Vous êtes sur la page 1sur 124

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou
Faculté du Génie de la Construction Département de
Génie Civil

Mémoire de fin d'étude

En vue de l’obtention du Diplôme de Master académique en Hydraulique

Option : Ouvrages Hydrauliques

Thème :
Dimensionnement de la station d’épuration des
eaux usées urbaines de la ville d’Azazga

Présenté le 31/03/2021 par ;

- AREZKI KATIA
-LAZOUZI NABILA

Devant le jury compose de ;


-khattaoui M président
-amour A encadreur
- bouhali .S examinateur

Promotion : 2019/2020
Nous remercions Dieu le tout-puissant, pour nous donné la santé, le courage, et
la volonté d’étudier et pour nous avoir de réalisé ce modeste travail dans les
meilleurs conditions.

Nous adressons nos vifs remerciements à notre promoteur


Mr AMOUR.A. Pour ses orientations et ses merveilles conseils.
Nos remerciements s’adressent également au membre du jury pour avoir
accepté de juger notre travail.
Nos remerciements vont également à tout les personnels de :
• La DHW de Tizi Ouzou en particulier Mr.Meradji .Y
• L’APC d’Azazga.

Nos remerciements vont également à tous les enseignants et les personnels de


département de génie civil.

Nous tenons à exprimer tout au fond de nos cœurs les reconnaissances à


nos familles qui nous ont offert toujours un appui sûr par leurs soutiens et leurs
encouragements. Nos plus vifs remerciements vont également à tous nos amis
(es), pour le soutien qu’ils nous ont apportés durant toutes ces années d’études.
A tous ceux qu’ont contribués de loin ou de près à la réalisation de ce travail.

Merci à tous.
C’est avec profonde gratitude et sincères mots que je dédie ce modeste travail en signe de
reconnaissance et de respect,
A mes chers membres de famille, à qui je serais éternellement
reconnaissant :
 A mon père, l’homme qui était toujours à présent pendant mes études et qui m’a toujours
donné la volonté et le courage à réaliser et atteindre mes objectifs. Merci pour les valeurs
nobles, l’éducation et le soutient permanent venu de toi.
 A ma très douce maman, qui a œuvré pour ma réussite et s’est toujours sacrifiée pour
moi, elle m’a toujours soutenu et m’a donné l’espoir de continuer, avec son amour son
affection et sa présence dans ma vie.

Que Dieu puisse leur accorder longue vie afin qu’ils puissent trouver en moi toute gratitude
et l’attention voulue.
 A mes chère frères : Sofiane, Mohamed, qui m’ont toujours inspiré et incité à avancer
dans la vie
 A mes chère sœurs, Roza, Radia, Naima et ma belle-sœur Houria qui m’ont soutenu avec
tous les moyens et qui n’ont jamais cessé de me donner de précieux conseils.
 A mes neveux : Aissa yanice, Younes et Isleme

A mes nièces : Meriem, Imane , Nesrine

A mes copines : Manel, Lydia, Yasmine, Sarah

A toute la famille Lazouzi et Kacimi grand et petit.

A ma chère binôme katia qui a contribué à la réalisation de ce travail ainsi que toute la
famille Arezki

A mes amis sans exception a qui je souhaite plus de succès.

Nabila
Je remercie le bon Dieu de m’avoir donné le courage et la volonté nécessaire pour
atteindre mon objectif.

Je dédie ce modeste travail à:

Tout particulièrement à celle qui m’a donné la vie et la illuminée jour après jour, celle qui
a toujours été à mes cotés et m’a soutenu, celle qui m’a appris les principes de la vie,

Bien sûr, c'est ma mère heddadi hadjila

- A mon père Arezki hacene qui m’a protégé et m’a soutenu durant mes études.

-A mes chères sœurs : kahina et Nadia ;

-A mes chers frères : Mouloud. Rafik ; Toufik ; et Mounir.


- A Mes chers nouveau : mahdi ;abd ellah ,baraa ;asmaa ;islem ;
et abd elrahman
- A Mes belles sœur :Nabila et soumia

- A mes chers amis : OuahAb ; AsmaA et Imene

-A ma chère camarade, ma binette Nabila et sa famille.

Tous mes camarades de la promotion de 2éme année master ouvrages hydrauliques

Katia Arezki
Sommaire :

Introduction Générale………………………………………………………………………..…1

Chapitre I : Présentation de l’agglomération


I.1. Introduction ………………………………………………………………………..………..2
I.2 .Situation géographique ………………………………………………………………………………2
I.3. situation géologique …………………………………………………………..…………….4
a- Le Flysch Crétacé ………………………………………………….………………..4
b- les argiles Sous Numidien……………………………………………….……..........4
c- Les Grès Numidien ……………………………………………………….…………5
d- Les Eboulis Numidien …………………...…………………………….……………5
I.4. Aspect géotechnique ……………………………………………………………….…….…5
a-Terrains stables (favorables) …………………………………………………………5
b- Les terrains incertains ……………………………………………………………….5
c- Les terrains instables (défavorables) ……………………………………… ………5
I.5. Situation topographique …………………………………………………………..………6
a. Zone de plaines ………………………………………………………….………… .6
b . La zone de collines et piémonts ……………………...…………………..…………6
c. La zone de montagnes ………………………………..……………………..………6
I.6. situation hydrogéologique ……………………………………………………...…………7
I.7. Situation hydrographique …………………………………………………….…..……....8
I.8. Situation climatique …………………………………………………………….…………8
a. Pluviométrie ………………………………………………………….……..………8
b. Température ………………………………………………………….……..………9
c. Vent ………………………………………………………………….……..………9
d. Humidité relative ……………………………………………………………..…..…9
I.9. Situation hydraulique ………………………………………………………………….…10
I.9.1. Réseau d’alimentation en eau potable ………………………………………….10
I.9.2. Réseau d’assainissement ……………………………………………………..…12
I.10. Equipement ……………………………………………………………………..……..…14
I.11. présentation du site d’implantation de la station …………………………..……….…15
Conclusion……………………………………………………………………………………...16
Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration
II.1. Introduction …………………………………………………………………………….....17
II.2. Origine des eaux usées ……………………………………………………….………...…17
II.2.1. les eaux usées industrielles ………………………………………….………..….17
II.2.2. les eaux usées agricole …………………………………………….…………….18
II.2.3. les eaux usées domestique ………………………………………….…………….18
II.2.4. Les eaux parasites ………………………………………………….……………..18
II.2.5. les eaux de service public ………………………………………….………….….18
II.3. Nature de la pollution ………………………………………………………….……….…19
II.3.1. La pollution de l’eau ……………………………………………………….…….19
II.4.Caractéristiques des eaux usée ………………………………………………………....…20
II.4.1. Paramètres physiques ……………………………………………......................... 20
II.4.2. Paramètres Bactériologiques ……………………………………...........................21
II.4.3. Paramètres Chimiques …………………………………………………………....22
II.5.Charge polluante…………………………………………………………………………..25

a- Charge en DBO ………………………………………………………………………..25


.
b- Charges en MES…………………………………………………………………….….26
II.6. Les normes de rejet …………………………………………………………….……….27

II.7. Les méthodes classiques de traitements ……………………………………………….27


II.7.1 Les prétraitements ………………………………………………………………….27

II.7.2. Le traitement primaire de décantation ……………………………………. …..….29

II.7. 3. Le traitement biologique (Le traitement secondaire) ……………………..…..….30

II.8.Traitements tertiaires ou complémentaires …………………………………..…………38


II.9.Conclusion …………………………………………………………………….……...……39

Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes


III.1.Introduction ……………………………………………………………………..……..…40
III.2.Echantillonnage …………………………………………………......................................40
a. Choix du point de prélèvement………………………………………….……………40
b. Paramètres analysés …………………………………………………….………..…41
c. Interprétation des résultats ………………………………………………….…….…41
III.3. Estimation des charges hydrauliques et des charges polluantes …………………..……..43
III.3.1 Charges hydraulique …………………………………………………………….……43
III.3.1.1 Calcul du débit des eaux usées domestiques………………………….……...…43
III.3.1.2. Calcul du débit des eaux usées des équipements …………………….……...…44
III.3.2 Les charges polluantes ……………………………………………….……………….51
III.4.Conclusion ………………………………………………………………….……………….52

Chapitre IV: Calcul hydraulique


IV.1.Introduction…………………………………………………………….…………….…….54
IV.2.Déversoir d’orage ……………………………………………………….…………………54

IV.2.1. Type de déversoir d’orage ………………………………………….……………54

IV.1.2. calcul du déversoir d’orage ……………………………………………..……..…54

IV.3. Relevage …………………………………………………………………………..…..……56

IV.3.1. Dimensionnement du puisard …………………………………………..………...56

IV.3.2. La conduite de refoulement ……………………………………………..………..58


IV.3.3. Calcul de la hauteur manométrique de la pompe ……………………..…………..59
IV.3.4. Choix de la pompe …………………………………………………..…...………59
IV.4.Profil hydraulique …………………………………………………………….………...…60
IV.4.1. Calculs des cotes piézométriques des différents ouvrages ………………….…..61
IV.4.2.Calcul des diamètres des conduites reliant les ouvrages et les cotes
piézométriques……………………………………………………………..…………….62

Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration


V.1. Introduction ……………………………………………………………………………….66
V.2. Dimensionnement des ouvrages de la Station d’épuration …………………………….66
V.2.1. Etude de la variante à moyenne charge ……………………………………….….67
V.2.1.3. Le traitement primaire (décantation primaire) ……………………………....…77
V.2.1.3. Les traitements secondaires …………………………………….....................…81
V.2.1.4. Traitement tertiaire (désinfection) …………………………………..…………..93
V.2.1.4.1. Dose du chlore à injecter …………………………….………………….……93
V.2.1.4.2. La dose journalière en chlore …………….………………………………...…93
V.2.1.4.3. Calcul de la quantité de la javel pouvant remplacer la quantité du chlore…… 93
V.2.1.4.4. La quantité d’hypochlorite de sodium nécessaire ……………….……………93
V.2.1.4.5. La quantité annuelle d’hypochlorite ………………………………..…………93
V.2.1.4.6. Dimensionnement du bassin de désinfection …………………………………….94

Conclusion Générale ………………………………………………………………...………98


Liste des figures
Figure I.1 : Situation géographique de la région d’étude ………………………..…… 3

Figure I.2 : La partie haute de la ville ……………………………………………….. …3

Figure I.3 : La partie basse et le centre de la ville ………………………………………4

Figure I.4 : état actuelle du site d’implantation de la STEP ……………………………16

Figure II.1: Grille courbé a peigne …………………………………………………….. 28

Figure II.2:Grille statique simple …………………………………………….……..… 28

Figure II.3 : Dégrilleur fixe à chaine sans fin et râteau …………………………… …..28

Figure II.4: grille à câble, à grappin…………………………………………………….28

Figure II.5: Schéma du principe du lit bactérien……………………………………… .31

Figure II.6 : Schéma du principe d’épuration a boues activées…………………….........32


Liste des tableaux
Chapitre I
Tableau I.1 : pluviométrie moyenne mensuelle (1998 -2010)…………………………. 9
Tableau I.2 : Températures moyennes mensuelles (2000-2010) ………………………. 9
Tableau I.3 : Vitesses du vent (1998-2010) …………………………………………... 9
Tableau I.4 : Humidité mensuelles moyennes (%) (1998-2010)………….................... 10
Tableau I.5 : caractéristiques des forages ………………………………………….…. 12
Tableau I.6 : caractéristique des réservoirs …………………………………………… 12
Tableau I.7 : caractéristiques des déversoirs d’orage ………………………………. 13
Tableau I. 8 : caractéristiques des collecteurs ………………………….................... 13
Tableau I.9 : Caractéristiques techniques du système de relevage................................. 14
Chapitre II
Tableau II.1: les normes de rejet …………………………………….................... 26
Tableau II.2 : Avantages et inconvénients des filières intensives ………………….. 32
Tableau II.3: les avantages et inconvénients des systèmes d’épuration extensifs vue
précédemment………………………………………………………………………… 36
Chapitre III
Tableau III.1. Les caractéristiques moyennes d’eaux usées…………………………… 41
Tableau III.2 : pourcentage de MVS en fonction de MES/DBO5 …………................. 42
Tableau III .3 : Evolution de la population raccordé à la STEP pour différent horizon .. 44
Tableau III.4 : Evolution de la population raccordé et les débits rejetés ……………. 44
Tableau III. 5 : Quantités unitaires rejetées par type d’établissement …………………. 45
Tableau III.6 : Quantités unitaires rejetées par type d’activité industrielle ……………. 45
Tableau III.7 : débit d’eaux usées rejetés par les équipements...................................... 46
Tableau III.8 : Consommation en eau potable des futurs équipements………………… 48
Tableau III.9 : valeurs des différents débits ……………………………………………… 50
Tableau III.10: Concentrations moyennes d’un effluent urbain……………………... 51
Tableau III.11 : Récapitulatif des charges hydraulique et charge polluantes………… 52

Chapitre IV
Tableau VI.1 : Les valeurs de K, m et β ……………………………………………… 58
Tableau IV.2 : caractéristiques de la pompe choisi……………………………......... 59
Tableau IV.3: Cotes moyennes du terrain naturel d’implantation des différents ouvrags
de la station…………………………………………………………………….... 60
Tableau IV.4 : Longueurs réelles des conduites entre les ouvrages de la
STEP………………………………………………………………………..… … 61
Tableau IV.5 : récapitulatif des différentes cotes des ouvrages de la STEP……… 64

Chapitre V
Tableau V.1: Espacement et épaisseur des barreaux………………………………… 67
Tableau V.2 : les valeurs de  / ………………………………………………………. 68
Tableau V.3: les résultats de dimensionnement de dégrilleur pour les deux
horizons……………………………………………………………………….. 69
Tableau V.4: Dimensionnement du dessableur-déshuileur ……………………….…. 73
Tableau V.5 : les valeurs de la vitesse limite en fonction de Qmoy h …………………… 75
Tableau V.6: dimensions du décanteur primaire pour les deux horizons……………. .. 77
Tableau V.7 : Résultats de calcul d’aérateur pour l’horizon 2035…………………… 86
Tableau V.8 : résultats de dimensionnement du bassin de désinfection pour les deux
horizons………………………………………………………………………… 90
Tableau VII.9 : Les résultats de dimensionnement de l’épaississeur stabilisateur aérobie
et le lit de séchage (2035 et 2050)……………………………………………… 96
Introduction
Introduction générale

Introduction générale
L'épuration des eaux usées d’une agglomération, a pour objet le traitement et
l’élimination des polluants d’origines et natures diverses ; afin d’assurer leur rejet dans les
exutoires naturels sous des modes compatibles avec les exigences de la santé publique et de
l'environnement. C’est dans se contexte que s’inscris notre travail.

Afin de remédier aux problèmes générés par les eaux usées urbaine de la ville d’Azazga
et ses environs, notre travail vise à concevoir une station d’épuration à boues activées à
moyenne charge vu que les eaux rejetées sont biodégradables, car les analyses ont révélé un
rapport DCO/DBO5 dans les normes , malgré la présence des eaux issues des abattoirs, ce
qui nous permet de traiter ces eaux par ce procédé en question, ceci en tenant compte de
l’évolution de la population jusqu’à l’horizon 2050. Néanmoins, pour éviter le risque de
perturber le traitement biologique de la station par ces eaux issues des abattoirs, il revient aux
autorités responsables de prendre les dispositions nécessaires afin d’interdire leur déversement
direct dans le réseau d’assainissement ou bien, de prévoir un traitement physico-chimique qui
est très couteux.

Pour mener notre étude à terme, nous avons scindé notre travail en 5 chapitres :

Dans le premier chapitre, nous allons à faire la présentation de la région d’étude dans ces
différentes situations : géographique, géologique, climatique, hydraulique, hydrologique ...

Au deuxième chapitre nous montrons les caractéristiques des eaux usées urbaines et leurs
procédés d’épuration.

Le troisième chapitre portera sur l’évaluation des débits et des caractéristiques des eaux
usées à traiter (les charges polluantes).

Dans le quatrième chapitre, nous allons procéder au calcul des ouvrages qui assurent la
circulation de l’eau d’un bassin à un autre, Ces calculs auront pour but le dimensionnement
des différentes conduites de rejet, conduites reliant les ouvrages ainsi que le déversoir d’orage
et station de relevage. Par contre, nous réserverons le cinquième et le dernier chapitre au
dimensionnent des différents ouvrages constituant la station d’épuration.

En fin, nous clôturerons notre mémoire par une conclusion générale.

Mémoire fin d’étude Page 1


Chapitre I
Présentation de l
agglomération
Chapitre I : Présentation de l’agglomération

I.1. Introduction :

L'épuration des eaux usées d’une agglomération, a pour objet le traitement et l’élimination
des polluants d’origines et natures diverses ; afin d’assurer leur rejet dans les exutoires
naturels sous des modes compatibles avec les exigences de la santé publique et de
l'environnement.

Les cours d'eau ont une capacité naturelle d'épuration. Mais cette capacité a pour effet de
consommer de l’oxygène et n'est donc pas sans conséquences sur la faune et la flore
aquatiques. Lorsque l'importance d’un rejet excède la capacité d'autoépuration de ces cours
d’eau, la détérioration de l'environnement peut être durable. C’est pourquoi, il est
indispensable d’épurer les eaux usées avant de les rejeter en milieu naturel.

Donc avant tout projet d’implantation d’une station d’épuration, une étude du site est
indispensable afin de connaître ces différentes caractéristiques, ainsi que les facteurs qui
auront une influence directe ou indirecte sur la conception du projet, notamment les critères
de sélection du site d’implantation de la station.

I.2 .Situation géographique :

La commune d’Azazga (chef-lieu de daïra) s’étale sur une superficie de 77,05 Km² soit
77,05.10² ha, avec une population estimée à 34683 habitants d’après le recensement de 2008.
Elle est répartie sur le chef-lieu, six (06) villages, neuf (09) hameaux et une zone éparse, soit
une densité de 401 hab./Km².

La ville d’Azazga est située à environ trente-sept (37) kilomètres à l’Est de Tizi-Ouzou sur
l’axe de la route nationale N°12 reliant la wilaya de Tizi-Ouzou à celle de Bejaia.
Elle est délimitée :

 Au Nord par les communes d’Aghribs et Akerou


 A l’Est par la commune de Yakouren
 A l’Ouest par la commune de Freha
 Au Sud par les communes de Mekla, Aït Khelil et Soumaa.

Mémoire de fin d’étude Page 2


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Figure I.1 : Situation géographique de la région d’étude

La commune d’AZAZGA se situe, entre 4°18’ et 4°27’longitude et, entre 36°37’et 38°48’
latitude nord, à une altitude qui varie de 150 à 1014 m.
Le tissu urbain est plus concentré sur la partie basse et le centre comme nous le montre les
figures I.2 et I.3

Figure I.2 : La partie haute de la ville

Mémoire de fin d’étude Page 3


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Figure I.3 : La partie basse et le centre de la ville

La situation géographique nous montre que la partie basse de la ville est la mieux adapté pour
le choix du site d’implantation de la station. En addition, la commune de Fréha qui compte de
grande parcelle agricole se situant à quelques kilomètres à l’ouest pourra bénéficier de la
réutilisation des eaux épurées.

I.3. situation géologique :


L’étude géologique de la région d’Azazga datant de 1987, a été élaborée par le laboratoire
des travaux public du centre (LTPC).Cette étude nous renseigne sur la structure et les
caractéristiques des sols de la région.
Toutefois, les facies existant et leurs principaux caractères lithologiques sont repartis dans
l’espace de la manière suivante :
a- Le Flysch Crétacé :

Ce facies occupe la majeure partie des terrains explores tout au long de la dépression
d’Azazga. Il est en partie masqué à l’Ouest par le miocène et chevauché à L’est par le
Numidien.
b- les argiles Sous Numidien :
Ce sont des argiles rouge et vertes à bancs décamétrique de Grès datés de l’oligocène. Elles
affleurent principalement à L’Est (amont de la ville) et au Nord-Est)

Mémoire de fin d’étude Page 4


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

c- Les Grès Numidien :


Ils constituent les principaux reliefs du Djebel Abed à l’extrémité Est de la région. Des bancs
massifs, découpés en panneaux par un système de failles, sont visibles immédiatement à l’Est
de la ville. Ces panneaux sont effondrés par rapport aux numidiens en place (relief de Djebel
Abed).
d- Les Eboulis Numidien :
Ce sont des blocs de grés de toutes tailles, arrachés au relief du Djebel Abed. Ils forment des
nappes d’éboulis et se répandent largement dans les secteurs du centre Nord-est et Sud-est.
Toutes les formations ainsi décrites sont allochtones (à l’exception des éboulis). Elles ont
donc subi un déplacement pendant ou après leur formation. Elles forment deux unités
tectoniques :
 L’unité de Flysch d’Azazga, composée de deux termes argilo-marneux à petits bancs
de grés ;
 L’unité numidienne constituée d’argiles à la base et de grés (aquitanien) au sommet.

Ce sont les deux (02) principales unités identifiées dans la région. Elles sont séparées par un
contact anormal majeur passant à l’Est d’Azazga de direction Nord-sud. Suite à cette
tectonique tangentielle, une tectonique cassante marquée par un système de failles verticales
découpe les grés numidiens en panneaux effondrés par rapport aux grés du djebel Abed.

I.4. Aspect géotechnique :

L’étude géotechnique de la ville d’Azazga a permis de distinguer principalement trois types


de terrains :

a- Terrains stables (favorables) :


Ils sont bien représentés dans la partie Sud et faiblement dans la partie Est.

b- Les terrains incertains :


En raison de leur position géomorphologique, ces terrains sont répartis au Nord-est (site de la
polyclinique) et au centre (sur une partie d’Ighil-Bouzel).

c- Les terrains instables (défavorables) :


Ces terrains sont le siège de glissements et d’une érosion très active et sont caractérisés par
des pentes très fortes et des ravinements.

Mémoire de fin d’étude Page 5


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Les mouvements de terrains affectant la région d’Azazga sont de nature et d’une ampleur
divers. Les glissements observés sont le résultat de l’action combinée de plusieurs facteurs qui
peuvent être classés en trois catégories importantes :

La nature pétrographique des sols et caractéristiques géotechniques, les différentes actions de l’eau,
et les facteurs externes (pentes, surcharges...).

I.5. Situation topographique :


La vallée d’Azazga fait partie du bassin versant de haut Sebaou , ce dernier s'étend sur une
superficie de 150000 m2 . L'altitude de cette commune varie entre 150 à 1014 mètres.
La configuration physique de la commune d’AZAZGA est relativement montagneuse et
comporte une zone de plaine sur les flancs de l’oued SEBAOU, au sud-ouest de la commune.
Le territoire de la commune se compose de plusieurs types de reliefs repartis en trois zones
principales :

a. Zone de plaines :
C’est la partie qui se situe le long de l’oued SEBAOU et qui s’étend de l’Oued Boubhir
jusqu'à la limite administrative avec la commune de Freha (limite SUD et EST). Les pentes y
sont relativement faibles (0 à 5%) et cette zone représente 20% de la superficie totale de la
commune soit 1541 ha ; cette superficie est principalement réservée au maraîchage,
l’arboriculture et les céréales.

b. La zone de collines et piémonts :


C ‘est la partie constituée par le versant Est de la vallée ; les pentes y sont assez fortes ; et
varient de 6 à 20%.Cette zone occupe 30% de la superficie globale soit environ 2311,5 ha.
Cette dernière est principalement réservée aux céréales, à l’arboriculture (olivier, figuiers) et
aux pâturages.

c. La zone de montagnes :
Située au sud-est de la commune, cette zone est très importante malgré ses faibles
potentialités agricoles, les pentes y sont généralement supérieures à 15%. Cette zone couvre
environ 50% de la superficie de la commune soit 3852,5ha. On y trouve principalement des
plantations forestières (chêne, zen, chênes lièges) du maquis et accessoirement des plantations
d’oliviers et figuiers.

