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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI BEL ABBES
Département de Chimie
MEMOIRE DE MASTER
Présenté par : Mr. Rachid Souddi
Filière : Chimie
Parcours : Master de chimie des matériaux
Intitulé :
Et enfin on remercie nos familles pour leur soutien moral et leur aide,
ainsi que tous ce qui nous ont soutenu et aidé tout au long de cette
étude et toutes les personnes qui ont contribué directement ou
indirectement à ce travail.
Merci à vous tous.
Dédicaces
Je dédie également :
Souddi Rachid
2022
Liste des tableaux
Chapitre II
Tableau I.1 : Propriétés physico-chimiques de Kaolinite. 17
Tableau I.2: La composition chimique de kaolinite . 17
Tableau I.3 : Surface spécifique et capacité d’échanges cationiques de quelques
35
minéraux argileux.
Chapitre III
Tableau 1. Analyses chimiques de la bentonite sodée .
46
Tableau II.2 : Répartition des minéraux contenus dans les bentonites 47
Tableau II.3 Capacité d’échange cationique et dosage des cations 48
Tableau III.4 : pH des argiles 48
Figure Chapitre II
Figure II.1: schéma de la loi de Bragg donnant les directions où les interférences
sont constructrices.
Figure II.2 : Cône de diffraction et anneaux de Debye dans une chambre de Debye
Scherrer.
Figure II.3 : Indexation des pics : association d’un pic de diffraction et d’un plan
(hkl) note : forme du faisceau incident.
Figure II.4 : Spectroscopie Infrarouge à Transformée de Fourier de type PERKIN-
ELMER Frontier.
Figure Chapitre III
Figure III.1: Détermination des points de charge nulle pour AB
Figure III.2 : les spectres FTIR des deux matériaux argileux (Brute et Sodée)
Figures III.3 : Diffractogramme de la bentonite AS et AB
Sommaire
Titre Page
Liste des abréviations
Liste des Figures
Liste des Tableaux
Introduction Générale
Références bibliographiques…………………………………………………………..…81
Résumé…………………………………………………………………………….….….83
Liste de abréviation
Introduction générale
2
Introduction générale
Introduction générale
La recherche de nouveaux matériaux pour des applications dans les domaines industriels
est un enjeu économique important. Cette recherche est particulièrement orientée vers leur
préparation et leur caractérisation. L’élaboration et le développement d’un matériau
adéquat pour une telle application industrielle, notamment reposant en partie sur la bonne
connaissance de ces propriétés physico-chimiques et structurales.
Les argiles sont considérées aujourd’hui comme étant des matériaux adsorbants
intéressants, en raison de leur coût faible, leur abondance sur tous les continents, leur petite
taille en condition naturelle (inférieure à 2 μm) fait que ces minéraux développent de
grandes surfaces spécifiques, la présence des charges électriques sur cette surface ,du fait
de leur réactivité vis à- vis des cations interfoliaires (propriétés d’échange de cations) , du
gonflement, de la plasticité et ils confèrent à ces argiles des propriétés hydrophiles
(Pédro.1994) En conséquent ces minéraux sont considérés comme des puits naturels vis-
à-vis des polluants organiques et inorganiques.
L’argile qui fait l’objet de ce travail est connue sous le nom de "bentonite". Elle désigne
généralement une poudre minérale constituée essentiellement de la montmorillonite. Dans
leur état naturel, la plupart des gisements de bentonite sont hétérogènes, ils sont constitués
de smectites interstratifiées avec l'illite et/ou la kaolinite et d’autres impuretés. La bentonite
est largement utilisée dans de nombreux secteurs industriels (pharmacie, cosmétique,
chimie, génie civil, agroalimentaire ...).
Dans ce contexte, nous situons notre travail qui repose sur l'indentification de la propriétés
physico-chimique et morphologique d'un matériau argileux dite montmorillonite qui est un
représentant caractéristique des aluminosilicates et qui provient du gisement de Hammam
BOUGHRARA dans la ville de Maghnia de la région de Telemsan dans l’ouest algérien.
Le premie chapitre est consacré à une étude bibliographique sur l‘argile (définition,
charges des surfaces argileuses, Classification des minéraux argileux, description Groupes
des une des principales familles des argiles , propriétés physiques et chimiques,…..etc.). .
3
Introduction générale
Le second chapitre traite une brève description des techniques, du matériel et des logiciels
employés dans cette étude.
Dans Le troisième chapitre seront présentés et discutés les résultats issus des différentes
caractérisations physico-chimique des matériaux argileux par les techniques décrites dans
chapitres précédent: la diffraction des rayons X (DRX), Spectrométrie d’Émission de
Rayons X, et l’infrarouge (FTIR).
En fin nous terminons par une conclusion générale regroupant les principaux résultats
expérimentaux.
4
Chapitre I :
Etude Bibliographie
Chapitre Etude Bibliographie
I.1. Introduction
L’argile qui fait l’objet de notre travail est connue sous le nom de "bentonite". Elle désigne
généralement une poudre minérale constituée essentiellement de l’argile de
montmorillonite (famille des smectites). Dans leur état naturel, la plupart des gisements de
bentonite sont hétérogènes ; ils sont constitués de smectites mélangées ou interstratifiées
avec l'illite et/ou la kaolinite et d’autres impuretés La bentonite est largement utilisée dans
de nombreux secteurs industriels (pharmacie, cosmétique, chimie, génie civil,
agroalimentaire ...).Elle est utilisée sous forme pâteuse ou à l’état de poudre pour la
réalisation de barrières étanches pour les déchets industriels et ménagers (géomembranes
bentonitiques) et les déchets radioactifs (barrières ouvragées ; poudre compactées). A l’état
liquide, la boue de bentonite se définit comme une suspension eau-argile. (BEN AZOUZ
A., 2010.) .
Dans ce chapitre, nous présentons, en premier lieu, la structure et les propriétés des
matériaux argileux en général, afin de mieux distinguer les spécificités des smectites ainsi
que la montmorillonite. Cette famille d’argile est la composante majeure de la bentonite
commerciale utilisée dans le présent travail. Cependant, il convient de souligner qu’une
bentonite peut être composée de smectites mélangées ou interstratifiées avec l'illite et/ou
la kaolinite. On note que ces dernières sont moins abondamment traitées dans la littérature
que les smectites et les montmorillonites et aux modes d’associations entre les particules
dans le système bentonite-eau.
