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Présenté par
Le 29 Août 2017
Devant les membres de jury composé de :
Présenté par
Je voudrais en premier lieu exprimer ma gratitude à toutes les personnes qui m'ont aidé,
soutenu et conseillé, de près ou de loin, à l'élaboration et à la réalisation de ce travail. J'adresse mes
plus sincères remerciements à:
Toutes les personnels et les doctorants du Laboratoire de Géophysique Appliquée (LGA) de l’IOGA
et toutes les équipes de la Société Géosciences pour le Développement de Madagascar (SGDM) de
m’avoir conseillé au cours de mon stage.
Je ne saurai oublier toute ma famille pour son soutien moral, financier et surtout spirituel tout
au long de mes études. Mes remerciements s’adressent également à tous mes amis et camarades de
promotion pour leur présence et leur aide au cours de ce travail. Merci, merci pour tout.
i
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
LISTE DES FIGURESLISTE DES PHOTOS
INTRODUCTION
Chapitre I : RAPPELS METHODOLOGIQUES
I.1. Les ondes sismiques
I.2. Théorie de la sismique
I.3. Types de bruits sismiques et atténuation de bruit
I.4. La méthode sismique
I.5. Principe de la sismique réfraction
I.6. Méthode active d’analyse en multicanaux des ondes de surface (MASW)
ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET LISTE DES ACRONYMES
2D : Deux dimensions
BD 100 : Base des données 1/100 000ème
CAN : Convertisseur Analogique Numérique
CMP : Common Mid-Points
CMPCC : Common Mid-Points Cross Correlation
DIANA : Diego Ambilobe Nosy be Ambanja
FTM : Foiben-taosaritanin’i Madagasikara
GPS : Global Positioning System
IOGA : Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
MASW : Multichannel Analysis of Surface Waves
RN 4 : Route Nationale numéro 6
SASW : Spectral Analysis of Surface Waves
SGDM : Société Géosciences pour le Développement de Madagascar
SPAC : Spatial Autocorrelation
UTM : Universal Transverse Mercator
iii
Liste des figures
iv
Liste des figures
v
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Ordre de grandeur de vitesses des ondes P et S (Mari J-L et al, 1998) ................. 12
Tableau 2 : Relation entre K, E, λ, σ, μ, ρ, VP et VS (Mari J-L et al, 1998) ............................. 14
Tableau 3 : Évolution de la température mensuelle moyenne d’Ambanja (2014-2016) ......... 38
Tableau 4 : Les moyennes des températures mensuelles d’Ambanja (2014-2016) ................. 38
Tableau 5 : Longueur et emplacement des lignes sismiques ................................................... 44
vi
INTRODUCTION
A nos jours, l’énergie électrique tient un rôle important sur le développement d’un pays.
L’électricité est considérée comme un baromètre dans la description de l’évolution
« économique » d’un lieu ou d’une zone. Alors, l’insuffisance, la cherté, la mauvaise qualité de
production d’énergie électrique ne font que ralentir la croissance industrielle qui dépend
essentiellement de la disponibilité de l’énergie. L’étude préliminaire de la zone d’installation,
faisant intervenir les techniques multidisciplinaires, est nécessaire pour éviter ces problèmes, et
d’obtenir un ouvrage durable.
Le test géotechnique est parmi l’étude à entreprendre avant la mise en place d’une
centrale hydroélectrique. Il a pour but de déterminer les caractéristiques mécaniques du terrain
et du sous-sol, précédant le dimensionnement de l’ouvrage à mettre en place. Il fait intervenir
différents domaines d’étude, géologie, hydrogéologie, géophysique, etc…
Ainsi, dans le cadre d’un projet d’installation de micro-centrale hydroélectrique, une
étude préliminaire faisant intervenir la géophysique a été réalisée sur une zone localisée aux
environs de la rivière Ramena passant à proximité de Bevory, des levés sismiques ont été mis
en œuvre. La zone considérée possède un potentiel à l’exploitation d’énergie hydroélectrique.
Deux sites ont été prospectés : Nosimpanihy où le barrage sera implanté, et Amboahangibe,
lieu de construction de la centrale de transformation et de production de l’électricité.
Les données traitées dans ce présent mémoire ont été collectées lors de l’exécution de
l’étude de ce projet d’où l’intitulé : « Application des sismiques réfraction et MASW à
l’étude d’un site. Cas d’une centrale hydroélectrique ». Les outils géophysiques, en
particulier la sismique des ondes des premiers arrivés, ont été mis en œuvre pour nous donner
plus d’informations sur le degré d’altération des couches en succession, l’épaisseur de la
couverture et la morphologie du toit de la roche saine sous-jacent. L’analyse des ondes de
surface a été également effectuée dans le but de déterminer les différents paramètres physico-
mécaniques du sous-sol par l’intermédiaire de la vitesse de cisaillement.
Le présent mémoire comporte trois chapitres. Le premier donne les rappels
méthodologiques qui développent la théorie de l’élasticité, base des propagations des ondes
sismiques, la technique de la prospection sismique, l’acquisition et le traitement des données.
Le deuxième est axé sur le contexte général de la zone d’étude, entre autres la localisation, le
climat, la géologie et l’hydrologie de la zone. Enfin, le troisième présente les résultats et leurs
interprétations.
1
Chapitre I : Rappels méthodologiques
CHAPITRE I
RAPPELS METHODOLOGIQUES
2
Chapitre I RAPPELS METHODOLOGIQUES
Dans notre environnement, nous émettons et recevons des ondes qui apportent avec elles
de l’énergie et des informations. Par définition, une onde est une perturbation locale d’un milieu
et qui se propage dans toutes les directions qui lui sont permises. Elle transporte de l’énergie,
sans transport de matière [11]. Une onde est caractérisée par la période, la fréquence, la
longueur d’onde et la célérité. La prospection sismique est basée sur l’étude des ondes. Si la
source de ce dernier est naturelle, on le dit sismologie, mais si la source est artificielle ou
provoquée, on parle de sismique. Il existe plusieurs phénomènes qui peuvent créés une onde
mais dans notre cas, nous nous limitons à une source provoquée par un marteau de 20 Kg
tombant sur une plaque métallique. Ce chute de poids engendre des ondes qui se propagent en
surface et à l’intérieur de la terre.
3
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Direction de propagation
Figure 2 : Mode de propagation des ondes S
4
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Direction de propagation
Direction de propagation
5
Chapitre I : Rappels méthodologiques
𝐹
𝑃= 1
𝐴
6
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Nz
Après déformation
Avant déformation
-Nz
y
𝜕𝑢
𝜕𝑣 dy
dy 𝜕𝑦
𝜕𝑦
𝜑
𝛼
α dy +𝜑
2
𝛼 𝜕𝑣
−𝜑 dx
2 𝜕𝑥
dx x
(a) 𝜕𝑢
(b) dx
𝜕𝑥
7
Chapitre I : Rappels méthodologiques
𝛼 𝜕𝑢
De la même manière, l’angle – 𝜑 peut aussi être approximé par sa tangente 𝜕𝑥 . Si on définit
2
𝜶 𝝏𝒖
+𝝋=
𝟐 𝝏𝒚
𝛼 𝝏𝒗
− 𝜑 = 𝝏𝒙
2
∂u ∂v
et εxy = + ∂y
∂x
1 ∂u ∂v
𝜑= ( − )
2 ∂y ∂x
En trois dimensions, on a
∂v ∂u
εxy = εyx = +
∂x ∂y
∂w ∂v
εyz = εzy = +
∂y ∂z
∂u ∂w
εzx = εxz = +
∂z ∂x
Prenons le cas d'une pièce parallélépipédique (figure 7). La relation entre la contrainte
et déformation permet d'obtenir les équations de déplacement et ceci décrit le comportement
des ondes sismiques. Dans le cas d’une déformation linéaire à une direction, la contrainte Xx et
𝜕𝑢
la déformation sont reliée par [6]:
𝜕𝑥
𝑋𝑥 𝜕𝑢
𝐸= d’où 𝑋𝑥 = 𝐸
𝜕𝑢 𝜕𝑥
𝜕𝑥
Où E désigne le module d’Young. À trois dimensions, l’équation est plus complexe parce que
la contrainte Xx va causer une élongation selon l’axe des x (εxx) mais aussi des contractions
8
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Avant déformation
Après déformation
Comme (εyy) et (εzz) sont plus petites que (εxx), alors, il faut les reliées par la même constante
de proportionnalité 𝜎 [6].
