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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique
Université de Larbi Ben M’hidi Oum El Bouaghi
Faculté des Sciences Exactes et S.N.V
Département des Sciences de la Matière
N° d’ordre : M…/2021

MEMOIRE

Pour l’obtention du diplôme de Master en chimie

Option : Chimie Pharmaceutique

Procédé de fabrication et contrôle de qualité d’un sirop


« SULPUREN® 0,5% »

Du groupe pharmaceutique SAIDAL - Constantine1

Présenté Par : Sara LOUAAR


Houda HADJADJ

Sous la direction de :

Dr. Zine El Abidine ABABSA

Soutenu le : 14/07/2021

Devant le jury de soutenance suivant :


Président du jury : Pr. Noureddine GHERRAF

Examinatrice : Mme. Saliha SAOULI

Co- Encadreur : Mr. Abdelaziz YAZID

2020/2021
Dédicace
Avec l’expression de ma reconnaissance, je dédie ce modeste travail à
ceux qui, quels que soient les termes embarrassés, je n’arriverais
jamais à leur exprimer mon amour sincère,

A la femme qui a souffert sans me laisser souffrir, qui n’a jamais dit
non et n’a épargné aucun pour me rendre heureuse : mon adorable
mère, Aïcha.

A mon cher père, Abdelkrim.

A mes frères : Youcef, Hanane, Iyade, je leurs souhaite plus de succès.

A ma grande- mère, mes oncles et mes tantes. Que Dieu leur donne une
longue et joyeuse vie.

A toutes mes cousines, les voisins et les amis que j’ai connu jusqu’à
maintenant. Merci pour leurs amours et leurs encouragements.

A mon binôme, HADJADJ Houda et à toute sa famille

Pour son soutien moral, sa patience, et sa compréhension tout au long


de ce projet.

A mon enseignante du primaire, Mme YAHIAOUI Zahia, à monsieur


YAZID Abdelaziz et à mon professeur de l’université,

Dr. ABABSA Zine El Abidine

Je leurs dédie ce projet qui est le fruit de mes efforts durant toutes les
années de mon parcours éducatif.

LOUAAR Sara
Dédicace
C’est avec une très grande émotion et un immense plaisir que je dédie
ce modeste travail :

A ceux qui sont la source de mon inspiration et mon courage afin que
je puisse accomplir toute mes années d’étude.

A mon adorable père : Ammar.

A ma très chère mère : Malika.

A mes sœurs : Rachida et Sihem et leurs maris Yakoub et Mounir.

A mes frères : Ahmed, Mourad, Aymen et Mohamed.

A mes frères épouses : Houria et Khaoula.

A mon neveu : Iyed Wassim et ma nièce : Éline.

A tous les membres de ma famille, petits et grands.

A monsieur YAZID Abdelaziz pour son soutien et son encouragement.

A mon professeur de l’université Dr ABABSA Zine El Abidine.

A Sara, chère amie avant d’être binôme, et à toute sa famille.

A tous mes amis : Fatima, Sara et Nada et à tous mes collègues de la


promotion.

A tous ceux qui m’ont aidé et encouragé pour réaliser ce mémoire.

HADJADJ Houda
Remerciements
Nous remercions en premier lieu ALLAH le tout puissant de nous avoir illuminé et
ouvert les portes de savoir, et de nous avoir donné la volonté et le courage et la
patience pour faire ce modeste travail.
Nos plus grands remerciements vont aussi à notre professeur et notre encadreur Dr.
ABABSA Zine El Abidine pour son aide, ses judicieux conseils toute au long de
notre parcours universitaire, ses orientations et ses disponibilités.
Profonde reconnaissance avec le remerciement les plus respectueux à notre co-
encadreur Mr. YAZID Abdelaziz le responsable des investissements de l’entreprise
SAIDAL- Constantine1, pour nous avoir suivi et consacré son temps précieux à
l’élaboration de ce mémoire et pour sa patience, ses disponibilités et surtout ses
judicieux conseils.
Notre sincère considération et remerciements sont également exprimés aux membres
du jury :
Pr. GHERRAF Noureddine pour nous avoir fait l’honneur et le plaisir
De présider ce jury.
Mme. SAOULI Saliha d’avoir acceptée de consacrer leur temps
Pour examiner et juger ce travail.
Nous tenons à remercier tout le personnel du groupe SAIDAL- Constantine 1 : toute
l'équipe de production en tête : Hicham, Imad et Soufiane.
Et toute l'équipe de laboratoire physico-chimique et microbiologique en tête :
AGUIS Hadjer, Zakaria et Toufik.
Nous tenons à remercier également tous nos enseignants de la faculté des sciences de
la matière-Université de L’arbi BEN M’HIDI- Oum El Bouaghi, durant notre cycle
d’étude.
Ainsi à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
travail.
Sommaire
SOMMAIRE

Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………………..1
PARTIE THEORIQUE
Préambule …………………………………………………………………………….4
I. Évolution de l’industrie pharmaceutique en Algérie………………………………...4
Ⅱ. Présentation du groupe SAIDAL …………………………………………………..5
II.1. Historique ………………………………………………………………………...5
Ⅱ.2. Organisation ……………………………………………………………………...6
A/ Les Sites de Production …………………………………………………………….6
B/ Les centres de distribution……………………………………………………… ….6
Ⅱ.3. Présentation de l’unité de Constantine 1………………………………………….7
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LE MÉDICAMENT
Ⅰ.1. Le médicament…………………………………………………………………….9
Ⅰ.2. Composition d’un médicament……………………………………………………9
Ⅰ.2.1. Le principe actif…………………………………………………………………9
Ⅰ.2.2. L’excipient……………………………………………………………………..12
Ⅰ.3. Classification des Médicaments………………………………………………….14
Ⅰ.4. Les types des médicaments………………………………………………………14
Ⅰ.4.1. Médicament princeps…………………………………………………………..14
Ⅰ.4.2. Médicament générique…………………………………………………………15
Ⅰ.4.3. La différence entre le princeps et le générique…………………………………15
Ⅰ.5. Les voies d’administration des médicaments……………………………………..15
Ⅰ.5.1. La voie orale ou buccale (per os) ………………………………………………15
Ⅰ.5.2. La voie parentérale ou voie injectable………………………………………….16
Ⅰ.5.3. Les voies transmuqueuses………………………………………………………16
Ⅰ.5.4. La voie pulmonaire……………………………………………………………..16
Ⅰ.5.5. Les voies cutanée et percutanée………………………………………………..16
Ⅰ.6. Le devenir des médicaments dans l’organisme…………………………………..17
Ⅰ.6.1. L’absorption……………………………………………………………………17
Ⅰ.6.2. La distribution………………………………………………………………….17
SOMMAIRE
Ⅰ.6.3. Le métabolisme………………………………………………………………...17
Ⅰ.6.4. L’élimination…………………………………………………………………..17
Ⅰ.7. Les formes pharmaceutiques des médicaments………………………………….18
Ⅰ.7.1. Les formes solides ……………………………………………………………..18
Ⅰ.7.2. Les formes semi- solides (pâteuses) ……………………………………………19
Ⅰ.7.3. Les formes liquides……………………………………………………………..19
Ⅰ.8. Procédé de fabrication d’un sirop…………………………………………………21
Ⅰ.8.1. Introduction…………………………………………………………………….21
Ⅰ.8.2. Les étapes de fabrication d’un sirop……………………………………………22
a. La réception de la MP et les AC……………………………………………………22
b. Ordonnancement…………………………………………………………………...24
c. La production……………………………………………………………………....24
c.1. La pesée…………………………………………………………………………24
c.2. Formulation (préparation du mélange) ………………………………………….25
c.3. Filtration………………………………………………………………………....25
c.4. Remplissage……………………………………………………………………..25
c.5. Conditionnement………………………………………………………………...25
c.5.1. Définition………………………………………………………………… …...25
c.5.2. Types de conditionnement……………………………………………………..26
c.5.3. Les articles de conditionnement……………………………………………….26
c.5.4. Les étapes de conditionnement………………………………………………..26
CHAPITRE II : LE CONTRÔLE DE QUALITÉ
Ⅱ.1. La qualité………………………………………………………………………..29
Ⅱ.2. La qualité pharmaceutique………………………………………………………29
Ⅱ.2.1. Définition……………………………………………………………………...29
Ⅱ.2.2. Le bût de la qualité pharmaceutique…………………………………………..29
Ⅱ.3. Le contrôle de qualité des médicaments (CQ) …………………………………29
Ⅱ.3.1. Définition……………………………………………………………………...29
Ⅱ.3.2. Le bût de contrôle qualité……………………………………………………..30
Ⅱ.3.3. Les types de contrôle qualité…………………………………………… …….30
SOMMAIRE
Ⅱ.4. L’assurance qualité (AQ) ……………………………………………………….31
Ⅱ.5. Les stratégies de contrôle qualité………………………………………………..31
Ⅱ.6. Les bonnes pratiques de fabrication (BPF) ……………………………………...31
Ⅱ.6.1. Définition……………………………………………………………………...31
Ⅱ.6.2. Les objectifs des bonnes pratiques de fabrication……………………………..32
Ⅱ.7. Les bonnes pratiques de laboratoire (BPL) ……………………………………..32
Ⅱ.7.1. Définition……………………………………………………………………...32
Ⅱ.7.2. Processus des inspections bonnes pratiques de laboratoires…………………..32
Ⅱ.8. Les références de la qualité des médicaments……………………………………32
Ⅱ.8.1. La pharmacopée européenne (Ph. Eur) ………………………………………..32
Ⅱ.8.2. L’autorisation de la mise sur le marché (AMM)………………………………33
PARTIE PRATIQUE
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I.1. Fiche technique du produit……………………………………………………….36
I.1.1. Présentation du SULPUREN® 0,5% ………………………………………….36
Ⅰ.1.2. Composition …………………………………………………………………...36
I.2. Procédé de fabrication du SULPUREN® 0,5% …………………………………42
I.2.1. La vérification …………………………………………………………………42
I.2.2. La préparation du SULPUREN………………………………………………...42
I.2.3. La filtration …………………………………………………………………….45
I.2.4. Le conditionnement…………………………………………………………….45
Ⅰ.3. Le contrôle de qualité ……………………………………………………………48
I.3.1. Matériels et méthodes…………………………………………………………..48
I.3.1.1. Analyses qualitatives pour l’identification des matières premières………….48
A. Les analyses physico-chimiques et microbiologiques de l’eau purifiée…………..48
B. Les analyses physico-chimiques du principe actif (Sulpiride) et de quelques
excipients …………………………………………………………………………….52
B.1. Les analyses physico-chimiques de principe actif (Sulpiride) …………………..52
B.2. Les analyses physico-chimiques des excipients, Parabène de méthyle (Nipagine®)
Parabène de propyle (Nipasol®), et l’acide sorbique ………………………………..55
SOMMAIRE
I.3.1.2. Contrôles physico- chimiques et microbiologiques du produit fini (SULUREN
0,5%) …………………………………………………………………………………57
I.3.1.2.1. Contrôles physico-chimiques du produit fini………………………………57
I.3.1.2.2. Contrôles microbiologiques du produit fini………………………………...62
CHAPITRE Ⅱ : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
II.1. Introduction……………………………………………………………………...68
II.2. Résultats d’analyses qualitatives pour l’identification des matières premières …68
II.2.1. Résultats d’analyses physico-chimiques et microbiologiques de l'eau purifiée..68
II.2.2. Résultats d’analyses physico-chimiques du principe actif (Sulpiride) et de
quelques excipients…………………………………………………………………...69
A. L’interprétation des résultats d’identification du PA par spectrophotométrie
d’absorption dans IR………………………………………………………………….69
B. Résultats d’identification des excipients par IR…………………………………..72
II.3. Résultats d’analyses physico-chimiques et microbiologique du produit fini «
SULPEREN® 0,5% » ……………………………………………………………….79
II.3.1. Résultats des paramètres physico-chimiques et organoleptiques du produit
fini……………………………………………………………………………………79
II.3.2. Résultats d’identification et dosage du principe actif Sulpiride par UV/Vis dans
le produit fini…………………………………………………………………………79
II.3.3. Résultats du dosage des excipients par HPLC dans le produit fini……………82
II.4. Les résultats d’analyses microbiologiques du produit fini………………………85
II.5. Conclusion………………………………………………………………………86
Conclusion générale………………………………………………………………… 88
Références bibliographiques
Résumé
Abstract
‫ملخص‬
Annexes
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS
Liste des abréviations :
PCA : Pharmacie Centrale Algérienne.
SNIC : Société Nationale des Industries Chimiques.
Exp : Exemple.
PA : Principe Actif.
pH : Potentiel d’Hydrogène.
ADN : Acide Désoxyribonucléique.
DCI : Dénomination International Commune.
OMS : Organisation Mondiale de la Santé.
IV : Intra-Veineuse.
IM : Intra- Musculaire.
SC : Sous- Cutanée.
ORL : Oto- Rhino- Laryngologie.
MP : Matière Première.
AC : Article de Conditionnement.
BPF : Bonnes Pratiques de Fabrication.
BPL : Bonnes Pratiques de Laboratoire.
CIP : Contrôle In Process.
ISO : International Organisation for Standardisation.
AFNOR : Association Française de Normalisation.
CQ : Contrôle de Qualité.
HPLC: High Performance Liquid Chromatography.
AQ : Assurance Qualité.
ICH: International Council for Harmonisation of Technical Requirements for
Pharmaceuticals for Human Use.
Ph. Eur : Pharmacopée Européenne.
AMM : Autorisation de la Mise sur le Marché.
CTD : Common Technical Document.
°C : Degré Celsius.
μm : Micromètre.
Q.S.P : Quantité Suffisante Pour.
SNC : Système Nerveux Centrale.
DDF : Date de Fabrication.
DDP : Date de Péremption.
M : Molaire.
LISTE DES ABREVIATIONS
SCR : Substance Chimique de Référence.
N : Normalité.
nm : nanomètre.
UFC : Unité Formant colonie.
μS : Micro-Semence.
LISTE DES FIGURES
LISTE DES FIGURES

Liste des figures :


Figure 1: Logo du groupe SAIDAL …………………………………………………5
Figure 2: Répartition géographique des unités SAIDAL. …………………………...7
Figure 3 : Site de production SAIDAL- Constantine 2...............................................7
Figure 4 : Etiquette en instance d'analyse…………………………………………...23
Figure 5 : Etiquette conforme………………………………………………………..23
Figure 6 : Etiquette non conforme…………………………………………………...23
Figure 7: Zone de stockage des MP et AC- SAIDAL-……………………………..24
Figure 8: Ligne de conditionnement- SAIDAL- Constantine 1. …………………...27
Figure 9: Solution buvable SULPUREN® 0,5%.......................................................36
Figure 10: Filtre à Cartouche. ……………………………………………………...45
Figure 11 : Cuve de stockage. ……………………………………………………..45
Figure 12: Flacons de remplissage vides. ………………………………………….45
Figure 13: Ligne de remplissage et de sertissage. ………………………………….46
Figure 14: L’étiquetage Du flacon. ………………………………………………...46
Figure 15: La mise en étui. …………………………………………………………47
Figure 16: Etui du produit SULPUREN® 0,5%........................................................47
Figure 17: Stockage de produit fini- SAIDAL. …………………………………….47
Figure 18: pH mètre. ……………………………………………………………….49
Figure 19: Conductimètre. …………………………………………………………50
Figure 20: Rampe de filtration...................................................................................51
Figure 21: Spectrophotomètre d’absorption dans IR. ……………………………...54
Figure 22: Presse pastille. ………………………………………………………….54
Figure 23: Densimètre. …………………………………………………………….58
Figure 24: Spectrophotomètre UV/ Vis……………………………………………59
Figure 25: Appareil HPLC. ………………………………………………………..60
Figure 26: Les milieux de cultures utilisées. ………………………………………65
Figure 27: flacons de bouillon MacConkey, pH=7, bouillon TSB. ……………….66
Figure 28: Le spectre de référence (standard SCR) et le spectre du Sulpiride
analysé.........................................................................................................................69
Figure 29 : Molécule du Sulpiride…………………………………………………..70
Figure 30: Le spectre de référence (standard) et le spectre de parabène de méthyle
(Nipagine) analysé……………………………………………………………………72
Figure 31 : Molécule de Nipagine…………………………………………………...73
LISTE DES FIGURES
Figure 32: Le spectre de référence (standard) et le spectre de parabène de propyle
(Nipasol) analysé……………………………………………………………………..75
Figure 33 : Molécule de Nipasol…………………………………………………….76
Figure 34: Le spectre de référence (standard) et le spectre de l’acide sorbique
analysé……………………………………………………………………………..…77
Figure 35 : Molécule de l'acide sorbique……………………………………………78
Figure 36 : Courbe d’identification de la matière première Sulpiride dans le produit
fini par UV/Vis………………………………………………………………………80
Figure 37 : Résultats d'absorbance du PA dans l'UV/Vis…………………………..81
Figure 38 : Résultats de temps de rétentions et surfaces des pics des conservateurs à
analysés………………………………………………………………………………84
Figure 39 : Surface des pics et temps de rétention des conservateurs (Standard) ….84
Figure 40 : Chromatogramme des excipients (Standard) …………………………..85
Figure 41: Chromatogramme des excipients (essai) ……………………………….85
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX

Liste des tableaux :


Tableau 1 : Les formes galéniques les plus courantes................................................18
Tableau 2 : Quelques propriétés du principe actif sulpiride. ……………………….37
Tableau 3 : Les excipients du produit SULPURN®………………………………...37
Tableau 4 : Quelques propriétés de Parahydroxybenzoate de méthyle. ……….…...38
Tableau 5 : Quelques propriétés de Parahydroxybenzoate de propyle………...…..38
Tableau 6 :Quelques propriétés de l’acide sorbique. …………………………..…...39
Tableau 7 : Résumé des contrôles physico-chimique effectué sur PA.......................53
Tableau 8 : Résumé des contrôles physico - chimiques effectués sur le Parabène de
méthyle (Nipagine®)....................................................................................................55
Tableau 9 : Résumé des contrôles physico - chimiques effectués sur le Parabène de
propyle (Nipasol®).......................................................................................................56
Tableau 10 : Résumé des contrôles physico – chimiques effectués sur l’acide
sorbique. ……………………………………………………………………………..57
Tableau 11 : Les résultats physico - chimiques de l’eau purifiée...............................68
Tableau 12 : Les résultats microbiologiques de l’eau purifiée...................................69
Tableau 13 : Les groupements caractéristiques du Sulpiride………………………70
Tableau 14 : Résultats des paramètres physicochimiques du PA Sulpiride...............72
Tableau 15 : Quelques groupements fonctionnel qui caractérisent le Nipagine……72
Tableau 16 : Résultats des paramètres physico-chimiques et organoleptique de
Nipagine®....................................................................................................................74
Tableau 17 : Quelques groupements fonctionnels qui caractérisent le Nipasol……75
Tableau 18 : Résultats des paramètres physico-chimiques et organoléptiques de
Nipasol®……………………………………………………………………………..76
Tableau 19: Quelques groupements fonctionnels qui caractérisent l'acide
sorbique………………………………………………………………………………77
Tableau 20: Résultats des paramètres physico-chimiques et organoleptique de l’acide
sorbique........................................................................................................................78
Tableau 21 : Résultats des paramètres physico- chimique et organoleptique du
produit fini....................................................................................................................79
Tableau 22 : Résultats d'identification du Sulpiride par UV/Vis……………………80
Tableau 23: Les résultats microbiologiques du sirop « SULPERN® 0,5 % » ……..86
LISTE DES SCHÉMAS
LISTE DES SCHEMAS

Liste des schémas :


Schéma 1: Les étapes de fabrication d’un sirop à usage médicale. …………………22
Schéma 2 : Procédé de purification de l’eau............................................................41
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Introduction générale :

Avant, les remèdes utilisés par l’être humain étaient les plantes, les minéraux ou les
glandes animales. Ces substances naturelles avec l’apparition des maladies graves sont
devenues inefficaces ce qui a poussé les différents spécialistes de plusieurs domaines
(chimistes, économiciens, botanistes, des informaticiens, médecins, etc) à se collaborer
pour créer la recherche et le développement, Ce qui a favorisé l’évolution de nouveaux
médicaments d’origine, de formes et de spécificités différentes.

Les médicaments ont été découverts par deux approches fondamentales. La


première approche consiste à identifier une substance qui a l’effet physiologique désiré
quand elle est administrée à un être humain, un animal approprié, ou des cellules. De
telles substances peuvent être découvertes par hasard, par le fractionnement de plantes
ou d’autres produits connus pour avoir des propriétés médicinales. La seconde approche
commence avec la connaissance d’une cible moléculaire. Puis, on recherche des
composés, qui se fixent à la molécule cible et qui modulent ses propriétés. Après que de
tels composés sont disponibles, les scientifiques peuvent explorer leurs effets sur des
cellules ou des organismes appropriés.

