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COURS

ANATOMIE-PHYSIOLOGIE

Le Système Urinaire

H. ASNAI 2021-2022
SYSTÈME URINAIRE

objectifs
I. ANATOMIE RENALE

II. ANATOMIE DES VOIES EXCRETRICES

III. PHYSIOLOGIE RENALE

EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE
SYSTÈME URINAIRE

Introduction
• Pour survivre, les Cellules de l’organisme utilisent les éléments
nutritifs (O2, Glucose) ; en revanche, elles produisent des déchets
qui peuvent compromettre leur survie, d’où l’importance de leur
élimination.
• En effet, plusieurs organes se chargent de cette fonction :
- Les reins : éliminent les déchets azotés (Urée) et l’excès de H+ et les
différents sels minéraux (Na+; K+;Cl-).
- - Les poumons : éliminent le CO2
- - La peau : élimine l’excès de chaleur et la sueur
- - Le tube digestif : élimine surtout les déchets solides, l’eau.
• Le système urinaire est composé:
• 2 reins ==> fonction de filtration, sécrétion et réabsorption
• la vessie ==> fonction de réservoir
• les uretères et l'urètre ==> fonction de conduction
ANATOMIE DU SYSTÈME URINAIRE

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SYSTÈME URINAIRE

Les fonctions des reins

Le rein possède 3 fonctions qui concourent au maintien de l'homéostasie


• L’épuration : par l’élimination des déchets endogènes et exogènes
(détoxification).
• La régulation : le rein contrôle en permanence la quantité d’eau et des
électrolytes afin de maintenir un milieu intérieur stable pour le bon
fonctionnement des cellules. régulation des équilibres hydroélectrolytique et
acidobasique,
• La production des hormones : le rein secrète des hormones tel que :
• L’érythropoïétine: hormone qui stimule la production des globules rouge (l’hématopoïèse) au niveau
de la moelle osseuse (l’Insuffisance rénale entraine donc une diminution de la production de
l’érythropoïétine à l’origine de l’anémie).
• L’activation de la vitamine D : pour que la Vitamine D soit active, elle doit être hydroxylée au niveau
du rein ; une fois active, la vitamine D en présence d’une autre hormone « parathormone » permet la
fixation du calcium au niveau de l’os. En cas d’Insuffisance rénale, la vitamine D est inactive d’où le
risque d’une Ostéomalacie (déminéralisation du squelette causée par une mauvaise fixation du
calcium sur l’os).
• La production de prostaglandine (hormone vasodilatatrice puissante) et la rénine (régulation de la
pression sanguine)
SYSTÈME URINAIRE
I. ANATOMIE RENALE
1) Anatomie externe
- 2 reins : droit et gauche .
- Forme de haricot coiffés par la glande surrénale
• situés de part et d’autre de la colonne vertébrale en projection de la région lombaire et
en dehors de la cavité péritonéale.
En arrière → paroi postérieure ;
• En haut le diaphragme ( les sépare de la cavité thoracique ) ;
• En bas → les muscles latéro-rachidiens
• En dedans , séparés l’un de l’autre par le rachis , l’aorte et la veine cave .

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SYSTÈME URINAIRE
I. ANATOMIE RENALE
2) Anatomie interne
Le parenchyme rénal comporte deux zones histologiques:
- Le cortex
- La médullaire
• Le cortex
- Colonne de Bertin
- le labyrinthe
• La médullaire:
- Pyramide de Malpighi (8 à 18 par rein)
- papille petit calice grand calice bassinet
- irradiations médullaires (ou pyramides de Ferrein )

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SYSTÈME URINAIRE

I. ANATOMIE RENALE

Le néphron = unité fonctionnelle du rein

Environ 1 million de néphrons par rein répartis en masses tissulaires :


les pyramides
Chaque Néphron est formé de 2 pôles :
 le pôle Vasculaire : le glomérule (zone de filtration)
 le pôle tubulaire: le tubule (zone d’échange)
 Le tube contourné proximal (TCP) : échanges intenses entre lumière tubulaire et
sang
 L'anse de Henlé (AH) : origine du gradient de concentration cortico-papillaire
 Le tube contourné distal (TCD) : échanges d'ions uniquement et lieu d'ajustement de
la concentration ionique
 Le canal collecteur (CC) : concentration définitive de
l'urine
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SYSTÈME URINAIRE
I. ANATOMIE RENALE

L’apport sanguin au néphron

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SYSTÈME URINAIRE
I. ANATOMIE RENALE
SYSTÈME URINAIRE

II. ANATOMIE DES VOIES EXCRETRICES

- Bassinet:
- Formé par la réunion des calices
- Sert de réservoir urinaire intra-rénal
- Se contracte pour chasser l’urine
dans l’uretère

- uretère:
Long canal qui fait suite au bassinet et
s’abouche dans la vessie par un méat.

- Pathologies
- Calcul urétéral: colique néphrétique
- Reflux vésico-urétéral
- Compression dans certains cancers
SYSTÈME URINAIRE

II. ANATOMIE DES VOIES EXCRETRICES


• VESSIE
- Réservoir permettant de stocker l’urine entre 2 mictions
- Située dans la cavité pelvienne en arrière du pubis, mais fait saillie dans
la cavité abdominale quand elle est pleine.

