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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE AHMED DRAIA- ADRAR

FACULTE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE

DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TECHNOLOGIE

OPTION : MATERIAUX EN GENIE CIVIL

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE DE L’OBTENTION

DU DIPLOME MASTER EN GÉNIE CIVIL

Thème :

Etude des défauts de construction dans les bâtiments du


Sud. Cas d'études : Adrar et Hassi Messaoud

Présenté par :
 BAKHADDA Roqiya
 BENYAHIA Abir
Devant le jury composé de

Pr SEMCHA Abdélaziz Univ-ADRAR Examinateur


Mr ABDELDJALIL M’hammed Univ-ADRAR Examinateur
Pr. KHELAFI Hamid Univ-ADRAR Encadreur
Dr MOULAY-ALI Abderahmane Univ-ADRAR Co-encadreur

Année Universitaire : 2021 / 2022


Remerciements :

Tout d'abord, nous voudrions remercier Dieu Tout-Puissant, Très


Miséricordieux, Très Miséricordieux, qui nous a donné la force, la volonté et le
courage de mener à bien ce travail.

Nous tenons à remercier le Professeur KHELAFI HAMID pour son aide


dans la proposition du sujet de ce mémoire, pour l'attention qu'il a portée à
notre travail, et pour ses conseils qui ont contribué à l'élaboration de ce travail.

Un grand merci sera également adressé au Co-encadreur Dr MOULAY-


ALI ABDERAHMAN pour avoir eu l'amabilité de consulter et de soutenir ce
travail.

Nous remercions nos familles qui nous ont toujours encouragés et soutenus
tout au long de nos études.

Nous tenons à remercier sincèrement tous les professeurs du Département


de génie civil qui ont contribué à la formation de notre cursus universitaire.

Enfin, nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué de
près ou de loin à la réalisation de ce travail.

Merci à vous tous.

I
Dédicaces

Les jours de nos vies ont passé d'un pas, et aujourd'hui nous en
récoltons les fruits une marche dans laquelle notre objectif est clair,
porter le flambeau de la science, et nous avons déjà réussi nous avons
réussi, selon nos besoins, louange et grâce à Dieu.

Je dédie ce travail au modèle du sacrifice, de l'amour et de la


générosité. A ma très chère mère. A mon cher père qui m'a aidé tout
au long de ma vie et m'a guidé pour me voir dans les plus hauts
rangs. Merci, tu es un lien dans la vie.

À l'amour inépuisable... et à la bonté sans limites... à qui j'ai


partagé toute ma vie, mes frères Ayoub et Roumaissa, qui ont eu un
impact profond sur de nombreux obstacles et difficultés.

A ma famille qui m'a accompagné… et encouragé mes pas quand


les jours étaient débordés… mon amour et ma gratitude pour toi
beaucoup.

À mes amis du quartier, mes collègues et confrères sans


exception, à tous les professeurs et tous ceux qui m'ont appris une
lettre, et aux étudiants en génie civil, et nous vous souhaitons du
succès à tous les collègues.

Roqiya Bakhadda

II
Dédicaces
Dieu soit loué, qui nous a guidés vers cela, et nous n'aurions pas été guidés si
Dieu ne nous avait pas guidés, Je voudrais remercier le Tout-Puissant de m'avoir
donné le courage et la patience d'atteindre cette étape afin de faire ce travail que je
dédie :

À la bougie qui a brûlé pour éclairer mon chemin, et si ce n'était pas pour vous,
je n'existerais pas et n'écrirais pas ces mots maintenant, le crédit après Dieu
appartient à mon père “Rachid”, que Dieu lui fasse miséricorde, qui a enseigné moi
de me lever en me regardant, à ceux qui nous encouragent à rechercher la
connaissance, même en Chine, toujours, ici je suis vraiment consciente de ce que tu
souhaitais, et je souhaitais seulement que tu sois présent pour vivre avec moi le joie
du succès, mais Dieu fait ce qu'Il veut, Dieu soit loué. Je dédie ma graduation à ton
âme pure, car tu as causé mon succès et tu mérites de t'en réjouir. Avec l'aide de Dieu,
je serai Comme vous voulez, mon cher père, la miséricorde dieu et le Paradis, ta
demeure.

A ma mère “Fairouz” qui a été à mes côtés et m'a soutenu toute ma vie et qui
m'a guidé à travers les moments les plus douloureux de ce long voyage, et qui a
sacrifié toute sa vie afin de me voir devenir ce que je suis, merci toi maman.

A mon soutien dans la vie, mes très chères sœurs “Fatima, Roumaisa,
Khalida, Radja, Salsabil” à mon cœur et mon frère “Mohammed Ishak”.

À tous les professeurs distingués qui m'ont soutenu en ma présence et en mon


absence, et qui m'ont aidé à continuer avec toutes mes circonstances particulières.

A toutes les filles de la spécialisation, et “Sabrine” les beaux gains du


merveilleux Adrar.

Abir Benyahia

III
Sommaire
Remerciements : ........................................................................................................................................ I
Dédicaces : ................................................................................................................................................ II
Sommaire :.............................................................................................................................................. IV
Liste des figures : .................................................................................................................................. VII
Liste des tableaux :................................................................................................................................. IX
Résume :.................................................................................................................................................... X
Introduction generale ...............................................................................................................................1
CHAPITRE I : ETAT DE CONNAISSANCE DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION GENERAL
I.Introduction : ............................................................................................................................................4
II.Définition et généralités : ........................................................................................................................4
II.1.Définition défaut de construction: ....................................................................................................4
II.2. Classification les défauts de construction: .....................................................................................5
II.2.1. Désordre : ....................................................................................................................................5
II.2.2. Retrait : ........................................................................................................................................6
II.2.3. Fissure : .......................................................................................................................................6
II.3.Evaluation et diagnostic des structures en béton : ............................................................................7
II.3.1. Campagne d’évaluation: ..............................................................................................................7
III. Défauts de conception et de construction : ............................................................................................9
III.1. Défauts de conception : ..................................................................................................................9
III.2. Défauts de réalisation (mise en œuvre) : ......................................................................................10
III.3. Défauts des matériaux de construction: .......................................................................................11
III.4. Manque d'entretien : .....................................................................................................................11
IV.Facteurs affectant la déformation de la construction : .........................................................................12
IV.1. Type de sol : .................................................................................................................................12
IV.2. Le choix du site : ..........................................................................................................................13
IV.3. Formulation du béton : .................................................................................................................13
IV.4. La mise en œuvre du béton : ........................................................................................................14
IV.5. Les coffrages : ..............................................................................................................................16
IV.6. Le ferraillage : ..............................................................................................................................17
IV.7. L'environnement : ........................................................................................................................17
IV.7.1.Climat très chaud : ....................................................................................................................18
IV.7.2.Climat tropical humide : ...........................................................................................................18
IV.7.3.Climat tropical sec : ..................................................................................................................18
V. Les fissures du coffrage (ségrégation) et la mise en œuvre : ...............................................................18
V.1. Le phénomène de ségrégation : ....................................................................................................18
V.2. Maîtrise de la fissuration liée aux effets thermiques : ..................................................................19
VI. Mauvaise matérialisation des joints de dilatation : .............................................................................19
VII.Conclusion :........................................................................................................................................20
CHAPITRE II : CLASSIFICATION DES DEFAUTS DES CONSTRUCTIONS EN FONCTION DU
CLIMAT
I. Introduction : .........................................................................................................................................22
II. Le climat : ............................................................................................................................................22
II.1.Définition :......................................................................................................................................22
II.2.Classification de climat : ................................................................................................................22
II.3. L'effet de climat sur les constructions : ........................................................................................23

IV
III. Le climat froid : ..................................................................................................................................24
III.1. Définition du climat : ...................................................................................................................24
III.2. Dégradations liées à Gel / Dégel – Action des sels : ...................................................................24
IV. Le climat chaud : ................................................................................................................................25
IV.1. Définition du climat : ...................................................................................................................25
IV.2. L'effet de climat chaud sur les constructions : .............................................................................25
IV.2.1. Les actions physiques : ............................................................................................................25
IV.2.2. Les actions chimiques :............................................................................................................27
V. Le climat sec (climat aride) : ...............................................................................................................28
V.1. Définition du climat : ...................................................................................................................28
V.2. L'effet de climat sec sur les constructions : ..................................................................................29
V.2.1. Les actions physiques : ..............................................................................................................29
Autres types de dégradation liées à l’environnement :...........................................................29
1. Humidité : ............................................................................................................................................29
2. Eaux et sols acides : .............................................................................................................................30
VI. Les fissures dues au climat : ...............................................................................................................31
VI.1. Les types de fissures dues au climat : ..........................................................................................31
VI.2. Les fissures dues au climat chaud : ..............................................................................................31
VI.2.1. Retrait du béton et la dessiccation par temps chaud : ..............................................................31
VI.3. Les fissures dues au climat froid : ................................................................................................32
VI.3.1. L’action des eaux de ruissellement et le déchaussement des fondations : ...............................32
VI.3.2. Le retrait et gonflement de l’argile (RGA): .............................................................................33
VII. L'érosion (le vent) : ...........................................................................................................................33
VII.1. L'effet du vent sur les constructions : .........................................................................................33
VII.2. Érosion du béton : .......................................................................................................................34
VIII. Conclusion : .....................................................................................................................................35
CHAPITRE III :CLASSIFICATION DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION DANS LA
REGION ADRAR
I. Introduction : .........................................................................................................................................37
II. Les désordres du au site: ......................................................................................................................37
II.1. La zone d’étude dans son cadre géographique :...........................................................................37
II.2. Les défauts de construction apparaissent en raison de facteurs : .................................................39
II.2.1. Les facteurs liés à la conception : ..............................................................................................39
II.2.2. Les facteurs liés à la nature du matériau : .................................................................................41
II.2.3. Les facteurs liés à la mise en œuvre : ........................................................................................43
II.2.4. Vieillissement : ..........................................................................................................................50
II.2.5. Les facteurs liés aux conditions d’exploitation : .......................................................................50
II.2.6. Les facteurs liés à l’environnement (l’agressivité du sol et les conditions climatiques) : .........51
III. Les fissures dues au climat (retrait du béton et la dessiccation par tempe chaud) : ............................54
III.1. Le retrait de séchage (encore appelé retrait de dessiccation) : .....................................................54
IV.Les fissures du coffrage (ségrégation) et la mise en œuvre : ...............................................................55
IV.1. Ebauche de l’armature : ...............................................................................................................55
IV.2. Formation de voiles :....................................................................................................................55
IV.3. Colorations sombres :...................................................................................................................55
V. Mauvaise matérialisation des joints de dilatation : ..............................................................................55
VI.L’érosion (vent de sable) : ...................................................................................................................56
VI.1. Érosion éolienne et menace d’ensablement : ...............................................................................56
VI.1.1.Érosion du béton : ....................................................................................................................56
VII.Conclusion :........................................................................................................................................58

V
CHAPITRE IV :CLASSIFICATION DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION DANS LA
REGION HASSI MESSAOUD
I.Introduction : ..........................................................................................................................................60
II. Les désordres dus au site : ...................................................................................................................60
II.1.Localisation géographique :............................................................................................................60
II.2.Définition du climat pour la zone d'étude :....................................................................................61
II.3.La typologie de construction dans la ville : ....................................................................................62
II.4.Les désordres induits par les différents facteurs :...........................................................................63
II.4.1. Les facteurs liés à la conception : ..............................................................................................63
II.4.2. Les facteurs liés à la nature du matériau : .................................................................................63
II.4.3. Les facteurs liés au manque d'entretien : ...................................................................................66
II.4.4. Les facteurs liés à l’environnement : .........................................................................................66
III. Les fissures dues au climat (retrait du béton et la dessiccation par tempe chaud) : .............................68
III.1. température moyenne à Hassi Messaoud : ...................................................................................68
III.2. L'effet de la température sur les constructions : ...........................................................................69
III.2.1.Causes dues aux variations de température: .............................................................................69
III.3. Le retrait du béton: .......................................................................................................................69
III.3.1.Les conséquences du retrait : ...................................................................................................69
III.4. Etat des fissurations des constructions à Hassi Messaoud : .........................................................70
III.4.1.Fissure verticale : ......................................................................................................................70
III.4.2.Fissure horizontale : ..................................................................................................................71
III.4.3.Fissure en moustache : ..............................................................................................................72
III.4.4.Fissures en escalier : .................................................................................................................72
III.4.5.Fissures traversant : ..................................................................................................................73
III.4.6.Lézarde : ...................................................................................................................................74
III.4.7.Les fissures d’enduit : micro fissures et faïençage : .................................................................75
IV.Les fissures du coffrage (ségrégation) et la mise en œuvre : ...............................................................76
IV.1. Ségrégation et les diverses formes : .............................................................................................76
IV.2. La Mise en œuvre :.......................................................................................................................76
IV.2.1.Les facteurs liés à la mise en œuvre : .......................................................................................76
V. Mauvaise matérialisation des joints de dilatation : ..............................................................................78
V.1.mauvaise le joint de dilatation : ......................................................................................................78
V.2.L'effet de l'Absence de joint de dilatation: .....................................................................................79
VI.L'érosion (vent de sable) : ....................................................................................................................79
VI.1. Caractérisation du vent de sable à Hassi Messaoud: ....................................................................79
VI.2. Les effets du vent : .......................................................................................................................81
VI.3. Effet de l'érosion sur les constructions :.......................................................................................81
Suggestion pour éviter certains défauts ...................................................................................82
1- Pour une bonne mise en œuvre : ..........................................................................................................82
2- Modes de protection des armatures : ...................................................................................................82
3- Principes de prévention :......................................................................................................................83
4- Réalisation d’un joint de dilatation : ....................................................................................................83
5- Les méthodes de traitement (diagnostic des fissures) : ........................................................................83
VII. Conclusion :.......................................................................................................................................84
Conclusion générale ................................................................................................................................86
Annexe......................................................................................................................................................91

VI
Liste des figures

CHAPITRE I : ETAT DE CONNAISSANCE DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION GENERAL


Figure I.1 : Défauts d'entretien de construction. ................................................................................... 4
Figure I.2 : Désordres dans les voiries et réseaux divers. .................................................................... 5
Figure I.3 : Le retrait dans une construction......................................................................................... 6
Figure I.4 : Fissure façade maison......................................................................................................... 7
Figure I.5 : Erreur de conception en connectant une conduite d'eau en fer au mur. ............................. 9
Figure I.6 : Erreur de réalisation en négligeant le bétonnage en bon forme. ...................................... 10
Figure I.7 : Sol dans une plaine de graviers Fulvio glaciaires (type: sol brun lessivé) en Suisse. ...... 13
Figure I.8 : Mise en œuvre du béton armé.......................................................................................... 15
Figure I.9 : Le coffrage transportable modulaire en plastique moulé. ................................................ 16
Figure I.10 : Le ferraillage d’une dalle en béton. ................................................................................ 17
CHAPITRE II : CLASSIFICATION DES DEFAUTS DES CONSTRUCTION EN FONCTION DU CLIMAT
Figure II.1: Carte des zones de climat dans le monde. ........................................................................ 23
Figure II.2: Pont Fabricio (dit des quatre têtes) construit en 62 avant J.-C a causé corrosion des
armatures. .............................................................................................................................................. 24
Figure II.3 : Dégradations liées à Gel / Dégel. ..................................................................................... 25
Figure II.4 : Sources de sulfates multiples. .......................................................................................... 28
Figure II.5 : Carte des zones arides...................................................................................................... 28
Figure II.6 : Altération par les chlorures provenant de l’eau de mer : Pont à caisson sur l’autoroute
front de mer. .......................................................................................................................................... 30
Figure II.7 : L’effet de vent de sable sur un mur. ................................................................................ 34
CHAPITRE III : CLASSIFICATION DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION DANS LA REGION ADRAR
Figure III.1 : Localisation géographique de la wilaya d’Adrar. .......................................................... 38
Figure III.2 : Répartition spatiale des températures maximales absolues du mois d’Août.................. 38
Figure III.3 : Variation annuelle de la température et de l’humidité relative dans les zones arides. .. 39
Figure III.4 : Mauvaise d’exécution Les joints de dilatation. .............................................................. 40
Figure III.5 : Des fissurées à les joints de dilatation au niveau des poteaux. ...................................... 40
Figure III.6 : Fissures causées par une mauvaise exécution de l’enduit en ciment. ............................ 40
Figure III.7 : Fissure verticale sur le mur. ........................................................................................... 43
Figure III.8 : Mauvaise disposition armatures d’escalée. .................................................................... 44
Figure III.9 : Dislocation du béton d'acrotère provoquée par une mauvaise pose de l'armature. ........ 45
Figure III.10 : Fissures La présence des réseaux (gaines électriques, plomberie). .............................. 45
Figure III.11 : Faïençage sur le mur. ................................................................................................... 46
Figure III.12 : Ségrégation en pie de poteaux. ..................................................................................... 48
Figure III.13 : Des fissures ségrégation en pie de poteaux. ................................................................. 48
Figure III.14 : Complexe d'étanchéité dégradée et non évacuation des détritus. ................................. 50
Figure III.15 : Dommages de la structure dus au sol gonflant. ............................................................ 51
Figure III.16 : Dommages dus au tassement de sol. ............................................................................ 52
Figure III.17 : Dégradation le béton Figure III.18 : Altération physico chimique du béton .... 53
Figure III.19 : Érosion du mur extérieur. ............................................................................................. 56
Figure III.20 : Usure (Déamination) dans la poutre. ............................................................................ 57

VII
CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION DANS LA REGION HASSI MESSAOUD
Figure IV.1 : Situation géographique de Hassi Messaoud. .................................................................. 61
Figure IV.2 : Erreur dues aux erreurs de conception ou d’exécution. ................................................. 63
Figure IV.3 : Dégradation du béton. .................................................................................................... 64
Figure IV.4 : Carbonatation et corrosion des armatures d'un escalier. ................................................. 65
Figure IV.5 : Choc d’un poteau. ........................................................................................................... 65
Figure IV.6 : Abrasion et Frottement d’un sol. .................................................................................... 65
Figure IV.7 : Défaut d'entretien béton.................................................................................................. 66
Figure IV.8 : L’agressivité du sol (Tassement). ................................................................................... 66
Figure IV.9 : L’effet climatique sur les murs. ...................................................................................... 67
Figure IV.10 : Température moyenne à Hassi Messaoud. ................................................................... 68
Figure IV.11 : L’effet de la température sur le sol. .............................................................................. 69
Figure IV.12 : Fissure poteau verticale dans un crépi de façade. ......................................................... 71
Figure IV.13 : Fissure horizontale dans une construction. ................................................................... 71
Figure IV.14 : La fissure de la moustache sur les murs. ...................................................................... 72
Figure IV.15 : Fissure en escalier sur les murs. ................................................................................... 73
Figure IV.16 : Fissures traversent des constructions. ........................................................................... 74
Figure IV.17 : Fissure lézarde dans un crépi de façade........................................................................ 74
Figure IV.18 : Fissure d’enduit de façade. ........................................................................................... 75
Figure IV.19 : Ségrégation d'un poteau (verticale et horizontale)........................................................ 76
Figure IV.20 : Défauts et mauvais des facteurs liés à la mise en œuvre. ............................................. 78
Figure IV.21 : Mauvaise Le joint de dilatation. ................................................................................... 79
Figure IV.22 : Le diagramme de Vitesse du vent à Hassi Messaoud................................................... 79
Figure IV.23 : Direction du vent à Hassi Messaoud. ........................................................................... 80
Figure IV.24 : Effet de l'érosion sur des constructions. ....................................................................... 81

VIII
Liste des tableaux

CHAPITRE I : ETAT DE CONNAISSANCE DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION GENERAL


Tableau I.1: Liste des principaux paramètres décrivant les conditions de service des structures de
béton selon Emmons. .............................................................................................................................. 8

CHAPITRE IV : CLASSIFICATION DES DEFAUTS DE CONSTRUCTION DANS LA REGION HASSI MESSAOUD


Tableau IV.1 : Valeurs climatologiques pour Hassi Messaoud. .......................................................... 61
Tableau IV.2 : Valeurs de précipitations pour Hassi Messaoud. ......................................................... 62
Tableau IV.3 : Moyenne mensuelle des températures hautes, temps et basse (NOAA 1962-1990). .. 68
Tableau IV.4 : Vitesse du vent............................................................................................................. 80

IX
Résumé X

Résumé

Aujourd'hui, l'étude des défauts de constructions en béton armé demande une grande
importance, dans divers domaines et agrandissements, malgré la difficulté de les
diagnostiquer et de les cibler, et compte tenu de l'importance de ces études en termes de
développement économique et stratégique par pays, les experts et chercheurs doivent leur
accorder une priorité scientifique, pratique et opérationnelle.

Les structures en béton armé sont sujettes à de nombreux types de dommages, à la fois
mineurs et graves.

Il existe plusieurs raisons et défauts qui affectent son comportement et provoquent


l'effondrement du béton, qui sont :

 Défauts de fabrication et d'exécution.