Mémoire de fin d’étude Page 6


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Dans l’ensemble, l’altitude maximale à travers le territoire de la commune varie entre 128 m
(OUARKIK) et 851m (AGUEMOUN-IZEM).

I.6. situation hydrogéologique :


Les caractéristiques hydrogéologiques de la région d’Azazga se résument comme suit:
- Les nappes d’éboulis qui renforcent un fort pourcentage de fines formant une matrice très
plastique, a forte chute de pluie ; la tenure en eau augmente et le milieu est animé d’un
mouvement viscoplastique...
- Les nappes des grés et calcaires lacustres du Pliocène : Ces nappes sont libres dans la région
sud et captives sous la vallée au Nord et à l’Est.

-Une nappe aquifère au Nord (tala Koucheh).

L’écoulement général de ces nappes se fait vers l’Ouest.

I.7. Situation hydrographique :

Le territoire de la commune est parcouru par un réseau hydrographique (cours d’eau) assez
dense.
L’oued le plus important, est l’oued Sebaou : il matérialise les limites administratives de la
commune de côté sud -ouest ; les autres oueds et cours d’eau sont des affluents de rive de
l’oued Sebaou. Ce dernier prend sa source dans l’Atlas Tellien au versant de la chaine du
Djurdjura. L’oued a un débit variant de 30m3/h en période des basses eaux à 120 m 3/h en
période des hautes eaux.
En effet, L’écoulement des oueds existants converge des montagnes vers la vallée de l’oued
Sebaou. Ces oueds sont caractérisés par des débits faibles et très irréguliers (importants en
hivers, secs en été).ils sont constitués par :
- Oued DISS
- Oued STRAOUIA
- Ighzer ABOUD
- Ighzer IMERDANE
- Ighzer BOU LENA
- Ighzer Iazoudjen.

Pratiquement, ils jouent le rôle de collecteurs des eaux usées provenant des différents
établissements humains dont la ville d’AZAZGA (Cités, HLM, usines, abattoir....).

Mémoire de fin d’étude Page 7


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

L’oued Sebaou constitue un facteur de développement important, à savoir :


- l’irrigation des terres agricoles et la vallée (souvent par pompage).
- L’alimentation en eau potable de la quasi-totalité des communes limitrophes en cas de
panne du transfert du barrage de TAKSEBT SE fait à partir des forages implantés sur oued
Boubhir.
Ces dernières années, il a connu des perturbations et la baisse concomitante de la nappe
phréatique pose un sérieux problème.
Les érosions sont fréquentes en hiver et provoquent des inondations à proximité des terrains
agricoles longeant l’oued Sebaou
Du point de vue hydrologique, la ville d’Azazga est divisée en quatre (04) sous-bassins :
 Le bassin versant N° 01 de Thadart ;
 Le bassin versant N° 02 de Boubroune ;
 Le bassin versant N° 03 de Tizi-Bouchéne
 Le bassin versant N° 04 d’Ighil-Bouzel.

I.8. Situation climatique :


Les données climatiques ont été récoltées au sein de l’ONM, de l'ANRH de la subdivision et
des services de l’APC d’Azazga.
La commune fait partie du bassin versant de haut Sebaou. Ce dernier est caractérisé par un
climat méditerranéen de type chaud et sec en été, humide et froid en hiver.

a. Pluviométrie :
Les observations pluviométriques du bassin haut Sebaou remontent à 1865, soit à plus de 140
ans. Les données pluviométriques qui suivent ont été enregistrées au niveau de la station
pluviométrique d’Azazga dont les coordonnées Lemberg sont les suivantes :
X: 649.25km ; Y : 383.9km ; Z : 430m.
Les pluies s’échelonnent sur une période de 5 à 6 mois (novembre à avril) avec de fortes
intensités en décembre, janvier, février et mars. La pluviométrie annuelle est de l’ordre de 700
à 1000 mm d’eau.
Le tableau ci-après donne des moyennes pluviométriques sur une douzaine d’années.

Mémoire de fin d’étude Page 8


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Tableau I.1 : pluviométrie moyenne mensuelle (1998 -2010)


Désignation Sept Oct. Nov Dec Jan fév. Mar Avr Mai Juin Juil Août Total
P (mm) 28 45 98 122 164 79 87 85 22 21 4 3 766
N. de jours de pluies 5 6 13 10 14 6 9 11 3 2 2 2 83
Source : ONM
b. Température :
Elles sont très variables : basses en hiver (< à 10°C) et relativement élevées en été et plus
particulièrement en juillet et août (25 à 35°C) avec parfois des sommets de 40° dans la
journée.
Pour une même période, des variations significatives de température peuvent être ressenties
entre l’Est (zone forestière) et le sud de la commune.
Le tableau I.2 représente les températures moyennes mensuelles sur ces dix dernières années

Tableau I.2 : Températures moyennes mensuelles (2000-2010)


Mois J F M A M J J A S O N D
Tair(°C) 5 4.5 9.5 15.9 20.7 28.3 35.4 35.7 32.3 17.3 12.3 4.5
Source : ONM
c. Vent :
Les vents qui dominent cette région le long de l’année sont les vents d’ouest .les vents d’Est
dominent surtout pendant les mois d’été. Ces vents se caractérisent par une orographie locale
masquée ; le matin l’air frais plus dense souffle d’est en ouest de la vallée supérieure vers la
partie moins élevée. Pendant la journée, l’air chaud s’élève, produisant ainsi un courant
compensateur de masse d’air qui attient les parties supérieures de la vallée en suivant une
direction ouest-Est Les vents les plus forts soufflent en général au cours de l’hiver, cependant
les vents orographiques locaux soufflent en été. Il y a lieu de citer les organes de siroco
enregistrés dans la région qui sont plus fréquents en été (8 à 9 jours au mois de juillet et
Aout.). Les vents dominants sont du Nord-Ouest.

Tableau I.3 : Vitesses du vent (1998-2010)


Mois J F M A M J J A S O N D
Vitesse du vent (m/s) 2.7 3.0 3.1 3.1 3.1 3.0 2.8 2.8 2.7 2.4 2.5 2.6
Source: ONM

Mémoire de fin d’étude Page 9


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

d. Humidité relative :
C’est un élément important du cycle hydrologique contrôlant l’évaporation du sol et la
couverture végétale et qui représente un degré de saturation de l’air en vapeur d’eau. Les
données d’humidité relative mensuelles moyennes sont présentées au tableau ci-dessous :

Tableau I.4 : Humidité mensuelles moyennes (%) (1998-2010)


Mois J F M A M J J A S O N D
Humidité(%) 79 74 70 72 71 59 58 55 63 66 77 78
Source : ONM
La moyenne annuelle de la région est de 67 %. Ses valeurs maximales sont atteintes en
Décembre, Janvier (78 et 79 %) et minimales en Aout (55 %).

I.9. Situation hydraulique :


La situation hydraulique comprend l’étude du réseau d’alimentation en eau potable et le
réseau d’assainissement.

I.9.1. Réseau d’alimentation en eau potable :


L’alimentation en eau potable de la ville d’Azazga se fait essentiellement par le transfert du
barrage TAKSEBTE qu’est divisée en deux parties en arrivant à Fréha. Une partie alimente
Freha et l’autre alimente Azazga et Ait Bouhouni avec un diamètre de 400mm et par trois
stations qui sont comme suites :
 Station de transfert de Djablah (SR1)
 Station de transfert de Chihani (SR2)
 Station de transfert de Taεzibte (SR3)

- Les forages :
En cas de panne ou problème du transfert du Barrage de Taksebt, l’eau de distribution de la
ville d’Azazga vient des forages implantés au niveau de l’oued. Représentations des forages
dans le tableau I.5.

Mémoire de fin d’étude Page 10


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Tableau I.5 : caractéristiques des forages

débit
Forage et coordonnées diamètre N.S N.D Profond HMT
exploité Implantation
puits
X(m) Y(m) mm M m m m3/h m
A19a1 646,61 381,48 465 1,8 4 8 29 150 Oued Boubhir
A19a3 646,7 381,49 465 1,5 7 9 29 150 Oued Boubhir
AZAZ-1 646,535 381,61 800 2,7 4,3 10 29 150 Oued Boubhir
AZAZ-2 646,605 381,575 800 2,5 5,7 10 29 150 Oued Boubhir
AZAZ-3 646,97 381,22 800 3,4 - 11 29 150 Oued Boubhir
AZAZ-4 646,01 381,07 800 3,2 - 8 10 130 Oued Boubhir
AZAZ-5 Emporte par les crues en 1996 Oued Boubhir
Source : subdivision de l’hydraulique d’Azazga
N.S : niveau statique
N.D : niveau dynamique.
Les caractéristiques principales de l’adduction sont :
Cinq forages avec un débit unitaire Q=28.8 m3/h et un HMT=150m
un puit avec un débit Q=15m3/h et HMT=130m
Un réservoir de 400m3 implanté à Boubroun qui alimente la station de reprise N°1 de
Boubroune qui alimente elle aussi le réservoir 400m3 et station de reprise N°2 Tizi Bouchene
Les caractéristiques des stations sont représentées comme suite :

 La STR1 de Boubroune : Comporte trois pompes avec des débits de (79 ; 80 ; 80) m3/h
et des HMT de (200 ; 160 ; 160) m respectivement.
 La STR2 de Tizi Bouchene : Comportes trois pompes mais deux fonctions. de débit
(80 ; 80) m3/h et de HMT de (160 ; 160) m respectivement

- Ouvrages de stockages :
En matière de stockage la commune d’Azazga possède Cinq réservoirs qui sont indiqués dans
le tableau suivant :

Mémoire de fin d’étude Page 11


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Tableau I.6 : caractéristique des réservoirs :


Nom Capacité (m3) Cote de terrain naturel (m) Lieu d'implantation
R1 400 552 Tizi Bouchene
R2 5000 558 Chihani
R3 500 525
Taεzibte
R4 1000 Cote de terrain naturel (m)
R5 1000 Cote de terrain naturel (m) Agni Gizene
Source : subdivision de l’hydraulique d’Azazga

- L’état actuel du réseau de distribution :


Actuellement le réseau de distribution de la ville d’Azazga est en mauvais état, (il est
défectueux) ses conduites vétustes favorisant les pertes d’eau à cause des fuites importantes,
mais d’après la subdivision d’Azazga, des travaux de rénovation vont commencer dans les
prochains mois. Ce réseau est très hétérogène, car il est constitue des conduites en PEHD, en
acier et en PVC.
On conclue que notre agglomération dispose de diverse infrastructures et équipement pour
assurer une eau potable de bonne qualité a l’ensemble de la population. Depuis 2007 la ville
d’Azazga reçoit de l’eau 24/24, et 7/7, ce qui justifie la dotation de 200 l/habitant/jour donnée
par la DHW de Tizi-Ouzou.

I.9.2. Réseau d’assainissement :


Le réseau d’assainissement unitaire a pour rôle, l’évacuation de toutes les eaux usées de la
ville et une partie des eaux pluviales vers une station d’épuration-STEP-via un système de
conduites, de regards, de déversoirs d’orage et d’une station de pompage.
Le réseau d’assainissement de la ville d’Azazga est principalement unitaire (évacuation des
eaux pluviales et usées se fait dans le même collecteur). Les diamètres varient entre 300mm et
1600 mm, d’un linéaire de 20000m. Le site de la STEP est implanté à 100 ml à partir de
dernier regard de jonction situé au-dessous des deux déversoirs d’orage N° 01 et N° 04,
appartenant respectivement aux bassins versant de Thadart et Ighil bouzel, dont les
caractéristiques consignés dans le tableau suivant :

Mémoire de fin d’étude Page 12


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Tableau I.7 : caractéristiques des déversoirs d’orage


Caractéristiques
Débit
Déversoir Désignation Hauteur Longueur Conduite débit
entrant type
d’orage du seuil du seuil entrante déversé
(l/s)
(mm) (m) (mm) (l/s)
Déversoir
d’orage de DVO n°01 6071,22 528 16.00 1200 5420 Latéral
Tadart
Déversoir
d’orage DVO n°04 7404,58 976 18.00 1600 3560 Latéral
d’Ighil
Bouzel
Source : subdivision de l’hydraulique d’Azazga
On note que débit d’eau usée qui arrive au regard de jonction est donc limité par la présence
de ces déversoirs d’orages. De ce fait le débit arrivant à l’amont de la station d’épuration par
l’émissaire sera la somme des débits véhiculés par ces derniers.

a- les collecteurs :
Les caractéristiques de chaque collecteur qui draine les principaux sous bassin, sont
mentionnés dans le tableau I.8
Tableau I. 8 : caractéristiques des collecteurs

Surface Collecteur Taux de


Sous bassin drainée Débit Diamètre Pente moy raccordement
Désignation
(ha) total (l/s) (mm) (‰) (%)
Tizi 15 CP VI 1210.37 1200 34
84
Bouchene 92 CPV 7147.37 1400 20
37 CP IV 2882.21 1000 35
Ighil Bouzel 33 CS 5.3 2573.21 800 55 82
37 CP I 2882.21 1200 35
Centre ville 32 CP III 2522.25 1000 30 90
41 CP II 3189.01 800 48
Thadart 87
29 CS 1.2.1 2246.01 800 40
Source : subdivision de l’hydraulique d’Azazga

CP : collecteur principale,
CS : collecteur secondaire
La superficie totale drainée est de 353ha

Mémoire de fin d’étude Page 13


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

b-La station de relevage SR3


La station de pompage est dimensionnée pour prendre en charge une partie des eaux de rejet
du bassin de Tizi Bouchen. Elle est dimensionnée afin de relever le double des débits drainé
par les collecteur CP VI et CS 6.1. Elle refoule vers un regard (R319) de jonction avec les
collecteurs CS 5.2 et CS 5.2.1.
Les caractéristiques techniques du système de relevage sont mentionnées dans le tableau I.9.

Tableau I.9 : Caractéristiques techniques du système de relevage :


Désignation Valeurs
- Débit à relever 165.6 m3/h
- Nombre de pompes en fonctionnement 1U
- Nombre de pompes en réserve 1U
- Nombre de démarrage des pompes 10 n/h
- Hauteur géométrique 48.22 m
- Diamètre de la conduite de refoulement 150 mm
- Matériau de la conduite de refoulement Acier galvanisé
- Hauteur manométrique 54.4 m
- Volume utile de la bâche 4.14 m3
- Volume de régulation 5.096 m3
- Hauteur de régulation 1.03 m
- Longueur de la bâche 2.00 m
- Largeur de la bâche 2.50 m

Source : subdivision de l’hydraulique d’Azazga


c-L’état actuel du réseau d’évacuation :
Le réseau d’assainissement de la ville et des villages environnant a été remis à neuf dans son
intégralité. Ce nouveau réseau est entièrement refait en PEHD ondulé (polyéthylène haute
densité). Ce matériau est le plus adapté vu l’instabilité du terrain (glissement de terrain et
éboulement). Ce matériau est aussi connu pour sa bonne étanchéité, vu que les emboitements
se font par bouteuse ou par électro fusion.
I.10. Equipement :

L’agglomération chef-lieu d’AZAZGA, dispose d’équipements culturels, sportifs, éducatifs,


sanitaires, administratifs, religieux, commerciaux et industriels.
Il est important de faire un inventaire des différents équipements et industries présents dans la
zone d’étude pour pouvoir évaluer les eaux usées industrielle.
En effet, ces derniers sont un facteur déterminant dans le dimensionnement des ouvrages de la
station d’épuration. Il conviendrait de préciser que les différents équipements existants dans la

Mémoire de fin d’étude Page 14


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

zone d’étude sont donnés dans le chapitre III ayant pour objet estimation des débits des eaux
usées et des charges polluantes.
I.11. présentation du site d’implantation de la station :
La station d’épuration projetée sera implantée sur un terrain domanial, qui se trouve dans la
commune d’Azazga au lieu-dit « Ighil Kerboudj », limité par un cours d’eau.
La superficie disponible pour l’implantation de la future STEP est de 3 ha.
Les critères de sélection de ce site sont les suivants :
 Situation topographique favorable (un point bas) ce qui facilité l’écoulement gravitaire
des rejets.
 Les habitants riverains sont suffisamment éloignés ; à une distance environ de 600m
 disponibilité du terrain (3 ha).
 terrain plat ce qui réduit les travaux de terrassement lors de la réalisation de la station.
 Le site se trouve à un niveau relevé par apport au lit de l’oued donc suffisamment
protégé contre les risques d’inondation.
 La source d’énergie électrique est très proche (la ligne électrique de moyenne tension
approximation du site).
 Le site est situé à proximité de la nouvelle autoroute ce qui facilite l’exploitation et la
gestion de la STEP (bonne servitude).

Les figures suivantes, nous donnent un aperçu du site d’implantation de notre future STEP

Mémoire de fin d’étude Page 15


Chapitre I : Présentation de l’agglomération

Site choisi pour


l’implantation de la
STEP

Rejet actuel

Figure I.4 : état actuelle du site d’implantation de la STEP

Conclusion :
Il ressort de cette étude que la ville d’Azazga est caractérisée par un climat méditerranéen. Le
relief pratiquement inclinés, surtout dans la partie haute ce qui favorise l’écoulement
gravitaire vers la partie basse.
Vu l’augmentation progressive des rejets de la ville d’azazga et ces environ en matière d’eaux
usées en parallèle avec la croissance démographique enregistrée et l’évolution du mode de
vie, la réalisation d’une station d’épuration devienne plus que nécessaire. La réalisation d’une
telle structure soulagera, à coup sûr, la ville, voire la commune d’Azazga de ses souffrances
en matière d’assainissement.

Mémoire de fin d’étude Page 16


Chapitre II
Eaux usées et procédé
d’épuration
Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

II.1. Introduction :
En parlant de l’eau usée il semble important d’avoir une idée sur sa définition, son origine et
ses caractéristiques, ainsi que les différentes méthodes utilisées pour son épuration.

II.2. Origine des eaux usées :


D’après RODIER et al (2005), On peut classer comme eaux usées, les eaux d’origine
urbaines constituées par des eaux ménagères (lavage corporel et du linge, lavage des locaux,
eaux de cuisine) et les eaux vannes chargées de fèces et d’urines ; toute cette masse
d’effluents est plus ou moins diluée par les eaux de lavage de la voirie et les eaux pluviales.
Peuvent s’y ajouter suivant les cas les eaux d’origine industrielle et agricole. L’eau, ainsi
collectée dans un réseau d’égout, apparaît comme un liquide trouble, généralement grisâtre,
contenant des matières en suspension d’origine minérale et organique à des teneurs
extrêmement variables. En plus des eaux de pluies, les eaux résiduaires urbaines sont
principalement d’origine domestique mais peuvent contenir des eaux résiduaires d’origine
industrielle d’extrême diversité. Donc les eaux résiduaires urbaines (ERU) sont constituées p.

II.2.1. les eaux usées industrielles :


Les déchets et les effluents industriels définissent largement la qualité et le taux de pollution
de ces eaux usées. Les établissements industrieux utilisent une quantité importante d’eau qui
tout en restant nécessaire à leur bonne marche, n’est réellement consommée qu’en très faible
partie le reste est rejeté. On peut néanmoins, faire un classement des principaux rejets
industriels suivant la nature des inconvénients qu’ils déversent : Pollution due aux matières en
suspension minérales (Lavage de charbon, carrière, tamisage du sable et gravier, industries
productrices d’engrais phosphatés….) :
a) Pollution due aux matières en solution minérales (usine de décapage,
Galvanisation…).
b) Pollution due aux matières organiques et graisses (industries agroalimentaires,
équarrissages, pâte à papier…).
c) Pollution due aux rejets hydrocarbonés et chimiques divers (raffineries de
pétrole, porcherie, produits pharmaceutiques…..).
d) Pollution due aux rejets toxiques (déchets radioactifs non traités, effluents
radioactifs des industries nucléaires….).

Mémoire de fin d’étude Page 17


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

Les eaux résiduaires d’origine industrielle ont généralement une composition plus spécifique
et directement liée au type d’industrie considérée. Indépendamment de la charge de la
pollution organique ou minérale, elles peuvent présenter des caractéristiques de toxicité
propres liées aux produits chimiques transportés. (RODIER, 20).

II.2.2. les eaux usées agricole :


Les effluents agricoles renferment diverses substances, d’origine agricole ou animale. Il s’agit
de solutions d’engrais lessivées par les sols fertilisés, des produits phytosanitaires (pesticides)
et des déjections animales (purins et lisier de bétail).

II.2.3. les eaux usées domestique :


Ces eaux sont un mélange d’eaux contenant des déjections humaines : urines, fèces (eaux
vannes) et eaux de toilette et de nettoyage des sols et des aliments (eaux ménagères) ;
généralement constituées de matières organiques dégradables et de matières minérales, ces
substances sont sous forme dissoute ou en suspension. Elles se composent essentiellement par
des eaux de vanne d’évacuation de toilette. Et des eaux ménagères d’évacuation des cuisines,
salles de bains.

II.2.4. Les eaux parasites :


Désigne l’ensemble des eaux propres de temps sec qui surchargent inutilement un réseau
nuisant au bon fonctionnement d’une station d’épuration : eaux d’infiltration de drain, de
sources…etc. Les eaux parasites doivent être mesurées sur le réseau, mais en absence de
valeurs mesurées la directive Allemande préconise de prendre un débit d’eau parasite compris
entre 0,05 et 0,15 l/s/ha. On notera aussi qu’une densité moyenne de 100habitants par
hectare, la ration s’établit entre 16 et 47 m3/an/hab.

II.2.5. les eaux de service public :


Ce sont les eaux de lavage (marché, rues) des espaces publiques qui sont recueillies par les
ouvrages de collecte des eaux pluviales, sauf dans le cas d’un système unitaire ; elles sont
évacuées avec les eaux usées domestiques.

