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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Domaine : SCIENCES SOCIALES


Mention : ECONOMIE
Grade : MASTER
…………………………………………………
Option : ANALYSE ET POLITIQUE ENVIRONNEMENTALES,

Mémoire de fin d’études en vue d’obtention du Diplôme de Master Professionnel (ANALYSE ET


POLITIQUE ENVIRONNEMENTALES)

Présenté par : ANDRIAMAMPIANINA Meva


Soutenu publiquement le 20 septembre 2017

Membre du Jury
Président : Dr SALAVA JULIEN (Maitre de conférence des Universités)
Examinateur : Dr RAMANANTSEHENO Domoina (Maitre de conférence des Universités)

Rapporteur: Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa


REMERCIEMENTS

Je rends grâce au Père Céleste de m’avoir donné la force, le courage et surtout la santé durant
mes années d’études et l’accomplissement de ce présent mémoire.
Je ne saurai aussi oublier de témoigner ma profonde gratitude et mes sincères reconnaissances
envers toutes les personnes suivantes :
- Monsieur RAMAROMANANA Andriamahefazafy Fanomezantsoa, le Chef du Département de
l’Economie ;
-Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa, Encadreur Pédagogique ;
-Les membres du corps de l‟enseignant du département Economie ;
- Monsieur ANDRIANANTENAINA Jean Marie Chef de Département de la Direction Planification
Stratégique, et encadreur professionnel, pour ses conseils judicieux qui ont permis de parfaire ce
travail ;
J’adresse également mes vifs remerciements à la Société Jirama.
Et je ne peux oublier d‟adresser ma plus profonde reconnaissance envers mes parents, mes sœurs, mes
amis et toute la famille qui m‟ont apporté leur soutien moral, spirituel et financier.

i
GLOSSAIRE

Bassin versant : surface d'alimentation d'un cours d'eau ou d'un lac. Le bassin versant se définit
comme l'aire de collecte considérée à partir d'un exutoire, limitée par le contour à l'intérieur duquel se
rassemblent les eaux précipitées qui s'écoulent en surface et en souterrain vers cette sortie.(Source :
http://www.ades.eaufrance.fr/)

Eaux usées : eaux transportant des déchets résidentiels et industriels ; mélange d'eau et de matières
solides en suspension ou de matières solides dissoutes.(Source :
http://www.memoireonline.com/04/12/5607/m_Pollution-des-eaux-)

Eutrophisation : processus naturel d'enrichissement des lacs, des rivières et des étangs en éléments
nutritifs dissous, stimulant la croissance des algues et d'autres plantes microscopiques.(Source :
http://www.memoireonline.com/04/12/5607/m_Pollution-des-eaux-et-rivieres-et-impact-sur-les-
populations-riveraines-cas-de-la-riviere-Mgoua-d6.html)

La pollution de l'eau : résulte des décharges d'énergie et de substances qui engendrent une
dégradation de la qualité de l'eau pour d'autres utilisateurs. (Source:Keating.M, To the Last Drop:
Canada and the World's Water Crisis (1986); Pearse P.H, Bertrand FetMacLarenJ.W., Currents of
Change (1985).

ii
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS

ACV : Analyse du Cycle de Vie


ADN : Acide Désoxyribonucléique
C.U.A : Commune Urbaine d’Antananarivo
DBO : Demande Biologique en Oxygène
DCO : Demande Chimique en Oxygène
CMS : Centre Médico-social
CO2: Dioxyde de Carbone

DAI : Direction Audit Interne


DAPPRO : Direction des Approvisionnements
DCOM : Direction Commerciale
DDE : Direction Distribution Electrique
DECC : Direction Equipement et Contrôle Carburants
DEEL : Direction Equipement Electrique
DEO : Direction Equipement Eau
DERI : Direction Exploitation Réseau Interconnectée
DEXO : Direction Exploitant Eau
DFIN : Direction Financière
DGAA : Direction Générale Adjoint Administratif
DGAE : Direction Générale Adjoint Electricité
DGAO : Direction Générale Adjoint Eau
DG : Direction Générale
DIR : Direction Interrégionale
DLA : Direction Logistique et Administrative
DPE : Direction Production Electrique
DPS : Direction Planification Stratégique
DRH : Direction des Ressources Humaines
DSI : Direction des Systèmes Informatiques
DT : Direction Travaux
DTA: Direction Technique Antananarivo
FISH: Fluorescence in situ hybridization
FO: Fuel
FTM: Foiben-taosaritanin’iMadagasikara

iii
GO: Gas-oil
JIRAMA: Jiro sy Rano Malagasy
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OPL: One Planet Living
PAOs: Phosphorous Accumulating Organisms
pH : potentiel Hydrogène

PVC : Poly Vinyl Chloride


SME : Société d’Energie de Madagascar
SMEE : Société Malgache de l’Eau et d’Electricité
UV : Ultraviolets

iv
LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Type de pollutions et de polluants de l‟eau ............................................................9

Tableau n°2 : Les quantités de polluants retrouvés dans l'eau et leurs effets ..............................10

Tableau n°3 : Type de maladies hydriques infectieuses ...............................................................36

Tableau n°4 : Eau polluée, les dangers pour la santé ...................................................................37

v
LISTE DES FIGURES
Figure n°1 : Répartition DIR JIRAMA à Madagascar ..................................................................28

Figure n°4 : Environnement PEST de l‟entreprise........................................................................67

LISTE DES PHOTOS

Photo n°1 : Siège JIRAMA Ambohijatovo ...................................................................................25

Photo n°2 : Photo du site d‟étude .................................................................................................29

vi
SOMMAIRE

INTRODICTION ..........................................................................................................................1

PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE DE LA POLLUTION DE L‟EAU

CHAPITRE I : ANALYSE ET EVALUATION DE LA POLLUTION DE L‟EAU ...................4

Section 1 : Les différentes sources de pollution de l‟eau ..............................................................4

Section 2: Principaux types de pollutions et de polluants de l‟eau ...............................................7

Section 3 : Analyses de l'eau .........................................................................................................11

CHAPITRE II : LE TRAITEMENT DES EAUX USEES .........................................................16

Section 1: Traitement primaire .....................................................................................................17

Section 2 : Traitement secondaire .................................................................................................18

Section 3 : Traitement tertiaire......................................................................................................18

Section 4 : Traitement par voie physico-chimique .......................................................................19

Section 5 : L'eau : un élément essentiel pour le développement de la vie ....................................19

Section 6 : La qualité de l‟eau .......................................................................................................20

DEUXIEME PARTIE : LA PRESENTATION DU CENTRE D‟ETUDE ET LES SOLUTIONS


TECHNIQUES PROPOSEES

CHAPITRE III:LA PRESENTATION DU CENTRE D‟ETUDE ..............................................22

Section 1:Historique et Objectifs ..................................................................................................22

Section 2:Présentation du lac Mandroseza....................................................................................28

CHAPITRE IV : LES EFFETS DE LA POLLUTION DE L‟EAU .............................................31

Section 1:Les conséquences écologiques ......................................................................................31

Section 2:Les conséquences sanitaires ..........................................................................................33

vii
Section 3:Les conséquences socio-économiques ..........................................................................34

Section 4:Quelques types de maladies hydriques .........................................................................35

CHAPITRE IV : LES SOLUTIONS TECHNIQUES PROPOSEES ...........................................39

Section 1:Lutte contre la pollution de l‟eau ..................................................................................39

Section 2:Technique de dépollution des effluents industriels .......................................................42

Section 3:Suggestions ...................................................................................................................44

Section 4:Solution retenue face au développement économique du pays ...................................47

Conclusion ....................................................................................................................................48

viii
INTRODUCTION

L‟eau est un élément fondamental à la subsistance de l‟humanité. Elle peut être utilisée dans divers
domaines tels qu‟en nutrition, source d‟énergie, création de tous produits finis, secteur agricole. L‟eau
se trouve en abondance sur la planète : dans les mers et océans, dans les lacs, dans les rivières et les
ruisseaux ; on la trouve aussi dans le sol, dans les plantes et les animaux et enfin, dans l‟air sous forme
de vapeur. Les activités humaines produisent des eaux usées contenant des micro-organismes fécaux et
divers contaminants (matières organiques, azote, phosphore, micropolluants minéraux et organiques...)
dont la charge dépasse souvent le pouvoir auto épurateur des eaux réceptrices (cours d'eau...), induisant
un risque pour la santé humaine et les écosystèmes.

Madagascar est un pays en voie de développement, mais c‟est un pays riche à travers ses ressources
naturelles. La société Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA) a profité ces ressources, comme l‟eau qui est
une grande source d‟énergie pour prendre part au développement du pays. La société bénéficie d‟une
expérience unique de plus de trente ans dans la production d‟électricité d‟origine thermique Gas-oil et
Fuel (GO et FO), de production et de traitement d‟eau potable.

Exploitation, expertise technique, pilotage de projets, management d‟équipes, la JIRAMA rassemble


des compétences riches et variées.

De plus, la société participe directement au développement économique, social et culturel du pays


avec l‟électricité qui est un facteur de développement économique et social : source d‟emplois,
d‟activités artisanales et industrielles ; de même, le secteur eau étant une ressource vitale,
indispensable à la vie de l‟homme, ce qui nécessite des moyens financiers et des mesures économiques
permettant l‟assurance dans sa pérennité pour sa distribution aux usagers.

La JIRAMA est le principal intervenant dans le domaine de production et de distribution d‟eau malgré
l‟existence des différentes Organisations Non Gouvernementales (ONG). La zone d‟étude se trouve dans le
lac Mandroseza.
L‟objectif de notre étude est d‟évaluer la capacité productive de la JIRAMA et d‟essayer de trouver les
améliorations d‟un système de production de l‟eau.

La question est de savoir : est-ce que la potabilité de l‟eau, cas de la JIRAMA Mandroseza contribue-t-
elle au développement du pays?

Pour pouvoir apporter des explications, nous allons émettre les hypothèses ci-après :

- La majorité des entreprises individuelles dépend de l‟eau


-L‟activité de la JIRAMA agit positivement sur la vie de la population dans la zone d‟Antananarivo 1
-L‟éducation relative à l‟environnement est une opportunité pour la lutte contre la pollution de l‟eau.
C‟est pour cela que nous avons choisi le thème:« ANALYSE ET EVALUATION DE LA
POLLUTION DE L‟EAU : CAS DE LA JIRAMA MANDROSEZA ».
Ce mémoire comporte deux parties : le cadrage théorique de la pollution de l‟eau admet deux(2)
chapitres qui portent sur l‟analyse et l‟évaluation de la pollution de l‟eau et le traitement des eaux
usées. La présentation du centre d‟étude et les solutions techniques proposées comportent trois (3)
chapitres en commençant par la présentation du centre d‟étude, les effets de la pollution de l‟eau et les
solutions techniques proposées.

2
PARTIE I : CADRAGE THEORIQUE DE LA POLLUTION DE L’EAU

Avant de commencer, il est important de connaître la pollution de l‟eau au quelle notre étude se porte,
ainsi que les théories relatives au thème choisi. Pour ce faire, nous allons voir quelques définitions de la
pollution de l‟eau.
L‟eau est une ressource essentielle pour la reproduction et la préservation de la vie. L‟accès à une eau
potable et à l‟assainissement sont indispensables à la survie de l‟humanité et essentiels à la
reconnaissance de tous droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux.1

La pollution peut avoir différentes définitions :


Elle peut être les effets de l‟ensemble des composés toxiques libérés par l‟homme dans l‟atmosphère.
Elle peut aussi être la dégradation de l‟environnement par une ou des nuisances.
La pollution est une modification défavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie
comme un sous-produit de l‟action humaine, au travers des effets directs ou indirects altérant les
critères de répartition des flux de l‟énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-
chimique du milieu naturel et de l‟abondance des espèces vivantes.

Ces modifications peuvent affecter l‟homme directement ou au travers des ressources agricoles, en eau
et en produits biologiques. Elles peuvent aussi l‟affecter en altérant les objets physiques qu‟ils
possèdent ou les possibilités récréatives du milieu 2.

On appelle pollution de l'eau toute modification chimique, physique ou biologique de la qualité de l'eau
qui a un effet nocif les êtres vivants la consommant. Quand les êtres humains consomment de l'eau
polluée, il y a en général des conséquences sérieuses pour leur santé. La pollution de l'eau peut aussi
rendre l'eau inutilisable pour l'usage désiré 3.
Dans le cas de l‟eau, on a pollution lorsqu‟il existe un trouble visible de l‟eau.

1
ONU (1998).

2
Conseil sur la Qualité de l‟Environnement de la Maison-Blanche, 1965, cité par KIFUANI (2008).

3
http://www.lyc-ferry-conflans.ac-versailles.fr, consulté le 11 novembre 2015

3
CHAPITRE I : ANALYSE ET EVALUTION DE LA POLLUTION DE L’EAU
En général, la pollution de l'eau est due aux activités humaines. Dans ce chapitre, nous allons présenter
d‟abord, les différentes sources de pollution de l‟eau, ensuite, les principaux types de pollutions et de
polluants de l‟eau et enfin l‟analyse de l'eau.

Section 1 : Les différentes sources de pollution de l’eau


Les sources de pollution de l‟eau sont différentes suivant les activités humaines qui y sont faites.
Les plus générales sont :
1.1Les pollutions industrielles
L‟industrie qui a connu un essor fulgurant au cours de la seconde moitié du XXème siècle est le
principal facteur de pollution en général et de l‟eau en particulier.
Une grande partie des substances manipulées au cours de la fabrication, du stockage ou du transport
finissent par rejoindre l‟environnement tôt ou tard sous forme de rejets gazeux, de déversements
liquides ou de déchets solides. La pollution et les déchets industriels comprennent toute la gamme de
substances indésirables et de pertes que génèrent les activités industrielles : émissions dans l‟air ou
rejet dans les eaux de surface, et substances envoyées aux usines de traitement des eaux usées,
déposées dans des sites d‟enfouissement, rejetées ou épandues sur les sols, incinérées, injectées sous
terre, contrôlées par voie d‟entreposage, recyclées ou brûlées aux fins de récupération de l‟énergie4.

L‟emploi d‟eau dans les procédés industriels produit chaque jour des milliards de mètres cube de
résidus liquides dont la composition varie fortement suivant les branches d‟activités. Cette
diversification de l‟industrie est la source d‟effluents liquides chargés de toutes sortes.
Certains effluents très chargés en matières organiques donc biodégradables ressemblent aux eaux usées
domestiques d‟autres pas et la grande concentration en matière organique nécessite une épuration avant
leur rejet afin d‟éviter une asphyxie du milieu aquatique.

4
http://www3.cec.org/islandora/fr/item/987-north-american-mosaic-overview-key-environmental-
issues-fr.pdf, consulté le 11 novembre 2015

4
L‟industrie cherchant de plus en plus à satisfaire les besoins de la société moderne ; ne se contente pas
plus d‟utiliser les matières premières naturelles. De plus en plus des produits chimiques sont utilisés
dans les procédés industriels et les rejets d‟eau et d‟autres déchets contiennent beaucoup de matières
fermentescibles.
Des secteurs industriels comme les usines de pâtes à papier, de tanneries, des sucreries, des distilleries,
des conserveries, laiteries, usines textiles…, grands consommateurs d‟eau rejettent des eaux usées qui
contiennent des substances fermentescibles et nécessitantes une épuration avant de rejoindre le milieu
naturel. La grande majorité des industries n‟utilisant que de l‟eau potable pour en rejeter une chargée
en substances chimiques.

1.2 Les pollutions agricoles


L‟industrialisation de l‟agriculture est aussi source de pollution de l‟eau. Cette pollution est due à la
grande utilisation d‟engrais chimiques. Les systèmes d‟irrigation utilisés sont très consommateurs
d‟eau : ils représentent au total 70% des prélèvements mondiaux et la superficie des terres irriguées ne
cesse d‟augmenter depuis les années cinquante (50). Des nitrates, des phosphates, des pesticides sont
présents dans les eaux issues de l‟agriculture.
Cette pollution est d‟autant plus grave qu‟elle touche directement le sol et le système d‟infiltration de
l‟eau dans le sous-sol rendant ainsi les nappes phréatiques de moins en moins potables. Les engrais, les
pesticides, ainsi que d‟autres produits toxiques stockés dans le sol y parviennent malgré les filtres
naturels. Or une fois polluées, ces nappes souterraines le sont pour longtemps. Les nappes phréatiques
contiennent normalement moins d‟oxygène dissous, de produits minéraux, de microbes, de matières
organiques et de micro-organismes et l‟eau y circule très lentement.
Cela propose d‟étudier la prise en compte des problèmes de pollution des eaux en agriculture. L‟étude
des relations à l‟espace des agriculteurs sert de fil conducteur à une recherche de terrain conduite dans
une petite région du département de l‟Yonne. L‟analyse est centrée sur l‟étude de l‟ajustement
spatiotemporel de la fertilisation azotée. Elle repose sur une confrontation des écarts entre le modèle
technique des suggestions, fondé sur le bilan prévisionnel de l‟azote, et le modèle pratique des
agriculteurs. Les résultats révèlent que les catégories spatiotemporelles des agriculteurs diffèrent de
celles des recommandations. Cet écart est ensuite analysé sous l‟angle de ce qu‟il signifie du point de
vue des capacités des agriculteurs à intégrer le risque de pollution dans leurs pratiques. Trois échelles
d‟observations sont alors mobilisées : l‟exploitation agricole ; l‟unité sols à risque ; le groupe de
parcelles situées sur ces sols.

