNx [3.4.2.b.]
a
Dans [3.4.1.a.], on tire Vx de la troisième équation et on le remplace dans la deuxième
d2 Mx 1
N pz 0
dx2 a
Enfin, on introduit Mx (troisième relation [3.4.2.a.]) et N [3.4.2.a.] dans cette dernière
équation ; on obtient
d2 d2 Et
(D dx2 ) p [3.4.2.c.]
dx2 a2
21
Avec
ν
p pz Nx [3.4.2.d.]
a
Dans [3.4.2.b.], (x) est la seule inconnue. La résolution de cette équation donne la solution
du problème : (x) connu, tout peut s’en déduire.
Pour un cylindre d’épaisseur de paroi constante et fait d’un seul matériau (D=cste), l’équation
[3.4.2.c.] s’écrit :
d4 Et [3.4.2.e.]
D 4 p
dx a2
En introduisant le paramètre non dimensionnel
4 a 2 Eta2 [3.4.2.f.]
3 1 ν2 ( t ) = 4D
L’équation peut s’écrire
d4 4
p
4 a4 [3.4.2.g.]
dx4 D
La solution de [3.4.2.g.] est
22
x h
a a
et on vérifie aisément que la solution de l’équation homogène w0 peut aussi s’écrire
0 e (C1 cos C2 sin ) e C3 cos C4 sin
On introduit les fonctions [3.4.2.m.]
γ1 e cos sin
γ2 e cos sin
1 [3.4.2.n.]
γ3 e cos (γ1 γ2 )
2
1
γ4 e sin (γ1 γ2 )
2
Ces fonctions sont représentées graphiquement à la figure 5 et tabulées en annexe A ; elles
permettent d’écrire
0 C1 γ3 C2 γ4 C3 γ3 C4 γ4
d 0
(C1 γ1 ( ) C2 γ2 ( ) C3 γ1 C 4 γ2
dx a
d2 0 2
[3.4.2.o.]
2 a2 (C1 γ4 ( ) C2 γ3 ( ) C3 γ4 C4 γ3
dx2
d3 0 3
2 a3 ( C1 γ2 ( ) C2 γ1 ( ) C3 γ2 C4 γ1
dx3
Ces relations facilitent le calcul de la partie de N [3.4.2.b.], x [3.4.1.c.] Mx [3.4.2.a.], d’où
3
d x
M [3.4.1.d.] et Vx D [3.4.2.p.] due à la solution homogène 0 de [3.4.2.o.],
dx3
0 1.
Dans [3.4.2.h.] w(x) = w0 (x) + w1 (x), la solution homogène w0 (x) traduit l’effet des bords
(action statique ou condition cinématique), tandis que la solution particulière w1 (x) donne
l’effet des charges de surface (px et pz ). La solution complète est la superposition de ces deux
effets.
23
La figure 5 montre que les fonctions γ1 à γ4 [3.4.2.n.], décroissent rapidement lorsque x
(ou ) augmente.
Ce caractère localisé est connu sous le nom effet flexionnel de bord ou, simplement, effet de
bord, et est commun à la plupart des coques de révolution.
En pratique, la solution homogène peut être considérée comme négligeable au-delà d’une
certaine longueur limite Llim . On vérifie sans peine que les fonctions γ1 à γ4 sont
amorties à moins de 3 % de leur valeur maximale pour 4. Alors,
a
Llim 4 3√at [3.4.3.a.]
24
a3
0 ( M̅γ ̅γ )
H
3 a 2 3
2D
d 0 a2
(2 a Mγ3 ̅ ̅γ )
H
dx 2D 2 1
2
d 0 a [3.4.3.b.]
( M ̅γ H̅γ )
dx 2 D a 1 4
d 0 1
(2 M ̅γ ̅γ )
H
dx D a 4 2
Soit a le rayon de la sphère, t = cste l’épaisseur et, pour une coque sans charges de surface, p
= pz = 0. On introduit ces quelques simplifications dans les douze équations [3.1.d.] à [3.3.a.],
dont on va tirer deux équations ne contenant plus que V et comme inconnues.
d2 V dV
2
cot cot2 ν V Et [3.4.4.b.]
d d
En fin, substituant [3.2.c.] dans M et M de [3.3.a.], puis ces dernières valeurs dans la
troisième équation [3.2.a.], on trouve
d2 d a2
2
cot cot2 ν V [3.4.4.c.]
d d D
Ces deux équations sont le point de départ des études tant rigoureuses qu’approchées des
effets de bord sur les calottes sphériques.
4 a
√3 1 ν2 √
t
25
a une valeur élevée puisque a/t est grand (§ 1.4.3, a/t > 10). Par suite, approximativement, une
fonction est négligeable devant sa dérivée, une dérivée devant sa dérivée seconde, etc. Cette
constatation est la même pour les coques sphériques ; l’appliquant à [3.4.4.b.], et [3.4.4.c.], on
obtient
d2 V
Et [3.4.4.d.]
d 2
d2 a2
2
V [3.4.4.e.]
d D
ce qui nécessite de supposer, en plus, que est grand, et donc cot petit, pour que les
dV
produits ( d cot , cot2 , etc., soient négligeables. (L’effet de bord a lieu pour des valeurs
de voisines de .).
a
L’approximation de Geckeler est donc valable sous la double condition que et soient
t
suffisamment grands; l’ordre de grandeur, et la précision correspondante, de ces deux
quantités sont donnés plus loin.
d4 V
4 4V 0 [3.4.4.f.]
d 4
La solution est donc :
V e C1 cos C2 sin e C3 cos C4 sin [3.4.4.g.]
V e C1 cos C2 sin
Les conditions statiques aux limites
M M̅ et V ̅ sin en
H
permettent de trouver les constantes C1 et C2, puis, tout calcul fait,
26
V 2 M ̅e sin ̅ sin
H e cos sin
a
introduisons la nouvelle variable
s
w [3.4.4.g.]
a
où s et sont l’abscisse curviligne le long du méridien et l’angle interceptant s, comptés à
partir du bord chargé dans le sens opposé à ϕ (figure 14). On peut ainsi utiliser les fonctions
γ1 à γ4 et écrire
V2 M̅γ H̅ γ sin
a 4 2
a sin a sin dV
ux a sin (N νN ) .νV cot /
Et Et d
et finalement, avec l’approximation de Geckeler,
a sin dV a sin
ux N
Et d Et
Tenant compte de tous ces développements et introduisant la variable [3.4.4.g.], on résume
les résultats utiles comme suit (la deuxième colonne donnant N , ux et M s’obtenant
directement de la première colonne, une fois V , N et M connus)
V 2 M̅γ ̅ γ sin
H N V cot
a 4 2
a sin
N 2 ( aM ̅γ ̅ γ sin ) ux
H N
2 3 Et
a [3.4.4.h.]
M ̅γ
M ̅ γ sin
H M νM
1 4
2 2
(2 M ̅γ ̅ γ sin )
H
Et a 3 1
27
M D( ν ) D νD
1
D M νD cot
a
( ̅ ̅ ) [3.4.4.j.]
Il en résulte que :
- on peut obtenir la solution complète approchée d’une coque sphérique en superposant
les solutions membranaire et effet flexionnel de bord;
- on peut déterminer l’effet de bord de toute coque en y inscrivant une sphère tangente
et, par suite, aussi procéder par superposition pour une coque de révolution arbitraire
(figure 14.).
Cette dernière propriété donne toute sa valeur à l’approximation de Geckeler, car on est
maintenant en mesure de calculer approximativement une coque de révolution de méridien
quelconque.
En plus, nous remarquons que, tout au long du chapitre, les charges considérées sont
uniformément reparties le long d’un parallèle. Les autres cas de chargement, qui sont
l’exclusivité de la méthode des éléments finis n’y ont pas été étudiées. Les effets flexionnels
de bord peuvent dès lors être considérés comme une correction à la solution membranaire
destinés à restaurer la compatibilité cinématique, il est à signaler que ces effets de bord sont
très localisés, et qui peuvent être négligés au delà d’une certaine distance qu’on appelle
longueur limite pour le cylindre.
28
CHAPITRE IV
Vu le domaine que couvrent les coques de révolution, nous ne saurons être exhaustif. Dans ce
travail, nous traiterons exclusivement les coques répertoriées ci-dessous :
29
4.1.1. Coque cylindrique sous chargement de révolution
30
est l’effort normal circonférentiel tiré à partir de la dernière équation , dans ce
cas,
= . [4.1.1.1 a.]
Si Si au bord appuyé (voir le dessin à la fin de la
solution)
Calcul des déplacements membranaires
En tenant compte de toutes les simplifications que présentent les coques cylindriques
circulaires, les déplacements membranaires sont tirés des expressions suivantes :
[4.1.1.1 b.]
Par conséquent,
[4.1.1.1. c.]
(le déplacement radial est linéaire)
Points particuliers : Si
Hormis les déplacements, nous avons un paramètre cinématique important appelé rotation
autour du méridien. Elle se calcule à partir de la relation suivante :
31
= [4.1.1.1. d.]
(Elle est constante le long de la hauteur du cylindre)
La figure suivante montre la solution membranaire du réservoir cylindrique sous l’action d
liquide
Considérons une coque cylindrique sous la pression externe uniformément repartie. Les
caractéristiques géométriques ainsi que mécaniques sont données ci-dessous
Nous maintenons les mêmes conditions d’appui que le cas traité précédemment. Analyser la
solution élastique membranaire de la coque.
En s’appuyant sur les mêmes remarques que le cas précédent, les équations d’équilibre
deviennent :
En utilisant les mêmes conditions aux bords que le cas précédent, Les deux premières
équations conduisent à et . Le seul effort membranaire present est l’effort
normal circonférentiel. Dans ce cas, il vaut: (la répartition de l’effort normal
circonférentiel est constant tout au long de la hauteur de la coque).
32
Calcul des déplacements de la coque
(où C est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)
[4.1.1.2. a.]
(le déplacement axial est linéaire, avec la valeur maximale au niveau du parallèle libre).
Nous savons que la déformation circonférentielle est donnée par les expressions suivantes :
La figure suivante montre la solution membranaire d’une coque cylindrique sous pression
uniforme.
33
4.1.2. Coques coniques sous chargement de révolution
Les coques considérées dans ce paragraphe sont engendrées par la rotation d’une droite
faisant un angle avec l’axe de révolution dans le plan méridien. Les résultats que nous
présentons sont valables pour tous les matériaux homogènes et isotropes.
Les actions considérées pour les coques coniques sont les mêmes que celles utilisées pour le
cylindre circulaire. A titre de rappel, nous ferons les calculs sous l’action d’un liquide de
poids volumique , sous la pression interne ou externe uniformément répartie.
34
1ère zone :
Calcul des efforts membranaires
Dans cette zone, la pression du liquide en un point d’abscisse s est donnée par :
ù
« le signe – signifie que la direction de la pression , s’oppose avec celle considérée lors de
l’établissement des équations d’équilibre ».
En tenant compte des particularités géométriques ainsi que la réalité du chargement, les
équations d’équilibre [2.2.2.a.] deviennent :
( )
( )
Dans cette section, il est question de déterminer les efforts membranaires pour la présente
coque, à partir des équations ci-dessus.
Puisse que, , la deuxième équation conduit à 0
0∫ 1
(où Q est une constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)
Il vient donc :
= ∫
Après intégration, on obtient :
( )
35
Condition au bord : Pour s = 0, = 0, donc Q = 0
Par conséquent,
= [4.1.1.3. b.]
(La distribution est parabolique le long d’un méridien). Il est maximal, lorsque
, Soit, , donc ( )= ( )
Commentaire : Etant donné que les effets max des efforts membranaires ne se trouvent pas au
même endroit, pour le besoin de dimensionnement, le calcul de la contrainte de comparaison
(généralement celle de Von mises) se fera pour les deux positions, on retiendra la position
donnant l’effet maximal en valeur absolue.
( )
( ) [4.1.1.3.c.]
En introduisant, [3.1.1.3. a.] et [3.1.1.3. b.] dans [3.1.1.3. c.]; on a donc:
[ ]
Après intégration, on obtient :
* + [4.1.1.3.d.]
(Où est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions de continuité en
)
Par ailleurs, la déformation circonférentielle est donnée par les expressions suivantes :
et
De la première expression, nous tirons :
36
Dans ce cas, nous avons donc :
( ) [4.1.1.3.f.]