 Mauvaise utilisation des matériaux.
 Les conditions climatiques et la nature.
 Effets chimiques et physiques des matériaux.
 Mauvaise utilisation par les humains.

L'objectif de notre mémoire est d'étudier la prévalence des défauts de construction dans
les ouvrages en béton armé et leurs effets sur la capacité portante, l'aptitude au service, la
durabilité et enfin sur les fonctions des ouvrages.
Outre l'étude de certains cas de ces constructions au regard des malfaçons qui y sont
propagées et causées par les zones qui s'y trouvent, deux cas ont été présentés à ce sujet dans
la Wilaya d'Adrar et la daïra de Hassi Messaoud.

Mots clés
Béton armé, Pathologie, Défauts de construction, Diagnostic, Climat, Dégradation,
Fissures.
‫‪Abstract‬‬ ‫‪XII‬‬

‫الملخص‬

‫اليوم‪ ،‬تتطلب دراسة العيوب الهيكلية في الخرسانة المسلحة أهمية كبيرة‪ ،‬في مختلف المجاالت والتوسعات‪ ،‬على‬
‫الرغم من صعوبة تشخيصها واستهدافها‪ ،‬ونظراً ألهمية هذه الدراسات من حيث التنمية االقتصادية واالستراتيجية حسب‬
‫الدولة‪ ،‬فإن الخبراء والباحثين يجب عليهم إعطائها األولوية العلمية والعملية والتنفيذية‪.‬‬
‫تتعرض الهياكل الخراسانية المسلحة ألنواع عديدة من األضرار‪ ،‬سواء كانت طفيفة أو شديدة‪.‬‬
‫هناك عدة أسباب وعيوب تؤثر على سلوكها وتتسبب في انهيار الخرسانة وهي‪:‬‬

‫عيوب التصنيع والتنفيذ‪.‬‬ ‫‪‬‬


‫سوء استخدام المواد‪.‬‬ ‫‪‬‬
‫الشروط المناخية والطبيعة‪.‬‬ ‫‪‬‬
‫التأثيرات الكيميائية والفيزيائية للمواد‪.‬‬ ‫‪‬‬
‫سوء االستخدام من قبل اإلنسان‪.‬‬ ‫‪‬‬

‫الهدف من مذكرتنا هو دراسة انتشار عيوب البناء في الهياكل الخرسانية المسلحة وتأثيراتها على قدرة التحمل على‬
‫قابلية الخدمة والمتانة وأخيراً على وظائف الهياكل‪.‬‬
‫باإلضافة لدراسة بعض حاالت هذه المنشآت من ناحية العيوب المنتشرة فيها والتي تسببها المناطق المتواجدة‬
‫عليها‪ ،‬وقد تم طرح حالتين عن ذلك في والية أدرار‪ ،‬ودائرة حاسي مسعود‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‬
‫الخرسانة المسلحة‪ ،‬علم األمراض‪ ،‬عيوب البناء‪ ،‬التشخيص‪ ،‬المناخ‪ ،‬التدهور‪ ،‬التشققات‪.‬‬
Abstract XII

Abstract

Today, the study of defects in reinforced concrete constructions requires great


importance, in various fields and enlargements, despite the difficulty of diagnosing and
targeting them, and given the importance of these studies in terms of economic and strategic
development by country, experts and researchers must give them scientific, practical and
operational priority.

Reinforced concrete structures are subject to many types of damage, both minor and
severe.

There are several reasons and defects that affect its behavior and cause the concrete to
collapse, which are :

 Manufacturing and execution defects.


 Misuse of materials.
 Climatic conditions and nature.
 Chemical and physical effects of materials.
 Misuse by humans.

The objective of our PFE is to study the prevalence of construction defects in reinforced
concrete structures and their effects on the bearing capacity, serviceability, durability and
finally on the functions of the structures.
In addition to the study of cases of these constructions with regard to the defects which
are propagated there and caused by the zones which are there, two cases were presented on
this subject in the Wilayat of Adrar and the boycott of Hassi Messaoud.

Keywords
Reinforced concrete, Pathology, Construction defects, Diagnosis, Climate, Degradation,
Cracks.
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
1

Introduction générale

En génie civil, les structures en béton sont exposées aux effets des défauts de
construction, et il peut également y avoir des modifications dues à une mauvaise exécution
(erreurs de calcul, revêtement insuffisant, matériaux de construction de mauvaise qualité,
changements climatiques…etc.). Ses propriétés diminuent avec le temps. Cela nécessite une
protection et des méthodes de réparation ou de renforcement basées sur un bon pronostic.

La dégradation du béton armé est considérée comme un phénomène normal compte tenu
du principe de fonctionnement de ce matériau. Les structures et les constructions peuvent être
exposées à des dommages nombreux et variés, y compris mineurs et graves. Les dégradations
sont l'une des principales raisons qui conduisent à la détérioration du béton, pour des raisons
d'origine chimique et physique ainsi que mécaniques, qui affectent négativement sa durabilité.

Mais, tant pour des raisons esthétiques que pour des raisons de durabilité, il est nécessaire
de contrôler ces défauts.

Ce mémoire vise à une étude satisfaisante des constructions publiques et à présenter un


état des connaissances sur les différents défauts des ouvrages, leurs origines (chimiques,
physiques, mécaniques ou autres), et leurs mécanismes, ainsi que tous les facteurs qui
conduisent à la faiblesse des structures en général.

Ainsi, la durabilité des ouvrages se caractérise par leur capacité à maintenir leur niveau
de fiabilité, de résistance aux agressions, et lorsqu'elles ne peuvent résister, des turbulences
apparaissent dans le béton, dont les plus courantes sont citées.

Le but de ce travail est de connaître les mécanismes de dégradation de la construction à


partir de l'état général de l'objet étudié à travers une étude de cas et les causes directes ou
indirectes responsables de la dégradation constatée afin de justifier les actions. Des mesures
correctives appropriées pour assurer la pérennité de la construction concernée et la sécurité
des usagers.

Afin d'atteindre les objectifs confiés à ce travail, la démarche adoptée s'articule autour de
quatre axes :
INTRODUCTION GENERALE
2

Première partie : Le premier chapitre est consacré à l'évaluation et au diagnostic des


défauts de la construction, à l'étude des dégradations dans les structures en béton, à la
présentation des causes des dégradations et défaut dans les constructions et à leur classement
selon leurs caractéristiques.

Deuxième partie : Nous avons vu dans ce chapitre une étude de quelques-uns des
problèmes dont souffrent les constructions dans le monde, qui sont causés par des facteurs
climatiques notamment et leur impact sur les constructions, et nous avons abordé les
différents dommages dus à la température et l'humidité.
Nous avons également considéré l'importance du diagnostic, c'est l'étape de base qui
permet de déterminer de quels types de maladies souffre la structure, ainsi que leur
prévalence. Notre objectif était de collecter et d'analyser les différents types de défaut
rencontré, qui sont nombreuses, et en particulier d'identifier les causes qui conduisent au
défaut voire à la détérioration de l'état structurel d'origine sous l'effet des influences
climatiques.

Troisième partie : Dans ce chapitre, nous avons présenté la relation entre les défauts de
construction et la durabilité, et traité de la notion de détérioration des ouvrages publics et de
l'apparition de fissures dans ceux-ci, puis nous avons présenté diverses analyses du
phénomène de détérioration du béton armé dans le Wilayat d'Adrar.

La quatrième partie : Dans ce dernier chapitre, un exemple de défauts structurels dans


diverses constructions publiques causés par l'influence du climat, en particulier dans la zone
d'étude de la ville de Hassi Messaoud, qui a entraîné diverses fissures, où des analyses de
défauts du béton ont été présentées. Il a présenté les détails des divers défauts structurels dans
la région.

Nous terminons ce travail par une conclusion générale qui nous amène à introduire les
éléments de perspectives.
CHAPITRE I :
ETAT DE CONNAISSANCE
DES DEFAUTS DE
CONSTRUCTION GENERALE
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 4

I. Introduction :
Dans toutes les études d'ouvrages de génie civil, le concepteur doit être pleinement conscient
des différentes maladies qui causent la détérioration des ouvrages afin d'avoir une bonne estimation
de la durée de vie, et l'identification des causes de dommages est l'une des plus importantes et les
étapes les plus difficiles du processus de réparation des structures complètement endommagées.
Il existe de nombreuses structures célèbres dans le monde qui contiennent des erreurs fatales de
construction, comme la tour penchée de Pise en Italie, qui est l'un des bâtiments les plus célèbres au
monde. La raison de son inclinaison est due à la nature du site avec un sol hétérogène, qui ne
pouvait pas soulever les charges résultant de l'utilisation de marbre lourd, et aussi la pyramide de
MEIDUM en Egypte, qui est connue sous le nom de fausse pyramide car elle manque de faces
droites lisses, et son propriétaire a commis de nombreuses erreurs qui ont conduit à la démolition de
ses flancs. En plus du stade international de JABER au Koweït, où il a été exécuté de manière
géométriquement erronée, L'angle droit pour les supports arrière est supérieur à 90 degrés, Une
autre erreur est la longueur des escaliers menant aux tribunes arrière, et dans le monde entier, de
nombreuses constructions ont subi des distorsions au fil du temps. Dans ce chapitre, nous
expliquerons les distorsions de ces constructions et leurs causes.

II. Définition et généralités :


II.1. Définition défaut de construction [1]:

C’est l’étude des désordres et surtout l’étude statistique, systématique et ordonnée des
désordres et des sinistres sont en effet, relativement récentes, la signification de « Science qui a
pour objet l’étude et la connaissance des causes et symptômes des maladies ».
Si l’on applique cette définition au bâtiment, les maladies seraient les désordres qui, en
s’aggravant, donnent lieu à des sinistres ; ces derniers pouvant conduire à la ruine des ouvrages.

Figure II.1 : Défauts d'entretien de construction.


CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 5

II.2. Classification les défauts de construction [1]:

Le classement des causes principales de désordres pour les ouvrages correspond au classement
type basé sur la division des responsabilités entre les concepteurs (y compris les calculs) et les
réalisateurs (exécution sur chantier).
Une étude des défauts de construction d’un ouvrage se décompose en plusieurs phases. Celle-
ci commence par une visite de l’ouvrage accompagné d’un relevé détaillé des différents des défauts
de construction présents sur les ouvrages. Ensuite, on procède à un diagnostic afin de connaître
l’origine des défauts de construction pour préconiser d’une part le classement de l’état de l’ouvrage
et d’autre part les travaux à réaliser.
 Les défauts de construction peuvent être classées en plusieurs familles :
 Les dégradations superficielles ;
 Les déformations ;
 Les fissurations ;
 Les dégradations d’ordre structurel.
Cependant, il est nécessaire de distinguer des défauts de construction existants à l’origine, tels
que le bullage et les nids de cailloux, et celles apparaissant dans le temps comme les fissures.

Parmi les dommages et les déformations les plus courants dans les constructions, on trouve [1]:

II.2.1. Désordre :

Anomalie de fonctionnement, d’aspect, de solidité, etc. d'un équipement ou d'un ouvrage,


Désordre Équipement ou d'un ouvrage, du fait d'un défaut des constructions.

Figure II.2 [2] : Désordres dans les voiries et réseaux divers.


CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 6

II.2.2. Retrait :

Contraction d'un matériau provoquée par l'élimination de l'eau de gâchage excédentaire


(bétons, enduits). Les tensions internes provoquées par les retraits la réduction dimensionnelle du
volume de béton en l’absence de tout chargement extérieur. Pour les déformer, soit provoquer leur
rupture : faïençage des enduits, microfissuration du béton.
Le retrait des bétons et mortiers de ciment commence par un retrait plastique (légère
contraction par évaporation, dès la mise en place) ; puis intervient le retrait hydraulique, élimination
d'eau de gâchage excédentaire, qui se poursuit de façon décroissante pendant longtemps.
De façon générale, un béton ou un mortier a d'autant plus de retrait que sa concentration
en ciment est importante.

Figure II.3 [2] : Le retrait dans une construction.

II.2.3. Fissure :
C'est un phénomène naturel dangereux s'il affecte la résistance des murs d'étanchéité (fissures
pénétrantes qui laissent passer l'eau de pluie à travers un mur exposé) ; Encore plus dangereuses
sont les fissures qui reflètent l'affaissement de la fondation ou le mouvement de la terre.
Les fissures qui endommagent les bâtiments comprennent plusieurs types, et chacune a un
dommage spécifique, notamment :
 Fissuration.
 Microfissures.
 Faïençage.
 Infiltrant.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 7

Figure II.4 : Fissure façade maison.

II.3. Evaluation et diagnostic des structures en béton :


II.3.1. Campagne d’évaluation [3]:

La compagne d’évaluation fait partie d’un processus, constitué de plusieurs étapes, qui
permettra l’obtention des informations sur l’étendue des dommages et d’établir les causes des
dégradations. Dans tous les cas, la campagne d’évaluation a pour but d’aider à établir les causes des
dégradations et à choisir les techniques de réparations les plus appropriées. Les campagnes
d’évaluation peuvent comporter 5 grandes étapes :

II.3.1.1. Révision de l’historique de l’ouvrage :


Cette phase consiste à recueillir et réviser toutes les documents disponibles concernant la
conception, la mise en œuvre, l’exploitation et l’entretien de la structure concernée notamment :
 Dossier d’exécutions et de surveillance,
 Plans et photos,
 Rapport d’essais sur les matériaux et d’expertise,
 Réparations antérieures,

II.3.1.2. Analyse de l’état de service :


Cette phase consiste d’abord à évaluer dans quelle mesure la fonction actuelle de la structure
(conditions de service) correspondent aux spécifications d'origine. Cette opération permet
d’identifier les points suivants :
 Les zones les plus sollicitées,
 Les parties exposées aux cycles de gel/dégel, aux cycles thermiques et aux variations
d’humidité, etc.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 8

Tableau II.1: Liste des principaux paramètres décrivant les conditions de service des structures de
béton selon Emmons.

Température Humidité Chimique Surcharge


Haut bas Plage d'humidité relative Concentration En mouvement statique

Exposition solaire Type de contact: Type Impact vibratoire


Immersion, ruissellement
La fréquence La fréquence La fréquence La fréquence, duration
Durée gel-dégel Durée Durée

Protection dès le Forme : gaz, liquide, Forme : gaz, liquide,


plus jeune âge ? solide solide

Cette étape devrait être effectuée avant la première visite sur le site, parce que très souvent, les
principales causes des dégradations sont directement liées aux conditions de service.

II.3.1.3. Visite du site :


Les techniciens visitant le site de l’ouvrage doivent prévoir des schémas ou des plans
simplifiés qui pourront être utilisés pour localiser les principaux problèmes observés. Les activités
suivantes peuvent être effectuées sur le site :
 Observations visuelles,
 Prise de photos,
 Identification et localisation des zones fortement sollicitées,
 Observation des zones critiques (joints, appuis, système de drainage, etc.),
 Mesures des ouvertures et des longueurs des fissures.

II.3.1.4. Evaluation détaillée :


Si les informations recueillies durant la visite de site de l’ouvrage sont insuffisantes. Dans ce
cas-là, il est nécessaire d’entreprendre un programme d’investigation plus détaillé pour former une
image complète sur l’état de l’ouvrage examiné. L’évaluation détaillée peut comporter les activités
suivantes :
 Essais non destructifs,
 Campagne de carottage, et Cartographie des fissures,
 Programme des essais à effectuer sur les échantillons prélevés par carottage,
 Programme des essais in situ.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 9

II.3.1.5. Evaluation des données recueillies :

Cette étape consiste à évaluer et analyser l’ensemble des données (techniques, visuelles,
historiques, climatiques) obtenues sur le site et au laboratoire.

III. Défauts de conception et de construction :


III.1. Défauts de conception :

Les critères de conception, dont beaucoup peuvent avoir un impact significatif sur la durabilité
d'un ouvrage en béton, peuvent également choisir les critères les plus stricts, qui retardent
considérablement la détérioration des ouvrages en béton. [3]

Parmi les erreurs les plus importantes dans la conception, par exemple :
 Rénovations et agrandissement sans étude.
 Réparation inconsidérée et utilisation de matériaux qui endommagent le fer.
 Faire des supports supplémentaires dans des tailles que les fondations ou le sol ne peuvent
pas supporter.
 Ne pas tenir compte lors de la restauration de toute considération de poids, de contrainte et
de facteur de sécurité.
 Augmenter les hauteurs sans étudier ni réviser par des spécialistes et sans licences.

L'une des erreurs d'ingénierie courantes qui nuisent à la sécurité des colonnes en béton et
menacent ainsi le bâtiment dans son ensemble, est le non-respect de la conception de la colonne
d'une section appropriée, certains pensent que les colonnes ne doivent pas être grandes ou larges
sauf dans le cas de la construction de bâtiments hauts et grands, alors que la vérité est au contraire,
la colonne Il devrait être d'un secteur d'au moins 25 x 50 cm, même si le bâtiment n'a que deux
étages.

Figure III.5 : Erreur de conception en connectant une conduite d'eau en fer au mur.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 10

III.2. Défauts de réalisation (mise en œuvre) :

La méthode de mise en place appropriée du béton permet non seulement d’obtenir de béton de
bonnes propriétés physico-mécaniques, mais aussi renforce leur résistance aux différentes attaques
physico-chimiques. [3]

De nombreuses erreurs peuvent être commises lors de la mise en œuvre, y compris, par exemple :
 Manque de bon suivi et de réception correcte des fers à béton et de ses secteurs.
 La séparation du béton se produit pendant le coulage et résulte du retard des chariots et des
pompes de malaxage, ce qui peut entraîner un brassage plus important que nécessaire pour
les composants du mélange de béton, car la période de brassage dépend de la vitesse du
malaxeur, en plus de l'utilisation de vibrateurs dans le mauvais sens et pendant une longue
période.
 Les fondations peuvent être exposées à l'érosion et au mélange de différents produits
chimiques en raison de la présence d'eau au fond du bâtiment qui entraîne des réactions avec
le fer et le béton, et la présence d'eau seule provoque la rouille et la corrosion du fer, en plus
de ce qui est causé par les eaux souterraines, les eaux usées ou l'eau résultant de fuites dues à
des dommages aux extensions, etc.
 L'eau de pluie s'écoule des toits non isolés dans le bon sens, ce qui entraîne une séparation
entre le fer et le béton en raison de la corrosion du fer due à la rouille.
 Négligence dans l'enduit et le revêtement des façades, ce qui expose le béton aux
intempéries.
 Erreurs dans la réalisation des colonnes en béton par exemple négliger la zone de contact
entre la colonne et les poutres supérieures, et la méthode correcte est pour que les cannes se
condensent et s'étendent dans les poutres à une distance appropriée.

Figure III.6 [2] : Erreur de réalisation en négligeant le bétonnage en bon forme.


CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 11

III.3. Défauts des matériaux de construction [3]:


La qualité des matériaux de construction entrant dans la fabrication du béton caractérise non
seulement ces propriétés physico-mécaniques mais aussi leur durabilité aux différentes agressions
physico-chimiques. Donc pour fabriquer une structure durable, il faut utiliser des matériaux
durables. Les propriétés du béton qui contrôlent sa durabilité peuvent être regroupées en deux
grandes familles :
 Propriétés des matériaux entrant dans la fabrication de béton
 Ciment : choisir un ciment de teneur en alcalis faible pour limiter les risques de réaction
alcalis-granulats.
 Granulats : éviter l’utilisation des granulats (granulats gélifs) qui sont sensibles à l’effet de
basses températures (gel/dégel) dans le béton exposé à l’action de gel/dégel.
 Ajouts minéraux : il faut optimiser le taux d’ajout minéraux dans ciment pour obtenir un
béton durable.
 Sable et fins : Les côtés des façades en béton sont directement liés aux conditions
d'aménagement de la zone de peau correspondant à la façade du coffrage en béton.
 Additions : Les additions calcaires ou siliceuses sont les plus couramment utilisées.
D’autres additions sont possibles telles les cendres volantes, etc. Ces additions sont
normalisées.
 Pigments colorants : La teinte générale et la coloration du béton peuvent être obtenues à
l'aide de pigments qui offrent une large gamme de pigments utilisés pour modifier la couleur
du béton dispersé. ; Ce sont des colorants artificiels, c'est-à-dire des colorants naturels.
 Eau de gâchage : Eau de gâchage pour bétons. Spécifications d’échantillonnage, d’essais et
d’évaluation de l’aptitude à l’emploi, y compris les eaux des processus de l’industrie du
béton, telle que l’eau de gâchage pour béton. Il est important de s’assurer qu’elle ne nuance
pas la teinte du béton.
 Les adjuvants : Adjuvants pour bétons, mortiers et coulis –Définitions, exigences,
conformité, marquage et étiquetage. Ils ne doivent pas avoir d’influence directe ou indirecte
sur la teinte du béton, être compatibles entre eux et avec les traitements envisagés.