Mémoire de fin d’étude Page 18


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

II.3. Nature de la pollution :


II.3.1. La pollution de l’eau :
Est une altération qui rend son utilisation douteuse et/ou perturbe l’écosystème ; elle
concerner les eaux superficielles et/ou les eaux souterraines ayant pour origine principale
l'activité humaine. La pollution se manifeste généralement sous quatre formes principales :
Organique, microbiologique, minérale et toxique (minérale et organique).

a. Pollution organique :
Un effet de la pollution des eaux par des matières organique fermentescibles tient en la
diminution de la teneur en oxygène dissous lorsque la pollution organique des eaux par des
matières fermentescibles est trop Importante, elle provoque la mort massive de la vie
aquatique et autres animaux qui peuplent ces cours d’eau

b. Pollution microbiologique :
Cette pollution est due à la présence d’une multitude d’organismes vivants dans les eaux
usées apportés par les excréments d’origines humaine ou animale.
Ces bactéries jouent le rôle de témoins de pollution.
La pollution microbiologique devient très dangereuse lorsque les eaux usées sont rejetées
dans un milieu récepteur pouvant provoquer des maladies dangereuses pour l’individu
Le rejet urbain en général présente des conditions très favorables à la prolifération de certains
germes pathogènes et d'organismes bactériens. On peut citer les virus, les bactéries, les
protozoaires, les vers et les microchampignons. Ces différents éléments garantissent une
masse permanente en germes utiles à l'épuration par biodégradation.
Dans les eaux domestiques, le nombre de coliformes fécaux varie entre 106 et 107/100 ml.

c. Pollution minérale :
La pollution minérale des eaux peut provoquer le dérèglement de la croissance végétale ou
trouble physiologique chez les animaux. Le polluant minéral ce sont principalement les
métaux lourds et les éléments minéraux nutritifs [17].

Mémoire de fin d’étude Page 19


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

d. pollution toxiques :
La toxicité présente dans les eaux usées peut être organique ou minérale, les substances
organiques toxiques sont entrés autres les pesticides, les hydrocarbures et les produits
organiques de synthèse industriels (aldéhydes, phénols, produits azotes …etc.).
Les substances minérales toxiques sont : les sels à fortes concentration, les ions métalliques
rejetés par les effluents industriels [16].

II.4.Caractéristiques des eaux usée :


II.4.1. Paramètres physiques :
 La température :
Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision. En effet, celle-
ci joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissociation des sels
dissous donc sur la conductivité électrique, dans la détermination du pH, pour la connaissance
de l’origine de l’eau et des mélanges éventuels,…etc. (RODIER et AL, 2005).

 La matière en suspension (MES) :

Selon REJSEK (2002), la pollution particulaire est due à la présence de particules de grande
taille, supérieure à 10µm, en suspension dans l’eau, et que l’on peut assimiler aux matières en
suspension (MES). En fait, les matières en suspension ne sont des particules solides
véritablement en suspension que dans des conditions moyenne d’écoulement des effluents
correspondant à une vitesse minimale de 0,5 m/s. En fonction de la taille des particules, on
distingue les matières grossières ou décantables (diamètre supérieur à 100 µm) et les matières en
suspension. On peut également prendre en compte une partie des matières colloïdales, de
dimension inferieure, qui constitue la limite entre la phase solide et la phase dissoute (entre 1 et
10-2 µm).
 Paramètres Organoleptiques
* La Turbidité :
Selon REJSEK (2002), la turbidité représente l’opacité d’un milieu trouble. C’est la réduction
de la transparence d’un liquide due à la présence de matières non dissoutes. Elle est causée,
dans les eaux, par la présence de matières en suspension (MES) fines, comme les argiles, les
limons, les grains de silice et les microorganismes. Une faible part de la turbidité peut être due
également à la présence de matières colloïdales d’origine organique ou minérale. Les unités

Mémoire de fin d’étude Page 20


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

utilisées pour exprimer la turbidité proviennent de la normalisation ASTM (American Society


for Testing Matériel) qui considère que les trois unités suivantes sont comparables :
Unité JTU (Jackson Turbidity Unit) = unité FTU (Formazine Turbidity Unit) = unité NTU
(Nephelometric Tirbidity Unit).
* La couleur
Une eau pure observée sous une lumière transmise sur une profondeur de plusieurs mètres
émet une couleur bleu clair car les longueurs d’ondes courtes sont peu absorbées alors que les
grandes longueurs d’onde (rouge) sont absorbées très rapidement. (REJESK, 2002). La
coloration d’une eau est dite vraie ou réelle lorsqu’elle est due aux seules substances en
solution. Elle est dite apparente quand les substances en suspension y ajoutent leur propre
coloration. (RODIER et Al, 2005).

II.4.2. Paramètres Bactériologiques :


Les bactéries sont ubiquitaires dans la nature car il s’agit probablement des premiers êtres
vivants apparus sur la terre (archéobactéries). Seules quelques dizaines d’espèces sont
adaptées à l’homme : la plupart sont inoffensives ou même utiles, étant commensales et
faisant partie des flores cutanées, digestive, buccale, génitale ; certaines sont pathogènes,
opportunistes ; une minorité est régulièrement pathogène. (RODIER, 2005).
Vu leur rôle dans le processus, il nous a paru utile l’étude de quelques bactéries les plus
rencontrées :
* Les coliformes :
Sous le terme de « coliformes » est regroupé un certain nombre d’espèces bactériennes
appartenant en fait à la famille des Enterobacteriaceae.
La définition suivante a été adoptée par l’Organisation Internationale de Standardisation
(ISO): « Bacille à Gram négatif, non sporogène, oxydase négative, facultativement anaérobie,
capable de croître en présence de sels biliaires ou d’autres agents de surface possédant des
activités inhibitrices de croissance similaire, et capable de fermenter le lactose (et le mannitol)
avec production d’acide et d’aldéhyde en 48 h, à des températures de 35 à 37 C° ». (REJSEK,
2002).
Les coliformes comprennent les genres : Echerichia, Citrobacter, Enterobacter, Klebsiella,
Yersinia, Serratia.

Mémoire de fin d’étude Page 21


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

* Les streptocoques fécaux et Entérocoques


Sous la dénomination générale de « streptocoques fécaux », il faut entendre l’ensemble des
streptocoques possédant la substance (acide échoïque) antigénique caractéristique du groupe
D de Lancefield, c'est-à-dire essentiellement : Entérocoques fécales, E.faecium, E.durans, E.
hirae, Streptococcus bovis, S. suis et S. equinus. Ces streptocoques du groupe D sont
généralement pris globalement en compte comme des témoins de pollution fécale, car tous ont
un habitat fécal.
* Les bactéries sulfito-réductrices
Les Clostridium sulfito-réducteurs : sont souvent considérés comme des témoins de pollution
fécale. La forme spore, beaucoup plus résistante que les formes végétatives des coliformes
fécaux et des streptocoques fécaux, permettrait ainsi de déceler une pollution fécale ancienne
ou intermittente.
Sans débattre de l’intérêt réel d’une telle indication concernant la date de pollution, il faut
cependant considérer que si les Clostridium sulfito-réducteurs peuvent certes être des germes
fécaux, ce sont également des germes telluriques et que, de ce fait, aucune spécificité
d’origine fécale ne peut être attribuée à leur mise en évidence.
Dans une telle optique d’interprétation, il y a intérêt à ne rechercher que les espèces les plus
susceptibles d’être d’origine fécale : c’est le cas en particulier de Clostridium perfringens.
(RODIETR, 2005).
Selon REJSEK (2002), les spores des bactéries anaérobies sulfitoréductrices et celles de
Clostridium perfringens peuvent être intéressantes en tant qu’indicateurs de traitement. Ainsi,
elles peuvent montrer l’efficacité d’un traitement de filtration, où elles se comportent comme
des kystes de parasites, aussi bien au niveau d’une station de traitement qu’au niveau du sol.

II.4.3. Paramètres Chimiques :


a. Le potentiel Hydrogène (pH):
L’acidité, la neutralité ou l’alcalinité d’une solution aqueuse peut s’exprimer par la
concentration en H3O+ (noté H+ pour simplifier). De manière à faciliter cette expression ; on
utilise le logarithme décimal de l’inverse de la concentration en ion H+ : c’est le pH.
(MATHIEU et PIELTAIN, 2003).

pH = log 1/[H+]

Mémoire de fin d’étude Page 22


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

b. La Conductivité :
La conductivité est la propriété que possède une eau de favoriser le passage d’un courant
électrique. Elle est due à la présence dans le milieu d’ions qui sont mobiles dans un champ
électrique. Elle dépend de la nature de ces ions dissous et de leurs concentrations. (REJSEK,
2002).
L’unité de conductivité est le siemens par mètre (S/m).
1 S/m = 104 µS/cm = 103 mS/m. (RODIER, 2005).

c. L’Oxygène Dissous :
L’oxygène dissous est un composé essentiel de l’eau car il permet la vie de la faune et il
conditionne les réactions biologiques qui ont lieu dans les écosystèmes aquatiques. La
solubilité de l’oxygène dans l’eau dépend de différents facteurs, dont la température, la
pression et la force ionique du milieu.

d. La Demande Chimique en Oxygène (DCO) :


La demande chimique en oxygène (DCO) est la quantité d’oxygène consommée par les
matières existantes dans l’eau et oxydables dans des conditions opératoires définies. En fait la
mesure correspond à une estimation des matières oxydables présentes dans l’eau quel que soit
leur origine organique ou minérale.
La DCO étant fonction des caractéristiques des matières présentes, de leurs proportions
respectives, des possibilités de l’oxydation. (RODIER, 2005).
La DCO est la concentration, exprimée en mg.l-1, d’oxygène équivalente à la quantité de
dichromates consommée par les matières dissoutes et en suspension lorsqu’on traite un
échantillon d’eau avec cet oxydant dans des conditions définies par la norme.
(REJSEK, 2002).

e. La Demande Biochimique en Oxygène (DBO) :


Pratiquement, la demande biochimique en oxygène devrait permettre d’apprécier la charge du
milieu considéré en substances putrescibles, son pouvoir auto-épurateur et d’en déduire la
charge maximale acceptable, principalement au niveau des traitements primaires des stations
d’épuration. (RODIER, 2005).
Selon REJSEK (2002), la demande biochimique en oxygène après 5 jours (DBO5) d’un
échantillon est la quantité d’oxygène consommé par les microorganismes aérobies présents

Mémoire de fin d’étude Page 23


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

dans cet échantillon pour l’oxydation biochimique des composés organiques et/ou
inorganiques.

f. L’azote :
L’azote présent dans l’eau peut avoir un caractère organique ou minéral. L’azote organique
est principalement constitué par des composés tels que des protéines, des polypeptides, des
acides aminés, de l’urée. Le plus souvent ces produits ne se trouvent qu’à de très faibles
concentrations. Quant à l’azote minéral (ammoniaque, nitrate, nitrite), il constitue la majeur
partie de l’azote total. (RODIER, 2005).
g.. Les nitrates :
Les nitrates se trouvant naturellement dans les eaux provenant en grande partie de l’action de
l’écoulement des eaux sur le sol constituant le bassin versant. Leurs concentrations naturelles
ne dépassent pas 3 mg /L dans les eaux superficielles et quelques mg/L dans les eaux
souterraines. La nature des zones de drainage joue donc un rôle essentiel dans leur présence et
l’activité humaine accélère le processus d’enrichissement des eaux en nitrates. La teneur en
nitrates est en augmentation ces dernières années, de l’ordre de 0,5 à1 mg/l/an, voire 2
mg/l/an dans certaines régions. Cette augmentation a plusieurs origines :
• Agricole : agriculture intensive avec utilisation massive d’engrais azoté ainsi que
rejets d’effluents d’élevage. Cette source représente les 2/3 de l’apport en nitrates dans
le milieu naturel ;
• Urbaine : rejet des eaux épurées des stations d’épuration où l’élimination de l’azote
n’est pas total et qui peuvent rejeter des nitrates ou des ions ammonium qui
transformeront en nitrates dans le milieu naturel.
Cette source représente les 2/9 des apports :
• Industrielle : rejet des industries minérales, en particulier de fabrication des engrais
azotés. Cette source représente 1/9 des apports. ( REJSEK, 2002)
h. L’azote ammoniacal :
Pour désigner l’azote ammoniacal, on utilise souvent le terme d’ammoniaque qui correspond
au formes ionisées (NH4+) et non ionisées (NH3) de cette forme d’azote.
L’ammoniaque constitue un des maillons du cycle de l’azote. Dans son état primitif,
l’ammoniac (NH3) est un gaz soluble dans l’eau, mais, suivant les conditions de pH, il se
transforme soit en un composé non combiné, soit sous forme ionisée (NH4+). Les réactions
réversibles avec l’eau sont fonction également de la température et sont les suivantes :
NH3 +H2O → NH4OH → NH4+ + OH- (REJSEK;2002)

Mémoire de fin d’étude Page 24


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

i. Le Phosphore :
Le phosphore peut exister dans les eaux en solution ou en suspension, à l’état minéral ou
organique. Les composés phosphorés qui, sans hydrolyse ou minéralisation, répondent au test
spéctrophotométrique sont considérés comme étant des orthophosphates. L’hydrolyse en
milieu acide fait apparaître le phosphore hydrolysable et minéralisation, le phosphore
organique. Chaque fraction (phosphore en solution ou en suspension) peut être séparée
analytiquement en orthophosphates, phosphore hydrolysable et phosphore organique.
Suivant les cas, la teneur en phosphates peut être exprimée en mg/L de PO4 ou de P2O5 :
1mg/L PO4 = 0,747 mg/L P2O5 = 0,326 mg/L P
(RODIER;2005).
j. Le sulfate :
La concentration en ion sulfate des eaux naturelles est très variable. Dans les terrains ne
contenant pas une proportion importante de sulfates minéraux, elle peut atteindre 30 à 50
mg/L, mais ce chiffre peut être très largement dépassé (jusqu’à 300 mg/L) dans les zones
contenant du gypse ou lorsque le temps de contact avec la roche est élevé. La teneur en
sulfates des eaux doit être reliée aux éléments alcalins et alcalinoterreux de la minéralisation.
Leur présence dans l’eau est généralement due à des rejets en provenance d’ateliers de
blanchiment (laine, soie, etc.), d’usines de fabrication de cellulose (pâte à papier, etc.) et
d’unités de déchloration. Sont utilisées, par ailleurs, les propriétés réductrices des sulfites dans
les eaux de chaudières pour éviter la corrosion liée à la présence d’oxygène dissous ;
l’injection dans le circuit se fait habituellement en continu à la concentration de 20 mg/L.
Cependant un excès d’ions sulfites dans les eaux de chaudières peut avoir des effets néfastes
car il abaisse le pH et peut alors développer la corrosion. En cas de rejet dans
l’environnement, les sulfites se combinent à l’oxygène en donnant des sulfates. (RODIER,
2005).

II.5.Charge polluante :
a- Charge en DBO :
Les charges en DBO apportées par les eaux brutes par jour et par habitant sont estimées
comme suit suivant le type de réseaux :
- réseau séparatif. : 60 à 70 g/hab /j.
- réseau unitaire : 70 à 80 g/hab/j.

Mémoire de fin d’étude Page 25


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

Les nombres inferieurs correspondent à des populations jusqu’à 5000 habitants, et les
nombres supérieurs à plus de 20000 habitants.
b- Charges en MES :
Les charges en matières en suspension apportées par les eaux usées sont estimées suivant le
type de réseau à :
 Réseau séparatif : 70 g/hab/j, dont 70% de MVS.
 Réseau unitaire : 80 g/hab/j, dont 66% de MVS.

II.6. Les normes de rejet :


Le tableau suivant illustre les normes de rejets en rivière des effluents urbains à atteindre
après l'épuration selon le décret n°93-160 du 10 juillet 1993 J.O.

Tableau II.1: les normes de rejet


Paramètres Valeurs Unités
Température 30 C°
PH 5.5 - 8.5
MES 30 mg/l
DBO5 30-40 mg/l
DCO 90-120 mg/l
Azote total 50 mg/l
Phosphates 2 mg/l
Aluminium 5 mg/l
Cadmium 0.2 mg/l
Chrome 3+ 3 mg/l
Chrome 6+ 0.1 mg/l
Fer 5 mg/l
Manganèse 0.1 mg/l
Mercure 5 mg/l
Nickel 1 mg/l
Plomb 3 mg/l
Cuivre 3 mg/l
Zinc 5 mg/l
Huiles et graisses 20 mg/l

Mémoire de fin d’étude Page 26


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

Hydrocarbures 20 mg/l
Phénols 0.5 mg/l
Solvants organiques 20 mg/l
Chlore actif 1 mg/l
Détergents 12 mg/l

II.7. Les méthodes classiques de traitements :


II.7.1 Les prétraitements :
La première étape du traitement consiste à débarrasser les effluents de tout élément
susceptible de gêner le fonctionnement des ouvrages. (GROSCLAUDE, 1999).
Ils permettent d’éliminer les matières les plus grossières, susceptibles d’endommager les
organes mécaniques ou de perturber l’efficacité des étapes ultérieures.
Le prétraitement regroupe les opérations suivantes :
a- Dégrillage :
Le dégrillage est la première étape du prétraitement des eaux. Il consiste à éliminer les
déchets plus ou moins volumineux tels que les chiffons, les textiles, les papiers, les plastiques,
ou encore les branches et les feuilles entraînés par les eaux s’écoulant dans canalisations
d’assainissement. L’objectif de cette procédure est la protection de la station d’épuration.

Les figures suivantes représentent schématiquement quelques dispositifs de dégrillage

Mémoire de fin d’étude Page 27


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

Figure II.1: Grille courbé a peigne

Figure II.2:Grille statique simple Figure II.3 : Dégrilleur fixe à chaine sans fin et râteau

Figure II.4: grille à câble, à grappin.

Mémoire de fin d’étude Page 28


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

b- Tamisage :
Le tamisage est un dégrillage poussé utilisé dans les stations d’épuration industrielles.
Il consiste en une filtration sur toile mettant en œuvre des mailles de différentes dimensions.
Il existe un macro-tamisage (mailles > 0.3mm) et un tamisage (mailles < 100µm)

c- Dessablage :
Le dessablage consiste en l’élimination des sables présents dans l’effluent brute pour
éviter leur dépôt dans les canalisations induisant leur bouchage et permet de réduire la
production des boues et d’éviter de perturber les autres étapes de traitement, en
particulier, le réacteur biologique.

d- Le dégraissage- déshuilage :
C’est une étape qui consiste en une séparation de l’effluent brute, les huiles et les graisses
étant des produits de densité légèrement inférieurs à l’eau. Les graisses et les huiles
peuvent gêner l’efficacité des traitements biologiques qui interviennent ensuite. Le
dégraissage s’effectue par flottation. L’injection d’air au fond de l’ouvrage permet la
remontée en surface des corps gras. Les graisses sont raclées à la surface, puis stockées
avant d’être éliminées (mise en décharge, incinération). Elles peuvent aussi faire l’objet
d’un traitement biologique, spécifique au sein de la station d’épuration.
De nombreuses stations utilisent des dessaleurs- dégraisseurs combinés.

II.7.2. Le traitement primaire de décantation :


Les eaux résiduaires prétraitées contiennent encore des matières minérales et organique
sédimentables. Les matières organiques en suspension (matières sédimentables et colloïdes)
représentent 60% en moyenne charge en DCO et 30 à 40% en DBO.
La décantation, processus essentiel du traitement primaire, a pour but :
 De retenir une fraction importante de la pollution organique,
 D’alléger la charge du traitement biologique ultérieur,
 De réduire les risques de colmatage des systèmes de traitement biologique par culture
fixée (lits bactériens, disques biologiques,…),
D’éliminer 30 à 35% de la DBO5, 60% de MES et 90% des matières décantables (pour une
eau usée domestique).

Mémoire de fin d’étude Page 29


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

II.7. 3. Le traitement biologique (Le traitement secondaire) :


C’est une technique de réduction biologique de la matière organique restant dans le flux
liquide après élimination de 40% à 60 % des solides en Suspension et de 20% à 40 % de la
DBO5 par les procédés physiques du traitement primaire.
Le traitement secondaire est en fait une technique qui exploite et accélère le processus naturel
d’élimination des déchets. En présence d’oxygène, les bactéries aérobies transforment la
matière organique en composés stables, tels que le dioxyde de carbone, l’eau, les nitrates et
les phosphates. [10]
Ils permettent de faire passer les éléments présents sous forme soluble ou colloïdales en
éléments floculables et de constituer des agrégats que l’on peut de nouveau séparer de la
phase liquide.
La production de nouveaux matériaux organiques est le résultat indirect du traitement
biologique, et cette matière doit être éliminée avant que les eaux usées ne parviennent dans le
milieu collecteur.
Parmi les divers organismes responsables des phénomènes biologiques, les bactéries sont les
plus importantes et les plus nombreuses.
Plusieurs types de précédés biologiques peuvent être envisagés:
II.7. 3.1.Les procédés intensifs :
Ils ont pour but de décomposer de façon biochimique par oxydation. Les matières non
séparables par décantation qui n’ont pas pu être éliminées par des procédés mécaniques des
eaux usées.
En même temps une nouvelle substance cellulaire se forme.
La substance cellulaire à un poids spécifique qui est plus grand que celui de l’eau d’égout et
de ce fait une décantation est possible. Parmi ces procédées, on distingue :

a- Lit bactérien :
Le principe de fonctionnement d'un lit bactérien consiste à faire ruisseler les eaux usées,
préalablement décantées sur une masse de matériaux poreux ou caverneux qui sert de support
aux micro-organismes (bactéries) épurateurs. Une aération est pratiquée soit par brassage
naturel soit par ventilation forcée. Il s'agit d'apporter l'oxygène nécessaire au maintien des
bactéries aérobies en bon état de fonctionnement. Les matières polluantes contenues dans
l'eau et l'oxygène de l'air diffusent, à contre-courant, à travers le film biologique jusqu'aux
micro-organismes assimilateurs qui comporte des bactéries aérobies à la surface et des
bactéries anaérobies près du fond.

Mémoire de fin d’étude Page 30


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

Figure II.5: Schéma du principe du lit bactérien.

b-Disques biologiques :
Une autre technique faisant appel aux cultures fixées est constituée par les disques
biologiques tournants.
Ce procédé consiste à alimenter en eau usée, préalablement décanté une cuve contenant des
disques en rotation sur un axe horizontal.
Les micro-organismes se développent et forment un film biologique épurateur à la surface des
disques.
Les disques étant semi-immergés, leur rotation permet l'oxygénation de la biomasse fixée. Le
mélange d’eau traitée et de biofilm décroché est dirigé vers un décanteur pour la séparation
des phases. Il convient, sur ce type d'installation, de s'assurer :
 de la fiabilité mécanique de l'armature (entraînement à démarrage progressif,
 bonne fixation du support sur l'axe),
 du dimensionnement de la surface des disques (celui-ci doit être réalisé avec des
marges.
 de sécurités importantes.

Mémoire de fin d’étude Page 31


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

c-Boues activées :
Le principe des boues activées réside dans une intensification des processus d'autoépuration
que l'on rencontre dans les milieux naturels.
C’est un système qui fonctionne en continu dans lequel des micro-organismes sont mis en
contact avec les eaux usées contenant des matières organiques. De l’oxygène est injecté dans
le mélange nécessaire aux besoins respiratoires des bactéries responsables de l’épuration
(traitement aérobie).Cette technique d’épuration très utilisé dans le monde notamment en
Algérie (52 stations).

Figure II.6 : Schéma du principe d’épuration a boues activées.