Calcul des déplacements en axes cartésiens (axial et radial)
Les déplacements en axes cartésiens sont donnés à partir des relations [2.2.3.f.] et
[2.2.3.g.], soient
En remplaçant chacun des termes par leurs expressions, nous avons donc:
( ) [4.1.1.3.g.]
Pour (le déplacement radial au sommet de la coque est nul)
Après substitutions de u et dans l’expression du déplacement axial, nous avons donc:
[ ( ) ]
Dans cette zone, il n’y a pas de charge donc , en tenant compte de toutes
ces remarques et des particularités géométriques des coques coniques, les équations
d’équilibre deviennent:
( ) [4.1.1.3.h.]
37
(La distribution de l’effort normal est hyperbolique le long d’un méridien).
( )
En intégrant, on obtient:
( ) [4.1.1.3.i.]
Où est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites.
Condition de continuité: Pour nous avons l’égalité des déplacements suivant le
méridien, . (Cette égalité permet de calculer la constante ), elle s’écrit donc:
[ ( ) ( ) ] ( )
Le déplacement circonférentiel 2 est donné par l’expression suivante:
Par conséquent,
( ) ν [4.1.1.3.j.]
La rotation est la suivante:
( ) [4.1.1.3. k.]
Les déplacements en axes cartésiens sont donnés par les expressions suivantes :
[4.1.1.3. m.]
( ) ν
( ) ( ) ν
La constante vaut:
( ) (ν )
[4.1.1.3. n.]
38
En introduisant [4.1.1.3. n.] dans [4.1.1.3. m.] et après arrangement, nous obtenons donc:
( ) [4.1.1.3. o.]
Une fois, la constante determinée, nous avons les déplacements curvilignes suivants:
* ( )+ * ( )+
De l’équation de continuité, on tire la constante
[ ( ) ]
( )* ( )+ [4.1.1.3.p.]
, étant déterminée, nous déduisons les expressions des déplacements de la première zone,
( ) [4.1.1.3.q.]
* + ( )* ( )+
0 1 ( )[ ( )]
* + ( ) * ( )+ [4.1.1.3.q.]
La figure suivante montre la solution élastique membranaire du réservoir conique
partiellement rempli
Soit la coque conique sous une pression uniforme comme représentée sur la figure ci-dessous.
Les caractéristiques géométriques ainsi que mécaniques sont données dans la partie
introductive de cette section. Elle est sur appui mobile continu tout au long de son parallèle
supérieur. Analyser la présente coque par la théorie membranaire.
39
Figure 15: Coque conique sous p
La pression externe étant normale au méridien, elle n’a qu’une seule direction, soit .
Dans ce cas, les équations d’équilibre s’écrivent:
La deuxième équation conduit à écrire . Nous pouvons facilement tirer l’effort normal
circonférentiel à partir de la dernière équation,
Soit
[4.1.1.4.a.]
0∫ 1
0∫ 1
(où Q est une constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites).
40
Donc, la distribution de l’effort normal méridien est linéaire le long d’un méridien.
[4.1.1.4.b.]
( )
De la loi constitutive, nous avons:
En égalisant les deux expressions et en utilisant cette relation =2 , nous avons donc:
(où est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)
* +
[4.1.1.4.d.]
[4.1.1.4.e.]
Points particuliers: si ( )
Calcul des déplacements en axes cartésiens (axial et radial)
41
En introduisant les expressions précédemment établies, nous obtenons donc:
[4.1.1.4.f.]
( )
Point particulier: si ( )
étant connue, nous déduisons les déplacements curvilignes
[4.1.1.4.h.]
[4.1.1.4.i.]
La figure suivante montre la solution membranaire de la coque conique sous pression
uniforme
42
4.1.3. Coques sphériques sous chargement de révolution
Les coques considérées dans cette section sont engendrées par la rotation d’un arc de cercle
autour d’un axe dans le plan méridien. Ci-dessous nous présentons les résultats valables pour
tous les matériaux homogènes et isotropes.
Chargement de la coque
Les actions que nous allons prendre en compte sont les suivantes :
43
( )
( )
–
La deuxième équation d’équilibre peut être traitée séparément des autres, ce qui conduit à
écrire : =0 (vu, les conditions aux limites).
En éliminant , entre la première et la dernière équation, nous obtenons l’effort normal
méridien :
=- *∫ +
Après intégration, on obtient donc :
= * +
(où Q est la constante d’intégration à déterminer à l’aide des conditions aux limites)
2 ∫ - )dz
Par conséquent,
La constante d’intégration est obtenue à partir de la condition : pour = , =
Q=γ
Q étant définit, on déduit l’effort normal méridien par la relation suivante,
* +
[4.1.3.1.b]
γ * ( ) ( ) +
et [4.1.3.1.c]
44
[ ] et [ ]
[ ]
( )
En intégrant, on obtient
| | | | (C est la constante d’intégration)
- Solution générale
Soit
Introduisons
Il vient donc :
C ∫ ( )
En remplaçant et par leurs expressions, on obtient :
Avec
,* ( ) +* ( ( ))+ ( | |)-
Le déplacement u selon le méridien est le suivant :
[4.1.3.1.e]
[ ] [4.1.3.1.f]
Où é é
La rotation autour du méridien est donnée par :
45
[4.1.3.1.g]
Calcul des déplacements en axes cartésiens
Le déplacement radial est donné par l’expression suivante :
[ ] [4.1.3.1.h]
é é
Dans ce cas, le déplacement axial est le suivant
[ ] [4.1.3.1.i]
Tous les paramètres étant déjà définis.
2ème zone
( )
( )
La deuxième équation et les conditions aux limites démontrent que l’effort tangentiel est nul
=0. La dernière équation conduit à cette égalité
La première équation permet de déterminer l’effort normal méridien, après développement,
nous trouvons donc :
46
Calcul des déplacements curvilignes
Comme nous avons procédé précédemment, les déplacements curvilignes sont tirés à partir
des relations suivantes :
( )
En utilisant la loi constitutive et après développement, on obtient l’équation différentielle
suivante :
.∫ /
En intégrant, on obtient :
( )( ( ) ) [4.1.3.1.l]
Le déplacement est le suivant :
En substituant chaque terme par son expression, le déplacement selon la normale est donné
par :
* ( ( ) ) + [4.1.3.1.m]
Calcul des déplacements en axes cartésiens
Le déplacement radial est donné par :
Le déplacement axial, comme nous l’avons calculé ci-haut, il est donné par l’expression
suivante :
( )* ( ) +
47
Par conséquent,
( ) | | [4.1.3.1.o]
Puisse que la constante est connue, nous pouvons déduire Les déplacements curvilignes
sans peine,
( )[ | |] [4.1.3.1.p]
( )[ | |] [4.1.3.1.q]
En utilisant les relations obtenues ci-dessus, nous constatons que la rotation dans la deuxième
zone est nulle :
Condition de continuité : si Où ( )
(Cette condition permet de déterminer la constante d’intégration
( )
k( 0 | |1
( )
( )
48
La deuxième expression est découplée des autres, elle nous permet, en fait de calculer l’effort
tangentiel, à la lumière de conditions d’appui et chargement, nous constatons que
=0,
En éliminant l’effort normal circonférentiel entre la première et la dernière équation, nous
avons donc :
0∫ 1
[4.1.3.2.a]
L’effort normal circonférentiel est tiré de la dernière équation et vaut:
( ) [4.1.3.2.b]
Point particulier : , =
Calcul des déplacements curviligne
( )
En introduisant la loi constitutive dans les expressions ci- dessus, après élimination de , nous
obtenons donc :
( )
La solution de l’équation différentielle ainsi obtenue, est :
u=*∫ ( ) +
=* ( | | | |) + [4.1.3.2.c]
[ ]
* ( | | | |) + * +
49
Calcul des déplacements en axes cartésiens
[ ]
Après substitution, nous obtenons le déplacement radial, soit
[ ]
[4.1.3.2.d]
Le déplacement axial est suivant :
( | | | |) * +
Condition au bord appuyé : Pour ,
( | | | |) * +
Alors le déplacement axial le suivant :
( )
0 | | | |1 *
( )
+ * + [4.1.3.2.e]
La rotation est donnée par l’expression ci-dessous :
( )
( )
50
Puisse que la charge circonférentielle est nulle l’effort tangentiel est également nul.
=0.
En combinant la première et la dernière équation, nous obtenons l’effort normal méridien
[∫ ]
En intégrant, on obtient,
[4.1.3.3.a]
(où Q est la constante d’intégration).
Condition au bord : Si L’effort normal méridien équilibre l’action totale de la
pression, qui est en fait dirigée selon la verticale.
[ ( ) ] [4.1.3.3.b]
L’effort normal circonférentiel est tiré de la dernière équation :
[ ( ) ] [4.1.3.3.c]
Calcul des déplacements curvilignes
Le déplacement selon le méridien est régi par l’équation différentielle suivante :
[ ]
La solution de l’équation est la suivante :
0∫ ( ) 1
il vient :
[∫ ( ) ]
[4.1.3.3.d]
, * | |+ -
51
Le déplacement normal est donné par l’expression
[ ]
, * | |+ - { [ ( ) ] }
[ ]
Il vient donc,
[ ]
Dans ce cas, le déplacement radial vaut :
2 0 ( ) 1 3
[4.1.3.3.f]
{ [ ( ) ] }
* | |+ { [ ( ) ] }
( )
0 | |1 { [
( )
[4.1.3.3.g]
( ) ] } , * + -
52
Résultats des coques cylindriques
Réservoir cylindrique
Les efforts membranaires valent :
{ {
{
{
53
Résultats des coques coniques
Réservoir conique
1ère zone :
2ème zone :
( )
{
( ( ))
. /
{
{
54
Les déplacements du parallèle Les déplacements du sommet de la coque valent :
appuyé valent :
( )
. /
{
. /
{
Réservoir sphérique
( )
{
1ère zone :
[ ]
2ème zone :
( )( )
{
Coque sphérique (dôme) sous p verticale
55
Coque spherique sous le poids propre
( )
( )
{ {
S’il s’agit du poids propre, on remplacerait p par γt (où γ est le poids volumique de la coque.)
0 ( ) 1 ( )
0 ( ) 1 {
56
4.2. Applications de la théorie flexionnelle des coques : Méthodes des forces
Dans les précédents paragraphes, nous avons présenté les solutions membranaires des coques
de révolution sans tenir compte d’effets flexionnels de bord. Il s’est avéré important
d’apporter les corrections flexionnelles, pour les diverses conditions d’appuis, en utilisant le
principe de superposition. Le principe de superposition relatif aux coques s’écrit :
γ
{
Mais elle conduit à une incompatibilité au niveau de la base encastrée justifiée par la présence
des déplacements non compensés suivants :
γ γ
Pour restaurer la compatibilité cinématique, introduisons l’effet de bord traduit par les actions
̅ ̅ , et utilisons le principe de la superposition comme dit dans la partie introductive de ce
paragraphe.
[ ] { } 2 3
57
γ
{ }
γ
[ ] { }
γ γ
En résolvant le système, on obtient : ( ) et ( )
En remplaçant ̅ et ̅ respectivement par les expressions de et dans les résultats du
paragraphe 3.5.4. et en combinant avec ceux de la théorie membranaire rappelés ci-haut, nous
obtenons la solution approchée par superposition du réservoir cylindrique circulaire que
voici :
=0
=0
( ) [4.2.1.a]
( ) où
* ( ) ( ) +
où les exposants m, eb et f , signifient respectivement membranaire, effet de bord, flexionnel.
- Les efforts intérieurs à caractère flexionnel
*( ) ( ) +
*( ) ( ) +
[4.2.1.b]
*( ) ( ) +
- Les déplacements en axes cartésiens d’un réservoir cylindrique rempli d’un liquide
*( ) ( ) +
* ( ) ( ) +
[4.2.1.c]
* ( )( ) ( )( ) +
* ( ) ( ) +
- Les déplacements au bord libre de la coque cylindrique
Dans ce cas, , pour évaluer les déplacements, nous allons
distinguer deux cas selon la valeur de longueur limite
1er cas : si √ , il ya contribution flexionnelle aux déplacements du
parallèle supérieur, Ils valent :
*( ) ( ) +
[4.2.1.d]
* ( ) ( ) +
Avec :
58
2eme cas: si √ , les déplacements du bord supérieur sont purement
membranaires. Soient
et [4.2.1.e]
4.2.2. Application 9 : Calcul d’une coque conique à base circulaire avec condition
d’appui flexionnelle
Dans ce paragraphe, nous calculons la coque conique remplie d’un liquide de poids
volumique γ encastrée tout au long de son parallèle supérieur. L’encastrement étant une
condition d’appui de type flexionnelle, nous exploitons le fameux principe de superposition
par la méthode des forces.
