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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Ahmed DRAÏA - Adrar

Faculté des Sciences et de la Technologie


Département de Sciences de la Nature et de la Vie

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme de Master en :


Filière: Siences Biologiques
Spécialité: Biochimie Appliquée

Thème :

Etude cas témoins sur les facteurs de risque environnementaux du cancer de la


vessie dans la région d’Adrar

Préparé par :

MILOUDI ABDELFETTEH
DJAAFRI OMAR / BEN MANSOUR BELKACEM

Membres de jury d’évaluation :

HADEF KHAWLA Président MCA Univ. Adrar

HIRECH AHMED Encadreur MCB Univ. Adrar

ABBED AHMED Examinateur MAA Univ. Adrar


Année Universitaire : 2022/2023
‫يم‬
ِ ‫الر ِح‬ َّ ‫س ِم اللَّـ ِه‬
َّ ‫الر ْح َم ٰـ ِن‬ ْ ‫ِب‬

Dieu
Merci,
De nous combler toujours et à tout moment de Vos
bienfaits.
De nous avoir permis de poursuivre des études alors
que tant d’autres en sont privés.
De nous avoir octroyé santé et courage et permis de
mener à son terme ce travail de recherche.
Pour cela et tout ce que l’on ne peut compter nous
Vous remercions aujourd’hui et jusqu’à l’Eternité.
« Allah élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et
ceux qui auront reçu le savoir. Allah est parfaitement
connaisseur de ce que vous faites. »
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail de recherche, nous tenons à remercier chaleureusement et
sincèrement toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire de Master.

En premier lieu, tous nos remerciements et toutes notre gratitude s’adresse au Dr.
Hireche Ahmed notre encadrant ; ses conseils avisés et ses recommandations nous ont été
d’une aide précieuse. Pour son professionnalisme, son investissement inconditionnel, et le
don de sa personne, sans lesquels nous n’aurions pas pu mener à bien notre projet de
recherche, pour cela et bien plus, nous lui serions à jamais reconnaissants.

Toute notre considération et nos meilleurs remerciements vont également au Dr.


Hadef Khawla qui nous fait l’honneur de présider le jury de soutenance ainsi que pour tout le
soutien dont il nous a fait profiter tout au long de notre cursus en Master.

Nous remercions également Dr. Abbed Ahmed pour nous avoir fait l’honneur de
siéger au jury de notre soutenance, de lire et d’examiner notre travail.

Nous remercions également Dr. Kouidri. Kh et tout le personnel pour l’accueil qu’ils
nous ont réservé au sein du centre anti cancer d’Adrar, de toute l’aide qu’ils nous ont
apportée afin de nous permettre d’effectuer notre travail dans les meilleures conditions.

A tous nos enseignants et enseignantes qui nous ont tant transmis tout au long des
cinq années passées, trouvez dans la réalisation de ce travail la concrétisation de vos efforts et
tous nos remerciements les plus chaleureux et les plus sincères.

A tous et à chacun recevez l’expression sincère de nos remerciements les plus


cordiaux.
Dédicace
Permettez-moi de vous exprimer mon grand amour Mon attachement et ma plus haute
considération pour Votre personne. Je suis très fière d’être votre fils et de pouvoir enfin réaliser,
ce que vous avez tant espéré et attendu de moi. Vous n’avez jamais cessé de déployer tous vos
efforts afin de subvenir à nos besoins, nous encourager et nous aider à choisir le chemin de la
Réussite Votre patience, votre bonne volonté, vos conseils précieux ainsi Que votre confiance
en moi ont été pour beaucoup dans ma réussite Cher père, veillez trouver, dans ce modeste
travail, le fruit de Vos sacrifices ainsi que l’expression de ma profonde Affection et ma vive
reconnaissance Que Dieu te bénisse et te protège, mon cher père.

Si Dieu met le ciel sous les pieds des mères, ce n’est pas pour rien. Pour moi, vous représentez
le symbole du bien avec excellence, source de tendresse et exemple de dévouement qui n’a
cessé d’encourager et de prier pour moi. Vos prières et vos bénédictions m’ont aidé à mener
mes études. Aucun dévouement ne peut être assez éloquent pour exprimer ce qu’il mérite pour
tous les sacrifices qu’il m’a fait depuis ma naissance, pendant mon enfance et même à l’âge
adulte. Elle a fait plus qu’une mère peut faire pour que ses enfants suivent le bon chemin dans
leur vie et leurs études. Je vous consacre cette œuvre comme témoin de mon amour profond.
Dieu tout-puissant vous sauve et vous donne la santé, la longue vie et le bonheur.

Il a donné cette remise de diplôme à mes frères et sœurs, de leurs aînés à leurs enfants, mes
grands-parents et mes oncles.

Je vous aime, tous

Djaafri Omar
Dédicaces

Après la fin de mon parcours universitaire, après la fatigue, les difficultés et les

sacrifices, je termine mes recherches de fin d'études avec zèle et activité, et je suis reconnaissant

à tous ceux qui ont eu une faveur dans ma carrière et m'ont même un peu aidé.

Je dédie ce travail à mon père, qui m'a appris à donner et à celui dont je porte fièrement le nom

et j'espère que Dieu prolongera sa vie pour voir les fruits qui sont venus après une longue

attente, à mon ange dans la vie, au sens de l'amour, de la tendresse et de la dévotion, à la

bénédiction de la vie et au secret de l'existence “ma mère bien-aimée "et à celle dont la prière

était le secret de mon succès les personnes les plus précieuses “ma grand-mère bien-aimée".

Et à toute la gentille famille, à mes amis et à tous ceux qui se tenaient à côté de moi et m'ont

aidé avec tout ce qu'ils ont, je vous présente cette recherche et j'espère qu'elle aura votre

satisfaction.

Ben Mansour Belkacem


Dédicaces
Je dédie ce mémoire ;

A ma mère et mon père qui sont le don impérissable de Dieu à leurs enfants, pour leur amour

et leur soutient inconditionnels.

A mes frères et sœurs qui alimentent ma vie.

Mes oncles et tantes, cousins et cousines recevez cet humble travail, preuve de ma

respectueuse admiration et de ma sincère reconnaissance.

A mes amis ; précieuse pensées et tous ceux que je n’oublie nullement mais que l’espace

limité de la dédicace m’empêche de tous les citer, pour leur soutient infaillible, et leur

présence réconfortante.

A tout ceux qui m’aiment et ceux que j’aime.

A tous, je vous dis MERCI du fond du cœur…

Miloudi Abdelfetteh
Table des matières

Remerciements et dédicaces

Table des matières…………………………………………………………………………….I

Liste des abréviations……………………………………………………………………......II

Liste des tableaux……………………………………………………………………….......III

Liste des figures……………………………………………………………………………..IV

Introduction ...............................................................................................................................1
Etude bibliographique

CHAPITRE 1 Appareil urinaire

1. L’appareil urinaire .................................................................................................................2

2. Anatomie de la vessie ............................................................................................................4

2-1. Forme de la vessie .............................................................................................................4

3. Histologie de la vessie ...........................................................................................................5

3.1. Épithélium de la muqueuse ................................................................................................5

3.1.1. Le chorion ou Lamina propria ........................................................................................6

3.1.2. Musculaires propria ou détrusor .....................................................................................6

3.1.3. La séreuse.........................................................................................................................6

3.1.4. L’adventice ......................................................................................................................6

4. Physiologie et fonctionnement de la vessie ...........................................................................7

4.1. La continence .....................................................................................................................7

4.2. La miction ...........................................................................................................................7


Chapitre 2 Cancer de la vessie

1. Epidémiologie de cancer vésical ...........................................................................................9

1.1. Dans le monde.....................................................................................................................9

1.2. En Afrique .........................................................................................................................10

1.3. En Algérie .........................................................................................................................11

2. Anatomopathologie ..............................................................................................................12
2.1. Tumeurs d’origine épithéliales ........................................................................................ 12
2.2. Tumeurs non-épithéliales ................................................................................................. 13

2.2.1. Tumeurs du tissu conjonctif ..........................................................................................13

2.2.2. Tumeurs du tissu hématopoïétique ...............................................................................13

2.2.3. Lésions myofibroblastiques ..........................................................................................14


2.3. Classification clinicopathologique des tumeurs vésicales ............................................... 14

2.3.1. Stade tumoral ................................................................................................................14

2.3.2. Classification TNM du cancer de la vessie ...................................................................16


2.3.3. Tumeurs superficielles (non invasives).......................................................................... 16

2.3.4. Tumeurs infiltrantes ou invasives ..................................................................................17


2.3.5. Le grade ......................................................................................................................... 17
2.3.6. Classification OMS 2016 ............................................................................................... 18

3. Facteurs de risque de cancer vésical ...................................................................................19

3.1. Facteurs génétiques ..........................................................................................................19

3.1.1. Les antécédents familiaux .............................................................................................19

3.1.2. La susceptibilité génétique ............................................................................................19

3.1.3. Gènes du métabolisme cancérogène (gènes de détoxification cellulaire).. ...................20

3.1.4. Gènes de réparation de l’ADN .......................................................................................20


3.2. Facteurs environnementaux ..............................................................................................20

3.2.1. Le tabac .........................................................................................................................20

3.2.2. Exposition professionnelle ............................................................................................21

3.2.3. Les facteurs alimentaires ...............................................................................................22

3.2.4. Facteurs infectieux : infections chroniques et irritation .................................................22

3.2.5. Chimiothérapie ..............................................................................................................22

4. Diagnostic du cancer de la vessie ........................................................................................23

4.1. Circonstance de découverte .............................................................................................23

4.2. Examen clinique ...............................................................................................................23

4.3. Examen physique .............................................................................................................23

4.4. Examens complémentaires et bilan d’extension ...............................................................24

4.4.1. Echographie vésicale ....................................................................................................24

4.4.2. Cystoscopie ...................................................................................................................24

4.4.3. Endoscopie .....................................................................................................................24

4.4.4. Cytologie urinaire .........................................................................................................24

4.5. Examen anatomophathologique ........................................................................................25

4.5.1. Bilans d’extension ..........................................................................................................25

4.5.1.1. Radiographie du thorax ..............................................................................................25

4.5.1.2. Tomodensitométrie (TDM) ........................................................................................25

5. Traitement cancer de la vessie .............................................................................................25

5.1. Traitement du cancer de la vessie non invasif musculaire (TVNIM) ...............................26

5.1.1. Résection transurétrale de vessie (RTUV) .....................................................................26


5.1.2. Chimiothérapie ............................................................................................................... 27
5.1.3. Immunothérapie en cancérologie ................................................................................... 28
5.1.3.1. Immunothérapie par Bacille de Calmette-Guérin ....................................................... 29

5.2. Traitement du cancer de la vessie invasif musculaire (TVIM) .........................................29

5.2.1. La cystectomie total .......................................................................................................30