III.4. Manque d'entretien :


La planification d’un programme d’entretien périodique des ouvrages en béton armé représente une
pratique très efficace pour retarder l’apparition des dégradations ou pour réparer les petites
détériorations avant de leur extension aux autres parties des structures attaquées. De plus, un bon
programme d’entretien peut augmenter la durée de vie d’un ouvrage. [3]
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 12

L’objectif de tous les types d'entretien est de réduire les dépenses prévues pour les immeubles
résidentiels en connaissant et en déterminant l'entretien requis pour chaque immeuble résidentiel.
Parmi les erreurs dans le manque d'entretien, par exemple :
 Rénovation par une équipe non spécialisée et matériaux inappropriés.
 Ne pas prêter attention au béton et en prendre soin de l'intérieur en traitant les dommages à
l'isolation et en vidant les salles de bains et la plomberie de manière inappropriée. La
vidange des machines à laver et de l'eau des salles de bains à un effet négatif en raison des
produits chimiques qu'ils contiennent qui affectent le fer et le béton, en en plus des fuites
d'eau vers les installations électriques dans les plafonds des salles de bains et des chambres.
 Lors de l'exécution de travaux de réparation, la cause exacte et l'emplacement du défaut ou
du dommage doivent être déterminés pour un retrait correct de ces objets. La correction
aléatoire d'un bogue ou d'un dommage sans en déterminer la cause peut causer de graves
dommages à l'avenir au lieu de corriger les vrais bogues.

IV. Facteurs affectant la déformation de la construction :

Les problèmes et les maladies qui conduisent à l'apparition de distorsions et de défauts dans les
constructions sont causés par plusieurs raisons. Le comprendre et connaître le défaut qui en résulte
est un moyen de prendre des mesures préventives pour éviter son apparition, et d'essayer de le
mesurer et s'il est possible de le traiter. Certaines des causes de défaut subies par les constructions
sont les suivantes :

IV.1. Type de sol [4] :

Est un facteur important pour le drainage de l'eau et la capacité portante d'une construction. Les
sols perméables sont privilégiés pour le drainage des eaux pluviales et pour la construction. Il
s'infiltre difficilement dans les sols imperméables ce qui le rend impropre à la construction.
Les sols imperméables contiennent généralement beaucoup d'argile, ce qui rend difficile l'accès
au sol sous les tropiques pendant la saison des pluies. D'autre part, les sols riches en argile sont
idéaux pour fabriquer de l'adobe ou du limon sur place en utilisant des techniques très simples. Les
sols sablonneux sont les plus perméables, mais sont également instables lors du creusement de
fondations ou de tranchées de drainage. Vous devez donc être très prudent pour éviter cela leur
effondrement. Il est clair que les sols rocheux sont les plus stables pour les fondations du bâtiment,
mais en revanche ils sont moins perméables et nécessitent plus de travail pour excaver.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 13

Figure I.7 [5]: Sol dans une plaine de graviers Fulvio glaciaires (type: sol brun lessivé) en Suisse.

IV.2. Le choix du site [6] :

C'est l'un des principaux facteurs affectant les constructions si le choix est ne fait pas de
manière correcte et appropriée, et la sélection du site de construction général dans une zone
spécifique relève de la responsabilité des décideurs institutionnels. Quant au choix du site lui-
même, il appartient à la collectivité, au maître d'ouvrage et au futur bénéficiaire. Il appartient au
maître d'ouvrage de vérifier la pertinence de ce choix en s'assurant que le terrain répond à une série
de critères, comme l'accessibilité ou la facilité de raccordement aux réseaux (eau, électricité,
assainissement). Il faut aussi que la topographie et la géologie de la terre correspondent à la
construction d'un bâtiment (loin de la résistance de la terre, le point d'intérêt sera la présence de sel,
qui érode les murs). Une attention particulière sera portée à la propreté du terrain, aux risques
d'érosion ou d'inondation en saison des pluies. Ainsi, par exemple, les vallées ou les ravines des
pays arabes autour de la Méditerranée, qui sont des lits de rivières asséchés la majeure partie de
l'année, doivent être évitées.

IV.3. Formulation du béton :


Le béton est un matériau composite en forme de bloc composé d'agrégats solides de différentes
tailles liés entre eux par des adhésifs. La qualité de la mise en œuvre et la détermination de la
proportion d'éléments en béton sont les facteurs clés de l'apparition de perturbations (présence de
fissures, isolation du béton, forte porosité, revêtement de renforcement et faible résistance) Pour
éviter ces perturbations il est nécessaire de formulé avec un bon squelette particulaire (E/C et G/S),
maniable, très dense, imperméable à l'eau et très résistant aux agressions physico-chimiques. Il y a
plusieurs avantages à s'attaquer à ce métier, mais il faut avoir quelques notions de base, surtout
lorsque les travaux en cause nécessitent l'utilisation de béton. En fonction du résultat attendu, la
matière est dosée selon des mesures très précises. Composé d'eau, de ciment, de gravier et de sable,
voici comment ajouter du béton dans un seau.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 14

IV.4. La mise en œuvre du béton :


Est une opération très importante, et le succès et la pérennité de l'ouvrage en dépendent en
grande partie. Par conséquent, une attention et une considération particulières doivent être
accordées à tous les paramètres techniques et climatiques. De la sortie du malaxeur à la finition des
travaux, le béton passe par différentes étapes : transport, coulage dans un coffrage ou un moule,
vibration, maturation, démoulage et cure. Ces différentes étapes impliquent l'utilisation de
techniques qui doivent obéir à des règles d'exécution, dites « règles de l’art ».
 L’approvisionnement du béton.
 La mise en place du béton.
 La vibration du béton.
 Le bétonnage par temps chaud et ou par temps froid.
 Par temps chaud, pour éviter que le béton ne se dessèche, il est recommandé de limiter la
température du béton frais et de protéger le béton en le durcissant complètement. De
préférence, un ciment à faible chaleur d'hydratation est utilisé.
 Par temps froid, la température est inférieure à 5°C, le béton arrête quasiment de prendre,
en dessous de 0°C, le béton risque de geler. Dans ce cas, il est possible de chauffer l'eau de
gâchage ou d'agréger ou de chauffer le béton ou d'isoler le coffrage. Il est préférable
d'utiliser du ciment à durcissement rapide.

 Malaxage des constituants [7] : Le malaxage est une phase importante de la fabrication du
béton, car il va conditionner la qualité de son homogénéité. Pour assurer la réussite de cette
opération, il faut choisir un matériel adapté et déterminer un temps de malaxage suffisant.
 Les malaxeurs : Ces dispositifs garantissent une homogénéité du mélange supérieure à celle
obtenue avec les bétonnières, grâce au déplacement relatif des composants à l'intérieur du
mélange. Ce mouvement est causé par les trains de plate-forme ou l'excentricité de l'axe
planétaire par rapport à l'axe Le réservoir, lui-même fixe ou tournant. La plupart des
mélangeurs sont à axe vertical. Le béton subit un puissant effet de fermentation pour les
deux sens verticales et dans le sens horizontal. Ce type de matériel est le plus approprié pour
obtenir un béton de qualité très homogène.
 Les paramètres du malaxage : Une fois déterminé l’appareil adapté au béton à réaliser, le
malaxage, pour être efficace, doit prendre en compte certains paramètres :
 L’ordre d’introduction des composants,
 La vitesse de rotation de la cuve,
 Le temps de malaxage.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 15

L’ordre d’introduction idéal est parfois difficile à réaliser du fait du remplissage discontinu
de la cuve par chargeur, qui ne facilite pas une introduction simultanée et progressive des
constituants. Avec un malaxeur, on considère comme préférable, lorsque c'est possible, d’introduire
le ciment et l’eau qui assure son mouillage, puis le sable -pour constituer le mortier- et enfin les
gravillons.
 Bétonnières : Ce sont des dispositifs qui assurent le mélange des ingrédients par simple
rotation de la cuve selon un axe qui peut être horizontal ou légèrement incliné. Les palettes
fixées au réservoir assurent l'extraction des matériaux qui tombent par gravité. Ce
mouvement de brassage assure le mélange des composants, et les bétonnières sont simples,
robustes et particulièrement adaptées aux petites cadences.
 Transport du béton : Le transport du béton frais jusqu'au lieu de coulage fait appel à des
matériels très différents, selon qu’il s’agit de parcourir de courtes distances sur un chantier
ou qu’il doit être acheminé depuis une centrale de fabrication, parfois éloignée de plusieurs
kilomètres. A cet effet, des camions à bennes fixes ou des bétonnières portées type toupies
assurent le malaxage pendant le transport. La capacité de ces bétonnières portées varie de 4 à
10 m3. Le temps de transport doit être limité à 45 mn environ, surtout par temps chaud. Le
risque rencontré est une chute de la maniabilité du béton. L’emploi de retardateurs de prise et
de plastifiants a néanmoins permis de résoudre en grande partie ce type de difficultés.

Figure I.8 [7] : Mise en œuvre du béton armé.


CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 16

IV.5. Les coffrages :

Le concepteur doit marquer clairement l'emplacement des coutures dans le coffrage et préciser
les tirants de coffrage (type, emplacement et traitement final, y compris les éventuelles
manipulations d'événement). Les tirants de coffrage doivent être résistants à la corrosion. Le
concepteur doit également indiquer le type et le type de joint utilisé. Les joints doivent être
résistants à la corrosion et ne doivent pas laisser de marques sur la surface finie.
Le concepteur doit également préciser le type de coffrage, la couleur et la texture du béton étant
étroitement liées à la qualité et au type de matériau de coffrage.
Sous forme de bois, de métal ou de tout autre matériau utilisé comme moule à béton.
Après le coffrage bois et le coffrage métallique, on passe au coffrage outillage, aux équipements
industrialisés modulables et mobiles. Pour les grandes surfaces de béton, on emploie les coffrages
grimpants et les coffrages glissants qui progressent au fur et à mesure de la prise du béton.

Figure IV.9 [7] : Le coffrage transportable modulaire en plastique moulé.

 Les coffrages doivent [7] :


 Être suffisamment rigides pour supporter la poussée du béton, tout particulièrement dans le
cas des bétons fluides, sans se déformer y compris pendant la phase de vibration, et stables.
 Être étanches pour éviter les fuites de laitance aux joints.
 Avoir un parement nettoyé et traité avec un agent de démoulage approprié est appliqué en
couche régulière : cette préparation est indispensable pour l’obtention d’un béton apparent
régulier et pour éviter des phénomènes d'adhérence entraînant des arrachements lors du
décoffrage.
 Être exempts de corps étrangers (clous, ligatures, boulons...) et d’eau stagnante.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 17

IV.6. Le ferraillage :

Le ferraillage dalle en béton est une armature dalle en béton utilisée pour renforcer la solidité
de l’ouvrage. Une fois posée, la dalle devient alors un béton armé qui offre toutes les garanties de
résistance à la traction grâce à l’acier qu’il contient. Peu importe la taille de la construction, le
ferraillage dalle en béton est une opération qui demande de la minutie. En effet, la moindre erreur
suffit pour exposer la maison aux risques d’effondrement, ce qui provoquerait d’énormes dégâts.

Si le ferraillage dalle en béton n’est pas obligatoire pour tout ouvrage, certaines fondations
exigent la pose d’un béton armé. Parmi celles-ci, on peut citer :
 La dalle d’une terrasse ;
 Les fondations dans les zones à risque (séisme) ;
 La fondation d’un muret ;
 La fondation d’une maison ;
 Etc.
Lorsqu’il est bien fait, le ferraillage dalle en béton permet de supporter plus d’efforts. L’ajout
de fers permet en effet d’obtenir un béton armé qui est matériau inventé pour donner plus de
résistance à la traction et à la compression.

Figure IV.10 [7] : Le ferraillage d’une dalle en béton.

IV.7. L'environnement [6]:


Le choix du meilleur emplacement pour les constructions par rapport aux facteurs de soleil, de
vent et de température dépend du climat de la région, ce qui explique l'impact d'elle sur l'âge des
constructions dans de nombreuses régions.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 18

IV.7.1. Climat très chaud :


Dans une région au climat très chaud, il faut réduire l’exposition au soleil du bâtiment. On
peut, par exemple, orienter les plus petits côtés sur un axe est-ouest, parce que c’est sur ces façades
que les rayons du soleil frappent le matin et tard dans l’après-midi. À midi, le soleil se concentre
principalement sur le toit, et les avancées protègeront les façades des rayons. Pour réduire
l’exposition vous pouvez utiliser de la végétation ou des éléments paysagers (pierres,
collines…etc.) ou profiter de l’ombre de bâtiments voisins. L’exposition du bâtiment au vent
dominant est essentielle pour assurer son aération et faire baisser la température intérieure. La
façade la plus longue doit faire face au vent dominant. Toutefois, dans les régions très sèches et
poussiéreuses, il ne faut pas exposer le bâtiment à des zones ouvertes ventées en raison du risque de
tempêtes de sable.

IV.7.2. Climat tropical humide :


Construire près des collines ou en hauteur :
 L’air circule mieux Murs peu épais et légers hauts plafonds.
 Améliore la ventilation Toits en pente.
 Évacuation des eaux pluviales Grandes fenêtres.
 Améliore la ventilation Bâtiments séparés.
 Permet à l’air frais de circuler entre eux.

IV.7.3. Climat tropical sec :


Construire près des collines ou en hauteur :
 L’air circule mieux Murs épais et lourds.
 La masse thermique protège de la chaleur le jour et du froid la nuit à hauts plafonds.
 Améliore la ventilation des Petites Fenêtres Bâtiments collés.
 Fait de l’ombre Patios intérieurs Profiter de la fraîcheur du sol Matériaux locaux adaptés
pierres, adobe, briques et moellons.

V. Les fissures du coffrage (ségrégation) et la mise en œuvre :


V.1. Le phénomène de ségrégation :

La ségrégation du béton entraîne la séparation des granulats grossiers et de la pâte de ciment et


le mouvement relatif des particules entre eux. Les grands agrégats ont tendance à chuter sous
l'influence de leur propre poids, tandis que les petits agrégats montent. Cela conduit à une
inhomogénéité du volume de béton. Le taux de ségrégation dépend de la taille des granulats et de la
différence de densité entre le lisier et les granulats.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 19

Ce phénomène peut avoir un impact sur les performances du béton et la qualité esthétique
de la finition. La variation d'homogénéité entre les régions agrégées et à grains fins conduit à une
inhomogénéité des propriétés mécaniques et peut donc conduire à la fissuration.

V.2. Maîtrise de la fissuration liée aux effets thermiques :

La fissuration de béton est le résultat d’effets thermiques qui peuvent avoir différentes
origines Un échauffement au jeune âge dans la masse du béton dû à la chaleur produite par
l’hydratation du ciment. Un gradient d’humidité généré par exemple par un décoffrage prématuré
ou un défaut de protection de surface du béton (absence de cure) Un gradient de température dans la
structure en béton résultant de l’échauffement de la surface (soleil, traitement thermique). Des
différences de températures entre deux parties d’ouvrages voisines. Ces phénomènes sont en
général sans conséquence sous réserve de respecter les « règles de l’art » en matière de cure et de
délai de décoffrage.
Les fissures générées sont en général trop fines (ouverture inférieure à 0.2mm) pour être visibles.

 On distingue 2 types de fissuration :


 Une fissuration de peau : dans des massifs de fondations, des chevêtres …
 Une fissuration localisée : l’espacement entre les fissures est très variable selon le type
d’ouvrage, de quelques centimètres à quelques dizaines de mètres.

 Facteurs aggravation :
L’excès d’eau dans le béton favorise la ségrégation. Une vibration mal adaptée à la géométrie de
l’ouvrage ainsi que le manque ou l’excès de vibration génère un risque accru de ségrégation.

VI. Mauvaise matérialisation des joints de dilatation [8] :


Les joints de dilatation et de retrait permettent d’absorber les variations dimensionnelles
d’origine thermique ou hygrothermique dans les constructions pour prévenir notamment
l’apparition de fissuration dans les parois. Pour les murs en maçonnerie porteuse ou de remplissage,
les joints de dilatation et de retrait intéressent toute la structure. Leur espacement dépend de
l’implantation géographique de la construction. Les voûtes porteuses subissent les effets des
variations thermiques. Par exemple, elles s’abaissent en hiver avec apparition de fissures au-dessus
des retombées, à ne pas confondre avec les effets d’un écartement des appuis. C’est la raison pour
laquelle il faut ménager des joints de dilatation ou de fractionnement.
CHAPITRE I :
Etat de connaissance des defauts de construction générale 20

VII. Conclusion :
Les structures peuvent souffrir de pathologies de construction, qui peuvent être causées par
des phénomènes naturels ou à une mauvaise exécution.
Les pathologies dans les constructions se distinguent généralement au niveau des structures se
manifestant par la présence de fissures, des déformations, ainsi que des effets d'écrasement, de
cisaillement, de flexion ou de gonflement. Ils peuvent se caractériser par une résistance insuffisante
du matériau, aux charges appliquées lors de la mauvaise exploitation, Mais ils peuvent être dus à
des surcharges excessives, des vibrations ou des changements fréquents dans la direction des forces,
des tassements différentiels, les attaques par des agents atmosphériques des matériaux.
CHAPITRE II :
CLASSIFICATION DES
DEFAUTS DES
CONSTRUCTIONS EN
FONCTION DU CLIMAT
CHAPITRE II : 22
Classification des defauts des construction en fonction du climat

I. Introduction :
Les déformations des constructions dues aux facteurs climatiques et de facteurs
environnementaux naturels font référence aux problèmes et aux maladies qui entraînent des défauts
dans ceux-ci, et les fluctuations climatiques (comme les vents sablonneux) de certaines d'entre elles
provoquent la corrosion des installations.
Il existe de nombreuses régions et climats dans le monde, à savoir : un climat froid, un climat
chaud, et aussi un climat sec... etc. Qui affectent les bâtiments en général. Et est l'un des principaux
facteurs de formation du bâtiment dans de nombreuses régions, il est donc devenu nécessaire
d'étudier les facteurs climatiques avant la construction.

 Les facteurs climatiques les plus importants affectant les constructions sont :
Température, Le vent, Le gel et le dégel, Évaporation, humidité…etc.
Lorsqu’une structure en béton exposée aux températures modérées ou extrêmes (gel/dégel,
Feu) des formes d’instabilité thermique apparaissent comme la fissuration, écaillage de surface ou
éclatement des fragments de béton. Ces dommages non seulement altèrent l’aspect esthétique de
l’ouvrage mais peuvent aussi causer leur rupture.

Dans ce chapitre, nous expliquerons certains des problèmes dont souffrent les constructions
dans le monde, qui sont causés par des facteurs climatiques et leur impact sur les constructions
(nous concentrerons sur les climats froids, chauds et secs), nous discutons des différents dommages
dus aux températures et d’humidité.

II. Le climat :

II.1. Définition :

Le climat est « l’ensemble des phénomènes météorologiques (température, pression


atmosphérique, vents, précipitation) qui caractérisent l'état moyen de l'atmosphère et son évolution
en un lieu donné ». Il dépend : De la latitude du lieu, De sa circulation atmosphérique, Et des
conditions de l'environnement.
Les climats dans le globe terrestre ont été classifiés selon plusieurs méthodes. Entre autres
celles reposant sur les considérations du confort thermique de l'homme. [9].

II.2. Classification de climat :


Parmi les différents climats existants dans le monde, quatre (04) peuvent être classées comme
principaux à :
CHAPITRE II : 23
Classification des defauts des construction en fonction du climat

1. Climat Sec (désertique) : problème de surchauffe.


2. Climat Modéré : avec un problème de dissipation inadéquate de chaleur : soit une
surchauffe ou un refroidissement.
3. Climat Chaud et Humide : problème de surchauffe aggravé par l'humidité car le
phénomène de rafraîchissement par évaporation est limité.
4. Climat froid : avec un problème de température inconfortablement basse.
Cette étude portera à la fois sur les climats chauds, froids et secs. [9]

Figure VII.1: Carte des zones de climat dans le monde.

II.3. L'effet de climat sur les constructions :

La classification des principales causes de détérioration des structures en béton armé en cinq
types, à savoir :

1. Les actions mécaniques,


2. Les actions chimiques,
3. Les actions physiques,
4. Les dommages causés par le feu,
5. La corrosion des armatures.

Entre autres, la durabilité d’un ouvrage est caractérisée par sa capacité à conserver son niveau
de fiabilité, et de sa résistance face aux ces agressions, et lorsqu’il ne peut résister, des désordres
apparaissent dans le béton, dont les plus fréquents sont la fissuration, le faïençage, l’écaillage et
l’éclatement du béton. [10]
CHAPITRE II : 24
Classification des defauts des construction en fonction du climat

Figure VII.2: Pont Fabricio (dit des quatre têtes) construit en 62 avant J.-C a causé corrosion des
armatures (crédit photo D. Poineau).