Chapitre Etude Bibliographie
Silice
Alumine
Fer
Calcium
Magnésium
Autre minéraux et OE
L'argile est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux
spécifiques, silicates en général d'aluminium plus ou moins hydratés, à structure feuilletée
(phyllosilicates) ou structure fibreuse (sépiolite et palygorskite) qui explique leurs qualités
d'absorption et leur plasticité . Veritable cadeau de la nature, l’argile est essentiellement
constituee de silicates d’alumine hydratés, dans lesquels sont imbriqués des éléments
minéraux qui lui donnent sa coloration. Ces éléments présents en quantités réduites sont
des oxydes d’alumine, de titane, de calcium, de magnésium, de potassium et de sodium .
Chapitre Etude Bibliographie
L’argile brute est constituée généralement d’un composant minéral de base (kaolinite,
montmorillonite, etc…) et de certaines impuretés (S.S. Barton, 1998) tels que :
• Oxydes et hydroxydes de silicium
• Minéraux ferrifères
• Carbonates
• Oxydes et hydroxydes d’aluminium
• Matières organiques…etc.
La composition chimique et la structure cristallographique des argiles permettent à la
fois de définir les critères de classification et d'expliquer les propriétés qui justifient leur
emploi dans les différents secteurs industriels.
I.3. Les Formation des Minéraux Argileux
Les argiles ont une origine géologique secondaire, elles ont été formées par la dégradation
des roches volcaniques dues à des phénomènes d'érosion et d'altération chimique sous
l'action des agents atmosphériques. (H. Boussak., 2015)
Les minéraux argileux résultant de la destruction de l’érosion des roches silicatées en
particulier de la désagrégation des minéraux composants du granite: mica et feldspath. Les
minéraux argileux les plus communs : la kaolinite, l’halloysite, la montmorillonite l’illite
la vermiculite sont de très fines particules, elles peuvent soit restés sur place (argiles
résiduelles, ex : argiles à silex, argiles de décalcification) soit être transportés sur de
longues distances par les cours d’eau jusqu’au fond de la mer (ex : argiles des fonds
océaniques).
Les argiles sont issues d’une érosion naturelle, effectuée pendant des milliers d’années
(Tucker, 2001),. Les reliefs qui forment la surface de la terre sont composés de différentes
roches, pour certaines magmatiques (issues directement du magma) pour d’autres,
métamorphiques (seconde cristallisation de sédiments ou de roches magmatiques) (Figure
I.2)
(Tucker, 2001) En fonction des roches mères (granite, gneiss ou shistes) et du climat, les
minéraux argileux résultant sont différents. En climat froid, l’altération est faible, les
minéraux argileux sont identiques ou peu différents des minéraux de la roche (illite et
chlorite), ils sont hérités de la roche d’origine. En climat chaud et humide, l’hydrolyse est
poussée, la kaolinite se forme en milieu drainé, les smectites en milieu confiné. En climat
tempéré, humide, l’altération est modérée, il apparaît des interstratifiés, des illites et des
chlorites dégradés, de la vermiculite.
Chapitre Etude Bibliographie
Les argiles sont des minéraux alumino-silicatés, le plus souvent de la famille des
phyllosilicates qui sont formés par l'empilement de feuillets élémentaires de très faible
épaisseur (de 7 à 14 nm) (C.BARRAL, 2008)
De tout cela, découle une formule générale conventionnelle des minéraux argileux :
(Si4-x Alx) O10 (Al2-y Mgy) (OH)2 Kx+y
Couche tétraédrique couche octaédrique cation compensateur
Les minéraux argileux sont des phyllosilicates d’aluminium plus ou moins hydratés
sous forme de particules finement divisées dont la taille est de l’ordre du micromètre, elles
sont constituées d'un empilement de feuillets séparées par des intervalles qu'on appelle
espace inter foliaire.
L'association du feuillet et de l'espace inter foliaire représente l'unité structurale du
minéral phylliteux ( A. Nacera, 1997; R. Morel , 1989).
Chacun étant formé par un arrangement de deux unités structurales de base: le tétraèdre de
silice et l’octaèdre d’alumine et éventuellement de magnésium.(B. Meroufel, 2015 ;
S. Mouaziz , 2012.).
L’argile est caractérisée par l’empilement de leurs feuillets élémentaires (figure 1).
On distingue quatre niveaux d’organisation où les plans sont constitués par les atomes ( M.
Réda Bou chicha , 2010.) :
• Les couches : association de deux plans d’atomes d’oxygène et/ou de groupements
D’hydroxyde formant des couches de tétraèdre ou des couches d’octaèdre.
Chapitre Etude Bibliographie
Espace interfoliaire : Dans la structure des argiles, la distance qui sépare deux
feuillets élémentaires parallèles est appelée "espace interfoliaire". Chaque argile
possède son propre espace interfoliaire. qui peut être vide ou occupé par des cations
anhydres ou hydratés, il peut exister des substances isomorphiques dans les couches
tétraédriques (Si4+,Al+2, Fe3+) et dans les couches octaédriques (Al3+, Mg2+, Fe2+,
Li+),
Ces substances entraînent un déficit de charge positive qui confère à l'ensemble du feuillet
une charge négative et qui est compensée à l’extérieur du feuillet, par des cations
compensateurs. (Luckham, P. F. and S. Rossi .1999 )
Dans ce sousgroupe d’argiles, on peut citer la famille des kaolinites (la kaolinite, la dickite
et la nacrite) et l’halloysite. (Charradi Khaled, ,2010.).
La couche est dite trioctaédrique si tous les sites octaédriques sont occupés par des cations
divalents et dioctaédrique si seuls deux octaèdres sur trois sont occupés par des cations
trivalents.
La plupart des espèces de ce groupe sont des minéraux présentant des substitutions
tétraédriques ou octaédriques, ou les deux simultanément et conduisent de ce fait à des
feuillets chargés avec compensation des charges par l’intermédiaire de cations
interfoliaires.Ces feuillets, séparés par des intervalles plus au moins larges, accusent une
capacité d’échange cationique élevée (45 à 140 meq/100g) (Morel, 1989)
Argiles fibreuses
Les argiles fibreuses appartiennent à deux familles : les sépiolites et les palygorskites.
Ces minéraux sont formés par une série de rubans et sont caractérisés par un réseau
monodimensionnel (Z. Mahi. 2006.).