Donc
𝜕𝑢 𝜕𝑣 𝜕𝑤
𝐸 = 𝑋𝑥 ; 𝐸 = −𝜎𝑋𝑥 ; 𝐸 = −𝜎𝑋𝑥
𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑥
On définit ainsi quelques caractéristiques élastiques d’un corps.
Soit un parallélépipède dont les 3 arêtes définissent le trièdre Oxyz (Figure 8). On
exerce une traction uniforme Nz sur les faces normales à Oz de valeur Nz par unité de surface.
+Nz
𝑙 y
-Nz
9
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Donc si le corps est isotrope, le volume reste un parallélépipède rectangle, l’arête de longueur
∆𝑙 1
𝛿𝑧 = = 𝑁𝑍
𝑙 𝐸
Pour le matériau dont le comportement est isotrope, et que la déformation est petite et sans
changement de température (voir ANNEXE 2), la loi de Hooke est donnée par [10]:
Où
𝐹
𝑃 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑎𝑥𝑖𝑎𝑙𝑒
𝐸= 𝐴 = =
∆𝑙 ∆𝑙 𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑙𝑙è𝑙𝑒 à 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒
𝑙 𝑙
Plus le module d’Young E est grand, moins le corps est élastique [7].
10
Chapitre I : Rappels méthodologiques
𝐹
𝑃 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒
𝐾= 𝐴 = =
∆𝑉 ∆𝑉 𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑉 𝑉
Où K désigne le module d'incompressibilité volumique. Ce module est fort quand le milieu
résiste à une contrainte [6].
Coefficient de Poisson
Le coefficient de Poisson caractérise le rapport entre la déformation transversale et celui
de longitudinale, c’est le changement géométrique dans la forme du corps élastique. Le
coefficient de Poisson σ est toujours inférieur ou égale à 0.5 [16].
∆𝑤
𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙𝑒
𝜎= 𝑤 =
∆𝑙 𝑑é𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒
𝑙
Où σ désigne le Coefficient de Poisson
∆𝑤
: Déformation transversale
𝑤
∆𝑙
: Déformation longitudinale
𝑙
𝐸𝜎
𝜆=
(1 + 𝜎)(1 − 2𝜎)
Plus il est grand pour une contrainte donnée, moins le milieu se déforme. A l’inverse, à la limite
pour 𝜇 = 0, le milieu se déforme sans contrainte [32].
11
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Tableau 1 : Ordre de grandeur de vitesses des ondes P et S (Mari J-L et al, 1998)
Plus que les formations sont bien compactes, plus les ondes se propagent rapidement.
La vitesse des ondes sismiques peut s’exprimer en fonction des différents paramètres physiques,
en utilisant la loi de Newton régissant le corps en mouvement, et la loi de Hooke donnant la
relation entre contrainte et déformation (voir ANNEXE 1), on obtient ainsi les formules
suivantes pour la vitesse des ondes [22] :
12
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Ondes longitudinales
𝜆 + 2𝜇
𝑉𝑃 = 3
𝜌
Ondes transversales 𝐸 (1 − 𝜎)
=
𝜌 (1 + 𝜎)(1 − 2𝜎)
𝜇
𝑉𝑆 = 4
𝜌
Où
Vp et Vs sont les vitesses des ondes longitudinales et transversales (en m/s)
etsont les coefficients de Lamé (en Pa)
masse volumique (en Kg/m 3)
On peut alors lier tous les paramètres cités ci-dessus, et il est possible de calculer
chacune d’entre-elles si on connait Vp et Vs, comme l’indique le tableau suivant :
13
Chapitre I : Rappels méthodologiques
K E λ σ ρ𝑽𝟐𝑷 ρ𝑽𝟐𝑺 = µ
λ, µ λ +
2𝜇
µ
3𝜆+2µ 𝜆 λ + 2µ
3 𝜆+ µ
2 (𝜆 + µ)
K, λ 9K3𝐾−𝜆
𝐾−𝜆 𝜆 3K-2λ 3 (𝐾 − 𝜆)
3𝐾 − 𝜆 2
K, µ 9𝐾µ 2
K - 3µ 3𝐾 − 2µ K+
4
µ
3
3𝐾 + µ 2 (3𝐾 + µ)
E, µ 𝐸µ 𝐸 − 2µ 𝐸 4µ−𝐸
µ3µ−𝐸
µ −1
3 (3µ − 𝐸) 3µ − 𝐸 2µ
K, E 3𝐾−𝐸
3K 9𝐾−𝐸 3𝐾 − 𝐸 3K
3𝐾+𝐸 3𝐾
9𝐾−𝐸
6𝐾 9𝐾 − 𝐸
𝜎 1− 𝜎 1−∗2𝜎
K,σ 3K (1-2σ) 2K1+ 𝜎 2K1+ 𝜎 2K 2 +2𝜎
E, σ 𝐸 𝐸𝜎 𝐸(1 − 𝜎) 𝐸
3(1 − 2𝜎) (1 + 𝜎)(1 − 2𝜎) (1 + 𝜎)(1 − 2𝜎) 2 + 2𝜎
𝑽𝑷 , 𝑽 𝒔 , 𝝆 4
ρ(𝑉𝑃2 − 3 𝑉𝑆2 ) ρ𝑉𝑆2 (
3𝑉𝑃2 −4𝑉𝑆2
) ρ( 𝑉𝑃2 − 𝑉𝑆2 ) 𝑉𝑃2 − 2𝑉𝑆2
𝑉𝑃2 − 𝑉𝑆2
2(𝑉𝑃2 − 𝑉𝑆2 )
Où
K : Module d’incompressibilité volumique (Pa)
E : Module d’Young (Pa)
λ : Constante de Lamé (Pa)
σ : Coefficient de Poisson
μ : Module de cisaillement (Pa)
ρ : Masse volumique (Kg/m3)
14
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Le terme signal comprend toute arrivée visible sur l’enregistrement sismique dont on
souhaite tirer de l’information ; tout le reste est du bruit (Telford et al, 1976). Le bruit sismique
peut être de bruit aléatoire et de bruit cohérent [25].
Malgré tout, il se peut que la distinction entre bruit cohérent et aléatoire soit une question
d’échelle et que si l’on dispose de traces plus resserrées, on passerait du bruit aléatoire au bruit
cohérent. Par ailleurs, la distinction est faite en fonction des enregistrements dont on dispose
(Telford et al, 1976).