5.2.2. Radiothérapie .................................................................................................................30

5.2.3. Chimiothérapies .............................................................................................................31

5.2.3.1. Chimiothérapie néoadjuvante .....................................................................................31

5.2.3.2. Chimiothérapies adjuvante..........................................................................................32

Méthodologie
1. Patients et témoins ……………………………………………………………………….. 33
1.1. Recrutement des patients ………………………………………………………………. 33
1.1.1. Critères d'inclusion ………………………………………………………………….. 33
1.1.2. Critères d'exclusion ………………………………………………………………….. 33
2. Etude épidémiologique ……………………………………………………………………34
3. Etude statistique …………………………………………………………………………. 34
3.1. Calcul de l'Odds Ratio ………………………………………………………………… 34
3.2. Les intervalles de confiance …………………………………………………………... 34
3.3. Choix de la p-valeur …………………………………………………………………… 34
Résultats et discussion

1. Résultats et discussion .........................................................................................................35

1.1. Le sexe .............................................................................................................................35

1.2. L’âge du 1 er diagnostic ...................................................................................................36

1.3. Statut tabagique ................................................................................................................37

1.4. Statut alcoolique ...............................................................................................................38

1.5. Données cliniques ............................................................................................................39


4.6. Autres tumeurs .................................................................................................................41

Conclusion et perspectives .......................................................................................................43

Références bibliographies ........................................................................................................45


Annexes
Résumés
Liste des abréviations

ADN Acide Désoxyribo Nucléique


BCG Bacille Calmette Guérin
CCT Le carcinome à cellule transitionnelle
CMV Cisplatine, Methotrexate, Vinblastine
ECBU Examen Cytobactériologique d’Urine
IRM Imagerie par résonance magnétique
GemCis Gemcitabine et Cisplatine
GSTM Glutathione S-Transferase-Mu
GSTT1 Glutathion S-Transférase théta 1
GSTM1 Glutathion S-Transférase mu 1
HAP Hydrocarbures aromatiques polycycliques
MALT Mucosa Associated Lymphoid Tissue
MVA Methotrexate, vinblastine, Adrinycine
MVAC Methotrexate, vinblastine, Adrinycine, cysplatine
NAT 2 N-Acétyltransférase 2
OMS Organisation Mondial de la santé
OR Odds Ratio
RTUV Résection transurétrale de la vessie
T1 Tumeur envahissant le chorion
Ta Carcinome papillaire non invasif

TNM Tumor, Node, Metastasis : tumeur, ganglion, métastases


TVIM Tumeur Vésicale Infiltrant le Muscle
TVNIM Tumeur Vésicale Non Infiltrant le Muscle

UIV Urographie intraveineuse


TDM Tomodensitométrie
PPD La paraphénylénediamine
SNP Single Nucleotide Polymorphism
XRCC3 X-Ray Repair Cross Complementing 3
Liste des tableaux

Tableau 1 : Classification TNM 2017 des tumeurs de la vessie . ........................................... 15


Tableau 2 : Ganglions lymphatiques régionaux et Métastases à distance ............................. 16
Tableau 3 : Les agents chimiques impliqués avec les expositions professionnelles ............. 21
Liste des figures

Figure 1 : Schéma général du haut appareil urinaire .............................................................. 3


Figure 2 : Appareil urinaire chez les deux sexes ................................................................... 4
Figure 3 : Coupe transversale de la vessie ............................................................................. 5
Figure 4 : Schéma montrant les différentes couches de la paroi vésicale . ............................. 6
Figure 5 : Estimation du nombre de nouveaux cas en 2020, vessie, les deux sexes, tous les
âges .................................................................................................................................. 10
Figure 7 : Estimation du nombre de nouveaux cas en 2020 en Afrique, vessie, les deux sexes,
tous les âges . ................................................................................................................... 11
Figure 6 : Estimation des taux d'incidence et de mortalité normalisés selon l'âge (Monde) en
2020, les deux sexes, tous les âges .................................................................................. 12
Figure 8 : Classification des stades des tumeurs de la vessie . ............................................. 17
Figure 9 : Schéma de la résection transurétrale de vessie . ................................................... 26
Figure 10 : Visualisation d’une tumeur de vessie en cystoscopie en lumière blanche ........... 27
Figure 11 : Matériel utilisé pour une instillation de mitomycine C . ...................................... 28
Figure 12 : Tumeur de vessie avant (à gauche) et après chimiothérapie néoadjuvante (à droite)
.......................................................................................................................................... 32
Figure 13 : Répartition des patients selon le sexe. ................................................................. 35
Figure 14 : Répartition des sujets selon l’âge du 1 er diagnostic. ......................................... 36
Figure 15 : Répartition des sujets selon le statut tabagique. .................................................. 37
Figure 16 : Répartition des sujets selon le statut alcoolique. ................................................. 39
Figure 17 : Répartition des tumeurs étudiées selon le stade et le grade tumoral. .................. 40
Figure 18 : Répartition des récidives des tumeurs vésicales. ................................................ 41
Figure 19 : Répartition des sujets selon la métastase............................................................. 42
Introduction

Introduction :

Le cancer est une pathologie multifactorielle ou plusieurs facteurs génétiques et


environnementaux sont associés. Il représente l’une des principales causes de décès et un
obstacle majeur à l'augmentation de l'espérance de vie dans tous les pays du monde (OMS
2020).
En 2019, le cancer la cause principale ou secondaire de décès avant l'âge de 70 ans dans 112
pays sur 183, tandis que dans 23 autres pays, il était classé troisième ou quatrième cause de
décès[1]. Tous les cancers partagent six caractéristiques communes ("traits caractéristiques")
qui contrôlent la transformation des cellules normales en cellules cancéreuses (malignes ou
tumorales) : (1) la stimulation de la croissance des cellules cancéreuses (autosuffisance en
signaux de croissance); (2) la résistance aux signaux inhibiteurs qui peuvent arrêter la
croissance (insensibilité aux signaux anti-croissance); (3) la résistance à l’apoptose (échapper
à l’apoptose); (4) Il peut s’agir d’un multiplicateur indéfini (tension récurrente illimitée) ; (5)
la stimulation de la croissance des vaisseaux sanguins pour fournir aux tumeurs des nutriments
(formation de vaisseaux empruntés); (6) l’invasion et propagation de tissus locaux dans des
endroits éloignés (invasion de tissus et de tumeurs métastatiques) [2].
Le cancer de la vessie est le dixième cancer le plus répandu dans le monde, avec environ
573 000 nouveaux cas et 213 000 décès [1]. Il est plus fréquent chez les hommes que chez les
femmes, avec des taux d'incidence et de mortalité de 9,5 et 3,3 pour 100 000 hommes [1]. Il
représente le deuxième cancer le plus fréquent du tractus génito-urinaire chez l’homme. Une
tumeur vésicale peut être presque bénigne ou agressive et progresse rapidement. Les options
de traitement vont des simples traitements topiques et endoscopiques à la chirurgie radicale et
à la chimiothérapie et la compréhension des différents aspects de la maladie nous permet de
mieux déterminer les gestes à appliqués dans chaque cas [3].

1
Introduction

L’objectif de cette étude est d’établir la répartition des patients selon les paramètres étudiés
(âge, statut tabagique, sexe, etc.…) dont le but est de déceler lequel de ces facteurs est impliqué
dans la carcinogénèse vésicale dans notre population d’étude ?

2
CHAPITRE 1
Appareil urinaire
Etude bibliographique

1. L’appareil urinaire :

Le système urinaire, également appelé appareil urinaire, est un ensemble d'organes qui
filtrent et éliminent les déchets. Ce système comprend une série d'organes, commençant par les
reins, qui produisent l'urine, et ce pour suivant par les voies d'excrétion urinaire extrarénales
[4].

Les reins :

Est un organe en forme de haricot d'une dizaine de centimètres de long. Ils sont situés à
l'arrière de l'abdomen, près de la colonne vertébrale, leurs rôle premier est la filtration du sang
et le maintien de l'homéostasie - l' équilibre acido-basique et l'équilibre des diverses
concentrations d'électrolytes ainsi que la filtration des résidus et l'excès d'eau pour former
l'urine [4].

Les uretères :

Sont les deux passages au niveau des reins qui permettent le transport des urines jusqu'à la
vessie. Chez les adultes, ils mesurent moins de trente centimètres de long. Leurs parois
contiennent des fibres musculaires lisses qui se contractent pour empêcher le reflux vers les
reins [4].

L'urètre :

Est un canal qui évacue l’urine de la vessie vers l’extérieur de l’organisme. Chez les
hommes, il mesure environ 14 cm de longueur et se termine à l’extrémité du pénis. Chez les
femmes, il est d’environ 2 cm de longueur et se termine dans la vulve (la région des organes
génitaux externes féminins) [5].

2
Etude bibliographique

La vessie :

La vessie est un organe musculaire creux et extensible situé dans le bas-ventre près de l'os
pelvien. Il agit comme une zone de rétention des urines. La vessie se dilate et peut contenir
environ un 350 ml d'urine, mais les gens ressentent généralement le besoin d'uriner lorsque la
vessie est pleine à 25 %. La vessie se contracte et devient plus petite à mesure qu'elle se vide
[5, 6].

Figure 1. Schéma général du haut appareil urinaire [5].

3
Etude bibliographique

Figure 2 : Appareil urinaire chez les deux sexes [5].

2. Anatomie de la vessie :

C'est un organe creux, tapissé de muqueuse urothéliale. Les fibres musculaires lisses sont
disposées en 3 couches : longitudinale, circulaire et plexiforme. En dehors, elle est recouverte
par un fascia périvésical et en partie par la séreuse péritonéale [5].

Les faisceaux musculaires sont entremêlés de manière à distinguer deux parties fonctionnelles:

La calotte : recouverte de péritoine, souple, mobile, très extensible, s'élevant dans la cavité
abdominale au fur et à mesure du remplissage vésical. C'est d'elle que dépend la capacité
vésicale [5].

La base : enchâssée dans un fascia plus ou moins dense, étroitement associée aux plans
génitaux mâle et femelle, relativement fixe, contribuant peu à l’expansion. Il constitue l'élément
principal de la continence [5].

2.1. Forme de la vessie :

La vessie est piriforme et comprend [7] :

• Un corps globulaire ovoïde en état de réplétion, et aplati dans l'état de vide.

• Il présente une face supérieure et, deux faces inféro-latérales ;

• Un apex antérieur ;

4
Etude bibliographique

• Un fundus postérieur (ou base) ;

• Un col se continuant par l’urètre.

Figure 3 : Coupe transversale de la vessie [8].

3. Histologie de la vessie :
La fonction physiologique de la vessie est facilitée par son histologie qui permet une
contraction et une relaxation coordonnées [9].
Dans la paroi de la vessie urinaire, les couches sont disposées de l'intérieur vers l'extérieur de
la manière suivante: l'épithélium de la muqueuse, le chorion ou Lamina propria, Musculaires
propria ou détrusor, la séreuse et l’adventice [9].