II.7. 3.1.1. Les avantages et inconvénients des filières intensives :

Tableau II.2 : Avantages et inconvénients des filières intensives [22]


Filière Avantages Inconvénients
 faible consommation d'énergie ;  performances généralement plus faibles
 fonctionnement simple qu'une technique par boues activées.
demandant moins d'entretien Cela tient en grande partie aux pratiques
et de contrôle que la technique anciennes de conception. Un
des boues activées ; dimensionnement plus réaliste doit
 bonne décantabilité des boues permettre d'atteindre des qualités d'eau
; traitée satisfaisantes ;
 plus faible sensibilité aux  coûts d'investissement assez élevés
Lit variations de charge et aux (peuvent être supérieurs d'environ 20 %
bactérien toxiques que les boues par rapport à une boue activée) ;
et disque activées  nécessité de prétraitements efficaces ;
biologique  généralement adaptés pour les  sensibilité au colmatage ;
petites collectivités.  ouvrages de taille importante si des
 résistance au froid (les disques objectifs d'élimination de l'azote sont

Mémoire de fin d’étude Page 32


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

sont toujours protégés par des imposés


capots ou par un petit bâtiment).
 adaptée pour toute taille de  coûts d'investissement assez importants ;
collectivité (sauf les très  consommation énergétique importante ;
Boue petites) ;  nécessité de personnel qualifié et d'une
activée  bonne élimination de surveillance régulière ;
l'ensemble des paramètres de  sensibilité aux surcharges hydrauliques ;
pollution (MES, DCO, DBO5,  décantabilité des boues pas toujours
N aisée à maîtriser ;
par nitrification et dénitrification)  forte production de boues qu'il faut
; concentrer.
 adapté pour la protection de
milieux récepteurs sensibles ;
 boues (cf. glossaire)
légèrement stabilisées ;
 facilité de mise en œuvre
d'une déphosphatation

Les installations de boues activées peuvent être classées en trois catégories en fonction de la
charge volumique (CV) :

- Boue activées à forte charge : CV > 1.5 kg DBO5 /m3/j,


- Boues activées à moyenne charge : 0.6 < CV < 1.5 kg DBO5 / m3/j,
- Boues activées à faible charge : 0.35 < CV < 0.6 kg DBO5 /m3/j.

II.7. 3.2.Les procédés extensifs :


Ils reposent sur les phénomènes de l'auto-épuration naturelle et ils demandent une faible
énergie mais nécessitent, en revanche, de grandes superficies et de longs séjours des eaux
usées. Du point de vue économique, ils sont moins coûteux. Ce sont le lagunage, l'épandage,
etc.
a- Cultures libres :
Le lagunage est un système biologique d’épuration qui repose sur la présence équilibrée de
bactéries aérobies en cultures libres et d’algues. L’oxygène nécessaire à la respiration
bactérienne est produit uniquement grâce aux mécanismes photosynthétiques des végétaux en
présence de rayonnements lumineux.

Mémoire de fin d’étude Page 33


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

a1-Lagunage naturel :
L’épuration est assurée grâce à un long temps de séjour dans plusieurs bassins étanches
disposés en série. Le nombre de bassin le plus communément rencontré est trois (03). Le
mécanisme de base sur lequel repose le lagunage nature l est la photosynthèse. La tranche
d’eau supérieure de bassins est exposée à la lumière ; ceci permet l‘existence d’algues qui
produisent l’oxygène nécessaire au développement des bactéries aérobies. Ces bactéries sont
responsables de la dégradation de la matière organique.
Le gaz carboné formé par les bactéries ainsi que les sels minéraux dans les eaux usées
permettent aux algues de se multiplier, au fond du bassin où la lumière ne pénètre pas; ce sont
des bactéries anaérobies qui dégradent les sédiments issus de la décantation de la matière
organique.

a2- Lagunage aéré :


Il s’agit d’un ou plusieurs bassins de 2 à 4 mètres de profondeur, dans lesquels l’apport
d’oxygène est fourni par un système artificiel (aérateurs de surface, diffuseurs d’air) [44]. Ce
mode d'épuration permet d'éliminer 80 % à 90 % de la DBO, 20 % à 30 % de l'azote et
contribue à une réduction très importante des germes. Il a cependant l'inconvénient d'utiliser
des surfaces importantes et de ne pas offrir des rendements constants durant l’année.

a3- Lagune à macrophytes :


Les lagunes à macrophytes reproduisent des zones humides naturelles comportant une tranche
d'eau libre, tout en essayant de mettre en valeur les intérêts des écosystèmes naturels. Elles
sont peu utilisées, mais sont souvent réalisées pour des traitements tertiaires à la suite de
lagunage naturel ou de lagunage aéré.
Les macrophytes utilisés sont des plantes immergées flottantes ou enracinées. Cette filière est
généralement utilisée en vue d'améliorer le traitement (sur les paramètres DBO5 ou MES) ou
de l'affiner (nutriments, métaux,..). Cependant l'utilisation d'une lagune de finition à
microphytes permettra d'obtenir de meilleurs rendements et sera plus commode d'entretien.

b-Cultures fixées :
 Infiltration-percolation
Les procédés d'épuration à culture fixées sur support fin consistent à faire ruisseler les eaux
usées prétraitées (traitement primaire) sur plusieurs massifs indépendants.
Les deux principaux mécanismes sont :

Mémoire de fin d’étude Page 34


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

 Filtration superficielle : les matières en suspension (MES) sont arrêtées à la surface du


massif filtrant et, avec elles, une partie de la pollution organique (DCO particulaire) ;
 Oxydation : le milieu granulaire constitue un réacteur biologique, un support de
grande surface spécifique, sur lequel se fixent et se développent les bactéries aérobies
responsables de l'oxydation de la pollution dissoute (DCO dissoute, azote organique et
ammoniacal)
L'aération est assurée par :
une convection à partir du déplacement des lames d'eau ;
une diffusion de l'oxygène depuis la surface des filtres et les cheminées d'aération, vers
l'espace poreux.
L'oxydation de la matière organique s'accompagne d'un développement bactérien, qui doit
être régulé afin d'éviter le colmatage biologique interne du massif filtrant et le décrochage
épisodique de la biomasse qui sont inévitables dès que les charges appliquées sont
importantes. L'auto régulation de la biomasse est obtenue grâce à la mise en place de plusieurs
massifs indépendants alimentés en alternance. Pendant les phases de repos (ou de non-
alimentation), le développement des bactéries placées en situation “de disette” est réduit au
maximum par prédation, dessiccation,...
Ces phases de repos ne doivent pas être trop longues afin que les processus épuratoires
puissent reprendre rapidement, dès la nouvelle phase d'alimentation. Le plus fréquemment, les
filières “cultures fixées sur support fin” sont conçues sur la base de 3 plateaux alimentés
chacun pendant 3 à 4 jours consécutifs.

a. Filtre planté à écoulement vertical :


Les filtres sont des excavations, étanchées du sol, remplies de couches successives
de gravier ou de sable de granulométrie variable selon la qualité des eaux usées à traiter.
L’influent brut est réparti directement, sans décantation préalable, à la surface du filtre. Il
s'écoule en son sein en subissant un traitement physique (filtration), chimique (adsorption,
complexion...) et biologique (biomasse fixée sur support fin).
Les eaux épurées sont drainées. Les filtres sont alimentés en eaux usées brutes par bâchées.
Pour un même étage, la surface de filtration est séparée en plusieurs unités permettant
d'instaurer des périodes d'alimentation et de repos.
Le principe épuratoire repose sur le développement d'une biomasse aérobie fixée sur un sol
reconstitué L'oxygène est apportée par convection et diffusion. L'apport d'oxygène par les
radicelles des plantes est, ici, négligeable par rapport aux besoins.

Mémoire de fin d’étude Page 35


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

b. Filtre planté à écoulement horizontal :


Dans les filtres à écoulement horizontal, le massif filtrant est en quasi-totalité saturé en eau.
L'effluent est réparti sur toute la largeur et la hauteur du lit par un système répartiteur situé à
une extrémité du bassin ; il s'écoule en suite dans un sens principalement horizontal au
travers du substrat. La plupart du temps, l'alimentation s'effectue en continu car la charge
organique apportée est faible.
L'évacuation se fait par un drain placé à l'extrémité opposée du lit, au fond et enterré dans
une tranchée de pierres drainantes. Ce tuyau est relié à un siphon permettant de régler la
hauteur de sur verse, et donc celle de l'eau dans le lit, de façon à ce qu'il soit saturé pendant
la période d'alimentation. Le niveau d'eau doit être maintenu environ à 5 cm sous la surface
du matériau. En effet, l'eau ne doit pas circuler au-dessus de la surface pour ne pas court-
circuiter la chaîne de traitement ; il n'y a donc pas d'eau libre et pas de risque de prolifération
d’insectes. L'hypothèse d'une amélioration notable de la conductivité hydraulique initiale,
suite au développement racinaire intense des roseaux, tant en densité qu'en profondeur, n'a
pas été confirmée. En fait, l'augmentation de la conductivité hydraulique grâce au
développement racinaire est compensée en partie par l'accumulation de MES et de matière
organique.

II.7. 3.2.1 Avantages et inconvénients des filières extensives :


Le tableau II.4 suivant, nous informe sur les avantages et inconvénients des systèmes
d’épuration extensifs vue précédemment.

Tableau II.3 : les avantages et inconvénients des systèmes d’épuration extensifs

Filière Avantages Inconvénients


_ Nécessité d'un ouvrage de décantation
_ Excellents résultats sur la
primaire efficace ;
DBO5, la DCO, les MES et
_ Risque de colmatage à
nitrification poussée ;
Infiltration gérer ; _ Nécessité
_ Superficie nécessaire bien
percolation d'avoir à disposition de
moindre que pour un lagunage
sur sable grandes quantités de
naturel ;
sables ;
_ Capacité de
_ Adaptation limitée aux surcharges
décontamination intéressante.
hydrauliques

Mémoire de fin d’étude Page 36


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

_ Exploitation régulière, faucardage


_ Facilité et faible coût
annuel de la partie aérienne des roseaux,
d'exploitation. Aucune
désherbage manuel avant la
consommation énergétique si
prédominance
la topographie le permet ;
des roseaux ;
Filtres plantés _ Traitement des eaux usées
_ Utiliser cette filière pour des capacités
à écoulement domestiques brutes ;
supérieures à 2 000 EH reste très délicat
vertical _ Gestion réduite au minimum des
pour des questions de maîtrise de
dépôts organiques retenus sur les
l'hydraulique et de coût par rapport aux
filtres du 1er étage ; _ Bonne
filières classiques ;
adaptation aux variations
_ Risque de présence d'insectes ou de
saisonnières de population
rongeurs
_ Forte emprise au sol, abords compris.
_ Faible consommation
Celle-ci est de l'ordre de 10 m2/EH
énergétique ;
(équivalente à l'emprise d'une lagune
Filtres _ Pas de nuisance sonore et bonne
naturelle).
plantés de intégration paysagère ;
_ Une installation pour des tailles de
roseaux à _ Aucune nécessité d'une
2000 à 15 000 EH peut s'envisager sous
écoulement qualification poussée pour
réserve d'une réflexion poussée des
horizontal l'entretien ;
conditions d'adaptation des bases de
_ Bonne réaction aux variations de
dimensionnement et de l'assurance de la
charge.
maîtrise de l'hydraulique
_ Un apport d'énergie n'est pas
nécessaire si le dénivelé est
favorable ; _ Forte emprise au sol (10 à 15 m2/EH) ;
_ L'exploitation reste légère mais, _ Coût d'investissement très dépendant de
si le curage global n'est pas réalisé la nature du sous-sol. Dans un terrain
à temps, les performances de la sableux ou instable, il est préférable de
lagune chutent très sensiblement ; ne pas se tourner vers ce type de lagune ;
_ Elimine une grande partie des _ Performances moindres que les
nutriments : phosphore et azote procédés intensifs sur la matière
(en été). organique.
Lagunage
_ Faibles rejets et bonne Cependant, le rejet de matière organique
naturel
élimination des s'effectue sous forme d'algues, ce qui est
germes pathogènes en été ; moins néfaste qu'une matière organique
_ S'adapte bien aux fortes dissoute pour l'oxygénation du milieu en
variations de charge hydraulique ; aval ;
_ Pas de construction “en dur”, _ Qualité du rejet variable selon les
génie civil simple ; saisons ;
_ Bonne intégration paysagère ; _ La maîtrise de l'équilibre biologique et
_ Bon outil pour l’initiation à la des processus épuratoires restent limitée
nature ;
_ Absence de nuisance sonore ;

Mémoire de fin d’étude Page 37


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

_ Les boues de curage sont bien


stabilisées sauf celles présentes en
tête du premier bassin.

_ Tolérant aux variations


de charges
hydrauliques et/ou organiques
_ Rejet d'une qualité moyenne sur tous
importantes ; _ Tolérant aux
les paramètres ;
effluents très concentrés ;
_ Présence de matériels
_ Tolérant aux effluents
électromécaniques
Lagunage déséquilibrés en nutriments (cause
nécessitant l'entretien par un agent
aéré de foisonnement filamenteux en
spécialisé
boues activées) ;
_ Nuisances sonores liées à la présence
_ Traitement conjoints d'effluents
de système d'aération ;
domestiques et industriels
_ Forte consommation énergétique
biodégradables.
_ Bonne intégration paysagère ; _
Boues stabilisées.

II.8.Traitements tertiaires ou complémentaires :


En général, les techniques d'épuration, même les plus sévères, laissent passer dans l'eau
épurée des matières organiques difficilement biodégradables et échappent à la meilleure
décantation. Ainsi même après un traitement secondaire, l'eau véhicule presque toujours des
microorganismes et des micropolluants.
Dans le cas d’une éventuelle réutilisation de cette eau, il convient d’utiliser des procédés
d'élimination de cette pollution résiduelle. On parlera donc de correction chimique ce qui
permettra de donner à l'eau une qualité meilleure pour sa réutilisation.
La principale méthode utilisée est la désinfection. Il existe de nombreuses techniques de
désinfection des fluides et des surfaces parmi elles :
Désinfection à l'ozone
Désinfection par rayonnement UV
Désinfection utilisant le dioxyde de chlore
Mais ces techniques restent pratiquement inutilisables dans les domaines de l'épuration
des eaux usées.

Mémoire de fin d’étude Page 38


Chapitre II: Eaux usées et procédés d’épuration

On peut citer aussi par exemple : l’échange ionique et l'adsorption sur du charbon actif.
Le coût excessif du traitement tertiaire explique pourquoi dans la majorité des stations
d’épuration ce type de traitement est inexistant .Ce coût ne se représente pas seulement le
prix des réactifs ou des équipements mais aussi celui d’un personnel hautement qualifié.
[14].

II.9.Conclusion :
Les eaux usées de différentes compositions et de diverses origines constituent un problème
pour la nature lors du rejet sans subir de traitements au préalable. Afin de montrer l’intérêt de
leur épuration, nous avons présenté dans ce chapitre d’une part, les origines et caractéristiques
des eaux usées, et d’autre part, les différentes méthodes utilisées pour leur épuration. L’intérêt
consiste à trouver la méthode la moins coûteuse et celle qui présente une basse nuisance
auditive, ce qui est le cas des méthodes biologique à boue activée.

Mémoire de fin d’étude Page 39


Chapitre III
ESTIMATION DES EAUX USEES ET
DES CHARGE POLLUANTES
Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

III.1.Introduction :

Dans un projet de conception d’une station d’épuration, l’évaluation des débits et des
caractéristiques des eaux usées à traiter (les charges polluantes) est indispensable car il s’agit
des facteurs de base de dimensionnement des ouvrages d’une station de traitement des eaux
usées. Aussi, La pollution de l’environnement est diverse et complexe suivant son origine
urbaine ou industrielle. Il est donc nécessaire d’identifier cette pollution en faisant des
analyses et de tests portant sur sa composition physico-chimique pour en assurer un traitement
adéquat.

III.2.Echantillonnage :

L’échantillonnage est une opération à laquelle le plus grand soin doit être accordé, car il
conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera donnée.
Il est donc important de respecter deux notions principales :

1. Les échantillons doivent être aussi représentatifs que possible, c'est-à-dire, vu la


variation du régime de consommation et donc du rejet dans le temps, les échantillons
sont prélevés a des heurs distinctes de la journée, pour avoir un prélèvement
correspondant à la composition moyenne.
2. Eviter la contamination par les produits hexogènes.

Il est à noter que les prélèvements se font généralement à fort débit (masse importante des
polluants en suspension), et au moment où le site de prélèvement est soumis à l’influence de
toutes les sources de pollution.

a. Choix du point de prélèvement :


D’après la subdivision d’hydraulique de commune d’Azazga, le point de prélèvement choisi
est le point de rejet situé à IGHIL BOUZEL qui collecte la totalité des eaux usées de la ville.
C’est à partir de ce point de rejet qu’un intercepteur sera dimensionné pour acheminer la
totalité des débits vers station d’épuration.

Il conviendrait de préciser que le nombre de prélèvements ainsi que les paramètres de


pollution analysés ont été conditionnés par les moyens dont disposent le laboratoire de la
station d’épuration de Pont de Bougie ou ont été réalisées ces ana s.

Mémoire de fin d’étude Page 40


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

b. Paramètres analysés :
Les paramètres pris en compte dans le cadre de notre projet sont :
- la température,
- le pH,
- les matières en suspension (MES),
- la demande Biochimique en Oxygène (DBO5),
- la demande Chimique en Oxygène (DCO) .
Il est à noter que la température et le PH sont des paramètres déterminants dans l’optimisation
du fonctionnement d’un système de traitement des eaux usées par boues activées. Ils agissent
sur l’activité bactérienne responsable de l’épuration.
les matières en suspension MES constituent également un paramètre physique utilisé pour la
caractérisation des eaux usées ; leur importance réside dans le fait que ces données exprimées
en flux sont à la base des calculs de dimensionnement et des rendements épuratoires des
systèmes d’épuration des eaux usées notamment les boues activées.
DCO
Le rapport permet d’apprécier la biodégradabilité de la matière organique. C’est un
DBO
paramètre révélateur de la présence d’une pollution industrielle d’une part et du mode de
traitement d’autre part.
La DBO5 est aussi un facteur utilisé dans les calculs de dimensionnement.
Les caractéristiques physico-chimiques moyennes obtenues sont représentées dans le tableau
ci-dessous :
Tableau III.1. Les caractéristiques moyennes d’eaux usées
Paramètres mesurés Appareils Unité Résultats valeurs guides
Température Thermomètre C° 20  2 <30
Ph PH-mètre - 7.85 6,5-8,5
MES spectrophotomètre mg/l 540 150-500
DCO DCO- mètre mg/l 2521.64 300-1000
DBO5 DBO -mètre mg/l 420 100-400
DCO/ DBO5 - - 6 <2.5
MES / DBO5 - - 1.2 0.8-1.2

c. Interprétation des résultats :


 La valeur du PH obtenu est proche de la neutralité et comparable aux valeurs trouvées
pour les eaux usées d’abattoirs qui présentent généralement un PH neutre à légèrement
basique. Aussi, cette valeur mesurée rentre dans la fourchette des valeurs de pH des

Mémoire de fin d’étude Page 41


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

effluents domestiques comme indiqué dans le tableau ci-dessous. En effet, le pH


indique l’alcalinité des eaux usées, son rôle est capital pour la croissance des micro-
organismes qui ont un pH optimum variant de 6.5 à 8.5. Lorsque le pH est inferieur à
5 ou supérieur à 8.5, la croissance des micro-organismes dans les systèmes
biologiques est directement affectée.
 La température de l’échantillon des eaux usées analysées est inferieure à 30°c
considérée comme valeur limite de rejet direct dans le milieu récepteur.
 La valeur élevée de la DBO5 de l’échantillon analysé pourrait être expliqué par
l’abondance de la matière organique et par la concentration de cet effluent par le sang
des rejets des abattoirs drainés. Toute fois, la valeur obtenue se trouve dans la norme
des rejets des abattoirs qui varie entre 800 et 1000 mg/l.
 la demande chimique en oxygène (DCO) est supérieure aux normes de rejet
domestique ; c’est dû essentiellement à la présence des rejets d’eaux issues des
abattoirs.
 le rapport DCO/DBO5=6  2.5, on peut dire que l’effluant n est pas dans les normes de
biodégradabilité.
 La valeur enregistrée pour les matières en suspension (MES) de l’échantillon prélevé
n’est pas dans la moyenne des eaux usées domestiques.
 le ratio MES/DBO5 est inferieur à la partie basse de la fourchette de valeurs des
effluents domestiques comme mentionnée dans le tableau ci-dessous. ce rapport
indique que la production de boue sera faible.
En effet le pourcentage de matières volatiles en suspension (MVS) dans les MES peut
être évalué en fonction du rapport MES/DBO5 selon le tableau suivant :

Tableau III.2 : pourcentage de MVS en fonction de MES/DBO5


MES/DBO5 1.5 1.17 1 0.83 0.67
% MVS 60 65 68 70 75

D’après la valeur trouvée du ratio MES/DBO5 égale à 1.2, on peut estimer % MVS de notre
échantillons à plus de 60%.

Mémoire de fin d’étude Page 42


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

III.3. Estimation des charges hydrauliques et des charges polluantes :


Le dimensionnement de la station d’épuration dépend essentiellement des deux facteurs, à
savoir les charges hydrauliques et les charges polluantes.

III.3.1 Charges hydraulique :


Les débits d’eaux usées à considérer dans une étude de conception d’une station d’épuration
correspondent essentiellement aux débits d’eaux usées domestique et aux débits d’eaux usées
des équipements.
III.3.1.1 Calcul du débit des eaux usées domestiques
a-Estimation de la population
Pour pouvoir déterminer les débits d’eaux usées d’origine domestique à traiter, il est
nécessaire d’évaluer la population desservis et son évolution en fonction du temps.
Pour déterminer la population future, plusieurs méthodes donnent des relations plus ou moins
approximatives selon les caractéristiques de la ville considérée.
Dans notre cas, nous avons opté pour la méthode dite à taux de croissance géométrique qui
stipule que la croissance est directement proportionnelle à la population actuelle,
soit : P=P0(1+t)n (III.1)
Avec :
 P : population future à l'horizon considéré ;
 P0 : population à l’année de référence 2008;
 t : taux d'accroissement annuel de la population en %
 n : nombre d'année séparant l'année de référence à l'horizon considéré.
Il est à noter que les populations raccordées au réseau d’assainissement dont les eaux seront
traitées par la future station d’épuration résident dans les villages suivants :

 Tizi-Bouchene ;
 Ighil-Bouzel ;
 Thadart y compris Tala-Oukouchah et Tazaghart ;
 Chef-lieu de la ville d’Azazga et ses périphéries : Taεzibte, Agouni-Gizene ;
En utilisant le recensement RGPH 2008 avec un taux d’accroissement de la population de 2%,
l’estimation de la population aux différents horizons du calcul sont reportés dans le tableau
suivant :

Mémoire de fin d’étude Page 43


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

Tableau III .3 : Evolution de la population raccordé à la STEP pour différent horizon

Horizon 2008 2010 2020 2035 2050


centre-ville + Taεzibte + Agouni - Gizene 2965 3085 3760 5060 6811
Thadart+Tala-Oukouchah+Tazaghart 3169 32970 4019 5409 7280
Tizi-Bouchene 6700 6971 8498 11437 15392
Ighil-Bouzel 3155 3282 4000 5383 7246
Totale 15989 16635 20277 27289 36729

d- Estimation des débits d’eaux usées rejetés


Le calcul des débits des eaux usées se déduit de celui des besoins en eau potable par
application d’un coefficient de rejet pris égale à 80% selon la subdivision de l’hydraulique de
la Daïra d’Azazga. En effet, il est utile de noter que l’eau consommée ne correspond pas en
totalité à l’eau produite à cause des pertes sous diverses formes et qui peuvent atteindre 20 à
30% de la production. En autre, l’eau consommée ne parvient pas en totalité au réseau
d’assainissement. Aussi selon la DHW de Tizi-Ouzou,
Le débit moyen journalier des eaux usées rejetées par la population est calculé par la relation
suivante et les résultats sont présentés dans le tableau ci-dessous :

Qmoy.j=dot×N×Cr (III.2) [1]

- Qmoy.j : débit moyen journalier (m3/j)


- Dot : dotation en eau potable
- N : nombre d’habitant
- Cr : coefficient de rejet (0.80).