Afin d’améliorer l’efficacité et la sécurité d’un candidat médicament, il est


nécessaire de les tester ; passant par des études précliniques : des essais aux laboratoires
(in- vitro), les études sur les animaux (in- vivo) et d’autres cliniques, pour assurer aussi
que le rapport bénéfice/ risque est maximal avec le minimum des effets secondaires et
n’expose le patient à aucun danger (de toxicité, d’allergie…) d’un des compositions du
produit.

Tout dossier doit être déposé auprès de l’un des différents organismes
internationaux habilités à affranchir l’AMM (autorisation de mise sur le marché), afin
de pouvoir commercialiser le médicament.

Ces dernières étapes font l’objet d’un dépôt de brevet valable pendant 20 ans pour
protéger l’innovation liée à ces molécules.

La commercialisation nécessite la naissance de l’industrie pharmaceutique, c’est le


secteur économique qui regroupe les activités de recherche, de fabrication et de
commercialisation des médicaments pour la médecine humaine ou vétérinaire. [Elle est
classée 5ème des industries les plus rentables et importantes économiquement].

1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
En Algérie, l’industrie pharmaceutique est une branche particulièrement sensible de
l’économie. Elle connait actuellement de profondes évolutions. On considère que le
premier fabricant « SAIDAL » a conquis le marché algérien par ses médicaments de
différentes formes pharmaceutiques (solide, semi-solide et liquide).

Durant notre stage dans le groupe pharmaceutique industriel « SAIDAL-


Constantine 1 », nous nous sommes familiarisées avec l’unité de production, de
conditionnement, et le laboratoire d’analyse physico-chimique et microbiologique pour
fabriquer et contrôler un médicament sous forme de liquide.

Dans ce contexte, l’objectif de ce travail est consisté sur le suivi des différentes
étapes de fabrication d’un sirop à usage médical « SULPUREN ® 0,5% », avec les tests
de contrôle de qualité physico-chimique et microbiologique qui assure la conformité de
ce produit.

Ce mémoire s’articule principalement sur deux parties, l’une théorique et l’autre


pratique.

La partie théorique consiste à une étude bibliographique, elle comporte deux chapitres :

Chapitre I : S’intéresse à donner quelques connaissances concernant les médicaments


en générale.

Chapitre II : Décrit le contrôle et l’assurance qualité d’un médicament et les différents


types de contrôles qui le caractérise.

La partie pratique consiste à une étude expérimentale subdivisée en deux chapitres :

Chapitre Ⅰ : Présente une fiche technique sur le sirop « SULPUREN® 0,5% », leur
composition, le procédé de leur fabrication, et les différents matériels et méthodes
nécessaires utilisées pour le contrôle de qualité.

Chapitre Ⅱ : Discute les résultats obtenus dans cette étude.

Et nous terminons ce travail par une conclusion générale.

2
PARTIE THÉORIQUE
PRÉAMBULE :

ÉVOLUTION DE L’INDUSTRIE
PHARMACEUTIQUE EN
ALGERIE ET PRESENTATION
DU GROUPE SAIDAL
Évolution de l’industrie pharmaceutique en Algérie et présentation du
groupe SAIDAL

Préambule :
I. Évolution de l’industrie pharmaceutique en Algérie :

L’industrie pharmaceutique est dans le monde entier, un élément important des systèmes
de santé. Elle comprend de nombreux services et entreprises, publics ou privés, qui découvrent,
mettent au point, fabriquent et commercialisent des médicaments au service de la santé humaine
et animale.

L’industrie pharmaceutique repose principalement sur la recherche et le développement


des médicaments destinés à prévenir ou à traiter des affections ou des troubles divers.

Les progrès scientifiques et technologiques accélèrent la découverte et la mise au point


des produits pharmaceutiques plus efficaces et aux effets secondaires réduits. Les spécialistes
de la biologie moléculaire et de la chimie médicale et les pharmaciens améliorent les effets des
préparations médicamenteuses en augmentant leur puissance et leur spécificité. Ces progrès
suscitent néanmoins de nouvelles préoccupations pour la sécurité et la santé des travailleurs de
l’industrie considérée [1].

En Algérie, comme partout dans le monde, l’industrie pharmaceutique est considérée


comme un élément important du système de santé. Cette industrie a joué un rôle prépondérant
dans la hausse de la qualité et de l’espérance de vie [2].

Elle connait actuellement de profondes évolutions. Il est en position pour aller à


l’exportation, puisqu’il existe actuellement 80 unités de production et 150 projets de nouvelles
unités, ce qui est considérable. C’est l’un des secteurs qui se développe mieux en Algérie et ces
atouts lui permettent d’aller rapidement vers l’exportation, surtout vers le continent africain.
Aujourd’hui la production locale des produits pharmaceutiques couvre 60 % des besoins du
marché national [3].

Comme toutes les entreprises industrielles importantes qui existent de la part du monde,
SAIDAL a connu plusieurs restructurations pendant son existence. Ces transformations
multiples ont été décidées par le centre, et ont donné lieu à des modes d’organisation de
l’entreprise correspondant au modèle adéquat du moment [4].

4
Évolution de l’industrie Pharmaceutique en Algérie et Présentation du
groupe SAIDAL
II. Présentation du groupe SAIDAL :

SAIDAL est l’une des plus grandes entreprises Algériennes par action avec un
capital de 2.500.000 DA, sa mission principale est de développer, produire et
commercialiser des produits pharmaceutiques à usage humain et vétérinaire. Le groupe
SAIDAL a pour objectif stratégique de consolider sa position de leader dans la
production des médicaments génériques et de contribuer, ce faisant, à la concrétisation
de la politique nationale du médicament mise en œuvre par les pouvoirs publics.

Figure 1: Logo du groupe SAIDAL


II.1. Historique :
SAIDAL a été créée en avril 1982 à la suite de la restructuration de la Pharmacie
Centrale Algérienne (PCA) et a bénéficié, dans ce cadre, du transfert des usines d’El
Harrach, de Dar El Beida et de Gué de Constantine. Il lui a été également transféré en
1988, le Complexe « Antibiotique » de Médéa dont la réalisation venait d’être achevée
par la SNIC (Société Nationale des Industries Chimiques).
En 1989 et suite à la mise en œuvre des réformes économiques, SAIDAL devient
une entreprise publique économique dotée de l’autonomie de gestion.
En 1993, des changements ont été apportés aux statuts de l’entreprise, lui
permettant de participer à toute opération industrielle ou commerciale pouvant se
rattacher à l’objet social par voie de création de sociétés nouvelles ou de filiales.
En 1997, la société SAIDAL a mis en œuvre un plan de restructuration qui s’est
traduit par sa transformation en groupe industriel regroupant trois filiales (Pharmal,
Antibiotical et Biotic).
En 2009, la société SAIDAL a augmenté sa part dans le capital de SOMEDIAL à
hauteur de 59%. En 2010, elle a acquis 20% du capital d’IBERAL et sa part dans le
capital de TAPHCO est passée de 38,75% à 44,51%.
En 2011, SAIDAL a augmenté sa part dans le capital d’IBERAL à hauteur de 60%.

En janvier 2014, SAIDAL a procédé par voie d’absorption, à la fusion de ses


filiales détenues à 100% : PHARMAL, ANTIBIOTICAL, BIOTIC.

5
Évolution de l’industrie Pharmaceutique en Algérie et Présentation du
groupe SAIDAL
II.2. Organisation :

Le groupe SAIDAL se présente par ses entités centrales de gestion, d’un centre de
recherche et de développement, d’une direction marketing et information médicale,
plusieurs unités de production, et trois centres de distribution (commercialisation).

A/ Les Sites de Production :

SAIDAL compte 08 usines de production d’une capacité totale de 200 Millions


d’Unités Ventes :

• Le site de production d’Annaba : Spécialisé dans la fabrication des formes sèches.


• Le site de production de Médéa : Spécialisé dans la production d’antibiotiques
pénicilliniques et non pénicilliniques.
• Le site de production de Dar El Beida : Situé dans la zone industrielle d’Alger,
cette usine produit une large gamme de médicaments sous plusieurs formes
galéniques (Sirops, Solutions, Comprimés, Pommades).
• Le site de production de Gué de Constantine : Composé de deux parties distinctes :
l’une pour la fabrication des formes galéniques (Suppositoires, Ampoules,
Comprimés), l’autre dotée d’une technologie très récente spécialisée dans la
production des solutés massifs (Poches et Flacons).
• Le site de production d’El Harrach : Dispose de quatre ateliers de production :
Sirops, Solutions, Comprimés, Pommades.
• Le site de production de Cherchell : Composé de trois ateliers de production :
Sirops, Formes sèches (Comprimés, Poudres en sachets, Gélules) et concentré
d’hémodialyse.
• Le site de production de Batna : Spécialisé dans la production des suppositoires.
• Site de production de Constantine : Situé à Constantine, il dispose de deux ateliers
spécialisés dans la production des sirops.
B/ Les centres de distribution :
• Centre de Distribution Centre :
Créé en 1996, il fut le premier Centre de distribution de Groupe. Il vise la
commercialisation et la distribution de tous les produits du Groupe à partir d’un même
point de vente. Les résultats encourageants obtenus ont permis de créer deux autres
centres de distribution à Batna et à Oran.

6
Évolution de l’industrie Pharmaceutique en Algérie et Présentation du
groupe SAIDAL
• Centre de Distribution Est :
Crée en 1999 à Batna, ce centre assure la commercialisation des produits SAIDAL dans
la région de l’Est.
• Centre de Distribution Ouest :
Crée en 2000 à Oran afin d’assurer une meilleure distribution dans la région de l’Ouest.

Figure 2: Répartition géographique des unités SAIDAL.


II.3. Présentation de l’unité de Constantine 1 :
L’Usine de Constantine 1 du groupe SAIDAL située dans la zone industrielle
(Palma), a été auparavant transférée à Pharmal suite à la dissolution de l’ENCOPHARM
en date de 31 Décembre 1997 et est spécialisée dans la fabrication des médicaments sous
formes liquides [2].

Figure 3 : Site de production SAIDAL- Constantine 2.

7
CHAPITRE Ⅰ :
GÉNÉRALITÉS SUR LE
MÉDICAMENT
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

Chapitre Ⅰ : Généralités sur le médicament.


I.1. Le médicament :
Définition :

« On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que
toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’Homme ou chez l’animal ou
pouvant être administrée en vue d’établir un diagnostic médical ou de restauré, corriger ou
modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique,
immunologiques ou métaboliques » [1].

I.2. Composition d’un médicament :

Un médicament comprend une partie responsable de ses effets sur l’organisme humain qui est
le principe actif, et une partie inactive faite d’un ou plusieurs excipients [2].

I.2.1. Le principe actif :


A/ Définition :
« Toute substance pharmacologiquement active au niveau de l’organisme, établie à l’origine
des indications thérapeutiques. Son dosage est établi en fonction de la capacité du patient,
généralement il est en très faible concentration dans le médicament par apport aux excipients »
[2].

B/ Les origines du principe actif :

• Origines naturelles :
1-Origine végétale :
La plupart des espèces végétales qui poussent dans le monde entier possèdent des vertus
thérapeutiques, car elles contiennent des principes actifs. On les utilise notamment en
phytothérapie [3].
La phytothérapie : Désigne le traitement thérapeutique fondé sur les extraits de plantes et les
principes actifs naturels, dans le but de guérir, soulager ou prévenir une maladie [3].
On distingue 3 principaux modes d’utilisation des végétaux en thérapie :
• Plantes entières ou parties de plantes : Ayant subi le minimum de manipulation et de
transformation avant utilisation, exp : Menthe.
• Préparations à bases de plantes : Produits obtenue en traitant les plantes de façon à réunir
les constituants actifs sous un volume réduit de liquide (solvant).

9
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

• Substances chimiques pures isolées des plantes : Obtenues par extraction et purification,
exp : Morphine [4].
2-Origine animale :
L’administration médicamenteuse de substances provenant de l’organisme animal appelée
« L’organothérapie ou L’opothérapie » est aussi ancienne, elle est utilisée pour traiter des
insuffisances physiologiques.
Exemples :
• Foie pour traiter les anémies ;
• Moelle osseuse fraîche pour les asthénies [5].
3-Origine microbiologique :
La microbiologie est un domaine des sciences appliquées qui a pour objet l’étude des
microorganismes et les activités qui les caractérisent.
Voici quelques exemples de micro-organismes :
• Les levures
• Les bactéries
• Les virus
Parmi les produits élaborés par les microorganismes cultivés en milieu liquide :
• Pénicilline : Antibiotique.
• Streptomycine : Pour le traitement de la tuberculose.
• Chloramphénicol : Pour le traitement des infections urinaires.
• Ciclosporine : Immunodépresseur isolé en 1970 et utilisé depuis 1983 lors de greffes
pour éviter un rejet chez le receveur [5].
4-Origine minérale :

L’emploi de ces PA est très ancien et actuellement limité :

• Bicarbonate de sodium : Correcteur de pH pour l'acidité gastrique.


• Silicate d’aluminium et de magnésium : Pansement gastro-intestinal.
• Sulfates de sodium et de magnésium : Purgatifs.
• Oxyde de zinc et sulfate de cuivre : Antiseptiques.
• Chlorure de zinc : Anti-inflammatoire dans le traitement de l'acné [5].

10
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

• Origine synthétique :
C’est la principale source de production des médicaments modernes.
1-Hémisynthèse :

Une hémisynthèse est la synthèse chimique d’une molécule réalisée à partir de composés
naturels possédant déjà une partie de la molécule visée que l’on modifié pour améliorer ses
performances thérapeutiques, exp : certaines pénicillines [4].

2- Synthèse totale :

L’obtention par synthèse totale d’un principe actif naturel est envisagée dans un des cas
suivants :

- Source naturelle peu abondante ;


- Rendement d’extraction très faible ;
- La structure pas trop complexe.

Exemple : Antibiotique antibactérien isolé d’un jus de fermentation de micro-organisme, est


fabriqué par synthèse totale [6].

• Origine biotechnologique :

Les micro-organismes sont cultivés pour la production de molécules identiques à celles


produites par l’homme, par l’un des procédés biotechnologiques suivants :

❖ Technique de l’ADN recombinant.


❖ Expression contrôlée de gènes codant pour des protéines biologiquement actives dans des
procaryotes et eucaryotes.
❖ Méthodes à base d’hybridomes et d’anticorps monoclonaux [5].
C/ Les propriétés physico-chimiques d’un principe actif :
• Propriétés physiques :
Aspect, friabilité, couleur, limpidité, désintégration, viscosité, dureté, sédimentation, la
solubilité.
Parmi les propriétés physiques, la connaissance de la solubilité du principe actif dans l’eau
est essentielle car elle oriente le choix de la forme d’administration et joue un rôle dans la
biodisponibilité. Il est de la plus grande importance de connaitre la solubilité du principe actif
dans l’eau à différents pH et de savoir comment il se partage en fonction du pH en présence de
deux phases, l’une aqueuse et l’autre huileuse [7].

11
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

• Propriétés chimiques :
Modification du pH, Teneur en principe actif, Taux des conservateurs, Taux de produits
de dégradations.
Les propriétés chimiques sont essentielles pour l’étude de la stabilité : il faut savoir
comment le principe actif résiste aux variations de température et de l’humidité et quelle peut
être l’influence sur lui de l’oxygène de l’air et de la lumière. Il faut s’efforcer de connaitre les
produits de dégradation afin de pouvoir les identifier après les épreuves de stabilité du
médicament terminé [7].
D/ Les formes de principe actif :
Le principe actif peut exister sous plusieurs formes cristallines ou sous la forme de
dérivés tels que sels, hydrates… Le choix se fait en fonction du mode d’administration et de
considérations de stabilité, de solubilité et de biodisponibilité [7].
I.2.2. L’excipient :
A/ Définition :
La pharmacopée européenne définit un excipient comme : « Tout composant autre que
le(s) principe(s) actif(s), qui est présent dans un médicament ou utilisé pour sa fabrication. »
La fonction d’un excipient est de servir un vecteur aux principe(s) actif(s) ou d’entrer
dans la composition de vecteur, contribuant ainsi à certaines propriétés de produits telles que la
stabilité, le profile biopharmaceutique, l’aspect et l’acceptabilité pour le patient, la facilité de
fabrication [7].
Les excipients sont classés selon leurs fonctions en [8] [9] :
• Diluants : Poudres généralement inertes, ils jouent un rôle de remplissage lorsque la quantité
de principe actif est insuffisante pour obtenir la masse voulue.
Exemple : Les sucres (lactose, mannitol, saccharose), les sels (phosphate dicalcique,
tricalcique, sulfate de calcium, carbonate de calcium, etc.).
• Lubrifiants : Ils sont un triple rôle :
Pouvoir glissant, pouvoir antiadhérent, pouvoir anti friction.
Exemple : Stéarate de magnésium, l’acide stéarique, la paraffine solide.
• Agglutinants ou liants : Leurs rôle est de lier entres-elles les particules qui ne peuvent pas
l’être sous la seule action de la pression.
Exemple : Gomme arabique, gélatine, sorbitol en solution, etc.
• Substances tampons : Ont pour rôle de protéger les principes actifs contre les variations de
pH au cours de la conservation.
Exemple : Le citrate ou phosphate de calcium.

12
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

• Conservateurs : Permettent la conservation des formes galéniques et donc d’augmenter


leurs durées de vie en retardant l’oxydation du principe actif et de l’excipients ainsi que la
prolifération microbienne. Ce sont essentiellement des antioxydants et antimicrobiens.
Exemple : Hydroxytoluène butylé (BHT), les parabènes.
• Colorants : Ont pour bût d’améliorer l’aspect ou la présentation d’un médicament ou encore
de donner une couleur correspondant au goût.
Exemple : Le dioxyde de titane (TiO2).
• Aromatisants et les édulcorants : Atténuent les saveurs désagréables.
Exemple : Vanilline.
• Solvant : Quelques exemples de solvants : Eau purifiée, les alcools.
B/ Classification des excipients :
✓ Excipients d’origine minérale :
• Excipients minéraux liquides et semi solides ; exp : Paraffine liquide, vaseline.
• Excipients minéraux solides ; exp : Chlorure de sodium purifié (Na Cl), Sels de calcium.
✓ Excipients d’origine organique :
• Excipients dérivés des alcools ; exp : Ethanol, le glycérol.
• Excipients dérivés des esters ; exp : Glycérides, cires.
• Excipients dérivés des glucides et macromolécules hydrophiles ; exp : Saccharose, lactose
[10].
C/ Rôle de l’excipient :
➢ La réalisation technique de la forme galénique en fonction de la voie d’administration
(diluants, …)
➢ Stabiliser le principe actif (Conservateur, antioxydants…)
➢ Solubiliser le principe actif s’il est hydrophobe (huiles, émulsion…)
➢ Assurer une dissolution dans un milieu particulier, exp : verre d’eau, bouche, estomac ou
intestin
➢ Assurer pour les formes à voie orale, un goût et un aspect si possible agréable [4].
D/ Caractère d’inertie des excipients :
L’excipient ne doit présenter aucune action pharmacologique propre. En outre, il doit
présenter une « inertie totale ».
✓ Inertie vis-à-vis du principe actif dont l’excipient ne doit ni inhiber, ni augmenter l’activité.
✓ Inertie vis-à-vis du matériau de conditionnement.
✓ Inertie vis-à-vis de l’organisme [11].

