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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DJILLALI LIABES DE SIDI BEL ABBES

FACULTE DES SCIENCES EXACTES

Département de Chimie

MEMOIRE DE MASTER
Présenté par : Mr. Rachid Souddi
Filière : Chimie
Parcours : Master de chimie des matériaux
Intitulé :

Caractérisations d'une nouvelle argile locale

Soutenu le :…. /06/2022

Devant le jury composé de :

Présidente : Mme Feddal Imène M.C.A, Université de Mostaganem

Examinatrice : Mme Djellouli H.Mebarka Professeur, UDL, Sidi Bel Abbes

Encadrant : Mme TALEB Zoubida M.C.A, UDL, Sidi Bel Abbes

Année universitaire : 2021-2022


Remerciement
Avant tous je remercie ALLAH tout puissant et miséricordieux, pour tout le
courage et la force qu’il m’a donné pour faire ce travail.

J'ai le plaisir de remercier :


Ma sincère reconnaissance ira tout d’abord à ma Directrice de mémoire
Madame TALEB ZOBIDA, Professeur à l’université DJILALI LIABES.
de son encadrement, sa disponibilité, sa compétence,
son dévouement et de ses conseils judicieux qui m’ont été
d’un grand soutien moral et qui m’ont amené à réaliser ce travail.
Elle m’a témoignée une grande disponibilité pour me guider dans mon
travail . Qu’elle en soit remerciée.
Je souhaite exprimer toute ma gratitude à tous les membres du jury,
qui ont accepté de Juger ce travail et m’ont autorisé à soutenir.
Mes vifs remerciements s’adressent à Madame Feddal Imène
Maitre conférences A à l’université
DJILALI LIABES de SIDI BEL ABBES
d'avoir accepté de présider le jury de cette soutenance.
On remercie, également Madame DJELLOULI
H. Mebarka maitre à l’université
DJILALI LIABES de SIDI BEL ABBES d’avoir accepté
d'examiner ce travail et faire partie de ce jury.
J’associe à ces remerciements aussi Mon co-encadreur Monsieur
SERRORI. Abdelhak pour ses précieux conseils et pour son aide constante
durant la période de l’expérimentation.
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements à tous
les professeurs qui nous ont aidés tout au long de notre cursus universitaire.

Et enfin on remercie nos familles pour leur soutien moral et leur aide,
ainsi que tous ce qui nous ont soutenu et aidé tout au long de cette
étude et toutes les personnes qui ont contribué directement ou
indirectement à ce travail.
Merci à vous tous.
Dédicaces

A la mémoire de mon père


A ma très chère mère que DIEU lui protège, qui a été le secret de
ma patience et la poursuite de mes études et qui a
oeuvré pour ma réussite.
qui ne saurais assez vous la remercier.

Je dédie également :

A mes frères et sœurs

A toute ma famille Souddi et Fatah


A tous ceux qui me sont chers
A ceux qui m'ont tout donné sans rien en retour
A
Tous mes amis de la promotion de chimie des matériaux
A
Tous ceux que j’aime et ceux qui m’aiment
A tous qui m’ont aidé de près ou de loin.

Souddi Rachid
2022
Liste des tableaux

Chapitre II
Tableau I.1 : Propriétés physico-chimiques de Kaolinite. 17
Tableau I.2: La composition chimique de kaolinite . 17
Tableau I.3 : Surface spécifique et capacité d’échanges cationiques de quelques
35
minéraux argileux.
Chapitre III
Tableau 1. Analyses chimiques de la bentonite sodée .
46
Tableau II.2 : Répartition des minéraux contenus dans les bentonites 47
Tableau II.3 Capacité d’échange cationique et dosage des cations 48
Tableau III.4 : pH des argiles 48

Tableau III.5 Surface spécifique 48


Liste des figures
Figure Chapitre I
Figure I-1: Résumé pour les constituants en general de l’argil.
Figure I-2: représentation schématique pour les Processus de formation de l’argile.
Figure I-3: Les différents types de phyllosilicates formés au cours de l'altération
Figure I-4: Représentation schématique de la Couche tétraédrique
Figure I-5:. Représentation schématique de la Couche tétraédrique
Figure I-6: Représentation schématique de Structure élémentaire de feuillet
d’argiles
Figure I-7: Représentation schématique de Structure d'Argile de type 1:1
Figure I-9: Représentation schématique de structure d’une argile de type 2:1
Figure I-9: Représentation schématique de Structure d’une argile de type2:1:1.
Figure I-10: Représentation schématique de la structure de la kaolinite.
Figure I.11 : Représentation schématique de la structure d’une smectite
Figure I.12 : Représentation schématique de la structure de l’illite /mica
Figure I.13 : Représentation schématique de la structure de chlorite .
Figure I-14 : Représentation schématique de la structure d’une montmorillonite.
Figure I-16: Structure multi-échelle de la montmorillonite.
Figure I.18 : Représentation schématique de la couche interfoliaire dans le cas de
cations interfoliaires hydratés.
Figure I.19 : Surface des particules argileuses (smectite), interne et externe.
Figure I.20 : Illustration de l'empilement des feuillets d'argile, montrant les surfaces
basales ,les bordures des particules, ainsi que les espaces interfeuillet.

Figure Chapitre II
Figure II.1: schéma de la loi de Bragg donnant les directions où les interférences
sont constructrices.
Figure II.2 : Cône de diffraction et anneaux de Debye dans une chambre de Debye
Scherrer.
Figure II.3 : Indexation des pics : association d’un pic de diffraction et d’un plan
(hkl) note : forme du faisceau incident.
Figure II.4 : Spectroscopie Infrarouge à Transformée de Fourier de type PERKIN-
ELMER Frontier.
Figure Chapitre III
Figure III.1: Détermination des points de charge nulle pour AB
Figure III.2 : les spectres FTIR des deux matériaux argileux (Brute et Sodée)
Figures III.3 : Diffractogramme de la bentonite AS et AB
Sommaire
Titre Page
Liste des abréviations
Liste des Figures
Liste des Tableaux
Introduction Générale

Chapitre I : Etude bibliographique


I.1. Introduction ………………………………………………………………………..…3
I.2. Définition d’Argile ………………………………………………..………………….7
I.3. Les Formation des Minéraux Argileux…………………………………….…………8
I.4. Structure des Minéraux Argileux …………………………………………………….9
I.5. Les Grandes Familles des Minéraux Argileux …………………………...…………11
I.5.1. Classification …………………………………………………………………...…12
I.5.2. Les Types des minéraux Argileux ……………………………………………...…12
 Type (1/1) ou (T-O)
 Type (2/1) ou (T-O-T)
 Type (2/1/1) ou (T-O-T-O)
 Minéraux Inter-Stratifiées
 Minéraux Fibreuse
I.6. Les Groupes des Argiles ……………………………………………………….……16
I.6.1. La Kaolinite ………………………………………………………………….……16
I.6.1.1. Les Propriétés Physico-Chimiques de Kaolin………………………………...…17
I.6.1.2. Les Composition Chimiques des Kaolinite…………………………………...…17
I.6.2. Les Smectites………………………………………………………………………18
I.6.2.1. Les Propriétés Physico-Chimiques des Smectites……………………….………19
I.6.3. Les Illites……………………………………………………………………….….20
I.6.4. Les Chlorites……………………………………………………………………… 21
I.6.5. Les Bentonites………………..………………………………………………….…21
I.6.5.1. Origine de la Bentonite………………………………………………………..…22
I.6.5.2. Les Différents Type de la Bentonite……………………………………..………22
I.6.5.2.A Bentonites naturelles…………………………………………………..……… 23
a. Bentonites naturelles
a. Bentonite Calciques
b. Bentonite Sodiques
I.6.5.2.B Bentonite Activées ………………………………………………….…………23
I.6.5.3. Structure et Composition de la Bentonite ……………………………………….23
I.6.5.4. L’Utilisation de la Bentonite ………………………………………………..…..23
I.6.5.5. La Montmorillonite…………………………………………………………...….24
I.6.5.5.1 Propriétés de la Montmorillonite………………………………………….……25
I.7. Les Propriétés Physico-Chimiques des Argiles………………………………...……28
I.7.1. Propriétés Colloïdales…………………………………………………………...…28
I.7.2. Gonflement……………………………………………………………………...…28
I.7.3. Degré d’Hydratation…………………………………………………………….…29
I.7.4.
Réactivité………………………………………………………………….……….…….30
I.7.5. Floculation…………………………………………………………..……………..31
I.7.6. Plasticité……………………………………………………………...…………….32
I.7.7. Capacité d’Échange Cationique (CEC) …………………………….……………. 32
I.7.8. Surface Spécifique des Argiles………………………………………...…………..33
I.8. Les Domaines d’Application de la Montmorillonite………………………...………35
I.9. Argile et Enivrement…………………………………………………………...……36
Références du Chapitre I…………………………………………………………...…..37

Chapitre II : Matériels et Méthodes


II.1. Introduction…………………………………………………………………………43
II.2. Diffraction des rayons X (DRX) ……………………………………………...……43
II.2.1. La loi de Bragg……………………………………………………………………43
II.3. Spectroscopie Infra Rouge (IRTF) …………………………………………………45
II.3.1. Introduction………………………………………………………………….……45
II.3.2. Principe……………………………………………………………………………45
II.3.3. Appareillage………………………………………………………………………46
II.4. Méthode Spectrométrie d’Émission de Rayons X ………………..………………..47
II.4.1. Introduction……………………………………………………………………….47
II.4.2. Principe……………………………………………………………………………47
II.5. Mesure de pH……………………………...………………………………………...47
II.6. Point de Zéro Charge……………………………………………………….……….48
Références du Chapitre II………………………..……………………………………..49

Chapitre III : Résultats et Discussions


Conclusion générale………………………………………………………………..….…80

Références bibliographiques…………………………………………………………..…81

Résumé…………………………………………………………………………….….….83
Liste de abréviation

DRX : Diffraction des rayons X.


MMt : Montmorillonite.
B.E.T: Brunauer, Emmen et Teller.
Mt-Na : Montmorillonite sodique.
T -O – T: Deux Couches Tétraédriques et Couche Octaédrique
T : O : Couche Tétraédrique et Couche Octaédrique
Arg-Br : Argile brute.
IRFT : Spectroscopie Infra Rouge à Transformé de Fourier.
FX : fluorescence X.
H(⁒) : Taux d’humidité.
SP : Surface Spécifique.
T : Température.
% : Pourcentage.
CEC : capacité d’échange cationique.
λ: Longueur d'onde du faisceau de rayons X incident.
n : L’ordre de la diffraction (nombre entier).
d : Distance entre les plans réticulaires d’une même famille désignée
C : Conventionnellement par les indices de Miller h, k, l.
θ : Angle de diffraction (°).
C : Concentration
Q : Quartz
pH: Potentiele d'Hydrogène
meq : milliéquivalents
ENOF: Enterprise Nationale des produits miniers non ferreux et des substance utiles.
Bent-B: Bentonite Brute
Introduction générale

Introduction générale

2
Introduction générale

Introduction générale
La recherche de nouveaux matériaux pour des applications dans les domaines industriels
est un enjeu économique important. Cette recherche est particulièrement orientée vers leur
préparation et leur caractérisation. L’élaboration et le développement d’un matériau
adéquat pour une telle application industrielle, notamment reposant en partie sur la bonne
connaissance de ces propriétés physico-chimiques et structurales.

Les argiles sont considérées aujourd’hui comme étant des matériaux adsorbants
intéressants, en raison de leur coût faible, leur abondance sur tous les continents, leur petite
taille en condition naturelle (inférieure à 2 μm) fait que ces minéraux développent de
grandes surfaces spécifiques, la présence des charges électriques sur cette surface ,du fait
de leur réactivité vis à- vis des cations interfoliaires (propriétés d’échange de cations) , du
gonflement, de la plasticité et ils confèrent à ces argiles des propriétés hydrophiles
(Pédro.1994) En conséquent ces minéraux sont considérés comme des puits naturels vis-
à-vis des polluants organiques et inorganiques.

L’argile qui fait l’objet de ce travail est connue sous le nom de "bentonite". Elle désigne
généralement une poudre minérale constituée essentiellement de la montmorillonite. Dans
leur état naturel, la plupart des gisements de bentonite sont hétérogènes, ils sont constitués
de smectites interstratifiées avec l'illite et/ou la kaolinite et d’autres impuretés. La bentonite
est largement utilisée dans de nombreux secteurs industriels (pharmacie, cosmétique,
chimie, génie civil, agroalimentaire ...).

Dans ce contexte, nous situons notre travail qui repose sur l'indentification de la propriétés
physico-chimique et morphologique d'un matériau argileux dite montmorillonite qui est un
représentant caractéristique des aluminosilicates et qui provient du gisement de Hammam
BOUGHRARA dans la ville de Maghnia de la région de Telemsan dans l’ouest algérien.

Le plan de travail adopté est comme suit :

Le premie chapitre est consacré à une étude bibliographique sur l‘argile (définition,
charges des surfaces argileuses, Classification des minéraux argileux, description Groupes
des une des principales familles des argiles , propriétés physiques et chimiques,…..etc.). .

3
Introduction générale

Le second chapitre traite une brève description des techniques, du matériel et des logiciels
employés dans cette étude.

Dans Le troisième chapitre seront présentés et discutés les résultats issus des différentes
caractérisations physico-chimique des matériaux argileux par les techniques décrites dans
chapitres précédent: la diffraction des rayons X (DRX), Spectrométrie d’Émission de
Rayons X, et l’infrarouge (FTIR).

En fin nous terminons par une conclusion générale regroupant les principaux résultats
expérimentaux.