Pathologies
• Incontinence d’effort ou de
repos
• Tumeur
• Calcul
• Rétention aigue: l’urine ne peut
s’écouler
• Rétention chronique avec
distension du détrusor.
• Hémorragie « a vacuo » après
évacuation trop rapide d’une
rétention
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SYSTÈME URINAIRE

• URETRE FEMININ
- = canal excréteur de la vessie, donc
organe uniquement urinaire
- Commence au col de la vessie et se
termine à la vulve par le méat urétral
Canal de 3 cm environ quasi vertical

• URETRE MASCULIN:
génito-urinaire
- canal excréteur de la vessie, mais
aussi canal excréteur des voies
spermatiques
- Conduit l’urine: commence au col de
la vessie et se termine au méat (20 à
25 cm au total)
- Traverse la prostate, puis le périnée,
puis la verge
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

La production des urines


• Le fonctionnement de chaque néphron peut être divisé en 3 grands
étapes:
• La filtration glomérulaire: passage des substances du sang du
glomérule vers les tubules
• La réabsorption tubulaire: retour des substances essentielles du
tubule vers les capillaires péritubulaires
• La secretion tubulaire: passage de certaines substances en excès
du sang vers le tubule et le tube collecteur.
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

1) FILTRATION GLOMÉRULAIRE (FG)

Dépend de 3 forces :
→ La Pression hydrostatique glomérulaire sanguine (PHGS) : favorise
la filtration glomérulaire et elle dépend de la pression artérielle PA.
→ La pression hydrostatique capsulaire (PHC) : s’oppose à la filtration.
→ La pression osmotique colloïdale sanguine (POCS) : s’oppose
aussi à la filtration.

La résultante de ces 3 forces permet une pression nette de filtration (PNF)

La PNF = PHGS – (PHC+POCS)

Remarque :
Si PNF = 0 → Anurie
Si hémorragie sévère →PHGS↓→PNF↓→ DFG↓
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

- La Pression hydrostatique glomérulaire sanguine (PHGS)


Elle est en faveur de la filtration glomérulaire dépend de :
› la volémie (l’hypervolémie élève la PHGS)
› la vasomotricité des artérioles afférentes et efférentes.

- La pression hydrostatique capsulaire (PHC)


Elle s’oppose à la filtration glomérulaire
dépend de la présence du liquide au niveau de la capsule de Bowman.

- La pression osmotique colloïdale sanguine (POCS)


Elle s’oppose à la filtration glomérulaire
dépend de la concentration des protéines au niveau des capillaires
glomérulaires (Si la concentration des protéines au niveau des capillaires
glomérulaires est augmentée, on assiste à un passage de liquide par Osmose
de la capsule de Bowman vers les capillaires glomérulaires).
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

A/ le débit de filtration glomérulaire DFG

- C’est la quantité de filtrat glomérulaire (urine primitive) recueillie au


niveau de la capsule de Bowman des différents néphrons par unité
de temps
DFG = 125ml/min c’est l’équivalent de 180L/jours.
- le filtrat (liquide filtré et contenu au niveau de la capsule de
Bowman) est réabsorbé à raison de 99 % (124 ml) ; la formation
d’urine est de 1 ml/min
- DFG dépend de la PNF

NB: le rein filtre totalement les molécules et partiellement les proteines :


▲ L’urine primitive a une composition proche de celle du plasma sanguin,
sauf qu’elle ne contient pas de grosses molécules (protides et lipides)
incapables de traverser la barrière glomérulaire.
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE


B/ La régulation de la filtration glomérulaire

Toute diminution de perfusion du rein et toute diminution du DFG entraine une


insuffisance rénale fonctionnelle pouvant devenir organique si elle n’est pas
rapidement et efficacement traitée.
L’insuffisance rénale est responsable de troubles hydro électrolytiques, acido-
basiques et de la coagulation.

► LA RÉGULATION DE DFG
Pour éviter une Insuffisance rénale, le rein
doit maintenir sa perfusion et un DFG
constant. Le rein agit donc par :
• Autoregulation
• Regulation hormonale
• Regulation nerveuse
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

1°/ Autorégulation rénale


Le rein a la capacité de maintenir un DFG et un débit de perfusion rénale DPR malgré
les modifications du débit cardiaque ou de pression artérielle systémique.

- En cas d’une diminution de PA ou une hypovolémie


Hypovolémie (↘DFG) → Vasodilatation de l’artère afférente par Prostaglandines et du
monoxyde d’azote (NO) → ↗ PHGS → ↗ DFG
- En cas d’une augmentation de PA OU une hypervolémie
Hypervolémie (↗DFG) → Vasoconstriction de l’artère afférente → ↘ PHGS → ↘ DFG
SYSTÈME URINAIRE
III. PHYSIOLOGIE RENALE
2°/Régulation nerveuse
Action du système sympathique sur la vasomotricité systémique

3°/ Régulation hormonale


Le DFG est contrôlé par 3 hormones :
> L’angiotensine 2
> hormone antidiurétique (ADH)
> facteur natriuretique auriculaire (FNA)