15
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Outre les bruits sismiques, d’autres phénomènes interfèrent aussi sur les ondes causant
la dégradation de l’enregistrement. Cette dégradation se manifeste généralement par une perte
d’amplitude des signaux.
16
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Calcul de paramètre physique vitesses des ondes sismiques, indicateur de dureté, épaisseur
de chaque couche et état mécanique du sous-sol.
17
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Sources sismiques
On utilise ici un marteau en tombant sur une plaque métallique comme source d’énergie
ou créateur des ondes sismiques. Le point qu’on met le tir porte le nom de point de tir ou tout
simplement tir. L’explosif est la source la plus énergique mais son utilisation est réglementée
et soumise à des autorisations administratives strictes. Le marteau est la moins énergique.
18
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Un sismomètre DAQLink II
Le sismomètre DAQLink II, System de Séismique Source a multiple canaux avec un
système de conversion analogique numérique (CAN) de 24bit, relié avec un ordinateur portable
où est installé le logiciel d’acquisition et d’enregistrement. Le sismomètre est l’appareil qui
mesure le mouvement du sol et il l’enregistre ensuite pour une visualisation ou traitement
ultérieur. Si les géophones captent le mouvement du sol et transmettent les signaux au
sismomètre, ce dernier effectue l’enregistrement des données [39]. Le sismomètre DAQlink II
est alimenté par une batterie de 12 Volt.
Le schéma type ci-dessous donne le branchement des différentes unités de mesure lors
d’une séance d’acquisition.
19
Chapitre I : Rappels méthodologiques
DAQLink II Ordinateur
portable
Batterie
Flûte Y
Marteau
Géophones
Plaque métallique
Dans notre cas, on a effectué pendant l’acquisition deux tirs au bout, deux tirs déportés
et on a ajouté des tirs entre les géophones successifs. Ceci a pour but d’avoir plus de précision
sur les caractérisations de chaque couche et les différents horizons.
20
Chapitre I : Rappels méthodologiques
sin 𝑖1 𝑉1 𝑉1
= , avec 𝑖1 < 90° pour la réfraction. sin 𝑖𝑐 = pour la réfraction totale.
sin 𝑖2 𝑉2 𝑉2
première couche est inférieur à celle du second. En sismique réfraction, on prend comme
hypothèses de base où les deux milieux sont homogènes et isotropes, les couche sont
suffisamment épaisse pour qu’elles soient observables, leur interface est parallèle entre elles et
parallèle à la surface de mesure.
a. L’hodochrone
C’est la représentation graphique des ondes qui est fonction du temps et de distance que
l’on appelle aussi “ courbe temps distance ”, où l’abscisse représente la distance x séparant le
point d’enregistrement et la source d’ébranlement et en ordonnée le temps de propagation.
A partir de l’hodochrone, on peut déterminer le nombre de couche associée au terrain
étudié. Le nombre de couche qui constitue le sous-sol est égal au nombre de segment de droite
formant l’hodochrone [2].
21
Chapitre I : Rappels méthodologiques
On obtient
𝑥 2ℎ𝑐𝑜𝑠(𝑖𝑐 )
𝑡= +
𝑉2 𝑉1 6
1
C’est l’expression de temps de propagation de l’onde réfractée. Ceci est une droite de pente
𝑉2
2ℎ𝑐𝑜𝑠(𝑖𝑐 )
et d’ordonnée à l’origine .
𝑉1
𝑥
𝑛−1 √𝑉𝑛2 _ 𝑉𝑖2
7
𝑡 = + 2 ∑ ℎ𝑖
𝑉𝑛 𝑉𝑛 𝑉𝑖
𝑖=1
Cette relation donne le temps d’arrivée de l’onde réfractée par la nième couche. C’est une
1
droite de pente .
𝑉𝑛
22
Chapitre I : Rappels méthodologiques
vitesses est obtenue après le calcul et les transformations suivant la méthode de traitement
adoptées [29].
a. Le module PICKWIN
Le logiciel « Pickwin » a été conçu, pour effectuer comme taches : l’élimination du bruit
du fond obtenue lors de la mesure à l’aide d’un filtre passe bas et le pointage de la première
arrivée des ondes à chaque signal au niveau des géophones.
Ce module peut lire comme type de format des données (.dat, .sg2), l’architecture du
logiciel nous conduit à faire successivement les étapes suivant : la lecture des données, puis
l’ajustage des paramètres, le pointage des premières arrivées et de sauvegarder ce pointage sous
format (.vs) afin de continuer le traitement dans le module Plotrefa.
23
Chapitre I : Rappels méthodologiques
capteur. Le signal à pointer est de type basse fréquence, forte amplitude ce qui le diffère des
bruits naturels (signaux de haute fréquence) [29].
Un bon pointage des films conditionne une interprétation correcte, alors il faut faire
attention sur la façon de pointage et bien distinguer l’onde de perturbation d’air et la première
arrivée des ondes de compression. Les erreurs commises sur le pointage des premières arrivées
conditionnent la fiabilité des résultats sur les dromochroniques ainsi que sur les coupes de
vitesses. Voici un exemple de pointage des premières arrivées des ondes P.
Ces pointages seront enregistrés dans un fichier de type *.vs qui sera traité sous Plotrefa, un
autre module de SeisImager.
Voici le diagramme général montrant le processus des traitements des données dans le
module Pickwin.
24
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Amélioration et
Enregistrement
Plotrefa
b. Le Module PLOTREFA
Ce module est le second module de l’interprétation du logiciel de SeisImager/2D. Il
prend la production de Pickwin comme type de données à traiter, et reprend le travail à travers
d’un de trois techniques disponibles de l’interprétation à savoir : la méthode en terme du temps
où « Time-term », la méthode Inversion du temps où « Delay Time » et la méthode
Tomographique, en fournissant une carte de section de vitesses. Le module comporte plusieurs
articles de menu (Figure 15) et on applique à chacun de ces techniques le traitement
correspondant avec le même ensemble des données. L’interface du module Plotrefa se présente
dans la figure suivante.
25
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Lecture du fichier
élévation
Observé &
Section de vitesse Théorie
26
Chapitre I : Rappels méthodologiques
1,12𝜎 + 0,87
𝑉𝑅 = 𝑉𝑆 10
1+𝜎
𝑉𝑅 : Vitesse des ondes de Rayleigh
𝑉𝑆 : Vitesse des ondes de cisaillement
𝜎 : Coefficient de Poisson
En principe, On détermine directement les vitesses de phase à partir des données
multicanaux des ondes de surfaces. Cette vitesse de phase est environ 92 pour cent de Vs [33].
Pour cela, il est possible d’estimer une courbe de dispersion des données résultant de tirs
multiples (Multi-Shot) en transformant les données échantillonnés dans le domaine temps-
27
Chapitre I : Rappels méthodologiques
28
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Module
Sous Organigramme
SeisImager
Lecture de la configuration
géométrique sur terrain
Phase velocity
Phase velocity-frequence
Transformation et
Pointage du pointage
diagramme (2D)
Phase velocity (1D)
Frequency (Hz)
Inversion
Inversion (2D :
Inversion (2D : All Individual
Data) Data)
Coupe de vitesse
Vs (1D)
Coupe de vitesse
Vs (2D)
29
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Les différents modules de SeisImager disponibles sont placés dans la première colonne,
à gauche, l’enchaînement des différentes opérations au milieu et les résultats obtenus dans la
troisième colonne, à droite.