4
Chapitre I :
Etude Bibliographie
Chapitre Etude Bibliographie

Généralité Sur Les Argiles

I.1. Introduction
L’argile qui fait l’objet de notre travail est connue sous le nom de "bentonite". Elle désigne
généralement une poudre minérale constituée essentiellement de l’argile de
montmorillonite (famille des smectites). Dans leur état naturel, la plupart des gisements de
bentonite sont hétérogènes ; ils sont constitués de smectites mélangées ou interstratifiées
avec l'illite et/ou la kaolinite et d’autres impuretés La bentonite est largement utilisée dans
de nombreux secteurs industriels (pharmacie, cosmétique, chimie, génie civil,
agroalimentaire ...).Elle est utilisée sous forme pâteuse ou à l’état de poudre pour la
réalisation de barrières étanches pour les déchets industriels et ménagers (géomembranes
bentonitiques) et les déchets radioactifs (barrières ouvragées ; poudre compactées). A l’état
liquide, la boue de bentonite se définit comme une suspension eau-argile. (BEN AZOUZ
A., 2010.) .
Dans ce chapitre, nous présentons, en premier lieu, la structure et les propriétés des
matériaux argileux en général, afin de mieux distinguer les spécificités des smectites ainsi
que la montmorillonite. Cette famille d’argile est la composante majeure de la bentonite
commerciale utilisée dans le présent travail. Cependant, il convient de souligner qu’une
bentonite peut être composée de smectites mélangées ou interstratifiées avec l'illite et/ou
la kaolinite. On note que ces dernières sont moins abondamment traitées dans la littérature
que les smectites et les montmorillonites et aux modes d’associations entre les particules
dans le système bentonite-eau.
Chapitre Etude Bibliographie

I.2. Définition d’Argile


Le mot argile provient du latin Argilla. Ce même mot est dérivé du grec argillos, dont
la racine, argos, signifie " d'une blancheur éclatante ". Du XIIe au XVIe siècle, argile se
disait "Ardille", puis ce mot est devenu "arzille", puis "arsille" pour finir en"argile"
( P.Chavanne, 2011 ).
Il existe plusieurs définitions des argiles, le terme « argile » n’aura pas le même sens
en Mécanique des sols et des roches, ou en physique du sol; il désigne, selon les cas, un
ensemble d’espèces minérales, une famille de roches, une catégorie de sols ou encore une
classe granulométrique comprenant des particules minérales, dont le diamètre des grains
est inférieur à 2 micromètres.(Koulouchi.S .2007)

Silice

Alumine

Fer

Calcium

Magnésium

Autre minéraux et OE

Figure I.1 : Résumé pour les constituants en general de l’argile.

L'argile est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux
spécifiques, silicates en général d'aluminium plus ou moins hydratés, à structure feuilletée
(phyllosilicates) ou structure fibreuse (sépiolite et palygorskite) qui explique leurs qualités
d'absorption et leur plasticité . Veritable cadeau de la nature, l’argile est essentiellement
constituee de silicates d’alumine hydratés, dans lesquels sont imbriqués des éléments
minéraux qui lui donnent sa coloration. Ces éléments présents en quantités réduites sont
des oxydes d’alumine, de titane, de calcium, de magnésium, de potassium et de sodium .
Chapitre Etude Bibliographie

L’argile brute est constituée généralement d’un composant minéral de base (kaolinite,
montmorillonite, etc…) et de certaines impuretés (S.S. Barton, 1998) tels que :
• Oxydes et hydroxydes de silicium
• Minéraux ferrifères
• Carbonates
• Oxydes et hydroxydes d’aluminium
• Matières organiques…etc.
La composition chimique et la structure cristallographique des argiles permettent à la
fois de définir les critères de classification et d'expliquer les propriétés qui justifient leur
emploi dans les différents secteurs industriels.
I.3. Les Formation des Minéraux Argileux
Les argiles ont une origine géologique secondaire, elles ont été formées par la dégradation
des roches volcaniques dues à des phénomènes d'érosion et d'altération chimique sous
l'action des agents atmosphériques. (H. Boussak., 2015)
Les minéraux argileux résultant de la destruction de l’érosion des roches silicatées en
particulier de la désagrégation des minéraux composants du granite: mica et feldspath. Les
minéraux argileux les plus communs : la kaolinite, l’halloysite, la montmorillonite l’illite
la vermiculite sont de très fines particules, elles peuvent soit restés sur place (argiles
résiduelles, ex : argiles à silex, argiles de décalcification) soit être transportés sur de
longues distances par les cours d’eau jusqu’au fond de la mer (ex : argiles des fonds
océaniques).
Les argiles sont issues d’une érosion naturelle, effectuée pendant des milliers d’années
(Tucker, 2001),. Les reliefs qui forment la surface de la terre sont composés de différentes
roches, pour certaines magmatiques (issues directement du magma) pour d’autres,
métamorphiques (seconde cristallisation de sédiments ou de roches magmatiques) (Figure
I.2)
(Tucker, 2001) En fonction des roches mères (granite, gneiss ou shistes) et du climat, les
minéraux argileux résultant sont différents. En climat froid, l’altération est faible, les
minéraux argileux sont identiques ou peu différents des minéraux de la roche (illite et
chlorite), ils sont hérités de la roche d’origine. En climat chaud et humide, l’hydrolyse est
poussée, la kaolinite se forme en milieu drainé, les smectites en milieu confiné. En climat
tempéré, humide, l’altération est modérée, il apparaît des interstratifiés, des illites et des
chlorites dégradés, de la vermiculite.
Chapitre Etude Bibliographie

Figure I.2: Processus de formation Figure I.3: Les différents types de


de l’argile (Dananaj et al., 2005) phyllosilicates formés au cours de
l'altération (Tucker, 2001)

I.4. Structure des Minéraux Argileux

Les argiles sont des minéraux alumino-silicatés, le plus souvent de la famille des
phyllosilicates qui sont formés par l'empilement de feuillets élémentaires de très faible
épaisseur (de 7 à 14 nm) (C.BARRAL, 2008)

De tout cela, découle une formule générale conventionnelle des minéraux argileux :
(Si4-x Alx) O10 (Al2-y Mgy) (OH)2 Kx+y
Couche tétraédrique couche octaédrique cation compensateur
Les minéraux argileux sont des phyllosilicates d’aluminium plus ou moins hydratés
sous forme de particules finement divisées dont la taille est de l’ordre du micromètre, elles
sont constituées d'un empilement de feuillets séparées par des intervalles qu'on appelle
espace inter foliaire.
L'association du feuillet et de l'espace inter foliaire représente l'unité structurale du
minéral phylliteux ( A. Nacera, 1997; R. Morel , 1989).
Chacun étant formé par un arrangement de deux unités structurales de base: le tétraèdre de
silice et l’octaèdre d’alumine et éventuellement de magnésium.(B. Meroufel, 2015 ;
S. Mouaziz , 2012.).
L’argile est caractérisée par l’empilement de leurs feuillets élémentaires (figure 1).
On distingue quatre niveaux d’organisation où les plans sont constitués par les atomes ( M.
Réda Bou chicha , 2010.) :
• Les couches : association de deux plans d’atomes d’oxygène et/ou de groupements
D’hydroxyde formant des couches de tétraèdre ou des couches d’octaèdre.
Chapitre Etude Bibliographie

• Les feuillets : elles correspondent à des combinaisons de couches.


• L’espace interfoliaire : c’est le vide séparant deux feuillets de même structure, il peut
être occupé par des cations (éventuellement hydratés).
• Le cristal : il résulte de l’empilement de plusieurs couches.
Les principaux constituants de l’argile sont le silicium et l’aluminium, qui forment
sa charpente. Ces ions Si occupent les centres des structures tétraédriques et les autres
cations métalliques occupent les centres des octaèdres, en plus des molécules d’eaux.
Si deux des centres de la couche octaédrique sur trois sont occupés par un ion métallique
trivalent tel que Al3+ ou Fe3+, cette argile est dite dioctaédrique, par contre si la totalité des
cavités de cette même couche octaédrique est occupée par des ions métalliques bivalents,
tels que le Mg2+, Fe2+, on dira que cette argile est trioctaédrique.
Il peut exister une substitution isomorphique au sein de la structure de l’argile telle que ;
Al3+, Fe3+ peuvent remplacer le Si4+ dans les couches tétraédriques ou Mg2+, Fe2+ peuvent
aussi remplacer le Al3+. Le résultat de ces substitutions donne naissance aux déficits de
charges, ce qui nous permet de définir le rôle des ions compensateurs (afin de rendre à
l’argile son electroneutralité).
Ces structures peuvent être décrites comme suit:
 Couche tétraédrique
Elle est formée par des tétraèdres composés de quatre oxygènes et d’un cation central
Si+4(SiO4-4, dominant) et/ou Al3+ (AlO4-5, fréquent) et/ou Fe3+ (FeO4-5, occasionnel).
Les tétraèdres sont liés par la mise en commun de trois sommets sur quatre (oxygènes
basaux, le quatrième étant l’oxygène apical). Les oxygènes basaux forment un plan
d’oxygène de symétrie hexagonale (Figure I.4). La formule générale de cet ensemble est
n ((Si2O5)2) (Brüschweiler B. J., et al 2014. ; Sharma Y.C, 2007).

Figure I.4 : Couche tétraédrique Harrat.M. 2007.


 Couche octaédrique
Elle est formée par des octaèdres composés de six oxygènes et/ou hydroxyles et d’un cation
central généralement Al3+ et/ou Fe3+ et/ou Mg2+ et/ou Fe2+. Si tous les sites octaédriques
sont occupés, principalement par les cations bivalents, chaque anion est partagé entre trois
octaèdres voisins. La couche est dite tri octaédrique. Si les cations des octaèdres sont
principalement trivalents, deux sites sur trois sont occupés ; chaque anion est partagé entre
deux octaèdres voisins. La couche est dite di octaédrique (figure I.5). La formule générale
de ce groupement est :
n (Al2(OH)6) ou n (Mg 3 (OH)6) .
Chapitre Etude Bibliographie

(Brüschweiler B. J., et al 2014. ; Sharma Y.C, 2007).

Figure I.5 :La couche octaédrique Harrat.M. 2007.

 Espace interfoliaire : Dans la structure des argiles, la distance qui sépare deux
feuillets élémentaires parallèles est appelée "espace interfoliaire". Chaque argile
possède son propre espace interfoliaire. qui peut être vide ou occupé par des cations
anhydres ou hydratés, il peut exister des substances isomorphiques dans les couches
tétraédriques (Si4+,Al+2, Fe3+) et dans les couches octaédriques (Al3+, Mg2+, Fe2+,
Li+),
Ces substances entraînent un déficit de charge positive qui confère à l'ensemble du feuillet
une charge négative et qui est compensée à l’extérieur du feuillet, par des cations
compensateurs. (Luckham, P. F. and S. Rossi .1999 )

I.5. Les Grandes Familles des Minéraux Argileux


La classification des argiles et leur nomenclature dépendent de leur composition chimique
et de l’ordre structural. La classification adoptée par le comité de nomenclature de
l’Association Internationale pour l ’ Etude des Argiles (AIPEA : Association
Internationale Pour l’Etude des Argiles) varie avec les données structurales. Suivant le
mode d’agencement des tétraèdres et des octaèdres constitutifs des argiles (Grim,
R.E.,1968 )
ainsi que d’autres auteurs internationaux comme Brindley et Brown4, Caillére et Henin5 et
Grim6. on distingue deux grandes familles de minéraux : (S. Caillère, S. Henin et M.
Rautureau, 1982.)
1) Les minéraux fibreux (interstratifiés)
qui sont caractérisées par une structure fibreuse ou en feuillets rubanés (figure.I.4) ;elles
sont souvent magnésiennes sont des espèces à pseudo feuillets dans lesquels les feuillets
sont alternés ou, le plus souvent, les espaces interfoliaires sont différents, par exemples les
palygorskites (attapulgite) et les sépiolites ( G. Derafa, 2014. ; N. Choufa, 2013.).
Chapitre Etude Bibliographie

2) Les minéraux phylliteux


à structures lamellaires. Ces derniers sont les plus répandus et les plus étudiés.
Il s’agit de phyllosilicates minéraux formés par l’empilement de feuillets, leur
classification est basée sur le mode d’association des couches structurales et le degré
d’occupation des sites de la couche octaédrique (di ou tri octaédrique). Selon la séquence
d’empilement des couches tétraédriques et octaédriques. ( G. Derafa, 2014. ; N. Choufa,
2013.).

Figure I.6 : Structure élémentaire de feuillet d’argiles .


I.5.1. Classification
Les principaux critères de classification sont basés sur les paramètres suivants :
➢ La combinaison de feuillets: T-O ou 1:1 ; T-O-T ou 2:1 ; et
T-O-T- O ou 2:1:1.
➢ Le type de cations dans l’octaèdre et le tétraèdre ;
➢ La charge de la couche ; La nature des espèces dans l’espace interfoliaire (cations,
molécules d’eau..). (T. BELGHAOUTI,2013 ; N. Barka, 2008)
 Les minéraux de type 1/1(ou T-O)
Le feuillet est formé par la juxtaposition d’une couche tétraédrique et une couche
octaédrique (A. Chauvel, 1967).
Les cristallites des minéraux de type T-O ont leurs feuillets successifs empilés de telle sorte
que le plan des atomes d’oxygène d’un feuillet se trouve en face de celui des groupements
d’hydroxyles du feuillet voisin. Des liaisons hydrogènent interfeuillets stabilisent alors
l’empilement (figure I.7). Cet assemblage peut se faire pour différentes positions des deux
plans, ce qui entraine des déplacements relatifs des feuillets et détermine le système
cristallin du minéral (L. Amirouche. 2011.). L’ensemble des charges est reparti de telle
sorte que le feuillet est électriquement neutre. La cohésion des feuillets est assurée par des
ponts hydrogènes.
Chapitre Etude Bibliographie

Dans ce sousgroupe d’argiles, on peut citer la famille des kaolinites (la kaolinite, la dickite
et la nacrite) et l’halloysite. (Charradi Khaled, ,2010.).

Figure I-7 : Argile de type 1:1.

 Les minéraux de type 2/1(ou T-O-T)


il comporte trois couches : deux couches tétraédriques de silice, encadrant une couche
octaédrique alumineuse; mais cette couche octaédrique a une composition différente
suivant les argiles, de sorte qu’il convient de distinguer deux types : le premier type est
dioctaédrique telles que les illites et les smectites (montmorillonites, saponites, beidellites
et les nontronites) et le second type est trioctaédrique (cas des vermiculites) (Duchaufour,
1988).

L’équidistance caractéristique varie de 9,4 à 15 Å selon le contenu de l'interfeuillet.