3.1. Épithélium de la muqueuse :

La muqueuse urinaire est un épithélium stratifié spécialisé appelé urothélium [9]. L’urètre,
la vessie et l’urètre proximal sont les seules structures urinaires qui contiennent de
l’urothélium. Lorsque la vessie est détendue, l’urothélium est épais, avec cinq à sept couches
structurelles. Cependant, lorsque la vessie se remplit d’urine, la paroi de la vessie s’étend pour
s’adapter à l’augmentation du volume. Dans une vessie distendue, l’urothélium se réorganise

5
Etude bibliographique

en deux ou trois couches sans dommage structurel [9]. L’urothélium est aussi connu comme
l’épithélium transitionnel en raison de sa capacité de transition [9].

3.1.1. Le chorion ou Lamina propria :


C’est la couche sous-urothéliale qui sépare l’urothélium du muscle propria (détrusor) [10].

3.1.2. Musculaires propria ou détrusor :

Elle est composée de trois sous-couches : longitudinal interne, circulaire moyenne et


longitudinal externe. Ces sous-couches sont bien définies autour du cou de la vessie, mais sont
alignées aléatoirement avec le reste de la paroi de la vessie [9].

3.1.3. La séreuse :

Est une couche mince de tissu conjonctif qui recouvre le dôme de la vessie et est continue
avec la couche péritonéale de la paroi abdominale. Il contient également des vaisseaux sanguins
de différentes tailles [9].

3.1.4. L’adventice :

Elle est constituée de tissu adipeux, enveloppant le plan musculaire, et est tapissée d’un
revêtement mésothélial au niveau de la calotte vésicale [11].

Figure 4 : Schéma montrant les différentes couches de la paroi vésicale [12].

6
Etude bibliographique

4. Physiologie et fonctionnement de la vessie :

Le système génito-urinaire est constitué de composants essentiels, et la vessie en fait partie.


L'urine, produite par les reins, s'écoule dans la vessie par les uretères bilatéraux. Le rôle de la
vessie est de stocker ces déchets jusqu'à ce que les centres d'ordre supérieurs du système
nerveux central déclenchent le processus de miction [13].

La physiologie impliquée dans la fonction vésicale et la miction est extrêmement complexe,


impliquant le système nerveux autonome, le système nerveux central, le système nerveux
somatique et la régulation neurohormonale [13]. Cette interaction physiologique complexe est
à son tour le site d'action de plusieurs médicaments qui traitent les pathologies courants de la
vessie [13].

4.1. La continence :

La continence urinaire est le résultat d'un équilibre entre la pression dans la vessie et la
pression dans l'urètre [14]. Elle dépend d'un système neuromusculaire complexe [14].

4.2. La miction :

La miction est le résultat d'une coordination entre la contraction du détrusor (muscle lisse)
et la relaxation de l'urèthre (muscle lisse et muscle strié) ; La vidange de la vessie implique la
libération d'acétylcholine par les terminaisons nerveuses cholinergiques, ce qui stimule les
cellules musculaires lisses [11]. Pendant la miction, la pression commence avant que la vessie
ne se contracte, parfois de quelques secondes. Pendant le remplissage, les efférents
adrénergiques innervent les cellules musculaires lisses qui activent la voie excrétrice sous la
vessie (c'est-à-dire l'urètre) [14]. L'innervation adrénergique clairsemée de la vessie régule la
relaxation des muscles du détrusor pendant le remplissage en agissant sur les récepteurs β
régulateurs de la relaxation avec des rôles physiologiques limités [14].

7
Etude bibliographique

8
Chapitre 2
Cancer de la vessie
Etude Bibliographique

Cancer de la vessie :
Le cancer de la vessie est l'un des cancers les plus difficiles et les plus coûteux à
diagnostiquer et à traiter. Son diagnostic repose essentiellement sur la cystoscopie, une
procédure invasive et coûteuse. La plupart des cancers de la vessie sont diagnostiqués à un
stade précoce, ce que facilite le traitement. Cependant, environ 25 % des cancers de la vessie
sont diagnostiqués à un stade avancé [15].

1. Epidémiologie de cancer vésical :

1.1. Dans le monde :


Le cancer de la vessie est le 9éme cancer le plus répandu dans le monde [16]. Environ 429
800 personnes reçoivent un diagnostic de cancer de la vessie et plus de 165 100 décès estimés
avoir eu lieu en 2012 selon l’« International Agency Research on Cancer » (IARC) [16]. Le
cancer de la vessie représente la 10ème cause de cancer chez les deux sexes dans le monde En
2022, on a diagnostiqué un cancer de la vessie chez près de 600 000 personnes dans le monde
et 200 000 personnes en meurent [17].
La figure ci-dessous montre le nombre estimé de nouveaux cas pour l'année 2020 de la vessie
pour les deux sexes et tous les âges, car nous notons que la valeur totale du nombre de nouveaux
cas pour l'année 2020 était de : 573 278 dans le monde ; Où le pourcentage de cas sur les
continents d'Europe et d'Asie était estimé à plus de 35%, comme taux le plus élevé, suivi de
l'Amérique du Nord à 15%, des continents d'Amérique du Sud et d'Afrique à 5% et du continent
d'Océanie à 0,73 %, comme taux le plus bas.

9
Etude Bibliographique

Figure 5 : Estimation du nombre de nouveaux cas en 2020, vessie, les deux sexes, tous les
âges [18].

1.2. En Afrique :
Les données précises sur l'incidence du cancer de la vessie en Afrique sont limitées.
Cependant, Selon les données de globocan 2020 au Sénégal, l'incidence du cancer de la vessie
de 3.1/100 000 [18]. Sur la base des données globalcan, la figure ci-dessous montre le nombre
estimé de nouveaux cas de cancer de la vessie pour les deux sexes et pour tous les âges pour
2020. La valeur totale du nombre de cas était d'environ : 33 196 au niveau africain ; Là où le
pourcentage le plus élevé était en Égypte, avec un nombre de 10 655 en 2020.

10
Etude Bibliographique

Figure 6 : Estimation du nombre de nouveaux cas en 2020 en Afrique, vessie, les deux sexes,
tous les âges [18].

1.3. En Algérie :
En Algérie, le taux d'incidence du cancer de la vessie augmente considérablement, passant
de 1.6/100.000 personnes entre 1986 et 1990 à 10.3/100.000 en 2006-2010 [19, 20], et de 0,2
à 1,2/100.000 chez les femmes sur la même période. 9,1 % de tous les nouveaux cancers et 55
% des cancers urologiques [19]. Selon les données de globocan 2020 ce cancer occupe la 6ème
place par ordre de fréquence en Algérie avec une incidence de 7.6100 000 habitants et un taux
de décès de 4.3/100 000 [18].

11
Etude Bibliographique

Figure 7 : Estimation des taux d'incidence et de mortalité normalisés selon l'âge (Monde) en
2020, les deux sexes, tous les âges [18].

2. Anatomopathologie :
Les tumeurs de vessie représentent un groupe hétérogène de tumeurs quant à la
cancérogenèse, Il existe différents types anatomopathologiques de tumeur maligne ou bénignes
de la vessie, Il se présente sous deux formes différentes : les tumeurs d’origine épithéliales qui
représentent plus de 90% des cas et les tumeurs non-épithéliales moins de 10% des cas.[21]

2.1 . Tumeurs d’origine épithéliales :


Cette catégorie regroupe :
• Les tumeurs à cellules transitionnelles ,également appelées carcinomes à cellules
transitionnelles, qui représentent plus de 90 % des cas de cancer de la vessie dans les
pays occidentaux [21].
• Les carcinomes épidermoïdes, représente environ 4 % Le carcinome épidermoïde
survient principalement au Moyen-Orient et en Égypte où causé par les infections
ou Schistosoma haematobium est endémique ]22[.

12
Etude Bibliographique

• L’adénocarcinome, environ 0.5 à 2 % seulement des cancers de la vessie sont des


adénocarcinomes. Ce type de tumeur se forme par métaplasie de type glandulaire de
l'urothélium de la vessie et peut résulter d'une infection chronique. Dans certains cas,
les adénocarcinomes ont été associés à la schistosomiase, à l'extrophie vésicale et aux
dérivations urodigestives. Une cystite glandulaire intra- ou péritumorale ou une
métaplasie intestinale est souvent observée dans ces cas ]22[.

2.2 . Tumeurs non-épithéliales :

Les néoplasmes non urothéliaux de la vessie sont souvent un défi diagnostique et


thérapeutique. Cela est dû à la rareté de ces tumeurs puisqu'elles représentent moins de 2
à 5 % [23]. Ces tumeurs sont regroupées comme suite :

2.2.1. Tumeurs du tissu conjonctif :

• bénignes du tissu conjonctif : comme (Léiomyome, Hémangiome, Tumeurs


Neurofibrome, Tumeur à cellules granuleuses) [23].
• Tumeurs malignes du tissu conjonctif comme les sarcomes qui représente environ
1% des tumeurs malignes de la vessie. Le plus souvent ces tumeurs sont des
Léiomyosarcome et rhabdomyosarcome. Ces tumeurs touchent préférentiellement
les patients âgés de 60 à 70 ans [23].

2.2.2. Tumeurs du tissu hématopoïétique :

les Lymphomes primitifs de localisations vésicales de lymphomes systémiques et des


leucémies sont fréquentes, évaluées entre 12 et 20 % des cas, et généralement
asymptomatiques [23]. Dans la littérature il a été montré une dominance des lymphomes B
non hodgkiniens, principalement des lymphomes du mucosa associated lymphoid tissue
(MALT). Ils touchent plus fréquemment les femmes, avec un pic de fréquence d’apparition
entre 55 et 60 ans [23].

13
Etude Bibliographique

2.2.3. Lésions myofibroblastiques :

Maladie myofibroblastique de la vessie Divisé en deux entités principales :

• Nodule postopératoire à cellules fusiformes : cette lésion est habituellement petite,


rarement supérieure à 1 cm, et se situe au point du traumatisme [23].

• Tumeur myofibroblastique inflammatoire : la tumeur myofibroblastique


inflammatoire, également connue sous le nom de pseudo-tumeur inflammatoire,
provient de la prolifération des cellules myofibroblastiques chez les patients ne
présentant pas d'antécédents de traumatisme local. Le mode de découverte le plus
courant est l'hématurie macroscopique [23].

2.3 Classification clinicopathologique des tumeurs vésicales :


La classification clinicopathologique des néoplasmes de la vessie est réalisée selon deux
paramètre histologique. La classification clinicopathologique des néoplasmes de la vessie est
réalisée selon deux paramètres Histologique le stade et le grade d'une maladie en fonction de
son organe ou tissu d'origine, de son type histologique et de son degré de malignité. Il indique
les facteurs qui facilitent la compréhension de la maladie ainsi que l'aide à la détermination
appropriée du meilleur traitement pour le patient [24].