13
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

I.3. Classification des médicaments :


On peut définir des classes de médicaments de différentes manières :
- Selon leurs origines et leurs compostions ;
- Selon la forme galénique ;
- Selon la voie d’administration ;
- Classes thérapeutiques selon les pathologies traitées [12].
Classification des médicaments selon les pathologies traitées :
• Les analgésiques (antalgiques) : Agissant contre la douleur.
• Les antibiotiques, antimicrobiens : Ayant une activité bactériostatique.
• Les anti-inflammatoires : Agissant contre l’inflammation.
• Les psychotropes : Pour le traitement des maladies psychiatriques comme la psychose et
la dépression [13]. (Notre médicament « SULPUREN® 0,5% » est destiné pour guérir ce
genre des maladies).
Chaque médicament fait l’objet d’une dénomination, on peut distinguer :
1- La dénomination scientifique ou chimique : Le nom chimique ou le nom scientifique
correspond à la formule chimique de la substance qui compose le médicament. Mais Souvent
trop compliquée pour être utilisée en pratique quotidienne.
2- La dénomination commune internationale (DCI) : Est le vrai nom du médicament, créée
par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle est commune aux pays du monde entier.
Elle permet aux professionnels de santé et aux patients d’identifier un médicament avec clarté
et précision, et éviter des effets parfois graves.
3- La dénomination commerciale ou spéciale : C’est le nom de marque déposée par le
fabriquant. Ils sont généralement rédigés en lettres majuscules [4].
Exemple : Cas d’Aspirine.
• Le nom chimique : Acide acétyle salicylique ;
• La DCI : Aspirine ;
• Le nom commercial : CATALGINE®, ASPRO®, etc.
I.4. Les types des médicaments :
On distingue deux types de médicaments ; le princeps, et le générique.
I.4.1. Médicament princeps :
Un médicament « princeps » ou médicament d’origine, C’est un médicament découvert
par un laboratoire qui garde l’exclusivité de sa commercialisation jusqu'à l’expiration du brevet,
lorsque ces dernières tombent dans le domaine public les autres laboratoires ont le droit de
produire un médicament identique à celui de la molécule mère, fabriquée avec la même

14
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
molécule active, et qui prend ensuite la nomination autre que princeps, « médicament générique
» [12].
I.4.2. Médicament générique :
Un médicament « générique » peut être défini comme : « La copie d’un médicament
original, dont la production et la commercialisation sont rendues possibles par l’expiration de
la protection conférée par le brevet couvrant le principe actif original, le médicament générique
est fabriqué par un laboratoire pharmaceutique agréé par les pouvoirs publics. Il doit répondre
aux mêmes critères de qualité, efficacité et sécurité que le produit de référence et il fait l’objet
de contrôle identiques par l’agence du médicament du pays concerné. Le générique n’est pas
nécessairement copie conforme du princeps en termes de forme, excipient, couleur ou taille »
[14].
I.4.3. La différence entre le princeps et le générique :

La principale différence qui existe entre les médicaments génériques et les princeps est
d’ordre budgétaire. En effet, les princeps coûtent plus cher car, pour les mettre au point, des
recherches, des études et des essais cliniques extrêmement onéreux ont dû être mis en place.
Inversement, les médicaments génériques sont bien meilleur marché car après 10 à 15 ans
d'exploitation du princeps par un laboratoire, le brevet devient public. Les autres laboratoires
peuvent donc à leur tour le produire sous forme de médicament générique et ainsi faire jouer la
concurrence afin de baisser les prix. Cela faire des économies aux patients et aux organismes
de santé publique [15].

I.5. Les voies d’administration des médicaments :


La voie d’administration indique la façon dont il le médicament est administré au malade.
Elle définit le mode d’acheminement du principe actif à son lieu d’action [16].
L’absorption est le processus par lequel toute substance amenée de l’extérieur pénètre
dans le sang ou la lymphe. Elle est :
Directe : Quand le médicament pénètre directement dans l’organisme (voie intraveineuse,
intramusculaire, sous-cutanée, etc.) ;
Indirecte : Quand le médicament doit traverser une barrière avant de passer dans la circulation
générale (voie orale, voie cutanée) [17].
I.5.1. La voie orale ou buccale (per os) :
La voie orale est la plus utilisée (70 à 80% des médicaments). Après administration orale,
le médicament traverse la barrière intestinale puis le foie avant d’atteindre la circulation
générale [17].

15
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

I.5.2. La voie parentérale ou voie injectable :


C’est la voie la plus directe, car elle met directement en contact le médicament avec le
sang ou les liquides interstitiels et évite le tractus digestif. Les médicaments administrés par
voie parentérale sont les préparations injectables liquides (solutions, émulsions, suspensions)
ou solides (les implants) [17].
A/ La voie intraveineuse- IV :
Le médicament est directement injecté dans la veine à l’aide d’une aiguille. C’est une
voie qui reste cependant traumatisante et à risque septique élevé [16].
B/ La voie intramusculaire- IM :
Le médicament est injecté directement dans un muscle profond avec une aiguille longue.
Le médicament va diffuser dans les vaisseaux sanguins et la circulation générale [16].
C/ La voie sous- cutanée- SC :
Le médicament est injecté sous la peau dans le tissu conjonctif (ventre, épaule, cuisse)
à l’aide d’une aiguille fine et courte [16].
I.5.3. Les voies transmuqueuses :
A/ La voie rectale :
Elle permet d’obtenir une action générale ou locale selon le type de médicament.
Administrés par cette voie les suppositoires, les lavements, et les pommades rectales.
B/ La voie nasale :
On l’utilise pour traiter localement les affections de la sphère nasal (poudres,
pommades, solutions).
C/ La voie oculaire :
La fragilité et la sensibilité de la muqueuse oculaire exigent l’utilisation de médicaments
parfaitement contrôlés et stériles (collyres, pommades ophtalmiques, etc) [17].
I.5.4. La voie pulmonaire :

Cette voie est utilisée pour faire absorber les gaz (oxygène, chloroforme, éther, etc…).
On peut administrés un grand nombre de médicaments grâce aux aérosols, qui sont des
brouillards de fines particules médicamenteuses. Les aérosols sont administrés sous forme de
sprays, par des nébuliseurs ou encore par des inhalateurs dans le cas de poudre sèche [17].

I.5.5. Les voies cutanée et percutanée :


Il s’agit de l’application directe d’un médicament sur la peau par différents moyens.
L’action est locale si les composants ne peuvent pas pénétrer à travers la peau. Elle est générale
si les composants peuvent traverser la barrière cutanée [17].

16
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

I.6. Le devenir des médicaments dans l’organisme :


L'étude du devenir du médicament dans l'organisme, en fonction du temps est appelée la
pharmacocinétique. La détermination des paramètres pharmacocinétiques d’un médicament
apporte les informations qui permettent de choisir les voies d’administration et d’adapter les
posologies pour son utilisation future.
On peut distinguer 4 étapes dans la pharmacocinétique d’un médicament [3] :
• Son absorption ;
• Sa diffusion dans l’organisme (distribution) ;
• Son métabolisme ;
• Son élimination de l’organisme.
I.6.1. L’absorption :
L’absorption est le processus par lequel le médicament inchangé passe de son site
d’administration à la circulation générale. La voie d’administration du médicament influence
cette première phase : la voie intra-veineuse est la voie de référence puisque toute la dose
administrée atteint la circulation générale.
I.6.2. La distribution :
La distribution correspond à la diffusion du médicament dans les différents tissus de
l’organisme. Elle est influencée par le degré de lipophilie de principe actif et par son affinité
pour les différents tissus (os, tissu adipeux, etc.)
I.6.3. Le métabolisme :
Le métabolisme est la transformation par une réaction enzymatique d’un médicament en
un ou plusieurs métabolites actifs ou inactifs. De nombreux organes peuvent réaliser ces
transformations (rein, poumon, foie...). Le foie est le principal organe impliqué dans le
métabolisme des médicaments. Le métabolisme est souvent la première étape de l’élimination
d’un médicament de l’organisme.
I.6.4. L’élimination :
L’élimination d’un médicament de l’organisme peut se faire par différentes voies :
• Rénale, par l’urine ;
• Hépatique, par la bile ;
• Respiratoire, dans l’air expiré ;
• Cutanée, par la sueur ;
• Salivaire ;
• Dans le lait maternel.

17
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
Les principales voies d’élimination sont l’élimination rénale (urine) et l’élimination hépatique
(la bile) [3].
A/ L’élimination rénale :
Les reins sont les principaux organes d’élimination de l’organisme et la plupart des
molécules sont éliminées dans les urines, soit sous formes inchangée, soit sous forme de
produits de dégradation.
B/ L’élimination hépatique :
Le foie, est le principal organe de métabolisation, est également impliqué dans
l’élimination de certains médicaments. En effet, après une administration par voie orale, les
médicaments absorbés par le tube digestif circulent par la veine porte en direction du foie, où
ils peuvent être métabolisés. Soit, ils rejoignent la circulation générale, soit ils sont excrétés
dans la bile, pour être éliminés dans les selles.
I.7.Les formes pharmaceutiques des médicaments :
On appelle « formes pharmaceutiques » ou « formes galéniques », les présentations
pratiques des médicaments qui permettent leur administration. La nature de ces formes dépend
de la voie d’administration possible ou choisie, mais plusieurs formes sont utilisables par la
même voie. Un principe actif (un médicament) peut être présenté sous diverses formes [18].
Voies Formes principales
Orale Comprimés, gélules, solutions ou suspensions aqueuses.
Parentéral Solutions aqueuses.
Rectale Suppositoires.
Vaginale Comprimés, solutions aqueuses.
Ophtalmique Solutions aqueuses.
ORL Solutions aqueuses pulvérisés ou non.
Percutanée Pommades et solutions.
Tableau 1 : Les formes galéniques les plus courantes [7].
I.7.1. Les formes solides :
Les formes solides constituent 55% des médicaments, leur principal avantage est la
conservation du principe actif est le meilleur possible dans les produits secs. Parmi ces formes
on distingue :
▪ Les gélules.
▪ Les comprimés ;
✓ Les comprimés enrobés ;
✓ Les comprimés non enrobés ;
✓ Les comprimés effervescents ;
✓ Les comprimés solubles (dispersibles) ;

18
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
✓ Les comprimés gastro- résistants ;
✓ Les comprimés à libération prolongée ;
✓ Les comprimés à utiliser dans la cavité buccale [7].
▪ Les sachets.
▪ Les granulés.
▪ Les capsules molles.
I.7.2.Les formes semi- solides (pâteuses) :
Ce sont des préparations de consistance semi- solide ou pâteuse destinées à être
appliquées sur la peau ou certaines muqueuses afin d’exercer une action locale ou
transdermique [7].
Classification des préparations semi- solides pour application cutanée :
▪ Les pommade.
On distingue trois types :
✓ Pommades hydrophobes ;
✓ Pommades hydrophiles ;
✓ Pommades absorbant l’eau.
▪ Les crèmes.
▪ Les gels.
▪ Les pâtes [7].
I.7.3.Les formes liquides :
A/ Définition :
Les formes pharmaceutiques liquides pour usage orale sont habituellement des solutions,
émulsions ou suspensions contenant un ou plusieurs principes actifs dans un véhicule approprié.
Les liquides pour usage orale sont le plus souvent édulcorées et destinés à être avalés.
On distingue d’une part celles qui sont préparés à l’avance, et celles qui sont préparés au
moment de l’emploi, d’autre part celles qui sont délivrées en dose unitaires (formes divisées),
et celles qui le sont en récipients multidoses (formes à diviser, en gouttes ou cuillères). Elles
sont conditionnées en récipients multi doses ou uni doses, et peuvent contenir des conservateurs
anti microbiens appropriés, des anti- oxygènes et d’autre substances auxiliaires telles que, des
substances épaississantes, des aromatisants, des édulcorants, et des matières colorantes
autorisées [19].
B/ Les avantages et les inconvénients des formes liquides :
a) Les avantages :
▪ Plus facile à avaler que les comprimés ou les gélules ;
▪ Adapté aux enfants ;

19
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
▪ Le principe actif est plus rapidement libéré que dans le cas des formes solides car les liquides
n’ont pas besoin de se déliter ou de se dissoudre ;
▪ Leur couleur, odeur et goût rend les formes liquides plus acceptable par les malades
(enfants).
b) Inconvénients :
▪ Les préparations liquides sont des préparations nécessitant un conditionnement
encombrant et souvent fragile et lourd ;
▪ Elle nécessite l’utilisation de conservateurs pour éviter la prolifération de microorganismes;
▪ Certaine préparation ne peut être conservé que pour une courte durée [19].
C/ Les différentes formes liquides :
a) Les solutions buvables :
Les solutions buvables sont des préparations liquides homogènes, obtenue par
dissolution d’une ou de plusieurs substances médicamenteuses dans un solvant approprie. Elles
sont présentées soit en ampoule (forme unitaire), soit en flacon (forme multidose). Dans ce cas-
là, peut être joint un système de mesure : compte-gouttes, seringue- doseuse, cuillère à mesure,
etc [16].
b) Les suspensions et les émulsions :
Sont des préparations aqueuses, à quelque exception près (huiles voire alcool), elles sont
souvent à préparer par le malade à partir de poudres, sachets ou comprimés.
b.1) La forme suspension :
Est un système à 2 phase constitué par la dispersion d’une poudre insoluble dans un
liquide. Cette présentation peut être à reconstituer au moment de l’utilisation.
b.2) La forme émulsion :
Correspond à un mélange de 2 liquides non miscibles (type huile/eau) dont l’un est
finement divisé en gouttelettes dans l’autre. La stabilité du mélange est due à la présence
d’agent émulsionnants [16].
c) Les tisanes :
Constituent la forme habituelle d’utilisation des plantes en phytothérapie ; elles sont
préparées et édulcorées extemporanément (elle ne se conserve pas) à partir d’eau potable par
macération, infusion, digestion ou décoction [18].
d) Les sirops (l’objet de notre thème) :
d.1) Définition :
Selon la pharmacopée européenne, un sirop « est une forme galénique liquide qui contient
au moins un principe actif administré par voie orale » [8].

20
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
Les sirops sont des préparations aqueuses sucrées et de consistance visqueuse. Ils sont
généralement préparés avec du saccharose, à une concentration voisine de 65 %.
Ce n’est qu’à partir de la concentration de 45 % qu’une solution de saccharose est appelée
sirop. Les sirops peuvent contenir un ou plusieurs principes actifs et aussi des substances
auxiliaires telles que colorants, aromatisants et agents antimicrobiens.
Pour la conservation, il est conseillé de mettre les sirops en flacons bien bouchés dans des
endroits frais [7].
d.2) Les avantages et les inconvénients des sirops :
✓ Les avantages :
▪ Formes multidoses homogènes ;
▪ Concentration déterminée ;
▪ Principes actifs mieux tolérés (en raison de leur dilution), mieux absorbés et actifs plus
rapidement ;
▪ Saveur agréable et bonne acceptabilité, en particulier par les enfants.
✓ Inconvénients :
▪ Altération rapide, car ils sont en solution ;
▪ Conditionnement particulier qui peut être encombrant, lourd et fragile ;
▪ Précision et exactitude de la dose administrée dépendent du patient ;
▪ Déconseillé pour les patients diabétiques [20].
I.8. Procédé de fabrication d’un sirop :
I.8.1. Introduction :
La fabrication du sirop à usage médical est le plus souvent réalisée sur des lignes de
production pharmaceutique automatisée. Les sirops sont préparés à base d’eau et d’une petite
quantité de principe actif à choisi en fonction de l’infection ou de la maladie à traiter. Des
excipients sont ensuite ajoutés, parfois complétés par des arômes et des colorants.
La fabrication de sirop comprend également l’étape de conditionnement, qui permettent
de conduire le produit d’un état semi fini (vrac) à un état comme produit fini administrable par
le patient [21].

21
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

Réception des MP et AC

Après conformité des MP Après conformité des AC

Contrôle in process
La pesé

Contrôle in process La préparation du


mélange

Solution Soufflage des flacons


Sirop simple
active

La filtration La mise en bouteille

Conditionnement Ⅰ air
Contrôle de qualité des AC
et Ⅱ air

Contrôle de conformité des Produit- fini


Produits finis

Schéma 1: Les étapes de fabrication d’un sirop à usage médicale.


I.8.2. Les étapes de fabrication d’un sirop :
a. Réception de la MP et AC :

Suite à l’achèvement de l’opération de réception des MP (principes actifs, excipients) et


des AC (flacons, étuis, étiquettes, notices, carton, verre, plastique, bouchons, ...) expédies par
des différents fournisseurs relativement à la demande de l’entreprise (SAIDAL) basée sur un
programme annuel établi et transmis par la Direction générale, ces derniers (MP et AC) seront
pré-stockés dans un zoning respectif et spécifique (instance d’analyse), afin de leur faire subir
un contrôle de conformité à savoir contrôles physico-chimiques et microbiologiques, selon des
procédures et des exigences adéquates mises en place. Pour se faire des étapes de contrôle

22
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
devront être respectées et suivies, des échantillons (MP et AC) vont être prélevés et soumis à
des analyses afin de décider leurs conformités [22] :

• Etiquette jaune (instance d’analyse).

Figure 4 : Etiquette en instance d’analyse


• Etiquette verte (conforme).

Figure 5 : Etiquette conforme.


• Etiquette orange (non conforme).

Figure 6 : Etiquette non conforme.


Echantillonnage et contrôle des MP :
✓ Au moins un test d’identification doit être effectué sur chaque lot de matière, à l’exception
des matières décrites au point.
✓ Un certificat d’analyse du fournisseur peut être utilisé en remplacement des autres contrôles
à effectuer.
✓ Les matières dangereuses ou hautement toxique, n’ont pas besoin d’être contrôlées si un
certificat d’analyse du fabricant démontre que la matière première est conforme aux
spécifications établies.
✓ Les contenants à partir desquels les échantillons sont prélevés doivent être soigneusement
ouverts puis refermés.

23
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT

Figure 7 : Zone de stockage des MP et AC- SAIDAL- Constantine 1.


b. Ordonnancement :

L’ordonnancement est une structure qui coordonne entre l’ensemble des interfaces pour
la production d’un sirop. (Les appros, le magasin de stockage, laboratoire, l’assurance qualité,
la maintenance, la production…).
Une fois toutes les conditions réunis, l’ordre de production est délivré (feuille de route)
par conséquent la production peut démarrer.
c. La production :
c.1. La pesée :
La salle de pesée est la porte d’entrée de la fabrication et un important point de transition
pour les matériaux arrivant d’un entrepôt et entrant dans la zone de transformation. La
manipulation à ce stade de la procédure est le point crucial pour assurer la fabrication en continu
[23].
La pesée est réalisée dans un local spécifique répondant aux normes de pesage (humidité,
température, étalonnage et qualification, …), et par un professionnel, qui doit porter tout
habillement nécessaire pour sa protection (Blouse, bavette, charlotte, sur chaussures…), pour
éviter toutes contaminations des matières premières.
Lorsque les quantités des MP sont précises :
▪ Un certificat est rempli par les informations suivantes : « Ordre de pesée - Salle de pesée -
Equipement - Quantité du produit - N° d’analyse - N° de lot -Nom et signature de la personne
- Date de pesée » ;
▪ Réception de la MP par le chef d’équipe de production ;

24
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
▪ Entreposer la MP à peser dans des sacs en doubles pour éviter toute contamination avec le
milieu extérieure éventuellement la contamination croisée ;
▪ Peser la MP par un personnel qualifié (BPF) ;
▪ Etiqueter les sacs ;
▪ Intervention du C.I.P pour conformité.
c.2. Formulation (préparation du mélange) :
La formulation est une opération qui consiste à préparer une solution aqueuse sirop
composée d’eau, principe actif et excipients dans deux cuves différentes se déroulant en
plusieurs étapes à savoir :
- Mélanger l’eau et le sucre dans la première cuve (sirop simple).
- Préparation de la solution active (excipient + principe actif) dans la deuxième cuve moins
volumineuse.
- Mélanger les deux solutions dans la première cuve.
- Intervention du C.I.P pour conformité [22].
c.3. Filtration :
C’est une opération pharmaceutique permet de purifier les solutions en éliminant toutes les
particules solides du mélange, Elle permet également de vérifier la bonne dissolution d'un
principe actif en constatant l’absence de particule sur le filtre. En peut aussi utiliser la filtration
dans un but inverse c’est-à-dire pour récupérer ce qui reste sur le filtre quand ces substances
sont intéressantes ou qu’elles forment un précipité.
c.4. Le remplissage :
Consiste à remplir la solution (sirop) de la cuve tampon vers les flacons par un robinet qui
s’ouvre et se ferme d’une manière automatique selon la dose demandée, une fois les
équipements sont réglés et calibrés par les services spécialisés (la maintenance). Pour cela il ne
faut pas négliger une étape très importante appelée, soufflage des flacons (par une souffleuse
adéquate) en utilisant l’air traité, dont le but est d’éliminer tous résidus de verre, de poussière
et tous produits indésirables, capable de contaminer notre médicament.
c.5. Le conditionnement :
c.5.1. Définition :
Le conditionnement appliqué au médicament se définit comme :
1) Ensemble des opérations (y compris le remplissage et l’étiquetage) que doit subir un produit
en vrac ou une forme galénique avant de devenir un produit fini [24].
2) Ensemble des éléments assurant la présentation d’un médicament terminé avant sa remise
au public à l’exclusion de l’emballage prévu pour le transport et l’expédition [25].