A ce type correspondent les groupes du talc, des smectites, des illites, des vermiculites et
celui des micas, ces argiles peuvent se trouver dans trois situations différentes :
(A. Chauvel, 1967)
 Pas de substitution isomorphe ;
 Des substitutions octaédriques ;
 Des substitutions tétraédriques.
 Dans la première situation, tous les sites octaédriques sont occupés par Mg2+ (pas de
substitution isomorphe). En conséquence, il n’y a aucun déficit de charge sur la surface.
Les feuillets sont alors électriquement neutres et présentent une grande stabilité visà vis de
l’eau, exactement comme dans le cas des argiles T-O.
 Dans le cas où il y a une substitution isomorphe, il existe un déficit de charge (souvent
négatif) sur la surface des feuillets, qui est compensé naturellement par les cations
compensateurs. Le déficit de charge qui en résulte est compensé dans l’espace interfoliaire
par des ions potassium K+ qui assurent des liaisons fortes entre les feuillets est compensé
par l’introduction dans l’espace interfoliaire.
Chapitre Etude Bibliographie

La couche est dite trioctaédrique si tous les sites octaédriques sont occupés par des cations
divalents et dioctaédrique si seuls deux octaèdres sur trois sont occupés par des cations
trivalents.
La plupart des espèces de ce groupe sont des minéraux présentant des substitutions
tétraédriques ou octaédriques, ou les deux simultanément et conduisent de ce fait à des
feuillets chargés avec compensation des charges par l’intermédiaire de cations
interfoliaires.Ces feuillets, séparés par des intervalles plus au moins larges, accusent une
capacité d’échange cationique élevée (45 à 140 meq/100g) (Morel, 1989)

Figure I-8 : La structure d’une argile de type 2:1.

 Les minéraux de type 2/1/1 (ou T-O-T-O)


Ces minéraux sont issus de la combinaison de deux couches octaédriques avec deux
couches tétraédriques. La charge du feuillet est compensée par une couche interfoliaire
d’octaèdre contenant des atomes d ’ aluminium et/ou de magnésium (M.Réda Bou
chicha, 2010.). L’équidistance caractéristique est alors d’environ 14A°, à ce type
correspond le groupe du chlorite (L. Amirouche. 2011.).
 Les minéraux interstratifiés
Les similitudes dimensionnelles, à micro échelle, des différentes argiles, permettent l’inter
stratification de plusieurs types de feuillets. Parmi les interstratifiés les plus fréquents,
citons :illitesmectite, entre argiles T-O-T,mais aussi interstratifiés entre argiles T-O-T et
argiles T-O, tel que smectite-kaolinite. Ces interstratifiés peuvent présenter tous les degrés
d’ordre,
Chapitre Etude Bibliographie

entre distribution parfaitement régulière et distribution totalement aléatoire des différents


types de feuillets (D. Sylvain, 2007.).
Un minéral interstratifié régulier est formé de l’empilement régulier de feuillet de minéraux
argileux élémentaires de nature différente, en proportion variées. Dans ce cas l’empilement
des différents types de feuillet se fait selon des séquences répétitives (exp: A-B-A-B-A-B).
Un interstratifié est considéré comme irrégulier si l’empilement des différents types de
feuillets est aléatoire, c’estàdire si aucune séquence répétitive ne se dessine.
(C. H. Makhloufi, 2006.)

Figure 1-9 : Structure d’une argile de type 2:1:1.

 Les argiles interstratifiées :


Les minéraux interstratifiés se caractérisent par la superposition, selon un empilement
vertical, de deux ou plusieurs types de feuillets. Il ne s’agit pas d’un simple mélange
physique de différents composés mais d’un minéral à part entière. L’interstratification est
due :
 Aux liaisons fortes dans les feuillets individuels mais faibles entre les feuillets.
 A la configuration proche de tous les feuillets avec l’oxygène pointant vers l’extérieur.
Il s’agit de minéraux très fréquent dans la nature, mais souvent négliger due à cause de
l’impossibilité d’être quantifier par diffraction des rayons X.
Les critères de classification sont en fonction des types de couches impliquées, du
pourcentage de chaque couche et de la séquence verticale de l’empilement (régulier ou
non).
Chapitre Etude Bibliographie

 Argiles fibreuses
Les argiles fibreuses appartiennent à deux familles : les sépiolites et les palygorskites.
Ces minéraux sont formés par une série de rubans et sont caractérisés par un réseau
monodimensionnel (Z. Mahi. 2006.).
I.6. Groupes des argiles
I.6.1. La kaolinite ( 1/1, d=7A°)
Le kaolin est un minéral composé de silicates d'aluminium hydratés, de formule :
Al2Si2O5(OH)4
et fait partie de la famille des phyllosilicates de type TO.
D'origine chinoise,il vient du mot "Kaoling" signifiant terre des hautes collines,
le kaolin est blanc mais peut être coloré par les Ox hydroxydes de fer en jaune, orangé
rouge (ocre) ou vert (B. Meroufel, 2015.).
On la trouve soit sous forme hydraté ou non. La kaolinite di octaédrique non hydraté a une
distance basale qui varie de 7,1 à 7,4 Å. (N. Choufa, ,2013.).
Le feuillet élémentaire est composé d’une couche tétraédrique à coeur de silicium (SiO4)
et une couche octaédrique à coeur d’aluminium Al (OH)6, la capacité d’échange d’ions est
très faible de part une occupation totale des sites octaédriques ce qui limite également les
possibilités de substitutions d’ions. Néanmoins, il reste une possibilité d’échange en sites
tétraédriques entre Si4+ et Al3+. Cette substitution provoque l’apparition d’un défaut de
charge qui est rééquilibré par le logement d’un cation compensateur très fortement retenu,
la surface spécifique est de l’ordre de 40m2/g (M. Deribere, A. Esme.1943.)

Figure I.10 : Représentation schématique de la structure de la kaolinite.


Chapitre Etude Bibliographie

I.6.1.1. Les Propriétés Physico-Chimiques de Kaolin


Ces propriétés ont été largement étudiées par cases et Murray, Le kaolin est considéré
comme:
• Un minéral non gonflant.
• Les cristaux élémentaires se présentent sous forme de plaquettes hexagonales.
• PH neutre ou basique.
• Bon pouvoir couvrant (utilisation comme pigment)
• Doux et non abrasif.
• Plastique, faiblement réfractaire et faiblement conducteur de chaleur et d'électricité.
La kaolinite se caractérise par plusieurs propriétés physico-chimiques que sont la
différenciés des autre groupes des kaolins. Le tableau I.1 représente quelques propriétés
physico-chimiques de kaolinite :

Densité Dureté Masse Molaire (g/mol) Surfaces Spécifique (m2/g)

2.4 – 2.65 2 – 2.5 258 10 - 22

Tableau I.1 : Propriétés physico-chimiques de Kaolinite.

I.6.1.2. Les Composition Chimiques des Kaolinite


La composition chimique d’une kaolinite correspondant à la formule
structurale théorique (Al2Si2O5(OH)4 ) est la suivante :
• SiO2 ≈ 46,5%
• Al2O3 ≈ 39,5%
• H2O ≈ 14%
Les kaolinites naturelles ont une composition chimique généralement
constante, cependant, il existe des kaolinites présentant quelques substitutions
isomorphiques. On trouve ainsi des kaolinites contenant du fer structural en
position octaédrique.
La proportion de fer reste faible (Fe2O3 inférieur à 2%) au sein des kaolinites
naturelles .Le tableau I.2 représente La composition chimique de kaolinite :

Groupe SiO2 Al2O3 Fe2O3 MgO K2O MnO PAF

Kaolinite 45.48 - 37.3 - 0.06 - 0.06 - Trace Trace 13 -


46.8 40.46 0.77 0.77 0.42 0.05 14.16

Tableau I.2: La composition chimique de kaolinite .


Chapitre Etude Bibliographie

I.6.2. Les Smectites (2/1, d= 14 A°)


Les smectites sont des phyllosilicates de type 2/1 (ou T-O-T), constituées de deux couches
tétraédriques encadrant une couche octaédrique. Les minéraux smectites diffèrent selon
que les substitutions isomorphiques sont prédominantes dans les couches tétraédriques
et/ou octaédriques ainsi que selon la composition chimique de leurs couches octaédriques,
autrement dit suivant que si le minéral est dioctaédrique ou trioctaédrique (Caillère et al.,
1982-a, El Hachmi, 2013) (Figure I.11).
Figure I.11 : reptésetnte la Structure d’une smectite (Pedro, 1994)
Les smectites trioctaédriques correspondent aux saponites, hectorites ou aux stévensites
dont la couche octaédrique contient essentiellement Mg2+. Les substitutions sont alors
majoritairement tétraédriques : Si4+ remplacé par Al3+ ou Fe3+ dans la saponite et
négligeables dans la stévensite.
Les smectites dioctaédriques sont les beidellites, les nontronites et les montmorillonites.
Dans l'idéal, les beidellites et les nontronites ont un déficit de charge tétraédrique comme

Figure I.11 : Représentation schématique de la structure d’une smectite


les saponites (Si4+ substitué par Al3+), alors que les montmorillonites ont un déficit de
charge octaédrique (Al3+ substitué par Mg2+ essentiellement). En fait, les smectites
dioctaédriques possèdent le plus souvent à la fois des déficits de charges tétraédriques et
octaédriques et c'est cette tendance qui les classe parmi les montmorillonites ou les
beidellites. Les nontronites sont des beidellites contenant du fer dans la couche octaédrique
et éventuellement dans la couche tétraédrique (Chevalier et al., 1994 ; Bakhti, 1997).
Les smectites sont des minéraux qui comme la montmorillonite subissent par hydratation
ou dessiccation des variations importantes de volume : ce sont des silicates d’alumine, qui
peuvent être substitués, soit en position tétraédrique (Beidéllite, nontronite, soit en position
octaédrique (montmorilloniote). Ces substitutions sont compensées par des cations,
Chapitre Etude Bibliographie

essentiellement Ca, ou Na en position interfoliaire associes a des molecules d’eau en


quantite variable.
I.6.2.1. Les Propriétés Physico-Chimiques des Smectites
 Ces argiles ont une capacité d’échange cationique élevée.
 Des molécules d’eau sont susceptibles de s’intercaler dans l’espace interfoliaire.
 Le degré d’hydratation dépend de la nature du cation hydraté et de l’humidité relative.
 Possibilité de gonflement des espaces interfoliaires conduit à désigner ces argiles par
le terme d’argiles gonflantes (G. Derafa, ,2014.).

a. Colloïdalité
La nature colloïdale des particules argileuses est liée à la finesse de leur dimension et aux
charges electriques negatives qu’elles presentent en suspension a leur surface. Dans le cas
d’une smectite, la charge est due d’une part a des substitutions isomorphiques au niveau de
la couche octaédrique ou tétraédrique et d’autre part, a la dissociation des groupes
hydroxyles de bordures. Les grains ainsi chargés négativement sur leur périphérie se
repoussent dans des solutions imprégnantes et il se produit une défloculation avec
formation de suspension stable.
Ceci presente un avantage certain quand il s’agit d’eliminer des impuretes de densite
relativement élevées.
b. Propriété de gonflement
Les montmorillonites ont la propriété de former facilement des complexes lamellaires par
l'insertion de molécules d'eau ou de nature variée dans l'espace interfoliaire. Ce
phenomene, appele gonflement, s'accompagne d'une augmentation de l’espace
interfoliaire et dépend de la charge du feuillet, de la localisation de celle-ci et de la nature
des cations de compensation (Farmer, 1974 ; Caillère et al., 1982,b ; Duchaufour, 1988 ;
Morel, 1989 ).
Les cations divalents comme Mg2+, Ca2+, …, facilitent l'adsorption d'eau dans l'espace
interfoliaire en formant des macro-cations. L'adsorption de molécules organiques peut
apporter un caractère hydrophobe à la montmorillonite et entraîne une importante
augmentation de l’espace interfoliaire, jusqu'a 19 A.
c. Propriété d’echange
L’aptitude au gonflement des smectites est une propriété extrêmement importante car elle
conditionne l’echangeabilite des cations. Un cation hydrate peut migrer dans l’espace
interfoliaire et être remplacé par un autre cation de nature différente se trouvant dans la
solution saline en contact avec le mineral. La migration est d’autant plus facile que la
quantité d’eau interfoliaire est importante et que l’interaction cations-feuillets sont faibles.
Chapitre Etude Bibliographie

Plusieurs facteurs sont favorables a l’echange des cations compensateurs de la smectite :


(Hang, P. T.,W. Brindley, G. 1970 ; Ben Hadj-Amara et al., 1987).
• La charge du feuillet est relativement faible ;
• Les substitutions sont pratiquement toutes localisées en couche octaédrique, ce qui, par
rapport à un minéral dont la charge est localisée en couche tétraédrique, accroît la
distance cation compensateur substitution, donc diminue l’energie d’interaction cation-
feuillet,
• L’aptitude au gonflement et a l’echange ionique des smectites est de plus modulée par
l’existence de facteurs lies a la nature du cation compensateur : encombrement stérique,
énergie de solvatation différente selon la taille et la charge des ions et aux conditions
physicochimiques (concentration, température….).

I.6.3. Les Illites


Comme les smectites, l’illite est un phyllosilicate de type TOT, les feuillets possèdent une
charge globale négative plus élevée que celle des smectites, qui est compensée par des ions
de potassium K+ anhydres situés entre les feuillets, le potassium situé entre les feuillets
compense les charges internes et bloque toute hydratation et expansion foliaire (S.
Mouaziz, ,2012) .
Les ions k+ assurent des liaisons assez fortes entre les feuillets. On peut aussi rencontrer
dans le feuillet de silice certain substitutions isomorphes partielles de Al3+ par Mg2+ et F2+
ainsi que de silicium par l’aluminium. Les particules des illtes sont plates de forme moins
réguliére que celle des particules de kaolinite. et la différence fondamentale avec les
smectites réside dans le fait que les ions compensateurs (potassium) ne sont que très
faiblement échangeables.(G. Sposito, D. Grasso.1999.) L’illite a une capacité d’échange
cationique faible (de 20 à 40 meq /100g).

Figure I.12 : Représentation schématique de la structure de l’illite


Chapitre Etude Bibliographie

I.6.4 Les chlorites


L’espace interfoliaire des chlorites n’est pas occupé par un cation compensateur comme
dans les cas précédents, mais par un feuillet d’hydroxydes chargé positivement, l’espace
basal caractéristique atteint 14 Å. Les chlorites sont stables à haute température (D.M.
Moore, R.C. Reynolds.1997).

