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FSEA Année 2022/2023

MEMOIRE

En vue de l’obtention du diplôme de Master en chimie

Spécialité : Chimie de l’environnement

Présenté par :

FELLOUH Hadj et MILOUDI ahmed Houssem Eddine

Caractérisation de sols agricoles de la plaine de M’lata (oust


Algérien) et corrélation des paramètres physicochimiques

Présenté le 02/07/2023

Saidi-Besbes Salima Prof.Universitéd’Oran1 AB Présidente

Ait Sidhoum Djillali MC.Universitéd’Oran1 AB Examinateur

Khaldoun khadidja MC.Universitéd’Oran1 AB Encadreur

Mechken Karima Amel MC.Universitéd’Oran2 MA Co-encadreur


Remercîments
Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et le miséricordieux, qui nous a
donné la force et la patience pour accomplir ce modeste travail.

On tient à remercier chaleureusement notre encadreur khaldoun khadidja et Co-encadreur


Mechken Karima-Amel pour l’honneur qu’elles nous on fait en acceptant de nous encadrer, pour
leurs précieux conseils, leurs patience, leurs disponibilité, leurs orientation et leurs confiance.
On vous exprime notre respect et notre gratitude.

On remercie les membres du jury, Pr. Saidi-Besbes Salima et Dr. Ait Sidhoum Djillali
de nous avoir honorés en acceptant de juger ce travail.

Nous remercions également tous les membres de l’équipe pédagogique de notre université ainsi
que les membres permanant et non permanents, du laboratoire de synthèse organique pour leur
disponibilité, leurs orientations, leur patience et leurs conseils.
Nous tenons aussi à témoigner notre reconnaissance aux personnes suivantes pour leurs aides
dans la réalisation de ce travail : Pr. Belkhodja Moulay, directeur du laboratoire de physiologie
végétale UnivOran1, qui a, gracieusement, mis à notre disposition la tarière et l’appareil
d’analyse UV-Visible.
Monsieur Harrath-Benmoussa et Mr Torki, le chef de département de contrôle de qualité la
Société des Ciments de Zahana SCIZ, qui nous ont facilité l’analyse FRX des échantillons du sol.
Mme Bengraa Houaria, et toute l’équipe du département Génie Civile USTO.MB pour nous avoir
accueillis au sein de leurs laboratoires et pour nous avoir très bien orientés.
Monsieur Talbi Mohamed, de FERTIAL, qui a effectué l’analyse du sol à l’appareil Kjeldhal au
niveau des laboratoires de son unité.

Pr. Elaissari Hamid, Institut des Sciences Analytiques (ISA) université de Lyon1 pour l’analyse
ATG, Mme Talbi Zaheira et Mme Beghdad Karima, pour les analyses IR, et Mr Brahim, du
CETIM Boumerdes pour les DRX

On remercie également le chauffeur de l’Université qui nous a accompagnés durant les


différentes sorties pour échantillonnage du sol.
Enfin, nos sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué directement ou indirectement à
la réalisation de ce travail.
Dédicace

Fellouh hadj (madani)

A ma maman et mon papa

Pour votre amour, votre soutien et vous encouragements indéfectibles, je vous dédie ce travail.
Votre confiance en moi a été mon plus grand moteur et je vous suis profondément reconnaissant
pour tout ce que vous avez fait pour moi.

A mes frères : Karim, Muhammad Al-Arabi, Youssef, Khadija et

ShahinazAinsi que Hawari Adam, Sujoud , Hadjar, et toute la grande

famille

Pour vos encouragements, vos conseils, vos rires et vos sourires, je vous dédie également ce
travail. Votre présence et votre soutien ont été une source d'inspiration pour moi, et je suis fier de
faire partie de cette famille.

A mes amis : Khdimi Tayab, Rezki, Sahraoui Abed et toute la famille mnea , Bachir‫ رحمة هللا عليه‬et
tous les amis que j'ai connus durant mon parcours universitaire.

A Mon binome: miloudi Ahmed houssem, pour votre amitié, votre soutien et vos
encouragements, je vous dédie également ce travail. Votre présence dans ma vie a été essentielle
pour me donner la force de poursuivre mes rêves et de surmonter les défis qui se sont présentés.

Enfin, je dédie ce travail à toutes les personnes qui m'ont aidé et soutenu d'une manière ou d'une
autre tout au long de mon parcours universitaire, en particulier professeurs le professeur
Hamadouch Mohamed. Votre soutien a été inestimable et je vous en suis très reconnaissant.

Merci à tous.
Dédicace
Miloudi ahmed houssem eddine
Je dédié ce modeste travail à mes très chers parents qui m’ont fourni au quotidien un soutien et
une confiance sans faille et de ce fait, je ne saurais exprimer ma gratitude seulement par des mots.

Pour leurs soutiens constants, leurs amours et leurs mots d'encouragement qui m'ont permis de
me rendre ici aujourd'hui en ce jour votre fils espéré réaliser l’un de vos plus grands rêves et
couronner vos années de sacrifice et d’espoir.

Que ce travail puisse être le résultat de vos efforts et de vos sacrifices. Que Dieu tout puissants
garde et vos procures santé, bonheur et longue vie.

A mes chers frères : chiheb et mouad

A mes petites sœurs : wissem et bessma

A Mon binôme : fellouh el hadj

A tous les étudiants de ma promotion, surtout ceux du master II Option : chimie de


l’environnement

Enfin, que toute personne m’ayant aidé de près ou de loin, trouve ici l’expression de ma
reconnaissance

Merci à tous
Sommaire

INTRODUCTION GENERALE ...........................................................................


Introduction générale .................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ...................................................... 3
Ⅰ.Sol et matière organique .......................................................................................................... 4
I.1. Le sol .................................................................................................................................. 4
I.2. La formation du sol ............................................................................................................. 5
I.3. La composition du sol ......................................................................................................... 6
I.4. Les principaux types de sols et leurs caractéristiques ...................................................... 10
I.5 Horizon du sol .............................................................................................................. 13
I.6. Les propriétés globales du sol .......................................................................................... 16
I.7. Échantillonnage ................................................................................................................ 21
I.7.1. Techniques d’échantillonnage du sol ........................................................................ 22
I.7.2. Techniques de forage ................................................................................................ 25
I.7.3. Repérage, Prélèvement ............................................................................................. 28
I.7.4. Préparation de l'échantillon....................................................................................... 29
I.7.5. Conditionnement Et Transport ................................................................................. 30
I.8. La plaine de m’leta ........................................................................................................... 32
I.8.1. Historique Du Site .................................................................................................... 32
I.8.2 Présentation de la zone d’étude.................................................................................. 32
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES ....................................................
II.1. Introduction ............................................................................................................................ 37
II.2 Matériaux et méthodes ………………………………………………………………………37
II.2.1. Produits utilisés et préparation des solutions ....................................................................... 38
II.3 Echantillonnage ....................................................................................................................... 44
II 4 Caractérisation physico-chimique des Sols ............................................................................. 46
II.4.1. Analyses chimique ..................................................................................................... 46
II.4.1.1.1Humidité .............................................................................................................. 47
1I.4.1.2. Densité Apparente ................................................................................................ 47
II.4.1.3. Granulométrie ...................................................................................................... 47
II.4.1.4. Analyse granulométrique par sédimentométrie (NFP94 - 057) ............................ 48
II.4.1.5. Surface Spécifique (par adsorption de l’éthylène glycol) ............................... 49
II.4.1.6. Capacité d’échange cationique (totale) ................................................................ 50
II.4.1.7. Acidité « PH » ...................................................................................................... 52
II.4.1.8. La conductivité électrique (CE) ............................................................................ 52
II.4.1.9. Teneur en matières Organiques ............................................................................ 53
II.4.1.10. Teneur en Carbonate ........................................................................................... 54
II.4.1.11. Teneur en azote ................................................................................................... 55
CHAPITRE III RESULTATS ET DISCUSSIONS .................................................
II.4. Discussion des résultats ...................................................................................................... 57
II.4.1. Analyses granulométriques du sol ............................................................................. 57
II.4.2. Le pH ............................................................................................................................ 59
II.4.3. La conductivité électrique (CE) ................................................................................... 59
II.4.4. L’humidité H% ............................................................................................................ 60
II.4.5. La capacité d’échange cationique (CEC) ..................................................................... 60
II.4.6. Analyse de la densité apparente ................................................................................... 62
II.4.7. Teneur en matière organique ........................................................................................ 62
II.5.9. Analyse de calcaire actif CaCO3 .........................................................................................................................64
II.5.10. Analyse de la surface spécifique ................................................................................ 64
II.5.11. Analyse par fluorescence X (FRX) ............................................................................ 66
II.5.12. Analyse thermogravimétrique (ATG) ........................................................................ 67
II.5.13. Analyse par spectroscopie infrarouge ........................................................................ 68
II.5.14. Analyse par Diffraction des rayons X (DRX) ............................................................ 71
CHAPITRE VI: ETUDE DE CORRELATION ......................................................
IV.1.Corrélation entre la CEC et la surface spécifique .............................................................. 74
IV.2 - Corrélation entre la CEC et le % Matière Organique Totale (MOT) ............................... 77
IV.3. Corrélation de la CEC- et le %Argile............................................................................... 79
IV.4. Corrélation PH et teneur en carbonate .............................................................................. 82
IV.5 - Corrélation la conductivité et la teneur en CaCO3......................................................................................84
IV.6- Corrélation la matière organique totale et l’humidité ....................................................... 85
Conclusion générale .................................................................................................................... 89
Références .......................................................................................................90
Table des figures

Figure.I.1 : schéma d’une coupe de sol

Figure. I. 2 : schéma de la formation d’un sol


Figure.I.3 : Composition d’un sol typique situé dans une zone verte

Figure.I.4 : transformations de substances postmortelles

Figure.I.5 : Sol sableux

Figure.I.6 : Sol argileux

Figure.I.7 : Sol de tourbe

Figure.I.8 : Sol calcaire

Figure.I.9 : Sol limoneux

Figure I.10 : les horizons du sol

Figure.I.11 : la structure d’un sol

Figure.I.12 : structure agrégats de sol

Figure.I.13 : structures massives et particulaires d’un sol

Figure I.14 : pyramide de la structure du sol

Figure.I.15 : Échantillonnage aléatoire

Figure.I.16 : Echantillonnage aléatoire stratifié

Figure.I.17 : Échantillonnage systématique

Figure.I.18 : Échantillonnage systématique aléatoire

Figure.I.19 : Tarières manuelle

Figure.I.20 : Tarières mécaniques

Figure.I.21 : Tarières à pales continues

FigureI.22 : Tarières à tige creuse et tête amovible

Figure.I.23 : Tarières à auge

Figure.I.24 : le site de la plaine de M’lata


Figure.II.1: Plaine de m’lata

Figure.II.2 : appareil ATG type SETARAM

Figure.II.3 : Appareil Rigaku ZSX pour l’analyse FRX

Figure.II.4 : L’appareil Alpha II (Bruker) de l’analyse ATR

Figure.II.5 : Appareil D8 Advance Eco de l’analyse DRX

Figure.II.6 : appareillage Kjeldahl

Figure.II.7 : Carte des sols de la plaine de M’l’êta dans la partie Ouest du Tell oranais (source : le
centre de recherche : ESDAC européen soil data center : Barbut, M.M., Durand, M.J-H. Service
Géographique de l'Armée 1952).

Figure.II.8 : Les points d’échantillonnage et l’étiquetage

Figure.II.9 : Les cations se fixent de manière réversible sur le complexe adsorbant, en équilibre avec la
solution du sol.

Figure.II.10 : les échantillons après le broyage

Figure.II.11 : tamisage manuelle avec l’eau

Figure.II.11 : tamisage manuelle avec l’eau

Figure.II.12 : les étapes de sédimentométrie


Figure.II.13 : Les cations se fixent de manière réversible sur le complexe adsorbant, en équilibre avec la
solution du sol.

Figure.II.14 (a) :.Représentation schématique des étapes de l’analyse d’azote Kjeldhal

Figure.II.14 (b) : Dispositif Kjeldhal

Figure.III.1 : Représentation graphique du résultat moyen du PH

Figure.III.2: Représentation graphique du résultat moyenne de la CE

Figure.III.3 : Analyse de variance de l'humidité du sol

Figure.III.4 : Analyse de La capacité d’échange cationique

Figure.III.5 : analyse de densité apparente


Figure.III.6: Analyse de la matière organique

Figure.III.7 : Taux d’azote dans les différents échantillons

Figure.III.8 : teneur en CaCO3

Figur.III.9 : l’analyse de surface spécifique

Figure.III.10.a : analyse thermogravimétrique (ATG) des sols 1

Figure.III.10.b : analyse thermogravimétrique (ATG) des sols 5

Figure.III.11.a : analyse IR de Sol3

Figure.III.12.b : analyse IR de Sol4

Figure.III.12.c : analyse IR de Sol7

Figure.III.12.d : analyse IR de Sol8

Figure.III12.e : analyse IR de Sol9

Figure.III.12.f :analyse IR de Sol10

Figure.III.13.a et b : Analyse DRX du sol 1 et 5 respectivement

Figure.VI.1: corrélations avec le coefficient R

Figure.IV.2: Corrélation entre la CEC et la surface spécifique

Figure.IV.3: Corrélation linéaire entre la CEC et le % d’Argile

Figure.IV.4: Corrélation Polyniminale entre la CEC et la surface spécifique (A et B )

Figure.IV.5: Corrélation entre la CEC et la MOT

Figure.IV.6: Corrélation entre la CEC et la MOT pour les échantillions ( 6,9,8,5)

Figure.IV.7: Corrélation entre la CEC et la MOT pour les échantillions ( 6,9,8,10,7,2,1)

Figure.IV.8 : Corrélation entre la CEC et le % d’Argile

Figure.IV.9: Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (4,3,2)

Figure.IV.10 : Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (4,10,8,5 )

Figure.IV.11 : Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (5,7,9,1,10,4 )


Figure.IV.12: Corrélation entre le PH et le % de CaCO3 pour l’ensemble des échantillons

Figure.IV.13 : Corrélation entre le PH et le % de CaCO3pour les échantillons (s1,s2,s4,s7,s8,s9,s10)

Figure.IV.14:Corrélation entre le PH et le % de CaCO3 pour les échantillions (s2.s3.s5.s6)

Figure.IV.15: Corrélation entre la Conductivité et le % de CaCO3

Figure.IV.16 : Corrélation entre la Conductivité et le % de CaCO3

Figure.IV.17: Corrélation entre le % de MOT et le % d’humidite


Liste des tableaux

Tableau.I.1: Les principaux minéraux du sol

Tableau.I.2: les groupes fonctionnels les plus importants dans les substances humiques

Tableau.I.3 : les cultures existantes dans la région

Tableau.II.1 : Caractérisation texturale des sols étudiés d’après le triangle de texture américain

TableauII.2 : Paramètres physico-chimiques des sols étudiés de l’année 2023, dans l’orizon A (0-20cm)

Tableau.II.3: Résultats d’analyse(Kjeldhal) des échantillons des sols de M’lata

Tableau.II.4: Evolution de la surface spécifique avec le temps (atmosphère d’éthylène glycol)

Tableau. II.5: Analyse structurale qualitative et quantitative des sols étudiés (composés en %)
Liste des abréviations
ISO : organisation internationale non gouvernementale, indépendante, dont les 168 membres sont
les organismes nationaux de normalisation et qui aident les entreprises de toutes tailles et de tous
secteurs à réduire leurs coûts, accroître leur productivité et accéder à de nouveaux marches).

CaCO3 : carbonate de calcium

ISO : L'Organisation internationale de normalisation

EPA : ENVIRONMENTAL PROTECTION AGENCY

SERSID : issue de la restructuration organique de la SNS et a été transformée le 21 mars 1990 en


société par actions

ATG : L'analyse thermogravimétrique

FRX : fluorescence X

IR : infrarouge

DRX : la diffraction des rayons X

BaCO3 : carbonate de baryum

MgSO4 : Le sulfate de magnesium

EDTA : acide éthylène diamine tétra-acétique

BaCl2 : Le chlorure de barium

HCL : acide chlorhydrique

KCL : Le chlorure de potassium

Fe2O3 : d’oxyde de fer

NaOH : L'hydroxyde de odium

NaCl : Le chlorure de sodium


SiO : Le dioxyde de silicium

Al2O3 : L'oxyde d'aluminium

Fe2O3 : L'oxyde de fer(III),

MgO : oxyde de magnésium

SO3 : Le trioxyde de soufre

K2O : L'oxyde de potassium

Na2O : L'oxyde de sodium


Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale

Le sol est l'une des propriétés les plus précieuses de l'Homme, il permet la vie des plantes, des
animaux et des humains sur terre 1. C’est un environnement complexe par sa structure physique,
sa composition chimique et sa diversité en organismes vivants (notamment en microorganismes) 2.
Il provient de la décomposition et de l’altération des roches mères par l’action de l’eau, de l’air et
des êtres vivants 3

La notion de sol est très ancienne, mais ce n'est qu'en 1877 qu'un géologue russe, Dokouchaeiv a
eu l'occasion d'étudier des sols en Ukraine et de créer une science nouvelle : la pédologie.