III. Le climat froid :

III.1. Définition du climat :


Ce sont les zones dans lesquelles des périodes de baisse des températures et de sensation de
froid se produisent presque toute l'année. Les températures moyennes sont plus fraîches au cours de
l'année en dessous de -15 degrés Celsius, les températures minimales moyennes sont inférieures à -
40 degrés Celsius et l'humidité relative est maximale pendant la saison hivernale. [11]
Alors que les régions où la neige tombe sont définies comme des climats de glace, la glace
active se produit rarement à des températures inférieures à moins 25 °C. Dans certaines régions, des
températures basses et des phénomènes de glace peuvent se produire. Par conséquent,
l'emplacement peut être dans un climat à basse température ou dans un climat enneigé ou les deux,
tout en faisant toujours référence à des emplacements à climat froid.

III.2. Dégradations liées à Gel / Dégel – Action des sels [12] :


Les effets constatés sont de deux types :
 Eclatements consécutifs au gel à cœur du béton,
 Ecaillage du béton par à proximité de la surface.

Ces dégradations sont liées aux déplacements de l’eau dans les porosités du béton. Ce n’est pas
l’expansion liée au gel (volume de la glace supérieur de 9 % à celui de l’eau) qui entraîne la
fissuration, mais les phénomènes de pression osmotique entre les pores.
CHAPITRE II : 25
Classification des defauts des construction en fonction du climat

Le phénomène est comparable en présence de sels de déverglaçage qui sont surtout à l’origine
des écaillages superficiels (phénomène d’haloclastie). Les sels soient hygroscopiques (ils
augmentent de volume en présence d’eau) n’est pas déterminant dans la survenue des fissurations.
L’importance des désordres est directement imputable à la répétition des cycles gel- dégel ou
humidification-séchage.

Figure VII.3 : Dégradations liées à Gel / Dégel.

IV. Le climat chaud :

IV.1. Définition du climat :

Elle se caractérise par une augmentation de la température, accompagnée d'une augmentation


de l'humidité relative, et de la quantité de pluies qui n'est pas inférieure à 750 mm par an, et atteint
souvent plus de 200 mm par mois. De plus, la différence de température mensuelle moyenne dans
un climat chaud et humide est faible tout au long de l'année. [11]
Les régions chaudes se trouvent à des latitudes proches de l'équateur, approximativement
entre 15 et 30 degrés au nord et au sud de l'équateur en Asie centrale et occidentale, au Moyen-
Orient, en Afrique et en Amérique du Nord et du Sud. Ces zones se caractérisent principalement par
leur sécheresse, des températures élevées en été, une large plage de températures diurnes et un
rayonnement solaire direct élevé. [13]

IV.2. L'effet de climat chaud sur les constructions :


IV.2.1. Les actions physiques [14] :
IV.2.1.1. Les effets des variations de températures - climats chauds :
L’extension de l’utilisation du béton dans les pays à climat chaud, dont la plupart est en voie
de développement, a révélé des problèmes de durabilité des structures.
CHAPITRE II : 26
Classification des defauts des construction en fonction du climat

Ces problèmes sont non seulement liés aux effets nuisibles des conditions climatiques pendant
le bétonnage et la cure du béton, mais aussi avec les actions climatiques sur les structures en béton
en service.
Dans les pays en développement tels que l’Algérie, il y a deux facteurs importants qui
contribuent à la mauvaise qualité des structures, à savoir la non maîtrise de la technologie du béton,
et le climat chaud caractérisant le pays.

IV.2.1.2. Caractéristiques d’un climat chaud :


Un climat aride est défini comme étant un climat caractérisé par de faibles précipitations, et
souvent par des températures élevées. Les pays chauds se caractérisent par :

 La variation de température extrême, et faible taux d’humidité :

En été, la température peut varier entre 40 et 50 °C le jour, et de 15 à 25 °C la nuit.


Durant les autres saisons (hiver, printemps, automne), la température pendant la nuit peut baisser
beaucoup plus, parfois jusqu’au gel.
En Algérie, notamment dans le désert (Sahara), la variation de température peut
dépasser les 30°C, ce qui provoque de sévères contraintes dans le béton. Ces zones sont aussi
caractérisées par un taux d’humidité assez bas.
Pour un béton frais, un faible taux d’humidité relative conduit à une rapide évaporation
d’eau de gâchage, et accélère le durcissement.

 Rayonnement direct et intensif :

Ces zones sont caractérisées par une période d’ensoleillement très importante (3500 à
4000 heures par an). Au sud du pays, le ciel est généralement clair, les heures d’ensoleillement sont
alors de 7 à 8 heures en hiver, et de 10 à 11 heures en été.
Ainsi, et dépendant de l’absorption du sol et de la vitesse du vent, la température au sol
augmente considérablement, entre 20 et 30°C de plus qu’à l’ombre. Tandis que la nuit, cette même
température chute considérablement, jusqu’à 5 à 10 °C en dessous de la température ambiante, ce
qui crée une très large différence de température entre le jour et la nuit.

 Vitesse du vent :

En général, la vitesse du vent est faible pendant la nuit et la matinée, augmente en milieu de
journée pour atteindre son maximum l’après-midi. Les vents dans ces régions sont alors considérés
comme étant forts et violents. De plus, leur direction influe aussi sur les conditions climatiques ; par
CHAPITRE II : 27
Classification des defauts des construction en fonction du climat

exemple, le vent (particulièrement les vents accompagnés d’orages) provoque le processus


d’érosion en transportant le sable, ainsi que les embruns marins (régions côtières).

IV.2.1.3. Effets des climats chauds sur le béton :

Les températures élevées ainsi que les fortes radiations solaires affectent le béton frais de
différentes manières :

 La température des matériaux constituant le béton est considérablement augmentée.


 Les aciers des armatures chauffent et font augmenter la température du béton.
 Le matériel de transport et de confection du béton exposé à l’air libre chauffe rapidement,
conduisant à l’accroissement de la température du béton.

IV.2.2. Les actions chimiques :


IV.2.2.1. Réactions sulfatiques :

Les sulfates présentent un risque majeur d’agression chimique pour le béton, ils peuvent
être d’origine naturelle, biologique ou provenir de pollution domestique et industrielle. Ils peuvent
réagir avec certains composés du béton (notamment les aluminates), pour produire de l'ettringite
secondaire, également appelée sel de Candlot ou tri sulfoaluminate de calcium. Lorsqu'ils sont
produits en quantité importante, ces sels à caractère expansif conduisent à un gonflement du béton
et à sa fissuration. Les fissures produites sont généralement assez fines et surtout sont organisées en
un réseau de mailles, on parle de faïençage. L’attaque par les sulfates peut détériorer très
significativement le béton dans un laps de temps relativement court (10 à 15 ans). [15]

 Sources de sulfates multiples :

 Internes au béton.
 Externes au béton
CHAPITRE II : 28
Classification des defauts des construction en fonction du climat

Figure VII.4 : Sources de sulfates multiples.

 Réaction sulfatique interne (RSI) :


Dans le cas d’une élévation importante de température lors du coulage du béton (entre 70 et
90° C, par exemple dans des pièces massives), l’ettringite primaire qui se forme initialement à partir
des aluminates ne se forme pas ou se décompose puis, lors du refroidissement, de l’ettringite
différée se forme.
Dans un second temps, en présence d’humidité, cette ettringite précipite sous la forme de sels
expansifs qui entraînent la fissuration et l’éclatement du béton. [12]

V. Le climat sec (climat aride) :

V.1. Définition du climat :


Ce climat se caractérise par des températures élevées et un fort rayonnement, les vents sont
forts car ils ne sont pas obstrués par les plantes, et sont principalement chargés de poussière et de
sable. Il a également une différence de température annuelle très grande, où la température la plus
élevée de l'année atteint environ 45 C° degrés et la température la plus basse peut atteindre environ -
10 C° degrés. L'humidité relative est très faible. [11]

Figure VII.5 : Carte des zones arides (CRU/UEA, UNEP/DEWA).


CHAPITRE II : 29
Classification des defauts des construction en fonction du climat

V.2. L'effet de climat sec sur les constructions :


V.2.1. Les actions physiques :
V.2.1.1. L’absence de joint de dilatation :
Si le joint de dilatation est absent, il manque un élément capable d’absorber les tensions
susceptibles d’apparaître entre l’extension et la partie principale, en cas de variations de température
ou de tassement différentiel. Une fois de plus, le risque de fissures est important.

V.2.1.2. La mauvaise prise en compte des caractéristiques du sol :


Les professionnels de la construction font normalement réaliser une étude (étude de sol ou
étude géotechnique) des caractéristiques du sol avant de construire une maison.
En fonction de la portance et de la stabilité des différentes couches du sol, cela permet d’en
comprendre sa structure et d’adapter la manière de bâtir, Toute fois, des spécificités importantes du
terrain peuvent être ignorées lorsque cette étape est négligée. Et ce n’est que des années plus tard
qu’on les découvre, lorsque des fissures font leur apparition...

Autres types de dégradation liées à l’environnement :

1. Humidité :

L’humidité peut se manifester sous différentes formes au sein d’un bâtiment (murs, planchers,
charpente) :
 Différence de couleur entre les parties sèches et mouillées de l’édifice,
 Détérioration, cloquage et détachement du plâtre des murs,
 Tâches de toutes sortes laissées par les résidus contenus dans l’eau,
 Champignons et moisissures sur les parties exposées fréquemment à l’humidité.
Ce sont des tâches qui prennent une couleur légèrement différente de celle du mur lorsqu’il
est humide depuis peu de temps, par contre les tâches brunâtres qu’on appelle aussi « moisissures »
reflètent généralement un problème d’humidité bien installé.
Elle cause différents dommages :
 Diminution importante de l'efficacité de l'isolant.
 Dégradation des enduits et peintures.
 Développement des moisissures et des efflorescences.
 Pourrissement des structures en bois.
 Éclatement des pierres ou des briques sous l'effet du gel de l'eau.
 Corrosion des aciers du béton armé.
CHAPITRE II : 30
Classification des defauts des construction en fonction du climat

1.1. Les sources d’humidité dans les bâtiments se répartissent en trois grandes familles [15]:

 Les sources extérieures au bâtiment : elles sont principalement constituées de la pluie


(pénétration par la façade ou par la toiture) et des remontées capillaires (par les fondations
ou les murs enterrés).
 Les sources provenant du bâtiment lui-même : que ce soit en neuf ou en rénovation, les
matériaux possèdent une certaine humidité qu’ils vont dans certains cas devoir évacuer.
C’est le cas du séchage du béton ou des enduits par exemple.
 Les sources liées aux usagers : une personne émet de la vapeur d’eau par respiration et par
sudation. La cuisine et le sanitaire sont aussi des sources d’humidité liées à l’utilisation du
bâtiment.

2. Eaux et sols acides [12] :

Les eaux naturelles sont agressives vis-à-vis du béton : le CO2 dissous qu’elles contiennent
peut dissoudre la chaux du béton, puis les autres constituants de la phase liante.
La dissolution de la phase liante entraîne une augmentation de la porosité du béton et on
observe un aspect superficiel dégradé avec des coulures blanchâtres et un déchaussement des
granulats, puis une décomposition du béton dans la phase ultime du phénomène.
Les acides organiques ou minéraux ont un effet identique, mais beaucoup plus intense.
Les sols acides (sols riches en matières organiques : tourbières, marécages) présentent les
mêmes risques, surtout s’ils sont fortement humides. On se prémunit contre ces risques en utilisant
des ciments pauvres en chaux.
Les figures ci-dessous illustrent le cas de corrosion des armatures d’un pont sur l’autoroute
front de mer d’Alger, causée par les chlorures entraînés par la brise de l’air marin à proximité.
La structure étant très proche de la mer, elle est sujette à l’attaque des chlorures qui a
provoqué la corrosion des aciers ; et l’éclatement du béton a complètement mis à nu les armatures.

Figure VII.6 : Altération par les chlorures provenant de l’eau de mer : Pont à caisson sur
l’autoroute front de mer.
CHAPITRE II : 31
Classification des defauts des construction en fonction du climat

VI. Les fissures dues au climat :

VI.1. Les types de fissures dues au climat [16] :


 Fissures passives (mortes) :
Fissure dont l’ouverture ne varie plus dans le temps, quelles que soient les conditions de
températures ou de sollicitation de l’ouvrage, car leur cause a disparu ou est devenue négligeable.
[16]

 Fissures actives :
Fissure qui varie dans le temps en fonction des gradients thermiques ou hygrométriques, des
sollicitations de l’ouvrage ou des défauts d’exécution.
Ces deux types de fissures peuvent exister en réseau de fissures ou en fissures individuelles et
isolées.

VI.2. Les fissures dues au climat chaud :


VI.2.1. Retrait du béton et la dessiccation par temps chaud :
La température élevée et la sécheresse due au climat chaud entraînent également plusieurs
problèmes dans la construction.
 Fissures de retrait thermique : [10]
Le retrait thermique se manifeste après le coulage de quelques dizaines d’heures jusqu’à
quelques semaines, il dépend essentiellement de :
 Coefficient de dilatation thermique : plus il est important, plus le retrait est sérieux.
 Le type et le dosage de ciment, la chaleur dégagée lors d’hydratation varie d’un ciment à
l’autre.
 Le rapport E/C : plus le rapport diminue, plus la résistance augmente, plus le retrait
thermique diminue.
 Le taux des armatures : Les armatures n’empêchent pas le béton de se fissurer, mais
permettent de contrôler la fissuration.
 Un refroidissement rapide.
 La taille de l’élément pour le cas des pièces massives en béton ; plus l’épaisseur est
importante, plus le gradient thermique est important.
 Les obstacles mécaniques ; plus le retrait est empêché, plus la fissuration est sérieuse.
 Fissures de retrait de séchage [17]:
Ce type de fissure se produit lorsque des éléments courts peu renforcés rencontrent des
barrières qui les gênent (cas du raccordement d'une corniche de faible épaisseur à une dalle de
balcon de forte épaisseur).
CHAPITRE II : 32
Classification des defauts des construction en fonction du climat

 Le retrait plastique :
C’est une déformation qui se produit après un séchage rapide de l’eau de surface, durant la
phase plastique. Il se manifeste par des fissures superficielles, courtes et parallèles les unes aux
autres, sa longueur varie de 50 à 1000 mm avec une largeur de 2 à 3mm. En général, la résistance
du béton demeure intacte, seul l’aspect esthétique qui est touché.
Les fissures causées par le retrait plastique apparaissent surtout sur les surfaces horizontales et
peuvent être largement éliminées en prenant certaines précautions, elles peuvent apparaître en
n'importe quel temps chaque fois que la surface du béton se dessèche très rapidement par
évaporation. De telles fissures apparaissent lorsque l'eau de surface s'évapore plus rapidement que
celle qui monte à la surface durant le processus naturel de ressuage. Ceci a pour effet de créer très
vite un retrait dû au séchage et des contraintes de tension en surface qui entraînent l'apparition de
petites fissures irrégulières. [18]
 Le retrait endogène [10]:
Nommé aussi le retrait d’auto-dessiccation, comme son nom l’indique, il est d’origine interne.
En effet, Il se produit après la prise de ciment, quand le volume des hydrates formés est plus petit
que le volume initial d’eau et de ciment, un retrait dit chimique se produit (contraction le Chatelier).
Par ailleurs, le retrait endogène dépend essentiellement de rapport E/C, or plus le rapport est
faible, plus le retrait est important. Pour un béton ordinaire, le retrait endogène est négligeable, il ne
concerne que les bétons dont le rapport E/C < 0.4, par exemple, les bétons à hautes performances.

VI.3. Les fissures dues au climat froid :


Le climat peut principalement provoquer l'apparition de fissures en général à partir du
problème de la capacité portante du bâtiment, qui se manifeste principalement des façons :

VI.3.1. L’action des eaux de ruissellement et le déchaussement des fondations :


Dans les climats froids et les régions où il pleut beaucoup, lorsque l'eau traverse les terres, elle
emporte une partie des terres (déplacement de « fines »). Ce phénomène se produit souvent en cas
de fortes pluies, mais les précipitations naturelles, comme dans les régions tempérées du climat,
peuvent aussi avoir des conséquences négatives si l'évacuation n'est pas bien pensée. Ainsi, lorsque
la pente favorise le ruissellement des eaux, ou lorsque les conduites sont mal conçues ou mal
construites, il peut y avoir assèchement du sol. Si la fondation repose sur eux, ils finiront dans le
vide. C'est ce qu'on appelle le desserrage des fondations (phénomène d’affouillement). Ensuite, un
tassement se produit à certains endroits, ce qui entraîne à son tour une fatigue de la construction et
éventuellement des fissures.
CHAPITRE II : 33
Classification des defauts des construction en fonction du climat

VI.3.2. Le retrait et gonflement de l’argile (RGA) [19]:


Le retrait consiste en une diminution du volume du sol due à l'évaporation de l'eau présente
dans ses pores. L'assèchement progressif du sol provoque des tensions capillaires et la formation
de ménisques autour des particules du sol. Les tensions capillaires sont à l'origine des contraintes
de cisaillement. Plus l'eau s’évapore, plus les tensions capillaires augmentent et plus le rayon des
pores diminue. Parallèlement, la résistance à la traction du sol augmente. Quand cette résistance
atteint les contraintes engendrées par les tensions capillaires, le retrait s’arrête, le volume du sol
ne diminue plus. La teneur en eau pour laquelle le retrait cesse correspond à la limite de retrait.

VII. L'érosion (le vent) :

Le vent est l'un des éléments climatiques les plus importants influençant l'urbanisme, car il
détermine les emplacements des utilisations des terres dans les plans de la ville, et travaille à
répartir les températures lors de leur déplacement d'un endroit à un autre. L’air se dilate, ce qui
réduit sa densité, ce qui conduit à une différence de pression atmosphérique entre lui et l'air froid,
qui oblige l'air à se déplacer et à se précipiter sous forme de vent.

VII.1. L'effet du vent sur les constructions [20]:


 La direction du vent est l'un des facteurs les plus importants qui influencent le choix de
l'emplacement de la zone résidentielle et la répartition des zones fonctionnelles dans celle-ci.
Pour se débarrasser du calme ou de l'immobilité de l'air, nous constatons que tous les efforts
sont modifiés dans les pays au climat chaud et sec pour se débarrasser des vents chauds.
 Le mouvement des vents dans les villes est affecté par le facteur de friction avec la surface
rugueuse de la terre. Par conséquent, la couche inférieure de l'atmosphère et directement
adjacente à la surface de la terre est une couche complètement stagnante, et au-dessus, la
vitesse du vent augmente avec hauteur, et donc l'effet du facteur de frottement diminue, que
ce soit sur la vitesse ou la direction.
 Le vent affecte également la conception des rues principales de la ville. Dans les zones
chaudes et sèches, les concepteurs sont obligés de planifier les rues perpendiculairement à la
direction des vents dominants, afin d'éviter les vents chauds et poussiéreux, et de les entourer
d’une bande d'arbres qui bloquent le vent et empêchent sa pénétration.
CHAPITRE II : 34
Classification des defauts des construction en fonction du climat

VII.2. Érosion du béton :


L’érosion est la perte de matière résultant du frottement d'un solide et d'un fluide contenant
des particules solides en suspension et en mouvement. L'érosion et les phénomènes d'érosion se
produisent principalement dans les ouvrages de génie civil qui sont en contact avec des circulations
d'eau intenses comme les barrages (érosion des évacuateurs de crue) ou les halls de prise d'eau, et
dans les ouvrages soumis à des sollicitations mécaniques répétitives comme les chaussées en béton.
Les facteurs environnementaux (vent, pluie, eau à travers son écoulement) provoquent le
phénomène d'érosion et réduisent le revêtement de l'armature, facilitant la pénétration d'agents
agressifs. [21]

Les phénomènes d’abrasion et d’érosion se rencontrent essentiellement dans des structures en


contact avec des circulations intenses d’eau comme les barrages (érosion des évacuateurs de crue)
ou les galeries d’amenée d’eau, et dans les structures soumises à des charges mécaniques répétées
comme les chaussés en béton. [15]

Malgré sa résistance mécanique de béton, elle reste un matériau qui peut être fragilisé par son
environnement. Le vent, par son action battante, L’eau de pluie par son écoulement, l'action des
cours d'eau et de l'eau de mer conduisent à l'érosion du béton.

 Érosions [22]: Perte de matière résultant du frottement d'un corps solide et d'un fluide
contenant des particules solides en suspension et en mouvement.

Figure VII.7 : L’effet de vent de sable sur un mur.