Tableau III.4 : Evolution de la population raccordé et les débits rejetés


Horizon 2008 2010 2020 2035 2050
Population 15989 16635 20277 27289 36727
Dotation (l/hab/j) 120 120 150 200 200
3
Qmoy.j (m /j) 1534,944 1596,96 2433,24 3274.68 5876,64

III.3.1.2. Calcul du débit des eaux usées des équipements :


Compte tenu de la difficulté d’évaluer les débits des eaux usées des équipements, il y a lieu
d’adopter une approche sécuritaire dans la détermination de ces débits. En effet, l’approche la
plus courante est d’adopter les valeurs typiques que l’on trouve dans la littérature pour les
différents types d’établissement. Le tableau suivant nous donne les quantités unitaires rejetées

Mémoire de fin d’étude Page 44


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

par type d’établissement afin de déterminer les charges hydrauliques et polluantes rejetées par
ces derniers.

Tableau III. 5: Quantités unitaires rejetées par type d’établissement [24]

Quantités d’eaux usées rejetées Quantité rejeté :


Type d’établissement
(litre /unité/j) DBO en (mg/l)
Hôpital 300 à 600 l/lit/j 1000
Hospice-caserne 200 à 300 l/lit/j 500
Aéroport 50 l/employé/j 300 à 400
Hôtel 240 à 300 l/chambre/j 300 à 400
Restaurant 20 l/place/j 300 à 400
Camping 500 à 1000 l/place/j 300 à 400
Ecoles 30 à 60 l/élève/j 300 à 400
Internat 180 à 200 l/élève/j 300 à 400
Théâtre-cinéma 10 l/place/j 200 à 300
Magasin 100 l/WC/j 200 à 300
Piscine 20 l/baigneur/j 200 à 300
Usine (eaux industrielles
40 à 80 l/employé/j 200 à 300
exclues)
Bureaux 50 l/employé/j 200 à 300

Pour le secteur industrielle, le tableau III. 6 comportes les quantités unitaires rejetées par
type d’activité industrielle

Tableau III.6 : Quantités unitaires rejetées par type d’activité industrielle :[24]

Quantités d’eaux usées rejetées Quantité rejet


Type d’activité
Sans recyclage Avec recyclage DBO en (mg/l)
Industrie grosse
consommatrice (papeterie, 100 à 500 m3 /j/ha 20 à 100 m3 /j/ha 2000 à 5000
agglomérés)
Sidérurgie, fonderie, verrerie, 1 m3/tonne de
mécanique produit
Industrie moyenne 40 m3/j/ha 10 m3/j/ha
Ateliers, artisanat 20 m3/j/ha
Entrepôts 10 m3/j/ha
Blanchisserie 12 à 30 l/kg de linge
3 1,5 m3 /tonne
6 m /tonne betterave,
Sucrerie betterave, 10 l/kg 1000 à 40000
50 l/kg de sucre
sucre
50 à 10 m /tonne de 1 à 5 m3 /tonne de
3
Distillerie 15000
produit produit

Mémoire de fin d’étude Page 45


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

Brasserie, cidrerie,
1 à 2 l /l de boisson 600 à 1000
vinification
Laiterie 4 à 20 m3/m3 de lait 2 à 10 m3/m3 de lait 200 à 6000
Fromagerie 5 l/l de lait
MES 2000 à
Conserverie, légumes 10 à 50 l/ kg traité
5000 mg/l
Elevage, chevaux, bovidés 5 à 10 l/tête/j
Elevage moutons 10 l /tête /j
40 m3 /tonne de peau 10 m3/tonne de peau
Tannerie ( 1 lavage) 600 à 1000
brute brute
3
0,5 à 2m /tête de
Abattoir bétail, 5 à 20 m3 800 à 1000
/carcasse
Huilerie 50 à 60 l/100 kg

En se basant sur les deux tableaux cités ci-dessus, on a déterminé les débits des eaux usées
des équipements spécifiques à notre région d’étude et qui sont présentés dans le tableau ci-
après :

Tableau III.7 : débit d’eaux usées rejetés par les équipements.


Quantités d’eaux débit
Type Unité de
Infrastructures Effectifs usées rejetées moyen
d’équipements mesure
(litre /unité/j (m3/j)
1. d’une maison de
Personnes 486 10 l/place/j 4,86
jeunes

Culturels 1. centre culturel Personnes 90 10 l/place/j 0,9

1. stade communale Personnes 540 10 l/personne/j 5,4

Religieux 2. mosquées surface (m2) 1000 10 l/m2/j 20

300. Magasin WC 10 l/WC/j 3


Commerciale 16. Restaurent Sièges 70 20 l/ sièges /j 22,4
21. Cafétéria Sièges 80 30 l/ sièges /j 50,4
2000 l /tête de
2. Abattoirs tête/ jour 61 244
bétail/j
Industrie
4. Huilerie Tonnes 180 60 litres /100 kg 432
19. Ateliers, artisanat Atelier / 2000 l/j/atelier 38

Educatifs 7. Ecole primaire Elève 1822 30l/élève/j 382.62

Mémoire de fin d’étude Page 46


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

4. CEM Elève 2139 30 l/élève/j 256.68


3. lycée Elèves 2604 30 l/élève/j 234.36
1. Ecole coranique Elèves 40 30 l/élève/j 1.2
1. Centre de formation
Places 400 30 l/place/j 12
professionnel
1. Station de recherche
Chercheurs 8 50 l/ chercheur /j 0,4
des forêts
1. L’annexe de l’école
Places 20 60 l/place/j 1,2
des Beaux Arts
6. Crèches Places 60 60 l/place/j 21,6
Sanitaires 1. Hôpital Lits 240 300 l/lit/j 72
employés
1. DAIRA 47 50 l/employé/j 2,35
(e)
employés
1. APC 200 50 l/employé/j 10
(e)
employés
1. Tribunal 53 50 l/employé/j 2,65
(e)
1. Subdivision de employés
14 50 l/employé/j 0,7
l’agriculture (e)
1. Subdivision de employés
11 50 l/employé/j 0,55
l’hydraulique (e)
1. Subdivision des employés
10 50 l/employé/j 0,5
ponts et chaussées (e)
-1.Administration des
impôts
-1. Conservation
financière employés
56 50 l/employé/j 2,8
- 02. Inspections (e)

administratifs - 1.Trésorerie
communale
1. Agence PTT

1. Agence postale
employés
1. Centre téléphonique 59 50 l/employé/j 2,95
(e)
1. Service des
contributions diverses

- 3.Banques (CNEP, employés


60 50 l/employé/j 3
BDL, BADR) (e)
employés
1. CAAT 10 50 l/employé/j 0,95
(e)
1. Algérienne des eaux employés
19 50 l/employé/j 3.5
( ADE ) (e)

1. Prison Détenus 70 160 l/détenu/j 2,1

1. Sûreté de DAIRA Agents 90 50 l/agent/j 4,5

Mémoire de fin d’étude Page 47


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

1. Protection civile Agents 60 50 l/agent/j 3

Nettoyage 4. Lavage, graissage véhicule/j 100 250 l/j/ véhicule 100

Total / / / / 1942,57

Les équipements dont dispose notre agglomération rejettent actuellement un débit moyen
journalier estimé à : Qmoy.j(équip.)= 1942,57 m3/j.

- Equipements futurs :
Comme toute agglomération, notre région d’étude va évoluer ; le nombre d’habitant va
augmenter, de ce fait les infrastructures et les équipements actuels ne suffiront pas pour
satisfaire leurs besoins sociaux. Des équipements sont envisageables à moyen et long terme.
A moyen terme:
À moyen termes c'est-à-dire a l’horizon 2035, des équipements futurs sont envisagés selon les
services de l’APC. Vu qu’on ne dispose pas de données exactes concernant les futures
infrastructures de notre agglomération, seulement des espaces qu’elles vont occuper. On
déterminera en premier lieu les débits d’eau consommés pour chaque infrastructure, puis on
les multipliant par un coefficient de rejet, on obtient le débit d’eau usée. Les quantités d’eau
potable consommée par les futurs équipements sont mentionnées dans le tableau suivant :
Tableau III.8 : Consommation en eau potable des futurs équipements
Débit
Type unité de Dotation
Infrastructures Effectifs Surface moy-j
d’équipements mesure
(m3/j)
Scolaires 1. CEM 1500 l/j/élève 30 45
élèves
Administration 1. protection - 1000 l/j/m2 1 1
civile
Commerciaux 2. Marchés - 1200 l/j/m2 5 6
1. centre culturel 12.5
Socioculturels - 2500 l/j/m2 5
-Complexe
Sportifs 1. stade
culturel - 800 l/j/m2 5 2.4
Total - - - - - 66.9

Donc avec un coefficient de rejet de 0.8, on aura le débit moyen journalier rejeté par les future
équipements est :

Mémoire de fin d’étude Page 48


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

Q moy .j(equip)=  Qmoy.j(potable) × 0.8 (III.3)

Qmoy.j(équipement)= 66.9×0.8=53.52m3/j.

Le débit d’équipement pour l’horizon 2035 est :


Qmoy.j(équip.2035)=53.52+1942,57=1996,09 m3/j
À long terme :
Ne disposant pas de données concernant des futures équipements projetés dans la région a
long terme (horizon 2050), on considère le débit des équipements va augmenter de 5% par
rapport au débit d’équipement actuel. Ce chiffre est justifié par le manque de terrains
communaux pour les constructions dans la partie de la ville concernée par la future STEP.

Qmoy.j(équip.2050)=( Qmoy.j(équip.2020)×0.05)+ Qmoy.j(équip.2020) (III.4)

Qmoy.j(équip.2050)= (1942,57×0.05)+ 1942,57=2039.69 m3/j

Calcul du débit des eaux usées total :


Le débit total de l’horizon de calcul est la somme du débit moyen journalier rejeté par les
habitants et le débit journalier issue des différents équipements. Donc on aura.

Qmoy.j(2035)= 1996,09 +3274.68= 5270.77 m3/j

Qmoy.j(2050)= 2039.69+5876.64=7914.48 m3/j

a) Débit moyen horaire ( ):


Le débit moyen horaire par jour est le débit observé au cours de la journée, mesuré à l’arrivée
de la station d’épuration. Il est donné par la relation suivante
Qmoy; j
Q moy.h = (III.5)
24

b) Débit de pointe par temps sec ( ):


Le débit de pointe par temps sec conduit à définir un coefficient de pointe comme étant
le rapport du débit moyen de l’heure le plus chargé au débit moyen horaire par jour (l/s) par la
formule suivante :
2.5
Kp = 1.5 + pour Qmoy .j  2.8 l /S (III.6)
Qmoy. j

Mémoire de fin d’étude Page 49


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

Kp = 3 si Q moy.j < 2.8 l/s (III.7)

Le débit de pointe par temps sec est donné par la relation suivante :

(III.8)

c) Débit de pointe par temps de pluie ( ):


Afin d’éviter une surcharge hydraulique dans la station d’épuration lors des
précipitations, la station est dimensionnée pour un débit maximal correspondant au débit de
pointe par temps de pluie. Ce débit sera limité grâce à un déversoir placé en tête de la station
et variant de 3 à 5 fois le débit de pointe par temps sec.

= (1+β) (III.9)

Avec β coefficient de dilution qui varie entre 2 et 4, dans notre cas on prend β=2

d) Le débit diurne ( ):
Le débit moyen diurne correspond à la période diurne de 16 heures consécutives au cours
de laquelle la station reçoit le plus grand volume d’eau usée.
Qmoy. j
Qd = (III. 10)
16

D’après les formules précédentes, on peut calculer les différents débits pour les deux horizons.
Les résultats obtenus sont dans le tableau III.8 :

Tableau III.9 : valeurs des différents débits

Horizons Qmoy.j (m3/j) Qmoy.h (m3/h) Kp Qpts (l/s) Qptp (l/s) Qd (m3/h)
2035 5270.77 219.62 1.82 111.03 333.10 329.42
2050 7914.48 329.77 1.76 161.33 484 494.65
e) Calcul de la population équivalente
a- Volume d’eau usée rejeté par un habitant et par jour
V=dot × Crj (III-11)
- dot : dotation en eau potable=200 l/ hab /j.
- Crj : cœfficient de rejet = 0,8
Doc :
V=2O0×0,8=120 l/ hab /j
Et on sait que :

Mémoire de fin d’étude Page 50


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

Pour 2035 le débit des équipements est de 1996,09.103 l

1hab → 120 l n = 16634.09 habitant


n → 1996,09.103l

D’ou le nombre d’équivalent habitant est :


N EH = nombre d’habitant + n
N EH =27289+16634.09 = 43923.09EH N EH (2035) =43923.09
4343923.09EH ee5
EH

Pour 2050 ; le débit des équipements est de 2039.69.103 l


V=200×0,8=160 l/ hab /j

1hab → 160 l n =12748.06 habitant


n → 2039.69.103 l
D’ou le nombre d’équivalent habitant est :
N EH = nombre d’habitant + n
N EH (2050)= 49475.1EH
N EH =36727+12748.06 = 49475.1 EH

III.3.2 Les charges polluantes


Les eaux usées transporte une certaine quantité de charges polluantes en DBO 5, MES
et DCO qui sont des paramètres important à déterminer pour aboutir au dimensionnement de
la station. Le tableau ci-dessus nous indique la quantité de pollution rejetée par un
équivalent-habitant en une seule journée. Dans le cas d’un réseau unitaire.

Tableau III.10: Concentrations moyennes d’un effluent urbain [9]


Différents polluants Quantité journalière moyenne par habitant (g/eq-hab/j)

MES 70

DBO5 50

DCO 100

On calcul les charges polluantes a partir des résultats d’analyses, car l’échantillon moyen
analysé correspond a la pollution maximal a l’heur de pointe ; c’est cette instant que les
abattoirs rejettent leurs eaux.

Mémoire de fin d’étude Page 51


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

La charge moyenne journalière en DBO5

.(III.12) [1]
Avec :
- : Charge moyenne journalière en DBO5 (Kg/j)
- : La concentration en DBO5 moyenne (Kg/m3)
- : Débit moyen journalier en (m3/j)
-
b.La charge moyenne journalière en MES :
N0= CMES ×Qj (III .13)
: Charge moyenne journalière en MES. (Kg/j)
: La concentration en MES moyenne (Kg/m3)
: Débit moyen journalier en (m3/j)

C .La charge moyenne journalière en DCO :


DCO = CDCO × Qj (III. 14)
: Charge moyenne journalière en DCO. (Kg/j)
: La concentration en MES moyenne (Kg/m3)
: Débit moyen journalier en (m3/j)
Après avoir calculé les charges hydrauliques et polluantes des eaux usées, les différents
résultats obtenus sont récapitulés dans le tableau ci-dessous.

Tableau III.11 : Récapitulatif des charges hydraulique et charges polluantes

Paramètres Horizon 2035 Horizon 2050


Type de réseau Unitaire Unitaire

Nombre d’équivalent Habitant 43923.09 49475.1

Charges Hydrauliques

Débit moyen journalier (m3/j) 5270.77 7914.48

Débit moyen horaire (m3/h) 219.62 329.77

Débit de pointe par temps sec (l/s) 111.03 161.33

Débit de la station en temps de pluie (l/s) 333.1 484

Mémoire de fin d’étude Page 52


Chapitre III : Estimation des débits et des charges polluantes

Le débit diurne (m3/h) 329.42 494.65

Charges polluantes

Concentration (mg/l) 420


DBO5
Charge polluante Kg/j 2213,72 3324,08

Concentration (mg/l) 540


MES
Charge polluante Kg/j 2846,22 4273,82

Concentration (mg/l) 2521.64


DCO
Charge polluante Kg/j 13290,98 19957,47

III.4.Conclusion :

Dans ce qui a précédé, on a pu évaluer les charges polluantes ainsi que les charges
hydrauliques arrivant en tête de la station d’épuration. Ces paramètres nous permettrons de
dimensionner les différents ouvrages constituant le procédé d’épuration par boue activée.
La présence de rejet issue des abattoirs dans le collecteur principale va perturber le traitement
biologique de la station. Il est clair, que les autorités responsables doivent prendre les
dispositions nécessaires afin d’interdire le déversement direct dans le réseau d’assainissement,
ou bien, il faudra prévoir un traitement physico-chimique qui est très couteux.
Dans l'optique d'une réutilisation agricole des eaux épurées, un traitement par désinfection
est indispensable pour atteindre une qualité d'eau apte à sa réutilisation sans risque.

Mémoire de fin d’étude Page 53


Chapitre IV
Calcule hydraulique
Chapitre IV : Calcule hydraulique

IV.1.Introduction
Dans ce chapitre, nous allons procéder au calcul des ouvrages qui assurent la circulation de
l’eau d’un bassin à un autre, Ces calculs auront pour but le dimensionnement des différentes
conduites de rejet, conduites reliant les ouvrages ainsi que le déversoir d’orage qui sera appelé
à régulariser les apports qui rentre a la station.

IV.2.Déversoir d’orage :
Les déversoirs d'orage sont des ouvrages utilisés sur le réseau d'évacuation des eaux des
agglomérations possédant un réseau unitaire. Ils tirent leur nom (déversoir) du nom de la
structure de « trop-plein » construite en amont des moulins à eau. Ils permettent de rejeter une
partie des effluents dans le milieu naturel ou dans un bassin de rétention, sans passer par
la station d'épuration.

IV.2.1. Type de déversoir d’orage :


On distingue différents types des déversoirs d'orage selon la pente, l’écoulement, la position
de la STEP (station d’épuration).

• Déversoirs d'orage à seuil frontal.


• Déversoirs d'orage à seuil latéral.
• Déversoir d'orage à double seuil latéral.
• Déversoir d'orage avec ouverture du radier.

IV.2.2. calcul du déversoir d’orage :

Apres avoir calculé le débit au temps de pluie (en tient compte de la dilution) on a :
 Le débit acheminé vers la station d’épuration :
Qptp = 0. 333 m3/s.
 Le débit pluvial :
Qpl=17.8 m3/s
(la source : DHW de Tizi Ouzou)

NB : selon les caractéristiques des déversoirs d’orage de Tadart et de Ighil Bouzel ( voir
tableau I.7 : caractéristiques des déversoirs d’orage) ; le débit arrivant à l’amont de la station
d’épuration par l’émissaire sera la somme des débits véhiculés par ces derniers .

Mémoire fin d’étude Page 54


Chapitre IV : Calcule hydraulique

 débit de l’émissaire :

Qém=(6071,22-5420) + (7404,58-3560)= 4495.8 l/s= 4.496m3/s

 Débit en temps sec arrivant à la station :

Qpte =111.01 l/s

 Débit en temps pluvial arrivant à la station (dilution par 3):

Qptp = 333.1 l/s

a. A l’amont du déversoir :

On calcule le diamètre de l’émissaire qui véhiculera le débit d’eau total :


Qém= Qv = 4.496m3/s
I = 90/

 D’après l’abaque de Bazin (Annexes 02 et 03) :

 De = 600mm (diamètre à l’entrer du déversoir).


 Qps = 4.995 m3/s (débit à pleine section).

Avec les paramètres hydrauliques :

rQ = Qv/Qps =0.9 (rapport des débits).


rH = He/De = 0.727 => He =0.727. 1000 = 727 mm (hauteur de remplissage).

b. A l’aval du déversoir (vers la station)


Qptp = 333.1 l/s
I = 90/

Mémoire fin d’étude Page 55


Chapitre IV : Calcule hydraulique

 D’après l’abaque de Bazin (Annexes 02 et 03)

 Ds = 500 mm.
 Qps = 0.742m

Avec les paramètres hydrauliques :


 rQ = Qptp / Qps = 0.602 (rapport des débits).
 rH = Hs /Ds = 0.549=> Hs =0.549×500 = 274 mm (hauteur de remplissage)

c. Le débit déversé vers le milieu exutoire (Qd )


Qdev = Qém – Qptp = 4.496m3/s -0. 3331m3/s = 4.16m3/s

IV.3. Relevage:
IV.3.1. Dimensionnement du puisard:
Le puisard est de forme rectangulaire ;

V = Qptp × ts / 4 (IV.1)
Avec :
 Qptp : Débit total pompé.
 ts : temps de séjour (ts=10minutes)
 La hauteur du puisard ne doit pas dépasser 5m, (2m ≤ H ≤ 5m).

A. Volume :

V = Qptp ×ts / 4
 Qp=. 1198.8 m3/h.
 V= 49.95 m3

B. Surface :

S = V/H (IV.2)

On prend H=5m.

Mémoire fin d’étude Page 56


Chapitre IV : Calcule hydraulique

D’où S=9.99 m2

C. Largeur :

On fixe la longueur L=5m et on trouve la largeur

Spuisard = B × L (IV.3)

B : Largeur
L : longueur
L=5 m et B=2 .88m

VI.3.2. La conduite de refoulement :

On a : Qptp=1198.8 m3/h.
D’après la formule de BONNIN :

Déco= p (m) (IV.4)

Déco=0.577m

Donc le diamètre normalisé est : D = 577mm

La vitesse d’écoulement est :


V= 4.Q/π. D2 (IV.5)
V = 1.26 m /s

VI.3.3. Calcul de la hauteur manométrique de la pompe :

H = Hg+ Σhp lin + Σhp sin +Pexh (IV.6)


Où H : pertes de charge totale dans la conduite sous pression, m ;
Hg : différence des cotes (partie souterraine et surface), m ;
ΔH=Σhp lin + Σhp sin : pertes de charge linéaire et singulière = 110,05 Σhp lin
Pexh
- pression a l’exhaure Pexh= (1,05) m

Mémoire fin d’étude Page 57


Chapitre IV : Calcule hydraulique

Les pertes de charge en longueur feront :


Le refoulement se fera avec une conduite de D= 590mm et d’une longueur de 318 m vers les
dégrilleurs.
Hg = h2–h1 (IV.7)

Hg = Hg : Hauteur géométrique
 h1 : cote au niveau de la bâche de réception.
 h2 : cote au niveau de l’ouvrage d’entrée (dégrilleur).