ANGIOTENSINE 2:
Hormone produite en cas d’une hypotension ou hypovolémie permet:
-Vasoconstriction dominante de l’artériole efférente, avec ↑ de la PHGS.
-Vasoconstriction systémique des veines et des artères
-↑ de la synthèse d’une hormone « l’Aldostérone » au niveau de la corticosurrénale.
-↑ la libération de l’ADH.
-Stimulation de la soif.
HORMONE ANTIDIURÉTIQUE (ADH)
Permet la réabsorption de l’eau au niveau du tube collecteur. L’ADH est secrétée en cas
d’hypovolémie pour restaurer le volume sanguin et donc la pression artérielle.
FACTEUR NATRIURETIQUE AURICULAIRE (FNA)
FNA est une hormone secrétée par l’oreillette droite du cœur lorsque la pression sanguine
augmente à ce niveau. C’est une hormone diurétique qui permet la libération des ions Na+ et
l’eau dans les urines.
SYSTÈME URINAIRE
III. PHYSIOLOGIE RENALE
C/ Notion de clairance de la créatinine
La clairance d’une substance est le volume de plasma totalement épuré de cette
substance.
Le calcul de la clairance de la créatinine permet d’estimer le DFG et donc
d’évaluer la fonction rénale.
> la quantité de créatinine est dépendante de la masse musculaire.
> la valeur normale la clairance de la créatinine se situe entre 80 et 120 ml/min
> On parle d’une diminution du DFG, quand la clairance de la créatinine est inférieure à
30ml/min, on peut parler donc d’une insuffisance rénale.
>la quantité de créatinine est dépendante de la masse musculaire. Les résultats de la
clairance doivent donc être modulés en fonction du poids et de la surface corporelle du
patient

La clairance de la créatinine (Cl créa) est calculée par les deux formules suivantes :
1/ Cl créa = U.V/P
Avec : U=concentration de la créatinine dans l’urine
P= concentration de la créatinine dans le plasma
V=débit urinaire (ml/min)

2/
SYSTÈME URINAIRE
III. PHYSIOLOGIE RENALE

2)RÉABSORPTION TUBULAIRE

La réabsorption est un passage du liquide des tubes rénaux vers les capillaires
peritubulaires.C’est la 2éme étape de la formation de l’urine.
La réabsorption se fait le long des tubes rénaux TCP, TCD, TC.
au niveau de
TUBULE CONTOURNÉ PROXIMALE
Réabsorption active de : Na+ (65%), ca2+ , HCO3-, ions sulfates, le glucose, divers acide
aminés.

ANSE DE HENLÉ
Réabsorption passive de : H2O , Na+ (25%).
TUBULE CONTOURNÉ DISTALE
Dans la partie terminale de tubule contourné distale, il y a réabsorption du Na+
(10%), grâce à l’Aldostérone.
SYSTÈME URINAIRE
III. PHYSIOLOGIE RENALE

3) SÉCRÉTION TUBULAIRE

• La sécrétion tubulaire est un passage du contenu des capillaires


peritubulaires vers l’intérieur des tubes rénaux.
• C’est la 3éme étape de la formation de l’urine.
• Elle permet de débarrasser l’organisme de certains métabolites
et participe à la régulation du PH sanguin.
• Parmi les substances secrétées :
Les ions K+, H+, NH4+ ; la créatinine et les métabolites.
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

LA RÉGULATION DES IONS H+ ET K+ ET DE L’EAU

A. Régulation des H+
Le pH du sang est toujours constant (7,4 ±0.03)
Malgré la tendance à l’acidification du sang suite à l’activité métabolique
intracellulaire, le rein agit en partie en régulant les ions H+ du sang par :
> En sécrétant les ions H+ en excès (acidification de l’urine)
> En réabsorbant les ions HCO3- filtrés.
> En produisant les ions HCO3- pour les faire passer aux capillaires
peritubulaire.
B. Régulation des K+
En cas d’une hyperkaliémie, le rein agit en sécrétant les ions K+ en excès dans
les urines grâce à l’effet de l’aldostérone.

NB: l’aldostérone permet en même temps la secretion des ions K+ et la réabsorption des ions
Na+ surtout dans la partie terminale du tubule contourné distale.
SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

hypovolémie
C. Régulation de l’eau

augmentation de la pression
osmotique dans le sang

stimulation des osmorecepteurs


au niveau de l'hypothalamus

Etats d’hypovolémie :
secretion de l'ADH au niveau
L’hémorragie, diarrhée, de l'hypothalamus
vomissement,
hypersudation, …
réabsorption de l'eau au niveau
de tube collecteur

retour à la volémie normale.


SYSTÈME URINAIRE

III. PHYSIOLOGIE RENALE

D. Régulation de Ca²+
3 organes agissent pour réguler la calcémie :
Ŕ L’os
Ŕ Tube digestif
Ŕ Rein
Ces 3 organes sont soumis à un contrôle d’une hormone «la parathormone la
(PTH). » secrétée par la glande parathyroïde.
La PTH augmente la réabsorption du Ca2+ au niveau du système tubulaire
rénale, ce qui diminue sa sécrétion dans les urines.
PHYSIOLOGIE RÉNALE ET IMPLICATIONS ANESTHÉSIQUES

• Les agents anesthésiques intraveineux modifient (diminuent) le débit sanguin rénal

par diminution de l’activité du système sympathique (diminution de la PA).

• Les agents anesthésiques par inhalation (les halogénés) ont une action directe ou
indirecte sur la fonction rénale :
- Action directe : le métabolisme de certains halogénés (Fluothane) produit les ions Fluor, très
toxiques pour le rein.
- Action indirecte : Par leur effet sympatholytique, les halogénés ont une action anti diurèse.