Le sol est une couche ou un ensemble de couches d'épaisseur faible (quelques centimètres à
quelques mètres) qui recouvre la plupart du temps les roches. Cette couche est en relation directe
avec la vie végétale et elle est constamment évolué du fait des variations du climat et de
l'atmosphère avec laquelle elle est en contact par sa partie supérieure, il n'est donc pas un ensemble
statique de corps matériels, c'est avant tout un complexe dynamique évoluant dans le temps. Il
existe différents types de sols, la couleur, les proportions des cailloux, le comportement après les
pluies et la profondeur sont des caractères qui varient beaucoup, parfois à l'intérieur d'une même
parcelle.4

Depuis un peu plus d'un siècle, de nombreux chercheurs ont appliqués différentes techniques pour
étudier les sols comme par exemple diffraction des rayons X (DRX) , microscope électronique à
balayage (MEB) , spectrophotométrie UV-visible… , ce qui a permet de savoir que la matière de
ce dernier est constituée par des éléments minéraux, cristallins ou amorphes, et par des éléments
organiques, vivants ou résiduels.

Cependant, il est très rare que sur un même site tous ces paramètres soient mesurés en un nombre
de points suffisant pour que l’on puisse bien étudier le projet en question. Habituellement, la
reconnaissance est limitée à certains paramètres. C’est dans ce cadre que l’utilisation de
corrélations entre les propriétés physiques et mécaniques des sols peut contribuer efficacement au
travail de synthèse. Les corrélations peuvent aussi estimer des paramètres dans un avant-projet,
orienter les interprétations des résultats de mesure.

1
Introduction générale

Dans ce contexte, ce travail de master a pour objectif de réaliser une étude physico-chimique du
sol de la plaine de M’leta, pour la réalisation d’une cartographie de la région. Nous avons étudié
dix sols différents qui ont été prélevé a des périmètres éloignés l’un a l’autre.

Le mémoire est structuré de la manière suivante :

Il commence par une introduction générale qui donne une idée sur l’importance du thème abordé
et l’objectif visé.

Le premier chapitre est consacré à une de synthèse bibliographique sur le sol est ses constituants
rapportées dans la littérature. Une présentation de la région de la plaine M’leta.

Le deuxième chapitre, présente le matériel et les méthodes utilisées dans la partie expérimentale
pour l’analyse minéralogique et physico-chimique et la caractérisation du sol étudié ainsi que la
discussion des résultats obtenus.

Le troisième chapitre est consacré à l’étude de corrélation des sols.

Enfin, les principaux résultats marquants au cours de ce travail sont regroupés dans la conclusion.

2
Chapitre I : Etude bibliographique

3
Chapitre I : Etude bibliographique

Ⅰ .Sol et matière organique


La lithosphère est la couche de la terre d’une épaisseur de 100 km, elle contient de la croute terrestre
solide et la partie supérieure du manteau de la terre, cette partie supérieure correspond au sol
(pédosphère), elle comprend la couche extérieur souvent meuble, de la surface de la terre, y inclus
les matières premières et la nappe phréatique, son épaisseur est de quelques décimètre à quelques
mètres, et c’est dans cette partie la que se joue la vie du sol.

I.1. Le sol :

C’est le matériau de la surface terrestre situé entre l’air d’un côté et la roche en sous-sol de l’autre.

Les parties de la lithosphère plus profonde, de l’hydrosphère et de l’atmosphère qui y pénètre


appartienne aussi aux sols ; les trois phases, roches, eau et air se superposent ici dans le temps et
localement. Le sol n’est pas une matière compacte mais un système complexe de composés
minéraux et organique (figure I.1) dans lesquels des facteurs comme le climat, l’eau et d’autres
substances, les organismes présents dans les sols et les plantes agissent ensemble dans des
processus dynamiques.5

Figure.I.1 : schéma d’une coupe de sol

4
Chapitre I : Etude bibliographique

I.2. La formation du sol :

Les sols sont des corps naturels autonomes ce sont des produits de diverses transformations des
substances organiques et minérales, dépondant de la couche végétal, les plantes elle-même
dépondent du sol sur lequel elles poussent., dans les sols vivent des petits animaux et des
microorganismes, la dégradation des substances organiques mortes conduit d’une part à des
composés inorganiques (minéralisation) et d’autre part à la formation d’humus6.

D' après Bourguinon (l966) 7, on peut séparer les facteurs de la formation du sol en deux grands
groupes, le premier comprend les facteurs les plus importants, le climat (tempéré, tropical…), la
nature de la roche mère (granit, calcaire...), et enfin le temps, le deuxième comprend les facteurs
secondaires comme le relief, le type d'érosion (éolienne, au hydrique) et l'homme qui avec ses
cultures agit sur la formation des sols. Les phénomènes provoqués par ces facteurs entrainent la
formation continue des sols (figure.I.2) qu’on peut les regrouper en trois types :

- La décomposition des roches est le résultat des changements de températures au cours des
saisons, de l'action de l'eau et de l'action corrosive des racines des plantes et des
microorganismes du sol qui secrètent de nombreux acides.
- La migration de substances dans un sol pourra être due à l'entrainement en profondeur par
l'eau et les racines, ou à des remontées par les végétaux et des organismes comme les vers
de terre.
- L'accumulation de substances pourra se faire en surface du sol ce sera le cas des grosses
particules comme les sables, ou vers la profondeur du sol comme c'est le cas pour les oxydes
de fer ou les argiles.

a- Zone humique
b- Zone organo-minérale
c- Zone d’altération
d- Roche mère
.
Figure.I.2 : formation d’un sol

5
Chapitre I : Etude bibliographique

I.3. La composition du sol :


Le sol contient des composés de diverses sortes :

- Composés inorganiques (minéraux).


- Matière organiques morte et en partie décomposée.
- Organisme de sols.
- Air contenue dans le sol et eau présente dans le sol, dans laquelle des composés inorganiques
et organiques sont en partie dissous (solution du sol) .8
Un sol modèle typique situé dans une zone verte (figure.I.3) contient environ 25% d’air et 25%
d’eau par rapport à son volume ; 45% sont des composés minéraux et 5% sont de nature
organique

5% air
25%
eau
45% compo minér
25% Nature oranique

Figure.I.3 : Composition d’un sol typique situé dans une zone verte

a- La fraction minérale :

La fraction minérale (tableau.I.1) représente l'ensemble des produits de la dégradation physique


puis chimique de la roche mère9.

6
Chapitre I : Etude bibliographique

Tableau. I. 4: Les principaux minéraux du sol

Minéral Formule chimique Commentaires

Minéraux primaires ne subissant pas d'altération ou très peu

Epidote Ca2 (Al, Fe)3(0H) Si2 O12

Tourmaline XG3Z6(BO3)3T6O18(OH,O)3(OH,F,O) Minéraux très résistants à l'altération,


utilisés comme minéraux repères dans
Zircon ZrSiO4
les études de pédogenèse
Rutile TiO2

Minéraux primaires pouvant subir une altération plus ou moins grande

Quartz SiO2 Abondant dans les sables et les limons

Eldspaths (Na,K)AlO2(SiO2)3CaAl2O4(SiO2)2 Abondant dans les sols peu lessivés.

Micas K2 Al2 O5 (Si2 O5)3 Al4 (OH)4 Source de potassium dans la plus part

K2Al2O5 (Si2O5)3 (Mg, Fe)5 (OH)4 des sols des zones tempérée.

Amphiboles (Ca,Na,K)2-3 (Mg ,Fe, Al)5 (OH)2 Facilement altéré et transformée en

[(Si Al)4,O11))2 argiles et oxydes.

Pyroxéne (Ca, Mg, Fe, Ti, Al) (Si Al) O3 Facilement altéré.

Olivine (Mg, FE)2 Si O4 Facilement altéré.

Minéraux Secondaires.

Koilinite Si4Al4O10 (OH)8

Smectites Mx(SiAl)8(Al,FA,Mg)4O20 (OH)4 Abondants dans la fraction « argiles

M= cations compensateurs granulométriques »

Une des sources de cations


échangeab1es.

7
Chapitre I : Etude bibliographique

Vermicolites

Chlorites

Allophanes Si3 Al4 O12 NH2O

Imogolites Si2 Al4 O10.5H2O Abondants dans les sols formés

sur des matériaux volcaniques.

Gibbsite Al (OH)3 Abondante dans les sols lessivés.

Goethite FeO(OH) Oxyde de fer le plus abondant.

Hématite Fe2O3 Abondante dans les sols des régions


chaudes.

Ferrihydrite Fe10O15 .9H2O Abondant dans les horizons


orgasmiques.

Birnessite (Na, Ca) Mn7 O14. 8H2O Oxyde de Manganèse le plus abondant.

Calcite CaCO3 00Carbonate le plus abondant.

Gypse Ca SO4. 2H2O Abondant dans les régions arides.

b-Humus et composés humiques

L'humus (du latin sol) est l'ensemble des produits de la décomposition des débris
végétaux et animaux ; qui ont perdu leur forme, leur structure et sont de couleur
brune ou noir .10 Il est composé aussi de substances humiques de nature hydrophiles,
qui sont des hauts polymères qui, à côté des humines pas ou faiblement acide, sont
surtout constituées d’acides humiques.
Lorsqu’on parle de cette classe de substances, il s’agit de composés formé lors d’un
processus de synthèse spécifique (humification) du sol, à partir de substance présentes

8
Chapitre I : Etude bibliographique

dans le sol par l’intervention d’animaux et de microorganismes (figure.I.4), ses


substances possèdent des lacunes et contiennent intérieurement des trous possédant une
grande surface spécifique.11

Figure.I.4 : transformations de substances postmortelles

Les sols agricoles contiennent normalement 1 à 2% de substances humiques, les sols noirs de
2 à 7%, les prairies 10% et les sols marécageux de 10 à 20%. D'après Leclerc la matière
organiquerépartit en 4 groupes :

- La matière organique vivante, animale et végétale qui englobe la totalité de la biomasse en


activité.
- Des composés organiques intermédiaires appelés matière organique transitoire (évolution
de la matière organique fraîche).
- Les débris d'origine végétale et animale appelé matière organique fraiche.
- Des composés organiques stabilisés, les matières humiques provenant de l'évolution de
matières précédentes.

9
Chapitre I : Etude bibliographique

Tableau.I.5: les groupes fonctionnels les plus importants dans les substances humiques

Groupe fonctionnels Formules

Carboxy -COOH

Oxo -CO-

Amino -NH2-

Imino -NH-

Hydroxy (phénols, alcools -OH

Mercapto -SH

I.4. Les principaux types de sols et leurs caractéristiques :

Les propriétés chimiques et physiques du sol diffèrent nettement d’un endroit à l’autre dans
le même champ et aussi à la surface de la terre, est cela est dû à plusieurs facteurs tel la
fertilité, la perméabilité, la structure, la matière organique, le terrain, le temps et l’homme.12
Nous présenterons dans ce qui suit les principaux sols et leurs propriétés :
1. Sol sableux :
Le sol sablonneux (figure.I.5) est constitué de particules de roche altérées, qui se forment
généralement à la suite de l’effondrement ou de la fragmentation de roches granitiques,
calcaires ou quartzifères. Ce sol est utilisé efficacement pour l’assainissement, mais c’est
l’un des types de sol les plus pauvres pour la culture, car il est difficile pour les plantes de
pousser, pour plusieurs raisons dont les plus importantes sont les suivantes12 :
- Haute perméabilité, c’est-à-dire son incapacité à retenir l’eau.
- Petite quantité de nutriments.

Figure.I.5 : Sol sableux

10
Chapitre I : Etude bibliographique

2. Sol argileux :

Les argiles (figures.I.6) sont des aluminosilicates constitués en couches ; ils sont réactifs et
peuvent gonfler par ajout de molécules d’eau dans leur structure. Ils sont caractérisés par des
particules de petite dimensions inférieur à 0.002 mm et donc de grande surface spécifiques. De
manière simultanée, par des échanges d’ions, les argiles peuvent fixer des cations qui sont
faiblement liés à la surface ou entre les couches de structures d’aluminosilicates.

Les particules constituant l’humus et les argiles sont, pour une grande partie, liée entre elles par
des liaisons chimiques, ces complexes « argiles-humus » jouent un rôle important d’échangeurs
dans l’alimentation des plantes car ils fixent à leurs surfaces des substances nutritives
échangeables,qui déterminent de manière essentielle la fertilité des sols.12

Figure.I.6 : Sol argileux

3. Sol de tourbe :

Le sol tourbeux se caractérise par sa capacité à contenir de nombreuses substances organiques


importantes, en plus de sa capacité à retenir l’humidité pendant de longues périodes, et ce type de
sol n’est généralement pas disponible dans les jardins, et il est souvent apporté pour renforcer son
sol et le rendre meilleur pour la culture.12

Figure.I.7: Sol de tourbe

11
Chapitre I : Etude bibliographique

4. Sol calcaire :

Le sol calcaire est très alcalin car il contient du carbonate de calcium ou de la chaux dans sa
composition, ce n’est donc pas un environnement approprié pour les plantes qui ont besoin d’un
sol acide pour pousser. Comme les plantes appartenant à la famille des bruyères, il convient de
noter que les agriculteurs peuvent augmenter l’acidité des sols calcaires, à condition qu’il n’y ait
pas de mottes blanches à voir dans le sol, et si cela se produit, ils ne peuvent être utilisés que pour
faire pousser des plantes (marronnier, arbre de Judée, érable, sorbier, hêtre…), qui ont tendance à
mieux pousser dans les sols alcalins.12

Figure.I.8 : Sol calcaire

5. Sol limoneux :

Le sol limoneux est défini comme un mélange à parts égales de sol sablonneux, de sol argileux et
de limon, et il présente de nombreuses caractéristiques dont les plus importantes sont les suivantes :

 Excellente structure avec une perméabilité adaptée à la culture, a une grande capacité de
rétention d’humidité, reste humide en été et se réchauffe rapidement au printemps, et
contient de nombreux éléments organiques.
 Un environnement idéal pour la culture d’arbustes et des plantes, comme par exemples
plantes grimpantes, bambous, plantes vivaces et fleurs Violettes canines, canneberges ou
mûres.
 Le sol argileux a besoin de soins particuliers pour le protéger des dommages et du
dessèchement, car il à tendance à être acide, il doit donc constamment y ajouter des engrais
et des matières organiques, 12

12
Chapitre I : Etude bibliographique

Figure.I.9 : Sol limoneux

I.5 Horizon du sol :

Le processus de formation du sol est généré du haut vers le bas, produisant des variations dans
sa composition, sa consistance, sa texture et les couleurs de ses couches. Un profil du sol est
une disposition de couches parallèles entre elles et parallèles à la superficie topographique,
résultant du processus de formation du sol. Chaque couche de sol est appelée horizon
pédologique et peut être identifiée par des différences de composition, de texture, de teneur en
eau, de structure, de couleur, etc. des particules minérales ou inorganiques et de la matière
organique. 13

Horizon O:

L'horizon O du sol est principalement composé de matières végétales en décomposition, telles


que les feuilles. Il est donc classé comme horizon de surface. Son importance est plus grande
dans les zones forestières, car un plus grand volume de matière végétale peut s'y accumuler.
En revanche, dans d'autres régions, l'horizon 0 peut être extrêmement mince, voire ne même
pas exister du tout.13

Horizon A:

L'horizon A est la couche supérieure du sol et c'est là que les racines des herbes sont fermement
établies. Cette couche est parfois masquée par une couche d'horizon 0. La bioturbation peut se
produire dans cette partie du sol. Cette couche de sol arable est composée d'une combinaison
de particules d'argile et de sable et est généralement mince. Bien que la matière minérale en

13
Chapitre I : Etude bibliographique

soit le principal composant, l'horizon A a généralement une teinte sombre due à la présence
d'humus ou de matière organique en decomposition13

Horizon B:

L'horizon B est dépourvu d'humus et il aura par conséquent une couleur plus claire (qui peut
aussi prendre des nuances de brun ou de rouge). Ceci est dû à l'absence de matière organique.
Les sédiments et les matériaux des horizons supérieurs (0, A) sont transportés et déposés dans
cet horizon. Ces matériaux peuvent être des argiles, des oxydes et hydroxydes métalliques, des
sels, des carbonates et diverses autres substances. Il est riche en oxyde de fer, qui s'est accumulé
grâce au transport par l'eau de matériaux plus solubles provenant de l'horizon supérieur. Ses
caractéristiques sont déterminées par la composition des substances accumulées.13

Horizon C :

L'horizon C’est une couche qui marque la transition avec la roche mère. Au fur et à mesure
que l'on s'enfonce dans le sol, cette couche est de moins en moins perturbée, jusqu'à ce qu'il
soit impossible de la distinguer de la roche mère. L'horizon C est composé de fragments
mécaniquement altérés, notamment de gros cailloux, de sable et d'argile. Il est également le
réceptacle des solutions transportées par l'eau depuis les couches supérieures.13

Horizon R :
Cet horizon du sol est la roche mère sous-jacente qui reste intacte et non fragmentée et qui sert
de base au reste du profil. Il ne s'agit pas nécessairement de la roche mère du sol et ne peut
représenter que partiellement un paléosol.13

Figure I.10: les horizons du sol

14
Chapitre I : Etude bibliographique

I.6. Les propriétés globales du sol :

La nature et les propriétés générales d'un sol sont définies par plusieurs caractères
fondamentaux, d'ordre physique, chimique et physico-chimiques 14

a) Les propriétés physiques :

Elles sont nombreuses, utilisées pour la caractérisation des minéraux argileux mais elles ne
revêtent pas toutes la même importance

- La couleur : l'un des critères morphologiques des sols facilement accessible est la couleur,
elle se traduit soit par la présence de constituants particuliers, soit résultent de différents
mécanismes physico-chimiques ou biologiques. Au sein d'un même horizon, la couleur peut
être homogène, mais il peut également exister des volumes de couleurs différentes qu'il faut
repérer dans le code Munsell (référence internationale pour la classification des sols. Basée
sur la couleur). et en décrire l'abondance relative, la forme, le contraste et leurs relations
avec les agrégats, la porosité ou des constituants spécifiques (cailloux, graviers, sables,
limons, argile, humus, calcaire) 15.
- La structure : La structure est l'arrangement spatial des particules minérales et organiques
entre elles (figure.I.11), conduisant à la formation d'agrégats microscopiques 16, c’est aussi
un état du sol, variant à court terme, par exemple selon les saisons, elle dépend directement
de la texture.
Elle désigne le mode d'assemblage des particules17, ainsi que la disposition et l’agencement
des éléments du sol en agrégats ou dispersés

Figure.I.11 : la structure d’un sol

15
Chapitre I : Etude bibliographique

On distingue deux types principaux de structure de sol :

 La structure en agrégats :

Lorsque la solution du sol est riche en cations (dont particulièrement ca2+), ces particules sont
pour la plupart Floculées ! Elles forment alors avec les particules plus grosses (limons, sables)
qu’elles cimentent des agrégats séparés par des lacunes. Ce type structural est le plus favorable
puisqu'il assure une bonne aération ainsi qu'une circulation satisfaisante de l’eau dans le sol.