Il s’agit d’analyser par la théorie flexionnelle la coque conique reprise sur la figure ci-
dessous :
Le principe de la superposition appliqué à la présente coque est illustré sur la figure ci-
dessous :
59
Par la géométrie et la trigonométrie, on peut écrire :
( )
La contribution d’effet de bord à l’étude de notre coque conique est traitée comme s’il
s’agissait d’une calotte sphérique de rayon ( ) et d’angle au sommet égal à
( ̅ ̅ ) et ( ̅ ̅ )
En notant par et inconnues hyperstatiques respectivement l’effort horizontal ̅ et le
moment d’encastrement ̅
Dans ce cas, les équations de compatibilité s’écrivent :
. /
[ ] [ ]
. /
[ ]
En résolvant le système, on obtient :
( )( ) et ( )( )
Les efforts intérieurs ainsi que les déplacements dus aux actions de bord valent :
( )
( ) [4.2.2.a]
( )
En superposant les résultats obtenus avec ceux de la théorie membranaire, nous avons donc :
- Les efforts intérieurs de type membrane
( )
. / [4.2.2.b]
=0
- Les efforts intérieurs type flexion restent inchangés [voir les relations [4.2.2.a]]
- Les déplacements en axes cartésiens ainsi que la rotation autour du méridien
( ) [4.2.2.c]
60
. /
Pour ce qui concerne, les solutions membranaires voir le résumé donné à la fin des
solutions membranaires.
Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté les solutions membranaires pour
certaines coques de révolution, pouvant servir d’un calcul d’avant projet de ce type des
structures ainsi que certaines corrections locales flexionnelles ont étés données, afin de
restaurer la compatibilité cinématique.
A la lumière de tout ce qui précède, nous disons que les coques de révolution reprennent les
actions extérieures par le jeu des trois efforts de la membrane ( avec une
légère correction aux niveaux des appuis. Pour la suite, nous présenterons le chargement
limite, en prenant comme sollicitations principales les efforts de la membrane. Les effets
flexionnels sont considérés comme étant secondaires.
61
CHAPITRE V
Les structures de type coque peuvent atteindre la ruine de différentes manières comme
toute autre structure. Dans ce mémoire, la ruine plastique sera étudiée au chapitre suivant par
la méthode de compensation élastique en fournissant la charge limite que peut supporter une
coque axisymétrique sans endommagement plastique. Dans la logique de dimensionnement
des structures métalliques, les contraintes de compression sont beaucoup plus contraignantes
que celles de traction. Car elles peuvent conduire au phénomène d’instabilité des structures.
Nous dédions ce chapitre à l’étude de ruine des coques axisymétriques vis-à-vis au
phénomène de flambement. Pour une bonne présentation, nous commençons par définir les
charges critiques théoriques des coques axisymétriques développées par Timoshenko, ensuite
nous verrons les différentes corrections normatives pour tenir compte de divers paramètres
influençant défavorablement la dite charge.
62
La géométrie ou le chargement des nombreuses structures type coque diffère de celui
mentionné dans le code de dimensionnement. Le calcul de projet de telles structures, nécessite
une étude expérimentale approfondie ou l’utilisation d’un programme automatique basé sur
l’analyse non linéaire des structures, prenant en compte les imperfections tant géométriques
que mécaniques.
La charge de ruine d'une structure comme observée dans des tests est la charge qui est à
l'origine de la perte de stabilité de la structure. Elle correspond à la charge au delà de laquelle
une structure se déforme considérablement sous une charge constante voir même inferieure.
L'instabilité peut être un phénomène local ou global. Dans la plupart des cas le flambement
est pratiquement synonyme d’effondrement catastrophique sans avertissement [32].
Vu les domaines d’utilisation qu’épousent les coques axisymétriques nous ne saurons étudier
toutes les formes géométriques sous n’importe quel chargement. Dans ce mémoire, nous
allons présenter les charges critiques des coques répertoriées ci-dessous :
63
- Coque cylindrique sous compression méridienne ;
- Coque cylindrique sous pression extérieure uniforme ;
- Coque conique sous pression extérieure uniforme ;
- Coque sphérique non raidie sous pression extérieure uniforme.
Pour une bonne présentation, nous exposons en détail le calcul de la charge critique théorique
tirée de la bibliographie [8], et pour les autres cas, nous allons juste donner les charges limites
finales. Pour évaluer la charge critique de flambement, on emploi inéluctablement une des
méthodes suivantes :
- Méthode d’équilibre ;
- Méthode d’énergie (méthode de Galerkin, méthode de Rits, etc) ;
- Méthode numérique (méthode de différences finies, méthode des éléments finis, etc.)
Etant donné que les équations d’équilibre ont étés établies à la première partie de ce mémoire,
nous les utiliserons en combinant avec les équations de compatibilités et les équations de
comportement. Il s’agit donc de la méthode d’équilibre qui sera étudiée à la suite de ce
chapitre.
5.2.1. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous
compression axiale [8]
[5.2.1.c.]
;]
où m, n est le nombre de demi-onde selon les directions respectivement longitudinale et
circonférentielle. Introduisons le paramètre non dimensionnel suivant :
[5.2.1.d.]
La solution générale devient : ;]
64
[5.2.1.e.]
En substituant l’expression [6.2.1.e.] dans [6.2.1.b.], nous obtenons donc : ;]
( ) ( ) ( )
[5.2.1.f.]
Avec ;]
√ et
Le paramètre non dimensionnel Z est le facteur de forme. Il mesure le ratio hauteur-rayon
d’une coque cylindrique. Il est utilisé pour distinguer une coque cylindrique courte et celle
longue. Le paramètre est le coefficient de voilement similaire à celui qui apparait au
voilement des plaques.
En résolvant l’équation [5.2.1.f ], nous avons donc :
( )
[5.2.1.g.]
;]
est minimal quand sa dérivée par rapport à m est nulle. En dérivant l’expression ci-dessus,
nous obtenons donc :
( ) [5.2.1.h.]
( )
;]
En substituant l’expression [5.2.1.h.] dans [5.2.1.g.] , nous trouvons donc :
√ [5.2.1.i.]
;]
De l’expression ci-dessus, on trouve :
√ [5.2.1.j.]
La contrainte critique correspondante est donnée par : ;]
√ [5.2.1.k.]
;]
Remarque : la charge critique du mode de voilement asymétrique et axisymétrique coïncide
exactement. [Pour plus de détail voir [8]].
5.2.2. Calcul de la charge critique de flambement d’une coque cylindrique sous une
pression extérieure uniforme [8]
( ) [5.2.2.c.]
( ) ;]
Il est évident que la détermination de la pression critique consiste à prendre m=1. Ceci
signifie que la coque cylindrique qui est sujet d’une pression extérieure peut voiler en formant
une demi-onde le long du méridien. Nous obtenons donc :
( )
[ ( ) ] [6.2.2.d.]
[ ( ) ]
;]
Déterminons à partir de l’expression [6.2.2.d.] le nombre de demi-onde selon la direction
circonférentielle correspondant à la valeur minimale de c’est-à-dire la valeur critique.
Généralement ce problème est résolu numériquement, néanmoins, certaines simplifications
sont admises sur le plan pratique.
1er cas : √ √,
√ √
√
( )( ) [5.2.2.f.]
;]
2eme cas : √
Dans ce cas, l’expression [5.2.2.d.] , se simplifie aussi comme pour le cas précédent. Les
expériences ont montré que le voilement de telles coques est accompagné par plusieurs demi-
ondes selon la direction circonférentielle. Par conséquent, le second terme de l’expression
[6.2.2.d.] peut être négligé et on obtient :
66
[ ( ) ] [6.2.2.g.]
;]
La valeur de est minimale pour . La valeur critique de la pression extérieure pour
une coque courte est :
[6.2.2.h.]
Cette valeur de la pression correspond à l’effort normal circonférentiel suivant ;]
[6.2.2.i.]
;]
Pour les autres cas de figures nous résumons les charges critiques au paragraphe suivant.
5.2.3. Résumés des charges critiques de flambement des coques cylindriques, coniques
et sphériques
La même démarche est entreprise pour les autres cas de figures, les charges critiques de
différentes coques de révolution étudiées dans ce mémoire sont résumées au tableau suivant :
Type de coque\
Q P
charge appliquée
√
( )( ) √ √
cylindrique
√
√
{
conique -
√
sphérique -
√
Dans ce paragraphe, nous présentons les corrections des charges critiques de flambement en
tenant compte des imperfections tant géométriques que mécaniques en se référant aux normes
européennes et aux recommandations de CECM.
Il convient de signaler que pour des structures qui sont sollicitées en traction, le critère de
résistance s’écrit :
67
5.3.1. Règle de dimensionnement des coques cylindriques selon CECM [32]
Calcul d’une coque cylindrique sous compression méridienne
La méthode proposée est valable pour les cylindres qui satisfont w = v = 0 aux supports,
ainsi que pour des géométries qui n'excèdent pas les limites suivantes
√ [5.3.1.a.]
;]
Cette limite est imposée pour écarter la possibilité qu'un flambement généralisé de poteau
interagisse avec le voilement de coque.
Le cylindre doit également satisfaire aux tolérances d'imperfections. La longueur de la
règle ou du gabarit est liée à la taille des ondes de voilement potentielles. L'imperfection
admissible w est donnée par :
̅
[5.3.1.b.]
Le critère de résistance des cylindres sous compression axiale uniforme est donnée par :
;]
[5.3.1.c.]
Où : est la contrainte axiale appliquée (valeur caractéristique d’effet de charge) ;]
: est la valeur de calcul de contrainte de voilement (résistance caractéristique)
est calculée suivant l’élancement défini par :
√ [5.3.1.d.]
Où est la contrainte critique élastique de voilement d'un cylindre parfait donnée par ;]
l’expression [5.2.1.k.] et est le coefficient d'abattement qui introduit l'effet défavorable des
imperfections, des contraintes résiduelles et la perturbation des extrémités.
, définit la région de voilement élastique, alors que la région pour laquelle on a
définit la région de voilement plastique.
- Pour il est admis que le voilement élastique gouverne et la courbe de calcul est
alors donnée par :
[5.3.1.e.]
Où est un coefficient de sécurité supplémentaire introduit pour ce type de géométrie;]
√
[5.3.1.g.]
√ ;]
{
68
Si l'amplitude maximale des imperfections du cylindre réel est le double de la valeur donnée
par l'équation [5.3.1.b.], alors la valeur du coefficient d'abattement donnée par les équations
[5.3.1.g.] est divisée par deux. Lorsque ̅ une interpolation linéaire entre
⁄ donne le coefficient d'abattement requis.
Les cylindres très courts se ruinent par voilement de type plaque dépendant de la longueur du
cylindre, plutôt que par voilement de coque. Dans ce cas, des bandes longitudinales de paroi
du cylindre flambent comme des bandes d'une plaque large comprimée et ne présentent pas la
sensibilité aux imperfections associée au comportement des coques.
Dans ce cas, est donnée par :
Pour (voilement élastique) ;
[5.3.1.h.]
Pour (voilement plastique) ; ;]
* ( )+ [5.3.1.i.]
Où est la contrainte critique élastique de voilement d’un large plat de longueur H ;]et
d’épaisseur t donnée par :
[5.3.1.j.]
;]
Calcul d’une coque cylindrique sous pression extérieure uniforme
Les coques cylindriques doivent être circulaires dans une tolérance de 0,5 % du rayon
mesuré à partir du centre réel. Enfin, la procédure est valable pour des cylindres ayant des
conditions d'appuis classiques pendant le voilement (c'est-à-dire ) et
ne s'applique pas aux cylindres qui ont un ou deux bords libres.
{ [ ( ) ] } [5.3.1.n.]
( ) [ ( ) ]
;]
, peut être approximativement estimé par :
( ) pour [5.3.1.o.]