La méthode utilisée par le module Pickwin est la corrélation croisée des points milieux
communs pour deux ou plusieurs tirs différents (Common Mid-Points Cross Correlation ou
CMPCC). Cette méthode améliore l’échantillonnage des données multicanaux pour donner une
courbe de dispersion plus précise afin d’obtenir un modèle de vitesse Vs suffisamment proche
des valeurs réelles [15].
Alors, après l’ouverture de tous les fichiers de type *.sg2 dans le Pickwin, on fait la
géométrie où on détermine la position des tirs par rapport aux emplacements des géophones.
Ensuite, on continue le traitement par les collectes de la corrélation croisée des points milieux
communs.
La figure ci-dessous nous montre le schéma simplifié du résultat obtenue par chaque
étape pour le calcul de CMPCC à l’aide de logiciel SeisImager.
30
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Temps (ms)
Distance (m)
F(x,t)
Transformation de Fourier
+∞
1
𝐹(𝜔) = 𝑓(𝑡). 𝑒𝑥𝑝−𝑖𝜔𝑡 𝑑𝑡
2𝜋 −∞
Fréquence (Hz)
Distance (m)
F(x, 𝝎)
Corrélation croisée
Courbe de dispersion
1 1 +∞
1 Vitesse de phase (m/s)
𝐹 𝜔, = 𝐹 𝑡, . 𝑒𝑥𝑝−𝑖𝜔𝑡 𝑑𝑡
𝑐 2𝜋 −∞ 𝑐
Fréquence (Hz)
F(c, 𝝎)
La CMPCC est une extension de la méthode MASW qui nous permet de déterminer les
vitesses de phase. La méthode améliore non seulement l'exactitude et la résolution de la
méthode MASW mais permet également, à la méthode SASW (Spectral Analysis of Surface
Waves), d'exécuter une pseudo-analyse en multicanaux afin de distinguer un mode fondamental
aux modes les plus élevés.
31
Chapitre I : Rappels méthodologiques
La courbe de dispersion
La courbe de dispersion est la courbe montrant la vitesse de phase en fonction de la
fréquence. Elle est le résultat final du calcul de CMPCC. La coupe de modèle de Vs est
déterminée à base de cette courbe. Par conséquent, la détermination exacte des courbes de
dispersion est la partie la plus critique qui affecte la précision du profil de vitesse de cisaillement
[17].
(a) (b)
Fréquence (Hz)
Le mode le plus élevé « higher mode » et le bruit gênant « noise » doivent être supprimés
avant l’analyse car ils risquent de corrompre le résultat.
32
Chapitre I : Rappels méthodologiques
Longueur d’onde
maximum Mode fondamental
Longueur d’onde
minimum
La courbe de dispersion doit être lissée. Ci-après un exemple de modèle initial d’une coupe
de Vs en fonction de profondeur, obtenu à partir d’une courbe de dispersion.
(a) (b)
Frequency (Hz) S-Velocity (m/s)
Phase velocity (m/s)
Depth (m)
L’inversion
Puisque Vs n’est pas constante, ainsi la méthode d’inversion consiste à utiliser la
méthode des moindres carrés non linéaire (Matrice de Jacobien n’est pas constante).
La démarche est comme suit :
Soit Y= Vs la valeur observée. D’abord, nous calculons la valeur théorique 𝑌0 = 𝑉𝑠0 à partir de
la valeur initiale 𝑋0 : 𝑌0 (𝑍)= 𝑌(𝑍, 𝑋0 ) où Z étant la profondeur.
Puis on calcule le vecteur résiduel entre la valeur théorique et la valeur observée,
33
Chapitre I : Rappels méthodologiques
𝛥𝑌 = 𝑌 − 𝑌0
Si 𝛥𝑌 n’est minimal, par la méthode des moindres carrés, on fait le calcul des valeurs de 𝑋(𝛥𝑌)
Avec (𝐴𝑇 𝐴)𝛥𝑌 = 𝐴𝑇 𝛥𝑌 où A est la matrice de Jacobien correspondante. Ensuite, on estime
la nouvelle valeur 𝑋1 telle que 𝑋1 = 𝑋0 + 𝛥𝑋; et enfin, on retourne à la première étape, on
calcul la valeur théorique 𝑌1 en prenant 𝑋1comme étant la valeur initiale. Et ainsi de suite
jusqu’à ce qu’on obtient un résiduel minimal (proche de 0).
On fait la même procédure pour l’inversion des données de chaque tir. Et la coupe de
Vs pour une ligne est obtenue en faisant une modélisation 2D à partir des résultats obtenus ci-
dessus par le biais d’un logiciel correspondant.
Dispersion curve
Initial model
Modified vector
Jacobien Matrix
NO
Converge ? Partial differential
Residual
YES
Result
34
Chapitre II : Contexte général de la zone d’étude
CHAPITRE II
35
Chapitre II CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE D’ETUDE
Ce chapitre sera axé sur le contexte général de la zone d’étude, entre autres la
localisation, climat, la géologie et l’hydrologie de la zone.
La zone est située dans la partie Nord-Ouest de la grande Ile, dans la Région de DIANA.
Elle appartient administrativement au District d’Ambanja et à la Commune Rurale
d’Antsahabe. Ce District est situé à 882 km au Nord de la capitale Antananarivo. Il y est relié
à Antananarivo par la route nationale numéro quatre (RN4) jusqu’à Ambondromamy et la route
nationale numéro six (RN6) d’Ambondromamy à Ambanja (Figure 25).
Deux sites ont été prospectés lors de cette campagne de reconnaissance, le premier se
trouve à Amboahangibe où l'unité de transformation et de production de l'électricité sera
implantée et le deuxième est localisé à Nosimpanihy où le barrage sera construit. Les deux
sites présentent une dénivellation altimétrique de 80m. La descente est caractérisée par la
succession des cascades. L’exploitation sera effectuée sur la rivière de Ramena passant à
proximité de Bevory.
L’accès au site se fait par, déplacement en voiture pendant une heure entre Ambanja et
Ambobaka, en pirogue pendant deux heures entre Ambobaka et Antseva, en marche de deux
heures entre Antseva et Amboahangibe et enfin en marche de quatre heures pour relier les deux
sites Amboahangibe et Nosimpanihy
36
Chapitre II : Contexte général de la zone d’étude
Figure 25 : Localisation de la zone d'étude (Source : BD 500 FTM, carte topo T34)
Le climat général de Madagascar est guidé par les deux régimes: l’Alizé et la Mousson.
On distingue habituellement à Madagascar comme dans tout l’hémisphère austral deux saisons
qui sont inversées par rapport à celle de l’hémisphère Nord : hiver austral et été austral (Nicolini,
1980). Dans notre pays, le climat varie d’une région à l’autre : sur la partie Nord de Madagascar,
le climat est assez tempéré. De plus, il est conditionné par la position géographique, la forme
du relief, l’influence maritime et le régime des vents. Le District d’Ambanja est soumis à un
climat de type chaud et humide.