Figure.I.12 : structure agrégats de sol

 Les structures massives et particulaires :

A l'inverse de la précédent, l'insuffisance en ions floculant ou encore l'abondance en ions OH-


entraine un état dispersé des colloïdes, puisqu'ils restent en majorité chargés négativement, de
ce fait les particules grossières restent disséminées au sein d'une trame fine sensiblement
homogène sans limiter le système lacunaire stable, ce qui conditionne une structure massive
(dite encore cohérente ou compacte). Lorsque l'insuffisance de cimentation n’est plus liée à cet
état particulier des colloïdes mais à leur quasi-inexistence la structure devient particulaire les
particules restantes indépendantes et sans cohésion (figure.I.13).

Figure.I.13 : structures massives et particulaires d’un sol

16
Chapitre I : Etude bibliographique

- La porosité :

La porosité représente aussi un paramètre physique très important car elle conditionne l'aération
ainsi que la capacité de rétention d'eau d'un sol qui est en partie liée à la porosité14.

- La texture :

La texture d'un sol est la proportion des éléments classés par catégorie de grosseur après
destruction des agrégats, Elle reflète la part respective de constituants triés selon leurs tailles
c’est aussi un facteur écologique physique lié à la nature des matériaux qui constituent un sol
.cette dernière déponds aussi de sa composition granulométrique, elle comprend les minéraux
primaires et secondaires mais exclut le CaCO3, les sels, oxydes ethydroxydes divers.

La texture ne prend en compte que les particules d'une taille inférieure à 2mm (terre fine)
actives dans la pédogénèse. Le rapport des teneurs en argile (particules<2µm), limon (2-50µm)
et sable (0.05-2mm) dans un diagramme ternaire (figure.I.14), permet d'attribuer un nom de
texture conventionnel au matériau et de prévoir certaines de ses propriétés.

Figure I.14 : pyramide de la structure du sol

17
Chapitre I : Etude bibliographique

- La consistance : elle désigne à la fois la force qui retient les divers matériaux du sol, ou la
résistance des sols à la déformation et la rupture.18

Cette notion qui accompagne généralement la désignation de la structure dans les descriptions
de sols dépond étroitement de l’humidité, et traduit la cohésion et la résistance à la pression des
unités structurales, c'est aussi le comportement mécanique du sol à l'égard d'une force.

- La cimentation : elle se réfère à une consistance dure et fragile causée par un liant autre que
les minéraux argileux tels que les carbonates, la silice, les oxydes, la cimentation peut être
homogène ou discontinue à l'intérieur d'un horizon.

b)-Les propriétés chimiques :


- La formation de la double couche électrique :

Dans un électrolyte non sollicité par des actions extérieures, les charges positives et négatives
qu'il contient sont réparties de façon homogène dans toute la solution : c'est l'équilibre
thermodynamique naturel de l'électrolyte. L'introduction d'une phase solide rompt localement
l'état d'équilibre de la solution et en modifie son organisation. Des phénomènes physico-
chimiques ont ainsi lieu et conduisent à polariser l'interface solide-liquide, quelle que soit la
nature des milieux mis en jeu (diélectrique ou conducteur). Deux zones de charge de signe
opposé apparaissent à cette interface, une dans le solide et l'autre dans le liquide, formant ainsi
la double couche électrique (DCE). L’électro neutralité du couple solide/liquide est toujours
conservée. L’origine même de la séparation des charges à l’interface solide/liquide reste
toutefois incomprise. L’ionisation des groupements fonctionnels de surface, le transfert de
charge à l’interface ou l’adsorption d’ions (cations ou anions) contenus dans la solution aqueuse
ne sont en l’état actuel que des phénomènes hypothétiques qui expliqueraient cette création de
charges.19

- La capacité d'échange cationique (CEC) :

La capacité d’échange cationique des sols est la quantité maximale des cations qu'un sol peut
absorber, et d'après elle représente l'ensemble des cations qui compensent les charges

18
Chapitre I : Etude bibliographique

Électriques négatives de la phase solide autres que celles qui sont compensés par des cations
Pour les sols, la CEC est due à des substances colloïdales chargées négativement telles que
les minéraux argileux, la matière organique et la silice colloïdale, qui sont associées à des
surfaces spécifiques et à des charges permanentes. S'il y a 100 % de protons, la CEC est
saturée.20

Le complexe absorbant et le pH :

Le pH permet de définir d'une manière approximative l'état du complexe absorbant notamment


le taux de saturation. Les ions échangeables du complexe absorbant sont en équilibre avec la
solution du sol : toute modification de la composition de la solution du sol provoque un
changement de cet équilibre par « échange ». Il existe dans le complexe absorbant deux grandes
catégories d'ions retenus :

Les ions générateurs d'acidité H+ et Al+ le premier directement ; les seconds de façon indirecte
dans la mesure où ils libèrent des ions par décomposition de l'eau.

Les ions dits « basiques » qui élèvent le pH du sol ; il existe quatre types de ces ions : Ca2+,
Mg2+, K+ et Na+. Lorsque tout le complexe est saturé de ces ions, le milieu est neutre voire
faiblement alcalin

- Acidité du sol

La mesure du pH s’effectue sur une suspension de terre fine. Le pHeau mesure l’acidité réelle et
prend en compte les ions H3O+ libres dans la solution du sol. Le pHKCl mesure l’acidité potentielle
qui prend en compte les ions H+ libres dans la solution du sol et ceux déplacés par le KCl ou CaCl2.
Les mesures de pHeau et pHKCl sont effectuées selon la norme ISO (organisation internationale non
gouvernementale, indépendante) .21

- Dosage du calcaire total :

La détermination du nombre total de CaCO3 (%) est obtenue, en utilisant la méthode


volumétrique à l’aide du calcimètre de Bernard, en décomposant le carbonate de calcium par
l’acide chlorhydrique et en mesurant ainsi le volume de CO2 dégagé. CaCO3+ 2HCl CaCl2 +

19
Chapitre I : Etude bibliographique

CO2 +H2O Le volume dépend de la pression et de la température, la calibration du calcimètre


est effectué avec du calcium

Mesure de la conductivité électrique :

A partir d’une solution d’extraction aqueuse et en fonction de la concentration des électrolytes,


on détermine la conductivité électrique

- Granulométrie :

L’analyse granulométrique, a pour but de déterminer les pourcentages des différentes fractions
des particules minérales, qui constituent les agrégats. Cette méthode est basée sur la destruction
de la matière organique, puis la dispersion des particules et enfin la réalisation des
prélèvements, selon la loi de sédimentation des particules dans un liquide (la loi de stokes).

c) Les propriétés physico-chimiques :

- Hydratation et gonflement :

Le degré d'hydratation varie d'une famille argileuse à une autre. Certains minéraux argileux
ont la capacité d'incorporer dans leur structure des molécules d'eaux. Cette eau modifie la
dimension de la couche en provoquant son gonflement ces argiles sont appelées argiles
gonflants. Les minéraux gonflants ont une structure de base, Selon l'hydratation, une couche
d'eau de 2,5 ou 5,2 A d'épaisseur se développe, cette hydratation conduit à une augmentation
de volume pouvant atteindre 95% .Notons qu'il existe des minéraux compensant de l'eau
absorbée mais qui n'ont pas pour autant de propriétés de gonflement.

- La séparation et le rassemblage :
Les colloïdes peuvent se trouver dans le sol à l'état dispersé ou à l'état floculé et jouent de
ce fait un grand rôle dans la formation d'agrégats dont elles constituent avec la matière
organique les ciments, au contraire, les colloïdes argileux dispersés sont incapables de
maintenir soudés des agrégats terreux.

20
Chapitre I : Etude bibliographique

I.7. Échantillonnage :

L'échantillonnage est un précédé préalable incontournable à toute caractérisation des poudres


ou procédure de fabrication. Il est en général impossible de caractériser une matière morcelée
en vrac ou un courant de procédé dans son entièreté, il est aussi pratiqué pour obtenir des
échantillons qui sont représentatifs d'une certaine propriété. Il est primordial de bien connaître
les conditions dans lesquelles la prise d'échantillon a été effectuée, afin d'évaluer la confiance
que l'on peut donner aux valeurs trouvées par l'analyse22. L'échantillon recueilli est décrit soit
individuellement, soit comme partie d'un profil ; cette description doit être réalisée sur le
terrain, au moment du prélèvement. Les éléments décrits sont notamment 23

- L’épaisseur des différents niveaux et horizons traversés,

- la teneur estimée en matière organique,

- les teneurs estimées en oxydes de fer,

- le type de roche sous-jacente,

- la teneur estimée en carbonate,

- le groupe de sol,

- le type de sol,

- La couleur,

- l'humidité,

- la densité

- la texture,

- l'odeur,

- etc.

21
Chapitre I : Etude bibliographique

I.7.1. Techniques d’échantillonnage du sol

 Stratégie D'échantillonnage :
La stratégie d'échantillonnage définit le plan d'implantation des points d'observation sur la
zone à étudier. On recense plusieurs stratégies d'échantillonnage : certaines résultent d'une
approche statistique (échantillonnage aléatoire, aléatoire stratifié, systématique,
systématique aléatoire), hypothétique (échantillonnage de jugement), ou dans un but de
recherche spécifique, fonction de la source ou du modèle de migration (échantillonnage de
recherche de "hot-spots", recherche par profil, grille circulaire) ou, enfin, par une
combinaison de ces différentes approches.24

Dans ce qui suit les méthodes d'échantillonnage probabiliste les plus courantes :

a. Échantillonnage aléatoire :
La localisation des points d'échantillonnage est déterminée, sur l'ensemble de la zone étudiée
(figure I.15), de façon arbitraire, basée par exemple sur l'utilisation d'une table de nombres
randomisés. Cette démarche est indispensable pour associer des probabilités et des niveaux de
confiance aux résultats d’échantillonnage ; cependant, ces traitements sont faussés si le site
n'est pas homogène et les résultats issus d'une telle approche ne caractérisent alors pas les
réelles conditions du site. Les déchets rencontrés sur les sites industriels étant rarement
homogènes, d'autres approches seront préférables, permettant notamment de subdiviser le site
en parcelles plus homogènes (problèmes d'interpolation).25

Figure.I.15 : Échantillonnage aléatoire

22
Chapitre I : Etude bibliographique

b. Echantillonnage aléatoire stratifié :


C’est une variante de l'échantillonnage, où la zone étudiée est subdivisée en zones ou entités
plus homogènes, permettant ainsi de se prémunir d'une source d'hétérogénéité (profondeur
d'échantillonnage, type de polluant, type de milieu, niveau de concentration, ...). Ces
différentes zones ou entités, appelées "strates", sont définies à l'issue de l'étude historique
ou des résultats analytiques de criblage et sont alors échantillonnées selon un mode
aléatoire24

Figure.I.16 : Echantillonnage aléatoire stratifié

c. Échantillonnage systématique

L'aire d'étude est subdivisée grâce à un maillage régulier (figure.I.17), carré, losangique ou
triangulaire, au sein duquel les points d'échantillonnage sont déterminés par les nœuds du
maillage ou localisés au centre de ces formes géométriques. L'origine de la grille est placée soit
de façon aléatoire, soit de manière à optimiser la couverture de la zone

Dans l'optique américaine, la maille de la grille est déterminée en fonction de la surface à


étudier et du nombre d'échantillons Par ailleurs, elle peut également être ajustée en fonction
de la taille minimale des auréoles de contamination à détecter et du niveau de détail souhaité,
selon qu'il s'agit de déterminer le degré moyen de contamination de la zone, la localisation de
sources, ou l'extension de la contamination. Les grilles systématiques ont l'avantage de faciliter
la localisation des points et permettent de rééchantillonner une zone si les premiers résultats
le nécessitent.22

23
Chapitre I : Etude bibliographique

Figure.I.17 : Échantillonnage systématique

d. Échantillonnage systématique aléatoire :

Comme pour l'échantillonnage systématique, l'aire étudiée est subdivisée selon un maillage
régulier (Figure.I.18), mais les points d'échantillonnage sont déterminés de façon aléatoire, à
l'intérieur de chaque maille, Cette approche est utile pour évaluer la concentration moyenne en
polluant à l'intérieur de chaque maille et déterminer celles qui nécessitent un complément
d'investigation. Une variante de ce type d'échantillonnage est également citée pour laquelle
seuls quelques points sont déterminés de façon aléatoire, et les autres déduits (échantillonnage
systématique semi-aléatoire), La localisation des échantillons, au sein de chaque maille, est
référencée par des coordonnées de type X, Y.26

Figure.I.18 : Échantillonnage systématique aléatoire

24
Chapitre I : Etude bibliographique

I.7.2. Techniques de forage :

Le forage est une technique pour creuser un trou dans le sol via différent objets tel les tarières.

 Tarières manuelles :
Plusieurs procédés de tarières manuelles sont proposés, qui permettent assez rapidement et
au moyen d'un équipement léger de prélever des échantillons de sol à des fins de
diagnostic de pollution. On distingue les tarières constituées d'une spirale continue, où
l'échantillon est remonté et prélevé entre les dents de la spirale (figure.I.16.a), de celles
comportant une gouge (figure.I.19), où l'échantillon est maintenu dans une chambre
cylindrique, dont la forme peut varier en fonction des terrains à prelevé22

[a] [b]

Figure.I.19 : Tarières manuelle

 Tarières mécaniques (digger auger) :

La foration par tarière est également une forme de foration rotative, où l'outil de tête est une
tarière (spirale 360°) (figure.I.20), enfoncée dans le sol à l’aide d'une machine, ce qui lui
confère une puissance importante. La procédure de foration consiste à enfoncer la tarière sur
environ 1m, la retirer et séparer les déblais, puis renouveler la foration aussi loin que nécessaire.
Les échantillons ainsi prélevés ne sont pas intacts, et des risques de raclage entre niveaux

25
Chapitre I : Etude bibliographique

existent, notamment dans les sols relativement meubles. Le prélèvement peut être effectué soit
directement sur la spirale (sols limoneux et argileux par exemple), ou au moyen d'un outil de
prélèvement spécifique plus fin introduit dans l'avant-trou foncé à la tarière (shelby tube par
exemple).24

Figure.I.20 : Tarières mécaniques

 Tarières à pales continues (continuos flight auger) :

Procédé similaire au précédent mais constitué d'hélices tout le long de l'arbre (figure.I.21) de
transmission et qui permet, au fur et à mesure de la rotation, de remonter en continu le sol
depuis la base du forage jusqu'à la surface. Ce type de procédé présente l'avantage d'une
foration rapide, mais ne permet pas de description du profil.25

Figure.I.21 : Tarières à pales continues

26
Chapitre I : Etude bibliographique

 Tarières à tige creuse et tête amovible (hollow stem auger) :

Le système permet l'introduction de tout type d'échantillons (tubes tubulaires, jauges, etc.) si
le diamètre le permet, après les opérations de fourrage peuvent reprendre. Des versions plus
modernes permettent l'introduction d'équipements dans la conduite au fourrage et à mesure
de l'avancement du fourrage (figure.I.22).24

FigureI.22 : Tarières à tige creuse et tête amovible

 Tarières à auge (bucket auger) :

La tarière à auge est constituée d'un large cylindre (pouvant atteindre 30 à 180 cm de large et
60 à 122 cm de long (figure.I.23), et dont le fond est équipé d'une fermeture à clapet, enfoncé
dans le sol par rotation, au moyen d'un arbre de transmission, jusqu'à ce qu'il soit plein
(remplissage par le bas). L'échantillonnage est alors réalisé au cœur de la prise, minimisant
ainsi l'incidence du remaniement des sols sur l'échantillon prélevé.22

27
Chapitre I : Etude bibliographique

Figure.I.23 : Tarières à auge

I.7.3. Repérage, Prélèvement :

Repérage, des points d'échantillonnage sur le site constitue la première étape de l'intervention.
Il doit être effectué le plus précisément possible par rapport au plan d'échantillonnage prévu, et
soigneusement reporté sur un fond cartographique adéquat, de manière à pouvoir renouveler
l'échantillonnage si besoin, intervenir de façon ponctuelle sur une zone, ou stocker et traiter les
données dans un système d'information géographique. Il est réalisé par équipe d'au moins deux
personnes et nécessite un simple outillage de repérage (type topofil, théodolite, ...).