• En cas d’insuffisance rénale (glomérulonéphrite), on assiste à une hyper


albuminurie et une hypo albuminemie, la fraction libre des drogues anesthésiques
devient élevée et des chutes tentionelles sont à craindre suite à l’effet
sympatholytique augmenté.
Il faut donc soit réduire la dose de la drogue anesthésique, soit fractionner la dose
habituelle, soit choisir une drogue anesthésique à élimination extra rénale.
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

INTRODUCTION

L'eau représente le constituant le plus abondant de notre organisme,


elle définit l’état d’hydratation.
Sa répartition entre les compartiments cellulaire et extracellulaire, son
métabolisme ainsi que son étude ne peuvent être dissociés de ceux
des électrolytes, en particulier le sodium, le potassium et le chlore.
Le terme «d’équilibre hydro-électrolytique» est ainsi justifié par le fait
qu’un trouble de l’hydratation correspond à un trouble du bilan de l’eau
et/ou des électrolytes.
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

I. Équilibre de l’eau

1) Répartition

L’eau totale de l’organisme représente 60% du poids corporel chez un adulte de


70 Kg, soit 42L, répartit entre deux grands compartiments séparés par la
membrane cellulaire:

 Intracellulaire : 40 % du poids corporel (28L) comprend toute l’eau qui est à


l’intérieur des cellules

 Extracellulaire : 20% du poids corporels (14L) correspond à l’eau qui est à


l’extérieur des cellules, elle est répartit en deux sous compartiments séparés
par les parois capillaires:

- Eau plasmatique: 5% ≈ 3,5l ; le volume d’eau plasmatique représente 93%


du volume du plasma (7% protéines et lipides)
- Eau interstitiel: 15% ≈ 10,5 L
Répartition de l’eau

3 compartiments: Boissons/perfusions

Intracellulaire Interstitiel Plasmatique

40% 15% 5%

Poumons
Peau
Tube digestif

Secteur intracellulaire Secteur extracellulaire


rein
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

I. Équilibre de l’eau

2) Bilan hydrique
Le contenue en eau de l’organisme doit rester constant. Il faut donc que le bilan
hydrique soit nul: entrées = sorties

Les entrées: besoin 2l/ J


Eau des boissons et celle contenue dans les aliments, l’apport endogène est
représenté par les réactions de déshydratation et la respiration cellulaire
>>>Elles sont régulées par la soif.

Les sorties: 2,4 l/J


- Fécales: pertes peu importantes du fait de la réabsorption intestinale
- La perspiration insensible : perte d’eau sous forme de vapeur non accompagnée
d’électrolyte, par voie pulmonaire et cutanée.
- La perspiration sensible ou sudation : perte d’eau et d’électrolyte.
- Les urines : perte du fait de la filtration glomérulaire
>>>Seules les sorties rénales sont régulées par l’ADH
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

I. Équilibre de l’eau

3) Régulation du bilan : La soif régule les entrées d’eau.

Entrées :- Sont sous dépendance du centre de la soif situé dans l’hypothalamus,


sa stimulation ou son inhibition entraîne un comportement adapté.
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

I. Équilibre de l’eau

Remarque : Dans le bilan de l’eau, la priorité est de maintenir constante


l’osmolalité ; la constante de l’osmolalité l’emporte sur celle des volumes
et de la pression artérielle
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

I. Équilibre de l’eau

3) Mouvements d’eau entre le secteur intra et extracellulaire


• L’eau suit le mouvement du NaCl
a/ L’hydratation du secteur extracellulaire SEC:
▪ En cas d’une Hyponatrémie une déshydratation du secteur extracellulaire
▪ En cas d’une Hypernatrémie une hyper hydratation du secteur extracellulaire

b/ L’hydratation du secteur intracellulaire SIC:


▪ En cas d’une Hypernatrémie une déshydratation du secteur intracellulaire
▪ En cas d’une Hyponatrémie une hyper hydratation du secteur intracellulaire

• La natrémie reflète l’hydratation du secteur intracellulaire.


• La protidémie et l’hématocrite reflète l’hydratation du
secteur extracellulaire.
- L’hypoprotidémie indique une hémodilution.
- L’hyperprotidémie indique une hémoconcentration.
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

I. Équilibre de l’eau
Causes de la déshydratation /hyperhydratation
extracellulaire

• DEC: déshydratation extracellulaire


• Extrarénales:
Ŕ Digestives (vomissements, diarrhées, aspirations, fistules, laxatifs…)
Ŕ Cutanées (sudation, brûlure, dermatoses étendues, mucoviscidose)
• Rénales: Anomalie rénale, Diurétiques, Diabète sucré décompensé, Perfusion
de mannitol…
• HEC: hyperhydratation extracellulaire
Ŕ Insuffisance cardiaque
Ŕ Cirrhose, insuffisance rénale,
Ŕ Hypoprotidémie (dénutrition, perte digestive, rénale)
Ŕ Vasodilatation (grossesse, traitement vasodilatateurs)
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EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

1) Répartition
• Très inégale d’un secteur à un autre

• Dans le milieu intracellulaire, K+ prédomine, H+, Mg²+, PO4-, SO4²-.

• Dans le milieu extracellulaire, Na+ prédomine ainsi que Cl- , un peu de K+ ,


Ca²+, HCO³-.

Chaque secteur hydrique possède


une neutralité électrique, c'est-à-dire

autant d'anions que de cation.


EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

2) Bilan des électrolytes


• Les entrées des électrolytes sont surtout alimentaires
• Les sorties, pour le Na+, sont essentiellement rénales les sorties
extrarénales sont négligeables.
• Pour le K⁺ les sorties sont exclusivement urinaires et accessoirement
fécales.
• Le contenu de l’organisme en électrolytes doit rester constant.

Le bilan des électrolytes doit être nul : entrés = sorties


Les valeurs normales de l’ionogramme sanguin

normes
Sodium 133 à 143 mmol/l
Potassium 3,5 à 5 mmol
Chlore 95 à 105 mmol/l
Bicarbonates 22 à 30 mmol
Protéines totales 65 à 75 g/l
Phosphore 0,8 à 1,35 mmol
Magnésium 0,75 à 1 mmol
Calcium 2,25 à 2,5 mmol
Glucose 3,6 à 5,5 mmol/l
Urée 2,5 à 7,5 mmol/l
Créatinine 50 à 115 µmol/l
Acide Urique 120 à 420 µmol/l
Fer 10 à 30 µmol
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

3) Déséquilibres électrolytiques

A) Le déséquilibre Sodé
Il s’agit soit d’une hypo ou hypernatrémie :
La natrémie dépend de la quantité de Na+ et de l’eau totale.
Natrémie = capital du Na+/eau totale.
Hyponatrémie (↘ de Na+ dans le sang)
→ Hyponatrémie par perte sodée
→ Hyponatrémie par dilution
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

→ Hyponatrémie par perte sodée :

Dans ce cas, la concentration du Na+ dans le sang diminue ( les entrées


sont inférieures aux sorties), le diagnostic repose sur les signes d’une
déshydratation du SEC, et les signes d’une hyperhydratation du SIC.

Causes Signes Traitement


▪ Diminution de l’apport ▪ Les signes d’une ▪ Sérum salé (NaCl en IV)
de Na+. déshydratation du SEC :
- PA diminuée
▪ les pertes sodées - Plis cutanées
digestives - Yeux cernés
(Vomissements). - ↗ NFS et protidémie
- Perte de poids
▪ Les pertes sodées
rénales dues à : ▪ Les signes d’une
Néphropathie, hyperhydratation du SIC :
Insuffisance cortico- Se sont les signes d’une
surrénalienne. hypertension intracrânienne
HTIC (nausée, vomissement,
coma, convulsion et
céphalée)
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

→ Hyponatrémie par dilution :


la rétention de l’eau (l’eau n’est pas excrétée) entraine une baisse de la natrémie,
le diagnostic repose sur les signes d’une hyperhydratation globale (SEC et SIC)

Causes Signes Traitement


▪ Apport de l’eau ▪ Hyperhydratation du ▪ Restriction hydrique
excessif. SEC : Œdèmes, (ne pas boire)
hémodilution (diminution
▪ Hyperaldostéronisme de l’hématocrite et de la ▪ les diurétiques
suite à une hypovolémie. protidémie) (Lasilix…)

▪ Excrétion impossible ▪ Hyperhydratation du


de l’eau, due à : SIC : se sont les signes
Sécrétion inappropriée d’une hypertension
de l’ADH, insuffisance intracrânienne (nausée,
rénale chronique. vomissement, coma,
convulsion et céphalée)
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes


Hypernatrémie ( ↗ du Na+ dans le sang)
→ Hypernatrémie par surcharge sodée
→ Hypernatrémie par déshydratation

• Hypernatrémie par surcharge sodée :


Résulte d’une augmentation de taux de Na+ dans le sang

Causes Signes Traitement


▪ Les signes d’une hyperhydratation
du SEC : (Œdèmes, hémodilution =
diminution de l’hématocrite et de la
protidémie)
▪ Apport prudent de
▪ Signe d’une déshydratation du l’eau.
▪ Grand apport de Na+. SIC :
- Déshydratation des muqueuses ▪ Epuration extra-
- Fièvre rénale (Dialyse)
- Poids abaissé
- Somnolence
- Agitation
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

Hypernatrémie par déshydratation (perte de l’eau) :

Causes Signes Traitement


Perte d’eau : ▪ Les signes d’une Apport d’eau.
(Hypersudation, Fièvre, déshydratation du
brûlé) SEC.
-Le diabète insipide (ADH ▪ Le signes d’une
diminué) déshydratation du
▪ Polyurie. SIC.
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

B) Le déséquilibre potassique
1/ Hyperkaliémie ( ↗ de K+ dans le sang ) :
Une injection intraveineuse directe (par erreur) d’une ampoule de 10ml de Kcl à
10% risque de provoquer un arrêt cardiaque par hyperKaliémie.

Causes Signes Traitement

▪ Augmentation de l’apport IV de - Troubles de rythme • Glucose


K+. cardiaque. si k> 6 mmol/l hypertonique
▪ Arrêt circulatoire.
▪Insuffisance surrénalienne + Insuline.
▪ Onde T ample et
(diminution de la sécrétion de pointue avec un QRS ▪ Les
l’aldostérone par : AINS, IEC, allongé. bicarbonates.
Héparine) ▪ Epuration
▪ Diminution de l’excrétion suite à extra-rénale.
une insuffisance rénale.
▪Diabète (insuline non
fonctionnelle)
▪ Acidose
▪Exercice musculaire intense
(hypermétabolisme)
▪ Hémolyse.
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

2/ Hypokaliémie :