5
Les résultats permettent de porter un diagnostic de géographie des pratiques sur les marges de
manœuvre qu‟auraient les agriculteurs pour réorienter leurs pratiques vers le respect de
l‟environnement5.
1.3 Les pollutions Agro-industrielles
Le développement de l‟agro-industrie constitue aussi une source de pollution de l‟eau. L‟eau est
utilisée, dans la majorité des agro-industries, dans les divers procédés allants du nettoyage des matières
premières à la mise en boîte ou au transport des produits entre les procédés, sans oublier aussi les
considérations d‟hygiène dans le lavage et le nettoyage des équipements.

La pollution de l‟eau constitue donc le principal problème de la pollution agroindustrielle.


La nature des eaux usées de la majorité des industries agro-alimentaires est la même et ne contient pas
de substances dangereuses, bien que les concentrations des matières en suspension ou dissoutes dans
les eaux usées varient d‟une usine à l‟autre. Toutefois compte tenu de la nécessité de maintenir des
conditions d‟hygiène très élevée dans le site, certaines eaux de lavages peuvent avoir une teneur en
acide ou en alcalin. La plus grande pollution des eaux usées issues des usines agro-industrielles est
alors la forte concentration en solide en suspension, en matière organique dissoute, nutriments (azote N
et phosphore P) et les matières grasses.
1.4 Les pollutions domestiques
Les pollutions domestiques de l‟eau sont principalement dues aux eaux usées issues des différentes
utilisations domestiques comme le lavage des ustensiles et des habits. Les eaux usées entraînant les
déchets domestiques ainsi que les eaux des services publics. Ces eaux sont le plus souvent chargées de
phosphates, dus à l‟usage de détergents ou autres produits nettoyants, mais aussi de différentes matières
organiques et plastiques de toutes sortes.
Dans les pays du « Sud », on fait essentiellement référence à la pollution organique issue des latrines
ou fosses perdues reliées directement à des cours d‟eau. Ce type de pollution est considéré comme
domestique et est source de différentes maladies hydriques ; les cours d‟eau étant souvent utilisés
comme source d‟eau pour la consommation humaine.

5
Christophe Toussaint Soulard, 2005 « Les agriculteurs et la pollution des eaux. Proposition d'une
géographie des pratiques », Natures Sciences Sociétés /2 (Vol. 13), p. 154-164.

6
Section 2 : Principaux types de pollutions et de polluants de l’eau
Un polluant est défini comme étant une substance ou processus de nature physique, chimique
biologique susceptible de contaminer les divers types d‟écosystème terrestre et marins. Il peut aussi
être une substance produisant une altération de nature à nuire à la santé de l‟homme et à endommager
les potentialités d‟un milieu.
2.1Types de pollutions de l’eau
Les types de pollution de l‟eau sont très diversifiés et sont fonction du polluant existant. Ils peuvent
être classés en cinq grandes familles:
2.1.1 Pollution physique
Pollution due à la présence de matière en suspension, parfois de colloïdes se traduisant par un trouble
ou une coloration.

Elle provient essentiellement des centrales thermiques et nucléaires et des usines utilisant l‟eau comme
liquide de refroidissement. L‟eau prélevée dans le milieu naturel va être rejetée par ces structures à une
température plus élevée. Ceci va provoquer une élévation de la température. (Notons alors qu‟une
centrale de 1000 Mw utilise et rejette plusieurs dizaines de m3 d'eau par seconde avec une température
élevée de 7 à 8 °C). La pollution thermique qui est liée à l‟utilisation de l‟eau comme liquide de
refroidissement par les industriels, apparaît souvent mineur. Mais il s‟accroît, du fait de l‟augmentation
des besoins de l‟industrie.

Ensuite, un autre facteur de la pollution physique de l‟eau serait celui lié aux risques de pollution
radioactive tels que les accidents potentiels. (L‟accident de Tchernobyl a par exemple libéré dans
l‟atmosphère divers radioéléments, provoquant une augmentation très nette de la radioactivité des
aérosols. Retombés au sol avec les pluies, ces contaminants ont été entraînés par ruissellement et
infiltration jusque dans les nappes phréatiques).

Dernièrement, on peut aussi constater une pollution de l‟eau par des matières en suspension provenant
des mines ou des cimenteries qui peuvent alors modifier la turbidité de l‟eau, c'est-à-dire réduire la
transparence de celle-ci.

2.1.2 Pollution chimique


Pollution due à des substances chimiques en solution. Elle se traduit par un changement de saveur et un
caractère toxique lorsque le corps est un poison.

7
Différents polluants:
Les pesticides (produits phytosanitaires)
- Contre les insectes : insecticides
- Contre les mauvaises herbes : herbicides
- Contre les champignons : fongicides -> Agricole & Industrie
Les hydrocarbures - pétrole, gaz naturel -> Industrie

Les métaux lourds - plomb, mercure, arsenic, cyanure -> Agricole (plomb dans engrais),
Naturelle (pluies acides) & Industrielle
Les détergents - phosphates -> Domestique (lessives) & Industrie
Les engrais - nitrates -> Agricole
Les solvants - Hydrocarbures aromatiques -> Industrie, Domestique & Agricole
Les colorants - chrome -> Industrie (peintures)

2.1.3 Pollution thermique


Pollution due à un accroissement de température apporté par des circuits de refroidissement (cas des
centrales atomiques).
2.1.4 Pollution esthétique
Pollution qui se manifeste par une mauvaise odeur de l‟eau et conduit à une perte de l‟esthétique du
milieu.
2.1.5 La pollution biologique
Elle est liée au surdéveloppement de micro-organismes (bactéries, virus...) ou de végétaux micro ou
macroscopiques (champignons) qui provoquent un déséquilibre du milieu environnant.
Elle est la conséquence d‟une action humaine: enrichissement en nitrates d‟un milieu (rejets
organiques), développement de virus/bactéries, modification de la température d‟un milieu (rejet d‟eau
chaude), introduction d‟espèces invasives, concentration d‟élevages intensifs (excédent de déjections
animales), etc…

La pollution microbiologique résulte des déchets organiques, en particulier les excréments qui
contiennent des germes pathogènes (virus, bactéries ou parasites) véhiculés par l‟eau. Ces germes
peuvent provoquer des maladies graves qui ont été jadis responsables d‟épidémies dramatiques dans
nos pays. Exemples : origine bactérienne = choléra, origine virale = poliomyélite, origine parasitaire =
helminthes. Aujourd‟hui, cette pollution des eaux a fortement diminué dans les pays industrialisés
grâce à la mise en service de stations d‟épuration qui assurent le nettoyage des eaux usées avant leur
rejet dans la nature
8
2.1.6 Pollution naturelle
Cette pollution concerne surtout les eaux de pluies initialement pures mais, qui se chargent de produits
plus ou moins pollués sur leurs parcours.
Ce type de pollution n‟est pas tout à fait naturel car elle est une conséquence des activités humaines et
des produits dégagés dans l‟atmosphère.
2.2Types de polluants de l’eau
Les polluants de l‟eau sont en général des produits entrants dans un processus de fabrication ou
d‟utilisation et qui se retrouvent entraîner par l‟eau. On peut distinguer plusieurs catégories de
polluants des eaux selon leur nature.

Le tableau suivant reprend d‟une manière non exhaustive quelques polluants et pollutions ainsi que leur
source.
Tableau 1: Type de pollutions et de polluants de l’eau
TYPES DE
NATURE SOURCES
POLLUTION
> Physique
pollution thermique rejets d'eau chaude centrales thermiques
pollution radioactive radio-isotopes installations nucléaires

effluents domestiques,
glucides, lipides,
> Matière organique agricoles, agro-
protides
alimentaires
ammoniac, nitrates élevages et piscicultures
> Chimique
fertilisants nitrates, phosphates agriculture, lessives
mercure, cadmium, industries, agriculture,
métaux et métalloïdes plomb, aluminium, pluies acides,
arsenic... combustion
insecticides, herbicides,
pesticides agriculture, industries
fongicides
organochlorés PCB, solvants industries
composées organiques
nombreuses molécules industries
de synthèse
détersifs agents tensio-actifs effluents domestiques
industrie pétrolière,
hydrocarbures pétrole et dérivés
transports

bactéries, virus, effluents urbains et


> Microbiologique
champignons d'élevage
Source : Lévêque.C, 1996 6

6
Lévêque.C, (Hachette, 1996) Écosystèmes aquatiques

9
Selon ce tableau, les pollutions chimiques sont les plus répandues et ne sont pas seulement l‟effet
d‟émissions urbaines ou industrielles mais aussi de sources de contamination diffuses et dispersées.
Les dangers de la pollution chimique résident dans le fait que beaucoup de polluants sont naturellement
présents dans l‟environnement et sont libérés lors d‟action comme les forages, les pompages ou les
activités minières.
D‟un point de vue sanitaire, la majorité des polluants chimiques ont des effets qui n‟apparaissent qu‟au
bout d‟une quinzaine d‟année et sont donc difficiles à identifier. C‟est le cas des métaux lourds en
particulier.
Tableau 2 : Les quantités de polluants retrouvés dans l'eau et leurs effets :
Les polluants Limite réglementaire Risques pour la santé au
delà
Pesticides 0,1 µg/L par substance Probable : maladie de
individualisée et 0,5 µg/L Parkinson
pour le total des pesticides
Possible : tumeurs du
quantifiés.
cerveau, leucémies, et
lymphomes

Nitrates 50 mg/L Possible : cancer de


l‟estomac, de la vessie, de la
prostate
Aluminium 200 µg/L Probable : maladie
d‟Alzheimer

Possible : sclérose en plaque

Plomb 25 µg/L, 10 µg/L pour 2013 Probable : chez l‟enfant,


retards mentaux, troubles
neurologiques problèmes de
mémoire et d‟attention

Possible : cancer du poumon,

10
du rein et de l‟estomac

Fer 0,2 mg/L Possible : maladies


cardiovasculaires et de
cancers, maladie
d‟Alzheimer, chorée de
Huntington
Source : http://www.lanutrition.fr/,2010 7

La pollution de l'eau ne date pas d'hier. Ce tableau nous présente que la sédentarisation des humains et les
premières industries ont rapidement provoqué des pollutions localisées de l’eau.

La dégradation de notre environnement a des effets néfastes sur les écosystèmes aquatiques et sur les êtres
vivants. En tant qu’humains, nous sommes à la fois responsables et victimes de cette dégradation. Avec la
perte d’habitat, la pollution est une des causes principales de la détérioration de notre environnement.

Section 3 : Analyses de l'eau

Les études de qualité des eaux naturelles comportent trois étapes :

l'échantillonnage,
l'analyse,
l'interprétation.

L'échantillonnage : est primordial car il conditionne la pertinence de l'analyse. Il doit être de


qualité mais également représentatif de ce que l'on veut analyser.

Les échantillons d'eau doivent être prélevés dans des récipients propres, rincés plusieurs fois
avec l'eau à analyser, puis fermés hermétiquement sans laisser de bulles d'air dans le flacon.

7
http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/environnement/pollution-de-l-eau/les-
polluants-de-l-eau.html, 2010

11
Matériau de flaconnage

La nature du matériau du récipient de prélèvement est importante, car celui-ci ne doit pas
entrer en réaction avec l'eau à analyser => Passage en solution d'éléments chimiques entrant
dans la composition du flacon ou fixation de certains ions de l'eau sur les parois du
récipient… Le matériau idéal n'existe pas et l'emploi de tel produit plutôt que tel autre
dépend de la nature des éléments à doser :

le quartz est le matériau le plus adapté pour la bonne conservation des


échantillons mais s'avère très fragile ;
le verre et le Pyrex peuvent être employés sans problème pour le dosage des
ions majeurs. Cependant des oligo-éléments peuvent passer en solution dans
l'eau (silice du verre et bore du Pyrex) ;
le polyéthylène est souvent recommandé pour tout échantillonnage, surtout
pour les prélèvements en vue de mesures d'éléments radioactifs. Relativement
poreux vis-à-vis des gaz, on lui préfère cependant le verre pour le
prélèvement et la conservation des eaux fortement chargées en gaz (la
diffusion est cependant assez lente).
les sachets de prélèvement en polyvinyle présentent l'avantage de ne servir
qu'une seule fois, mai ils ont l'inconvénient de libérer du chlore si ces sachets
restent trop longtemps exposés à la lumière.

Modifications possibles de l'échantillon

Le fait de prélever un échantillon d'eau et de le séparer de son milieu naturel entraîne des
modifications plus ou moins importantes selon les paramètres. Certains peuvent être
considérés comme stables à l'échelle de temps à laquelle on travaille, mais d'autres varient
très rapidement : la température, la conductivité, le potentiel Hydrogène (pH) et les gaz
dissous, enfin les nitrates et les sulfates.

Une variation de température entraîne une modification des constantes d'équilibres des
éléments en suspension. Pour établir de nouveaux équilibres à la nouvelle température
ambiante, diverses réactions chimiques se produisent qui peuvent entraîner la précipitation
de sels, favoriser la mise en solution de gaz… Toutefois, une température basse (environ
4°C) bloque l'évolution des réactions.

12
La mise en contact avec l'air et la décompression sont également responsable de
changements au sein de la solution.

Chaque espèce ionique participe à la conductivité totale d'une solution. Aussi, toute
modification des équilibres chimiques, donc des proportions relatives des éléments dissous,
entraîne un changement de conductivité. Le Dioxyde de Carbone (CO2 ) en solution tend
d'autant plus à s'échapper que la température de l'eau est plus élevée. Un départ de CO2 peut
provoquer la précipitation de carbonate, qui à son tour modifie le potentiel Hydrogène (pH).
Les nitrates et les sulfates peuvent être réduits par l'activité bactérienne.

Représentativité des échantillons

Puits et forages

Un prélèvement effectué sur une eau ayant longtemps stagné n'est pas représentatif
de la nappe. En effet, l'eau a subi l'influence du matériau de tubage et des éléments
extérieurs (pollution, pluie…). Pour obtenir un échantillon moyen de l'horizon capté,
il est nécessaire de pomper suffisamment longtemps pour renouveler l'eau contenue
dans le tubage / cuvelage. Si l'ouvrage capte plusieurs horizons aquifères,
l'échantillon sera un mélange des différentes eaux, dont les proportions sont
directement liées aux transmissives des différents niveaux. Pour obtenir des
échantillons ponctuels à différentes profondeurs, il est possible d'utiliser des
récipients lestés et munis d'un système de fermeture actionnable depuis la surface
(hydro capteurs). Pour limiter le brassage de l'eau lors de la prise d'échantillon, il est
recommandé d'utiliser des hydro capteurs dont le diamètre est très inférieur à celui du
forage et de les manipuler avec une extrême lenteur. L'utilisation d'hydro capteurs
descendus en positions ouverte permet de les rincer au fur et à mesure de leur
descente.

Eaux superficielles

Les prélèvements doivent être effectués de façon à éviter au maximum les effets de
bords (oxygénation trop très de la surface, mise en suspension des matières solides
trop près du fond, eau stagnante trop près des rives…). Il peut être nécessaire de
constituer un échantillon " moyen " en mêlant plusieurs prélèvements effectués en
divers points d'une section de rivière, afin de mieux connaître la chimie moyenne de
13
l'eau sur une section donnée. En revanche, il est indispensable d'effectuer différents
prélèvements dans l'espace et dans le temps et de les traiter séparément pour étudier
le fonctionnement d'une mare.

. Mesures in situ (sur place)

La température, le potentiel Hydrogène (pH), la conductivité, l'alcalinité et l'oxygène dissous


doivent être mesurés in situ. En effet, ces paramètres sont très sensibles aux conditions de
milieu et susceptible de varier dans des proportions importantes s'ils ne sont pas mesurés sur
site.