Pour un traitement statistique des données recueillies (échantillonnage non-subjectif), la


sélection des points d'échantillonnage doit être réalisée avec précaution, et toute interférence
aux localisations prévues (végétation, accessibilité, subjectivité, ...) constitue un biais au plan
d'échantillonnage statistique 25

Prélèvement, c’est une opération qui peut affecter la représentativité de l'échantillon. D’une
manière générale, les résultats analytiques seront d'autant plus représentatifs que le volume
prélevé est important (500 g environ de sol fin selon l'ISO ; ISO, Part 1, 1993), ce dernier est
dépendant de la profondeur et de la surface échantillonnée. 22

28
Chapitre I : Etude bibliographique

I.7.4. Préparation de l'échantillon :

Comprend l'ensemble des manipulations de l'échantillon, depuis son extraction du sous-sol jusqu'à
son analyse au laboratoire. Évoquons quelques manipulations dans ce qui suivant :

a. Élimination des corps étrangers :

Les éléments étrangers à la matrice du sol, qui ne sont pas significatifs de l'état du site, et
pourraient même interférer à l'analyse chimique des échantillons (brindilles, débris de verre,
gros galets propres, briques, ...) sont ôtés de la prise, à moins que leur présence soit massive (>
10 %) et réellement significative d'une éventuelle contamination (alors signalée au laboratoire
d'analyse). Les éléments éliminés lors du prélèvement (du type gravillons, débris, ...) doivent
être estimés (en poids) et mentionnés dans le rapport.22

b. Tamisage des échantillons :

Lors du tamisage, les échantillons sont divisés en classes de granulométrie uniforme à des fins
analytiques ou pour étudier la répartition des contaminants en fonction de la granulométrie.
Ceci est souvent très important pour définir les techniques de nettoyage appliquées aux
matériaux contaminés. Placer. Avant le tamisage, les échantillons doivent être séchés. C'est ce
qu'on appelle le "tamisage à sec", le tamisage sous eau existe également, mais il est plus
complexe à mettre en œuvre et à maîtriser. Dans tous les cas de contamination par les volatils,
le tamisage est interdit. Par ailleurs, l'opération de tamisage elle-même, ou la sélection d'une
seule frange granulométrique, entraîne des pertes chimiques et physiques qu'il est important de
prendre en compte.22

C .Homogénéisation des échantillons :

Le but de l'homogénéisation de l'échantillon est d'obtenir un échantillon représentatif de


l'ensemble de la saisie. Cette opération est particulièrement nécessaire lors de la constitution
d'un échantillon composite ou lorsque l'échantillon doit être divisé en plusieurs parties
identiques. L'homogénéisation se fait manuellement à l'aide de cuillères en inox (sur creusets
ou plateaux) ou mécaniquement montre le processus d'homogénéisation. L'EPA exige que
chaque étape soit répétée cinq fois.24

29
Chapitre I : Etude bibliographique

I.7.5. Conditionnement Et Transport

 Conditionnement : Le choix du contenant est essentiel pour garantir l'intégrité de l'échantillon.


Outre les sacs ou les flacons en plastique, on peut utiliser des flacons en verre comportant un
goulot suffisamment large, et fermés par un couvercle vissé ou à fermeture par pression. Les
sacs en plastique sont interdits pour les terres contaminées susceptibles de contenir des
polluants organiques. Les contenants sont choisis en fonction de leur compatibilité avec le
matériau échantillonné, leur résistance physique et chimique, et le volume à prélever. En effet,
les contenants doivent non seulement assurer l'intégrité des échantillons (au niveau des
contaminants à doser), mais aussi leur propre intégrité pendant toute la durée du transport et du
stockage (risque de dégradation). Les critères à prendre en compte sont :

- le pouvoir de sorption du contenant par rapport au contaminant testé,

- la propreté du contenant.

- le risque de contamination de l'échantillon par le matériau du contenant,

- les risques de réaction entre le contenant et les polluants,

- la résistance thermique,

- la résistance mécanique,

- l'étanchéité à l'eau et au gaz,

- la facilité de réouverture,

- les dimensions, la capacité et le poids,

- la disponibilité (approvisionnement),

- la possibilité de recyclage (à éviter toutefois).

Dans tous les cas, le choix des contenants doit être décidé en accord avec le laboratoire qui
réalisera les analyses, aussi la fermeture des échantillons doit être étanche afin d'éviter toute
volatilisation (solvants, humidité, ...), et les éléments organiques doivent être conservés à des
températures de l'ordre de 4°C et à l'obscurité.25

30
Chapitre I : Etude bibliographique

 Étiquetage :

Chaque échantillon doit être référencé dès son conditionnement et de manière à éviter tout
risque d'ambiguïté. La référence est inscrite soit directement sur le contenant, soit à l'intérieur
(contaminant non organique), soit sur une étiquette collée sur le contenant. Si le couvercle est
indépendant du récipient, la référence doit être indiquée sur les deux parties.

Dans tous les cas, les moyens utilisés doivent résister aux conditions auxquelles est soumis
l'échantillon (température, rayonnement solaire, composés chimiques, ...) et ne pas
endommager la qualité de l'échantillon.25

 Transport et stockage :

Le transport et le stockage des échantillons nécessitent également d'être rigoureux et


compatibles avec les analyses à réaliser par la suite.

Les échantillons doivent être stockés fermés et transportés au froid et à l'abri de la lumière
(utilisation de glacières). Dans certains cas (examens microbiologiques notamment), les
exigences de température sont accrues (jusqu'à -25°C) et nécessitent des équipements encore
plus spécifiques (camions frigorifiques, dioxyde de carbone solide, nitrogène liquide).

En outre, le transport d'échantillons intacts nécessite un minimum de vibrations et de chocs afin


de ne pas endommager la structure originelle. .

Arrivés au laboratoire, les échantillons doivent encore être conservés au froid et à l'abri de la
lumière. La durée de conservation est relativement courte dès qu'il s'agit de composés
organiques ; elle dépend des produits et de la nature et composition du sol.25

 Traçabilité :

Un minimum d'informations doit être enregistré pour chaque échantillon afin qu'il puisse être
consulté à tout moment. L’ISO (L’Organisation internationale de normalisation) recommande
de rapporter toutes les opérations liées à l'échantillonnage réalisées. Ce rapport doit être mis à
la disposition de l'équipe du laboratoire et de l'équipe d'interprétation.25

31
Chapitre I : Etude bibliographique

I.8. La plaine de M’lata :

I.8.1. Historique Du Site :

Il consiste à étudier l'évolution du site en remontant le plus loin possible dans le passé (avant,
pendant et après son activité) et permet d'identifier les potentialités de contamination (polluants,
zones suspectes) et les risques que présente le site. Il est basé sur la synthèse de toutes les données
disponibles concernant le site, et peut notamment s'établir à partir des éléments suivants :

 Données administratives (arrêtés préfectoraux, autorisations, contrôles, ...),


 Archives de l'entreprise (autorisations, études préalables, incidents, litiges, innovations ...),
 Etudes antérieures (notamment liées à la qualité de la nappe),
 Enquête auprès de la population et des employés,
 Documents cartographiques (plans, cartes, photos aériennes à différentes dates),
 Données analytiques (effluents, chaîne de fabrication, milieu naturel, ...),
 Description des procédés,
 Inventaire et bilan de matières (matières premières, produits, sous-produits, déchets,
effluents),
 Détail des réseaux de conduites, câbles, fondations et réservoirs,
 Localisation des lagunes, décharges et ex-décharges, stockages, et gestion de ces
stockages, - recherche d'informations relatives à des sites similaires,
 Prise en compte de l'environnement proche. Dans la mesure du possible, il doit aboutir à
une liste des contaminants potentiels liés à des zones-source suspectées.

I.8.2 Présentation de la zone d’étude :

La plaine de M’lata (figure.I.24) occupe une superficie de plus de 50 000 hectares chevauchant
sur deux wilayas, en occurrence Oran et Ain Temouchent. La plaine fertile proprement dite
occupe 25 000 hectares.

32
Chapitre I : Etude bibliographique

Figure.I.24 : le site de la plaine de M’lata

Le périmètre susceptible d’irrigation est de 8100 hectares tel que déterminé par les services
compétents du Ministère des Ressources en eau selon l’étude menée en 2006 par SERSID (issue
de la restructuration organique de la SNS et a été transformée le 21 mars 1990 en société par
actions)

La superficie équipée en réseaux d’irrigation s'élève à 6280 hectares. Il s’agit essentiellement des
eaux traitées par la méga station de Karma. La conduite des cultures à partir des eaux réutilises
tarde se mettre en place au niveau de ce périmètre stratégique.

Selon le schéma établi par les services agricoles de la wilaya, la quantité d'eau stockée au niveau
des bassins de la station de Karma devront être prioritairement alloué aux cultures fourragères et
céréalières. Il convient de souligner la réservation d’une surface de 22 hectares pour des espèces
rustiques à savoir une oliveraie et des fruits à pulpes.

Le périmètre est géré par l'Office National de l'Irrigation en coordination avec l’association des
agriculteurs et ce pour la gestion rationnelle de l’eau traitée. Les services de la Direction de
l'Agriculture reçoivent périodiquement des rapports des laboratoires agréés sur la qualité des eaux
traitées.

Il existe également un comité local composé de la Direction de la santé, de l'environnement, du


commerce, des ressources en eau, de l'agriculture, de l'irrigation agricole, du bassin hydrographique
et des représentants des municipalités pour suivre la situation, surveiller les problèmes des

33
Chapitre I : Etude bibliographique

agriculteurs, et suivre toutes les petites et grandes questions liées à la plaine de M’leta et
comment la développer.

Quant aux opérations d'irrigation, elles sont aujourd'hui suspendues dans la plaine de M’leta, car
aucune eau n'a été utilisée, il existe une quantité d'eau stockée au niveau des bassins de stockage à
Karma à allouer aux cultures fourragères (Tableau.I.3) sachant que la plus grande superficie de la
plaine de M’lata est dédiée à la culture des céréales et du fourrage, mais cela ne signifie pas
l'existence de d'autres cultures, comme nous avons des olives sur 230 hectares, et des fruits à pulpe
sur 220 hectares, et l'élevage Les animaux qui accompagnent ce type d'élevage sont autour de
M’lata divisés en classes ou étages 3.

Nous avons l'étage bas près de l'autoroute, l'étage intermédiaire Shaqalil et Tafraoui, et l'étage
supérieur dans les montagnes de Sidi Ghalem. L'association des agriculteurs porte le nom de
«L’Association des Abreuvoirs", et elle a un représentant qui communique avec l'Office National.

Tableau.I.3 : les cultures existantes dans la région

PLAIN DE M’LETA
Céréles irriguées 0,35
Fourrage irrigué 0,43
Maraichage primeur 0,33
Maraichage saison 0,38
Maraichage arriéré saison 0,38
Maraichage sous serres -1 0,37
Maraichage sous serres -2 0,66
Agrumes – jeunes plantations 0,34
Agrumes- en production 0,68
Rosacées -jeunes plantations 0,38
Rosacées - en production 0,77
Oliviers -jeunes plantations 0,34
Oliviers - en production 0,68
Viticulture -jeunes plantations 0,24
Viticulture - en production 0,48

34
Chapitre I : Etude bibliographique

Reconnaissance du site :

Une visite de reconnaissance du site, conduite obligatoirement avant l'échantillonnage, est


irremplaçable pour se rendre compte des conditions environnementales du site, détecter les
zones les plus critiques, évaluer les risques liés à l'échantillonnage et établir le plan
d'échantillonnage. Elle est réalisée en parallèle avec l'enquête historique, qu'elle complète, et
facilite le contact avec le personnel et la recherche de données particulières.

35
Chapitre II : Matériels et Méthodes

36
Chapitre II : Matériels et Méthodes

II.1. Introduction

La présente partie est dédiée à la caractérisation physico-chimique des différents échantillons de


sols prélevés à la plaine de M’lata (figure.II.1), plaine qui s’étale sur deux wilaya de l’ouest
Algérien : Oran et Ain-Temouchent, les principales occupations du sol de cette plaine sont : les
arboricultures, les céréalicultures, les Jachères, les maraichages, les Vignobles, la végétation
saisonnières et les végétations naturelles, mais il y a aussi les occupations urbaines, les sols
dégradés et la Sebkhas.

Les échantillons sont prélevés à des distances relativement loin de la sebkha et des occupations
urbaines, et les différentes caractérisations physico chimiques ont été effectuées au niveau du
laboratoire pédagogique de chimie de l’environnement et au du laboratoire de synthèse organique
appliquée.

Figure.II.1: Plaine de mlata

37
Chapitre II : Matériels et Méthodes

II.2 Matériaux et méthodes


II.2.1. Produits utilisés et préparation des solutions

A. Produits utilisés

 Ethylen diaminetetraacetate disodique (EDTA)  Triethanolamine


 Sulfate d'ammonium ferreux (sel de Mohr)  Chlorure de baryum dihydraté
 Acide chloridrique concentré  Chlorure d'ammonium
 Bichromate de potassium  Hydroxyde d’ammonium
 Acide sulfurique concentré  Acide chloridrique
 Acide phosphorique a 85%  Sulfate de magnésium
 Diphénylamine  Vert de bromocrésol
 Carbonate de calcium  Alcohol a 95%
 Noir ériochrome T (NET)  Hydroxide de sodium
 Rouge de méthyle Acide chloridrique
 Carbonates de sodium

B. Préparation des solutions

1. Solution de KCl (1N) :


On dissous 37,275 g de chlorure de potassium dans une fiole puis on complète jusqu’à
500ml.
2. Solution d’acide chlorhydrique (HCl, 1 :1) :
On mélange de façon homogène 100 ml d’eau distillée avec 100 ml d’acide chlorhydrique
concentré.
3. Solution saturée de NaCl :
On pèse 200g de NaCl et on a ajoute de l’eau distillée jusqu'à 500 ml, le mélange sous
agitation pendant 24H.
4. Solution de bichromate de potassium :
48,84 g de bichromate de potassium sec (séché pendant 2h à 105°C dans une étuve) sont
dissouts dans de l’eau distillée puis on complète jusqu'à 1L.

38
Chapitre II : Matériels et Méthodes

5. Solution de diphénylamine :
On verse 20 ml d’eau distillée auxquels on ajoute 100 ml d’acide sulfurique concentré, le
mélange est refroidi à température ambiante, ensuite on ajoute 0,5 g de diphénylamine a la
solution et on laisse sous agitation jusqu’à dissolution complète.
6. Solution de sulfate d’ammonium ferreux (0,5 N) :
192,15 g de [Fe(NH4)2(SO4)2] 6H2O, (sel de Mohr) est dissoutes dans 800 ml d’eau distillée,
on ajoute 20 ml d’acide sulfurique concentré puis on complète a 1L avec de l’eau distillée.
7. Solution d’échange A :
On dissous 62 g de BaCl2.2H2O dans 500 ml d’eau distillée, puis 25 ml de triethanolamine
est additionné à la solution et on complète avec l’eau distillée jusqu'à 800 ml. Le pH est
ajusté à 8,1 par addition d’HCl 1N (on ajoute environ 80ml d’HCl 1N). Puis on complète à
1 L avec d’eau distillée.
8. Solution d’échange B :
Dans une fiole on a dissous 12.5 g de MgSO4.7H2O dans de l’eau distillée, puis on complète
jusqu’à 1 L.
9. Solution titrant :
On a dissous 9,305g de l’EDTA disodique dans l’eau distillée et on complète Jusqu’à 1L.
10. Solution Tampon :
26,75g de NH4Cl est dissoutes dans 500 ml d’eau distillée (NH4Cl 1N).
37 ml de NH4OH est dissoutes dans 500ml d’eau distillée (NH4OH 1N).
On a mélangé 100 ml de (NH4Cl) avec 500 ml de (NH4OH 1N).
11. Les indicateurs colorés
 NET :
On dissous 0,2 g de NET dans 500 ml de la solution tampon.
 Vert de Bromocresol :
0,1g de vert de bromocresol est dissoute dans 14,3 ml de NaOH (0,01N) et on
compléte à 200 ml par l’eau distillée.
 Rouge de Méthyle :
On dissous 0,1g de rouge de méthyle dans 100 ml d’alcool à 95% et on compléte
jusqu'à 200 ml avec de l’eau distillée.

