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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
Pour l’obtention du diplôme de :

MAITRISE EN SCIENCES ET TECHNIQUES EN


GEOPHYSIQUE APPLIQUEE

Option : Eau et Environnement


Intitulé :

ANALYSE DE LA SITUATION HYDROGEOLOGIQUE


DU FOKONTANY ANTSAMPANANA
COMMUNE RURALE DE MAHATSARA

Présenté par :
RAKOTOVAO Volasoa Rose de Lima

Devant la commission d’examen composée de :

Président : RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo Professeur titulaire


Encadreur : RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Maître de conférences
Examinateur : RASOLOMANANA Eddy Harilala Professeur titulaire

Soutenu le, 01 Avril 2011


UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
Pour l’obtention du diplôme de :

MAITRISE EN SCIENCES ET TECHNIQUES EN


GEOPHYSIQUE APPLIQUEE

Option : Eau et Environnement


Intitulé :

ANALYSE DE LA SITUATION HYDROGEOLOGIQUE DU


FONKONTANY ANTSAMPANANA COMMUNE RURALE DE
MAHATSARA

Présenté par :

RAKOTOVAO Volasoa Rose de Lima


Devant la commission d’examen composée de :

Président : RAMANANTANY Zely Arivelo Professeur titulaire


Encadreur : RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Maître de conférences
Examinateur : RASOLOMANANA Eddy Harilala Professeur titulaire

Soutenu le, 01 Avril 2011


REMERCIEMENTS

Je voudrais exprimer ma reconnaissance à toutes les personnes qui ont collaboré pour
la réalisation de ce travail.

Alors, je tiens à remercier,

Monsieur ANDRIANANTENAINA Bruno Jacques, Maitre de conférences, Doyen de


la Faculté des Sciences de m’avoir accepté parmi les étudiants de cet établissement.

Madame RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo, Professeur titulaire d’avoir


présidé honorablement les membres du jury.

Monsieur RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien Noël, Professeur, Responsable


pédagogique de la formation de m’avoir acceptée parmi les étudiants de la MSTGA.

Monsieur le Professeur RAMBOLAMANANA Gérard, Directeur au laboratoire de


Géophysique Appliquée de l’IOGA.

Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maitre de conférences, Enseignant


Chercheur au Laboratoire de Géophysique Appliquée de l’IOGA pour les conseils qu’il m’a
fournis et la confiance qu’il m’a accordée pendant la réalisation de cette tâche.

Monsieur RASOLOMANANA Eddy, Professeur titulaire, Enseignant Chercheur à


l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, d’avoir accepté comme étant les membres
de jury de ma soutenance.

Mes remerciements s’adressent aussi au corps enseignant, à tous les personnels de


l’IOGA surtout à l’équipe qui a acquis cette donnée sur terrain afin que je puisse réaliser ce
mémoire.

Je n’oublie pas de remercier tous les membres de ma famille pour le soutient et


l’encouragement qu’ils m’ont apportés tout au long de mes études en maîtrise.

Enfin, j’adresse mes remerciements à tous les étudiants de notre promotion MSTGA
2010.

i
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS

LISTE DES FIGURES

LISTE DES PHOTOS

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES ACRONYMES

LISTE DES ANNEXES

INTRODUCTION

PARTIE I: CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE

I.1 Cadre géographique

I.2 Données climatiques

I.3 Situation géomorphologique

I.4 Contexte géologique

I.5 Réseau hydrographique

PARTIE II : THEORIE ET METHODOLOGIE

II.1 Les systèmes aquifères

II.2 La photo interprétation

II.3 Méthode de prospection électrique

PARTIE III : INTERPRETATION ET RESULTATS

III.1 Photo-interprétation

III.2 Interprétation des panneaux électriques

CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
TABLE DES MATIERES

ii
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du site


Figure 2 : Variation mensuelle de la précipitation pour la station Brickaville
Figure 3 : Variation mensuelle des températures maximales et minimales pour la station du
Brickaville
Figure 4 : Variation mensuelle de l’évapotranspiration
Figure 5 : Variation mensuelle de l’évapotranspiration et de la précipitation pour la station de
Brickaville
Figure 6 : Brickaville Courbe ombrothermique de la station du Brickaville
Figure 7 : Courbe représentative de P et ETR obtenu à partir du bilan hydrique
Figure 8 : Carte géologique d’Antsampanana
Figure 9 : Carte du réseau hydrographique du site
Figure 10 : Bassin hydrologique, bassin hydrogéologique, bassin hydrographique et aquifère
Figure 11 : Les différents types de nappe
Figure 12 : Prise de mesure de la photo aérienne
Figure 13 : Dispositif de mesure
Figure 14 : Dispositif de Wenner
Figure 15 : Principe de construction d’une pseudo-section pour le dispositif de Wenner
Figure 16: Profil en géophysique en résistivité apparente
Figure 17 : Profil en géophysique recalculée par le logiciel d’inversion
Figure 18 : Profil géophysique en résistivité vraie
Figure 19 : Carte de linéament, résultat d’analyse de la photo aérienne
Figure 20 : Plan de masse montrant les travaux géophysiques
Figure 21 : Panneau électrique 1 à Marolakana
Figure 22 : Panneau électrique 2 à Marolakana
Figure 23 : Panneau électrique à Lokia
Figure 24: Panneau électrique 1 à Antsapanambarika
Figure 25: Panneau électrique 2 à Antsapanambarika

iii
LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Stéréoscope
Photo 2 : Equipement électrique
Photo 3 : Disposition des linéaments

iv
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Tableau du bilan hydrique


Tableau 2 : Tableau récapitulatifs des résultats obtenus

v
LISTE DES ACRONYMES
BD : Bases de Données
ITE : Imagerie par Tomographie Electrique
IOGA : Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo
INSTAT : Institut National de la Statistique
MSTGA : Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée
PA : Photographie Aérienne
PS : Polarisation spontanée
PV : Prise de Vue
S : Stock
∆S : Variation du stock
RFU : Réserve Facilement Utilisable
RN : Route Nationale
PK : point Kilométrique

vi
LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Formule du bilan Hydrique


Annexe 2 : Tableau de résistivité de quelques roches
Annexe 3 : Logiciels PROSYS et RESD2DINV

vii
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

INTRODUCTION

L’eau est probablement la plus importante de toutes les ressources naturelles, elle est
vitale pour tous les organismes vivants. Cependant, la disponibilité de l’eau potable reste
encore préoccupante surtout dans les pays en développement comme Madagascar. La réalité
actuelle montre que ce problème nuit beaucoup à la santé de la population et à l'économie
Malgache car d’après la statistique le nombre de la population qui a l’accès à l’eau potable ne
touche pas la moitié de la population (seuls 38% de la population ont accès à l'eau potable en
2007, d’après l’INSTAT).
Des nombreuses activités ont été déjà effectuées pour améliorer l’approvisionnement
en eau à Madagascar et notamment en milieu rural (Mahatsara, Vatomandry,…). Malgré le
déroulement du programme Méddea (mise en place de mécanisme d’accès durable à l’eau et
à l’assainissement en zones rurales) en 2009 et l’abondance de l’eau dans la partie Est de
Madagascar, le Fokontany Antsampanana connait encore une difficulté à l’accès d’eau
potable. Pour résoudre ce problème, une prospection géophysique a été réalisée afin de
déterminer une zone favorable à l’exploitation d’eau souterraine la plus proche des villages
concernés et pour aider les villageois face à ce problème.
Le but de ce travail est de trouver des points sur la zone où on peut extraire le
maximum de débit pour satisfaire les besoins journaliers des villageois des trois sites :
Antsapanambarika, Lokia et Marolakana.

La campagne de prospection s’était déroulée du 21 au 24 Août 2010 pendant la saison


sèche. La technique du panneau électrique a été adoptée dans le but de localiser le lieu du
passage de la fracture et/ou de déterminer la puissance d’une nappe aquifère sur la zone
prospectée.