2.3.1. Stade tumoral :

Les médecins utilisent la stadification du cancer pour estimer l'étendue du cancer et le


pronostic d'un patient. La classification TNM est couramment utilisée. « T » signifie la taille
de la tumeur et l'invasion des tissus environnants. Le suffixe « m » doit être ajouté à la catégorie
T appropriée pour indiquer la présence de tumeurs multiples. Le suffixe "oui" peut être ajouté
à n'importe quelle catégorie T pour indiquer la présence d'un carcinome associé in situ. Un "N"
indique une métastase ganglionnaire et un suffixe "M" indique que le cancer s'est métastasé ou
s'est propagé à d'autres organes du corps [25]. L'étude de ces critères aboutira au classement
du cancer dans l'un des stades listés dans le tableau ci-dessous.

14
Etude Bibliographique

Tableau 1 : Classification TNM 2017 des tumeurs de la vessie [26].

Stade Description Dénomination


T

pTa Tumeur papillaire de grade variable sans infiltration de la


lamina propria

pTis Tumeur plane de haut grade sans infiltration – CIS TVNIM


pT1 Tumeur papillaire de grade variable avec infiltration de la lamina
propria

pT2 Tumeur envahissant la musculeuse


pT2a Tumeur envahissant la musculeuse superficielle (moitié
interne)
TVIM
pT2b Tumeur envahissant la musculeuse profonde (moitié
externe)

pT3 Tumeur envahissant le tissu péri-vésical


pT3a Atteinte microscopique
pT3b Atteinte macroscopique (masse extravésicale)

pT4 Tumeur envahissant l'une ou l'autre des structures suivantes :


prostate, vésicules séminales, utérus, vagin, paroi pelvienne
ou paroi abdominale
T4a Prostate, vésicules séminales, vagin ou utérus
T4b Paroi pelvienne ou paroi abdominale

15
Etude Bibliographique

Tableau 2: Ganglions lymphatiques régionaux et Métastases à distance [26].

2.3.2. Classification TNM du cancer de la vessie :

La classification TNM a subi de nombreuses mises à jour depuis sa première introduction


en 1954 pour mieux refléter la connaissance médicale et les progrès technologiques. Chaque
version a ajouté des critères plus précis pour évaluer l'étendue du cancer et aider à planifier le
traitement approprié [27]. Actuellement la classification TNM 2017 est utilisé [27]. Cette
classification a apporté des modifications pour améliorer l'évaluation de la participation des
ganglions lymphatiques et de la présence de métastases, ainsi que pour évaluer la taille et
l'extension de la tumeur. La classification TNM 2017 est un outil important pour aider les
médecins à planifier le traitement approprié pour les patients atteints de cancer [27].

2.3.3 Tumeurs superficielles (non invasives) :

Le groupe des tumeurs vésiculaires superficielles est un ensemble varié et diversifié de


tumeurs, déterminer leur pronostic au moment du diagnostic et, par conséquent, décider du
traitement approprié peut être difficile, le dernier rapport sur les tumeurs de la vessie a été
rédigé en 1985 par Hugues Bittard, la majorité des tumeurs ont une forme superficielle, avec

16
Etude Bibliographique

environ 40 % apparaissant comme pTa, 30 % comme T1 et 2 à 5 % comme cancer in situ ou


lésions planifiées [28].

2.3.4. Tumeurs infiltrantes ou invasives :

Les tumeurs considérées comme invasives sont celles qui infiltrent ou dépassent le muscle
de la vessie. Ces tumeurs envahissent également les tissus entourant la vessie, de manière
macroscopique ou microscopique, classées respectivement (pT3a et pT3b). De plus, les
tumeurs qui envahissent la paroi pelvienne ou les organes adjacents sont classées comme pT4a
et pT4b [29].

Figure 8 : Classification des stades des tumeurs de la vessie [28].

2.3.5. Le grade :
Le grade de cancer est déterminé selon des critères microscopiques lors de l'examen de la
cellule cancéreuse, tels que la différenciation et l'architecture. Le grade contribue à l'étape de
l'évaluation et du suivi de l'évolution future de la tumeur. L’Organisation Mondiale de la Santé
a établi deux classifications, une ancienne classification en 1973 et une nouvelle classification
en 2004, qui est actuellement en vigueur [30].

17
Etude Bibliographique

La classification (OMS) de 1973 divise la tumeur en trois grades [30] :


➢ (G1) cellules bien différenciées.
➢ (G2) cellules différenciées intermédiaires.
➢ (G3) cellules faibles indifférenciées.
Classification 2004 OMS [30] :
➢ Cancer de bas grade (G1).
➢ Carcinomes de haut grade contenant (G2 et G3) .

2.3.6. Classification OMS 2016


Grade de tumeur défini à l'aide des classifications 1973 et 2004 de l'Organisation mondiale
de la santé (OMS) [26].
La classification OMS 2016 distingue plusieurs types de tumeur [26] :
➢ Carcinome urothélial (plus de 90 % des cas)
➢ Carcinome urothélial avec différenciation squameuse et/ou glandulaire ou
trophoblastique partielle.
➢ Carcinome urothélial micropapillaire.
➢ Carcinome urothélial en nids (y compris à grandes cellules) et carcinome
urothélial microcystique ;
➢ Carcinome plasmocytoïde, à cellule géante, à cellule en bague à chaton
➢ Carcinome de type lymphoépithéliome.
➢ Carcinome à petites cellules.
➢ Carcinome urothélial sarcomatoïde
➢ Carcinome NE à grandes cellules
➢ Tumeurs mélaniques
➢ Nævus
➢ Mélanome
➢ Tumeurs mésenchymateuses
➢ Léiomyome
➢ Hémangiome

18
Etude Bibliographique

3. Facteurs de risque de cancer vésical :

Le cancer de la vessie est une pathologie multifactorielle qui implique l’association de


plusieurs facteurs de risque. L'âge et le sexe sont des facteurs de risque très importants [31].
En fait, le cancer de la vessie est typique de la vieillesse [31]. Par une étude cas-témoins dans
la population algérienne, la plupart des cas confirmés sont des patients de plus de 65 ans [32].
En matière de sexe, l'incidence du cancer de la vessie a été rapportée comme étant beaucoup
plus élevée chez les hommes que chez les femmes [33]; certaines études ont rapporté une
incidence 4 fois plus élevée chez les hommes [34-36]. Cependant, les femmes ont un taux de
mortalité plus élevé que les hommes [35].

Parmi les autres facteurs associés à l'étiologie du cancer vésical, on compte les facteurs
génétiques et les facteurs environnementaux.

3.1. Facteurs génétiques :

3.1.1. Les antécédents familiaux :

Des études épidémiologiques menées aux Pays-Bas et en Espagne ont rapporté que le risque
de cancer de la vessie est environ doublé dans le cas d’un parent au premier degré atteint d’un
cancer de la vessie [37-39].
Les Japonais ont signalé que le cancer de la vessie est associé au cancer colorectal héréditaire
[39].

3.1.2. La susceptibilité génétique :


Les facteurs génétiques héréditaires, tels que les variantes génétiques lentes de
l’acétylateur N-acétyltransférase 2 (NAT2) et les génotypes glutathion S-transférase mu 1
(GSTM1) null, ont été établis comme facteurs de risque de cancer de la vessie [40].
Les résultats d’une étude cas-témoins on suggère que NAT2 acétylateur lent combiné avec le
tabagisme est accru le risque du cancer de la vessie [37, 41]. Par ailleurs, le glutathion S-
transférase mu 1 (GSTM1) et le glutathion S-transférase théta 1 (GSTT1) sont également

19
Etude Bibliographique

associés à un risque accru du cancer vésical lors d'une exposition professionnelle à des agents
cancérigènes [42].

3.1.3 Gènes du métabolisme cancérogène (gènes de détoxification cellulaire) :

Le métabolisme des substances cancérigènes est généralement divisé en deux phases : la


phase I et la phase II [37]. Les enzymes, notamment le CYP450, associées à la phase I activent
les carcinogènes. Inversement, les enzymes affiliées à la phase II détoxifient les cancérigènes
[37].

Plusieurs études de recherche ont exploré le lien entre le risque de cancer de la vessie et
divers polymorphismes du gène CYP, tels que CYP1A1, CYP1A2, CYP1B1, CYP2C19,
CYP2D6 et CYP2E1. Malgré l'analyse approfondie, aucun des génotypes n'a montré de
corrélation constante avec le risque de cancer de la vessie [37].

3.1.4. Gènes de réparation de l’ADN :


Les cellules de mammifères reposent sur quatre mécanismes principaux de réparation de
l'ADN : l'excision des nucléotides, l'excision de base, la rupture du double brin et la réparation
de discordance [37]. Les dommages à l'ADN causés par le tabac et les agents cancérigènes
environnementaux nécessitent des voies de réparation distinctes. Selon les recherches, il
pourrait y avoir une légère corrélation entre le cancer de la vessie et deux SNP localisés sur le
gène XPD, à savoir Asp312Asn et Lys751Gln. De même pour le SNP Thr214Met localisés sur
le gène XRCC3 [37].

3.2. Facteurs environnementaux :

3.2.1. Le tabac :

Le tabagisme est l'une des principales causes de cancer vésical [39]. Les fumeurs
présentent un risque de cancer de la vessie quatre fois plus élevé que les non-fumeurs [32, 39].
Le risque de cancer de la vessie attribuable au tabac est de 50% des cas chez les hommes et de
35% des cas chez les femmes [33]. En fait, la combustion du tabac émet au moins 69
carcinogènes, dont des nitrosamines, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), 2-

20
Etude Bibliographique

naphtylamines et d'autres amines aromatiques [32, 43], qui se trouvent également dans l'urine
des fumeurs [44] et qui seraient responsables des mutations génétiques dans cellules
épithéliales entraîner à l'émergence de cellules cancéreuses [43, 45]. Le risque s'accroît en
fonction du nombre de cigarettes fumées, de la durée du tabagisme et du niveau d'inhalation de
la fumée [46].

3.2.2. Exposition professionnelle :

Il représente le second facteur de risque essentiel du cancer vésical après le tabac [39].
L'exposition professionnelle aux produits chimiques tels que les amines aromatiques, les
hydrocarbures aromatiques polycycliques dans les industries du colorant et du caoutchouc, aux
peintures, en plus, dans les industries des plastiques, les métaux, d'échappement automobile et
les produits pétroliers [40, 47].

Tableau 3 : Les agents chimiques impliqués avec les expositions professionnelles [48, 49].