37
Chapitre II : Contexte général de la zone d’étude
Année T ° Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec
Max 30.8 30.9 31.3 31.5 30.9 30.2 29.4 29.8 30.3 31.6 31.9 31.8
2016
Min 22.7 23 23.3 22.6 20.6 18.8 18.4 18.4 19.2 20.7 22.1 22.3
Moy 26.7 26.9 27.3 27 25.7 24.5 23.4 24.1 24.7 26.1 27 27.4
Max 30.4 30.8 31.8 31.9 30.4 31.4 28.9 30.2 31.3 31.4 32.1 31.2
2015 Min 22.6 22.7 22.3 22.1 21.1 19.2 18.6 18.9 19.6 21.2 23 22.7
Moy 26.5 26.7 27.4 27 25.7 25.3 23.7 24.5 24.9 26.3 27.5 26.9
Max 31.6 31.4 31.7 32.2 31.1 30.9 30.1 30.2 30.9 30.9 31.3 31.4
2014 Min 22.9 22.6 22.9 23 21 20.6 19.2 19.1 19.4 20.1 22.8 21.9
Moy 27.2 27 27 27.6 26 25.7 24.6 24.6 25.1 25.5 27 26.6
Compte tenu de ce tableau, le District d’Ambanja a des fortes températures. Cette région
est tellement chaud au mois d‘Octobre jusqu’au mois d’Avril. La température maximale est de
l’ordre de 32°C sachant que la minimale est environ de 18°C au mois de Juin à Août. Le tableau
ci-dessous représente la variation des moyennes mensuelles de la température d’Ambanja
pendant une durée de trois ans, de 2014 à 2016.
Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Dec
MoyMax 30.9 31 31.6 31.8 30.8 30.8 29.4 30 30.8 31.3 31.7 31.4
MoyMin 22.7 22.7 22.8 22.6 20.9 19.5 18.7 18.8 20.6 20.6 22.6 22.3
MoyMoy 26.8 26.8 27.2 27.2 25.8 25.1 23.9 24.4 25.9 25.9 27.1 26.9
38
Chapitre II : Contexte général de la zone d’étude
35
Temperature (°C)
30
25
20
15
10
Janv Fev Mars Avril Mai Juin Jullet Août Sept Oct Nov Dec
Mois
Max Min Moy
Par ailleurs, les deux zones prospectées sont décrites géologiquement par la feuille T34
ANTSABA. En se référant à la carte de la figure 26, le site Amboahangibe est géologiquement
formé par la migmatite rubanée à amphibole et à biotite, de gneiss à amphibole, de granite
migmatitique et migmatite granitoïde type Tsaratanana. Pour le site Nosimpanihy, la structure
géologique est dominée par le granite migmatitique et migmatite granitoïde type Tsaratanana,
il est aussi formé par de gneiss et de migmatite dioritique ou syénitique à facies malgachitique.
39
Chapitre II : Contexte général de la zone d’étude
II.4.1. Hydrologie
Le fleuve de Sambirano est relié à la rivière Ramena au niveau du village
d’Ambolohazo. Elle se jette dans le Canal de Mozambique au niveau de la baie d’Ampasindava
à l’ouest d’Ambanja [35].
Elle a une grande crue susceptible de déborder le lit et de ravager les cultures
environnant son parcours pendant la saison de pluies et surtout de cyclones.
40
Chapitre II : Contexte général de la zone d’étude
II.4.2. L’éclairage
Normalement, chaque ménage devrait avoir accès à l’électricité. Dans le District
d’Ambanja, seule la commune urbaine d’Ambanja est électrifiée et seulement 25% de la
population urbaine bénéficient du service offert par la JIRAMA. La majorité de la population
(75%) utilise le pétrole lampant et la batterie. Cette situation peut s’expliquer par l’insuffisance
des moyens financiers pour payer les droits d’abonnement et pour acheter les matériels
d’installations. En plus, la JIRAMA n’arrive pas à approvisionner les communes rurales [20].
II.4.3. Paysage
Les caractères morphologiques du paysage sont marqués par des montagnes couvertes
de bananier, de ravinala, de cacao, de mangue et fortement couvertes d’arbustes. La présence
des formations intrusives dans la zone se manifeste par le pic de montagne. Des vallées sont
souvent utilisées par les autochtones en champs de culture.
La zone d’étude présente un relief diversifié avec des altitudes variant entre 100m et
260m environ. Elle offre également des paysages montrant des collines escarpées. Les pentes
des reliefs peuvent atteindre 20° à 50° en des endroits.
41
Chapitre II : Contexte général de la zone d’étude
42
Chapitre III : résultats et interprétation
Chapitre III
RESULTATS ET INTERPRETATION
43
Chapitre III : RESULTATS ET INTERPRETATION
L’interprétation des résultats sismiques dans les deux sites qui sont Nosimpanihy où le
barrage sera implanté et Amboahangibe, lieu de construction de la centrale de transformation
et de production de l’électricité est présentée ci-dessous.
Les emplacements des profils sismiques installés sur ces sites sont présentés dans les
deux figures suivantes.
44
Chapitre III : résultats et interprétation
Les profils PG-01a et PG-01b suivent successivement les directions Sud-Ouest, Nord-
Est. Ils sont étalés suivant l’axe du barrage pour avoir des informations sur la structure de sous-
sol le long de cet axe. Le profil PG-O2 suit la direction Nord-Ouest, Sud-Est. On a été étalé ce
profil dans cet endroit pour obtenir plus de renseignement concernant la structure du sous-sol
qui cause l’accident de la rive où bien le changement brusque de la direction du lit de rivière.
L’eau sera canalisée le long de la direction du profil PG-O2. Ceci est donc l’importance
d’implanter ce profil dans cet endroit.
Rappelons que notre objectif est de déterminer : le degré d’altération des couches en
succession, l’épaisseur de la couverture, la morphologie du toit de la roche saine sous-jacent
ainsi que la sensibilité de chaque couche à une contrainte.
Profil PG-01a
Les coupes de vitesse obtenues ont mis en évidence trois formations de vitesses
différentes (figure 31 et figure 32). Ces trois formations sont bien distinctes et se répartissent
comme suit:
une formation à faible vitesse représentée en bleu sur les coupes: Vp inférieure à
0.9Km/s et Vs moins de 0.34Km/s. Elle forme le terrain superficiel et elle est relativement
mince. Cette formation constitue la couverture formée essentiellement de roches meubles.
une formation à valeur de vitesse intermédiaire, colorée en vert et en jaune sur les
coupes. Elle est caractérisée par des vitesses Vp telles que 0,9 km/s <Vp< 2,7 km/s et Vs telles
que 0,34 km/s < Vs < 0,70 km/s. Elle a une épaisseur de l’ordre de 25m dans la première moitié
du profil et elle s’amincit au Nord-Ouest où elle a une puissance de 12m. Cette structure pourrait
être assimilée à la formation en boule observable en surface et des formations rocheuses soit en
46
Chapitre III : résultats et interprétation
phase d’altération, soit fissurée, soit fracturée en profondeur. Une discontinuité est observée au
point d’abscisse 80m du profil.
un substratum de roche saine termine la séquence de formation rencontrée par l’imagerie
sismique. Il est marqué par des vitesses Vp supérieures à 2.7Km/s, Vs supérieures à 0.70Km/s
et représentées en rouge et en rose violacé sur les coupes. Le toit de substratum est rencontré à
25m de profondeur dans la partie aval et à 12m dans la partie amont.
X=245547 X=245673
Y=8476996 Y=8477073
SO NE
47
Chapitre III : résultats et interprétation
SO NE
SO NE
Profil PG-01b
On retrouve les mêmes formations que celles observées sous la ligne du profil PG-01a.