Le présent mémoire intitulé « Analyse de la situation hydrogéologique d’un site sise


à Antsampanana, Commune Rurale de Mahatsara » comporte trois parties, la première
partie consiste à décrire le contexte général de la zone d'étude. Ensuite, la deuxième se
rapporte à la notion de nappes d’eaux souterraines et les méthodes appliquées à la recherche
d’eau souterraine, en particulier, la photo-interprétation et la méthode de prospection
électrique. Et, on termine ce travail par l’analyse et l’interprétation des photo-aériennes et de
présenter les résultats géophysiques afin de présenter la situation hydrogéologique de la zone
d’étude.

1
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

PARTIE I
CONTEXTE GENERAL
DE LA ZONE D’ETUDE

2
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

La première partie sera consacrée à la description du contexte général de la zone


d’étude, on va voir les situations géographique, climatique, géomorphologique, géologique et
hydrogéologique.

I.1 CADRE GEOGRAPHIQUE

Le site est localisé géographiquement à la latitude sud 18° 58’ 55.2’’ et longitude Est
48° 56’ 30.48’’, à 50km environ au sud ouest de Brickaville dans le fonkotany
d’Antsapananana (Figure1 : Localisation du site étudié).

Le Fokontany d’Antsampanana se trouve au bord de la route nationale N°2, P.K. 225,


reliant la Capitale, Antananarivo et le chef lieu de la province de Toamasina. Il appartient
administrativement à la commune de Mahatsara, district de Brickaville (Ampasimanolotra) et
la région Antsinanana avec 2500 habitants.

Figure1 : Localisation du site


(Extrait du BD500FTM)

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

I.2 DONNEE CLIMATIQUE

La zone d’étude est sous influence d’un climat tropical chaud et humide caractérisé par
des températures allant de 15°C en hiver et 31°C pendant l’été avec une forte pluviométrie
annuelle et une précipitation moyenne annuelle de 2952mm.
Ces données climatologiques suivantes proviennent de la direction générale de la
météorologie d’Ampandrianomby pour la station de Brickaville. Les données disponibles
pour cette station sont les moyennes de précipitations mensuelles sur une période allant de
1951 à 1978.

I.2.1 PRECIPITATION

Le district de Brickaville possède une forte pluviométrie annuelle entre 2925mm et


2950mm avec une précipitation tout au long de l’année, elle est caractérisée par une saison
humide. La station d’observation météorologique de Brickaville nous fournisse l’information
sur l’évolution mensuelle de précipitation.

Figure2 : Variations mensuelles de la moyenne de précipitation pour la station du


Brickaville de 1951 à 1978 (Source Dir. Météorologie Ampandrianomby, Décembre 2010)

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Cette courbe confirme l’abondance de la pluie dans cette région, les mois les plus
pluvieux sont ceux de Janvier, Février et Mars ; et les moins pluvieux sont les mois de
septembre et Octobre.
Pendant la saison humide, les précipitations sont maximales et pourront atteindre
522.9mm au mois de Mars. La saison sèche n’existe pas dans cette région car la précipitation
minimale peut encore atteindre 89.5mm en septembre.

I.2.2 TEMPERATURE

La partie basse est toujours à forte température .En effet, la température moyenne
annuelle de cette zone varie de 25° à 30°C. Les zones de basses pressions intertropicales et la
cellule océanique de hautes pressions jouent un rôle important dans l’alternance de la saison
chaude et fraîche, ainsi que les vents dominants des moussons - alizés.

Figure 3 : Variation de la moyenne des températures mensuelles


maximales et minimales pour la station Brickaville de 1951 à1978
(Source Dir. Météorologie Ampandrianomby, Décembre 2010)

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

En effet, les températures mensuelles varient de 20°C en Juillet à 26°C en Février. En se


référant les figure 2 et 3, on constate que les mois les plus chauds sont les mois les plus
pluvieux.
On constate aussi que les écarts de température mensuelle entre le maximum et le
minimum sont considérables. Ces grands écarts vont favoriser l’évapotranspiration.

I.2.3 EVAPOTRANSPIRATION

L’évapotranspiration est une des composantes fondamentales du bilan hydrologique.


Elle se définit comme étant le passage de la phase liquide à la phase vapeur.
L’évapotranspiration englobe l’évaporation et la transpiration des plantes et elle donne
l’humidité de l’air. L’évapotranspiration de référence (ET0) ou l’évapotranspiration
potentielle (ETP) comprend l’évaporation et la transpiration des couvertures végétales
pendant le temps considéré pour un terrain donné.
Le bilan hydrologique général donne que les rivières drainent l’eau souterraine pendant
la saison sèche; et inversement, les rivières alimentent le système aquifère pendant la période
de pluie. Et comme c’est une zone toujours pluvieuse alors en général ce sont les rivières qui
alimentent le système aquifère dans cette région.

Figure 4 : Variation mensuelle de la moyenne de l’évapotranspiration pour la


station Brickaville de 1651 à 1978
(Source Dir. Météorologie Ampandrianomby, Décembre 2010)
6
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Cette figure montre que pendant les mois de Janvier et Décembre les
évapotranspirations sont maximales. Elles sont respectivement de l’ordre de 154 et 144mm.
Elles sont minimales durant le mois de Juillet et celui d’Août et pourront atteindre des
valeurs respectives de 61 et 62 mm.
La variation mensuelle de la température et celle de l’évapotranspiration précédentes,
montre que plus la température est grande plus l’évapotranspiration est forte. On en déduit
que la température favorise l’évapotranspiration.

Figure 5 : Variation mensuelle des moyennes de


l’évapotranspiration et de la précipitation pour la station du
Brickaville de 1951à1978
(Source Dir. Météorologie Ampandrianomby, Décembre 2010)

Dans cette figure on représente l’évapotranspiration et la précipitation mensuelle sur un


même graphe. Cette figure montre que la valeur de l’évapotranspiration ne dépasse pas celle
de précipitation. On peut déduire qu’une partie de cette différence assure l’alimentation
directe de l’eau souterraine.
Et pendant les trois premiers mois de l’année, les valeurs pluviales dépassent largement
celle de l’évapotranspiration. Ceci signifie que pendant cette période les réserves d’eau se
reconstituent.

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

I.2.4 DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE

Il permet de présenter, sur un même graphique, les précipitations des 12 mois de l’année
et les températures moyennes mensuelles d’un lieu en tenant compte de la règle importante
P = 2T
avec :
P : la précipitation mensuelle et T : la température moyenne mensuelle
Cette égalité permet d’évaluer les réserves d’eau dans le secteur à étudier pouvant
représenter les cas suivants :
• P < 2T signifie que la capacité de la rétention d’eau du sol est déficitaire .Ce déficit en
eau est dû à la saison sèche.
• P > 2T signifie que pendant cette période, la réserve d’eau est excédentaire. Cette
période correspond à la saison humide de l’année.

Figure 6: Courbe ombrothermique de la station du Brickaville de 1951 à 1978

Ce diagramme montre que toute au longue de l’année, la température ne dépasse pas


la moitié de la précipitation d’où P > 2T ce qui signifie que la réserve d’eau est excédentaire
dans la zone d’étude.

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

I.2.5 BILAN HYDRIQUE

Il est établi pour un lieu et à une période donnée par comparaison entre les apports et les
pertes en eau. Les apports d’eau sont effectués par les précipitations. Les pertes sont
essentiellement dues à la combinaison de l’évaporation et la transpiration des plantes. Les
deux grandeurs sont évaluées en quantité d’eau par unité de surface, mais elles sont
généralement traduites en hauteur d’eau ; l’unité la plus utilisée étant le millimètre.