I.6. Groupes des argiles
I.6.1. La kaolinite ( 1/1, d=7A°)
Le kaolin est un minéral composé de silicates d'aluminium hydratés, de formule :
Al2Si2O5(OH)4
et fait partie de la famille des phyllosilicates de type TO.
D'origine chinoise,il vient du mot "Kaoling" signifiant terre des hautes collines,
le kaolin est blanc mais peut être coloré par les Ox hydroxydes de fer en jaune, orangé
rouge (ocre) ou vert (B. Meroufel, 2015.).
On la trouve soit sous forme hydraté ou non. La kaolinite di octaédrique non hydraté a une
distance basale qui varie de 7,1 à 7,4 Å. (N. Choufa, ,2013.).
Le feuillet élémentaire est composé d’une couche tétraédrique à coeur de silicium (SiO4)
et une couche octaédrique à coeur d’aluminium Al (OH)6, la capacité d’échange d’ions est
très faible de part une occupation totale des sites octaédriques ce qui limite également les
possibilités de substitutions d’ions. Néanmoins, il reste une possibilité d’échange en sites
tétraédriques entre Si4+ et Al3+. Cette substitution provoque l’apparition d’un défaut de
charge qui est rééquilibré par le logement d’un cation compensateur très fortement retenu,
la surface spécifique est de l’ordre de 40m2/g (M. Deribere, A. Esme.1943.)
a. Colloïdalité
La nature colloïdale des particules argileuses est liée à la finesse de leur dimension et aux
charges electriques negatives qu’elles presentent en suspension a leur surface. Dans le cas
d’une smectite, la charge est due d’une part a des substitutions isomorphiques au niveau de
la couche octaédrique ou tétraédrique et d’autre part, a la dissociation des groupes
hydroxyles de bordures. Les grains ainsi chargés négativement sur leur périphérie se
repoussent dans des solutions imprégnantes et il se produit une défloculation avec
formation de suspension stable.
Ceci presente un avantage certain quand il s’agit d’eliminer des impuretes de densite
relativement élevées.
b. Propriété de gonflement
Les montmorillonites ont la propriété de former facilement des complexes lamellaires par
l'insertion de molécules d'eau ou de nature variée dans l'espace interfoliaire. Ce
phenomene, appele gonflement, s'accompagne d'une augmentation de l’espace
interfoliaire et dépend de la charge du feuillet, de la localisation de celle-ci et de la nature
des cations de compensation (Farmer, 1974 ; Caillère et al., 1982,b ; Duchaufour, 1988 ;
Morel, 1989 ).
Les cations divalents comme Mg2+, Ca2+, …, facilitent l'adsorption d'eau dans l'espace
interfoliaire en formant des macro-cations. L'adsorption de molécules organiques peut
apporter un caractère hydrophobe à la montmorillonite et entraîne une importante
augmentation de l’espace interfoliaire, jusqu'a 19 A.
c. Propriété d’echange
L’aptitude au gonflement des smectites est une propriété extrêmement importante car elle
conditionne l’echangeabilite des cations. Un cation hydrate peut migrer dans l’espace
interfoliaire et être remplacé par un autre cation de nature différente se trouvant dans la
solution saline en contact avec le mineral. La migration est d’autant plus facile que la
quantité d’eau interfoliaire est importante et que l’interaction cations-feuillets sont faibles.
Chapitre Etude Bibliographie
Avec : R = Mg, Fe, Mn, Zn, Ni , Ce (cations échangeables) = Ca, Na, Mg.
La bentonite est une argile douée de propriétés de surface (caractère, affinité pour l'eau,
capacité d'adsorption de composés électropositifs,).
Les caractéristiques physicochimiques, les propriétés clarifiantes de bentonites d'origines
diverses firent l'objet de nombreuses études.
Elle possède diverses propriétés, notamment elle absorbe les protéines réduit l’activité des
enzymes. Les boues benthoniques (recélant une fraction de bentonite), sont utilisées dans
les travaux de terrassement, de parois moulées, du fait de leur capacité à laisser la place
rapidement et facilement aux bétons coulés leur place, elles peuvent être ajoutées au
compost les propriétés clarifiantes de bentonites d'origines diverses firent l'objet de
nombreuses études.
I.6.5.1 Origine de la bentonite
Les bentonites sont des argiles d'origine volcanique, constituées principalement de
montmorillonite ; l’altération et la transformation hydrothermale de cendres des tufs
volcaniques riches en verre entraînent la néoformation des minéraux argileux, qui font
partie principalement du groupe des smectites (N. Jozja, 2003.). Les roches argileuses ainsi
formées portent le nom de bentonite, d’après le gisement situé près de Fort Benton
(Wyoming, Etats-Unis).
La bentonite est une dénomination de la montmorillonite. Cette dernière a été découverte
dans des gisements argileux situés prés de montmorillon dans la vienne, en France.
Les bentonites découvertes dés 1888; contiennent au moins 75% de montmorillonite. Sous
sa forme brute naturelle, la bentonite est une roche tendre ayant à peu prés la consistance
du kaolin, c'est à dire friable, onctueuse au toucher, sa teinte est blanche, grise ou
légèrement teinte de jaune. Elle provient de la dévitrification des couches volcaniques sous
l'influence des eaux à réaction alcaline ou acide. En plus de la montmorillonite, cette terre
peut contenir d'autres minéraux argileux (kaolinite, illite,...) ainsi que des impuretés sous
forme de gypses, de carbonates,...etc.
(N. Bougdah., 2007.)
I.6.5.2. Les Différents Type de la Bentonite
On distingue trois types de bentonites par rapport à leur pouvoir de rétention de molécules
organiques, qui sont:
• Bentonite sodique naturelle.
• Bentonite calcique naturelle .
• Bentonite activée. (N. Bougdah., 2007.)
Chapitre Etude Bibliographie
Pour de nombreuses applications techniques, les bentonites brutes doivent être soumises à
une préparation adaptée aux exigences de leur utilisation (activation). Ainsi, lors de
l’activation alcaline, les bentonites calciques (les plus fréquentes) sont transformées par
traitement avec de la soude en bentonites de sodium, qui se caractérisent notamment par
une capacité de gonflement plus élevée. L’activation avec des acides comme l’acide
chlorhydrique augmente la porosité par dissolution périphérique des smectites. Il en résulte
un produit de haute capacité d’adsorption
(S. Mouaziz, 2012.).