Agents chimiques Professions


Les amines aromatiques : benzidine, 2- Industrie des colorants
naphtylamine, la paraphénylènediamine (PPD), Industrie du caoutchouc
o-toluidine, chloro-o-toluidine) Peinture
Industrie du cuir
Industrie du l'aluminium
Conducteurs d'engins
Coiffeur
Les hydrocarbures aromatiques polycycliques Industrie de l’aluminium
(HAPs) : le benzo(a)pyrene Industrie du charbon et de la coke
Fonderies de fer et d’acier, bitumes

21
Etude Bibliographique

3.2.3 Les facteurs alimentaires :


L'arsenic sous sa forme inorganique s'est avéré cancérigène pour l'homme [50].
L’ingestion chronique d'eau potable contaminée par l'arsenic peut causer le cancer de la vessie
[50]. Dans une étude, il a été constaté que la prenait de l’eau était inversement liée au risque
de cancer vésical, où une diminution a été observée du risque de cancer de la vessie aux moitiés
chez les personnes qui consommaient plus de liquides par jour que chez ceux qui en
consommaient moins [40]. Les légumes et les fruits confèrent une protection contre le cancer
de la vessie [37]. Concernant la consommation de thé ou de café aucune corrélation n’a était
détecté avec le cancer de la vessie [51]. Pelucchi et al. ont mené une méta-analyse de 16 études
cas-témoins et de 3 études de cohorte, et ils n’ont trouvé aucune corrélation entre la quantité
de consommation d’alcool et le risque de cancer vésical [52].

3.2.4 Facteurs infectieux : infections chroniques et irritation

Une association positive entre la cystite chronique ou l'infection non spécifique des voies
urinaires et le risque de cancer vésical a été rapportée, surtout chez les patients atteints de
lésions médullaire médullaires et ceux qui avaient un cathéter urinaire [37, 49]. L’urinaire est
un facteur de risque connu du cancer de la vessie [37]. Les infections des voies urinaires
causées par les schistosomes sont courantes dans les pays moins développés, en particulier en
Égypte, l'Irak et le Soudan [50]. L'irritation de la vessie peut survenir en raison de la présence
de calculs vésicaux, rénaux et urétéraux [50].

3.2.5 Chimiothérapie :

Le cyclophosphamide est la seule substance chimio-thérapeutique liée à l'apparition du


cancer de la vessie [53]. Le risque de cancer de la vessie est multiplié par neuf chez les
personnes traitées par le cyclophosphamide [54]. Les preuves suggèrent que la durée et la dose
du traitement par cyclophosphamide sont directement proportionnelles à l'incidence du cancer
de la vessie, indiquant un lien de causalité [51]. La majorité de ces cancers sont de haut grade
et envahissent les muscles au moment du diagnostic [51].

22
Etude Bibliographique

4. Diagnostic du cancer de la vessie :


Le diagnostic repose sur l’examen clinique (l’interrogatoire), l’examen physique et les
examens complémentaires qui confirment le diagnostic particulièrement l’imagerie médical
ainsi que la détection des traces de sang dans les urines.

4.1 Circonstance de découverte :

Une tumeur de la vessie peut être suspectée en présence d'hématurie (présence de sang dans
les urines), car c'est l'indication claire typique. L'hématurie est indolore et est généralement
isolée [55].

Parfois, la tumeur est révélée par des métastases ou un envahissement loco-régional, tandis
que des indicateurs d'irritation vésicale, y compris la pollakiurie, peuvent également signifier
une hématurie [55].
À l'occasion, une échographie vésical ou une urographie intraveineuse (UIV) effectuée
pour d'autres raisons peut conduire à des découvertes fortuites d'hématurie microscopique [55].

4.2 Examen clinique :

Au cours de l'interrogatoire, des informations essentielles sur les symptômes précoces


d’une tumeur de vessie est nécessaire sont recueillies pour améliorer le pronostic de cette
maladie, notamment :

Les symptômes d'irritation de la vessie la pollakiurie nocturne ou diurne, isolée ou associée


à des brûlures mictionnelles; la dysurie voir la rétention d’urine par cailloutage ou par
infiltration de la base vésicale par la tumeur [56].

4.3 Examen physique :


Il est fréquemment normal pour une tumeur de vessie superficielle [55, 56]. Les touchers
pelviens et la palpation sus pubienne sont systématiques [56]. Sont effectués pour rechercher
d’un envahissement trigonal ou prostatique [55]. De plus, il est également important de
rechercher des adénopathies sus claviculaires et une hépatomégalie [55].

23
Etude Bibliographique

4.4 Examens complémentaires et bilan d’extension

4.4.1. Echographie vésicale :

Il s'agit du premier examen devant une manifestation clinique évocatrice [55]. L'échographie
vésicale aide à localiser la tumeur de la vessie par rapport aux ouvertures urétéraux et au col
vésical [55]. De plus, il permet également d'évaluer l'impact sur les voies urinaires supérieures
[55]. L'échographie sus-pubienne a une sensibilité de 61 à 84 % pour les tumeurs polypoïdes
de plus de 5 mm [57]. Une échographie négative n'exclut pas le diagnostic et une cystoscopie
doit être réalisée en cas de doute [57].

4.4.2 Cystoscopie :

À l'aide de cystoscope, l’examen cystoscopie offre un ensemble complet de détails


concernant le nombre, localisation, la taille et l'aspect de la tumeur [58]. Il existe plusieurs
raisons pour lesquelles un médecin peut suggérer une cystoscopie, notamment la présence
d'hématurie, des infections urinaires récurrentes, des symptômes urinaires inconfortables, une
surveillance après un cancer de la vessie ou certains types de cancer du rein, ou dans le cadre
d'une biopsie ou d'une destruction de la tumeur [59].

4.4.3 Endoscopie :

L'endoscopie effectue l'étude anatomopathologique des lésions prélevées par l’intermédiaire


de l’anse du résecteur, ou la meilleure par une pince à biopsie [60]. Cependant, il peut être
difficile de prélever suffisamment de la tumeur pour évaluer l'étendue de la pénétration de la
profondeur de la paroi vésicale [60].

4.4.4 Cytologie urinaire :

La cytologie urinaire est très sensible pour la détection des cellules tumorales de haut grade
mais moins sensible pour les tumeurs de bas grade, et reste complémentaire à la cystoscopie et
à l'histologie [61]. Bien que le diagnostic par cytologie urinaire soit utile pour le diagnostic
initial des tumeurs urothéliales, il est très important pour le suivi des patients traités [62]. Dans
le cas d'une cytologie urinaire positive, une tumeur peut-être présente n'importe où dans les

24
Etude Bibliographique

voies excrétrices urinaires. Cependant, un résultat négatif ne peut pas être considéré comme
une preuve concluante de l'absence de tumeur [61, 62].

4.5 Examen anatomophathologique :


Pour diagnostiquer une tumeur superficielle, il est nécessaire d'examiner la totalité des
copeaux de résection [63]. Les deux critères essentiel dans la prise en charge ultérieure sont le
grade et le stade de la tumeur [63].

4.5.1. Bilans d’extension

4.5.1.1. Radiographie du thorax :

Outil de diagnostic, il met au jour les adénopathies médiastinales ou les métastases à type
de nodules pulmonaires, les images parenchymateuses en lâcher de ballon, comblement d'un
cul de sac costo-diaphragmatique, qui tous indiquent un pronostic défavorable [64].

4.5.1.2. Tomodensitométrie (TDM) :

Est l’examen recommandé pour le bilan d’extension de tumeur infiltrant le muscle vésical
(TVIM), permet d’appréciation de la répercussion sur le haut appareil urinaire et d’estimer
l’invasion des organes de voisinage et de la graisse péri-vésicale. En plus de la recherche
d’adénopathies et de métastases [65].

5. Traitement cancer de la vessie :

Plusieurs traitements sont disponibles pour le cancer de la vessie : la chirurgie, les


médicaments de chimiothérapie ou d'immunothérapie, ou la radiothérapie. Pour déterminer le
stade du cancer de la vessie, les médecins examinent la taille de la tumeur et si elle a envahi la
muqueuse de la vessie, en particulier le muscle ; ils déterminent si elle s'est propagée aux
ganglions lymphatiques et aux organes voisins, ou à des parties plus éloignées du corps sous
forme de métastases.

25
Etude Bibliographique

5.1 Traitement du cancer de la vessie non invasif musculaire (TVNIM) :

5.1.1. Résection transurétrale de vessie (RTUV) :

Après avoir reçu un diagnostic de tumeurs de la vessie, la première phase de traitement


consiste alors à réaliser une cystectomie transurétrale, (RTUV) c’est acte chirurgical
endoscopique réalisé au bloc opératoire sous anesthésie générale (Fig. 9). Comme pour toute
procédure endoscopique urologique, il est nécessaire de vérifier au préalable la présence d'une
infection urinaire par examen cytobactériologique des urines (ECBU) avant intervention [66].

Figure 9 : Schéma de la résection transurétrale de vessie [66].

La Résection transurétrale de vessie commence par l'introduction d'un résectoscope dans


l'urètre, la première étape étant un examen approfondi et détaillé de la paroi de la vessie à la
recherche de polypes (Figure 10), puis dans un second temps, toutes les lésions suspectes sont
excisées [66]. Une Résection transurétrale de vessie bien faite doit éliminer complètement les
polypes qui poussent sur la muqueuse, mais aussi éliminer les muscles plus profonds de la
vessie. En fait, l'analyse anatomo-pathologique du tissu rétréci, en particulier du muscle
vésical, est le seul moyen de déterminer s'il s'agit de TVNIM ou de TVIM pour la sélection
d'un traitement adjuvant. À la fin de la procédure, un cathéter à double courant a été placé dans
la vessie et un lavage continu de la vessie a été effectué fréquemment pour éviter une

26
Etude Bibliographique

augmentation des résiduels et pour prévenir la thrombose. La sonde reste en moyenne pendant
deux à quatre jours ]66[.

Figure 10 : Visualisation d’une tumeur de vessie en cystoscopie en lumière blanche ]66[.

5.1.2 Chimiothérapie :

La chimiothérapie joue un rôle dans la prise en charge de la TVNIM, dans le but de prévenir
la récidive, qui survient chez 60 à 70 % des patients au cours de la première année de suivi, Il
est ensuite administré par instillation intravésicale plutôt que par administration systémique
[67].La perfusion doit être administrée par sondage vésical atraumatique chez un médecin ou
en cabinet médical, après alcalinisation des urines par la prise orale de bicarbonate de sodium,
et réduction de la diurèse 8 h avant pour ne pas inactiver (urines acides) ou diluer le produit
(hyperdiurèse). Le produit devra ensuite être inactivé dans les urines pendant 6 heures après
l’instillation par l’adjonction de 200 mL d’eau de Javel [67]. La Figure (11) présente le matériel
utilisé lors d’une instillation, Deux molécules ont été évaluées dans cette indication : la
gemcitabine et la mitomycine C, mais à ce jour seule la mitomycine C (Ametycine®) à 40 mg
diluée dans 40 mL de sérum physiologique a l’AMM en France [67].