;]
Une fois et évaluées, nous calculons en suite l’élancement de la coque par la relation
69
suivante:
√ [5.3.1.p.]
Si un voilement élastique survient et la pression ultime de calcul est déterminée par : ;]
[5.3.1.q.]
Où est le coefficient d’abattement introduisant la sensibilité aux imperfections ( ;]
Dans le domaine plastique, c’est-à-dire pour la valeur de est obtenue à partir de
l’expression suivante qui est une très bonne approximation de la courbe expérimentale :
[5.3.1.r.]
;]
Calcul d’une coque cylindrique sous compression axiale et pression extérieure
Ainsi, les charges appliquées doivent satisfaire les deux conditions suivantes :
[5.3.1.t.]
;]
[5.3.1.u.]
;]
Ou
[5.3.1.w.]
;]
5.3.2. Règles de dimensionnement des coques coniques selon Eurocode 3 [33]
Cylindre équivalent
Compression méridienne
(a) Pour les cônes sous compression méridienne, il convient de considérer une hauteur de
cylindre équivalent qui soit prise égale à :
[5.3.2.a.]
Où H est la hauteur de la coque conique. ;]
(b) Il convient que le rayon du cylindre équivalent dans un quelconque emplacement
approprié de voilement soit pris égal à :
[5.3.2.b.]
Où r est le rayon à mi-hauteur et est le demi-angle au sommet de la coque conique. ;]
70
Pression extérieure uniforme
(a) Il convient que la hauteur de cylindre équivalent soit la plus petite entre :
. ( ) / [5.3.2.c.]
;]
Où est le demi-angle du cône mesuré en radians, est le rayon de la plus grande
base de la coque conique.
(b) Pour les cônes plus courts, où la hauteur équivalente est donnée par l'expression
, il convient de prendre le rayon de cylindre équivalent comme étant égal à :
* + [5.3.2.d.]
;]
(c) Pour les cônes plus longs, où la hauteur équivalente est donnée par l'expression
( ) , il convient de prendre le rayon de cylindre équivalent
comme étant égal à :
* + [5.3.2.e.]
5.3.3. Règles de dimensionnement des coques sphériques selon CECM [32] ;]
() [5.3.2.f.]
√
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 1 2 3 4 5 6 7
Remarque : Pour des faibles valeurs de , peut être pris égal à 0.106
71
5.4. Bilan du chapitre
Dans ce chapitre, nous avons présenté une revue bibliographique des charges limites
théoriques de ruine par flambement des coques axisymétriques, qui ont étés réputées
surestimées sur le plan expérimental. Les règles de dimensionnement de ce genre des
structures ont étés présentées en vue d’abattre ces charges limites théoriques excessives en
établissant des abaques qui permettent de fournir le coefficient d’abattement pour un cas
restreint des coques et des chargements. Il convient de noter que les recherches
expérimentales sur ce sujet ne cessent de continuer pour fournir les charges limites par
flambement pour des structures des coques sous divers chargements.
72
Analyse limite plastique des coques métalliques
axisymétriques
73
CHAPITRE VI
Ce chapitre est dédié à l’étude de l’analyse limite des structures de type coques de
révolution. Celles-ci sont fréquemment employées dans diverses applications industrielles où
elles subissent des sollicitations nécessitant la prise en compte de comportements élasto-
plastiques complexes (centrales nucléaires, tours de réfrigération...) et rendant nécessaire
l’analyse limite de ce genre des structures. Le phénomène d’écrouissage se traduisant par la
modification du domaine d’élasticité, n’est pas pris en compte dans ce mémoire pour des
raisons de sécurité. Cette recherche est menée dans le but de définir des charges limites de
coques de révolution dans l’hypothèse de matériau élasto-plastique parfait. Après une brève
présentation de la théorie qui fonde l’analyse limite, nous rappelons les théorèmes de la borne
supérieure et de la borne inferieure. Nous présentons en suite une méthode très intéressante de
calcul systématique de la charge limite que l’on appelle Méthode de Compensation Elastique
(ECM). Pour des raisons d’illustration, nous traiterons trois exemples des coques de
révolution à l’aide de la présente méthode, et une comparaison avec des résultats obtenus par
les méthodes de la littérature qui sera effectuée pour juger la fiabilité et la pertinence de
l’ECM.
Avant d’exposer les théorèmes fondant l’analyse limite des structures ainsi que la méthode
choisie pour l’étude du comportement élasto-plastique des coques de révolution, rappelons
d’abord les hypothèses que voici :
74
Le métal reste ductile jusqu’à la charge de ruine, il ne se rompt pas avant d’avoir subi
des importantes déformations plastiques locales accompagnant la ruine.
Malgré des importantes déformations plastiques locales envisagées au point précédent,
la structure ne manifeste aucun phénomène d’instabilité avant que le mécanisme de
ruine ne soit sur le point de se former.
L’analyse limite des coques de révolution se fera sous une seule charge variant dans le
temps de façon quasi-statique pour éviter qu’il ait la contribution d’effet dynamique
pouvant affecter de manière considérable la charge limite.
Les déformations restent encore acceptables au point de l’usage qu’il doit être fait de la
structure au moment de la transformation de la structure à un mécanisme. Elles sont
assez faibles pour ne pas modifier sensiblement la charge limite de la coque.
6.2. Théorie de l’analyse limite
La théorie qui fonde l’analyse limite de n’importe quelle structure est la suivante :
Pour rappel, on se place dans le cadre de la mécanique des milieux continus en faisant
l’hypothèse de petites déformations et des changements de géométrie négligeables.
Cette modélisation du comportement d’un matériau est la plus simple que l’on puisse trouver.
Il est à signaler que La seule différence entre les théories élastique et plastique des structures
réside au niveau de la formulation de la loi constitutive des matériaux. Les deux autres
équations (équilibre et cinématique) restent les mêmes. Ce chapitre se focalise sur le
développement des lois constitutives des structures.
Nous allons présenter un certain nombre de définitions et propositions qui vont permettre à
formaliser le problème. [11] et [12]
Les forces de volume : Elles agissent sur les éléments de volume (ou de masse) du
corps, elles sont notées par ̅ dans ce présent travail.
75
Les forces surfaciques : Elles ne s’exercent que sur une partie de la frontière ( ),
elles sont notées par ̅ dans ce présent mémoire.
La frontière d’un solide notée , en mécanique des milieux continus peut être
décomposée en deux parties complémentaires et , qui représentent respectivement la
partie des déplacements imposés dont les actions de liaison communément appelées réactions
sont inconnues et la partie susceptible à être chargée par les actions de surfaces dont les
déplacements sont inconnus. On peut écrire : ,
; [6.2.1.a]
∫ ̿ ̿ =∫ ̅ +∫ ̅ [6.2.1.b]
Pour exprimer le critère, nous utilisons donc le tenseur déviateur des contraintes :
[6.2.1.g.]
̿ ̿ ̿ ̿
;]
̿ ̿ , représente la partie sphérique du tenseur contraintes.
En pratique, la définition du domaine d’élasticité utilisant le critère de Von Mises est la
suivante :
2̿ √ ̿ ̿ 3 [6.2.1.h.]
;]
Critère de Tresca
Pour ce critère, le domaine d’élasticité est définie dans , espace des contraintes principales,
par :
{̿ | | } [6.2.1.i.]
Il est simple de voir que pour l’essai de traction, le seuil est la limite élastique . La ;]
contrainte équivalente de Tresca est définie par :
| |
[6.2.1.j.]
;]
Hypothèse 5 : Principe de Hill-loi de la normalité
̿ domaine d’élasticité, ̿ : ̿
Ce principe exprime que pour toute variation de contrainte, le travail plastique dissipé dans la
déformation plastique est à tout instant supérieur au travail plastique de tout état de contrainte
admissible. Ce que nous pouvons écrire :
̇ ̇ [6.2.1.k.]
;]
Loi de la normalité : est une conséquence du principe de Hill
Cette loi précise la direction de l’écoulement plastique :
- pour une frontière f (̿, h) régulière :
77
̿ ̿̿̿̿̿̿̿̿ Avec { [6.2.1.l.]
;]
é
é ̇ ̇
[6.2.1.m.]
̇
;]
6.3.Théorèmes de la borne inferieure et de la borne supérieure
6.3.1. Chargement limite [7]
Un système de sollicitation appliqué à une structure à partir d’un instant t= 0 est une charge
limite s’il existe un champ de contraintes et un champ de vitesses de déformations plastique
constant par rapport au temps et non nuls qui soient solutions du problème d’élasto-plasticité
parfaite.
« Tout mécanisme de ruine cinématiquement admissible dans lequel la puissance des forces
appliquées est positive fournit, en égalant cette puissance à la puissance de dissipation du
mécanisme, une borne supérieure de la charge limite »
Les équations d’équilibre et relations cinématiques étant rappelées dans la première partie de
ce mémoire, intéressons nous maintenant à la formulation de la loi de comportement
élastique. Les tenseurs de déformations et de courbures de la surface moyenne peuvent
être décomposés de manière additive en leurs parties élastiques , et leurs parties
plastiques , :
[6.4.a.]
;]
Iliouchine montre que la généralisation de la condition de Von mises à la modélisation coque
s’écrit :
f(
Avec :
[6.4.b.]
;]
Et
[6.4.c.]
;]
Il démontre ensuite la propriété :
+
Et propose une première approximation de la surface limite qui peut être définie par :
+ [6.4.d.]
Ce critère de la plasticité dit de Iliouchine a l’avantage de découpler la membrane de ;]la
flexion. Cette surface limite n’est valable que si l’on considère que les efforts tranchants sont
négligeables face aux autres grandeurs. C’est une des hypothèses de départ de la théorie des
79
coques. Il peut ce pendant arriver dans certains cas que l’on soit obligé d’introduire un effort
tranchant non négligeable. Dans ce cas, shroeder. Montre qu’il suffit d’ajouter à
, soit :
[6.4.e.]
;]
L’idée principale de la méthode est d’utiliser une suite de calculs élastiques incompressibles
qui créent des champs de contraintes statiquement admissibles et des champs de déformations
deviatoriques cinématiquement admissibles. Cette suite va tendre vers la solution du calcul
rigide plastique parfait.
Un solide Ω de frontière , est soumis à un chargement P.p(x) où P est un scalaire
quantifiant le chargement total et p(x) la « forme du chargement unitaire » appliqué sur
représente la frontière sur laquelle des conditions (u de
placement) sont définies ( pour plus de détail voir le chapitre 1). En se basant sur la
constatation du professeur SAVE rappelée au paragraphe 6.2.1., on suppose que le matériau a
un comportement rigide plastique parfait de contrainte d’écoulement uni axiale . On
suppose également que le matériau satisfait la condition de Von mises.
√
Lorsque le critère de Von mises est utilisé, la loi de la normalité s’écrit :
̇ [6.5.1.a.]
;]
80
6.5.2. Formulation du problème
étant donné un effort extérieur F appliqué à un solide Ω, il est question de trouver les champs
de déplacement u, de déformation et de contrainte , solution de :
̇
( )
[6.5.3.a.]
;]
Fournit une borne inferieure du problème. Elle traduit l’atteinte de la limite élastique .
Borne supérieure
Le principe des puissances virtuelles rappelé dans la partie introductive de ce mémoire, s’écrit
dans le cadre de notre problème :
̇ ̇ ̇ ∫ ̇ ∫ ̇ [6.5.3.b.]
;]
Prenant en compte le comportement rigide plastique. il vient :
∫ ∫ ( [6.5.3.c.]
;]
Où est la contrainte associée à ̇ . Etant donné que le matériau satisfait la condition
de Von mises, on peut écrire :
√ [6.5.3.d.]
√
;]
∫ √
Alors [6.5.3.e.]
∫ ;]
81
Si toutes les conditions sont réunies, à la convergence, on a : , étant la
charge limite réelle. La méthode de compensation élastique est une méthode numérique,
résumée dans l’ordinogramme suivant :
Champ de déplacement { }
Champ de contraintes équivalentes { }
Champ de déformations équivalentes { }
K=1
.[p] et { } et ν=0.5
Champ de déplacement { }
Champ de contraintes équivalentes { }
K=k+1 Champ de déformations équivalentes { }
∫ { }
V volume de la structure
S surface chargée ∫
{ } Champ volumique ou surfacique
champ surfacique ou linéique { }
{ }
précision
82
6.5.4. Analyse limite des coques axisymétriques par la méthode de compensation
élastique (ECM)
83
- Les efforts intérieurs à caractère flexionnel
{
- La rotation de la normale autour du méridien vaut :
̿̿̿ [ ]
̿̿̿
[ ]
Le tenseur peut s’écrire comme un vecteur à six dimensions pour permettre le calcul de la
contrainte de Von mises
̿̿̿ [ ]
La contrainte de Von mises est donnée par l’expression suivante :
84
Dans ce cas, = , et ; car
Elle s’écrit donc :
√ [6.5.4.1.a.]