Nous avons résumé dans le tableau suivant les donnés climatiques de la station du
Brickaville. Ces données sont les valeurs moyennes normales recueillies au sein de Direction
générale de la Météorologie.

Tableau 1 : Tableau du bilan hydrique (en mm)


Nov déc Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aoû Sept Oct Total
P 166.2 270.4 391.6 396.3 522.9 193.6 176.5 222.7 236.2 194 89.5 91.6 2951.5
ETP 116 144 154 131 130 102 85 64 61 62 75 92
P- ETP 50.2 126.2 237.6 265.3 392.9 91.6 91.5 158.7 175.2 132 14.5 -0.4
RFU 50.2 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 99.6
S 50.2 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 0
∆S 50.2 49.8 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -100
ETR 116 144 154 131 130 102 85 64 61 62 75 191.6 1315.6
Ex 50.2 126.2 237.6 265.3 392.9 91.6 91.5 158.7 175.2 132 14.5 0 1735.9

Bilan
Le bilan hydrique de la station est régi par cette équation (voir annexe 1)
P = I + ETR + R ± ∆S
avec :
P, la précipitation ; I, l’infiltration ; ETR, l’évapotranspiration réelle ; R, ruissellement ;
∆S, la réserve.
Dans notre cas, P = 2951.5mm ; I = 100mm ; ETR = 1315.6mm ; R = 1635.9mm et
∆S = -100mm.

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Nous constatons que la Reserve Facilement Utilisable (RFU) mensuelle du district de


Brickaville égal à 100mm et on peut admettre que la recharge de la nappe est due à la
précipitation.
Pour mieux éclaircir les résultats obtenus à partir de ce tableau du bilan hydrique,
nous allons tracer une courbe représentant ETR et P obtenue à partir du bilan hydrique afin
d’évaluer la quantité d’eau qui alimente les eaux de surface et le stock d’eau souterraine.

Figure 7 : Courbe représentative de l’ETR et P obtenue à partir du bilan hydrique


(Station du Brickaville entre 1951 à 1978)

On en déduit que ETR est inférieur à P sauf pour le mois d’octobre ce qui signifie que
les eaux de surface et les stocks d’eau souterraine sont suffisamment alimentées pour le
district du Brickaville pendant l’année 1951 à 1978.

I.3 SITUATION GEOMORPHOLOGIQUE

Le paysage de la partie Est est caractérisée par une zone de plaines basses et étroites
étirée du Nord au Sud le long du littoral et d’une zone de déclivité de plus en plus accidenté
en mesure qu’elle gravite vers l’ouest sur la dorsale des Hautes terres centrales. Le littoral
couvre la façade orientale des cinq districts côtiers dont Tamatave I, Tamatave II, Brickaville,
Vatomandry, et Mahanoro [8].

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Et comme notre zone d’étude se trouve dans la partie Est de la grande île, dans le
district de Brickaville, elle appartient au versant oriental de Madagascar caractérisée par des
reliefs généralement plats.

I.4 CONTEXTE GEOLOGIQUE

La zone d’étude se trouve dans le socle cristallin constituée par des roches
métamorphiques constitués par des gneiss, migmatite et graphite et des roches sédimentaires
constituées par une alluvion, un sable côtières et une argile sableuse d’âge crétacée supérieure
continentale.
Sur ce socle migmatitique, un vaste ensemble du socle bien individualisé se repose en
discordance et présente trois groupes tels que :

 le socle ancien formé de migmatite granitoïde de Brickaville à amphibole et grenat


 le système de Vohibory comprenant des gabbros anciens ainsi que le groupe de
Beforona, la migmatite, de zone de syénite à corindon.
 le système du graphite : la migmatite du Mangoro quartzo-feldspathique et le groupe
du Manampotsy constitué de gneiss et de migmatites à graphite se reposant en
discordance.

En particulier, la figure ci-après montre que le site d’implantation de la prospection


géophysique se trouve dans une vaste formation du socle ancien composé de migmatites à
amphibole et grenat et d’une formation alluvionnaire.

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Figure 8 : Carte géologique d’Antsampanana

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

I.5 RESEAU HYDROGRAPHIQUE

La zone d’étude ne se situe pas auprès du grand fleuve de la région mais elle est
traversée par des petites rivières et par des nombreux importants cours d’eau, comme la
rivière d’Andranomiova, Rianala et lombovokatra…
Plus particulièrement, le fokontany Antsampanana est travérsée par la branche de la rivière
d’analamiriaka et celle de Manambohitra .Alors, des nombreux points d’eau regorgeant une
multitude de richesse constituent un atout majeur pour assurer un développement certain dans
cette localité.

De plus la situation géomorphologique favorise l’écoulement de l’eau dans cette région


car elle a une conséquence directe sur le tracé du réseau hydrographique, par conséquent les
fleuves de cette zone sont vaste, plus courts et rapides [8].

Le débit des eaux des rivières est fortement lié à la pluviométrie. Les crues sont
soudaines et violentes pendant la saison de pluies. Toute la zone côtière comprend une
multitude de bacs et de ponts, souvent emportés ou détruits lors des crues [8].

13
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Figure9 : Carte du réseau hydrographique

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

PARTIE II

THEORIE ET METHODOLOGIE

15
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Dans cette partie, nous rappelons brièvement le système aquifère et les différents types
de nappe qu’on peut rencontrer. Après cela, on présente les différentes méthodes très utilisées
pour une étude hydrogéologique : la photo-interprétation et la méthode géophysique, plus
particulièrement la méthode électrique en courant continu.

II.1.LES SYSTEMES AQUIFERES

II.1.1.GENERALITES

Le bassin hydrologique est délimité par les lignes de crêtes topographiques isolant le
bassin versant d'un cours d'eau et ses affluents. Il est formé par le bassin hydrographique et le
bassin hydrogéologique. Il correspond en surface au bassin hydrographique c'est-à-dire la
partie situé au dessus de l’interface atmosphère /sol.

Le bassin hydrogéologique correspond à la partie au dessous de l’interface


sol/atmosphère. Elle est formé par les aquifères.

Un aquifère est un corps (couche, massif) de roches perméables comportant une zone
saturée suffisamment conductrice d'eau souterraine pour permettre l'écoulement significatif
d'une nappe souterraine et le captage de quantité d'eau appréciable. Un aquifère peut
comporter une zone non saturée (définition de Margat et Castany).
L'aquifère est homogène quand il a une perméabilité d'interstices (sables, graviers); la
vitesse de percolation y est lente. Il est hétérogène avec une perméabilité de fissures (granite,
calcaire karstique); la vitesse de percolation est plus rapide.
Les formations peu perméables (dites semi-perméables), comme les sables argileux,
peuvent stocker de l'eau mais la vitesse de transit est faible: on parle d'aquitard. Ces
formations peuvent assurer la communication entre aquifères superposés par le phénomène de
drainance.

Une nappe est l'ensemble des eaux comprises dans la zone saturée d'un aquifère, dont
toutes les parties sont en liaison hydraulique (Margat et Castany).

16
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Figure 10 : Bassin hydrologique, bassin hydrogéologique, bassin hydrographique et


aquifère.

avec :

P : Précipitation

ETR : Evapotranspirations réelles

PE : Précipitation efficaces

IE : Infiltration efficace

QT : Débit totale ;

QS : Débit de l’eau de surface

QW : Débit d’une nappe

La surface piézométrique est la surface supérieure de la zone saturée de l’aquifère, et la


nappe se trouve dans la partie où l’aquifère a eu lieu.

17
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

II.1.2. ALIMENTATION ET STOCKAGE DE L'EAU

Les eaux souterraines proviennent essentiellement de l'infiltration des eaux


superficielles. La source d'alimentation en eau d'un bassin hydrologique est donc fournie par
les précipitations efficaces, c'est à dire par le volume d'eau qui reste disponible à la surface du
sol après soustraction des pertes par évapotranspiration réelle.