39
Chapitre II : Matériels et Méthodes

II.2.2. Techniques de caractérisations


a) Analyse ATG

Cette technique permet d’observer de manière générale l’évolution de la perte de masse d’un
échantillon engendrée par un chauffage progressif et sous une atmosphère contrôlée. Une perte de
masse peut être liée à une déshydratation, une pyrolyse, une décomposition, une désorption ou une
évaporation alors qu’un gain de masse peut être lié à une adsorption ou hydratation. Cette méthode
permet ainsi de déterminer le pourcentage d’eau contenu dans les échantillons, les taux des
différentes charges présentes ainsi que le taux de résidu final.
Les analyses ont été réalisées sur un appareil de type SETARAM, modèle Setsys Evolution
(figure.II.2) 12, 2005 (20-1000°C) couplé à un spectromètre de masse PFEIFFER, modèle
Omnistar, 2006 (1-200 uma). Les échantillons ont été disposés dans des coupelles d’aluminium sur
une nacelle de platine. Les mesures ont été faites sous atmosphère inerte (air a 45 ml/L), de la
température 20°C à 850°C avec une rampe de 10°C/min.

Figure.II.2 : appareil ATG type SETARAM

40
Chapitre II : Matériels et Méthodes

b. Analyse par fluorescence X (FRX)

L’analyse de la composition chimique par fluorescence X permet d’évaluer les différents


composants du sol en oxydes dont les teneurs sont évaluées en pourcentage massique.

La fluorescence X (figure.II.3) (ou fluorescence XRF pour X-Ray Fluorescence en anglais) est une
technique d'analyse chimique non destructive qui utilise des rayons X pour exciter les atomes d'un
échantillon. Lorsque les atomes sont excités, ils émettent de l'énergie sous forme de rayonnement
fluorescent caractéristique, qui peut être mesuré et utilisé pour déterminer la composition
élémentaire de l'échantillon.

Figure.II.3 : Appareil Rigaku ZSX pour l’analyse FRX

c. Analyse Infrarouge

Elle permet de déterminer les différentes fonctions chimiques présentes à la surface de ce solide. Il
s’agit d’une technique complémentaire qui se focalise en générale sur l’étude des échantillons à
l’échelle moléculaire.

Les infrarouges (figure.II.4) sont une forme de rayonnement électromagnétique dont la longueur
d'onde est plus grande que celle de la lumière visible, mais plus courte que celle des ondes radio.

41
Chapitre II : Matériels et Méthodes

Les infrarouges peuvent être subdivisés en plusieurs gammes de longueurs d'onde, notamment
l'infrarouge proche (NIR) avec des longueurs d'onde allant de 0,75 à 1,4 micromètres, l'infrarouge
moyen (MIR) avec des longueurs d'onde allant de 1,4 à 3 micromètres, et l'infrarouge lointain (FIR)
avec des longueurs d'onde allant de 3 à 1000 micromètres.

Figure.II.4 : L’appareil Alpha II (Bruker) de l’analyse ATR

d. Analyse DRX

Pour déterminer la composition minéralogique du sol, étudié, radio cristallographiquement, le


DRX(Figure.II.5) a été réalisé selon la méthode de poudre.

C’est une technique qui permet de déterminer la composition de mélanges des phases
cristallines d’un solide et donner des informations sur la microstructure de celui-ci. Elle est
basée sur la mesure de l’angle de diffraction. L’analyse DRX repose sur l’enregistrement d’un
diffractogramme, avec lequel on peut identifier et quantifier les phases existantes, calculer les
paramètres cristallographiques et déterminer la taille moyenne des cristallites27.

42
Chapitre II : Matériels et Méthodes

Figure.II.5 : Appareil D8 Advance Eco de l’analyse DRX

e. L'analyse Kjeldahl
Elle est extrêmement polyvalente, car elle convient à une très large gamme d'échantillons
allant de l'alimentation humaine et animale, aux boissons, aux échantillons
environnementaux (sols, engrais, eau, eaux usées, boues) aux industries chimique et
pharmaceutique ainsi qu'au papier, aux textiles, au caoutchouc, aux plastiques et aux
polymères
L’azote total Kjeldahl (NTK) (figure.II.6) dans les analyses environnementales est la
somme de l'azote organique, de l'ammoniac (NH3) et de l'ammonium (NH4+) dans l'analyse
chimique du sol, de l'eau et des eaux usées. Pour calculer l'azote total (TN), les
concentrations de nitrate-N et de nitrite-N sont déterminées et ajoutées à l'azote total
Kjeldahl28.

Figure.II.6 : appareillage Kjeldahl

43
Chapitre II : Matériels et Méthodes

II.3 Echantillonnage :

Notre échantillonnage a été effectué au niveau des sols agricoles de la plaine de M’léta (coté
willaya d’Oran), ils ont été prélevés seulement dans la première profondeur (Horizon de 0 à 20cm).
L’échantillonnage a été réalisé selon les considérations classiques de prélèvement reconnus fiables,
afin d’avoir des échantillons représentatifs et homogènes, utilisant une Tarière manuelle qui
effectue le carottage et le prélèvement de type Edelman Standard, qui nous a été gracieusement
fournie par le laboratoire de physiologie végétale, Université d’Oran1.

II.3.1. Présentation de la zone d’étude :


1. Situation géographique :

La région de M’latah se situe au niveau de la willaya d’Oran, c’est une ville portuaire de la
Méditerranée, située au nord-ouest de l’Algérie, elle est située au fond d'une baie ouverte au nord
et dominée directement à l'ouest par la montagne de l'Aïdour, d'une hauteur de 420 mètres, ainsi
que par le plateau de Moulay Abdelkader al-Jilani. L'agglomération s'étend de part et d'autre du
ravin de l'oued Rhi, maintenant couvert.

2. Lieu de l’expérimentation :

La plaine de M’latah occupe une superficie de plus de 50 000 hectares chevauchant sur deux
wilayas, en occurrence Oran et Ain Temouchent. La plaine fertile proprement dite occupe 25
000hectares.

Les échantillons sont prélevés à des distances relativement loin de la sebkha et des occupations
urbaines, Après avoir réalisé deux prélèvements des échantillons, les 4 premiers échantillons dont
les coordonnées :

S1 : 35°33’26’’N , 0°29’48’’W, S2 : 35°33’27’’N , 0°29’47’’W, S3 : 35°33’33 ‘’N , 0°29’43’’W

S4 : 35°33’27‘’N , 0°29’38’’W.

Les 6 échantillons restants dont leurs topographies :

S5 : 35°31’34‘’N , 0°29’20’’W, S6 : 35°32’23 ‘’N , 0°30’02’’W,S7 : 35°32’37’’N , 0°27’59’’W

S8 : 35°33’48 ‘’N , 0°29’56’’W,S9 : 35°33’55‘’N, 0°30’28’’W, S10 : 35°34’52‘’N , 0°32’42’’W.

44
Chapitre II : Matériels et Méthodes

Figure.II.7: Carte des sols de la plaine de M’l’êta dans la partie Ouest du Tell oranais (source :le
centre de recherche : ESDAC européen soil data center : Barbut, M.M., Durand, M.J-H. Service
Géographique de l'Armée 1952).

3. Aspect climatique :

Le climat de la région d’étude est Méditerranéen par excellence, faisant preuve d’une diversité
aiguisé alternant un hiver frais et humide et une saison estivale chaude et sèche. L’automne et le
printemps dans tout ça font plutôt figure d’acolytes. Ils ne tardent pas à pointer du nez pour se
faufiler discrètement, elle est connue par ses longs étés chauds et humides les précipitations
deviennent rares voire inexistantes, et le ciel est lumineux et dégagé.

4. La température :

Le climat tend à être tempéré, la région est connue par ses longs étés chauds et humides les
précipitations deviennent rares voire inexistantes, et le ciel est lumineux et dégagé. L'anticyclone
subtropical recouvre la région oranaise pendant près de quatre mois avec une température moyenne
de 25 °.

5. Les précipitations :

L'anticyclone subtropical recouvre la région oranaise pendant près de quatre mois. En revanche, la
région est bien arrosée pendant l'hiver. Les faibles précipitations (420 mm de pluie) et leur
fréquence (72,9 jours par an) sont aussi caractéristiques de ce climat.

45
Chapitre II : Matériels et Méthodes

Après avoir réalisé deux prélèvements des échantillons (figure.II.8), les 4 premiers échantillons ont
subi un séchage préliminaire à l’air libre et à l’abri du soleil pendant 15 jours car le sol il était très
humide et les 6 échantillons du deuxième prélèvement ils sont resté 72 heures a l’air libre. Les
échantillons utilisés, pour les différentes caractérisations, ont été broyés à l’aide d’un pilon et un
mortier (figure.II.8).

Figure.II.8 : Les points d’échantillonnage et l’étiquetage

II.4. Caractérisation physico-chimique des Sols

La caractérisation des différents échantillons de sols de la plaine de M’léta, a été réalisée par
l’analyse granulométrique, les propriétés physicochimiques (CEC, densité apparente, surface
spécifique, …), l’analyse par spectroscopie infrarouge, l’analyse par diffraction des rayons X
(DRX), Analyse par fluorescence X (FRX), pH, conductivité du sol et l’analyse
thermogravimétrique (ATG).

II.4.1. Analyses chimique :

II.4.1.1.1Humidité :

L’humidité résiduelle est définie comme la masse perdue après séchage à 105°C d’un échantillon
préalablement pesé (50g) dont la masse est constante à 40°C. Sa mesure permet de déterminer la
masse sèche d’un échantillon du sol. L’humidité résiduelle H est exprimée en pourcentage
massique et elle est calculée par la relation suivante :

H(%) = m0-m1/m0* 100

46
Chapitre II : Matériels et Méthodes

H : l’humidité.

m0 : poids de l’échantillon avec le verre à montre avant l’étuvage.

m1 : poids de l’échantillon avec le verre à montre après étuvage.

1I.4.1.2. Densité Apparente :

La densité apparente est l’un des paramètres les plus importants dans les études portant sur la
structure du sol. Elle est, en effet, liée à la nature et à l’organisation des constituants du sol. Elle
permet, en outre, de calculer la porosité et d’apprécier ainsi indirectement la perméabilité, la
résistance à la pénétration des racines29

La densité apparente est la masse d’une unité de volume du sol séché à 105°C. Ce volume se
compose des solides et des pores. Le poids sec des échantillons à 105 °C mis dans une éprouvette
(cylindre), le volume du prélèvement est lu, et la densité est facilement calculée par l’équation
suivante :

La densité apparente = masse séchée du sol à 105°C / V

II.4.1.3. Granulométrie :

L’analyse granulométrique est la mesure de la taille des particules solides primaires résultant du

sol et des sédiments. Les différentes tailles de particules sont déterminées soit par leur capacité à

passer à travers différents tamis à mailles, soit par leur taux de sédimentation dans l’eau.

Mode opératoire :

L’essai portera sur un échantillon de sable ou sur un échantillon de gravier, le poids de l’échantillon
représentatif est en fonction de la dimension du grain le plus gros, il est recommandé de prendre
cette quantité définie par les limites : 200 D < P < 600 D

P : Poids de l’échantillon exprimé en grammes

D : Diamètre équivalent maximale du plus gros grain exprimé en millimètres

47
Chapitre II : Matériels et Méthodes

Étapes de l’essai
• Concevoir la colonne de tamis dans l'ordre décroissant de haut vers le bas après avoir pesé
chacun d'eux à vide.
• Mettre l'échantillon dans le tamis supérieur.
• Faire soumettre la colonne à la vibration mécanique
• Reprendre un à un les tamis pour compléter le tamisage à l'aide d'un pinceau et les peser
• Récupérer les particules se trouvant dans le fond qui ferme la colonne et les pesés.

Si ce poids dépasse 15% du poids initial, l'analyse granulométrique doit être complétée par la
sédimentométrie.

Figure.II.10 : : les échantillons après le broyage Figure.II.11 : tamisage manuelle avec l’eau

II.4.1.4. Analyse granulométrique par sédimentométrie (NFP94 - 057)


Mode opératoire :

 Désagréger le tamisât à (0.080 mm ou 0.l00 mm) obtenu par voie humide ;


 Prélever 40 g de matériau sec homogénéisé ;
 préparer une solution constituée par 250 cm3 d'eau distillée et 30 cm3 d'une solution
d'hexametaphosphate de sodium ;
 Imbiber l'échantillon prélevé dans la solution ainsi préparée pendant 12 heures ;
 Procéder à l'agitation mécanique et manuelle pendant 5 minutes afin de séparer les grains ;
 Compléter l'éprouvette avec de l'eau distillée jusqu'à 1000 cm3 et remuer la solution avec
un agitateur manuel afin de répartir uniformément les grains ;
 Retirer l'agitateur et mettre en marche simultanément le chronomètre, puis plonger
lentement le densimètre ;

48
Chapitre II : Matériels et Méthodes

 Faire les lectures du densimètre (Bougous) au bout de 30 secondes, 1, 2, 5, 10, 20, 40, 80
minutes, 4h ,16h, 24h. Le densimètre ne pourra être retiré de la solution qu'après avoir
relevé la lecture à 2 minutes. Pour le reste des lectures sur le densimètre et le thermomètre,
retirer le densimètre.
 une deuxième éprouvette remplie de la solution précédemment préparée et ramenée à la
température ambiante pour servir à la lecture des températures.

Figure.II.12 : les étapes de sédimentométrie

II.4.1.5. Surface Spécifique (par adsorption de l’éthylène glycol) :

Les molécules polaires, telles que les polyalcools (glycol), ont accès à l’espace interfoliaires
des argiles, et sont donc utilisées pour mesurer la surface spécifique totale des argiles et des
sols.
Les échantillons de sol sont séchés d’abord en étuve à 105°C. Ils sont ensuite pesés (1g de
chaque échantillon) et placés dans un dessiccateur refermant deux récipients ; l’un
contenant 100 g de CaCl2 anhydre et l’autre 20 mL d’éthylène glycol (EG). Après
évacuation sous vide dynamique d’une demi-heure, les échantillons sont laissés sous
atmosphère d’éthylène glycol pendant différentes durées (1h, 2h, 4h, 24h 48h, etc.). A la
fin de chaque contact à l’EG, les échantillons de sol sont pesés pour déterminer les
quantités d’éthylène glycol adsorbées en mg/g. La surface totale est donnée par :

ST=2.22*p

- p est le poids d’éthylène glycol retenu en mg par gramme d’échantillon.

49
Chapitre II : Matériels et Méthodes

II.4.1.6. Capacité d’échange cationique (totale)

La capacité d’échange cationique d’un sol est définie comme étant la quantité de cations situés
dans des positions interchangeables exprimées en milliéquivalents par 100g (mEq/100g) de sol.
C’est un paramètre assez stable dans le temps, très lié à la nature du sol. Elle résulte des charges
négatives situées à la surface des argiles et des matières organiques, elle est également dépendante
du pH. Les cations d’échange les plus fréquentes sont (figure.II.13) :

Figure.II.13 : Les cations se fixent de manière réversible sur le complexe adsorbant, en équilibre avec la solution du sol.

La somme de tous ces cations, exprimée en milliéquivalents par 100g de sol, donne la capacité
d’échange total, noté (T). Souvent on sépare les H+ échangeables des autres cations et on appelle
cela l’acidité d’échange H et tous les autres cations indiqués, cation d’échange S

On appelle par ailleurs degrés de saturation

V= (S/T)*100

Dans ce travail, nous avons utilisés le chlorure de baryum–triéthanolamine. Dans cette méthode,
l’utilisation d’un PH élevé (8,1) de la solution d’extraction et son grand pouvoir tampon pour
faciliter le déplacement des cations d’une manière totale et l’occupation de leurs positions par le
baryum. Les sels de carbonate de baryum BaCO3 permettent une couverture des grains de calcite
et dolomite, évitant ainsi leur solubilisation excessive.

50
Chapitre II : Matériels et Méthodes

Intervient en suite le déplacement des ions de baryum avec une solution de MgSO4, l’excès de
magnésium est mesuré avec l’(EDTA). En outre, cette méthode permet de mesurer au même temps
l’acidité d´échange H30.

Mode opératoire :
- Peser 2 g de sol dans un tube de centrifugeuse de 50 mL, ajouter 25 mL de la solution
d’échange A, agiter pendant 2 minutes avec une baguette de verre, et centrifuger à 3000
tr/mn pendant 10 minutes.
- Le surnageant est récupéré pour la détermination de l’acidité d’échange.
- Ajouter au résidu solide 25 mL de solution d’échange B, et répéter le processus ci-dessus.
- Prendre 10ml du surnageant le verser dans un erlenmeyer de 250 mL puis ajouter l’eau
distillée à environ 100 mL. (sans jeter le reste)
- Prélever 10 mL de la solution d’échange B et mettre dans un autre erlenmeyer de 250 mL,
également ajouter de leau à environ 100 mL.
- Dans chaque erlenmeyer ajouter 10 Ml de la solution tampon et 6 gouttes d’indicateur
NET.
- A laide dune burette, remplie d´une solution d’EDTA (0.05 N), doser les deux solutions
jusqu’à l’apparition d’une couleur bleue.
Acidité d’échange
Sa détermination est importante pour classer les sols soit acides, neutres ou basiques et à
envisager un traitement ou non de neutralisation pour favoriser la fertilité. Le calcul
d’acidité d’échange d’un sol est généralement effectué par la méthode de Mehlich. Cette
méthode repose sur l’extraction du sol des H+ par un traitement avec une solution de
BaCl2 et la triéthanolamine, en dosant le surnageant avec du HCl (0,1 N). Comme
indicateur on utilise un mélange de vert de bromocrésol et rouge de méthyle. En même
temps on mesure l’alcalinité de la solution d’extraction, la différence entre les deux
valeurs nous donne l’acidité du sol.
- Procédure :
10 mL de surnageant de la solution d’échange B récupéré lors de la première étape de la
détermination de la capacité d´échange sont versés dans un erlen de 250mL, ensuite on
ajoute 4 goutes de vert de bromocrésol et 6 goutes rouge de méthyle et on réalise un dosage

51
Chapitre II : Matériels et Méthodes

par HCl (0,1 N) jusqu’à la zone de virage (apparition d’une couleur rose). Le processus est
répété avec 10mL de solution d’échange A (blanc).