Elles sont utilisées pour des opérations de clarification ou de stabilisation protéique des
moûts et des vins. Les bentonites fixent certaines protéines instables et permettent ainsi
leur élimination. Les bentonites sont capables de fixer de la matière colorante.
La bentonite est un nano composite recherché comme charge minérale dans les insecticides
et pesticides, les aliments de bétails, les engrais, les produits cosmétiques, les polymères,
en pharmacie, comme pansement gastrique, etc.
I.6.5.5. La Montmorillonite
Parmi toutes les phyllosilicates existantes, la montmorillonite est l'une des plus répandue à
la surface du globe et de ce fait également très utilisée.
Elle fut découverte pour la première fois en 1847 près de Montmorillon, dans le
département de la Vienne (France). Il pronde son nom de sa ville d’origine (L. Pluart,
2002.)
elle est généralement vendue verte mais peut-être trouvée sous d’autres coloris : gris, blanc,
bleuté.. Elle détient une forte concentration en silice, en minéraux, dont de la potasse, des
oxydes de magnésium, de fer, d’aluminium, de la soude,… (F. Hernot. 2016.).
En Algérie, les gisements de bentonite les plus importants économiquement se trouvent
dans l’Oranie (ouest Algérien). On relève en particulier la carrière de Maghnia (Hammam
Boughrara) dont les réserves sont estimées à un million de tonnes et de celle de
Mostaganem (M’zila) avec des réserves de deux millions de tonnes (Jean Cos.et Guy
sanglera.1981).
La montmorillonite est le constituant principal de la bentonite, ça correspond à des
Phyllosilicates de type TOT (H. Ziani, F. Ouazzani, ,2016).
I.6.5.5.1 Formule chimique de la montmorillonite
La formule idéalisée d’une maile unitaire de la montmorillonite peut décrire:
(Duachufour P.1977).
a) Le Feuillet
Les feuilles est l’unité structure de base définissant la nature minéralogique, l’appartenance
au type d’argile, les propriétés physicochimiques ainsi que le comportement
macroscopique. Il représente la répétition horizontale de la dem-imaille dans les directions
x et y, il a la forme d’un disque ou d'une plaquette avec des dimensions d'environ cent et
mille nanomètre de longueur et de dix Angström d'épaisseur. Ces plaquettes sont très
souples surtout en présence de l'eau donc elles sont déformables. Dans la famille des
smectites, la charge d’un feuillet varie de 0.2 à 0.6 électrons par maille, selon la localisation
des substitutions et le taux d’occupation des couches octaédrique (N. Jozja, , 2003 ).
Les cations qui compensent la montmorillonite sont en générale des cations de calcium ou
bien de sodium ; les montmorillonites compensées par des cations de calcium sont appelées
des montmorillonites calciques. Lorsqu'elles sont compensées par des cations de sodium,
elles sont appelées des montmorillonites sodiques .
b) Le cristal
Les phyllosilicates forment des cristaux composés d’un empilement de feuillets, leur
nombre détermine l’épaisseur du cristal, les cristaux sont constitués d’un nombre variable
de feuillets (3 ou 4 pour les smectites jusqu’à plusieurs dizaines pour les chlorites). Les
cristaux de smectites sont très petits (cristallites de moins de 1μm) et ont une épaisseur très
faible (quelque nm, c à d quelque feuillets) (G. Derafa, ,2014.).
Chapitre Etude Bibliographie
c) Particule primaire
Les particules constituent le premier niveau d’organisation. Elles sont caractéristiques par
un empilement de feuillets identique parallèlement à leur plan de base. Les forces de
cohésion entre feuillets sont plus faibles que celles existant au sein du feuillet (N. Jozja,
2003).
d) L’agrégat
Le terme "agrégat" représente les argiles à l’état poudreux c’est un ensemble de petites
particules ayant une forme plus ou moins rectangulaire appelée "particules primaires"
orientées dans toutes les directions, ces particules sont reliées entre elles par des forces
colombiennes ou par des dépôts d’hydroxydes ou de matière organique. Les agrégats ont
une taille qui varie de 0.1 et 10 microns. (G. Akcay,et al.2006)
Grâce à l'agrégat, on peut voir différents niveaux de porosité à partir de formation ou
d'empilement structurale multi-échelle de la montmorillonite ce qui explique leur aptitude
au gonflement.
• Les minéraux argileux de type 1/1 n’ont pas normalement de charges présentes sur la
surface, la couche tétraédrique est totalement occupée par Si4+ et la couche octaédrique
est totalement occupée par Al 3+ ou Mg2+. S’il y a une substitution au sein d’une
couche, il y aura toujours une compensation par la substitution dans d’autres couches,
ainsi, la neutralité est toujours maintenue. Cette propriété particulière rend ces argiles
stables et leur structure- notamment la distance entre les feuillets- n’est pas affectée par
la présence d’eau, elles n’ont aucune capacité à gonfler. Dans le cas des minéraux
argileux de type 2/1, le groupe des smectites présentant les propriétés de gonflement,
(H. He et al. 2010).
• qui sont dues au caractère hydrophile de toute sa surface. En raison de la présence de
cations hydratables dans les galeries interfoliaires, le gonflement de l'argile sera plus
important lorsque les cations compensateurs seront de petites tailles et faiblement
chargés, selon le type de cation compensateur, on classe le gonflement des feuillets
comme suit :
Li+ > Na+ > Ca2+ > Fe+ > K+. (G. Akcay, M. Akcay, K. Yurdakoc.2006.).
Deux types de gonflement peuvent se produire au sein des matériaux argileux :
le gonflement interfoliaire et le gonflement interparticulaire.
Le gonflement interfoliaire (cristallin)
Le gonflement cristallin intervient à l’échelle la plus petite de la structure
argileuse, il permet une augmentation de distances interfoliaires de 0,96 à 2 nm et il dépend
du nombre de couches de molécules d’eau adsorbées entre deux feuillets voisins (M.
Borisover et al. 2011) (c’est le cas de smectites telles que la montmorillonite et des
chlorites). L’eau pénètre à l’intérieur des particules et s’organise en couches
monomoléculaires, le gonflement interfoliaire présente une ampleur très importante.