L'eau se répartit en 2 fractions:

- le ruissellement qui alimente l'écoulement de surface collecté par le réseau


hydrographique;

- l'infiltration qui alimente le stock d'eau souterraine. Dans ce cas on dit que
L'infiltration efficace est la quantité d'eau qui parvient effectivement à la nappe: en effet il se
produit de l'évapotranspiration pendant la migration de l'eau vers la profondeur.
La hauteur d'infiltration est la quantité d'eau infiltrée à travers le sol pendant une durée
déterminée Le taux d'infiltration est le rapport entre la hauteur d'infiltration et la hauteur de
précipitation efficace
Pour les stockages de l’eau (plus précisément les parts respectives du ruissellement et de
l’infiltration) sont régies par de nombreux facteurs:
- la géomorphologie du bassin: pente topographique, réseau hydrographique;
- la lithologie du sous-sol;
- le sol: nature, humidité, couverture végétale;
- la profondeur de la surface piézométrique;
- l'aménagement des eaux et des sols: barrages, dérivation des cours d'eau,
rectification de lit, drainage des zones humides, imperméabilisation des surfaces
(zones urbaines, voies de communication), pratiques agricoles...

II.1.3. TYPES DE NAPPES

En réalité, il existe plusieurs types de nappe suivant le critère de classification mais en


général, on peut les classer en deux sortes telle que: la nappe libre et la nappe captive.

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Mémoire de fin d’étude en MSTGA

II.1.3.1 Nappes libres


Lorsque le sol est uniformément poreux et perméable, l’eau de pluie s’infiltre jusqu’à
une couche imperméable et sature les roche jusqu’un certain niveau appelé surface libre de
nappe donnant la nappe libre.
Dans ce cas, L'eau circule dans toute l'épaisseur de l'aquifère, plus ou moins
parallèlement à la surface libre sauf au niveau des exutoires et des lignes de crête.
Alors, la surface piézométrique d'une nappe libre est la surface supérieure de la zone saturée
de l'aquifère.

II.1.3.2 Nappes captives


On appelle nappe captive, une nappe dont le toit est à un niveau inférieur à la surface
piézométrique. Ceci suppose que la couche située au toit de l’aquifère soit « imperméable »,
mais cette condition n’est pas suffisante. En effet, si le terrain perméable est suffisamment
alimenté la nappe est captive ; si cette alimentation est trop faible, elle reste libre. La nappe
est confinée car elle est surmontée par une formation peu ou pas perméable; l'eau est
comprimée à une pression supérieure à la pression atmosphérique et donnant la nappe captive.

Figure 11 : Les différents types de nappe

II .1.3.3 Exemple de type de nappe rencontré à Madagascar [9]

Nappe d’altération
Elle renferme deux types d’aquifères :

19
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

 Aquifère à nappe libre logée (nappe d’altérite) rencontrée dans les formations
altérées argilo sablo kaolinite, elle est alimentée par l’eau de pluies. C’est de l’eau
déminéralisée à conductivité égale à 40µs /cm ;
 Aquifère à nappe semi-captive, nappe d’arène rencontrée sous les formations
micacées argileuses. Elle est peu minéralisée à conductivité égale à 200 à 300µs/cm.

Nappe d’alluvion
Les nappes des alluvions intercollinaires sont rencontrées en outre dans les bas-fonds.
Cette nappe est profonde de 5 à 20m et le débit d’exploitation de ces nappes limité à 0.2m3/h
Cette eau est peu minéralisée mais riche en fer.

Nappe de socle fissuré


La nappe de socle fissuré a une perméabilité supérieure à celle de la nappe
d’altération. Elle donne un débit d’exploitation intéressant, supérieur à 3m3/h, dans les
fractures de roches sous la couverture latéritique.et profonde de 25 à 100m, l’eau est peu
minéralisée.

II.2. LA PHOTO-INTERPRETATION
Les techniques de photo-interprétations sont des techniques classiques mais très
utilisées pour une étude hydrogéologique. Elles nous permettent de déterminer les
alignements que l’on appelle linéament qui, par la suite, peuvent être assimilé à la fracturation
du sous sol. Elles fournissent également la répartition spatiale de la végétation qui indique la
capacité de rétention en eau du sous-sol. Elles peuvent renseigner sur la géologie, la
géomorphologie et de donner des indications précieuses sur le contexte hydrogéologique.
Etant des révélateurs indirects des discontinuités naturelles du socle qui peuvent être
observées sur les photographies aériennes, l’identification des linéaments est importante pour
les études hydrogéologiques. Plusieurs méthodes existent pour leurs distinctions :
 Tracé sans discrimination de toutes les discontinuités visibles ;

 Tracé sélectif en distinguant les alignements de végétation ou de réseau


hydrographique ou en intégrant une hiérarchisation des linéaments en fonction de leurs
caractéristiques [2].

20
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Pour l’interprétation photographique, deux éléments entrent en jeu :


• Les photos aériennes

• Le stéréoscope

II.2.1 LA PHOTOGRAPHIE AERIENNE (PA)


II.2.11 Définition
Par définition, c’est une technique de la télédétection qui utilise l’outil caméra comme
types capteur afin de prendre une photo des éléments constituants l’écorce terrestre.
Pour le géologue, l’application de la photographie aérienne est une technique par la
quelle les travaux du terrain sont en partie remplacés par une étude en chambre de
photographie aérienne mais elle prétend de substituer les méthodes habituelles de la géologie
classique, elle s’y intègre et les complètes [2].

II.2.12 Les types de PA [4]


On peut classer la PA suivant l’inclinaison de l’axe de prise de vue (PV):
 Une photo verticale (l’axe de PV fait avec la verticale un angle inférieur à 10°)
 Une photo à faible oblique (moins 45°, ne montrant pas l’horizon),
 Une photo à forte oblique (+45° montrant la ligne d’horizon) ;
Ce qui nous intéresse, c’est la PA verticale.

II.2.13 Les qualités des PA


Les qualités des PA ne dépendent pas seulement du personnel navigant: pilote,
photographe, mais aussi de la qualité du matériel utilisé.
Les PA doivent:
- couvrir de façon homogène la totalité de la région étudiée,
- permettre des mesures précises de longueur, de surface et de hauteur de façon à
permettre l’établissement de cartes topographiques,
- fournir le maximum de renseignements.

II.2.14 La prise de vue (PV)


Les couvertures de PA d’un territoire consistent également en des photos verticales. Ces
photos sont prises à partir d’un avion à une altitude de vol constante selon les bandes

21
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

rectilignes et parallèles. Les deux clichés se recouvrent généralement d’environ 60% et de


manière à ce que les bandes successives aient un recouvrement de 10 à 20%. Une telle
couverture est définie par les paramètres suivants:
- échelle
- le format des clichés
- la focale
- les recouvrements
Ces paramètres permettent de calculer les éléments du vol: altitude, la distance entre
lignes de vol parallèles, distance entre deux points de vue successifs [2].

Figure 12 : Prise de mesure de la photo aérienne

II.2.2 LE STEREOSCOPE

C’est une lunette qu’on utilise pendant l’opération de la visualisation d’une PA afin de
faciliter la tâche et qui permet de mettre en relief les parties communes des couples de photos
aériennes [2].

22
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Photo 1: Stéréoscopes

D’après cette photo, il existe deux types principaux de stéréoscope:


Le stéréoscope à miroir (au dessus)
Le principe, c'est de renvoyer un jeu de miroirs au regard de chaque œil vers une
image différente. Mais plusieurs montages de miroirs sont possibles. Il y a donc plusieurs
manières de mettre les images. En fait presque toutes les positions d'images sont accessibles
par un jeu de miroirs. Les tailles d'images ne sont pas une limitation.
Le stéréoscope de poche (les deux se trouvant ou dessous)
Il est très utile par son faible encombrement pour le travail sur terrain. Il ne permet
toutefois de voir au même moment qu’une petite partie examinée.