CHAPITRE II : 35
Classification des defauts des construction en fonction du climat

VIII. Conclusion :

La durabilité des ouvrages dépend de leur comportement face aux conditions climatiques et
environnementales qui existent dans les milieux où ils sont construits. La dégradation d’une
structure en béton armé est la traduction d’une évolution lente et irréversible de ses variables d’état,
conduisant à la diminution des marges nécessaires de sûreté pour assurer son bon fonctionnement. Il
est intéressant de connaître quelques chiffres à propos de l’état d'ouvrage. L’objet du présent
paragraphe est de dresser un panorama de l’essentiel des dégradations des ouvrages en béton armé
qui sont généralement dues à des erreurs de conception, à des modifications de conditions
d’exploitation, au vieillissement des matériaux ou à des causes accidentelles ; celles qui menacent la
durabilité, la résistance et la stabilité des ouvrages et peuvent entraîner leur dégradation, leur ruine.
En fait, le climat a un impact important sur la durabilité et la qualité des bâtiments en général,
tout comme les bâtiments affectent également le climat. Les différentes maladies et malfaçons liées
au climat, qui ont été identifiées dans cette recherche bibliographique, reposent sur la détermination
des domaines de température, d'humidité, de vitesse du vent et de direction de la zone à habiter,
avant tout processus de construction du bâtiment. Cette étude met en lumière les défauts de
construction dus aux facteurs climatiques, en particulier la chaleur et le climat sec, et leur effet sur
les constructions.
CHAPITRE III :
CLASSIFICATION DES
DEFAUTS DE CONSTRUCTION
DANS LA REGION ADRAR
CHAPITRE III : 37
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

I. Introduction :
La région de l'Adrar est située au sud-ouest de l'Algérie, où elle a été soumise à de
nombreuses perturbations qui ont entraîné le vieillissement de différents types de construction :
installations, logements, ouvrages d'art.
La nature et l'origine des défauts des structures en béton sont multiples. Ainsi, des erreurs
peuvent survenir dès la conception de l'ouvrage ou lors de son exécution. D'autres dommages
peuvent apparaître au cours de la vie de l'ouvrage, et ces dommages sont causés par des charges
accidentelles (tremblements de terre, surcharges accidentelles…etc.), d'exploitation, climatiques,
environnementales, industrielles et chimiques. Les « maladies » du béton peuvent également
provoquer de graves dégradations (réaction alcaline des granulats, attaque sulfatique…etc.). Sur les
ouvrages à réparer, on observe alors des dégradations allant de défauts locaux (fissures,
fragmentation…etc.) à des déformations importantes et des agressions chimiques profondes.

II. Les désordres du au site [23]:


La durabilité des bâtiments en béton armé dépend de leur comportement face aux conditions
climatiques et environnementales présentes dans les environnements dans lesquels ils sont
construits. Dans le cadre de nos recherches, nous avons cherché dans les lieux publics pour
identifier les structures défaillantes et pour démontrer efficacement le phénomène de rafting dans la
ville d'Adrar.

II.1. La zone d’étude dans son cadre géographique [24]:


Issue du découpage administratif de 1974, la wilaya d’Adrar s’étend sur la partie nord du Sud-
ouest algérien, couvrant ainsi une superficie de 427 968 km2, soit17, 97 % du territoire national.
Elle compte 11 daïra et 28 communes ; sa population est estimée 320 390 habitants en 2008, soit
0,75 hab. / km2, repartie à travers un chapelet de 294 ksour éparpilles dans les trois régions : le
Touât (Adrar) et le Tidikelt (Aoulef). La wilaya d’Adrar est limitée au nord par la wilaya d’El-
Bayadh, au Nord-ouest par la wilaya de Bechar, à l’ouest par la wilaya de Tindouf, au sud par le
Mali, au sud-ouest par la Mauritanie, au sud-est par la wilaya de Tamanrasset et au nord-est par la
wilaya de Ghardaïa (figure-III.1).
CHAPITRE III : 38
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

Figure VII.1 : Localisation géographique de la wilaya d’Adrar.

Adrar a un climat désertique chaud selon la classification BWH de Köppen (A. Hufty, 2001),
typique de la région désertique extrêmement sèche, c'est-à-dire le cœur du désert, avec de très longs
étés chauds et des hivers courts, doux et chauds. Le climat est très sec.

Figure VII.2 [25]: Répartition spatiale des températures maximales absolues du mois d’Août.
CHAPITRE III : 39
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

La région d’Adrar est comptée parmi les régions les plus chaudes du monde, en juillet (mois
le plus chaud), les températures moyennes maximales varient entre 46 et 50 °C.
L'humidité relative est exceptionnellement faible toute l'année avec une moyenne annuelle
d'environ10% (figure II.3). Les précipitations annuelles ne dépassent les 15mm.

Figure VII.3 : Variation annuelle de la température et de l’humidité relative dans les zones arides.

II.2. Les défauts de construction apparaissent en raison de facteurs :


II.2.1. Les facteurs liés à la conception :
II.2.1.1. Désordres dus aux erreurs de conception ou d’exécution :

Ce type de désordre peut être induit par des erreurs intervenant soit au stade du
dimensionnement de l’ouvrage, soit au stade de son exécution. De nombreux ponts présentent des
désordres induits par des mauvais dimensionnements vis-à-vis des résistances en flexion et à l’effort
tranchant.

Parmi les conditions particulièrement mal évaluées, il est possible de faire état de l’action des
gradients de température sur un ouvrage, de la mauvaise estimation des efforts de précontrainte due
à des erreurs de tracé mais aussi à des données erronées sur la relaxation des câbles et sur leur
interaction avec la structure. En dernier lieu, une évaluation imparfaite des conditions de
sollicitations cycliques des ouvrages et des lois de comportement en fatigue des matériaux est
susceptible de remettre en cause les résultats de calcul et le dimensionnement pour une durée de vie
escomptée. Nous pouvons citer, plus particulièrement, l’incidence d’une mauvaise identification des
lois de comportement des armatures passives ou actives, des bétons, sous des actions combinées sur
la stabilité des ouvrages et sur l’apparition de zones d’endommagement.
CHAPITRE III : 40
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

Figure VII.4 : Mauvaise d’exécution Les joints de dilatation.

Figure VII.5 : Des fissurées à les joints de dilatation au niveau des poteaux.

Figure VII.6 : Fissures causées par une mauvaise exécution de l’enduit en ciment.

A. Frottement [26]:

Frottement d'un élément par un abrasif ou par le passage répétitif des piétons, véhicules et
chariots industriels, etc.
CHAPITRE III : 41
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

B. Fatigue :

Est un phénomène où les fissures qui se sont développées dans le béton ou les armatures sous
l’effet d’un chargement répété conduisent à un éclatement du béton d’enrobage et à la rupture de
l’acier. La rupture par fatigue peut apparaître si des charges excessives sont appliquées
répétitivement. Un exemple est l’affaissement d’une dalle en béton armé dû au chargement répétitif
des roues sur un pont.

C. La corrosion :
La corrosion peut être définie comme la transformation des métaux en divers composés due à
des phénomènes naturels. Les dommages causés par cet événement sont simples à identifier. Les
symptômes comprennent une surface oxydée qui est piquée, entraînant l'apparition de plaques et
d'écailles d'oxyde facilement éliminables, et une couleur rouge-brun typique. Dans le cas de
l'aluminium, le composé adhère mal au métal dont il est fait et se sépare facilement en flocons ; la
surface de la section est réduite. La résistance de l'élément est réduite à mesure que la section est
réduite et la tension est augmentée en conséquence.

II.2.2. Les facteurs liés à la nature du matériau :


Facteurs liés aux caractéristiques du matériau et du béton Pour créer un produit durable, vous
devez utiliser un matériau durable, car ses propriétés ont un impact direct sur la durabilité à long
terme du produit. À cette fin, la sélection de types de ciment en fonction des types de projets ; ou le
type de mise en œuvre ; ou même l'environnement ; l'eau de gâchage, tant en quantité qu'en qualité ;
le rapport E/C ; la sélection des granulés et leurs qualités ; la sélection des additifs minéraux et leurs
quantités ; la sélection de tous ces paramètres entrant dans la fabrication du béton est plus que
nécessaire pour assurer sa qualité et sa durabilité.

II.2.2.1. Propriétés et désordre du béton et des matériaux :

Les propriétés du béton, par exemple, ont un impact direct sur la durabilité à long terme de la
structure ; par exemple, une perméabilité élevée accélère la carbonatation et donc la corrosion de
l'induit. Pour créer un produit durable, vous devez utiliser un matériau durable. Les caractéristiques
du béton qui contrôlent sa durabilité à long terme peuvent être divisées en deux groupes :
CHAPITRE III : 42
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

A. Influence des propriétés des matériaux sur le processus de fabrication du béton :

Les propriétés du béton ont un impact direct sur la durabilité à long terme de la structure, la
composition chimique et minérale déterminant sa sensibilité à l'environnement et la microstructure
influençant les facteurs de transfert interne.
Les propriétés du béton ont une influence directe sur la durabilité de l’ouvrage, dont la
composition chimique et minéralogique déterminant sa sensibilité à un environnement, et la
microstructure avec des facteurs de transfert internes.
1. Type de ciment :
Certains types de ciment offrent de meilleures performances en présence d'eau de mer,
En milieu marin, il peut être nécessaire d'utiliser un ciment type à faible teneur en C3A.
2. Type de granulats :
Il existe des granulats qui peuvent réagir avec les alcalis du ciment pour former des produits
expansifs qui peuvent faire fissurer le béton (réaction alcalis-granulats).
3. Ajouts minéraux :
Les ajouts minéraux peuvent modifier considérablement le comportement du béton exposé à
un environnement donné. Ils peuvent parfois améliorer ou diminuer la durabilité du béton. Les
effets sont fonction du type et du dosage de l'ajout minéral.

B. Influence Caractéristiques mécaniques du béton et paramètre de formulation :


1. Résistance en compression et résistance à la traction :
Une résistance à la compression élevée est généralement un indice de bonne qualité du béton.
Une bonne résistance à la traction est souhaitable pour la résistance au gel.
2. Choix du rapport eau/ciment (E/C) ou eau/liant (E/L) :
Elle est généralement le signe d'un rapport E/C (E/L) faible qui produit généralement une pâte
de ciment durcie de meilleure qualité (porosité et perméabilité plus faibles).
a) Carbonatation : La carbonatation est un phénomène chimique présent dans l'épiderme du béton
tout au long de sa vie, mais avec le temps, atteint des couches de plus en plus importantes.
b) Corrosion des armatures [26]: Le phénomène de corrosion des armatures est probablement le
phénomène de détérioration du béton armé le plus répandu. Pour que ce phénomène se développe il
suffit que les éléments de structure soient exposés à l’humidité. Le béton d’enrobage fournit une
barrière physique et une protection chimique due à son alcalinité. La corrosion opère d’autant plus
vite que l’enrobage de béton est faible et que la structure est exposée aux chlorures. À la surface
d’un acier enrobé par la pâte de ciment hydraté, il se forme une fine couche de produits adhérents
qui protègent l’acier. Cette protection est efficace pour une forte valeur du pH (pH >12). La rupture
CHAPITRE III : 43
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

du microfilm protecteur est due à la présence des ions chlorures ou à la carbonatation du béton.
L’enrobage apporte ainsi une protection physique aux aciers quand il a une certaine imperméabilité.
c) Fissure : Fente visible affectant la surface d'une maçonnerie, d'un dallage, d'un dispositif
médical, etc. La taille moyenne d'une fissure est comprise entre 0,2 et 2mm. C'est un faïençage au
fond. La plupart des fissures ne sont qu'une gêne esthétique : fissures de retrait ou de mouvement
différentiel à la jonction de deux matériaux. Les fissures affectant l'étanchéité des parois (fissures
pénétrantes permettant aux eaux de pluie de traverser un mur exposé) sont importantes ; les fissures
résultant d'un affaissement des fondations ou d'un mouvement du sol sont encore plus graves.

Figure VII.7 : Fissure verticale sur le mur.


Commentaire :

Représente la pathologie des murs, on a observé fissure verticale unique et large dans le milieu
du mur. D’après notre diagnostic est comme on a présenté, la cause de cette fissuration est due au
gonflement de sol ; soulèvement de sol.

II.2.3. Les facteurs liés à la mise en œuvre :


Facteurs influant sur la réalisation de l'ouvrage Le béton est l'un des rares matériaux de
construction dont les éléments sont assemblés sur place ou à proximité du chantier, puis dosés,
malaxés et placés dans les coffrages pour produire un produit fini. Ce type de production est
contrôlé par un grand nombre de facteurs. Voici les défauts d'exécution les plus courants :

II.2.3.1. Mauvaise exécution des coffrages [27]:


 La cadence de production (le décoffrage) :
Aujourd’hui sur le chantier, les cadences de coffrage, de coulage et de décoffrage sont
élevées. Dans une journée, le coffrage se fait au cours de la matinée, le coulage en milieu d’après-
midi et le décoffrage le lendemain matin et ceci indépendamment des saisons. Malheureusement, le
béton peut être décoffré parfois trop rapidement et ce qui peut entraîner des désordres, car il est
soumis à des efforts importants (coups, effet ventouse du coffrage…) alors qu’il n’a pas encore
CHAPITRE III : 44
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

atteint sa résistance définitive. Sa résistance en compression est faible, donc sa résistance en traction
l’est encore plus et l’adhérence entre le béton et l’acier est également réduite. Malheureusement, les
bureaux d’étude ne vérifient quasiment jamais les bâtiments en phase provisoire.
Les éléments les plus sensibles sont les éléments horizontaux comme un plancher. En effet,
pour un plancher coulé en place, si la table coffrant est retirée trop tôt pour être remplacée par des
étais, cela peut entraîner l’apparition d’une flèche du plancher et de fissures en milieu de travées sur
la face inférieure ou sur appui sur la face supérieure s’il est continu sur plusieurs appuis. Ce
désordre dépend aussi de l’inertie du plancher et de la répartition des étais pour reprendre les
charges.
Pour les éléments verticaux, le point délicat se situe au niveau des ouvertures dans le cas où
elles se situent à proximité d’un bord de l’élément coulé. Si le mannequin est enlevé dans un délai
court après le coulage, les efforts portés sur le mannequin lors du décoffrage (coups) peuvent
entraîner une fissure.

II.2.3.2. Mauvaise disposition des armatures :


Il est nécessaire à l’exécution que toutes les armatures prévues par le bureau d’étude soient
mises en place et disposées correctement selon le plan car pour certains éléments, une armature mal
placée ne remplira pas son rôle et peut conduire à un dommage pour l’ouvrage.
Prenons l’exemple du plancher d’un balcon qui est un élément en porte-à-faux. Si l’armature
se situe dans la partie inférieure de l’épaisseur de la dalle, elle ne peut pas remplir son rôle, et cela
peut conduire à la chute du balcon dans le pire des cas et manque de recouvrement des armatures,
car un recouvrement trop faible peut provoquer la corrosion de l’armature et l’écaillage du béton
par-dessus de l’acier.

Figure VII.8 : Mauvaise disposition armatures d’escalée.


CHAPITRE III : 45
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

Figure VII.9 : Dislocation du béton d'acrotère provoquée par une mauvaise pose de l'armature.

II.2.3.3. Mauvaise formulation du béton :


La mauvaise qualité des bétons employés un béton trop faiblement dosé en ciment, mal vibré,
présente un aspect défectueux : nids de cailloux, faïençage, trous laissant les armatures apparentes.
A. L’ajout d’eau [27]:

L’ajout d’eau à la livraison du béton est source de problème de fissuration. Certes il augmente
l’ouvrabilité du béton ce qui facilite le travail, mais il a une incidence très néfaste sur la résistance
du béton du fait qu’il augmente le rapport E/C. Par conséquent les capillaires sont plus nombreux ce
qui diminue la résistance mécanique du béton et sa résistance aux agents.
B. Les réseaux :
La présence des réseaux (gaines électriques, plomberie…) dans les éléments en béton peuvent
causer des fissures car à leur niveau l’épaisseur du béton va être diminuée et par conséquent cela va
générer une zone faiblesse.

Figure VII.10 : Fissures La présence des réseaux (gaines électriques, plomberie).


CHAPITRE III : 46
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

a) Nids de cailloux : La création de nids de cailloux est principalement causée par le


dimensionnement du béton lors de la pose (manque de fines, consistance insuffisante, rapport
gravillons/sable insuffisant).
D'autres facteurs liés à une installation négligente amplifient le phénomène : par exemple, une
vibration longue et inappropriée, un coulage en place avec une hauteur de chute de béton
importante, ou une mauvaise moule étanchéité (fuite de laitance).
b) Faïençage : Craquelure superficielle de peintures, vernis, enduits, et bétons, sous forme de
réseaux fins de microfissures de diamètre inférieur à 0,2 mm, disposées en mailles régulières
fermées distantes de quelques cm. Le terme « faïençage » fait référence à un retrait de surface trop
important ou trop rapide (par exemple, un remontage d'un liant en surface, ou un épaississement
d'une couche).
Contrairement aux fissures, qui affectent les matériaux de toutes épaisseurs, les faïençages ne
sont qu'un inconvénient esthétique.
(NB : Sur un béton ou un enduit de ciment, un faïençage est mis en évidence en mouillant la
surface).

Figure VII.11 : Faïençage sur le mur.

II.2.3.4. Mauvaise mise en œuvre du béton :


A. Défauts de malaxage et coulage [28]:
 Un malaxage trop court ;
 Un chargement très lent des malaxeurs à tambour non inclinable qui cause la ségrégation ;
 Généralement l’équipe sur chantier essaye de couler le béton rapidement, laissant tomber
librement le béton surtout lorsqu’on bétonne un élément d’une hauteur importante avec une
forte densité de ferraillage, ce qui peut nuire à son homogénéité.
CHAPITRE III : 47
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

B. Défauts de coffrage et décoffrage :


 L’absence d’écarteurs de coffrage peut engendrer une insuffisance d’enrobage ;
 Un coffrage qui n’est pas étanche permettant à une partie de ciment de s’échapper ;
 Théoriquement, il faut laisser le coffrage le plus longtemps possible, car ils conservent
L’humidité nécessaire au mûrissement du béton.
Mais en pratique, l’entrepreneur enlève le coffrage le plus rapidement possible pour les employer
dans un autre ouvrage. Certains éléments dépendent uniquement des coffrages pour supporter les
charges appliquées et leurs propres masses pendant les premiers jours, surtout le cas des éléments
soumis à la flexion (les dalles et poutres). Avec un ciment portland normal une période de
mûrissement est de l’ordre de 7 jours, une période plus courte se traduit par une résistance et une
durabilité amoindrie.

C. Défauts de vibration [27] :


Vibrer le béton permet d’assurer le bon remplissage des coffrages et des moules, le serrage du
béton et sa désaération en favorisant l’imbrication des granulats et en expulsant les bulles d’air.
Cependant, il faut choisir le matériel adéquat à l’élément coulé et faire attention de ne pas mettre les
armatures en vibration car cela peut entraîner des défauts de parements (fantôme d’armature) ou des
fissures en accentuant le phénomène de ressuage vu précédemment agressif.
 Une vibration trop brève ou pas assez puissante peut provoquer des défauts d’homogénéité.
 Une vibration trop forte au-dessus des barres de diamètres importants placées trop près de la
surface induit la fissuration précoce.
 Une vibration excessive produira une certaine ségrégation dans le mélange, particulièrement
dans les bétons assez fluides.
a) Ressuage [22]:Le ressuage correspond à l’exsudation superficielle d'une partie de l'eau de
gâchage à la face supérieure du béton frais. Il peut aussi se manifester en dessous des barres
d'armature horizontales situées au voisinage de la face supérieure. Ces barres constituent des points
fixes qui gênent le tassement, ce qui engendre la création des fissures qui pénètrent jusqu'au lit
d'armatures.
b) Ségrégation : Il s'agit d'un phénomène de séparation des constituants d'un béton humide,
entraînant une perte d'homogénéité du mélange. Les éléments les plus lourds (granulés) « tombent »
au fond du mélange, tandis que les éléments les plus légers (fines, ciment...) restent en surface. Elle
peut être causée par un malaxage insuffisant, une formulation inappropriée pour un pompage, ou
des vibrations extrêmes.
CHAPITRE III : 48
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

Figure VII.12 : Ségrégation en pie de poteaux.

Figure VII.13 : Des fissures ségrégation en pie de poteaux.

Commentaire :

Représente des poteaux fissurés., on a remarqué un état sain de surface. Donc, on a constaté
l’origine de la fissuration qui est due à la corrosion, est autre cause probable qui due aux efforts de
cisaillement à la base des poteaux.

Lorsque le béton présente une tendance à la ségrégation et lorsque les tas de béton frais
successivement déversés n’ont pas été surarment mélangés, de larges voiles peuvent apparaître. Ils
se dessinent par des liserés clairs sur les surfaces des plafonds.