27
Etude Bibliographique

Figure 11 : Matériel utilisé pour une instillation de mitomycine C [67].

5.1.3. Immunothérapie en cancérologie :


Le traitement du cancer a récemment connu une transformation grâce à l'immunothérapie,
la production d'une réaction immunitaire efficace au cancer dépend de la reconnaissance des
antigènes tumoraux des cellules cancéreuses par les lymphocytes T cytotoxiques [68].
Le principe de l'immunothérapie anticancéreuse repose sur la stimulation du système
immunitaire afin qu'il soit capable d'affronter les cellules cancéreuses, en supposant que les
patients ont une réponse normale au cancer [68]. Le traitement du cancer de la vessie a peu
évolué ces 20 dernières années, et la survie générale au stade métastatique ne s'est pas améliorée
(médiane de survie globale d'environ 12 mois, taux de survie à 5 ans : 5% à 10%) [68] .

28
Etude Bibliographique

5.1.3.1 Immunothérapie par Bacille de Calmette-Guérin :


L'utilisation de l'immunothérapie dans le cadre du TVNIM a été instaurée dans les années
1970 avec le BCG, Le BCG est un vaccin vivant atténué dérivé de Mycobacterium bovis, mis
au point par Calmette et Guérin pour prévenir les épisodes de tuberculose, notamment sa forme
sévère. En cas de TV, le BCG est administré après cystectomie transurétrale endoscopique
(RUTV) [69] .
Plusieurs méta-analyses ont rapporté l'efficacité de l'immunothérapie au bacille de Calmette-
Guérin (BCG) dans le traitement des tumeurs vésiculaires non envahissantes sur le plan
musculaire (TVNIM). Premièrement, la thérapie par le BCG s'est avérée supérieure à la
résection endoscopique seule pour réduire le taux de progression tumorale, à condition qu'un
traitement d'entretien soit utilisé ]68[. De plus, le BCG semble être supérieur à la mitomycine
C pour prévenir les récidives, Le BCG a également démontré une supériorité sur la mitomycine
C en termes de risque de progression tumorale, à condition qu'il soit utilisé en traitement
d'entretien, Par conséquent, le maintien du BCG semble être une option pour réduire le risque
de récidive et de progression tumorale ]68[.
L'un des principaux mécanismes d'action du BCG consiste à produire des cytokines, Ces
cytokines peuvent être associées à l'inflammation, comme c'est le cas pour l'interleukine 1, 8
et 6, du TNFα et du GM-CSF, Ceux-ci peuvent également être liés à la réponse immunitaire
des cellules Th1 [70]. En effet, le taux urinaire de IL2 s'est avéré être significativement lié au
risque de récidive tumorale et de survie spécifique. Enfin, il est possible que les cytokines
soient liées à la réponse des lymphocytes Th2, tels que les interleukines 10 et 4 [70] .

5.2. Traitement du cancer de la vessie invasif musculaire (TVIM) :


Bien que la résection endoscopique de la vessie soit la principale approche de diagnostic et
de traitement, elle ne suffit pas pour traiter les tumeurs invasives, à moins de circonstances
exceptionnelles telles qu'un mauvais état général du patient, où la cystectomie n'est pas une
option viable, ou lorsqu'il n'y a qu’une petite tumeur qui n'a pas infiltré les tissus musculaires
plus profonds [29].

29
Etude Bibliographique

5.2.1. La cystectomie totale :

La méthode de traitement la plus courante pour une tumeur invasive de la vessie est une
cystectomie complète. Pour les hommes, il s'agit d'une cysto-prostatectomie accompagnée d'un
curage ganglionnaire ilioobturateur bilatéral. S'il y a des dommages à la résection urétrale ou
au stroma prostatique, l'urètre est excisé en même temps [29]. Chez la femme, l'opération est
plus étendue, connue sous le nom de pelvectomie antérieure, qui enlève la vessie, l'utérus, les
trompes de Fallope, les ovaires et la paroi antérieure du vagin. L'ablation ou non de l'urètre
dépend du nombre et de l'emplacement des tumeurs [29].

L'amélioration de la qualité de vie des patients ayant subi une cystectomie, qui est une
intervention chirurgicale qui entraîne l'ablation de la vessie urinaire, a été rendue possible grâce
à l'utilisation de diverses techniques. Ces techniques comprennent l'urétérosigmodostomie, la
dérivation urinaire non continentale de type Bricker et la dérivation urinaire continente. Les
progrès de la chirurgie réparatrice du bas appareil urinaire ont contribué à une meilleure
acceptation de cette chirurgie de nature mutilante [29]. Les principaux effets secondaires de la
procédure sont l'incontinence (le plus souvent nocturne) dans 35% cas pour les néovessies,
l'impuissance dans 80% cas et les troubles métaboliques [29]. L’ablation totale de la vessie
demeure la meilleure option pour traiter les patients atteints d’un cancer de la vessie invasif le
muscule (stade < pTa3), aucune implication dans le ganglion lymphatique ou métastase à
distance ils survit de 64 % à 84 % en cinq ans [29].

5.2.2 Radiothérapie :

La radiothérapie est donc indiquée pour les tumeurs de stade M0, minimes T2
(envahissement musculaire) et/ou avec atteinte ganglionnaire, c'est-à-dire [71].

• comme alternative à la chirurgie radicale en termes de stratégie conservation de la vessie.

• chez un patient qui ne peut pas être opéré en raison de maladies associées.

La dose recommandée pour la vessie est de 60 à 65 Gy. Le fractionnement est compris entre
1,8 et 2 Gy par fraction, et la prescription de la posologie est basée sur les directives énoncées

30
Etude Bibliographique

dans le rapport no. 62 par la Commission internationale des unités et mesures de rayonnement
(ICRU) [71].
L'examen des données trouvées dans la littérature démontre que la préservation de la vessie
donne des taux de contrôle local entre 40 et 65 % après une période de cinq ans. La probabilité
globale de survie au cours d'une même période de cinq ans est comprise entre 40 et 50 % [71].

5.2.3 Chimiothérapies :

La chimiothérapie peut être administrée avant l'intervention chirurgicale, qui est appelée
chimiothérapie néoadjuvante, ou après, chimiothérapie adjuvante [67].

5.2.3.1. Chimiothérapie néoadjuvante :

L'objectif de l'instauration d'une chimiothérapie néoadjuvante est d'éliminer les métastases


ganglionnaires souvent trop infimes pour être remarquées lors du bilan d'extension (appelées
micrométastases) et de diminuer l'extension locorégionale de la tumeur, améliorant ainsi le taux
de survie des patients [67]. De nombreuses études ont conclu à un net avantage de la
chimiothérapie néoadjuvante, avec une augmentation de 5 % de la survie à 5 ans et une
diminution de 16 % de la probabilité de mortalité [67].

Les protocoles de chimiothérapie ont été évalués dans cette indication .[67]

MVAC ([méthotrexate], vinblastine [vincristine], adriamycine [doxorubicine] et cisplatine),


MVAC intensifié [67].

GC = (gemcitabine + cisplatine), ayant deux points communs [67] :

• mélange de plusieurs produits : on parle de polychimiothérapie.

• protocole à base de cisplatine (sel de platine).

31
Etude Bibliographique

Figure 12 : Tumeur de vessie avant (à gauche) et après chimiothérapie néoadjuvante (à


droite) [67].

5.2.3.2. Chimiothérapies adjuvantes :

Les patients qui non pas eu de chimiothérapie avant la chirurgie peuvent alors en profiter
par la suite : on parle de chimiothérapie adjuvante. Le but est de retarder l'évolution en
effectuant des interventions chirurgicales incomplètes et de prolonger la survie [67]. Les
molécules utilisées sont les mêmes comme celles par la chimiothérapie néoadjuvante,
L’efficacité sous la chimiothérapie adjuvante oriental principalement controversée combien
celle avec la chimiothérapie néoadjuvante [67].

32
Méthodologie
Méthodologie

1. Patients et témoins :

L’étude entreprise est transversale de type cas témoins ; elle a duré 2 mois et a été réalisée
au niveau du centre anti cancer (CAC) d'Adrar. L’étude a porté sur deux populations
différentes : la première de 20 patients présentant des tumeurs vésicales (TV) de différents
types (infiltrantes et non infiltrantes) diagnostiqués entre 2020 et 2023 dans le CAC d'Adrar et
la deuxième de 35 témoins présumés sains et apparié avec les patients selon l’âge et le sexe.

1.1. Recrutement des patients :

Les patients (TV) : 20 patients des deux sexes ont été recrutés présentant des tumeurs vésicales
de différents stades et grades, âgés de 30 à 82 ans tous habitant la wilaya d’Adrar. Ces patients
étaient soit hospitalisés pour réaliser une cystectomie au niveau du centre anticancer, ou
venaient pour leurs contrôles mensuels.

Les témoins : population générale de référence -prise aléatoirement- à partir de la société.


Sujets présumés sains des deux sexes âgés de 22 à 88.

1.1.1. Critères d’inclusion :

Patients

✓ Patients présentant une tumeur vésicale (TV).

✓ Patients (TV) possédant un compte rendu anatomopathologique.

Témoins

✓ Sujets ne présentant pas de tumeur vésicale, ou autre problème sanitaire.

1.1.2. Critères d’exclusion :

Patients

✓ Sujets ayant d’autres tumeurs avec une métastase vésical.

Témoins

✓ Sujets avec antécédents familiaux de cancer.

33
Méthodologie

2. Etude épidémiologique :

Un questionnaire a été établi et complété pour tous les patients suite à une étude exhaustive
des dossiers médicaux, ainsi que des informations obtenues directement des patients ou de leurs
médecins traitants (Annexe1).

3. Etude statistique :

3.1. Calcul de l’Odds Ratio :

Pour calculer l’Odds ratio nous avons établi un tableau de contingence : Il est sous forme
de tableau croisé 2×2. Le statut malade/non malade des sujets de l’étude est présenté en colonne
et le caractère exposé/non exposé en ligne.

L'Odds ratio représente une mesure d'association épidémiologique entre un facteur et une
maladie, en particulier lorsque la maladie est rare parmi la population (prévalence <5%). Dans
ce cas l'Odds ratio peut être une bonne approximation du risque relatif que donnerait une
enquête de cohorte pour la population.

3.2. Les intervalles de confiance :

Les intervalles de confiance ont été calculés par la méthode de Cornfield. L'approche
estimative de l'analyse statistique vise à quantifier l'effet étudié et le degré de certitude de cette
estimation grâce à un intervalle de confiance, qui identifie généralement une fourchette de
valeurs situées de part et d'autre de l'estimation et l'on peut être sûr à 95% de trouver la valeur
réelle. L'intervalle de confiance et les Odds ratio ont été calculer à l’aide de logiciel R.