Causes Signes Traitement


▪Digestif ▪ Atonie intestinale ▪ Apport de K+ en
(Vomissements, (risque d’une per os.
diarrhées) occlusion ou iléus) . Ex : Banane
-Perte rénale ▪ Onde T aplatie ▪ Perfusion IV de
(Hyperaldostéronisme) (Négative) Kcl avec
▪Insuline, ▪ Trouble de rythme surveillance de
glucose,diurétiques. (Extra-systole). l’ECG.
▪ Alcalose
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

II. Équilibre des électrolytes

C) Le déséquilibre calcique
1/ Hypercalcémie

Causes Signes Traitement

▪Ostéolyse:Hyper-parathyroîdie. ▪ Anorexie. ▪ Arrêt de


▪ traitement par la
▪Immobilisationprolongée Vomissements. vitamine D.
(Sédentarité) ▪ Polyurie.
▪ Lithiases ▪Parathyroîdectomie.
▪Absorption intestinale due à: rénales. ▪ Diminution de la
- Absorption excessive de ▪ Onde T et S consommation des
absente. corticoïdes.
lait. ▪ Diurèse forcée
- Excès de la Vitamine D (Lasilix )
EQUILIBRE HYDRO-ELECTROLYTIQUE

C) Le déséquilibre calcique

2/ Hypocalcémie

Causes Signes Traitement


▪ Tétanie ▪ Apport de
▪ Parathyroîdectomie suite à une
(contraction Ca2+ en per
thyroîdectomie. spasmodique) os ou
▪ Chez le Nné et le perfusion.
▪ Avitaminose en vitamine D.
nourrisson : ▪ L’apport de
▪ Insuffisance rénale. - Laryngospasme. la vitamine D.
- Convulsions.
- Mort subite.
▪ ST et QT allongée.
Equilibre hydro électrolytique et implications
anesthésiques

▪ L’hypokaliémie potentialise l’action des curares non dépolarisants ( les


curares non dépolarisants sont donc contre indiqués en cas
d’hypokaliémie).
▪ Les curares dépolarisants (succinylcholine) sont contre indiqués en cas
d’hyperkaliémie ( brûlé, traumatisme, insuffisance rénale)
▪ Les anti inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les inhibiteurs de
l’enzyme de conversion (IEC) diminuent la sécrétion de l’aldostérone
donc favorisent une hyperkaliémie.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

1) Généralités

• L’équilibre acido-basique, ou homéostasie du pH, est une


des fonctions essentielles de l’organisme.

• Le pH (potentiel hydrogène) d’une solution est une mesure


de sa concentration en ions H+.
• pH = - log [H+].

• La concentration d’ions H+ dans l’organisme est très faible


(concentration dans le plasma artériel = 0,00004 mEq/L), par
rapport à d’autres ions (ex. du Na+ environ 135 mEq/L).
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

1) Généralités (suite)
Modifications de la concentration des ions H+

1. Certaines molécules (bases) font baisser la


concentration en H+ en se combinant avec les ions
H+libres. C’est le cas des molécules qui libèrent des ions
OH-. Ces ions OH- se combinent avec H+pour donner de
l’eau.

H++ OH-  H2O

2. D’autres bases comme l’ammoniac NH3 peuvent fixer un


ion H+
NH3 + H+  NH4 +
(ion ammonium)
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

1) Généralités (suite)

3. Le pH normal de l’organisme (extra-cellulaire) est de 7,40


(concentration d’ H+ d’environ 40 nmol/L).
Le pH plasmatique varie entre 7,38 et 7,42 au repos chez
l’homme normal.
4. Des variations du pH plasmatique surviennent cependant en
physiologie (exercice, par exemple) ou en pathologie.
Cependant, des pH inférieurs à 7 et supérieurs à 7,8 sont
incompatibles avec la vie.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

2) Fonctionnement général

1. Les sources de bases et d’acides


L’ingestion et la production d’acides sont plus importantes
que celles des bases. Il y a nécessité d’une excrétion
d’acides par l’organisme.

- Entrée de base
• Les apports alimentaires et métaboliques en bases sont
limités. Quelques anions sont susceptibles de générer des
ions HCO3-.
• L’essentiel de l’équilibre acide-base va donc reposer sur
l’élimination de l’excès d’acides.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

1. Les sources de bases et d’acides (suite)

– Entrée d’acide
• Beaucoup d’intermédiaires métaboliques et d’aliments ingérés sont des acides
organiques qui vont s’ioniser et apporter des ions H+. ex. : acides aminés,
acides gras, produits du métabolisme anaérobie.

• Il existe en pathologie des accumulations aigues d’acides qui dépassent les


capacités d’adaptation de l’organisme (voir plus loin). Par exemple,
accumulation d’acide lactique lors d’un choc cardio-circulatoire ou accumulation
d’acides cétoniques entraînant une acidose métabolique dans un diabète
décompensé.

• La source la plus importante d’acide est la production de CO2 liée au


métabolisme aérobie. En effet, le CO2 se combine avec l’eau pour former de
l’acide carbonique, H2CO3

CO2 + H2O  H2CO3  H+ + HCO3-


EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

2. L’organisation générale de l’équilibre acido-basique

• L’adaptation de l’organisme aux changements de pH


dépend de trois mécanismes:

Ŕ les systèmes tampons


Ŕ la ventilation
Ŕ la régulation rénale d’ H+ et HCO3-.

Il existe une chronologie de la mise en œuvre.