II.3. METHODE DE PROSPECTION ELECTRIQUE

Les méthodes électriques sont des méthodes classiques très utilisées en hydrogéologie. Elle se
base sur la mesure en surface de l'intensité et de la différence de potentiel existant entre les
différentes électrodes du dispositif de mesure. Le rapport de ces deux paramètres permet de
calculer la résistivité des formations sous-jacentes.
Les formations géologiques possèdent très souvent des résistivités spécifiques restant
approximativement constantes, en tous les cas localement, alors qu'elles varient considérablement
d'une formation à l'autre. Le travail du prospecteur-géophysicien consiste d'abord à diviser l'espace
constitué par le sous-sol soumis à son investigation, en un certain nombre de domaines séparés par
des surfaces de discontinuité. I1 s'agit ensuite de préciser l'allure de ces surfaces, tout en indiquant la
valeur moyenne des paramètres des milieux qu'elles limitent et finalement, le géologue remplit de
matière ce cadre physique.

23
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

La mise en œuvre se fait comme suit : On injecte du courant électrique par des électrodes (A
et B) et on mesure la distribution du potentiel (M et N).
Cette distribution varie selon la nature physique des terrains investigués, dépend de l’intensité
du courant injecté, de la disposition des électrodes et de la résistivité électrique du milieu
traversé par le courant. On déduit la distribution des résistivités du sous-sol en se basant de la
forme du champ potentiel.

Figure 13 : Dispositif de mesure

A partir de la valeur du courant injecté I, de la mesure de la différence de potentiel ∆V et de


l’écartement entre les différentes électrodes, on peut déterminer la résistivité électrique
apparente du sous-sol selon la loi d'Ohm :

où I= le courant, en Ampères
V= le voltage en volts
R= la résistance, en Ohms
La résistance, R, est une propriété de l’élément conducteur, et varié directement avec sa
longueur et inversement avec sa section. Introduisons donc le coefficient de proportionnalité.

L’inverse de la résistivité est appelée la conductivité, et est définie par :

Où σ= la conductivité, 1/Ohm.m = Siemens.m-1 (SI)

24
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

La conductivité et la résistivité sont des propriétés intrinsèques du milieu conducteur.

La résistivité apparente d'un terrain hétérogène correspond à la résistivité d'un terrain


homogène qui, pour une configuration identique des électrodes et un même courant injecté,
donnerait la même mesure ∆V. Elle est en fonction de la résistivité, de la géométrie des
diverses couches et de la disposition des électrodes. Il existe plusieurs dispositifs d’électrodes
utilisés en pratique : Schlumberger, Wenner, pôle-pôle, dipôle-dipôle, etc.
Mais on utilise dans ce cas celui de Wenner

II.3.1 DISPOSITIF WENNER

En 1916, Wenner a avancé qu’on peut mesurer la résistivité de sous-sol, en tenant


compte de la différence de potentiel entre deux points de la surface après injection du courant
continu dans le sous-sol. Traditionnellement et par convention, on appelle A et B les
électrodes d’émission (A est l’électrode source, B est l’électrode puits), et M et N les
électrodes de réception à l’aide desquelles on mesure la différence de potentiel VM – VN.
Le dispositif Wenner représenté par la figure ci-dessous est constitué de quatre électrodes
alignées et équidistantes.

Figure 14 : Dispositif Wenner

Pour un sous-sol homogène et isotrope de résistivité électrique ρ, la différence de


potentiel mesuré entre les électrodes M et N est liée au courant I injecté entre A et B, à la
résistivité apparente électrique du sous-sol ρa et à la géométrie du dispositif de mesure par la
relation :
.

La mesure de et de I permet de connaître la résistivité ρ du sous-sol homogène ou la


résistivité apparente ρa pour le sous sol hétérogène tel que :

ρa
25
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Pour la profondeur d’investigation (dispositif Wenner) :


P=0.519a
a:la distance interélectrode

II.3.2 IMAGERIE PAR TOMOGRAPHIE ELECTRIQUE

II.3.2.1 Acquisition des données


Le panneau électrique (2D) est une technique de prospection électrique permettant une
investigation latérale et verticale. On acquiert un grand nombre de mesures correspondant à
différentes combinaisons possibles des électrodes à partir d’une série d’électrodes (une série
composée de 32 électrodes ou plus). Cette technique est définie aussi comme la combinaison
du sondage et du profilage électriques.
Le dispositif multiélectrodes de base est constitué de n électrodes alignées,
régulièrement espacées, soit a la distance entre deux électrodes successives. Chaque électrode
peut être utilisée successivement comme électrode d’émission puis de réception. A partir de
ce dispositif de base, de multiples combinaisons peuvent être proposées. Nous prenons le cas
du dispositif Wenner; il s’agit du dispositif classique du prospecteur pour lequel les distances
successives AM=MN=NB sont égales successivement à na où n s’incrémente régulièrement
d’une unité depuis 1, jusqu’à (N-1)/3, si le nombre d’électrodes total N est égal à un multiple
de 3 plus 1.
La première étape dans l’interprétation des données en tomographie électrique consiste
à construire une pseudo-section. Celle-ci est obtenue en reportant la valeur de la résistivité
apparente mesurée au centre du dispositif et à une profondeur dépendant de l’écartement entre
les électrodes. Cette représentation conduit à une image pour laquelle les valeurs de résistivité
et celles de profondeur ne sont pas correctes. La figure14 montre la construction de la pseudo-
section pour un dispositif Wenner.

26
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Figure 15: Principe de construction d’une pseudo-section pour le dispositif de Wenner

II.3.2.2 Traitement et interprétation des données

Après l’acquisition des données sur terrain, on aspire les données mesurées par le
SYSCAL R2 en utilisant le logiciel PROSYS afin qu’on puisse les traiter par le RES2 DINV.
On établit une ITE du sous-sol en traitant avec le programme RES2DINV (logiciel
élaboré par M.Loke) les données acquises sur le terrain par un dispositif « multi électrodes »
(« panneau électrique »). Le traitement consiste surtout à établir un modèle 2D du sous-sol. Il
se réalise en trois étapes :
La lecture du fichier des données
L’inversion itérative par moindres carrés
La détermination du modèle 2D du sous-sol
Ce programme détermine automatiquement la pseudo-section en utilisant les valeurs de
résistivité apparente mesurée (ρa). Pour l’inversion des données, on utilise la méthode des
différences finies. Elle se répète jusqu’à ce que le RMS (Root-Mean-Squart) ou écart
quadratique moyen soit inferieur à 5%. Le modèle final est déterminé après plusieurs
itérations sous forme de coupe géoélectrique 2D.

27
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Figure 16 : Profil en géophysique en résistivité apparente

Figure 17 : Profil en géophysique recalculée par le logiciel d’inversion

Figure 18: Profil géophysique en résistivité vraie

II.3.3 APPAREILS DE MESURE

Lors de la campagne géophysique, on a utilisé :


 Le résistivimètre électrique SYSCAL R2 développé par Iris Instruments. Ce
résistivimètre est caractérisé par:
• une tension de sortie de 800Volts (1600V crête à crête),
• un courant de sortie maximum jusqu' à 2.5A,
• une puissance de sortie maximum de 1600Watts,
• une impédance d'entrée de 10MΩ,
• une gamme de tension d'entrée de -5 à +5V,
28
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

• une compensation automatique de la PS (-5 à +5V) avec une


correction linéaire de la dérive (jusqu'à 1mV/s),
• une mesure de la prise de résistance de prise de terre de 0.1 à
1000KΩ
 Ensuite, il est associé à un convertisseur DC/DC de 250Watts alimenté par une
batterie de 12V et est équipé par de système multi-électrodes dont le premier
multinode est en connexion avec l’électrode de numéro 1 à 16 et le second sera avec
le numéro 17 à 32.
 Après, le RMC comme interface entre le syscalR2 et le multinodes qui guide le
multinodes selon la les informations commandées par syscalR2.
 Enfin, les fournitures du matériel annexe qui sont des connecteurs comme les câbles
et les deux bobines de fil

Photo 2 : Equipement électrique

29
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

PARTIE III

INTERPRETATION ET RESULTATS

30
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Dans cette dernière partie, on va présenter les travaux réalisés, photo-interprétation,


présentation des travaux de terrain et l’interprétation des résultats obtenus lors des travaux
géophysiques. Tout ceci nous permet de localiser les zones favorables à l’exploitation d’eau
souterraines dans les villages ciblés.