25
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
c.5.2. Types de conditionnement :
Dans le monde du médicament, on différencie le conditionnement en contact avec le
médicament et le conditionnement qui n’est pas en contact avec le médicament et qui complète
le premier.
▪ Conditionnement primaire (Remplissage) :
Il désigne le contenant avec lequel le médicament se trouve en contact direct (exp : flacon).
▪ Conditionnement secondaire :
Il désigne l’emballage externe, qui est également appelé conditionnement extérieur, et
correspond à l'emballage dans lequel est placé le conditionnement primaire. Ces éléments ne
sont pas directement en contact avec le médicament (exp : étui).
▪ Conditionnement unitaire :
Il correspond à la présentation appropriée d’une unité déterminée de ce médicament dans un
récipient unidose, destinée à l’administration au patient [25].
c.5.3. Les articles de conditionnement :
Ils correspondent à tout élément utilisé lors du conditionnement d’un médicament, excepté
l’emballage pour le transport. On distingue ;
▪ Les étuis : Il correspond à la boîte, le plus souvent en carton, à ouverture facile ou à rabat
qui contient le médicament. L’étui constitue très souvent le conditionnement secondaire.
▪ Les notices : Document d’information destiné à l’utilisateur et qui accompagne le
médicament.
▪ Les dispositifs d’administration : Dispositifs permettant de préparer le produit en lui-
même (exp : poudre à diluer) ou la quantité de substance à administrer à partir d’une forme
pharmaceutique multidose ou permettant tout simplement l’administration du médicament
(exp : seringue préremplie).
c.5.4. Les étapes de conditionnement :
Le conditionnement des sirops concerne les étapes suivantes :
✓ Soufflage des flacons.
✓ Remplissage.
✓ Bouchage.
✓ Sertissage.
✓ Etiquetage.
✓ Mise en étui (flacon et notice).
✓ Vignettage.
✓ Mise en carton.
✓ Emballage.

26
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE MÉDICAMENT
✓ Contrôle de conformité du produit fini.
✓ Stockage [22].

Figure 8 : Ligne de conditionnement- SAIDAL- Constantine 1.

27
CHAPITRE II :
LE CONTRÔLE DE
QUALITÉ
CHAPITRE II : LE CONTRÔLE DE QUALITÉ

Chapitre Ⅱ : Le contrôle de qualité.

II.1. La qualité :
Définition :
Selon l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO), la qualité est « L’ensemble
des propriétés et caractéristiques d’un produit, processus ou service qui lui confèrent son
aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites » [1].
Et selon l’Association Française de Normalisation (AFNOR), la qualité est « L’aptitude
d’un produit ou d’un service à satisfaire les besoins des utilisateurs peuvent être des particuliers,
des entreprises, des services publics et sont généralement représentés par le client » [2].
II.2. La qualité pharmaceutique :
II.2.1. Définition :
La qualité pharmaceutique est équivalue à l’ensemble des facteurs qui contribuent
directement ou indirectement à la sécurité, l’efficacité et l’acceptabilité des médicaments [3].
II.8. Le bût de la qualité pharmaceutique :
Chaque industrie pharmaceutique doit concevoir et mettre en œuvre une politique de
qualité visant à garantir que les médicaments fabriqués présentent la qualité requise. Afin
d’atteindre cet objectif, la maîtrise de la qualité passe par l’observance de la règle dite des 5M
qui vise à garantir la qualité, la sécurité et l’efficacité du produit :
- Milieu : Les locaux doivent être adaptés. L’environnement doit être maitrisé selon sa
criticité.
- Main d’œuvre : Le personnel doit être qualifier, motiver et formé.
- Méthodes : Elles doivent être décrites avec précision d’où l’importance d’un système
documentaire adéquat.
- Matériel : Les moyens matériels doivent être adaptés, réglés, étalonnés et listés afin de
convenir à l’usage prévu. La maintenance et le nettoyage de tous les appareils sont très
importants et la qualification va prouver et démontrer que l’équipement a été bien installé,
fonctionne correctement et conduit aux résultats attendus.
- Matières : Elles doivent être définies, analysées et conformes aux normes [3].
II.3. Le contrôle de qualité des médicaments (CQ) :
II.3.1. Définition :
Le contrôle de qualité des médicaments est l’ensemble de mesures qui permet de savoir
si les médicaments fabriqués ou vendus par une entreprise sont conformes ;
• Aux exigences du marché ;

29
CHAPITRE II : LE CONTRÔLE DE QUALITÉ
• A la demande du client ;
• Aux législations en vigueur ;
• Au cahier des charges de l'entreprise [5].
II.3.2. Le bût de contrôle qualité :
Le contrôle des produits pharmaceutiques, consiste à vérifier le fonctionnement des
appareils, la manipulation ainsi que la précision et l’exactitude d’une technique et vérifier s’il
répond aux spécifications exigées dans le dossier pharmaceutique, ces spécifications concernent
notamment la couleur, la forme, la composition et d’autres paramètres. Le laboratoire de
contrôle qualité concerne, l’échantillonnage, l’établissement de spécifications et l’analyse ainsi
que l’organisation des documents et des procédures de libération qui garantissent que les essais
nécessaires et appropriés ont été bien effectuées, et que les matières premières, les articles de
conditionnement, les produits finis ne sont pas libérés pour l’utilisation, pour la vente ou
l’approvisionnement, avant que leur qualité n’ait été jugée satisfaisante [6].
II.3.3. Les types de contrôle qualité :
En industrie pharmaceutique, un contrôle qualité (CQ) rigoureux est requis à toutes les
étapes de développement et de fabrication d’un médicament dès l’approvisionnement de
matière premières jusqu’à la libération de produits finis.
Ce contrôle qualité concerne le contrôle physicochimique et le contrôle microbiologique [7].
a- Les tests physicochimiques :
La conformité du médicament aux normes et sa validité sont examinées par plusieurs
méthodes analytiques qualitatives et quantitatives, telles que ;
• Les dosages volumétriques ;
• L’absorbance par spectrophotométrie UV/Visible ;
• L’analyse par spectrophotométrie infrarouge ;
• L’analyse par la méthode de chromatographie liquide à haute performance (HPLC), etc
[8].
b- Les tests microbiologiques :
Les contrôles microbiologiques doivent permettre de garantir une bonne qualité
hygiénique et marchande du produit fabriqué, et minimisent les pertes dues aux mauvaises
conditions de fabrication et donc d’avoir le moins possible de produits non conformes et de
garantir un bon rendement [9].
Parmi les tests qui doivent comporte un médicament [5] ;

30
CHAPITRE II : LE CONTRÔLE DE QUALITÉ
✓ Le dénombrement des germes aérobies viable totaux :
Recherche des :
- Bactéries viable totales ;
- Levures et moisissures.
✓ La recherche des micro-organismes spécifique :
Recherche des :
- Entérobactéries ;
- Escherichia Coli ;
- Staphylococcus aureus ;
- P. aeruginosa.
II.4. L’assurance qualité (AQ) :
Définition :
Dans l’industrie pharmaceutique, on appelle « Assurance qualité » un ensemble de
mesures prises pour garantir qu’un médicament est sûr, efficace, de bonne qualité et acceptable
pour le patient (depuis l’étape de sa mise au point jusqu’à son utilisation par le patient) [4].

II.5. Les stratégies de contrôle qualité :


Le concept de stratégie de contrôle est défini par l’ICH (Le conseil international
d’harmonisation des exigences techniques pour l’enregistrement des médicaments à usage
Humain), comme un ensemble prévu de contrôles, déduits de la compréhension du produit et
du procédé, qui démontrent la maîtrise du procédé et la qualité du produit [10].
Le bût de stratégie de contrôle qualité est identifier toutes les sources de variabilité
présente dans les matières premières, spécification du produit, opération et processus de
production, et de décider de l’aptitude à l’emploi du produit fini [11].
II.6. Les bonnes pratiques de fabrication (BPF) :
II.6.1. Définition :
Les bonnes pratiques de fabrication des médicaments constituent un des éléments de la
gestion de la qualité qui garantit que les produits sont fabriqués et contrôlés de façon cohérente,
selon les normes de qualité adaptées à leur usage et requises par l'autorisation de mise sur le
marché, l’autorisation d’essai clinique ou les spécifications du produit. Les bonnes pratiques de
fabrication s’appliquent à la fois à la production et au contrôle de la qualité [12].

31
CHAPITRE II : LE CONTRÔLE DE QUALITÉ
II.6.2. Les objectifs des bonnes pratiques de fabrication :
Les BPF ont pour objectif de :
- Limiter les risques de contamination des produits par un autre produit, ou un contaminant
externe ou interne ;
- Limiter les risques de confusion notamment au niveau des étiquetages et de l’identification
des composants ;
- Insistent également sur les pratiques d’hygiène et d’organisation à mettre en place [13].
II.7. Les bonnes pratiques de laboratoire (BPL) :
II.7.1. Définition :
Les bonnes pratiques de laboratoire sont un ensemble de règles à respecter concernant le
mode d’organisation des essais non cliniques (pré-clinique), et les conditions dans lesquelles
ces essais sont planifiés, réalisés, contrôlés, diffusés, et archivés, afin de garantir l’intégrité, la
qualité, et la reproductibilité des résultats obtenus [14].
II.7.2. Processus des inspections bonnes pratiques de laboratoires :
Des inspections sont réalisées de façon régulière, en principe tous les deux ans, pour
constituer et tenir à jour les documents sur le respect des BPL des installations d’essai :
• Entrée dans le programme d’inspection ;
• Notification d’inspection ;
• Inspection sur site ;
• Rapport d’inspection ;
• Conclusion de l’inspection sur le respect des BPL [15].
II.8. Les références de la qualité des médicaments :
II.8.1. La pharmacopée européenne (Ph. Eur) :
La Pharmacopée européenne est un ouvrage réglementaire destiné à être utilisé par les
professionnels de la santé et constitue un outil unique dans le domaine de la qualité et du
contrôle des médicaments en Europe. Les normes de la Pharmacopée européenne s'appliquent
réglementairement à l'ensemble des états membres signataires de la Convention pour
l'élaboration de la Pharmacopée européenne (35 états).
La Pharmacopée européenne définit notamment les critères de pureté des matières
premières ou des préparations entrant dans la fabrication des médicaments (à usage humain et
vétérinaire) et les méthodes d'analyses à utiliser pour en assurer leur contrôle.
L'ensemble des critères permettant d'assurer une qualité optimale est regroupé et publié
sous forme de monographies.

32
CHAPITRE II : LE CONTRÔLE DE QUALITÉ
Le rôle de la Pharmacopée est de participer à la protection de la santé publique en
élaborant des spécifications communes et reconnues pour les matières premières à usage
pharmaceutique [16].
II.8.2. L’autorisation de la mise sur le marché (AMM) :
Une AMM, ou autorisation de mise sur le marché, est une autorisation nationale ou
européenne délivrée à un titulaire responsable de la commercialisation d'une spécialité
pharmaceutique après son évaluation. Ce document officiel est constitué d'une décision et
d'annexes dont le résumé des caractéristiques du produit, la notice et l'étiquetage [17].
Le médicament « candidat » à l’obtention d’une AMM est examiné à partir d’un dossier
de demande d’autorisation de mise sur le marché. Aujourd’hui ce dossier est rédigé dans un
format standardisé : le format CTD « Common technical document » [18].
Dans le format CTD, les informations sont organisées en cinq parties :
• Module 1 : Informations administratives ;
• Module 2 : « Résumés » des modules 3,4 et 5 ;
• Module 3 : Document sur les propriétés chimiques (et/ou biologique) du médicament, sa
fabrication et son contrôle (stabilité, etc.)
• Module 4 : Les informations non-cliniques, c’est-à-dire chez l’animal ;
• Module 5 : Les informations cliniques, c’est-à-dire chez l’Homme.

33
PARTIE PRATIQUE
CHAPITRE I :
MATÉRIELS ET
MÉTHODES
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

I.1. Fiche technique du produit :


I.1.1. Présentation du SULPUREN® 0,5% :
SULPUREN 0,5% est un médicament générique de la liste 1 des classes thérapeutiques
des médicaments, il est destiné pour le traitement des psychoses et la dépression, donc c’est un
médicament antipsychotique, neuroleptique (antidépresseur).
- Forme pharmaceutique : Solution buvable.
- Aspect : Solution sirupeuse, limpide, d’odeur citronnée.
- Dénomination commune internationale (DCI) : Sulpiride.
- Dose unitaire : 5mg /ml.
- Dosage centésimal : Soluté dosé à 0,5% du principe actif.

Figure 9 : Solution buvable SULPUREN® 0,5%.


Ⅰ.1.2. Composition :
SULPUREN® 0.5% est composé d’un principe actif et plusieurs excipients plus l’eau
purifiée.
a. Le principe actif : Sulpiride (DCI) 0,5 % (g/100ml).
Le sulpiride appartient à la famille des neuroleptiques atypiques, il a été découvert en France
en 1965, selon la classification chimique, il appartient aux Benzamides, et selon le mécanisme
d’action, c’est un neuroleptique désinhibiteur car il améliore une certaine psychose résistante
aux autres neuroleptiques [1].

36
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Aspect Poudre cristalline blanche ou sensiblement blanche

Formule
C15H23N3O4S
chimique
Masse
341.427 g/mol
moléculaire
Rôle Agent thérapeutique

Structure
chimique

Tableau 2 : Quelques propriétés du principe actif sulpiride [2].


b. Les excipients :
Hydroxyéthylcellulose - Cyclamate de sodium - Acide sorbique - Parahydroxybenzoate de
méthyle - parahydroxybenzoate de propyle - Acide citrique - Acide citrique - Arôme de citron
- Alcool Ethylique 96% - Eau purifiée q.s.p 100ml.
Les excipients Formule centésimale (%) Fonction
Hydroxyéthylcellulose 1.35 Epaississant
Cyclamate de sodium 2.50 Edulcorant

Acide sorbique 0.10 Conservateur

Parahydroxybenzoate 0.08
Conservateur
de méthyle
Parahydroxybenzoate
0.02 Conservateur
de propyle
Acide citrique 0.5 Correcteur du gout et du pH
Arome de citron 0.3 Aromatisant
Ethanol à 96% 1.67 Solubilisant
Acide chlorhydrique q.s.p pH≈2.85 Agent acidifiant
Eau purifiée q.s.p 100% Solvant
Tableau 3 : Les excipients du produit SULPURN® [2].

37
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Parmi les excipients que nous allons voir dans notre étude sont les conservateurs :
Parahydroxybenzoate de méthyle (Nipagine), Parahydroxybenzoate de propyle (Nipasol), et
l’acide sorbique, plus l’eau purifiée.
b.1. Parahydroxybenzoate de méthyle :
Il est sous forme de poudre ou cristaux sans couleur ou
blanc cristallin, inodore ou presque inodore et une
Description
légère sensation piquante.
Nom commercial Nipagine®, Parabène de méthyle.
Nom chimique Methyl-4-hydroxybenzoate.
Masse moléculaire 152.15 g/mol.
Formule chimique C8H8O3
Rôle Conservateur antimicrobien.

Structure chimique

Tableau 4 : Quelques propriétés de Parahydroxybenzoate de méthyle [2].


b.2. Parahydroxybenzoate de propyle :
Description Blanc, cristallin, inodore.
Nom commercial Nipasol®, parabène de propyle.
Nom chimique Hydroxy benzoate 4 propylique.
Masse moléculaire 180 .20 g/mol.
Formule chimique C10H12O3
Rôle Conservateur antimicrobien.

Structure chimique

Tableau 5 : Quelques propriétés de Parahydroxybenzoate de propyle [2].

38
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

b.3. L’acide sorbique :


Elle est sous forme de poudre cristalline blanche, avec
Description
une faible odeur caractéristique.
Nom chimique Hexa-2,4-dienoic.
Masse moléculaire 112.13 g/mol.
Formule chimique C6H8O2
Rôle Conservateur antimicrobien et antifongique.

Structure chimique

Tableau 6 : Quelques propriétés de l’acide sorbique [2].


b.4. L’eau à usage pharmaceutique :
L’eau est l’utilité la plus consommée dans l’industrie pharmaceutique. Elle est utilisée
en tant qu’excipient, pour reconstituer un médicament, lors des étapes de synthèse d’un principe
actif ou de la formulation d’un produit fini comme l’élément principal, ou comme solvant dans
le nettoyage des contenants, des équipements ou des conditionnements primaires [3].
b.4.1. Les eaux inscrites à la pharmacopée européenne :
Les normes qualitatives et opposables des eaux à usage pharmaceutique sont bien
définies selon la pharmacopée Européenne.
Ainsi que, les procédés d’obtention et les méthodes de contrôle qualité sont également décrits
aux détails.la Pharmacopée Européenne définit les types d’eau comme suivant :
• L’eau purifiée.
• L’eau hautement purifiée.
• L’eau pour préparations injectables [4].
A/ Eau purifiée (EP) :
L’eau purifiée est l'unité la plus utilisée dans le domaine pharmaceutique, elle est
destinée à la préparation de médicaments autres que ceux qui doivent être stériles et exempts
de pyrogènes, sauf exception justifiée et autorisée. La qualité d'une eau purifiée est fonction de
sa conductivité électrique. Ainsi, en fonction de la pharmacopée en vigueur dans le pays où l'on
se trouve, on pourrait qualifier une eau de « purifiée ».
Par exemple : selon pharmacopée américaine, la conductivité d'une eau purifiée vaut au plus
1,3 μS/cm à 25 °C.

39
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Mais selon la pharmacopée Européenne (en Algérie) elle peut arriver jusqu'à 4,3 μS/cm à 25°C
[5].
B/ Eau hautement purifiée (EHP) :
L'eau hautement purifiée est destinée à être utilisée dans la préparation de médicaments
lorsqu'une eau de qualité biologique élevée est nécessaire, sauf dans le cas où l’emploi d'eau
pour préparations injectables est requis.
Il est obtenu par des procédés appropriés à partir d’une eau destinée à la consommation
humaine [6].
C/ Eau pour préparations injectables (EPPI) :
L’EPPI est destinée à la préparation de médicaments pour administration parentérale à
véhicules aqueux (EPPI en vrac), soit à la dissolution ou la dilution de substances (eau stérilisée
pour préparations injectables) [7].
b.4.2 Processus de purification de l’eau purifié [8] :
A/ Le prétraitement :
Après l’arrivée de l’eau de ville à la station de purification, elle est stockée dans une bâche
à eau de 70 𝑚3 , puis elle passe par un préfiltre de 25µm qui va éliminer les grosses molécules,
on remarque un petit changement de couleur à la sortie du filtre. Ensuite, elle passe dans un
filtre à sable, à l’aide du gravier et du sable qui sont positionnés verticalement en couches, et
une crépine de très petits pores, les particules solides sont retenues. Puis, l’eau va passer par un
filtre à charbon actif pour faire adsorber le chlore.
L’eau passe par un autre préfiltre de 25 µm, et par un dernier filtre à charbon actif de 10
µm, avant d’atteindre à la cuve de stockage d’eau prétraitée de 2000 litres de type « Veolia ».
B/ Le traitement :
Après l’étape de prétraitement, l’eau prétraitée doit passer par la déionisation, qui va
réguler sa conductivité à l’aide d’une résine de cations et une résine d’anions. Puis, un
traitement microbiologique doit s’effectuer par une lampe UV avant de venir à la cuve de
stockage de l’eau purifiée.
C/ La distribution :
Avant que l’eau purifiée soit distribuée, un prélèvement d’eau traitée a été effectué dans
des conditions d’asepsie rigoureuse pour assurer leur conformité dans un laboratoire d’analyses
physico-chimiques et microbiologiques. Si tous les résultats sont conformes aux normes, l’eau
purifiée est distribuée aux quatre points d’épuisement : Atelier de fabrication du sirop,
distillateurs, salle de blanchissement des vêtements et générateur de vapeur.

40
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Schéma 2: Procédé de purification de l’eau.


c. Indications thérapeutiques du SULPUREN® 0,5% :
Chez l’enfant :
- Troubles graves du comportement.
Chez l’adulte :
- Traitement symptomatique de courte durée de l’anxiété en cas d’échec des thérapeutiques
habituelles.
- Etats psychotiques aigus.
- Etats psychotiques chroniques.
d. Contre - indications :
Absolues :
- Hypersensibilité au sulpiride.
- Phéochromocytome connu ou suspecté.
- Antiparkinsoniens dopaminergiques.
Relatives :
- Alcool
- Femme qui allaite.
d. Mise en garde :
- En cas d’hyperthermie, suspendre le traitement.
- En cas de doute demandez conseils à votre médecin ou à votre pharmacien.
e. Interactions médicamenteuses :
Associations déconseillées :
- L’effet sédatif des neuroleptiques peut altérer la vigilance et rendre dangereuse la conduite
de véhicule, et l’utilisation de machine.

41
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

- Antiparkinsoniens, Alcool, Antihypertenseurs : risque d’hypertension.