Nous avons choisi le PEHD (Polyéthylène à haute densité), comme matériau pour notre
conduite car il présente une bonne caractéristique du point de vue dureté, étanchéité et
résistance à la corrosion et faible rugosité ….
Tableau VI.1 : Les valeurs de K, m et β.
Tuyau K M Β
Acier 0,00179 à 0,001735 5,1 à 5,3 1,9 à 2
Fonte 0,00179 à 0,001735 5,1 à 5,3 1,9 à 2
Amiante ciment 0,00118 4,89 1,85
Plastique 0,001052 4,774 1,77

Pour le PEHD, on a :
 K=0,001052
 m=4,774
 β=1,77
 Q =0.333 m3/s
 L = 318 m
 D = 577 mm

L'expression de perte de charge linéaire s’écrit :


K * L * Q
Hlin  (IV.8)
Dm
 K : coefficient de perte de charge (K=0,001051)
 Q : débit pompé
 L : longueur de la conduite
 D : diamètre de la conduite
 ß : coefficient dépendant du régime d'écoulement

Mémoire fin d’étude Page 58


Chapitre IV : Calcule hydraulique

( ß = 1,77 pour le régime turbulent rugueux. )


 m : coefficient dépendant du type de matériau de la conduite (m=4,774)
Donc :
= 0.63m HMT=10 .05 +0.63+1=11.68 m

IV.3.4. Choix de la pompe :

On utilise des pompes d’assainissement pour le relevage des eaux usées du puisard vers
l’ouvrage d’entrée. Donc pour choisir le type de pompe on utilise le catalogue KSB (logiciel
KSB)
Tableau IV.2 : caractéristiques de la pompe choisi
Nombre
Q c a l = Q f /n HMT D2 P a b s (NPSH)r
Var N Pompe choisie  (%) de tours
(m 3 /h) (m) (mm) (Kw ) (m)
(tr/min)
Amarex
11.68
1 1 1198.8 KRT350 - 84.8 600 560 59.6 8.39
m
420/806XNG-D

Toutes les caractéristiques de la pompe et le moteur sont représentées sur la fiche technique.
(Annexe 0 3)
Le nombre de pompe est de 2, (1+1) une qui fonctionne et une autre de secoure identiques.

IV.4.Profil hydraulique :
Le profil hydraulique consiste à calculer les différents niveaux d’eau le long de la chaîne de
traitement, qui nous renseignent sur la position de la ligne de charge.
Les Cotes moyennes du terrain naturel des zones d’implantation des ouvrages sont
représentées sur le tableau ci –dessous :

Mémoire fin d’étude Page 59


Chapitre IV : Calcule hydraulique

Tableau IV.3: Cotes moyennes du terrain naturel d’implantation des différents ouvrages de
la station.
Désignation des ouvrages Cotes du terrain naturel (m)
Dégrilleur 111.05
Déssableur-déshuileur 110.17
Décanteur primaire 109.65
Bassin d’aération 106
Décanteur secondaire 105
Bassin de désinfection 104.71

A. Dimensionnement des conduites reliant les différents ouvrages

Nous avons choisi le PEHD, comme matériau qui présente aussi une bonne caractéristique de
point de vue dureté, étanchéité et résistance à la corrosion et faible rugosité.
L'expression de perte de charge est exprimée par la formule de DARCY WEISBACH :
K * L * Q  = Cp -Cp
H T  A B (IV.9)
Dm
Avec :
 K : coefficient de perte de charge
 Q : débit en m3/s ;(Q=0.333, m3/s )
 L : longueur de la conduite
 D : diamètre de la conduite
 ß : coefficient dépendant du régime d'écoulement
 m : coefficient dépendant du type de matériau de la conduite
 CpA : Côte du plan d’eau au point A
 CpB : Côte du plan d’eau au point
B. Diamètre :

D’après la formule (IV.12) le diamètre est donné par cette formule :

K * L * Q
Dm (IV.10)
(CPA  CPB )

Mémoire fin d’étude Page 60


Chapitre IV : Calcule hydraulique

D. Longueurs des conduites :

Pour les calculs des longueurs ; on utilise les longueurs équivalentes pour tenir compte des
pertes de charges singulières.

Léq = 1,15. Lréelle (IV.14)

Dans notre cas on a des distances faibles donc on néglige les pertes de charges singulières
c’est à dire on prend les longueurs réelles
Les longueurs sont représentées sur le tableau suivant :

IV.4.1. Calculs des cotes piézométriques des différents ouvrages :


Tableau IV.4 : Longueurs réelles des conduites entre les ouvrages de la STEP.

Ouvrages L réelle (m)

Dégrilleur –Déssableur-déshuileur 8.42


Déssableur-déshuileur - Décanteur I 27.9
Décanteur I - Bassin d’aération 18.95
Bassin d’aération – Décanteur II 32.62
Décanteur II - Bassin de désinfection 24.73

On calcule les cotes piézométriques d’après l’équation de BERNOULLI donnée par :

P1/W + V12/2g + Z1 = P2/W + V22/2g + Z2 + H1-2 (IV.11)


 P1/W et P2/W : énergies de pression dans les sections (1) et (2).
 V1/2g et V2/2g : énergies cinétiques en (1) et (2).
 Z2 et Z1 : cotes des points (1) et (2).
 H1-2 : pertes de charges dans le tronçon (1-2).

La variation de vitesse est très faible, donc les énergies cinétiques peuvent être éliminées
il vient :
P1/W + Z1 = P2/W + Z2 + H1-2
On pose : P1/W = H1 et P2/W = H2
Donc : H1+ Z1 = H2+ Z2+ H1-2
Cp1 = H1+ Z1 : cote piézométrique au point (1).

Mémoire fin d’étude Page 61


Chapitre IV : Calcule hydraulique

Cp2 = H2+ Z2 : cote piézométrique au point (2).


Cp1’= Cp2+ H1-2 (IV-12)

IV.4.2.Calcul des diamètres des conduites reliant les ouvrages et les cotes
piézométriques :
a- Conduite dégrilleur -déssableur (A-B) :

On a :
Côte du radier du dégrilleur(A) : 111.05m;
Hauteur d’eau : 1.2m
D’où : CpA=112.25 m
Côte du radier du déssableur-déshuileur(B) : 110.17m
D’où : CpB:112.17m
Hauteur d’eau : 2m

 Diamètre

K * L * Q
D m  =0.61 m
(C PA  C PB )

 Cote piézométrique
D’où on aura :
 CpB’=112.78m

b- Conduite déssableur - bassin de décantation (A-B)

CpA‘=112.78 m
Côte du radier du bassin de décantation (B) : 109.65m ;
Hauteur d’eau : 4 m
D’où : CpB : 113.65 m
L=27.9 m

 Diamètre :

K * L * Q
Dm = D =0.29= 0.32 m
(CPA  C PB )

Mémoire fin d’étude Page 62


Chapitre IV : Calcule hydraulique

 Cote piézométrique :
CpA’= 113.65 + 0.32= 113.97 m

c- Conduite bassin décantation – aération (A-B)

CpA’=113.97 m
Côte du radier d’aérateur (B) :106 m ;
Hauteur d’eau : 5m
D’où : CpB :111 m
L=18.95m

 Diamètre

K * L * Q
D m  =D= 0.3 m
(Cpb  C Pa )

 Cote piézométrique

D’où on aura : CpB’=111.3 m

d- Conduite d’aération -bassin de clarificateur (A-B)

CpA =111.3 m
Côte du radier du bassin de clarification(B) :105m ;
Hauteur d’eau : 4 m
D’où : CpB: 109m
L=32.62m

 Diamètre

K * L * Q
Dm  =0.28 m
(CPA  C PB )

 Cote piézométrique

D’où on aura :
CpB’= 109.3m

Mémoire fin d’étude Page 63


Chapitre IV : Calcule hydraulique

e- Conduite clarificateur -bassin de désinfection (A-B)

CpA’=109.3m
Côte du radier du bassin de désinfection(B) :104.71m ;
Hauteur d’eau : 3 m
D’où : CpB:107.7m
L=24.73m

 Diamètre

K * L * Q
Dm  ==0.29m
(CPA  C PB )

 Cote piézométrique

D’où on aura :
CpB’=107.99 m

Les résultats obtenus sont résumées sur le tableau ci- dessous :

Tableau IV.5 : récapitulatif des différentes cotes des ouvrages de la STEP.

Cote du Cote du Plan d’eau Cote


Désignations
terrain (m) radier (m) (m) piézométrique (m)
-Dégrilleur 111.05 111.05 1.2 112.25
-Dessabler-déshuileur 110.17 108.17 2 112.78
-décanteur primaire 109.65 107.65 4 113.97
-bassin d’aération 106 104 5 111.3
-décanteur secondaire 105 103 4 109.3
-bassin de désinfection 104 102 3 107.99

Mémoire fin d’étude Page 64


Chapitre V
Dimensionnement de la station
d’épuration
Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

V.1. Introduction :
Les systèmes d’épuration doivent être dimensionnées, conçus et exploités de telle manière
qu’ils puissent traiter les flux de matières polluantes correspondant à leurs débits et leurs
charges de référence. Un dimensionnement adapté est celui qui permet d’attendre les objectifs
épuratoires des eaux usées pour leur rejet dans le milieu naturel, ou leur réutilisation dans le
domaine d’agriculture. Dans ce présent chapitre nous sommes appelés à dimensionner les
différents ouvrages constituant la station d’épuration. Pour cela deux horizons de calcul sont
choisis 2035 et 2050.

V.2. Chaine d’épuration :


L’acheminement de l’eau de l’amont vers l’aval de la station passe par les ouvrages suivant :
 un déversoir d’orage et un poste de relevage des eaux brutes
 Un prétraitement comprenant :
- Le dégrilleur
- Le déssableur-déshuileur
 Traitement primaire :
- Décanteur primaire
 Traitement secondaire (traitement biologique) comprenant :
-Le bassin d’aération
-Le clarificateur (Décanteur secondaire)
 Un traitement tertiaire comprenant :
- Le bassin de désinfection
 Traitement des boues comprenant :
- Épaississeur
-Stabilisateur aérobie
-Lit de séchage.
Le dimensionnement des ouvrages ci-dessus se base évidemment sur les charges hydrauliques
et charges polluantes évalues précédemment.

V.3. Prétraitements
Avant l'arrivée dans la station d'épuration, les collecteurs des eaux usées charrient des
matières très hétérogènes, et souvent grossières. Les eaux qui arrivent à la station d'épuration
vont subir en premier lieu des traitements de dégrossissage nommés prétraitements. Ceux-ci

Mémoire de fin d’étude Page 65


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

vont permettre d'extraire la plus grande quantité des éléments dont la taille (détritus grossiers),
le pouvoir abrasif (sables, argiles) et la masse spécifique (graisses flottantes) risquent de
perturber le fonctionnement des étapes ultérieures.
Ces prétraitements constituent une première étape très importante pour assurer un traitement
efficace des eaux usées. Deux types principaux peuvent être distingués :

V.3.1. Le dégrillage :

Cette opération constitue une phase préliminaire à tout traitement, car elle permet de protéger
la station contre l’arrivée intempestive de gros objets susceptibles d’endommager les
différents ouvrages de la station.
Le dégrillage est assuré par des grilles dont l'écartement des barreaux varie suivant la taille
des objets à piéger. On distingue :

 Dégrillage grossier qui arrête les objets volumineux (appelé aussi pré dégrillage),
l’écartement entre les barreaux est supérieur à 40mm. Il est à noter que le dégrillage
est grossier sur des réseaux unitaires avec entête une reprise des éléments
volumineux pas des vis sans âme.

 Dégrillage fin retient les détritus de petites dimensions (appelé aussi grille
mécanisé).

On opte dans notre étude pour une grille courbé car ce type de grille et utilisé dans les petites
et moyennes installations, avec une profondeur de canal variant entre 0.5 et 1.8m.
Pour le calcul de la grille, on utilise la méthode de KIRSCHMER.
La largeur de la grille est donnée par l’expression :
S.Sin
L (m) (V.1)
hmax (1   )

Avec
 L : Largeur de la grille (m).
  : Angle d’inclinaison de la grille avec l’horizontal =60°
 h max : Hauteur maximum admissible sur une grille (m). h max = 1,35

  : Fraction de surface occupée par les barreaux.

d
 (V.2)
d e
Tel que :

Mémoire de fin d’étude Page 66


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

 d : épaisseur des barreaux (cm).


 e : espacement des barreaux (cm).

Tableau V.1 : Espacement et épaisseur des barreaux.


Paramètres Grilles grossières Grilles fines
d (cm) 2,00 1,00
e (cm) 5 à 10 0,3 à 1
-  : Coefficient de colmatage de la grille.
- La grille manuelle :  : =0.25
- La grille mécanique :  : =0.5

 S : Surface de la grille (m²) tel que :


QPtp
S (V.3)
V
 Qptp : Débit de pointe par temps de pluie (m³),
 V : Vitesse de l’écoulement des eaux brutes à l’entrée (m/s) ;

La vitesse d’écoulement (de passage) de l’effluent est comprise entre (0,6 -1,4) m/s et cela
pour éviter le colmatage en profondeur des barreaux et de ne pas provoquer des pertes de
charge trop importantes.
Une vitesse de passage inférieure à 0.6m/s provoque un dépôt de sable au fond du canal.

A. Horizon 2035
a- Calcule du dégrillage

Application numérique :

d = 2 cm v = 1,2m /s α =60°
e = 7cm h max = 1,35 Qptp = 333,1 l/s = 0,333 m3/s
β = 0,22 δ= 0,5 S=0,30 m3/s
QPtp
S  S= 0.333 = 0, 28m2
V 1.2

0.3  sin 60 0.259 


L= = =0.49m L=0.5m
1.35(1  0.22)  0.5 0.526

Mémoire de fin d’étude Page 67


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

b- Calcule des pertes de charge

Les pertes de charge à travers la grille dépendent de son inclinaison, de la forme des
barreaux, de la vitesse de l’approche ainsi que du rapport entre largeurs des barreaux et
l’espacement entre eux.

On détermine la perte de charge dans un dégrilleur par la relation de Kirschmer :

d 43 V2
   Sin
/
( ) (V.4)
e 2g

Avec :
 ΔH : Perte de charge.
 β : Coefficient dépendant de la forme des barreaux (forme circulaire :  / : =1,79).
 e : Espacement entre les barreaux.
 b : Epaisseur des barreaux.
 g : Accélération de la pesanteur (g= 9,81 m/s²).
 α : Angle d’inclinaison de la grille (α= 60°).
 v : Vitesse d’écoulement dans la grille (m/s).

Les valeurs de β sont présentées dans le tableau suivant :

Tableau V.2 : les valeurs de  / .

Type de barreau Β
Section rectangulaire 2,42
Section rectangulaire en semi-circulaire à l’amont 1,83
Section rectangulaire avec arrondi semi-circulaire à l’amont et à l’aval 1,67
Section circulaire 1,79
Section ovoïde avec une grande largeur à l’amont 0,76

Application numérique :

β' = 1,79 α =60° d =7

e = 2 cm g = 9,81m/s v =1,2 m /s

ΔH= 1, 79 x (2 /7)1, 33 x (1, 2)2 /19, 62) x sin 60= 0,019m  DH=0,02m

Mémoire de fin d’étude Page 68


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

c- Calcul des refus au niveau des grilles


Le volume des détritus retenus par la grille est fonction de l’espacement entre les barreaux et
de la qualité des eaux à épurer.
12 15
Soit : V  (V.5)
e e

e: espacement de la grille en cm.

Vmax =15/e =15/7=2.143L/EH /an.

Vmin =12/e =12/7=1.71 L/ EH /an.

Vmoy= (2,143+1,71) /2=1,9265 L/ EH /an.

B. Horizon 2050:
De la mémé manière on a calculé les caractéristiques de dégrilleur à l’horizon 2050 et les
résultats sont récapitulés dans le tableau suivant.

Tableau V.3: les résultats de dimensionnement de dégrilleur pour les deux horizons.

Ouvrage : dégrilleur Unité Horizon 2035 Horizon 2050


3
Débit de la station. m /s 0,333 0,484
Largeur (L) m 0.50 0.66
Hauteur maximum admissible (hmax) m 1,35 1,35
Epaisseur des barreaux d cm 2 2
Espacement des barreaux e cm 7 7
 / 0,22 0,22
Perte de charge m 0,02 0,02
Volume max l/EH/an 2,143 2,143
Volume min l/EH/an 1,71 1,71
Volume moy l/EH/an 1,9265 1,9265

Conclusion :
Le dégrillage sera donc assuré par deux grilles courbés, fonctionnant d’une façon alternative
et à nettoyage automatique. Ce type de grille demande un encombrement relativement faible
pour une grande surface utile. Le nettoyage s’effectue grâce à deux peignes montés à
l’extrémité de bras tournant autour d’un axe horizontal.
Le refus est régulièrement évacué à l’aide d’un tapis transporteur.
Le dégrilleur à grille mécanique nécessite un nettoyage régulier qui consiste à l’enlèvement
des déchets et à un contrôle de fonctionnement.
Mémoire de fin d’étude Page 69
Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Toute fois, il est difficile de fixer une fréquence d’enlèvement des déchets car elle dépend de
la quantité de détritus recueilli.
V.3.2. Dessablage – Déshuilage

V.3.2.1. Dessablage :

Cette opération vient après le dégrillage, elle consiste à extraire des eaux par sédimentation
des sables, des graviers et des particules minérales afin d’éviter des dépôts dans les ouvrages
et les conduites et aussi pour protéger les pompes et les autres équipements contre l’abrasion
d’une part et afin de permettre un fonctionnement optimum de traitement biologique d’autre
part.

Le choix d’un type de déssableur dépondra de la concentration en sable des eaux et de


l’importance de débit à traiter.

On peut distinguer :

 Les dessableurs couloire à section rectangulaire.


 Les dessableurs circulaires (centrifugeur ou cyclones).
 Les déssableurs rectangulaires aérés ou l’eau à un mouvement giratoire.
 Les déssableurs carrés ou l’eau est admise sur toute la largeur du bassin, les
sables sont recueillis par raclage.

V.3.2.2.Déshuilage :

Le déshuilage consiste à séparer de l’eau par flottation des matières ou des liquides ont la
densité est inferieure à celle de l’eau. Les graisse et les huiles issues des industries,
notamment des garages et des chaussées sont susceptibles de gagner le réseau des eaux usées
quelle soient d’origine minéral ou organique, elles constituent une charge qu’elle est utile de
réduire, car elles présentent plusieurs inconvénient a plusieurs niveaux :

 Difficile à dégrader, elles diminuent le rendement biologique.


 Formation d’un film isolant à la surface de l’eau empêchant les échanges et transfert.
 air-eau et donc l’activité aérobie dans les bassins d’aération.
 Mauvaise sédimentation envahissement des décanteurs.
 Risque de bouchage des canalisations et des pompes.

Mémoire de fin d’étude Page 70


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Le procédé de traitement retenu est dessablage-déshuilage combiné dans un seul ouvrage est
aéré par insufflation d’air comprimé, qui permet de garantir le fonctionnement de
l’installation indépendamment de la vitesse d’écoulement de l’eau et donc du débit.

V.3.2.3.Dimensionnement du bassin de dessablage –déshuilage :


Le bassin est équipé d’un pont racleur sur lequel est suspendue une pompe d’extraction des
sables, les huiles sont raclées vers une fosse par les racleurs de surface.
Pour qu’il y ait sédimentation des particules il faut que l’inégalité suivante soit vérifiée :
L Ve
 (V.6)
H Vs
Avec :
 Ve : la vitesse horizontale (vitesse d’écoulement est 0.2< Ve <0.5 (m/s) [29]
 Vs : Vitesse de sédimentation. (vitesse est : 40 < Vs < 70 (m3/m2/h)
 L : Longueur de bassin.
 H : Profondeur de bassin.
 L/H = (10-15).
 Le temps de séjour et compris entre 3 à 10 minute au débit de pointe (de la
station).
 H = (1 – 2.5) m

A- Horizon 2035
On prend :
 Q ptp = 0,333m3/s.
 V e = 0, 35m/s.
 Vs=60 (m3/m2/h) =0,017m /s.
 H=2 m
 Ts=10 minute
a) Le volume :
V = Qptp× ts = 0, 333×10×60=199.8m3  V=210m3
Avec :
Qptp : le débit de la station.
a) La surface horizontale :
On a : H=2m
La surface horizontale Sh sera :

Mémoire de fin d’étude Page 71


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

V 210 
Sh= = = 105 Sh=105m²
H 2

b) La longueur
L / H=10  L=10×2=20m  L=20m

c) Largeur:
Sh=L×l=105 m  l= Sh / L =105/20= 5,25m  l =5, 3 m
d) Le volume d’air à insuffler dans le déssableur :
La quantité d’air à insuffler varie de 1à 1,5m3 d’air/m3 d’eau.
qair  QPtp .V (V.7)

Avec :
 V : le volume d’air à injecter (m3).
 Q ptp : débit de la station.
Donc:
qair = 0.333×1.5=0,5m3 d air/s=1800m3 d air/h  q air=1800m3 d air/h
e) Calcul des quantités des matières éliminées par le déssableur :
MES
D’après le rapport obtenu, le % de MVS (matières volatiles en suspension) est évalué
DBO5

à 75% et MM (matières minérales) à 25% des MES total ; c'est-à-dire :


MES=75% MVS + 25% MM (V.8)
La charge en MES à l’entrée de déssableur est : MES = 4200Kg/j
 Les matières volatiles en suspension MVS contenues dans les MES sont :
MVS =4200× 0.6= 2520 Kg/j MVS=2520 Kg/j
Les matières minérales contenues dans les MES sont :
MM = 4200 × 0.25 = 1050 Kg/j MM =1050Kg/j
 Les matières minérales éliminées :
Un déssableur permet d’éliminer 70% des matières minérales totales
MMe =1050x 0,7 = 735 Kg/j MMe= 735 Kg/j
Donc :
 Les matières minérales à la sortie de dessableur :
MMs=MMt-MMe
MMs= 1050 -735 =315 kg/j MMs=315 kg/j

Mémoire de fin d’étude Page 72


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Donc :
 Les MES à la sortie de dessableur :
MESs =MVS+MMs
MESs=2520 +315 =2835kg/j MESs=2835kg/j
Remarque :
La quantité de sable extrait du déssableur est d’environ 4 à 8 l/an/Eq.

B-Pour l’horizon 2050 (extension)


La même procédure à été suivi pour le dimensionnement de dessableur-déshuileur pour
l’horizon 2050 et les résultats obtenus pour les deux horizons sont résumés dans le tableau
suivant :
Tableau V.4: Dimensionnement du dessableur-déshuileur.
Horizons
Désignation Unités
2035 2050
Surface horizontale (Sh) m2 105 145.2
Volume (V) m3 210 290.4
Hauteur (H) M 2 2
Largeur M 5,25 7 .25
Longueur M 20 20

Temps de séjour par temps de pluie Min 10 10

Quantité d’air à injecter (q air) m3 d’air/h 1800 2613.6

Matières minérales en suspension totales (MM) Kg/j 1050 18.39

Matières minérales en suspension éliminées Kg/j 735 12.87


Matières minérales en suspension restantes Kg/j 315 5,52
Matières volatiles en suspension totales Kg/j 3150 49.66
Matières en suspension restantes Kg/j 2520 44.14

V.4. Le traitement primaire (décantation primaire) :


Après les prétraitements, il reste dans l'eau une charge polluante dissoute et des matières en
suspension que ce traitement va permettre d’éliminer en partie. La nature (organique ou
minérale), les dimensions (particules grossières non piégées lors des étapes de prétraitements,
finement dispersées ou à l'état colloïdal) et la densité de ces particules sont très variables.