Le gonflement interparticulaire (osmotique)
Appelé aussi le gonflement osmotique ou le gonflement macroscopique, macroscopique
par rapport à l'eau qui prend une échelle macroscopique, il se produit lorsque l'énergie
d'hydratation est suffisante pour franchir la barrière de potentiel due aux forces
électrostatiques attractives entre les feuillets.( Y. Zhou et al.2011, H. He et al. 2010).
Contrairement au gonflement interfoliaire, le gonflement interparticulaire a une ampleur
assez limitée, mais affecte toutes les argiles. (Betega et al. 2008)
I.7.3. Degré d’Hydratation
Le degré d’hydratation (B. Velde, 1995) varie d’une famille argileuse à une autre. Certains
minéraux argileux ont la capacité d’incorporer dans leur structure des molécules d’eau
(Figure I.17).
Les processus d'absorption d'eau dans la structure des argiles sont complexes et
peuvent être décrits de l'état sec vers l'état hydraté ou de l'état hydraté vers l'état sec. Mais
ces deux séquences ne décrivent pas le même phénomène et il résulte que les mécanismes
sont différents lorsque l'on étudie l'hydratation ou la déshydratation.
Chapitre Etude Bibliographie
L'étude des isothermes d'adsorption met en évidence l'existence d'hystérésis, qui montrent
que les mécanismes d'hydratation et de déshydratation ne sont pas totalement réversibles
( F. Salles. 2006.).
Les minéraux argileux sont généralement caractérisés, à des degrés différents suivant
la nature de la famille, par leur capacité d'adsorption d'eau. Cette eau existe sous multiples
formes: adsorbée sur les surfaces externes ou associée aux cations interfolaires ou
cristalline sous forme d'hydroxyle (OH) dont l'élimination se fait par déhydroxylation
(Figure I-16) ( L. Bouna , 2012).
Figure I-16 : Localisation de l'eau dans les particules argileuses (B. Velde. 1995).
I.7.4. Réactivité
La « réactivité » des argiles correspond à des réactions de protonation-déprotonation,
précipitation-dissolution, fixation ou libération de cations organiques et inorganiques.
Ces réactions peuvent être couplées ou non à des réactions d’oxydation. La réactivité des
argiles dépend donc du pH et de la composition chimique de la solution, ainsi que de la
stabilité des espèces chimiques de surface qui se forment durant les réactions.
I.7.6. Plasticité
un déformation souple sous l'effet des contraintes, rôle de couche savon pour glissements
des matériaux à toute échelle (glissement de terrain, nappe tectonique)
compaction importante: expulsion d'une grande quantité d'eau. Les pores diminuent, la
roche devient imperméable pouvoir adsorbant.
I.7.7. Capacité d’Échange Cationique (CEC)
La propriété essentielle des argiles est de se disperser au contact de l’eau pour former des
suspensions plus ou moins stables. Les cations interfoliaires sont en général échangeables
par des cations organiques ou minéraux, se trouvant dans des solutions mises au contact de
l’argile.
On caractérise alors chaque argiles par sa «Capacité d’Echange Cationique» (CEC) définie
comme étant le nombre de charge positive compensant la charge superficielle. Elle
correspond à la quantité de cations pouvant être mobiles et échangées dans la structure.
Elle est définie par le nombre de cations monovalents possible de substituer aux cations
compensateurs pour compenser la charge négative de 100 grammes d’argile . Elle
s’exprime généralement en milliéquivalents (1 meq = 96,5 C).
il y a, dans les argiles, deux principales causes d’existence d’une capacité d'échange
ionique, l’une interne et l’autre externe (R. Glaeser, 1953).
La présence de substitutions isomorphiques (CEC interne) :
La plus fréquente est la substitution de Al3+ par Mg2+ dans la couche octaédrique. C'est
le mécanisme principal d'échange pour une montmorillonite. Des substitutions de Si
par Al dans la couche tétraédrique sont également possibles ;
Les phénomènes de bordure (CEC externe) :
Aux bordures d’un feuillet, les valences du silicium et de l’oxygène en couche tétraédrique
d’une part, de l’aluminium et de l’oxygène en couche octaédrique, d’autre part, ne sont pas
saturées. Pour compenser ces valences, des molécules d’eau s’hydrolysent et il y a
apparition de groupes silanol (Si-OH) ou aluminol (Al-OH) qui en fonction du pH peuvent
capter ou libérer des protons. Ces derniers peuvent être échangés avec d’autres cations.
Le nombre et la nature des charges de bordure de feuillet seront directement liés au pH.
Pour la montmorillonite on a la substitution interne de Al3+ par Mg2+ dans la couche
octaédrique, et la substitution externe des cations compensateurs (H+, Na+, …) ; lesquels
sont libérés par les groupes Si-OH ou Al-OH provenant de l’hydrolyse. Le nombre et la
nature des charges de bordures du feuillet où sont localisés des sites acides sont directement
liés au pH.
La CEC dépend donc du pH de la solution, pour la montmorillonite elle diminue vers les
pH acides (F. Bergaya et M. Vayer, 1997).
Chapitre Etude Bibliographie
La surface totale comprend la surface externe, comprise entre les particules argileuses et
la surface interne, correspondant à l‘espace interfoliaire (R. Machado,et al 2002).
Les montmorillonites possèdent: une surface spécifique très importante couplée à une très
grande anisotropie. Ceci implique la modification chimique de la montmorillonite afin de
changer son caractère hydrophile en caractère organophile. Cette modification est
facilitée par l‘aptitude au gonflement des montmorillonites (R. Machado,et al 2002)
Références bibliographiques
II.1. Introduction
Afin de mieux définir la composition minéralogique des matériaux argileux, nous avons
besoin de déterminer la nature et la quantité des différentes impuretés qu’ils contiennent.
Leur quantification est difficile. Certaines d’entre elles sont abondantes, tandis que d’autres
sont à peine détectables aux rayons X.
II.2. Diffraction des rayons X (DRX)
Les rayons X sont indissociables de quelques grands noms de la physique tels Röntgen le
découvreur de ce rayonnement électromagnétique en 1895, Bragg, Laue, Debye, Scherrer,
Miller et tant d’autres noms qui évoquent, une loi physique découverte ou une méthode
expérimentale (Christman R F, Minear R A, 1971) ; (Shabiimam M A, Anil Kumar Dikshit,
(2012). ; Agency For Toxic Substances And Disease Registry (Atsdr),1990).