;]
Relations entre les contraintes et les efforts intérieurs pour une largeur unité
{ [6.5.4.1.b.]
;]
En introduisant les expressions [6.5.4.b.] dans [6.5.4.a.], nous avons donc :
√( ) ( ) ( )( )
Pour le cas des coques axisymétriques, nous utilisons les notations et à la place
respectivement de et .
√( ) ( ) ( )( )
√( ) ( ) ( )
[ ]
La loi de comportement : ( ) ( )
Le tenseur des déformations devient :
[ ]
85
En développant de la même manière que le cas précédent, nous obtenons La déformation
équivalente suivante:
é √ *( ) +
é √ [6.5.4.1.d.]
;]
En utilisant par leurs expressions respectives, nous obtenons :
√ [6.5.4.1.e.]
é
;]
Pour une coque cylindrique, nous avons
é √
En remplaçant par son expression, nous obtenons donc :
√
é [6.5.4.1.f.]
;]
Troisième étape : Etablissement de l’expression de la charge limite
Il est à signaler que, dans ce paragraphe, nous allons établir l’expression de la charge limite de
ruine plastique de notre coque cylindrique en se basant sur le principe de travaux virtuels
rappelé ci-dessus.
∫ { é }
∫
Tous les paramètres étant déjà définis. Pour évaluer l’expression de la pression de ruine
plastique de la coque cylindrique, nous devons intégrer le numérateur et le dénominateur
respectivement sur tout le volume occupé par la coque et toute la surface latérale de celle-ci.
Pour une bonne présentation, nous calculons d’abord le numérateur que nous notons . Vu la
géométrie et le chargement, l’exploitation des coordonnées cylindriques semble être
judicieuse.
√
∫
Où V est le volume occupé par la coque cylindrique. Etant creuse nous avons le domaine
d’intégration suivant : ; et
Etant donné que sont fonctions de , nous avons donc intérêt à changer la variable z à
. Soit
86
En dérivant, on trouve :
√
∫
Avec : et
Après intégration et arrangement nous obtenons donc :
√
[ ]
En suite, nous présentons le calcul d’intégrale du dénominateur que nous notons , en vue de
simplifier le calcul nous utilisons les coordonnées cylindriques comme pour le cas précédent.
Il s’agit d’une intégrale de surface. Où S est la surface latérale de la coque cylindrique. Dans
ce cas, l’élément de surface est donné par : . Le domaine d’intégration est le
suivant :
L’intégrale s’écrit :
L’intégrale devient :
[ ]
L’expression de la pression limite de ruine plastique d’une coque cylindrique est la suivante :
√ * + [6.5.4.1.g.]
La pression limite de ruine plastique peut se mettre sous la forme : ;]
̅
[6.5.4.1.h.]
Avec ;]
87
̅ √ * + [6.5.4.1.i.]
;]
Où
Il convient de signaler que l’utilisation du principe des travaux virtuel fournit une borne
supérieure de la pression limite plastique. Il semble logique de présenter une borne inferieure
correspondant à l’atteinte de la limite élastique. Iliouchine a défini la surface limite en
formulation coque selon le sens de Von mises. Elle permet en fait d’évaluer la limite
inferieure de la charge de ruine plastique des coques.
+
En négligeant les efforts intérieurs à caractère flexionnel, nous aurons donc:
Cette application numérique vise deux objectifs, le premier est celui de voir le sens
d’évolution de la charge limite avec la hauteur et le second est de vérifier la validité de la
charge limite plastique obtenue en comparant les résultats avec ceux trouvés dans la
littérature.
Les pressions limites de ruine ont étés calculées avec les diverses relations rappelées à l’aide
du tableur Excel en faisant varier la hauteur du cylindre entre 10m et 20m, les résultats des
calculs sont consignés dans le tableau suivant :
88
Tableau 2: Comparaison entre les résultats de la méthode de compensation élastique et ceux de Hodge
Pour une bonne présentation, les résultats tabulés de la méthode de compensation élastique
sont représentés à l’aide de MATLAB
0.695
0.69
0.685
plim[MPa]
0.68
0.675
0.67
0.665
0.66
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
H[m]
Commentaire : A la lumière des résultats tabulés et du graphique ci-haut, nous disons que la
méthode de compensation élastique estime de manière très précise la charge limite plastique
des structures coques en étant très proches des résultats fournis par le professeur Hodge (écart
max observé=7.97) et économique par rapport à la même référence. Nous constatons
également que la pression limite d’une coque cylindrique diminue avec la hauteur.
89
6.5.4.2.Application 2 : Calcul de la pression limite de ruine plastique d’une coque
conique simplement appuyée
La solution élastique membranaire d’une coque conique a été déjà fournie (voir la première
partie de ce mémoire), soient :
{
Deuxième étape : calcul de la contrainte équivalente et de la déformation plastique
cumulée
Les efforts intérieurs étant connus, nous déterminons la contrainte équivalente et la
déformation équivalente en utilisant le critère de plastification de Von mises.
La contrainte équivalente selon le sens de Von mises en formulation a été établie dans les
lignes précédentes. Soit
√ ù
Dans ce cas, elle vaut :
√ [6.5.4.2.a.]
;]
90
Déformation équivalente
Dans ce cas, la déformation équivalente précédemment établie, devient donc :
√
é
∫ { é }
∫
Il s’agit de calculer deux intégrales importantes pour évaluer la charge limite plastique de
notre coque conique. Pour une bonne présentation, nous les calculons de manière séparée.
Comme pour le cas précédent, nous utilisons les coordonnées cylindriques. Dans ce cas les
éléments de volume et surfaces s’écrivent :
( )
Notons par et l’intégrale respectivement du numérateur et du dénominateur
∫ √
L’intégrale devient :
√
∫ ù
( ) [ ]
91
La charge limite de ruine est la suivante : [6.5.4.2.c.]
;]
√
La pression limite plastique de la coque conique uniformément chargée peut se mettre sous la
forme :
̅
[5.5.4.2.e.]
Il est évident que le principe de travaux virtuel fournit une borne supérieure de la pression;]
limite de ruine, pour obtenir un encadrement de la charge limite de ruine plastique, nous
allons faire usage de la surface limite définie par Iliouchine selon le sens de Von mises pour
pouvoir évaluer la charge limite inferieure.
La surface limite définie par Iliouchine est la suivante :
( ) ( ) ( )
Dans ce cas, la charge limite élastique s’écrit :
√
[6.5.4.2.f.]
Troisième étape : Application numérique et validation de la charge limite ;]
Soit la coque conique reprise sur la figure ci-contre.
-
-
Cette application numérique vise deux objectifs, le premier est celui de voir le sens
d’évolution de la charge limite avec l’angle au sommet et le second est de vérifier la validité
de la charge limite plastique obtenue en comparant les résultats avec ceux trouvés dans la
littérature.
La pression limite obtenue par diverses méthodes est consignée au tableau N°8, qu’illustre la
convergence entre les résultats de la méthode de compensation élastique et ceux obtenus par
la méthode d’éléments finis développée par NGUYEN DANG HUNG
92
Tableau 3 : Comparaison entre la méthode de compensation élastique et les méthodes de littératures
Il est à signaler que la précision des résultats de NGUYEN DANG HUNG dépend largement
du nombre d’éléments finis considérés. Les pressions limites reprises dans le tableau ci-dessus
sont sans dimensions ( ). Pour les détails voir annexe.
Pour une bonne comparaison, les résultats tabulés sont représentés à l’aide de MATLAB
200
100
plim[MPa]
-100
-200
-300
0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2
[rad]
93
6.5.4.3.Application 3 : Calcul de la pression limite de ruine plastique d’une coupole
sphérique d’angle au sommet 2 articulée au niveau de son parallèle inferieur
La solution élastique membranaire d’une coupole sphérique a été déjà fournie (voir la
première partie de ce présent mémoire),
0 ( ) 1
0 ( ) 1
{
- Les déplacements curvilignes de la coque sont les suivants :
( )
{ [ | |] [ ( ) ]}
( )
( )
{ [ | |] [ ( ) ]}
( )
2 0 ( ) 1 3
{
Les efforts intérieurs étant connus, nous déterminons en suite, la contrainte équivalente et la
déformation équivalente en utilisant le critère de plastification de Von mises
94
Dans ce cas, nous avons , par conséquent, la contrainte équivalente de Von
mises est la suivante :
√ ( )
√ ( ) ( ) [6.5.4.3.a.]
Déformation équivalente ;]
La déformation équivalente est donnée par l’expression préétablie. Soit
√ [6.5.4.3.b.]
;]
Dans ce cas, et la déformation équivalente est la suivante :
√ [ ( ) ]{ [ ( ) ] }
L’expression de la pression de ruine plastique est obtenue à partir du principe des travaux
virtuels. Elle s’écrit :
∫ { é }
∫
Il s’agit de calculer deux intégrales importantes pour évaluer la charge limite plastique de
notre coupole sphérique. Pour une bonne présentation, nous les calculons de manière séparée.
Comme pour le cas précédent, nous utilisons les coordonnées sphériques pour des raisons de
simplification. Dans ce cas, les éléments de volume et surfaces s’écrivent :
∫ { }
Où V est le volume occupé par notre coupole sphérique. Le domaine d’intégration s’écrit :
L’intégrale s’écrit :
∫ { }
Notons par ∫ { }
∫ √[ ( ) ]{ [ ( ) ] }
95
L’intégrale a été calculée numériquement en utilisant la méthode de Simpson et mise
sous forme graphique en fonction de l’angle d’ouverture (voir plus loin).
[6.5.4.3.c.]
;]
Intégrons maintenant le dénominateur sur toute la surface de la coupole sphérique métallique.
Soit l’intégrale suivante :
, * + -
Avec :
∫ ;
( )
∫ . | |/ ;
( )
* ( ) +;
∫ ;
.
La pression limite de ruine plastique de la coupole sphérique est donnée par la relation
suivante :
[6.5.4.3.d.]
* + ;]
[6.5.4.3.e.]
̅
* + ;]
96
Coefficient c( )
0
-10
-20
c( )
-30
-40
-50
-60
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
[°]
Coefficient d( )
0.35
=0.3
0.3 =0.5
0.25
0.2
0.15
d( )
0.1
0.05
-0.05
-0.1
-0.15
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
[°]
97
Coefficient f( )
0
=0.3
-0.05 =0.5
-0.1
-0.15
-0.2
f( )
-0.25
-0.3
-0.35
-0.4
-0.45
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
[°]
Coefficient k( )
4
=0.3
3.5 =0.5
2.5
k( )
1.5
0.5
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
[°]
98
Il est évident que le principe des travaux virtuels fournit une borne supérieure de la pression
limite de ruine, pour obtenir un encadrement de la charge limite de ruine plastique, nous
allons faire usage de la surface limite définie par Iliouchine selon le sens de Von mises pour
évaluer la limite inferieure de la charge limite plastique.
( ) ( ) ( )
En remplaçant les efforts normaux par leurs expressions, nous obtenons la limite inferieure de
la pression limite suivante :
[6.5.4.3.g.]
;]
Avec k= [ ( ) ( ) ]
’ ’ ’
sphérique des caractéristiques géométriques et
mécaniques reprises sur la figure ci-dessous.
On donne :
Cette application numérique a pour objet de pouvoir vérifier la validité de la charge limite
plastique obtenue en comparant les résultats avec ceux trouvés dans la littérature.
La pression limite obtenue par diverses méthodes est consignée au tableau N°9, qu’illustre la
convergence entre des résultats de la méthode de compensation élastique et ceux obtenus par
la méthode d’éléments finis développée par NGUYEN DANG HUNG
99
Commentaire : A la lumière du tableau et du graphique ci-dessus, nous disons que la méthode
de compensation élastique estime de manière très précise la charge limite plastique des
structures coques très proche de la méthode d’éléments finis de NGUYEN DANG HUNG et
ceux d’autres. Pour les détails voir annexe.