- Autre dépresseurs du S.N.C.
f. Effets indésirables :
- Troubles neuropsychiques, Troubles endocriniens et métaboliques, Troubles cardiaques.
g. Le mode d’emploi et posologie :
Chez l’adulte :
- Traitement de l’anxiété, la posologie journalière est de 50 à 150 mg pendant 4 semaines au
minimum.
- Etats psychotiques aigus et chroniques, la posologie journalière est de 200 à 1000 mg.
Chez l’enfant :
- La posologie journalière est de 5 à 10 mg/ kg.
- 1 cuillère à café contient 25 mg de sulpiride.
I.2. Procédé de fabrication du SULPUREN® 0,5% :
La fabrication du sirop « SULPUREN® 0,5% » est résumé dans les étapes suivantes :
I.2.1. La vérification :
Au moment du démarrage de la production certaines vérifications sont à revoir dont deux
sont importantes et obligatoires du point de vue compatibilité documentaire et technique au
niveau de la salle blanche, qui se manifestent par :
A. la vérification de la conformité de la conductivité de l’eau purifiée (relevé de contrôle
de la conductivité).
B. la vérification des matières premières par rapport à la feuille de pesée. Néanmoins
d’autres vérifications de conformité sont prises en considération tels que :
- La présence de l’étiquette acceptée après la pesée des matières premières du lot.
- La présence du N º de lot des matières premières sur le ticket de balance.
- La valeur de la quantité pesée (ticket de balance) est adéquate à la valeur théorique
indiquée sur la feuille de pesée
- Les visas de l’opérateur (zone blanche) et le technicien du C.I.P, sont obligatoires pour la
suite fabrication [9].
I.2.2. La préparation [10] :
A/ Équipement et matériel utilisé :
- Cuve de préparation 6000 litres.
- Cuve mobile 600 litres.
- Conge de pré mélange 50 litres.
- Conge de pré mélange de 10 litres.

42
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

- Agitateur mobile.
- Pompe de transfert mobile.
- Cuve de stockage 6000 litres.
B/ Les matières premières utilisé :
- Sulpiride.
- Hydroxyethyl cellulose (Natrosol®).
- Cyclamate de Sodium.
- Acide citrique.
- Arome de Citron.
- Acide sorbique.
- Parahydroxybenzoate de méthyl (Parabène de méthyl, Nipagine®).
- Parahydroxybenzoate de propyl (Parabène de propyl, Nipasol®).
- Acide chlorhydrique.
- Ethanol 96%.
- L’eau purifiée.
C/ Préparation :
• Tarer la cuve de préparation de 6000 litres.
• Tarer la cuve de stockage 6000 litres.
• Toutes les étapes de production se font sous barbotage d’azote pour prévenir contre toute
oxydation du mélange.
❖ Étape 01 : Préparation de la solution épaississante dans la cuve de préparation 6000
litres
• Introduire 1300 litres d’eau purifiée.
• Introduire la quantité pesée de l’Hydroxyethyl cellulose.
• Laisser sous agitation jusqu’à dissolution complète.
❖ Étape 02 : Préparation du mélange Conservateur + Acide Sorbique + Arome de
Citron
➢ Dans un conge :
• Introduire la quantité pesée de l’alcool.
• Introduire ensuite la quantité pesée du parahydroxybenzoate de méthyle.
• Introduire ensuite la quantité pesée du parahydroxybenzoate de propyle.
➢ Le mélange se fait jusqu’à parfaite dissolution (temps estimé 10 minutes).
• Introduire la quantité pesée de l’acide sorbique.
➢ Le mélange se fait jusqu’à parfaite dissolution (temps estimé 10 minutes).

43
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

• Introduire la quantité pesée de l’arôme de citron.


➢ Le mélange se fait jusqu’à parfaite dissolution (temps estimé 5 minutes).
❖ Etape 03 : Préparation de la solution mère dans la cuve de 600 litres
• Dans la cuve 600 litres, introduire 240 litres d’eau purifiée.
• Chauffer la cuve à une température de 85 à 90°C.
➢ Sous agitation introduire :
• La quantité pesée de l’acide citrique.
• La quantité pesée du cyclamate de sodium.
• La quantité pesée du sulpiride.
➢ Le mélange se fait jusqu’à parfaite dissolution (1 heure de temps).
• Refroidir la cuve de préparation 600 litres à 40°C.
❖ Etape 04 : Ajustement du pH
➢ Dans un conge :
• Dissoudre 3, 498 litres d’acide chlorhydrique à 37° dans 10 litres d’eau purifiée.
➢ Incorporer la solution préparée dans le mélange initiale afin d’ajuster le pH du mélange à
une valeur comprise entre 2,5 à 3,2.
➢ Laisser le mélange sous agitation pendant 5 minutes.
• Transférer la préparation du mélange (conservateur + arome) vers la cuve de préparation
mobile 600 litres, ensuite rincer trois (3) fois le conge avec de l’eau purifiée et le transférer
vers la cuve de préparation mobile 600 litres.
➢ Lisser le mélange sous agitation (temps 1 heure).
❖ Étape 05 : Préparation du mélange final et ajustement
• Transférer sous agitation et sous barbotage d’azote le contenu de la cuve de préparation
mobile 600 litres vers la cuve de fabrication 6000 litres contenant la solution épaississante.
• Laisser sous agitation jusqu’à obtention d’une solution limpide incolore.
• Arrêter l’agitation puis ajuster le poids entre (2940 kg - 3600 kg) avec de l’eau purifiée.
• Laisser sous agitation jusqu’à parfaite homogénéisation (10 minutes).
D/ Le prélèvement des échantillons pour la mesure de l’aspect, pH et de la densité :
Il faut faire une demande de prélèvement pour le contrôle in process des paramètres : Aspect,
PH, Densité.
I.2.3. La filtration :
Si les valeurs réelles pour l’aspect, le pH, la densité, des échantillons sont conformes par
apport aux valeurs théorique, on passe à la filtration qui consiste à séparer, au moyen d'un filtre

44
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

à cartouche en polyéthylène, les Particules solides ou liquides du mélange, en le filtrant sur une
chambre filtrante de porosité de 25 μm.

Figure 10 : Filtre à Cartouche.


➢ Le mélange final après la filtration est transféré vers la cuve de stockage de 6000 litres à
l’aide d’une pompe de transfert mobile, après avoir reçu l’étiquette « ACCEPTE ».

Figure 11 : Cuve de stockage.

I.2.4. Le conditionnement [11] :


A/ Conditionnement primaire :
Le conditionnement primaire de « SULPUREN 0,5% » est réaliser par les étapes suivantes :
1. Les flacons vides en verre sont mis en position ;

Figure 12 : Flacons de remplissage vides.

45
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

2. Le remplissage : une remplisseuse de douze becs qui font couler le sirop dans les flacons
selon la quantité demandé.
3. Le sertissage : une sertisseuse de huit têtes qui font serrer les bouchons des flacons.
Avant de passer au conditionnement secondaire, 9 flacons sont pris pour calculer leurs volumes
(V max et V min).

Figure 13 : Ligne de remplissage et de sertissage.


B/ Conditionnement secondaire :
Le conditionnement secondaire est effectué en deux étapes principales :
▪ La 1ère étape :
- L’étiquetage : Une étiqueteuse fait coller l’étiquette sur les flacons.

Etiquette
Flacon

Figure 14 : L’étiquetage du flacon.

▪ La 2ème étape :
- Vérification du numéro de lot, DDF et DDP.
- Encartonneuse 01 : Fait la mise en étui avec la notice, caractères (DDF, DDP, N° de lot en
noir) et la vignette.

46
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Figure 15 : La mise en étui.

Caractères
(DDF, DDP,
N° lot)

Vignette

Figure 16 : Etui du produit SULPUREN® 0,5%.


- Encartonneuse 02 : Fait la mise en carton.
➢ Si les produits finis sont conformes selon les normes de la pharmacopée européenne ; il faut
étiqueter les cartons on vert (étiquette d’acceptation) pour les stockés.

Figure 17 : Stockage de produit fini- SAIDAL.

47
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Ⅰ.3. Le contrôle de qualité :

L’objectif de ce travail a été le contrôle de la qualité et l’analyse physico-chimique et


microbiologique d’un sirop à usage médicale « SULPUREN 0,5% », depuis la réception de la
matière première jusqu’au produit fini.

Pour cela, plusieurs tests sont obligatoirement réalisés selon le dossier technique du sirop
considéré.

I.3.1. Matériels et méthodes :

Notre travail a été réalisé au niveau du laboratoire de contrôle qualité du groupe


pharmaceutique « SAIDAL- Constantine 1 » durant une période d’un mois, dans l’objectif d’

✓ Effectuer un contrôle de qualité physico-chimique, du principe actif, de quelques excipients,


de l’eau purifiée et du produit fini ainsi des contrôles microbiologiques sur ces derniers. Les
analyses sont :

I.3.1.1. Analyses qualitatives pour l’identification des matières premières :

Les matières premières qui font l’objet de nos études sont : L’eau purifiée, le principe actif
« Sulpiride », et les excipients « Parahydroxybenzoate de méthyle (Nipagine®),
Parahydroxybenzoate de propyle (Nipasol®), et l’acide sorbique ».
A. Les analyses physico-chimiques et microbiologiques de l’eau purifiée :
➢ Méthode de prélèvement de l’eau purifiée :
Le prélèvement de l’eau purifiée a été effectué dans des conditions d’asepsie rigoureuse,
dans un flacon muni d’un bouchon. Il a été réalisé de la manière suivante :
• Rincer les mains à l’alcool.
• Remplir le flacon destiné au prélèvement puis le fermer par un bouchon.
• Sur le flacon, mentionner tous les renseignements concernant l’eau prélevée (la date de
prélèvement et la quantité prélevée).
• Le délai qui sépare le prélèvement et l’analyse ne dépasse pas 8 heures.

1-Les analyses physico-chimiques :

➢ Matériels et matières utilisés :


- PH mètre
- Conductimètre (de type Mettler Toledo).
- Plaque chauffante « IKA ».
- Bain-marie.

48
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

- Tubes à essai.
- Acide sulfurique.
- Permanganate de potassium 0,02 M.
- Chlorure de potassium.
- Diphénylamine.
➢ Les paramètres physico-chimiques :
❖ Caractères organoleptiques :
- Aspect : L’aspect et la couleur sont déterminés à l’œil nu et la saveur par dégustation
❖ Détermination de pH :
1. Principe :
La mesure de pH s’effectue grâce à un pH-mètre où l’électrode, est introduite dans un
bêcher contenant l’eau purifiée, il indique la valeur de pH sur un écran afficheur.

Figure 18 : pH mètre.
2. Mode opératoire :
- Rincer l’électrode du pH- mètre à l’eau purifiée ;
- Plonger l’électrode dans un bécher contenant l’eau purifiée à analyser ;
- Lire la valeur de pH.
Norme : La valeur du pH est comprise entre [5 à 7]
❖ Conductivité :
1. Principe :
La conductivité électrique traduit la capacité d’une solution aqueuse à conduire le courant
électrique, elle permet d’évaluer rapidement la minéralisation globale de l’eau, Elle est
mesurée à l’aide d’un conductimètre.

49
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Figure 19 : Conductimètre.
2. Mode opératoire :
- Rincer l’électrode de verre à l’eau purifiée ;
- Plonger l’électrode dans l’eau purifiée à analyser ;
- Lire la valeur de conductivité.
Norme : La valeur est ≤ 4,3 μS/cm
❖ Substances oxydables :
1. Mode opératoire :
- Chauffer à ébullition pendant 5min un mélange de 100 ml de l’eau purifiée en vrac ;
- Ajouter au mélange 10 ml de l’acide sulfurique dilué ;
- Puis rajouter 0,1 ml de permanganate de potassium 0,02 M.
Norme : La solution reste légèrement rose.
❖ Les nitrates :
1. Mode opératoire :

a) Préparation de l’essai :

- Dans un tube à essai placé dans de l’eau glacée, introduire 5ml d’eau purifiée en vrac ;
- Ajouter 0,4 ml d’une solution de chlorure de potassium à 100g/l, et 0,1 d’une solution de
diphénylamine ;
- Puis ajouter goutte à goutte en agitant 5 ml d’acide sulfurique exempt d’azote.
b) Préparation du témoin :
Le témoin contient 4.5ml d’eau distillée, 0.5 ml de solution à 2ppm de nitrate, 0.4 ml d’une
solution de chlorure de potassium à 100g/l et 0.1 ml de solution de diphénylamine (1g et on
complète à 100 ml avec acide sulfurique de 95%-97%).
Norme : Apparition d’une coloration bleue de l’essai n’est pas plus intense que la solution
témoin.

50
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

2-Les analyses microbiologiques :

L’eau purifiée pénètre dans la préparation des milieux de culture aussi dans le nettoyage
du matériel de production et de laboratoire c’est pour cette raison que son contrôle
microbiologique est très important car elle peut contenir des micro-organismes pathogène (des
virus, des bactéries, des parasites) dont le potentiel de danger sur la santé humaine varie pour
chaque germe. Des prélèvements d’eau purifiée ont été réalisés chaque jour au niveau de l’unité
de traitement de l’eau de robinet.

Est un milieu de culture développée afin de cultiver des bactéries qui vivent
habituellement dans l’eau potable (Germes totaux, P. aeruginosa, levures et moisissures).

Matériel :

L’appareil est un simple système de filtration de marque « Sortius » fonctionnant sous


pression réduite (pompe à vide), il contient un support à filtre qui reҫoit la membrane de
filtration et un flacon pour récupérer l’eau filtrée.

Rampe de
filtration

Figure 20 : Rampe de filtration.


Mode opératoire :
Devant un bec- bunsen et sur une paillasse javellisée ;
➢ Lavage et stérilisation de l’équipement de filtration pour flambage et mise en place de
pombe à vide.
➢ Prendre une membrane filtrante stérile près du bord à l’aide d’une pince stérilisée par
flambage à la flamme et la déposer sur le support de filtre.
➢ Placer l’entonnoir sur le support et le fixer fermement verser dans chaque entonnoir un
volume 100 ml de l’échantillon bien homogénéisé.
➢ Faire le vide jusqu’à filtration totale de l’échantillon.
➢ Retirer l’entonnoir et déposer la membrane filtrante à l’aide d’une pince stérile sur un
milieu adapte les bactéries recherchées.

51
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

➢ Déposer la membrane en la déroulant pour tenir un contact étroit avec la gélose (La
présence de bulles d’air est signalée par des taches blanches)
➢ Inscrire sur la boite de pétri le numéro de l’échantillon et la date de filtration.
➢ Placer les boites de pétri en position inverse une durée spécifique pour chaque germe.
➢ Flambage du dispositif par le bec bunsen après chaque échantillon filtré, afin d’éviter toute
contamination possible.
B. Les analyses physico- chimiques du principe actif (Sulpiride) et de quelques excipients :
➢ Méthode de prélèvement des matières premières solides :
Dans des conditions expérimentales, les échantillons à analyser ont été prélevé de la
manière suivante :
• Travailler dans des hottes à flux laminaire.
• Préparer le matériel (balance, etc.), étiquettes, ainsi que les protections nécessaires.
• Laver plusieurs fois le matériel de prélèvement avec de l’eau purifiée, rincer avec de l’alcool
puis le faire sécher.
• Vérifier les étiquettes et l’état des emballages des produits destinés au prélèvement.
• Ouvrir l’emballage puis introduire la sonde horizontalement vers le bas du sac ou du fût,
mettre le contenu dans son flacon.
• Le prélèvement se fait à différent endroit du sac ou du fût à la surface, au milieu et au fond.
• Fermer et étiqueter les flacons.
B.1. Les analyses physico-chimiques du principe actif (Sulpiride) :
➢ Ce contrôle physico- chimique comporte les analyses qui sont résumés dans le tableau ci-
dessous :
Analyses Spécifications

Caractères organoleptiques : Poudre cristalline, blanche ou sensiblement


➢ Aspect blanche.
Solubilité :
➢ Eau Pratiquement insoluble
➢ Méthanol Assez soluble
➢ Ethanol à 96% et dans le chlorure de Peu soluble
méthylène
➢ Les solutions diluées d’acide Se dissout.
minéraux et d’hydroxydes alcalins
Identification :
- 1ère ident : A
- Seconde ident : B, C

52
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

A. Spectrophotométrie d’absorption Identique au spectre de référence sulpiride


par IR : SCR
B. Chromatographie sur couche La tâche principale du chromatogramme
mince (CCM) obtenue avec la solution à examiner (b) est
semblable quant à sa position et sa dimension
à la tâche principale du chromatogramme
obtenue avec la solution témoin (a).
C. Point de fusion °C 177 à 181
Essai :
➢ Aspect de la solution : La solution est limpide et n’est pas fortement
colorée que la solution témoin.
➢ Impureté A (%) : S’il apparait une tache due à l’impureté A,
Par chromatographie sur couche elle n’est pas plus intense que la tache
mince (CCM) correspondante du chromatogramme obtenu
avec la solution témoin (b).
➢ Chlorure (ppm) : ≤ 100
➢ Fer (ppm) : ≤ 10
➢ Perte à la dessication (%) : ≤ 0,5
Dosage : par potentiomètre (%) [98,5 à 101,0]
➢ Teneur en C15H23N3O4S calculée par
rapport à la substance desséchée.
Tableau 7 : Résumé des contrôles physico-chimique effectué sur PA.

Identification du PA (Sulpiride) par spectrophotométrie d’absorption dans IR :


✓ Principe :
L’absorption d’un rayonnement infrarouge (IR), correspond à une interaction des photons
avec la molécule ou un groupement fonctionnel de la molécule, ce qui provoque une transition
entre les états de vibration de la molécule. Les spectrophotomètres infrarouges sont adaptés aux
mesures de spectres dans la région de 4000-650 cm-1[12].
✓ Appareillage :
Un appareil spectrophotomètre comporte les parties suivantes :
- La source : le spectromètre est équipé de source thermique ;
- Porte échantillon ;
- Le monochromateur ;
- Le détecteur : la détection du signal a lieu par conversion de la radiation incidente en un
signal électrique. Le détecteur utilisé est de type thermique. Il détecte les variations de
température et les transforme en variations d’intensité. ;
- L’enregistreur : permet l’enregistrement des spectres [12].

53
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Figure 21 : Spectrophotomètre d’absorption dans IR.


✓ Matériel et matières utilisé :
- Appareille infra rouge (de type Perkin Elmer)
- Presse à pastille.
- Poudre de bromure de potassium KBr
✓ Mode opératoire :
• Préparation de la pastille :
- Mélanger une quantité du PA (Sulpiride) avec une petite quantité de bromure de potassium
dans un mortier spécifique.
- Broyer finement le mélange.
- Placer le mélange dans le dispositif presse à pastille.
- Appliquer une pression à l’aide de presse hydraulique pour former la pastille.

Figure 22 : Presse à pastille.

• Nettoyer bien l’appareil IR avec l’acétone pour éviter tout type de contamination.
• Placer la pastille dans le porte échantillon entre la source et le monochromateur.
• Lire par spectrophotomètre d’absorption dans IR le résultat.

54
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

B.2. Les analyses physico-chimiques des excipients, Parabène de méthyle (Nipagine®),


Parabène de propyle (Nipasol®), et l’acide sorbique.
➢ Ces contrôles physico- chimiques comportent les analyses qui sont résumés dans les tableaux
ci-dessous :
Analyses Spécification
Caractères organoleptiques : Poudre cristalline blanche ou
➢ Aspect sensiblement blanche.
Solubilité :
➢ Eau Très peu soluble
➢ Méthanol Facilement soluble
➢ Ethanol à 96% Facilement soluble
Identification :
➢ 1ère identification : A, B
➢ 2ème identification : A, C
A : Point de fusion (°C) 125 à 128
B : Spectrophotométrie d’absorption IR Identique à celui du parabène de méthyle
SCR
C : Chromatographie sur couche mince (CCM) La tâche principale du chromatogramme
obtenu avec la solution à examiner (b)
est semblable quant à sa position et ses
dimensions à la tâche principale du
chromatogramme obtenu avec la
solution témoin (a).
Essais :
- Aspect de la solution La solution est limpide et n’est pas
obtenue plus fortement colorée que la
solution témoin
- Acidité Le virage de l’indication ne nécessite pas
plus de 0,1ml d’hydroxyde de sodium
0,1 N
Substances apparentées :
- Impureté A (%) ≤ 0,5
- Impureté non spécifiées (%) ≤ 0,5
- Total (%) ≤1
Cendre sulfurique (%) ≤ 0,1
Dosage par HPLC (%) 98 à 102
Tableau 8 : Résumé des contrôles physico - chimiques effectués sur le Parabène de
méthyle (Nipagine®).