• Les systèmes tampons sont la première ligne de défense, limitant de
grandes variations.
• L’augmentation de la ventilation est une réponse rapide, pouvant
prendre en charge près de 75% des perturbations de l’équilibre acide-
base.
• Les reins sont beaucoup plus lents dans la mise en œuvre. Ils prennent
en charge toutes les perturbations résiduelles du pH.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

2. L’organisation générale de l’équilibre acido-basique

A/ Les différents systèmes tampons


Le tampon comme son nom l’indique n’empêche pas le changement de pH mais il
en limite l’amplitude. La plupart des tampons de l’organisme ont comme fonctions
de fixer des ionsH+.
Les tampons sont:
• intra-cellulaires: Ce sont surtout les protéines, les ions phosphates (HPO42-) et
l’hémoglobine. Le tamponnement des ions H+ par l’hémoglobine libère dans le
globule rouge un ion HCO3- qui va gagner le plasma (échange avec un Cl-).
• extra-cellulaires: Ce sont les bicarbonates produits par le métabolisme du CO2
qui constituent le système tampon extracellulaire le plus important de l’organisme.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Le système CO2 HCO3-

• Les HCO3- plasmatiques sont ainsi disponibles pour tamponner les


excès d’ions H+ d’origine métabolique.
C’est la réaction CO2 + H2O  H2CO3  H+ + HCO3- qui régit le
fonctionnement du système tampon.
Si le CO2 augmente, la réaction se déplace vers la droite
 CO2 + H2O  H2CO3   H+ +  HCO3-
• Si on ajoute des ions H+ dans le secteur plasmatique, les
bicarbonates plasmatiques vont agir comme tampon et l’équation
se déplacer vers la gauche
CO2 + H2O  H2CO3   H+ + HCO3-
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

B/ La ventilation et le pH
Tout changement de la ventilation va modifier l’équilibre
acido-basique.

• Hypoventilation (baisse de la ventilation alvéolaire)


Elle conduit à une augmentation de la PCO2, donc du
CO2 dissous et déplace l’équation vers la droite avec
une augmentation des ions H+.
 CO2 + H2O  H2CO3   H+ +  HCO3-

• Hyperventilation (augmentation de la ventilation alvéolaire)


Le sujet expire plus de CO2 diminue ainsi la PCO2. L’équation
se déplace vers la gauche, augmentant l’acide
carbonique,diminuant les ions H+ et augmentant donc le pH.

 CO2 + H2O  H2CO3   H+ +  HCO3-


EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

• La ventilation va pouvoir ajuster le pH par l’intermédiaire


de deux stimuli: H+ et PCO2

• Chémorécepteurs aortiques et carotidiens.


• Stimulés par l’augmentation de [H+] plasmatique
• Stimulation des centres respiratoires bulbaires
• Augmentation de la ventilation, élimination de plus de CO2 et
transformation des ions H+en H2CO3
• Chémorécepteurs centraux
• H+ ne traversent pas la barrière hémato-encéphalique. Mais les
changements de pH modifient la PCO2 et le CO2 stimule les
chémorécepteurs centraux.

Cette stimulation chémosensible va permettre de répondre à toute


modification du pH et du CO2 plasmatique
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

C/ Le rein et le pH
Les reins prennent en charge les 25% de compensation que les poumons n’ont
pas effectué. Ils le font de deux façons:
1) en excrétant ou en réabsorbant des ions H+

2) en augmentant ou diminuant le taux de réabsorption des ions HCO3-

• Acidose métabolique
Les ions H+ sont sécrétés dans la lumière tubulaire en utilisant un transport actif direct et
indirect
1) les ions H+excrétés dans la lumière tubulaire pouvant se combiner à HPO42-
2) les ions NH4+ provenant de la combinaison des acides aminés avec les ions H+
Les ions HCO3- sont réabsorbés au niveau du capillaire péri-tubulaire, ce qui permet
également d’augmenter le pH.

• Alcalose métabolique
Les ions HCO3- sont excrétés et les ions H+ sont réabsorbés ce qui tend à diminuer le pH.
La mise en œuvre de ces compensations rénales des anomalies métaboliques est plus
lente et peut prendre près de 48 heures avant d’être perceptible.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

3) Les déséquilibres acido-basiques

• Tampons, ventilation et excrétion rénale prennent en charge les


variations de pH plasmatique
• Lorsqu’il existe une accumulation ++ d’ions H+ ou OH-, il existe une déviation
de la valeur en dehors des valeurs normales de pH plasmatique (7,38 Ŕ 7,42)
• Ces perturbations sont soit une acidose, soit une alcalose.
• Elles sont aussi caractérisées par leur cause primaire : respiratoire ou
métabolique
• La nature respiratoire provient d’une modification de la ventilation alvéolaire
(HYPO ou HYPER)
• La nature métabolique provient d’une accumulation excessive
d’acides ou de bases, sans lien avec la ventilation quant à leur origine
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

pH PaCO2 HCO3-
ACIDOSE METABOLIQUE  NORMALE OU  

ALCALOSE METABOLIQUE  NORMALE OU  

ACIDOSE RESPIRATOIRE   NORMALE OU

ALCALOSE RESPIRATOIRE   NORMALE OU


EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Acidose respiratoire
• L’acidose respiratoire survient quand une diminution de la ventilation
alvéolaire conduit à une accumulation de CO2 et une augmentation de
PaCO2