L'idéal est d'effectuer les mesures en continu (sauf l'alcalinité qui se mesure par titration), en
plein courant s'il s'agit d'une rivière, ou dans un seau placé au refoulement de la pompe s'il
s'agit d'eau souterraine. Il faut veiller à ne pas aérer l'eau (risque de précipitation d'éléments
en solution, oxygénation…)

Méthodes d'analyse.

les analyses faites par ionométrie, requérant l'emploi de sonde spécifique, sont
simples à mettre en œuvre, mais les sondes sont fragiles et de durée de vie limitée
(environ un an et onéreuses) ;
pour obtenir des analyses précises des éléments " majeurs ", il est recommandé de
s'adresser à un laboratoire, ce qui ne représente pas un coût excessif. De plus, cela
permet de valider les analyses réalisées par l'équipement de terrain, qui pourra, le cas
échéant, être utilisé de façon plus routinière ;
l'utilisation de bandelette pour la mesure du potentiel Hydrogène (pH) donne des
résultats approximatifs.

Eléments d'interprétation

Eaux souterraines.

La caractérisation des eaux souterraines concerne essentiellement l'analyse des


paramètres de base (pH, température et conductivité) des ions majeurs et d'éventuels
éléments traces. Les analyses des isotopes ne sont pas évoquées ici.

14
La conductivité, la température et le potentiel Hydrogène (pH) permettent de définir les
caractéristiques fondamentales de l'eau. La recherche des contrastes de ces paramètres entre
différents points de mesures facilite la mise en évidence de zones d'alimentation, de pollution
ou de géologie différente.

Eaux de surface.

Le potentiel Hydrogène (pH), la conductivité, l'oxygène dissous, la température et la


turbidité sont mesurés in situ. Ils permettent une première estimation de la qualité du
milieu.

Les phosphates, l'ammoniac, les nitrates et le fer permettent d'apprécier l'impact de rejets
polluants. Les analyses bactériologiques confirment, en général, la pollution microbienne de
ces eaux de surface et permettent d'en fixer l'importance.

Les indices biologiques sont surtout intéressants pour les eaux courantes. Les périodes et les
stations d'études doivent être choisis pour cerner au mieux la variabilité spatiale et
temporelle de la qualité du milieu.

15
CHAPITRE II: LE TRAITEMENT DES EAUX USEES
On distingue trois catégories d‟eau usée :
· Les eaux domestiques, provenant des usages résidentiels tels la lessive, l‟eau de vaisselle, la cuisine,
les toilettes et les douches. Les eaux domestiques peuvent être traitées collectivement (eaux
municipales) ou individuellement (système autonome tel qu‟une fosse septique) ;
· Les eaux industrielles, qui sont les rejets des procédés industriels qui utilisent de l‟eau dans la
composition, la fabrication et le nettoyage d‟un produit ;
· Et les eaux de pluie, qui proviennent de l‟écoulement de la pluie sur les routes et autres surfaces
pavées.

À l'échelle mondiale, le traitement des eaux usées constitue le premier enjeu de santé publique : plus de
4 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour de diarrhées liées à l‟absence de traitement des
eaux et au manque d‟hygiène induit.

Les eaux usées sont toutes les eaux chargées de différents éléments provenant de la population mais
aussi des activités commerciales et industrielles du fait qu'elles ont été utilisées pour le lavage ou les
toilettes, qui sont de nature à polluer les milieux dans lesquelles elles seront déversées. C'est pourquoi,
dans un souci de respect de ces différents milieux, des traitements sont réalisés sur ces effluents par le
réseau d'assainissement urbain. L'objectif des traitements n'est pas toujours de rendre l'eau potable :
certains usages ne nécessitent pas d'eau propre à la consommation. On parle alors de recyclage des
eaux usées.

Dans tous les cas, les traitements peuvent être réalisés de manière collective dans une station
d'épuration ou de manière individuelle. La plupart des stations d'épuration fonctionnent selon les
mêmes processus de base, mais des différences plus ou moins importantes peuvent exister dans la
manière de mettre en place ces processus. Le traitement se divise généralement en plusieurs étapes.

Le prétraitement consiste en trois étapes principales qui permettent de supprimer de l'eau les éléments
qui gêneraient les phases suivantes de traitement. Toutes les stations d'épuration ne sont pas forcément
équipées des trois, seul le dégrillage est généralisé, les autres sont le dessablage et le déshuilage.

Le dégrillage et le tamisage permettent de retirer de l'eau les déchets insolubles tels que les branches,
les plastiques, serviettes hygiéniques, etc. En effet, ces déchets ne pouvant pas être éliminés par un
traitement biologique ou physico-chimique, il faut donc les éliminer mécaniquement. Pour ce faire,
l'eau usée passe à travers une ou plusieurs grilles dont les mailles sont de plus en plus serrées. Celles-ci
16
sont en général équipées de systèmes automatiques de nettoyage pour éviter leur colmatage, et aussi
pour éviter le dysfonctionnement de la pompe (dans les cas où il y aurait un système de pompage).

Le dessablage permet, par décantation, de retirer les sables mélangés dans les eaux par ruissellement
ou amenés par l'érosion des canalisations. Ce matériau, s'il n'était pas enlevé, se déposerait plus loin,
gênant le fonctionnement de la station et provoquant une usure plus rapide des éléments mécaniques
comme les pompes. Les sables extraits peuvent être lavés avant d'être mis en décharge, afin de limiter
le pourcentage de matières organiques, la dégradation de celles-ci provoquant des odeurs et une
instabilité mécanique du matériau.

Le Dégraissage c'est généralement le principe de la flottation qui est utilisé pour l'élimination des
huiles. Son principe est basé sur l'injection de fines bulles d'air dans le bassin de déshuilage, permettant
de faire remonter rapidement les graisses en surface (les graisses sont hydrophobes). Leur élimination
se fait ensuite par raclage de la surface. Il est important de limiter au maximum la quantité de graisse
dans les ouvrages en aval pour éviter par exemple un encrassement des ouvrages, notamment des
canalisations. Leur élimination est essentielle également pour limiter les problèmes de rejets de
particules graisseuses, les difficultés de décantation ou les perturbations des échanges gazeux.

Le dessablage et le déshuilage se réalisent le plus souvent dans un même ouvrage : les sables
décantent au fond de celui-ci tandis que les graisses remontent en surface.

Le déshuilage peut aussi se faire par coalescence. Ce procédé permet un niveau de déshuilage hors-
norme.

Dans ce chapitre, nous essayons de déterminer le traitement primaire, le traitement secondaire, le


traitement tertiaire, le traitement par voie physico-chimique, l‟eau un élément essentiel pour le
développement de la vie et la qualité de l‟eau.

Section 1 : Traitement primaire

En épuration des eaux usées, le traitement primaire est une simple décantation qui permet de supprimer
la majeure partie des matières en suspension. Ce sont ces matières qui sont à l'origine du trouble des
eaux usées.

L'opération est réalisée dans des bassins de décantation dont la taille dépend du type d'installation et du
volume d'eau à traiter. De la même manière, le temps de séjour des effluents dans ce bassin dépend de
la quantité de matière à éliminer et de la capacité de l'installation à les éliminer.

17
À la fin de ce traitement, la décantation de l'eau a permis de supprimer environ 60 % des matières en
suspension, environ 30 % de la demande biologique en oxygène (DBO) et 30 % de la demande
chimique en oxygène (DCO). Cette part de DBO supprimée était induite par les matières en
suspension. La charge organique restant à traiter est allégée d'autant.

Les matières supprimées forment au fond du décanteur un lit de boues appelé boues primaires.

Le traitement primaire des eaux usées domestiques tend à disparaître avec la généralisation du
traitement secondaire à boues activées qui comporte déjà une étape de décantation. C'est notamment le
cas lorsque les effluents sont régulièrement dilués par des eaux de pluie et donc moins décantables. Il
est alors plus économique de se passer de traitement primaire et de sur dimensionner le traitement
secondaire.

Section 2 : Traitement secondaire

Le traitement secondaire se fait le plus couramment par voie biologique. Une voie physico-chimique
peut la remplacer ou plus souvent s'y ajouter pour favoriser la floculation et coagulation des boues ou
permettre, par exemple, la fixation des phosphates .

Le traitement biologique le plus simple consiste à éliminer les composés organiques tels que sucres,
graisses, protéines, etc. Ceux-ci sont nocifs pour l'environnement puisque leur dégradation implique la
consommation de dioxygène dissous dans l'eau nécessaire à la survie des animaux aquatiques. La
charge en polluants organiques est mesurée communément par la DBO5 (demande biologique (ou
biochimique) en Oxygène sur 5 jours) ou la DCO (Demande Chimique en Oxygène). Les bactéries
responsables de la dégradation des composés organiques sont hétérotrophes. Pour accélérer la
dégradation des composés organiques, il faut apporter artificiellement de l'oxygène dans les eaux usées.

Section 3:Traitement tertiaire

3-1 Traitement bactériologique

Le traitement tertiaire n'est pas toujours réalisé. Cette étape permet de réduire le nombre de bactéries,
donc de germes pathogènes présents dans l'eau traitée. Elle peut être demandée pour protéger une zone
de baignade, un captage d'eau potable ou une zone conchylicole. Ce traitement peut être réalisé par
ozonation, par un traitement aux Ultraviolets (UV) ou pour des petites capacités de station d'épuration
par une filtration sur sable (sable siliceux et de granulométrie spécifique).

18
3-2Traitement bactériologique par rayonnement UV

Il existe une certaine variété de systèmes sur le marché. Le principe traditionnel de désinfection par
rayonnement UV consiste à soumettre l'eau à traiter à une source de rayonnements UV en la faisant
transiter à travers un canal contenant une série de lampes submergées. Depuis quelques années, l'on
trouve aussi, surtout pour les petites stations de traitement des eaux usées, un système basé sur des
réacteurs monolampe, qui offre des avantages au niveau de la maintenance et des coûts d'utilisation.

Section 4 : Traitement par voie physico-chimique

Le traitement tertiaire inclut un ou plusieurs des processus suivants:

désinfection par le chlore ou l'ozone (pour éliminer les germes pathogènes).


neutralisation des métaux en solution dans l'eau : en faisant varier le pH de l'eau dans certaines
plages, on obtient une décantation de ces polluants.

Section 5 : L'eau : un élément essentiel pour le développement de la vie


L'eau représente 70% du poids de l'adulte et 80% du poids de l'enfant. Une perte de 10% entraîne des
troubles graves, voire la mort, si ce pourcentage atteint 20%.
La croissance démographique est la pression la plus importante sur la ressource en eau, pourtant le
thème de l'eau ne retient pas suffisamment l'attention des institutions internationales : elle n'est pas
représentée par un organisme spécifique.
La pollution de l'eau :
Dans de nombreux pays en développement, de 80 à 90 pour cent des eaux usées déversées sur les côtes
sont des effluents bruts, c'est à dire des rejets qui n'ont pas été traités. La pollution, liée à une
démographie galopante dans les zones côtières et à des infrastructures d'assainissement et de traitement
des déchets inadéquates, constitue une menace pour la santé publique, les espèces sauvages ainsi que
pour les sources de revenu comme la pêche et le tourisme.

La mauvaise gestion de l'eau :


Bien qu'elles soient réparties de manière inégale, les ressources en eau douce sont loin de manquer à
l'échelle de notre planète.
Pourtant, du fait de la mauvaise gestion, de moyens limités et des changements environnementaux,
quasiment un habitant de la planète sur cinq n'a toujours pas accès à l'eau potable et 40% de la

19
population mondiale ne disposent pas d'un service d'assainissement de base, indique le deuxième
Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau.
Le manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement tue 8 millions d'êtres humains chaque année et
représente à ce titre la première cause de mortalité dans le monde, un défi majeur et crucial pour
l'humanité.
C'est peu connu mais l'eau transite via les importations de fruits et légumes qui en contiennent, on parle
alors d'eau virtuelle, cela représente la moitié de la consommation en eau des pays importateurs 16.

Section 6 : La qualité de l’eau

Nous avons tendance à juger de la qualité de l‟eau en fonction d‟une utilisation particulière de celle-ci.
Une eau qui est bonne pour une chose ne l'est pas nécessairement pour une autre. Ainsi, on pourrait
considérer l‟eau d‟une rivière comme suffisamment propre pour la baignade mais impropre à la
consommation. C‟est pourquoi le ministère de l‟Environnement a défini des critères de qualité de l‟eau
de surface adaptés aux principaux usages de l‟eau. Ces critères visent la protection de la santé humaine
(que ce soit au niveau de la consommation d‟eau ou d‟organismes aquatiques ou encore des activités
récréatives impliquant un contact avec l‟eau), la protection du plan d‟eau contre l‟eutrophisation, la
protection de la vie aquatique et la protection de la faune piscivore.

La qualité d‟une eau est caractérisée par les diverses substances qu‟elle contient, leur quantité et l'effet
qu'elles ont sur l'écosystème et sur l‟être humain. C'est la concentration de ces différents éléments qui
détermine la qualité d‟une eau et permet de savoir si celle-ci convient à un usage particulier. Même
l'eau des rivières et des lacs les moins influencés par les activités humaines n'est pas pure. Elle contient
de nombreuses substances, dissoutes ou en suspension, que l'on retrouve partout dans la nature
(bicarbonates, sulfates, sodium, calcium, magnésium, potassium, azote, phosphore, aluminium, fer,
etc.).

Ces éléments proviennent du sol et du sous-sol, de la végétation et de la faune, des précipitations et des
eaux de ruissellement drainant le bassin versant, ainsi que des processus biologiques, physiques et
chimiques ayant lieu dans le cours d'eau lui-même. À ces substances d‟origine naturelle peuvent
s‟ajouter des produits découlant de la simple présence humaine (phosphore, azote et micro-organismes
contenus dans les eaux usées domestiques) ou des activités industrielles et agricoles (substances
toxiques, métaux, pesticides).

Au cours d‟une année, d‟une saison et même d‟une journée, la qualité de l‟eau peut être très variable.
Les phénomènes de ruissellement et d‟érosion, de même que les précipitations et les variations du débit
20
d‟un cours d‟eau influencent énormément la qualité de l‟eau. En période d‟étiage, les concentrations de
certaines substances présentes dans l‟eau peuvent être beaucoup plus élevées que pendant le reste de
l‟année. À l‟inverse, en période de crue, certaines substances se trouvent diluées dans un plus grand
volume d‟eau alors que d‟autres, qui atteignent le cours d‟eau par ruissellement, se retrouvent en
concentration plus importante. Ainsi, les concentrations des substances naturelles non dissoutes
provenant d‟un processus d‟érosion augmentent avec le débit : c‟est le cas notamment des éléments
d‟origine géologique (fer, aluminium, etc.) et des différentes substances (telles que les phosphates) qui
y sont liées. Par ailleurs, les concentrations des divers polluants rejetés artificiellement et régulièrement
dans un cours d‟eau (on ne parle pas ici d‟engrais ou de pesticides étendus sur les terres) diminuent
lorsque le débit augmente. Une très bonne connaissance du régime hydrologique d‟un cours d‟eau est
donc nécessaire pour interpréter correctement les données de qualité de l‟eau17.

La première partie nous a étalé quelques concepts théoriques concernant le cadrage théorique de la
pollution de l‟eau qui se divise en deux (2) parties : l‟analyse et l‟évaluation de la pollution de l‟eau et
le traitement des eaux usées.

Mais afin de mieux valider les hypothèses et de mieux répondre la question : est-ce que la JIRAMA
contribue-t-elle au développement du pays?
Nous allons voir la présentation du centre d‟étude, les effets de la pollution de l‟eau et les solutions
techniques proposées.

21
CHAPITRE III : LA PRESENTATION DU CENTRE D’ETUDE

La société JIRAMA est un leader sur la production de l‟eau et d‟électricité à Madagascar. Pour
cela, nous allons présenter son historique, la présentation du lac Mandroseza.

Section 1 : Historique et Objectifs

Nous allons énumérer l‟historique et les objectifs de la société JIRAMA.

1.1. Historique

La société Jiro sy Rano Malagasy(JIRAMA) est une société nationale d‟eau et d‟électricité de
Madagascar et aussi la toute première compagnie du secteur en taille, elle possède le monopole de la
distribution d‟eau et d‟électricité dans le pays. Elle résulte de la fusion de la Société Malgache de l‟Eau et
d‟Electricité (SMEE), de la Société d‟Energie de Madagascar (SEM) et de la Gérance Nationale de l‟Eau
(GNE). En 1956, la création de la centrale hydroélectrique à Mandraka a été mise en service. Cette
société a un rapport avec celle du Mandroseza.

A l‟ origine, trois sociétés : SMEE, SME et GNE portant sur la réorganisation des secteurs de l‟eau et
d‟électricité, furent regroupées ; leur direction, l‟administration de leurs biens et leur contrôle étaient
attribués pour une période transitaire, à la Société d‟Intérêt National de l‟Eau et de l‟Electricité
(SINEE) c'est-à-dire le regroupement de la société Malgache de l‟eau et d‟électricité (SMEE) et de la
société Electricité et Eau de Madagascar (EEM). Le 04 février 1974, l‟État confirme son monopole en
créant la Société Malgache des Eaux et d‟Electricité (SEEM) qui s‟est unifiée sous une nouvelle
identité “Société d‟Intérêt National de l‟Eau et d‟Electricité” ou (SINEE).