Analyses Spécifications
Caractères organoleptiques : Poudre cristalline blanche ou
➢ Aspect sensiblement blanche.
Solubilité :

55
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

➢ Eau Très peu soluble


➢ Méthanol Facilement soluble
➢ Ethanol 96% Facilement soluble
Identification :
➢ 1ère identification : A, B
➢ 2ème identification : A, C
A : Point de fusion (°C) 96 à 99
B : Spectrophotométrie d’absorption IR Identique à celui du parabène de Propyle
SCR
C : Chromatographie sur couche mince (CCM) La tâche principale du chromatogramme
obtenu avec la solution à examiner (b)
est semblable quant à sa position et ses
dimensions à la tâche principale du
chromatogramme obtenu avec la
solution témoin (a).
Essais :
➢ Aspect de la solution La solution est limpide et n’est pas
obtenue plus fortement colorée que la
solution témoin
➢ Acidité Le virage de l’indication ne nécessite pas
plus de 0,1ml d’hydroxyde de sodium
0,1 N
Substances apparentées :
Impureté A (%) ≤ 0,5
Impureté non spécifiées (%) ≤ 0,5
Total (%) ≤1
Cendre sulfurique (%) ≤ 0,1
Dosage par HPLC (%) 98 à 102
Tableau 9 : Résumé des contrôles physico - chimiques effectués sur le Parabène de
propyle (Nipasol®).

Analyses Spécifications
Caractères organoleptiques : Poudre cristalline blanche ou
➢ Aspect sensiblement blanche.
Solubilité :
➢ Eau Peu soluble
➢ Ethanol à 96 % Facilement soluble
Identification :
1ère identification : A, C
2ème identification : A, B, D
A : point de fusion (°C) 132 à 136
B : Spectrophotométrie d’absorption dans Identique à celui de l’acide sorbique
UV/V SCR

56
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

C : Spectrophotométrie d’absorption dans IR Identique à celui de l’acide sorbique


SCR
D : Décoloration de la solution La solution se décolore
Essais :
➢ Aspect de la solution (S) La solution S est limpide et incolore.
➢ Aldéhydes Au max 0,15, calculé en C2H4O
➢ Teneur en eau (%) ≤1
➢ Cendres sulfurique (%) ≤ 0,2
Dosage des substances anhydre (%) : 99 à 101
Tableau 10 : Résumé des contrôles physico – chimiques effectués sur l’acide sorbique.
a) Identification qualitative des excipients par spectrophotométrie d’absorption dans
IR :
L’identification est effectuée à l’aide d’un dispositif IR. Les modes opératoires des trois
excipients sont réalisées de la même façon que du PA (Sulpiride).
✓ Mode opératoire :
• Préparation de la pastille :
- Mélanger une quantité de l’excipient considéré avec une quantité de bromure de potassium
dans un mortier spécifique.
- Broyer finement le mélange.
- Placer le mélange dans le dispositif presse à pastille.
- Appliquer une pression à l’aide de presse hydraulique pour former la pastille.
• Nettoyer bien l’appareil IR avec l’acétone pour éviter tout type de contamination.
• Placer la pastille dans le porte échantillon entre la source et le monochromateur.
• Lire par spectrophotométrie d’absorption dans IR le résultat de chaque excipient.
I.3.1.2. Contrôle physico- chimique et microbiologique du produit
fini (SULUREN 0,5%) :
✓ Prélèvement de produit fini :
Des prélèvements des échantillons destinés aux analyses physicochimiques et
microbiologiques ont été réalisés. On a pris neuf flacons du sirop et on les bien vider dans un
récipient spécifique, ces derniers se font dans des conditions stériles pour assurer une protection
contre toute contamination croisée.
I.3.1.2.1. Contrôle physico-chimique du produit fini :
A/ Les paramètres physico-chimiques :
❖ Aspect : L’aspect et la couleur sont déterminés à l’œil nu et la saveur par dégustation.
Norme : Liquide sirupeuse, limpide, légèrement ambré avec odeur du citron.

57
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

❖ Potentiel d’hydrogène pH :
1. Principe :
La mesure de pH s’effectue grâce à un pH-mètre où l’électrode est introduite dans un
bêcher contenant un échantillon du sirop, il indique la valeur de pH sur un écran afficheur.
2. Mode opératoire :
- Rincer l’électrode du pH- mètre à l’eau purifiée ;
- Plonger l’électrode dans un bécher contenant le produit fini ;
- Lire la valeur de pH.
Norme : La valeur du pH est comprise entre [2,50 à 3,20] à 20°C.
❖ La densité :
1. Principe :
La mesure de densité s’effectue soit à l’aide d’un densimètre ou avec un pycnomètre, où
l’électrode est introduite dans un bêcher contenant un échantillon du sirop, il indique la valeur
de densité sur un écran afficheur.
Norme : La densité est comprise entre [0,98 – 1,20] à 20°C.

Figure 23 : Densimètre.
❖ Le volume moyen (ml) :
1. Mode opératoire :
La détermination du volume moyen est effectuée à l’aide d’une éprouvette bien stérile, à partir
d’un volume de 9 flacons du produit fini.
Norme : Le volume moyen est entre [175 ml – 185 ml].
B/ Identification et dosage du PA (Sulpiride) par spectrophotométrie d’absorption
UV/Vis :
➢ Principe du spectrophotomètre UV-visible :
La spectroscopie UV-Visible est une méthode analytique quantitative qui consiste à
mesurer l'absorbance ou la densité optique d'une substance chimique donnée, généralement en
solution. Plus l'échantillon est concentré, plus il absorbe la lumière dans les limites de
proportionnalité. La densité optique des échantillons est déterminée par un spectrophotomètre

58
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

préalablement étalonné sur la longueur d'onde d'absorption maximale de la substance à étudier


[13].

Figure 24 : Spectrophotomètre UV/ Vis.


➢ Appareillage :
Un appareil spectrophotomètre UV/ Vis comporte les parties suivantes :
- Une lampe (Source de rayonnement).
- Monochromateur.
- Détecteur du rayonnement final.
➢ Mode opératoire :
1. Préparation de la solution standard :
- Introduire dans une fiole de 100 ml, 0,2g du Sulpiride et compléter avec la solution de HCl
(0,5 N).
- On fuit une dilution de la solution précédente, ont pris 5ml de la solution dans une fiole de
100 ml et on complète avec l’eau purifiée.
2. Préparation de l’essai :
- Introduire 20 ml du sirop dans une fiole de 100 ml et compléter par l’eau purifiée
- Prendre 20 ml de cette solution dans une ampoule à décanté.
- Ajouter 60 ml d’éther pour faire une extraction liquide – liquide.
- On obtient deux phases l’une aqueuse et l’autre éthérique.
- On récupère la phase aqueuse
- On prend 5 ml de cette phase, et on le met dans une fiole de 50 ml.
- Puis on complète le volume avec l’eau purifiée.
3. Procédure :
➢ Identification du PA « Sulpiride » : La solution qui servant au dosage doit présenter un
maximum d’absorption à 291nm ± 2nm, et un minimum d’absorption à 266nm ± 2nm.
➢ Le dosage du principe actif : La teneur de PA qui existe dans le produit fini est calculée
par la formule suivante :

59
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

𝑨𝒃𝒔 𝒎𝒐𝒚(𝒆𝒔𝒔𝒂𝒊)×𝑷(𝒔𝒕𝒅)×𝑻(𝒔𝒕𝒅)×𝟓𝟎
Teneur en principe actif (%) =
𝑨𝒃𝒔 𝒎𝒐𝒚(𝒔𝒕𝒅)×𝟐𝟎
Avec :
Abs moy (essai) : Absorbance moyenne de la solution essai.
Abs moy (std) : Absorbance moyenne de la solution standard.
P (std) : Prise standard du PA.
T (std) : Teneur standard du PA.
➢ Spécification :
- L’absorption du PA sulpiride dans le produit fini par UV/Vis : [250 à 300 nm].
- Dosage du PA (Sulpiride) dans le produit fini par UV/Vis (%) : Entre [90 à 110].
C/ Dosage des conservateurs par chromatographie liquide à haute performance (HPLC) :
➢ La Chromatographie Liquide à Haute Performance (HPLC) :
La Chromatographie Liquide à Haute Performance (CLHP) au (HPLC) en anglais),
initialement chromatographie liquide haute pression, est basée sur les mêmes principes que la
chromatographie classique sur colonne. Cette technique permet de séparer les composants d’un
mélange afin de les identifier et de les quantifier. Elle emploie des détecteurs dont le message
est enregistré puis exploité par un ordinateur relié au système. Il est souvent difficile de trouver
rapidement les conditions opératoires qui mèneront à une bonne séparation en raison des
interactions du soluté avec la phase stationnaire et la phase mobile [14].

Figure 25 : Appareil HPLC.


➢ Appareillage :
Un appareil de HPLC comporte quatre parties : système de pompage, injecteur, colonne
et détecteur à travers lesquels un liquide entraine les substances d’un mélange à séparer. Il
nécessite également un dispositif de dégazage [15].
➢ Préparation des solutions et dosage des conservateurs :
Le but de cette méthode est de doser (calculer le titre) de l’acide sorbique, parabène de
méthyle, parabène de propyle, contenues dans le produit fini « SULPUREN 0,5% ».

60
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

➢ Conditions opératoires :
- Régime isocratique
- La phase mobile : (40ml de l’acétonitrile et 60 ml de l’eau purifiée)
Mélanger et filtrer la phase mobile sur un filtre membrane à 0, 45 μm de diamètre ensuite
dégazer pendant 10 min.
- Colonne (25cm)
- Longueur d’onde : 254 nm
- Volume d’injection : 10 μl
- Débit : 1 ml/min
- Température de la colonne : 25°C
- Température des solutions : 25°C
➢ Mode opératoire :
1. Solution standard :
Il s’agit de préparer une solution standard à partir de 3 solution standard mères.
a) Solution 1 (solution d’acide sorbique) :
- Introduire dans une fiole jaugée de 100ml ;
- Une prise d’essai exactement pesée de 25 mg d’acide sorbique. La dissoudre dans 50 ml de
la phase mobile ;
- Compléter au volume avec le même solvant ;
- Bien agiter.
b) Solution 2 (solution de Nipagine) :
- Introduire dans une fiole de 100ml ;
- Une prise d’essai exactement pesée de 25 mg de parabène de méthyle. La dissoudre dans
50 ml de la phase mobile ;
- Compléter au volume avec le mémo solvant ;
- Bien agiter.
c) Solution 3 (solution de Nipasol) :
- Introduire dans une fiole de 100 ml ;
- Une prise d’essai exactement pesée de 25 mg de parabène de propyle. La dissoudre dans 50
ml de la phase mobile ;
- Puis compléter au volume avec le mémo solvant ;
- Bien agiter.
2. La solution à injecter :
- Introduire 4 ml de la solution 1 ;
- 4 ml de la solution 2 ;

61
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

- Et 1 ml de la solution 3 dans une fiole à 50 ml ;


- Compléter au volume avec la phase mobile.
- Bien agiter
3. La solution à examiner :
- Introduire 2 g de produit SULPUREN soluté buvable à 0,5% dans une fiole de 100 ml ;
- Ajouter 50 ml de la phase mobile ;
- Bien agiter ;
- Compléter au volume avec le même solvant ;
- Filtrer la solution obtenue à travers un papier filtre.
4. Procédure :
➢ La teneur de chaque conservateur dans le sirop est calculée par la formule suivante :
𝑺𝒆 𝑷𝒔𝒕× 𝒅 𝟒
- Titre du conservateur (%) = × × T× (Pour le Nipagine et l’acide
𝑺𝒔𝒕 𝑷𝒆 𝟓𝟎
sorbique).
𝑺𝒆 𝑷𝒔𝒕× 𝒅 𝟏
- Titre du conservateur (%) = × ×T× (Pour le Nipasol).
𝑺𝒔𝒕 𝑷𝒆 𝟓𝟎
Avec :
Se : Surface du conservateur dans la solution à examiner.
Sst : Surface du conservateur dans la solution standard.
Pst : Prise d’essai du conservateur dans la solution standard, en g.
d : La densité.
Pe : Prise d’essai du conservateur dans la solution à examiner, en g.
T : Teneur standard en conservateur.
➢ Spécifications :
• Dosage du parahydroxybenzoate de méthyle (Nipagine ®) par HPLC (%) : 0,072 à 0,088.
• Dosage du parahydroxybenzoate de propyle (Nipasol®) par HPLC (%) : 0,018 à 0,022.
• Dosage de l’acide sorbique par HPLC (%) : 0,090 à 0,11.
I.3.1.2.2. Contrôle microbiologique du produit fini :
A. But :
Décrire comment contrôler le niveau de la contamination bactérienne et fongique des produits
nom obligatoirement stériles « sirop » par la méthode de dénombrement sur plaque gélosées.
B. Domaine d’application :
Ce mode opératoire s’applique pour SULPUREN soluté buvable 0,5%.

62
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

C. Méthode :
C.1. Equipements :
- Hotte à flux laminaire /bec bunsen.
- Etuve 30-35°C.
- Etuve 20-25°C.
- Etuve 42-44°C.
- Compteur de colonies.
- Bain marie.
- Système de filtration.
C.2. Consommables :
- Pipettes pasteur stériles.
- Pipettes graduées de 1ml et 10 ml stériles.
- Boites de Pétri préalablement gélosée.
- Flacon stériles et/ou erlenmeyer stériles de 100 ml.
- Membranes de filtration 0.45 µm.
- Gants, bavette et calot.
- Désinfectant.
C.3. Solution et milieux de culture :
- Solution tampon peptonés au chlorure de sodium pH7.
- Milieu liquide aux peptones de caséine et de soja (TSA).
- Milieu gélosée aux peptones de caséine et de soja.
- Milieu Sabourauddextrosé gélosée.
- Milieu liquide de MacConkey.
- Milieu gélosée de MacConkey.
C.4. Préparation de l’échantillon :
➢ Préparer le poste de travail.
➢ Mettre les gants, bavette et calot.
➢ Désinfecter les mains gantées (avant chaque manipulation).
➢ Désinfecter la surface externe des 5 flacons du produit fini.
➢ Effectuer un mélange moyen à partir des 5 flacons du produit fini environ 5ml de chaque
flacon dans un erlenmeyer stérile (homogénéiser chaque flacon avant utilisation).
➢ Introduire 10ml du produit dans un erlenmeyer ou un flacon de 100ml.
➢ Ajouter 90ml de la solution tampon peptonée au chlorure de sodium pH 7. Pour obtenir un
rapport de dilution de 1/10.
➢ Homogénéiser cette solution, c’est la solution de travail.

63
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

D. Examen de l’échantillon :
D.1. Ensemencement en profondeur :
➢ Introduire aseptiquement dans la boite de pétrie 2ml de la solution au 1/10 pour le
dénombrement des germes aérobies totaux et introduire dans la même solution pour le
dénombrement des levures totales.
➢ Ajouter 15 à 20 ml du milieu gélosé liquifié (Milieu gélosé aux peptones de caséines et de
soja) pour le dénombrement des leveurs et moisissures totales à une température ne
dépassent pas 45°C.
➢ Homogénéiser avec des mouvements de va et viens et circulaires.
➢ Laisser les boites gélosées sur la paillasse jusqu’à solidification.
➢ Inscrire sur le dos des boites gélosées : le N° de lot du produit : SU010521 et la date
d’analyse : 04/05/2021.
➢ Incuber des boites destinées au dénombrement des germes aérobie totaux à 30-35°C pendant
3-5 jours.
➢ Incuber les boites destinées au dénombrement des levures et moisissures totales à 20 à 25°C
pendant 5 à 7 jours.
D.2. Ensemencement en surface :
➢ Introduire en aseptiquement 0,1ml de la solution préparée au 1/10 dans une boite de pétrie
contenant le milieu gélosé aux pipetons de caséine et de soja pour le dénombrement des
germes totaux.
➢ Introduire en aseptiquement 0,1 ml de solution préparée au 1/10 dans une boite de pétrie
contenant le milieu Sabourauddextrosé gélosée pour le dénombrement des levures et
moisissures totales.
➢ Inscrire sur le dos des boites gélosées : le N° de lot du produit : SU010521 et la date
d’analyse : 04/05/2021.
➢ Incuber la boite destinée au dénombrement des germes aérobies totaux à 30ºC-35ºC
pendant 3-5jours.
➢ Incuber la boite destinée au dénombrement des levures et moisissures totales à 20ºC-25ºC
pendant 5 à 7 jours.

64
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

Figure 26 : Les milieux de cultures utilisées.


Interprétation des résultats :
✓ Placer les boites gélosées aux peptones de caséine et de Soja et les boites gélosées
sabourauddextrosé sur le compteur de colonie l’une après l’autre et dénombrer toutes les
colonies qui se sont développées.
✓ Prendre en considération la moyenne arithmétique du dénombrement des différentes
dilutions et calculer le nombre d’unités format colonie par millilitre de produit.
✓ Le produit satisfait à l’essai si le nombre trouvé ne dépasse pas le nombre exigé par le
dossier technique.
D.3. Recherche d’Escherichia Coli :
➢ Prélever 10ml d’échantillon préparé on 1ml du produit à examiner et ensemencer dans
100ml du liquide aux peptones de caséine et de Soja.
➢ Homogénéiser.
➢ Incuber à 30ºC-35ºC pendant 18 à 24h.
➢ Agiter le flacon après cette incubation.
➢ Transférer 1ml du contenu dans 100ml de milieu liquide de MacConkey. Incuber à 42-
44ºC pendant 24 à 48 h.
➢ Effectuer des subcultures sur deux boites de milieu gélosé de MacConkey.
➢ Incuber à 30ºC -35ºC pendant 18 à72 h.
Interprétation des résultats :
✓ La croissance de colonies indique la présence possible d’Escherichia Coli, à confirmer par
des essais d’identification.
✓ Le produit satisfait à l’essai s’il n’y a pas la présence de colonies du type décrit et si les
tests biochimiques sont négatifs.
Remarque :
Durant les trois examens ;
✓ Réaliser toujours un double contrôle.
✓ Réaliser toujours le teste négatif à la fin de l’analyse.

65
CHAPITRE Ⅰ : MATERIELS ET METHODES

E. Résultats du contrôle microbiologique du SULPUREN® :


La quantité microbiologique de SULPUREN® solution buvable 0,5% doit répondre aux
normes suivantes :
✓ Germes aérobies totaux : ≤ 5× 103 𝑈𝐹𝐶/𝑚𝑙.
✓ Levures et moisissures totales : ≤ 5× 102 𝑈𝐹𝐶/𝑚𝑙.
✓ Absence d’Escherichia Coli : 00 UFC/ml.

Figure 27 : flacons de bouillon MacConkey,


pH=7, bouillon TSB.

66
CHAPITRE II :
RÉSULTATS ET
DISCUSSIONS
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

II.1. Introduction :
Ce chapitre contient tous les résultats des différents contrôles effectués sur notre produit
fini SULUPEN® 0,5% (lot N° SU010521) et leurs matières premières.
Le contrôle se fait par des méthodes physico-chimiques, spectrophotométriques et
chromatographiques. L’objectif de ces tests est de confirmer l’identité d’une substance par une
comparaison avec les normes.
II.2. Résultats d’analyses qualitatives pour l’identification des matières
premières :
II.2.1. Résultats d’analyses physico-chimiques et microbiologiques de l’eau
purifiée :
A. Résultats d’analyses physico-chimiques :
Les paramètres physico-
La norme Résultats Interprétation
chimiques
Caractères Liquide limpide, Liquide limpide,
organoleptiques : incolore, incolore,
➢ Aspect inodore et inodore et Conforme
insipide. insipide.
Le pH 5à7 6,64 Conforme
La conductivité ≤ 4,3 μS/cm 0,41 μS/cm Conforme
La solution reste Solution
Substances oxydables Conforme
légèrement rose légèrement rose
Après 15
minutes, on
retire les tubes
du Bain-marie.
On remarque
que le témoin
La solution
est de couleur
examinée est
bleue plus
Les nitrates bleue et pas plus
intense que celle Conforme
instance que la
de la solution à
solution témoin
examiner. Cela
signifie que
l’eau examinée
ne contient pas
un taux élevé de
nitrate.
Tableau 11 : Les résultats physico - chimiques de l’eau purifiée.

68
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
B. Résultats d’analyses microbiologiques :
Tous les résultats d’analyses microbiologiques de l’eau purifiée sont résumés dans le tableau
suivant :
Les germes recherchés Norme (UFC/g) Résultats (UFC/g) Interprétation
Bactéries aérobies
≤ 100 00 Conforme
viables totaux
Levures et moisissures ≤ 10 00 Conforme
Escherichia coli Absence Absence Conforme
Staphylococcus aureus Absence Absence Conforme
Pseudomonas aeruginosa Absence Absence Conforme
Tableau 12 : Les résultats microbiologiques de l’eau purifiée.
Tous les résultats physico-chimiques et microbiologiques de l’eau purifiée sont conformes
aux normes de la pharmacopée européenne, ce qui signifié qu’elle est prête pour la
distribution dans les différents points d’épuisement.
II.2.2. Les résultats physico- chimiques du principe actif (Sulpiride) et de
quelques excipients :
A. L’interprétation des résultats d’identification du PA par spectrophotométrie
d’absorption dans IR :

Figure 28 : Le spectre de référence (standard SCR) et le spectre du Sulpiride analysé.