Tout au long de ce chapitre, nous avons présenté une méthode de calcul systématique de
charge limite plastique basée sur une séquence de calcul élastique. Le professeur Hodge a
présenté les charges limites plastiques des coques de révolution qui sont difficiles à utiliser.
Par exemple, pour évaluer la pression limite de ruine plastique d’une coque cylindrique, il
faut résoudre une équation dans laquelle l’inconnue qui déclenche la poursuite du calcul est
entre cotangente hyperbolique et tangente qui n’est pas aisée à entreprendre analytiquement. il
s’agit d’une méthode semi-analytique. La méthode d’éléments finis développée par le
professeur NGUYEN DANG HUNG est entreprise de manière automatique qui a pour
conséquence la perte de la parfaite collaboration entre la structure et l’ingénieur concepteur.
En plus, son utilisation demande un investissement important en termes d’énergie de calcul et
de temps. A la lumière de la comparaison avec la littérature, nous disons que les charges
limites plastiques fournies par la méthode de compensation élastique sont très précises et
faciles à utiliser par rapport aux autres méthodes entreprises dans la littérature.
100
CHAPITRE VII
Applications numériques
Dans les chapitres précédents, nous avons présenté les abaques ou les expressions
paramétriques des efforts intérieurs au sein des coques axisymétriques. Les charges limites
que peuvent supporter des structures coques axisymétriques sans endommagement plastique
sont également établies par le biais de la méthode de compensation élastique, basée sur une
séquence de calcul élastique incompressible. Il est question dans ce chapitre de pouvoir
utiliser les diverses relations établies en vue de tirer des conclusions pertinentes. Les deux
premières applications ont pour objet la mise au clair de la notion de longueur limite et la
comparaison entre la théorie flexionnelle et la théorie membranaire des coques
axisymétriques. La troisième application s’articule autour de la recherche de la hauteur
critique de l’eau au delà de laquelle il y aurait dépassement de la limite élastique. La dernière
application sert à mettre en exergue la distinction entre les deux modes de ruine étudiés dans
ce mémoire.
101
Figure 29: Dôme sphérique encastré
il s’agit d’analyser le dôme par la théorie flexionnelle, et de comparer les résultats avec ceux
obtenus automatiquement à l’aide du logiciel de calcul ANSYS utilisant la méthode des
éléments finis, afin de juger la fiabilité et la précision de la méthode des forces en formulation
coques. La vérification de la ruine par flambement et la vérification de la ruine plastique
seront effectuées pour garantir la sécurité et la stabilité de la présente coque. Pour une bonne
présentation, nous exposons la solution manuelle (ou analytique). La solution automatique et
la comparaison seront présentées en annexe B.
Solution analytique
Solution membranaire
La figure (a) correspond à la solution membranaire déjà calculée au précédent paragraphe.
( )
{
En faisant varier entre 0 et et en utilisant les données numériques, nous obtenons les
résultats consignés dans le tableau suivant :
102
Tableau 6:Solution membranaire de la coque sphérique
Il s’agit de calculer les actions de bord ̅ ̅ en utilisant la méthode de force. Dans ce cas,
Les équations de compatibilité s’écrivent :
2 ; où ̅ ̅
( ) ,
, ,
.
- Compatibilité cinématique
Les équations de compatibilité deviennent :
* + [ ] * +
̅ ̅
( ̅ ̅ )
̅ ̅
103
( ̅ ̅ )
En introduisant les valeurs numériques du problème, nous obtenons les résultats consignés
dans le tableau suivant :
Tableau 7:Contribution des Effets de bord
Commentaire : nous constatons que les résultats de la théorie flexionnelle et ceux de la théorie
membranaire sont quasi corolaires au voisinage du sommet du dôme, l’écart se fait sentir aux
environs du parallèle encastré. Ce qui revient de dire que les coques axisymétriques
reprennent les charges extérieures par le jeu de trois efforts membranaireS (effort normal
méridien, effort normal circonférentiel, effort tangentiel). Dans la phase d’avant projet
sommaire, nous pouvons pré-dimensionner une coque axisymétrique par une analyse
membranaire. Les figures qui vont suivre permettent de visualiser les deux théories.
104
Comparaison entre la solution membranaire et la solution flexionnelle
-89
-90
N [KN/m]
-91
-92
-93
-94
-95
0 5 10 15 20 25 30
[°]
-65
-70
N[KN/m]
-75
-80
-85
-90
0 5 10 15 20 25 30
[°]
105
Moment de flexion méridien
Moment de flexion meridien
0.12
Solution membranaire
0.1 Solution flexionnelle
0.08
0.06
M [KNm/m]
0.04
0.02
-0.02
-0.04
0 5 10 15 20 25 30
[°]
Commentaire : les figures ci-dessus démontrent que l’écart entre les résultats de la théorie
flexionnelle et ceux de la théorie membranaire est très faible aux zones de allant de 0 à 20°
et devient signifiant aux voisinages d’appuis c’est-à-dire quant 20 , donc il ya un
saut des sollicitations aux zones d’appuis. Il est conseillé pour un calcul de projet des coques
de révolution d’utiliser la théorie membranaire avec une légère correction aux niveaux des
appuis, si la théorie flexionnelle nécessite une énergie importante de calcul. A la lumière du
graphique N°33, la longueur se définit comme étant la distance au delà de laquelle le
moment de flexion est nul.
Dans ce paragraphe, nous présentons le calcul des contraintes normales selon la direction
méridienne et la direction circonférentielle. Elles sont calculées par les relations suivantes :
√
En faisant varier le paramètre de 0 à 30°, nous obtenons les résultats consignés au tableau
suivant :
106
Tableau 9: Contraintes le long d'un méridien
A l’aide de MATLAB, nous traçons la contrainte équivalente de Von mises le long d’un
méridien en fonction de l’angle mesuré par rapport à la verticale passant par le sommet de
la coque sphérique.
7.5
7
VM[MPa]
6.5
5.5
4.5
4
0 5 10 15 20 25 30
[°]
Il s’agit d’une coque sphérique comprimée par une pression uniforme verticale, le critère que
de la stabilité dans ce cas s’écrit :
107
La pression de service est la suivante : ; il est maintenant question
d’évaluer la pression admissible ou ultime de voilement. Selon les recommandations de la
Convention Européenne des Constructions Métalliques, la verification du flambement
s’effectue de la manière suivante :
Soit
( )
√
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
- les coefficients de voilement
̅ et
Nous constatons que ; il n’ya pas risque de la ruine
plastique de la présente coque.
En conclusion : le dôme sphérique est stable vis-à-vis du flambement et de la plastification.
Pour la mise en place de celui-ci, une étude expérimentale sur modèle réduit s’avère
importante.
108
7.2. Application 2 : Calcul d’une coque cylindrique avec une toiture sphérique :
problème de jonction des coques
Une structure métallique est composée d’une coque cylindrique et d’une toiture modélisée par
une coque sphérique. Elle est encastrée le long de son parallèle inférieur. On suppose que la
liaison entre les coques est rigide, comme le montre la figure.
Le système cylindre-sphère est chargé par la pression hydraulique de l’eau sur la paroi du
cylindre aussi bien qu’avec le poids propre et d’une éventuelle charge d’exploitation de la
toiture. Les caractéristiques géométriques ainsi que mécaniques sont données sur la figure.
Solution analytique
Etant donné que, les solutions membranaires des coques cylindrique et sphérique sont déjà
connues (voir chapitre 4), nous les utilisons pour résoudre le présent problème.
Longueur limite
Les déplacements au bord supérieur B du cylindre sont donnés par les expressions [4.2.1.e]
car
√ √
Les deux bords de la coque cylindrique n’interagissent pas ; donc, les déplacements du
parallèle supérieur sont purement membranaires. Nous admettons qu’au niveau de la jonction
l’action de l’encastrement du cylindre ne se fait pas sentir.
109
Coefficients de flexibilité
Cylindre et sphère
En utilisant les résultats du « dôme sous l’action d’une charge surfacique p » précédemment
obtenus, nous avons les déplacements du parallèle inferieur suivant :
( ) et
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
,
Notons ̅ ̅ , les inconnues hyperstatiques.
- Si ̅ , nous avons :
- et
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons, les coefficients de flexibilité suivants :
- ; ;
- ;
Compatibilité cinématique
Les actions au niveau de la jonction (moment de flexion et effort tranchant) sont déterminées
en vue de restaurer la compatibilité cinématique de la structure. Pour ce, nous devons avoir au
niveau de la jonction l’égalité des déplacements (déplacement horizontal et la rotation autour
du méridien) pour les deux coques. (Sous l’hypothèse de liaison rigide)
* + { } , -
En résolvant le système, nous obtenons les actions de liaison suivantes :
̅ ̅
110
̅ et ̅ étant évalués, nous pouvons déterminer les vrais efforts intérieurs au sein de ces deux
coques. Pour la coque sphérique, nous allons superposer la solution membranaire à celle
provenant des effets de bord. Par contre pour la partie cylindrique, quand bien même il n’ya
pas interaction entre les deux bords, les efforts intérieurs comprendront la partie membranaire
et la contribution des deux bords. Pour ce, nous ferons usages des résultats précédemment
obtenus pour une coque cylindrique encastrée à sa base inferieure (paragraphe 4.2.1 du
chapitre 4).
Les efforts intérieurs résultants sont obtenus en superposant les résultats de la coque
cylindrique encastrée à sa base inferieure sous pression hydrostatique et ceux provenant de la
jonction de ces deux coques.
- A la lumière de tous ces commentaires, Les efforts intérieurs de type membrane dans
le réservoir cylindrique valent:
; (L’effort normal méridien est nul)
[ ( ) ( ) ] ( )
- Les efforts intérieurs de type flexion dans la partie cylindrique sont les suivants :
*( ) ( ) + ,
*( ) ( ) + ( ),
Les résultats des efforts ( , , ) dans la coque cylindrique sont consignés dans le
tableau suivant :
Tableau 10: Résumé des résultats de la coque cylindrique
111
Résultats de la toiture sphérique
( ) ( )
Etant donné que la charge est symétrique, les efforts intérieurs dans les deux coques sont
représentés selon un méridien. Pour les tracer nous avons utilisé le MATLAB (voir les figures
ci-dessous).
Les efforts normaux circonférentiels dans les deux coques, sont représentés ci-dessous en
faisant varier x et respectivement pour le cylindre et la sphère :
( )
112
Effort normal circonferentielle
1500
1000
500
0
N[KN/m]
-500
-1000
-1500
-2000
-2500
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]
-500
-1000
N[KN/m]
-1500
-2000
-2500
-3000
0 5 10 15 20 25 30
[°]
113
Commentaire et remarque : x varie de l’encastrement vers la jonction et varie du sommet de
la sphère vers la jonction. Apres examens de ces graphiques, nous constatons que l’effort
normal circonférentiel maximal se produit au niveau de l’encastrement pour le cylindre
( ). et pour la partie sphérique, il se produit au niveau de la jonction
( ).
-60
-70
N [KN/m]
-80
-90
-100
-110
0 5 10 15 20 25 30
[°]
Le moment de flexion méridien dans les deux coques sont représentés sur les figures ci-
dessous :
114
Moment de flexion meridien
1
-1
-2
M [KNm/m]
-3
-4
-5
-6
-7
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]
-0.5
-1
M [KNm/m]
-1.5
-2
-2.5
-3
-3.5
-4
0 5 10 15 20 25 30
[°]
Ci-dessous, nous représentons les efforts tranchants dans le deux coques selon un de leurs
méridiens :
115
Effort tranchant meridien
15
10
-5
V [KN/m]
-10
-15
-20
-25
-30
-35
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]
25
20
15
V[KN/m]
10
-5
-10
0 5 10 15 20 25 30
[°]
Commentaire : les efforts tranchant maximum dans les deux coques, sont les suivants :
Commentaire : nous constatons que la contribution d’effets flexionnels de bord pour les
coques axisymétriques étudiées est fort bien négligeable vis-à-vis de la solution membranaire.
Les applications qui vont suivre seront étudiées par l’analyse membranaire.
Dans ce paragraphe, nous présentons le calcul des contraintes normales selon la direction
méridienne et la direction circonférentielle. Le calcul de la contrainte équivalente de Von
mises sera aussi présenté.