3.3. Choix de la p-valeur :

Le seuil critique a priori est de 0,05 (risque α). Si la valeur de p calculée à posteriori est
inférieure à ce seuil, la différence entre les paramètres est déclarée statistiquement significative.

34
Résultats et discussion
Résultats et discussion

1. Résultats et discussion :
Afin de déterminer les facteurs de risque favorisant le cancer vésical, une étude
épidémiologique a été portée sur 55 sujets, (35 témoins supposés sains et 20 patients atteins de
tumeurs vésicales de différents stades et grades).
✓ Témoins : répartis en 4 (11%) de sexe féminin et 31 (89%) de sexe masculin, avec une
moyenne de 53.49±19. Parmi les 35 sujets, 3 (9%) sont des fumeurs,32 (91%) non-
fumeurs et aucun d’entre eux ne des antécédents familiaux.
✓ Patients : l’âge moyen de l’échantillon est de 61.45±13.33, cette moyenne est
comparable à celle cité par Hireche et al. [32] et Ribouh et al. [72] concernant la
population de Nord Algérien. Nos patients se regroupe en 16 (80%) hommes et 4 (20%)
femmes (sexe Ratio de 4 :1). Parmi les 20 patients étudiés, 10 (50%) patients sont
fumeurs, 2 (10%) patients avec antécédents familiaux et 23 (76,67%) présentent des
risques professionnels. La présence de tumeurs vésicales chez ces patients a été prouvée
par des examens histologiques (Anatomopathologie) et cliniques (scanner,
échographie, IRM).

1.1. Le sexe :

89%
100% 80%
80%
60% homme
40% 20% femme
11%
20%
0%
malades témoins
homme 80% 89%
femme 20% 11%

Figure 13 : Répartition des sujets selon le sexe.

35
Résultats et discussion

Dans la population étudiée, on a noté une prédominance masculine frappante, avec un sexe
ratio de 4 hommes pour une femme. Cela signifie que dans la population originaire du Sud
Algérien les hommes sont les plus touchés par le cancer de la vessie par rapport aux femmes.
Ces résultats sont en accord avec ceux de Fajkovic et al. [73], Tilki et al. [74], qui ont montré
qu’il existe une prédominance masculine avec un sexe ratio de 5/1. Néanmoins, ce sexe ratio
reste moins important que celui concernant la population Algérienne cité dans l’étude de
Hireche et al. [32] et Ribouh et al. [72] avec un taux de 12 hommes pour une femme. Cette
déférence peut être expliqué par notre effectif réduit et la déférence dans la région d’étude
sachant que les études précédemment citées sont portées principalement sur la population de
Nord Algérien.
Ce fait, que les hommes ont un risque plus accru par rapport aux femmes peut être expliqué
par l’exposition des hommes à un certains nombres de facteurs environnementaux soit dans le
cadre professionnel sachant que les hommes occupent généralement des postes de travail plus
risqué que les femmes ou bien le mode de vie comme dans le cas de la consommation de tabac
qui est plus fréquente chez les hommes que les femmes. À ce sujet, H. Boyle et al. [75] a montré
que la mortalité est 4 fois plus élevée chez l’homme que chez la femme suite à la consommation
de tabac, ainsi qu’à l’exposition professionnelle aux produits chimiques.

1.2. L’âge du 1 er diagnostic :


60%
50%
60% 40%
50%
40% 23%
30% 17%
10%
20%
10%
0%
45-20 70-45 95-70
malades témoins 10% 50% 40%
23% 60% 17%

malades témoins

Figure 14 : Répartition des sujets selon l’âge du 1 er diagnostic.

36
Résultats et discussion

L’histogramme représentant la répartition des cas selon l’âge, montre bien que l’apparition
du cancer vésical augmente proportionnellement avec l’âge. La fréquence maximale des
tumeurs vésicales tous types confondus se situe entre 45 et 70 ans (50 % des cas) avec une
moyenne d’âge de 61.45±13.33 ans (Figure 14). Ce qui est en accord avec les travaux de
Hireche et al. [32] et Ribouh et al. [72] qui ont montré que l’âge moyen de survenu du cancer
vésical est de 60 ans. Nos résultats se rapprochent de ceux de nos voisins Marocains [76] et
Tunisiens [77] et diffèrent de la moyenne d’âge internationale oscillant entre 65 et 70 ans [78-
80]. Par contre, ils se trouvent complètement différents des séries Africaines rapportant une
survenue de la maladie plus précoce (âge médian entre 45 et 49 ans), qui s’expliquerait par
l’endémie de la Bilharziose qui reste le principal facteur cancérogène dans les pays Africains
[81, 82].

Environ 80% de nos patients ont plus de 50 ans lors du diagnostic. En effet, selon Ferris et
al. [83] le cancer vésical est typique de la vieillesse, la grande majorité des cas sont
diagnostiqués après l'âge de 65 ans, rarement avant l'âge de 50 ans et exceptionnellement chez
les patients âgés de 10 ans ou moins. Cette caractéristique met en évidence la résistance
biologique innée des cellules de la muqueuse de la vessie aux carcinogènes urinaires et
plasmatiques, avec des latences de plusieurs décennies.

1.3. Statut tabagique :

malades
97% 94%
100% 80% témoins
70%

50% 30%
20% 3%
6%
0%
cigarett oui non tabac à oui non
e chiquer
malades 20% 80% 30% 70%
témoins 3% 97% 6% 94%

Figure 15 : Répartition des sujets selon le statut tabagique.

37
Résultats et discussion

Dans notre étude, nous avons remarqué qu'il existe une légère association entre la
consommation de tabac et le cancer de la vessie chez les patients inclus dans notre étude
(OR=6.8 ; IC : 1.05-76 et P value = 0.02), l’association faible est due principalement à l’effectif
réduit de notre étude, selon des études antérieures, on remarque qu’il existe une association
flagrante entre le risque de développer un cancer de vessie et la consommation du tabac comme
dans le cas de Ferrís et al. [31] et Lin et al. [38] qui ont montré que la fumée du tabac est le
facteur de risque exogène le plus incriminé dans la survenue du cancer de la vessie. Les études
précédentes sur notre population Algérienne ne représente pas une exception comme il est
montré par les études de Hireche et al. [32] et Ribouh et al. [72] (OR=3,55 ; CI : 2,29-5,48 et
p=1,21E-08). Cette contradiction peut être explique par l’effectif réduit de notre population
d’étude.
En effet il a été démontré que la consommation du tabac multiplie par quatre le risque de
développer une tumeur vésicale et ceci est dû à l’action des substances carcinogènes tels : la
alpha-naphthylamine, la bêta- naphthylamine et la 4-Amino-biphényl sécrétées dans l’urine
des fumeurs [84] . D’autre part, selon le recueil des informations lors du questionnaire nous
avons noté que la durée du tabagisme s’avère longue pour la totalité des patients fumeurs.
En effet, une relation dose effet est mise en évidence dans un grand nombre d’études [32, 46].
Certaines plus récentes montrent qu’un tabagisme même occasionnel expose à un excès de
risque [85].
De plus, nous avons constaté qu’aucun des patients ou des témoins ne consomment du
narguilé. Au contraire, l’étude de Roohullah Nusrat et al. [86] rapporte qu’il y avait une
association entre la consommation du narguilé et le cancer de la vessie.

1.4. Statut alcoolique :


L'étude que nous avons menée sur des patients atteints d'un cancer de la vessie n'a pas montré
d'association entre la consommation d'alcool et le développement d'un cancer de la vessie (p
value > à 0,05). Cette étude est conforme à Pelucchi et al. [52] qui a abouti à la même
conclusion. Cependant, deux études antérieures ont rapporté un risque relatif modéré (OR de
1,49 à 1,63) avec la consommation de bière celui Probert et al. [87] et Zeegers et al. [88].

38
Résultats et discussion

oui
99%
90% non
100%

80%

60%

40%
10%
20% 1%

0%
malades témoins
oui 10% 1%
non 90% 99%

Figure 16 : Répartition des sujets selon le statut alcoolique.

1.5. Données cliniques :


Pour un diagnostic optimal du cancer de la vessie une stratification des patients a été réaliser
selon le stade et le grade de la pathologie. Nous avons constaté que (75 %) des patients
décrivaient une échographie des voies urinaires : la vessie et les reins. Le test d'urine, appelé
cytologie urinaire, vise à savoir si l'urine contient des cellules cancéreuses, cette procédure est
réalisée chez 10 % de nos patients. Le médecin prescrit également une cystoscopie pour vérifier
l'intérieur de la vessie avec un petit tube inséré dans l'urètre, ce geste est réalisé chez 30 % des
cas. La cystoscopie permet également de prélever des échantillons si nécessaire. Il est à noter
que la totalité de nos patients ont subi une biopsie, en plus de l'examen microscopique de l'urine
chez 60 % des patients. L’ensemble de ces examens permettent le bon diagnostic de cancer de
la vessie et de bien choisir l’approche thérapeutique.
Plusieurs types de traitements peuvent être utilisés pour traiter les cancers de la vessie. Chez
nos patients nous avons noté qu’une chirurgie radicale a été appliqué chez 45% des cas, cette
fréquence élevée de chirurgie est causée par la fréquence élevé des tumeurs infiltrants (T3 et
T4) qui représentent environ 40% des cas. Environ 75% des cas ont subi une chimiothérapie,
la chimiothérapie représente une étape très importante dans la prise en charge des patients car
elle permit la réduction de la taille de la tumeur si elle est appliquée avant la chirurgie comme

39
Résultats et discussion

elle permis l’élimination des traces des cellules cancéreuses si elle est appliquée après la
chirurgie. L’immunothérapie ou la radiothérapie sont appliquées dans 5% des cas seulement,
cela est due à l’absence ou la rareté des moyens de cette prise en charge dans les établissements
hospitalières de la Wilaya d’Adrar.
Concernant les stades et grades au moment du diagnostic. La classification
anatomopathologique du grade selon l’OMS 2004 a révélé que :
◼ Bas grade 20 %
◼ Haut grade 80 %
D’après la classification anatomopathologique TNM, ces tumeurs sont classées selon les
stades suivants :
➢ pTa = 20%
➢ PT1 = 20%
➢ pT2 = 30%
➢ pT3 =10%
➢ pT4 = 20%

Figure 17 : Répartition des tumeurs étudiées selon le stade et le grade tumoral.