III.1 PHOTO INTERPRETATION

L’interprétation du photo-aérienne nous permet de tracer les différents linéaments


observable dans cette zone d’étude par rapport aux profils électriques.

Photo 3 : Disposition des linéaments

Au Sud d’Antsampanana vers la route de Vatomandry, on a trouvé deux linéaments


respectivement de direction Sud-Ouest/Nord-Est et Nord-Ouest/Sud- Est.

31
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

• à l’Est, on a trouvé un linéament de direction Nord-Sud ;


• au Nord-Est d’Antsampanambariaka, on observe un linéament de direction Sud
Sud –Ouest / Nord Nord Est ;
• au Nord-ouest du Lokia, un linéament de direction Nord-Est/Sud-Ouest.
On constate que le site de Marolakana se trouve à coté d’une rivière. En observant la
forêt galerie située à proximité de ces deux autres sites Lokia et Antsampanambariaka, on
peut admettre la présence de cours d’eau dans ces lieux. On en déduit aussi que l’écoulement
hydrographique suit généralement la direction Sud.

Du point de vue géomorphologique, les sites d’exploitation se trouvent dans un terrain


marécageux plus ou moins plat et à basse altitude.

L’analyse de la photo aérienne est synthétisée dans la figure ci-après.

Figure19: Carte des linéaments, résultat d’analyse de photographie aérienne

Bref, l’observation faite sur la photographie aérienne et la carte topographique nous a


permis de différencier les entités géomorphologique et hydrographique se trouvant au site et
ses environs.
Pour mieux comprendre la situation hydrogéologique de la zone d’étude, on va faire
appelle à la prospection géophysique, plus particulièrement la méthode électrique.

32
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

III.2 INTERPRETATION DES PANNEAUX ELECTRIQUES


Cinq panneaux ont été réalisés sur les trois sites de Lokia, Marolakaka et
Antsapanambarika dont le but est de trouver les meilleurs points pour implanter le point de
captage. Voici la figure qui nous montre le plan de masse et la disposition de ces panneaux.

Figure 20 : Plan de masse montrant les travaux géophysiques

L’interprétation des résultats de ces travaux géophysiques se fait site par site :

Site 1- Marolakana
Deux panneaux électriques ont été effectués sur ce site afin de déterminer le lieu de
passage de fracturation dans le sous sol qui renferme de l’aquifère.

Profil 1

Le panneau 1 suit une direction Nord/Sud, le centre du profil a des coordonnées S18°
59’ 25.2’’ et E048° 56’ 02.0’’, il a comme longueur totale de 155m avec une distance entre
électrode de 5m pour avoir une profondeur d’investigation allant jusqu’à 30m.

33
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Figure21 : Panneau électrique 1 du site de Marolakana

La coupe géoélectrique obtenue montre une succession de trois formations :


• la première formation est très résistante, elle doit avoir comme valeur de
résistivité supérieure à 2000Ωm et d’une épaisseur moyenne de 10m tout au long du profil.
Elle constitue probablement la formation latéritique observée en surface.
• la deuxième formation est constituée par la valeur de résistivité comprise entre
500Ωm et 1400Ωm, cette formation est formée probablement de migmatites granitoïdes plus
altérées, leur épaisseur varie d’un point à un autre.
• et en profondeur, la formation conductrice de résistivité inférieur à 500 Ωm
termine la séquence, elle représente l’aquifère à rechercher, elle est beaucoup plus puissante
dans la partie sud du profil. Ce qui nous permet de proposer un point de forage sur cette ligne.

Les valeurs de la chargeabilité de ce panneau électrique sont fresques identiques sur


toutes les différentes couches avec une valeur de chargeabilité élevée, cela implique qu’il y a
une forte barrière argileuse qui occupe toute la partie de terrain à prospecter.

34
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Profil 2

Le deuxième panneau a été implanté sur le même site mais avec une longueur 93 m,
leur centre a pour coordonnée géographique S18° 59’ 25.1’’ ; E048° 56’ 01.6’’. Il suit une
direction Nord- Ouest/Sud-Est et il coupe au point d’abscisse x= 105m du premier et au point
d’abscisse x= 60m pour voir l’extension de la nappe.

Figure 22 : Panneau électrique 2 à Marolakana

On trouve également les trois couches identifiées par le panneau 1, c'est-à-dire une
succession de trois couches :
• la première ayant la valeur de résistivité supérieur à 2000Ωm se trouve sur la
partie Nord Est du profil, du début de profil jusqu’au point d’abscisse x= 27m.
• ensuite, une formation moyennement résistant représentant la migmatite
granitoïde plus altérée de résistivité comprise entre 500Ωm à 1400Ωm à partir de 27m
jusqu’au milieu.
• et enfin, une couche conductrice de résistivité inferieur à 500Ωm qui représente
la nappe, se trouve sur la partie Sud-est, en alternance avec les couches de résistivité
moyennement élevé.
On a pu constater que la nappe trouvée sur les panneaux précédemment est
suffisamment étendue avec la même valeur de chargeabilité d’où on peut proposer un point
de forage dans le site de Marolakana (voir figure 20).
35
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Site 2- Lokia
Dans ce deuxième site, on n’implante qu’un seul panneau électrique de 310m de
longueur ayant une distance inter électrode de 10m pour atteindre à une profondeur de 50m ;
de direction Nord -Nord Ouest/ Sud- Sud Est et a pour centre se trouvant au point de
coordonnées S 18° 58’ 21.0’’ E 48° 56’ 43.2’’. Le résultat obtenu est montré par la figure
suivante :

Figure23 : Panneau électrique à Lokia

Comme précédemment, la tomographie électrique montre trois différentes formations :


• sur la partie NNO, une formation à forte valeur de résistivité, supérieur à
2000Ωm et une autre couche conductrice de résistivité inferieur à 500Ωm apparaissent et se
superposent.
• ensuite, sur la partie centrale jusqu’au SSE, on voit une formation
moyennement résistant de résistivité comprise entre 550 à 1500.

Dans ce profil, la formation conductrice qui représente l’aquifère n’occupe que la petite
partie de la coupe de résistivité, en plus la valeur de chargeabilité est un peu élevé, c’est peut
être due à la présence d’argile qui constitue une barrière argileuse peu perméable. Ce qui
risque de se sécher lors d’un essai de pompage donc on peut dire que ce site est non
exploitable.

36
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Site 3- Antsampanambarika
Dans ce site 3, on a pu réaliser deux profils.

Profil 1
Ce premier panneau électrique d’Antsampanambarika a eu une espace interélectrodes
de 5m pour avoir une profondeur d’investigation de l’ordre de 25m ; le profil suit de direction
plus ou moins N/S dont leur centre a pour coordonnée S 18° 58’ 41.3’’ et E 48° 56’ 45.7’’.