116
Pour la coque sphérique
En utilisant le tableur Excel et en faisant varier le paramètre de 0 à 30°, nous obtenons les
résultats consignés au tableau suivant :
Tableau 12: Calcul des contraintes au sein de la coque sphérique
FI FE FI FE Max Min
30 -5,8430 -8,5543 -173,913 -164,6065 171,1 160,5
20 -4,0300 -3,8716 -3,2618 -3,2115 3,7 3,6
10 -3,8627 -3,8627 -3,6875 -3,6875 3,8 3,8
5 -3,8406 -3,8406 -3,7969 -3,7969 3,8 3,8
2 -3,8345 -3,8345 -3,8275 -3,8275 3,8 3,8
1 -3,8336 -3,8336 -3,8319 -3,8319 3,8 3,8
0 -3,83 -3,83 -3,83 -3,83 4 3,8
A l’aide de MATLAB, nous traçons la contrainte équivalente de Von mises le long d’un
méridien en fonction de l’angle mesuré par rapport à la verticale passant par le sommet de
la coque sphérique.
Contrainte equivalente de Von mises
160
Fibre superieure
140 Fibre inferieure
120
100
VM[MPa]
80
60
40
20
0
0 5 10 15 20 25 30
[°]
117
Tableau 13: Calcul des contraintes au sein de la coque cylindrique
Contrainte
Contrainte normale Contrainte équivalente
normale
circonférentielle [Mpa] de Von mises [Mpa]
méridienne [Mpa]
FI FE FI FE Max Min
0,0000 -3,4100 -0,6986 1,0053 1,8188 4,0083 2,2509
3,3189 -1,9896 -2,1189 6,6405 6,6017 7,8273 7,8779
6,6378 -2,0571 -2,0514 13,3339 13,3356 14,4725 14,4708
9,9567 -2,0542 -2,0544 19,9956 19,9955 21,0978 21,0979
13,2756 -2,0543 -2,0543 26,6667 26,6667 27,7509 27,7509
16,5945 -2,0543 -2,0543 33,3333 33,3333 34,4065 34,4065
19,9134 -2,0549 -2,0537 40,0000 40,0003 41,0660 41,0657
23,2323 -2,0403 -2,0683 46,6665 46,6581 47,7194 47,7259
26,5513 -2,3759 -1,7326 53,3500 53,5430 54,5767 54,4300
29,8702 4,7527 -8,8612 59,2287 55,1445 57,0011 60,0673
33,1891 -126,75 122,6384 95,9255 170,7411 193,4548 152,4903
A l’aide de MATLAB, nous traçons la contrainte équivalente de Von mises le long d’un
méridien en fonction de l’abscisse
120
100
VM[MPa]
80
60
40
20
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
x[m]
Pour juger de la précision et de la pertinence des résultats, nous calculons le présent problème
à l’aide du logiciel de calcul « ANSYS » qui utilise la méthode d’éléments finis et nous
comparons les résultats sur des graphiques obtenus à l’aide de MATLAB ( ANNEXE B).
118
Vérification du flambement des coques
Soit
( )
√
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
- les coefficients de voilement
Où
119
Selon les recommandations de la Convention Européenne des Constructions Métalliques, la
vérification du flambement s’effectue de la manière suivante :
√ √
- Coefficient d’abattement
Puis que le rapport , le coefficient d’abattement est donné
par l’expression ci-dessous :
√ ( )
- Elancement de la coque cylindrique
√ √
Vérification de la plastification
̅ et
120
Nous constatons que ; il n’ya pas risque de la ruine
plastique de la présente coque.
En conclusion : la citerne est stable vis-à-vis du flambement et de la plastification. Pour la
mise en place de celle-ci, une étude expérimentale sur modèle réduit s’avère importante.
Etat membranaire
et
( )
∫ ( )
Soit
121
(( ) )
( )
Pour
(( ) )
( )
Calcul des contraintes normales et de la contrainte équivalente de Von mises
(( ) )
( )
( )
√( ) ( (( ) )) (( ) )
( )
√ ( ) ( )
Avec ( ) ( ) √
122
Tableau 14: Itération sur la hauteur
H(m) a b1 c d e f
3 7500,00 0,06 424,28 5,15 20,47 -86443,34
4 10000,00 0,06 1257,70 8,87 35,34 113397,65
5 12500,00 0,06 2951,76 13,58 54,21 437569,49
3,5 8750,00 0,06 757,96 6,88 27,41 -189,24
3,7 9250,00 0,06 935,40 7,65 30,46 41755,59
3,6 9000,00 0,06 843,19 7,26 28,91 20221,52
3,55 8875,00 0,06 799,72 7,07 28,16 9877,60
3,56 8900,00 0,06 808,28 7,11 28,31 11924,10
3,53 8825,00 0,06 782,82 6,99 27,85 5817,83
3,52 8800,00 0,06 774,46 6,96 27,71 3804,49
3,51 8775,00 0,06 766,18 6,92 27,56 1802,14
3,509 8772,50 0,06 765,35 6,92 27,54 1602,51
3,505 8762,50 0,06 762,06 6,90 27,48 805,08
3,503 8757,50 0,06 760,42 6,89 27,45 407,03
3,501 8752,50 0,06 758,78 6,89 27,42 9,41
3,50096 8752,40 0,06 758,75 6,89 27,42 1,46
3,50095 8752,38 0,06 758,74 6,89 27,42 -0,53
Solution théorique 3,500955 8752,39 0,06 758,74 6,89 27,42 0,47
Solution retenue 3,5 8750,00 0,06 757,96 6,88 27,41 -189,24
Avec la valeur de la hauteur critique calculée, nous présentons les efforts intérieurs et la
contrainte équivalente de Von mises.
123
A l’aide de MATLAB, nous visualisons la variation de la contrainte de Von mises avec
l’abscisse mesurée le long du méridien.
200
150
VM[MPa]
100
50
0
0 1 2 3 4 5 6 7
s[m]
Nous utilisons les recommandations de CECM rappelées ci-dessous, pour dimensionner les
présentes coques.
Partie cylindrique
124
Dans ce cas, le critère de la stabilité s’écrit :
à l’hypothèse ci-dessus s’ajoute celle du cylindre long, traduite par la double inégalité
suivante :
√ √
Où et ( ) car
En introduisant les valeurs numériques, on obtient :
( ) et ⁄
La pression correspondant à l’atteinte de la limite élastique est la suivante :
√ √
Si é Soit
Si
Etant donné que tous les paramètres de calcul dépendent de l’épaisseur de la coque qui est
inconnue à la première vue. Pour cette raison, nous procédons de manière itérative en utilisant
le tableur Excel en vue d’évaluer l’épaisseur satisfaisant la condition de la stabilité.
Après plusieurs itérations, nous avons les résultats consignés dans le tableau suivant :
1,5
0,00016
[MPa] 0,276
[MPa] 1,920
2,638
[MPa] 0,138
[MPa] 0,099
[MPa] 0,138
0,075
vérification Ok
125
Une fois l’épaisseur connue, nous vérifions la validité de la démarche entreprise ci-dessus.
- Contrainte méridienne
- Le terme
; √ et √
Partie sphérique
Pour une coque sphérique, Nous avons le même critère que le cas précédent :
⁄
√
Les coefficients de voilement
Connaissant , on lit à l’aide du graphique de la figure 41. Une fois connue, nous
déterminons la pression admissible à partir de l’expression
Nous remarquons que l’épaisseur de la coque est une grandeur d’entrée pour la vérification du
flambement des coques. Nous procédons par itération en utilisant le tableur Excel et nous
retenons l’épaisseur vérifiant la condition de la stabilité.
Après plusieurs itérations, nous avons les résultats consignés dans le tableau suivant :
126
Tableau 17: Calcul de l'épaisseur de coque sphérique
0,8
[MPa] 2,603
[MPa] 1,536
ϕ 1,69
δ 0,11
0,169
0,075
vérification Ok
Commentaires
- Nous constatons qu’une sphère résiste beaucoup mieux à une dépression qu’un
cylindre.
- Les coques à double courbure sont beaucoup plus stables que celles à simple courbure
vis-à-vis du phénomène du flambement.
7.4.2. Dimensionnement des coques par un calcul plastique
Etant donné que les épaisseurs sont déjà évaluées vis-à-vis du fameux phénomène de
flambement. Nous vérifions la tenue de la ruine plastique de coques sur les lignes qui suivent.
Partie cylindrique
Par la méthode de compensation élastique, nous avons établi l’expression de la pression limite
plastique par la relation suivante :
̅
Avec ̅ ⁄ √ * +
La condition de la tenue de ruine plastique s’écrit :
1,5
16,59
ξ0 66,38
p 0,8100
1,17
vérification Ok
127
Partie sphérique
La pression limite plastique s’écrit :
0,8 0,9
c( ) -20 c( ) -20
d( ) 0,2 d( ) 0,2
f( ) -0,2 f( ) -0,2
k(α) 3,5 k(α) 3,5
p 0,134615385 P 0,134615385
0,046 0,052
vérification reprendre itération Vérification ok
Avec les épaisseurs évaluées, nous allons calculer les efforts intérieurs au niveau de la
jonction et de vérifier sa tenue de ruine.
Etat membranaire
Partie sphérique
128
et
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
,
Partie cylindrique
( ) ( )
Pour x=0 , u=0 , C=0
A la fonction, u=0, ( )
En introduisant les valeurs numériques, nous obtenons donc :
( ) , et
√ ( )
√ √
Notons par respectivement les inconnues hyperstatiques ̅ ̅̅̅ les équations de la
compatibilité s’écrivent :
( ) ( )
. / ( )
{
En introduisant les valeurs numériques, on obtient :
√
( ) . √ /
. √ √ / ( )
{
Notons par :
√ √
√ √
( )
129
⁄ ,
Où √
Les efforts intérieurs à caractère flexionnel sont les suivants :
Partie sphérique
Les efforts intérieurs types membranaires sont :
⁄ , ( )
√( ) ( ) ( )( )
√( ) ( ) ( )( )
Commentaire : les contraintes équivalentes de Von mises calculées sont acceptables vis-à-vis
de la ruine par flambement ainsi qu’à la plastification.
130
Conclusion générale
131
Conclusion générale
Après ce long tour d’horizon, nous disons que le dimensionnement des structures type
coque en général est laborieux, cela est dû à sa complexité géométrique ainsi que son
comportement mécanique aléatoire. Ce mémoire dédié aux structures coques axisymétriques
a répondu à trois questions très cruciales, la première est celle d’évaluer les efforts intérieurs
en vue de dimensionner ce genre des structures avec une sécurité satisfaisante, en fournissant
des abaques aidant les ingénieurs concepteurs à économiser l’énergie de calcul, et d’être
beaucoup plus compétitifs dans la phase d’avant projet. La deuxième est de prévenir la ruine
plastique en appliquant la méthode de compensation élastique aux coques axisymétriques, en
vue d’estimer de façon entièrement analytique les charges limites que celles-ci peuvent
supporter sans endommagement plastique. Et enfin la troisième est celle d’effectuer une revue
systématique de la littérature sur la question du flambement des coques de révolution en se
basant sur les constatations expérimentales.
La seconde partie de ce présent mémoire a répondu à la question de la mise hors service des
structures coques par plastification. La ruine étudiée dans celle-ci est subdivisée selon sa
nature, la ruine plastique et la ruine vis-à-vis de l’instabilité des coques axisymétriques. Nous
avons appliqué la méthode de compensation élastique pour établir de façon purement
analytique les expressions des charges limites plastiques, pouvant être utilisées dans la phase
de vérification de ce genre de structure car les méthodes proposées dans la littérature sont
généralement soit automatique comme la méthode des éléments fins et de programmation non
132
linéaire de NGUYEN DANG HUNG, soit la méthode semi-analytique développée par le
professeur HODGE , soit encore la méthode expérimentale du professeur SAVE. A l’issue de
la comparaison avec la littérature effectuée au chapitre 5, nous vous recommandons vivement
d’utiliser les expressions qui sont fournies en guise de conclusion de l’analyse limite plastique
dans ce mémoire. L’étude de la mise hors service par flambement est effectuée sur les
constatations expérimentales regroupées par la convention européenne de la construction
métallique et l’eurocode 3 dans sa partie 1-6 : résistance et stabilité des structures en coques.