II.4.1.7. Acidité « PH »
La détermination du pH dans une suspension de sol fournit une estimation de l'acidité ou l’alcalinité
d'une solution en équilibre avec le sol. Dans le cas d'une mesure dans l'eau, le pH mesuré peut se
rapprocher de celui de la solution du sol, par contre la mesure dans le KCl le pH mesuré est plus
stable et reflète mieux les échanges de la vie du sol.

Mode oppératoire :
Acidité active PH-eau (analyse du pH–Rapports 1/2.5) :
Dans un bécher de 100 mL 10g de sol sont ajouter à 25 mL d’eau distillée puis agitée
pendant 30 mn à l’aide d’un agitateur magnétique. La solution est laissé décanter pendant
10mn, et le pH de surnageant est Mesuré.
Acidité échangeable PH-KCl :
L’eau utilisée pour la mesure du pHeau est remplacée par une solution de KCl (1M)

II.4.1.8. La conductivité électrique (CE)


La conductivité électrique a été mesurée à l’aide d’un conductimètre. Cette conductivité (mS/cm)
exprime la capacité d’un sol mis en solution à se faire traverser par un courant électrique dans une
température donnée.

Mode opératoire
On verse 100 g de sol dans un bécher de 100 mL et on ajoute soigneusement sans agitation
de l’eau distillée jusqu’à saturation complète du sol, on laisse reposer pendant 15 min, et le
mélange est filtré sous vide à l’aide d’un Buchner, l’extrait de la pâte est Récupéré, puis on
mesurer la conductivité.

52
Chapitre II : Matériels et Méthodes

II.4.1.9. Teneur en matières Organiques

Le terme «matières organiques du sol» regroupe l’ensemble des constituants organiques morts ou
vivants, d’origine végétale, animale ou microbienne, transformés ou non, présents dans le sol. Elles
représentent en général 1 à 10 % (figure.II.6) de la masse des sols. Elles se répartissent en trois
groupes : les Matières Organiques Vivantes (MOV), Matières Organiques fraîches, et MO stable.

Figure.II.6: composition des sols en matière organique

Dans se travail la détermination du taux de la matière organique des sols se fait par un dosage
volumétrique en utilisant une solution de sulfate d’ammonium ferreux (0,5 N) (sel Mohr).

Mode opératoire :
Dans un erlen, 0.5g de sol sont ajouter à une solution de 10 mL de bichromate de potassium
(1N), suivi d’une agitation et d’un ajout de 20 mL d’acide sulfurique, le tout est laissez
poserpendant 30 min.
- Préparation de l’échantillon témoin.
Dans un erlenmeyer, on verse 10 mL de solution de bichromate de potassium 1N et 20 mL
d’acide sulfurique concentré, agité pendant 30 secondes puis laisser reposer ainsi pendant
30 mn.
Une fois le temps écoulé, on ajoute dans chaque erlenmeyer, 200 mL d’eaux distillée, 10
ml d’acide phosphorique à 85 % en agitant et en refroidissant sous un courant d’eau.

53
Chapitre II : Matériels et Méthodes

On ajoute 1 mL de diphénylamine dans chacune des solutions puis on dose avec la solution
de sulfate d’ammonium ferreux (0,5N) jusqu’à l’apparition d’une couleur vert pomme
(figure.II.7).

Figure II.7 :L’apparition d’une couleur vert pomme.

II.4.1.10. Teneur en Carbonate :

La teneur massique en carbonates d’un sol est par convention, le rapport entre la masse de
CaCO3 contenue dans le sol et la masse du sol sec. La méthode utilisée est la méthode
gazométrique, par un calcimètre de BERNARD, l’action de l’acide chlorhydrique (HCl)
sur les carbonates existant dans le sol dégage du CO2, l’objectif de cette méthode est de
mesurer le volume de CO2 dégagé et le convertir en CaCO3 selon la réaction suivante :

CaCO3 + 2HCl CaCl 2 +H2CO3

Puis on compare ce volume à un volume étalon dégagé par une quantité connue de CaCO3
pure.
Mode opératoire :
Première étape :
10 mL de solution d’acide chloridrique (1 :1) est versé dans un tube en verre, ensuite déposé
délicatement dans un erlenmeyer de 100 mL ou il y’a 0.5 g de sol, on ferme l’erlen avec le
bouchon du calcimètre qui est rempli d’une solution saturée de NaCl, et on l’incline pour
faire couler l’acide sur le sol jusqu’au dégagement totale du CO2, nous avons mentionné le
niveau dégagé V1.

54
Chapitre II : Matériels et Méthodes

Deuxième étape :
Préparation d’un témoin à blanc avec 0.2 g de CaCO3 pur dans les mêmes conditions dans
la première étape et avec les mêmes produits, nous avons noté le volume dégagé V2 et
appliquer la formule suivante :

CaCO3 %= V1*30/ V2*P ou :

V1 : volume de CO2 dégagé par mg de sol.

V2 : volume de CO2 produit par CaCO3 pur


P : prise d’essai de sol en gramme

II.4.1.11. Teneur en azote :


Le principe du dosage de l’azote repose sur la minéralisation de l’échantillon pour la
transformation des composés azotés.
L’azote KJELDAHL (NTK) (figure.II.14.b) représente les deux formes suivantes : l’azote
organique qui est transformé en sulfate d’ammoniaque par action de l’acide sulfurique
concentré à chaud en présence d’un catalyseur contenant le sulfate de cuivre, le sulfate de
potassium et le séléniuml, et l’azote minérale.
Le dosage chimique (figure.II.14.a) consiste à distiller l’ammoniaque en milieu basique
(NaOH), suivi d’une réduction des nitrites et nitrate en ammoniaque puis réalisation d’une
nouvelle distillation. L’ammoniaque dégager est dosée par volumétrie31.

Figure.II.14 (b) : Dispositif Kjeldhal

Figure.II.14 (a) :.Représentation schématique des étapes de l’analyse d’azote Kjeldhal


55
Chapitre III
Résultats et Discussions

56
Chapitre III : Résultats et Discussions

II.5. Discussion des résultats :

II.5.1. Analyses granulométriques du sol

Les résultats des analyses granulométriques du sol prélevé au niveau de la plaine de M’lata

réalisé au niveau des laboratoires de département de génie civil USTOMB sont résumés dans le

tableau suivant :

Tableau.III.1 : Caractérisation texturale des sols étudiés d’après le triangle de texture américain 32.

Granulometrie  2µm 2µm à 50µm 50µm à 200µm 200µ a 500µm


0.002mm (0.002-0.05mm) 0.05-0.2mm 0.2mm-0.5m
Type Argile Limon Sable fin Sable grossier Texture

Sol 1 34.69 % 26.94 % 28.75 % 9.62 % ALS

Sol 2 82.46 % 10.55 % 4.60 % 2.38 % A

Sol 3 49.12 % 21.36 % 21.75 % 7.77 % ASL

Sol 4 44 % 36.44 % 17.36 % 2.2 % ALS

Sol 5 28.018 % 38.16 % 31.30 % 2.52 % LSA

Sol 6 19.33 % 46.75 % 29.68 % 4.27 % LSA

Sol 7 32.56 % 49.79 % 16.92 % 0.13 % LAS

Sol 8 35.62 % 47.73 % 8.95 % 7.7 % LA

Sol 9 34.54 % 58.61 % 3.125 % 3.72 % LA

Sol 10 38.91 % 55 % 2.31 % 3.78 % LA

A la lumière de ces résultats, on peut dire que les sols analysés révèlent une texture légèrement
semblable, et que les fractions granulométriques prédominantes sont les fractions Limoneux
Argileux sableux dans l’horizon A de surface, a l’exception du sol 2 ou la fraction argileuse est
plus importante que les autres avec un pourcentage de 82.46%, il est a noté aussi que l’ensembles
des sols présentent une faible quantité de sable grossier variant de 0.13 à 9.62 %.

57
Chapitre III : Résultats et Discussions

Les résultats des paramètres physico-chimiques sont représentés dans les tableaux suivants :

TableauIII.2 : Paramètres physico-chimiques des sols étudiés de l’année 2023, dans l’horizon A (0-20cm)

Sol S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

meq/100g Capacité d’échange CEC (T)

103.125 93.75 122.5 126.25 53.125 92.5 84.375 63.75 81.87 85.625

meq/100g Acidité d’échange

19.998 20.773 21.7035 21.0438 21.548 20.4633 21.548 21.858 22.478 23.56

Teneur en matière organique (%)

C 1.291 1.127 1.095 1.1931 0.8334 0.441 0.8007 0.768 0.637 0.768

MOF 2.222 1.939 1.8834 2.052 1.433 0.785 1.377 1.32 1.095 1.32

MOT 2.883 2.518 2.445 2.664 1.861 0.984 1.788 1.714 1.422 1.714

Teneur en carbonate CaCO3 (%)

4.561 3.684 3.508 3.684 5.964 9.122 7.017 5.623 7.368 7.017

Humidité résiduelle (%)

6.97 5.796 6.496 6.58 4.376 2.78 3.994 4.396 5.99 4.356

PH PH-eau

7.88 7.94 7.76 7.92 8.21 8.23 7.71 7.78 7.72 7.70

PH PH-KCl

6.77 6.81 6.8 6.85 6.81 6.77 6.46 6.44 6.55 6.59

Conductivité électrique

mS/cm 1.456 1.376 1.326 1.410 1.372 1.432 1.793 1.488 1.06 1.681

g/cm3 Densité Apparente

0.912 0.942 0.899 0.898 0.975 1.056 0.923 0.937 1.044 0.937

58
Chapitre III : Résultats et Discussions

II.5.2. Le pH
Le pH ou l’activité libre ou réelle est le premier indicateur de toute évolution physicochimique
des sols.

Représentation graphique du résultat moyen du


PH

Pheau PH KCl

8.23
8.21
7.94

7.92
7.88

7.78
7.76

7.71

7.72

7.7
6.85
6.81

6.81
6.77

6.77

6.59
6.55
6.46

6.44
6.8

SOL 1 SOL 2 SOL 3 SOL 4 SOL 5 SOL 6 SOL 7 SOL8 SOL 9 SOL 10

Figure.III.1 : Représentation graphique du résultat moyen du PH

La variation du pH est sous le contrôle de plusieurs facteurs qui sont surtout : la nature
de la roche mère, le type du couvert végétal et la position topographique.

L'examen de l'histogramme et la lecture du tableau.III.1, montre qu’en ce qui concerne le pHeau


des sols, il se situe autour d’une moyenne de 7,80 avec un minimum de 7,21 (neutre) et un
maximum de 8.23 (moyennement alcalin), alors que le pHKCl varie de 6,44 à 6.8 avec une moyenne
de 6.68 (neutre). C’est résultats préliminaire montre que les sols dans la région de M’lata est
moyennement basique, Cela explique la forte teneur en carbonates et sa richesse en MO. Selon
Baise 198833.

II.5.3. La conductivité électrique (CE)


La conductivité électrique exprime la quantité totale en sels solubles correspondant ainsi
à la salinité globale du sol. Elle dépend de la teneur et de la nature des sels solubles présents
dans ce sol30.

59
Chapitre III : Résultats et Discussions

CE
CE

1.793

1.681
1.488
1.456

1.432
1.376

1.372
1.326

1.41

1.06
SOL1 SOL2 SOL3 SOL4 SOL5 SOL6 SOL7 SOL8 SOL9 SOL10

Figure.III.2: Représentation graphique du résultat moyenne de la CE

D’après la (figure.III.2) de la CE, on trouve qu’elle varie de 1.06 à 1.793 ms/cm pour l’horizon
A, ce qui correspond à un sol salé vue que les valeurs se situent au-dessus des normes, mais ce
résultat est logique par ce que la région se trouve à côté d’une sebkha.

II.5.4. L’humidité H%

Le taux d’humidité représente la capacité d’eau que peut retenir un sol soumis aux
conditions naturelles de séchage. C’est la quantité d’eau retenue à la surface externe des
particules du sol et en équilibre avec la pression et l’humidité atmosphérique34.

HUMIDITÉ
Humidité
6.496
6.97

6.58
5.796

5.99
4.396
4.376

4.356
3.994
2.78

SOL1 SOL2 SOL3 SOL4 SOL5 SOL6 SOL7 SOL8 SOL9 SOL10

Figure.III.3 : Analyse de variance de l'humidité du sol

Les sols retiennent l’eau avec un taux d’humidité d’une moyenne de 5.17% cela explique que le
sol de M’lata n’est pas très humide.

II.5.5. La capacité d’échange cationique (CEC)

C’est un facteur important d’une matrice solide. Elle correspond à la quantité de cations
échangeables fixés par le sol dans un milieu tamponné. D’après Nyle C. Brady et al35, la capacité

60
Chapitre III : Résultats et Discussions

d’échange cationique (CEC) du sol est liée à la présence de la MO et l’argile, ces deux entités
chargées négativement qui ont l’habilitation d’adsorber les cations. Vue la présence d’un
pourcentage non négligeable d’argiles et de la MO, la CEC du sol de M’lata est très élevée.

CEC
CEC

126.25
122.5
103.125

93.75

84.375

84.375
92.5

81.87
63.75
53.125
SOL1 SOL2 SOL2 SOL3 SOL4 SOL 5 SOL6 SOL 7 SOL8 SOL9 SOL10

Figure.III.4 : Analyse de La capacité d’échange cationique

II.5.6. Analyse de la densité apparente


La densité apparente est la masse de solide en vrac qui occupe une unité de volume d'un lit, y
compris le volume de tous les vides interarticulaires.

Densité apparente
1.044
0.975
0.942

0.937

0.937
1

0.923
0.912

0.899

0.898

SOL1 SOL2 SOL3 SOL4 SOL5 SOL6 SOL7 SOL8 SOL9 SOL10

Figure.III.5 : analyse de densité apparente

Les résultats de la densité apparente montre des valeurs moyennes pour les dix sols variant de 0.8
à 1.04 g/cm3, ce qui correspond à une couche supérieur organique d’un sol naturelle33.

61
Chapitre III : Résultats et Discussions

II.5.7. Teneur en matière organique

C MOF MOT
2.883

2.664
2.518

2.445
2.22

2.052
1.8834
1.939

1.861

1.788

1.714

1.714
1.433

1.422
1.377
1.291

1.32

1.32
1.193
1.127

1.095

1.095
0.984
0.8334

0.8007
0.785

0.768

0.768
0.637
0.441
SOL1 SOL2 SOL3 SOL 4 SOL5 SOL6 SOL7 SOL8 SOL9 SOL10

Figure.III.6 : Analyse de la matière organique

La fertilité chimique potentielle est caractérisée en fonction principalement de la teneur en matière


organique des horizons superficiels, les résultats obtenus après analyse des échantillons de sol
montrent des valeurs de MOT qui sont inférieures à 10, et qui varient de 1.422 à 2.883% nous
pouvons dire que la matière organique évolue de façon satisfaisante dans ces sols.

Cependant, cela illustre une faiblesse de la teneur en matière organique des sols étudiés.

II.5.8. Analyse taux d’azote


Le dosage de l’azote Kjeldhal (NTK) a été réalisé au niveau des laboratoires de la société des
fertilisant FERTIAL d’ Arzew, les résultats des analyses de l’azote total sont reportés dans le
tableau suivant :

62
Chapitre III : Résultats et Discussions

Tableau.III.6: Résultats d’analyse(Kjeldhal) des échantillons des sols de M’lata

Échantillon K Na Mg Ca N% Carbone C/N


meq/100g meq/100g meq/100g meq/100g Azote total %

Sol1 0,83 3,74 0,12 0,09 0,138 3,526 25.55


Sol2 0,86 4,35 0,09 0,07 0,152 3,381 22.24
Sol3 0,81 3,79 0,10 0,09 0,166 3,457 20.82
Sol4 < limite 3,23 0,11 0,28 0,138 3,259 23.61
Sol5 0,12 3,52 0,03 0,04 0,13 4,016 30.89
Sol6 0,14 0,50 0,70 3,83 0,093 4,828 51.91
Sol7 0,32 1,77 2,24 3,09 0,15 4,518 30.12
Sol8 < limite < limite 0,08 0,06 0,145 3,794 26.16
Sol9 0,35 0,88 0,09 0,06 0,125 4,225 33.8
Sol10 0,34 0,78 0,08 0,04 0,136 4,466 32.83

0.166
0.152
0.15
0.145
0.138

0.138
0.136
0.13
0.125
0.093

%N

SOL6 SOL9 SOL5 SOL10 SOL6 SOL4 SOL8 SOL7 SOL2 SOL3

Figure.III.7 : Taux d’azote dans les différents échantillons

L'azote joue un rôle déterminant à la fois sur le rendement et sur la qualité des productions d’un
Sol agricole.