La couverture latéritique a une épaisseur environ 4m dans la partie amont, de 1m sur la pente
et presque invisible sur l’extrémité Nord Est. La formation rocheuse soit en phase d’altération,
soit fissurée, soit fracturée en profondeur a une épaisseur presque constante le long du profil
(16m environ). Le substratum rocheux est observé à 19m de profondeur dans la partie amont et
à 12m dans la partie aval.
48
Chapitre III : résultats et interprétation
X=245374 X=245473
Y=8476940 Y=8476976
SO NE
SO NE
SO NE
49
Chapitre III : résultats et interprétation
Profil PG-02
Les coupes de vitesse obtenues ont mis en évidence les trois formations qu’on a
rencontrées avec les deux coupes précédentes, PG-01a et PG-01b. La couverture formée de
terrain meuble occupe les deux premiers mètres du sol, dans les deux extrémités du coupe. Elle
surmonte une formations rocheuse soit en phase d’altération, soit fissurée, soit fracturée en
profondeur qui a une épaisseur moyenne de 8m. Une discontinuité, caractérisée par
l’épaississement de couche, marque cette formation au point d’abscisse 110 m. Cette
discontinuité peut être causée par l’existence d’une faille. La puissance passe de 8m à 20m aux
environs de cet endroit. Le toit de substratum rocheux est rencontré à 10m de profondeur dans
le secteur Nord-Ouest du profil et il est à plus de 25m de profondeur au Sud Est de la
discontinuité (cf. figure 37).
De même pour la coupe du module d’incompressibilité volumique (figure 39), les trois
formations précédentes sont reproduites. La formation moins dure a une épaisseur de 2m
environ au début de profil jusqu’à l’abscisse 40m, presque négligeable entre les abscisses 40m
et 90m et de 5m environ au bout du profil. La formation intermédiaire a une épaisseur de l’ordre
de 8m au point d’abscisse inférieure à 110m, de 25m environ dans tout le reste du profil. Une
discontinuité est observée au point d’abscisse 110m à 130m. La formation la plus dure de ce
profil débute vers 10m de profondeur dans l’abscisse inférieure à 110m du profil, vers 30 m
environ dans l’extrémité Sud-Est.
X=245476 X=245581
Y=8477100 Y=8476970
NO SE
50
Chapitre III : résultats et interprétation
NO SE
NO SE
On peut dire alors que la discontinuité mise en évidence par la sismique est dûe : soit au
changement de structure, série de gneiss / série de granite, soit à la présence d’une faille,
matérialisée par un linéament.
51
Chapitre III : résultats et interprétation
Profil PG-03
Les deux coupes de vitesses des ondes sismiques (figure 40 et figure 41) ont mis en
évidence trois formations différentes :
la première formation représentée en bleu sur les coupes, marquée par des vitesses
faibles : Vp inférieures à 0.9Km/s, Vs moins de 0.34Km/s. Cette couche couvre tout le long du
profil avec une épaisseur très variable : 3m environ entre les abscisses 50m et 90m. Elle
apparait aussi avec la même épaisseur entre les abscisses 125m et 190m. Elle constitue la
couverture de roches meubles dans ce secteur.
le second terrain coloré en vert et en jaune sur les coupes, ayant des vitesses Vp
comprises entre 0.9Km/s et 2.7Km/s, Vs comprises entre 0.34Km/s et 0.70Km/s. Cette
formation a une épaisseur moyenne de 10m dans l’abscisse inférieure à 110m. Elle pourrait être
assimilée à la formation en boule observable en surface et des formations rocheuses soit en
phase d’altération, soit fissurée, soit fracturée en profondeur. Un petit affaissement de cette
formation est remarquable entre les points d’abscisse 110 m et 160m du profil, cet affaissement
signifie que dans cette zone la formation est beaucoup plus fracturée.
la troisième et dernière formation rencontrée est un substratum de roche saine. Elle est
colorée en rouge et en rose sur les coupes, marquée par des vitesses Vp supérieures à 2.7Km/s
et Vs supérieures à 0.70Km/s. Le toit de substratum est observé à 12m de profondeur sous le
terrain traversé par le profil PG-03 mais a une vingtaine de mètre entre les abscisses 110 et
160m du profil.
52
Chapitre III : résultats et interprétation
une formation plus dure représentée en rouge et en rose sur la coupe, marquée par de
valeur de module d’incompressibilité volumique supérieur à 22MPa termine la séquence de
structure obtenue. Elle est observée à 15m de profondeur dans la partie basse et à 35m
environ dans la partie amont.
X=242566
X=242467
Y=8479884
Y=8479738
SSO NNE
SSO NNE
53
Discussion
SSO NNE
Les trois coupes obtenues (figure 40 à figure 42) montrent la présence des deux
discontinuités divisant la zone en deux compartiments, ascendant et descendant. La zone basse
se trouve sur le versant tandis que la partie moins dure où la zone d’altération est moins
importante, est localisée sur la partie traversée par le profil.
DISCUSSION
Les coupes de vitesses des ondes longitudinales montrent que la vitesse des ondes P
croît avec la profondeur (Reynolds J.M, 1997). En allant en profondeur à partir de la surface,
la vitesse Vs s’accroît de façon plus lente que celle de la Vp. La méthode MASW joue un rôle
majeur lors d'une étude de structure du sous-sol parce qu’elle permet d’accéder directement à
la vitesse des ondes de cisaillement. La connaissance de cette vitesse plus la vitesse des ondes
longitudinales permet de calculer les paramètres physico-mécaniques du sous-sol.
Les profils ont traversés des séries de migmatitique et de gneiss, migmatite rubanée et
gneiss à amphibole à Amboahangibe, et granite migmatitique, migmatite granitoïdes et
migmatite dioritique à Nosimpanihy, cf. Figure 27. L’hétérogénéité géologique de la zone
54
Discussion
prospectée provoque des discontinuités latérales, variation de l’épaisseur des couvertures qui
sont toutes formées essentiellement de latérite, sur la coupe si les profils ont été étalés
perpendiculairement à l’allongement des structures. On le voit sur les trois profils, PG-01a, PG-
02 et PG-03. Dans un schéma de profil, cette variation se traduit comme l’épaississement de la
première formation sur une partie de la coupe.
Les variations montrées par la sismique réfraction et l’analyse en multicanaux des ondes
de surface sur les coupes d’incompressibilité volumique indiquent que les propriétés
mécaniques des formations sont différentes. On rencontre des discontinuités aux points
d’abscisse suivants :
- X = 80m sur le profil PG-01a, cf. figure 33
- X = 110m à X=130m sur le profil PG-02, cf. figure 39
- X = 110m et X = 170m sur le profil PG-03, cf. figure 42
55
CONCLUSION
La zone est caractérisée par de formations géologiques hétérogènes. Elle se trouve dans
la zone cristalline du Nord de Madagascar où la migmatite, le gneiss et le granite se présentent
sous forme filonienne. Les roches ont le degré d’altération différente et de propriété mécanique
très variable. La mise en place d’une infrastructure de transformation d’électricité nécessite
ainsi l’étude et la reconnaissance approfondie du sous-sol.
Alors on a analysé dans le cadre de cette étude les coupes de vitesses des ondes
longitudinales, des ondes transversales ainsi que les coupes du module d’incompressibilité dans
deux zones, Amboahangibe et Nosimpanihy. Les coupes ont montré trois formations en
succession, qui sont les latérites, les formations altérées, fissurées ou fracturées et enfin les
formations saines. Les propriétés mécaniques de ces formations changent et augmentent avec
la profondeur. On constate également la présence de discontinuités latérales dûe aux
changements de la structure géologique.