Figure I.13 : Représentation schématique de la structure de chlorite .

I.6.5. Les Bentonites


Le terme BENTONITE désigne les matériaux argileux à usage industriel, essentiellement
composés de smectites et plus particulièrement de montmorillonite. Les propriétés de
gonflement et de perméabilité des bentonites dépendent étroitement de la nature du cation
compensateur.
Le terme bentonite a été proposé en 1898 pour désigner une argile au toucher savonneux
appartenant à la formation « Benton shale » et affleurant dans la région de Rock River
(Wyoming, Etats Unies) ou la première exploitation de bentonite aurait été découverte en
1890, connue aussi sous le terme de terre à foulon Cette formation tire son nom de
FortBenton situé à 650 Km environ au Nord de Rock River (H.V. Terrisse, 2000.).
La bentonite, qui est une argile constituée principalement de montmorillonite, est
caractérisée par une couche octaédrique d’atome d’Aluminium (Al) placé entre deux
couches tétraédriques d’atomes de silicium (Si). La substitution isomorphe de Al3+ par
Si4+ et Mg2+ par Al3+ dans la couche octaédrique conduit à une charge négative nette sur
la surface de la bentonite. Ce déséquilibre de charge est compensé par des cations
échangeables (Na + et Ca2+, etc.) à la surface de la bentonite (48).
De formule brute :
Si4 (Al (2-x) Rx) (O10, H2O) (Ce x, nH2O)
ou Si4 (Al (2-x) Rx) (H2O) n
Chapitre Etude Bibliographie

Avec : R = Mg, Fe, Mn, Zn, Ni , Ce (cations échangeables) = Ca, Na, Mg.
La bentonite est une argile douée de propriétés de surface (caractère, affinité pour l'eau,
capacité d'adsorption de composés électropositifs,).
Les caractéristiques physicochimiques, les propriétés clarifiantes de bentonites d'origines
diverses firent l'objet de nombreuses études.

Elle possède diverses propriétés, notamment elle absorbe les protéines réduit l’activité des
enzymes. Les boues benthoniques (recélant une fraction de bentonite), sont utilisées dans
les travaux de terrassement, de parois moulées, du fait de leur capacité à laisser la place
rapidement et facilement aux bétons coulés leur place, elles peuvent être ajoutées au
compost les propriétés clarifiantes de bentonites d'origines diverses firent l'objet de
nombreuses études.
I.6.5.1 Origine de la bentonite
Les bentonites sont des argiles d'origine volcanique, constituées principalement de
montmorillonite ; l’altération et la transformation hydrothermale de cendres des tufs
volcaniques riches en verre entraînent la néoformation des minéraux argileux, qui font
partie principalement du groupe des smectites (N. Jozja, 2003.). Les roches argileuses ainsi
formées portent le nom de bentonite, d’après le gisement situé près de Fort Benton
(Wyoming, Etats-Unis).
La bentonite est une dénomination de la montmorillonite. Cette dernière a été découverte
dans des gisements argileux situés prés de montmorillon dans la vienne, en France.
Les bentonites découvertes dés 1888; contiennent au moins 75% de montmorillonite. Sous
sa forme brute naturelle, la bentonite est une roche tendre ayant à peu prés la consistance
du kaolin, c'est à dire friable, onctueuse au toucher, sa teinte est blanche, grise ou
légèrement teinte de jaune. Elle provient de la dévitrification des couches volcaniques sous
l'influence des eaux à réaction alcaline ou acide. En plus de la montmorillonite, cette terre
peut contenir d'autres minéraux argileux (kaolinite, illite,...) ainsi que des impuretés sous
forme de gypses, de carbonates,...etc.
(N. Bougdah., 2007.)
I.6.5.2. Les Différents Type de la Bentonite
On distingue trois types de bentonites par rapport à leur pouvoir de rétention de molécules
organiques, qui sont:
• Bentonite sodique naturelle.
• Bentonite calcique naturelle .
• Bentonite activée. (N. Bougdah., 2007.)
Chapitre Etude Bibliographie

I.6.5.2.A Bentonites naturelles:


En fonction de la nature du cation échangeable présent, il existe à l'état naturel deux types
de bentonites :
a. Bentonite Calciques :
où le calcium est le cation échangeable majoritaire, elles ont un pouvoir de gonflement et
d'adsorption plus faible que les bentonites sodiques. Ces deux types de bentonites,
éventuellement après un séchage à 80-90°C, sont simplement broyées avant leur
commercialisation.
b. Bentonite Sodiques :
où le sodium est le cation échangeable majoritaire, elles ont un fort pouvoir de gonflement
et d'adsorption.
I.6.5.2.B. Bentonite Activées
Afin d'améliorer les propriétés d'adsorption des bentonites calciques, ces dernières sont le
plus souvent activées par du carbonate de sodium puis séchées et broyées; on obtient ainsi
des bentonites calciques activées dont les propriétés sont égales ou supérieures à celles des
bentonites sodiques. Les propriétés de ces bentonites ainsi activées ou permutées sont
moins stables dans le temps (3 à 18 mois) et dépendent de l'activation et des taux de
magnésium, calcium et sodium. Ces différents types de bentonites se présentent sous forme
de poudre ou de granulés sphériques ou cylindriques. Elles ont des couleurs très variables
allant du blanc pour les produits les plus purs au gris, beige ou vert pour les autres. (Z.
Moussaoui . , 2012)
I.6.5.3. Structure et Composition de la Bentonite
La montmorillonite est le constituant principal de la bentonite. C’est un phyllosilicates 2:1
(famille de smectites) dans lequel la charge négative de la couche est électriquement
équilibrée par une charge égale, des cations échangeables (Ca , Mg , H+, K+, NH et Na+)
situés principalement entre ces couches silicates ; ces cations ne font pas partie de la
structure et garde une certaine mobilité.(Kanouri .R et Labide .A ,2013).
I.6.5.4. L’Utilisation de la Bentonite
Les bentonites se caractérisent par une capacité élevée d’adsorption, d’échange ionique et
de gonflement, ainsi que par des propriétés rhéologiques particulières (thixotropie). Elles
ont de ce fait de larges applications, toujours plus nombreuses et dans différents domaines
(forage, fonderie, céramique, peinture, pharmacie, terres décolorantes…etc.).
La majeure partie de la bentonite exploitée dans le monde est utilisée comme liant du sable
de moulage, dans l’industrie de la fonderie et aussi pour épaissir les fluides de forage.
Chapitre Etude Bibliographie

Pour de nombreuses applications techniques, les bentonites brutes doivent être soumises à
une préparation adaptée aux exigences de leur utilisation (activation). Ainsi, lors de
l’activation alcaline, les bentonites calciques (les plus fréquentes) sont transformées par
traitement avec de la soude en bentonites de sodium, qui se caractérisent notamment par
une capacité de gonflement plus élevée. L’activation avec des acides comme l’acide
chlorhydrique augmente la porosité par dissolution périphérique des smectites. Il en résulte
un produit de haute capacité d’adsorption
(S. Mouaziz, 2012.).
Elles sont utilisées pour des opérations de clarification ou de stabilisation protéique des
moûts et des vins. Les bentonites fixent certaines protéines instables et permettent ainsi
leur élimination. Les bentonites sont capables de fixer de la matière colorante.
La bentonite est un nano composite recherché comme charge minérale dans les insecticides
et pesticides, les aliments de bétails, les engrais, les produits cosmétiques, les polymères,
en pharmacie, comme pansement gastrique, etc.
I.6.5.5. La Montmorillonite
Parmi toutes les phyllosilicates existantes, la montmorillonite est l'une des plus répandue à
la surface du globe et de ce fait également très utilisée.
Elle fut découverte pour la première fois en 1847 près de Montmorillon, dans le
département de la Vienne (France). Il pronde son nom de sa ville d’origine (L. Pluart,
2002.)
elle est généralement vendue verte mais peut-être trouvée sous d’autres coloris : gris, blanc,
bleuté.. Elle détient une forte concentration en silice, en minéraux, dont de la potasse, des
oxydes de magnésium, de fer, d’aluminium, de la soude,… (F. Hernot. 2016.).
En Algérie, les gisements de bentonite les plus importants économiquement se trouvent
dans l’Oranie (ouest Algérien). On relève en particulier la carrière de Maghnia (Hammam
Boughrara) dont les réserves sont estimées à un million de tonnes et de celle de
Mostaganem (M’zila) avec des réserves de deux millions de tonnes (Jean Cos.et Guy
sanglera.1981).
La montmorillonite est le constituant principal de la bentonite, ça correspond à des
Phyllosilicates de type TOT (H. Ziani, F. Ouazzani, ,2016).
I.6.5.5.1 Formule chimique de la montmorillonite
La formule idéalisée d’une maile unitaire de la montmorillonite peut décrire:
(Duachufour P.1977).

((Si(8-x)Alx) (Al(4-y)Mgy)O20 . OH4)-(x+y) C E(x+y). nH2O


 ((Si(8-x)Alx) (Al(4-y)Mgy)O20 . OH4): Macroanion qui compose le feuillet.
➢ Y/8: Proportion de Si substituée par Al tétraédrique.
Chapitre Etude Bibliographie

➢ X/4: Proportion d’Al dans la couche octaédrique substitué par Mg.


➢ CE(x, y): Cations échangeables dans l’espace interfoliaire .
I.6.5.5.2. Structure de la montmorillonite
La structure de la montmorillonite a été définitivement établie à partir des travaux de
Hofmant. Endel et Wilm. Marchal, le feuillet représenté dans la Figure I-14 est constitué
de deux couches de tétraèdres centrées sur le silicium entre les quelles se trouve une couche
octaédrique centrée sur l’aluminium. Deux couches sont séparées par l’espace interfoliaire
dont l’épaisseur est de l’ordre de 14Å, épaisseur qui peut varier selon la teneur en eau (9.8Å
pour une montmorillonite séchée à110°C) ( G. Besson.et al .1990 ).
• La montmorillonite est une argile blanche, généralement sa densité est égale à 2,04.
Elle est partiellement soluble dans l’acide chlorhydrique mais totalement détruite par
l’acide sulfurique. La propriété la plus importante est sa capacité d’échange de cations
qui varie de 100 à 150 milliéquivalents pour 100g d’argile et sa surface spécifique qui
est (pour la montmorillonite de Maghnia) de 90m2/g.
• Différents auteurs ont mis en évidence trois niveaux d’organisation dans les systèmes
argileux, particulièrement les montmorillonites. Nous avons repris sur la Figure I-15
la présentation des trois différents niveaux d’organisation caractéristiques de cette
structure multi-échelle de la montmorillonite.

a) Le Feuillet
Les feuilles est l’unité structure de base définissant la nature minéralogique, l’appartenance
au type d’argile, les propriétés physicochimiques ainsi que le comportement
macroscopique. Il représente la répétition horizontale de la dem-imaille dans les directions
x et y, il a la forme d’un disque ou d'une plaquette avec des dimensions d'environ cent et
mille nanomètre de longueur et de dix Angström d'épaisseur. Ces plaquettes sont très
souples surtout en présence de l'eau donc elles sont déformables. Dans la famille des
smectites, la charge d’un feuillet varie de 0.2 à 0.6 électrons par maille, selon la localisation
des substitutions et le taux d’occupation des couches octaédrique (N. Jozja, , 2003 ).
Les cations qui compensent la montmorillonite sont en générale des cations de calcium ou
bien de sodium ; les montmorillonites compensées par des cations de calcium sont appelées
des montmorillonites calciques. Lorsqu'elles sont compensées par des cations de sodium,
elles sont appelées des montmorillonites sodiques .
b) Le cristal
Les phyllosilicates forment des cristaux composés d’un empilement de feuillets, leur
nombre détermine l’épaisseur du cristal, les cristaux sont constitués d’un nombre variable
de feuillets (3 ou 4 pour les smectites jusqu’à plusieurs dizaines pour les chlorites). Les
cristaux de smectites sont très petits (cristallites de moins de 1μm) et ont une épaisseur très
faible (quelque nm, c à d quelque feuillets) (G. Derafa, ,2014.).
Chapitre Etude Bibliographie

c) Particule primaire
Les particules constituent le premier niveau d’organisation. Elles sont caractéristiques par
un empilement de feuillets identique parallèlement à leur plan de base. Les forces de
cohésion entre feuillets sont plus faibles que celles existant au sein du feuillet (N. Jozja,
2003).

d) L’agrégat
Le terme "agrégat" représente les argiles à l’état poudreux c’est un ensemble de petites
particules ayant une forme plus ou moins rectangulaire appelée "particules primaires"
orientées dans toutes les directions, ces particules sont reliées entre elles par des forces
colombiennes ou par des dépôts d’hydroxydes ou de matière organique. Les agrégats ont
une taille qui varie de 0.1 et 10 microns. (G. Akcay,et al.2006)
Grâce à l'agrégat, on peut voir différents niveaux de porosité à partir de formation ou
d'empilement structurale multi-échelle de la montmorillonite ce qui explique leur aptitude
au gonflement.