Nous constatons à partir de diagramme (figure.III.7) que le taux d’azote dans le sol est faible
avec une variation entre 0.093% et 1.66 dans les différents échantillons.

63
Chapitre III : Résultats et Discussions

Le rapport C/N ou rapport massique carbone sur azote est un indicateur qui permet de juger du
degré d'évolution de la matière organique, c'est-à-dire de son aptitude à se décomposer plus ou
moins rapidement dans le sol, nous constatons que pour tous les échantillons :

C/N > 20 : ce qui implique qu’il n’y a pas assez d'azote pour permettre la décomposition du
carbone (faim d’azote) indiquant que sol de M’léta a besoin d’engrais et fertilisants

II.5.9. Analyse de calcaire actif CaCO3

La teneur en calcaire est liée soit à la nature du substrat ou la roche mère, ainsi qu’aux différents
apports artificiels ou naturels.

Ca CO 3 9.122

7.368
7.017

7.017
5.964

5.623
4.561

3.684

3.684
3.508

SOL1 SOL2 SOL3 SOL4 SOL5 SOL6 SOL7 SOL8 SOL9 SOL10

Figure.III.8 : teneur en CaCO3

II.5.10. Analyse de la surface spécifique

D’après les travaux de MAc EWAN36, l'éthylèneglycol forme des complexes bien définis avec
les argiles, et il forme une couche biomoléculaire stable entre les feuillets.

64
Chapitre III : Résultats et Discussions

90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10
Surface Spécifique (m²/g)

0,66H 1H 2H 24H 48H 72H

Figur.III.9 : l’analyse de surface spécifique

Tableau.III.4: Evolution de la surface spécifique avec le temps (atmosphère d’éthylène glycol)

TEMPS (H) SURFACE SPECIFIQUE (M²/G)

S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

0,66H 1,332 3,108 2,886 6,66 2,88 5,994 8,214 9,102 6,66 1,554

1H 3,108 6,66 10,434 13,764 6,216 6,216 15,984 18,648 13,764 8,436

2H 10,434 9,546 11,988 16,872 10,212 12,432 15,762 21,534 14,874 8,88

24H 45,288 49,062 47,73 20,202 12,654 29,082 41,736 56,166 60,282 53,28

48H 65,1 70 69 73,1 22 38 56 75 78,6 74

72H 65,268 70,152 69,264 73,26 22,2 38,184 56,388 75,702 78,81 74,37

A partir du diagramme et le tableau.III.4, on constate que la surface spécifique de l’ensemble des


sols est relativement grande, cela peut s’expliquer par la présence non négligeable d’argile, ces
dernières étant à l’origine de très grande surface spécifique.

65
Chapitre III : Résultats et Discussions

Pour ce qui concerne l’adsorption de l’éthylène glycol au niveau de la surface des sols on
remarque quelle est proportionnelle avec le temps, et que le meilleur taux adsorption est
de74.37% avec un temps de 72 (sol 10).

II.5.11. Analyse par fluorescence X (FRX)


L’analyse de la composition chimique par fluorescence X réalisé au niveau de la cimenterie de
Zahana nous a permis d’évaluer les différents composants du sol en oxydes dont les teneurs sont
évaluées en pourcentage massique.

L'analyse chimique FRX du sol M’lata (tableau III.5) a indiqué que le sol étudié est principalement
composé de silice, et d'alumine avec un pourcentage non négligeable d’oxyde de calcium (CaO).
Les sols riches en Al et en Ca peuvent être des bons candidats pour l’adsorption des anions grâce
à l’affinité de ces derniers envers ces éléments37.

Tableau. III.5: Analyse structurale qualitative et quantitative des sols étudiés (composés en %)

COMPOSÉS S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10

SIO2 46.61 46.01 47.41 46.59 48.26 48.79 42.29 47.56 43.47 43.20

AL2O3 16.34 19.33 13.18 20.14 11.99 5.33 12.68 17.28 17.34 16.25

FE2O3 3.71 2.14 2.31 1.62 5.54 5.65 5.29 3.31 2.89 3.54

CaO 14.72 13.45 11.90 12.60 16.71 24.54 21.70 13.77 18.27 18.49

MGO 1.93 1.80 2.02 1.83 1.67 1.51 1.80 1.83 2.13 2.31

SO3 1.33 1.42 1.43 1.49 1.77 1.25 1.30 1.51 1.55 1.17

K2O 2.35 2.96 2.87 2.95 1.68 0.01 1.79 2.20 1.96 1.87

NA2O 0.67 0.72 0.76 0.76 0.52 0.43 0.56 0.56 0.51 0.52

P.A.F 12.34 12.17 18.12 12.02 11.86 12.49 12.59 11.98 11.88 12.65

P.A.F : perte au feu

66
Chapitre III : Résultats et Discussions

II.5.12. Analyse thermogravimétrique (ATG)

La stabilité thermique du sol non contaminé a été réalisée par analyse thermogravimétrique (ATG)

au niveau de l’institut des sciences analytiques à université de lyon1 qui permet de suivre la perte

de masse de l’échantillon en fonction de la température.

La (figure III.24.a) et la (figure III.24.b), représente les courbes d’analyse ATG du sol N°1 et sol

N°5 de la plaine de M’lata. Une perte de poids de 19.8 % a été observée pour un intervalle de

température de 15°C à 850°C. Ce pourcentage est réparti comme suit :

De 25°C à 130°C Une perte de poids de 5.1 % correspond à l’eau d’humidité. De 130°C à

380°C une perte de masse de 2.2 % a été détectée, attribuée à l’eau adsorbée et à l’eau interfoliaire

des argiles. La troisième perte de poids de 4.2 % se manifeste dans le domaine

de 380°C à 600°C, liée à la perte de l’eau cristalline (quartz). Finalement une perte de masse de

8.3 % se manifeste pour des températures supérieures à 600°C jusqu’à 900°C correspondant

à la décomposition de la calcite et de la dolomite. La dégradation de la MO se trouve au-delà

de 900°C.

Figure.II.24.a : analyse thermogravimétrique (ATG) des sols 1

Figure.III.10.b : analyse thermogravimétrique (ATG) des sols 5

67
Chapitre III : Résultats et Discussions

Figure.III.10.a.b : analyse thermogravimétrique (ATG) des sols1 et 5 respectivement

II.5.13. Analyse par spectroscopie infrarouge


L’étude du sol de M’lata via la spectroscopie infrarouge a pour objectif de déterminer les
différentes fonctions chimiques présentes à la surface de ce solide. Il s’agit d’une technique
complémentaire qui se focalise sur l’étude des échantillons à l’échelle moléculaire.
Elle est souvent exploitée pour caractériser la nature des interactions adsorbant/adsorbat.
A partir des figures suivantes on constate que les spectres infrarouges des sols analysés sont
superposables, ce qui nous a permis d’attribuer les mêmes bandes pour l’ensemble des sols.

101
100

95
3400,41cm-1; 96,73%T

90
1435,09cm-1; 90,22%T

85
797,82cm-1; 85,38%T

80
%T

873,67cm-1; 79,87%T

75

70

65
1002,58cm-1; 65,32%T

60

462,68cm-1; 53,88%T
55
53
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500450
cm-1

Figure.III.11.a: analyse IR de Sol 3

68
Chapitre III : Résultats et Discussions

101
100

95
3382,04cm-1; 96,03%T

90

85 1435,27cm-1; 87,63%T

797,82cm-1; 83,13%T
80 693,96cm-1; 84,20%T
%T

75
873,45cm-1; 76,61%T

70

65

60
1002,73cm-1; 61,22%T

55
463,04cm-1; 50,14%T
50
49
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500450
cm-1

Figure.III.11.b: analyse IR de Sol4

101
100
98
96
94
92
90
7 7 8 , 6 3 c m - 1 ; 9 0 , 2 8 % T

88 1434,81cm-1; 89,12%T 712,22cm-1; 90,10%T

86
%T

84
82 8 7 2 , 9 3 c m - 1 ; 8 3 , 5 2 % T

80
78
76
1004,11cm-1; 77,64%T
74
72
70 465,79cm-1; 68,44%T

68
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500450
cm-1

Figure.III.11.c: analyse IR de Sol7

101
100
98
96
94
92 1434,91cm-1; 93,05%T

90 797,52cm-1; 91,07%T

88
86
%T

872,84cm-1; 86,88%T

84
82
80
78 1001,24cm-1; 79,70%T

76
74
72
70
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500450
cm-1

Figure.III.11.d: analyse IR de Sol8

69
Chapitre III : Résultats et Discussions

101
100

95 3382,00cm-1; 96,53%T

90

1434,80cm-1; 87,81%T
85
797,18cm-1; 86,95%T
%T

80
872,56cm-1; 79,82%T

75

70
999,68cm-1; 71,00%T

65
62
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500450
cm-1

Figure.III.11.d: analyse IR de Sol9

101
100

95
3 3 7 4 , 8 3 c m - 1 ; 9 6 , 6 8 % T

90

85
%T

80

75

70

65
400

Figure.III.11.e: analyse IR de Sol10

Les spectres ci-dessus présentent l’analyse infrarouge du sol étudié. Généralement Les

bandes d’absorption qui apparaissent dans la région 3696 cm-1 correspondent aux vibrations

d’étirement des groupements hydroxyles structurels caractéristiques de la montmorillonite et

des groupements hydroxyle de la molécule d’eau38. La bande large qui apparait sur le spectre ATR

à 3200-3400 cm-1 correspond aux Vibrations d'étirement asymétriques du groupe méthylène39.

Tandis que les bandes caractéristiques des carbonates ont été détectées vers 1413 cm-1. Le spectre

infrarouge montre aussi des pics correspondant à la vibration d’élongation du groupe Si-O-Si de la

kaolinite à 1003 cm-1 et à 871 cm-1 liaison C–O du Carbonate de calcium (CaCO3) et à 1412 cm-1

70
Chapitre III : Résultats et Discussions

bande caractéristique des carbonates40. Les bandes caractéristiques des vibrations de déformation

de la liaison Si-O du quartz se manifestent vers 779 cm-1 et à 711.17 cm-1. La bande à 523 cm-1 qui

caractérise le groupe Si-O- asymétrique41. Enfin les bandes de flexion Si-O-Si du quartz sont vers

464 cm-1 42. La MO se caractérise dans le sol de M’lata par : les noyaux aromatiques monosubstitués,

on observe une élongation =C-H (3100-3000 cm-1), une élongation >C=C< (1620-1580 cm-1) à

fréquence basse (conjugaison) de faible intensité, plusieurs bandes de

déformation (fréquence inférieure à 909 cm-1) qui constituent une empreinte du nombre de

substituants porté par le noyau aromatique.

II.5.14. Analyse par Diffraction des rayons X (DRX)


Cette analyse a pour objectif de déterminer la composition minéralogique du sol étudié.

Figure.III.12.a et b : Analyse DRX du sol 1 et 5 respectivement

71
Chapitre III : Résultats et Discussions

Les figure.II.12.a et b présentent les diffractogramme des sols d’étude. Un pic intense
caractéristique de la montmorillonite a été observé à 3.03 Å. Des faibles réflexions caractéristiques
de la kaolinite ont été détectées à 7.15 Å. Le quartz est aussi présent comme minéral associé dans
le sol. Il se manifeste avec des pics de forte intensité vers les réflexions 3.34 Å, 2.45 Å, 1.81, 1.54
Å et 1.37 Å et un pic de faible intensité à 4,25 Å. La réflexion large vers 3.59 Å est attribuée à la
présence de la calcite. Enfin la dolomite se manifeste dans ce difractogramme par un pic intense à
2.28 Å et un pic faible à 2.8 Å.

72
Chapitre VI : Etude de corrélation

73
Chapitre IV : étude de corrélation

IV. Corrélations entre les caractéristiques Physico-Chimiques :

L'étude de la corrélation physique et chimique peut aider à prédire les propriétés d'une substance à
partir de ses propriétés physiques et chimiques connues, ce qui peut être utile dans la conception
de nouveaux matériaux, la compréhension des processus chimiques et physiques dans les systèmes
complexes, et bien d'autres domaines. Au cours de cette discussion, nous explorerons divers aspects
de cette étude fascinante et ses applications pratiques43.

L’ensemble des paramètres physicochimiques, calculés précédemment, ont fait l’objet d’une étude

de corrélations entre eux, ce qui permet l’obtention des mesures des coefficients R pour les

corrélations linéaires et R² pour les corrélation polynomiales, en cherchant les équations de

corrélation dont le coefficient R est le plus élevé (mathématiquement).

Figure.VI.1: corrélations avec le coefficient R

IV.1. Corrélation entre la CEC et la surface spécifique

La surface spécifique et la CEC d’un sol dépendent de sa teneur en argile, alors nous avons essayé
d’abord de corréler ces deux paramètres (CEC et ST).

La corrélation linéaire entre ces deux éléments pour tous les échantillons, rassemblés sur un seul
graphe, a donné une équation y = 0,3396x + 31,559 avec un R=R²= 0.422, ce qui nous a permis
de dire qu’il y’a une faible corrélation entre la surface spécifique et la CEC.

74
Chapitre IV : étude de corrélation

CEC ST

sol5 53,125 22,2

sol8 63,75 75,702

sol7 84,375 56,388

sol6 92,5 38,184

sol9 81,87 78,81

sol10 85,625 74,37

sol2 93,75 70,152

sol1 103,125 65,268

sol3 122,5 69,264

sol4 126,25 73,26

Figure.IV.2 : Corrélation entre la CEC et la surface spécifique

Par contre lorsqu’on sépare les échantillons, nous avons obtenu de corrélations linéaires d’une
série d’échantillons : (S1,S3,S4,S7) avec une équation y=0,3661x+26,118 et un R=√R2= 0,980 et
des corrélations polynomiales de d’échantillons : (S5,S6,S7,S8) avec une équation y = -0,1327x2
+ 19,516x - 636,4 : et un R=0.944 et (S1,S2,S3,S4,S9,S10) avec une équation

y = 0,0206x2 - 4,4299x + 303,11 et un coefficient R=0.987, ce qui représente une forte corrélation
pour les deux séries.

80

60

40
CEC

20

0 y = 0.3661x + 26.118
0 20 40 60 80 R² = 0.9611
120 140
100
ST

Figure.IV.3: Corrélation linéaire entre la CEC et la surface spécifique des


echanntillion(S1,S3,S4,S7)

75
Chapitre IV : étude de corrélation

90 A échantillons (s5,s8,s7,s6) B échantillons(s9,s10,s2,s1,s3,s4)


80 CEC
70 90
80
60
CEC50 70
60
40 50
30 40 y = 0.0206x2 - 4.4299x + 303.11
20 30 R² = 0.976
y = -0.1327x2 + 19.516x - 636.4 20
10 R² = 0.892 10
0
0
0 50 100
0 50 100 150
ST
ST

Figure.IV.4: Corrélation Polynomiale entre la CEC et la surface spécifique (A et B)

En général, il y a une corrélation positive entre la CEC et la surface spécifique d’un sol. Cela est
dû au fait que la capacité d’un sol à retenir les cations augmente avec la surface disponible pour
les réactions chimiques. En d’autres termes, plus la surface spécifique est grande, plus il y a de
sites d’échange pour les cations, ce qui peut augmenter la CEC, comme les échantillons (7,1,3,4)
dans la Figure.IV.3.

Cependant, il est important de noter que la relation entre la CEC et la surface spécifique n’est pas
toujours linéaire et peut varier en fonction de facteurs, comme le montre la figure Figure.IV.4

En résumé, bien qu’il existe une tendance générale à une corrélation positive entre la CEC et la
surface spécifique, il est important de prendre en compte d’autres facteurs qui peuvent influencer
cette relation. La surface spécifique peut être un indicateur utile de la capacité d’un sol à retenir
les nutriments et l’eau, mais elle doit être interprétée en conjonction avec d’autres propriétés du
sol pour obtenir une compréhension précise de la capacité d’un sol à soutenir la croissance des
plantes.

76
Chapitre IV : étude de corrélation

IV.2 - Corrélation entre la CEC et le % Matière Organique Totale (MOT) :

L’étude de la corrélation entre la CEC et la matière organique peut être importante pour comprendre
la fertilité des sols.

La corrélation linéaire entre ces deux paramètres pour tous les échantillons, rassemblés sur un seul
graphe, a donné une équation y = 21,122x + 48,457 faible corrélation avec un R=R²= 0,556.