Les coupes de module d’incompressibilité ont été imagées sur chaque ligne
préalablement définies dont le but est d’avoir plus d’informations sur la relation entre contrainte
et déformation volumique.
Cette étude a démontré que la méthode choisie est adéquate pour l’application en
géotechnique. Elle a permis, sans le forage destructif, de connaitre la propriété mécanique du
sous-sol. De plus, notre étude a permis de définir les éléments fondamentaux, matériels et
méthodologies, nécessaires pour une future prospection.
56
Références
57
Références
[18] LEVY C., ANNE S., 2011. Méthodes sismiques L3Pro - LPG2. UJF - OSUG – LGIT,
Notes de cours.
[19] MARI J.L., ARENS D., CHAPELLIER D., GAUDIANI P., 1998. Géophysique de
gisement et de Génie civil, Paris : Edition TECHNIP.
[20] MAROBARIA A., 2008. Analyse et perspectives D’amélioration de l’enseignement
Primaire (Cas de la CISCO d’Ambanja). Mémoire DEA. P 22,23
[21] NELY G., 1989. Les séries à évaporites en exploration pétrolière, Tome 2, Méthodes
géophysiques, Paris : Edition TECHNIP.
[22] OUELLET F.G., 1987. Mesures sismiques à faible profondeur: Une approche
intégrée. P 4
[23] PARK C.B., MILLER R.D., XIA J., 1999. Multichannel analysis of surface waves:
Geophysics, 64: 800 808.
[24] PAULUS C., 2008. Filtrage de données sismiques multi composantes et estimation de
la polarisation. Sciences de la Terre. Institut National Polytechnique de Grenoble –
INPG.
[25] PIERRE B., 2013. Traitement d'antenne et corrélation du bruit sismique ambiant :
applications multi-échelles. Sciences de la Terre. Université de Grenoble.
[26] RAKOTOMALALA P.D., 2011. Localisation des poches de minéralisation par méthodes
électrique et sismique carrière de soatanimbary. Mémoire DEA
[27] RANAIVOSON T., 2012. Etude hydrogéochimique dans le District d’Ambanja,
Région DIANA, Nord de Madagascar.
[28] REY E., 2005.Caractérisation des sols hétérogènes par des méthodes géophysiques,
Thèse, Géophysique appliquée- Géotechnique, Université Joseph Fourier- Grenoble 1.
[29] SEISIMAGER/2DTM MANUAL Version 3.3 Pickwin v. 4.0.1.5 Plotrefa v. 2.9.1.6,
October 2009.
[30] SEROT T., Fiche technique de la sismique MASW.
[31] SEROT T., Fiche technique de la sismique réfraction.
[32] SIMON A., 2017. Acoustique des matériaux. P-35-40.
[33] STOKOE et al., 1994. Characterization of geotechnical sites by MASW method in
Geophysical characterization of sites, ISSMFE Technical Committee.
[34] SYLVAIN P., 2014. Apport des méthodes sismiques à l’hydro géophysique :
Importance du rapport VP/VS et contribution des ondes de surface, P.1, 17
58
Références
59
Annexes
𝑥3
A
B
F
𝜏31
G
C
𝜏11 𝜏21
E 𝑥2
𝑥1 D
Ces forces sont reliées à une quantité mesurable. Soit le vecteur de déplacement d’une
particule (ou élément de volume) : 𝑢
⃗ = 𝑢1 𝑥1 + 𝑢2 𝑥2 + 𝑢3 𝑥3 . La deuxième loi de Newton
donne :
𝜕 2 𝑢1
𝜌 = 𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑎𝑔𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑥1
𝜕𝑡 2
60
Annexes
61
Annexes
𝜆 + 2𝜇
𝑉1 = 𝑉𝑃 =
𝜌
𝜇
𝑉2 = 𝑉𝑆 =
𝜌
62
Annexes
Pour résoudre un cas concret de déformation, il faut écrire l'énergie libre F du corps en fonction
du tenseur des déformations. La déformation d'équilibre est alors celle qui minimise F. Si le
corps est isotrope, et que la déformation est petite et sans changement de température, on peut
écrire F comme un développement en série des puissances de 𝜀𝑖𝑘 .
𝜆 2
𝐹 = 𝐹0 + (𝜀𝑙𝑙 )2 + 𝜇 ∑ 𝜀𝑖𝑘
2
𝑖,𝑘
en s'arrêtant à l'ordre 2 en 𝜀𝑖𝑘 . 𝜆 et 𝜇 sont les coefficients de Lamé. Pour que la déformation
s'accompagne d'une augmentation de l'énergie libre par rapport à l'état non déformé, il faut :
𝜆˃0 et 𝜇˃0
D’où 𝑑𝐹 = 𝜆𝜀𝑙𝑙 𝑑𝜀𝑙𝑙 + 2𝜇𝜀𝑖𝑘 𝑑𝜀𝑖𝑘
= 𝜆𝜀𝑙𝑙 𝛿𝑖𝑘 𝑑𝜀𝑖𝑘 + 2𝜇𝜀𝑖𝑘 𝑑𝜀𝑖𝑘
= (𝜆𝜀𝑙𝑙 𝛿𝑖𝑘 + 2𝜇𝜀𝑖𝑘 )𝑑𝜀𝑖𝑘
Donc
𝜎𝑖𝑘 = 𝜆𝜀𝑙𝑙 𝛿𝑖𝑘 + 2𝜇𝜀𝑖𝑘
63
Annexes
Le principe d’Huygens stipule que tout point d’un front d’onde peut être considéré
comme une nouvelle source d’onde sphérique. Ce principe est important pour bien comprendre
le trajet suivi par les ondes ; on s’en sert souvent pour tracer les positions successives des fronts
d’ondes (Telford et al, 1976 ; Reynolds J.M, 1997, Mari et al. 1998, Parasnis D.S, 1997).
Dans un milieu à vitesse constante, les rais ont la forme de ligne droite ; tandis que dans
un milieu hétérogène, ils sont curvilignes. Lorsque ces rais rencontrent une interface, c'est-à
dire un endroit où il y a différence d’impédance acoustique (produit de la densité et de la vitesse
du son dans la roche (ρV )), une partie de l’énergie sera réfléchie et reste dans le milieu que
l’énergie incidente ; le reste de l’énergie sera réfractée dans le second milieu accompagné d’un
changement de la direction de propagation.
Dans le cas d’une onde P incidente (Telford et al, 1976 ; Reynolds J.M, 1997) oblique
sur une surface plane, quatre types d’ondes sont générés (figure. 44) :
- Ondes P réfléchie et réfractée
- Ondes S réfléchie et réfractée
𝒊𝑺𝟏 Milieu 1
i
𝒊𝑷𝟏
𝒊𝑷𝟐
Milieu 2
𝒊𝑺𝟐
Figure 44 : Différents rais associés à une onde P incidente sur une interface
64
Annexes
1ère loi : L’onde incidente, les ondes réfléchies, les ondes réfractées et la normale d’un dioptre
au point d’incidence sont dans un même plan.