Interprétation :
Le tableau ci-dessous représente quelques valeurs du spectre qui caractérise spécifiquement le
sulpiride.

69
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
Nombre d’onde (cm-1) Les groupements fonctionnels correspondants
[3212-3385 cm-1] Amine secondaire (NH2)
Près de 1939 cm-1 Groupement (S=O)
1646 cm-1 Cétone (C=O)
[1548-1592 cm-1] Amine primaire (NH)
[1090- 1171 cm-1] (C-O)
827 cm-1 Cycle benzène
Tableau 13 : Les groupement caractéristiques du Sulpiride.
Le spectre IR relatif au principe actif Sulpiride, présent des allures similaires avec celui
de la substance chimique de référence (SCR), figure (28).
D’après la figure (28), la bande d’absorption observée à 1646 cm-1, représente le groupement
fonctionnel carbonyle (C=O), les bandes observées dans l’intervalle [3212-3385 cm-1],
indiquent la présence du groupement fonctionnel amine primaire (NH2). La bande près de 1939
cm-1, correspond à la présence du groupement Sulfamide (S=O), les bandes observées dans
l’intervalle [1548-1592 cm-1], représentent le groupement amine secondaire (NH). La bande
près de 827 cm-1 indique la présence du cycle benzène, les bandes situées dans l’intervalle
[1090- 1171 cm-1] indiquent la présence du groupement (C-O).
A partir de ces résultats, la molécule du Sulpiride est déduite :

Figure 29 : Molécule du Sulpiride.


Les maximums d’absorptions du spectre obtenu avec le Sulpiride à examiner
correspondent en position et en intensité relative à ceux du spectre standard, ce qui prouve
que le principe actif sulpiride est pur et conforme aux normes de la pharmacopée
européenne (9ème Edition).
Le tableau ci-dessous représente les différents résultats des paramètres physico-chimiques
et organoleptiques de la matière première Sulpiride selon les normes de la pharmacopée
européenne (9ème Edition).

70
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
Analyse Résultat Normes Interprétation
Poudre cristalline,
Poudre blanche
Aspect blanche ou sensiblement
cristalline Conforme
blanche
Solubilité dans :
• L’eau
Insoluble
• Méthanol Pratiquement insoluble
Assez soluble
• Ethanol à 96% et Assez soluble Conforme
Peu soluble
dans le chlorure de Peu soluble
méthylène
Identification :
Identique au
• Spectrophotométrie Identique au spectre de
spectre de
d’absorption par IR référence SCR Conforme
référence SCR
On a obtenu
La tâche principale du
quatre taches
chromatogramme
nettement
obtenue avec la solution
séparées dont
à examiner (b) est
l’une d’elles est
semblable quant à sa
• (CCM) semblable quant
position et sa dimension
à sa position et
à la tâche principale du
ses dimensions à
chromatogramme Conforme
la tâche
obtenue avec la solution
principale du
témoin (a)
témoin
• Point de fusion °C 178 °C 177 à 181 Conforme
Essai :
Solution limpide
Solution limpide et
et n’est pas
• Aspect de la n’est pas forcément
forcément
solution colorée que la solution
colorée que la
témoin
solution témoin
• Perte à la
0,099 ≤ 0,5 Conforme
dessication (%) :

71
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

Dosage (%) :
• Teneur en C12H23N3O4S
calculé par apport à la 100,10% [98,5 à 101] Conforme
substance desséchée.
Tableau 14 : Résultats des paramètres physicochimiques du PA Sulpiride.
B. Résultats d’identification des excipients par IR :
B.1. Interprétation des résultats du para-hydroxybenzoate de méthyle (Nipagine®) :

Figure 30 : Le spectre de référence (standard) et le spectre de parabène de méthyle


(Nipagine) analysé.
Interprétation :
Le tableau 15 représente quelques valeurs qui caractérise spécifiquement le Nipagine.
Nombre d’onde (cm-1) Les groupements fonctionnels correspondants
3312 cm-1 Groupement alcool (OH)
2963 cm-1 Groupement méthyle (CH3)
1682 cm-1 Présence du groupement (C=O) des esters
Près de 1315 cm-1 (C-O) des esters
[1193-1233 cm-1] Groupement (C-O)
849 cm-1 Cycle benzène
Tableau 15 : Quelques groupements fonctionnels qui caractérisent le Nipagine.
Le spectre IR relatif au Nipagine, présent des allures similaires avec celui de la
substance chimique de référence (SCR), figure (30).

72
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
D’après la figure (30), la bande d’absorption observée à 3312 cm-1, représente le
groupement fonctionnel alcool (OH), les bandes observées dans l’intervalle [1193 -1233cm-
1], indiquent la présence du groupement fonctionnel (C-O). La bande près de 1315 cm-1,
corresponde la présence du groupement (C-O) des esters, la bande observée à 1682 cm-1
indique la présence du groupement (C=O) des esters. La bande près de 2963 cm-1 représente
le groupement méthyle (CH3). La bande située dans 849 cm-1 indiquent la présence du cycle
benzène.
A partir de ces résultats, la molécule de Nipagine est déduite :

Figure 31 : Molécule de Nipagine


D’après le spectre IR de Nipagine, on constate qu’il est identique à celui de la substance
chimique de référence SCR, et l’analyse des résultats obtenus (Pour les groupements
fonctionnels) montre que l’excipient Nipagine est pure et conforme aux normes de la
pharmacopée européenne (9ème édition).
Tous les résultats des paramètres physicochimiques et organoleptiques de Nipagine sont
présenter dans le tableau ci- dessous.
Analyse Résultat Norme Interprétation
Caractère
Poudre cristalline Poudre cristalline blanche
organoleptique
blanche ou sensiblement blanche Conforme
• Aspect
Solubilité
• Eau Très peu soluble
Très peu soluble
• Alcool, Facilement
Facilement soluble Conforme
Méthanol soluble
Identification
Identique à celui
• Par IR Identique à celui du SCR Conforme
du SCR
• Point de fusion
125,4 125 à 128 Conforme
°C
Essai
Limpide est n’est pas
• Aspect de la Limpide est n’est
fortement coloré que la
solution pas fortement Conforme
solution témoin

73
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
coloré que la
solution témoin
Le virage de l’indicateur ne
nécessite pas plus de 0,1ml
• Acidité 0,05 d’hydroxyde de sodium Conforme
0,1N

La tâche
principale du
chromatogramme
obtenue avec la
La tâche principale du
solution à
chromatogramme obtenue
examiner (b) est
avec la solution à examiner
• Substances semblable quant
(b) est semblable quant à sa
apparentées à sa position et sa
position et sa dimension à la
(CCM) dimension à la
tâche principale du Conforme
tâche principale
chromatogramme obtenue
du
avec la solution témoin (a)
chromatogramme
obtenue avec la
solution témoin
(a)

• Cendre
sulfurique (%) 0,03 ≤ 0,1 Conforme

Tableau 16 : Résultats des paramètres physico-chimiques et organoleptique de


Nipagine®.
B.2. L’interprétation des résultats du para-hydroxybenzoate de propyle (Nipasol®) par
IR :

74
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

Figure 32 : Le spectre de référence (standard) et le spectre de parabène de propyle (Nipasol)


analysé.
Interprétation :
Le tableau 17 représente quelques valeurs qui caractérise spécifiquement le Nipagine.
Nombre d’onde (cm-1) Les groupements fonctionnels correspondants
3271 cm-1 Groupement alcool (OH)
Près de 2981 cm-1 Groupement propyle (C3H7)
1679 cm-1 Groupement (C=O) des esters
[1104 à 1225 cm-1] Groupement (C-O)
849 cm-1 Cycle benzène.
Tableau 17 : Quelques groupements fonctionnels qui caractérise le Nipasol.
Le spectre IR relatif au Nipasol, présent des allures similaires avec celui de la substance
chimique de référence (SCR), figure (32).
D’après la figure (32), la bande d’absorption observée à 3271cm-1, représente le groupement
fonctionnel alcool (OH), les bandes observées dans l’intervalle [1104-1225cm-1], indiquent
la présence du groupement fonctionnel (C-O). La bande près de 1321 cm-1, corresponde la
présence du groupement (C-O) des esters, la bande observée à 1679 cm-1 indique la présence
du groupement (C=O) des esters. La bande près de 2981 cm-1 représente le groupement
propyle (C3H7).
La bande située dans 849 cm-1 indiquent la présence du cycle benzène.
A partir de ces résultats, la molécule de Nipasol est déduite :

75
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

Figure 33 : Molécule de Nipasol.


D’après le spectre IR de Nipasol, on constate qu’il est identique à celui de la substance
chimique de référence SCR, et l’analyse des résultats obtenus (Pour les groupements
fonctionnels) montre que l’excipient Nipasol est pure et conforme aux normes de la
pharmacopée européenne (9ème édition).
Le tableau ci-dessous représente les différents résultats des paramètres physicochimiques
et organoleptiques du Nipasol selon la monographie interne du SAIDAL.
Analyse Résultat Norme Interprétation
Poudre cristalline
Caractère
Poudre cristalline blanche ou
organoleptique :
blanche sensiblement Conforme
• Aspect
blanche.
Solubilité :
Eau Très peu soluble Très peu soluble
Conforme
Alcool, méthanol Très soluble Facilement soluble
Identification : Identique à celui du
Identique à celui du
• Par IR SCR.
SCR.
• Point de 96 à 99 Conforme
97,6
fusion °C

Tableau 18 : Résultats des paramètres physico-chimiques et organoleptique de Nipasol®.

76
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
B.3. L’interprétation des résultats de l’acide sorbique par IR :

Figure 34 : Le spectre de référence (standard) et le spectre de l’acide sorbique analysé.


Interprétation :
Le tableau 19 représente quelques valeurs qui caractérise spécifiquement l’acide sorbique.
Nombre d’onde (cm-1) Les groupements fonctionnels correspondants
2969 cm-1 Groupement (OH) des acides.
[1376- 1415 cm-1] Groupement (C-H).
Près de 1694 cm-1 Groupement (C=O) des acides.
1610 cm-1 et 1637 cm-1 Les deux groupements (C=C) des alcènes.
1153 cm-1 Groupement (C-O).
Tableau 19 : Quelques groupements fonctionnels qui caractérise l’acide sorbique.
Le spectre IR relatif au l’acide sorbique, présent des allures similaires avec celui de la
substance chimique de référence (SCR), figure (34).
D’après la figure (34), la bande d’absorption observée à 2969 cm-1, représente le groupement
fonctionnel (OH) des acides, les bandes observées dans l’intervalle [1376-1415 cm-1], indiquent
la présence du groupement (C-H). La bande près de 1694 cm-1, corresponde la présence du
groupement (C=O) des acides, et la bande observée à 1153 cm-1, représente le groupement (C-
O). Les deux bandes à 1610 cm-1 et 1637 cm-1 représentent le groupement(C=C) des alcènes.
A partir de ces résultats, la molécule d’acide sorbique est déduite :

77
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

Figure 35 : Molécule de l’acide sorbique.


D’après le spectre IR de l’acide sorbique, on constate qu’il est identique à celui de la
substance chimique de référence SCR, et l’analyse des résultats obtenus (Pour les
groupements fonctionnels) montre que l’excipient acide sorbique est pure et conforme aux
normes de la pharmacopée européenne (9ème édition).
Le tableau ci-dessous représente les différents résultats des paramètres physicochimiques
et organoleptiques de l’acide sorbique selon les normes de la pharmacopée européenne
(9ème édition).
Analyse Résultat Norme Interprétation
Poudre cristalline
Caractère
blanche ou
organoleptique :
Poudre cristalline sensiblement Conforme
• Aspect
blanche. blanche.
Solubilité :
Très peu soluble
• Eau Très peu soluble
Conforme
• Ethanol à 96% Facilement soluble
Facilement soluble
Identification
134,7
• Point de fusion 132 à 136 Conforme
(°C)
Identique au SCR
• Spectre IR Ils sont identiques Conforme
acide sorbique
Essai La solution S doit
• Aspect de la La solution S est être limpide et Conforme
solution (S) limpide et incolore. incolore.
• Aldéhydes 0,03 Au max 0,15, Conforme
Calculé en C2H4O
• Teneur en eau 0,5 ≤1 Conforme
(%)
• Cendre sulfurique 0,049 ≤ 0,2 Conforme
Dosage des
substances
100,92 99 à 101 Conforme
anhydre (%) :

Tableau 20 : Résultats des paramètres physico-chimiques et organoleptique de l’acide


sorbique.

78
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

II.3. Résultats d’analyses physico- chimiques et microbiologiques du


produit fini « SULPEREN® 0,5% » :
II.3.1. Résultats des paramètres physico-chimiques et organoleptiques du produit
fini :
Analyse Résultat Norme Interprétation
Liquide
sirupeuse,
Liquide sirupeuse, limpide, légèrement limpide,
Aspect
ambré avec odeur du citron. légèrement Conforme.
ambré avec
odeur du citron.
La valeur du
pH est
pH pH=2,8 comprise entre Conforme.
[2,50 à 3,20] à
20°C.
La densité est
comprise entre
Densité d = 1,014 Conforme.
[0,98 – 1,20] à
20°C.
Vm Le volume
Volume 𝟏𝟖𝟑+𝟏𝟕𝟕+𝟏𝟖𝟐+𝟏𝟕𝟔+𝟏𝟖𝟑+𝟏𝟕𝟓+𝟏𝟖𝟓+𝟏𝟕𝟖+𝟏𝟖𝟎 moyen est entre
=
moyen 𝟗 [175 ml – 185
Vm= 179,88 ml Conforme.
ml]
Tableau 21 : Résultats des paramètres physico- chimique et organoleptique du produit fini.
➢ II.3.2. Résultats d’identification et dosage du PA Sulpiride par UV/vis dans
le produit fini :
➢ L’identification du PA Sulpiride dans le produit fini est présenter dans la courbe ci-
dessous :

79
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

Figure 36 : Courbe d’identification de la matière première (SULPIRIDE)


dans le produit fini par spectrophotométrie UV/Vis.
Interprétation :

Analyse Résultat Norme Interprétation


Identification La courbe La solution qui Le résultat obtenu
du PA d’identification servant du dosage signifié qu’il
(SULPIRIDE) présente un doit présenter un s’agit bien de la
par UV/VIS maximum maximum et matière
d’absorption du PA à minimum recherchée
291.32 nm. Et un d’absorption entre (Sulpiride) dans
minimum [250 à 300 nm]. le produit fini.
d’absorption à 266.38
nm
Tableau 22 : Résultats d’identification de Sulpiride par UV/Vis.

➢ Le dosage du Sulpiride dans le produit fini consiste à déterminé la teneur en principe actif
présent dans chaque flacon de SULPUREN, il est calculé par la formule suivante :
𝑨𝒃𝒔 𝒎𝒐𝒚(𝒆𝒔𝒔𝒂𝒊)×𝑷(𝒔𝒕𝒅)×𝑻(𝒔𝒕𝒅)×𝟓𝟎
Teneur en principe actif (%) =
𝑨𝒃𝒔 𝒎𝒐𝒚(𝒔𝒕𝒅)×𝟐𝟎

Avec :
Abs moy (essai) : Absorbance moyenne de la solution essai.
Abs moy (std) : Absorbance moyenne de la solution standard.
P (std) : Prise standard du PA.
T (std) : Teneur standard du PA.

80
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
➢ L’absorbance moyenne de la solution essai et standard est calculé par la moyenne des
lectures suivants :

Figure 37 : Résultats d’absorbance du PA dans l’UV/Vis.

𝟎,𝟕𝟑𝟏𝟕+𝟎,𝟕𝟑𝟏𝟔+𝟎,𝟕𝟑𝟏𝟔
▪ Abs moy (std) = = 0,7316.
𝟑

𝟎,𝟕𝟐𝟑𝟏+𝟎,𝟕𝟐𝟐𝟑+𝟎,𝟕𝟐𝟐𝟎
▪ Abs moy (essai) = = 0,7224.
𝟑

Donc :
▪ Abs moy (essai) : 0,7224.
▪ Abs moy (std) : 0,7316.
▪ P (std) : 0,2 g.
▪ T (std) : 99,6% = 0,996 g /100 ml.
𝟎,𝟕𝟐𝟐𝟒×𝟎,𝟐×𝟎,𝟗𝟗𝟔×𝟓𝟎
T (%) = = 0,4917 g/100 ml.
𝟎,𝟕𝟑𝟏𝟔 ×𝟐𝟎
On a :
0,5g /100 ml du PA 100 %
0,4917 g/ 100ml x?

𝟎,𝟒𝟗𝟏𝟕 ×𝟏𝟎𝟎
T= = 98,34 %.
𝟎,𝟓
Norme : La teneur du PA dans le produit fini est entre : [90 % à 110 %].
➢ La teneur en principe actif 98,34%, est répondue à la norme du dossier technique donc le
résultat est conforme.

81
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

II.3.3. Résultats du dosage des excipients par HPLC dans le produit fini :
Ce contrôle consiste à doser chaque excipient présent dans chaque flacon de
SULPUREN.
➢ Le dosage des conservateurs est calculé par la formule suivante :
𝑺𝒆 𝑷𝒔𝒕𝒅 𝟒
- Titre du conservateur (%) = × × 𝒅 × 𝑻 × 𝟓𝟎 (Pour l’acide sorbique et
𝑺𝒔𝒕𝒅 𝑷𝒆

le Nipagine).
𝑺𝒆 𝑷𝒔𝒕𝒅 𝟏
- Titre du conservateur (%) = × × 𝒅 × 𝑻 × 𝟓𝟎 (Pour le Nipasol).
𝑺𝒔𝒕𝒅 𝑷𝒆

Avec :
Se : Surface du pic dans la solution à examiner
S std : Surface du pic dans la solution standard.
P std : Prise d’essai du conservateur dans la solution standard, en g
d : La densité.
Pe : Prise d’essai du conservateur dans la solution à examiner, en g.
T : Teneur standard du conservateur.
➢ Pour l’acide sorbique :
Se = moyenne des trois surfaces des pics de la solution examiner :
𝟒𝟗𝟑𝟏𝟏𝟎𝟎+𝟒𝟗𝟐𝟗𝟓𝟖𝟒+𝟒𝟗𝟏𝟑𝟕𝟕𝟒
Se = = 4924819.
𝟑
S std = moyenne des trois surfaces des pics de la solution standard :
𝟓𝟏𝟕𝟑𝟒𝟔𝟔+𝟓𝟏𝟔𝟔𝟑𝟖𝟐+𝟓𝟏𝟔𝟗𝟓𝟖𝟓
S std = = 5169811.
𝟑
d = 1,014
P std = 0,025 g
P e = 2g.
T (Acide sorbique) = 100, 64 %
• Norme : Dosage de l’acide sorbique par HPLC (%) : [0,090 à 0,11]
• Le résultat :
4924819 0,025 4
T= × × × 1,014 × 100,64 = 0,097 %.
5169811 2 50
• Interprétation :
L’intervalle d’acceptation selon le dossier pharmaceutique est : [0.090 à 0.11] donc le
résultat obtenu 0,097 % est acceptable aux normes.
➢ Pour le Nipagine :

82
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
𝟏𝟗𝟎𝟐𝟏𝟗𝟓+𝟏𝟗𝟎𝟐𝟏𝟗𝟓+𝟏𝟖𝟗𝟕𝟓𝟎𝟗
Se = = 1901021.
𝟑
𝟐𝟒𝟑𝟗𝟗𝟔𝟖+𝟐𝟒𝟑𝟕𝟖𝟔𝟐+𝟐𝟒𝟒𝟏𝟒𝟕𝟒
S std = = 2439768.
𝟑
d = 1,014
P std = 0,025 g
P e = 2g.
T (Nipagine) = 99,37 %
• Norme : Dosage du parahydroxybenzoate de méthyle (Nipagine®) par HPLC (%) : [0,072
à 0,088].
• Le résultat :
1901021 0,025 4
T= × × × 1,014 × 99,37 = 0,079 %.
2439768 2 50
• Interprétation :
L’intervalle d’acceptation selon le dossier pharmaceutique est : [0.072 à 0.088] donc le résultat
obtenu 0,079% est acceptable aux normes.
➢ Pour le Nipasol :
𝟒𝟎𝟕𝟒𝟕𝟏+𝟒𝟎𝟕𝟐𝟑𝟐+𝟒𝟎𝟔𝟗𝟐𝟐
Se = = 4064922.
𝟑
𝟓𝟑𝟓𝟓𝟒𝟗+𝟓𝟑𝟓𝟓𝟓𝟗+𝟓𝟑𝟓𝟐𝟔𝟒
S std = = 535458.
𝟑
d= 1,014
P std = 0,025 g
P e = 2g.
T (Nipasol) = 99,46 %
• Norme : Dosage du parahydroxybenzoate de propyle (Nipasol®) par HPLC (%) : [0,018
à 0,022].
• Le résultat :
406922 0,025 1
T= × × × 1,014 × 99,46 = 0,019 %.
535458 2 50
• Interprétation :
L’intervalle d’acceptation selon le dossier pharmaceutique est : [0.018 à 0.022] donc le
résultat obtenu 0,019% est acceptable aux normes.
Les figure 38 et 39 représente les temps de rétentions et surface des pics pour les trois
conservateurs, Acide sorbique, Nipagine, Nipasol (analysés et standards) lors des dosages
par HPLC qui sont identifiés comme suivant :

83
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

Figure 38 : Résultats de temps de rétention et surfaces des pics des conservateurs à


analysés

Figure 39 : Surface des pics et temps de rétention des conservateurs (Standard).