Mémoire de fin d’étude Page 73


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Le traitement primaire correspond à une étape gravitaire qui permet d’isoler par décantation
les particules décantables.
Les eaux vont traverser le bassin décanteur à faible vitesse pour que les matières en
suspension puissent sédimenter. Le décanteur primaire est équipé d'un pont tournant qui
concentre les matières décantées vers le centre du bassin. Elles sont alors prélevées par des
pompes qui les refoulent jusqu'aux installations de traitement des boues.
En effet, une décantation primaire est mise en œuvre pour alléger la charge à l’entrée du
bassin d’aération ; elle permet donc l’élimination de 50% à 60% de la charge initiale en
matière en suspension(MES) et 20% à 30 % de la charge organique entrante exprimée en
DBO5. [1]
Le décanteur primaire permet donc de limiter la variation de charge et la perturbation des
MES dans l’aérateur .Cependant, il produit des boues instables (boues primaires) qui peuvent
être une source non négligeable de nuisances olfactives (mauvaise odeurs).
Dans notre étude, on opte pour un décanteur circulaire car ce type présente quelques
avantages par rapport au décanteur rectangulaire ; leur construction est relativement
économique en raison de la faible épaisseur des parois circulaires de béton armé et de la faible
densité d’armatures.
Aussi, les parties mobiles immergées ne sont pas sujettes à l’abrasion.

V.4.1.Dimensionnement de décanteur primaire :


Les principaux paramètres de calcul du décanteur sont :
 La charge superficielle (vitesse limite de chute) qui est définie par :
Vlim= Qptp / s (V.9)
- Qptp : débit de la station.
- S : surface totale.
 Le temps de séjours est compris entre 1 et 2 heures. [21]
 La hauteur d’eau dans l’ouvrage : la hauteur minimum est de 2m.

A- Horizon 2035

Pour un réseau unitaire la vitesse limite est déterminée en fonction du rapport Q pts/Qmoy h

Mémoire de fin d’étude Page 74


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Tableau V.5 : les valeurs de la vitesse limite en fonction de Qmoy h [1]


K= Qpts /Qmoy h 2.5 3 5 8 10
Vlim (m/h) 2 2.5 3.75 5 6
K = Qpts / Qmoy h =1.97
Donc d’après ce tableau on tire la vitesse V lim=2m/h
Avec
 Qpts: débit de pointe au temps sec.
 Qm : débit moyen horaire.

a) La surface horizontale du décanteur :


Sh = Qptp / Vlim = 1198.8/ 2 = 599.4 m2 Sh = 599m2
 Qptp : débit de la station.

b) Volume du décanteur :
On prend ts= 2h
V = Qptp . Ts = 1198.8× 2 = 2397.6m3 V= 2397.6m3

c) La hauteur du décanteur :
H = V / Sh = 2397.6 / 599 = 4m . H=4m
Remarque :
Il faut prévoir une hauteur de revanche contre le débordement de 0,75m ; donc la hauteur
totale est H=4.75m

d) Le diamètre du décanteur :
4V 4  2397.6
D= =  = 27.6 m D = 28m
 .H 3.14  4
Avec :
D : diamètre du décanteur (m) ;
V : volume du décanteur (m3) ;
h : hauteur du décanteur (m).

e) Détermination du temps du séjour :


 pour le débit moyen horaire
Ts = V / Qmoy = = 2397.6 /219.62= 10.9 h

Mémoire de fin d’étude Page 75


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

 pour le débit de pointe par temps sec


Ts = V / Qp = 2397.6 /(111.01×3.6) = 6h
 pour le débit de pointe par temps de pluie.
Ts = V / Qptp =2397.6 /1199.16= 2h

f) Calcul de la quantité des boues éliminées :


Sachant que le décanteur primaire permet l’élimination de 30% de DBO5 et 60% de MES et
connaissant les charges de pollution à l’entrée du décanteur : [1]
 DBO5 = 3000 Kg/j.
 MES’= 4200 Kg/j.
a) Les charges éliminées par la décantation primaire sont donc :
 DBO5: e = 0, 3. DBO5 = 0,3×3000= 900Kg/j
 MES : e= 0,6 .MES’ = 0,6 ×4200 = 2520Kg/j
b) Les charges à la sortie du décanteur primaire
 MES : s= MES- MES e = 4200 – 2520 = 1680Kg/j
 DBO5 : s= DBO5 - DBO5 e =3000–900 = 2100 Kg/j

B- Pour l’horizon 2050 (extension)


Pour cet horizon, on dimensionne le décanteur primaire avec la différence des débits
des deux horizons :

Qptp = Qptp(2050) –Qptp(2035)


Donc : Qptp = 0,484 –0,333 = 0,151 m3/s
Avec
Qptp : débit en temps de pluie (débit de la station).
Et la même chose pour les charges à l’entrée tel que :
DBO5 = DBO5 (2050) - DBO5(2035) = 3323.88 -2573.8 = 650.08Kg/j
MES = MES (2050) - MES(2035) = 4273,56 - 3437.75 = 835.81 Kg/j
Les résultats de dimensionnement de décanteur primaire pour les deux horizons sont
représentés sur le tableau suivant :

Mémoire de fin d’étude Page 76


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Tableau V.6: dimensions du décanteur primaire pour les deux horizons.


Désignation Unité 2035 2050
3
débit de la station m /s 0.333 0.151
Surface horizontale m2 599 272
3
Volume m 2397.6 1087.2
Hauteur d’eau + hauteur de revanche M 4.75 4.75
Diamètre M 28 19
MES entrées Kg /j 4200 1592,9
DBO5 entrée Kg /j 3000 306 ,9
MES éliminée Kg /j 2520 955,67
DBO5 éliminée Kg /j 900 92,07
MES sorties Kg /j 1680 637,12
DBO5 sortie Kg /j 2100 214,83

V.5. Le traitement secondaire (traitement biologique) :


Le traitement biologique proposé est basé sur le principe des boues activées à moyenne
charge, réalisé dans un ensemble complet qui comprend :
 Les bassins d'aération ;
 Les décanteurs secondaires (clarificateur).

V.5.1. Dimensionnement du bassin d’aération :


V.5.1.1. Calcul des caractéristiques du bassin d’aération
Le bassin d'aération choisi est de forme carré où arrivent les eaux usées prétraitées et ayant
subi une décantation primaire.
Les paramètres caractérisant le traitement par boues activées à moyenne charge sont les
suivants [21] :
c) La charge massique (Cm) : 0,2 < Cm <0,5 Kg DBO5/Kg.MVS.j
Le calcul de la station sera basé sur la valeur suivante de Cm :
On prend une charge massique : Cm = 0,4 DBO5/ Kg MVS j

d) La charge volumique (Cv) : 0,6 <Cv <1,5 Kg DBO5/ m3 /j


Le calcul de la station sera basé sur la valeur suivante : Cv = 1. 3 Kg DBO5/ m3/ j
Cv permet d’estimer la capacité du bassin d’aération.
Le bassin d’aération est dimensionné sur la base des charges massique et volumique. Le
bassin sera de forme carré de coté L.

Mémoire de fin d’étude Page 77


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Tel que :
Sh=L2 (V.10)
a) Le volume du bassin :
Va=L0/Cv (V.11)
 Cv : Charge volumique (kg DBO5/ m3.j) Cv = 1.3 Kg DBO5/ m3/j
 L0 : charge polluante (kg DBO5/j) ). L0=2100kg/j
3
Donc : V = Lo/Cv = 2100/1,3= 1615,38 m V = 1615,38 m3

b) La hauteur du bassin :
Elle est prise généralement entre 3 et 5m donc on prend : H=5m
La hauteur de revanche du bassin doit être h  80 cm. On prend h=90cm

c) Surface horizontale du bassin :

Sh=V/H=1615,38/5=323.08 m Sh=323.08 m²

d) Calcul de la largeur du bassin :


L= Sh = 323.08 =17.97m L=18m
e) Calcul du temps de séjour :
1. Pour le débit moyen horaire :
v 1615 .38
Ts= = = 6.1 H TS=6,1h
Omoy.h 255 .1

2. Pour le débit de pointe par temps sec :


1615 .38
Ts= v = =14.55 H TS=14.55h
Opts 111 .01
3- Pour le débit de pointe en temps de pluie :.
V 1615 .38
Ts= = =1,35h TS=1,35h
Optp 1199 .9

V.5.1.2. calcul des différentes charges et concentrations


a) La masse des boues dans le bassin :

Mémoire de fin d’étude Page 78


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

L0 2100
Xa= = =5250 Kg
Cm 0.4
Xa =5250 kg
b) Concentration des boues dans le bassin :
[Xa] =Xa / V= 5250 /1615,38 =3,25 kg/m3 [Xa]= 3.25kg/m3
V : Volume du bassin d’aération.

c) Concentration de l’effluent en DBO5 :


So = Lo / Q moy j = 2100/ 6363.33= 330.07mg/l So= 330.07mg/l

d) La charge polluante à la sortie du décanteur secondaire (Sf = 30 mg/l) :


La charge polluante exprimée en DBO5 à la sortie du décanteur secondaire a une
concentration Sf conforme aux normes de rejets fixées à 30 mg/l de DBO 5.
D’où la charge :
Lf = Sf .Q moy j = 0,03× 6362.33= 190.87 Kg DBO5/j Lf=190.87 KgDBO5/j

e) La charge polluante en DBO5 éliminée (Le) :


Le = Lo – Lf = 2100– 190.87 =1909.13 Kg DBO5/j Le=1909.13 Kg DBO5/j

f) Le rendement de l’épuration :
ηep = (Lo –Lf ) / Lo = (2100– 190.87)/2100= 0,91 ηep= 91 %

V.5.1.3. Besoins en oxygène :

a) Besoins théoriques en oxygène :


Les bactéries constituant la boue activée ont besoin d’oxygène d’une part pour se nourrir et
de se développer à partir de la pollution éliminée et d’autre part par la dégradation de la
matière organique ; cet oxygène est apporté généralement par des aérateurs.
La quantité théorique d’oxygène est la somme de celle nécessaire à la synthèse cellulaire plus
celle nécessaire à la respiration endogène.
Le calcul théorique de la consommation d’oxygène est donné par la formule :

qo 2  a ' Le  b ' Xa (Kg/j) (V.12)

 Le : DB05 éliminée dans le bassin d’aération par jour (Kg).

Mémoire de fin d’étude Page 79


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

 Xa : quantité de boues (MVS) présentes par jour dans le bassin d’aération (Kg)
 a’ : la fraction de pollution transformé en énergie de synthèse au cours de l’épuration
et c’est aussi la quantité d’oxygène à fournir aux bactéries pour qu’elles synthétisent la
matière vivante à partir d’une pollution.
0.48 < à < 0.65 a’=0,55
 b’ : coefficient cinétique de respiration endogène
0.07 b’<0.11 b’=0,09
b) La quantité d’oxygène journalière :
qo2 = 0,55× 1909,13+ 0,09× 5250= 3574.52Kg O2/j qo2=3574.52Kg O2/j
c) La quantité d’oxygène horaire :
qo2/24 =3574,52/24 = 148.93Kg O2/h
d) La quantité d’oxygène nécessaire par m3 du bassin :
qo2/ m3 = qo2 / v =3574.53 / 2397.6=1.5Kg O2/m3j
e) La quantité d’oxygène nécessaire en cas de pointe :
qo2pte = (a’Le/ Td) + (b’.Xa./24) (V.13)
Td : période diurne en heures Td= 16h.
qo2pte = (0,55. 1909.13 /16) + (0,09. 5250 /24) = 85.31Kg O2/h.

f) Besoin réel en pointe en oxygène :

En réalité, le transfert d’air atmosphérique vers l’eau épurée se trouve gênée par la présence
dans les eaux usées des matières en suspension (MES) et d’agent tensio-actif.
Le passage des conditions théoriques aux conditions réelles s’effectue à l’aide des coefficients
Correcteurs.[30]

qo2
qo2 réel  (V.14)
 .

 : Rapport des coefficients de transfert d’eau usée en eau propre. Les coefficients de
transfert dépendants de la nature de l’eau (MES, tensio-actif) et du système d’aération.



CS eau usee   0,8
CS  eau epure 
(V.15)
 : Tel que : 0,8≤β≤0,95 [30]

Mémoire de fin d’étude Page 80


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

On prend : β=0,85
85.3
q02réel = = 125.44 kg o2/ h
0.8  0.85
3574 .52
En moyenne : q02réel jour = =5256.65kg o2/J
0.8  0.85

V.5.1.4. Calcul des caractéristiques de l’aérateur :


a) Calcul de la puissance de l’aération nécessaire (En) :
Les apports spécifiques des aérateurs de surface ont souvent été compris entre 1et 2
kg O2 / kwh

qO2
En  (V.16)
Ea
En : Puissance de l’aération nécessaire.
qo2 : besoin réel en oxygène de pointe (kg/h)
Ea : quantité d’O2 par unité de puissance.
On prend : Ea = 1.5 kgO2/ kwh [4]
3574.52
Donc : En= =2383.01kW En =2383.01Kw
1.5
b) Puissance de brassage :
La puissance de brassage est donnée par la relation suivante
Eb=Sh×Pa (V.17)
Pa : puissance spécifique absorbée.
La puissance spécifique absorbé (Pa) pour les aérateurs de surface est Pa=80w/m²
Sh : surface horizontale du bassin.
Donc : Eb=Sh×Pa=323,08×80=258,4kw.

c) Calcul de nombre d’aérateurs dans le bassin :


Na=En / Eb =2383 .01 / 258,4 =9.22
On prend Na=9.

V.5.1.5. Bilan de boues


a) Calcul de la quantité des boues en excès :

Mémoire de fin d’étude Page 81


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

La quantité de boues en excès est déterminée par la formule d’ECKENFELDER :

X  X min  X dur  am Le  bX a  X eff (V.18) [1]

Avec :
X min : Boues minérales. (25 % de MES)

X dur :Boues difficilement biodégradables (appelées matières dures), elles


représentent 0,3 à 0,35 des MVS. [1]
am : Coefficient de rendement cellulaire (g cellulaires formées /g DBO5 éliminées).
am : Varies entre 0, 55 < am < 0, 65.On prend am= 0.6.
Le : Quantité de DBO à éliminer (Kg/j).
5

b : Fraction de la masse cellulaire éliminée par jour en respiration endogène.


b=0,07
X a : Masse totale de MVS dans le bassin (Kg).
X eff : Fuite des MES avec l’effluent (dépend des normes de rejet, on adopte
généralement 30mg / l).
La charge journalière en MES à la sortie de décanteur primaire est 1680Kg/j

Xmin= 0,25×1680=420 Kg/j


Xdur=0.3 MVS
Xdur=0.3 (0.75×1680) = 378 kg/j
am Le=0.6×1909.13=1145.48Kg/j
b Xa=0.07×5250=367,5Kg/j
Xeff=0.03×6362.33=190.87 Kg/j
Alors
 x=420 +378+1145.48-367,5 -190.87=1385.11Kg/j
Δ X =1385.11 Kg/j
b) Concentration de boues en excès :
1200
Xm  (V.19)
Im
Avec :
- X m : Concentration de boues en excès (kg/j).

- I m : L’indice de Mohlman.

Mémoire de fin d’étude Page 82


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

- I m : Indique la bonne décantabilité des boues s’il se trouve dans la fourchette :


(100_150). [29]

Cet indice représente le volume occupé par un gramme de poids sec de boues
après décantation d’une demi-heure dans une éprouvette de 1 litre.

On prend : Im  125 ml / g
1200
D’où : Xm  = 9 ,6
125 Xm=9.6 Kg/m3
c) Le débit de boues en excès :
Ce débit est donné par :
x 1385 .11
Q .b.exc = = =144.28 m3/j =144.28 m3/
Xm 9.6
d) Le débit spécifique par m3 de bassin :
X
q sp  (V.20)
V
V : Volume de bassin
Donc : qsp =0,87Kg / m3/j.

e) Les boues recyclées :


Dans le but de maintenir une concentration moyenne constante de boues dans le bassin
d’aération, une optimisation de l’activité de la biomasse bactérienne et d’éviter
l’accumulation des boues dans le clarificateur, on procède à un recyclage d’une partie des
boues dans le bassin d’aération. En effet, si la quantité de boues recyclées est insuffisante, le
volume des boues stockées dans le décanteur secondaire sera trop important.
Dans ce cas, on assiste à un passage en anaérobiose qui provoque une remontée des boues
dans le clarificateur.

f) Le taux de recyclage :
-Il peut varier de 15 à 100% de débit de l’effluent produit.
-Il est donné par l’expression suivante :

100X a 
R (V.21)
 X a 
1200
Im

Mémoire de fin d’étude Page 83


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

- R : taux de recyclage(%)
- [Xa] : concentration des boues dans le bassin = 3,25Kg/m3

R= 100  3.25 =51.10%  R=51,10%


1200
 3.25
125

g) Le débit des boues recyclées :


Qr =R Qj (V.22)
Donc :
Qr = 0.51× 6362.33 = 3244.8 m3/j  Qr =3244.8 m3/j
Remarque :
Le débit des boues recyclé est tributaire du débit journalier arrivant à la station
d’épuration.

h) Age des boues :


C’est le rapport entre la quantité de boues présentes dans le bassin d’aération et la quantité de
boues retirées quotidiennement.
Xa
Ab  (V.23)
X

Ab=5250 / 1385.11= 3.8 Ab=3,80 jours

V.5.2. Calcul du clarificateur (décanteur secondaire) :


Le but du décanteur secondaire est la séparation de floc biologique de l’eau épurée. Les boues
déposées dans le clarificateur sont renvoyées vers le bassin d’aération afin d’y maintenir une
concentration quasi constante en bactéries et les boues en excès sont évacuées vers les
installations de traitement de boues (épaississement, déshydratation).
Un clarificateur doit donc être en mesure d’assurer simultanément trois fonctions :
➢ Retenir un maximum de particules en suspension (clarification) ;
➢ Concentrer les boues avant leur réintroduction dans le bassin d’aération pour minimiser le
dimensionnement des pompes (recirculation et extraction) ;
➢ Stocker provisoirement des boues en cas de surcharge hydraulique temporaire (protection
hydraulique).

Mémoire de fin d’étude Page 84


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Nous optons pour un décanteur de forme circulaire, muni d’un pont racleur de surface
(récupération des flottants) et un racleur de fond pour une concentration des boues décantées
vers le centre de l’ouvrage d’où une partie est reprise pour le recyclage et l’autre partie des
boues (la fraction en excès) est évacuée vers les ouvrages de traitement des boues.
Données de base :
 Le temps de séjour : ts = (1 ,5_2) heure .On prend ts = 2h. [17]
 Le débit de pointe en temps de pluie (de la station) : Qptp=1199.1 m3/h
A- Pour l’horizon 2035
a) Le volume du clarificateur :
V = Qp .ts=1199.1 ×2 = 2398.32m3 v=2398.32 m3
b) Hauteur du clarificateur :
La hauteur du décanteur est : H= (3_5) m.
On prend : H=4m
c) La surface horizontale du décanteur :
Sh=v/h =2398 .32/4=599.58 m² Sh=599 m2

d) Le diamètre du décanteur :
4V 4  2398.32
D= = =27.64m D=27.64m
H 3.14  4
e) Le temps de séjour :
Ts=v / Q
Pour le débit moyen horaire :
Ts = V / Qmoy = 2398.32/265.1 = 9 h
Pour le débit de pointe par temps sec :
Ts = V / Qpts =2398.32 /333.1 = 7h
Pour le débit de pointe par temps de pluie :.
Ts = V / Qptp =2398.32/1199.1 = 2 h

B- Pour l’horizon 2050 (extension)


Pour cet horizon, on dimensionne le décanteur secondaire avec la différence des débits des
deux horizons :
Qptp = Qptp(2050) –Qptp(2035)
Donc : Qptp = 0,484 –0,333 = 0,151 m3/s
Avec :

Mémoire de fin d’étude Page 85


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

- Qptp : débit en temps de pluie (débit de la station).


Et la même chose pour les charges à l’entrée tel que :

DBO5 = DBO5 (2050) - DBO5(20 35) = 3323.88-2673 .8= 650.08Kg/j


MES = MES (2050) - MES(2035) =4273.56–3437.75= 735.8/j
Les résultats de calcul du bassin d’aération et du clarificateur sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau V.7 : Résultats de calcul d’aérateur et du clarificateur
Désignations Unité 2035 2050
Données de base
Débit moyen journalier Qmoy j m3/j 6362.33 1522 .18
Débit moyen horaire Qmoy h m3/h 365 .1 63 .42
Débit de pointe en temps de pluie Qptp m3/h 1199.1 543.24
Charge polluante à l’entrée du bassin Lo Kg/j 2100 650,08
Concentration de l’effluent en DBO5 So mg/l 330.7 93 ,22
La charge polluante à la sortie Lf KgDBO5/j 190.87 45.66
La charge polluante éliminée Le KgDBO5/j 1909.13 604.42
Le rendement de l’épuration ηep % 91 93
Dimensionnement du bassin d’aération
Volume du bassin V m3 1615.38 500.06
nombre - 1 1
Hauteur du bassin H m 5 5
Surface horizontale du bassin Sh m2 323.08 100.01
Le coté du bassin L m 18 10
La masse de boues dans le bassin Xa Kg 5250 1625.1
Concentration de boues dans le bassin [Xa] Kg / m3 3.25 3,25
Temps de séjours Ts
- débit moyen horaire h 9 8
- débit de pointe par temps sec h 7 4.02
- débit de la station h 2 1
Besoin en oxygène
Besoins journaliers en oxygène : qo2 KgO2/j 3574,52 503.8
La quantité d’oxygène horaire qo2/24 KgO2/h 148,93 21
La quantité d’oxygène nécessaire pour un m 3 du

Mémoire de fin d’étude Page 86


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

bassin qo2/m3 KgO2/m3j 1,5 1.01


Besoins en pointe horaire en oxygène qo2pte KgO2/h 85,3 28.44
Calcul de l’aérateur de surface à installer
- Besoin réel de pointe en oxygène KgO2/h 125.44 41.83
- puissance de l’aération nécessaire Kw 2383.01 335.9
- puissance de brassage Kw 258.4 800.8
- nombre d’aérateurs dans le bassin - 9 1
Bilan de boues
la quantité des boues en excès Δx Kg/j 1385.11 416.73
Concentration de boues en excès Xm Kg/m3 9.6 9,6
Le débit de boues en excès Qexcés m3/j 148,04 43.41
Le débit spécifique par m3 de bassin qsp Kg/m3.j 0.87 0.8
Le taux de boues recyclées R % 51,10 51,10
3
Le débit des boues recyclées Qr m /j 3244.8 776.3
Age des boues Ab j 3 .8 3.9
Caractéristiques du clarificateur
forme circulaire circulaire circulaire
Nombre de bassins - 1 1
Surface horizontale m² 599 977.85
Diamètre m 28 35.29
Volume m3 2398.32 950,4
Hauteur m 4 4
Temps de séjours Ts
- débit moyen horaire j 9 61
- débit de pointe par temps sec j 7 24
- débit de la station j 2 7

V.6. Traitement tertiaire (désinfection) :


Le traitement biologique ne permet pas à lui seul d’éliminer de façon satisfaisante les germes
pathogènes ; ce qui implique en cas de réutilisation de l’eau épurée, une désinfection. La
chloration est utilisée depuis longtemps pour son action bactéricide et apparaît comme
élément complémentaire de traitement indispensable dés lors que les eaux sont destinées à
l’agriculture.