Puis par l‟ordonnance 75.024 du 17 octobre 1975, l‟Etat confie à titre définitif le monopole
d‟exploitation des secteurs de l‟Eau et l‟Electricité sur le territoire de Madagascar à la société Jiro sy
Rano Malagasy (JIRAMA). Les SMEE, SME et GNE furent dissous par l‟ordonnance 77.037 du 29
juin 1977, leurs actifs et leurs passifs, ainsi que les droits et obligations afférents sont donc transférées
à la JIRAMA. Le 31 octobre 1975, la SINEE avait été dissoute et ses attributions étaient confiées à la
société Jiro sy Rano Malagasy ou JIRAMA après sa nationalisation, conformément à l`ordonnance N°
75024 du 17 octobre 1975.

22
Au début des années 1980 fut réalisé le grand projet de la JIRAMA par le biais des financements de
l‟Etat et des bailleurs de fonds. D‟ou la création du complexe hydroélectrique de Namorona à
Fianarantsoa, dans la partie sud de Madagascar et en 1982, la réalisation d‟Andekaleka par la
production électrique à partir du barrage central desservant Antananarivo et ses environs.

La JIRAMA dont le capital actuel est d‟environ 17,53 milliards d‟Ariary est détenu entièrement par
l‟Etat malagasy régie par le droit commun des sociétés anonymes.

Elle assure la quasi-totalité du service public d‟eau et d‟électricité avec prés de trois cent quarante
milles (340.000) abonnés de cent quarante quatre(144) exploitations pour l‟électricité et près de cent
dix mille(110.000) abonnés de soixante cinq (65) centres pour l‟eau.

Actuellement, la JIRAMA se trouve dans une conjoncture rapide, en cadre de référence, en termes de
rentabilité et qualité de services, le code de l‟électricité et le code de l‟eau, la mondialisation de
l‟économie.

Bref, la société JIRAMA sera aux rênes de la gestion de la société d‟Etat d‟eau et d‟électricité de
Madagascar sous l‟appui de la Banque Mondiale. La société allemande est censée redresser la
situation financière de la JIRAMA. Les résultats attendus dans le contrat avec la société LAHMAYER
INTERNATIONAL se résument donc en une phrase « le redressement de la situation administrative,
financière et technique de la société JIRAMA ». (Source : www.jirama.mg)

Toute entreprise vit et évolue au travers de ses besoins. Une Entreprise qui n'a aucun besoin ne peut pas
exister ou est sur le déclin. Pour cela, nous allons définir les objectifs de l‟entreprise.

1.2. Objectifs

Ils se divisent en deux grandes parties : l‟objectif général et l‟objectif spécifique.

1.2.1. Objectif général

L‟objectif général de la JIRAMA assure un développement rapide et une croissance soutenue de ses
activités principales en termes de nombre d'abonnés, production et ventes, installations de base par la
satisfaction simultanée et de manière équilibrée de l'ensemble de ses partenaires.

1.2.2. Objectifs spécifiques : La JIRAMA peut offrir à ses clients les meilleures qualités avec une
garantie de certification, puis répercuter les gains de productivité et d'amélioration sur les prix. Alors,
elle est donné e de réelles possibilités d'épanouissement et d'évolution au personnel, de payer des
dividendes aux actionnaires et les impôts à l'Etat, enfin elle est une entreprise citoyenne respectant
23
l'éthique de la profession et l'environnement en harmonisant les actions avec ses partenaires nationaux
et régionaux tels que la Société civile et les collectivités.

1.3 Organisation statutaire de la JIRAMA

La JIRAMA est une Société Anonyme dont l‟Etat est le seul actionnaire. Régie par les droits et règles
des Société Anonyme(SA), la société remplit la formalité juridique en vigueur et relative à l‟entreprise
par l‟acquisition des :
-Numéro de registre de commerce des sociétés : 2004B00553
-Numéro d‟immatriculation statistique : 40100111957010005
-Numéro d‟identité fiscale : 105003111
Ainsi, son siège social se trouve à Antananarivo sur décision du Conseil d‟Administration(CA). Il peut
être transféré en tout autre lieu du territoire national. Des agences, des délégations ou des représentants
peuvent être créées sur simple décision du Conseil d‟Administration (C.A). Actuellement, la JIRAMA
dont le capital est d'environ 17,53 milliards d'Ariary est détenue entièrement par l'Etat malagasy, tout
en étant régie par le droit commun des sociétés anonymes.

Ce qui nous conduit à présenter les activités et les missions pour chaque direction au niveau de la
société JIRAMA
1.4. Activités et missions de la JIRAMA
La société Jiro sy Rano Malagasy est la société nationale chargée de la production, du transport, de la
distribution de la commercialisation d‟électricité et d‟eau potable à Madagascar. Elle assure ainsi la
quasi-totalité du service public d‟eau et d‟électricité dans toute l‟ile avec près de trois cent quarante
mille (340.000) abonnés dans cent quarante quatre(144) localités sont classés dans le secteur secondaire
et dans le secteur tertiaire, on peut dire que la JIRAMA est classée parmi les industries prestataires de
service.

24
Photo n°1 : Siège JIRAMA Ambohijatovo

Nos Activités

Source : www.jirama ,2015

La Filière Production Electricité et Eau


La JIRAMA bénéficie d‟une expérience unique de plus de trente ans dans la production d‟électricité
d‟origine thermique (GO et FO), de production et traitement d‟eau potable. Exploitation, expertise
technique, pilotage de projets, management d‟équipes… JIRAMA rassemble des compétences riches
et variées.

Les métiers clés de la Production Electricité et Eau


Plusieurs centaines de collaboratrices et collaborateurs JIRAMA travaillent chaque jour en ingénierie
et exploitation sur nos groupes électrogènes repartis sur plus d‟une centaine de centrales pour
l‟électricité ; sur nos groupes de pompage et de refoulement puis de traitement d‟eau repartis sur
plusieurs usines pour l‟eau.

La filière des Energies Renouvelables


La JIRAMA est engagée dans toutes les formes d‟énergies renouvelables : aujourd‟hui avec
l‟hydraulique, l‟éolien, le photovoltaïque et demain, avec la géothermie profonde....

Les métiers clés des Energies Renouvelables


Sur l‟ensemble du territoire national, nos unités de production hydraulique et nos unités d‟ingénierie
emploient des centaines de collaboratrices et collaborateurs qui gèrent nos barrages et centrales
hydrauliques.

25
La filière Commerciale
Sur un marché de l‟énergie et de l‟eau potable totalement ouvert à la concurrence depuis, la JIRAMA
développe ses ventes d‟électricité, d‟eau et de services associés, en visant la satisfaction de tous ses
clients. La JIRAMA a continué sa progression sur le marché en effectuant le raccordement de
nouveaux abonnés et ce, concernant la majorité de nos sites ou centres. Cette performance
commerciale s‟est réalisée en tenant de nos objectifs d‟effectifs et de budget.

Les métiers clés du Commercial


Les objectifs de notre plan de gestion ont entraîné une refonte des métiers du Commercial de JIRAMA
sur l‟ensemble de nos segments de clients.

La filière Distribution
La JIRAMA est le gestionnaire des réseaux de distribution d'électricité et d‟eau potable pour presque
la totalité du territoire national. Elle les exploite, les entretient et les développe dans le cadre de
contrats de concession de service public.

Les métiers clés de la Distribution


La JIRAMA compte des milliers de collaboratrices et collaborateurs répartis sur plus d'une centaine de
centres à Madagascar.

La filière des Métiers Transverses


Les métiers transverses constituent un maillon essentiel de la réalisation des ambitions stratégiques et
de Redressement de JIRAMA. Leur contribution au quotidien permet d‟accompagner au mieux nos
évolutions et la mise en place de notre projet industriel.

Les métiers clés des Fonctions Transverses


Marketing, finance, système d‟Information, relations humaines, Recherche & Développement,
communication, comptabilité, achats… : la mission des collaboratrices et collaborateurs occupant une
fonction dans une activité transverse au sein de JIRAMA consiste à faire le lien entre chacun, à
accompagner le travail en équipe afin de répondre aux objectifs communs de croissance et de
performance de la Société.
26
Outre ses activités dans le domaine de l‟eau, la JIRAMA assure aussi la gestion des centrales
hydroélectriques et thermiques dans différentes zones. Les centrales hydroélectriques se trouvent à
Mandraka, Antelomita, Andekaleka et Sahanivotry. Beaucoup de centrales thermiques se trouvent dans
des différents centres d‟exploitation tels situés à Mandroseza, à Ambohimanambola, toutes les
directions inter régionales, les sous groupements et les secteurs réparties dans tout Madagascar.
(Source : www.jirama.mg)8

8
www.jirama.mg ,2015

27
C‟est un élément essentiel au niveau d‟une entreprise de connaitre son moyen d‟exploitation afin
d‟améliorer la performance. La JIRAMA se repartie en sept (7) DIR :

Figure n°1 : Répartition DIR JIRAMA à Madagascar

Source : www.jirma.mg, 20159

Section 2 : Présentation du lac Mandroseza

2.1 : Origine de l’Eau


L‟eau utilisée par la station de traitement de Mandroseza vient du fleuve d‟Ikopa et est captée par
un conduite d‟amené par l‟intermédiaire d‟un barrage seuil vers le lac Mandroseza. Elle est
stockée ensuite dans le lac, Le lac est un lieu de transit de l‟eau avant le refoulement de celui-ci
dans la station. Dans le lac existe déjà un traitement naturel qui est la décantation des MES et des
matières solides (boues, feuilles d‟arbres, sable, …)
La connaissance géographique et hydrographique du site est essentielle avant de procéder à
l‟étude car des paramètres physique du site vont être prisent en compte.

9
www.jirma.com, 2015

28
2.2 : Description du milieu d’étude
Le lac Mandroseza est situé à 1 313 mètre d'altitude. Les coordonnées géographiques
sont18°55'60" N et 47°33'0" E. Avec une profondeur de 3 à 4m, d‟une surface de miroir de 47 ha,
d‟une longueur de 936 m, et d‟une largeur de 400 m donc une capacité moyenne de 1 600 000
m3. Le lac est aussi alimenté par la rivière Ikopa à l‟aide d‟un barrage seuil.
Le lac Mandroseza est situé dans la zone Sud Est de la Commune Urbaine d‟Antananarivo (C.U).
Le lac est limité :
- au Nord : par les Fokontany de Tsiadana et d‟Ankatso ;
- au Sud : par la Commune d‟Alasora ;
- à l‟Est : par le Fokontany d‟Ambohipo, et
- à l‟Ouest : par les Fokontany d‟Ambohimiandra et de Mandroseza.

2.2.1 Rivière IKOPA


L‟IKOPA est formée par la réunion de la VARAHINA-sud et de la VARAHINA-nord, A partir
du confluent, la rivière devient d‟IKOPA. Elle coule en direction est-ouest, dans un lit
relativement encaissé, avec une pente moyenne de 2 km jusqu‟à Ambohimanambola puis
Mandroseza.

Photo n°2 : Photo du site d‟étude

Source : Microsoft Corporation, Bing, 201510

10
Microsoft Corporation, Bing, 2015

29
La rivière Ikopa, le lac Mandroseza sont des eaux de surface nécessitant une chaîne (ou déphases)
de traitement. Une station de traitement est un centre destinée à transformer l‟eau brute en eau
potable conforme aux normes en vigueur. Les équipements d‟une station de traitement varient en
fonction des étapes de traitement à appliquer et selon les caractères de l‟eau brute.
L‟usine de Mandroseza utilise le traitement complet à cause des caractéristiques
physicochimiques et biologique de l‟eau brute. Ainsi la prochaine étape de cet ouvrage se base
sur la cause de la pollution et détérioration du lac Mandroseza.

2.2.2 Sous bassin versant du lac Mandroseza


Le bassin versant du lac de Mandroseza s‟étale à une superficie total de 2.43km2 ou 243ha selon
la délimitions de la FTM (FOIBEN-TAOSARINTANIN'I MADAGASIKARA). Seize sous
bassin versant avec une pente moyenne de 0.67% ont été récences autour du lac selon les axes de
ruissellement des eaux.

Economiquement, le lac a un coût d‟investissement faible par rapport aux autres ressources en
eau. En se référant, aux ressources fluviales, avec une telle ressource on n‟a pas besoin
d‟emménager un grand barrage coûteux ou aux ressources pluviales qui nécessitent un
impluvium, le lac permet d‟économiser du temps et de la surface car pour aménager l‟impluvium
on a besoin d‟un endroit de grande dimension, bien dégagé et éloigné de l‟activité humaine qui
serait difficile à trouver dans la ville d‟Antananarivo.

30
CHAPITRE IV : LES EFFETS DE LA POLLUTION DE L’EAU
Les conséquences de la pollution de l‟eau peuvent être à la fois sur la santé publique, sur
l‟environnement et sur l‟économie. Nous allons voir les conséquences écologiques, les
conséquences sanitaires, les conséquences socio-économiques et quelques types de maladies
hydriques

Section 1 : Les conséquences écologiques


Ces conséquences peuvent être de différentes natures suivant la capacité «d‟autoépuration » des
écosystèmes aquatiques et se traduisent par la dégradation de ces dernières. Toutefois les
spécificités des milieux peuvent engendrer des désordres particuliers :
L‟eau ayant comme propriétés de dissoudre la plupart des matières organiques et minérales, et
mettre en suspension celles qui sont insolubles; tout polluant de l‟eau peut se retrouver très loin
en aval du lieu de contamination.
Les gaz étant peu solubles dans l‟eau, les milieux aquatiques sont donc naturellement pauvres
en oxygène dissous. Or l‟élimination, par le milieu, des pollutions organiques et minérales est
fortement consommatrices d‟oxygène. Ainsi plus la pollution est forte, plus le milieu concerné
s‟appauvrit en oxygène. Ce phénomène peut amener à l‟anoxie de l‟eau avec des conséquences
graves pour la faune. Cette pauvreté relative naturelle des milieux aquatiques en oxygène dissous
amène les animaux à absorber de très grandes quantités d‟eau pour satisfaire leurs besoins en
oxygène. De ce fait, il risque donc d‟ingérer de grandes quantités des toxiques même si ceux-ci
sont en très faibles quantités dans le milieu.
La faune aquatique étant réputée pour sa capacité d‟accumulation de son organisme.
Les organismes aquatiques sont beaucoup plus sensibles aux changements de température et de
ce fait très soumis à une « pollution thermique ».
Ces conséquences s‟étendent aujourd‟hui sur les nappes phréatiques qui sont de plus en plus
polluées par les produits chimiques issus de l‟agriculture mais aussi du sous-sol.

En plus, l'eutrophisation (du grec "EU" : bien et "TROPHOS" : nourri) est le phénomène lent
d'asphyxie des écosystèmes aquatiques résultant de la prolifération d'algues, qui consomment tout
l'oxygène indispensable à la survie de l'écosystème. Il résulte d'un apport trop riche de substances
nutritives et a plutôt lieu dans des milieux aquatiques où l‟eau est stagnante comme les rivières
ou lacs. Les inconvénients principaux de l'eutrophisation sont la diminution de la biodiversité et
de la qualité de l'eau en tant que ressource.

31
Cette pollution de l'eau est principalement due au phosphore d‟origine agricole et industrielle
(contenu dans les phosphates, présents dans les lessives, les détergents, les engrais et les
déjections notamment) et à l'azote d‟origine agricole (contenu dans l'ammonium et les nitrates
présents dans les engrais).

Les algues qui se développent grâce à ces substances nutritives absorbent de grandes quantités
d'oxygène lorsqu'elles meurent et se décomposent. Leur prolifération provoque alors
l'appauvrissement, puis la mort de l'écosystème aquatique présent qui ne bénéficie plus de
l'oxygène nécessaire pour vivre.

Ce phénomène s'intensifie avec la profondeur du lac ou de la rivière, notamment des lacs


profonds qui sont naturellement peu oxygénés. La propagation des bactéries aérobies (elles se
développent en l'absence d'oxygène), qui se nourrissent des algues en décomposition, provoque la
disparition de l'oxygène, ainsi que la production de méthane et de sulfure d'hydrogène. Le
phénomène s‟intensifie également quand la température augmente, ce qui amène à une solubilité
de l‟oxygène qui diminue.