Figure I-14 : Représentation schématique de la structure d’une


montmorillonite.(Alain Meunier.2002)
Chapitre Etude Bibliographie

I.6.5.5.3 Propriétés de La Montmorillonite


A. Capacité d’échange ionique
La capacité d’échange cationique (CEC) pour un échantillon donné est le nombre de
charges positives compensant les charges superficielles, elle est généralement exprimée en
milliéquivalents pour 100 grammes d’argile (Z. Mahi , 2006).
La montmorillonite a la capacité d’adsorber certains cations et de les maintenir dans
un état d’échange, cela signifie que ces cations intercalés peuvent être échangés par le
traitement d’autres cations dans une solution aqueuse. La CEC d’une argile résulte de la
substitution isomorphique des atomes d’aluminium de la couche octaédrique par des
atomes de Mg2+ et Fe3+ et de la substitution de Si4+ par Al3+ dans la couche tétraédrique
induisant un déficit en charge du feuillet qui est compensé par la présence des cations
compensateurs (Y. Ziani, et H. Akou. 2015.), la montmorillonite a une capacité d’échange
qui varie entre 80 et 150 meq/100g (M. Boutarfa., 2012.).
B. Gonflement
Le gonflement d’une argile est défini comme l’écartement des feuillets par l’entrée
d’eau dans l’espace interfoliaire (G. Derafa., 2014.).
Il existe deux types de gonflement :
➢ Gonflement interfoliaire
Dans le cas de la montmorillonite l’eau pénètre à l’intérieur des particules et
s’organise en couches mono moléculaires ce qui permet l'augmentation de la distance
interfoliaire de 9,6 à 20 A°. Le gonflement interfoliaire intervient à l’échelle la plus petite
de la structure argileuse mais peut présenter une ampleur très importante
(Z. Moussaoui., 2012., / M. Boutarfa. 2012).
➢ Gonflement interparticulaire
Appelé aussi le gonflement osmotique ou le gonflement macroscopique, macroscopique
par rapport à l'eau qui prend une échelle macroscopique, il se produit
lorsque l'énergie d'hydratation est suffisante pour franchir la barrière de potentiel due aux
forces électrostatiques attractives entre les feuillets. Contrairement au gonflement
interfoliaire, le gonflement interparticulaire a une ampleur assez limitée, mais affecte
toutes les argiles (G. Derafa., 2014.).
C. Surface spécifique
Les montmorillonites ont des surfaces spécifiques très importantes pouvant variées de
600 à 800 m2/g pour la surface totale, la surface externe atteint les valeurs de 80 m2/g
(Z. Moussaoui., 2012.).
Chapitre Etude Bibliographie

A Le feuillet B. les Particule C. L’agrégat

Figure I-15: Structure multi-échelle de la montmorillonite. (A. Benchabane.2006)

I.7. Les Propriétés Physico-Chimiques des Argiles


I.7.1. Colloïdales
La nature colloïdale des particules argileuses est liée à la finesse de leur dimension et
aux charges electriques negatives qu’elles presentent en suspension a leur surface. Dans le
cas d’une smectite, la charge est due d’une part a des substitutions isomorphiques au niveau
de la couche octaédrique ou tétraédrique et d’autre part, a la dissociation des groupes
hydroxyles de bordures.
La colloidalité de l'argile vient du fait des charges négatives présentes à la surface des
particules qui sollicitent des forces répulsives entre les grains argileux et les particules n'ont
plus tendance à se réunir en agrégats assurant la stabilité de la suspension.
Dans le cas de la montmorillonite, la charge négative est formée par un noyau argileux
entouré d'ion O2- et OH fortement liés, autour du quel gravité un nuage d'ions positifs
assurant la neutralisation du système (H+ et cations échangeables) ( Sado G., Sado M.C.,
2000). Les grains ainsi chargés négativement sur la périphérie, se repoussent et il se produit
une défloculation avec formation de suspensions stables. Dans le cas contraire les
particules s'agglomèrent et il y a un phénomène de floculation avec formation de
suspensions instables. Les propriétés colloïdales sont d'une grande importance pour les
procédés de purification des argiles, car elles nous permettent d'éliminer des impuretés non
argileuses de densité relativement élevée par sédimentation (E. Şayan., et al 2004).
I.7.2. Gonflement
Le gonflement d’une argile est défini comme l’écartement des feuillets par l’entrée
d’eau dans l’espace interfoliaire, il se fait en trois étapes successives: on a d’abord une
augmentation discrète de la distance interfoliaire correspond à l’entrée d’une couche d’eau
entre les feuillets (état monocouche, ou monohydraté), puis d’une seconde couche (état
bicouche, ou bihydraté), puis l’écartement des feuillets, la propriété de gonflement varie
d’une famille argileuse à une autre :
Chapitre Etude Bibliographie

• Les minéraux argileux de type 1/1 n’ont pas normalement de charges présentes sur la
surface, la couche tétraédrique est totalement occupée par Si4+ et la couche octaédrique
est totalement occupée par Al 3+ ou Mg2+. S’il y a une substitution au sein d’une
couche, il y aura toujours une compensation par la substitution dans d’autres couches,
ainsi, la neutralité est toujours maintenue. Cette propriété particulière rend ces argiles
stables et leur structure- notamment la distance entre les feuillets- n’est pas affectée par
la présence d’eau, elles n’ont aucune capacité à gonfler. Dans le cas des minéraux
argileux de type 2/1, le groupe des smectites présentant les propriétés de gonflement,
(H. He et al. 2010).
• qui sont dues au caractère hydrophile de toute sa surface. En raison de la présence de
cations hydratables dans les galeries interfoliaires, le gonflement de l'argile sera plus
important lorsque les cations compensateurs seront de petites tailles et faiblement
chargés, selon le type de cation compensateur, on classe le gonflement des feuillets
comme suit :
Li+ > Na+ > Ca2+ > Fe+ > K+. (G. Akcay, M. Akcay, K. Yurdakoc.2006.).
Deux types de gonflement peuvent se produire au sein des matériaux argileux :
le gonflement interfoliaire et le gonflement interparticulaire.
 Le gonflement interfoliaire (cristallin)
Le gonflement cristallin intervient à l’échelle la plus petite de la structure
argileuse, il permet une augmentation de distances interfoliaires de 0,96 à 2 nm et il dépend
du nombre de couches de molécules d’eau adsorbées entre deux feuillets voisins (M.
Borisover et al. 2011) (c’est le cas de smectites telles que la montmorillonite et des
chlorites). L’eau pénètre à l’intérieur des particules et s’organise en couches
monomoléculaires, le gonflement interfoliaire présente une ampleur très importante.
 Le gonflement interparticulaire (osmotique)
Appelé aussi le gonflement osmotique ou le gonflement macroscopique, macroscopique
par rapport à l'eau qui prend une échelle macroscopique, il se produit lorsque l'énergie
d'hydratation est suffisante pour franchir la barrière de potentiel due aux forces
électrostatiques attractives entre les feuillets.( Y. Zhou et al.2011, H. He et al. 2010).
Contrairement au gonflement interfoliaire, le gonflement interparticulaire a une ampleur
assez limitée, mais affecte toutes les argiles. (Betega et al. 2008)
I.7.3. Degré d’Hydratation
Le degré d’hydratation (B. Velde, 1995) varie d’une famille argileuse à une autre. Certains
minéraux argileux ont la capacité d’incorporer dans leur structure des molécules d’eau
(Figure I.17).
Les processus d'absorption d'eau dans la structure des argiles sont complexes et
peuvent être décrits de l'état sec vers l'état hydraté ou de l'état hydraté vers l'état sec. Mais
ces deux séquences ne décrivent pas le même phénomène et il résulte que les mécanismes
sont différents lorsque l'on étudie l'hydratation ou la déshydratation.
Chapitre Etude Bibliographie

L'étude des isothermes d'adsorption met en évidence l'existence d'hystérésis, qui montrent
que les mécanismes d'hydratation et de déshydratation ne sont pas totalement réversibles
( F. Salles. 2006.).
Les minéraux argileux sont généralement caractérisés, à des degrés différents suivant
la nature de la famille, par leur capacité d'adsorption d'eau. Cette eau existe sous multiples
formes: adsorbée sur les surfaces externes ou associée aux cations interfolaires ou
cristalline sous forme d'hydroxyle (OH) dont l'élimination se fait par déhydroxylation
(Figure I-16) ( L. Bouna , 2012).

(a) : Molécules d'eau adsorbées sur la surface d'argile,


(b) : Molécules d'eau associées avec les cations dans l'espace interfoliaire,
(c) : Eau cristalline sous forme d'hydroxyle qui par deshydroxylation forme des molécules
d'eau.

Figure I-16 : Localisation de l'eau dans les particules argileuses (B. Velde. 1995).

I.7.4. Réactivité
La « réactivité » des argiles correspond à des réactions de protonation-déprotonation,
précipitation-dissolution, fixation ou libération de cations organiques et inorganiques.
Ces réactions peuvent être couplées ou non à des réactions d’oxydation. La réactivité des
argiles dépend donc du pH et de la composition chimique de la solution, ainsi que de la
stabilité des espèces chimiques de surface qui se forment durant les réactions.

 Les sites à la surface des argiles


On appelle site une entité chimique de la surface susceptible de réagir avec des espèces
chimiques de la solution (protons, cations, anions, molécules neutres…).
Chapitre Etude Bibliographie

On distingue de manière classique deux types de sites :


• Les oxygènes des cavités siloxanes constituent le premier type de site de surface.
La charge structurale des feuillets est délocalisée sur ces oxygènes. Cette charge est dite
permanente car elle est indépendante du pH, et de la concentration en électrolytes (ou force
ionique) de la suspension. En revanche, elle peut varier avec le potentiel redox de la
solution, suite à des réactions d’oxydoréduction impliquant des cations structuraux,
notamment le couple Fe2+/Fe3+. Du fait de cette charge, les sites interfoliaires sont
susceptibles d’attirer et de retenir des cations de la solution (G. posito, D. Grasso.1999)
• Les oxygènes insaturés présents en bordure des feuillets constituent le deuxième type
de sites de surface. L’insaturation des oxygènes est compensée par des interactions de
différents types, soit avec les molécules du solvant soit avec les cations ou anions
présents en solution.
Avec l’eau ils forment des OH dont la dissociation varie avec les conditions de pH de la
solution environnante. Les réactions ayant lieu sur les sites de bordure des feuillets
dépendent fortement du pH et de la composition chimique de la solution.
Les sites des plans de base et les sites de bordure présentent donc des propriétés réactives
contrastées. Cependant certaines réactions chimiques sont susceptibles de se produire sur
chacun des deux types de site. Par exemple, les cations retenus sous forme de CHS
(Complexe Hors Sphère est une paire ionique entre un site de bordure de charge négative,
et un cation hydraté (Zachara et al, 1994).
sur les sites de plan de base peuvent être échangés, mais c’est aussi le cas pour les cations
retenus sur les sites de bordure sous forme de CHS. De même, la fixation de cations sous
forme de Complexe de Sphère Interne (CSI) peut se produire sur les sites de bordure et
dans les cavités siloxanes. Leur adsorption est plus difficilement réversible.
I.7.5. Floculation
La floculation peut se définir comme l’agglomération de levures mortes au fond de la
bouteille. Les levures dites à forte floculation permettent lors de leur utilisation en
refermentation en bouteille de troubler la bière.
La floculation consiste en un procédé physico-chimique d'un système colloïdal dans lequel
la phase solide tend à se séparer en formant des paillettes en suspension.
À la base du processus, il y a des phénomènes d'adsorption, tandis que le pH,
la température et la force ionique sont des facteurs environnementaux qui influencent non
seulement fortement la floculation, mais aussi la formation d'agrégats, ou de flocons en
suspension par précipitation d'éléments déshydratés. Ces derniers sont les floculats.
Chapitre Etude Bibliographie

I.7.6. Plasticité
un déformation souple sous l'effet des contraintes, rôle de couche savon pour glissements
des matériaux à toute échelle (glissement de terrain, nappe tectonique)
compaction importante: expulsion d'une grande quantité d'eau. Les pores diminuent, la
roche devient imperméable pouvoir adsorbant.
I.7.7. Capacité d’Échange Cationique (CEC)
La propriété essentielle des argiles est de se disperser au contact de l’eau pour former des
suspensions plus ou moins stables. Les cations interfoliaires sont en général échangeables
par des cations organiques ou minéraux, se trouvant dans des solutions mises au contact de
l’argile.
On caractérise alors chaque argiles par sa «Capacité d’Echange Cationique» (CEC) définie
comme étant le nombre de charge positive compensant la charge superficielle. Elle
correspond à la quantité de cations pouvant être mobiles et échangées dans la structure.
Elle est définie par le nombre de cations monovalents possible de substituer aux cations
compensateurs pour compenser la charge négative de 100 grammes d’argile . Elle
s’exprime généralement en milliéquivalents (1 meq = 96,5 C).
il y a, dans les argiles, deux principales causes d’existence d’une capacité d'échange
ionique, l’une interne et l’autre externe (R. Glaeser, 1953).
 La présence de substitutions isomorphiques (CEC interne) :
La plus fréquente est la substitution de Al3+ par Mg2+ dans la couche octaédrique. C'est
le mécanisme principal d'échange pour une montmorillonite. Des substitutions de Si
par Al dans la couche tétraédrique sont également possibles ;
 Les phénomènes de bordure (CEC externe) :
Aux bordures d’un feuillet, les valences du silicium et de l’oxygène en couche tétraédrique
d’une part, de l’aluminium et de l’oxygène en couche octaédrique, d’autre part, ne sont pas
saturées. Pour compenser ces valences, des molécules d’eau s’hydrolysent et il y a
apparition de groupes silanol (Si-OH) ou aluminol (Al-OH) qui en fonction du pH peuvent
capter ou libérer des protons. Ces derniers peuvent être échangés avec d’autres cations.
Le nombre et la nature des charges de bordure de feuillet seront directement liés au pH.
Pour la montmorillonite on a la substitution interne de Al3+ par Mg2+ dans la couche
octaédrique, et la substitution externe des cations compensateurs (H+, Na+, …) ; lesquels
sont libérés par les groupes Si-OH ou Al-OH provenant de l’hydrolyse. Le nombre et la
nature des charges de bordures du feuillet où sont localisés des sites acides sont directement
liés au pH.
La CEC dépend donc du pH de la solution, pour la montmorillonite elle diminue vers les
pH acides (F. Bergaya et M. Vayer, 1997).
Chapitre Etude Bibliographie

Cette diminution s’explique par :


• Les protons sont attirés au voisinage de la surface du solide et entrent en compétition
pour la fixation sur les sites crées par les substitutions isomorphiques dans la structure.
L’affinité pour ces sites est voisine de celle du sodium
• les protons de la solution interagissent avec les groupements, ayant un caractère
amphotère, situés sur les bords des feuillets.
• les protons attaquent les cations constitutifs de la structure, notamment aluminium et
magnésium, lesquels sont largués en solution ensuite adsorbés à la surface de l’argile.
Il existe différentes méthodes (dosage élémentaire, colorimétrie, …) de mesure de la CEC.
En général, on introduit l’argile dans une solution contenant un excès de cations (NH4+,
Ba2+, tensioactif cationique, cobaltihexamine, …) puis on réalise une analyse afin d’évaluer

Figure I.18 : Représentation schématique de la couche interfoliaire dans


le cas de cations interfoliaires hydratés.

la quantité de cations échangés entre l’argile et la solution. Le dosage par microanalyse


élémentaire des ions présents dans l’argile après substitution permet de déterminer la CEC.
L’utilisation d’un cation organique permet de réduire l'énergie de surface de l’argile,
d’améliorer la mouillabilité de la charge et augmenter les espaces inter-foliaires
(N.Ramdani. 2014).
Enfin, la CEC de la montmorillonite varie de 70 – 120 meq/100 g (L.Pluart. 2002). selon
la taille des particules, la nature des cations échangés, le taux d’hydratation et le pH.
I.7.8. Surface Spécifique des Argiles
La fine taille des argiles leur confère une surface importante par rapport au volume des
particules (K.C. Sekhar, et al , 1998). La surface relative augmente avec la diminution du
diamètre. La surface des argiles est supérieure à celles de minéraux de même taille mais
de forme différente. Les propriétés des argiles sont principalement contrôlées par leur
surface interne et externe.
Chapitre Etude Bibliographie

La surface totale comprend la surface externe, comprise entre les particules argileuses et
la surface interne, correspondant à l‘espace interfoliaire (R. Machado,et al 2002).
Les montmorillonites possèdent: une surface spécifique très importante couplée à une très
grande anisotropie. Ceci implique la modification chimique de la montmorillonite afin de
changer son caractère hydrophile en caractère organophile. Cette modification est
facilitée par l‘aptitude au gonflement des montmorillonites (R. Machado,et al 2002)

Figure I.20 Illustration de l'empilement des feuillets


d'argile, montrant les surfaces basales,les bordures
des particules, ainsi que les espaces interfeuillet.