II.2.3.5. Mauvaise technique de mûrissement du béton [28] :


 La vitesse d’hydratation étant plus grande durant les premiers jours, c’est à ce moment qu’on a le
plus besoin d’un mûrissement (cure) convenable, car l’évaporation de l’eau est très importante si
la cure est inadéquate, surtout les éléments minces où la dimension de la surface exposée
favorise l’évaporation.
CHAPITRE III : 49
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

 Normalement en climat chaud et sec, les problèmes de durabilité sont rares, et les exigences
touchant à la qualité du béton y sont généralement moins sévères, mais la température élevée en
été a une action directe sur les ouvrages ;
 La température élevée en été influence la vitesse d’hydratation du ciment. Plus la température
n’est élevée, plus la durée d'ouvrabilité et le délai de mise en œuvre du béton frais sont courts.
Un bétonnage par temps chaud (température extérieure > 35°C), accélère la prise et diminue
rapidement la plasticité du béton et accroît la fissuration après la mise en œuvre ;
 L’augmentation de la vitesse d’hydratation du ciment, crée des écarts de températures entre le
cœur des pièces coulées et leur surface ce qui augmente la fissuration lors du refroidissement.
 Fissures dues au retrait plastique, retrait dû au séchage, différences de température et à la
combinaison de ces facteurs.
 L’action de la température sur les matériaux au cours de durcissement (séchage naturel du béton)
et les variations de teneur en eau entraînent des variations dimensionnelles anisotropes vraiment
importantes, créant des contraintes supérieures à celles dues aux charges d’exploitation, ainsi des
fissurations importantes dues au retrait de dessiccation.
 La baisse des résistances pendant la période des grandes chaleurs (juin, juillet, août et
septembre), par perte d’affaissement. Cependant le coulage en été est déconseillé car le béton
nécessite davantage d’eau de gâchage (E/C élevé) qu’en hiver et l’eau s’évapore rapidement en
laissant les pores à l’intérieur du béton entraînant une baisse de résistance.
 Par temps chaud, la température du béton n’est pas la seule cause de l’évaporation de l’eau de
gâchage, car le vent a une influence appréciable : plus la vitesse du vent est élevée, plus
l’évaporation de l’eau de gâchage est importante.
 Il faut aussi tenir compte de l’humidité relative : plus le taux d’humidité de l’air n’est bas, plus
l’évaporation de l’eau de gâchage est grande.

II.2.3.6. Mauvaise étanchéité :


A. Fissure d’étanchéité :

Elle se produit lorsque l'étanchéité est poussée au-delà de sa résistance mécanique. Cela peut
être dû à une pression de liquide excessive par rapport aux mouvements de surfaçage typiques (un
phénomène qui s'aggrave avec l'âge), ou à l'étanche revêtement n'est pas assez souple pour résister
au mouvement des parois de la cuve.
Cette fissuration peut apparaître brutalement ou sous la forme d'un faïençage à fleurs blanches. Elle
travaille avec de nombreux types de textiles et est beaucoup plus portée sur les étanchéités de type.
CHAPITRE III : 50
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

Figure VII.14 : Complexe d'étanchéité dégradée et non évacuation des détritus.

B. Le décollement :

Le décollement de l’étanchéité a les mêmes causes que celles de l’étanchéité extérieure de la


coupole : une perte progressive d'adhérence de l’étanchéité au support, due à sa mauvaise qualité, à
l'action des eaux bloquées par le revêtement, à la « respiration » thermique. Il est également la
conséquence du vieillissement de l’étanchéité. Présent sur tous les types d’étanchéité, il se
manifeste sous différentes formes : zones sonnant le creux, pour les étanchéités de type enduit
hydraulique, décollement ou déchirure partielle des membranes, attaques chimiques internes du
support générant des gonflements décollant la membrane, émiettement partiel et désagrégation de la
membrane, pour tous les types d’étanchéité.

II.2.4. Vieillissement :
L'effet des sollicitations répétées et prolongées (vent, neige, pluie, gel, chaleur...) provoque la
détérioration de l'étanchéité, qu'elle soit bitumineuse ou élastomère, avec le temps. Cette affection
se manifeste par les troubles précédemment cités.
II.2.5. Les facteurs liés aux conditions d’exploitation :
Les conditions d’exploitation n’entraînent que des désordres mineurs dans le domaine routier,
car les véhicules sont devenus de plus en plus lourds et le trafic de plus en plus dense, ce qui a
engendré :
 L’utilisation d’une bande d’arrêt d’urgence comme voie de circulation ou de stockage, à
cause des embouteillages ;
 Effets dynamiques ou abrasifs résultants de la circulation des engins lourdement chargés sur
un tablier qui n’est pas encore protégé par sa couche de roulement ;
 Les efforts de freinage. Dans les ouvrages à usage d’habitation : la présence des citernes sur
les terrasses inaccessibles des bâtiments, ainsi que les balcons, ce qui présente une
importante surcharge pas prise dans le calcul du béton, sans parler de l’eau qui déborde en
CHAPITRE III : 51
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

cas de surplus. Ainsi que la dégradation des marches des escaliers dans presque tous les
bâtiments. Apparemment, les facteurs liés à la nature des matériaux n’influent pas sur la
dégradation des ouvrages, mais on pense que la fréquence réelle de ces facteurs est en réalité
plus forte que ne le laisse paraître l’analyse, car l’observation visuelle ne permet pas
d’obtenir des renseignements précis sur le comportement des matériaux in situ.

II.2.6. Les facteurs liés à l’environnement (l’agressivité du sol et les conditions


climatiques) [22] :
L’agressivité des sols par la présence des sulfates est le facteur qui influence sur la
dégradation des ouvrages en infrastructure.
Les effets thermiques ont été pendant longtemps insuffisamment pris en compte, même pour
les structures plus récentes. L'utilisation des adjuvants, en éliminant les chocs thermiques et assurer
une bonne cure, est la bonne solution pour augmenter la durabilité des constructions, surtout dans le
cas de coulage des bétons pendant l’été.
Dans les climats chauds et secs, les problèmes de durabilité sont beaucoup plus rares. Les
exigences touchant à la qualité du béton y sont généralement moins sévères.
Pas de gel, peu de précipitations, pas de sels de déglaçage, peu d'écarts thermiques, etc. On
retrouve parfois des cas de dégradation par des eaux agressives (eau souterraine, eau de mer), Les
différents mécanismes à la source des dégradations sont très souvent en fonction des conditions
climatiques et du type d'exposition du béton.

II.2.6.1. Gonflement de sol [7]:


La pose des constructions sur des sols argileux gonflants génèrent des problèmes de résistance
et de stabilité de ces derniers. Si le sol de fondation est en contact avec de l’eau, il se gonfle.
Ensuite, il soulève l’ossature et le plancher comme montre l’exemple de la (figure-III.15)

Figure VII.15 : Dommages de la structure dus au sol gonflant.


CHAPITRE III : 52
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

II.2.6.2. Tassement de sol :


Le tassement de sol d’assise de pilier central du pont exerce des contraintes sur le pilier et le
plancher et génère des fissures → Donc, Il y a un risque de rupture du pont si nous n’intervenons
pas rapidement pour résoudre ce problème

Figure VII.16 : Dommages dus au tassement de sol.

II.2.6.3. Les effets du vent [22]:


L'action du vent sur les structures se manifeste de nombreuses manières : cela va de l'effet de
dessiccation du béton frais en surface à la pression dynamique appliquée aux structures et à leur
mise en mouvement éventuelle, pouvant provoquer des phénomènes de flottement ou de galop dans
le cas de structures souples (ponts à câbles).

II.2.6.4. Effets de la température :


Les effets de la température se présentent de diverses manières. Deux types d'activités peuvent
être distingués selon qu'elles modifient directement les propriétés des matériaux ou le
comportement mécanique des structures.

II.2.6.5. Dégradation des Matériaux :


Les propriétés physiques et plus particulièrement le comportement mécanique du béton et des
aciers sont susceptibles de se dégrader en fonction des conditions d’environnement définies par la
localisation géographique de l’ouvrage. Les principales causes de vieillissement sont liées aux
phénomènes suivants :
A. Altération physico-chimique du béton [26] :

Dans les milieux agressifs : L’eau et l’hygrométrie des conditions ambiantes sont à l’origine de
différents mécanismes de dégradation du béton. L’eau, lors de sa percolation au sein du béton,
dissout des constituants tels que la chaux et augmente la porosité du béton. Si, de plus, l’atmosphère
CHAPITRE III : 53
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

est chargée d’anhydride sulfureux, le béton voit sa résistance mécanique diminuer et son niveau
d’alcalinité chuter. Cette perte d’alcalinité peut aussi être induite par la carbonatation du béton La
variation de la nature basique du milieu est une des causes de l’accélération de la corrosion des
aciers. Une autre cause de vieillissement du béton correspond aux mécanismes d’alcali-réaction
entre les granulats et le ciment. La formation de gels expansifs qui en résulte se traduit par un
gonflement du béton et par le développement de fissures.

Figure VII.11 : Dégradation du béton Figure VII.12 : Altération physico


. chimique du béton

B. Retrait du béton :

Principalement dans les environnements chauds et secs : L’élimination de la quantité d’eau en


excédent dans la formulation d’un béton pour assurer des conditions d’ouvrabilité acceptables se
traduit par des variations dimensionnelles du béton. Le retrait, gêné par la présence d’armature, a
tendance à solliciter le béton à la traction dès son plus jeune âge et, par conséquent, à créer des
fissures.

C. Corrosion des armatures métalliques :

Par manque d’enrobage, par carbonatation ou par attaque aux chlorures. Corrosion des
armatures en acier : Le phénomène de corrosion des armatures est probablement le phénomène de
détérioration du béton armé le plus répandu. Pour que ce phénomène se développe il suffit que les
éléments de structure soient exposés à l’humidité. Le béton d’enrobage fournit une barrière
physique et une protection chimique due à son alcalinité. La corrosion opère d’autant plus vite que
l’enrobage de béton est faible et que la structure est exposée aux chlorures. À la surface d’un acier
enrobé par la pâte de ciment hydraté, il se forme une fine couche de produits adhérents qui
protègent l’acier. Cette protection est efficace pour une forte valeur du pH (pH >13.0).
CHAPITRE III : 54
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

III.Les fissures dues au climat (retrait du béton et la dessiccation par tempe chaud)
:
III.1. Le retrait de séchage (encore appelé retrait de dessiccation) [21] :
C’est le phénomène le plus connu. Il se développe dans le béton au cours de son
durcissement, pendant les premiers mois. Il est plus important en surface que dans la masse du
béton. C’est un retrait causé par l’évaporation de l’eau contenue dans la porosité du béton, à partir
des surfaces libres soumises à l’air ambiant ayant un degré d’humidité inférieur à celui du béton. Ce
processus de séchage génère une diminution du volume du béton. La perte d’eau est progressive et
décroissante au cours du temps. Les facteurs qui influencent l’amplitude de la perte d’eau, et donc
le retrait de séchage, est la porosité du béton, le degré hygrométrique de l’air ambiant, et le rapport
surface.
D’un point de vue pratique, ce n’est pas tant le retrait de séchage qui est important, mais
plutôt la fissuration qu’il peut provoquer. Le mécanisme de fissuration est le suivant : le retrait de
séchage commence toujours à se développer au niveau de la surface du béton exposée à l’air sec.
Les forces de tension, qui apparaissent alors près de la surface, sont équilibrées par des forces de
compression intérieures au béton. Des fissures s’ouvrent dès lors que les efforts de tensions
dépassent la résistance à la tension du béton.
Ces efforts de tension étant libérés chaque fois que la partie extérieure du béton se fissure.
Provoque une Fissuration précoce du béton (fissuration de retrait) :
Les 4 principales causes sont :
a. Le ressuage : apparition d’une pellicule d’eau claire à la surface libre horizontale du béton
frais avec tassement progressif du squelette du béton sous l’effet de la pesanteur. Il peut alors
apparaître des fissures ouvertes (de plusieurs millimètres parfois) au droit des obstacles s’opposant
à ce mouvement de tassement.

b. Le retrait plastique : il s’agit du retrait exogène par dessiccation qui se manifeste avant et
pendant la prise.

c. La contraction thermique après prise : elle est due au caractère fortement exothermique de
la réaction d’hydratation. La température au sein du béton peut atteindre plusieurs dizaines de
degrés avant retour à la température normale.

d. Le retrait par auto-dessiccation pour les BHP : il s’agit de la contraction isotherme en


cours d’hydratation. (Phénomène endogène).
CHAPITRE III : 55
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

IV. Les fissures du coffrage (ségrégation) et la mise en œuvre :


Des températures basses, un compactage excessif, une composition pauvre en farines ou un
haut rapport E/C favorisent le ressuage.
IV.1. Ebauche de l’armature :
Le reflet de la nappe extérieure de l’armature visible en surface du béton est créé par des
micro-ségrégations au niveau des particules les plus fines du béton frais. Un Le sur compactage
local, à proximité du coffrage ou de l'armature qui entrent en résonnance, en est la cause.
IV.2. Formation de voiles :
Lorsque le béton a tendance à ségréger et que les particules de béton frais n'ont pas été bien
mélangées, de gros voiles peuvent apparaître. Les zones formant des nuages clairs à gris foncé plus
ou moins brillants peuvent être causées par un compactage irrégulier, insuffisant ou excessif.
IV.3. Colorations sombres :
Des températures plus fraîches ralentissent le processus de durcissement et augmentent le risque de
pincement du béton humide. Une porosité capillaire plus faible entraîne des colorations sombres sur
une large zone, en particulier sur les sous-faces des planches. Une faible hydratation et, par
conséquent, une faible porosité capillaire entraîne des colorations foncées à grande échelle, en
particulier sur les dessous des planches.

V. Mauvaise matérialisation des joints de dilatation :


Les changements de température ont un effet sur le béton armé, qui subit des changements de
dimensions. Alternativement, une cohésion et une rigidité suffisantes de la structure par rapport à sa
masse sont requises pour éviter le phénomène de fissuration.
C'est pourquoi les éléments sont divisés en masses de taille raisonnable. Le joint de dilatation,
qui se positionne entre ces différents éléments, a pour fonction d'absorber les différences de
dimensions et de tassements.
Le principal et, dans de nombreux cas, le mal distinctif que l'on peut observer dans ces
articulations est un manque d'étanchéité, qui se manifeste par des taches d'eau sur toute la longueur
de l'articulation. Ce manque d'étanchéité pourrait être causé par :
 Une fissure de mastic qui constitue le joint. Un mouvement excessif par rapport aux
capacités du produit, une erreur de dimensionnement due à un mauvais choix de classe de
produit, un défaut de positionnement de la fondation du joint (qui s'observe avec une rupture
au milieu du joint), etc. sont des causes possibles.
 Un décollement du produit de son support. Il faut tenir compte d'un mauvais choix primaire,
d'une qualité de béton inadaptée (porosité, manque de cohésion, réparation localisée, d'un
défaut d'exécution, etc.).
CHAPITRE III : 56
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

VI. L’érosion (vent de sable) :


VI.1. Érosion éolienne et menace d’ensablement [24] :
A ces contraintes fondamentales liées à l’eau et au foncier s’en ajoutent d’autres d’importance
variable, notamment en rapport avec le relief dunaire. Sachant que le Sahara algérien est couvert
d’impressionnants et gigantesques dépôts de sable, le grand Erg occidental à l’ouest et l’Erg oriental
a l’est, on comprend que la mobilisation par le vent de cet important stock de sable constitue une
menace sérieuse pour l’ensemble des infrastructures de développement des wilayas du sud du pays.
La wilaya d’Adrar est située dans un couloir de transit de sable. C’est une zone où il y a des
mouvements permanents des formations sableuses. Des travaux mènes par des géomorphologues
ont montré la fragilité des milieux arides algériens quant à la dégradation du sol liée à l’action
éolienne, engendrant aussi l’avancée de grandes dunes de sable sur les établissements humains et
les cultures.

VI.1.1. Érosion du béton [21] :


Les agents d’environnement (vent, pluies, l’eau par sons écoulement) provoquent le
phénomène d’érosion du béton et réduisent l’enrobage des armatures qui facilite la pénétration des
agents agressives.

Figure VII.13 : Érosion du mur extérieur.

Commentaire :

Représente la pathologie des murs extérieurs des classes pédagogiques. On a observé des
fissures obliques à la partie basse du mur extérieur et la cause de cette fissuration est dus au
tassement de sol. (Des travaux d'aménagements près de la structure).

VI.1.1.1. Érosions :
Perte de matière résultant du frottement d'un corps solide et d'un fluide contenant des
particules solides en suspension et en mouvement. Les phénomènes d’abrasion et d’érosion se
rencontrent essentiellement dans des structures de génie civil en contact avec des circulations
CHAPITRE III : 57
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

intenses d’eau comme les barrages (érosion des évacuateurs de crue) ou les galeries d’amenée
d’eau, et dans les structures soumises à des charges mécaniques répétées comme les chaussés en
béton.

VI.1.1.2. Usure (Déamination) :


La Déamination du béton apparait lorsque celui-ci est durci et se produit par une action de
l’air et l’eau en trappés sous une surface donnée d'un béton et provoquant la séparation d'une partie
du béton variant de quelques centimètres à quelques mètres carrés. Le plan de séparation se situe
souvent dans le béton et non plus entre la couche d'usure et le béton. Elle est causée par de l'eau de
ressuage ou par des bulles d'air piégées sous une surface de béton ou de mortier. Des zones plus
faibles sont ainsi créées et l'action intensive de la circulation et du retrait provoquent alors la
Déamination de cette couche superficielle.
Si l'eau et l'air peuvent se dégager avant que la surface du béton ne soit complètement étanchée, la
Déamination a peu de chance de se produire.
Par contre, si le béton est visqueux, les bulles d'air et l'eau auront des difficultés à s'en
échapper. La teneur en air du béton joue également un rôle prépondérant : les bétons contenant plus
de 3 % d'air entrainé sont en effet sensibles à la Déamination.

Figure VII.4 : Usure (Déamination) dans la poutre.

Commentaire :

Le cas représente une poutre de section rectangulaire. On a remarqué une fissure horizontale en
joint séparant les deux parties de la structure. Outre, une fissure horizontale unique dans la partie
inférieure, le long de la poutre du portique. Ces fissures sont rendues à l’infiltration d’eau, la mise
en œuvre, et à la corrosion d’armature.
CHAPITRE III : 58
Classification des défauts de construction dans la région Adrar

VII. Conclusion :

Les perturbations des structures de la région d'Adrar se manifestent généralement par des
fissures, des déformations, des déflexions excessives et des traces d'écrasement, de cisaillement, de
torsion ou de renflement. Elles peuvent être causées par une résistance insuffisante du matériau, par
rapport aux charges appliquées, des dimensions insuffisantes des pièces métalliques ou des renforts,
leur mauvais agencement. Mais ils peuvent être dus à des surcharges excessives, des vibrations ou
des changements fréquents dans le sens des tensions, des ajustements différentiels, l'attaque des
matériaux par l'humidité et des facteurs extérieurs.
Enfin, des erreurs de construction ou des défauts de conception peuvent plus ou moins
accélérer le processus de vieillissement.
CHAPITRE IV :
CLASSIFICATION DES DEFAUTS
DE CONSTRUCTION DANS LA
REGION HASSI MESSAOUD
CHAPITRE IV : 60
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

I. Introduction :
Hassi Messaoud est une commune de la wilaya d’Ouargla. La ville est considérée comme
moderne, car c'était un simple lieu du grand Sahara. Elle est apparue en l'an 1956, après la
découverte de ses gisements de pétrole, car elle est considérée une ville pétrolière avec distinction et
une immense mine. Les constructions dans la ville se caractérisent de deux types par la forme et la
méthode, Il est sujet à de nombreux défauts, comme d'autres constructions.
Elle est dominée par un climat désertique chaud, où l'on trouve sur son terrain des dunes de
sable représentées par la grande race orientale, ainsi que les plaines désertiques. La région souffle
deux types de vents (froid et chaud) avec des directions différentes et a un impact direct sur les
constructions. Où l'on assiste au phénomène de fissuration en premier lieu dans les constructions.
(Le climat chaud en été et le climat froid en hiver).
Le climat au cours de l'histoire de la construction a été le facteur décisif et dominant pour
déterminer la méthode de construction et les matériaux utilisés, ainsi que la forme et le style des
constructions dans différentes régions, et en raison de la diversité et de la variation des conditions
climatiques d'une région et autre. Il faut que l'homme se rende compte des différentes méthodes
pour traiter les constructions altérées par le climat et tenter de lutter contre tous les défauts
apparents, qui est le résultat de l'interaction entre deux éléments fondamentaux : la richesse
naturelle des matières premières disponibles dans l'environnement, et le second est le climat qui
prévaut dans la région.
Ce chapitre se concentre sur l'étude de l'effet de la nature des défauts de construction et sur
l'étude du les désordres induits par les différents facteurs et le phénomène des fissures et l’impact
facteurs climatiques sur la durabilité et les propriétés en béton pour une partie des constructions
publics dans la région de Hassi Messaoud.

II. Les désordres dus au site :


II.1. Localisation géographique :
Hassi Messaoud est géographiquement situé dans la Wilaya de Ouargla, se situe à 850 km
Sud Est d'Alger et à 350 km de la frontière tunisienne. Sa localisation en coordonnées Lambert Sud
Algérie est la suivante :
 De [790.000 à 840.000] Est.
 De [110.000 à 150.000] Nord.
CHAPITRE IV : 61
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Figure VIIV.1 : Situation géographique de Hassi Messaoud.

II.2. Définition du climat pour la zone d'étude [29] :


Hassi Messaoud à un climat désertique chaud (classification climatique de Köppen BWh (A.
Hufty, 2001)), La zonalité climatique est Zone IV : aride ou désertique H < 100 mm, Avec des étés
longs et très chauds, des hivers courts et chauds et peu de précipitations tout au long de l'année. Les
régions de ce climat sont également caractérisées par des températures élevées et une faible
humidité tout au long de l'année. De plus, les tempêtes de vent de sable sont fréquentes avant l'été
(de mars à juin), durant de 6 heures à 4 jours. Ces orages sont d'intensité variable mais empêchent
généralement toute activité extérieure et y affectent les constructions. Parmi les éléments
environnementaux qui peuvent affecter négativement la construction : les températures élevées et le
vent de sable, et peuvent provoquer une dilatation et une contraction des matériaux de construction
et donc des fissures dans les éléments de construction.