La première observation qui attire l’attention est la nature agressive des tumeurs vésicales
chez nos patients. En effet, seulement 20% (N=4) de nos malades ont des tumeurs de stade
pTa. La même fréquence des patients présente des tumeurs PT1 soit 20 % (N=4), le plus

40
Résultats et discussion

souvent de haut grade. Ces informations nous renseignent sur la gravité de l’état de nos
malades. Il est remarquable que la plupart des patients présentent des tumeurs PT2 ou plus
(60%), soit 30 % (N= 6) PT2 le plus souvent de haut grade. En plus de 20 % (N= 4) PT4. La
fréquences constatés dans notre étude sont plus importantes que celle noté dans les études de
Hireche et al [32] et Ribouh et al [72]. Cette fréquence élevée dans notre population d’étude
peut être expliqué par le retard du diagnostic de la maladie en raison de la négligence des
patients et du manque de capacité au niveau de l’établissement hospitalier spécialisé pour le
contrôle du cancer ainsi que la plupart des patients qui ont eu un diagnostic retardé habitent
dans des régions éloignées avec un manque de prise en charge médical.
Dans notre échantillon le taux de récidive est moins important (35%) que celui remarqué
dans les études de Hireche et al [32] et Ribouh et al [72]. Cette fréquence faible peut être
justifier par la fréquence importante de cystectomie totale chez nos patients. Le taux de récidive
le plus important est observé chez les patients avec des tumeurs pT2 avec une fréquence
d’environ 75%.

Répartition des sujets selon le récidive

avec récidive
35%
sans récidive
65%

Figure 18 : Répartition des récidives des tumeurs vésicales.

4.6. Métastase :

Dans notre étude, nous avons un taux de propagation du cancer aux organes voisins chez
5 % des cas, ce qui est considéré comme un faible pourcentage, cette faible fréquence est
justifiée par la prise en charge adéquate chez la plupart des cas. Notons que 75 % des patients
subissent une chimiothérapie, ce qui réduit le taux de métastase de la tumeur aux autres

41
Résultats et discussion

organes. Nous avons remarqué que notre fréquence est inférieure à certaines études comme
celle de Hinata. N et al. [89] avec une fréquence de 27.7% et Ziani. I [90] avec une fréquence
de 24%.

Répartition des sujets selon les la métastase

5%
oui
non

95%

Figure 19 : Répartition des sujets selon la métastase.

42
Conclusion et perspectives

Conclusion et perspectives :

Les résultats de notre enquête ont révélé que le cancer de la vessie a une fréquence plus
importante chez les hommes que les femmes, potentiellement en raison de l'exposition accrue
des hommes à divers facteurs de risque, tels que les risques professionnels et le tabagisme. De
plus, l'incidence la plus élevée de cette forme de cancer est observée chez les personnes âgées
de 60 à 69 ans. Cela est probablement dû à l'affaiblissement du système immunitaire et des
mécanismes de réparation cellulaire à mesure que l'on vieillit, ce qui entraîne une probabilité
accrue de mutations et d'altérations.

L’implication exacte des facteurs de risque dans l’apparition de ce cancer demeure inconnue.
En initiant ces travaux de recherche, nous nous sommes fixés pour objectif de mieux connaître
les caractéristiques épidémiologiques, l’épidémie au niveau local, ainsi que les facteurs de
risque susceptibles d’interférer avec l’émergence du cancer de la vessie dans la région d’Adrar.

Les résultats de notre étude montrent qu’environ 20 % de nos patients ont un stade PT4.
Cette fréquence est plus importante que celles cité dans des études antérieures sur la population
Algérienne. Cela s’explique par le diagnostic tardif de la maladie ou la négligence des patients
pour les symptômes et la distance par rapport au établissements hospitalières.

Ce type de cancer est une maladie multifactorielle, on a démontré que le tabac représente
un facteur de risque.

En Perspectives : Afin de mieux étudier la population à risque de cancer de la vessie, il est


préférable de :

- Augmenter la taille de notre échantillon d’étude.

- Étudier la participation des facteurs de risque génétiques dans notre groupe d’étude en
conjonction avec les facteurs de risque environnementaux.

43
Références bibliographiques

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CHU DE RABAT). 2020.

47
Annexes 1 :
Résumés
Résumé
Le cancer de la vessie se développe dans les cellules de la vessie. Il est plus fréquent
chez les personnes âgées et les hommes sont plus touchés que les femmes. Les facteurs de
risque de cancer de la vessie comprennent le tabagisme, l’exposition à certains produits
chimiques (en particulier ceux utilisés dans l’industrie chimique), la cystite chronique, la
prédisposition génétique spécifique et l’exposition aux rayonnements.

La reconnaissance des facteurs de risque et des symptômes du cancer de la vessie permet


de prendre des mesures préventives et d’éviter certains facteurs de risque, notamment en
arrêtant de fumer, en évitant l’exposition à des produits chimiques dangereux et en
maintenant une bonne santé de la vessie. Afin de pouvoir mettre en évidence les facteurs
associés a la population de Sud Algérien une étude cas-témoins est menée sur un total de
55 sujets, dont 35 substances de contrôle présumées et 20 patients.

Les résultats obtenus montrent une dominance masculine claire sur tous les patients avec
un rapport de genre de 4:1 et une fréquence maximale d’occurrence entre 60 et 75 ans.
La consommation de tabac indique qu’il n’y a une faible corrélation entre la consommation
de tabac et les risques de cancer de la vessie en raison de l’effectif réduit de
l’échantillonnage, alors que des nombreuses études suggèrent que la consommation de
tabac est un facteur de risque important pour la vessie cancérogénicité.
En perspective un échantillonnage plus vaste est recommandé avec un élargissement de la
zone de recherche ainsi que la réalisation d’une étude moléculaire afin d’identifier les
facteurs de risque génétique associés à la pathologie.

Mots clés : cancer de la vessie ; facteurs de risque ; tabagisme


Abstrat

Bladder cancer develops in the cells of the bladder. It is more common in the elderly
and men are more affected than women. Risk factors for bladder cancer include smoking,
exposure to certain chemicals (especially those used in the chemical industry), chronic
cystitis, specific genetic predisposition and radiation exposure.

Recognizing the risk factors and symptoms of bladder cancer allows preventive measures
to be taken and certain risk factors to be avoided, in particular by quitting smoking,
avoiding exposure to dangerous chemicals and maintaining good bladder health. In order
to be able to highlight the factors associated with the population of Southern Algeria, a
case-control study is conducted on a total of 55 subjects, including 35 controls and 20
patients.

The results obtained show a clear male dominance on all patients with a gender ratio of 4:1
and a maximum frequency of occurrence between 60 and 75 years.

Tobacco consumption indicates that there is a low correlation between tobacco


consumption and the risks of bladder cancer due to the reduced sample size, while
numerous studies suggest that tobacco consumption is an important risk factor for bladder
carcinogenicity.

In perspective, a larger sampling is recommended with an expansion of the research area


as well as the realization of a molecular study in order to identify the genetic risk factors
associated with the pathology.

Key words: bladder cancer; risk factors; smoking


‫ملخص‬

‫يتطور سرطان المثانة في خاليا المثانة‪ .‬وهو أكثر شيوعا عند كبار السن ويتأثر الرجال أكثر من النساء‪ .‬تشمل‬
‫عوامل الخطر لسرطان المثانة التدخين والتعرض لبعض المواد الكيميائية (خاصة تلك المستخدمة في الصناعة‬
‫الكيميائية) والتهاب المثانة المزمن واالستعداد الوراثي المحدد والتعرض لإلشعاع‪.‬‬

‫يسمح التعرف على عوامل الخطر وأعراض سرطان المثانة باتخاذ تدابير وقائية وتجنب بعض عوامل الخطر ‪ ،‬ال‬
‫سيما عن طريق اإلقالع عن التدخين وتجنب التعرض للمواد الكيميائية الخطرة والحفاظ على صحة جيدة للمثانة‪ .‬من‬
‫أجل التمكن من تسليط الضوء على العوامل المرتبطة بسكان جنوب الجزائر ‪ ،‬يتم إجراء دراسة الحاالت والشواهد‬
‫على ما مجموعه ‪ 55‬شخصا ‪ ،‬بما في ذلك ‪ 35‬شاهد و ‪ 20‬مريضا‪.‬‬

‫تظهر النتائج التي تم الحصول عليها هيمنة ذكورية واضحة على جميع المرضى بنسبة جنس ‪ 4:1‬والحد األقصى‬
‫لتكرار الحدوث بين ‪ 60‬و ‪ 75‬عاما‪.‬‬

‫يشير استهالك التبغ إلى وجود عالقة منخفضة بين استهالك التبغ ومخاطر اإلصابة بسرطان المثانة بسبب انخفاض‬
‫حجم العينة ‪ ،‬بينما تشير العديد من الدراسات إلى أن استهالك التبغ هو عامل خطر مهم لسرطان المثانة‪.‬‬

‫في المنظور ‪ ،‬يوصى بأخذ عينات أكبر مع توسيع مجال البحث باإلضافة إلى تحقيق دراسة جزيئية من أجل تحديد‬
‫عوامل الخطر الجينية المرتبطة بعلم األمراض‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬سرطان المثانة ؛ عوامل الخطر ؛ التدخين‬


Année universitaire : 2022/2023 Présente par : Djaafri Omar / Ben Mansour
Belkacem / Miloudi Abdelfattah

Etude cas témoins sur les facteurs de risque environnementaux du cancer de


la vessie dans la région d’Adrar
Mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de Master
biochimie applique

RESUME
Le cancer de la vessie se développe dans les cellules de la vessie. Il est plus fréquent chez les personnes
âgées et les hommes sont plus touchés que les femmes. Les facteurs de risque de cancer de la vessie
comprennent le tabagisme, l’exposition à certains produits chimiques (en particulier ceux utilisés dans
l’industrie chimique), la cystite chronique, la prédisposition génétique spécifique et l’exposition aux
rayonnements.

La reconnaissance des facteurs de risque et des symptômes du cancer de la vessie permet de prendre des
mesures préventives et d’éviter certains facteurs de risque, notamment en arrêtant de fumer, en évitant
l’exposition à des produits chimiques dangereux et en maintenant une bonne santé de la vessie. Afin de
pouvoir mettre en évidence les facteurs associés a la population de Sud Algérien une étude cas-témoins est
menée sur un total de 55 sujets, dont 35 substances de contrôle présumées et 20 patients.

Les résultats obtenus montrent une dominance masculine claire sur tous les patients avec un rapport de
genre de 4:1 et une fréquence maximale d’occurrence entre 60 et 75 ans. La consommation de tabac indique
qu’il n’y a une faible corrélation entre la consommation de tabac et les risques de cancer de la vessie en
raison de l’effectif réduit de l’échantillonnage, alors que des nombreuses études suggèrent que la
consommation de tabac est un facteur de risque important pour la vessie cancérogénicité.

En perspective un échantillonnage plus vaste est recommandé avec un élargissement de la zone de recherche
ainsi que la réalisation d’une étude moléculaire afin d’identifier les facteurs de risque génétique associés à la
pathologie.
Mots clés : cancer de la vessie ; facteurs de risque ; tabagisme
Date de soutenance le: 19/06/2023

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