Figure I.19 : Surface des particules


argileuses (smectite), interne et externe
Le tableau (I.3) illustre les différentes valeurs de surface spécifique et C.E.C de quelques
minéraux argileux.

Minéral Surface Surface Surface C.E.C


interne externe totale
(meq/Kg)
(m2/g) (m2/g) (m2/g)

Kaolinite 0 10-30 10-30 5-50

illite 20 - 55 80-120 100-75 10-40

smectites 600-700 80 700-800 80-150

vermiculite 700 40-70 760 100-150

Chlorite 100-175 100-175 10-40

Tableau I.3 : Surface spécifique et capacité d’échanges cationiques de quelques minéraux


argileux. (Ohtsuka K., Hayashi Y., Suda M. 1993 )
Chapitre Etude Bibliographie

I.8. Les Domaines d’Application de la Montmorillonite


Traditionnellement utilisées comme matière première par les potiers, les bentonites ont de
nombreux débouchés dans l‘industrie grâce à leurs caractéristiques chimiques (adsorption
et absorption des molécules, composition) et physiques (taille des particules) (J. M. Adams,
et al, 1981.). Dans l‘industrie chimique, elles amorcent certaines réactions : Alkylation de
phénols (J.A. Ballantine., et al, 1981.), dimérisation et oligomérisation d‘alcènes (R.
Gregory , et al , 1983), synthèse d‘aldéhydes (K.L. Konan , 2006.), Formation d‘esters
(M.Carreteo , 2002).
Les Montmorillonites Mt, quant à elles, ont des capacités d‘adsorption très poussées et sont
de ce fait employées pour purifier les eaux souillées, dégraisser les laines par piégeage des
impuretés. Utilisées comme source de silice et d‘alumine les Mt forment les minéraux de
base de l‘industrie des matériaux de construction, des réfractaires, des isolants, notamment
les Mt sodiques servent à épaissir un grand nombre de liquides : eau douce, eau salée,
solvants aliphatiques, huiles végétales, glycols. Exploitée comme charge minérale, l‘argile
joue un rôle important dans la papeterie et l‘industrie du caoutchouc (G.Nagendrappa ,
2002.).
La montmorillonite est utilisée principalement pour les qualités colloïdales qu'elle procure.
Préparée en broyage jusqu'à obtention d'une poudre fine on l'emploie dans une multitude
de domaines, seule ou en mélange.
Parmi les utilisations principales : adjuvant dans les charges minérales, échangeur de
cations, adjuvant de filtration, sables de fonderie pour la réalisation des moules, agent de
viscosité pour des dispersions, réalisation d'ouvrages de travaux publics (principalement
exécution des excavations dites à parois moulées et creusement des tunnels par tunneliers
à pression de boue), préparation des fluides de forage (forages d'eau, forages
géothermiques, forages pétroliers) et des utilisations pharmaceutiques.
En pharmacie, la montmorillonite est employée principalement pour ses propriétés
d'adsorption sur les muqueuses.
Elle est employée comme support pour préparation d'onguents, et est réputée très efficace
pour soigner les crevasses sur les seins pendant l'allaitement.
Sous forme de poudre la montmorillonite était un ingrédient de base classique pour réaliser
des shampoings secs.
En Agriculture, la montmorillonite est le constituant principal des argiles gonflantes, qui
ont la propriété de créer de larges fentes de dessiccation en période de sécheresse. Ces
fentes peuvent être profondes d'un mètre et assurent un travail du sol en profondeur. Ainsi
des saisons marquées permettent d'effectuer une préparation du sol seulement avant le
semis.
Chapitre Etude Bibliographie

En agriculture, ces caractéristiques sont appréciées car elles permettent de limiter


l'irrigation artificielle par l'augmentation en réserves utiles qu'elles apportent au sol cultivé.
En traitement des déchets radioactifs ; Les couches d'argile riches en smectites sont un des
principaux types de formations géologiques envisagées avec le granite et le sel pour le
confinement des déchets radioactifs de haute activité. En France, la possibilité d'un
stockage en profondeur et réversible a fait privilégier les argiles comme choix principal.
Le laboratoire souterrain construit par l'ANDRA et localisé à Bure est situé dans la couche
argileuse du Callovo-Oxfordien (COx) à 500 mètres de profondeur.
L'emploi des argiles gonflantes (smectite, bentonite, montmorillonite) est également très
étudié pour le remplissage des galeries des dépôts souterrains de déchets de haute activité.
La faible perméabilité à l'eau et la forte sorption des radionucléides à la surface des
minéraux argileux en font un matériel de choix pour le confinement des déchets radioactifs.
(Wikipédia)

I.9. Argile et Enivrement


Dans le domaine environnemental, les argiles ont un rôle important dans divers problèmes
environnementaux et leur utilisation augmente significativement :
• Rôle des argiles dans les sols contaminés dans le transport des isotopes radioactifs et
leur réactivité vis-à-vis de ceux-ci (exemple : rétention du 137Cs après l’accident de
Tchernobyl) ;
• Rôle vis-à-vis des pesticides et des éléments métalliques dans les sols ;
• Rôle de barrière d’étanchéité dans les décharges ;
• Rôle dans la santé.
Suite aux propriétés d’adsorption des argiles et leur capacité à former des complexes
Organo-minéraux, ils interviennent dans l’élimination des polluants dans les eaux
naturelles et dans les sols. Ces éléments peuvent être rapidement piégés par la phase
particulaire par des colloïdes, mais l‘efficacité du processus dépend des propriétés et de la
concentration du polluant et de facteurs environnementaux qui affectent les propriétés de
surface des colloïdes (M. Ibn Ghazala, 2009).
L‘adsorption de ces éléments est une accumulation d‘espèces chimiques à la surface des
argiles, tandis que l‘absorption est le processus d‘incorporation des polluants dans la
structure argileuse. (B. Meroufel , 2015.)
Chapitre Etude Bibliographie

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Chapitre Etude Bibliographie

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Chapitre Etude Bibliographie
Chapitre II :
Matériels et méthodes
Chapitre II Matériels et méthodes

II.1. Introduction
Afin de mieux définir la composition minéralogique des matériaux argileux, nous avons
besoin de déterminer la nature et la quantité des différentes impuretés qu’ils contiennent.
Leur quantification est difficile. Certaines d’entre elles sont abondantes, tandis que d’autres
sont à peine détectables aux rayons X.
II.2. Diffraction des rayons X (DRX)
Les rayons X sont indissociables de quelques grands noms de la physique tels Röntgen le
découvreur de ce rayonnement électromagnétique en 1895, Bragg, Laue, Debye, Scherrer,
Miller et tant d’autres noms qui évoquent, une loi physique découverte ou une méthode
expérimentale (Christman R F, Minear R A, 1971) ; (Shabiimam M A, Anil Kumar Dikshit,
(2012). ; Agency For Toxic Substances And Disease Registry (Atsdr),1990).
La diffraction des rayons X (DRX) sert à identifier les phases cristallisées, donc la
minéralogie des produits et éventuellement à en analyser le degré de cristallinité (Xiaoyun
Yang,et al 2013).
La diffraction des rayons X sert à détecter les phases cristallisées et aussi à estimer les
proportions minéralogiques relatives des phases identifiées des matériaux argileux.
Elle est utilisée de façon préférentielle dans la caractérisation minéralogique d'un matériau
argileux (Guinier, 1964 ; Brindley. and Brown, 1980). Les phases amorphes ou très mal
cristallisées comme certains hydroxydes de fer naturellement présents dans les argiles ne
sont pas observables par cette méthode.
Le principe général de celle-ci consiste à bombarder l’échantillon avec des rayons X, et à
suivre l’intensité de ces rayons qui est diffusée selon l’orientation dans l’espace. les rayons
X diffusés interfèrent entre eux, l’intensité présente donc des maximums dans certaines
directions ; on parle alors du phénomène de diffraction. On enregistre l’intensité détectée
en fonction de l’angle de déviation 2ϴ du faisceau, les résultats sont représentés sur des
diffractogrammes. La condition pour que les radiations soient en phase s’exprime par la loi
de Bragg .
II.2.1. La loi de Bragg
Si l’on calcule les directions dans lesquelles on a du signal, on s’apercoit que l’on obtient
une loi très simple: si l’on trace des plans imaginaires paralleles passant par les atomes, et
si l’on appelle d la distance entre ces plans (ou « distance interréticulaire »), alors les
interférences sont constructrices si
2dhkl . sin θhkl = n . λ (II.1)
Où: dhkl est la moitié de la déviation,
n est un nombre entier appelé « ordre de diffraction »,
λ est la longueur d’onde des rayons X (souvenez- vous que l’on travaille en
monochromatique).
θ = l’angle de diffraction.
Chapitre II Matériels et méthodes

Figure II.1: schéma de la loi de Bragg donnant les directions où les


interférences sont constructrices.

Si le faisceau de rayons (M. W. Buerger, , et al 1958.) qui éclairé l’échantillon est ponctuel
( ou tout du moins est un cylindre), il y a alors une symétrie de révolution autour de l’axe
du faisceau. Les rayons diffractés forment donc des cônes dont l’axe est le faisceau
incident. Dans le cas d’une chambre de Debye qui impressionnent le film sont les traces de
ces cônes.
Dans le cas d’un diffractomètre de Bragg-Brentano, le détecteur de rayons X enregistre un
maximum lorsqu’il se trouve sur un cône. (Sur l’image ci-dessous, les cônes devraient bien
sûr être tronque l’échantillon, car les rayons X sont absorbes par l’échantillon et le porte
d’échantillon.

Figure II.2 : Cône de diffraction et anneaux de Debye dans une chambre


de Debye Scherrer
Chapitre II Matériels et méthodes

Par la loi de Bragg, on peut donc associer chaque pic à un plan atomique imaginaire. On
sait que ces plans peuvent être désignés par des indices Miler (hkl). On peut donc de même
associer ces indices (hkl) aux pics de diffraction. On parle d’indexation des pics.(Figure

Figure II.3 : Indexation des pics : association d’un pic de diffraction et


d’un plan (hkl) note : forme du faisceau incident.

II.3. Spectroscopie Infra Rouge (IRTF)


II.3.1. Introduction
La spectroscopie IR (FTIR : Fourier Transform Infra Red spectroscopy) est une méthode
d’analyse basée d’une façon générale sur les connaissances de la physique. C’est une
technique complémentaire à la diffraction des rayon X comme outil d’analyse
minéralogique des échantillons (A . Zehhaf, 2012).
La spectrométrie d’absorption infrarouge est une technique d’analyse des environnements
locaux qui permet d’identifier les liaisons des composés chimiques à l’aide du nombre
d’onde correspondand quels que soit l’état physique des échantillon. qui est sensible aux
énergie de vibration des liaisons de la molécule.
II.3.2. Principe de spectroscopie IR
Le spectre IR indique la transmittance T (% T) en fonction du nombre d’onde qui est
l’inverse de la longueur d’onde (υ) exprimée en cm-1.
Comme tous les atomes d’une molécule sont susceptibles de vibrer, les spectres IR peuvent
présenter de nombreuses bandes caractéristique d’absorption de la structure des molécules
analysées entre 4000 cm-1 et 400 cm-1.
En effet, lorsqu’une molécule reçoit des radiations infrarouges elle absorbe de l’énergie,
ce qui augmente la possibilité des vibrations des atomes entre eux (intramoléculaire).
Les molécules organiques absorbent des radiations lumineuses dans le domaine de
l’infrarouge. Chaque atome aura une vibration correspondante (élongations ou
déformations) qui dépendent de la nature des liaisons des groupements fonctionnels.
Chapitre II Matériels et méthodes

Il existe des vibrations d’élongation et des vibrations de déformation angulaire.


Le domaine infrarouge s’étend de 0,8 μm à 1000 μm. Il y’ a trois 3 zones :
Le proche infrarouge (0,8 à 2,5 μm ou 12500 - 4000 cm-1)
Le moyen infrarouge (2,5 à 25 μm ou 4000 - 400 cm-1)
Le lointain infrarouge (25 à 1000 μm ou 400 - 10 cm-1)
II.3.3. Appareillage
Les spectres d’absorption infrarouge ont été enregistrés sur un spectrophotomètre
Perkin-Elmer Spectrum one équipé d’un accessoire ATR. Les bandes d’absorption sont
exprimées en (cm-1).