Figure24 : Panneau électrique 1 à Antsapanambarika

En général, la coupe montre deux formations bien distinctes :


• à partir du début du profil jusqu’à 80m de sa longueur, nous avons une
formation résistante de résistivité supérieure à 2000Ώm.Cette formation correspond
probablement au socle migmatitique de Brickaville ;
• au milieu de cette formation, on a trouve une sorte de poche conductrice qui est
du à l’altération de la roche du socle ;
• à partir du milieu du profil jusqu'à la fin du profil, on vient de trouver une
deuxième formation conductrice de résistivité inférieur à 900 Ώm;
• comme substratum, une formation résistante commence à réapparaître.
Pour la valeur de chargeabilité, on constate la même situation que précédemment c'est-
à-dire l’existence d’une barrière argileuse le long de la coupe.

37
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Alors, on a décide de faire un autre profil géophysique recoupant le premier profil pour
essayer de voir l’extension de la formation conductrice mais peut être moins argileuse.

Profil 2
Ce deuxième profile coupe le premier au point d’abscisse x= 125m. Il suit une direction
Est- Ouest et est implanté perpendiculairement pour voir l’extension de la formation
conductrice suivant cette direction. Le résultat obtenu est représenté par la figure suivante :

Figure 25 : Panneau électrique 2 à Antsapanambarika

On voit bien que la formation conductrice occupe la majeure partie de la coupe de


résistivité donc elle est suffisamment étendue pour être considérée comme une nappe
exploitable, Et comme la valeur de chargeabilité est moins élevée, on peut dire que dans cette
partie la barrière argileuse est plus perméable. D’où, on a proposé un autre point de forage.

Pour synthétiser cette étude, nous allons dresser un tableau récapitulatif des résultats
obtenus pour chaque site

38
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

Tableau2 : Tableau récapitulatif des résultats obtenus pour chaque site


Nom site Caractéristique de chaque profil Pi Résultats obtenus Point proposé
Marolakana Profil P1 : Formations conductrices X=105m
(P1+P2) Direction :N/S suffisamment épaisses et Z=25m
S :18°59’25.2’’;E:48°56’2’’ étendues
l :155m;Pi :30m;Di :5m
Profil P2 :
Direction :N-W/S-E
S :18°59’25.1’’;E:48°56’1.6’’
l :102m;Pi :15m;Di :3m
Lokia (P1) Profil P1 : Formations conductrices Aucun point
Direction :N-NW/S-SE moins épaisses et moins proposé
S :18°58’21.0’’;E:48°56’43.2’’ étendues
l :310m;Pi :50m;Di :10m

Antsampana Profil P1 : Formations conductrices X=75m


-mbariaka Direction :N/S suffisamment épaisses et Z=30m
(P1+P2) S :18°58’41.3’’;E:48°56’45.7’’ étendues
l:150m;Pi :25m;Di :5m
Profil P2 :
Direction: E/O
Coupe P1 en X=125m
l :150m;Pi :25m;Di :5m

avec :
• E et S : coordonnées géographiques
• l : longueur du profil
• Pi : profondeur d’investigation
• Di : distance inter-électrode

39
Mémoire de fin d’étude en MSTGA

CONCLUSION

Pour conclure, cette étude hydrogéophysique nous a permis de se familiariser avec les
méthodes couramment utilisées comme la photo-interprétation et la prospection électrique, en
particulier le panneau électrique 2D. Ce dernier permet de déterminer certains paramètres du
sous-sol comme l’allure générale de la nappe aquifère : épaisseur et profondeur.

Le bilan hydrique a permis de dire qu’il existe une recharge de la nappe d’eau souterraine
dans cette zone. L’analyse de la photo aérienne montre la présence des linéaments représentant des
fractures qui favorise la circulation des eaux souterraines. Les travaux géophysiques sont
implantés sur la formation cristalline, formée des roches métamorphiques migmatite, Ils
mettent en évidence la présence de l’aquifère relativement épais, malgré la valeur de
chargéabilité qui rend à ralentir la circulation de l’eau dans le sous sol.

L’étude hydrogéologique faite sur les sites nous a conduit à proposer deux points
favorables à l’exploitation de l’eau souterraine par forage. Ils peuvent assurer l’adduction en
eau potable de la ville d’Antsampanana. Le premier point se trouve au Nord de la Ville
d’Antsampanana à environ 500m et qui peut alimenter le village d’Antsampanambariaka. Le
forage se fera jusqu’à 30m de profondeur pour bien éxploiter la totalité de la nappe. Le deuxième
point proposé se trouve à 1 km d’Antsampanana et va assurer l’approvisionnement en eau
potable du village de Marolakana, la profondeur du forage total est estimé à 25m.

Bref, les résultats des profils géoélectriques ont permis de confirmer la présence des
linéaments repérés par analyse des photos aériennes, les deux modes d’exploration sont
complémentaires, mais le débit de production ne pourra être déterminer qu’après les essais de
pompage et donc après la réalisation des forages.

40
REFERENCES

[1] Andrianaivo Ny T. A., 2008, Analyse de la situation hydrogéologique d’un site sis à
Ambohitrantenaina commune rurale de Talata volonondry (région Analamanga). Mémoire de
fin d’étude de la MSTGA Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo, 52p.

[2] Bakis H., Bonin M., 2000, La photographie aérienne et spatiale, Paris, PUF, Que sais-je
n°1700, 127p.

[3] Chouteau M., Bernard G., 2008, Géophysique Appliquée II, GLQ 3205

[4] De Stadelhofen M.C., 1991, Application de la géophysique aux recherches d’eau.173p.

[5] Gagnon H., 1974, La photo aérienne: son interprétation dans les études de l'environnement
et de l'aménagement du territoire, Montréal, Éditions HRW, 278p.

[6] Kunetz G., 1966, Principales of direct current resistivity prospecting, Geoexploration
monographs1, 103 p.

[7] Laplaine L., Etude géologique des feuilles Moramanga et Brickaville de la bibliothèque
du service de la géologie Ampandrianomby.

[8] Prescription environnementale et plan d’action, 2006, Politique environnementale


régionale, Région Antsinanana, 82p

[9] Rakotondrainibe J.H., 1983. Les eaux souterraines de Madagascar HY 733 Bibliothèque
du Service de l’hydrogéologie à Ampandrianomby (Recueil de données).

Site internet

[10] http://ccrs.nrcan.gc.ca/resource/tutor/stereo/chap7/chapter7_3_f.php ( Décembre 2010)


[11] http://www.cig.ensmp.fr/~thiry/pol_Mortagne_geophy/Mort_M03.htm ( Janvier 2011)
[12] http://www.1geophy.com/techniq.htm (janvier 2011)

viii
ANNEXE 1

FORMULE DU BILAN HYDRIQUE


La précipitation constitue le principal flux entrant de l’aquifère, autre que
l’alimentation transversale par les fleuves et les rivières pour un bassin déterminé, les
quantités d’eaux entrant et sortant peuvent être évaluées, et suivant la relation mathématique
suivant.
P = R + ET + I + ∆S

P = précipitation, la quantité d’eau accueillie pendant une période bien définie (mm).
I = infiltration, c’est le mouvement vertical de l’eau dans le sol sous l’effet de la gravité.
ET = évapotranspiration, quantité de vapeur d’eau évaporé par le sol et par les plantes quand
le sol a une certaine humidité et les plantes a un stade de développement physiologique et
sanitaire spécifique.
R = ruissellement, la quantité d’eau lors d’une précipitation qui échappe à l’infiltration et à
l’évaporation.
∆S = variation des réserves, variation des stockes pendant une période donnée.