La diffraction des rayons X (DRX) sert à identifier les phases cristallisées, donc la
minéralogie des produits et éventuellement à en analyser le degré de cristallinité (Xiaoyun
Yang,et al 2013).
La diffraction des rayons X sert à détecter les phases cristallisées et aussi à estimer les
proportions minéralogiques relatives des phases identifiées des matériaux argileux.
Elle est utilisée de façon préférentielle dans la caractérisation minéralogique d'un matériau
argileux (Guinier, 1964 ; Brindley. and Brown, 1980). Les phases amorphes ou très mal
cristallisées comme certains hydroxydes de fer naturellement présents dans les argiles ne
sont pas observables par cette méthode.
Le principe général de celle-ci consiste à bombarder l’échantillon avec des rayons X, et à
suivre l’intensité de ces rayons qui est diffusée selon l’orientation dans l’espace. les rayons
X diffusés interfèrent entre eux, l’intensité présente donc des maximums dans certaines
directions ; on parle alors du phénomène de diffraction. On enregistre l’intensité détectée
en fonction de l’angle de déviation 2ϴ du faisceau, les résultats sont représentés sur des
diffractogrammes. La condition pour que les radiations soient en phase s’exprime par la loi
de Bragg .
II.2.1. La loi de Bragg
Si l’on calcule les directions dans lesquelles on a du signal, on s’apercoit que l’on obtient
une loi très simple: si l’on trace des plans imaginaires paralleles passant par les atomes, et
si l’on appelle d la distance entre ces plans (ou « distance interréticulaire »), alors les
interférences sont constructrices si
2dhkl . sin θhkl = n . λ (II.1)
Où: dhkl est la moitié de la déviation,
n est un nombre entier appelé « ordre de diffraction »,
λ est la longueur d’onde des rayons X (souvenez- vous que l’on travaille en
monochromatique).
θ = l’angle de diffraction.
Chapitre II Matériels et méthodes
Si le faisceau de rayons (M. W. Buerger, , et al 1958.) qui éclairé l’échantillon est ponctuel
( ou tout du moins est un cylindre), il y a alors une symétrie de révolution autour de l’axe
du faisceau. Les rayons diffractés forment donc des cônes dont l’axe est le faisceau
incident. Dans le cas d’une chambre de Debye qui impressionnent le film sont les traces de
ces cônes.
Dans le cas d’un diffractomètre de Bragg-Brentano, le détecteur de rayons X enregistre un
maximum lorsqu’il se trouve sur un cône. (Sur l’image ci-dessous, les cônes devraient bien
sûr être tronque l’échantillon, car les rayons X sont absorbes par l’échantillon et le porte
d’échantillon.
Par la loi de Bragg, on peut donc associer chaque pic à un plan atomique imaginaire. On
sait que ces plans peuvent être désignés par des indices Miler (hkl). On peut donc de même
associer ces indices (hkl) aux pics de diffraction. On parle d’indexation des pics.(Figure
Le mélange est laissé sous agitation pendant 6 heures, et le pH final est alors a été mesuré
et tracé en fonction du pH initial. Le point d'intersection correspondant du la courbe de pH
(final) en fonction pH (initial) et celle de la bissectrice a été pris comme pHPZC du solide.
Chapitre II Matériels et méthodes
Références bibliographiques
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Cresols (Draft). Us Public Health Service, Us Department Of Health & Human
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Eaux De Surface Sur Differents Adsorbants, These De Doctorat, Universite De Sidi
Bel Abbes, (2012)
Chapitre II Matériels et méthodes
Chapitre III Caractérisations des argiles
III.1.Introduction :
L’argile choisie est une argile de type bentonite sodée ramené de l’ENOF (Enterprise
Nationale des produits miniers non ferreux et des substance utiles).
Selon l’ENOF, cette bentonite est préparée selon un mode opératoire précis après
plusieurs tests réalisés avec plusieurs dopants et avec différents pourcentage de
Na2CO3.
La bentonite activée à l’ENOF est sodée en utilisant le carbonate de sodium (Na2CO3).
III.2.Propriétés des bentonites brutes
III.2.1.Analyses chimiques
Les tableaux 1 et 2 montrent les résultats de l’analyse chimique des échantillons de
bentonite
de Hammam Boughrara carrière de Roussel 1) et cela pour l’état naturelle.
Le Tableau II.1. Répréseté Composition chimique (% p) des bentonites sodées.
SiO2 61,0
Al2O3 16,10
Fe2O3 2,80
MgO 3,53
CaO 3,15
Na2O 1,50
K2O 1,60
MnO 0,04
TiO2 0,22
H2O + 10,16
Total 100,01
2.2.Analyses minéralogiques
La bentonite choisie est riche en montmorillonite. La composition
minéralogique (% P) de cette bentonite dans son état brute est déterminée et quantifiée
dans le tableau III.2.
La montmorillonite était identifiée comme le principal minéral présent dans
l’échantillon. La présence de quartz était identifiée d’une façon positive. Les
diffractogrammes révèlent la présence de plusieurs autres pics de faible intensité.
Cependant, ces pics de faible intensité peuvent être attribués aux chlorites, illite,
etc. Le tableau III.2 montre les résultats de ces analyses.
Total
CEC Na Ca Mg
Echantillons. cations
méq/100g méq/100g méq/100g méq/100g
méq/100g
III.1.2.MESURE DU pH :
Adsorbant pH
Argile brute (naturelle) 7.33
Argile sodée 10.05
Roussel 47,20
8
pHf
6
2 4 6 8 10
pHi
Le pHpzc est de 8.36 pour, ceci pour des pH supérieurs au pHPZC, la surface est
chargée négativement. Comme les pH est inférieurs la surface est chargée
positivement (CHUN H, et al 2 000 ; HU C, et al 2003)
Le pHpzc déterminé à partir du graphe est 8.36 pour AB . Pour des pH<pHpzc les
surfaces argileuses se chargent positivement et affichent une plus grande affinité pour
les anions. Pour des pH> pHpzc les surfaces argileuses se chargent négativement et
affichent une plus grande répulsion envers les anions.
En déduire que Bent-B il a un surface se chargent positivement .
Les deux spectres superposés d’absorption IR des bentonites, brute et sodée, sont
illustrés dans la figure III.1. Les principales bandes caractéristiques.