Tableau VIIV.1 [29] : Valeurs climatologiques pour Hassi Messaoud (Normales et records pour la
période 2017/2022).

Jan Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sep Oct. Nov. Déc. Toute la
période
Tempé 32.8 37 40 44.4 47.7 49.4 53.9 49.9 46.6 42 34.6 29.8 53.9
(Max)extrême
Tempé 18.9 22.1 25.5 31.2 36.6 42 44.5 43.2 39.1 30.5 23.7 19.3 31.4
(Max)moyennes
Tempé(Moy) 11.4 15.2 18.4 23.6 29.3 34.5 35.7 35.6 32.1 24 17.1 12.9 24.3
moyennes
Tempé(Mini) 3.6 7.7 11.2 16.5 21.6 26.8 26 28 24.6 17.3 10.1 5.9 16.9
moyennes
Tempé -3.3 -5.5 -7.5 -1.6 0 0 2.9 15.3 2.5 6 -8.9 -5 -8.9
(Mini)extrême
CHAPITRE IV : 62
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

À Hassi Messaoud, les précipitations totalisent 55 millimètres par an : elles sont donc au niveau
désertique. Au mois le moins pluvieux (juin) elles s'élèvent à 0 mm, dans le mois le plus pluvieux
(août) elles s'élèvent à 10mm. Voici la moyenne des précipitations.

Tableau VIIV.2 : Valeurs de précipitations pour Hassi Messaoud (Normales et records pour la
période 1991/2022).

Hassi Messaoud – Précipitations moyennes


Mois Quantité (mm) Jours
Janvier 3 1
Février 3 2
Mars 6 1
Avril 4 1
Mai 6 1
Juin 0 0
Juillet 1 0
Août 10 0
Septembre 4 2
Octobre 8 1
Novembre 6 2
Décembre 4 2
AN 55 14

II.3. La typologie de construction dans la ville :


Il en existe deux types principaux : les constructions préfabriquées et urbaines

 Construction préfabriquée :

L'habitat préfabriqué a été construit depuis la création de la ville, qui est devenue un pôle de
travail important et a multiplié les entreprises et les institutions, et ensuite elle est devenue un foyer
pour les travailleurs et leurs familles. Et cela avant que la ville ne grandisse, ne devienne habitée
avec une forte croissance démographique urbaine.
Un aperçu de ce type de logement révèle que le logement est qui sont fabriqués hors site bien avant
le début du projet, généralement en sections qui peuvent être facilement expédiées et assemblées
facilement sur place. Il est généralement bâti sur un terrain désertique par excellence. Ces
constructions représentent près des deux tiers de la superficie de la ville. Il a une haute qualité de
protection contre tous les aléas climatiques, le climat désertique de la région, les vents forts et
même les températures élevées, car il se caractérise par la présence d'une isolation thermique entre
ses murs.
CHAPITRE IV : 63
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

 Construction urbaine :

Ces structures sont généralement construites avec des murs en béton armé et en ciment, et le
plafond est souvent en béton armé. Il a également été construit sur un terrain désertique et un
climat chaud avec des vents sablonneux saisonniers.

II.4. Les désordres induits par les différents facteurs :


Hassi Messaoud est exposé à de nombreux défauts de construction qui entraînent une
faiblesse dans la pérennité des constructions. Nous allons apprendre les différents facteurs qui
conduisent à des désordres dans les constructions, parmi lesquels nous citerons :

II.4.1. Les facteurs liés à la conception :

Il existe un certain nombre d'erreurs de conception courantes qui endommagent le béton et


réduisent par conséquent la capacité de l'élément structurel.

 Désordres dus aux erreurs de conception ou d’exécution :

a) Erreur de choix d'une peinture du plafond de cuisine.


b) Défaut de mode branchements d'eau.

(a) (b)

Figure VIIV.2 : Erreur dues aux erreurs de conception ou d’exécution.

II.4.2. Les facteurs liés à la nature du matériau :


Facteurs liés aux propriétés des matériaux ainsi qu'au béton, comme le choix du type de ciment ; Le
rapport E/C en quantité et en qualité, le choix et la qualité des granulats, le choix et les quantités
d'additifs minéraux... ont un impact direct sur la durabilité de l'ouvrage.
CHAPITRE IV : 64
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

 Désordre et dégradation du béton et des matériaux :


 Influence des propriétés des matériaux entrant dans la fabrication du béton :

L'industrie du béton est affectée par les propriétés des matériaux qui la composent, qui ont un
impact sur la durabilité des ouvrages. Ces propriétés sont : type de ciment- type de granulats et
l’ajout minéral...etc. Ce qui conduit à tout mauvais choix dans ces propriétés au désordre de
construction et à son manque de durabilité.

 Influence Caractéristiques mécaniques du béton et paramètre de formulation :

La faiblesse de la résistance à la compression et à la traction est une indication du manque de


qualité du béton, et donc cela doit être pris en compte dans la composition du béton, Le rapport E/C
est important dans la composition du béton ; cette constante doit se rapprocher le plus de 0,5. Cette
quantité d’eau calculée n’est qu’une estimation, et aussi le rapport eau/liant (E/L) important , Ce qui
conduit à tout mauvais choix dans l'estimation de ces rapports à une faiblesse des composants du
mélange de béton, et donc la fatigue de béton et aussi au manque de durabilité du construction.

Surcharge : Il s'agit d'ouvrages ayant supporté des charges trop importantes qui ont entraîné des
fissurations et des éclatements du béton (Figure IV.3).

a) Dégradation du béton.
b) Surcharge d’un étage.

(a) (b)

Figure VIIV.3 : Dégradation du béton.

 Influence Caractéristiques chimiques du béton :

a) Corrosion des armatures : L’acier enrobé dans le béton peut, se dé passivé et engendrer des
désordres notables pour le comportement en service de la structure par la diminution de sa capacité
portante.
CHAPITRE IV : 65
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Les causes d’une telle fragilisation peuvent être par exemple la perte de ductilité de l’acier ou
bien encore la perte d’adhérence acier-béton.
b) Carbonatation : est une lente évolution du béton sous l’effet du gaz carbonique de l’air 𝐶𝑂2. Ce
phénomène est abondant dans la zone d'étude en raison du grand nombre de pollution de l'air qui s'y
trouve.

Figure VIIV.4 : Carbonatation et corrosion des armatures d'un escalier.

 Influence des caractéristiques physiques du béton :

a) Abrasion : le passage répété d’un autre corps solide – comme un piéton – sur la surface du béton
entraîne son usure.
b) Choc : Le béton éclate sous l'effet de chocs produits par des engins de transport ou de levage,
des outils.
c) Frottement : entre d'un élément par un abrasif ou par le passage répétitif des piétons, véhicules
et chariots industriels, etc.

Figure VIIV.5 :: Abrasion


Photo VIIV.4 Abrasion et
et Frottement
Frottement d’un
d’un sol.
sol. Figure VIIV.6 :: Choc
Photo VIIV.5 Choc d’un
d’un poteau.
poteau.
CHAPITRE IV : 66
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

II.4.3. Les facteurs liés au manque d'entretien :

 Défaut d'entretien béton :


Entretien béton est un paramètre important pour pérenniser la vie du béton.

Figure VIIV.7 : Défaut d'entretien béton.

II.4.4. Les facteurs liés à l’environnement :

 L’agressivité du sol :
 Gonflement de sol :

Désigne les mouvements alternatifs de retrait et de gonflement du sol aux phases de


sécheresse et réhydratation de sols.

 Tassement de sol :

Le tassement du sol entrainer un déplacement de la fondation. Il entraîne des déformations


dans la structure et par conséquent des contraintes supplémentaires notamment en traction.

Figure VIIV.8 : L’agressivité du sol (Tassement).


CHAPITRE IV : 67
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

 Les conditions climatiques :


 La météo :

La météo extérieure a une influence sur la prise et le durcissement du béton. Comme la


chaleur accélère la prise du ciment, il faut en tenir compte pour la mise en œuvre qui devra être
terminée avant le début de la prise. C’est pourquoi la cure du béton est importante dans ces
conditions, elle protège la surface du béton contre la dessiccation, surtout par temps chaud,
ensoleillé et sec avec un vent léger dans Hassi Messaoud.

 Effet climatique sur les constructions :

Le climat, à travers ses éléments, affecte diverses constructions, notamment l'humidité


relative et la pollution :
a) La pollution : Le béton est affecté par la grande pollution de la ville en raison des gaz élevés, en
particulier du dioxyde de carbone de l'air, où une substance chimique se forme en raison du
frottement du dioxyde de carbone avec le ciment, ce qui réduit le pourcentage d'hydrogène gazeux
qu'il contient, ce qui conduit à la faiblesse du ciment utilisé.
b) L’humidité : surgit principalement pendant les travaux de chape, pendant le coulage de béton et
pendant les travaux de construction, peut attaquer les murs, et affaiblir la force des matériaux de
construction en train d'assécher.

(a) (b)

Figure VIIV.9 : L’effet climatique sur les murs.


CHAPITRE IV : 68
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

III. Les fissures dues au climat (retrait du béton et la dessiccation par tempe
chaud) :

III.1. température moyenne à Hassi Messaoud :


La saison très chaude dure 3,4 mois, du 2 juin au 15 septembre, avec une température
quotidienne moyenne maximale supérieure à 37 °C. Le mois le plus chaud de l'année à Hassi
Messaoud est juillet, avec une température moyenne maximale de 42°C et minimale de 28°C.
La saison fraîche dure 3,5 mois, du 20 novembre au 3 mars, avec une température quotidienne
moyenne maximale inférieure à 22 °C. Le mois le plus froid de l'année à Hassi Messaoud est
janvier, avec une température moyenne minimale de 5 °C et maximale de 18 °C.

Figure VIIV.10: Température moyenne à Hassi Messaoud


(La MERRA-2 Modern-Era Rétrospective Analysis de la NASA).

La température moyenne quotidienne maximale (ligne rouge) et minimale (ligne bleue), avec
bandes du 25e au 75e percentile et du 10e au 90e percentile. Les fines lignes pointillées sont les
températures moyennes perçues correspondantes.

Tableau VIIV.3 : Moyenne mensuelle des températures hautes, temps et basse (NOAA 1962-
1990).

MOY JAN FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC
Haute 18C° 20C° 25C° 29C° 34C° 40C° 42C° 41C° 37C° 31C° 23C° 18C°
Tempe. 11C° 14C° 18C° 23C° 28C° 33C° 35C° 35C° 31C° 24C° 17C° 12C°
Basse 5C° 7C° 11C° 16C° 21C° 26C° 28C° 27C° 24C° 18C° 11C° 6C°
CHAPITRE IV : 69
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

III.2. L'effet de la température sur les constructions :


La température affecte les différentes installations, et son effet est montré, par exemple dans
la corrosion du béton. La variation de température influence le potentiel de réaction, une
augmentation de la température accroît la vitesse de corrosion. Il en résulte un courant d’échange
c’est-à-dire une vitesse de corrosion augmentant avec la température. Avait une influence directe
sur la nature des oxydes formés dans le béton, L’élévation de température augmente la vitesse de
réaction mais peut également agir sur un autre facteur de corrosion.

Figure VIIV.11 : L’effet de la température sur le sol.

III.2.1. Causes dues aux variations de température [28] :


Lorsque le matériau est soumis à des conditions de séchage en même temps que l’hydratation
évolue, les déformations plastiques qui en résultent sont une combinaison complexe de mécanismes
apparaissant à différentes échelles. Au niveau des constructions se trouvent des parties qui sont
exposées à d'importantes variations de températures journalières et saisonnières, et, par suite,
subissent des mouvements alternés (dilatation et contraction) dont les effets peuvent être
préjudiciables pour les parties de construction considérées.

III.3. Le retrait du béton [30] :


Le béton peut subir des détériorations, la raison en est un retrait mal maîtrisé. Elle peut
générer des fissures de surface de toutes formes et directions. Il existe différents types de fissures de
retrait dans les régions particulièrement chaudes, dont deux types :
 Retrait plastique.
 Retrait du séchage.
III.3.1. Les conséquences du retrait [28] :
La conséquence essentielle du retrait est l’apparition de phénomènes de fissuration, pouvant
diminuer la durabilité de l’ouvrage en béton et/ou limiter leur capacité à reprendre des efforts,
notamment lorsque la fissuration se manifeste dans la masse. Cette fissuration peut également
CHAPITRE IV : 70
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

conduire à limiter l’adhérence voire provoquer le décollement des éventuels revêtements rapportés
en surface du béton.

III.4. Etat des fissurations des constructions à Hassi Messaoud :


Pour commencer, il est bon de savoir que l’apparition d’une fissure généralement peut être
due à de très nombreux critères. Et peut-être causée par les causes suivantes :
 Défauts de mise en place.
 Défauts de coffrage et décoffrage.
 Défauts de malaxage et coulage.
 Défaut de fondations.
 Le phénomène de retrait ou de dilatation du béton.
 L’effet climatique …etc.

Il convient de noter, en particulier, que parmi les raisons les plus importantes qui se
produisent le phénomène de fissures sur les constructions à Hassi Messaoud, à savoir : Facteurs
climatiques (température élevée, vents de sable et même la pollution).
De plus, l'ancienneté de la construction peut aussi être en cause, mieux vaut donc intervenir
rapidement en cas de fissures pour sauver les constructions.
La ville de Hassi Messaoud souffre de nombreuses fissures dans ses constructions selon chaque
construction. Parmi ces types on peut citer :
 Fissure verticale et horizontale.
 Fissure traversant.
 Fissure en moustache.
 Fissure en escalier
 Lézarde.
 Les fissures d’enduit : micro fissures et faïençage.

III.4.1. Fissure verticale :


La fissure verticale est une fissure qui va de bas en haut ou de haut en bas. La fissure verticale
est généralement due à un léger problème de fondations. C’est néanmoins une fissure assez
commune. Si elle évolue, la fissure verticale peut néanmoins être le signe d’un problème plus grave.
(Figure IV.12).

a) Tant que la fissure verticale reste fine (moins de 2 mm de large), le mieux est de vérifier
qu’elle n’évolue pas.
b) Dans le cas d’une fissure de façade verticale qui n’évolue pas, il reste conseillé de combler la
fissure, pour éviter qu’elle ne déclenche une infiltration d’eau.
CHAPITRE IV : 71
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

(a) (b)
Figure VIIV.12 : Fissure poteau verticale dans un crépi de façade.
Commentaire :
D'après la photo 1, il s'agit d'un défaut de construction sur une colonne carrée en béton armé.
On remarque qu'il y a une fissure verticale inférieure à celle que l'on voit sur la photo n°2, qui
représente les fondations les plus importantes du bâtiment, la cause de cette fissure est due au
tassement du sol, en plus à l'âge de la construction.

III.4.2. Fissure horizontale :


Ce sont des fissures parallèles au sol. Très souvent, ce sont des fissures que l’on retrouve au
niveau du plancher, qui dénoncent un léger défaut de maçonnerie à la base du plancher. Néanmoins,
une fissure horizontale peut s’avérer préoccupante si elle n’est pas située au niveau d’un plancher,
en particulier si elle est profonde. Elle pourrait alors être signe d’un défaut de chaînage des murs,
suite à un mauvais calcul des charges. (Figure IV.13).

a) Une fissure horizontale au niveau d’un mur d'escalier.


b) Une fissure horizontale au niveau d’un mur principal de construction.

(a) (b)

Figure VIIV.13 : Fissure horizontale dans une construction.


CHAPITRE IV : 72
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Commentaire :
Représentent des parois de structures sur lesquelles des fissures horizontales ont été observées. La
principale raison de ces fissures est la performance mécanique de la structure et l'âge du bâtiment,
ainsi que la force du vent pour le mur de l'escalier, qui n'a aucun support dans ses côtés.

III.4.3. Fissure en moustache :


Les fissures qui partent des angles des menuiseries (portes et fenêtres). Il s’agit sous les
fenêtres ou dans un coin de fenêtre.
Ces fissures sont spécifiquement dues à une maçonnerie pas suffisamment solide pour soutenir
les menuiseries. Une première fissure va apparaître dans un coin supérieur de la fenêtre, suivie très
souvent d’une seconde fissure dans un coin inférieur. (Figure IV.14)

a) La fissure de la moustache sur le mur fenêtre.


b) La fissure de la moustache sur le mur de la porte.

(a) (b)

Figure VIIV.14 : La fissure de la moustache sur les murs.

Commentaire :
Ils représentent les murs intérieurs de certaine construction, où l'on remarque la fissure de la
moustache dans les angles de la fenêtre et de porte, due à la faiblesse structurelle au niveau des
supports de ces ouvertures.

III.4.4. Fissures en escalier :


Une fissure en escalier est une fissure qui prend la forme d’un escalier. Elle embrasse souvent
la forme des joints de maçonnerie, d’où cette forme caractéristique. Les fissures en escalier, si elles
sont profondes, sont dues à des mouvements de la maçonnerie (briques ou parpaings). (Figure
IV.15).
CHAPITRE IV : 73
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

a) Fissure en escalier sur mur.


b) Fissure en escalier sur la clôture d'un bâtiment.

(a) (b)

Figure VIIV.15 : Fissure en escalier sur les murs.

Commentaire :

Les fissures observées représentent des fissures en escalier, qui ont été retrouvées dans le mur,
Il est provoqué par le briques sont en train de se séparer (photo a).
Et dans (photo b) aussi le fissure dans la clôture d'un bâtiment principal, elle indique peut-être due à
un mouvement du sol à la suite de travaux d'excavation périodiques à côté de la clôture.

III.4.5. Fissures traversant :


On parle de fissure traversant pour désigner une fissure qui traverse à la fois le revêtement de
façade et le matériau de construction. Il s’agit d’une fissure très importante et profonde. Les fissures
traversant es sont dangereuses à deux titres :
 Elles peuvent entraîner une chute de matériaux.
 La fissure traversant indique une instabilité du bâtiment. (Figure IV.16).

a) Fissure mur traversent.


b) Fissure traversant entre le plafond et le mur qui la retient.
CHAPITRE IV : 74
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

(a) (b)

Figure VIIV.16 : Fissures traversent des constructions.


Commentaire :
On remarque des fissures traversant des bâtiments et elles sont dangereuses, la première photo
de l'ouvrage ayant supporté des charges trop importantes qui ont et des fissures mur traversent
danger, et des éclatements du béton, Quant à la deuxième photo, la fissure est apparue entre le
plafond et le mur qui la retient.

III.4.6. Lézarde :
La lézarde est une fissure profonde, qui forme une crevasse dans la maçonnerie. On peut parler
de lézarde pour désigner toute fissure large de plus de 2mm. Il s’agit d’une fissure grave, qui peut
rendre la maison inhabitable. (Figure IV.17).

a) Fissure lézarde dans le poteau.


b) Fissure lézarde sur la façade.

(a) (b)

Figure VIIV.17: Fissure lézarde dans un crépi de façade.


CHAPITRE IV : 75
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Commentaire :
Représentent des fissures lézardes dans les façades des bâtiments et également dans le poteau
(Photo a), ce sont des fissures profondes supérieures à 2 mm et qui peuvent s'agrandir avec le
vieillissement du bâtiment, ce qui les rend dangereuses si elles ne sont pas traitées.

III.4.7. Les fissures d’enduit : micro fissures et faïençage :


Les fissures les plus légères. Sont des fissures fines et qui touchent uniquement le revêtement
extérieur du mur :

 On parle de microfissure pour désigner une fissure dont la largeur est inférieure à 0,2mm.
Elle est généralement due à une mauvaise pose de l’enduit, à un léger problème d’humidité
ou tout simplement à de l’usure.
 Le faïençage est quant à lui un léger réseau de défauts sur un enduit mural, dont la largeur
est inférieure à 1mm. Le faïençage est souvent composé par plusieurs petites fissures, sous
forme de toiles d’araignées. Il est généralement dû à un phénomène de retrait, par exemple à
cause de l’utilisation d’un enduit trop fluide, ou qui a séché trop rapidement. (Figure
IV.18).

a) Micro fissures dans le mur.


b) Faïençage de mur.

(a) (b)

Figure VIIV.18 : Fissure d’enduit de façade.