Il existe un phénomène proche qui peut toucher les eaux lacunaires : la dystrophisation. Il résulte
du rejet de matières organiques fermentescibles dans les eaux ou de leur enrichissement par les
minéraux nutritifs - nitrates et phosphates - provenant de l‟agriculture et des effluents
domestiques rejetés. Comme le renouvellement des eaux lacustres est évidemment beaucoup plus
lent que celui d‟un cours d‟eau, ces éléments nutritifs libérés directement ou par l‟intermédiaire
de la dégradation de matières organiques vont provoquer une prolifération du phytoplancton et
des plantes aquatiques qui va elle-même engendrer un véritable bouleversement des conditions
écologiques du lac.
Les eaux sont ainsi brassées. Et les autres conséquences sont :

- Empoisonnement et dégradation de la flore et de la faune par les toxiques (ex : par les
hydrocarbures en plus des nitrates et des phosphates)

32
- Radioactivité des eaux du fait du développement du déversement des résidus radioactifs
dangereux. (Source : http://jeanluc.cellier.pagesperso-orange.fr),consulté le 12 novembre 2015

Section 2 : Les conséquences sanitaires


Les conséquences de la pollution de l‟eau sur la santé humaine sont différentes suivant le mode
de contamination ; par ingestion, par contact ou par consommation de produits eux mêmes
contaminés. En plus, la pollution de l‟eau constitue une crise importante de la diarrhée chez la
population active.
Cette pollution peut être à l‟origine de nombreuses maladies avec effet à long ou à court terme
suivant la durée, la quantité absorbée et la toxicité du milieu. Elle peut aussi être à l‟origine du
développement d‟insectes vecteur de maladies comme les mouches, les moustiques, les vers, les
bactéries et les virus. Il peut s‟agir de pathogènes liés à l‟absorption d‟eau polluée, vecteur
d‟épidémies microbiologiques ou de produits toxiques ; ou de pathogènes liées au simple contact
avec le milieu aquatique (parasitoses).
En plus, la plupart des pays développés ont établi des lois et des normes pour la qualité de l‟eau
potable. Ce n‟est pas le cas partout : les maladies provenant de l‟eau polluée tuent encore
aujourd‟hui des millions de personnes chaque année dans les pays pauvres.
Il s‟agit de maladies provoquées par le fait de boire cette eau polluée et des maladies dues à un
simple contact de la peau avec cette eau.

- atteintes au foie, aux Cancérigènes et toxique reins et au système nerveux (pesticide,


hydrocarbures, solvants, colorants)

-Maladies de la peau (champignons, solvants)

- Maladies diarrhéiques telles que la dysenterie, la typhoïde et le choléra (bactérie, virus).


- fausse couche, baisse de fertilité,… (Engrais, colorants, solvants, métaux lourds).Reproduction
et/ou croissance perturbée.

Dans le monde, plus de deux milliards de personnes n‟ont pas accès à l‟eau potable. Dans les
pays où l‟eau manque, les populations sont obligées de consommer et d‟utiliser le peu d‟eau dont
ils disposent. Les enfants de moins de cinq ans en sont les principales victimes puisqu‟on a

33
constaté environ 6 000 enfants morts par jour à cause des maladies diarrhéiques telles que la
dysenterie, la typhoïde et le choléra. L‟utilisation d‟eau polluée entraîne également des maladies
de la peau comme la gale. Mais les êtres humains ne sont pas les seuls à subir les conséquences
de la pollution de l‟eau, la faune et la flore en sont également victimes. Les substances toxiques
contenues dans l‟eau polluée peuvent être stockées par les plantes cultivées dont la
consommation ultérieure peut provoquer des maladies digestives, des atteintes au foie et aux
reins. Les produits nocifs contenus dans les déchets qu‟on déverse directement dans les mers sont
plus ou moins absorbés par les organismes marins. De nombreuses espèces animales et végétales
ont déjà disparu et beaucoup d‟autres sont en voie de disparition11.

Section 3 : Les conséquences socio-économiques


Ces conséquences sont nombreuses et peuvent prendre plusieurs formes :
Réduction du nombre des ressources utilisables pour la production d‟eau potable et augmenter
des coûts supplémentaires de traitement de potabilisation ou celui de transport ;
Industrielle ; en effet l‟industrie est une grande consommatrice d‟eau et ces exigences ; en
terme de qualité, sont très élevées. L‟industrie n‟utilisant que de l‟eau potable, une dégradation
des ressources en eau peut devenir un frein au développement industriel ;
L‟exploitation même des milieux aquatiques (pisciculture, loisirs …) sera entravée en cas de
pollution ;
L‟altération de la qualité de vie consécutive à la pollution du milieu influe également sur
dépréciation d‟un site ;
Agricole ; l‟agriculture ayant aussi largement recours aux eaux non-traitées pour l‟irrigation des
sols. Une eau de mauvaise qualité ne sera donc pas sans conséquences sur la production agricole.
Afin de minimiser les conséquences et de ne pas compromettre le développement économique et
industriel, le choix de méthodes adaptées de lutte contre la pollution est nécessaire. Toujours est-
il que la seule stratégie crédible de lutte contre la pollution est la prévention.
La pollution de l‟eau a aussi un impact sur le milieu mais aussi sur la faune et la flore aquatiques.

11
http://www.lyc-ferry-conflans.ac-versailles.fr/Disciplines/SVT/MISVT/2nde3-09-10/Th6-
DD/Site-Laura-Chahrazed/4consequences.html, consulté le 12 novembre 2015

34
Les effets de la pollution peuvent se manifester aussi, selon l‟importance et la nature de la
contamination, au niveau de la population voire même sur celle de la totalité des espèces
sensibles. Ils sont de différentes sortes suivant le milieu touché et les types de polluants. Ils
peuvent se manifester par :
L ‟eutrophisation: présence d‟une masse importante de nutriments (N et P) et/ou de matières
organiques dissoutes qui a pour conséquence de conduire à la croissance rapide d‟algues et/ou à
la consommation élevée d‟oxygène dans les eaux réceptrices ce qui constitue une menace pour
les poissons et les autres espèces vivantes.
La saprofication: manque d‟oxygène dû à la putréfaction des matières organiques.
Les effets toxiques: résultats des décharges des métaux lourds, des substances organiques
chlorées et bios persistantes. Les effets toxiques peuvent être très importants et chroniques .Les
effets chroniques étant les plus sérieux .Ils peuvent être causés par des métaux comme le
Mercure, le Cadmium, le Plomb ou le DDT…
L ‟acidification: liée aux émissions atmosphériques de gaz et conduisent au phénomène de
«pluies acides». Cette acidification peut entraîner la disparition de la faune ou de la flore
aquatique.
La dystrophisation: phénomène caractérisé par in enrichissement excessif par les éléments
minéraux nutritifs des eaux d‟un lac ou même d‟un biotope lotique dont le cours est lent. Cet
enrichissement peut être produit par le déversement d‟effluents urbains pollués par les matières
organiques fermentescibles ou au contraire par des pollutions diffuses liées à l‟usage d‟engrais
chimiques dans les terres cultivables des bassins versants.
Section 4 : Quelques types de maladies hydriques
Les maladies hydriques liées à la consommation d‟eau polluée sont très répandues et dépendent
du mode de contamination. Certaines peuvent être dues à une ingestion orale, d‟autres à un
contact cutané.

35
Le tableau suivant reprend quelques exemples de maladies hydriques ainsi que leur source de
contamination.
Tableau 3: Type de maladies hydriques infectieuses
Types de maladies Exemples
Bactériennes Choléra, dysenterie bacillaire, fièvre
entérique,
Fièvre typhoïde et paratyphoïde, gastro-
entérite
Virales Hépatite infectieuse, maladies respiratoires,
méningites,
Poliomyélite …
Parasitaires Ankylostomiase, bilharziose, dysenterie
amibienne
Ascaridiose
Cutanées Allergie cutanée, conjonctivite, mycoses….
Transmises par contact Gale, pyodermie….
Conséquence du manque
d‟eau
Source : http://www.monclimatmasante.qc.ca/maladies-hydriques.aspx, 2010 12

Ce tableau permettra d‟appréhender les questions posées aux riverains lors de l‟enquête sur le
terrain quant à la probable apparition de gènes.

12
http://www.consoglobe.com/eau-polluee-dangers-sante-4362-cg,2010, consulté le 12 novembre
2015

36
Par ailleurs, il ne faut pas isoler la problématique des médicaments de celle des autres polluants,
et l‟exposition combinée à plusieurs perturbateurs endocriniens agissant en synergie, pourrait
avoir un effet significatif sur la santé humaine. Enfin, l‟impact des antibiotiques sur la
prolifération de bactéries résistantes est également suspecté.

Tableau 4: Eau polluée, les dangers pour la santé

Polluants Effets sur la santé


Matières en suspension Transportent des polluants à augmentent
donc le risque de contamination de l‟homme

Pollution organique Favorise le développement d‟organismes


pathogènes
Azote (nitrates, phosphore) Maladie bleue chez les enfants
Risques de cancers

Métaux Troubles respiratoires, digestifs,


nerveux ou cutanés
Arsenic, Nickel et Chrome également
considérés comme cancérigènes

Pesticides Effets reprotoxiques (malformations,


stérilité, troubles de la reproduction),
mutagènes et cancérogènes

13
Source : http://www.consoglobe.com/, 2010.

La pollution de l‟eau est devenue l‟une des préoccupations majeures au sein de notre société mais
aussi à travers le monde.

13
http://www.consoglobe.com/ ,2010eau-polluée-dangers-sante-4362-cg, consulté le 11 novembre
2015

37
Ce tableau nous montre que la pollution de l'eau, introduite par le contact ou par la boisson, peut
provoquer :

Des dommages à l'ADN


Une fatigue chronique
Des problèmes nerveux (tremblements, vertiges, paralysie partielle)
Des cancers
Des problèmes de fécondité
De nombreux effets sur le comportement
Des dépressions

Ces effets très impressionnants peuvent être obtenus par des mélanges de substances, qui agiront
donc en sidérurgie

38
L'eau est essentielle pour notre vie. En général, en dehors du calcaire parfois important, elle n'est
pas nocive pour la santé. Toutefois, il peut se produire des événements qui la rendent plus
polluante. Nausées, indigestion, maux d'estomac, diarrhée, sont des symptômes qui devraient
vous alerter en cas de pollution de votre eau. Il faut rester prudent et prendre certaines mesures,
pour s'assurer que l'eau que nous buvons est bonne pour nous. Ainsi, nous allons voir les
solutions techniques proposées.

CHAPITRE V: LES SOLUTIONS TECHNIQUES PROPOSEES

Comme le dit si bien le dicton : « Mieux vaut prévenir que guérir ». Ainsi, à l'évidence, mieux
vaut ne pas polluer que de chercher à réparer les effets de la pollution.

Section 1 : Lutte contre la pollution de l’eau


Les solutions traitées dans ce chapitre peuvent être classées en deux grandes catégories dont
l‟utilisation des technologies propres ainsi que les techniques de dépollution.
Les technologies propres interviennent à titre préventif et en amont de la chaîne de production,
tandis que les techniques de dépollution interviennent en aval du processus.
Comme l‟objectif spécifique est de proposer un système de traitement des eaux usées
industrielles, seuls les rejets aqueux seront mis en exergue sur ce chapitre.
1.1 Utilisation des intrants ou technologies propres
Les technologies propres utilisées dans l‟industrie manufacturière permettent de réduire
significativement le niveau d‟impact de la pollution sur l‟environnement et l‟importance des
traitements de dépollution. L‟emploi des technologies propres est un modèle de « réflexe
environnemental » que devraient avoir les entreprises.
Elles peuvent être une optimisation, une modification ou un changement radical de procédé selon
les entreprises ainsi que son domaine.
Trois types de mesures sont proposés :
- La réduction ou rationalisation de la consommation en eau,
- L‟utilisation de détergents non-polluants,
- L‟utilisation d‟huiles végétales de nettoyage pour les imprimeries.
1.2 Réduction ou rationalisation de la consommation en eau
La réduction ou rationalisation de la consommation en eau proposée par les Technologies
Propres consiste globalement à agir sur les aspects suivants :

39
- Les facteurs humains,
- Le contrôle de la consommation,
- L‟optimisation des procédés,
- Le nettoyage des installations,
- La récupération de l‟eau.
Par ailleurs, une suppression totale de l‟eau dans les procédés est même parfois possible.

1.2.1 Influence des facteurs humains


Pour une bonne gestion de l‟eau, la sensibilisation des salariés est nécessaire. Cela peut passer par
une réunion de mobilisation de tous les membres du personnel.
Elle consiste à présenter au personnel les points suivants :
La consommation en eau actuelle de l‟entreprise,
Le coût financier que cela induit à l‟entreprise,
Le ratio entre la consommation actuelle et la consommation optimale (notamment du point de
vue de la consommation domestique de l‟entreprise),
Les bénéfices qui pourraient être déduites de la différence entre la consommation optimale et la
consommation actuelle.
Par ailleurs, une réelle implication du personnel à ce niveau garantirait l‟efficacité des mesures à
prendre au niveau du contrôle de la consommation et de l‟optimisation des procédés.
1.2.2 Contrôle de la consommation
Nous savons que la quantité des rejets d‟une industrie donnée est fonction de sa consommation en
eau. Cet aspect concerne surtout la consommation en eau au niveau des unités de production.
Un calcul théorique des consommations permet de connaître les volumes nécessaires au
nettoyage d‟une machine donnée.
En mesurant en permanence les volumes réels consommés, on peut les confronter aux volumes
théoriques calculés et tenir compte des dérives.
1.2.3 Optimisation des procédés
Des mesures de réduction ou rationalisation de la consommation en eau peuvent être prises au
niveau du procédé de production lui-même. Par contre, cette possibilité ne peut concerner tous les
types d‟activités mais seulement des cas particuliers. Mais des recherches peuvent évidemment
être menées par chaque industriel pour son propre cas.
Une réduction peut être obtenue en agissant directement sur certaines opérations.

40
1.2.4 Nettoyage par voie sèche
Il évite la pollution et permet de réduire la quantité d‟eau utilisée. La récupération et l‟évacuation
à sec des déchets avant d‟effectuer un nettoyage complémentaire à l‟eau, ne posent pas de
problème de pollution.
Les équipements utilisés sont du type secoueur ou ventilateur. Ce dernier est basé sur des
différences de granulométries et de densités.

1.2.5 Blanchiment
Dans le cas des industries agroalimentaires, le remplacement des blanchisseuses à l‟eau chaude
par des blanchisseuses à vapeur diminue la consommation d‟eau et réduit la pollution.

1.2.6 Nettoyage des installations


Les mesures proposées ci-après sont des mesures très simples à mettre en œuvre et qui, pourtant,
ont des incidences positives sur la rationalisation de la consommation en eau :
Une opération préliminaire d‟élimination à sec des déchets (sur le sol comme sur les
équipements) permet de réduire le volume d‟eau utilisée par la suite. Ce nettoyage à sec des
déchets solides peut se faire par balayage, frottage, raclage ou encore par aspiration ;
L‟utilisation rationnelle des détergents a une incidence positive sur la quantité d‟eau du rinçage,
sans nuire pour autant à la qualité du nettoyage ;
Le lavage de l‟usine par nettoyage à haute pression, au lieu du simple jet d‟eau à basse pression
(fort consommateur d‟eau), est une méthode plus efficace et plus économe ;
Les rinçages multiples des récipients avec de petites quantités d‟eau sont plus économes qu‟un
seul rinçage à grande eau ;
Le nettoyage en place, pour les machines et les tuyauteries (les produits de nettoyage, soude et
acide, circulent plusieurs fois dans les conduits et les machines avant le rinçage final) diminue les
consommations d‟eau et de produits nettoyants.
1.2.7 Récupération de l’eau
Une limitation des rejets peut être obtenue grâce à une récupération de l‟eau. Il existe ainsi deux
types de récupération, à savoir le recyclage ou « système fermé » (mobilisant indéfiniment une
même eau pour une même fonction) et la réutilisation en série ou « système cascade ».

41
En système cascade, on distingue :
La réutilisation avec la même fonction (ex : lavage effectué à contre-courant par des bains
successifs). En fin de nettoyage, on utilise de l‟eau propre qui est récupérée et réutilisée pour
assurer le début du nettoyage suivant ;
La réutilisation avec des fonctions différentes. Dans ce cas, l‟eau propre nécessaire peut être
remplacée par l‟eau partiellement traitée issue d‟un autre procédé. Ainsi, l‟eau de
refroidissement, l‟eau de blanchiment, et l‟eau de stérilisation peuvent être utilisées pour le
prélavage des produits entrant en fabrication. L‟eau issue du lavage peut, par exemple, être traitée
par décantation en vue d‟une réutilisation dans une autre application (par exemple le nettoyage de
véhicules).
1.2.8 Autres moyens simples
Quelques mesures élémentaires, simples à mettre en œuvre, permettent de réduire la
consommation d‟eau et d‟obtenir des résultats probants :
Contrôler le débit du robinet au moyen d‟un débitmètre qui donne les quantités d„eau utilisées et
permet de déceler l‟origine d‟éventuelles anomalies ;
Equiper tous les robinets de système de fermeture automatique ;
Réaliser à l‟eau chaude les opérations de rinçage, ce qui permet d‟obtenir la même qualité de
rinçage mais avec moins d‟eau.