100
80
60
%T
40
20 argile brute AB
argile sodé AS
0
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000
-1
cm
Figure III.2 : les spectres FTIR des deux matériaux argileux (Brute et Sodée)
Les spectres IR des 'argile ont été enregistrés sur la gamme spectrale 4 000 -
-1
600cm . En fait, cette dernière a utilisé pour l'identification de minéraux argileux l’état
naturel puis sodé.
A partir des spectres FTIR regroupe dans la figure III.1 des deux échantillons
de la bentonite AS et AB, les bandes à 3620.12 cm-1, 3629.67cm-1 sont affectées aux
vibrations d'étirement OH dans les groupes Si-OH et aussi 3382.39 cm-1, 3401.51cm-1
sont des bandes OH concernant les groupes Al-OH du tétraèdre et octaédrique feuilles
d'argile (BHATTACHARYA et al 2014 ; DUTTA et al 2014 ; AROKE et al 2013 ;
PATEL et al 2007 ) ont rapporté des valeurs de 3698 cm-1 et 3620 cm-1; 3693 cm-1
et 3620 cm-1; 3695 cm-1; 3698 cm-1 et 3620 cm-1 pour les vibrations d'élongations OH
dans les groupes Si-OH et Al-OH respectivement.
Les bandes d’absorption situées dans l’intervalle 3200-3750 cm-1, avec un pic
intense à 3630 et 3657 cm-1 caractérisant la montmorillonite, correspond aux vibrations
d’élongation des groupements OH de la couche octaédrique .
avec les valeurs citées par ( DUTTA et al 2014 ; TABAK et al 2007 ; PATEL et al
2007 ; ABDALLAH et al 2011; BHATTACHARYYA et al 2014) de 1639 cm-1 et
1640 cm-1 respectivement. (ANGAJI et al 2013 ; EZQUERRO et al 2015) ont rapporté
des valeurs de 1630 cm-1 et 1636 cm-1 respectivement.
D'autre bande à 1460 cm-1 peuvent être affectées à la vibration des ions
carbonate CO32-.
L'intensité élevée du pic apparaissant vers 1 000 cm-1 est une indication de
grande quantité de ce minéral dans l'échantillon . La bande à 9830.68 cm-1 est attribuée
aux bandes d’élongation Si-O (stretching).
En effets, la Vibration de Si-O-Mg et Si-O-Fe d’élongation, respectivement.
Ceci indiquait que la plus grande partie de la charge de couche regroupait la substitution
d'ions trivalents (Al3+, Fe3+) à bivalents (Mg2+) dans la feuille octaédrique. Ces groupes
fonctionnels sont présents dans des minéraux silicatés tels que la kaolinite et la
montmorillonite.
Le partage du groupement OH entre les atomes Fe et Al en position octaédrique
peut déplacer les vibrations Al-OH vers les basses fréquences aux environs de 793 et.
Ainsi, les vibrations Mg-O et Mg-OH (confondues avec celle de SiO) sont localisées
respectivement à 515, 396 et 372 cm-1 .
III.1.5. Diffraction des Rayons X (DRX) :
La composition des échantillons d'argile naturelle avant et après activation a été
déterminée par l'analyse des spectres de diffraction des rayons X (XRD), qui
impliquaient l'identification et la semi-précision des caractéristiques de pointe des
minéraux présents.
La diffraction des rayons X a été effectuée pour les deux échantillons : l’argile
brute AB puis sodé AS. La comparaison de ces différents diffractogrammes permet
d’obtenir des informations sur la composition de la phase cristalline de nos matériaux.
La zone angulaire de Bragg a été explorée par diffraction des rayons X (XRD)
à l'analyseur Brucker B8-Advance, source de rayonnement à la longueur d’onde Kα du
cuivre (λ=1.5406) sous une tension de 20 – 60 kV et une intensité de 5 – 80 mA.
L'angle de diffraction 2θ a été balayé de 2º à 70º. Afin de calculer la distance
entre les couches de silicate, la loi de Bragg a été utilisée.
Chapitre III Caractérisations des argiles
9000
8000
7000
6000
AS
Lin (Counts)
5000 AB
4000
3000
2000
1000
0
10 20 30 40 50 60 70 80
2-Theta - Scale
En comparant ces résultats avec ceux de AS, on peut noter que les impuretés,
telles que le quartz, sont largement éliminées lors de l'homoionisation du sodium.
III.1.6.Analyse DRX
La diffraction des rayons X a été effectuée sur deux échantillons : l’argile brute
(Bent-B), l’argile sodée (Bent-Na). La comparaison de ces différents diffractogrammes
permet d’obtenir des informations sur la composition minérale de la phase cristalline
de nos supports solides.
Conclusion générale
Le travail que nous venons d’exposer dans ce présent mémoire avait comme objectif
la maîtrise de la méthodologie de synthèse de caractérisation d’un matériau de type
bentonite échangée.
Pour aboutir à cette fin, nous avons travaillés sur ’échantillons à savoir, l’argile brute
(bentonite) et un autre sodique,.
Les résultats des différents tests de caractérisations nous ont permis de regrouper le
maxium d’informations sur chaque type d’échantillon.
L’échantillon de base était l’Arg-Br, dont on a pu déterminer la composition chimique,
suite aux résultats donnés par l’analyse élémentaire. Cette dernière a révélée que ce minéral
est un silico-aluminate avec une présence notable de magnésium, qui est la spécificité de
ce type d’argile.
Nous avons voulu connaître les modifications que peut apporter l’échange cationique
exercé sur cette argile. L’analyse élémentaire de la Mt-Na montre que le cation Na+
n’a joué que le rôle de cation compensateur de la charge négative excédentaire.
en calculant les rapports atomiques [cations/Si], avant et après modification, où, nous avons
pu constater que seul le sodium et à un degré moins le calcium, étaient des sites d’échanges.
Le caractère lamellaire de ces quatre types d’échantillons a nécessité des essaies de
DRX. Les spectres obtenus ont mis en évidence et en premier lieu la nature cristalline de
ce type de matériau, ce qui nous a permis de calculer les distances interfoliaires (d001) de
ces échantillons. Les valeurs obtenues sont classées :
d001 AS ˃ d001 AB été caractérisée par différentes techniques. Les résultats obtenus ont
montré que cette argile a un pH basique, une capacité d’échange cationique (CEC)
de 67,5 meq.
Les caractérisations par DRX et XRF des échantillons argileux ont montré qu’ils sont
composés presque exclusivement montmorillonite.