Commentaire :
On observe des microfissures ou faïençage dont l’orientation est diagonale, et d’importante
épaisseur entre lèvres de fissure. Ceci conduit à dire que c’est fortement dû à un mauvais matériau
utilisé. Dans la photo (b) Absence de cure du béton : la cure du béton est indispensable par temps
chaud venté. Sans protection de surface, le béton se faïence en surface.
CHAPITRE IV : 76
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

IV. Les fissures du coffrage (ségrégation) et la mise en œuvre :


IV.1. Ségrégation et les diverses formes [30] :
La ségrégation est une séparation des constituants du béton frais qui peut se produire chaque
fois que celui-ci est transporté ou mis en mouvement (déchargement, pompage, mise en place,
compactage) ou simplement sous l’effet gravitaire quand le béton est en repos.
Le béton est un matériau pour lequel il est très difficile d’éviter l’apparition de fissures. Sa
résistance à la traction est en effet très faible en comparaison de celle à la compression. Par
prudence, les normes imposent dans la plupart des cas aux ingénieurs de ne pas en tenir compte
pour le dimensionnement des ouvrages en béton. L’apparition de fissures est ainsi inéluctable dès
que les sollicitations de traction dans le béton atteignent ou dépassent la valeur de sa résistance à la
traction, qui est de l’ordre de 2 à 3 N/mm2 pour les bétons courants.

(a) (b)

Figure VIIV.19 : Ségrégation d'un poteau (verticale et horizontale).

IV.2. La Mise en œuvre :


Le béton est un des rares matériaux de construction ou les composants sont rassemblés au site,
ou près du site de construction, pour ensuite être dosés, malaxés et mis en place dans les coffrages
pour obtenir un produit fini. Il existe un très grand nombre de variables qui contrôlent ce type de
production. Il y a donc toujours une possibilité qu'il y ait un maillon faible dans la chaîne de
production qui fasse en sorte que la durabilité de l'ouvrage soit handicapée.

IV.2.1. Les facteurs liés à la mise en œuvre :


 Mauvaise disposition et la mise en place des armatures :
Soit par manque de recouvrement des armatures, et non-respect des plans de ferraillage
(erreurs dans la disposition des aciers), surtout pour les balcons. Car un recouvrement trop faible
peut provoquer la corrosion de l’armature et l’écaillage du béton par-dessus de l’acier.
CHAPITRE IV : 77
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

 Mauvaise formulation du béton :


La production d'un béton de mauvaise formulation avec de nombreuses erreurs, que ce soit
dans l'ajout d'eau ou les proportions nécessaires de ciment conduit à sa mauvaise qualité et ainsi de
nombreux défauts tels que des trous et des fissures peuvent apparaître. En plus des mauvais réseaux
et raccordements (électricité, eau...) dans les éléments en béton qui entraînent leur fragilité et leur
détérioration dans le temps.

 Mauvaise mise en œuvre du béton [28] :


 Défauts de bétonnage :
Ces défauts sont provoqués par le tassement du béton frais. Elles sont relativement profondes
et ouvertes et affectent les surfaces horizontales provoquant un gradient vertical de l’ensemble des
caractéristiques physiques et mécaniques.
Un bétonnage par temps chaud (température extérieure > 35°C), accélère la prise et diminue
rapidement la plasticité du béton et accroît la fissuration après la mise en œuvre ; L’augmentation
de la vitesse d’hydratation du ciment, crée des écarts de températures entre le cœur des pièces
coulées et leur surface ce qui augmente la fissuration lors du refroidissement.
 Défauts de coffrage :
L’absence d’écarteurs de coffrage peut engendrer une insuffisance d’enrobage ; Un coffrage
qui n’est pas étanche permettant à une partie de ciment de s’échapper, Les éléments les plus
sensibles sont les éléments horizontaux comme un plancher. Pour les éléments verticaux, le point
délicat se situe au niveau des ouvertures dans le cas où elles se situent à proximité d’un bord de
l’élément coulé.
 Défauts de malaxage et coulage :
Un malaxage trop court ; Un déchargement très lent des malaxeurs à tambour non inclinable
qui cause la ségrégation ; Généralement l’équipe sur chantier essaye de couler le béton rapidement,
laissant tomber librement le béton surtout lorsqu’on bétonne un élément d’une hauteur importante
avec une forte densité de ferraillage, ce qui peut nuire à son homogénéité.
 Défauts de vibration :
Une vibration trop brève ou pas assez puissante peut provoquer des défauts d’homogénéité ;
Vibration trop forte au-dessus des barres de diamètres importants placées trop près de la surface
induit la fissuration précoce ; Une vibration excessive produira une certaine ségrégation dans la le
mélange particulièrement dans les bétons assez fluides.
 Défauts exécution des décoffrages :
Défaut apparaissant juste après le décoffrage, affectent aussi bien les surfaces horizontales
que les parements verticaux.
Défaut apparaissant plusieurs jours ou plusieurs mois après le décoffrage, sont créés par le retrait à
long terme.
CHAPITRE IV : 78
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Défauts de coffrage Défauts de vibration

Défauts de bétonnage Mauvais réseaux d’eau

Défauts de décoffrage Défauts de coulage

Figure VIIV.20 : Défauts et mauvais des facteurs liés à la mise en œuvre.

V. Mauvaise matérialisation des joints de dilatation :


V.1. mauvaise le joint de dilatation [30] :
L’acier et le béton ont le même coefficient de dilatation thermique, ce qui entraîne qu’il n’y a
pas de contraintes internes entre le béton et l’acier sous cette contrainte. Il est important de prendre
en compte les effets du retrait et de la dilatation sur les éléments et par conséquent, de « découper »
la structure avec des joints de dilatation, pour réduire les désordres possibles.
La distance maximale entre 2 joints successifs ou entre l’extrémité du bâtiment et le premier
joint est à déterminer en fonction de la conception générale du bâtiment (son architecture, s’il y a
plusieurs types de fondations) et des spécifications du règlement de construction en béton armé.
CHAPITRE IV : 79
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Figure VIIV.21 : Mauvaise Le joint de dilatation.

V.2. L'effet de l'Absence de joint de dilatation [8]:


Une construction et son extension représentent une masse, un poids, le plus souvent différent,
pour l’un et l’autre. Le joint de dilatation permet d’éviter les déformations de la structure, à cause
des fluctuations de température, et surtout de rendre l’ensemble cohérent et homogène, pour éviter
les tassements différentiels. Si le constructeur omet de poser un joint de dilatation entre la
construction existant et la nouvelle extension… la fissuration, liée aux tassements différentiels, en
particulier, Cela peut s’avérer être une malfaçon gênante pour l’esthétique de la construction.

VI. L'érosion (vent de sable) :


VI.1. Caractérisation du vent de sable à Hassi Messaoud [29]:
Le temps venteux transportant du sable et de la poussière est très nocif pour les constructions
en général. Par conséquent, la vitesse et la direction du vent doivent être déterminées pour les
simulations, et les conditions de vent réelles sur le site doivent être connues.

Figure VIIV.22 : Le diagramme de Vitesse du vent à Hassi Messaoud.


(La MERRA-2 Modern-Era Rétrospective Analysis de la NASA).
CHAPITRE IV : 80
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Le graphique (Figure IV.22) montre le nombre de jours par mois, pendant lesquels le vent
atteint une certaine vitesse.
Le vent souffle du sud-ouest au nord-est. Les moussons génèrent des vents forts continus de mars à
juin et des vents calmes de juillet à octobre. Puis les vents violents de novembre reviennent.
Le vecteur vent moyen horaire étendu (vitesse et direction) à 10 mètres au-dessus du sol. Le
vent observé à un emplacement donné dépend fortement de la topographie locale et d'autres
facteurs, et la vitesse et la direction du vent instantané varient plus que les moyennes horaires.
La vitesse horaire moyenne du vent à Hassi Messaoud connaît une variation saisonnière
modérée au cours de l'année.

 La période la plus venteuse : de l'année dure 5,0 mois, du 8 mars au 9 août, avec des
vitesses de vent moyennes supérieures à 14,7 kilomètres par heure. Le mois le plus venteux
de l'année à Hassi Messaoud est juin, avec une vitesse horaire moyenne du vent de 16,6
kilomètres par heure.
 La période la plus calme : de l'année dure 7,0 mois, du 9 août au 8 mars. Le mois le plus
calme de l'année à Hassi Messaoud est décembre, avec une vitesse horaire moyenne du vent
de 12,8 kilomètres par heure.

Tableau VIIV.4 : Vitesse du vent. (La MERRA-2 Modern-Era Rétrospective Analysis de la

jan fév. mars avr. mai juin juil. aout sept oct. nov. déc.

Vitesse du 13.4 14.0 15.0 16.0 16.5 16.6 15.7 14.6 14.5 13.5 12.8 12.8
vent (kph)

NASA)

 La direction horaire moyenne principale du vent varie au cours de l'année :

Le vent vient le plus souvent du nord pendant 2,8 mois, du 19 janvier au 12 avril et pendant
2,3 semaines, du 13 novembre au 29 novembre, avec un pourcentage maximal de 34 % le 21 mars.
Le vent vient le plus souvent de l'est pendant 7,0 mois, du 12 avril au 13 novembre, avec un
pourcentage maximal de 65 % le 24 juillet. Le vent vient le plus souvent de l'ouest pendant 1,7
mois, du 29 novembre au 19 janvier, avec un pourcentage maximal de 32 % le 1 janvier.
CHAPITRE IV : 81
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Figure VIIV.23 : Direction du vent à Hassi Messaoud. (La MERRA-2 Modern-Era Rétrospective
Analysis de la NASA)
Le pourcentage d'heures durant lesquelles la direction du vent moyen provient de chacun des
quatre points cardinaux, excepté les heures au cours desquelles la vitesse du vent moyen est
inférieure à 1,6 km/h. Les zones légèrement colorées au niveau des limites représentent le
pourcentage d'heures passées dans les directions intermédiaires correspondantes (nord-est, sud-est,
sud-ouest et nord-ouest).

VI.2. Les effets du vent :


Les vents forts entraîneront également une détérioration plus rapide du revêtement extérieur et
provoquent une érosion, ce qui peut entraîner des dommages structuraux importants aux structures.

VI.3. Effet de l'érosion sur les constructions :


La préservation des ouvrages est essentielle, mais même en l'absence d'intervention humaine, de
nombreux facteurs environnementaux ont un impact sur leur préservation. Le vent, les eaux de
surface, l'humidité, les tremblements du sol et les vibrations sont les facteurs les plus importants à
prendre en compte. Le processus érosif est une séparation et un transfert naturels des particules du
sol. Ce processus naturel peut se produire sous l'action de l'eau (érosion hydrique) ou du vent
(érosion éolienne). Au Hassi Messaoud La principale cause d'érosion est les vents de sable.

L'érosion éolienne pourrait être l'une des causes les plus courantes de dommages structurels.
Premièrement, le vent peut collecter des particules de sable et de poussière qui érodent les surfaces
des structures historiques ; deuxièmement, le vent peut assécher et fissurer les surfaces des
structures.

L'érosion sur un mur L'érosion sur un plafond


CHAPITRE IV : 82
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Effet de vent sur le mur


Effet de vent sur le mur

Figure VIIV.24 : Effet de l'érosion sur des constructions.

Suggestion pour éviter certains défauts


1- Pour une bonne mise en œuvre :
 La composition du béton doit être telle que sa résistance caractéristique à la compression à
28 jours soit au moins égale à 25MPa et sa résistance caractéristique à la traction au même
âge au moins égale à 2,1MPa.
 Le dosage en ciment ne doit pas être inférieur à 350 kg/m3 pour les éléments d'ouvrage au
contact de l´eau.
 Les conditions de mise en œuvre doivent être particulièrement étudiées et soignées, afin
d'éviter les phénomènes de ségrégation et les conséquences de reprises de bétonnage
médiocres.
Si les méthodes de mise en place et de mûrissement ne permettent pas au béton de développer
toutes ses qualités, la durabilité de l'ouvrage pourra être considérablement réduite.

 Les principaux points à surveiller concernant la mise œuvre sont :


 Les méthodes de mise en place du béton :
Il faut adopter une technique appropriée de mise en place du béton dans les coffrages pour
éviter les nids d'abeilles et la ségrégation. Il faut aussi surveiller les techniques de finition de
surface.
 La mise en place des aciers d'armature :
Dans l'exemple suivant, on constate qu'une partie de l'eau de gâchage est accumulée à la
surface d'une dalle en béton fraîchement coulée, c'est le phénomène de ressuage.
La conception des coffrages doit s'effectuer en tenant compte du décoffrage et du retrait, ainsi que
du coulage. Des plaques d'écrasement et des bandes de support doivent être utilisées dans les coins
des formes en bois, comme aux intersections dalle/colonne ou dalle/mur. Les plaques et bandes se
retirent facilement à l'aide d'une barre de démolition et, lorsqu'elles ont été retirées, facilitent
grandement le décoffrage des panneaux adjacents.
CHAPITRE IV : 83
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

2- Modes de protection des armatures :


Quatre possibilités peuvent être envisagées :

- La purge des bétons dégradés et leur remplacement, avec éventuellement un traitement de


protection des armatures (passivation) ; n’est praticable que si on peut éliminer en totalité les
polluants du béton.

- La mise en œuvre d’une protection cathodique.

- La déchlorurassions des bétons, suivie de leur réalcalinisation. On extrait les chlorures par
électrolyse avant d’apporter des ions OH-.

-La mise en œuvre d’inhibiteurs de corrosion à la surface du béton qui vont diffuser en profondeur
et passiver les armatures.

3- Principes de prévention :
Pour lutter contre la ségrégation il convient :
De maintenir l’agitation du béton pendant le transport ; d’optimiser la formulation du béton :
 Dosage suffisant en ciment et fines.
 Maîtrise de la quantité d’eau de gâchage.
 Granulométrie continue.
 Utilisation d’additions minérales.
 D’éviter les hauteurs de chute du béton trop importantes ; de vibrer correctement le béton.

4- Réalisation d’un joint de dilatation :


Il doit prendre en compte les principaux points suivants :

 La présence éventuelle d’une couche d’étanchéité.


 Les réparations ou le renforcement de la structure (démolitions locales, traitement des
surfaces de reprise, coffrage, forage et scellement d’armatures, ferraillage, bétonnage…).
 Le coffrage du vide à laisser au droit du joint.
 Le réglage du joint (ouverture, altitude…) en respectant les tolérances de pose.
 Les conditions de réalisation des solins de part et d’autre du joint.
 Les conditions de serrage de la boulonnerie de fixation éventuelle.
 La continuité de l’étanchéité au droit du joint (bavette), la pose de drains et le recueil des
eaux drainées…

5- Les méthodes de traitement (diagnostic des fissures) :


Il existe 5 principales techniques de traitement des fissures :
 Injection.
CHAPITRE IV : 84
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

 Cachetage.
 Calfeutrement.
 Pontage.
 Joint de dilatation.
Dans les annexes, un tableau a été inclus pour expliquer Le choix technique en fonction de leur
activité pour chacune des : fissures passive et les fissures sont actives, à titre d'exemple de
diagnostic et traitement.

VII. Conclusion :
Compte tenu des informations qui ont été présentées et de ce qui a été étudié concernant les
différents dégâts, les fissures et l'érosion due au vent, ainsi que les différents dommages aux
constructions de la ville de Hassi Messaoud, notre étude a cherché à analyser les perturbations sur
les constructions, ainsi que l'impact des facteurs climatiques tels que la direction et la pression du
vent, en plus de divers autres facteurs affectant les bâtiments de la région, plusieurs conclusions ont
été tirées :

1. Nous avons vu l'importance du diagnostic, c'est l'étape de base qui permet de déterminer les
types de maladies dont souffre la structure ainsi que l'étendue de leur propagation, en plus de
l'importance d'un traitement périodique des différentes structures.

2. La température élevée et l'évaporation affectent négativement les propriétés physiques et


chimiques du béton armé lors de son coulage, et par conséquent la plupart des contrats de
construction doivent reporter le coulage du ciment après juillet et août dans la région. Tout comme
la chaleur affecte l'infrastructure, en raison des processus d'expansion et de contraction (amplitude
de température quotidienne et saisonnière). D'où l'intensité, l'impact et la durabilité des vents, et par
conséquent la détérioration des bâtiments en général.

3. Grâce à une bonne étude de l'impact des tempêtes de sable sur les constructions, nous
suggérons d'essayer de les combattre avec une bonne couverture végétale, une sélection d'espèces
d'arbres et des méthodes de culture scientifiques, et la performance environnementale unique des
plantes peut être exploitée pour protéger les constructions de dégâts causés par les tempêtes de
sable.
CHAPITRE IV : 85
Classification des défauts de construction dans la région Hassi Messaoud

Notre objectif était de collecter et d'analyser les différents types de défauts de construction
rencontrés en région aride, qui sont nombreux, notamment en identifiant les causes qui conduisent à
la fissuration voire à la détérioration de l'état structurel de l'ouvrage.
CONCLUSION GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE
87

Conclusion générale

A travers cette étude, il a été constaté que la dégradation de la matière impose le devoir de
chercher à conserver de construction. C'est pour quoi, on doit connaître les conditions dans
lesquelles se produisent les désordres et les phénomènes causant des défauts importants, afin
d’utiliser les moyens d'y faire face, comme la corrosion, et tous les types d’autres défauts...etc.
L'objectif visé ici était d'exposer ces défauts de construction dans le monde et tous les
phénomènes climatiques, ses mécanismes et les conséquences sur la performance et durabilité des
ouvrages en béton armé.

En plus de mettre en évidence les différents phénomènes de fissures qui sont répandus dans les
deux régions, Adrar et Hassi Messaoud, car ce sont des zones sèches, nous avons été témoins que
les différents dommages aux bâtiments sont causés par la température élevée, les vents de sable et la
pollution de l'air dans la ville industrielle de Hassi Messaoud. Il faut donc tenir compte de la nature
du climat de ces zones dans les constructions en général.

Pour y parvenir, il était jugé indispensable :

 De présenter le matériau béton armé et les différentes pathologies dont il peut être atteint car
on ne peut pas prétendre soigner un mal dans un corps si on ne connaît pas bien le corps en
question.
 La connaissance de la nature des matériaux utilisés dans la construction, la protection et
l’étanchéité s’avère nécessaire pour comprendre comment les matériaux réagissent entre eux et avec
des agents extérieurs.
 Un recensement des facteurs climatiques et agressifs à causer des dommages et des défauts
et des malfaçons aussi aux constructions dans diverses régions du monde et comprendre les causes
de la détérioration des structures est essentiel pour en établir un bon diagnostic.

Plus généralement, la réalisation de ce projet de fin d'étude nous a permis de découvrir les
différentes pathologies relatives à cet environnement et leurs causes.
Le diagnostic qui a été fait dans le cadre de ce projet de fin d'étude sur plusieurs constructions et
dans deux zones différentes nous a permis de confirmer qu'il est bien nécessaire d'étudier les zones
géographiques et climatiques des zones à habiter avant de réaliser la construction, et que l'absence
d'entretien de ces ouvrages après l'apparition de défauts sur ceux-ci dus à la fois à l'environnement
hautement agressif et même des facteurs voire humains sont les principales raisons de sa
détérioration pouvant conduire à un état de se ruiner.
CONCLUSION GÉNÉRALE
88

Afin d’éviter tout cela, il est nécessaire de fournir un soutien urgent afin d'entretenir les
constructions publics ou privés, et de procéder à un entretien périodique de toutes les constructions
de temps en temps ou lorsque des défauts et des fissures graves apparaissent qui pourraient
provoquer l'effondrement du bâtiment.

L'idée de suivi des projets, dans la majorité des entreprises algériennes, reste limitée à
l'esthétique, l'hygiène et l’architecture, et atteint à peine l'entretien du béton armé.
Même si certains codes mentionnent quelques méthodes de réparation du béton armé, il sera
intéressant non seulement de s'approfondir dans les normes de ces méthodes, mais aussi de détailler
le savoir-faire dans le domaine du management de tels projets et du suivi d'un ouvrage sous une
norme algérienne spécifique.

Nous recommandons de :

 Étudier l'impact du milieu environnant sur le comportement des ouvrages et leurs


dégradations.
 Exposer le mécanisme de la corrosion et les dommages qu'elle peut causer aux structures.
 Donner les étapes à suivre pour pouvoir établir un diagnostic fiable sur un ouvrage en béton
armé.

Nous suggérons de :

 Adopter des méthodes fiables pour la réhabilitation des ouvrages en béton armé dégradés
par la corrosion des armatures, leur mise en œuvre et leur limite.
 Repenser les règles et normes de construction en fonction des territoires, et ancrer les
concepts et traitements liés au lieu et au climat qui y règne, pour améliorer la qualité des
constructions et réduire les dégradations qui y sont exposées, et adopter des matériaux
locaux adaptés au caractère du lieu.
 Compte tenu de l'orientation des rues en fonction du climat et de la vitesse du vent dans les
zones chaudes et sèches, car orienter les rues dans une direction (Nord - Sud) les rend
perpendiculaires au mouvement apparent du soleil, et lui donne de l'ombre tout au long du
jour, en plus de son acquisition des vents du nord qui aident à les garder au frais pendant la
plus longue période possible.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
90
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ANNEXE
ANNEXE 91
Le choix de la technique de traitement de la fissure en fonction de son
activité (30)

❖Fissures passive:

Tableau - 1 : Traitement des fissures passives


❖Fissures active:

Tableau - 2 : Traitement des fissures actives.

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