Section 2 : Technique de dépollution des effluents industriels


Les techniques de dépollution interviennent en aval du processus. Elles servent à traiter les
effluents par plusieurs méthodes dont un choix doit être fixé à chaque type ou nature des eaux
résiduaires.
La recherche sur le traitement des eaux est très développée, de ce fait, plusieurs méthodes sont
possibles dont elles peuvent être classées en quatre catégories à savoir :
Prétraitement ;
Traitement physico-chimique ;
Traitement biologique ;
Traitement complémentaire ou tertiaire.

La lutte contre la pollution de l‟eau n‟est pas toujours évidente car les produits contaminants sont
parfois difficiles à détecter : enfouis au fond des océans, mélangés avec l‟eau et donc invisibles à
l‟œil nu… Il arrive en outre qu‟une matière polluante ne produise ses effets toxiques que

42
beaucoup plus tard, alors qu‟elles se sont déjà infiltrées très profondément dans le sol. La qualité
de l‟eau dépend alors de la dissolution des polluants jusqu‟à leur disparition totale.

Nous sommes constitués d‟eau à 60% et nous avons besoin tous les jours d‟une quantité moyenne
d‟1,5 litre d‟eau. La qualité de l‟eau revêt donc pour les hommes une importance vitale 14.

L‟amélioration des systèmes d‟assainissement et d‟approvisionnement d‟eau au milieu du 19è


siècle est un des facteurs majeurs de l‟augmentation sensible de l‟espérance de vie. En 2010, une
résolution de l‟ONU reconnaît l‟accès à une « eau potable propre et de qualité »15 comme un droit
de l‟homme et déplore le fait que 884 millions, soit 13% de la population mondiale, en soient
privés.

Nous utilisons de grandes quantités d'eau chaque jour, car l'eau est utilisée pour beaucoup de
choses. Nous utilisons l'eau pour boire, pour faire la vaisselle, pour prendre une douche, pour
rincer les toilettes, pour cuisiner et pour beaucoup d'autres choses encore.
Mais l'eau n'est pas seulement utilisées à des fins domestiques, on l'utilise aussi l'eau dans
l'industrie et dans l'agriculture. Dans l'agriculture l'eau est principalement utilisée pour arroser les
cultures, mais dans les industries elle a beaucoup d'applications. Elle peut être un des ingrédients
d'un produit que l'on veut produire, mais également faire partie du procédé de production en lui-
même. L'eau peut être employée pour refroidir les substances dans les procédés de production,
pour le transport et le traitement des matières premières, pour bouillir ou faire cuire, pour rincer,
pour le transport des produits. Donc, il faut utiliser l‟eau potable pour avoir une bonne santé.

14
http://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/environnement/eau-potable/quelles-sont-sources-pollution-
leau-leurs-effets-sur-sante , consulté le 12 novembre 2015

15
L‟ONU : fait un tout petit pas vers une reconnaissance du droit à l‟eau, Article Aqueduc, 28
juillet 2010, consulté le 12 novembre 2015

43
Section 3 : Suggestions

Voici des conseils pour éviter d‟être malade à cause de la pollution de l‟eau :

Diminuer les sources de pollution (= les polluants).


Ne pas jeter des déchets dans l‟eau (les trier).
Ne pas jeter les huiles de vidange, huiles ménagères, herbicides et autres rejets de produits
polluants dans le réseau d'eaux usées (évier), une fosse sceptique (toilettes) ou une rivière.
Utiliser des détergents qui respectent l‟environnement (sans phosphates ni décolorants).
Réduire la dose de détergents (vaisselle, carrelage, agriculture).
Ne jamais boire l‟eau d‟un ruisseau ou d‟une rivière.
Diminuer notre consommation (= diminuer les traitements chimiques et les infrastructures
nécessaires)
Eviter les engrais chimiques (nitrates), utiliser des engrais biologiques.
Utiliser de nouveaux procédés de traitement de l‟eau plus « sain » comme l‟ultrafiltration
et la nanofiltration (filtres constitués d‟une membrane permettant d‟extraire physiquement
les micropolluants).
Vérifier l‟état de l‟eau avec le service de santé avant de se baigner à la plage.
Chaque matin, laisser couler l‟eau du robinet de la cuisine et de la salle de bain pendant
au moins 30 secondes afin d‟enlever le plomb qui vient des tuyaux.
Utiliser de l‟eau froide pour cuisiner et pour boire car l‟eau chaude transporte le plomb
des tuyaux.
Prévention et contrôle des accidents et des incidents, par exemple, en utilisant la rétention
d'eau.
Utiliser des produits sanitaires et cosmétiques écologiques
Réduire sa consommation de produits industriels
Diminuer la pollution de l'eau faite par les usines
Prévention de la pollution de l'eau en évitant l'utilisation de substances interférentes ou
leur rétention à la source.
Gestion agricole adaptée (prévention de l'érosion, par exemple, l'analyse du fumier et
moins d'engrais et l'utilisation de pesticides).
Protéger de la pollution : assainir (= diminuer la concentration en matières organiques).

44
Mesures pour l'élimination des eaux usées et de purification.
Élimination appropriée des déchets.
Observer les aires de conservation des plantes et des animaux au bord du lac/rivière
Ne pas gaspiller l'eau
Si possible, utiliser l'eau de pluie
Utiliser des détergents écologiques et les agents de nettoyage
Utiliser des produits biodégradables (savons...) et des produits moins nocifs pour
l'environnement.
Ne jamais jeter dans les égouts des produits toxiques tels qu‟huile de vidange, solvants
ayant servi à nettoyer des pinceaux de peinture... En effet, de nombreuses stations
d'épuration fonctionnent sur la base d'un traitement biologique, consistant en la
dégradation de la matière organique par des bactéries : les produits toxiques portent
atteinte à ces micro-organismes et donc au bon fonctionnement de la station d'épuration.
Les toilettes ne sont pas des poubelles. Il ne faut pas y jeter de déchets (tampons, mégots,
cotons-tiges...) ni d'huiles pour éviter d'entraver le bon fonctionnement des stations
d'épuration. Les médicaments ou produits chimiques toxiques (peintures, pesticides...)
n'ont pas non plus à être jetés dans les toilettes. Pour les déchets non ménagers, il existe
des déchèteries.
Ne pas laver sa voiture dans la rue, car l'eau utilisée peut couler dans les ruisseaux.
Préférez une station de lavage de voiture où l'eau serra traitée et recyclée.
Séparer les eaux : eau pluviale ; eaux usées domestiques ; eau blanche ; eau grise
Il existe plusieurs procédés pour purifier l'eau impropre à la consommation. Le procédé
peut différer suivant la nature de la pollution et de ce que l'on veut en faire. Ici, nous
allons nous intéresser à la décontamination de l'eau pour sa consommation. Le procédé le
plus connu mais aussi l'un des plus efficaces contre la pollution microbiologique est de
bouillir l'eau, mais il existe d'autres système comme la filtration, la désinfection solaire et
les procédés chimiques comme le chlore, l'iode ou les pastilles désinfectantes.

Faire une ACV (Analyse du Cycle de Vie) qui est une méthodologie qui permet d‟évaluer
les impacts environnementaux d‟un produit sur l‟ensemble de son cycle de vie. D‟un côté,
cette analyse permettra de prévenir les impacts qui seront produits par toutes les
opérations et installations nécessaires à la bonne gestion du déchet (collecte, transport,
traitement, recyclage,…) et d‟un autre côté elle permettra d‟éviter, dans la mesure du
possible, certains impacts.

45
Plusieurs gestes sont simples et favorables à l‟amélioration de la qualité de l‟eau :

utilisation d‟engrais et de pesticides naturels qui seront respectueux de l‟environnement;


utilisation des produits ménagers et de beauté écoresponsables (écologo);
gestion des déchets difficilement recyclables : huile de friture, huile de vidange, essence,
etc.;
sensibilisation de son entourage à l‟importance de préserver cette ressource qu‟est l‟eau.

De simples actions peuvent permettre d‟empêcher les activités humaines contaminant l‟eau et
donc de limiter l‟empreinte écologique des humains.

En cas de pollution

Quand l‟eau ne respecte plus les exigences de qualité, le distributeur a une obligation d'alerte dès
qu'il le constate. Il doit :

informer immédiatement le maire et le préfet ;


effectuer une enquête afin de déterminer la cause de la non-conformité ;
communiquer immédiatement au maire et au préfet les constatations et les conclusions de
l'enquête.

En cas de dépassement des limites de qualité, il doit également prendre des mesures correctives
pour rétablir la qualité de l'eau, « que le non-respect soit ou non imputable à l'installation privée
de distribution ». Si les normes de consommation sont au-dessus des limites de qualité et ceci de
manière significative, alors, une interdiction de consommation de l'eau est émise sur proposition
de l'Agence Régionale de Santé en collaboration avec les municipalités ou les sociétés
responsable du réseau. Et ceci, jusqu'au rétablissement des paramètres dans les limites des
normes de consommation.16

16
Aubin, Claire., Varone, Frédéric., 1804-2001 La gestion de l'eau en Belgique. Analyse historique des
régimes institutionnels, Courrier hebdomadaire du CRISP, no 1731-1732 2001/26-27, p. 5

46
Section 4 : Solution retenue face au développement économique du pays :

Pour participer au développement du pays, la société JIRAMA doit gérer :

- L‟amélioration de la production d‟eau et d‟électricité même pour les parties isolées et enclavées
de la grande île ;

- La production, le transport et la distribution de l‟eau et de l‟électricité au niveau de la Grande


Ile ;

- L‟amélioration des performances de la société sur le point technique, commercial, financier et


au niveau de la production ;

- L‟amélioration constante de la qualité du service offert à la clientèle tant sur le plan technique
que commercial ;

- L‟adoption de méthodes de gestion proches de celles des « privées » et la formation de


l‟ensemble du personnel.

- Une délégation progressive de pouvoir de décision aux directions centrales et régionales, en


contre partie un contrôle de gestion et un audit interne performant.

La création de la société présente des avantages à la fois sur le plan économique et sur le plan
social tels :

- La création d‟emploi (Personnel) ;


- La participation aux recettes de l‟Etat (Impôt) ;
- La contribution au fonctionnement des entreprises : appareil électronique, ordinateur… ;
- La réduction du vol et de l‟agressivité à cause de l‟éclairage ;
- Le confort : réfrigérateur, la télévision,…. ;
- La propreté des personnes ;
- La disponibilité d‟eau potable grâce à l‟adduction d‟eau.

N‟oublions pas qu‟en diminuant la pollution de l‟eau, on diminue aussi les risques à notre santé.

47
CONCLUSION

En conclusion, l‟eau, principal constituant des êtres vivants, demeure l‟élément indispensable à la
vie. N‟étant pas une ressource inépuisable, elle doit donc faire l‟objet d‟une gestion équilibrée,
c‟est pour cela que son contrôle est très surveillé et que les normes de qualité de l'eau potable
sont très rigoureuses. Elles traduisent la mise en évidence des effets nocifs d‟un élément (à court
terme ou à long terme) mais aussi des possibilités industrielles de la production et de la
distribution d‟eau potable. Ces effets nocifs peuvent être dangereux pour la santé et entraîner
certaines répercutions plus ou moins dangereuses sur l‟homme et l‟environnement. Il faut donc
continuer à valoriser les divers investissements permettant d‟éduquer notre comportement envers
son utilisation.

Malgré, l'eau est une ressource indispensable à la survie de l'Homme. Or l'Homme par ses
activités contribue à sa dégradation, hypothèque ainsi sa disponibilité et limite son utilisation
pour les générations futures.

Pour contrôler la pollution des eaux à Madagascar comme le cas de la Jirama Mandroseza,
plusieurs stratégies sont disponibles aussi bien pour limiter les effets indésirables que pour
prévenir cette pollution. La JIRAMA pourrait utiliser les autres sources de la lutte contre la
pollution de l‟eau à Madagascar pour accroitre ses principales activités à occuper la totalité de
pays, surtout d‟atteindre un développement économique-durable et d‟assurer la protection de
l‟environnement.

Actuellement, les eaux de la JIRAMA à Mandroseza sont classées parmi les eaux de bonne qualité
dans l‟île de Madagascar. La population de la ville a beaucoup d‟avantages de les consommer, sans
aucun souci. De plus, cette société essaye d‟assurer le besoin quotidien de la population
Tananarivenne. Toutefois, bien que les eaux de la JIRAMA soient potables, il est recommandé
d‟améliorer toujours la qualité de ces eaux par des recherches, en collaborant avec les autres
partenaires.
Le gaspillage d‟eau, comme fuite d‟eau, est encore l‟un des problèmes de la société JIRAMA. Ce cas
peut être rencontré dans des établissements publics. Ainsi, il est important de faire des sensibilisations
pour éviter ces gaspillages d‟eau.
Aux points d‟eau, la CUA et les associations du quartier doivent exiger la surveillance de l‟hygiène
aux alentours pour éviter la pollution de l‟eau. Il faut donc garder l‟hygiène des eaux de la JIRAMA

48
pour que la santé règne dans notre vie. Afin de préserver notre environnement dans le milieu urbain,
les responsables des industries doivent respecter les conditions d‟épuration d‟eau. Notons que les
eaux usées de ces industries sont souvent mal contrôlées et engendrent une pollution chimique,
organique et physique sur le milieu naturel. Or, ce dernier est exploité pour produire de l‟eau potable.
Le contrôle de pollution du lac de Mandroseza est techniquement faisable. En effet, le site est
vaste et l‟on conçoit encore des potentiels d‟aménagement réalisables pour le moment. Les
résultats de l‟analyse de la JIRAMA ont permis d‟évaluer les quantités d‟intrants de polluant dans
le lac et l‟étude de ces résultats a permis de déterminer les mesures à prendre avant que les
processus de pollution atteigne sa phase critique.
Pour les ressources en eau destiné à la consommation humaine, des normes ont été mis en place,
cependant durant nos études nous avons pu constater que des sources de pollution sont
pratiquement déversées dans le lac de Mandroseza.
La création d‟une aire d‟assainissement tout autour du lac pourrait bien aider la JIRAMA d‟éviter
des dépenses superflues en réactif et produits car une augmentation du taux de traitement
correspond à un degré de pollution plus élevé. Dans ce cas, il faut prendre des mesures
appropriées pour identifier et stopper la pollution de l‟eau, malgré le déversement des polluants
dans le lac, la JIRAMA continue d‟assurer la qualité d‟eau au niveau de ces abonnés.
Bref, nous espérons que la JIRAMA en tirera profit pour la réalisation de ses objectifs et loin de
nous l‟idée de prétendre que notre démarche est parfaite.