140 MOT CEC


y = 21.122x + 48.457
120 R² = 0.3099 Ordre croissant
sol6 0,984 92,5
100
sol9 1,422 81,87
CEC80
sol10 1,714 85,625
60
sol8 1,714 63,75
40 sol7 1,788 84,375
20 sol5 1,861 53,125
sol3 2,445 122,5
0
0.7 1.2 1.7 2.2 2.7 3.2 sol2 2,518 93,75
%MOT sol4 2,664 126,25
sol1 2,883 103,125

Figure.IV.5: Corrélation entre la CEC et la MOT

En cherchant des échantillons qui donnent des corrélations linéaires avec des coefficients moyens
à élevés, nous avons trouvé :

77
Chapitre IV : étude de corrélation

Les Corrélations linéaires:

120 y = -44.41x + 139.21


R² = 0.9414
MOT CEC
100
sol6 0,984 92,5
80
CEC
sol9 1,422 81,87
60

40 sol8 1,714 63,75

20
sol5 1,861 53,125
0
0.7 1.2 1.7 2.2 y = -44,41x + 139,21
R² = 0,9414
R=0.970

Figure.IV.6 : Corrélation entre la CEC et la MOT pour les échantillons ( 6,9,8,5)

Corrélation Polynômiale :

120 MOT CEC


y = 14.252x2 - 48.687x + 125.5
100 R² = 0.9513 sol6 0,984 92,5

80 sol9 1,422 81,87

60 sol10 1,714 85,625

40 sol7 1,788 84,375

20
sol2 2,518 93,75
sol1 2,883 103,125
0
0.7 1.2 1.7 2.2 2.7 3.2 y = 14,252x2 - 48,687x + 125,5
R² = 0,9513
R=0.95

Figure.IV.7: Corrélation entre la CEC et la MOT pour les échantillons (1.2.6.7.9, 10)

78
Chapitre IV : étude de corrélation

A Partir de la figure.IV.7, on constate qu’il y’a une bonne corrélation Polynômiale des
échantillons(1.2.6.7.9, 10) avec un indice de R= 0.95.

IV.3. Corrélation de la CEC- et le %Argile :

D’abord nous avons réalisé l’évolution des deux paramètres CEC et %Argile pour l’ensemble des
échantillons

La corrélation linéaire entre leux paramètres CEC et %Argile pour tous les échantillons
rassemblés sur un seul graphe, a donné une équation y = 0,4326x + 73,415 ; R=R² = 0,321

140 Échantillon %Argile CEC


120 Sol6 19,33 92,5
100 Sol5 28,018 53,125
Sol7 32,56 84,375
CEC meq/81000g)
60 Sol9 34,54 81,87
y = 0.4326x + 73.415
40 R² = 0.1033 Sol1 34,69 103,125
Sol8 35,62 63,75
20
Sol10 38,91 85,625
0
0 20 40 60 80 100 Sol4 44 126,25
%Argile
Sol3 49,12 122,5
Sol2 82,46 93,75
Figure.IV.8 : Corrélation entre la CEC et le % d’Argile
y = 0,4326x + 73,415
R² = 0,1033, R=0.321

Puisque le coefficient de corrélation des échantillons regroupés était faible, Nous avons divisé les
échantillons en séries qui donnent de fortes corrélations entre la CEC et le % Argile.

En cherchant des échantillons qui donnent des corrélations linéaires avec des coefficients moyens
à élevés, nous avons trouvé :

79
Chapitre IV : étude de corrélation

%Argile CEC
140
Sol4 44 126,25 120
100 y = -0.8513x + 163.99
Sol3 49,12 122,5 80 R² = 0.9997
CEC 60

Sol2 82,46 93,75 40


20
y = -0,8513x + 163,99 0
R² = 0,9997 , R=0.998 0 20 40 60 80 100
corrélation négative %Argile

Figure.IV.9 : Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (4,3,2)

La Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (4,3,2) a montré une relation (décroissante)
avec un coefficient R=0.998 et une fonction y = -0,8513x + 163,99.

140
%Argile CEC y = 4.4653x - 81.408
120
R² = 0.8559
Sol4 44 126,25 100

Sol10 38,91 85,625 80


CEC
60
Sol8 35,62 63,75
40
Sol5 28,018 53,125 20

y = 4,4653x - 81,408 0
R² = 0,8559, R=0.925 0 10 20 30 40 50
%Argile
Corrélation positive

Figure.IV.10 : Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (4,10,8,5 )

80
Chapitre IV : étude de corrélation

%Argile CEC
140
Sol5 28,018 53,125
y = 3.882x - 48.565
120
Sol7 32,56 84,375 R² = 0.7646
100
Sol9 34,54 81,87
80
Sol1 34,69 103,125
CEC 60
Sol10 38,91 85,625
40
Sol4 44 126,25 20
y = 3,882x - 48,565 0
R² = 0,7646 , R=0.874 0 10 20 30 40 50
%Argile
corrélation positive

Figure.IV.11 : Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (5,7,9,1,10,4 )

La Corrélation CEC- % d’Argile pour les échantillons (4,5,8,10) et ( 1.4.5,7,9,10) a indiqué un fort
les coefficients :

R =0.925 et une fonction y = 4,4653x - 81,408

R=0.874 et une fonction y = 3,882x - 48,565

En général, la capacité d’un sol à retenir les cations augmente avec la proportion de particules
d’argile dans le sol. Cela est dû au fait que les particules d’argile ont une surface de contact plus
importante que les autres types de particules dans le sol, ce qui leur permet de retenir plus
facilement les cations.

Nous remarquons qu’il existe une corrélation linéaire entre la CEC et les teneurs d’argile

1- Corrélations positives (figure.IV.10) avec un meilleur coefficient proche de 1,

(R =0.925) et une fonction y = 4,4653x - 81,408

2- Corrélations négative (figure.IV.11) avec un coefficient R=0.998 et une fonction y = -

0,8513x + 163,99.

81
Chapitre IV : étude de corrélation

En résumé, bien qu’il existe une tendance générale à une corrélation positive entre la CEC et la
fraction d’argile, il est important de prendre en compte d’autres facteurs qui peuvent influencer
cette corrélation.

IV.4. Corrélation PH et teneur en carbonate :


La teneur en carbonate de Calcium influence le pH du sol, ainsi nous avons obtenu les résultats de
la corrélation suivants : la corrélation globale de tous les échantillons n’a pas donné un important
coefficient de corrélation R=0.196.

8.3 ph -eau CaCO 3


8.2 S1 7.88 4.561

y = 0.0204x + 7.7685 S2 7.94 3.684


8.1
R² = 0.0388
S3 7.76 3.508
PH 8 S4 7.92 3.684
7.9 S5 8.21 5.964
7.8 S6 8.23 9.122
S7 7.71 7.017
7.7
S8 7.78 5.263
7.6
0 2 4 6 8 10 S9 7.72 7.368
%CaCO3 S10 7.70 7.017

Figure.IV.12: Corrélation entre le PH et le % de CaCO3 pour l’ensemble des échantillons

Nous avons regroupé les échantillons de sol en deux séries, d’une manière à chercher le coefficient
de corrélation le plus élevé.

82
Chapitre IV : étude de corrélation

8 échantillon(s1,s2,s4,s7,s8,s9,s10)
PH %CaCO3
7
s4 7,92 3,684 6
5
s2 7,94 3,684 PH
4 y = -15.104x + 123.43
s1 7,88 4,561 3 R² = 0.9482
2
s8 7,78 5,263
1
s10 7,7 7,017 0
7.6 7.7 7.8 7.9 8
s9 7,72 7,368 %CaCO3
s7 7,71 7,017

Figure.IV.13 : Corrélation entre le PH et le % de CaCO3pour les échantillons (s1,s2,s4,s7,s8,s9,s10)

PH %CaCO3 8.4 échantillons(s2.s3.s5.s6)


8.3 y = 0.0733x + 7.627
R² = 0.7206
s3 3,508 7,76 8.2
8.1
s2 3,684 7,94 PH 8
7.9
s5 5,964 8,21 7.8
7.7
s6 9,122 8,23 0 5 10
%CaCO3

Figure.IV.14 : Corrélation entre le PH et le % de CaCO3 pour les échantillons (s2.s3.s5.s6)

83
Chapitre IV : étude de corrélation

Lorsque le pH de l'eau est élevé, c'est-à-dire lorsqu'elle est basique, la concentration d'ions
hydroxyde (OH-) est élevée. Ces ions réagissent avec les ions carbonate pour former des ions
bicarbonate (HCO3-), ce qui diminue la concentration d'ions carbonate dans l'eau. Cette diminution
de la concentration d'ions carbonate réduit la solubilité du carbonate de calcium dans l'eau.

Inversement, lorsque le pH de l'eau est faible, c'est-à-dire lorsqu'elle est acide, la concentration
d'ions hydrogène (H+) est élevée. Ces ions réagissent avec les ions bicarbonate pour former des
ions carbonate, ce qui augmente la concentration d'ions carbonate dans l'eau. Cette augmentation
de la concentration d'ions carbonate augmente la solubilité du carbonate de calcium dans l'eau.

En résumé, le pH de l'eau peut influencer la solubilité du carbonate de calcium en modifiant la


concentration des ions carbonate disponibles dans l'eau. Cependant, d'autres facteurs, tels que la
température et la pression, peuvent également affecter la solubilité de ce composé.

IV.5 - Corrélation la conductivité et la teneur en CaCO 3 :


Et de la même manière que les autres paramètres étudié, nous avons choisis les échantillons
correspondent le mieux aux fortes corrélations

1.9 CaCO3 CE
1.8 y = 0.0155x + 1.3507
R² = 0.0222
S1 4.561 1.456
1.7
S2 3.684 1.376
1.6
S3 3.508 1.326
1.5
S4 3.684 1.410
C1E.4
S5 5.964 1.372
1.3
S6 9.122 1.432
1.2
S7 7.017 1.793
1.1
S8 5.263 1.488
1
2 4 6 8 10 S9 7.368 1.06
%CaCO3
S10 7.017 1.681

Figure.IV.15: Corrélation entre la Conductivité et le % de CaCO3

84
Chapitre IV : étude de corrélation

Ainsi, les échantillons (s1,s2,s3,s4,s7,s8,s10) représentent la formule : y = 0,1076x + 0,9705

Avec R = 0,966.

1.9 CaCO3 CE
1.8
4.561 1.456
S1
1.7

1.6 3.684 1.376


S2
1.5
3.508 1.326
S3
1.4
y = 0.1076x + 0.9705
1.3 S4 3.684 1.410
R² = 0.9348

1.2 7.017 1.793


S7
1.1
S8 5.263 1.488
1
2 3 4 5 6 7 8
S10 7.017 1.681

Figure.IV.16 : Corrélation entre la Conductivité et le % de CaCO3

A partir des résultats affichés dans la figure.IV.16 on remarque que la teneur en CaCO3 dans
l'eau est élevée, il y aura plus d'ions calcium et carbonate dans l'eau, ce qui augmentera la
conductivité électrique de l'eau. Par conséquent, la conductivité électrique de l'eau peut être
utilisée comme unindicateur de la teneur en CaCO3 dans l'eau.

Cependant, il est important de noter que la conductivité électrique de l'eau dépend également
d'autres facteurs tels que la température, la salinité et la présence d'autres ions dissous. Par
conséquent, la corrélation entre la conductivité électrique et la teneur en CaCO3 n'est pas toujours
linéaire et peut varier en fonction des conditions environnementales.

IV.6- Corrélation la matière organique totale et l’humidité :


La matière organique apporte l’amélioration de la capacité de rétention des éléments nutritifs et de
l'eau par le sol. Dans ce cas le facteur de corrélation est R=0.83.

85
Chapitre IV : étude de corrélation

8
y = 1.8921x + 1.3906 MOT Humidité
7 R² = 0.6894 2.883 6.97
S1
6 2.518 5.796
S2
%MO5T S3 2.445 6.496
4
S4 2.664 6.58
3
S5 1.861 4.376
2 0.984 2.78
S6
1 S7 1.788 3.994
0 S8 1.714 4.396
0 1 2 3 4
S9 1.422 5.99
%humidité 1.714 4.356
S10

Figure.IV.17: Corrélation entre le % de MOT et le % d’humidité

Le pourcentage d’humidité dans le sol augmente avec l’augmentation de la matière organique par
le coefficient de corrélation R=0,6894 (figure.IV.17), on peut dire que ce type de matière
organique est bon, cela peut être du a sa décomposition lente et a sa rétention d’eau, ainsi que les
conditions environnementales environnantes.

Comme conclusion de cette étude modeste, les paramètres physiques et chimiques des sols sont
interdépendants et peuvent avoir des corrélations significatives entre eux

Cependant, il est important de noter que la corrélation ne prouve pas la causalité. En d’autres
termes, une forte corrélation entre deux variables ne signifie pas nécessairement que l’une des
variables cause l’autre. Il est important de tenir compte des autres facteurs qui peuvent influencer
les variables en question et d’utiliser des méthodes statistiques pour établir des liens de causalité.

86
Chapitre IV : étude de corrélation

Dans le contexte des sols, les facteurs qui influencent les propriétés physiques et chimiques
peuvent être nombreux et complexes. Par conséquent, il peut être difficile de déterminer la nature
exacte de la relation entre les variables à partir d’un simple coefficient de corrélation, donc il est
important d’utiliser une approche intégrée qui tient compte des interactions entre les différents
facteurs pour comprendre les relations entre les paramètres desk sols et leur influence sur la fertilité
et la productivité des cultures.

87
Conclusion générale

88
Conclusion générale

Conclusion générale

Le travail envisagé dans ce mémoire est l’étude des sols de la région de M’latah (Oran) irrigué par
les eaux de la méga station de kerma. L’étude concerne une réalisation d’une cartographie de la
région. A cet effet, une caractérisation physico-chimique et minéralogique du sol de M’latah été
établie. La caractérisation minéralogique de ce sol a montré une texture argilo-limoneuse, sableux
constitué d’argile (montmorillonite et kaolinite, etc), de carbonates de calcium, de matière
organique et d’un pourcentage considérable de quartz avec une surface spécifique de 19m2/g.
La caractérisation physico-chimique a révélé que le sol de M’latah a un pH plus au moins basique

Estimé entre 7.70 et 8.23 et une grande capacité d’échange cationique (CEC) qu’on a estimé >80
meq/100g, en général, une CEC d'au moins 10-15 meq/100g de sol est considérée comme bonne
pourla croissance des plantes. Cependant le sol de M’lata avec une CEC plus élevée peuvent être
bénéfiques. La conductivité électrique de ce sol est faible et une porosité importantes.

Les coefficients de corrélation significative observée entre la teneur en matière organique du sol
et d’autres paramètres tels que le PH ou la capacité d’échange cationique, cela peut indiquer que
la teneur en matière organique est un facteur important pour la fertilité du sol. En conséquence,
des pratiques agricoles telles que l'ajout de matières organiques au sol peuvent être mises en
place pour améliorer la qualité du sol.

Il est important de noter que les corrélations ne prouvent pas nécessairement une relation de
cause à effet, mais plutôt une association entre les variables mesurées. Il est donc important
d'utiliser des approches complémentaires, telles que des expériences contrôlées, pour déterminer
les mécanismes sous-jacents qui sous-tendent les relations observées.

A partir de ces résultats, on considère que l’étude des corrélations entre les paramètres physiques
et chimiques des sols peut varier en fonction des types de sols et des conditions environnementales
locales. Par conséquent, il est essentiel d’adapter les pratiques de gestion des sols en fonction des
caractéristiques spécifiques du sol et des conditions locales pour maximiser leur productivité et
leur durabilité à long terme.

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92
Résumé

L’objectif de ce travail est de faire une caractérisation physico-chimique des sols , L’étude a été
conduite en plein champ dans une exploitation agricole privée dans la région de M’latah , l’étude
a porté sur 10 parcelles cultivées la ou nous avons effectué des prélèvement avec une profondeur
de 15 cm , Les caractéristiques physico-chimiques du sol qui peuvent être mesurées à partir d'un
échantillon comprennent la texture, la densité, la porosité, le pH, la teneur en nutriments tels que
l'azote, le phosphore et le potassium, ainsi que la teneur en métaux et en polluants organiques.
L'analyse des caractéristiques physico-chimiques du sol est importante pour comprendre la qualité
du sol et son potentiel de production agricole

Abstract

The objective of this work is to make a physico-chemical characterization of the soils, The study
was conducted in the open field in a private farm in the region of M’latah, The study focused on
10 cultivated plots where we have taken from a depth of 15 cm, The physico-chemical
characteristics of the soil that can be measured from a sample include texture, density, porosity,
pH, content of nutrients such as nitrogen, phosphorus and potassium, as well as the content of
metals and organic pollutants. Analysis of the physico-chemical characteristics of the soil is
important to understand the quality of the soil and its potential for agricultural production.

‫ملخص‬
‫ وركزت‬، ‫ أجريت الدراسة في حقل مفتوح في مزرعة خاصة في منطقة ميالتا‬، ‫كيميائي للتربة‬-‫الهدف من هذا العمل هو عمل توصيف فيزيائي‬
‫ الخصائص الفيزيائية والكيميائية للتربة التي يمكن قياسها من العينة تشمل‬، ‫ سم‬01 ‫ قطع أرض مزروعة حيث أخذناها من عمق‬01 ‫الدراسة على‬
‫ وكذلك محتوى المعادن‬، ‫الملمس والكثافة والمسامية ودرجة الحموضة ومحتوى العناصر الغذائية مثل النيتروجين والفوسفور والبوتاسيوم‬
‫أمرا مه ًما لفهم جودة التربة وإمكاناتها لإلنتاج الزراعي‬
ً ‫ يعد تحليل الخصائص الفيزيائية والكيميائية للتربة‬.‫والملوثات العضوية‬

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