Figure II.4 : Spectroscopie Infrarouge à Transformée de Fourier de type


PERKIN-ELMER Frontier
L'analyse s'effectue à l'aide d'un spectromètre à transformée de Fourier (FTIR) qui envoie
sur la substance un rayonnement infrarouge et puis mesurer les longueurs d'onde
correspond auxquelles le matériau absorbe avec l’intensité.
Le faisceau infrarouge est dirigé vers l'interféromètre de Michelson qui va moduler chaque
longueur d'onde du faisceau à une fréquence différente. Dans l'interféromètre le faisceau
lumineux arrive sur la Séparatrice (A . Zehhaf, 2012).
La moitié du faisceau est alors dirigée sur le miroir fixe, le reste passe à travers la
séparatrice et est dirigé sur le miroir mobile. Quand les deux faisceaux se recombinent, des
interférences destructives ou constructives apparaissent en fonction de la position du miroir
mobile. Le faisceau modulé est alors réfléchi des deux miroirs vers l'échantillon, où des
absorptions interviennent. Le faisceau arrive ensuite sur le détecteur pour être transformé
en signal électrique (A . Zehhaf, 2012).
Chapitre II Matériels et méthodes

Le détecteur du signal représente sous forme interfégramme. Les opérations


mathématiques convertit ce derniers en spectre infrarouge, appelée à transformée de
FOURIER.
La spectrométrie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF) est une technique d'analyse
moléculaire qui permettent d'obtenir l’identification des structures moléculaires des
échantillons analysés et des informations sur les liaisons chimiques et le groupement
fonctionnel.
Les spectres infrarouges à transformée de Fourier (IRTF) ont été effectués à l’aide d’un
spectrophotomètre PERKIN-ELMER, Modèle Frontier/Multiscope sur une gamme de 350
à 7800 cm-1 avec une résolution de 0.4 cm-1.
II.4.Méthode Spectrométrie d’Émission de Rayons X
II.4.1. Introduction
La spectrométrie de fluorescence X est une technique d’analyse élémentaire globale
permettant d’identifier et de déterminer la plupart des éléments chimiques qui composent
un échantillon. Cette technique peut être utilisée pour des matériaux très variés : minéraux,
céramiques, ciments, métaux, huiles, eau, verres... sous forme solide ou liquide.
Elle permet l’analyse de tous les éléments chimiques du Béryllium (Be) à l’Uranium (U)
dans des gammes de concentration allant de quelques ppm à 100%, avec des résultats précis
et surtout reproductibles. (J.-P. Eberhart, 1997).
II.4.2. Principe
L'échantillon à analyser est placé sous un faisceau de rayons X. Sous l’effet de ces rayons
X, les atomes constituant l’échantillon passent de leur état fondamental à un état excité.
L’état excité est instable, les atomes tendent alors à revenir à l’état fondamental en libérant
de l’énergie, sous forme de photons X notamment. Chaque atome, ayant une configuration
électronique propre, va émettre des photons d’énergie et de longueur d’onde propres. C’est
le phénomène de fluorescence X qui est une émission secondaire de rayons X,
caractéristiques des atomes qui constituent l’échantillon. L’analyse de ce rayonnement X
secondaire permet à la fois de connaitre la nature des éléments chimiques présents dans un
échantillon ainsi que leur concentration massique.
II.5.Mesure du pH :
Pour déterminer la nature de la surface de notre échantillon. La mesure du pH de la
suspension argileuse est très importante.
Pour cela, 1 g d’argile est mis en agitation avec 100 ml d’eau distillée (à pH neutre).
La solution est agitée pendant 24 heures puis filtrée.
Le pH est mesuré à l’aide d’un pH-mètre à électrode en verre préalablement étalonné.
Chapitre II Matériels et méthodes

II.6.Point De Zero Charge Phpzc


Le point de charges nulles pHPZC c’est un paramètre qui détermine le pH correspond pour
lequel la surface du matériau représente une charge nulle. Nous avons utilisé la méthode
décrite par Ferro-Garcia et al. et Sontheimer et al. Citée par Barka [OULDMOUMNA A,
et al 2013) pour déterminer le pHPZC des solides étudiés.

Le pHPZC (ZEHHAF A , 2012 ; OULDMOUMNA A et al ,2013) est défini comme le pH


pour lequel il y a une charge neutre sur la surface de l'adsorbant. Un volume de 50 mL de
solution de chlorure de sodium 0.01 N a été placé dans des bécher et le pH a été ajusté de
2 à 12 en ajoutant de l'hydroxyde de sodium 1 N ou de l'acide chlorhydrique 1N à 25°C.
Comme le pH de la solution de NaCl est stable, ensuite on additionne 0,2 g d’adsorbant.

Le mélange est laissé sous agitation pendant 6 heures, et le pH final est alors a été mesuré
et tracé en fonction du pH initial. Le point d'intersection correspondant du la courbe de pH
(final) en fonction pH (initial) et celle de la bissectrice a été pris comme pHPZC du solide.
Chapitre II Matériels et méthodes

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Chapitre II Matériels et méthodes
Chapitre III Caractérisations des argiles

Chapitre III : Résultats


et discussion
Chapitre III Caractérisations des argiles

III.1.Introduction :
L’argile choisie est une argile de type bentonite sodée ramené de l’ENOF (Enterprise
Nationale des produits miniers non ferreux et des substance utiles).
Selon l’ENOF, cette bentonite est préparée selon un mode opératoire précis après
plusieurs tests réalisés avec plusieurs dopants et avec différents pourcentage de
Na2CO3.
La bentonite activée à l’ENOF est sodée en utilisant le carbonate de sodium (Na2CO3).
III.2.Propriétés des bentonites brutes
III.2.1.Analyses chimiques
Les tableaux 1 et 2 montrent les résultats de l’analyse chimique des échantillons de
bentonite
de Hammam Boughrara carrière de Roussel 1) et cela pour l’état naturelle.
Le Tableau II.1. Répréseté Composition chimique (% p) des bentonites sodées.

Oxydes Roussel (%)

SiO2 61,0

Al2O3 16,10

Fe2O3 2,80

MgO 3,53

CaO 3,15

Na2O 1,50

K2O 1,60

MnO 0,04

TiO2 0,22

H2O + 10,16

Total 100,01

Tableau III.1. Analyses chimiques de la bentonite sodée


Chapitre III Caractérisations des argiles

2.2.Analyses minéralogiques
La bentonite choisie est riche en montmorillonite. La composition
minéralogique (% P) de cette bentonite dans son état brute est déterminée et quantifiée
dans le tableau III.2.
La montmorillonite était identifiée comme le principal minéral présent dans
l’échantillon. La présence de quartz était identifiée d’une façon positive. Les
diffractogrammes révèlent la présence de plusieurs autres pics de faible intensité.

Cependant, ces pics de faible intensité peuvent être attribués aux chlorites, illite,
etc. Le tableau III.2 montre les résultats de ces analyses.

Minéraux Roussel (%)


Montmorillonite 75 - 80
Quartz 05 - 10
Feldspaths 3-5
Gypse Trace
Anhydrite Trace
Illite 1-2
Carbonates 1-2
Biotite 1-2
Verre volcanique <1
Rutile -
Zircon Trace
Zéolite Trace
*Valeurs données par l’ENOF
Tableau III.2 : Répartition des minéraux contenus dans les bentonites

Les résultats montrent que, la bentonite de Roussel renferme un taux élevé de


montmorillonite indice indiquant la pureté des bentonites (75–80%) et une faible teneur
en quartz libre (5–10%).

2.3.Capacité d’échange des cations


La capacité d’échange cationique de la bentonite est une caractéristique
intrinsèque qui ne dépend que de la structure de la bentonite et du pH de la suspension.
Nous l’avons déterminée sur nos bentonites pour savoir par la suite la quantité de
matière organique à faire adsorber par le minéral.
Le Tableau III.3 réprésent la Capacité d’échange cationique et dosage des cations
Chapitre III Caractérisations des argiles

Total
CEC Na Ca Mg
Echantillons. cations
méq/100g méq/100g méq/100g méq/100g
méq/100g

Roussel 67,5 21,3 12,5 15,5 49,3

Tableau II.3. Capacité d’échange cationique et dosage des cations

III.1.2.MESURE DU pH :

Les valeurs du pH de l’argile brute et sodée sont notées après stabilisation et


regroupés dans le tableau suivant :

Adsorbant pH
Argile brute (naturelle) 7.33
Argile sodée 10.05

Tableau III.4 : pH des argiles

III.1.3.Analyses BET (Surface spécifique)


Les valeurs de la surface spécifique mesurées pour la carrière Roussel à l’état
brut :
Le tableau III.5 réprésete la valeure de Surface spécifique

Echantillons Bentonite naturelle (m2 / g)

Roussel 47,20

Tableau 5. Surface spécifique

III.1.4.Point de Zéro Charge ( pHPZC )

L’évolution du pH final-pH initial en fonction du pH initial ajusté est représentée sur la


Figure III.1 Le point d’intersection entre la courbe obtenue et celle du pH initial
correspond au pHPZC du matériau étudié.
Chapitre III Caractérisations des argiles

8
pHf

6
2 4 6 8 10
pHi

Figure III.1: Détermination des points de charge nulle pour AB

Le pHpzc est de 8.36 pour, ceci pour des pH supérieurs au pHPZC, la surface est
chargée négativement. Comme les pH est inférieurs la surface est chargée
positivement (CHUN H, et al 2 000 ; HU C, et al 2003)

Le pHpzc déterminé à partir du graphe est 8.36 pour AB . Pour des pH<pHpzc les
surfaces argileuses se chargent positivement et affichent une plus grande affinité pour
les anions. Pour des pH> pHpzc les surfaces argileuses se chargent négativement et
affichent une plus grande répulsion envers les anions.
En déduire que Bent-B il a un surface se chargent positivement .

III.1.5. Spectroscopie Infra Rouge (IRTF)


La spectroscopie IR est l’une des méthodes de caractérisation spectrales, elle donne le
changement des états vibrationnel et rotationnel d’une liaison moléculaire, fournit des
informations précieuses sur les molécules et les groupements absorbées.

Les bandes d’absorption infrarouges correspondent à des transitions d’énergie


de rotation de vibration moléculaire.
Les spectres infrarouges à transformée de Fourier (IRTF) ont été effectués à l’aide
d’un spectrophotomètre PERKIN-ELMER, Modèle Frontier/Multiscope sur une
gamme de 350 à 7800 cm-1 avec une résolution de 0.4 cm-1.
Chapitre III Caractérisations des argiles

Les deux spectres superposés d’absorption IR des bentonites, brute et sodée, sont
illustrés dans la figure III.1. Les principales bandes caractéristiques.

100

80

60
%T

40

20 argile brute AB
argile sodé AS
0
4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000
-1
cm
Figure III.2 : les spectres FTIR des deux matériaux argileux (Brute et Sodée)

Les spectres IR des 'argile ont été enregistrés sur la gamme spectrale 4 000 -
-1
600cm . En fait, cette dernière a utilisé pour l'identification de minéraux argileux l’état
naturel puis sodé.
A partir des spectres FTIR regroupe dans la figure III.1 des deux échantillons
de la bentonite AS et AB, les bandes à 3620.12 cm-1, 3629.67cm-1 sont affectées aux
vibrations d'étirement OH dans les groupes Si-OH et aussi 3382.39 cm-1, 3401.51cm-1
sont des bandes OH concernant les groupes Al-OH du tétraèdre et octaédrique feuilles
d'argile (BHATTACHARYA et al 2014 ; DUTTA et al 2014 ; AROKE et al 2013 ;
PATEL et al 2007 ) ont rapporté des valeurs de 3698 cm-1 et 3620 cm-1; 3693 cm-1
et 3620 cm-1; 3695 cm-1; 3698 cm-1 et 3620 cm-1 pour les vibrations d'élongations OH
dans les groupes Si-OH et Al-OH respectivement.

Les bandes d’absorption situées dans l’intervalle 3200-3750 cm-1, avec un pic
intense à 3630 et 3657 cm-1 caractérisant la montmorillonite, correspond aux vibrations
d’élongation des groupements OH de la couche octaédrique .

La bande d’absorption de faible intensité située à des fréquences plus basses à


1635.89 cm-1 pour les AS et AB est produite par le mode aux vibrations de valence du
groupement OH des molécules d'eau adsorbée entre les couches ce qui était en accord
Chapitre III Caractérisations des argiles

avec les valeurs citées par ( DUTTA et al 2014 ; TABAK et al 2007 ; PATEL et al
2007 ; ABDALLAH et al 2011; BHATTACHARYYA et al 2014) de 1639 cm-1 et
1640 cm-1 respectivement. (ANGAJI et al 2013 ; EZQUERRO et al 2015) ont rapporté
des valeurs de 1630 cm-1 et 1636 cm-1 respectivement.

D'autre bande à 1460 cm-1 peuvent être affectées à la vibration des ions
carbonate CO32-.
L'intensité élevée du pic apparaissant vers 1 000 cm-1 est une indication de
grande quantité de ce minéral dans l'échantillon . La bande à 9830.68 cm-1 est attribuée
aux bandes d’élongation Si-O (stretching).
En effets, la Vibration de Si-O-Mg et Si-O-Fe d’élongation, respectivement.
Ceci indiquait que la plus grande partie de la charge de couche regroupait la substitution
d'ions trivalents (Al3+, Fe3+) à bivalents (Mg2+) dans la feuille octaédrique. Ces groupes
fonctionnels sont présents dans des minéraux silicatés tels que la kaolinite et la
montmorillonite.
Le partage du groupement OH entre les atomes Fe et Al en position octaédrique
peut déplacer les vibrations Al-OH vers les basses fréquences aux environs de 793 et.
Ainsi, les vibrations Mg-O et Mg-OH (confondues avec celle de SiO) sont localisées
respectivement à 515, 396 et 372 cm-1 .
III.1.5. Diffraction des Rayons X (DRX) :
La composition des échantillons d'argile naturelle avant et après activation a été
déterminée par l'analyse des spectres de diffraction des rayons X (XRD), qui
impliquaient l'identification et la semi-précision des caractéristiques de pointe des
minéraux présents.
La diffraction des rayons X a été effectuée pour les deux échantillons : l’argile
brute AB puis sodé AS. La comparaison de ces différents diffractogrammes permet
d’obtenir des informations sur la composition de la phase cristalline de nos matériaux.