• Causes :
Ŕ Dépression respiratoire (médicaments, drogues)
Ŕ Augmentation des résistances à l’écoulement dans les voies aériennes
(BPCO)
Ŕ Réduction de la zone d’échange pulmonaire (maladies restrictives
pulmonaires : déformation thoracique, chirurgie d’exérèse pulmonaire)
Ŕ Maladies neuro-musculaires touchant les muscles respiratoires
Ŕ Certaines formes d’obésité
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Acidose respiratoire

• Caractéristique : baisse du pH et élévation du taux de bicarbonates


plasmatiques, HCO3-
• Compensation rénale se fait par excrétion d’ions H+ et réabsorption d’ions
HCO3-
• Ces deux mécanismes tendent à diminuer et tamponner les ions H+ et donc à
augmenter le pH
• Signes: céphalée ,agitation, hypertension artérielle, cyanose, sueur.
• Traitement : étiologique
(en cas de bronchite : antibiotique,kinésithérapie.en cas de Pneumothorax ou
Hémothorax : faire un drainage , réglage de la fréquence respiratoire d’un respirateur.)
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Acidose métabolique

• L’acidose métabolique survient quand les entrées d’ions H+ d’origine


nutritionnelle ou provenant du métabolisme sont supérieures aux
excrétions d’ions H+.
• Causes :
Ŕ Acidose lactique
Ŕ Acidocétose
Ŕ Ingestion de substances exogènes riches en H+
Ŕ Pertes de bicarbonates (diarrhée)
• Caractéristique : baisse du pH et baisse du taux de bicarbonates
plasmatiques, HCO3-

• L’augmentation de CO2 qui devrait survenir est compensée par une


hyperventilation immédiate. Il existe également une excrétion
d’ion H+ et une réabsorption d’ion HCO3-
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Acidose métabolique
CAUSES SIGNES TRAITEMENTS

▪ Grand apport exogène en Respiratoire :


ions H+ ▪ Hyperventilation
▪ Grand apport endogène en ▪ Désadaptation du
ions H+ (en cas de fièvre, respirateur + agitation si le ▪ Etiologique par :
activité sportive intense, le patient est en ventilation - diminution de l’apport
jeûne prolongé) mécanique exogène en ions H+
▪ Insuffisance rénale suivit ▪ Odeur de pomme de - injection de l’insuline en
d’un défaut d’élimination des reinette à l’haleine surtout en cas d’acidocétose chez le
ions H+ ou bien un excès cas d’acidocétose chez les diabétique).
d’élimination des ions HCO3-. diabétiques ▪ Symptomatique :
▪ Interruption du tt par Digestifs : - soutien cardiovasculaire
l’insuline ou suppression de la ▪ nausées, vomissements et - administration des solutés
sécrétion pancréatique diarrhées bicarbonatées
(carence absolue) cas Cardiaques : - injection d’un médicament
d’acidocétose ▪ Dépression myocardique THAM(tampon synthétique qui
▪ Agression extérieure avec (entrainant un collapsus) entraine une alcalinisation)
hypersécrétion des hormones ▪ Vasoconstriction pulmonaire
de stress : infection, (hypertension au niveau des
traumatisme, intervention poumons)
chirurgicale, grossesse ou Si elle n’est pas traitée il y’
émotion violente aura une insuffisance
ventriculaire droite.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Alcalose respiratoire

• C’est le résultat d’une hyperventilation, qui ne résulte pas d’une


augmentation de la production métabolique de CO2

 CO2 + H2O  H2CO3   H+ +  HCO3-

• Caractéristiques : élévation du pH et baisse du taux de


bicarbonates plasmatiques, HCO3-, ce qui signe la nature
respiratoire de l’alcalose
• Signes: céphalée, hyperventilation, trouble de conscience,
paresthésie, crise convulsive.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Alcalose respiratoire

• Causes: toutes les situations d’augmentation de la


ventilation, d’origine respiratoire :
Ŕ Maladies respiratoires aigues ou chroniques
Ŕ Anémie ou autre anomalies du transport de l’oxygène
Ŕ Exposition à l’altitude

• La compensation rénale est la seule possible :


Ŕ Excrétion accrue des bicarbonates (moins de réabsorption au
niveau du tubule proximal, sécrétion au niveau du tubule distal)
Ŕ Réabsorption d’ion H+ dans la partie distale du néphron
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

Alcalose métabolique

• C’est le résultat d’une diminution de la concentration d’ions H+ (causes


: médicaments, vomissements importants)
• Caractéristiques : élévation des ions HCO3- ; Compensation
respiratoire rapide entraînant une augmentation rapide mais limitée de
la PaCO2 ;
• Compensation: Excretion d’ions HCO3- et réabsorption d’ion H+

CAUSES SIGNES TRAITEMENTS

▪ Apport excessif des ▪ Hypoventilation ▪ Arrêt de l’apport excessif


alcalins. (ventilation superficielle et de base.
▪ Perfusion excessive en lente) qui se transforme en ▪ Corriger l’hypokaliémie
bicarbonate. hyperventilation par par l’administration du Kcl.
▪ Perte excessive des ions hypercapnie. ▪ Apport d’aliment riche en
H+. (diarrhée,vomissement, ▪ Crampes musculaires. H+.
perte rénale.) ▪ Fourmillement.
▪ Un manque des ions K+.
EQUILIBRE ACIDO-BASIQUE

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