2ème loi : Soient VP1, VP2, VS1, VS2 les vitesses des ondes P et S dans le milieu 1 et 2 et i
l’angle d’incidence, si iP1 et iS1 les angles de réflexions des ondes P et S sachant que iP2 et iS2
ceux des réfractées (figure 44). D’après la 2ème loi de Snell-DESCARTES :
sin 𝑖1 𝑉1
=
sin 𝑖2 𝑉2
65
Annexes
Les deux couches sont inclinées, donc l’épaisseur varie en fonction de la distance X= AD.
Dans le modèle ci-dessus, le tir en A s’appelle tir en amont dont la vitesse de la deuxième
couche correspondante notée 𝑉2𝑎𝑚 s’appelle vitesse apparente de l’onde dans la couche du
terrain 2. Le tir en D s’appelle tir en aval dont la vitesse de la deuxième couche correspondante
est 𝑉2𝑎𝑣 .
a. Tir en amont
Le temps de propagation de l’onde réfractée par l’interface incliné pour un tir en amont
en A est donné par :
𝑋 2ℎ𝑑 cos(𝑖𝑐 )
𝑡= 𝑎𝑚 +
𝑉2 𝑉1
𝑉2 sin(𝑖𝑐 )
𝑉2𝑎𝑚 =
sin(𝑖𝑐 + 𝜃)
66
Annexes
Dans la pratique, pour calculer la vitesse 𝑉2𝑎𝑚 , on utilise l’équation de la droite 𝑡 = 𝑎𝑥 + 𝑏 dans
l’hodochrone de tir en amont.
En minimisant les erreurs par la méthode de moindre carré de la fonction
𝜕𝜀 2
𝑁 =0
𝜀 2 = ∑[ 𝑡𝑖 − (𝑎𝑥𝑖 + 𝑏)]2 𝑜ù 𝜕𝑎2
𝜕𝜀
{ 𝜕𝑏 = 0
𝑖=1
On obtient ∑𝑁 𝑁 𝑁
𝑖=1 𝑥𝑖 ∑𝑖=1 𝑡𝑖 − 𝑁 ∑𝑖=1 𝑥𝑖 𝑡𝑖
𝑎=
(∑ 𝑁 𝑁 2
𝑖=1 𝑥𝑖 ) − 𝑁 ∑𝑖=1 𝑥𝑖
2
𝑁 𝑁
Et 1
𝑏 = (∑ 𝑡𝑖 − 𝑎 ∑ 𝑥𝑖 )
𝑁
𝑖=1 𝑖=1
Avec 1
𝑎=
𝑉2𝑎𝑚
L’épaisseur ℎ𝑑 du tir en amont est obtenue par la coordonnée de point de brisure. Dans
ce point :
𝑡 𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 (𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒) = 𝑡 𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 (𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑟é𝑓𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑒)
𝑥𝑑 𝑥𝑑 2ℎ𝑑 cos(𝑖𝑐 )
D’où = +
𝑉1 𝑉2𝑎𝑚 𝑉1
𝑥𝑑
ℎ𝑑 = [1 − sin(𝑖𝑐 + 𝜃)]
2cos(𝑖𝑐 )
b. Tir en aval
Pour un tir en aval au point D, Le temps de propagation de l’onde réfractée par l’interface
incliné est donné par :
𝑋 2ℎ𝑖𝑛𝑣 cos(𝑖𝑐 )
𝑡= 𝑎𝑣 +
𝑉2 𝑉1
𝑉2𝑎𝑣 : vitesse de l’onde dans la deuxième couche par tir en aval, elle est exprimé par :
𝑉2 sin(𝑖𝑐 )
𝑉2𝑎𝑣 =
sin(𝑖𝑐 − 𝜃)
67
Annexes
Pour calculer l’épaisseur ℎ𝑖𝑛𝑣 du premier couche dans le tir en aval, on utilise les
conditions au point critique c’est-à-dire, le temps de l’onde directe est égal au temps de l’onde
réfractée.
𝑥𝑖𝑛𝑣 𝑥𝑖𝑛𝑣 2ℎ𝑖𝑛𝑣 cos(𝑖𝑐 )
D’où = +
𝑉1 𝑉2𝑎𝑣 𝑉1
𝑥𝑖𝑛𝑣
ℎ𝑖𝑛𝑣 = [1 − sin(𝑖𝑐 − 𝜃)]
2cos(𝑖𝑐 )
c. Pente du terrain
On appelle pente d’une couche l’angle d’inclinaison de cette couche par rapport à
l’horizontale.
Dans les deux tirs ci-dessus, on pose
1 1
𝑃1 = et 𝑃2 =
𝑉2𝑎𝑚 𝑉2𝑎𝑣
𝑉1
D’après la loi de Snell-DESCARTES, sin(𝑖𝑐 ) =
𝑉2
Alors (𝑖𝑐 + 𝜃) = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑉1 𝑃1 )
(𝑖𝑐 − 𝜃) = 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑉1 𝑃2 )
Faisons la différence de deux membres, nous avons
𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑉1 𝑃1 ) − 𝐴𝑟𝑐𝑠𝑖𝑛(𝑉1 𝑃2 )
𝜃=
2
Où 𝜃 est l’angle d’inclinaison de la couche.
68
Table des matières
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i
SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
69
Table des matières
I.6. Méthode active d’analyse en multicanaux des ondes de surface (MASW) ................... 27
I.6.1. Différents types des méthodes MASW ................................................................... 28
I.6.2. Traitements des données en MASW ....................................................................... 28
DISCUSSION .......................................................................................................................... 54
70
APPLICATION DES SISMIQUES REFRACTION ET MASW A L’ETUDE D’UN SITE.
CAS D’UNE CENTRALE HYDROELECTRIQUE
RESUME
Dans le cadre d'un projet d'installation de micro-centrale hydroélectrique, une étude préliminaire
faisant intervenir la géophysique a été réalisée. L’objectif de la prospection géophysique est d’établir
l’imagerie de la structure mécanique du sous-sol.
Des levés sismiques ont été mis en œuvre. Le sismographe DAQLink II a été déployé, le
traitement des sismogrammes a été fait avec le logiciel SeisImager. L’interprétation combinée des
résultats obtenus par la sismique réfraction et ceux de l’analyse en multicanaux des ondes de surface
(MASW) nous a donné les Vp et Vs des couches du sous-sol, et nous a permis de connaitre leurs
propriétés mécaniques.
Les résultats montrent l’existence de trois formations bien distinctes : une formation meuble
formée par des latérites observables en surface qui sont moins dures, des blocs rocheux ou des roches
en phase d’altération qui sont plus ou moins résistante et des roches saines plus dures constituant le
substratum rocheux de la zone.
Les propriétés mécaniques de ces formations changent et augmentent avec la profondeur. Ces
propriétés sont utiles au dimensionnement des futurs ouvrages à mettre en place.
ABSTRACT
Within an installation of hydroelectric central, a preliminary study involving geophysical survey
was carried out. The main goal of the geophysical survey is the imagery of the subsurface mechanical
structure.
The seismic surveys were implemented. The seismograph DAQLink II was deployed to acquire
data. Then, the data were processed with SeisImager software. The interpretation of the results obtained
by both application of seismic refraction and MASW gave us the Vp and Vs 2D-sections of the
subsurface, and allowed us to know their mechanical properties.
The results show three distinct formations: a layer formed by observable laterites less resistive
on the surface, some boulders or weathered rocks more or less resistive and hard rocks which constitute
the bedrock of the area.
The mechanical properties of these formations change and increase in depth. These properties
are useful for the sizing of the different infrastructures to build.