Les figures 40 et 41 présentent les chromatogrammes obtenus après injection de la solution


standard et sirop.
✓ Le chromatogramme (fig. 40) représente les pics et les temps de rétentions standard
pour les excipients acide sorbique, Nipagine, Nipasol, qui sont identifiés comme
suivant :
- Acide sorbique : [Tr (min) : 5,614]
- Nipagine : [Tr (min) : 7,920]
- Nipasol : [Tr (min) : 19,021]
✓ Le chromatogramme (fig. 41) représente les pics et les temps de rétentions de l’essai
pour les excipients acide sorbique, Nipagine, et Nipasol, qui sont identifiés comme
suivant :
- Acide sorbique : [Tr (min) : 5,458]
- Nipagine : [Tr (min) : 7,926]

84
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
- Nipasol : [Tr (min) : 19,048]

Figure 40 : Chromatogramme des excipients (Standard).

Figure 41 : Chromatogramme des excipients (essai).


Interpretation des résultats:
On remarque que les temps de rétentions des trois excipients sont proches, et les trois pics
sont identiques pour la solution standard et la solution sirop. En outre, le chromatogramme du
sirop ne montre aucun autre pic, d’où la pureté est presque de 100% des excipients dans le
produit fini.
II.4. Les résultats d’analyses microbiologiques du produit fini SULPUREN®
0,5% :
Après la période d’incubation, la lecture des résultats de dénombrement des germes aérobies
totaux, des levures et des moisissures a été effectuée par un comptage des colonies, alors que
la lecture des résultats de la recherche des germes spécifiques a été effectuée par l’observation
à l’œil nu puis confirmée par des tests d’identification.

85
CHAPITRE II : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
Les résultats du contrôle microbiologique de produit fini SULPUREN® 0,5% sont
récapitulés dans le tableau ci-dessous :
Tests Spécification Résultats
≤ 5× 103 𝑈𝐹𝐶/
−3
Dénombrement des germes aérobies totaux 10 𝟎𝟎 𝑼𝑭𝑪/𝒎𝒍
𝑚𝑙
Dénombrement des levures et moisissures ≤ 5× 102 𝑈𝐹𝐶/
𝟎𝟎 𝑼𝑭𝑪/𝒎𝒍
totales10−2 𝑚𝑙
≤ 5× 103 𝑈𝐹𝐶/
Dénombrement des germes aérobies totaux 10−2 𝟎𝟎 𝑼𝑭𝑪/𝒎𝒍
𝑚𝑙
Recherche d’Escherichia Coli Absence Absence
Témoin négatif Absence Absence
Date d’analyse : 09 / 06 / 2021. Interprétation : Résultats
N° de lot : SU01052021 conformes aux normes

Tableau 23 : Les résultats microbiologiques du sirop « SULPERN® 0,5 % ».


II.5. Conclusion :
Les contrôles appliqués sur notre produit fini ont abouti à des résultats qui répondent
largement aux normes de la pharmacopée européenne. Ce qui permet de conclure que d’après
les résultats présentés dans le tableau 23, on peut dire que le produit fini, « SULPERN® 0,5 %
» est stérile et ne contient pas de contaminations microbiologiques, donc il est conforme et de
bonne qualité.

86
CONCLUSION
GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE

Conclusion générale :
La maîtrise des risques de la qualité est l'un des objectifs majeurs des entreprises quel
que soit leur secteur d'activité. Lorsqu’il s'agit d'une entreprise pharmaceutique cela revue une
plus grande importance dans la mesure où le produit commercialisé est un médicament ce qui
est par conséquent toujours un élément essentiel dans le domaine de la santé publique.
Le stage de fin d'études que nous avons effectué au niveau de l'unité « SAIDAL-
Constantine 1 » nous a permis de découvrir et de prendre des bonnes connaissances dans le
domaine de l'industrie pharmaceutique. Pour évaluer la qualité du sirop « SULPUREN®
0,5% », on se réfère à toutes les méthodes physico-chimiques et microbiologiques préconisées
par la Pharmacopée Européenne.
Tous les résultats des contrôles effectués sur les matières premières et le produit fini
« SULPUREN® 0,5 % » ont montré une conformité aux normes exigées par la pharmacopée-
européenne.
Ce qui résume essentiellement que le produit était conforme aux normes tout au long de
son processus de fabrication, à partir des matières premières et articles de conditionnement
jusqu’au produit fini, défini comme étant prêt à la consommation pour le plus grand bien des
patients.

88
Références bibliographique
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

PARTIE THEORIQUE
Préambule :
Ⅰ. Evolution de l’industrie pharmaceutique en Algérie :

[1]. Keith D. Tait, https://www.ilocis.org./, Chapitre 79, L’industrie pharmaceutique.3ème


édition. France.
[2]. EL ZEREY W, https://www.economiecirculaire.org/articles/h/l-industrie-
pharmaceutique-en-algerie-de-la-production-a-la-production-durable.html, 14/10/2020.

[3]. https://aps.dz./Algérie presse service, Industrie pharmaceutique : l’Algérie " en pole


position " pour conquérir le marché africain, 16/05/2017.

[4]. BOUKHAOUA T, AGOUNI A, « Etude de la dégradation d’un Conservateur


Antimicrobien Acide sorbique » dans une solution buvable « SULPUREN® 0,5% » et Moyen
de Lutte, Mémoire de Master, Université A. Mira- Bejaïa- Algérie, 2012/ 2013.
Ⅱ. Présentation du groupe SAIDAL :
[1]. Site officiel du groupe SAIDAL : http://www.saidalgroupe .dz/
CHAPITRE I : Généralité sur le médicament :
[1]. Définition du Code de la Santé Publique (art. L 5111-1 actualisé JO du 27/02/07)
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[3]. MAHDI F, cours de « Autorisation de la Mise sur le Marché », Université de L’arbi Ben
M’hidi Oum El Bouaghi- Algérie, 2020.
[4]. GUREGOUR, https://fsnv.univ-bba.dz/Pharmacotoxicologie_Guergour, 04/2020.
[5].https://fr.wikiversity.org/wiki/Composition_du_m%C3%A9dicament/Origine_du_princip
e_actif, 24/02/2019.
[6]. DAMMAN DEBBIH O, cours de « Sources de molécules thérapeutiques », Université
L’arbi Ben M’hidi- Oum El Bouaghi- Algérie, 2020.
[7]. HIR A, CHAMEIL J C, BROSSARD D, « Pharmacie galénique, Bonnes pratique de
fabrication des médicaments », Elsevier Masson SAS 9ème édition, 2009.
[8]. BOUCENANE K, « Etude de processus de fabrication et de contrôle qualité d’une forme
liquide, sirop antitussif Eupnex », Mémoire de Master en sciences biologique, Université
Frères Mentouri Constantine 1, (2017/2018).
[9]. TELLI D, AMARA I, « Contrôle qualité de l’anti-inflammatoire "UBACTIVE®
400mg » Mémoire de Master, Université de L’arbi Ben M’hidi- Oum el Bouaghi-
Algérie, 2019/2020.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[10]. Dennis W D, Cours de pharmacie « Etapes d’élaboration d’un médicament : du P.A. au
produit fini Place de la pharmacie galénique origines & classification des excipients »
Université Joseph Fourier- Grenoble, 2012.
[11]. Yves L, cours « Initiation à la connaissance du médicament », Edisciences Dunod Dl, 2
-ème édition, Paris, 2010.
[12]. Dangoumé J, cours « Pharmacologie générale », Edition 2006, Université Victor
Segalen- Bordeaux 2, France.
[13]. Pharmaciens Sans Frontières, Comité- International Unité Pharmaceutique, Avril 2004.
[14]. https://acadpharm.org, Médicaments génériques, Conseil de l’Académie Nationale de
Pharmacie, Octobre 2012.
[15]. La Rédaction Médisite, https:// www.medisite.fr/ d-médicaments-génériques.
17/02/2015.
[16]. Thomas B, « Les formes pharmaceutiques et les voies d’administrations », Pharmacie
galénique IFSI, 2014.
[17]. « Pharmacologie et thérapeutiques » © 2013 Elsevier Masson SAS.
[18]. MAHDI F, cours « Pharmacie galénique », Université de L’arbi Ben M’hidi Oum El
Bouaghi- Algérie, 2019.
[19]. Belbacha S, « L’EAU, VALIDATION ET QUALIFICATION D’UNE UNITE FORME
LIQUIDE », Mémoire de Master, Université de Badji Mokhtar- Annaba- Algérie, 2019.
[20]. OUAHAB A, cours « Les formes pharmaceutiques destinées à la voie orale »,
Pharmacie galénique, Université de Batna 2- Algérie, 2015.
[21]. https://www.fourni-labo.fr/fabrication-de-sirop.
[22]. KARAI B, HAMOUDI N, « Procédé de fabrication et contrôle de qualité d’un sirop
"ENCOFLUIDE® Adulte 180 mg " du groupe pharmaceutique SAIDAL », Mémoire de
Master, Université L’arbi Ben M’hidi Oum El Bouaghi- Algérie, 2018/2019.
[23]. https://www.tawi.com/fr/industrie/pharmaceutique/le-pesage-en-milieu-pharmaceutique.
[24]. Valérie Delahaye-Guillocheau, Guide de bonne pratique de fabrication de ANSM,
Bureau de la politique documentaire, Paris, 2016.
[25]. BEGERT L, « Le conditionnement des médicaments. Un élément essentiel de
protection des patients », Thèse de Docteur en Pharmacie, Université de Lorraine- France,
2015.
CHAPITRE II : Le contrôle de qualité.

[1]. https://www.apia.com.tn/définition-de-la-qualité.html, 23/06/2021.


[2]. BATHELOT B, https://www.definitions-marketing.com/definition/qualite, 20/12/2019.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[3]. BOUCENANE K, « Etude de processus de fabrication et de contrôle qualité d’une forme
liquide, sirop antitussif Eupnex », Mémoire de Master, Université Frères Mentouri
Constantine 1- Algérie, 2017/2018.
[4]. KERVEC J, « Assurance Qualité des Médicaments », MSH/RPM Plus-Brésil.
[5]. ADJEDJ C M, « Contrôle de qualité d’une forme galénique liquide sirop
SALBUTAMOL », Rapport de Stage de Licence, Université de Akli Mohand Oulhadj-
Bouira- Algérie, 2018/2019.
[6]. BAALOUDJ O, « Suivi de production d’un produit pharmaceutique COPARALGAN®
400 MG / 20MG » Rapport de stage, Université Salah Boubnider, Ecole de polytechnique
Constantine 3- Algérie, 2016/2017.
[7]. RAGUED H, GUERCH A, « Contrôle de qualité physicochimique des formes
intermédiaire des comprimés Valsartan/Hydrochlorothiazide 80/12,5 mg au cours de la
validation du procédé de fabrication », Thèse de docteur en pharmacie, Université Saad
Dahleb- Blida- Algérie, 2018/2019.
[8]. Belbacha S, « L’eau, validation et qualification d’une unité forme liquide », Mémoire de
Master, Université de Badji Mokhtar- Annaba- Algérie, 2019.
[9]. Scriban, Biotechnologie, 5ème édition, Tec&Doc, Paris, 1999.
[10]. JOHANNE P, La « control strategy », version ICH, pour une flexibilité réglementaire,
https://www.industriepharma.fr/, 01/12/2011.
[11]. BETH P, STTAFF W, Master Control, « Qu’est-ce que la qualité pharmaceutique »,
https://www.mastercontrol.com/fr/, 2020.
[12]. Guide de bonne pratique de fabrication de ANSM.
[13]. https://www.agrojob.com/definition des bonnes pratiques de fabrication des
médicaments en agroalimentaire.
[14]. MOULIN V, https://bivi.afnor.org/les-bonnes pratiques-de-laboratoire-Mode d’emploi,
14/03/2014.
[15]. https://ansm.santé.fr/document/référence/bonnes-pratiques-de-laboratoire., 25/05/2021.
[16]. https://bib.ulb.be/fr/bibliothèque/Pharmacopée européenne.
[17]. Art. L.5121-8 du Code de la Santé publique.
[18]. MAHDI F, cours de « Autorisation de la Mise sur le Marché », Université de L’arbi
Ben M’hidi- Oum El Bouaghi- Algérie, 2020.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

PARTIE PRATIQUE
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES.
[1]. BOUKHAOUA T, AGOUNI A, « Etude de la dégradation d’un Conservateur
Antimicrobien Acide sorbique dans une solution buvable SULPUREN® 0,5% et Moyen de
Lutte », Mémoire de Master, Université A. Mira- Bejaïa- Algérie, 2012/2013.
[2]. Handbook of pharmaceutical excipients 6th edition.
[3]. Quality of Water for Pharmaceutical use, CPMP/QWP/158/01, 2002.
[4]. Pharmacopée Européenne, Monographie "Eau purifiée" (01/2009 :0008).
[5]. Pharmacopée Européenne, Monographie "Eau hautement purifiée" (01/2009 :1927).
[6]. Pharmacopée Européenne, Monographie "Eau pour préparations injectables" (01/2009
:0169).
[7]. BEUTLER M, KROPF A, STEINER S, « Production et stockage d'eau purifiée a
l'officine » AKA éd, Journal suisse de pharmacie, Suisse, 2003.
[8]. BOUCENANE K, « Etude de processus de fabrication et de contrôle qualité d’une forme
liquide, sirop antitussif Eupnex », Mémoire de Master, Université Frères Mentouri
Constantine 1- Algérie, 2017/2018.

[9]. KARAI B, HAMOUDI N, « Procédé de fabrication et contrôle de qualité d’un sirop


"ENCOFLUIDE® Adulte 180 mg " du groupe pharmaceutique SAIDAL », Mémoire de
Master, Université L’arbi Ben M’hidi Oum El Bouaghi- Algérie, 2018/2019.
[10]. Dossier technique pharmaceutique « SULPUREN ® 0,5% », Pharmacopée Européenne
9ème édition.

[11]. BELBACHA S, « L’eau, validation et qualification d’une unité forme liquide »,


Mémoire de Master en Génie pharmaceutique, Université de Badji Mokhtar- Annaba-
Algérie, 2019.

[12]. KOULOUGHLI F, LEKADIR A, « Etude comparative entre deux procédés de


granulation par voie humide : Granulation dans le mélangeur granulateur et granulation dans
le lit d’air fluidisé et leurs influences sur la dissolution », Mémoire de Master, Université
Mouloud MAMMERI- Tizi-Ouzou- Algérie, 2013.
[13]. MAHOU A, « Validation analytique du test de dissolution de la paroxétine par UV-
Visible », Mémoire de Master, Université Sidi Mohamed Ben Abdallah -Fès- Maroc, 2013/
2014.
[14]. TERRAI N, FERHAOUI A, « Validation, identification et contrôle d’un procédé de
fabrication de sirop », Mémoire de Master, Université Salah Boubnider- Constantine 3-
Algérie, 2014.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[15]. HOLLERF J, « Principe d’analyse instrumentale ». http://www.rh. 04/04/2016.
CHAPITRE II : Résultats et discussions.
- Dossier pharmaceutique « SULPUREN ® 0,5 % ».
- Les normes selon la Pharmacopée Européenne- 9ème édition.
Résumé
Résumé
Résumé :

Un médicament est un produit pas comme les autres dont sa composition possède des propriétés
curatives et préventives à l’égard des maladies, Il ne peut être mis en circulation qu’à l’issue de contrôles
de la qualité portant sur toute la chaine de production.

L’objectif de cette étude consiste à suivre les étapes de production du sirop « SULPUREN ® »,
fabriqué par l’entreprise pharmaceutique SAIDAL Constantine1. Et, de suivre également le contrôle
qualité physico-chimique et microbiologique du sirop.

Toutes les analyses physico-chimiques effectuées sur chacun des paramètres des matières
premières et du produit fini, ont donné des valeurs conformes aux normes de références.

L’identification des molécules du principe actif et de conservateur par spectroscopie Infrarouge


montre que le produit est conforme. Le dosage par UV/Visible du principe actif et le dosage par HPLC
sur les conservateurs a donné des résultats conformes.

L’analyse microbiologique a révélé l’absence d'E. Coli dans le produit fini. Le produit fini «
SULPUREN ® 0,5% » est donc considéré de bonne qualité pharmaceutique.

Mots clés : Fabrication, Contrôle de la qualité, SULPUREN®, SAIDAL, Procédé, qualité, Physico-
chimique, Microbiologique, principe actif.

Abstract:
A drug is a product unlike any other whose composition has curative and disease-preventive
properties. It can only be put into circulation after quality controls covering the entire production chain.
The objective of this study is to follow the production stages of « SULPUREN ® » syrup,
manufactured by the pharmaceutical company SAIDAL Constantine1. And, to also follow the physico-
chemical and microbiological quality control of the syrup.
All the physico-chemical analyses carried out on each of the parameters of the raw materials
and of the finished product, gave values in accordance with the reference standards.
The identification of the molecules of the active principle and of preservative by infrared
spectroscopy shows that the product is compliant. The UV/Visible assay of the active principle and the
HPLC assay on the preservatives gave consistent results.
Microbiological analysis revealed the absence of E. coli in the finished product. The finished
product « SULPUREN ® 0,5% » is therefore considered to be of good pharmaceutical quality.
Key words: Manufacturing, Quality control, SULPUREN®, SAIDAL, Process, Quality,
Physicochemical, Microbiological, Active principle.
:‫ملخص‬

‫ وال يمكن تداوله إال بعد ضوابط الجودة‬،‫الدواء هو منتج ال يشبه أي منتج اخر له خصائص عالجية ووقائية ضد األمراض‬
‫ الهدف من هذه الدراسة هو متابعة مراحل إنتاج شراب" سولبيران ®" المصنع من قبل شركة‬.‫التي تغطي سلسلة اإلنتاج بأكملها‬
.‫ وكذلك متابعة مراقبة الجودة الكيميائية والفيزيائية والميكرو بيولوجية للشراب النهائي‬.1 -‫ قسنطينة‬-‫صيدال‬

.‫أعطت جميع التحاليل الفيزيائية والكيميائية التي أجريت على كل من المواد األولية والمنتج النهائي قيما موافقة للمعايير المرجعية‬

.‫التعرف على جزيئات المادة الفعالة والمواد الحافظة بواسطة التحليل الطيفي باألشعة تحت الحمراء اعطى قيما مطابقة للمعايير‬

‫ ونتائج معايرة المواد الحافظة بالكروماتوغرافيا السائلة العالية‬،‫أعطت كذلك نتائج معايرة المادة الفعالة باألشعة المرئية الفوق بنفسجية‬
.‫" نتائجا موافقة‬%0,5® ‫األداء في شراب "سولبيران‬

.‫ اذن يعتبر شراب "سولبيران® " ذو جودة دوائية جيدة‬.‫ القولون‬-‫اظهر التحليل الميكرو بيولوجي للمنتج النهائي غياب بكتيريا اشريشيا‬

.‫ مادة فعالة‬،‫ مكروبيولوجية‬،‫ فيزيائية كيميائية‬،‫ جودة‬،‫ عملية‬،‫ صيدال‬،" ®‫ " سولبيران‬،‫ مراقبة الجودة‬،‫ تصنيع‬:‫الكلمات المفتاحية‬
Résumé
ANNEXES
ANNEXES

Annexe 1 : Spectre du sulpiride (Standard et Essai)


ANNEXES

Annexe 2 : Spectre du Parabène de méthyle (Standard et Essai).


ANNEXES

Annexe 3 : Spectre du Parabène de propyle (Standard et Essai).


ANNEXES

Annexe 4 : Spectre de l’acide Sorbique (Standard et Essai).


ANNEXES

Annexe 5 : Chromatogramme des conservateurs (Standard).


ANNEXES

Annexe 6 : Chromatogramme des conservateurs (Essai).

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