Les deux premières applications numériques du chapitre 7 ont permis de mettre en lumière la
notion de la longueur limite, de conclusion que les structures en coques axisymétriques dans
la phase d’avant projet peuvent être entreprises par la théorie de la membrane car la
contribution flexionnelle pour ce genre des structures est très faible et limitée aux voisinages
des zones d’appuis et d’estimer le degré de précision que procure la méthode des forces en
formulation coques par rapport à la méthode des éléments finis que nous avions comparé en
annexe B de ce travail.
De tout ce qui précède, nous disons que les coques à double courbure résistent mieux au
phénomène du flambement que celles à simple courbure. Vis-à-vis de la plastification, les
coques à simple courbure s’avèrent mieux résistantes que celles à double courbure.
Humblement nous croyons avoir répondu à nos objectifs fixés. Pour la continuité de ce
travail, les prochains mémoires pourraient étudier:
133
Bibliographie
134
Bibliographie
[1] ANDRE DA SILVA, 2013, flambage de coques cylindriques minces sous chargements
combinés : pression interne, compression, flexion et cisaillement, thèse de doctorat, institut
national des sciences appliquées de Lyon, 328 pages.
[2] ANDREAS HAUSO, 2014, analysis methods for thin concrète shells of révolution,
mémoire de maitrise, norwegian university of science and technology, 142 pages.
[6] DAVID B.FARNSWORT H JR, 1998, behavior of Shell structures, mémoire maitrise,
Massachusetts Institute of technology, 58 pages.
[7] DAVID PLANCQ, 1997, étude élastique et analyse limite des piquetages et des tés, thèse
de doctorat, université de Nantes, 132 pages.
[8] EDUARD VENTSEL ET THEODOR KRAUTHAMMER, thin plates and shells (theory,
analysis and applications), 2001, the pennsylvania state university, 651 pages.
[10] FREDDY NDJABU MATESO, 2006, calcul des déplacements élasto-plastiques dans les
structures métalliques, mémoire, UNIKIN faculté polytechnique, 91 pages.
135
[11] G.CAILLETAUD, M.TIJANI, M.BLETRY, E.HERIPRE ET A.ROUABHI, 2007,
mécaniques des matériaux solides, école nationale supérieure des mines de paris, 121 pages.
[12] HERVE OUDIN, 2009, introduction à la plasticité, école centrale de Nantes, 49 pages.
[13] HUBERT MAKENGO L. Professeur, 2013, calcul des structures /coques, UNIKIN
faculté polytechnique, 275 pages.
[14] JACOB LUBLINER, 2006, plasticity theory, university of california at Berkeley, 540
pages.
[15] JEAN-JACQUES MARIGOS, 2012, plasticité et rupture, école d’ingénieur, 249 pages.
[16] JEAN MOREL, calcul des structures métalliques selon l’Eurocode 3, Eyrolles, 168
pages.
[18] MARC BONNET, 2005, analyse des structures mécaniques par la méthode des éléments
finis, 157 pages.
[20] NGUYEN DANG HUNG, MARC TRAPLETTI et DANIEL RANSART, bornes quasi-
inferieures et bornes supérieures de la pression de ruine des coques de révolution par la
méthode des éléments finis et par la programmation non linéaire, article, Laboratoire de
Mécanique des Matériaux et Statique des Constructions, Université de Liège, 24 pages.
[21] OUMAR BOUN KHATAP NDIAYE, 1992, étude paramétrique des toitures en géobeton
en forme de coupole, mémoire, école polytechnique de Thiès, 77 pages.
[22] PATRICK DE BUHAN, plasticité et calcul à la rupture, école nationale des ponts et
chaussées, 104 pages.
[23] RABIE CHETTAH, 2010, étude de l’analyse limite et calcul à la rupture de matériaux
élastiques parfaitement plastiques, mémoire de maitrise, Université de Mentouri Constantine,
137 pages.
[24] RANIA SOUICI, 2010, contribution à l’analyse élasto-plastique des structures formées
de poutres, mémoire de maitrise, faculté des sciences de l’ingénieur, université de BADJI
MOKHTAR ANNABA, 144 pages.
[26] RUPHIN MUTONDO WA MUTONDO Professeur, 2014, calcul des structures III,
UNIKIN faculté polytechnique.
136
[27] SAVE, MARCEL, 1971 , vérifications expérimentales de l’analyse limite plastique des
coques métalliques de révolution, bulletin technique de la suisse romande, 9 pages.
[28] S.P. TIMOSHENKO professeur honoraire de mécanique appliquée, 1930, résistances des
matériaux tome 2, édition américain dunod.
[31] ZHI-QUANG FENG, mécanique non linéaire, université d’Evry val d’Essonne, 95
pages.
[32] European convention for constructional steelwork, 1977, Manual on stability of steel
structures, 383 pages.
[33] Eurocode 3, 2007, calcul des structures en acier, partie 1-6: résistance et stabilité des
structures en coques, 102 pages.
[34] Eurocode 3, 2007, calcul des structures en acier, partie 4-1: Silos, 102 pages.
137
Annexes
138
ANNEXE A
Tableau 21: Tabulation des fonctions
ϒ1 ϒ2 ϒ3 ϒ4 ϒ1 ϒ2 ϒ3 ϒ4
0 1,0000 1,0000 1,0000 0,0000 3,5 -0,0389 -0,0177 -0,0283 -0,0106
0,1 0,9907 0,8100 0,9003 0,0903 3,6 -0,0366 -0,0124 -0,0245 -0,0121
0,2 0,9651 0,6398 0,8024 0,1627 3,7 -0,0341 -0,0079 -0,0210 -0,0131
0,3 0,9267 0,4888 0,7077 0,2189 3,8 -0,0314 -0,0040 -0,0177 -0,0137
0,4 0,8784 0,3564 0,6174 0,2610 3,9 -0,0286 -0,0008 -0,0147 -0,0139
0,5 0,8231 0,2415 0,5323 0,2908 4 -0,0258 0,0019 -0,0120 -0,0139
0,6 0,7628 0,1431 0,4530 0,3099 4,1 -0,0231 0,0040 -0,0095 -0,0136
0,7 0,6997 0,0599 0,3798 0,3199 4,2 -0,0204 0,0057 -0,0074 -0,0131
0,8 0,6354 -0,0093 0,3131 0,3223 4,3 -0,0179 0,0070 -0,0054 -0,0124
0,9 0,5712 -0,0657 0,2527 0,3185 4,4 -0,0155 0,0079 -0,0038 -0,0117
1 0,5083 -0,1108 0,1988 0,3096 4,5 -0,0132 0,0085 -0,0023 -0,0109
1,1 0,4476 -0,1457 0,1510 0,2967 4,6 -0,0111 0,0089 -0,0011 -0,0100
1,2 0,3899 -0,1716 0,1091 0,2807 4,7 -0,0092 0,0090 -0,0001 -0,0091
1,3 0,3355 -0,1897 0,0729 0,2626 4,8 -0,0075 0,0089 0,0007 -0,0082
1,4 0,2849 -0,2011 0,0419 0,2430 4,9 -0,0059 0,0087 0,0014 -0,0073
1,5 0,2384 -0,2068 0,0158 0,2226 5 -0,0045 0,0084 0,0019 -0,0065
1,6 0,1959 -0,2077 -0,0059 0,2018 5,1 -0,0033 0,0079 0,0023 -0,0056
1,7 0,1576 -0,2047 -0,0235 0,1812 5,2 -0,0023 0,0075 0,0026 -0,0049
1,8 0,1234 -0,1985 -0,0376 0,1610 5,3 -0,0014 0,0069 0,0028 -0,0042
1,9 0,0932 -0,1899 -0,0484 0,1415 5,4 -0,0006 0,0064 0,0029 -0,0035
2 0,0667 -0,1794 -0,0563 0,1231 5,5 0,0000 0,0058 0,0029 -0,0029
2,1 0,0439 -0,1675 -0,0618 0,1057 5,6 0,0005 0,0052 0,0029 -0,0023
2,2 0,0244 -0,1548 -0,0652 0,0896 5,7 0,0010 0,0046 0,0028 -0,0018
2,3 0,0080 -0,1416 -0,0668 0,0748 5,8 0,0013 0,0041 0,0027 -0,0014
2,4 -0,0056 -0,1282 -0,0669 0,0613 5,9 0,0015 0,0036 0,0025 -0,0010
2,5 -0,0166 -0,1149 -0,0658 0,0491 6 0,0017 0,0031 0,0024 -0,0007
2,6 -0,0254 -0,1019 -0,0636 0,0383 6,1 0,0018 0,0026 0,0022 -0,0004
2,7 -0,0320 -0,0895 -0,0608 0,0287 6,2 0,0019 0,0022 0,0020 -0,0002
2,8 -0,0369 -0,0777 -0,0573 0,0204 6,3 0,0019 0,0018 0,0018 0,0000
2,9 -0,0403 -0,0666 -0,0534 0,0132 6,4 0,0018 0,0015 0,0017 0,0002
3 -0,0423 -0,0563 -0,0493 0,0070 6,5 0,0018 0,0011 0,0015 0,0003
3,1 -0,0431 -0,0469 -0,0450 0,0019 6,6 0,0017 0,0009 0,0013 0,0004
3,2 -0,0431 -0,0383 -0,0407 -0,0024 6,7 0,0016 0,0006 0,0011 0,0005
3,3 -0,0422 -0,0306 -0,0364 -0,0058 6,8 0,0015 0,0004 0,0010 0,0006
3,4 -0,0408 -0,0237 -0,0323 -0,0085 6,9 0,0014 0,0002 0,0008 0,0006
7 0,0013 0,0001 0,0007 0,0006
139
ANNEXE B
Cette section a pour objet de pouvoir vérifier la précision et la fiabilité des résultats manuels
des applications 10 et 11 de la première partie de ce mémoire. Cette automatisation de calcul
permet également de fixer le degré de précision de la fameuse méthode des forces.
140
Les résultats de calculs sont coloriés selon leurs ordres de grandeur. Les contraintes
équivalentes maximale et minimale obtenues par ANSYS sont respectivement
et , celles obtenues par un calcul manuel sont les suivantes
et On constate que les calculs manuels sont en
parfait concordance avec ceux automatiques. L’écart des contraintes maximales est de
et celui des contraintes minimale est .
- la méthode des forces en formulation coques, surestimes de peu les contraintes au sein
de la structure par rapport à la méthode des éléments finis utilisant le logiciel Ansys.
L’écart maximal enregistré est de ,
Calcul citerne cylindrique avec couvercle sphérique
Les résultats de calculs sont coloriés selon leurs ordres de grandeur. Les contraintes
équivalentes maximale et minimale obtenues par ANSYS sont respectivement
et , celles obtenues par un calcul manuel sont les suivantes
et . On constate que les calculs manuels sont en
parfait concordance avec ceux automatiques. L’écart des contraintes maximales est de
et celui des contraintes minimale est .
141
ANNEXE C
La pression limite d’une coque cylindrique chargée uniformément est donnée par l’expression
suivante :
̅
Avec :
̅
Pour (voir les détails de Hodge repris dans le livre de plasticity theory).
Coque sphérique
La pression limite plastique d’une coque sphérique radialement chargée est donnée par les
expressions suivantes :
- La borne inferieure développée par Hodge est donnée par :
[ √( ) ( )]
0 ( ) 1
{
Avec
142
ANNEXE D
Analyse plastique des coques de révolution effectuée par NGUYEN DANG HUNG [18]
Données du problème :
- , L, longueur caractéristique de la coque.
- ( est la pression non-dimensionnelle)
Tableau 22: Coques coniques soumises à une pression uniforme. Convergence de la pression limite.
,
Nature de la solution auteur
0 ,6859 10 2 Borne supérieure Chwala et Biron
0,6655 14 3 Borne supérieure
0,6303 47 4 88 Borne inferieure
0,6462 13 4 16
0,6272 19 6 24 Bornes quasi-inferieures Nguyen D.
0,6270 25 8 32
0,6203 31 10 40
0,6847 15 4 31
0,6787 21 6 43 Bornes supérieures
0,6758 27 8 55
: nombre de variables effectives, : nombre d’éléments ou zones, : nombre total de
contraintes
Données du problème :
- variable, (voir la figure)
- , a le rayon de la coque sphérique.
143
Tableau 23: Coques sphériques soumises à une pression uniforme
144