Mémoire de fin d’étude Page 87


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

En Algérie, l’hypochlorite de sodium (eau javel) est le produit désinfectant le plus utilisé dans
les stations d’épuration à cause de sa disponibilité sur le marché et son faible coût.

V.6.1. Evaluation de la quantité d’ l’hypochlorite de sodium nécessaire


a) Dose du chlore à injecter :
La dose du chlore nécessaire dans les conditions normales pour un effluent traité est d’environ
10 mg/l pour un temps de contact de 30 minutes. [14]
b) La dose journalière en chlore :
Dj = Q moy j × [Cl2] =6362.3 × 0,01 = 63.62 Kg/j

c) Calcul de la quantité d’eau javel pouvant remplacer la quantité du chlore :


On prend une solution d’hypochlorite à 20°
1° de chlorométrie → 3,17 g de Cl2/ NaClO
20° de chlorométrie → X
X = 3,17. 20 / 1 = 63,4 g de Cl2/ NaClO

d) La quantité d’hypochlorite de sodium nécessaire :


1 m3 (NaClO) → 63,4 Kg de Cl2
Qj → 46.78
Qj = 56,10/ 63,4 = 0,88 m3 (NaClO)/j

e) La quantité annuelle d’hypochlorite :


Qa = Qj . 365 =0,88×365=313,28m3 (NaClO) /an.

V.6.2. Dimensionnement du bassin de désinfection :


A- Pour l’horizon 2035
Q ptp= 1199.1 m3/ h (débit de pointe au temps de pluie)
Ts = 30 mn.
a) Le volume du bassin :
V = Q pte × Ts = 1199.1 .30/60 = 635 m3 v=635m3
b) La hauteur du bassin :
On fixe H = 3m H=3m

Mémoire de fin d’étude Page 88


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

c) La surface horizontale :
Sh = V/H = 635 /3=211.36m2 Sh = 211.36m2

d) La largeur et la longueur :
On prend : L = 2 × B
B = √ (Sh /2) = 10.28 m. B= 10.28 m
Alors : L = 2 × 10.28=20.56m L=20.56m
Avec
L : longueur du bassin de désinfection.
B : largeur du bassin de désinfection.

B- Pour l’horizon 2050 (extension)


Pour cet horizon, on dimensionne le bassin de désinfection avec la différence des débits des
deux horizons :
Débit de la station
Qptp = Qptp (2050) –Qptp(20 35)
Qptp = 1742.24–1199 = 543.4 m3/h
Débit moyen journalier
Qmoy j= Qmoy j(2050) – Qmoy j(2035)
Qmoy j=7914.48– 6362.33=1552.15 m 3/j
Les résultats de dimensionnement du bassin de désinfection pour les deux horizons sont
représentes sur le tableau suivant :

Tableau V.8 : résultats de dimensionnement du bassin de désinfection pour les deux horizons.
Horizon
Caractéristiques du bassin Unité
2035 2050

Volume m3 599.5 977.85

Hauteur m 3 3
Surface horizontale m2 119 .8 325.9
Longueur m 15.48 25.52

Largeur m 7.74 12.76

Dose journalière en chlore Kg/j 63.62 15.22

Mémoire de fin d’étude Page 89


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

La quantité d’hypochlorite nécessaire : m3/j 1 0.24

La quantité annuelle d’hypochlorite : m3/an 365 87.6

V.7. Traitement des boues :


V.7.1. Les étapes de traitement :
Les boues provenant du décanteur primaire et secondaire sont admises dans une filière de
traitement comportent l’épaississement, la stabilisation, la déshydratation et L’évacuation
finale.
a) Epaississement :
L’épaississeur constitue la première étape des filières de traitement des boues. Il sera
dimensionné en fonction des charges polluantes éliminées dans les décanteurs primaire et
secondaire.
b) Stabilisation :
La stabilisation est un processus qui limite les fermentations afin de favoriser la valorisation
agricole des boues. On distingue la stabilisation chimique et biologique.
Pour ce dernier cas, les phénomènes peuvent être aérobies ou anaérobies. Il s’agit alors de
l’étape de digestion des boues.
Pour la stabilisation chimique ; Le composé de choix est la chaux vive. Son incorporation se
réalise à une boue déjà floculée égouttée. Un mélange intime est indispensable. Celui-ci est
obtenu avec un malaxeur à vis. L’addition de chaux provoque une forte élévation de
température et par conséquence une évaporation de l’eau.
Dans notre cas on choisi la technique de stabilisation aérobie, très utilisée dans les stations de
traitement de moyenne importante.
c) Déshydratation :
Les procédés de déshydratation ont pour objectif de faire passer la boue de l’état liquide à une
consistance plus ou moins solide.
Dans notre cas, on choisi une déshydratation naturelle sur lits de séchage afin de réduire les
frais d’exploitation de la station (minimiser les dépenses d’énergies).

V.7.2. Dimensionnement :
V.7.2.1. L’épaississeur :
Il reçoit les boues issues du décanteur primaire et secondaire.
La production journalière des boues est de :

Mémoire de fin d’étude Page 90


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

V.7.2.1.1. Calcul de la quantité totale des boues :


a) Boues issues du décanteur primaire
La boue primaire : DXp = DBO5e + MESe
DXp = 900+ 2520 =3420 Kg/j

b) Boues issues du décanteur secondaire


Boues secondaire DXs = 1385.11 Kg/j
(Représente les boues en excès)

c) La quantité totale journalière des boues sera


DX t = DXp + DXs = 3420+1385.11 = 4805.11 Kg/j

d) La concentration des boues


A l’entrée de l’épaississeur les boues fraîches ont les concentrations moyennes suivantes :
- Boues primaires : (20_30) g/l [12]
- Boues secondaire : (10_30) g/l [12]

e) Calcul du débit journalier reçu par l’épaississeur :


Calcul du débit journalier de boues entrant dans l’épaississeur :

-Le débit arrivant du décanteur primaire :


Q1 = DXp / S1
DXp : quantité issues du décanteur primaire
S1 : concentration des boues.
On prendra S1 =25g/l
Q1 = 3420/ 25 = 136,8 m3/j

-Le débit arrivant du décanteur secondaire :


Q2 = DXs / S2
S2: concentration des boues.
On prendra S2=10 g/l
Q2 = 2917,3 / 10 = 291,73 m3/j
-Le débit total (Qt) :

Mémoire de fin d’étude Page 91


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Q t = Q1+Q2 = 136,8+291,73=428,53m3/j
-La concentration du mélange (S) :
S = DXt / Qt = 6337,3 / 428,53= 17,35Kg/m3 .

V.7.2.1.2. Calcul des démentions de l’épaississeur :


a) Le volume de l’épaississeur :
V = Qt . Ts = 278,53× 2 = 857,06 m3 V= 857,06m3
Ts : temps de séjours = 2j.

b) La surface horizontale :
Pour une profondeur de H = 3m. On calcule :
Sh = V / H = 857,06/ 3= 285,68m2
c) Le diamètre :
4.Sh
D= = 19,07 D=19,07m

d) Caractéristiques des boues épaissies :


La concentration des boues après épaississement par décantation est de l ordre de 80 à 100
g/l.[31]

e) Calcul du débit des boues épaissies :


Cbe=85g /l.
Qd = DXt / 85 = 6337,3/85 = 74,55m3/j

V.7.2.2. Stabilisateur aérobie :


Le but de la stabilisation est d’éliminer dans la phase de respiration endogène 45% de
MVS contenues dans les boues.
L’oxygénation est assurée par des aérateurs de surface ou insufflation d’air pour maintenir
une concentration d’oxygène au moins égale à 2mg / l.

Mémoire de fin d’étude Page 92


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

V.7.2.2.1. Calcul préliminaire :


a) La quantité de MVS contenue dans les boues :
MES=3465 kg/j
MM =1050 kg/j
MVS= 3150kg/j

b) La quantité de MVS à la sortie du bassin de stabilisation :


(MVS) sortie =MVS-0,45.MVS=3150-0.45×3150= 1732,5kg/j
(MVS) sortie = 1732,5 kg/j

c) Temps de séjour :
L’élimination des MVS est souvent traduite par la relation suivante :
Ba  Ba 0 .1KS T (V.24)
 Bao : représente la quantité de MVS au temps initiale ;
 Ba : représente la quantité de MVS au temps t ;
 Ks : le taux d’élimination des MVS qui dépend de la boue, de la température et
également des traitements précédant la digestion.
Les valeurs de Ks s’échelonnent entre 0,5 et 0,05, nous prenons Ks=0,05.
L’alimentation se faisant régulièrement une fois par jour et le mélange étant inégale, la
fraction volatile de boues maintenues dans le bassin sera telle que :
Ba  Ba 0 .1KS T
=0.95. Ba 0 (V.25)
Et la fraction volatile stabilisée sera :
(1  0.95).Ba  45 0 0 de MVS stabilisé

0,05Ba=0.45×1732,5=644,63 kg
Alors : Ba=1289,26 kg
L’extraction journalier est de 1732,5 Kg MVS /J, l’âge des boues en stabilisation sera donc :
1289 .26
T= = 0,74 jours
1732 .5

d) Boues en excès dans le stabilisateur :


Q exces = MM+ (MVS) sortie =1050+1732,5 =2782,5kg de boues / jour

Mémoire de fin d’étude Page 93


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

V.7.2.2.2. Dimensionnement du bassin de stabilisation :


a. La masse de boue à maintenir dans le stabilisateur (M b)
Mb=Q excé s× t =1385.11×0,74 =1024.98 kg.
Sachant que les boues épaissies peuvent atteindre des taux de concentration C be de 80 à 100
g/l, on prend Cbe =85g/l

b. Volume du bassin de stabilisation :


V=Mb / Cbe =1024.98 /85=12.05 m3

c. Surface horizontale :
On prend la profondeur du bassin de stabilisation H= 4m
Sh=V/H=12.05 /4=3.O1m²

d. La largeur de bassin :
Notre stabilisateur a une forme rectangulaire et la surface est donnée par : Sh = L× l
On a L=2.l
l = (Sh/2)0.5=1.74m

e. La longueur de bassin :
L=2.l=2 × 1,74 = 3,5 m

f. Aération du bassin de stabilisation :


La quantité d’air nécessaire s’effectuera à l’aide des aérateurs de surface 2 kg o2 /kg MVS
détruit
-La masse des boues détruites par jour est de 1385.11 kg/j
DO2=2. 1385.11 =2770.22kg O2/j ⟹ DO2=2770.22kg O2/j
V.7.3. lits de séchage :
Les boues épaissies sont épandues sur des lits pour y être déshydratées naturellement. Les lits
sont formés d'aires délimitées par des murettes. Ils sont constitués d'une couche de sable
disposée sur une couche support de gravier. Les drains, disposés sous la couche support,
recueillent les eaux d'égouttage pour les ramener en tête de station. L’épaisseur maximale (H)
de boues à admettre sur les lits de séchage est 40 cm.
Les opérations successives de remplissage d’un lit doivent être faites à intervalles rapprochés,
soit 2 à 3 jours. La durée de séchage est de 4 à 6 semaines suivant les climats et les saisons.

Mémoire de fin d’étude Page 94


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Une largeur (b) optimum de 8 m et une longueur (L) de 20 à 30 m est conseillée si le lit n’est
alimenté qu’en un seul point.[8].

V.7.3.1. Calcul des lits de séchage :


Nous avons choisi les dimensions suivantes
b=8m; L=20m; H=0,4m

a- Le volume de boues épandues sur chaque lit :


V=b×L×H (V.26)
V = 64m3
Le séchage des boues se fera quotidiennement avec une période de latence correspondant à la
période d’enlèvement des boues séchées et de nettoyage des lits.
La quantité des boues à extraire quotidiennement est :
Qf= (MVS) sortie= 1732,5 kg/j.
La concentration des boues du stabilisateur varie entre 20 à 80 g/1.on la prend =55 g/l.
D’ou le volume journalier des boues à extraire est :
V1=1732,32 /55=31,5m3/j.

b- Nombre de lits nécessaires à chaque épandage :


N >v1/v= 31,5/64=0.5 on prend n=1
c- Volume des boues épandues par lit et par an :
Il est généralement admis que chaque lit sert 12 fois par an
V2=12×V=12×64=768m3
d- Volume des boues à sécher par an :
Vba=V1×365= 31.5×365=11497.5m3
e- Nombre de lits nécessaire :
N > vba / v2=11497,5/768 =15 lits
f- Surface nécessaire :
S = S0 × N
Où : So c’est la surface du lit de séchage : S0 = L × b = 20× 8 = 160m2
s=160×15=2400 m².

Mémoire de fin d’étude Page 95


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

Pour l’horizon 2050 (extension) :


La même méthode à été suivis et les résultats de dimensionnement de l’épaississeur,
stabilisateur aérobie et le lit de séchage pour les deux horizons sont représentes sur le tableau
suivant :

Tableau VII.9 : Les résultats de dimensionnement de l’épaississeur, stabilisateur aérobie et


le lit de séchage (2035 et 2050).

Désignations Unité 2035 2050


Dimensionnement de l’épaississeur
 Boues issues du décanteur primaire kg/j 3420 1047,74
 Boues issues du décanteur secondaire kg/j 1385,11 416,73
 la quantité totale journalière des boues Kg/j 8403,11 1464,47

 Le débit total m3/j 1710 146,47

 La concentration du mélange : Kg/m3 4,9 10

 Débit des boues épaissies m3/j 98,88 17,23

 Hauteur M 3 3
 Surface horizontal
m² 1140 488,7

 Volume m3 3420 1466,1

 Diamètre M 19,05 12,48


Stabilisateur aérobie
 La quantité de MVS contenue dans les boues
- MES 3465 24,23
-MM kg/j 1050 18,64
- MVS 3150 37,56
 La quantité de MVS à la sortie de la stabilisation : kg/j 1732.5 20,65
 Temps de séjour J 0,74 9
 Boues en excès dans le stabilisateur : Kg /j 2782,5 39,29
 La masse de boue à maintenir dans le stabilisateur (Mb)
Kg 1024,98 308,38

 Hauteur m 4 4

Mémoire de fin d’étude Page 96


Chapitre V : Dimensionnement de la station d’épuration

 Volume du bassin de stabilisation m3 12,05 3,63

 Surface horizontale m² 3,01 0,9


 La longueur de bassin M 2,45 1,35
 La largeur de bassin M 1,23 0,67
 Quantité d’air par jour Do2 Kg o2/j 2770,22 833
Lit de séchage

 Le volume de boues épandues sur chaque lit m3 64 64

 la quantité des boues à extraire Kg/j 1732,5 20,65


 Volume des boues épandues par lit et par an
m3 768 768

 Volume des boues à sécher par an


m3 1149,75 135,1

 Nombre de lits nécessaire


- 15 1

 Surface nécessaire : m² 2400 160

V.8.Conclusion

A travers les calculs effectués dans ce chapitre, nous pouvons juger que la superficie du
terrain réservé pour la station d’épuration (3 ha), est suffisante pour l’implantation des
différents ouvrages qui la composent y compris leurs accessoires pour les deux horizons
(2035-2050).

Dans la majorité des ouvrages nous avons choisi la forme circulaire des bassins (clarificateur,
épaississeur) car cette forme facilite le déplacement des racleurs (de fond ou de surface).

Mémoire de fin d’étude Page 97


Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale

L’objectif du traitement des eaux résiduaires est l’obtention d’une eau épurée qui
satisfait aux normes de rejets édictées par la législation et pouvant par suite être évacuée sans
danger dans le milieu naturel.
Il vient de noter au terme de ce travail, que la réalisation d’une station d’épuration des
eaux usées urbaine de la ville d’AZAZGA, semble être la meilleure alternative aux problèmes
d’assainissement dont souffre la population, qui ne cesse d’augmenter en parallèle avec la
croissance démographique et l’évolution du mode de vie.
L’évaluation des charges polluantes ainsi que les charges hydrauliques arrivant en tête de
la station d’épuration nous a permis de dimensionner les différents ouvrages constituant le
procédé d’épuration par boue activée à charge moyenne. Variante la plus recommandé pour
les stations d’épuration urbaines.
A travers les calculs effectués, en tenant compte de deux horizons 2035 et 2050, nous
pouvons dire que la superficie du terrain réservé pour la station d’épuration (3ha), est
suffisante pour l’implantation des différents ouvrages qui la composent y compris leurs
accessoires. Nous tenons à noter aussi que dans la majorité des ouvrages dimensionnés nous
avons choisi la forme circulaire des bassins clarificateur et épaississeur, car cette forme
facilite le déplacement des racleurs (de fond ou de surface). Dans l'optique d'une réutilisation
agricole des eaux épurées, un bassin de désinfection à été dimensionné.

Nous notons la présence de rejet issue des abattoirs dans le collecteur principale qui va
perturber le traitement biologique de la station. Pour cela, les autorités responsables sont
sensé de prendre les dispositions nécessaires afin d’interdire le déversement direct dans le
réseau d’assainissement, ou bien, il faudra prévoir un traitement physico-chimique qui est très
couteux.
Nous espérons que la réalisation de cette station d’épuration résoudra les problèmes de
la ville d’Azazga en matière d’assainissement et permettra également aux agriculteurs de la
région de bénéficier de la valorisation des boues et la réutilisation des eaux épurées.

Mémoire fin d’étude Page 98


Conclusion générale

Néanmoins, la réalisation d’une telle étude ne suffit pas pour résoudre définitivement
le problème d’assainissement et d’épuration, mais cela dépend aussi de la surveillance du
système d’évacuation et de la station ainsi que leur entretien.

Enfin, nous estiment que notre étude a été menée correctement et qu’elle puisse servir
de guide pour les promotions à venir.

Mémoire fin d’étude Page 99


Bibiliographique
Références bibliographique

[1] ABDELKADER GAÏD 1984


Épuration biologique des eaux usées urbaines, tome 2, office de publication universitaire,
Alger, 260 p.

[2] BOURABAH :
Conception de la station d’épuration de la ville de KHEMIS MILIANA, MFE, ENSH,
promotion 2007-2008

[3] Claude CARDOT1999. :


Techniques appliquées au traitement de l’eau; Edition: Ellipses;

[4] COMMISSION EUROPEENNE 2001 :


procédés extensifs d’épuration des eaux usées adaptés aux petites et moyennes collectivités,
office des publications officielles des communautés européennes, Luxembourg,.

[5] DEGREMONT MEMONTO 2005 :


technique de l'eau : tome 1, 10ème édition: DEGREMONT Paris ,

[6] HADJRABAH Mansour :


Contribution à l’étude de traitabilité de la station d’épuration de Réghaia. PFE, (ENP)
promotion 2004/2005

[7] JEAN-PIERRE CANLER :


Performances des systèmes de traitement biologique aérobie des graisses, documentation
technique FNDAE N°24

[8] M. CARLIER, 1986 :


Hydraulique générale et appliquée. Edition EYROLLS. 534p

[9] MOHAND-SAÏD OUALI 2008 :


Cours de procèdes unitaires biologiques et traitement des eaux, 2 ème édition, office des
publications universitaires, Alger, 107 p.

[10] Office international de l’eau. :


-conception / dimensionnement : Le traitement par boues activées. RP F7.doc\05/04/2005

[11] OLIVIER ALEXANDRE, CATHERINE BOUTIN, PHILIPPE DUCHENE,


CECILE LAGRANGE, ABDEL LAKEL, ALAIN LIENARD, DOMINIQUE ORDITZ, :
Filières d'épuration adaptées aux petites collectivités, FNDAE n°22 Document technique

[12] R. BOURRIER 1991 :


Les réseaux d’assainissement urbains, éditions OTH, Paris.
Annexe
Annexe 1 :

I– Mesure des paramètres physico-chimiques :


I. 1 – Mesure du pH :
La mesure du pH est effectuée en plongeant directement l’électrode combinée dans le
milieu considéré. Nous avons utilisé un pH mètre de terrain, la précision est estimée à 1/10
d’unité pH.
I. 2 – Les matières en suspension M.E.S
Filtration dans une centrifugeuse à une vitesse de 4.500 trs/mn pendant 20 mn, puis
séchage dans une étuve à 105 °C pendant 24 heures. Le poids est déterminé par pesée sur
balance électronique.
I. 3 – La demande biologique en oxygène DBO
L’échantillon d’eau introduit dans une enceinte thermo statée est mis à incuber à une
température de 50 °C en présence d’air pendant 5 jours. Les micro-organismes présents
consomment l’oxygène dissous qui est remplacé en permanence par de l’oxygène en
provenance du volume d’air situé au dessus de l’échantillon à analyser. L’anhydride
carbonique formé est piégé par l’hydroxyde de potassium.

I. 4 – Demande chimique en oxygène


La demande chimique en oxygène DCO est déterminée par la méthode proposée par
l’organisation internationale de normalisation Iso 6060. Le principe de la mesure est basé
sur la minéralisation de l’échantillon en présence de sulfate de mercure II, d’une quantité
connue de dichromate de potassium et d’un catalyseur à l’argent en milieu fortement
acidifié par l’acide sulfurique pendant 2 heures ; temps durant lequel une partie du
dichromate est réduite par les matières oxydables présentes ; l’excès de dichromate est
titré par une solution de sulfate de fer II et d’ammonium en présence d’un indicateur
coloré (phénantroline).
Annexe 2 :
Annexe 3 :
Résumé générale :

Notre présent travail consiste à réaliser une station d’épuration pour la ville d’Azazga
dans la wilaya de Tizi-Ouzou dans le but d’améliorer les conditions écologiques de la région
et la qualité des eaux usées, préserver le milieu naturel et protéger la santé publique.
Dans ce mémoire on va dimensionner la station d’épuration des eaux usées par boues
activées à moyenne charge et faible charge, cette station se réalise en deux phases :
La première phase permettra de traiter la pollution de 27289 équivalant habitant à
l’horizon 2035
La deuxième phase (extension) correspond à une augmentation de la capacité initiale
de la station soit de 36727 équivalant habitant à l’horizon 2050.

Abstract:
Our present work consists in carrying out a purification plant for the town of Azazga
(Tizi-Ouzou) with an aim of preserving the natural environment and protecting the public
health initially; and in second place in order to improve the ecologic conditions of the
province.
In this memory, we will size the treatment plant wastewater by activated sludge to average
charge weak charge, this station is made to two phases:
The first phase ,will permit to treat pollution due to the population will 27289 inhabitants in
2035 horizons.
The second phase, consists of extension workshops for These latter correspond to an increase
of the initial capacity of the station with 36727equivalent habitants in 2050 horizons.
‫ملخص‬
‫و هذا يهدف إلى‬. ‫عملنا الحالي يتضمن إقامة محطة تطهير المياه المستعملة على مستوى مدينة عزازقة بوالية تيزي وزو‬
.‫تحسين األوضاع اإليكولوجيكية و المحافظة على الوسط الطبيعي و حماية الصحة العمومية‬
‫مذكرتنا هذه تتضمن دراسة مفضلة لتجسيد المحطة بقدرة استيعاب متوسطة واستيعاب ضئيل على مرحلتين‬
‫ ذات قدرة معالجة‬5302 ‫المرحلة األولى معالجة المياه المستعملة في أفق‬27289.‫نسمة‬
.5323 ‫ نسمة في أفق‬02353‫إلى‬ ‫المرحلة الثانية توسيع المحطة لضمان رفع قدرة إستعاب المياه المستعملة‬-

Vous aimerez peut-être aussi