La zone angulaire de Bragg a été explorée par diffraction des rayons X (XRD)
à l'analyseur Brucker B8-Advance, source de rayonnement à la longueur d’onde Kα du
cuivre (λ=1.5406) sous une tension de 20 – 60 kV et une intensité de 5 – 80 mA.
L'angle de diffraction 2θ a été balayé de 2º à 70º. Afin de calculer la distance
entre les couches de silicate, la loi de Bragg a été utilisée.
Chapitre III Caractérisations des argiles

9000

8000

7000

6000
AS
Lin (Counts)

5000 AB
4000

3000

2000

1000

0
10 20 30 40 50 60 70 80
2-Theta - Scale

Figures III.3 : Diffractogramme de la bentonite AS et AB

Les diagrammes présentés dans la figure III.2 indiquent la disparition ou


l’adoucissement de certaines raies relatives aux impuretés cristallines telles que le
quartz, le granite (mica et feldspath), la calcite…, et l’apparition et l’accroissement des
raies relatives à la montmorillonite, masquées initialement par ces impuretés.

Sur les deux diffractogrammes des rayons X de la bentonite brute et sodée


(Figure III.2), les pics prédominants sont ceux de la silice SiO2 de type α-quartz
(2θ = 21° et 27°), et ceux de la montmorillonite (6 °, 17,5 ° et 20 °). De plus, des pics
caractéristiques de l'illite (9 °, 20,70 ° et 29,36 °) sont observés. Des diffractogrammes
similaires ont été trouvés par Konan dans ses travaux (KONAN K L, 2006)

En comparant ces résultats avec ceux de AS, on peut noter que les impuretés,
telles que le quartz, sont largement éliminées lors de l'homoionisation du sodium.

L'homoionisation sodique du Sc induit l'abaissement de la distance réticulaire


de 19,24 à 16,69 A °. Cette diminution est due à l'échange de cations Ca2 +, Mg2 + et K+
par les ions Na+ qui est plus petit (ZEHHAF A, 2012). Cela confirme la bonne
purification de l'argile.
Les résultats de l'analyse de diffraction des rayons X montre que l’espace basal
des échantillons AB et AS partir des angles de diffraction 2θ correspond
respectivement à 14.62 à 12,61 A °.
Chapitre III Caractérisations des argiles

III.1.6.Analyse DRX
La diffraction des rayons X a été effectuée sur deux échantillons : l’argile brute
(Bent-B), l’argile sodée (Bent-Na). La comparaison de ces différents diffractogrammes
permet d’obtenir des informations sur la composition minérale de la phase cristalline
de nos supports solides.

Les diffractogrammes représentés ci-dessous (Fig)!! indiquent que les pics


prédominants dans l’argile brute Bent-B sont ceux de (2θ = 6,67° et 19,85°, ce qui
indique une montomorillonite, un autre pic autour de 26,63° et 27,59° indication de
silice SiO2 α-quartz, Aussi, pics caractéristiques d’illite autour de 20,79° . Ces
diffractogrammes correspondent à ceux rapportés par Herbache .

D’après les résultats du diffractogramme de Bent-Na, il est observé la disparition


ou l’atténuation de certains pics relatifs aux impuretés cristallines telles que le quartz,
le granite (mica et feldspath), la calcite…, et l’apparition des pics relatives à la
montmorillonite, masquées initialement par ces impuretés. En outre, une augmentation
de l’espace basal observée correspondant à d001 = 13,90 Å de la bentonite sodée (Bent-
Na) par rapport à la bentonite brute (Bent-B) où d001 = 13,24 Å. Cette augmentation
peut être attribuée au choix du rayon des ions de sodium.
Chapitre III Résultats et discussion
Conclusion générale
Conclusion générale

Conclusion générale
Le travail que nous venons d’exposer dans ce présent mémoire avait comme objectif
la maîtrise de la méthodologie de synthèse de caractérisation d’un matériau de type
bentonite échangée.
Pour aboutir à cette fin, nous avons travaillés sur ’échantillons à savoir, l’argile brute
(bentonite) et un autre sodique,.
Les résultats des différents tests de caractérisations nous ont permis de regrouper le
maxium d’informations sur chaque type d’échantillon.
L’échantillon de base était l’Arg-Br, dont on a pu déterminer la composition chimique,
suite aux résultats donnés par l’analyse élémentaire. Cette dernière a révélée que ce minéral
est un silico-aluminate avec une présence notable de magnésium, qui est la spécificité de
ce type d’argile.
Nous avons voulu connaître les modifications que peut apporter l’échange cationique
exercé sur cette argile. L’analyse élémentaire de la Mt-Na montre que le cation Na+
n’a joué que le rôle de cation compensateur de la charge négative excédentaire.
en calculant les rapports atomiques [cations/Si], avant et après modification, où, nous avons
pu constater que seul le sodium et à un degré moins le calcium, étaient des sites d’échanges.
Le caractère lamellaire de ces quatre types d’échantillons a nécessité des essaies de
DRX. Les spectres obtenus ont mis en évidence et en premier lieu la nature cristalline de
ce type de matériau, ce qui nous a permis de calculer les distances interfoliaires (d001) de
ces échantillons. Les valeurs obtenues sont classées :
d001 AS ˃ d001 AB été caractérisée par différentes techniques. Les résultats obtenus ont
montré que cette argile a un pH basique, une capacité d’échange cationique (CEC)
de 67,5 meq.
Les caractérisations par DRX et XRF des échantillons argileux ont montré qu’ils sont
composés presque exclusivement montmorillonite.
Références bibliographiques

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Cynara cardunculus, and Prunus cerasefera” to dye removal, DESALINATION AND
WATER TREATMENT , 51 (2013) 3527-3538
Références bibliographiques
Résumé Abstract ‫ﻣﻠﺨﺺ‬

Abstract

This work concerned the physico-chemical and identification of a local clay of the western
region of Algeria, it is an activated clay by Sodium carbonate (Na2Co3) brought back from
the ENOF (National Company of non-ferrous mining products and useful substances).

For this purpose, analyzes were carried out by X-ray diffraction, by X-ray fluorescence, by
Infrared as well as BET analysis.

The results obtained show that this clay is a mixture of Kaolinite, Quartz in a very high
proportion, and Calcite. By elementary chemical analyses, we noted that the predominant
constituents are: silica, Calcite and aluminium. The SiO2/Al2O3=3.2 ratio is a characteristic
index of free Quartz. The analysis showed the presence of clay sheets dispersed in the form
of sticks and some clusters of aggregates which may be due to the presence of carbonates
within the clay. The semi-quantitative analysis shows the presence of chemical elements
Si, Al, Mg, Fe, K, P, S, Ca. Note a strong presence of silicon.
Also the Analyzes proved that bentonite treated with sodium carbonate contains 80-70
percent of monorillonate .
Because the value of the SiO2/Al2O3 ratio in the clay soda clay is 3.95 in. That is to say,
the structure of montmorillonite corresponds to two siliceous layers for one aluminous
layer. This ratio is generally between 2 and 4 in these clays, due to the many substitutions,
called 2/1.
Keywords: Clay, characterization, X-ray diffraction, X-ray fluorescence, infrared. local
clay.

Résumé

Ce travail a pour objectif la caractérisation et l’identification d’une locale de la région du


ouest Algérie, c'est un argile activée par Carbonate de Sodium (Na2Co3),ramené de l’ENOF
(Enterprise Nationale des produits miniers non ferreux et des substance utiles).
Pour ce but des analyses ont été réalisées par diffraction X, par fluorescence X. par
Infrarouge ainsi que l'analyse BET.
Les résultats obtenus montrent que cette argile est un mélange de Kaolinite, de Quartz en
proportion très importante, et de Calcite. Par analyses chimiques élémentaires, nous avons
noté que les constituants prédominants sont : la silice, la Calcite et l’aluminium.
Les analyses ont prouvé que la bentonite traitée avec du carbonate de sodium contient 80
à 70 % de monorionite, et cela est prouvé par Le rapport SiO2/Al2O3=3,2 qui est un indice
caractéristique du Quartz libre. L’analyse a montré la présence de feuillets d’argiles
dispersées sous forme de bâtonnets et quelques amas d’agrégats qui peuvent être dû à la
‫‪Résumé‬‬ ‫‪Abstract‬‬ ‫ﻣﻠﺨﺺ‬

‫‪présence de carbonates au sein de l’argile. L’analyse semi-quantitative, montre la présence‬‬


‫‪d’éléments chimiques Si, Al, Mg, Fe, K, P, S, Ca. A noter une forte présence de silicium.‬‬
‫‪Les analyses ont prouvé que la bentonite traitée au carbonate de sodium que La valeur du‬‬
‫‪rapport SiO2/Al2O3 dans l’argile l’argile sodée est 3.95 dans. C'est-à-dire la structure de la‬‬
‫‪montmorillonite correspond à deux couches siliceuses pour une couche alumineuse. Ce‬‬
‫‪rapport est généralement compris entre 2 et 4 dans ces argiles, du fait des nombreuses‬‬
‫‪substitutions, dites 2/1.‬‬

‫‪Mots clés : Argile, caractérisation, diffraction des rayons X, fluorescence des rayons X,‬‬
‫‪infrarouge. Argile locale‬‬

‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﯾﺘﻌﻠﻖ ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﺑﺎﻟﺘﻮﺻﯿﻒ اﻟﻔﯿﺰﯾﺎﺋﻲ واﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﻲ واﻟﺘﻌﺮف ﻋﻠﻰ ﻣﺎدة طﯿﻦ ﻣﺤﻠﯿﺔ ‪.‬اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻐﺮﺑﯿﺔ ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ‬
‫اﻟﻤﺴﺘﺨﺮج ﻣﻦ طﺮف اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﻟﻤﻨﺘﺠﺎت اﻟﺘﻌﺪﯾﻦ ﻏﯿﺮ اﻟﺤﺪﯾﺪﯾﺔ واﻟﻤﻮاد اﻟﻤﻔﯿﺪة ‪.‬‬

‫ﻟﮭﺬا أﺟﺮﯾﺖ ﺗﺤﻠﯿﻼت ﻋﻦ طﺮﯾﻖ ﺣﯿﻮد اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ وﻣﻀﺎن اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ ﻟﻜﻞ اﻷﺷﻌﺔ ﺗﺤﺖ اﻟﺤﻤﺮاء ‪ ،‬واﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﺘﻲ‬
‫ﺗﻢ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﯿﮭﺎ ﺗﺪل ﻋﻠﻰ ان اﻟﻨﺴﺒﺔ ‪ SiO2 / Al2O3 = 3،2‬ﺣﯿﺚ ھﻲ ﻣﺆﺷﺮ ﯾﻤﯿﺰ اﻟﻜﻮارﺗﺰ اﻟﺤﺮ‪ .‬ﻛﻤﺎ أظﮭﺮ اﻟﺘﺤﻠﯿﻞ‬
‫وﺟﻮد طﺒﻘﺎت طﯿﻨﯿﺔ ﻣﺘﻨﺎﺛﺮة ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ أﻋﻮاد وﺑﻌﺾ ﺗﺠﻤﻌﺎت اﻟﺮﻛﺎم واﻟﺘﻲ ﯾﻤﻜﻦ أن ﺗﻜﻮن ﺑﺴﺒﺐ وﺟﻮد اﻟﻜﺮﺑﻮﻧﺎت داﺧﻞ‬
‫اﻟﻄﯿﻦ‪ .‬ﯾﻮﺿﺢ اﻟﺘﺤﻠﯿﻞ ‪ ،‬وﺟﻮد اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ اﻟﻜﯿﻤﯿﺎﺋﯿﺔ إذا ‪ ، S ،P ،K ،Fe ،Mg ،Al ،‬ﺑﺎﻹﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ ﻛﻤﯿﺔ ﻛﺒﯿﺮة ﻣﻦ‬
‫اﻟﺴﯿﻠﯿﻜﻮن ﺑﺴﺒﺐ اﻟﻮﺟﻮد اﻟﻜﺒﯿﺮ ﻟﻠﻜﻮارﺗﺰ‪.‬‬
‫أﺛﺒﺘﺖ اﻟﺘﺤﺎﻟﯿﻞ أن اﻟﺒﯿﻨﺘﻮﻧﯿﺖ اﻟﻤﻌﺎﻟﺞ ﺑﻜﺮﺑﻮﻧﺎت اﻟﺼﻮدﯾﻮم اﻧﮫ ﯾﺤﺘﻮي ﺑﻨﺴﺒﺔ ‪ 70-80‬ﺑﺎﻟﻤﺌﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﻮﻧﻮرﯾﻮﻧﯿﺖ ﺣﯿﺚ أن‬
‫ﻧﺴﺒﺔ ‪ SiO2‬ﻟﻨﺴﺒﺔ ‪ (SiO2/Al2O3 ) Al2O3‬ﻓﻲ طﯿﻦ اﻟﺼﻮدا اﻟﺨﺎم ﺗﺴﺎوي ‪ .3.95‬وھﺬا ﯾﻌﻨﻲ أن ﺑﻨﯿﺔ اﻟﻤﻮﻧﺘﻤﻮرﯾﻮﻧﯿﺖ‬
‫ﺗﺘﻮاﻓﻖ ﻣﻊ طﺒﻘﺘﯿﻦ ﺳﯿﻠﯿﺴﯿﺘﯿﻦ ﻟﻄﺒﻘﺔ أﻟﻮﻣﯿﻨﯿﺔ واﺣﺪة‪ .‬ھﺬه اﻟﻨﺴﺒﺔ ﺑﺸﻜﻞ ﻋﺎم ﺑﯿﻦ ‪ 2‬و ‪ 4‬ﻓﻲ ھﺬه اﻟﻄﯿﻦ ﺑﺴﺒﺐ اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ‬
‫اﻟﻤﺮﻛﺒﺎت‪ ،‬اﻟﺘﻲ ﺗﺪﻋﻰ ب ‪.1/2‬‬

‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‪ :‬اﻟﻄﯿﻦ ‪ ،‬اﻟﺘﻮﺻﯿﻒ ‪ ،‬ﺣﯿﻮد اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ ‪ ،‬وﻣﻀﺎن اﻷﺷﻌﺔ اﻟﺴﯿﻨﯿﺔ ‪ ،‬اﻷﺷﻌﺔ ﺗﺤﺖ اﻟﺤﻤﺮاء‪ .‬طﯿﻦ‬
‫ﻣﺤﻠﻲ‬

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