49
BIBLIOGRAPHIE

ARTICLES ET REVUES

-Aubin David, Varone Frédéric, 1804-2001 « La gestion de l'eau en Belgique. Analyse


historique des régimes institutionnels », Courrier hebdomadaire du CRISP 26/2001 (n° 1731-
1732), p. 5-75

-Becerra Sylvia, Roussary Aurélie, 2008 « Gérer la vulnérabilité de l'eau potable : une action
publique désengagée ? », Natures Sciences Sociétés 3/ (Vol. 16), p. 220-231

-Fournier Jean-Marc, Gouëset Vincent, 2004 « L'eau : objet privilégié pour le croisement des
recherches nord-sud ? », Autrepart 3/ (n° 31), p. 151-165

-Halpern Charlotte, 2009 « Chapitre 10. La politique de l'environnement », Politiques européennes,


Paris, Presses de Sciences Po (P.F.N.S.P.), «Les Manuels de Sciences Po», , 456 pages

-Kerzabi Abdelatif, 2009 « Entreprises, développement et développement durable : Le cas de


l'Algérie », Marché et organisations 1/ (N° 8), p. 61-77

-Keating M, 1985 To the Last Drop: Canada and the World's Water Crisis (1986); P.H. Pearse, F.
Bertrand et MacLaren J.W, Currents of Change,

-Verchere Alban, 2010 « Normes, taxes et pollution diffuse aux nitrates », Revue française d'économie 2/
(Volume XXV), p. 93-135

SITOGRAPHIES:

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http://www.lyc-ferry-conflans.ac-versailles.fr

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http://www.idergie.com

50
http://www.environnement de l'entreprise.mg

http://www.memoireonline.com/

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http://www.consoglobe.com/eau-polluee-dangers-sante-4362-cg,2010

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http://www.ades.eaufrance.fr/)

http://www.memoireonline.com/04/12/5607/m_Pollution-des-eaux-

http://www.lanutrition.fr/bien-dans-sa-sante/environnement/pollution-de-l-eau/les-polluants-de-l-
eau.html, 2010

http://www.lenntech.fr/francais/faq-effet-polluants-sante.htm

http://www.btsesf-belorme.forumactif.com/t11-expose-pollution-de-l-eau

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DD/Site- Laura-Chahrazed/4consequences.html

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http://www.sante.lefigaro.fr/mieux-etre/environnement/eau-potable/quelles-sont-sources-
pollution-leau-leurs-effets-sur-sante

http://www.monclimatmasante.qc.ca/maladies-hydriques.aspx,2010

http://www3.cec.org/islandora/fr/item/987-north-american-mosaic-overview-key-environmental-issues-
fr.pdf

http://wwf.panda.org/fr/wwf_action_themes/modes_de_vie_durable/principes_one_planet_living
_developpement_durable/)

51
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES 1 : Assistance technique- Eau
ANNEXES 2 : Conseils pratiques-Eau
ANNEXES 3 : Eau-Synthèse technique de production
ANNEXES 4 : Effectif du Personnel
ANNEXES 5 : Eau- Schéma synoptique de l'eau
ANNEXE 6 : L'accès à l'eau potable
ANNEXE 7 : Mission et Attribution
ANNEXE 8 : Moyens d‟exploitation de la JIRAMA et Environnement de la société JIRAMA
ANNEXE 9 : Organigramme de la société JIRAMA
ANNEXE 10 : Principe OPL
ANNEXES 11 : Sites d'eau de la JIRAMA à Madagascar
ANNEXES 12 : Tarification-Eau

52
ANNEXE 1 : Assistance technique- Eau

Les demandes de dépannage eau/électricité peuvent être effectuées auprès des agences Jirama à
Antananarivo, et auprès des services accueils des Directions inter-régionales dans les régions.

Les dépannages sur les conduites de branchement en amont des compteurs sont gratuits, sauf si
les dégâts sont occasionnés par des tiers ou les branchements sont âgés de plus de 10 ans. Dans
tous les cas, le paiement doit être effectué uniquement à la caisse de la JIRAMA.

Travaux

Source : www.jirama.mg

On entend par travaux :

tout nouveau branchement eau


2ème CTR (CTR supplémentaire)
déplacement CTRS
ré haussement CTR eau
diminution de puissance.

Source:www.jirama.mg
Les travaux de branchement de moins de 40 mètres ainsi que le branchement sur colonne
(compteurs supplémentaires) suivant dimension tuyau et pression sont également pris en charge
par le service Dépannage.

53
Le service Dépannage effectue aussi les travaux de pose d‟un second compteur après paiement de
devis (branchement sur colonnes).

Dépannage Eau auprès des agences

Le service Dépannage s‟occupe des problèmes de :

• Fuites d‟eau avant compteur après réclamation auprès du service réception Accueil (physique
ou téléphonique),

• Manque d‟eau,

• Manque de pression,

Le service Dépannage s‟occupe également de l‟entretien des compteurs : dépose, repose suivant
anomalie compteur, repose compteur volé après régularisation de la facture, changement du
robinet d‟arrêt après paiement devis.

Il est, par ailleurs, chargé de la coupure à la vanne en cas d‟impayé et de la remise à la vanne
après régularisation de la facture.

54
Déclaration de sinistre

Source : www.jirama.mg

Malgré tous les moyens humains, matériels et financiers mis en jeu par la JIRAMA pour assurer
un service de l‟électricité, continu et de Qualité à la Clientèle, des coupures d‟électricité et d'eau
surviennent :

1) à la suite de coupures commandées en vue d‟interventions programmées au préalable ou non


pour la Maintenance.

2) à la suite de pannes occasionnées sur le réseau de Distribution par les intempéries par exemple.
Ces coupures sont toutefois opérées avec les mesures de sécurité et de protection requises de tel
sorte que des appareils de protection placés sur le réseau permettent d‟isoler la clientèle de leurs
conséquences néfastes possibles.

Conseil en cas de sinistre

Tous dommages présumés consécutifs aux anomalies d'installation de la Jirama (réseau


Electrique, réseau Eau) ou aux actes commis involontairement par son personnel, peuvent
faire l'objet de réclamation :

Toute réclamation doit être écrite et déposée dans les 72 heures qui suivent le sinistre, soit
auprès de DIR Tanà à Andrefan'Ambohijanahary, soit auprès des Agences Jirama à
Antananarivo. En dehors d'Antananarivo, la réclamation écrite doit être déposée auprès des
bureaux Jirama de la localité concernée.

55
Jirama envoie ses techniciens sur place pour vérifier le bien fondé de la réclamation (constat de
visu des matériels déclarés endommagés, vérification des installations, etc…).

Les techniciens procèdent à la détermination de l'origine du sinistre et établissent un rapport ou


un procès-verbal relatant les circonstances détaillées du sinistre.

Le dossier relatif au sinistre est transmis à la Direction des Approvisionnement à Antananarivo,


pour traitement.

Il appartient à la Jirama et non au sinistré de déterminer si la responsabilité de la Jirama est


engagée ou non.

La personne préjudiciée pourra prétendre à un dédommagement si et seulement si la


responsabilité du sinistre incombe à la Jirama.

Le remboursement se fait à dire d'Expert désigné par la Jirama

ANNEXE 2 : Conseils pratiques-Eau

Des gestes simples qui peuvent réduire votre facture et économiser l'eau : Il est facile de n'utiliser
que la quantité d'eau nécessaire en se servant d'ustensiles tels que seau, cuvette ou verre. Les
robinets mal fermés ou défectueux sont les plus grandes sources de gaspillage d'eau

Conseils

Si une douche consomme entre 30 à 45 litres d‟eau par douche, le bain entre 50 et 140
litres

En cas d‟absence prolongée, vérifiez si tous les robinets sont bien fermés et procédez à
une coupure générale au moyen du robinet d‟arrêt sur compteur

Avant toute utilisation, faites couler l‟eau du robinet.

Source : www.jirama.mg

Sachez que 1m3 = 1 000 litres = 5 fûts de 200 litres

56
ANNEXE 3 : Eau-Synthèse technique de production

Production eau 2010-2011

Unité 2010 2011 Evol %


Production brute kM3 95620 96769 1
Volume Entrée réseau kM3 90038 90752 1
Carburant de
kL 56 61 8
production: Gas-oil
Lubrifiant de
kL 1 1 0
production : Huile
Energie de production MWH 53264 50997 -4

Produits de traitement Unité 2010 2011 Evol %


Hypochlorite de
T 294 325 9
calcium
Chaux T 229 223 -3
Sulfate d'alumine T 627 674 7
Sel dénaturé T 3 3 14

Source : Jirama, Direction de l'exploitation eau (DEXO) ,2010 - 2011

57
Production eau

Produits de traitement

Source : Jirama, Direction de l'exploitation eau (DEXO) ,2010 – 2012

58
ANNEXE 4 : Effectif du Personnel

DIRECTION EFFECTIF
DIRECTION GENERALE (DGLE) 19
DIRECTION ENVIRONNEMENT ET CONTROLE CARBURANT
31
(DECC)
DIRECTION PLANIFICATION STRATEGIQUE (DPS) 19
CENTRE MEDICO SOCIAL (CMS) 61
DIRECTION AUDIT INTERNE (DAI) 24
DIRECTION TRAVAUX (DT) 164
Total DGLE 318
DIRECTION GENERALE ADJOINT ADMINISTRATIF (DGAA) 9
DIRECTION FINANCIERE (DFIN) 73
DIRECTION SYSTEMES INFORMATIQUES (DSI) 62
DIRECTION COMMERCIALE (DCCOM) 44
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES (DRH) 74
DIRECTION DES APPROVISIONNEMENTS (DAPPRO) 104
DIRECTION LOGISTIQUE ET ADMNISTRATIVE (DLA) 97
Total DGAA 463
DIRECTION GENERALE ADJOINT ELECTRICITE (DGAE) 12
DIRECTION PRODUCTION ELECTRIQUE (DPE) 133
DIRECTION EQUIPEMENT ELECTRIQUE (DEEL) 72
DIRECTION DISTRIBUTION ELECTRIQUE (DDE) 74
DIRECTION EXPLOITATION RESEAU INT (DERI) 392
Total DGAE 683
DIRECTION GENERALE ADJOINT EAU (DGAO) 7
DIRECTION EXPLOITATION EAU (DEXO) 93
DIRECTION EQUIPEMENT EAU (DEO) 54
Total DGAO 154
DIR TECHNIQUE ANTANANARIVO (DTA) 575
DIR INT TANA1 541
DIR INT TANA2 520
DIR INT ANTSIRANANA 475
DIR INT MAHAJANGA 462
DIR INT FIANARANTSOA 436
DIR INT TOAMASINA 484
DIR INT TOLIARY 457
DIR INT ANTSIRABE 354
Total DIR 4 304
ENSEMBLE 5 922

Source : JIRAMA, 2011

59
ANNEXE 5 : Eau-Schéma synoptique de l'eau

LEGENDE :

*CF = Coagulant / Floculant


*SA = Sulfate d'Alumine
*CAm = Chaux Amont
*D = Désinfectant (Hypochlorite de Calcium)
*N = Chaux Aval = Neutralisant
CD = Cube Distribué

(Voir Systèmes de production pour le type correspondant)

SCHEMA SYNOPTIQUE DE L'INSTALLATION TYPE N° 1

SCHEMA SYNOPTIQUE DE L'INSTALLATION TYPE N° 2

SCHEMA SYNOPTIQUE DE L'INSTALLATION TYPE N° 3

60
SCHEMA SYNOPTIQUE DE L'INSTALLATION TYPE N° 4

SCHEMA SYNOPTIQUE DE L'INSTALLATION TYPE N° 5

Source : Jirama, Direction de l'exploitation eau (DEXO), 2011

61
ANNEXE 6 : L'accès à l'eau potable

L'accès à l'eau potable est un besoin humain fondamental et, en conséquence, un droit humain
fondamental." - Kofi Annan

Pour des millions de personnes, la pénurie d'eau potable est une réalité quotidienne. Tantôt, elles
n'ont tout simplement pas suffisamment d'eau, tantôt l'eau disponible est polluée. Dans les pays
en voie de développement, la mauvaise qualité de l'eau est la principale cause des problèmes de
santé. Dans les pays en voie de développement, 80 % des maladies sont dues à de l'eau polluée.
On estime que 2 millions de personnes en meurent chaque année.

(Source : http://fr.nedap-naiade.com/?gclid=COXThI-zgMkCFYcSwwodmJ4Mqw)

62
ANNEXE 7 : Mission et Attribution
Dans tout cas, les personnels au niveau d‟une entreprise représentent des missions et des
attributions différentes. Alors, le tableau pour les missions et attributions (Quelques Directions au
sein de la JIRAMA) se présentent comme suit :

DIRECTIONS MISSIONS & ATTRIBUTIONS

PRODUCTION Fournir aux Directions Interrégionales les prestations


ELECTRICITE d‟appui nécessaires à l‟exécution des travaux de
(D.P.E) dépannage et de maintenance des équipements

DISTRIBUTION Analogues à celle de la DPE mais dans le domaine de la


ELECTRICITE (D.D.E) Distribution Electricité
EQUIPEMENT Entreprendre une étude exploratoire des différentes
ELECTRICITE (D.E.EL) formes de production d‟énergie

EXPLOITATION EAU Analogues à celle de la DPE mais dans le domaine de la


(D.EX.O) production, adduction et distribution d‟eau
EQUIPEMENT EAU Analogues à celle de la DEEL mais dans le domaine de l‟eau
(D.E.O)
FINANCIERE (D.FIN) Comptabiliser les opérations de l‟entreprise

Source : Jirama , (Direction des Ressources Humaines), 2015

63
ANNEXE 8 : Moyens d’exploitation de la JIRAMA et Environnement de la société
JIRAMA

Pour fonctionner, l‟entreprise a besoin de trois(3) grands moyens essentiels :

- Moyens humains

La JIRAMA est une des grandes sociétés de Madagascar. Elle nécessite donc un grand nombre
d‟employés constituant les ressources humaines. Ce personnel travaille de 7h30 à 12h et reprend
à 13h30 jusqu‟à 16h30.

L‟effectif de la JIRAMA est composé de cinq milles huit cent quatre vingt six (5886) agents
pour tout Madagascar. Cet effectif est réparti dans les cinq(5) directions :

- La Direction Générale (DG)


- La Direction Générale Adjoint Administratif (DGAA)
- La Direction Générale Adjoint Electricité (DGAE)
- La Direction Générale Adjoint Eau (DGAO)
- Les DIR
Les moyens humains ne suffisent pas pour le développement d‟une entreprise mais nécessite des
moyens matériels pour améliorer la performance au niveau de la production de l‟eau et
d‟électricité.
- Moyens matériels
La JIRAMA effectue plusieurs activités dont les principaux sont la production, le transport et la
distribution d‟eau et d‟électricité, ceci nécessite beaucoup de matériels.

Tout d‟abord, pour la production d‟électricité, la JIRAMA possède des centrales hydrauliques
(Andekaleka, Antelomita, Mandraka…) et des centrales thermiques (Mandroseza,
Ambohimanambola…). Les centrales hydrauliques utilisent les barrages d‟eau alors que les
centrales thermiques utilisent du fuel pour faire fonctionner la machine productrice d‟énergie.
Venant de ces centrales, l‟électricité est à 12000volt (de très haute tension) donc non utilisable,
cette énergie est alors transportée par des câbles électriques. Avant d‟arriver chez les clients ce
courant passe par des transformateurs qui vont réduire ce voltage jusqu‟à 220volt, voltage utilisé

64
par un ménage. La distribution sera satisfaite par l‟utilisation des fils électriques et des poteaux,
le courant arrive au ménage et connu par la JIRAMA grâce au compteur.
Enfin, la plupart des bâtiments occupés par la JIRAMA lui appartiennent comme celui
d‟Ambohijatovo et Ambohimanambola…
Toutes entreprises ont besoin des financements à la réalisation de ses activités et afin d‟améliorer
son résultat financier. Pour le cas de la JIRAMA le moyen financier est indispensable à son
activité.
- Moyens financiers
Comme source de financement, la JIRAMA repose principalement sur l‟Etat, son seul
actionnaire. Mais comme cela ne suffit pas, elle a recours aux bailleurs de fonds, qui aident la
JIRAMA pour de gros investissements comme la construction d‟une nouvelle centrale. Ces
bailleurs sont :

 La Banque Mondiale
 FORTIS banque
 BADEA
 KUWEIT FOND

L'environnement de l‟entreprise est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments
naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie humaine. Mais dans notre cas, c‟est très
intéressant de définir l‟environnement de la société JIRAMA.

Environnement de la société JIRAMA

L‟environnement de l‟entreprise peut être défini comme étant l‟ensemble des éléments internes
ou externes ayant une influence directe ou indirecte sur le comportement de l‟entreprise.

Comme toute entreprise, la JIRAMA est une société qui dépend de son environnement pour se
développer et survivre. Ainsi, cet environnement exerce une influence permanente sur toute son
activité. Alors, il se divise en deux grandes parties: le microenvironnement et la macro
environnement.

- Le microenvironnement de l’entreprise

Dans le microenvironnement de l‟entreprise, l‟environnement interne regroupe l‟ensemble des


personnels œuvrant pour la bonne marche de l‟entreprise, celui de JIRAMA est composé de cinq

65
mille huit cent quatre vingt six (5886) salariés. En outre, la société fait appel à des employés
temporaires pour diverses raisons comme la présentation de la société.

L‟environnement externe dans une entreprise ou une organisation comprend les éléments qui
peuvent avoir une incidence directe ou indirecte, positive ou négative, sur l'entreprise ou
l‟organisation. Ces éléments concernent les clients, les fournisseurs, les concurrents, les marchés,
l‟économie, la politique, les nouvelles technologies, les profils démographiques. D‟après cela,
voici la présentation de l‟environnement externe de la JIRAMA. L‟environnement externe de la
société est constituée par : Les clients, les fournisseurs et les concurrents.

* Les clients

La société a subdivisé ses clientèles en trois grandes catégories à savoir :

 Les clients particuliers, constitués par Client payant leur facture à la JIRAMA
 Client Administration, constitués par Client payant par mandat
 Client relevés de compte : qui sont des clients ayant plusieurs compteurs dont la
consommation est payée par eux même.
 Domiciliation bancaire est constituée par le paiement par virement

* Les fournisseurs

Nombreux sont les fournisseurs qui coopèrent avec la JIRAMA :

Il est constitué par ENELEC, HYDELEC, WARTSILA, la société Henri FRAISE, SHERITT et
la société Electricité de Madagascar. Ils louent des matériels à la JIRAMA ou ils lui vendent de
l‟énergie car ces sociétés possèdent des centrales autres que celles de la JIRAMA

* Les concurrents

En général, la JIRAMA a le monopole de la production d‟eau et d‟électricité à Madagascar.