Déficit cumulé
• Si (P - ETP) > 0, il n’y a pas de déficit
• Si (P - ETP) < 0 :
 Le premier déficit cumulé est égal au premier (P - ETP) < 0
 Le second déficit cumulé est la somme du déficit précédent et
le (P - ETP) du mois.
Stock
• Si (P - ETP) > 0, le stock est pris égal à 100mm.
• Si (P - ETP) < 0, le stock est obtenue en fonction du déficit cumulé (à partir de la
table en annexe).
Lorsque (P - ETP) redevient positif après une série de négatif, on ramène le stock à 100mm,
en faisant la somme du (P - ETP) du mois et le stock du mois précédent.
S’il y a un surplus noté ∆S, on a :
∆S = stock du mois — stock du mois précédent

ix
Evapotranspiration réelle
• Si ∆S ≥ 0 et (P - ETP) > 0, alors : ETR = ETP
• Si ∆S < 0 et (P - ETP) < 0, alors ETR = P + |∆S|

Surplus (excédent)
• Si (P - ETP) > 0, alors excédent = (P - ETP) – ∆S.
• Si (P - ETP) > 0, il n’y a pas de surplus.
Après une série de (P - ETP) < 0, l’excédent va d’abord ramener le stock à 100mm, et
on a (P - ETP) + dernier stock.
Si (P - ETP) est suffisant et apporte une valeur supérieur à 100mm, le complément de
100mm est égal à l’excédent positif.

x
ANNEXE 2
PROSYS est un logiciel de traitement de données obtenues à partir des panneaux
électriques. Ce logiciel est développé par IRIS INSTRUMENT.
Il peut aspirer les données brutes dans le SYSCAL R2 puis d’introduire les effets
topographiques suivis par les profils pendant la mesure sur terrain. Puis faire l’inversion et les
traitements par le Logiciel RES2DINV pour faire apparaitre l’imagerie par tomographie
électrique.
Voici quelques commandes en R2 SYSCAL pour réaliser un panneau électrique :
1) MODE : en MULTI ELECTRODES
2) E.ARRAY : vérification de séquence
3) SETUP :
- STACK MIN
- STACK MAX
-Q = 0
- TEMPS D’INJECTION
- TX – RX TIME DOMAINE
4) MEMORY : effacer les données précédentes
5) RS CHECK : test de contact des électrodes
6) MONITOR : essayer des mesures avec quatre électrodes choisis au hasard
7) START : lancer toutes les mesures
RES2DINV est un programme qui déterminera automatiquement un modèle
bidimensionnel (2D) de résistivité pour le sous-sol pour les données obtenues à partir des
panneaux électriques.
Ce programme permet d’inverser les données binaires obtenues à partir du
PROSYS. La routine d'inversion employée par le programme est basée sur la méthode des
moindres carrés. Puis il affiche l’imagerie par tomographie électrique : courbe de résistivité
électrique et courbe des valeurs de chargeabilité correspondantes.
Le RES2DINV aussi permet d’éditer les données obtenues en supprimant par
exemples les valeurs aberrantes.

xi
ANNEXE 3
Tableau de résistivité des quelques roches (ASTIEH)

Eaux ou roches Résistivité (ohm.m)

Eau de mer 0,2

Eau des nappes alluviales 10-30

Eau des sources 50-100

Sables et graviers secs 1.000-10.000

Sables et graviers à eau douce 50-500

Sables et graviers à eau salée 0,5-5

Argiles 2-20

Marnes 20-100

Calcaires 300-10.000

Grès argileux 50-300

Grès, quartzite 300-/0.000

Schistes graphiteux 0,5-5

Schistes sains 300-3.000

Gneiss, granite altérés 100-1.000

Gneiss, granite sains 1.000-10.000

xii
TABLES DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. i
SOMMAIRE ............................................................................................................................. ii
LISTE DES FIGURES............................................................................................................ iii
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................. iv
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ v
LISTE DES ACRONYMES ................................................................................................... vi
LISTE DES ANNEXES ......................................................................................................... vii
INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
PARTIE I
CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE ............................................................................... 2
I.1 CADRE GEOGRAPHIQUE.................................................................................................... 3
I.2 DONNEE CLIMATIQUE ....................................................................................................... 4
I.2.1 PRECIPITATION............................................................................................................ 4
I.2.2 TEMPERATURE ............................................................................................................ 5
I.2.3 EVAPOTRANSPIRATION ............................................................................................... 6
I.2.4 DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE ............................................................................. 8
I.2.5 BILAN HYDRIQUE......................................................................................................... 9
I.3 SITUATION GEOMORPHOLOGIQUE .............................................................................. 10
I.4 CONTEXTE GEOLOGIQUE ............................................................................................... 11
I.5 RESEAU HYDROGRAPHIQUE ......................................................................................... 13
PARTIE II
THEORIE ET METHODOLOGIE ................................................................................................... 15
II.1.LES SYSTEMES AQUIFERES........................................................................................... 16
II.1.1.GENERALITES ........................................................................................................... 16
II.1.2. ALIMENTATION ET STOCKAGE DE L'EAU ................................................................ 18
II.1.3. TYPES DE NAPPES.................................................................................................... 18
II.1.3.1 Nappes libres ............................................................................................................. 19
II.1.3.2 Nappes captives......................................................................................................... 19
II .1.3.3 Exemple de type de nappe rencontré à Madagascar [9] ......................................... 19
II.2. LA PHOTO-INTERPRETATION ...................................................................................... 20
II.2.1 LA PHOTOGRAPHIE AERIENNE (PA) ......................................................................... 21
II.2.11 Définition .................................................................................................................... 21
II.2.12 Les types de PA [4].................................................................................................... 21
II.2.13 Les qualités des PA .................................................................................................... 21
II.2.14 La prise de vue (PV) ................................................................................................... 21
II.2.2 LE STEREOSCOPE ...................................................................................................... 22
II.3. METHODE DE PROSPECTION ELECTRIQUE .............................................................. 23
II.3.1 DISPOSITIF WENNER ................................................................................................ 25
II.3.2 IMAGERIE PAR TOMOGRAPHIE ELECTRIQUE ........................................................... 26
II.3.2.1 Acquisition des données............................................................................................ 26
II.3.2.2 Traitement et interprétation des données ............................................................... 27
II.3.3 APPAREILS DE MESURE ............................................................................................ 28

xiii
PARTIE III
INTERPRETATION ET RESULTATS ............................................................................................. 30
III.1 PHOTO INTERPRETATION ............................................................................................ 31
III.2 INTERPRETATION DES PANNEAUX ELECTRIQUES................................................ 33
CONCLUSION ....................................................................................................................... 40
REFERENCES ...................................................................................................................... viii
ANNEXE 1 ............................................................................................................................... ix
ANNEXE 2 ............................................................................................................................... xi
ANNEXE 3 .............................................................................................................................. xii
TABLES DES MATIERES .................................................................................................. xiii

xiv
ANALYSE DE LA SITUATION HYDROGEOLOGIQUE DU FOKONTANY ANTSAMPANANA,
COMMUNE RURALE DE MAHATSARA

RESUME

La localisation des points d’eau pour l’alimentation en eau potable nécessite une étude
hydrogéologique bien détaillée. Une étude hydrogéologique faite à Antsampanana de la commune
rurale de Mahatsara montre l’efficacité de l’utilisation de la photo-interprétation combinée avec la
prospection électrique.
Les résultats obtenus montrent l’existence d’une nappe d’altération et une nappe de fracture,
elles sont exploitables pour la réalisation des forages.

Mots clés : eau souterraine, photo-interprétation, méthode électrique, Antsampanana

ABSTRACT

The hydrogeologique study permits to detect the sheet of water localisation for the
population requirement out of water.
Thus the zone’s study hydrogeologique being made in rural district Antsampanana of
Mahatsara presents the advantage for using electrical prospection and photo-interpretation
application.
The results obtained show the existence of a free alteration sheet of water and a fracture’s
sheet of water but their potentiality knows only after one test of pumping.

Keywords: sheet of water, photo-interpretation, electrical method, Antsampanana

Encadreur: RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Impétrant : RAKOTOVAO Volasoa Rose de Lima


E-mail : boniraz2000@yahoo.fr E-mail : volasoa86@yahoo.fr
Tel : 034 38 749 39

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