Références bibliographiques
Références bibliographiques
Abstract
This work concerned the physico-chemical and identification of a local clay of the western
region of Algeria, it is an activated clay by Sodium carbonate (Na2Co3) brought back from
the ENOF (National Company of non-ferrous mining products and useful substances).
For this purpose, analyzes were carried out by X-ray diffraction, by X-ray fluorescence, by
Infrared as well as BET analysis.
The results obtained show that this clay is a mixture of Kaolinite, Quartz in a very high
proportion, and Calcite. By elementary chemical analyses, we noted that the predominant
constituents are: silica, Calcite and aluminium. The SiO2/Al2O3=3.2 ratio is a characteristic
index of free Quartz. The analysis showed the presence of clay sheets dispersed in the form
of sticks and some clusters of aggregates which may be due to the presence of carbonates
within the clay. The semi-quantitative analysis shows the presence of chemical elements
Si, Al, Mg, Fe, K, P, S, Ca. Note a strong presence of silicon.
Also the Analyzes proved that bentonite treated with sodium carbonate contains 80-70
percent of monorillonate .
Because the value of the SiO2/Al2O3 ratio in the clay soda clay is 3.95 in. That is to say,
the structure of montmorillonite corresponds to two siliceous layers for one aluminous
layer. This ratio is generally between 2 and 4 in these clays, due to the many substitutions,
called 2/1.
Keywords: Clay, characterization, X-ray diffraction, X-ray fluorescence, infrared. local
clay.
Résumé
Mots clés : Argile, caractérisation, diffraction des rayons X, fluorescence des rayons X,
infrarouge. Argile locale
ﻣﻠﺨﺺ
ﯾﺘﻌﻠﻖ ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﺑﺎﻟﺘﻮﺻﯿﻒ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﻲ واﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﻲ واﻟﺘﻌﺮف ﻋﻠﻰ ﻣﺎدة طﯿﻦ ﻣﺤﻠﯿﺔ .اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻐﺮﺑﯿﺔ ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ
اﻟﻤﺴﺘﺨﺮج ﻣﻦ طﺮف اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﻟﻤﻨﺘﺠﺎت اﻟﺘﻌﺪﯾﻦ ﻏﯿﺮ اﻟﺤﺪﯾﺪﯾﺔ واﻟﻤﻮاد اﻟﻤﻔﯿﺪة .
ﻟﮭﺬا أﺟﺮﯾﺖ ﺗﺤﻠﯿﻼت ﻋﻦ طﺮﯾﻖ ﺣﯿﻮد اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ وﻣﻀﺎن اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ ﻟﻜﻞ اﻷﺷﻌﺔ ﺗﺤﺖ اﻟﺤﻤﺮاء ،واﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﺘﻲ
ﺗﻢ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﯿﮭﺎ ﺗﺪل ﻋﻠﻰ ان اﻟﻨﺴﺒﺔ SiO2 / Al2O3 = 3،2ﺣﯿﺚ ھﻲ ﻣﺆﺷﺮ ﯾﻤﯿﺰ اﻟﻜﻮارﺗﺰ اﻟﺤﺮ .ﻛﻤﺎ أظﮭﺮ اﻟﺘﺤﻠﯿﻞ
وﺟﻮد طﺒﻘﺎت طﯿﻨﯿﺔ ﻣﺘﻨﺎﺛﺮة ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ أﻋﻮاد وﺑﻌﺾ ﺗﺠﻤﻌﺎت اﻟﺮﻛﺎم واﻟﺘﻲ ﯾﻤﻜﻦ أن ﺗﻜﻮن ﺑﺴﺒﺐ وﺟﻮد اﻟﻜﺮﺑﻮﻧﺎت داﺧﻞ
اﻟﻄﯿﻦ .ﯾﻮﺿﺢ اﻟﺘﺤﻠﯿﻞ ،وﺟﻮد اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ إذا ، S ،P ،K ،Fe ،Mg ،Al ،ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻛﻤﯿﺔ ﻛﺒﯿﺮة ﻣﻦ
اﻟﺴﯿﻠﯿﻜﻮن ﺑﺴﺒﺐ اﻟﻮﺟﻮد اﻟﻜﺒﯿﺮ ﻟﻠﻜﻮارﺗﺰ.
أﺛﺒﺘﺖ اﻟﺘﺤﺎﻟﯿﻞ أن اﻟﺒﯿﻨﺘﻮﻧﯿﺖ اﻟﻤﻌﺎﻟﺞ ﺑﻜﺮﺑﻮﻧﺎت اﻟﺼﻮدﯾﻮم اﻧﮫ ﯾﺤﺘﻮي ﺑﻨﺴﺒﺔ 70-80ﺑﺎﻟﻤﺌﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻮﻧﻮرﯾﻮﻧﯿﺖ ﺣﯿﺚ أن
ﻧﺴﺒﺔ SiO2ﻟﻨﺴﺒﺔ (SiO2/Al2O3 ) Al2O3ﻓﻲ طﯿﻦ اﻟﺼﻮدا اﻟﺨﺎم ﺗﺴﺎوي .3.95وھﺬا ﯾﻌﻨﻲ أن ﺑﻨﯿﺔ اﻟﻤﻮﻧﺘﻤﻮرﯾﻮﻧﯿﺖ
ﺗﺘﻮاﻓﻖ ﻣﻊ طﺒﻘﺘﯿﻦ ﺳﯿﻠﯿﺴﯿﺘﯿﻦ ﻟﻄﺒﻘﺔ أﻟﻮﻣﯿﻨﯿﺔ واﺣﺪة .ھﺬه اﻟﻨﺴﺒﺔ ﺑﺸﻜﻞ ﻋﺎم ﺑﯿﻦ 2و 4ﻓﻲ ھﺬه اﻟﻄﯿﻦ ﺑﺴﺒﺐ اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ
اﻟﻤﺮﻛﺒﺎت ،اﻟﺘﻲ ﺗﺪﻋﻰ ب .1/2
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ :اﻟﻄﯿﻦ ،اﻟﺘﻮﺻﯿﻒ ،ﺣﯿﻮد اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ ،وﻣﻀﺎن اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ ،اﻷﺷﻌﺔ ﺗﺤﺖ اﻟﺤﻤﺮاء .طﯿﻦ
ﻣﺤﻠﻲ