Cependant, quelques sociétés privées produisent aussi de l‟électricité et de l‟eau. L‟Hydelec et la
société Henri FRAISE, par exemple, fournisseurs de la JIRAMA, produisent de l‟électricité grâce
à la production thermique qu‟ils vendent à la JIRAMA.

De nos jours, il y aussi des sociétés qui puisent de l‟énergie solaire pour obtenir de l‟électricité
telle que TENEMA. Et pour l‟eau, quelques sociétés exploitent de l‟eau potable dans certaines

66
zones telles que DOM‟EAU et FIKRIFAMA. C‟est pourquoi, la JIRAMA en tant que secteur clé
du développement du pays évolue dans divers environnements qui sont politique, social et
économique. La macro environnement de l‟entreprise englobe donc toutes les fluctuations
externes ayant une influence directe ou indirecte sur les activités de l‟entreprise, elle embrasse
tant les contextes nationaux qu‟internationaux et représente des contraintes perpétuelles
auxquelles l‟entreprise doit faire face pour survivre dans un milieu fortement concurrentiel. Nous
avons besoin de détailler l‟environnement politique, économique, sociale et technologique.

- Le Macro environnement de la société (ou environnement PEST.)

Dans cette section, voici la figure qui indique l‟environnement PEST de l‟entreprise

Figure n° 2 : Environnement PEST de l’entreprise


POLITIQUE

ECONOMIQUE

SOCIALE

TECHNOLOGIQUE

Source : www.idergie.com
L‟entreprise «étant une réalité polymorphe et protéiforme, vivante, complexe et ouverte sur son
environnement politique, économique, social, technologique et écologique et légal 3»
L'analyse PEST est un canevas utile pour examiner et évaluer différents aspects d'un
environnement extérieur.

* Environnement politique

L‟Etat s‟appuie pratiquement sur la JIRAMA en tant que société d‟Etat. Comme la politique
d‟électrification rurale de l‟Etat par exemple, qui est un projet de choix sociopolitique. En plus, la
société JIRAMA est affectée par la situation politique qui existe à Madagascar comme toute
autre entreprise pour ce moment.

La fluctuation de la tendance politique influe notablement sur les activités de l‟entreprise, bien
que celui-ci n‟ait pas de relation directe avec elle, la stabilité ou la crise politique conditionne la
rentabilité de l‟entreprise :

67
Premièrement, la stabilité politique est un impact positif sur tous les domaines d‟activité dans un
pays en général que ce soit dans le domaine touristique donc entrée de devise et hausse de la
valeur monétaire local ou encore au niveau de la relation internationale par le biais des dons et
assistance technique et financière des bailleurs de fonds.

Deuxièmement, la crise politique se traduit par une conséquence funeste sur les entreprises
notamment par le boycott des financements par les organismes internationaux qui entraînent une
dévaluation monétaire comme ce qui se produit actuellement dans le pays. De telle situation
contraint également les entreprises atteintes à la faillite ou la banqueroute à compresser ses
personnels voire à un chômage technique et un licenciement massif.

- Environnement socio-économique

La société JIRAMA est une société monopolistique de l‟Etat. De ce fait, elle évolue et survivre
dans les politique économiques de l‟Etat. Actuellement, il existe une rude concurrence dans notre
économie nationale qui est due à la libéralisation économique dans le pays. Celle-ci aura un
impact direct sur l‟environnement économique de la JIRAMA.

Son environnement social est constitué du public c'est-à-dire les clientèles, les organismes
sociaux. La JIRAMA doit sans cesse tenir copte du comportement de ce public, de leur mode
d‟utilisation de l‟énergie et de l‟eau, de leur réaction vis-à-vis des produits et de la qualité des
services offerts. Elle doit également suivre l‟évolution démographique. La détermination du tarif
de l‟eau et de l‟électricité appliquée par la JIRAMA dépend des facteurs d‟ordre social et
économique du pays.

- Environnements technologiques et écologiques

Aucune entreprise ne peut s‟échapper à l‟ère de la nouvelle technologie d‟information et de la


communication, elle constitue des contraintes colossales auxquelles les entreprises doivent
affronter non sans risque surtout dans le domaine de l‟eau et d‟électricité ;

En ce qui concerne l‟environnement écologique, la dégradation de l‟environnement, la


destruction de la couche d‟ozone, l‟émanation de gaz à effet de serre sont autant plus de condition
qui oblige les entreprises à exercer ses activités de façon à protéger l‟environnement.

68
A l'heure de la mondialisation de l'économie, où l'environnement fortement concurrentiel des
entreprises n'autorise aucune erreur de gestion, la plupart des entreprises des pays en voie de
développement tant du secteur public que privé font malheureusement face à des difficultés
énormes de gestion.

ANNEXE 9 : Organigramme de la société JIRAMA

Nous allons voir l‟organigramme de la JIRAMA pour mieux présenter les différentes fonctions
de personnel c'est-à-dire les répartitions des tâches à chaque niveau hiérarchique.

La JIRAMA est dirigée par un Conseil d‟Administration auquel répond le Directeur Général
(DG). Le CA est composé des représentants de l ‟Etat notamment des Ministres et des
représentants des employés. Le DG est nommé par le Ministre chargé de l‟Energie.
L‟organisation de la JIRAMA est marquée par ses deux grandes activités que sont l‟Electricité et
l‟Eau d‟où l‟existence de deux directions spécialisées en Eau et Electricité séparées. L‟entreprise
déploie aussi parallèlement une organisation géographique faite des Directions Interrégionales
dans chacune des six (06) provinces de Madagascar.

En tout, la JIRAMA rassemble six mille cinq cent soixante neuf (6569) agents; hommes et
femmes dont DGLE trois cent dix 310 ; DGAA quatre cent soixante un (461) ; DGAE six cent
quatre vingt(683); DGAO cent quinze (115) et DIR quatre mille deux cent soixante quinze
(4275)

Alors, les différentes branches d‟activités de la société JIRAMA se présentent comme suit :

69
Organigramme de la société JIRAMA

Source : JIRAMA (Direction des Ressources Humaines), 2015

70
ANNEXE 10 : Principe OPL

Selon l‟One Planet Living (OPL) utilise l‟empreinte écologique comme un outil de mesure de la
durabilité.

Afin de structurer cette approche de la durabilité, nous avons défini le principe suivant qui
permet d'aborder toutes les dimensions de notre vie quotidienne: alimentation, vêtements,
énergie, santé, éducation, mobilité et loisirs.

Tableau 8 : Principe OPL

Challenge Global Principe OPL (One Planet Objectif et Stratégie OPL


Living)
La qualité et la disponibilité Gestion durable de l‟eau Mettre en place des mesures
de l'eau potable sont de plus visant à promouvoir une
en plus menacées. utilisation rationnelle de
l‟eau, ainsi que son recyclage
; réduire au maximum
l‟extraction de l‟eau ainsi que
sa pollution ; promouvoir la
récupération des eaux usées
et restaurer les cycles
naturels de l‟eau.
(Source :
http://wwf.panda.org/fr/wwf_action_themes/modes_de_vie_durable/principes_one_planet_living
_developpement_durable/)

71
ANNEXE 11 : Sites d'eau de la JIRAMA à Madagascar

La Jirama intervient dans 65 des 232 communes urbaines de Madagascar. Parmi ces 66 centres
opérationnels, 61 sont mixtes eau et électricité, tandis que 5 assurent seulement la gestion de
l'activité de production et de distribution d'eau potable

Source : JIRAMA (Direction des Ressources Humaines), 2015

72
ANNEXE 12 : Tarification-Eau

La Jirama intervient dans 65 des 232 communes urbaines de Madagascar. Parmi ces 66 centres
opérationnels, 61 sont mixtes eau et électricité, tandis que 5 assurent seulement la gestion de
l'activité de production et de distribution d'eau potable.

Prix du mètre cube de consommation (Unité : Ariary/m3)

Légendes :

PUT1 : Prix Unitaire Tranche 1


PUT2 : Prix Unitaire Tranche 2
PUT3 : Prix Unitaire Tranche 3
PUT4 : Prix Unitaire Tranche 4
FF : Frais Fixe

CODE CATEGORIE D'ABONNES PUT1 PUT2 PUT3 PUT4 FF


CESSIONS
06 - Consommation interne 1000 - - - -
08 - Cession d'eau à l'activité élec 1000 - - - -
PARTICULIERS
50 - Petit consommateur <= 1000m3

- 1ère tranche < -


360 - -
10m3/mois
1000
- 2ème tranche > - - -
10m3/mois
-

360 - - -
52 - Bornes fontaines - - -

73
55 - Gros consommateur >1000m3 1040

-
-
- Bornes fontaines privées 360
- Particuliers gros consommateurs 1040
ADMINISTRATIONS
60 - Petit consommateur <= 1000m3 1000 - - - -
65 - Gros consommateur > 1000m3 1040 - - - -
COLLECTIVITES DECENTRALISEES
70 - Services communaux 360 - - - -
71 - Bornes fontaines 360 - - - -
72 - Autres installations 360 - - - -
USAGES SPECIAUX
80 - Usages port (vente aux navires) 4930 - - - -
85 - Chantier de construction 3580 - - - -
Source : JIRAMA(Direction Commerciale), 2015

74
Redevances fixes mensuelles

CODE DIAMETRE
Frais fixe
COMPTEUR BRANCHEMENT
10 12/17 2 585
15 15/21 3 265
20 20/27 4 298
25 26/34 6 149
30 33/42 7 835
40 40/49 11 007
50 50/60 20 991
60 60/70 21 494
80 80 31 192
100 100 68 740
150 150 101 721
200 200 138 886
Source : Jirama (Direction Commerciale), 2015

75
TABLE DES MATIERES

INTRODICTION.......................................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE DE LA POLLUTION DE L‟EAU

CHAPITRE I : ANALYSE ET EVALUATION DE LA POLLUTION DE L‟EAU .................. 4

Section 1 : Les différentes sources de pollution de l‟eau ............................................................. 4

1.1 : Les pollutions industrielles ................................................................................................... 4

1.2 : Les pollutions agricoles ........................................................................................................ 5

1.3 : Les pollutions Agro-industrielles ......................................................................................... 6

1.4 : Les pollutions domestiques .................................................................................................. 6

Section 2: Principaux types de pollutions et de polluants de l‟eau .............................................. 7

2.1 : Types de pollutions de l‟eau ................................................................................................. 7

2.1.1 : Pollution physique ............................................................................................................. 7

2.1.2 : Pollution chimique............................................................................................................. 7

2.1.3 : Pollution thermique ........................................................................................................... 8

2.1.4 : Pollution esthétique ........................................................................................................... 8

2.1.5 : La pollution biologique ..................................................................................................... 8

2.1.6 : Pollution naturelle ............................................................................................................. 9

2.2 : Types de polluants de l‟eau .................................................................................................. 9

76
Section 3 : Analyses de l'eau ........................................................................................................ 11

CHAPITRE II : LE TRAITEMENT DES EAUX USEES......................................................... 16

Section 1: Traitement primaire ..................................................................................................... 17

Section 2 : Traitement secondaire ................................................................................................ 18

Section 3 : Traitement tertiaire ..................................................................................................... 18

3.1 : Traitement bactériologique ................................................................................................... 18

3.2 : Traitement bactériologique par rayonnement UV ................................................................ 19

Section 4 : Traitement par voie physico-chimique ....................................................................... 19

Section 5 : L'eau : un élément essentiel pour le développement de la vie .................................... 19

Section 6 : La qualité de l‟eau ...................................................................................................... 20

DEUXIEME PARTIE : LA PRESENTATION DU CENTRE D‟ETUDE ET LES SOLUTIONS


TECHNIQUES PROPOSEES

CHAPITRE III:LA PRESENTATION DU CENTRE D‟ETUDE .............................................. 22

Section 1:Historique et Objectifs .................................................................................................. 22

1. 1: Historique ............................................................................................................................. 22

1.2 : Objectifs ............................................................................................................................... 23

2.1.1: Objectif général .................................................................................................................. 23

2.1.2: Objectif spécifiques ............................................................................................................ 23

1. 3: Organisation statutaire de la JIRAMA ................................................................................. 24

77
1. 4: Activités et missions de la JIRAMA .................................................................................... 24

Section 2:Présentation du lac Mandroseza ................................................................................... 28

2. 1: Origine de l‟Eau ................................................................................................................... 28

2. 2: Description du milieu d‟étude .............................................................................................. 29

2. 2.1: Rivière IKOPA .................................................................................................................. 29

2. 2.1: Sous bassin versant du lac Mandroseza............................................................................. 30

CHAPITRE IV : LES EFFETS DE LA POLLUTION DE L‟EAU ............................................. 31

Section 1:Les conséquences écologiques ..................................................................................... 31

Section 2:Les conséquences sanitaires ......................................................................................... 33

Section 3:Les conséquences socio-économiques ......................................................................... 34

Section 4:Quelques types de maladies hydriques ......................................................................... 35

CHAPITRE IV : LES SOLUTIONS TECHNIQUES PROPOSEES ........................................... 39

Section 1:Lutte contre la pollution de l‟eau.................................................................................. 39

1.1: Utilisation des intrants ou technologies propres .................................................................... 39

1.2: Réduction ou rationalisation de la consommation en eau ..................................................... 39

1.2.1: Influence des facteurs humains .......................................................................................... 40

1.2.2: Contrôle de la consommation ............................................................................................. 40

1.2.3: Optimisation des procédés.................................................................................................. 40


78
1.2.4: Nettoyage par voie sèche .................................................................................................... 41

1.2.5: Blanchiment........................................................................................................................ 41

1.2.6: Nettoyage des installations ................................................................................................. 41

1.2.7: Récupération de l‟eau ......................................................................................................... 41

1.2.8: Autres moyens simples ....................................................................................................... 42

Section 2:Technique de dépollution des effluents industriels ...................................................... 42

Section 3:Suggestions ................................................................................................................... 44

Section 4:Solution retenue face au développement économique du pays ................................... 47

Conclusion .................................................................................................................................... 48

BIBLIOGRAPHIE........................................................................................................................ 50

ANNEXE ...................................................................................................................................... 52

TABLE DES MATIERES ............................................................................................................ 76

79
Auteur : ANDRIAMAMPIANINA Meva
Titre : Analyse et évaluation de la pollution de l‟eau : cas de la JIRAMA Mandroseza
Nombre de pages : 49, Tableaux : 4, Figures : 2, Photos : 2
Contact : 0348370251 (mandriamampianina-dfin@jirama.mg)
Adresse de l’auteur : Lot VA 23 ANDOHALO
RESUME
La JIRAMA est une entreprise industrielle de production, transport et distribution de l‟électricité et de
l‟eau sur tout le territoire de la République de Madagascar.
La zone d‟étude se trouve dans le lac Mandroseza. L‟environnement de la rivière Ikopa et du lac
Mandroseza étant dans une situation de dégradation exaspérante, il est temps d‟appliquer d‟une manière
tangible les mesures de protection pour protéger ces deux ressources en eau de la commune urbaine
d‟Antananarivo et des environs immédiats. La question est de savoir : est-ce que la potabilité de l‟eau, cas
de la JIRAMA Mandroseza contribue-t-elle au développement du pays? Pour pouvoir apporter des
explications, quelques hypothèses ont permis d‟orienter notre travail : l‟activité de la JIRAMA agit
positivement sur la vie de la population dans la zone d‟Antananarivo, l‟éducation relative à
l‟environnement est une opportunité pour la lutte contre la pollution de l‟eau.

Mots clés: Développement économique, Protection de l‟environnement, Développement durable


Encadreur: Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

ABSTRACT
JIRAMA is an industrial company producing, transporting and distributing electricity and water
throughout the territory of the Republic of Madagascar.
The study area is in Mandroseza Lake. As the environment of the Ikopa River and Mandroseza Lake is in
a state of exasperating degradation, it is time to apply in a tangible manner the protective measures to
protect these two water resources in the urban district of Antananarivo and the surrounding areas.
immediate surroundings. That's why it seemed interesting to focus our assessment study on the productive
capacity of JIRAMA and to try to find improvements in a water production system. Hence the question is:
does drinkability water of JIRAMA MANDROSEZA contribute to the development of the country? To
provide explanations, some hypotheses have guided our work: the activity of JIRAMA positively affects
the lives of the population in the Antananarivo area, environmental education is an opportunity for the
fight against water pollution.
Keywords: Economic Development, Environmental Protection, Sustainable Development
Framer: Professor RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

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